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Hémiplégie et troubles cognitifs après AVC Équipe pluridisciplinaire Service de MPR CHU Pitié-Salpêtrière 1

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Hémiplégie et troubles cognitifs après AVC

Équipe pluridisciplinaire

Service de MPR

CHU Pitié-Salpêtrière

1

Plan général

Prise en charge

en Médecine Physique et de Réadaptation

– Rappels médicaux : Dr Clémence Lefèvre

– Rôle du kinésithérapeute : Claire Kemlin

– Rôle de l’orthophoniste : Cécile Prevost

– Rôle de l’ergothérapeute : Marie Wagener

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RAPPELS MEDICAUX

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Rappels médicaux (1)AVC = fréquent et urgent

• 130 000 cas par an en France : 1ère cause de handicap acquis de l’adultePrès de 1% de la population française présente des séquelles d’AVC

• Age moyen = 66 ans ; – N’est pas exceptionnel chez les sujets jeunes 10% < 45 ans– Plus fréquent chez les sujets âgés

• AVC = Déficit focal brutal = URGENCE : – Urgences Neuro-Vasculaires (« Time is brain », thrombolyse)– Filière de soins

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ischémiques 80% - hémorragiques 20%

Rappels médicaux (2)AVC : 2 grands types

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Rappels médicaux (3) AVC : double prise en charge

• 1) Neurovasculaire: Prise en charge urgente puis suivi:

1) Traitement

-Effet unité neuro-vasculaire

-Traitement spécifiques: Thrombolyse, antiagrégants-anticoagulants,

anti-HTA, …

2) Bilan étiologique et prévention secondaire (FdR, récidive), observance thérapeutique (HTA, anticoagulants, aspirine « à vie »)

• 2) Médecine Phys. et de Réadaptation: Rééducation fonctionnelle

-Accompagner la récupération, gérer le handicap

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Après un AVC:déficiences neurologiques variées

• Troubles moteurs

• Troubles sensitifs

• Troubles de l’équilibre

• Troubles neuro-visuels

• Troubles du langage et neuropsychologiques :

– Aphasie

– Apraxie

– Agnosie

– Syndrome frontal ; troubles dysexécutifs

– Troubles de la mémoire

– Héminégligence…

• Troubles comportementaux

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Quelques tableaux sémiologiques: AVC Ischémique sylvien Droit

1) Déficit sensitivo-moteur gauche

2) Troubles du champ visuel

3) Troubles cognitifs

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Quelques tableaux sémiologiques: AVC Ischémique sylvien Droit

1) Déficit sensitivo-moteur gauche

2) Troubles du champ visuel

3) Troubles cognitifs

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AVC Ischémique sylvien Droit

1) HEMIPLEGIE Gauchedéficit moteur (plégie/parésie)

• controlatérale à la lésion• Hémiface G• membre supérieur G• membre inférieur G• tronc G

syndrome pyramidal G (signe de Babinski)hypertonie spastique

+ TROUBLES SENSITIFS: hypo ou anesthésie

+ TROUBLES DU CHAMP VISUEL: HLH

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2) HEMINEGLIGENCE Gauche• Héminégligence corporelle G

• Héminégligence visuo-spatiale G

Troubles attentionnels + anosognosie

AVC Ischémique sylvien Droit

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• Hémiplégie déficit sensitivo-moteur droit

• Aphasie

• Apraxie gestuelle

AVC Ischémique sylvien Gauche

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Troubles (cognitivo-) comportementaux

• Troubles cognitifs = Handicap invisible

• Troubles comportementaux « frontaux »

« PRODUCTIFS » : excitation, agitation motrice et psychique

« APATHIQUES »: indifférence, manque d’envie, absence d’initiative

• + troubles psychiatriques: dépression endogène ou réactionnelle

• + fatigue neurologique

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Complications de l’hémiplégie

• Neuro-orthopédiques:

– Spasticité

puis rétraction tendineuse

– Subluxation tête humérale

– Algoneurodystrophie (SDRC)

• Alitement (cf cours suivant)

• Dépendance (chutes)

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Conséquences de l’hémiplégie et des troubles cognitifs

Classification Internationale du Fonctionnement

– Pathologie: AVC

– Déficit: déficit moteur et cognitif : hémiplégie droite, trouble du langage : aphasie

– Limitation d’activité: ne peut plus marcher, limite dans les déplacements, limite de préhension, difficulté de communication, difficulté de gestion au quotidien ou pour les AVQ (Activités de Vie Quotidienne) complexes

– Restriction de participation sociale: limite pour la vie personnelles, les loisirs, pour l’activité professionnelle

Rôle de l’environnement, obstacle ou facilitateur

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Conclusion

• Rééducation fonctionnelle : prise en charge du déficit, et de ses conséquences en terme de vie quotidienne et sociale afin de réduire l’impact en terme de handicap

• Objectif : réinsertion – réadaptation du patient dans son milieu de vie

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Rôle de l’IDE

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1° Soins et surveillance liés au syndrome d'immobilité

2° Troubles moteurs

3° Trouble cognitivo-comportemental

plan

1° Soins et surveillance liés

au syndrome d'immobilité

Surveillances IDE:

-signes d'apparition

-comment réagir en cas de suspicion de phlébite?

Soins:

-surélévation des membres inférieurs

-traitement anticoagulant préventif ou curatif

-surveillance de l'efficacité

a) Le risque de thrombose veineuse profonde

La Sonde vésicale à demeure est proscrite en rééducation

Le sondage intermittent

-double intérêt

Surveillances

-catalogue mictionnel

-bladder-scann

Le soin

-soin stérile car risque infectieux +++

b) La stase urinaire

Risque principal-Infection broncho-pulmonaire

Surveillances IDE:la prévention primaire:- choix du régime-test de déglutition-signes d'infection broncho-pulmonaire-informer l'équipe soignante et la famille

Actions:-Surveillances de la Saturation en O2, et la température-positionnement au lit

c) L'altération de l'appareil respiratoire

d) le risque de constipation

• Facteurs de risques-changement d'environnement et des habitudes de vie-manque d'intimité et dépendance-immobilisation prolongée

• Soins et surveillances-le diagramme de soins -hydratation et apport en fibres -favoriser la mobilisation

en cas de constipation:-administration sur prescription médicale de laxatifs (par voie orale ou

intra-rectale)

Risque principal :Le fécalomesymptômes: constipation douloureuse, fausses diarrhées.

Escarre = risque de contre-indication à la rééducation

Facteurs de risques:

- immobilisation prolongée +++

-déshydratation et dénutrition

Soins et surveillances :

- prévention

-surveiller les apports hydriques, et favoriser l'apport en protéines

-soin propre

e) l'altération de l'état cutané

2° troubles moteurs

Attitudes et comportements IDE:

-tentatives de réapprentissage de gestes simples-éviter l'assistanat, encourager vers l’autonomie.

Connaitre l'hémiplégie du patient dans les activités de la vie quotidienne :

-stimuler le côté hémiplégique-placer les choses d'intérêts majeurs du côté mobile-surveillance au quotidien dans les déplacements, les

transferts.-utilisation de matériel adapté

-progression et autonomie = prescription médicale

a)l'hémiplégie

Pour la famille:

-les encourager à être présent = facteur de progression.

-donner des limites

-leur apprendre à rester vigilant , lors des permissions.

-le pronostic de récupération ne relève pas de notre rôle.

3° trouble cognitivo-comportemental:

-désinhibition- impulsivité, perte d'initiative-irritation, agressivité ou absence d'intérêt pour le milieu

ambiant.Attitudes et comportements ide:

Avant toute chose: éliminer un diagnostic différentiel -prendre l'HGT et la température du patient

Face à une situation agressive:-réagir calmement face à l'agressivité, avoir une attitude

rassurante.-environnement calme et approprié au dialogue.-éviter les situations angoissantes pour le patient-échange inter-équipe face aux situations problématiques.

a) Troubles comportementaux agressifs:

Attitudes et comportement IDE-Problème car structure ouverte, et patient

désorienté-risque principal : la fugue

Prévention-surveillance accrue du patient-cadre temporel et spatial-le bracelet d’identification

b) trouble mnésique avec risque de fugue:

Merci de votre attention

Rôle du kinésithérapeute

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Bilan masso-kinésithérapique

But: Evaluer les déficits de l’appareil locomoteur

• Tb de la commande volontaire:(membre inf, tronc, membre sup)

• Tb du tonus:Spasticité

• Tb de sensibilité:épicritiqueproprioceptivethermoalgique

Incapacités Environnementmal adapté

Handicap OU PAS!!!

• Optimiser la récupération spontanée

• Orienter la plasticité cérébrale

dans le but de

Fournir un maximum d’autonomie au patient en vue d’un retour au domicile si cela est

envisageable.

Objectifs de la rééducation

Principes de prise en charge kinésithérapique (1)

1. Apprentissage moteur:

• Intensité (Langhorne et al. 2009):

• Répétition (Langhorne et al. 2009)

• Exercices orientés vers la tâche à améliorer (Nadeau

et al. 2011):« C’est en forgeant que l’on devient forgeron !»

Confort Défi!! Danger

2. Prise en compte des troubles cognitifs:

• Troubles attentionnels

• Syndrome dysexécutif (Godefroy, 2004)

• Héminégligence(Vincent, 2009)

• Trouble de la communication = aphasieCompréhension des consignes?

• Trouble de l’exécution du geste = apraxieUtilisation de la canne

Principes de prise en charge kinésithérapique (2)

1. Préhension efficace

70% fonction du MS altéré après AVC

40% MS non fonctionnel souvent spastique(National Clinical Guideline for stroke, Royal College of Physicians 2008)

• Schéma syncinétique

• Apprentissage du « bon geste »

+/- contrainte induite

! Ne jamais tirer sur l’épaule!!!

2. Autonomie dans les transfertsTransferts = changements de positions

Au lit, au plan:• Retournements• Passage allongé-assis

Depuis et vers le fauteuil roulant:• Passage assis-debout• ½ tour, ¼ tour…

Travail du tronc +++

Depuis et vers le sol!

3. Posture stable

Dans différentes positions

Avec plus ou moins de feedback

balances

miroir

4. Marche sécuritaire et efficace

Phase oscillante

Phase d’appui +++

Choix aide technique si

nécessaire:

• canne tripode, canne simple,

bâton de marche

• Attelle pour la cheville:

Techniques de rééducation de la marche

Prise en charge orthophonique

- 1ère partie : Langage

- 2ème partie : troubles cognitifs

- 3ème partie : Déglutition

Cécile Prévost, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière

1ère partie : Langage

L’aphasie

Définition : Perte totale ou partielle de l’usage normal du langage parlé,

quelquefois accompagnée de perturbations

- de la compréhension (orale et écrite)

- de la lecture

- de la répétition

- de l’écriture

Grande souffrance pour le patient parfois exclu de toute communication.

Les aphasies

I) Aphasies non fluentes- Aphasie de Broca- Aphasie globale

- (Mutisme arthrique)

II) Aphasie fluente (Aphasie de Wernicke)

I/ Aphasies non fluentes

Aphasie de Broca

Hémiplégie droite associée

Expression perturbée

Mutisme : absence totale de langage

Manque du mot : sait ce que c’est mais ne trouve pas le mot

-> DONC ne pas en faire une « potiche »

-> attention à ce qu’on dit devant eux et à ne pas les exclure

-> Les stimuler verbalement pour maintenir ou améliorer la compréhension

-> Les aider à verbaliser les 1ers automatismes langagiers/fins de phrases/ébauche orale/contexte

– Ex : « oui je sais c’est la 2ème piqûre auj, vous en avez...MMM---- ! »

Compréhension orale et écrite normale, sauf pour les phrases longues et complexes

Difficultés à écrire (trouble moteur + mêmes difficultés d’évocation qu’à l’oral)-> Les encourager à s’entraîner à écrire de la main gauche.

Difficultés à lire à haute voix mais peut comprendre ce qu’il lit

Aphasie de Broca, ce qu’il faut retenir :

Ne parle pas ou peu

Comprend plutôt bien

Aphasie globale

= aphasie de Broca (mutisme ou parle peu)

Troubles de la compréhension ++++

-> consignes courtes

-> attention ! OUI/NON pas toujours adapté.

Mutisme arthrique

Ne peut articuler correctement

Mais peut écrire

- > Ne jamais les séparer du papier et du crayon

Stéréotypie

Attention Danger !

Production qui revient sans cesse de façon incontrôlée

Ex : « colocolo » ou « voilà effectivement »…

Danger : empêche toute autre production.

Le patient n’en a pas conscience : anosognosie

-> Donc empêcher à tout prix, fermement

-> Ne pas en créer : ne jamais faire répéter les premiers mots produits.

II/ Aphasie fluente

Aphasie de Wernicke

Souvent pas de trouble moteur

Expression avec Logorrhée : parle beaucoup, tout le temps, débit normal ou accéléré.

Anosognosie : Absence de conscience du trouble.

Présence d’un jargon : langage déformé

Jargon phonémique/ néologismes :

- productions déformées en terme de « sons »

- = semble parler une langue étrangère

Ex : * parlez moi de votre famille : « je suis seter enfin seterba c’est mwa qui passe le spi j’ai 2 franzo et pakri, et ossi un nambo. »

* quel est votre métier ? Je suis un kessi.

Jargon sémantique : des mots qui existent

dans la langue mais utilisés mal à propos

Ex : * quel est votre métier ? « je dépense un engagement mais ça déborde la radio mais je ne sais pas l’âne des 3 voix. »

-> jargon => les canaliser : « Mr X, écoutez moi »-> ne pas faire semblant et leur dire qu’on ne les

comprend pas

! Plus un jargon est « riche » et impressionnant, meilleur est le pronostic.

Aphasie de Wernicke, ce qu’il faut retenir :

Parle beaucoup mais mal

Comprend mal

2è partie : Troubles cognitifs

Troubles cognitifs

Évalués par le bilan neuropsychologique

épreuves « étalonnées » : patient comparé aux personnes de même sexe, âge, niveau socio-culturel.

Le bilan neuropsychologique = base pour la prise en charge -> état des lieux.

Mémoire

Neurovision

Apraxie

Attention

Syndrome dyséxecutif

Calcul

Mémoire

Tbs de la mémoire rétrograde (rétroviseur): évênements avant l’accident

Tbs de la mémoire antérograde : difficultés à apprendre de nouvelles choses, après l’accident

Mémoire de travail : capacité à garder en mémoire qqch, le temps de le traiter

Ex : * en cuisine, se rappeler de la quantité de farine, le temps d’aller au placard la chercher

* se souvenir du code d’entrée le temps de le composer

Amnésie Post-Traumatique : perte des souvenirs juste avant l’accident jusqu’aux premiers souvenirs revenus après l’accident.

Prise en charge orthophonique

Que faire en salle ?-> éphéméride, agenda, donner la date

-> Donner le lieu

->Photos des proches, se (re)présenter : angoisse face aux inconnus

-> Systématiser la place des objets

-> Inutile de faire répéter en boucle : parfois oubli à mesure

-> signalétique sur la porte de la chambre

-> identification du patient

Neurovision

Héminégligence

Cécité corticale

Neurovision :Héminégligence (NSU) (1)

Négligence Spatiale Unilatérale (NSU)

Absence de prise en charge d’un espace controlatéral à la lésion

Composante attentionnelle et non une atteinte du champ visuel

Anosognosie

Pas de plainte

Héminégligence (2)

Perturbations en lecture et en écriture

Risques de chutes, de se cogner, retentissement dans les déplacements et positionnements au fauteuil, rasage, repas…

Héminégligence (3)

Héminégligence (4)

Héminégligence (5)

Vanessa Ramel, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière

Héminégligence (6)

Neurovision : Cécité corticale

Le patient se comporte comme un aveugle car le cerveau ne traite pas les informations.

accessible à la rééducation

peut récupérer.

-> Connaître l’existence de ces troubles

-> ! Patient parfois considéré comme fabulateur ou tire-au-flanc

Apraxie

Apraxie bucco-faciale

ne peut faire les mouvements pour parler

-> encourager le patient à faire ses exercices (grimaces devant le miroir)

Écriture….

Attention

Rester vigilant, ne pas s’endormir

Capacité à rester concentré

À faire attention à ce qui est nécessaire

À faire deux choses à la fois

regarder la télé, écouter la radio, lire, et manger

pasde mvse volonté ou fainéantise du patient

-> faire dans le calme, une chose à la fois (repas)

-> attention et déglutition

Syndrôme dyséxécutif

Au niveau cognitif- difficultés à s’organiser, - à raisonner, - à faire les choses dans l’ordre- à s’adapter

Au niveau comportemental- précipitation- ralentissement- patient excité, ou apathique- déshinibé, perte des « codes » sociaux

Prise en charge en rééducation

Que faire en salle ?

-> stimuler le patient apathique :

Ce n’est pas de la mvse volonté ou fainéantise

-> calmer, cadrer le patient agité

-> signaler, faire prendre conscience au patient de ses conduites inadaptées

-> ritualiser les tâches, même ordre, en parlant en même temps : acquérir une routine automatique

-> informer, rassurer l’entourage

CalculPerte des nombres

De la valeur de l’argent

De la quantité

Prise en charge en rééducation

Que faire en salle ?-> attention à l’argent, à l’heure

-> doses médicaments…

-> avoir la notion d’incapacité éventuelle pour chèques, etc…

3è partie : déglutition

Déglutition - dysphagie

Capacité à avaler sa salive, s’alimenter, boire

! La perturbation de la fonction de déglutition met en jeu le pronostic vital

Altération de l’état nutritionnel

Conséquences des fausses routes (FR) pulmonaires peuvent être graves

Atteintes

altération de la motricité volitionnelle et volontaire

altération de la motricité automatique

atteintes périphériques (nerfs crâniens)

! Parfois fausses routes déjà à la salive

Surveiller le comportement alimentaire

toux ? ! Pas toujours. Et pourtant…

encombrement

précipitation : avaler grosses bouchées, vite

goûts

Evaluation et rééducation spécifique par l’orthophoniste, souvent alerté par l’IDE

Adaptation des textures

Des aliments (mixé, mouliné, mouliné fin, normal)

Des liquides (eau gélifiée, épaississants, bouillies,

café/thé, eaux pétillantes/soda/sirop, eau plate)

Suppléance nutritionnelle éventuelle

Positions de facilitation/sécurité et consignes

Information et éducation du patient ET de l’entourage

Collaboration multidisciplinaire (progrès, observation, adaptation)

Alimentation orale parfois impossible

Sonde naso-gastrique : solution temporaire

Sonde de gastrostomie : apports nutritionnels en cas de troubles graves et durables

Dépistage des fausses = élément essentiel de la prise en charge des patients

Surveillance permet d’éviter les complications respiratoires des FR et l’altération de l’état général

Déficits fonctionnels mais aussi troubles cognitifs responsables de FR

Troubles attentionnels, précipitation

-> manger et boire sans bruit, sans télé, sans parler, tête droite….

Merci de votre attention…

Cécile Prévost, orthophoniste, MPR Pitité-Salpétrière

PRISE EN CHARGEDES PATIENTS

APRES AVC

EN ERGOTHERAPIE

87

Marie WAGENER– Ergothérapeute

MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Septembre

2015

• Objectifs

– Prévention des risques cutanés notamment l’escarre

– Prévention des déformations orthopédiques

– Prévention des risques liés au membre sup hémiplégique

– Confort du patient

– Indépendance du patient

• Moyens

– Positionnement au lit

– Installation au fauteuil

88

I. INSTALLATION (1)

• Positionnement au lit – Matelas :

PREVENTION DES ESCARRES

89

Plusieurs types de matelas, à installer en fonction du risque d’escarre, côté par le score de Braden ou de Norton.

I. INSTALLATION (2)

• Positionnement au lit – Coussins :

PREVENTION DES ESCARRES

ET DES DEFORMATIONS

90

I. INSTALLATION (3)

• Installation au fauteuil –Fauteuil roulant confort :

CONFORT et MAINTIEN

91

Alix DE POIX – Ergothérapeute – MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Octobre

2012

I. INSTALLATION (4)

92

Standard

DMC (double main courante)

I. INSTALLATION (5)

Installation au fauteuil – Fauteuil roulant manuel :

INDEPENDANCE

• Installation au fauteuil – Coussins d’assise :

PREVENTION et POSITIONNEMENT

93

I. INSTALLATION (6)

• Membre supérieur hémiplégique

=> SOYEZ VIGILANTS

– Installation en déclive au lit

– Prudence dans la manipulation

– Port de l’écharpe

– Accoudoirs spécifiques

94

I. INSTALLATION (7)

– Stimuler la récupération motrice et sensitive

– Transformer un mouvement en geste fonctionnel

– Stimuler la récupération des fonctions cognitives

– …

– Méthodes de rééducation validées

– Manipulation d’objets divers– Exercices « papier-crayon »– Jeux de société– Activités manuelles– …

Objectifs Moyens

95

EN ANALYTIQUE

Détermination d’objectifs thérapeutiques en fonction des résultats des bilans (sensitivomoteurs et cognitifs) et du projet du patient

II. BILANS ET RÉÉDUCATION (1)

• Exemples d’activités :

96

II. BILANS ET RÉÉDUCATION (2)

EN GLOBAL

MISES EN SITUATION ECOLOGIQUES :

Favoriser l’autonomie et l’indépendance du patient

dans le service de rééducation

– Transferts en chambre

– Déplacements dans l’établissement

– Toilette et habillage

– Repas

Permet :

– Évaluation de la situation de handicap

– Prise de conscience

– Transfert des acquis

– Appropriation de nouvelles pratiques gestuelles et/ou organisationnelles

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II. BILANS ET RÉÉDUCATION (3)

Exemple :

Mr B., patient victime d’un AVC gauche

En salle : le patient a des difficultés pour se laver seul (Difficultés motrices ? Troublescognitifs ? Mauvaise volonté ?)

En ergo : mise en évidence d’une absence de troubles moteurs mais de la présence detroubles praxiques par un bilan analytique.

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II. BILANS ET RÉÉDUCATION (4)

LES PRAXIES

Capacité à réaliser des gestes, ou à tenir,

à orienter et à utiliser des objets en fonction

du but visé et d’une manière adaptée au contexte

• Deux aspects :– Conceptuel

– Productif

• Rééducation : – Travail sur la connaissance de l’objet, de sa fonction et de son action /

Travail sur la connaissance du geste et de l’activité à réaliser

– Réapprentissage de la manipulation et de l’utilisation des objets 99

• Exemple (suite) :

Mise en situation toilette avec Mr B.

– Observation, évaluation et rééducation des troubles praxiques en situation

– Conseils auprès de l’équipe soignante sur l’attitude à adopter :

- rassurer, valoriser

- rendre le patient actif

- guider verbalement, en mimant ou en initiant le geste

100

II. BILANS ET RÉÉDUCATION (5)

Préparer le patient, en lien avec sa famille et l’équipe pluridisciplinaire, à retourner vivre dans son

environnement, et à reprendre ses activités quotidiennes.

• Visite et évaluation à domicile

• Mises en situation écologiques

• Essai et proposition d’achat de matériel adapté en fonction des séquelles

101

III. RÉADAPTATION (1)

• Visite et évaluation à domicile

Évaluation fonctionnelle, cognitive et environnementale en milieu

écologique

102

– Vérification de l’accessibilité du domicile (marches, ascenseur, portes, aires decirculation) et de l’aménagement adapté des pièces de vie du patient (chambre,salon, salle de bain, wc, cuisine)

– Mises en situations ++ selon le déroulement d’une journée type

III. RÉADAPTATION (2)

• Exemple de matériel préconisé pour la salle de bain :

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III. RÉADAPTATION (3)

• Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.)

Reprise des activités antérieures

Permet

– Évaluation de la situation de handicap

– Prise de conscience

– Transfert des acquis

– Appropriation de nouvelles pratiques gestuelles et/ou organisationnelles

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III. RÉADAPTATION (4)

105

III. RÉADAPTATION (5)

• Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.)

Exemple : Courses avec Mr R.

– Habitudes de vie antérieures : petites courses quotidiennes

– Actuellement : altération des fonctions exécutives

LES FONCTIONS EXÉCUTIVES

Ensemble des processus permettant à une personne de réaliser une tâche ou une activité, et de s’adapter à une

situation nouvelle.

106

Capacités à formuler un but, prendre une décision, planifier, organiser, adapter son comportement, anticiper, vérifier, contrôler et modifier.

Syndrome dysexécutif

Cognitif : troubles attentionnels, défaut de flexibilité mentale, persévérations, non prise en compte du contexte, difficultés à faire les choses dans l’ordre et à gérer plusieurs tâches

Comportemental : précipitation, excitation, deshinibition, ralentissement, apragmatisme, apathie

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III. RÉADAPTATION (5)

• Mises en situation (métro, courses, préparation de repas, etc.)

Exemple : Courses avec Mr R.

– Habitudes de vie antérieures : petites courses quotidiennes

– Actuellement : altération des fonctions exécutives

– Comportements de Mr R. en mise en situation

– Attitudes à adopter en salle par rapport aux troubles exécutifs

- calmer ou stimuler

- donner des consignes simples, une à une

- ritualiser les tâches

Objectifs de l’ergothérapie

Accompagner toute personne en situation de handicap, à maintenir ou développer son autonomie et/ou son indépendance dans sa vie quotidienne et dans son

environnement.

Profession de rééducation, réadaptation, prévention et de conseil

En partenariat au sein d’équipe pluridisciplinaire

Plan de prise en charge I. Installation

II. Bilans et Rééducation

III. Réadaptation108

INTRODUCTION

Merci de votre attention

109Marie WAGENER– Ergothérapeute

MPR/SSR – GH Pitié-Salpêtrière – Septembre

2015

CONCLUSION

• Indépendance / Autonomie

• Installation / Prévention

• Rééducation / Fonctionnalité

• Réadaptation / MES écologiques

• Projet de vie / Pluridisciplinarité