Document

12
Méthode de retours d’expériences Bâtiments 12 mai 2009 Groupe scolaire Jean-Louis Marquèze ©Stephan Lucas - Lycée Jean-Baptiste Corot ©Dusapin&Leclercq - L’astrolarbre ©KOZ - Base nautique de l’île de monsieur ©2AD 4 projets sélectionnés pour faire l’objet de retours d’expérience Ekopolis est un projet francilien porté par l’Union régionale des CAUE en partenariat avec les membres fondateurs : l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DREIF et la Région.

description

http://www.ekopolis.fr/sites/default/files/docs-joints/REX-MethodeBatiments-120509.pdf

Transcript of Document

Page 1: Document

Méthode de retours d’expériences Bâtiments12 mai 2009

Groupe scolaire Jean-Louis Marquèze ©Stephan Lucas - Lycée Jean-Baptiste Corot ©Dusapin&Leclercq - L’astrolarbre ©KOZ - Base nautique de l’île de monsieur ©2AD4 projets sélectionnés pour faire l’objet de retours d’expérience

Ekopolis est un projet francilien porté par l’Union régionale des CAUE en partenariat avec les membres fondateurs : l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DREIF et la Région.

Page 2: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 2

Sommaire Contexte p 3A.1 Enjeux 3A.2 Ekopolis 4A.3 Expériences préalables 4A.4 Mise en place des retours d’expérience 4

Objectifs p 5B.1 Capitalisation des pratiques 5B.2 Création d’un réseau 5B.3 Une vision globale 5B.4 Un outil pédagogique 6B.5 Pour une amélioration des pratiques 6

Collecte des informations p 6C.1 Points de vue et problématiques 6C.2 Archives 6

Restitution de l’analyse p 8D.1 Document de restitution 8D.2 Réunion de bilan 9

Les opérations analysées p 10

Diffusion des informations p 10

Bibliographie p 11

Page 3: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 3

Contexte

A.1 EnjeuxIl est aujourd’hui urgent d’apporter une contribution à la mise en place de politiques visant à la lutte contre le ré-chauffement climatique. Des engagements ont été pris à différentes échelles et échéances : notamment au niveau international dans le cadre du protocole de Kyoto, relayé au niveau national par l’adoption du projet de loi sur le Grenelle de l’Environnement.

La réduction pour la France, à l’horizon 2020, de 14% des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport à celles de 2005 pour les secteurs hors quotas (l’agriculture, les transports terrestres, le logement et les bâtiments, les petites installations industrielles et les déchets), l’augmentation à 23% de la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie totale et l’économie de 20 % de la consommation énergétique de l’UE par rapport aux projections pour l’année 20201 nécessitent une mutation rapide des pratiques et des métiers.

En Ile-de-France, l’habitat et le tertiaire participent à plus de 50% de la consommation en énergie finale et à pres-que 50% des émissions de CO22 et constituent, avec les transports, le gisement le plus important d’économies d’émission.

Pour parvenir à ces objectifs de réduction d’énergie, il est donc impératif de maîtriser nos consommations. Or, trop souvent, les publications annoncent des chiffres non vérifiés : il est en effet clair que la consommation éner-gétique réelle d’un bâtiment est bien supérieure à celle prévue pendant les études. Les rares exemples ayant mis en place un suivi le montrent bien, comme la résidence de la Salvatierra, « seul chantier français conçu selon les exi-gences de construction passive. […] Cette réalisation est exemplaire à plus d’un titre. Bien que peu consommatrice en chauf-fage, elle montre l’incapacité de ses intervenants à se mobiliser pour parfaire études et mise en œuvre, seuls garants d’une construction réellement passive. […] Les mesures prises lors de la deuxième année de chauffe, montrent des consommations de 41,2kWh/m2.an en énergie primaire pour le chauffage et 107,9kWh/m2.an pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et l’électricité [en énergie finale]. Loin des 15 et 42 kWh/m2.an visés. »3 Il est donc nécessaire tout d’abord que tous les acteurs professionnels du projet se mobilisent.Par ailleurs, les consommations d’électricité spécifiques, qui deviennent prépondérantes dans le bilan énergétique d’un bâtiment « performant », ne sont tout simplement pas du tout prises en compte, alors qu’elles influencent le bilan thermique et peuvent varier du simple au double selon les installations mises en place et l’utilisation qui en est faite. La réduction de ces consommations passe par une implication des usagers du projet et des changements de comportements.

Enfin, un bâtiment fait toujours partie d’un territoire doté notamment d’une histoire, d’un environnement, de transports, et sa localisation et son fonctionnement peuvent interagir positivement ou négativement sur les pol-lutions, sur les consommations d’énergies globales ainsi que sur le contexte social.

La conception et la réalisation d’aménagements aux différentes échelles de territoires et de bâtiments ne peuvent donc plus s’entendre sans la promotion d’une approche de développement durable ou soutenable, équilibrant préoccupations environnementales, sociales et économiques telles que définies dans le rapport Brundtland :

« […] Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des généra-tions futures à répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion :

•leconceptde«besoins»,etplusparticulièrementdesbesoinsessentielsdesplusdémunis,àquiilconvientd’accorder

1 Le rapport du Conseil européen du 8 mars 2007 est disponible à l’adresse : http://www.consilium.europa.eu/ueDocs/cms_Data/docs/pressData/en/ec/104672.pdf2 Tableau de bord énergie ADEME/ ARENE 20063 E.L., Salvatierra : une tentative de construction passive, les Cahiers techniques du bâtiment, n°282, oct. 2008, pp.36-38

Page 4: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 4

– 4 –

la plus grande priorité, et •l’idéedeslimitationsquel’étatdenostechniquesetdenotreorganisationsocialeimposesurlacapacitédel’environ-

nement à répondre aux besoins actuels et à venir.»

A.2 EkopolisEkopolis est un organisme porté par l’Union régionale des CAUE d’Ile-de-France, en partenariat avec l’ADEME, l’ARENE, la DIREN, la DRE et le Conseil régional d’Ile-de-France. Il a pour but d’accompagner la mutation des actes de construction et d’aménagement par la prise en compte de cette approche durable, notamment grâce aux premières actions mises en place :• l’identification,laclarificationetladiffusiondesinformationsetdesdonnées,• lacapitalisationderetoursd’expériencesexemplaires,• l’élaborationd’outilsd’aideàladécision,• l’intégrationdelanotiondecoûtglobaldèslaphasedeconceptiondesprojets,• ledéveloppementdemodesdefinancementsadaptésàlatransformationurgenteducadrebâti• ledéveloppementdefilièreslocalesd’approvisionnementdematériaux,• lamiseencohérencedescompétences,desfilièresetdesnouvellestechniques,• lamiseenplaced’outilsd’évaluationdesperformancesdesactionsmisesenœuvreauxdifférenteséchelles

territoriales.

A.3 Expériences préalablesC’est sur la base du constat précédent et afin de dresser un panorama des pratiques, qu’Ekopolis a mis en place une démarche de retours d’expériences en se basant sur les compétences de ses partenaires fondateurs.Les CAUE (Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement) exercent depuis plus de trente ans leur mission d’information, d’assistance et de conseil auprès des particuliers et des collectivités locales au niveau départe-mental, leur conférant une connaissance approfondie du terrain. Leurs compétences en analyse architecturale, urbaine et environnementale ont permis notamment à l’Union régionale des CAUE d’Ile-de-France de créer une première base de retours d’expérience dans le cadre de l’Observatoire de la qualité architecturale de logement4.L’ARENE Ile-de-France, en contribuant à l’intégration des préoccupations environnementales et énergétiques, participeàlamiseenœuvredudéveloppementdurable.Elletravailledepuis1994àladiffusionde«bonnespra-tiques » et à faire connaître des méthodes et des projets de «référence». En partenariat avec l’ICEB, l’ARENE avait initié une démarche de retours d’expériences sous forme de fiches d’opérations.

A.4 Mise en place des retours d’expérienceRéunissant des acteurs engagés pour développer des pratiques expérimentales et de recherches, le premier retour d’expérience a été conduit sur le groupe scolaire Jean Louis Marquèze, livré en novembre 2007. Les grandes lignes de la démarche ont été initiées lors du premier entretien conduit avec Alain Bornarel et Hubert Pénicaud (respec-tivement AMO environnement et BET environnement sur le projet) en mars 2008 : le retour d’expérience s’oriente dans une démarche d’exploration des savoirs et opinions des acteurs réunis sur le projet « École Zéro Énergie ».

Des entretiens ont donc été menés auprès de la Municipalité de Limeil-Brévannes, des Services de la maîtrise d’ouvrage,de lamaîtrised’œuvre,desEntreprises,desPersonnelsde l’établissementetdesServicesdemain-tenance et d’entretien. Parallèlement à cette recherche, des documents ont été collectés dans le même but de singulariser la démarches des acteurs, les contextes, les concepts développés et les méthodes appliquées. Cette démarche a également permis d’identifier des débats attachés au montage des différentes phases, des insuffisan-ces ou des blocages et des perspectives, et de regrouper un certain nombre d’indicateurs comme les performances enregistrées,lescoûtsd’investissement(maispasd’exploitation),lesavisdescitoyensetdesusagersdel’établis-sement.

Les données recueillies ont ensuite été classés pour aborder :

4 L’étude de faisabilité et les fiches produites en 2007 et 2008 sont disponibles sur : www.archi.fr/URCAUE-IDF/ressources/observ_logement.php

Page 5: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 5

• lesdémarches,• lessystèmesdesimulation,d’évaluationetdecontrôle,• lesproblématiquesabordéesoutraitéesdanslecadredel’opération,• lesperformancesquantitativesouqualitativesobtenues,• unprofil«développementdurable»del’ouvrageréalisé.

Ce projet a été choisi sur 3 critères :• profilécologiqueetperformancesannoncéescomparablesauxopérationsderéférenceeuropéennes• déclinaisondesobjectifsdesanté,dequalitéd’usageetderelation,d’économieglobaledelaconstructionet

de son fonctionnement• possibilitéd’évaluationdelaphasedefonctionnementdeséquipements(performancesénergie,confortlu-

mière,effetsventilation,etc.)etdescomportementsdesusagersparrapportauxdispositifsmisenœuvre.

La démarche mise en place, pourra ensuite être adaptée aux opérations d’aménagement « durable ».

Objectifs

Il est un constat, partagé aujourd’hui par un nombre croissant d’acteurs du cadre bâti : trop souvent les fiches d’opérations « innovantes » en circulation :• s’apparententàunedémarchepromotionnelleduproduit,• affichentdesperformancesambiguës(performancescalculéesouréelles?),• fontétatd’évaluationsdifficilementcomparablesd’uneopérationàl’autre,dufaitdesmodesvariésdecalcul

(origine des informations ou unités de mesure différentes),• sebasentuniquementsurlesétudesetnedisposentpasdel’essentiel:lesbilansdefonctionnementsurquel-

ques années.Pour les professionnels comme pour le grand public, ce flou a pour résultat que les comparaisons tentées entre projets sont illusoires et que les données publiées ou accessibles sont peu instructives.

B.1 Capitalisation des pratiquesLe but du retour d’expérience est donc d’abord d’offrir une matière solide permettant d’accompagner les acteurs de la construction, depuis la conception d’une opération jusqu’à son exploitation, dans leur réflexion et leur tra-vail. Chaque retour d’expérience agrandira la bibliothèque d’informations et de pratiques collectées. La structure mise en place permettra de diffuser des expériences des acteurs impliqués dans des démarches de durabilité pour ac-célérer le changement.

B.2 Création d’un réseauL’échange entre partenaires impliqués dans différentes opérations analysées sera développé à deux niveaux :• échangeorganiséentrelesreprésentantsdelachained’acteurssurl’opération:élus,servicesdescollectivités,

concepteurs et citoyens : le retour d’expérience offrira l’opportunité aux professionnels de dresser un bilan structuré du projet réalisé, aux usagers de mieux appréhender le fonctionnement de leur cadre de vie.

• échangeauseinduréseaudeprofessionnelsimpliquésdansdesdémarchesdeconception«durable».

B.3 Une vision globaleLa réussite d’un projet dépend pour beaucoup des objectifs fixés en amont du projet ainsi que de la sensibilisa-tion des usagers. Les enquêtes menées sur chaque opération prennent donc en compte l’ensemble des phases du

Page 6: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 6

projet : depuis le programme politique où s’exprime la volonté du maître d’ouvrage, jusqu’au fonctionnement en passant par les études de faisabilité, la programmation et la concertation.Comme cela a déjà été précisé dans les enjeux, la démarche insiste sur la nécessité de considérer les trois dimen-sions du développement durable : social, économique et environnemental, du bâtiment et de son territoire.

B.4 Un outil pédagogiqueLa démarche est destinée à tous les acteurs de l’aménagement et de la construction : élus, maîtres d’ouvrage, maîtresd’œuvre,entreprises,usagers.Elledoitpouvoirnonseulementservird’outilpédagogiqueauxacteursquisouhaitentêtreaccompagnésdanslamiseenœuvredenouvellesmanièresdefaire,maisaussialimenterledébatentre des acteurs moteurs dans la conception « durable » des ouvrages et des territoires.Devant la diversité des profils, il est donc nécessaire d’aider à clarifier les concepts utilisés, les méthodes et les outils.

B.5 Pour une amélioration des pratiquesL’analyse proposée met en avant les pratiques et les engagements des différents intervenants, afin de clarifier les rôlesdechacundanslaconduiteetlerésultatduprojet.Pour encourager l’amélioration des performances, les valeurs des indicateurs utilisés sont comparées avec les meilleures pratiques et non avec les valeurs réglementaires.Le cadre d’évaluation est mis en place, et évoluera avec les pratiques. Les critères et indicateurs de la méthode pourront être mis à jour avec les futurs projets analysés afin de former un guide des pratiques contemporaines.

Collecte des informations

Dans le but de saisir les points originaux et les résultats concrets, et de les synthétiser en un « profil » d’opération, des entretiens sont menés avec les différents acteurs du projet selon une grille d’entretien prédéfinie et des docu-ments sont collectés, sur la base d’une liste minimale.

C.1 Points de vue et problématiquesLes différents intervenants (élus, maîtres d’ouvrage et assistants, concepteurs, entreprises et usagers) ont ici l’op-portunité de donner leurs points de vue sur toutes les étapes du projet, de la programmation au fonctionnement.

Un dossier « Points de vue et problématiques » rassemble donc les entretiens réalisés auprès des acteurs de l’opé-rationpoursaisirleursdifférentesapprochesducontexte,leursquestionnements,lessolutionsmisesenœuvre,ainsi que les problématiques restées en instance de résolution. Il permet de confronter les usages réels aux inten-tions projetées dans chacune des dimensions économique, sociale et environnementale.

C.2 ArchivesL’évolution des pratiques se traduit notamment par une nouvelle technicité des métiers, faisant apparaître de nouveaux outils. Ces documents inhabituels dans la pratique de certains acteurs sont pourtant indispensables à la réussite du projet, comme les simulations thermiques dynamiques, les simulations d’éclairement ou encore les outils d’analyse de cycle de vie. Un de nos objectifs est donc de présenter ces outils et leur utilisation dans le projet au cours des différentes phases d’élaboration, mais aussi d’inciter les professionnels à les utiliser.

Lors des entretiens, une liste des documents produits par les différents partenaires de l’opération, de la phase initiale de programmation aux premières années de mise en service, est établie et les pièces sont regroupées dans un dossier « archives ».

Page 7: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 7

Ces documents font état :• desconceptsdéveloppés,• desconditionsdesélectiondesprestataires,• desmodesdecontractualisationdesintervenants,• desmodesdemanagementappliqués,• desarbitragesréalisésparexempleentrelatechnicitédesentreprises,lessavoirstechniquesetscientifiques

appelés, les règles du marché du BTP, la pérennité de la construction et adaptabilité ou encore la rentabilité à moyen et long terme de l’exploitation,

• desperformancesmulticritèresenregistrées.Sont également collectés les articles de presse et publications relatifs au projet.

Liste indiCAtive des doCuments CoLLeCtés :

Phases montage et programmation • Planning• Budget (étude, réalisation et fonctionnement)• Diagnostic de site• Référentiel qualité environnementale• Synthèse du programme et du volet qualité environnementale• Rapport d’analyse des candidatures

Phases études et marché • Dossier de plans, coupes, façades et détails• Livrets de bord : suivi de la qualité environnementale• Etudes de confort et des consommations : simulations thermiques et d’éclairement• Chiffrage (réalisation et fonctionnement)• Rapport d’analyse d’offres

Phase d’usage • Livret d’usage• Bilan des consommations

Communication et diffusion • Articles de presse • Vidéos/films, photos • Dossiers de synthèse

Tous les documents sont collectés et archivés par Ekopolis. Ils sont utilisés en interne pour l’analyse de l’opéra-tion, et diffusés selon différentes modalités en fonction de leur intérêt et des autorisations de diffusion. Certains peuvent être conservés en interne et sont alors consultables sur demande, mais non reproductibles. Il est dans l’intérêt de la démarche qu’un maximum de documents soit diffusé le plus largement possible sur le site internet d’Ekopolis.

Page 8: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 8

Restitution de l’analyse

Pourdépasserlaréalitédécriteplushautetrépondreauxobjectifsannoncés,leparcoursdemiseenœuvreduconcept de développement durable sur chaque opération est donc clarifié :• ensaisissantlespointsoriginauxetlesrésultatsconcretsatteints,autraversd’uneprésentationdessources,

dont notamment les procédures de sélection, de pilotage, les méthodes de conceptions, les écarts d’objectifs, les problématiques abordées ou les limites d’intervention,

• ensynthétisantenun«profil»chaqueopération,pourpermettreaupublicd’ytrouvermatièreàréflexionenpremière approche, par exemple en lui offrant la possibilité de procéder à des comparaisons sur les processus ou les résultats.

L’analyse est restituée au travers d’un document contenant une présentation commentée et documentée du pro-jet, son « profil » et une fiche technique. Les deux dossiers archives et points de vue sont adjoints en annexe, permettant à chacun d’approfondir les thèmes abordés dans le document.Pour permettre un retour utile aux représentants de la chaine d’acteurs sur l’opération et approfondir l’analyse, une réunion de bilan est organisée.

d.1 Document de restitution

La projet est présenté sous forme de visite commentée par les points de vue des acteurs du projet et illustrée par des extraits de documents d’analyse et de conception.Il montre notamment les usages du projet associés aux outils qui ont permis d’y parvenir.

La présentation est organisée selon le plan ci-dessous. Pour chaque partie, les points de vues et extraits de docu-ments d’éléments iconographiques clés recherchés sont précisés.

Point de vue : Documents :

Contenus de LA visite Commentée

Historique et acteurs La naissance du projet Le planning

insertion urbaine et territoire La relation du projet à son environnement Structure urbaine

diagnostic de site et programme Choix des concepteurs Analyse du sitePhoto de l’existantDonnées climatiquesBudget

Aménagements extérieurs et biodiversité Utilisation des équipements Plan masseHéliodonPhotos

espaces intérieurs et lumière Utilisation et systèmes Plans, coupesPhotosSimulation d’éclairement

enveloppe et performance Mise en œuvre de la performance Détails d’exécutionPhotosSimulations thermiques

Chantier et équipements Le déroulement du chantier Photos et schémas des équipements

usages L’appréciation des usagers PhotosSuivi des consommations

Page 9: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 9

Suite à ce parcours, le « profil » du projet selon les trois dimensions du développement durable est développé. Il est établi selon une grille d’ « objectifs » inspirée du programme de recherche européen LENSE5, regroupés en « buts » et déclinés selon les trois dimensions du développement durable. Pour chacun des objectifs, une liste de « critères » est établie : les moyens de parvenir aux objectifs dans le projet. Ce « profil » s’établit donc sur la base de ces critères et d’indicateurs permettant de réaliser des comparaisons avec d’autres opérations, y compris celles réalisées dans d’autres pays. Il tient notamment compte de l’établissement des données d’évaluation par des outils de calculs communs et commercialisés : simulations thermiques dynami-ques, simulation d’éclairement et analyses du cycle de vie.

Buts :

déComposition du profiL déveLoppement durABLe

dimension environnementale Lutte contre le dérèglement climatique Développement de la biodiversitéUtilisation raisonnée des ressources et réduction des déchetsGestion de l’environnement et des risques

dimension sociale Bien-être des personnesDiversification des déplacements et mobilité accrueProtection des biens et des personnesValorisation sociale et culturelle

dimension économique Valorisation du financement et gestion de l’opérationEvaluation sur la durée de vie des investissements financiersEvaluation des impacts indirects

Dans le but de comparer les différentes opérations, un système d’indicateurs sera mis en place.Cette base d’indicateurs pourra évoluer en fonction de l’évolution des pratiques.

d.2 Réunion de bilan

L’analyse permet de confronter le projet à la réalité. Pour répondre à un besoin, dans un contexte donné, le maître d’ouvrage et ses assistants ont élaboré un programme et fixé des objectifs, pour lesquels l’équipe de conception a proposé des solutions que les entreprises ont réalisé en fonction de leurs expériences. Le résultat de ce processus estutilisépardespersonnesquineconnaissentquepeusouventlesobjectifsetlessolutionsmisesenœuvre.En confrontant le résultat au projet et à son contexte, l’analyse permet de faire émerger une série de problémati-ques:lesobjectifssont-ilsatteints?Lessolutionsont-ellesengendrédenouvellesquestions?

L’analyse est un premier bilan du projet, mais pour en tirer réellement des conclusions, ces problématiques doi-vent être soumises aux acteurs eux-mêmes pour confronter leurs points de vue, leurs apports ou leurs attentes.Pour chaque projet analysé, une réunion est donc organisée avec toutes les personnes interrogées, afin de réfléchir aux questions émergeant du retour d’expérience. Elle doit permettre de dresser un bilan du processus de concep-tion et d’utilisation.Les conclusions de cette réunion seront annexés au document de présentation.

5 Le programme LENSE vise à élaborer un cadre d’évaluation des constructions durables pour mettre au point un label européen. Les rapports d’avancement (finis en 2007) sont disponibles en anglais à l’adresse : www.lensebuildings.com

Page 10: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 10

Les opérations analysées

Le champ d’analyse d’Ekopolis se limite à l’Ile-de-France, et les opérations sont choisies entre autre pour avoir un ensemble représentatifs des typologies et de la situation francilienne.Puisqu’il s’agit de lutter contre l’étalement urbain, les maisons individuelles par contre ne rentrent pas dans le cadre de notre analyse.

Trois critères rentrent en considération dans le choix des réalisations à analyser :• profilécologiqueetperformancesannoncéescomparablesauxopérationsderéférenceeuropéennes• déclinaisondesobjectifsdesanté,dequalitéd’usageetderelation,d’économieglobaledelaconstructionet

de son fonctionnement• possibilitéd’évaluationdelaphasedefonctionnementdeséquipementsetdescomportementsdesusagers

parrapportauxdispositifsmisenœuvre.Pour cela, le cadre d’évaluation est renseigné lors d’une visite du projet, afin de présenter un profil global des objectifs traités.

En outre la réussite de la démarche tient essentiellement à la coopération des acteurs de l’opération. Il est donc né-cessaire d’avoir de leur part un engagement concret à participer aux entretiens, à nous transmettre les documents identifiés, à nous céder leurs droits de diffusion et à participer à la réunion de bilan.

Le repérage est effectué dans chaque département par les CAUE. Les maîtres d’ouvrage et concepteurs peuvent également nous proposer d’analyser leurs réalisations.

Diffusion des informations

Le document de présentation est disponible en deux versions : une version synthétique et une version détaillée. Elles sont disponibles sur le site internet www.ekopolis.fr/realisations. Les annexes pourront par contre n’être diffusés qu’en accès restreint (prévu pour fin 2009), c’est à dire accessibles uniquement aux membres du réseau Ekopolis (acteurs des réalisations analysées et partenaires), ou n’être consultables qu’en version papier au centre de ressources d’Ekopolis (en cours de création).

Les documents en libre accès sur le site internet sont également téléchargeables en version PDF et imprimables.

Page 11: Document

| Méthode de retours d’expériences - Bâtiments | 11

Bibliographie

> Bruno Peuportier, Eco-conception des bâtiments et des quartiers, Mines ParisTech, collection sciences de la terre et de l’environnement,nov. 2008

> E.L., Salvatierra : une tentative de construction passive, les Cahiers techniques du bâtiment, n°282, oct. 2008, pp.36-38

> GRoupe Energie EnvironNement, Tableau de bord de l’énergie en Ile-de-France, ADEME-ARENE, oct. 2006

http://rose.areneidf.org/tableau-de-bord/

> LEnSE Partners, LEnSE Stepping Stone 1-3, nov. 2006-sept. 2007 (en anglais)

http://www.lensebuildings.com

> Observatoire de la qualité architecturale du logement en Ile-de-France, Note de synthèse - Etude de faisabilité, URCAUE IDF -DAPA, nov. 2005

http://www.archi.fr/URCAUE-IDF/ressources/observ_logement.php

> Observatoire des bâtiments durables, Les bonnes pratiques du développement durable dans le bâtiment en France, PUCA-DHUP, oct. 2008

http://rp.urbanisme.equipement.gouv.fr/puca/activites/dd_fiche06.htm

Page 12: Document

32,boulevarddeSébastopol75004Paris•t.0148877181•f.0148870045•[email protected]•www.ekopolis.fr

> Rédaction :

Clément Rigot, Ekopolis, Ingénieur

  Christian Binétruy, CAUE91, Architecte urbaniste

> Groupe de travail retours d’expérience :

Amjahdi Mohamed, ADEME, Ingénieur responsable pôle énergie - délégation régionale IDF

  Bataille Phillippe, CAUE 94, Ingénieur - responsable de l’agence de l’énergie   

  Bourgeois Justine, CAUE 93, Chargée d’études  

  Clouard Guillaume, CAUE 94, Conseiller maîtrise de l’énergie  

  Drouilly Odile, CAUE 95, Documentaliste  

  Faliu Christian, CAUE 95, Directeur adjoint  

Gautier Chloé, Ekopolis, Responsable des ressources documentaires

  Josselin Guillaume, CAUE 75, Conseiller info énergie  

  Katz Cécile, CAUE 93, Directrice adjointe  

  Louillat Stefan, ADEME, Ingénieur

  Louvet Christelle, CAUE 78, Architecte  

  Monier Anne-Marie, CAUE 94, Architecte  

  Mourey Solène, CAUE 75, Chargée de mission  

  Philippon Thomas, URCAUE Ile-de-France, Coordonnateur d’ekopolis  

  Quillet Anne Marie, CAUE94, Stagiaire

  Rand Fahmi, Conseil régional Ile-de-France, Chargée de mission énergie

  Renard Didier, CAUE 78, Architecte-urbaniste  

  Rougeron Hélène, Ekopolis, Chargée d’animation  

  Sellier Dominique, ARENE, Chargé de mission HQE, renouvellement urbain durable 

  Thienot Amélie, CAUE 94, Architecte  

  Thollot Sophie, CAUE 92, Architecte

> Graphisme :

CHEERI

Pour toute remarque ou suggestion : [email protected]