Holistique

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Holistique C e terme nouveau « (du grec ancien holos signiant « la totalité, l'entier ») Holisme est un néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christan Smuts pour son ouvrage Holism and Evolution. Selon son auteur, le holisme est : « la tendance dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, au travers de l'évolution créatrice ». Le holisme se nit donc globalement par la pensée qui tend à expliquer un phénomène comme étant un ensemble indivisible, la simple somme de ses parties ne sufsant pas à le nir. » [1] La science nous montre qu'il n'y a pas d'opposition à expliquer un phénomène en le divisant en parties pour autant que celles-ci soient considérées comme faisant partie d'un tout, et la connaissance de l'inniment petit nous le prouve en nous permettant entre autres, d'accéder à la compréhension, certes encore incomplète, de l'inniment grand: l'univers. De même, la connaissance anatomique et physiologique de chaque organe est indispensable à la compréhension du fonctionnement global du corps humain. Plus particulièrement la vision, dont on ne connaît pas encore toutes les subtilités du fonction- nement, ne peut être comprise qu'en considérant son aspect organique, anatomique, physio- logique an de connaître au mieux ses liens avec le reste du corps qui sont primordiaux. Comme le souligne le Pr C. Corbé évoquant l'aspect moteur de la fonction visuelle « Le rôle de l'appareil oculomoteur est essentiel dans la communication avec autrui par la gestion du regard dans la prédation des informations, par les exes des saccades et de poursuite, dans les mécanismes d'attention associés aux capteurs auditifs, dans l'équilibre postural avec les capteurs cochléo- vestibulaires et proprioceptifs, dans l'analyse de situation après intégration cognitive multisen- sorielle. » [2] S'intéresser à la vision amène inévitablement une démarche holistique et les orthoptistes sont donc particulièrement concernés et, d'ailleurs, de plus en plus sollicités par les médecins qui réalisent le rôle de la vision dans leur approche thérapeutique, comme par les intervenants de divers univers tels que l'école, les institutions pour handicapés, les entreprises, le sport ou d'autres professionnels variés. Yann Coello écrit : « La perception visuelle s'organise pour satisfaire aux fonctions d'identica- tion et d'alerte qui sont essentielles pour la survie des espèces et pour le développement des comportements adaptés lors des interactions avec l'environnement. La perception est avant tout le résultat de l'interaction entre des variables associées au fonctionnement de l'appareil oculaire, aux mécanismes de l'attention visuelle et aux modalités d'interaction physique avec l'environ- nement. » [3] L'étude, l'amélioration ou la réadaptation de la fonction visuelle constituent donc inévitablement une approche holistique car le rôle de la vision dans le développement et l'organisation de l'être humain est primordial, comme l'expliquent de nombreux auteurs, et le travail des orthoptistes le met en évidence pour chaque patient grâce à la polysensorialité. Références [1] Wikipédia. [2] (C. Corbé RFO 2014; 7:31-35). [3] (Yann Coello RFO 2014; 7:20-30). Muriel Amortila 4, rue des Tribunaux, 14500 Vire, France Adresse e-mail : [email protected] Revue francophone d'orthoptie 2014;7:97 Éditorial http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2014.07.008 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 97

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Revue francophone d'orthoptie 2014;7:97 Éditorial

Holistique

Ce terme nouveau né « (du grec ancien holos signifiant « la totalité, l'entier ») Holisme estun néologisme forgé en 1926 par l'homme d'État sud-africain Jan Christan Smuts pourson ouvrage Holism and Evolution. Selon son auteur, le holisme est : « la tendance

dans la nature à constituer des ensembles qui sont supérieurs à la somme de leurs parties, autravers de l'évolution créatrice ». Le holisme se définit donc globalement par la pensée qui tendà expliquer un phénomène comme étant un ensemble indivisible, la simple somme de ses partiesne suffisant pas à le définir. » [1]La science nous montre qu'il n'y a pas d'opposition à expliquer un phénomène en le divisant enparties pour autant que celles-ci soient considérées comme faisant partie d'un tout, et laconnaissance de l'infiniment petit nous le prouve en nous permettant entre autres, d'accéderà la compréhension, certes encore incomplète, de l'infiniment grand: l'univers.De même, la connaissance anatomique et physiologique de chaque organe est indispensableà la compréhension du fonctionnement global du corps humain.Plus particulièrement la vision, dont on ne connaît pas encore toutes les subtilités du fonction-nement, ne peut être comprise qu'en considérant son aspect organique, anatomique, physio-logique afin de connaître au mieux ses liens avec le reste du corps qui sont primordiaux. Commele souligne le Pr C. Corbé évoquant l'aspect moteur de la fonction visuelle « Le rôle de l'appareiloculomoteur est essentiel dans la communication avec autrui par la gestion du regard dans laprédation des informations, par les réflexes des saccades et de poursuite, dans les mécanismesd'attention associés aux capteurs auditifs, dans l'équilibre postural avec les capteurs cochléo-vestibulaires et proprioceptifs, dans l'analyse de situation après intégration cognitive multisen-sorielle. » [2]S'intéresser à la vision amène inévitablement une démarche holistique et les orthoptistes sontdonc particulièrement concernés et, d'ailleurs, de plus en plus sollicités par les médecins quiréalisent le rôle de la vision dans leur approche thérapeutique, comme par les intervenants dedivers univers tels que l'école, les institutions pour handicapés, les entreprises, le sport oud'autres professionnels variés.Yann Coello écrit : « La perception visuelle s'organise pour satisfaire aux fonctions d'identifica-tion et d'alerte qui sont essentielles pour la survie des espèces et pour le développement descomportements adaptés lors des interactions avec l'environnement. La perception est avant toutle résultat de l'interaction entre des variables associées au fonctionnement de l'appareil oculaire,aux mécanismes de l'attention visuelle et aux modalités d'interaction physique avec l'environ-nement. » [3]L'étude, l'amélioration ou la réadaptation de la fonction visuelle constituent donc inévitablementune approche holistique car le rôle de la vision dans le développement et l'organisation de l'êtrehumain est primordial, comme l'expliquent de nombreux auteurs, et le travail des orthoptistes lemet en évidence pour chaque patient grâce à la polysensorialité.

Références

[1] Wikipédia.[2] (C. Corbé RFO 2014; 7:31-35).[3] (Yann Coello RFO 2014; 7:20-30).

Muriel Amortila4, rue des Tribunaux,14500 Vire, France

Adresse e-mail :[email protected]

http://dx.doi.org/10.1016/j.rfo.2014.07.008© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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