Hôpital : où allons nous ?
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Hôpital : où allons nous ?
Journée d’action et d’information CPH15 mars 2007
L’hôpital public : ses L’hôpital public : ses missionsmissions
Accueil et soins de tous les patients, de toutes les pathologies, à tout moment
Pas de critères de sélection fondés sur les revenus ou le lieu de résidence => égalité républicaine face à la maladie
Hôpital public : dernier recours lorsque tout s’arrête ou tout s’éteint (avec l’armée, la police, les pompiers)
CHU : enseignement et recherche
L’hôpital public : la criseL’hôpital public : la criseDysfonctionnement des urgences par
manque de moyen et carence de la permanence des soins en ville
Vieillissement de la populationDémographie médicale en panneDérive sécuritaire de la sociétéPoids écrasant de la bureaucratieFinancement insuffisant des
établissements de santé
La réforme du La réforme du financementfinancementde l’hôpital publicde l’hôpital public
De 1983 à 2004 : budget global La part de l’hôpital public dans les
dépenses de santé a diminué tout en répondant au progrès médical !Sur 10 ans : 1995 = 36,2% => 2005 = 34,5% (Source
Drees)Sur 20 ans : 1981 = 42,3% => 2001 = 36,3% (Source
Drees)Au bout de 20 ans : les limites des
améliorations de productivité ont été atteintes => nécessité d’une réforme
Remplacement des budgets hospitaliers par un financement par pathologie
Financement par « Groupe Homogène de Malades » + Forfaits (MIGAC, Urgences, MERRI...) + certains Médicaments Onéreux (MO) et Dispositifs Médicaux Implantables (DMI) en sus
En théorie : recettes en fonction de l’activité MAIS enveloppe nationale fermée (ONDAM)
La Tarification à l’activitéLa Tarification à l’activité
ONDAM hospitalier public & privé : +3,48% ODMCO : +2,83% (MO et DMI compris) MIGAC : + 9,67% ODAM (Psy, SSR, USLD public) : +
2,54% OQN (Psy, SSR privé) : + 5,17%
Tarifs GHS : + 1,26 % en moyenneTaux T2A public = 50%, privé = 100%
Découpage ONDAM 2007Découpage ONDAM 2007
Perspectives Perspectives budgétaires 2007budgétaires 2007
Insuffisance globale de financement du secteur public de 500 millions d’euros selon la FHF
Deux établissements sur trois étaient en déficit fin 2006 selon la CGT et la FHF, un sur trois selon le Ministère
Moyenne des déficits : 2,75 %
Les incohérences de la T2ALes incohérences de la T2ARisque de sélection des patients en fonction
des recettes potentiellesDégradation prévisible de la qualité des soins,
afin de rester dans l’enveloppe des tarifsMontée en charge progressive dans le secteur
public alors que d’emblée à 100% dans le secteur privé => l’augmentation des recettes est proportionnelle à l’augmentation d’activité dans le secteur privé, mais pas dans le secteur public
La convergence public / La convergence public / privéprivé Le législateur a imposé une convergence des
tarifs entre secteurs public et privé, or :le secteur privé peut choisir ses secteurs
d’activité, ses modalités d’intervention, et n’assure pas la permanence des soins
la rémunération des médecins n’est pas incluse dans les tarifs GHS du secteur privé
de nombreux examens et prestations sont facturés directement au patient ou à l’assurance maladie (biologie, imagerie, hôtellerie) en sus des tarifs GHS du secteur privé
Les charges du secteur Les charges du secteur publicpublic
La permanence des soins +++ La très lourde réglementation des
marchés publics Le poids d’une bureaucratie toujours plus
imposante et tatillonne Le lobbying d’une caste directoriale qui
se considère comme des chefs d’entreprise
Des carrières hospitalières de moins en moins attractives face au secteur privé
La Part Complémentaire La Part Complémentaire VariableVariable
L’application du nouveau régime indemnitaire prévu par le décret statutaire doit :rester hors contrat localaccessible à toutes les disciplinesaccessible à tous les praticiensdès lors qu’ils rempliront les conditions
d’obtention basées sur : des normes nationales quantitatives,
simples, objectives et connues de tous
Opinion des médecins Opinion des médecins hospitaliers sur les hospitaliers sur les réformesréformes
Pour 54 %, l’hôpital public soumis aux règles de la concurrence est condamné
67 % pensent que les mesures de la réforme Hôpital 2007 vont aggraver les dysfonctionnements et créer des préjudices pour l’exercice professionnel et la qualité des soins
L’organisation en pôle dans leur hôpital : pour 45 % ne modifie en rien la situation de
l’établissement et pour 44 % détériore l’état de fonctionnement de
l’établissement 54 % pensent que la qualité des relations entre
praticiens, la collégialité et la déontologie sont confuses et 43 % qu’elles se trouvent détériorées et conflictuelles
Pour 71 %, l’introduction d’une nouvelle hiérarchie médical est une source de conflits et de dysfonctionnement pour l’hôpital
Opinion des médecins Opinion des médecins hospitaliers sur les hospitaliers sur les réformes (2)réformes (2)
63 % s’accordent à dire que la mise en place de la gouvernance aggrave ou provoque des conflits et/ou des positions autoritaires
La réforme du statuts des praticiens précarise la fonction de PH pour 83 %
Pour 70 %, les responsabilités de gestion sont non seulement une perte de temps mais les PH se trouvent un peu plus assujettis à l’administration
Détérioration de l’indépendance professionnelle pour 71 %
Pour 68 %, la succession des réformes hospitalières provoque un désenchantement professionnel tel qu’ils envisagent souvent de fuir le Service Public
(Analyse réalisée à partir de 316 réponses)
Démographique et Démographique et attractivité de l’hôpitalattractivité de l’hôpital
Pauvreté de mesures concrètes et absence de volonté pour sortir de la criseRapports de la CARMF et Berland 2
Aggravation de la pénurie numérus clausus sans effet avant
2025Détérioration de la qualité de la prise en
chargeTensions fortes +++ entre système
public et privé :Médecins « ressource rare »
Attractivité hôpital public = 1ère préoccupation