Historique codes barres

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  • La distribution est une activit risques. Les supermarchs doivent stocker des centaines de produits dune foule de marques et de tailles qui sont vendus avec de faibles marges.

    Il est important d'en assurer le suivi, et den stocker ni trop, ni trop peu. Dans un pass pas si lointain, quand les magasins grandissaient et que le nombre de rayons se multipliait, le seul moyen de faire leur inventaire tait de fermer le magasin et de compter chaque boite, chaque sac, et chaque pice. Ce travail coteux et gnant tait fait au moins une fois par mois. Les directeurs de magasins devaient baser la plupart de leurs dcisions sur des estimations approximatives.

    Longtemps avant que les codes barres et les lecteurs ne fussent invents, les piciers savaient quils avaient imprativement besoins de tels outils. Les cartes perfores, initialement dveloppes pour le recensement des Etats-Unis de 1890, semblaient porter les premiers espoirs. En 1932 un tudiant en commerce nomm Wallace Flint rdigea une thse dans laquelle il imaginait un supermarch o les clients perforeraient des cartes suivant les produits choisis, ils les introduiraient ensuite dans un

    lecteur la caisse qui dclencherait un tapis roulant leur apportant leurs achats. Un enregistrement de ces achats serait alors transmis pour la gestion du magasin.

    videmment, le problme tait que le matriel ncessaire la lecture des cartes de lpoque tait rudimentaire, extrmement difficile manipuler, et hors de prix. Mme si le pays navait pas t au milieu de la Grande Dpression, la proposition de Flint naurait pas t ralisable avant de nombreuses annes. Elle prsageait quand mme de ce qui allait arriver. Le premier pas vers les codes barres daujourd'hui fut fait en 1948, lorsque Bernard Silver, un tudiant diplm, entendit une conversation dans le hall du Philadelphias Drexel Institute of Technology.

    Le prsident dune chane de magasins alimentaires demandait lun des doyens dentreprendre des recherches sur un moyen de saisie automatique des donnes des produits passant en caisse. Le doyen ignora la demande, mais Bernard Silver rapporta la conversation son ami Norman Joseph Woodland, un tudiant diplm de 27 ans professeur Drexel. Le problme fascina Woodland. Sa premire ide fut dutiliser des motifs avec une encre lumineuse lorsquelle est soumise de la lumire ultraviolette, et les deux hommes construisirent un appareil pour tester ce concept.

    Il fonctionna, mais ils rencontrrent de multiples problmes allant de linstabilit de l'encre au cot de limpression. Nanmoins, Woodland tait convaincu davoir eu une ide exploitable. Il quitta Drexel, et amnagea dans lappartement de son grand-pre en Floride pour trouver une solution. Aprs plusieurs mois de travail, il rapparut avec le code barres linaire, utilisant deux technologies connues : les pistes sonores des films et le code Morse.

    Woodland, aujourd'hui la retraite, se souvient : jai seulement tendu les points et les lignes pour en faire des lignes fines et paisses. Pour lire les donnes, il utilisa le systme de sonorisation des films de Lee de Forest conu dans les annes 20. De Forest avait imprim un motif avec diffrents degrs de transparence sur le bord du film qui tait travers par de la lumire pendant lavance du film. Un tube sensible plac de lautre ct, traduisait les variations de transparence en ondes lectriques, a leur tour transformes en sons par des haut-parleurs. Woodland avait prvu dadapter ce systme en faisant rflchir la lumire sur les barres fines et paisses et en utilisant un tube similaire pour interprter les rsultats.

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  • Woodland ramena cette ide Drexel, qui commena rdiger un brevet dapplication.Il dcida de remplacer ses lignes verticales fines ou paisses par des cercles concentriques, pour permettre un balayage dans toutes les directions. Cela sappela le code il de buf. Pendant ce temps, Silver rechercha quelle forme devrait finalement avoir le code.Ils dposrent ensemble un brevet dapplication le 20 octobre 1949. En 1951, Woodland obtint un poste chez IBM, o il esprait que son systme pourrait se dvelopper. Lanne suivante, Silver et lui se mirent construire le tout premier lecteur code barres dans le salon de la maison de Woodland Binghamton, dans ltat de New York. Le systme avait la taille dun bureau et devait tre recouvert de tissu huil noir pour le protger de la lumire ambiante. Il tait compos de deux lments-cls : une ampoule incandescente de 500 watts, utilise comme source de lumire et dun tube photomultiplicateur RCA 935, conu pour les systmes de sonorisation de films, utilis ici comme lecteur. Woodland brancha le tube 935 un oscilloscope. Il dplaa alors un morceau de papier portant des lignes devant le fin pinceau de lumire rayonn par la source. Le rayon rflchi claira le tube. La chaleur dgage par lampoule tait telle, que le papier commena se consumer. Nanmoins, Woodland obtint ce quil dsirait. Quand le papier tait dplac, le signal sur loscilloscope variait. Lui et Silver avait cr un appareil qui pouvait lectroniquement lire un support imprim.

    Aucune solution ne parut immdiatement pour transformer une rponse lectronique brute en une forme exploitable. Les ordinateurs primitifs de cette poque, difficiles faire fonctionner, ne pouvaient effectuer que de simples calculs, et de toute faon avaient la taille du rayon des produits surgels. Lide mme den installer des centaines dans tous les supermarchs du pays aurait t une pure fantaisie. Ainsi, sans une manire pratique et abordable denregistrer les donnes des codes de Woodland et Silver, leur ide naurait t rien de plus quune curiosit. Il y avait cette ampoule de 500 watts. Elle crait une trs grande quantit de lumire, dont seul une minuscule partie tait vue par le tube 935. Le reste tait transform en une chaleur pnible et coteuse. Cette ampoule tait une chose terrible regarder, rapporte Woodland, elle pouvait causer des dommages aux yeux. Les inventeurs avaient besoin dune source qui pouvait concentrer une grande quantit de lumire sur une petite surface. Aujourd'hui, cela ressemble la dfinition dun laser, mais en 1952 les lasers nexistaient pas encore. Mais Woodland et Silver pressentant le potentiel poursuivirent leur travail. En octobre 1952, leur brevet fut dlivr. Woodland resta chez IBM et la fin des annes 50 persuada la compagnie dengager un consultant pour valuer lintrt des codes barres. Le consultant admis quils avaient de grandes possibilits mais ajouta quils ncessiteraient une technologie qui ne serait pas disponible avant 5 ans. Aujourd'hui, la moiti des

    brevets dposs pendant les 17 ans de travail de Woodland et Silver ont expir.

    IBM a propos plusieurs fois dacheter les brevets, mais pour un montant bien infrieur a ce quen demandaient les inventeurs. En 1962, Philco accepta leur prix, et ils les vendirent (lanne suivante, Silver dcda lge de 38 ans). Philco vendra plus tard les brevets RCA. Avant cela les avances en matire de traitement de l'information vinrent des compagnies ferroviaires.

    Les wagons de marchandises sont mobiles, ils se promnent travers les USA et sont prts entre les socits. Leur suivi est lune des taches les plus complexes qui incombent aux socits ferroviaires et au dbut des annes 60 cela attira lattention de David J. Collins. Collins obtint un master degree au MIT en 1959 et fut immdiatement engag par la Sylvania Corporation qui recherchait des applications militaires pour un ordinateur quelle avait conu. Ils avaient remarqu que Collins avait prcdemment travaill pour la Pennsylvania Railroad et quil connaissait les besoins d'identification automatique des wagons de chemins de fers et de gestion de linformation ainsi collecte.

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  • Alors que leur ordinateur soccuperait de la seconde partie, Collins naurait plus qu trouver un moyen de raliser la premire. Une sorte dtiquette code sembla tre la solution la plus simple et la moins chre.

    Strictement parlant, les tiquettes que Collins trouva ntaient pas des codes barres. Au lieu dutiliser des barres ou des cercles noirs, ils utilisrent des groupes de bandes orange et bleue ralises dans un matriau rflchissant qui taient organises pour reprsenter des chiffres de 0 9. Chaque wagon recevait un nombre de 4 chiffres pour identifier la socit ferroviaire propritaire et un nombre de 6 chiffres pour identifier le wagon lui-mme. Quand le wagon passait dans un dpt, le lecteur envoyait un rayon lumineux color vers le code et interprtait sa rflexion. La Boston & Maine procda aux premiers tests sur ses wagons de transports de gravier en 1961. Courant 1967, la plupart des problmes avaient t rsolus et un standard national des systmes de codage fut adopt. Il ne restait plus aux socits ferroviaires qu acheter et installer les quipements. Collins entrevit des applications de codage automatique bien au-del des chemins de fer et en 1967, il en suggra lide au directeur de Sylvania. Jai dit que ce nous devrions faire maintenant serait de dvelopper un quivalent avec de petites lignes noires et blanches pour le contrle des convoyeurs et de tout ce qui bougeait, se rappelle-t-il. Dans une raction classique de vision court terme, la socit refusa de lui apporter les fonds. Ils disaient : nous ne voulons pas

    investir plus. Nous avons cet immense march et profitons en pour en tirer le plus dargent possible. Collins les quitta et co-fonda Computer Identics Corporation. Sylvania ne fit plus jamais de profit en fournissant les socits de chemins de fer. Les transporteurs commencrent installer des lecteurs en 1970 et le systme fonctionnait comme prvu mais tait tout simplement trop coteux. Bien que les ordinateurs soient devenus nettement plus petits, rapides et bon march, ils restaient trop chers pour tre conomiques au regard des quantits ncessaires. La rcession du milieu des annes 70 acheva de tuer le systme quand la banqueroute dun grand nombre de socits de ferroviaires rduisit les budgets de cette industrie.

    Pendant ce temps, Computer Identics a prospr. Son systme utilisait les lasers qui, vers la fin des annes 60, venaient juste de devenir abordables. Le rayon dun laser hlium-non dun milliwatt pouvait facilement effectuer le mme travail que l'ampoule de 500 watts difficile manier de Woodland. La fine raie de lumire passant sur un code barres tait absorbe par les barres noires et rflchie par les blanches, donnant aux capteurs du lecteur un signal prcisment modul. Les lasers permettaient ainsi de lire des codes barres n'importe quelle distance entre 5 et 50 cm, et pouvaient balayer dans les deux sens, comme un projecteur, des centaines de fois par seconde, permettant la lecture du code sous des angles diffrents. On pouvait ainsi

    dchiffrer des tiquettes rayes ou dchires.

    Au printemps 1969, Computer Identics a discrtement install ses deux premiers systmes, probablement les premiers vritables systmes de code barres au monde. Le premier fut install dans une usine General Motors Pontiac dans le Michigan, o il fut utilis pour surveiller la production et distribution dessieux. Lautre le fut dans une installation de distribution utilise par la General Trading Company Carlsbad dans le New Jersey, pour transmettre les expditions directement vers le bon quai de chargement. A ce moment les systmes taient encore construits la main; Collins fabriquait les capots des lecteurs avec de la fibre de verre quil moulait sur une poubelle retourne. Les deux systmes taient bass sur des codes barres extrmement simples ne comportant, comme information utile, que deux chiffres. Mais c'tait tout ce dont on avait besoin, lusine de Pontiac ne fabriquant que dix-huit types dessieux, et le service de General Trading avait moins de cent portes. Le triomphe de Computer Identics dmontrait le potentiel des codes barres dans les configurations industrielles. Mais cest encore le secteur de lpicerie qui a pouss nouveau cette technologie vers avant. Au dbut des annes 70, cette industrie a propuls vers la pleine maturit commerciale la technologie que Woodland et Silver avaient rv et dont Computer Identics avait prouv la faisabilit.

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  • De son ct, RCA agissait pour aider l'industrie. En 1966, les cadres de RCA avaient organis une runion du secteur de lpicerie o le dveloppement des codes barres avait t encourag, et o ils ont pu dtect un potentiel daffaires. Une quipe spciale est venue travailler dans un laboratoire de RCA Princeton dans le New Jersey, et la chane de magasins Kroger s'est propose comme cobaye. Puis, au milieu des annes 70, un consortium d'entreprises a mis en place un comit charg dexaminer les codes barres. Le comit donna les lignes directrices du dveloppement des codes barres et cra un sous-comit pour la slection dune symbologie afin de standardiser lapproche. Cela a t le projet Manhattan de lpicerie, et Alan Haberman, qui a dirig le sous-comit en tant que prsident du First National Stores, rappelait firement : Nous avons prouv que cela pouvait tre fait grande chelle, quune coopration, sans implication de concurrence, tait possible pour le bnfice de tous, et que nous navions pas besoin du gouvernement pour nous pousser dans la bonne direction.

    Quelques principes taient la base des directives. Les codes barres devaient tre lisibles sous presque tous les angles et avec une grande profondeur de champs afin de simplifier le travail du caissier et pas linverse. Puisqu'ils seraient reproduits des millions dexemplaires, les tiquettes devraient tre bon march et faciles imprimer. Et pour tre rentables, les

    systmes de contrle automatiss devaient tre pays en deux ans et demi. Une tude ralise en 1970 par McKinley & Company prvoyait que le secteur raliserait une conomie de 150 millions de dollars par an en adoptant ces appareils, confirmant ainsi le dernier objectif.

    Il savra quil y eu des conomies massives sur les emplois et sur d'autres secteurs, indiquait Haberman. Et il y eu des conomies colossales ralises par lusage de l'information et la possibilit de la traiter plus facilement quau paravent, mais cela na jamais t quantifi. Les conomies quantifiables taient celles que recherchaient les distributeurs. Elles incluaient le contrle des produits deux fois plus rapidement que les caissiers ne le faisaient avec un quipement traditionnel, ce qui permettait de rduire les files dattentes sans augmentation du personnelToujours est-il que lorsque les premiers systmes de code barres ont quips les caisses, ils ntaient pas utiles pour suivre les stocks, car trop peu de produits arrivaient identifis par des codes. Lconomie ralise grce la collecte dinformation, tait limite la rduction du cot du travail, mais dut attendre que la majorit des produits soient identifis pour tre complte. Quand cela se

    produisit, la gestion fut transforme tous les niveaux o elle intervenait.

    Au printemps 1971, RCA prsentait un systme de code barre en il de buf lors d'une runion de l'industrie de la distribution. Les visiteurs recevaient une pice d'tain. Si le code plac dessus reprsentait le bon numro, ils gagnaient un lot. Les cadres d' IBM, prsents cette prsentation, remarqurent l'attraction que produisit RCA et redoutrent de rester l'cart d'un march au potentiel norme.

    C'est alors que George J. Laurer qui travaillait chez IBM fut charg de dvelopper un code et un symbole d'identification des produits pour le Uniform Grocery Product Code Council, dans son quipe on retrouve Woodland -dont le brevet avait expir en 1969.

    Sa solution l'Universal Product Code (UPC) changea radicalement le monde de la distribution. Il a ensuite amlior le code en lui ajoutant un 13me caractre crant ainsi le code EAN qui est devenu le standard mondial.

    RCA continua mettre en avant son code en il de buf. En juillet 1972 ; ils commencrent un essai de dix-huit mois dans un magasin de Kroger Cincinnati. Il s'est avr que des problmes d'impression et des difficults de lecture limitaient l'usage de ce code. Les machines d'imprimerie laissaient parfois baver l'encre dans le sens

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  • d'avance du papier. Lorsque cela arrivait sur les codes en il de buf, ils n'taient plus lus correctement. Au contraire, avec l'UPC, l'encre supplmentaire s'coule simplement vers le haut et vers le bas du code et aucune information n'est perdue. Pendant un certain temps des codes exotiques forms par des morceaux d'toile ou des caractres reconnaissables optiquement par un ordinateur furent tudis, mais finalement c'est l'UPC, n chez IBM et techniquement lgant, qui gagna la bataille et fut choisi par l'industrie. Aucun vnement dans l'histoire de la logistique moderne ne fut plus important. L'adoption de l'Universal Product Code, le 3 avril 1973, fit passer les codes barres d'une curiosit technologique en un business omniprsent.

    Avant l'UPC, divers systmes avaient commenc tre utiliss travers le monde dans les magasins, les bibliothques, les usines, et videmment, chacun utilisait un code propritaire. Aprs tout, n'importe quel code barres plac sur n'importe quel produit pouvait tre lu et dcod dans chaque magasin convenablement quip. La standardisation permit de rentabiliser les dpenses engages par les fournisseurs pour mettre des codes sur leurs produits et par les imprimeurs qui dveloppaient des nouveaux types d'encres, des procds d'impression, et de nouvelles technologies pour reproduire ces codes avec les tolrances qu'ils exigeaient. Les budgets engags pour la rvolution du code barres taient tels qu'ils auraient pu faire rougir le Pentagone. Chacune des dizaines de milliers

    d'piceries des USA devrait dpenser au moins 5.200.000 $ en nouveau matriel. Les chanes de magasins devraient installer de nouveaux centres de traitement de donnes et former leurs employs. Les fournisseurs reprsentaient un potentiel de 200 millions $ par an pour les tiquettes. Pourtant, les essais ont prouv que ces systmes seraient amortis en quelques annes. La standardisation du code a permis de faire apparatre un systme normalis des nombres pour utiliser avec. Avant que nous ayons les codes barres, chaque socit rfrenait ses produits sa manire, indiquait Haberman. Certains utilisaient des lettres, d'autres des nombres, et pour d'autres les deux, quelques-uns enfin n'utilisaient pas de code du tout. Quand l'UPC pris sa place, ces socits durent renoncer leurs diffrentes mthodes et adhrer au nouveau Uniform Code Council (UCC).

    Ce code est compos de deux moitis de six chiffres chacune. Le premier est toujours zro, sauf pour les produits comme la viande et tous ceux qui ont un poids variable, ainsi que certains produits particuliers. Les cinq chiffres suivants identifient le fabriquant. A nouveau, les cinq suivants contiennent le code produit et le dernier est une cl de contrle qui permet de vrifier que les chiffres prcdents ont t lus correctement. Des caractristiques significatives sont caches dans la structure du code et indiquent au dcodeur quoi correspond chacune des extrmits, permettant ainsi au

    code d'tre lu

    dans les deux directions. Les fabricants doivent adhrer l'UCC pour obtenir un code identifiant pour leur socit, et peuvent alors identifier chacun de leurs produits. Ainsi chaque emballage qui passe au-dessus d'un poste de contrle a son propre et unique numro d'identification.

    Deux dveloppements technologiques des annes 60 ont finalement rendu les lecteurs simples et suffisamment bon march. Le premier tait le prix attractif des lasers. La seconde fut l'apparition des circuits intgrs. La premire fois que Woodland et Silver ont propos leur ide , ils auraient eu besoin d'un mur complet de commutateurs et de relais pour manipuler l'information lue par le lecteur qui aujourd'hui tient dans une puce.

    Le 26 juin 1974, tous les tests taient termins, toutes les propositions taient respectes, tous les standards taient en place et dans un supermarch Marsh Troy dans l'Ohio, chewing gumun simple paquet chewing gum pu devenir le premier produit vendu au dtail avec lecteur de codes barres. Des dcennies de discussion et des milliards de dollars d'investissement aboutissaient enfin une ralisation pratique. L'utilisation des lecteurs eu d'abord une lente croissance. Au minimum, 85 % des produits doivent porter des codes avant que le systme

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  • puisse tre rentable, et quand les fournisseurs ont atteint ce niveau, vers la fin des annes 70, les ventes des lecteurs ont commenc dcoller. En 1978, moins de 1 % des piceries des USA utilisent des lecteurs. Au milieu de l'anne 1981, le chiffre tait de 10 %, trois ans aprs il tait de 33 %, et aujourd'hui plus de 80 % sont ainsi quips.

    Pendant ce temps, cette technologie avait ramp vers les autres industries. Des chercheurs ont fix de minuscules codes barres sur des abeilles pour pister les habitudes sexuelles. L'UPS Army utilise des codes barres de 50 cm de long pour identifier des bateaux de 15 m au mouillage West Point. Les patients hospitaliss portent les bracelets d'identification avec un code barres. Ces codes apparaissent sur les pices de camion, des dossiers, les cartons d'expdition, les coureurs de marathon, et entrent mme dans les chantiers forestiers. Federal Express, le gant du transport de colis, est probablement le plus grand utilisateur du monde de la technologie : ses tiquettes d'expdition contiennent un code appel Codabar. Parti de la base UPC, de nombreuses amliorations ont vu le jour, en particulier le systme European Article Numbering (EAN), dvelopp par George J. Laurer, qui est devenu le systme le plus rpandu dans le monde. D'autres codes, qui ont reu des noms aussi fantaisistes que code 39, code 16K, et 2 parmi 5 entrelac, peuvent pour certains

    contenir des lettres aussi bien que des chiffres.

    Laurer et Woodland ne se sont jamais enrichis grce aux codes barres.

    Laurer a reu en 1976 la prestigieuse rcompense d'inventeur de l'anne de Raleigh en Caroline du Nord.Laurer a pris sa retraite en 1987. Il dtient 25 brevets et est inscrit au tableau d'honneur de l'Universit A. James Clark School of

    Engineering.

    Woodland se vit remettre par le Prsident Bush la National Medal of Technology en 1992, la mme anne qu'un certain William H. Gates de Microsoft Corp.National Medal of TechnologyMais tous ceux qui ont particip cette aventure sont fiers d'avoir pu crer un nouveau moyen de faire des affaires dans le monde. C'est une succes story l'amricaine, dit Haberman, nous nous sommes lanc un dfit et nous avons invit le monde nous suivre.

    This article appeared in American Heritage of Invention and Technology, a Forbes Publication. Traduction et adaptation www.gomaro.ch

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