Hommage à Herby Widmaier

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2 5 juillet 2013No 893

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 930FANS

AGENDA DE Préparé par Daphney Valsaint MALANDRE

Découvrez chaque semaine les coins branchés, les restos en vogue et les meilleures affiches de la ville avec en prime les recommandations de votre magazine préféré ! N’hésitez pas non plus à nous faire parvenir vos affiches à l’adresse e-mail suivante : [email protected]

Vendredi 5 juillet 2013

3D Invasion à Tara’s

Et Blackpalm nous ramène un de ces events dont il semble être le seul à avoir le secret ! Sur ce coup-ci, il nous propose de faire la fête en trois dimensions avec les dj Joachim Garraud, K9, Bernard Chauvet et Franco The Saint.

Admission : US $40, ce prix incluant les lunettes 3D

Buffet pêcheur à l’hôtel Le Plaza

Comme chaque vendredi, l’hôtel Le Plaza fait plaisir aux amants des fruits de mer. Au menu, un buffet pêcheur préparé par les meilleurs chefs du restau-rant. Le buffet sera ouvert de 12 h pm à 3 h pm. A bon entendeur, salut !

Disco Night Fever au KaribeRevisitez le répertoire de Donna

Summer, Bee Gees, Gloria Gaynor, Kool and the Gang… tous ces artistes qui ont été à l’origine de la fièvre du disco dans un spectacle pensé et mis en scène par Bertrand Labarre et sa troupe. Le temps d’une soirée, revêtez vos costumes d’époque, chaussez vos souliers de danse et partez pour les années 70 avec Haïti

Spectacle. Admission : 1 650 gourdes

Ayiti Deploge à Utopia Gardens

Retrouvez la chanteuse Misty Jean et les groupes Toxic et Yizra’El à cette nouvelle édition de Ayiti Deploge qui se tiendra à Utopia Gardens (Thomassin 48).

Samedi 6 juillet 2013

El Jeffrey à Café TrioLe chanteur dominicain El Jeffrey et

son groupe seront en concert en Haïti pour la première fois ce samedi. Une chance pour certains de le découvrir tandis que d’autres le retrouveront avec plaisir.

Admission : 1000 gourdes à l’avance

Jean Jean Roosevelt à Vert-Galant

Le chanteur Jean Jean Roosevelt sera en concert au Vert-Galant ce samedi dès 8 h 30 p.m.

Admission : 250 gourdes

Hommage à Herby Wid-maier au Karibe

Radio Métropole et la fondation Haïti Jazz vous invitent à venir rendre hommage à Herby Widmaier au Karibe avec les artistes Beethova Obas, Bélo, Réginald Policard, Joël, Mushy et Richard Widmaier, entre autres, ce samedi à partir de 8 h p.m.

Admission : 2200 gdes

Le 26 juin dernier, le créateur de mode et coiffeur Michel Chatai-gne a été honoré pour l’ensem-ble de son travail dans le milieu culturel et artistique haïtien, à la Maison-Blanche. Quatre autres personnalités du même univers issus d’autres pays caribéens dont la Barbade, la Jamaïque, Trinidad et Saint-Vincent ont aussi reçu le même prix. Dans la même ville, Washington DC, ils ont été hono-rés par la Caricom à l’ambassade de la Barbade.Pour le designer, qui fait l’objet d’un article dans Nu Woman Magazine de Bahamas en date du 3 juillet, cette distinction (qu’il apprécie beaucoup) montre que le secteur de la mode avance vraiment non seulement dans les Caraïbes, mais aussi en Haïti. Ces prix ont été décernés dans le cadre du « Mois culturel de la Caraïbe », une activité qui vient d’être inaugurée par la Maison-Blanche pour mettre en valeur la culture, l’art et le savoir-faire de cette région de l’Amérique.

Michel Chataigne honoré pour son travail à la Maison-Blanche

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35 juillet 2013No 893

Òganizasyon volontè ki pi enpòtan nan peyi Dayiti

Ou vle vin jwenn nou? Ou vle chanje reyalite Ayiti? Nou bezwen w!

Volontè! Nou Bezwen’w!

Fête patronale de Pétion-Ville Place Saint-Pierre le 29-06-13

Boukman Eksperyans dans toute sa splendeur

Hello les digigirls!!

Un mannequin de Haiti Marketing, compagnie de l’animateur Loucko Désir (à droite), qui semble très satisfait

Mikaben était aussi de la fête

Teeeeaaaaam Lòbèyyyyyyy!!!

Content de te revoir, Délice

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4 5 juillet 2013No 893

« Tous Pour Un » sur RFI

Quelques semaines avant, le track « Tous pour un », gravé sur le premier volet de l’album « Kilè li ye » de l’animateur, a fait l’objet des critiques du staff de « Couleur Tropicale », une émission culturelle diffusée sur les ondes de la Radio France internationale. En effet, après plusieurs semaines dans le Top 15 de la radio Galaxie, le morceau « Tous pour Un » a attiré l’atten-tion et a évoqué le sens musical du correspondant de RFI en Haïti, Wadson Desir. Et ce dernier a ache-miné le morceau au staff de Claudy Siar avec des notes assez positives. A noter que « Tous pour Un », mettant en vedette les artistes Belo (Prix RFI Dé-couverte), Rawghed M.C & Vox Sambou (Nomadic Massiv au Canada), Tipo Este (Obsession à Cuba), est issu du mega projet de l’animateur et producteur Gandhi «LeMetronome» Dorsonne, « Kilè li ye ?

». Cet album réunissant plus de cent (100) artistes haïtiens et étrangers est disponible chez tous les disquaires nationaux et est également en ligne sur iTunes, Amazon et CD Baby.

Dug-G vise « Pi Wo »En prélude à la sortie

du deuxième album personnel de Dug-G, qui sera intitulé « Men Bon Komisyon » et « The Re-mixTape », « PIWO Records » présentera au public une deuxième mixtape de son rappeur vedette le 21 juillet prochain. Baptisé au Vivoir Club « Dug.G 2.0 Reloaded », cette mixtape est composée de quinze morceaux les uns plus captivants que les autres. En effet, « Dug.G 2.0 Reloaded », sur support CD, est un mélange de textes musicaux mettant en valeur les vertus et qualités qui ont tendance à dissiper avec le temps. On retrouve les titres « Anbisyon », « Enstwi Man-tal » et tant d’autres. Cet

artiste polyvalent conti-nue à épater et à prouver à tout un chacun qu’il a plus d’une corde à son arc. Avec l’initiative de sa carrière solo, l’interprète de « Kenbe m si w kapab » a fait preuve d’une grande maturité artistique. Avec des mots tueurs de maux, il a pu apporter du plaisir à des mélomanes qui depuis trop longtemps ont eu soif d’un rap qui divorce d’avec les mots de tous les jours pour enfin faire triompher un lyrisme sans précédent. « Jenerasyon Pèdi » et « Bar La » sont ses textes qui représentent une copie conforme de la situation socio-économique du pays.

Millie veut devenir une icône

Née Islande Damus, la rappeuse Millie nous confie qu’elle évolue dans le rap depuis ses 18 ans, quoiqu’elle faisait partie d’une école de musique dès l’âge de 3 ans. Son premier track, « Guinea-

Pig », qui bénéficie de la collaboration de l’artiste américain Tahpik, a été écrit dans la langue de Shakespeare. Enregistré dans un studio à Brooklyn, la toile de fond de ce texte est tissée dans le monde politique. « Guinea-Pig » a été produit par les Américains Emmanuel et Junior. Millie fait du rap mais elle aime ausii le R&B, le reggae, le pop ; elle écrit également. Pour l’instant, de concert avec une artiste dénommée « Guigui », Millie travaille sur un track vidéoclipé qui sera baptisé « Gad jan n hot », qui doit être dispo-nible à la fin de ce mois. Le répertoire de Millie ne compte pas encore de vidéos mais l’artiste a par-ticipé dans le clip « M stay hard » de Jerry Bomb et « Lè w damou » de Frantz-Dee. Au niveau musical, Millie a déjà colaboré avec « Djetex », « Tabou Combo », « Exit-Entertaiment » et « Jerry Bomb » du groupe 5 Kòb Penich. Cette jeune rappeuse croit dur

comme fer que la sortie de son prochain album lui permettra de devenir une icône pour les jeunes.

Le mouvement « Mafia Repiblik »

Depuis quelques an-nées, le rap haïtien prend son envol et se taille une place de choix dans le cœur de nombreux mé-lomanes. C’est ainsi, dans les transports en commun et les soirées entre amis, les hauts parleurs vomis-sent les musiques de la tendance rap kreyol en grande quantité, au plaisir des amants qui se laissent emporter au rythme de cette nouvelle tendance qui séduit la jeunesse haïtienne. De nombreuses formations ont émergé dont Barikad Crew, Roc-kFam, Mystik 703 et ré-cemment Mafia Repiblik. Contrairement aux tradi-tionnels groupes rap en Haïti, « Mafia Repiblik » est perçu comme un «Mouv-man pou Avansman Fon ak Imaj Atistik ». Il se veut beaucoup plus qu’une

formation musicale, il a un but précis et des objectifs très audacieux tels : livrer le rap haïtien partout dans le monde et faire en sorte que ce mouvement gagne le respect de tous les peu-ples, de toutes langues et de toutes origines. Ce sera le début d’une nouvelle ère apolitique, impartiale, sans préjugés et discrimi-nation. « Mafia Repiblik » reste une confrérie qui regroupe bon nombre d’artistes haïtiens avec le support de « Piwo Records » et « LIB Ent ». Un groupe de frères qui décident de se donner à fond en vue de rehausser la tendance rap haïtien et de la faire connaître à l’international. Vous pouvez découvrir leur premier single, « N ap Gad devan », qui traduit clairement leurs objectifs quant à l’avenir.

Wendy Simon

DANS LE RAP

Plus d’une cinquantaine de jeunes ont été auditionnés dans les villes du Cap, des Cayes et de Port-au-Prince pour participer au festival « Juste pour rire » de Montréal. Cinq humoristes haïtiens ont été sélectionnés pour participer à la 31e édition du plus grand festival d’hu-mour francophone de la planète, qui se déroulera dans la métropole québécoise du 21 au 28 juillet 2013.

Les 21 et 26 juillet, des humoristes haïtiens feront rire le public montréalais. Une délégation composée de Benoit Pellitier, enseignant à l’École de l’humour de Montréal, de Louise Richer, directrice générale de ladite école, a procédé à leur recrutement, avec le concours du ministère de la Culture. Les cinq humoris-tes qui ont retenu l’attention du jury sont : Cynthia Jean-Louis Laurent, Christina Guérin, Jean Samuel André (Jasmuel, de son nom d’artiste), Jude Pierre Carrière Junior aka « Georges » et Daniel Marcelin.

Jean Samuel André, 24 ans, ne cache son étonnement d’avoir été sélectionné par les représentants de la prestigieuse École de l’humour de Montréal. « Je suis

fondamentalement slameur et comé-dien, mais pas humoriste au sens corsé et strict du terme, confie-t-il à Ticket. Mais l’humour est ma matière première et je l’utilise dans mon processus créatif. J’en suis un passionné et je crois que je re-présenterai dignement Haïti sur la scène montréalaise. » Jasmuel dit être prêt pour faire rire avec son sketch « Le cours de géographie », base de ses numéros qu’il peaufine, retravaille ou reconstruit constamment avec Benoit Pellitier via Internet.

Cynthia Jean-Louis Laurent, débor-dante, est heureuse de faire partie des humoristes haïtiens sélectionnés. « Je ne suis pas encore prête et ne le serai jamais », dit-elle d’un ton ironique. Elle est professionnelle du théâtre, grande actrice expérimentée, mais « faire rire le public montréalais avec des mots ou des histoires qui ne sont pas nécessairement ancrées dans la réalité haïtienne est une autre démarche, un autre paramètre que je n’ai pas assez bien maîtrisé lors de l’audition, avance-t-elle. Mais j’ai réussi, grâce à mon talent d’actrice, à convain-

cre le jury. Et j’espère que le public va vraiment apprécier mon sketch inspiré de la mort de mon père », conclut la jeune femme de 32 ans.

Daniel Marcelin, dramaturge et met-teur en scène, accompagnera les quatre humoristes haïtiens à « Juste pour rire ». Joint par téléphone mardi, le comédien confirme sa participation au festival. Il présentera, lors du gala d’ouverture du festival, un sketch de huit minutes maxi-mum. La date précise n’est pas encore communiquée.

Jude Carrière Pierre Junior aka Georges travaille d’arrache-pied sur son numéro titré « Mon ombre et moi », qu’il présentera également en huit minutes le 21 juillet. « Le festival, avoue-t-il, m’offre l’occasion de tester mes capacités de faire rire en français. Cent fois sur le mé-tier, je remets mon ouvrage et je donne le max de moi-même pour exceller. »

Plus d’un s’étonne de certaines re-crues qui sont des professionnels accom-plis dans leur domaine, questionnant les méthodes d’audition et les critères de sélection. Stéphanie Saint-Louis, repré-sentante du ministère de la Culture, pré-

cise que les auditions étaient ouvertes à tous, professionnels ou pas. Les séances d’audition se sont tenues dans différents lieux et les critères étaient, entre autres, l’efficacité comique, la structure, la construction de l’histoire et la thémati-que abordée. Elle confirme par ailleurs que la délégation sera présente dès le 18 juillet.

L’humour, ailleurs, est une académie, une industrie et un marché. L’on recon-naît que « Juste pour rire » est un festival international qui rassemblera dans la plus grande ville du Québec de célèbres humoristes et des professionnels du mi-lieu. Ces derniers ont acquis au fil des ans un art de faire et une expertise particu-lière. Les humoristes haïtiens profiteront donc du savoir-faire des professionnels de l’École de l’humour de Montréal pour devenir à leur tour formateurs. Et, qui sait, développer un jour une véritable industrie de l’humour dans notre pays, qui en a bien besoin…

Rosny Ladouceur

Festival | Montréal

Les humoristes haïtiensau festival Juste pour rire

Daniel Marcelin Jean Samuel André Pierre Jude Pierre Carrière Junior Cynthia Jean LouisChristina Guérin

Page 5: Hommage à Herby Widmaier

55 juillet 2013No 893

3 h 30 p.m. Notre détermination a résisté aux bouchons, au tohu-bohu de Delmas. Roland, Guirlène et moi sommes emportés par la fougue de s’entretenir avec le fondateur de radio Métropole, l’une des radios les plus écoutées du pays. Tenue décontractée, lunettes cares-sant le nez, Herby Widmaier reçoit Ticket Magazine.

On est à Delmas 52. L’homme nous parle de ses « débuts très spéciaux » dans la radiodiffusion. Il nous confie, en des mots simples, sa passion et son goût pour la musique de chez nous. Herby, front plissé, raconte des moments forts de sa vie professionnelle. Il approche de ses 80 ans. Et sa mémoire ne flanche presque pas. « J’ai fondé Radio Métro-pole par un heureux hasard. Après avoir abandonné la direction de Radio Haïti Inter fondée en 1935 (avec pour indicatif HH2W) par mon père Ricardo Widmaier, j’ai logé ma propre station au local du Pavillon qui m’a aussi servi de studio d’enregistrement sur cassettes, gravant aussi des disques. J’avais alors en poche 80$ haïtiens qui équivalaient à l’époque à 80$US», se souvient-il.

Très tôt, son intérêt pour l’électroni-que s’est précisé. Il a conçu, dès son plus jeune âge, son premier émetteur qui lui a permis de communiquer avec certaines stations amateurs de radio de l’Europe. Ce qui fait la différence de Radio Métro-pole par rapport aux autres radios qui émettaient, c’est le choix de non-diffu-sion de la meringue dominicaine (tipico cibaeño, style de musique né dans les an-nées 50-60), l’innovation dans la formule publicitaire qui mêle humour et histoires marrantes et l’introduction des jingles (petite chanson qui accompagne une publicité). Herby défend obstinément de passer à la radio la musique populaire

mexicaine, style « ranchera » avec maria-chis, trompettes et violons. Le mélomane signale quelques rares pseudo-émissions classiques qui ne jouaient que le 5e de Beethoven [symphonie # 5]. Il n’a pas caché son admiration pour Gérald Mer-ceron, animateur de jazz, l’un de ceux qui ont vulgarisé ce genre musical en Haïti de concert avec lui. A cette fin, il se rap-pelle ses émissions d’autrefois telles que « Rideau s’il vous plaît », « Swing ad lib » et « Caravan Music », émissions de jazz qui étaient aussi dédiées à la musique populaire américaine.

Herby Widmaier a eu l’ultime chance de participer, grâce au soutien de Radio La Voix de l’Amérique, au prestigieux concours « International Jazz Clinic », animé par Willis Conover et son invité Stan Kenton, avec trois compositions ayant été bien reçues aux USA. Il s’agit de « Afrologie », « Early Autumn » et « Thème pour Poupie ». Il a bénéficié, sur le projet d’enregistrement de ces titres, de la colla-boration de musiciens très talentueux et célèbres qu’il avoue avoir chipés un peu partout : Alix Haspil, Charles Dessalines, Michel Desgrottes, Tony Schindler, René Dor, Raymond Sicot (frère de Webert Sicot), et Guy Durosier, « le seul musicien, lâche Herby, à assimiler le jazz et avoir des connaissances jazzistiques et instru-mentistes ».

Le musicien se rappelle de son passage dans l’orchestre d’Issa El Saieh et de son interprétation de « Woman in love » (sur un arrangement en boléro de l’Américain Bob-by Hicks), lors d’un enregistrement à Radio Progreso à La Havane (Cuba). Moments forts partagés avec Bebo Valdès, Raymond « Ti Roro » Baillargeau, Ti Marcel, Alphonse « Chico » Simon, René Dor. Il se remémore les figures et les prestigieuses présences de Billy Taylor, Bud Jhonson, intégrés à

Hommage à Herby Widmaier

l’orchestre Issa El Saieh en Haïti. Quelque temps plus tard, le groupe « Starlets », com-posé de musiciens importants tels Gérard Dupervil, Serge Chaumette, Raymond Dusseck, Yves Le Roy, Joachim Lévy, Ray-mond Guillaume, Madeleine Gousse et Gigi Bordes, a fait son apparition au moment du grand réveil et de l’engouement pour les chorales folkloriques. Une polémique dé-clenchée par Georges Fidélia du « Chœur Simidor » dirigé par Férère Laguerre et sa tante, Lina Mathon Blanchet, de la fin des années 50 au début des années 60, puise son origine dans les audaces harmoniques et modernes du jeune arrangeur Herby Widmaier, puisées aux sources du jazz et de la musique savante impressionniste. Le musicien est alors, et à tort, accusé d’américaniser et de falsifier nos chansons traditionnelles et sacrées.

De 1964 à 1969 environ, il a le bonheur de travailler comme directeur

musical et arrangeur aux côtés de jeunes loups d’une génération moins âgée que la sienne : Serge Simpson, Tite Pascal, José Tavernier, Eddy Prophète, Lionel Volel, Fritz Joassaint, Jacquy Duroseau, Jacques Paul Eugène, Carlos Ramirez (vi-braphone). Il est très heureux, car ses jeu-nes compagnons sont plus intelligents et réceptifs à ses concepts et démarches. En tant qu’ingénieur de son, il a réussi des prises de son pour des orchestres et de nombreux groupes musicaux depuis l’entrée en scène de Nemours Jean-Bap-tiste, Wébert Sicot, du « Jazz des jeunes », de « Ibo Combo », etc.

Pourquoi a-t-il attendu longtemps, 24 ans environ, avant de nous livrer son premier et seul opus, « En plein cœur » (2001) ? Son souci de la perfection, sa méticulosité et ses exigences en sont res-ponsables. « Je n’avais pas, dit-il, des ins-trumentistes assez à la hauteur de mes ambitions. Je les avais enfin trouvés en les personnes de mes fils Mushy et Joël, très tôt habitués à l’écoute de la musique classique, du jazz, et qui ont manifesté de l’intérêt pour ces musiques de goût. »

Jugeant la musique de danse popu-laire haïtienne contemporaine, il parle carrément d’abîme et de décadence. Notons que l’album en question, où participe en outre une brochette de bons instrumentistes haïtiens triés sur le tas tels André Déjean, Eddy Brisseaux (trom-pette), Lionel Volel, Gaguy Depestre (sax alto et ténor), Gary Shore (sax ténor), a reçu un accueil mitigé du grand public, fait de réticence polie et de murmures bas et sournois.

L’une de ses compositions jazzistiques célèbres et inédites est incontestablement « Morning fantasy », chef-d’œuvre de pure improvisation, oubliée probablement quel-que part sur une bande magnétique. Sa technique pianistique à l’époque relevait de la gageure : doigté minimaliste, non académique (deux doigts).

Herby Widmaier est un musicien auto-didacte ayant beaucoup lu et appris sur le jazz, l’harmonisation, l’arrangement, l’improvisation et la technique vocale, à partir d’ouvrages de référence, d’intui-tions fulgurantes et opportunes, d’une grande logique et d’une oreille infaillible. Ce féru de jazz tombe amoureux d’Ar-mando Manzanero, de Brito Duarte, de Bireli Lagrene, de la musique brésilienne, notamment le bossa nova. « Je me suis tellement imbibé de ce qui devrait ou ne devrait pas être dans le jazz que je ne fais plus tellement d’acquisition d’ouvrages historiques de base », nous révèle-t-il.

« Nuages » de Django Reinhardt, avant « No more tears for me » de Bob Fowler, « Fleur d’amour » et « Theme for Poupie », exécutés au clavier, ont illustré ses propos et mis fin à cet entretien édifiant.

Il interprétera certains de ses mor-ceaux lors de la soirée hommage qui lui sera dédiée ce samedi 6 juillet. Ralph Ta-mar, Alix Haspil, Eddy Brisseaux, Godwin Louis, Boulot Valcourt, Béatrice Kébreau, Mushy et Joël Widmaier partageront la scène du Karibe Hôtel à Pétion-Ville pour un spectacle vibrant, espère-t-on.

Rosny Ladouceur et Roland Léonard

Plusieurs musiciens d’ici et d’ailleurs rendront un hommage bien mérité à Herby Widmaier, figure légendaire de la radio diffusion en Haïti. En effet, le Karibe Convention Center ac-cueillera, samedi 6 juillet, à 8 h pm, un concert exceptionnel dédié à ce grand compositeur, ce pionnier du jazz, ce précurseur qui aura marqué toute l’histoire de la musique haïtienne.

Une photo-souvenir du groupe Starlets, dirigé par Herby Widmaier, lors d’un concert à Cabane Chou-coune. (Crédit photo: Edouard Guilbaud)

Herby Widmaier, au premier plan, et, de gch à dte, Joel Widmaier, Richard Widmaier et Mushy Widmaier

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Page 6: Hommage à Herby Widmaier

Vendredi 5 juillet 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

Parler et mentir

En plein dans la

Jour de téléthon dans une sta-tion de la capitale. La propagande sous le manteau, leur opportunisme à peine voilée, parasites des ondes en tout temps, ils défilaient sur le plateau pour prouver leur audace et leur fausse modestie, voire leur fausse bonne volonté.

Peu importe le geste de délier leur bourse pour garnir la sébille tendue pour l’équipe nationale de football, jamais dans leur carrière de politicien ils n’ont pris fait et cause pour un projet de loi sur le sport.

Aucune allusion à la chose du sport dans leur projet politique, et ils sont les premiers à monter au créneau lors des remises de trophée.

Au perchoir, ils exercent avec bonheur leur métier : parler et mentir.

C’est normal. Au “Parle-ment”, ils y sont ou y étaient.

Qui pour remplacer Frandy Montrévil ?

Après la blessure de Frandy Mon-trévil, le sélectionneur national, Antonio Israel Blake Cantero hésite

encore à l’idée de jeter son dévolu sur le gardien titulaire des Grenadiers à l’oc-casion de la phase finale de la Gold Cup (7 au 28 juillet). Johnny Placide étant indisponible, il lui reste deux choix, Jean Jospy Julien et Ronald Elusma. Ces derniers ne font que leurs premières armes au sein de la sélection haïtienne de football.

En effet, le gardien du Cavaly AS, Jospy Julien n’a presqu’aucune expé-rience sur le plan international avec la sélection nationale de football. Cepen-dant, il avait eu la chance de garder la cage de son club en 2009 lors des participations du Cavaly AS aux élimi-natoires de la ligue des champions de la Concacaf. Jospy fait également partie d’un des meilleurs gardiens de notre championnat national de D1.

En revanche, le jeune portier du Victory SC, membre de la sélection nationale U-20, éliminée au tour final des éliminatoires de la coupe du monde U-20 de la FIFA, Turquie 2013, a lui aussi son côté négatif dans la mesure où il avait été suspendu par la Cocon suite aux incidents lors de la rencontre mettant aux prises son équipe avec le Baltimore SC.

De ce fait, Elusma avait raté pas mal de matches avec son équipe dans la compétition reine du pays. Autrement dit, le gardien du Victory SC est en cours de compétitions.

Des bras de plus d’un mètre, un visage allongé qui, perché du haut d’1m93 environ, montre un caractère distant et froid,

Rachelle Lerentisse (environ 70 kg) semble vivre ailleurs en plein public. Longtemps, middle blocker la plus cri-tiquée de la Ligue de volley-Ball de la région Ouest (LVBRO), elle a travaillé ses contres et savoure aujourd’hui le fait que les gens reconnaissent la valeur de son travail.

En fait, ceux qui ne faisaient que l’observer jouer avec les Intrépides de Carrefour puis avec l’IHECE se gaussaient souvent de sa nonchalance devant les filets et surtout du fait que quand elle bloquait tout comme lorsqu’elle attaquait, elle restait pres-que toujours plantée au sol comme si elle faisait quelque chose qu’elle n’aimait pas. Alors on lui reprochait le fait qu’elle ne s’impliquait pas dans le jeu. Bref, qu’elle agaçait ceux qui aimaient le volley-ball.

« Si je joue comme ça c’est parce que c’est comme ça que je suis effi-cace. Avec la longueur de mes bras, lorsque je saute pour contrer, le ballon file le plus souvent hors du terrain , alors que quand je contre comme les gens me voient souvent le faire, le ballon tombe le plus souvent devant l’adversaire et est imparable », ex-plique l’intéressée, un peu mi-figue, mi-raisin.

Fille unique de Marie-Ange Louis et Ramon Lerentisse, Rachelle com-mence pourtant le volley-ball un peu tard.

« J’avais entre 17 et 18 ans quand Lucien Legros, alors entraîneur des Intrépides de Carrefour, est venue solliciter la permission de mes parents pour m’emmener faire du volley-ball. Deux joueuses de son équipe, Jean-nève et Loumine Scutt, lui auraient parlé de ma taille qui pourrait servir l’équipe. Cela m’avait surpris et même paru comique, d’autant que je n’avais pas manifesté le désir de pratiquer un sport que je n’avais même pas vu pratiquer encore. Mais comme je souhaitais pratiquer un sport, je me suis dis pourquoi ne pas essayer. J’étais en rhéto à l’époque, et c’est à ce moment là que j’apprenais le B.A du volley-ball » continue-t-elle.

A la longue, elle développe aussi un goût pour le football et une grande passion pour Cristiano Ronaldo et le Real Madrid.

Quand on lui demande pourquoi elle contiinue à pratiquer le volley-ball ? Rachelle Lerentisse qui est d’appa-rence froide et distante s’enflamme

comme si on l’avait piqué quelque part : « Oh Monsieur ! Quitter le volley-ball ? Mais ça m’est devenu indispensable. Non seulement il m’a permis de pratiquer un sport et me maintenir en santé, d’avoir une saine distraction ensuite, il m’a aussi permis de me faire plein d’ami(e)s, et enfin m’a permis de beaucoup me déplacer tant à l’intérieur du pays qu’à l’exté-rieur. »

Rachelle, qui est secrétaire de for-mation, prend même le temps de faire son autocritique : « Je dois travailler mon service, mais aussi cette capa-cité que j’ai à mettre le ballon dans les 3 mètres adverses et enfin je dois continuer à peaufiner mes contres. Honnêtement, je veux m’améliorer et devenir un meilleur middle », ex-pliquait-elle en mars dernier.

Et elle a tenu parole. La longiligne middle-blocker de Magic a beaucoup apporté. Et l’absence de Banzaï et de Volley 2000, qui pourraient encore donner plus de poids à la compétition, ne diminue en rien son mérite. La preuve, si elle n’a pas été distinguée chez elle, c’est en Grenade qu’elle est allée décrocher le titre de meilleur middle-blocker en compétition inter-nationale. Une façon pour l’interna-tionale de dire que le travail dans les compétitions locales est désormais

Volley-ball/eliminatoires mondiaux 2014 dames/2e phase norceca : distinction

Rachelle Lerentisse a décroché, dimanche, la distinction de meilleur middle blocker de cette 2e phase des éliminatoires du mondial de volley-ball de 2014 dans le groupe G en Grenade. Qui est cette Rachelle Lerentisse ? Ticket Sport vous la présente.

payant.

Fiche techniqueNom : LerentissePrénom : RachelleDate de naissance : 30 novem-

bre 1983Lieu de naissance : Port-au-

princeNiveau d’études : universitaireEtat civil : CélibataireSport pratiqué : volley-ballPoste : Middle-blockerClubs successifs : Intrépides/

Malfini Rouge/MagicPalmarès : Vainqueur Champion-

nat LVBRO/Coupe LVBRO 2013Distinction : Meilleure Middle-

blocker de la 2e phase des éliminatoi-res du championnat du monde italien en Grenade.

PréférencesPlat : Riz+purée de haricots ou

SpaghettiBoisson : laitCouleur : Noir/rougeChanteur : Gracia DelvaJoueur : Cristiano RonaldoJoueuse : Milagro CabralClub : Real MadridMode de voyage : voitureMarque de la voiture : X-terra

Enock Néré/[email protected] [email protected]

Rachelle Lerentisse meilleur middle blocker

rachelle lerentisse

Page 7: Hommage à Herby Widmaier

Vendredi 5 juillet 2013 7

Invité à l’émission « Panel Magik », Daly Valet, vice-président et porte-parole du comité de la Gold Cup, a présenté le bilan partiel

des fonds collectés au terme des deux journées de marathon, les 2 et 3 juillet, réalisé au local de la radio TV Caraïbes. Il a fait état de plus de 13 millions de gourdes, soit plus de 300 000 dollars américains récoltés, en attendant de dévoiler, lors d’une conférence de presse, le bilan exact de cette levée de fonds.

Pas mal de gens issus de diverses couches sociales du pays avaient pris part au marathon qui s’inscrit dans le cadre du soutien à apporter à la sélection nationale de football. Ils avaient chacun des idées contradictoi-res, mais, cependant, ils étaient tous unanimes à reconnaître que les Gre-

nadiers ont bien mérité de ce geste patriotique. Certains parlementaires ont même évoqué la question de la législation sportive.

S’exprimant sur les deux jours du marathon, Daly Valet a déclaré : « Je suis très satisfait et je pense que les gens ont bien réagi à cette initiative ci-toyenne visant à aider les Grenadiers. En attendant le décompte final, on a récolté plus de 13 millions de gourdes. Certaines autorités et fonctionnaires de l’Etat, membres du secteur privé, sportifs ou simples citoyens ont pro-mis d’apporter leur quote-part. On attend pour voir ».

D’autre part, le porte-parole du comité a réaffirmé sa volonté que ces fonds soient gérés en toute transparence avant d’ajouter : « La Fédération haïtienne de football nous

soumettra son budget, et avec des pièces justificatives, elle aura droit à la somme demandée pour combler les besoins de nos ambassadeurs », a martelé Daly Valet.

Aucune précision n’est encore apportée pour ce qui est de la date retenue pour la conférence de presse. Entre-temps, en raison de problèmes économiques, les Grenadiers qui seront pris en charge le samedi 6 juillet par les autorités de la Concacaf, et ce, jusqu’à leur dernier match, quitteront le Canada le même jour, afin d’éviter des dépenses que la Fhf ne pourront satisfaire.

Tout compte fait, les fonds récoltés serviront à payer les frais demandés en termes de primes par joueur. Pour chaque match gagné, ils réclamaient chacun 1 500 dollars, match nul 750 dollars; en cas de défaite ils n’auront

rien; S’ils arrivent à franchir le second tour, ils demandent à ce qu’ils aient chacun 5 000 dollars américains.

Pour rappel, les membres du comité de la « Gold Cup » répon-dent respectivement au nom de Jean Ronald Eliacin, président, Daly Valet, vice-président et porte-parole, Lionel Benjamin, trésorier, Maarten Bute, Etienne Beauvoir, Aruns Bellevue et Jean Monard Metellus, membres.

Signalons que seulement trois membres du comité ont droit de signature sur les comptes bancaires. Il s’agit de Lionel Benjamin, repré-sentant de Digicel, Etienne Beauvoir, représentant du football et Jean Ronald Eliacin, représentant de la SogeXpress.

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Plus de 13 millions de gourdes pour les Grenadiers

Pour son ultime test match disputé le mercredi 3 juillet au complexe sportif Claude Robillard (Canada), en présence de plus de 5.000 spectateurs, les Grenadiers qui peaufinent leur préparation en vue de la Gold Cup (7 au 28 juillet), ont pris non sans peine la longueur de l’équipe semi-professionnelle du FC Saint-Léonard (2-1), mi-temps (1-1). Ainsi, les Grenadiers ont conservé leur invincibilité au terme du stage d’une quinzaine de jours effectué à Montréal sous l’égide d’Auchem League dirigée par Lanéus Célésommes.

En effet, après avoir battu les U-21 de l’Impact de Montréal (2-0), les Griffons du CS Mont-Royal d’Outremont (2-1) et

accroché le Royal Sélect Beauport (0-0), les Grenadiers ont repris goût à la victoire en battant le FC Saint-Léonard (2-1) grâce à un but inscrit dans les arrêts de jeu (90+2) par le métronome du Tempête FC, Hérold Junior Charles.

Dominateurs en début de match, les Haïtiens ont créé pas mal d’occa-sions de but dont celle d’Yves Hadley Desmaret. Sa frappe splendide (15’)

a heurté la barre transversale des champions en titre 2012 de la Pre-mière ligue de soccer du Québec; le plus haut niveau de foot au Québec après l’Impact de Montréal. Pour cette rencontre, le FC Saint-Léonard, l’équipe semi-professionnelle a aligné son effectif au grand complet pour affronter les Grenadiers.

Quelques deux minutes plus tard, les Haïtiens ont ouvert fort lo-giquement le score. Le buteur haïtien n’est autre que Sony Nordé (17’). En dépit d’énormes occasions créées par l’équipe nationale, le score reste inchangé jusqu’à cette faute grossière commise dans la surface de réparation par le défenseur du Baltimore SC, Ricardo Adé. Sur cette même action, Peterson Joseph s’est vu expulser

(40’) pour contestation, et l’arbitre central a désigné le point de penalty en faveur de l’équipe locale.

L’équipe de Gabard Fénelon a rétabli l’équilibre au tableau d’affi-chage suite à ce penalty transformé par Pierre-Rudolph Mayard (41’). On en reste là, (1-1) pour le score à la mi-temps, et ce, malgré la domination des Grenadiers.

A la reprise, les assauts répétés des Grenadiers n’ont pas su modifier la tendance, car ils se sont heurtés à une solide équipe du FC Saint-Léonard. Cette dernière résiste aux Haïtiens, et ce, jusqu’à ce but tardif inscrit dans les arrêts de jeu (90+2) par Hérold Junior Charles.

Tout compte fait, les Grena-diers se sont imposés par (2-1) pour

compléter un bilan positif de quatre matches, trois victoires, un nul, 6 buts inscrits et 2 encaissés. Avec deux buts, Jean Eudes Maurice termine meilleur buteur de l’équipe nationale à l’issue de ce stage, Peguero Jean Philippe, Yves Hadley Desmaret, Sony Nordé et Hérold Junior Charles ont été les autres buteurs des Grenadiers.

Au cours de la rencontre, Anto-nio Israel Blake Cantero a fait entrer Peguero Jean Philippe, Olrish Saurel et Jeff Louis.

Ainsi, entre le 8 juin au Sun Life stadium (Miami) et le 3 juillet au com-plexe sportif Claude Robillard (Ca-nada), les Grenadiers ont disputé six matches, et ce, en moins d’un mois, de bonne augure pour une équipe très attendue dans la Gold Cup contre le Honduras, le 8 juillet à New Jersey, les Socca Warriors de Trinidad, le 12 juillet, et le Salvador, le 15 juillet à Houston (Texas).

Allez les Grenadiers !!!Mercredi 3 juillet 2013Complexe sportif Claude Ro-

billardHaïti bat 2-1 Saint-Léonard FCHaïti - FC Saint-Léonard: 2-1

Sony Nordé 17’ et Hérold Junior Charles 90+2 (Haï), Mayard Pierre-Rudolph 40’P (Saint-Léo)

Composition de l’équipe haï-tienne : Jospy Julien (GK).- Wilde Donald Guerrier, Méchack Jérôme, Ricardo Adé, Jean Sony Alcénat.- Jean Marc Alexandre (Cap), Hérold Junior Charles, Yves Hadley Desmaret, Horat Luckner Junior, Pascal Milien.- Sony Nordé

Haïti fait chuter Saint-Léonard

donald Guerrier, péguero Jean-philippe et olrich saurel (photo : Frédéric alexis)

selection nationale / Gold cup

selection nationale / Gold cup

Page 8: Hommage à Herby Widmaier

8 5 juillet 2013No 893

DEKOLEEPI

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PWOLONGASYON!PWOLONGASYON!PWOLONGASYON!Jiyè, Dawout, Septanm

et plusieurs autres primes!

10,000 10,000 10,000 Dola USDola USDola US

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