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    SSEERRGGEE

    HHUUTTIINN

    HHoommmmeess

    eettcciivviilliissaattiioonnssffaannttaassttiiqquueess

    ddiittiioonnss

    JJaaii

    LLuu

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    Editions Jai Lu, 1970

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    TABLE DES MATIRES

    Introduction

    1 Mystres dans le ciel et sur la terreLes prhistoriens se sont tromps Les extra-terrestres avaientdbarqu ! La Bible a dit vrai ! Les civilisateurs venus du ciel Lesastronomes contemporains ont-ils tout dit ? O chercher les tracesdes continents disparus ?

    2 LHyperboreLe premier continent habit qui exista sur notre plante entourait-illactuel ple Nord ? Les civilisateurs vinrent du Nord L le desquatre Matres Ltrange dcouverte faite au grand Nord .

    3 Gondwana, la Lmurie, MuNon pas un, mais plusieurs continents engloutis ! Le continent deGondwana, le continent antarctique, fut-il autrefois civilis ? Desmystres archologiques en Arabie Qui taient donc les lmuriens ?Les tranges ruines de Zimbabwe Les tranges rochers sculpts Le continent du Pacifique Disparitions mystrieuses en Ocanie Mystres en Californie.

    4 LAtlantideLes textes de Platon Mythe ou ralit ? Le mystre de lacivilisation pharaonique Que sont devenus les objets atlantesdcouverts dans la chambre du roi ? Chambres secrtes dans etsous les pyramides Mais qutaient donc les pyramides? A louestde lEgypte Lnigme des Basques En Amrique En Afrique noireTout au nord de lEurope Et les Celtes ? Un ancien port atlanteen Espagne Lnigme des sarrasinires Les Templiers savaientLes Atlantes sont parmi nous.

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    5 LEldorado et les Amazones

    Prodigieux secret dans les Andes et au Matto Grosso Les Incas etceux qui les prcdrent Les Mayas Une tribu de femmesguerrires dans la rgion des sources de lOrnoque Le sexe faible ? Les Amazones de la mythologie grecque Des Amazonesen Nouvelle-Guine Du matriarcat au patriarcat Vers un retour dumatriarcat ?

    6 Dans les entrailles du globe

    Initiations souterraines Les fantastiques secrets du sous-sol parisien Voyage au centre de la terre Descente aux enfers Enigmessouterraines de la Gaule christianise Y a-t-il des peuplessouterrains ? Agarttha, Sham-ballah, le Roi du Monde Lesfantastiques dcouvertes de Paul Gregor Et dans les ocans ?

    7 Lhritage des gantsLes gants lgendaires : fiction ou ralit ? La cit antdiluvienne de

    Tiahuanaco Les secrets de lle de Pques La Venisecyclopenne des les Carolines Nous vivons en plein fantastique !

    Bibliographie

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    Introduction

    Le dbut de lexploration de lespace, marqu en juillet

    1969 par la conqute de la Lune, est loin davoirsignifi la

    fin de tous les mystres et des nigmes que recle notre

    plante. En ralit, la science largit les frontires de sa

    connaissance vers lextrieur tout en laissant de ct une

    zone marginale de faits qui nappartiennent plus audomaine de la lgende mais qui nentrent pas encore dans

    le savoir scientifique.

    Le prsent ouvrage ne vise qu un but, confronter le

    lecteur avec les problmes et les mystres qui subsistent

    sur notre plante et dont la solution promet dtre aussi

    passionnante que la conqute de lespace, peut-tre mmeplus car elle intresse directement la fabuleuse histoire de

    lhomme.

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    Mystres dans le ciel et sur la terre

    La lecture des manuels universitaires courants nous donneune image dfinitive et rassurante des grandes tapesculturelles traverses par lhumanit. Malheureusement,

    cette image seffondre ds lors que nous examinons dunil critique chaque point du tableau.

    Les prhistoriens se sont tromps

    Nous connaissons trs mal le pass de notre plante et lesrecherches des palontologues et des archologues sont

    loin davoir clairci tous les mystres poss par lhomme.Une vulgarisation simplifie outrance a cr dans lepublic une srie dimages fausses, en raison de leursimplification excessive : le passage dun homme-singe bestial lhomme civilis, la prhistoire subdivise en gede la pierre taille, puis polie, puis lge des mtaux, etc.en sont des exemples frappants.

    En fait, le tableau densemble de lvolution de lhumanitsest rvl bien plus complexe. Dune part, de mme queplusieurs gnrations coexistent, au lieu de se succder surla scne abruptement comme des figurants qui tour derle entrent et sortent, de mme les divers stades dudevenir technique et social de lhumanit se rencontrent

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    simultanment sur la plante, parfois dune manirestupfiante. Pendant que le citadin moderne dispose de latlvision, des voitures, de laviation, etc. des tribusdaborignes australiens ou no-guinens vivent encore un stade trs primitif, celui des silex grossirement taills.

    Dautre part, de magnifiques dcouvertes archologiquesont montr quil fallait volontiers reculer loin, bien loinlexistence de ces tres bestiaux et lamentables nagure

    dpeints comme menant une vie prcaire dans leurs antrestnbreux. Les auteurs des admirables peinturesprhistoriques dcouvertes dans les grottes-sanctuaires deLascaux ou dAltamira nont pas t de pitoyables hommes-singes ayant pour occupation principale degrignoter, en grondant, dnormes quartiers de viandepourrie ou de traner leurs compagnes par la chevelure !

    Peu peu dailleurs, les prhistoriens reconnaissent quilsavaient sous-estim les ralisations effectives de lhommedit prhistorique. Dans les rserves du Muse de lHomme Paris, il existe entre autres beaux documentssignificatifs une gravure releve sur une dalle de Lussac-les-Chteaux. On y voit une femme bien coiffe ; sesvtements sont dj recherchs ; elle porte mme des

    chaussures !

    Peut-on aller plus loin, et admettre une poque trslointaine, en tout cas bien antrieure la datecommunment assigne aux dbuts mme de lAntiquit,lexistence de civilisations dj trs complexes et trsvolues ? Les civilisations que lon juge purement

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    lgendaires ou mystrieuses auraient-elles exist ?Cest le grand problme que nous allons maintenantsoulever. A propos des traditions relatives ce lgendaire continent perdu que fut lAtlantide, unminent savant britannique, Frederick Soddy, (Prix Nobelde Physique) crivait : Ny trouvons-nous pas quelquejustification de la croyance selon laquelle des raceshumaines, aujourdhui disparues, auraient atteint nonseulement nos connaissances actuelles mais aussi unpouvoir que nous ne possdons pas encore ?

    De plus en plus nombreux sont dsormais les ouvragesscientifiques, dits davant garde, qui nhsitent pas sefonder totalement sur une telle affirmation et celle-cinest-elle pas appele devenir peu peu scientifiquementreconnue ? Oui, la parascience devient tt ou tard la

    science tout court. Diverses dcouvertes archologiques parfaitement authentifies donnent dabord le vertigetant elles semblent contredire des vrits quiparadaient comme les mieux assures. Voici dabord unetrouvaille dconcertante certes, tout au moins pour lesdogmes scientifiques que lon croyait tablis, mais qui sesitue sur une chelle de temps demeurant assez modeste

    encore : on a trouv, dans les environs de Bagdad, unepetite bote mtallique demi ronge, ge de 4500 ansenviron, et qui ntait autre quune pile lectrique.

    Mais que penser de la dcouverte par sir Charles Brewsterdans un gisement calcaire form au cours de lpoquecrtace et donc, en gros, il y a 80 millions dannes

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    dauthentiques clous dacier! On pourrait se demander sicette trouvaille nattesterait pas en fait une trs lointainevisite dextra-terrestres une poque o la Terreconnaissait des conditions comparables celles que lesdcouvertes astronomiques les plus rcentes permettentdattribuer la plante Vnus. Alors que les archologuesnont prouv que mpris pour les rveries occultistes sur lexistence de prestigieuses cits inconnues et mortesdepuis longtemps, dans les dserts de Californie, dAfriqueet de Gobi, la photographie arienne commence lesrvler. Que pouvait bien tre lorichalque, ce mystrieuxmtal tincelant des Atlantes ? Et ce nest pas le seul secretde jadis aujourdhui perdu.

    La trs lointaine Antiquit naurait-elle pas vu se droulerun terrifiant conflit nuclaire ? Il existe en Irlande et en

    Ecosse les restes danciens forts circulaires dont lesremparts de granit sont vitrifis ; aussi les appelle-t-onpopulairement forts vitrifis . Or, la vitrification dugranit nest obtenue que par une chaleur suprieure 1000 : ne faudrait-il donc pas admettre que cesfortifications furent prises par des assaillants quiemployaient des armes atomiques ?

    Mais voici ce qui peut tre lune des dcouvertes les plusextraordinaires : en 1959, lexpdition palontologiquesino-russe dirige par le Dr Chou Ming Chen dcouvritdans le dsert de Gobi, sur une pierre ensable vieille demillions dannes, lempreinte parfaitement recon-naissable dune semelle. Comme nous voici loin des bornes

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    si troites que, nagure encore, les savants assignaient ladate dapparition de lhomme!

    En parcourant avec attention les revues scientifiques dumonde entier et en consultant sciemment les numrosanciens afin dviter le risque, bien trop commode, de setrouver accus dtre influenc par la revue Plante, onpourrait runir une srie vraiment imposante dedcouvertes troublantes. Au sicle dernier (voir la revue

    Scientific American de juin 1851), on a trouv Dorchester dans le Massachusetts, lors dune explosion, unrcipient qui avait la forme dune cloche ; enfoui dans leroc solide, il se rvla form dun mtal rehauss de bellesincrustations florales en argent et ne ressemblant riendtudi ce jour.

    Pour en venir des mtaux bien connus de nous, le ferapparut dans la mtallurgie en diverses rgions bien avantla date communment admise. Labsence dobjets en ferdans les fouilles nest pas du tout une preuve

    archologique dcisive :chacun sait la manire inexorabledont la rouille ronge, dsintgre, dtruit lenvi les aciersles plus beaux ; cest encore plus impressionnant pour les

    paves maritimes. Dans plusieurs sicles, il ne restera plusrien au fond des ocans des gros navires coquemtallique, alors quon trouvera encore des pavesdantiques vaisseaux en bois!

    Interrogeons maintenant ces fils de la mer que sont lesmarins. La preuve a dsormais t faite que, il y a dix

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    millnaires sans doute, donc une poque assez peupostrieure lAtlantide rvle par Platon, desnavigateurs connaissaient dj les contours de tous lescontinents actuels, et disposaient de cartes aussi prcisesque nos documents les plus modernes.

    En 1929, le savant allemand Deissman dcouvrait danslune des salles fermes au public du palais Topkapi, Istanbul, des cartes qui avaient appartenu lamiral turc

    Piri Ris. Cet amiral, aprs une carrire maritime glorieuse il avait vaincu la flotte de Venise, rpute invincible avait connu une fin ignominieuse : il fut excut, commetratre, sur lordre du sultan Soliman II, pour stre laissacheter par les Espagnols afin de lever discrtement lesige de Gibraltar. Piri Ris tait lui-mme un cartographerenomm, ainsi que le prouve son atlas maritime datant de

    1528 ; mais ces cartes dresses par lui en 1513, ntaientque la reproduction fidle de documents beaucoup plusanciens dont les originaux nont pas encore t retrouvs ce jour. Une ruse classique chez bien des marins de cettepoque consistait brouiller volontairement lescoordonnes. Or, des ingnieurs cartographes amricains,Blanchet, Mallery, Walter, russirent rtablir toutes les

    coordonnes exactes des mystrieuses cartes quavaitutilises Piri Ris. On constata non seulement que lescontours, tant de lAncien que du Nouveau Monde, setrouvaient indiqus avec une prcision parfaite, mais quilen tait de mme pour les rgions arctiques et pour lecontinent Antarctique, encore totalement inexplor,pensait-on, lpoque de Piri Ris. Cest ainsi, par

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    exemple, que les cartes reproduites par lamiral turcmontraient les contours exacts de la terre de la ReineMaud recouverts de 2 000 mtres de glaces, et que lesexplorateurs polaires du XXe sicle ont eu tant de mal mettre en vidence.

    Tout se passe en fait comme si les navigateursnigmatiques qui avaient dress les originaux des cartes dePiri Ris connaissaient les contours exacts des rgions

    polaires, tant septentrionales que mridionales, avantquelles ne fussent recouvertes par les glaces : il fallaitdonc admettre que les relevs ncessaires ltablissementde ces cartes avaient t faits avant la grande glaciationsurvenue, selon les prhistoriens, lpoque du silex taill.De plus ces cartes devaient avoir t dresses par et pourdes pilotes dengins volants ; en effet, nombre de dtails

    des diverses ctes qui y figurent sont tout faitinaccessibles par la voie maritime.

    Quand M. Velikovsky met en fureur des astronomes

    En 1950, paraissait aux Etats-Unis un ouvragedImmanuel Velikovsky, intitul Mondes en collisions;

    peu de temps aprs cet auteur publiera un autre livreintitul Les grands bouleversements terrestres. Ce savanttait un disciple dOuspensky, le plus clbre des penseursforms par Gurdjieff, un spcialiste des recherches demythologie compare et un astronome amateur trsqualifi. Il tentait de prouver que les fabuleux cataclysmes,choc de la Terre par un corps cleste de vastes dimensions,

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    ruptions volcaniques gnralises, raz-de-maregigantesque lchelle de tout un continent, voire de laplante entire, relats par les traditions et lgendesempruntes aux mythologies du monde entier ntaientpas du tout des inventions, mais correspondaient descatastrophes terrestres relles, celles qui dvastrent notreplante diverses poques cruciales depuis lapparition delhomme sur la Terre.

    Ds que les astronomes des Etats-Unis eurent prisconnaissance de louvrage, leur fureur se dchana avecune intensit que lon naurait jamais cru possible de nosjours chez des savants, gens rputs calmes et sereins.Comme nul moyen lgal ne soffrait pour attaquerVelikovsky, comme ses travaux se situaient en dehors detoute controverse scientifique possible, comme ses

    ouvrages ne pouvaient, non plus, tomber sous le coup desdispositions de la censure, plusieurs Universitsamricaines en vinrent, pour essayer dsesprmentdempcher la diffusion de louvrage, acheter au prix forttous les stocks dexemplaires qui leur taient accessibles!

    Un tel pisode montrerait sans doute combien les tabous

    officiels sont tout-puissants dans les milieux scientifiques,et refltent, sans que les intresss en aient toujoursconscience, une lancinante peur cache : crainte de voirmettre en dfaut limage, si rassurante, dun monde o lesgrands bouleversements gologiques lchelle plantairese trouvaient rputs impensables depuis lapparition delhumanit.

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    Et pourtant, lexistence de lieux o se produisent desphnomnes encore inexplicables dans ltat actuel desconnaissances positives, est patente. On pourrait parler ce sujet, des lacs maudits signals en diverses rgionsdu globe. Il en est un, par exemple, au nord-est duTransvaal, en Afrique du Sud, le lac Fendudzi. En 1955, leprofesseur Henri Burnside et son ami Tacker russirent sy rendre. Ils y remplirent des bouteilles en verre oumtalliques quils avaient emportes. Or, le lendemainmatin, tous ces rcipients furent retrouvs vides, alorsquils taient munis de bouchons hermtiquement scells.Les jours suivants, le mme phnomne se reproduisit ; et,peu de temps aprs leur retour, les deux hommesconnurent une fin mystrieuse. Il existe un autre de ces lacs maudits en Islande : chaque fois que desvoyageurs tmraires campent sur ses rives on retrouveleurs corps foudroys.

    Mais revenons au grand problme gnral qui va nousoccuper tout spcialement ici : celui de lexistence demystrieuses civilisations prodigieusement volues, despoques lointaines o, daprs les savants, il ne pourraitavoir exist que des hommes aux outils trs rudimentaires.

    Si nous savons interroger traditions et mythes, noustrouvons atteste lexistence de telles civilisations : ellesavaient atteint, sinon dpass, nos prodiges techniques ;elles naquirent sur des continents maintenant engloutis.

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    Les messages des anciennes traditions

    Il existe des papyrus gyptiens o il est question du Soleilqui a cess dhabiter VOccident pour briller de nouveau

    lOrient. Ne serions-nous donc pas confronts lexistencedun prodigieux cataclysme plantaire : le brusquedplacement de laxe terrestre?

    A ct des traditions sur lengloutissement de lAtlantide,

    le plus connu des continents lgendaires, dautresrapportent lengloutissement de limmense continent duPacifique, Mu, dans un tourbillon de feu et deau.

    Dans le dsert de Gobi dune part, dans les partiesdsertiques de louest des Etats-Unis dautre part, ltatactuel des lieux rend tout fait plausible la survenue dun

    dsastre nuclaire ; mmes dductions pour lactuellergion de la mer Morte.

    Des documents rdigs en sanscrit comme des textesmexicains anciens dcrivent avec prcision les effetsdestructeurs bien reconnaissables pour nous autrestmoins dHiroshima et de Nagasaki hlas du feu venu

    du ciel qui arrache les yeux, ronge les chairs et lesentrailles.

    Dans les traditions et les lgendes, on trouve bienoppos notre ide moderne dun progrs linaire unevision cyclique du devenir de lhumanit, marqu par unesrie de fins et recommencements du processus.

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    Selon Helena-Pretovna Blavatsky qui, contrairement cequaffirment ses adversaires, ninventa pas du tout sesrvlations mais les emprunta des sources initiatiques,lhistoire complte de lhumanit remonte bien loin, bienplus loin que celle communment admise par la scienceofficielle moderne. Lide simpliste dune progressionlinaire se trouvera volontiers mise en dfaut ds lorsquon ose envisager le problme de pouvoirs psychiquesjadis accessibles successivement telle ou telle granderace.

    Au tome III de sa Doctrine secrte, H. P. Blavatskydclare : Les hommes de la troisime race-mre ont jouide la possession dun troisime il psychique qui apersist environ jusquau milieu de la priode de latroisime sous-race de la quatrime race-mre, poque

    laquelle la consolidation et le perfectionnement de lacharpente humaine le fit disparatre de lanatomieextrieure de lhomme. Cependant, au point de vuepsychique et spirituel, sa perception mentale et visuellepersiste environ jusqu la fin de la quatrime race ; cemoment ses fonctions cessrent entirement cause dumatrialisme et de la dpravation de lhumanit. Ceci se

    passa avant la submersion de la partie principale ducontinent atlanten.

    La fondatrice de la Socit thosophique ajoutait,toujours dans le mme tome : La vision interne nepouvait ds lors tre acquise qu laide dun entranementet dune initiation, sauf dans le cas de magiciens de

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    naissance, de sensitifs et de mdiums comme on lesappelle aujourdhui.

    On trouvera des rvlations stupfiantes sur ce sujet dansladmirable Troisime il, du lama T. Lobsang Rampa(1).Cela dpasserait le cadre du prsent ouvrage de donner untableau vraiment complet des traditions et lgendes sur lasuite des civilisations fantastiques . Cette histoirefabuleuse ne se fait pas du tout dune manire

    incohrente : tout se passe au contraire comme si lasuccession rgulire des douze priodes cycliques delhorloge cosmique, marques par les douze signes duZodiaque, dterminait la rpartition ici-bas et le retourpriodique des grandes res culturelles.

    On remarque la diffrence entre la vision impose par la

    notion moderne dun progrs linaire et la vision cycliquede lHistoire. Celle-ci napporte pas la perspective duneirrmdiable dcadence de lhumanit, puisque lemaximum de linvolution se confond immanquablement,en fin de cycle, avec le dbut dun nouvel ge dor.Voici, ce propos, un passage de Ren Gunon (Le Roi duMonde, Editions traditionnelles, p. 85-86) sur lArche

    (Thba) biblique : Celle-ci est encore une reprsentationdu centre suprme, considr spatialement en tant quilassure la conservation de la tradition, ltatdenveloppement en quelque sorte, dans la priodetransitoire, qui est comme lintervalle de deux cycles et qui

    (1) Ouvrage paru dans la collection lAventure mystrieuse: T. LobsangRampa, Le Troisime il, A 11

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    est marque par un cataclysme cosmique dtruisant ltatantrieur du monde pour faire place un tat nouveau.

    Les extra-terrestres avaient dbarqu !

    Mais sur notre plante elle-mme, les preuves nesaccumulent-elles pas sans cesse pour prouver cetteralit fantastique ? La Terre aujourdhui encore, se trouvepeut-tre visite par des extra-terrestres, disposant dune

    technique prodigieusement avance ? Mme en admettantque 95 % des cas dobservations dobjets volants nonidentifis sexpliquent par des mystifications, par lapsychose hallucinatoire ou par des illusions doptique, il ya encore suffisamment dexemples probants parmi les 5%restants. Les fameuses soucoupes volantes existent :louvrage de notre ami Guy Tarade(2) convaincra tout

    lecteur de bonne foi. On se demande dailleurs les vraiesraisons du persistant black-out officiel. Si les pouvoirspublics craignent de voir la peur dune invasionextraterrestre se rpandre sur le monde, on peut leurrpondre que, justement, des rvlations compltes et sansrticence seraient le meilleur moyen dempcherlenvahissement par la terreur superstitieuse : depuis le

    temps, bien antrieur la prtendue soucoupomanie ,que la terre se trouve ainsi visite par les engins volantsnon identifis , il y a belle lurette que les envahisseurs delespace auraient dvoil leurs intentions agressives! Alpoque mme o lhumanit terrestre commence la

    (2) Lire dans la mme collection Soucoupes votantes et civilisations doutre-espacepar Guy Tarade, A 214

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    conqute pacifique de lespace, serait-il absurdedenvisager que dautres civilisations, extra-terrestrescelles-l, aient depuis longtemps atteint ce stadetechnologique ? On peut se demander si la mtoritegante venue scraser en Sibrie, dans le vaste territoiredes Toungouses, le 30 juin 1908, ntait pas en fait ungigantesque vaisseau spatial, qui sapprtait dbarquersur la Terre. Peut-tre mme cest une ide personnelleque nous hasardons sexpliquerait ainsi le fait, vraiment providentiel pour le phnomne, davoir eu lieu dansune rgion absolument dserte de la Taga, limmensefort sibrienne ; on imagine les destructionscataclysmiques quaurait engendres le phnomne silstait produit dans une zone habite. Quand lexplorateursovitique Leonid Koulik, du Muse de Minralogie deLeningrad, russit au printemps 1928 atteindre enfin lepoint central de lexplosion, ses compagnons et luiremarqurent que les arbres de limmense fort staienttrouvs dracins sur une tendue denviron 10000 km2.La mtorite gante aurait explos en percutant le solterrestre. Cest en 1945, malgr les difficults entranespar cette hypothse admise par Koulik, que lide delexplosion dun astronef m par lnergie nuclaire setrouva dveloppe. Les savants sovitiques hsitrentdabord admettre une explication aussi extraordinaire, etnosrent la dvelopper que sous forme dune nouvelle descience-fiction, Lexplosion, parue dans le magazine grand tirage Autour du Monde. Mais lide allait faire sonchemin : en 1960, le Pr M. Agrest, membre de lAcadmiedes Sciences de lU.R.S.S., procda ltude comparative

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    des anciens mythes, des vieilles traditions susceptiblesdattester dans le pass lhistoire mouvemente, cest lemoins quon puisse dire, du contact entre notre plante etdes tres humains venus, dans leurs engins mcaniques,du lointain espace. Comment expliquer autrement ladestruction relate par la Gense (chapitre 19) des citsmaudites de Sodome et Gomorrhe ?

    La Bible a dit vrai !

    Une tude attentive du chapitre 19 de la Gense permet depenser que lauteur connaissait les effets caractristiquesdes explosions nuclaires : lclair aveuglant, la pluie defeu et de soufre , londe de choc si dvastatrice,linexorable strilit du sol trs longtemps aprs lecataclysme. En imaginant que Loth et sa famille aient pu

    schapper temps de la fournaise nuclaire, on necomprend que trop bien linjonction de ne pas se retournerimprudemment, enfreinte hlas par lpouse dupatriarche, change en statue de sel .

    Assurment lexplication traditionnelle de ces cataclysmespar une colre de Dieu contre des cits corrompues

    nest pas du tout convaincante. Quon admette cette imageanthromorphique caricaturale dun Dieu gendarme courrouc, il est bien vident que de telles interventionsnauraient pu tre quincessantes, compte tenu du peudifiant spectacle que nous offre lhumanit terrestredepuis bien des sicles. De plus, le spectacle mme dedsolation quoffre aujourdhui encore toute la rgion de la

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    mer Morte, la si bien nomme, plaide en faveur de cecataclysme nuclaire qui aurait dtruit Sodome etGomorrhe. Ces destructions se firent sur une chelleincomparablement plus vaste quau lancement de lapremire bombe amricaine Hiroshima en 1945 : certes,la radio-activit nest dsormais plus dangereuse dans largion maudite, depuis bien longtemps, mais la strilitirrmdiable du site est demeure, elle, sans recoursconcevable.

    Dans ltude du professeur Agrest publie en 1960, setrouvait envisage lhypothse dune prodigieuse explosionthermonuclaire provoque par des hommes de lespace,dtruisant systmatiquement leurs dpts dnergieatomique avant de sen retourner dans leur plante. Onconoit quun phnomne aussi impressionnant ait pu tre

    considr, par les malheureux humains atomiss ,comme une terrifiante vengeance divine

    Les civilisateurs venus du ciel

    Pourtant, quon ne simagine pas, comme on le faitvolontiers, les extra-terrestres venus la manire des

    Martiens de La guerre des mondes de Wells pourdtruire toute vie sur notre plante, pour anantirsystmatiquement les Terriens afin de prendre leur place.Pourquoi ne pas supposer que la destruction de Sodome etGomorrhe nait t pour eux, somme toute, quuncataclysme nuclaire non prmdit, mais renduncessaire par le dpart en masse des colonies extra-

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    terrestres ? Il est tentant de penser que leur venueantrieure avait rpondu des ncessits civilisatrices etquelle se reproduisit sur notre plante plusieursintervalles, mais dune manire espace en regard de nosestimations temporelles terrestres. La premire en date deces civilisations venues du ciel se situerait laube mmede notre plante. Cest ainsi que, exposant les fantastiquesrvlations de Mme Blavatsky, le thosophe TrarieuxdEgmont dcrit la descente sur la Terre, il y aurait dix-huit millions dannes, desSeigneurs de la Flammevenusdune plante bien plus volue que la ntre pour laciviliser. Mais on pourrait, avec plus de vraisemblancesans doute, fixer aussi leur descente civilisatrice dautresdates nettement postrieures : serait-ce ces grandscivilisateurs extra-terrestres que lhumanit devraitlintroduction du bl et du mas, plus gnralement delagriculture? Songeons la prodigieuse mutationhumaine que dut reprsenter ce passage des tribusprhistoriques dune conomie de cueillette, de chasse etde pche lapparition de lagriculture.

    Robert Charroux fait tat de la tradition andine selonlaquelle une humanode extra-terrestre, Orejana, serait

    partie de la plante Vnus et venue sur la Terre borddun vaisseau spatial plus brillant que le soleil. Elle auraiteu le crne trs allong en hauteur, et ses mains, de quatredoigts, taient palmes. Cest cette Vnusienne qui,selon certaines traditions indiennes du Prou et de laColombie, aurait t la grande civilisatrice des Andes.

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    Aussi fantastique que cela puisse sembler, lide si chreaux auteurs de science-fiction dextra-terrestresdescendus en mission sur notre plante ou installs ici-basen sjour durable noffre rien dabsurde. Au contraire,nombreux sont les tmoignages de sujets qui se sonttrouvs soudain en prsence dtres dapparence humainecertes, mais prsentant un ou deux caractres qui lesfaisaient reconnatre demble comme tout fait diffrentsdes races terrestres connues : chacun de nous il peutarriver limproviste de se trouver en prsence de tellescratures.

    Depuis quels mondes envisager la possibilit de cesdescentes anciennes ou rcentes dextra-terrestres ?Malgr la popularit de Mars et Vnus, laquellecontribuent des gnrations dauteurs de science-fiction et

    aussi, il faut le reconnatre, un certain nombre de lgendeset traditions troublantes, il se rvle difficile de concevoir la surface de ces mondes, la possibilit dtreshumanodes. Sur les plantes du systme solaire, mmesur la plante rouge et ltoile du berger, les conditionsdexistence semblent, tout au moins daprs lesobservations scientifiques les plus rcentes, se rvler par

    trop diffrentes des conditions propres lpanouissementdune vie humaine de type terrestre. En revanche, il estcertain que, parmi le nombre incommensurable desplantes tournant autour des toiles, il sen rencontre oles conditions de vie sont analogues, ou trs voisines, decelles existant sur la Terre. Sur certaines de ces plantes, lacivilisation ne pourrait-elle avoir atteint un stade de

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    dveloppement incomparablement plus avanc que lantre ?

    Par exemple, nous connaissons le paradoxe de la bande deMbius(3), qui ne prsente quune seule face, nayant nienvers ni endroit. Il nest pas interdit dimaginer,semblablement, lexistence sur notre globe de nudsqui permettraient deux rgions du continuum spatio-temporel de sinterpntrer malgr leur fabuleux

    loignement objectif. Ainsi, les grands initis de jadisavaient peut-tre eu connaissance de tels sites terrestreso, dans quelques cas bien dtermins, il tait possibledoprer une soudaine translation dans un autre espace etun autre temps. Un tel passage peut sans doute seproduire dune manire accidentelle loccasion, ce quirend compte des cas mystrieux mais parfaitement

    tablis de disparition soudaine dun homme en pleinelumire et la vue de tous.

    Il existe dans le dsert de lArizona un site o,frquemment, les voyageurs voient un mirage trs prcis ;une ville qui ne correspond aucun modle terrestreconnu leur apparat. Entre les deux guerres, une

    expdition amricaine dans le continent antarctique eut lasurprise, en explorant une rgion montagneuse jusqualorsinconnue, dapercevoir au loin une trange cit; elle tait

    (3) Une bande de Mbius, ou Mbius, peut tre obtenue en collant les deuxextrmits dune bande de papier aprs lui avoir fait subir une torsioncomplte On peut alors, sans lever la plume, tracer un trait qui parcourtlintrieur et lextrieur de lanneau ainsi fabriqu.

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    inonde de puissantes forces venant de la constellationcleste dOrion. Toute cette perspective semblait sedrouler dans un espace autre . On pensa quil sagissaitdun mirage banal, et ltrange vision ne ft pas mmeconsigne dans les rapports officiels ; mais lun desmembres raconta ses amis ltrange phnomne. Cestsans doute daprs ce rcit oral que Lovecraft crivit salongue nouvelleLes montagnes hallucines.

    Revenons aux faits bien tablis. Parmi les innombrablestmoignages sur des objets volants non identifis, citonslobservation, en 1926, par Nicolas Roerich et les membresde lexpdition quil dirigeait en Asie centrale, dun disquelumineux qui survolait laltire chane du Karakoram.

    Il est difficile de nier les contacts entre notre plante et des

    extra-terrestres. Ceux qui refusent avec hargne dadmettreces contacts sont pareils aux tribus xnophobes quirefusaient de rencontrer des cultures trangres. Le savantdoit tre prt tout examiner, mme le fantastique etlincroyable.

    Lhistoire de la pense scientifique montre le caractre

    illusoire des barrages dogmatiques qui, diversespoques, prtendaient dlimiter le domaine des vritsrigoureusement prouves, systme intangible au-delduquel rien ntait cens exister.

    Les astronomes contemporains ont-ils tout dit ?

    On trouve dans le commerce dexcellents ouvrages de

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    vulgarisation sur lastronomie, mais serait-ce raisonnablede supposer que toute la vrit sy trouve dsormaisrassemble ? Certes non ! Sans mme vouloir quitter notresystme solaire, il y a plusieurs points o desconnaissances secrtes, voire intuitives, anticipent sansconteste sur les dcouvertes astronomiques officiellementreconnues ce jour.

    Tout dabord, Pluton ne semble pas du tout tre la

    dernire plante de notre systme : par-del gravitentdautres astres. En 1940, un savant chinois qui rsidaitalors Paris, Liou-Tse-Houa, publiait un ouvrage intitulProserpine : la cosmologie des Pa-Koua et lastronomie

    moderne. En sappuyant sur des principes de la sciencechinoise traditionnelle (celle qui, par exemple, permet demettre en uvre les techniques divinatoires du Yi-King)

    Liou-Tse-Houa dduisait lexistence par-del Pluton duneautre plante, Proserpine, dont il dcrivait toutes lescaractristiques : orbite, densit, etc. Effectivement, unastronome dcouvrit peu aprs la dite plante ; hlas, leblack-out total a t fait sur celle-ci. Black-out officielcomplet, aussi, sur lexistence du second satellite terrestreLilith, dit encore lune noire . Ce mystrieux corps

    cleste, tout en possdant une masse identique celle de lalune, serait dun quart seulement de sa surface, son orbitese trouvant trois fois plus loigne de la terre que lastrequi illumine nos nuits.

    Lide mme que des voies occultes permettentdanticiper sur les dcouvertes astronomiques objectives

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    semblerait assurment grotesque aux esprits rationalistes.Il est des remarques pourtant bien troublantes. A la fin duXVIIe sicle, Jonathan Swift, dans ses Voyages deGulliver, dcrivait dj les deux satellites de la planteMars, cent cinquante annes avant leur dcouverte parun astronome; il indiquait mme une caractristique trsprcise : lun de ces deux petits satellites se meut unevitesse double de celle de lautre, ce qui a t vrifi depuislors. Au XVIIIe sicle, dans les contes populairesallemands sur les aventures du Baron de Mnchhausen(devenu de Crack dans limagerie populaire franaise), unrcit humoristique dcrit les pripties dun voyage duhros dans les espaces stellaires. Or, Mnchhausenreviendra son point de dpart du fait mme de latrajectoire toujours rectiligne suivie par lengin, car danslunivers il ny a pas quand on considre les distances lchelle astronomique de lignes droites maisuniquement des courbes se fermant sur elles-mmes.Rappelons que lauteur des Aventures du baron deMnchhausen crivait en plein XVIIIe sicle, et quil nepouvait donc pas, et pour cause moins de voyager dansle temps, ce qui serait tout aussi extraordinaire avoir ludes ouvrages exposant la relativit gnrale de Einstein.

    Selon une tradition orale connue encore de certainsalchimistes contemporains, il existerait une plante surde la ntre, occupant par rapport au soleil une placeexactement symtrique la terre ; il est donc impossiblede lapercevoir, puisquil faudrait pouvoir regarderderrire la fournaise solaire elle-mme.

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    Quant la Lune, son exploration ne fait que commencer,et prendra encore nombre dannes. Il nest dailleurs pasdu tout exclu dy dcouvrir comme lannonait JeanSendy dans son ouvrage La Lune, cl de la Bible(4) desvestiges qui prouveraient le passage dautres humains,mais une poque trs recule. Sans aucun doute,lexploration mthodique de la lune est de nature nousrserver des surprises ! Lors du dernier des vols dereconnaissance circumlunaire (celui qui prcda lepremier dbarquement) lun des cosmonautes ne dclara-t-il pas apercevoir dans un cirque les contours de ce quisemblait bel et bien tre les ruines dune sorte ddifice desept tages ? La censure amricaine veilla ce que, dansles retransmissions ultrieures, le passage en question ftcoup ; mais ctait trop tard.

    Si lexploration archologique des autres plantes saufcelle de la Lune, chance assez brve nous est encoreimpossible dans la pratique, la Terre nous permet dores etdj la vrification objective de lexistence des civilisationsmystrieuses.

    O chercher les traces des continents disparus ?

    Est-il possible de mettre en vidence lexistence effectivedans le pass des grands continents disparus et dits lgendaires ? Ceux-ci ont-ils laiss des tracesimportantes, jou un rle historique capital ?

    (4) Jean Sendy : La lune, cl de la Bible, LAventure mystrieuse, A 208

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    Nous tudierons, successivement, les continents qui ontoccup autrefois les rgions arctiques (Hyperbore), lePacifique et locan Indien (la Lmurie et Mu), locanAtlantique et ses deux rives (lAtlantide); nousenvisagerons aussi le problme des cits perdues enAmrique latine (recherche de lEldorado), lexistence depeuples souterrains, la question des Amazones, et enfincelle des gantsqui auraient t jadis les matres de notreglobe.(5)

    Il ne faudrait cependant pas croire que larchologie soitaujourdhui capable de tout expliquer. En bien desendroits du monde se dressent des vestiges nigmatiques,qui nous confrontent la grande srie des civilisationsdites lgendaires . De longs voyages ne sont pasncessaires pour en dcouvrir des tmoignages : non

    seulement la Bretagne mais tout le territoire franais enabrite. Leur inventaire complet occuperait en fait bien despages et on en mettra de plus en plus jour dans lesrgions les plus diverses. Nous sommes lheure de ladsoccultation de larchologie.

    (5) Lire dans la collection LAventure mystrieuse: LAtlantide et le rgnedes gantset La religion des gantspar Denis Saurat, A 187 et A 206

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    Lhyperbore

    Le premier continent habit qui exista sur notre planteentourait-il lactuel Ple Nord?

    Selon de trs vieilles traditions sanscrites, cest auvoisinage de notre Ple Nord que serait apparu le toutpremier continent habit. Il seffondra en laissantdimportants vestiges dans les rgions situes sur lapriphrie de locan Glacial Arctique au dbut de lretertiaire pour employer la classification usuelle desgologues. Cependant, lpoque o existait cette masse

    continentale, lactuelle zone arctique terrestre avait unclimat tout diffrent de celui quelle connat aujourdhui:ctait une zone tropicale! Les rudits comme les savantsen conviennent ; na-t-on pas dcouvert au Spitzberg et auGronland les restes fossiles de magnolias, de figuiers, depalmiers, de fougres arborescentes (typiquementtropicales), danimaux des rgions chaudes? En revanche,

    les scientifiques nient toujours que lhomme ait pu vivredans ces rgions, cette poque.

    Cette brutale inversion de climat sexpliquerait par undplacement de laxe terrestre qui, lui-mme, aurait causle changement de position des deux ples. On conoitquun tel bouleversement nait pas manqu de soulever un

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    gigantesque raz-de-mare.

    Autre cataclysme dont les liens directs avec le premiermriteraient dailleurs des recherches scientifiquesapprofondies : celui de la glaciation, ou plutt desglaciations, car plusieurs se sont succd sur notreplante, la dernire, celle dite de Wrm-III qui se situe audbut du dixime millnaire avant lre chrtienne, ayanttouch lEurope et lAmrique latine presque dans leur

    totalit. Il est vident que la fonte des normes massesliquides glaces des ples, de mme que de certainsglaciers (songez aux mammouths sibriens, qui furentlittralement congels vivants), fut un phnomne trsrapide. Cette fonte subite ne manqua pas dentranerlengloutissement de territoires considrables.

    Les civilisateurs vinrent du Nord

    LHyperbore primitive ne fut pas engloutie totalement.Diverses rgions circumpolaires, la Sibrie, lAlaska, leGronland, le Spitzberg, lle Jan Mayen, lIslande etc.,peuvent en tre considres comme ses vestiges aveccertitude.

    Selon lastronome franais Bailly, qui fut maire de Paris etguillotin sous la Terreur, les Atlantes peuplrent jadis leSpitzberg, qui jouissait alors (ctait avant la dernireglaciation) dun climat idyllique. Nous retrouverons auchapitre 4 le problme des liens de lAtlantide avecdanciennes rgions hyperborennes.

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    Dans les mythes antiques, la rgion de lextrme Nord setrouve volontiers considre comme le tout premier centrecivilisateur de lhumanit.

    Voici ce quobservait ce sujet Ren Gunon (Le Roi duMonde): Il sagit toujours dune rgion qui, comme leparadis terrestre, est devenue inaccessible lhumanitordinaire, et qui est situe hors de latteinte de tous lescataclysmes qui bouleversent le monde humain la fin de

    certaines priodes cycliques. Cette rgion estvritablement la contre suprme ; du reste, daprscertains textes vdiques et avestiques, sa situation auraitt primitivement polaire, mme au sens littral du mot et,quoi quil puisse tre de sa localisation travers lesdiffrentes phases de lhistoire de lhumanit terrestre, elledemeure toujours polaire au sens symbolique puisquelle

    reprsente essentiellement laxe fixe autour duquelsaccomplit la rvolution de toutes choses.

    Un philosophe hindou contemporain, B. G. Tilak, a publiun curieux livre o il sefforait de rassembler toutes lespreuves dune origine arctique des Aryens civilisateurs delInde(6).

    Mme aprs la dernire glaciation, et nous entrons alorsdans la priode de lAntiquit classique, les Grecs serontencore en relations suivies avec des hommes de raceblanche hautement volus, habitant des rgions

    (6) Mais dautres traditions affirment que lHyperbore aurait dabordconnu une civilisation peuple de Noirs.

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    arctiques. Pythagore navait-il pas eu pour matre un sagevenu dtail rvlateur dun pays o le jourininterrompu rgnait durant la moiti de lanne?Relisons lOdysse dHomre (1.13) : Mais lui (Ulysse)qui aspirait tant retourner dans sa patrie et revoir safemme, la nymphe Calypso, divine entre les divines, leretenait dans ses cavernes creuses, dsirant en faire sonpoux. Il est tout fait lgitime de considrer lle deCalypso comme ayant t lIrlande. Quant lle de lamagicienne Circ, ne serait-ce pas lIslande, ou encore lleJan Mayen ?

    A lpoque de lempire romain, nous trouvons alors lecurieux tmoignage de lhistorien et moraliste Plutarque,dans son trait Sur la face quon voit sur la Lune. Il ydcrit successivement lle dOgygie (dj connue

    dHomre), et lle de la nymphe Calypso, situe, verslouest de lEurope, cinq journes de navigation, ce quiest tout fait vraisemblable, avec les navires du temps,pour se rendre de la Mditerrane occidentale en Irlande,sous des vents favorables. Plutarque parle encore de troisles, plus louest, o durant un mois de lt les nuitsdurent une heure peine. Cest dans lune de ces vastes

    les, celle de Chronos (Saturne), de mme que dans lledOgygie, que rsidaient dautres hommes trs civiliss etde souche aryenne comme les Hellnes ; Plutarque devaitces renseignements prcis son gendre Lamprias, qui lesavait obtenus dun certain Sylla. Celui-ci les tenait lui-mme dun tranger rencontr Carthage. Ce personnagearrivait justement de la mystrieuse le de Saturne o,

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    prtre de ce dieu, il avait sjourn trente annes durant ; ily avait connu la clbrit pour avoir dcouvert tout un lotde parchemins sacrs, mis jour, lors dune destruction dela cit, par un sisme.

    On ne peut refuser aux navigateurs antiques davoirprofondment explor les mers septentrionales et mmearctiques ; de mme quon ne peut nier lexistencedchanges commerciaux entre les Hellnes puis les

    Romains et des peuples mystrieux, mais de race aryennegalement, Cimmeriens, Hyperborens qui occupaientencore de lointaines rgions septentrionales, voisines ducercle polaire ou mme y touchant.

    Lle des Quatre Matres

    LIrlande celtique qui, pour les Grecs, semblait une terredj bien septentrionale, tait divise, dans lAntiquit, enquatre royaumes, entourant eux-mmes un royaumecentral. Cest pourquoi on lui a volontiers donn le nomdle des Quatre Matres. Or, voici de pertinentesremarques faites par Ren Gunon (Le Roi du Monde): Mais cette dnomination, de mme dailleurs que celle

    dle verte (Erin) sappliquait antrieurement une autreterre beaucoup plus septentrionale, aujourdhui inconnue,disparue peut-tre, Ogygie ou plutt Thul, qui fut un desprincipaux centres spirituels, sinon mme le centresuprme dune certaine priode.

    Autre tmoignage sur cette le, un texte chinois, plus

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    prcisment, du philosophe Tchouang-Tseu : Lempereur Yao se donna beaucoup de peine, etsimagina avoir rgn idalement bien. Aprs quil etvisit les quatre Matres, dans la lointaine le de Tiou-Chee(habite par des hommes vritables Tchenn-Jen) ilreconnut quil avait tout gt. Lidal cest lindiffrence dusurhomme qui laisse tourner la roue cosmique.

    Dans la mythologie indoue, il est parl de lle blanche ,

    situe dans les lointaines rgions borales, et considrecomme la terre des Vivants , comme le sjour desBienheureux . Le nom de Tulasignifiant lle blanche se trouvait connu galement des anciens Mexicains.

    Mais que pouvait bien tre lancienne le de Thul ? Ilsemble sagir dune dsignation sappliquant tantt

    lancienne Hyperbore dans son ensemble, tantt une leassez importante et qui aurait survcu lengloutissementdu continent primitif. Lle des Quatre Matres a pu trelocalise en diverses rgions septentrionales. RenGunon, toujours dans Le Roi du Monde, pense que chacune de ces rgions fut, une poque plus ou moinslointaine, le sige dun pouvoir spirituel qui tait comme

    une manation de celui de la Tula primordiale .

    La localisation gographique de lle de Thul comme tantlIslande semblerait nanmoins la plus probable. Il est vraipourrait-on objecter que, de mme quau Groenland etau Spitzberg, les archologues ny ont pas encore mis jour des objets qui pourraient tre attribus aux

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    mystrieux et prestigieux Hyperborens de race aryenne.Pourtant, en cette grande le arctique existe, aujourdhuiencore, une intense activit volcanique et sismique ; onpourrait donc fort bien concevoir, en ces rgions, tout lafin de lAntiquit, des tremblements de terre et desruptions volcaniques qui auraient dtruit les quelquescentres civiliss situs sur le pourtour de lIslande, et duGronland aussi, car daprs les tmoignages antiques, ilsagissait de colonies fort peu peuples, et dont leshabitants se rassemblaient tous en quelques centresimportants. Mais il nest pas du tout exclu, bien aucontraire, que dextraordinaires trouvailles archologiquespuissent tre faites dans un avenir prochain en Islande, auSpitzberg ou en dautres vestiges de lHyperbore, ycompris le grand Nord amricain et la Sibrie. Cesterrifiants cataclysmes chtoniens, dont nous parlions plushaut, auraient pu provoquer la submersion dune ou deuxles, celles-l mmes que Saint Brandan et dautresnavigateurs irlandais pensrent, nanmoins, avoirretrouves, et que certains marins, par la suite, crurent euxaussi avoir revues jusquen pleine priode moderne.

    Ltrange dcouverte faite au Grand Nord

    Une survivance secrte de lHyperbore inspira moins,semble-t-il, limagination des crivains quelengloutissement de lAtlantide. Cest pourtant le thmefascinant de deux livres : La porte sous les eaux, de JohnFlanders (pseudonyme de Jean Ray et Michel Jansen), etlun des chefs-duvre, malheureusement indit, du grand

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    auteur amricain de science-fiction Abraham Merritt :Dwellers in the Mirage(les habitants du mirage).

    Merritt, comme pour ses autres romans et nouvelles, avaitlaiss jouer son imagination luxuriante. Il avait toutefoisconu son ouvrage daprs des faits rels venus saconnaissance : dans une rgion inexplore situe au curde lAlaska, et que le volcanisme a miraculeusementprserve des consquences de la glaciation(7), lantique

    civilisation de lHyperbore sest maintenue.

    Or, en 1964, un Amricain, le Dr Raymond Bernard nepas le confondre avec son homonyme, lactuel GrandMatre de lOrdre rosicrucien A.M.O.R.C. pour les pays delangue franaise publiait un ouvrage intitul The HollowEarth, (la Terre creuse) o il levait les consignes de silence

    qui avaient pes sur une des premires expditionspolaires de lamiral Byrd, faite non pas dans lAntarctique,comme la plupart de ses explorations ultrieures, maisdans le grand Nord amricain. Byrd dcouvrit, au nordde lAlaska, une ouverture dans la crote terrestre quidonnait accs une vaste rgion souterraine jouissantdun climat tropical. Ainsi sexpliquerait la prsence

    occasionnelle, dans cette rgion, de troncs darbresexotiques et vivants, pris sous les glaces car il ne sagit pasl de vgtations fossiles comme on en trouve parfois dansles icebergs. Des instructions impratives du DpartementdEtat amricain avaient interdit de divulguer cette

    (7) Cest justement lexistence de ce micro-climat demeur tropical quientoure la rgion dun rideau perptuel de vapeurs deau, de brumes.

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    dcouverte ; et, part quelques indiscrtions dont celle quidevait tre lorigine du roman de Merritt, le secretdemeura bien gard jusquen 1964. Pourquoi une telleconsigne ? Diverses explications seraient envisager dontune raison stratgique : si une communication souterrainenaturelle existe sous la mer de Behring, entre la Sibrieorientale et lAlaska, on conoit que le Dpartement dEtat(et surtout aux poques o les relations taient plutttendues avec lU.R.S.S.) se soit alarm!

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    Gondwana, la Lmurie, Mu

    Il est ncessaire, pour ouvrir ce nouveau chapitre, de

    clarifier un peu les perspectives, car on commet deregrettables confusions. Par ailleurs, certains auteursprofessent des opinions qui ne peuvent tre vrifiesobjectivement. Il en est ainsi de W. Scott Elliot, un ami deMme Blavatsky, dans son remarquable ouvrage LaLmurie perdue, qui nous dcrit les murs dtres qui nesont pas encore tout fait des humains. Ils auraient vcu

    quelques millions dannes avant les premiersmammifres et avaient russi dresser les reptilesgigantesques de lAtlantide. On trouve, dans lespublications thosophiques ou occultistes de tellesaffirmations qui excluent lavance toute possibilit devrification : elles envisagent, par exemple, des races thres qui auraient t dpourvues de corps

    physique, le prsent ouvrage, au contraire, se situedlibrment au niveau des faits tudiables.

    Non pas un, mais plusieurs continents engloutis !

    On devrait distinguer trois continents trs souventconfondus, et pas tort en vrit, sous le nom gnral de

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    Lmurie :

    1 Limmense continent dit de Gondwanail correspondsans doute au Godwara de certains textes sanscrits la Grande Lmurie pourrait-on dire, qui aurait occuplAntarctique, une grande partie de locan Pacifique, delocan Indien, lAmrique du Sud, lAfrique centrale etmridionale, lInde du Sud (Dekkan), en poussant mme,des rameaux continentaux entre lAfrique et lAmrique

    actuelles. Il sagissait en fait des toutes premires massescontinentales apparues sur le globe terrestre. Larpartition des terres tait alors totalement diffrente decelle connue de nos jours : laxe terrestre, en basculant,avait abaiss le ple sud de vingt trois degrs, et provoqudes submersions maritimes lchelle de toute la plante.

    2 La Lmurie proprement dite, ou continent de locanIndien, dont Madagascar, une partie de lAfrique et leDekkan sont dvidents tmoins gologiques.

    3Le Continent de Muqui aurait occup une grande partiede locan Pacifique; lle de Pques et la Californie enseraient les plus remarquables vestiges. Comme, pour

    dsigner cet autre continent lgendaire, bien des auteursutilisent volontiers aussi le nom mme deLmurie, on voittoutes les confusions, toutes les interfrences quiembarrassent lhistorien lorsquil procde lexamencomparatif des ouvrages et articles consacrs cesproblmes.

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    En somme il sagit dune norme masse continentale trsancienne, puis de deux continents plus modestes entendue et qui auraient survcu au dmantlement dupremier. Ils eurent chacun une histoire gologiqueultrieure, mais menant ainsi plus avant, dans lesmillnaires. Les deux derniers continents, la Lmurieproprement dite et Mu, furent victimes, les traditionslaffirment, de plusieurs cataclysmes telluriques. Lundeux mit fin leur existence autonome. Le tout dernier deces cataclysmes, celui qui engloutit la majeure partie ducontinent pacifique de Mu ( sauf les vestiges insulairesocaniens et la Californie) aurait eu lieu vers 12.000 avantJsus-Christ. Il mettait un terme une lente submersionqui se droulait depuis des sicles.

    Le continent de Gondwana

    Le continent de Gondwana, cet immense rassemblementde terre merge, qui aurait occup lhmisphre sud lre secondaire, serait cependant moins ancien quunnoyau, dpoque encore antrieure, situ dans notrehmisphre septentrional ; ainsi le continent deGondwana ne serait pas le plus ancien de la Terre comme

    lont prtendu ses historiens. Il est vrai que, avec lesdplacements successifs de laxe terrestre, et donc desdeux ples, les problmes de rpartition territorialedeviennent singulirement pineux.

    Au point de vue du peuplement, il nest gure possible,mme en envisageant des conditions exceptionnelles de

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    prservation (comme pour les plus belles trouvailles defossiles) de remonter des civilisations qui se seraientpanouies une poque antrieure lre tertiaire. Quonsonge seulement aux ravages de lrosion sur une dure deplusieurs millions dannes, et lon voit samenuiser leschances de dcouvrir des vestiges qui mettraient envidence lexistence de civilisations brillantes lretertiaire.(8)

    Quant au problme de lventuelle priorit dans le passde tel ou tel continent, en ce qui concerne lapparition delhumanit, il est hasardeux dy rpondre. Si les mytheshindous, mexicains, grecs placent volontiers lorigine de lacivilisation humaine dans la lgendaire Hyperbore, leslgendes africaines situent laube de lhumanit dans lecontinent noir. Dans ltat actuel de la documentation, il

    demeure donc fort difficile de trancher le problme !

    Le continent antarctique fut-il autrefois civilis ?

    Parmi les continents fils qui rsultrent dudmembrement de limmense Gondwana figure lactuelcontinent antarctique. L encore, dune manire

    impressionnante la ralit du dplacement polaire estprouve : on a dcouvert, enfouis sous limmensepaisseur des glaces recouvrant lAntarctique, des fossilesqui attestent, sans le moindre doute possible, lexistenceautrefois, en ces rgions au climat si dantesquement

    (8) On a fait, pourtant, comme nous lavons vu au chapitre X, quelquestrouvailles troublantes.

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    glacial aujourdhui, dune vgtation tropicale. Mais il y amieux : un observateur fort bien plac pour filtrer toutes les informations top secret venant au jour (toutsecret humain collectif finit immanquablement par percer,ds lors quil est objectivement communicable) nousapprenait, en 1961, le black out impos la dcouverte,par lune des stations amricaines installes sur leContinent Antarctique, de vestiges dun trs anciendallage, trouvs tout au-dessous dune normeaccumulation de glaces. Ces consignes officielles de silencene sexpliquent par aucune considration autre quunefarouche dfense de lorthodoxie scientifique : en effet,prouver lexistence dune civilisation disparue qui se seraitautrefois panouie sur le continent antarctique ninflueraiten rien sur lactuel quilibre de puissance des blocs mondiaux, Etats-Unis, U.R.S.S., et Chine. Souhaitons quecette dcouverte finisse par faire lobjet dune investigationmthodique, et quon ait le cur net sur ce fameuxdallage ! Remarquons, puisquil ne faut jamais hsiter sefaire lavocat du diable, quil existe dans le monde diversexemples de dallages dune rgularit gomtriquehallucinante ; ce sont en fait des formations gologiquesnaturelles, par cristallisation rgulire du basalte, et nondtranges tmoignages dune activit humaine: il suffit desonger lextraordinaire chausse des gants, en Irlandedu Nord. Attendons donc dtre dfinitivement fixs ausujet du dallage .

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    Des mystres archologiques en Arabie

    Il existe Djeddah, le port de la Mecque, un muse auquelle qualificatif de maudit conviendrait fort bien : jamaispersonne, dit-on, nest admis le visiter; tout ce que lonsait, cest quil contient une impressionnantecollection destles paennes pr-islamiques : des idoles bienantrieures ltablissement du monothisme parMahomet. Autant se comprend fort bien linterdiction faite

    dy pntrer aux fidles musulmans, dont les autoritssoudiennes veulent maintenir la parfaite puretreligieuse, autant proscrire la visite aux archologuestrangers suscite des questions, et dautant plus que lesrares voyageurs qui se sont hasards en parler veillentchez les fonctionnaires de Djeddah des ractionsdembarras mles dhorreur. Sil sagissait en toute

    simplicit didoles paennes courantes, on comprendraitdifficilement une telle raction ; car les grands muses etcollections dAmrique et dEurope sont certes bienpourvus en objets de ce genre ! Alors, ces stles neseraient-elles pas les idoles smitiques quadoraient lesArabes avant la mission de Mahomet ? Ny aurait-il pasexist dtranges cultes magiques, secrets, effrayants? Des

    rites thaumaturgiques centrs autour didoles fantastiques,aussi dconcertantes et inquitantes que celles quisurgissent dans les contes et nouvelles de H. P. Lovecraft ?Lovecraft mentionne et l les fabuleuses citsantdiluviennes ; la plus extraordinaire est Yrem, la citaux mille piliers, antrieure lhumanit elle-mme etensevelie depuis des millnaires sous les sables du

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    Dsert de la mort ; ces cits marquent delles-mmeslaccs des ruines encore plus secrtes, plus inquitanteset plus terribles situes dans les entrailles de la terre.

    Effectivement, le terrible Dsert qui stend depuis dessicles sur tout le sud-est de la pninsule arabique, le vasteDsert de Dahna, qui na plus le moindre point deauaujourdhui, tait autrefois jalonn dtapes pour lescaravanes, et, bien des millnaires avant celles-ci, de cits

    mentionnes dans les Mille et Une Nuits et dautreslgendes orientales. Il serait fort intressant de savoir si,par la technique rcente des relevs systmatiques parphotographie arienne, leur existence pourra tre prouve.Et pourquoi ne sagirait-il pas de trs antiques citslmuriennes ? Il existait Djeddah un monumentcyclopen, dit tombeau dEve par la tradition locale.

    Son origine et sa destination relles taient inconnues. Leroi Soud le fit dtruire, car il nourrissait trop lessuperstitions populaires.

    Qui taient donc les Lmuriens ?

    La Lmurie proprement dite tait ce mystrieux continent

    qui fut, une poque considre comme nettementantrieure celle de lengloutissement de lAtlantide,recouvert par les eaux de locan Indien. Mais pourquoi cenom bizarre de Lmurie ? Des naturalistes ont dcouvertdans plusieurs vestiges gologiques de ce continent, Madagascar par exemple, dont la faune possdedtonnantes analogies avec celle des les de la Sonde, des

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    animaux qui prsentaient une physionomie fort curieusevoquant des tres surnaturels (chez les Romains, lesLmures taient les larves , mes venues du trfondsdes enfers tourmenter les vivants). Ces animaux taientdes mammifres arboricoles le tarsier notamment qui,sur larbre de lvolution sont immdiatement antrieursaux singes.

    Les Lmuriens avaient, bien avant les Atlantes, dvelopp

    une civilisation o la magie jouait un rle dominant. Aquelle race pouvaient appartenir les habitants de cette simystrieuse Lmurie ? Il semblerait normal de leur prterles caractristiques, dune part, des premiers habitants depeau sombre, du sud de lInde, les Dravidiens (antrieursdonc linvasion des Aryens), dautre part celles desactuels Malais ou Indonsiens. Pourquoi ne pas admettre

    lexistence simultane de ces deux types raciaux.Incontestablement, la grande le de Madagascar constitueun vestige gologique de la Lmurie. Si le peuple quidevait en devenir laristocratie dominante les Hovas vint de Malaisie la conqurir une poque historique,notre Moyen Age, ne sagissait-il pas en fait dun retourdhommes du mme type physique qui fut jadis celui de la

    caste dominante en Lmurie ? Madagascar est demeure,de toute manire, une rgion o survivent dnigmatiquesconnaissances magiques, mles dapports asiatiques etafricains. Nexiste-t-il pas, dans des rgions dsertiques etpeu accessibles du territoire malgache, des cimetiressecrets o sont figurs les reprsentations magiquessemblant attester la matrise dun retournement de

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    lnergie sexuelle?

    Ces cimetires nomms ainsi daprs un Franais,Vze, qui, au XVIIIe sicle, stait tabli dans la grande leet y aurait reu toutes les initiations successives de ce cultesecret, sont parsems de statues en bois. Elles montrentdiverses positions sexuelles dont les effets sontthaumaturgiques.

    Les tranges ruines de Zimbabwe

    En 1868, lexplorateur Adam Renders dcouvrait enRhodsie la cit cyclopenne de Zimbabwe qui, malgr lespatients travaux archologiques effectus sur place,conserve ses secrets. Alors que certains savants accordenttout juste quelques sicles ces ruines, dautres nhsitent

    pas les considrer, malgr leur conservationremarquable, comme vieilles de cinquante fois cent ans.Daucuns ont pu y voir une prestigieuse civilisationafricaine autochtone et disparue. Toutefois dautreshypothses dignes, elles aussi dexamen, y retrouventlcho direct dune influence antique profonde et durableen Afrique noire : celle de la civilisation gyptienne.

    Pour certains, on devrait y voir le mystrieux pays dOphirdo les formidables flottes du roi Salomon partaient enexpdition la recherche de lor, ou encore une vastecolonie phnicienne, abandonne brusquement pour desraisons inexpliques. A la fin du sicle dernier, en 1887, leromancier britannique Henri Ridder Haggard, aprs avoir

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    pass une nuit entire dans les ruines de Zimbabwe o ilavait dress son camp, eut une soudaine illumination, quilui fit crire dun seul trait, en une semaine, son romanfantastique She ( Elle ). Cette uvre dimagination,lune des plus fascinantes qui ait jamais t crite, nousraconte comment, en la cit abandonne de Kr dcritepar Haggard daprs les ruines de Zimbabwe, une femmesplendide et mystrieuse a russi trouver le secretmagique qui confre la jeunesse ternelle : celui desflammes mmes du Feu de Vie qui, sempiternellement,circule dans les entrailles de la terre. On peut y accder parquelques failles telluriques, sises en diverses rgionscartes du globe. Bien plus tranges encore sont lesrvlations de George Hunt Williamson dans son livre Lesgtes secrets du lion qui dcrit lexistence de cachesmystrieuses o seraient dissimuls les plus prodigieuxsecrets antdiluviens.

    Dignes de curiosit sont les indniables ressemblancesconstates entre les ruines cyclopennes de Zimbabwe enAfrique australe et des ensembles colossaux situs auProu. A Zimbabwe comme Machu-Pichu, la cit perduedont les Incas firent une forteresse inexpugnable, mais qui

    se dressait bien avant eux, se rencontrentdextraordinaires tours ovales, hermtiquement closessauf par le haut ! A Machu-Pichu, ces mystrieuses tourssont appeles lexpression donne rflchir chambres des hommes volants.

    A Zimbabwe, comme dans les Andes, on a dcouvert

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    entre autres objets dont lanalogue archologique nexistenulle part ailleurs des oiseaux en cristal, dun arthiratique et dlicat. Ces vestiges nous rvleraient-ils cequaurait pu tre lart lmurien son apoge ? Ou bienfaudrait-il songer lAtlantide?

    Des tranges rochers sculpts

    Dans les Andes pruviennes existe tout un vaste plateau,

    celui de Marcahuasi, qui se trouve couvert de rocherssculpts de diverses tailles. Larchologue pruvien DanielRuzo en a fait ltude approfondie. Un tel ensemble a tralis une poque fort lointaine qui se situerait avant ladisparition de llphant et dautres espces de la faunesud-amricaine. Ces rochers sculpts rvlent sans aucundoute une technique trs perfectionne : en effet, il fallut

    ces mystrieux sculpteurs une habilet incomparable afinque les formes, les contours donns au roc napparaissentque sous certains angles, sous un clairage solaire biendtermin.

    Mais les rochers sculpts de Marcahuasi constitueraient-ils le seul tmoignage tangible laiss par lactivit de ces

    hommes nigmatiques qui seraient peut-tre en fait desLmuriens ? Une abondante moisson de vestigesanalogues a t faite en beaucoup de rgions du globe et delongs voyages ne sont pas ncessaires pour en dcouvrir.En effet, des sculptures identiques, nous en trouvons desplendides exemples dans le fameux chaos en grs dela fort de Fontainebleau, si bien connu des promeneurs

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    parisiens du week-end. Si certains contours suggrentlrosion naturelle des grs du massif forestier, lart laissesupposer lintervention volontaire de lhomme pouragencer lensemble de manire en faire un vaste etcomplexe primtre sacr, religieux et magique, que lesDruides utiliseront bien longtemps encore, mme aprs letriomphe du christianisme en Gaule. Ce sanctuaire tait enfait bien antrieur aux Druides. Linterprtation se trouveconfirme par des ralits archologiques probantes : soustout le massif forestier de Fontainebleau court un ddaletrs compliqu de galeries souterraines trs anciennes,dorigine inconnue. La caverne dAugas, presquetotalement ensable, malheureusement, depuis pas maldannes dj, tait sans doute le lieu qui, dans lesmystres magiques clbrs dans le massif forestier, parces hommes inconnus, voyait dramatiser le pointculminant du rituel initiatique. Avant la Deuxime Guerremondiale, le sol de la caverne dAugas ne se trouvait pasencore ensabl par les eaux du ruissellement, et il sytrouvait, bien reconnaissables, deux rochers sculpts : leCrocodile et le Crapaud, fort justement nomms daprsleurs formes respectives. Mais il y a plus : sous le sol de lacaverne stendait tout un labyrinthe de galeries trstroites, convergeant vers une salle souterraine qui abritaitune pierre dautel. Dans une petite caverne de la fort deFontainebleau nomme grotte du Sarrazin (peut-tre cause dun proscrit qui sy tait cach) les parois sontrecouvertes de signes linaires dans lesquels larchologueRobert Ganzo a pu reconnatre une forme plus primitivede lcriture cuniforme des Sumriens. Faudrait-il donc

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    admettre que les Sumriens du Moyen-Orient venaientoriginellement de lactuelle rgion de Fontainebleau? Etles aeux de ces mystrieux anctres des Sumriensnauraient-ils pas pu venir, eux, de la lgendaire Lmurie ?

    Mu, le continent du Pacifique

    Cest le colonel et grand voyageur du dbut du sicle,James Churchward, qui eut le privilge dtre le premier

    Occidental prendre connaissance des extraordinairesdocuments sur lesquels veillait un prtre bouddhiste deBirmanie. Churchward y apprit lexistence et toutelhistoire du lgendaire continent de Muqui avait occup,plus de dix millnaires avant Jsus-Christ, une grandepartie de limmense ocan Pacifique(9). Il ne sagissait,srement pas dune mystification ou de fabrications

    dlirantes puisque les faits ont pu tre confirms par descomparaisons mthodiques entre les documents tudispar Churchward et des archives conserves San Jos, enCalifornie, du sige international de lOrdre RosicrucienAmorc. Ce qui complique le problme cest le frquentemploi du nom de la Lmurie dans ces documents pourdsigner ce continent de Mu(10).

    Il existe dimposants vestiges archologiques qui attestentlexistence dun vaste continent pacifique englouti: entre

    (9) Lire dans la mme collection : Mu, le continent perdupar J. Churchward,A 223(10) W. C. Cerv, Lemuria, the lost continent of the Pacific, (San Jos, Amorc,1931, nombreuses rditions). En 1935, lordre de la Rose-Croix Amorc aralis un film documentaire intitul la Lmurie, continent perdu .

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    autres les statues colossales de lle de Pques, les ruinescyclopennes de Panap, dans les les Carolines, que nousretrouverons la fin de notre enqute(11).

    Il existe pourtant une variante la disparition du vastecontinent de Mu, celle selon laquelle un cataclysmeastronomique antdiluvien aurait arrach la majorit delimmense masse continentale qui se trouvait sur ltendueaujourdhui occupe par locan Pacifique. La masse

    violemment arrache se serait rassemble dans lespace enune masse circulaire et aurait alors, dans le ciel form laLune.

    Trouverons-nous donc alors sur la Lune des vestiges delantique civilisation de Mu? Noublions pas quelexploration mthodique et complte de notre satellite,

    dont la superficie se rvlerait comparable, en gros, cellede lAfrique occupera sans doute de fort nombreusesannes venir.

    Disparitions mystrieuses en Ocanie

    Le 3 octobre 1955, le petit yacht Joyita quittait le port

    dApia, dans les les Samoa, pour aller visiter une le situe deux journes de navigation. Le 6 novembre, on leretrouvera, abandonn par ses 29 occupants, dont jamaistrace ne sera dcouverte, mais compltement intact : rienne manquait bord, tout tait en ordre, il ny avait aucunetrace de lutte, de panique ou dincendie; les restes dun

    (11) Voir au chapitre 7.

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    repas tout servi, remontant plus de deux jours, setrouvaient sur la table. Nul grain ni typhon navait tperu dans la rgion, et dailleurs le yacht se trouvaitindemne du moindre dommage. Il ne sagissait pas du seulcas de disparitions tranges dans les eaux ocaniennesplus prcisment en certaines zones de celles-ci. Or,lcrivain Abraham Merritt avait eu loccasion de recueillir(il devait magistralement utiliser ce thme dans sonroman : Le gouffre de la lune) les tmoignages, dont lesautorits ne firent que sourire, dindignes polynsiens. Ilsaffirmaient avoir vu des hommes en bateau brusquementenlevs par le dmon tincelant . De quoi pouvait-ilsagir?

    Mystres en Californie

    La Californie actuelle constitue un vestige gologique delAncien Continent du Pacifique. Or, la Californie recletoute une srie dnigmes qui, aujourdhui encore, ont dequoi nous rendre perplexes.

    On y a retrouv toutes sortes dinscriptions qui necorrespondent aucune criture connue. Elles prsentent

    cependant dindniables ressemblances, qui ne peuventpas du tout tre le fait dune concidence, avec lesidogrammes des tablettes en bois trouves dans lle dePques. Cest le cas non seulement en Californie, maisdans lEtat amricain situ au nord de celle-ci, lOrgon(inscriptions mystrieuses des chutes de Klamath). Il nefaut pas oublier que la Californie, outre les rgions

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    urbaines trs peuples et si bien illustres titres diverspar la presse, le cinma et la tlvision, comprend enrevanche, des territoires dont la population est trsclairseme, voire mme des districts montagneux encoreincompltement explors en raison de leur difficultdaccs. Ainsi dans limposant Mont Shasta, o toute unesrie de tmoignages dignes de foi attestent la survivancedune population trs volue, pacifique, fuyantsystmatiquement tout contact avec les voyageurs quisaventurent dans ledistrict. Ces hommes mystrieux sontdun type physique trs diffrent de celui des tribusindiennes connues, il en est encore quelques-unes enCalifornie. Ils semblent venir dune cit inconnue, cache lintrieur mme du cratre du Mont Shasta qui est unvolcan teint. Ils y accdent par des passages souterrainsconnus deux seuls. Ces hommes possdent une techniquetrs dveloppe : dans la rgion, des automobilistes ont puconstater la manire dont une clart aveuglanteimmobilisait tout dun coup leur vhicule sanslendommager. Effet curieusement analogue celui signalpar de nombreux observateurs de soucoupesvolantes (12).

    (12) Ces phnomnes ont t signals bien avant les vagues successives de soucoupomanie .

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    LAtlantide

    Parler de Civilisations mystrieuses , cest voquer

    avant tout ce nom prestigieux : lAtlantide, ce continentlgendaire qui aurait t englouti sous les eaux de locanque nous nommons daprs lui justementAtlantique.

    Les textes de Platon

    A qui, nous autres Occidentaux, devons-nous la rvlation

    de lAtlantide ? Au philosophe grec Platon qui relatait endtail lhistoire et la destine tragique des Atlantes dansdeux de ses dialogues, le Timeet le Critias. Ce dernier luitait consacr tout entier, et portait dailleurs le sous-titre :lAtlantide. Cest vrai dire, non pas le philosophe lui-mme mais Critias, lun des lves favoris de Platon quiinvoquait pour lexistence des Atlantes le tmoignage de

    son anctre direct, le lgislateur athnien Solon ; Solon,lors dun sjour en Egypte, avait rencontr un prtre deSas, cit du delta du Nil, qui lui avait racont, daprs lesarchives sacres auxquelles il avait eu accs, ltonnantehistoire de lAtlantide. Ainsi, le prtre gyptien avaitdclar : Vous ne vous souvenez (il sadressait auxHellnes en gnral) que dun seul dluge, mais il y en a eu

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    plusieurs. De temps autre, les civilisations sont anantiespar les eaux que dverse le ciel.

    Daprs lhistorien Diogne Larce, les prtres gyptienspossdaient dans leurs archives secrtes des manuscritsantrieurs de 48 863 annes au rgne dAlexandre leGrand, et cest en lan 9564, avant Jsus-Christ, que sesituait le formidable cataclysme qui engloutit lAtlantide.

    Mais reportons-nous maintenant au Critiasde Platon, quenous citerons daprs la traduction franaise de LonRobin. Nous apprenons que lAtlantide formait une trsgrande le le terme continent se trouvant en fait bienplus exact, comme pour lAustralie au centre de laquellese dployait une plaine trs fertile ; non loin delle, unedistance de cinquante stades environ(13) se trouvait une

    haute montagne. Sur celle-ci vcut dabord un couplehumain, celui dEvenor et de son pouse Leucippe quieurent une fille unique, Clito, dont le dieu de la mer enpersonne sprit.

    Sur ces entrefaites, Posidon tant venu la dsirer, ilsunit elle, et la haute colline sur laquelle elle habitait, il

    en abattit tout alentour des pentes, la transformant ainsien une solide forteresse, tablissant les unes autour desautres, alternativement plus petites et plus grandes, devritables roues de terre et de mer, deux de terre et troisde mer, comme si, partir du centre de lle, il et fait

    (13) Un stade valait un peu moins de 178 de nos mtres, un plthre (autremesure grecque ancienne) un peu moins de 30 mtres.

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    marcher un tour de potier et loigner du centre en toussens ces enceintes alternes, rendant ainsi inaccessible auxhommes le cur de la forteresse: il ny avait encore, eneffet, ni navires ni navigation(14). Puis, ce milieu de lle, cefut Posidon en personne qui, tout laise en sa qualit dedieu, lui donna sa parure, en faisant de dessous la terrejaillir la surface une double eau de source, lune chaude,lautre froide, qui coulait dune fontaine en faisantproduire la terre une nourriture varie et en quantitsuffisante .

    Le Critiasnous apporte aussi de fort curieuses prcisionssur les splendides ralisations architecturales desAtlantes : Ils creusrent, en partant de la mer, un canalde trois pieds de profondeur et dune largeur de cinquantestades(15) et ils en conduisirent la perce jusqu la douve

    circulaire la plus extrieure ; grce ce canal, ilsdonnrent aux navires le moyen de remonter de la merjusqu cette douve, comme vers un port, aprs y avoirouvert une bouche assez grande pour permettre lentredes plus grands vaisseaux. Comme il tait naturel, ils firentaussi, face aux ponts, dans les leves circulaires de terrequi, en les sparant, clturaient les enceintes de mer, des

    ouvertures suffisantes pour quune seule trirme ynavigut dune de ces dernires dans lautre ; puis ils lescouvrirent dun plafond assez haut pour permettre en

    (14) Ces origines de la civilisation atlante se situeraient donc une poquenettement prhistorique.(15) Nous voici donc transports en plein panouissement, cette fois, dunecivilisation maritime.

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    dessous la navigation, car les bords des leves de terredpassaient dune hauteur suffisante le niveau de la mer.Dautre part, la plus grande des douves circulaires, celledans laquelle la perce du canal faisait entrer la mer, avaittrois stades de large, et la leve de terre qui suivait avaitune largeur gale la sienne. Des secondes enceintes, celledeau tait large de deux stades et, son tour, celle de terretait derechef aussi large que la douve prcdente. Enfin,celle dont leau courait autour du cur mme de lle,mesurait un stade. Quant cet lot central dans lequel setrouvaient les rsidences royales, son diamtre tait decinq stades, et il tait de tous cts, ainsi que les deuxdernires enceintes et que le pont, lequel tait large dunplthre, entour par une muraille circulaire en pierre, avecdes tours et des portes quon avait tablies aux ttes deponts, de chaque ct, aux points de passage de la mer. Lapierre tait extraite du pourtour de la montagne quiconstituait llot central, et aussi des leves de terre, aussibien de leurs parois que de leur sein. Elle tait blanche ici,ailleurs noire ou rouge ; lextraction mme de la pierrepermettait du mme coup lamnagement dans le creux dela carrire de deux bassins de radoub, dont le rocher lui-mme faisait la vote. Pour ce qui est maintenant desbtiments, les uns taient tout simples, dans les autres onentremlait les diverses pierres, tissant ainsi, pour senamuser, un bariolage de couleurs

    En outre, tout le pourtour du mur attenant lenceinte laplus extrieure avait t garni de bronze utilis comme onutilise un enduit et, dautre part, le mur de lenceinte

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    extrieure tapiss dtain fondu. Quant celui quientourait lacropole elle-mme on lavait revtu dunorichalque ayant ltincellement du feu. On sestdemand quel pouvait bien tre ce mystrieux orichalquedes Atlantes ; selon toute vraisemblance, il sagissait nonpas dun mtal ltat pur mais dun alliage savammentcompos. Platon poursuit dans le mme dialogue en nousdcrivant toutes les merveilles de lacropole dAtlantis, lacapitale de lAtlantide, nomme encore Posedonis: lepalais royal ; le vaste temple de Posedon et Clito, le dieu etla mortelle qui avaient t les anctres de la racesuprieure des Atlantes, enserr dans une clture dor.Nous apprenons de fort intressants dtails sur la religiondes Atlantes lpoque immdiatement antrieure aucataclysme. On y trouve, notamment, un rite decommunion sanglante au dieu, dont le fidle tait censsincorporer la force en sabreuvant du sang dune victimeanimale.

    Platon nous relate aussi la dcadence croissante dont avaitt victime la race atlante, dcadence que le philosopheattribue aux mtissages croissants. On ne peut nier que legrand philosophe grec ait t raciste : il considrait

    laccumulation des mtissages comme une calamit.

    Voici ce que dclarait Platon toujours dans le Critias auparagraphe 121 : Mais quand vint se ternir en eux, pouravoir t mlang, et, maintes fois, avec maint lmentmortel, le lot quils tenaient du dieu ; quand prdominachez eux le caractre humain, alors, impuissants

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    dsormais porter le poids de leur condition prsente, ilsperdirent toute convenance dans leur manire de secomporter, et leur laideur morale se rvlait des yeuxcapables de voir, puisque entre les biens les plus prcieux,ils avaient perdu ceux les plus beaux ; tandis qu des yeuxincapables de voir le rapport dune vritable vie avec lebonheur, ils passaient justement alors pour tre beaux, entout au suprme degr et pour tre bienheureux, rempliscomme ils taient dinjuste cupidit et de puissance.

    Quant au cataclysme qui engloutit lAtlantide, Platon dansle Time, cette fois, nous le dpeint avec force. Cecataclysme survint lors du conflit entre les conqurantsatlantes et les guerriers de la cit qui a prcd la futureAthnes : Mais, dans le temps qui suivit (cette grandeguerre des Athniens anciens contre lAtlantide), il y eut

    des tremblements de terre et des cataclysmes. Danslespace dun seul jour et dune nuit terribles, toute votrearme fut engloutie dun seul coup sous la terre, et demme lle Atlantide sabma dans la mer et disparut. Voilpourquoi, aujourdhui encore, cet Ocan de l-bas estdifficile et inexplorable, par lobstacle des fonds vaseux ettrs bas que lle, en sengloutissant, a dposs.(16)

    Ce dernier passage sappliquerait fort bien lactuelle merdes Sargasses(17).

    (16) Daprs la traduction dAlbert Rivaud, ditions Les Belles Lettres.(17) Trs mal connue dailleurs puisque les navires hlices ne sy hasardentpas en raison des amas dalgues qui lencombrent.

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    En ce qui concerne linvasion du sol de la Grce pr-hellnique par une gigantesque arme conqurante, Platonprcise que cette arme tait compose de guerriers dela Grande Terre ferme commands par des Atlantes.Cette Grande Terre ferme formait le pendant de lautrect des colonnes dHercule de lancien Monde : ce nepouvait videmment tre autre chose que lAmrique.

    Mythe ou ralit ?

    On a volontiers pens que lhistoire du continent delAtlantide ntait quun mythe forg de toutes pices parPlaton pour mieux nous exposer des ides philosophiquesqui lui taient chres sur la naissance, lvolution, la findes socits. Pourtant, on peut faire une impressionnantesrie de recoupements possibles avec dautres traditions,

    qui permettent daffirmer que le rcit platoniciencorrespond une ralit.

    Il existe au muse de lErmitage, Leningrad, un papyrusde la XIIe dynastie gyptienne, qui dcrit ainsilengloutissement de l le du serpent qui ntait autreque lAtlantide : Une toile tomba jadis des cieux et les

    flammes consumrent tout. Tous furent brls et moi seuleut la vie sauve. Mais lorsque je vis la montagne de corpsentasss je mourus presque de chagrin mon tour . La chute de ltoile ferait sans doute songer la descenteantdiluvienne dune gigantesque mtorite sur la terre.

    Si nous nous tournons maintenant vers lautre versant,

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    amricain celui-ci, de locan Atlantique, nous trouvonsdautres tmoignages tout aussi curieux. Celui-ci parexemple : une tribu dindiens blancs, appels Parias, vivaitjadis au Venezuela dans un village qui portait le nomsignificatif de Atlan . Elle maintenait la tradition dundsastre qui avait dtruit son pays, une vaste le delOcan.

    Le dossier complet de lAtlantide constituerait en fait une

    immense bibliothque. Quelques ouvrages, parmi les plusmarquants, sont cits la fin de notre tude, enbibliographie. Mais ce dossier est loin dtre clos : lasuite de Paul Le Cour auteur, entre autres ouvrages, dusi beau livre A la recherche de lAtlantide la revuefranaise Atlantis continue de rassembler toute ladocumentation accessible. Parmi les spcialistes

    sovitiques des recherches atlantennes citons le PrNicolas Th. Giroff, auteur dun important ouvrage enrusse :LAtlantide(aux Editions dEtat de Moscou)(18).

    Diverses organisations initiatiques possdent dans leursarchives secrtes des documents qui permettent nonseulement de confirmer le tmoignage de Platon mais qui

    apportent les complments ncessaires dinformation. Ona pu dcouvrir des rvlations tonnantes surlextraordinaire niveau atteint par la technologie desAtlantes. Par exemple, ceux-ci connaissaient des enginsvolants trs perfectionns, les sous-marins, des voitures

    (18) Une dition franaise de ce livre doit paratre.

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    dcouvertes circulant, tels nos actuels vhicules suspension, sur coussin dair, mais dans un silencetotal, lgrement au-dessus du sol. Les Atlantesconnaissaient aussi le secret de lutilisation destructrice dela dsintgration de la matire : il est fort vraisemblableque leffroyable cataclysme qui dtruisit lAtlantide ne futquune gigantesque explosion nuclaire. Cela devrait nousdonner rflchir.

    A quelle race appartenaient les Atlantes ?

    Il semble que le continent englouti ait t en fait peupl detrois races : lune aryenne, et dont le foyer primitif futpeut-tre lHyperbore, la seconde rouge brun, latroisime de complexion olivtre ou brune, cuivre,analogue donc lune des races de la Lmurie. Mais Platon

    ne nous prsente-t-il pas les Atlantes comme une nationimprialiste, conqurante, dont lexpansion violente staitfaite de lun et de lautre ct de lAtlantide? Unerecherche mthodique de toutes les rgions que lesAtlantes ont pu coloniser est ncessaire.

    Le mystre de la civilisation pharaonique

    Sil faut adopter les vues communment admises parlarchologie, la civilisation gyptienne constitueassurment quelque chose de fort difficilement explicable.Daprs les gyptologues, on serait en effet passbrutalement dun agglomrat de clans primitifs, dontles membres savaient tout juste polir la pierre, une

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    civilisation prodigieusement avance, celle des pharaons,qui semble surgir tout dun coup, toute arme, troismillnaires environ avant notre re, au coup de trompettedu premier pharaon, Mns !

    En ralit, la civilisation gyptienne stait panouie bienavant lorigine assez modeste opinitreme