Horyzon Magazine 3/14 "Power To Change" français

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World YWCA Le «Power to Change Fund» protège les femmes et leurs droits L’ORGANISATION SUISSE DE DéVELOPPEMENT POUR LES JEUNES éDITION 3/14

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WorldYWCA

Impressum: Paraît quatre fois par an abo/don de bienfaisance CHF 25.-/anTirage: 4000 ex. / édition 3/14Rédaction: Bruno Essig, Irène Hofstetter, Werner StahlMise en page et concept: www.augenweide.soTraduction a-f: Göldi ÜbersetzungenPhotos: Horyzon Impression: www.ruchdruck.chsur du papier FSC

Le «Power to Change Fund» protège les femmes et leurs droits

L’ORGANISATION SUISSE DE DéVELOPPEMENT POUR LES JEUNES éDITIon 3/14

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Horyzon Point chaud

«Cachée sous nos yeux», le rapport pub-lié en septembre par l’Unicef, montre une terrible réalité: un nombre impressionnant d’enfants et d’adolescents sont quotidi-ennement battus ou maltraités.

Les statistiques élaborées à partir de données récoltées dans 190 pays mettent mal à l’aise et font peur:• 6enfantssur10âgésde2à14anssont

régulièrement victimes de coups ou de châtiments corporels;

• 120millionsdefillesdemoinsde20anssont victimes de violences sexuelles;

• sur10fillesvictimesdeviolencessexuellesou physiques, 7 ne recherchent pas d’aide;

• danslescasd’homicide,1victimesur5amoinsde20ans.

La protection des enfants et des adolescents contre toute forme de violence est un droit fon-damental inscrit dans la convention relative aux droits de l‘enfant des Nations Unies. Mais la vi-olence est encore bien trop présente dans la vie de nombreux jeunes, indépendamment de leur situation sociale, économique, culturelle, religi-euse ou ethnique.

Les violences de tous types infligées aux enfants et aux adolescents sont d’origines multiples et la violence est souvent considérée comme un pro-blème individuel ou interne à la famille.

«Pourquoi me mêlerais-je de la façon dont les voisins éduquent leurs enfants?»

Il s’agit pourtant d‘un problème qui concerne la société dans son entier. Les parents ayant une

formation scolaire limitée utilisent plus souvent la violence dans l’éducation de leurs enfants que des parents ayant reçu une meilleure formation. Les enfants confrontés à des relations familiales pauvres sont plus souvent touchés par la vio-lence. Certaines normes sociales tolèrent, voire encouragent l‘utilisation de la violence contre les enfants et les adolescents. Une bonne moitié desfillesâgéesde15à19anspensentqu‘unmari est en droit de battre sa partenaire.

Les conséquences pour les victimes et pour toute la société sont amples et durables. Les victimes de violences sont souvent gênées dans leur développement, font face à des difficultés d’apprentissage et n’ont pas une bonne estime d’elles-mêmes, souffrent de dépression et ont tendance à adopter des comportements dévi-ants. Ces personnes acceptent la violence com-me méthode permettant de régler les conflits et ont tendance à reproduire plus tard les mêmes comportements envers leurs propres enfants.

Le directeur de l’Unicef Anthony Lake affirme:

«Aucun gouvernement et aucun parent n’aiment entendre parlerde cette réalité désagréable.Mais le comportement face à la violence faite aux enfants ne changera que si l’on accepte de voir cette réalité en face.»

Pas loin d’un enfant sur trois est victime de violence

Chère lectrice, cher lecteur,

Le rapport de l’Unicef sur la violence faite

aux enfants et aux adolescents ne laisse

pas indifférent: 6 enfants et adolescents

sur 10 sont régulièrement battus. C’est

pourtant un sujet que nous n’aimons pas

aborder et la plupart des victimes n‘en

parlent pas non plus. En passant la vi-

olence sous silence, celle-ci est tolérée,

voire encouragée.

notre devoir est de briser ce cercle vicieux. L’Alliance mondiale YWCA s’est

aussi fixé cet objectif. Prévenir la violence

faite aux femmes et aux filles est une des

priorités de l’organisation internationale.

Horyzon soutient cet engagement et aide

à financer les différents projets.

Merci à vous pour votre précieux sou-tien. Le pouvoir d’en terminer avec la

violence faite aux enfants et aux adole-

scents se trouve entre nos mains … utili-

sons-les à bon escient!

Bruno Essig

Responsable de projet Alliance mondiale YWCA

«Les victimes d’aujourd’hui sont peut-être les auteurs de demain.»

En tant qu’organisation féminine internationa-le, l’Alliance mondiale YWCA (Young Women’s Christian Association) s’adresse à plus de 25millionsdefemmesetdefillesdans120paysdumonde entier. L’objectif des programmes YWCA est de défendre et de promouvoir les droits so-ciaux, politiques, économiques, culturels et reli-gieux des femmes et des filles.

Le«PowertoChangeFund»(fondsP2C)estunoutil important permettant de travailler dans ce sens. Le fonds finance des projets dans le do-

maine de la santé, de la prévention de la violence faite aux femmes/aux filles et de l’autonomie économique. Chaque projet, auquel est alloué un montantsituéentre10‘000et25‘000USD,estsoutenu et accompagné jusqu’à une période de 3 ans, ce qui permet d’en assurer la continuité.

LefondsP2Caapportésonsoutienà35pro-jetsen2013,pourunmontanttotalde800‘000USD. La plus grande partie des projets ont été conduits en Afrique, suivie par l‘Asie, la région Pacifique, l’Europe et les Caraïbes.

Les projets financés abordent souvent des thèmes comme le VIH/sida ou la santé et les droits sexuels et reproductifs. D’autres projets portent leur attention sur la violence faite aux femmes et aux filles.

Horyzon soutient le fonds P2C avec un

montant annuel de 130‘000 CHF.

Le «Power to Change Fund» de l’Alliance mondiale YWCA

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Horyzon Engagement

… les femmes contre les violen-ces domestiques en Roumanie

EnRoumanie,onaestiméqu‘en2012environ1,2 million de femmes ont été victimes de vi-olences domestiques, mais que seulement 1% d’entre elles ont porté plainte contre leur mari. Le projet soutient des filles, des femmes et aussi de jeunes hommes touchés par ces violences. Des ateliers de travail et un soutien psycho-logique font aussi partie du programme. Les YWCA Roumanie sont soutenues à hauteur de 16’990USDparlefondsP2Cpourceprojet.

Le «Power to Change Fund» protège…

… les femmes et les filles contre les infections par le VIH/sida aux Philippines

De nombreuses jeunes Philippines sont insuf-fisamment informées sur les maladies sexuel-lement transmissibles comme le VIH/sida. Il n’est donc pas étonnant de constater que les Philippines font partie des sept pays au monde où les nouvelles infections augmentent le plus chaque année. Pour y remédier, les YWCA Phi-lippines forment de jeunes femmes prêtes à in-former leurs pairs sur le sujet. Ce travail permet à la jeune population d’être plus consciente des questionsdesanté.LefondsP2CsoutientlesYWCAPhilippinesàhauteurde25‘000USD..

… les droits des employées de maison au Lesotho

Seules les cinq premières années de scolarité sont financées par l’État au Lesotho, et les parents n’ont ensuite souvent pas les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école secondaire. Ces jeunes n‘ont la plu-part du temps pas la possibilité de suivre une formation professionnelle ou des études. Pour les filles et les jeunes femmes en particulier, il n’existe pas d’autre alternative que de devenir employée de maison.

Les YWCA Lesotho offrent à ces femmes un environnement où leurs droits sont respectés, protégés et promus. Les employées de maison acquièrent aussi des connaissances pratiques sur des thèmes comme les soins aux enfants ou l’utilisation d’appareils électriques et de produits de nettoyage. Le fondsP2Csoutientceprojetàhauteurde15‘000USD.

Il n’existe pas en Biélorussie de loi définissant la violence faite aux femmes/aux filles, et qui les protège contre les violences domestiques. Les auteurs de violences ne sont donc pas pu-nis et les victimes ne sont pas soutenues. Les YWCA Biélorussie forment des jeunes destinés à informer leurs pairs sur des thèmes comme l’égalité des droits entre hommes et femmes ou

la prévention de la violence faite aux femmes/aux filles. En collaboration avec d’autres orga-nisations, les YWCA Biélorussie conduisent des campagnes d’information au public. Ce projet est soutenu à hauteur de 15’000 USD par lefondsP2C.

… les femmes contre la violence en Biélorussie

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Par Marica Banasko, chargée de communication auprèsde l’Alliance mondiale YWCA

La santé sexuelle de ces femmes et de ces fil-

les est donc un objectif de développement pri-

oritaire pour les années à venir. Il est important

de rappeler que dans le domaine de la santé et

des droits sexuels, ce sont les jeunes femmes

et les enfants qui souffrent!

Si nous souhaitons vivre dans un monde de

paix, d’égalité et de justice, nous devons as-

sumer nos responsabilités concernant les 860

millions de jeunes femmes de la planète.

Dans ce monde où une femme sur trois est

Les filles doivent se trouver au centre des intérêts dans l‘agenda du développement

frappée ou subit des violences durant sa vie,

des changements profonds et durables ne

sont possibles que par la mise en place d’une

démarche transformatrice. Cela veut dire que

nous ne devons pas craindre de remettre en

question le statu quo, les systèmes et les

structures, pour mettre fin aux discriminations,

aux injustices et aux atteintes à la dignité hu-

maine. Pour y arriver, les jeunes femmes et

enfants ont besoin de lieux sûrs où ils peu-

vent échanger leurs expériences, accéder à

l’information et aborder sans peur des thèmes

normalement tabous.

La santé et la dignité des femmes et des enfants sont indissociables de la pro-spérité des familles, des communautés et de l‘économie. Malheureusement, environ 800 femmes et enfants meurent encore chaque jour des suites de complications lors de grossesses ou d’accouchements. 99% de ces décès ont lieu dans les pays en développement. 222 millions de femmes n’ont pas accès à des moyens de contraception modernes.

L‘Alliance mondiale YWCA – je suis très recon-

naissante de pouvoir y travailler – a élaboré un

modèle pour de tels lieux et œuvre en faveur

de la santé et des droits sexuels et reproductifs

des jeunes femmes du monde entier.

Plus d’informations à propos de Marica sur

womenleadingchange.wordpress.com

Horyzon Opinion externe

Impressum: Paraît quatre fois par an abo/don de bienfaisance CHF 25.-/anTirage: 4000 ex. / édition 3/14Rédaction: Bruno Essig, Irène Hofstetter, Werner StahlMise en page et concept: www.augenweide.soTraduction a-f: Göldi ÜbersetzungenPhotos: Horyzon Impression: www.ruchdruck.chsur du papier FSC

Girls not BridesDes filles, pas desjeunes mariées

14 millions de filles sont mariées de forcechaque année.

La Tanzanienne Mereso en faisait partie. Elle a été retirée de l’école à 13 ans pour être mariée à un homme de plus de 70 ans. Elle a pu se sortir cette situation grâce à l’aide de l’Alliance mondiale YWCA, en collaboration avec l’organisation girlsnotbrides.org. Elle s‘engage aujourd‘hui activement au sein de sa communauté en faveur des droits des enfants et contre les mariages précoces.

Son histoire et celles de nombreuses autresfilles mariées de force sont publiées sur www.girlsnotbrides.org.

HoryzonFlorastrasse 214600 OltenSuisse

T +41 (0)62 296 62 68F +41 (0)62 296 30 [email protected]

L’organisation suisse de développement pour les jeunes

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