HOMMESLe nouveau Grazia Hommes est en kiosque aujourd’hui

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du style et de l’allure

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#5Automne-Hiver

2018/2019

Enquête sur la fabrique d’un mythe

MODESPORTSWEAR

RÉTRO& WESTERN

MODERNE40 PAGES

D’ÉLÉGANCE

Philippe Katerine& Gilles LelloucheL’aventure en bas

de chez soiChamanisme

Le champagnede l’espace

Swamp rock

REPORTAGERoad trip à moto

au sommetde l’Himalaya

DOSSIERCOMMENT

ÊTREALTRUISTE�?

A la rencontredes nouveauxphilanthropes

ZIDANEUN HÉROS FRANÇAIS

BANCOUn écrivain

raconte l’obsession

du jeu

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Zinédine Zidane est en une de ce cinquième numéro. Un héros français qui a toujours su prendre des risques et que rien n’éclipse. Enquête sur la fabrique d’un mythe.

DES DÉBATS, DES REPORTAGES EXCLUSIFS IDÉES Comment être altruiste ? Un échange exclusif entre le philosophe Peter Singer et l’essayiste Rutger Bregman. Deux pensées complémentaires qui s’opposent et se rejoignent. RENCONTRES Architectes, designers, journalistes... Portraits de ces philanthropes qui ouvrent de nouvelles voies. RÉCIT L’écrivain Oscar Coop-Phane raconte son obsession des jeux à gratter. REPORTAGE Road-trip au sommet de l’Himalaya avec les cadres sup indiens.

DES INSPIRATIONS, DU STYLEObjets mobiles, vin, design, grooming, les indispensables, les irrésistibles, sport…

DE LA MODE Pulls en laine, pantalons en flanelle, doudounes urbaines, 40 pages d’élégance aux couleurs de l’automne.

Fort de son succès, GRAZIA Hommes revient avec son édition, Automne-Hiver en kiosque dès le 3 octobre.

Hommes #5Le magazine masculin premium mode & société

Pour ce numéro, nous avons voulu savoir comment en vingt ans Zinédine Zidane, qui était déjà un héros à l’époque, est devenu un mythe. Un mythe et un modèle pour ceux qui veulent prendre leur vie et leur destin en main, au-delà de leurs premières années et leurs succès de jeunesse.

Joseph Ghosn, directeur de la rédaction

Carole Fagot, directrice exécutive des pôles Femme, Science & Loisirs - Isabelle Jacques, directrice d’édition - Joseph Ghosn, directeur de la rédaction - Cécile Chambaudrie, directrice exécutive régie - Guillaume Beauquesne, directeur commercial pôle Luxe, Mode, Beauté & International - Verlaine Fixary, directrice conseil - Laure Charvet, directrice de la communication 01 41 33 10 56 laure.charvet@mondadori.fr

GRAZIA est le réseau féminin haut de gamme international le plus dynamique. En France, la marque attire 2,5 millions de multi-readers chaque mois (ACPM One Global 2018 T3)

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M A G A Z I N E > C O V E R S T O R Y

Rares sont ceux qui décident de partir en pleine gloire. Mais Zinédine Zidane l’a fait. Exploration d’un mythe qui a toujours su prendre des risques et que rien n’éclipse. Par Vincent MONNIER

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D’abord le désert : des cônes de sable immenses, sur lesquels dansent les ombres. Les routes sont des sillons qui zigzaguent dans l’immensité rocailleuse. « Il y a deux façons de rider : pour la détente ou pour l’aventure, nous dit Devang, juché sur sa bécane, foulard et cheveux gominés.

Ici, c’est l’aventure. » Devang est ingénieur informatique à Bombay. Il grimpe sur sa mob, à fleur de ravin. Devant lui s’étend une route de terre à sens unique sur laquelle débarquent, par essaims, des motards, des camions de l’armée, des bus qui aiment faire peur aux riders, qui eux-mêmes injurient les chauffeurs. « J’ai beaucoup ridé en Asie, c’est un chaos organisé, confie Pedro, rider espagnol. En Inde, c’est un chaos tout court. » Tous s’acheminent vers le col culte : Khardung La, le plus haut sommet carrossable du monde. L’altitude atteint 5 602 mètres selon la voirie, 5 359 selon les experts – ce petit mensonge fait sa légende. Passent des bikers locaux sans casque, en sandales et T-shirt. Il y a quelques années, ces montagnes de l’Himalaya étaient un Graal pour initiés, aujourd’hui les Indiens y grimpent en tongs.Le voyage commence à Leh, 3 500 mètres d’altitude. Leh se situe dans le Ladakh, la partie presque tibétaine de l’Inde, surnommée de ce fait le « Petit Tibet », et on croise, dans ses rues sèches et colorées, des moines et des nonnes bouddhistes en goguette qui se mélangent aux militaires. Depuis dix ans, le village est devenu le paradis de la ride. On voit des nuées de motards suréquipés s’arrêter dans les stations essence, leurs femmes coincées à l’arrière, entre deux sacs à provisions. Pour le cadre qui

HOBBYRIDERSLes cadres sup indiens se prennent désormais pour des Hells Angels. On a grimpé l’Himalaya avec eux. Par Claire TOUZARD Photos Mathias DEPARDON

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Veste, chemise, pantalon,

chaussettes et mocassins, Gucci.Montre, Cartier.

Bracelet et bague, Maison Numar.

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INSPIRATIONS > BOLIDES

D’où vient cette fascination pour les montures à la Bond ?D’une photo. J’ai 3 ou 4 ans, et je tiens un tournevis pendant que mon père monte un moteur de Coccinelle sur un Cyclecar Fournier (fin années 70, début 80). J’ai gardé cette obsession pour le mouvement… la mobilité, le déplacement avec des engins, la relation homme-machine, l’aventure.Combien possédez-vous de voitures ?A un moment, j’étais collectionneur. Je possédais une C6 noire, une Porsche 912, une 4L3000 que j’avais pimpée et avec laquelle j’avais gagné le Gumball (rallye automobile sur 5 000 km, ndlr). Autre passion, la custom culture. Un jour, cela m’a semblé une course sans fin. J’ai tout vendu.Après le magazine Intersection, vous avez créé la plateforme TheArsenale…Je suis parti d’un constat : de plus en plus de passionnés de « machines » créent leurs marques d’objets mobiles :

skateboards, vélos, motos, voitures, drones, avions, etc. Or ce marché de niche (qui compte 200 marques nouvelles) semblait mal connu du grand public. Avec TheArsenale, j’ai offert à ces micro-industriels le premier marché en ligne au monde. Une plateforme capable de mettre en avant ces « artistes » de la mobilité, de les sourcer, de les fédérer et de les aider par du conseil stratégique, par des levers de fonds, par de l’aide sur le design, sur la commercialisation, sur la communication… Ça fonctionne plutôt bien. J’ai servi l’intégralité des gens que j’ai rencontrés. Ils forment une famille. Ça va du garagiste à la petite boîte de design.A quoi ressemblent ces nouveaux constructeurs ?Des Géo Trouvetou, des savants fous de la mobilité, des geeks… Il y a tous les profils. Je pense par exemple à Daryl Villanueva – un Vietnamien qui travaille les pieds dans la

FUTURAMAPatrice Meignan a fondé une plateforme, TheArsenale, dédiée à l’innovation dans la création d’objets mobiles. Ce passionné d’engins extraordinaires nous parle de l’avenir de nos déplacements. Par Yves MIRANDE

“ La VOITURE de demain

sera comme un POD

permettant d’optimiser le TEMPS”

Patrice Meignan

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DANS LE GARAGE VIRTUEL DE PATRICE MEIGNAN

rizière et qui démonte des motos pour en créer d’autres. A la fin, il en sort une moto incroyable (Bandit9, ndlr). On trouve aussi le cabinet de design autrichien Kiska, dont l’univers ressemble à Bienvenue à Gattaca. Et puis aussi aux Blitz à Paris, des mecs hypertatoués, hypercool… Il y a vraiment un panel très large. Je travaille aujourd’hui avec 120 constructeurs tous indépendants, très petits et tous tournés sur un produit unique. Je me nourris de ces rencontres qui sont à l’avant-garde.Comment nous déplacerons-nous demain ?Je suis un grand rêveur… et donc je dirais qu’en 2030, ce sera par téléportation. (Rires.) Plus sérieusement, je suis un convaincu d’Elon Musk. J’aime cette vision si sûre qu’il a du futur lorsqu’il dit : « On ira sur Mars en 2023. » Evidemment qu’on n’ira pas, mais il insuffle une dynamique positive générale. Il avance, dérange même la Nasa. Il permet d’imaginer des choses incroyables. Il crée un mouvement libératoire tout comme mes « builders ».Et le futur de la voiture ?La voiture de demain sera comme un Pod permettant à tous d’optimiser le temps. C’est ce qu’on appelle déjà l’« autonomous drive », le prochain challenge des constructeurs. Le dernier concept-car de Renault le montre clairement. On rentre dans un module, on lui indique sa destination et on ne s’occupe plus de rien. Pas même de la conduite. On peut, de fait, travailler, passer ses appels téléphoniques, faire une visioconférence… Cela devient une extension de la maison, un outil de transport avec des matériaux sublimes. Cela permettra de diminuer le danger et les accidents, et d’optimiser son temps.La prochaine révolution ?L’Hyperloop d’Elon Musk. Un engin propulsé par induction à 1 500 km/heure dans un tunnel dédié. Los Angeles-San Francisco se fait en moins de 30 minutes. Ce ne sont pas des fictions mais des réalités.Et pour vous ?La création de TheArsenale dans Design District à Miami. J’ai rencontré Craig Robins, le monsieur Design District, un des premiers à avoir senti le potentiel de ce quartier tombé en désuétude et aujourd’hui dédié en large partie aux marques de luxe (Bernard Arnault, PDG de LVMH, s’est associé à Craig Robins en 2010 sur ce projet de design district du luxe, ndlr). TheArsenale s’y installera pour un an et demi. Sur trois niveaux de 5 000 m2 mêlant des « art cars » (les véhicules modifiés dans une démarche artistique), un store sur la mobilité (scénarisation des objets, vendeurs en combi de garagiste et expériences à vivre) et un espace dédié à « l’immobilier de la mobilité » : le garage. Je crée d’ailleurs un design studio : The Cantieri, axé autour du garage (particulier, parking de condo, de tours, etc.). On va réfléchir sur cette pièce avec des designers invités en leur soumettant le sujet : penser la mobilité dans un habitat immobile. •

Thearsenale.comArt Basel Miami, ouverture le 6 décembre.

Patrice Meignan, fondateur du magazine Intersection et de la plateforme TheArsenale, photographié par Robert Wunsch.

Moto Eve MB&F, Bandit 9. Une élaboration faite à partir de motos vietnamiennes recyclées. Une œuvre d’art.

Vélo Viks x TheArsenale GT. Une épure design avec selle haute, cadre en aluminium soudé à la main et structure aux angles vifs.

Rezvani Tank. Un véhicule futuriste, doté d’un puissant moteur V6, conçu pour s’adapter aux conditions les plus extrêmes.

Hervet Manufacturier x TheArsenale Edition Skateboard. En bois, orné de logos embossés, issu du savoir-faire d’une maison française.

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COMMENT ÊTREALTRUISTE�?

On a interrogé le philosophe Peter Singer et l’essayiste Rutger Bregman. Ils développent deux pensées complémentaires, qui s’opposent parfois, se rejoignent souvent. Un échange exclusif.Par Sonia DESPREZ Illustration Denis CARRIER

Dans L’Altruisme ef�cace (1), paru en septembre, Peter Singer, philosophe australien titulaire de la chaire d’éthique à l’université de Princeton, développe l’idée selon laquelle chacun doit donner une partie de ses revenus aux plus pauvres, en

cherchant si possible un emploi mieux payé pour donner plus. Le tout en veillant à le faire auprès d’associations caritatives vraiment ef�caces, pour lesquelles il a créé un outil d’évaluation. Il soulève les questions éthiques que cela suppose : par exemple, faut-il sauver mille enfants inconnus à l’autre bout de la planète avec la somme qui servirait à sauver un seul enfant plus proche de soi ? Sa pensée, radicale, pose la question de la responsabilité individuelle dans le problème de la pauvreté dans le monde. Une question à laquelle l’essayiste néerlandais Rutger Bregman répondait brillamment en 2017 avec son best-seller Utopies réalistes (2), qui remettait au goût du jour l’idée d’un revenu de base universel. Entretien croisé.

Qu’est-ce qui, selon vous, devrait être changé dans la façon actuelle de penser la pauvreté�?Peter Singer�: Avant tout, l’idée que la pauvreté n’est pas notre responsabilité. Nous, qui vivons dans des pays riches et pouvons dépenser de l’argent pour des choses dont nous n’avons pas besoin, pouvons contribuer, avec une partie signi�cative de ce que nous possédons, à aider d’autres gens, ailleurs, qui vivent avec 2 dollars par jour. On devrait voir ça simplement comme un comportement convenable.Rutger Bregman�: Souvent, il y a l’idée que les pauvres ont quelque chose qui cloche, qu’on devrait les aider à prendre de meilleures décisions. Mais la pauvreté n’est pas un manque de caractère, juste un manque d’argent liquide. Cela a été prouvé : si on donne de l’argent aux pauvres, ils prennent de très bonnes décisions.P.S.�: Donner directement, c’est ouvert et transparent, et ça permet d’évaluer l’impact du don. On est d’ailleurs en train d’accumuler les preuves que ça marche, surtout en Afrique. Les associations caritatives devraient s’employer à comparer l’impact d’une action à celui du don direct d’argent.

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