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LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU LIBAN

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LE DEVELOPPEMENT DURABLE AU LIBAN

Problématique :

Dans quelles mesures le développement durable se met-il en place au Liban ?

Quels en sont les principaux acteurs ?

Quel type et forme d’actions sont menées ? Dans quels domaines ?

Quel avenir pour le développement durable au Liban ?

Déclaration de Beyrouth sur le Développement Durable (Rio+20) « Pour une Gestion durable de notre Territoire »

Lieu: Ecole Supérieure des Affaires - ESA (Beyrouth, Liban)28-29 novembre 2011Du 28 au 29 novembre 2011, plus de 300 participants nationaux et méditerranéens représentant des administrations gouvernementales chargées du Développement durable, de l'eau, des institutions de coopération bi et multilatérales, de nombreux organismes représentant le secteur public et privé du Liban, se sont réunis à l’ESA à Beyrouth (Liban), afin de définir les actions concrètes les mieux appropriées pour la préparation des assises de Rio+20 en 2012. 

A cet égard, au cours des vingt dernières années, le paysage socio-économique du pays du Cèdre a connu des développements positifs mais non sur le plan environnemental. Traiter la question de l'environnement au Liban sans prendre en compte la problématique de l'eau et de l'assainissement, l'énergie, l'aménagement des territoires, le développement économique et les progrès de la société, notamment les préoccupations de solidarité et d'équité, la bonne gouvernance ou la lutte contre la corruption, c’est en réalité créer des obstacles qui sont autant de limites au développement, aux libertés et aux engagements euro-méditerranéens. Une politique du développement durable pour le Liban implique de bons diagnostics et des visions partagées entre les secteurs concernés. Cela suppose l’élaboration d’une plateforme commune de communication entre les différents secteurs socio-économiques du pays afin d'adopter un langage commun loin des malentendus et des tensions. C’est une démarche de développement durable qui repose sur quatre piliers incontournables :

La protection et la mise en valeur de l'environnement. Le développement économique. Les progrès de la société. L'éthique.

Dès lors, les Recommandations portent sur les axes suivants :

L’Eau. L’Environnement. L’Energie. L’Économie.

L’EauL’accès à l’assainissement sur la rive Sud-Est accuse un retard plus important par rapport au système d’approvisionnement en eau potable. Les pays de cette rive de la Méditerranée vont devoir se livrer à une concurrence accrue pour les ressources restantes. 

Une prospective visant une gestion durable des ressources en eau par les pays de la région et notamment pour le Liban nécessite tout d’abord de porter une plus grande attention à la gestion de la demande et à l’amélioration de l’efficience de l’eau. Les actions prioritaires doivent être réalisées dans le secteur agricole, principal poste consommateur de ressources en eau dans la région (80% dans les pays de la rive sud).

Cela nécessite une rationalisation de l’emploi de l’eau pour l’irrigation en ayant recours à des techniques d’irrigation plus économes (goutte à goutte, surtout pour le maraîchage, ou l’aspersion pour les grandes cultures), une approche plus rationnelle du choix des pratiques culturales, une meilleure sélection de semences et de variétés plus résistantes au stress hydrique ainsi qu’une meilleure protection des sols. 

Des actions similaires conviennent d’être également entreprises pour améliorer l’efficience des réseaux d’eau potable, car on estime que les quantités d’eau prélevées et perdues ou inutilisées représentent 40% de la demande en eau de la région. 

L’option de l’exploitation de sources d’eau douce marines est aussi à prendre en compte. Pour le Liban, l’exploitation de ressources non conventionnelles permettrait de combler partiellement le déficit d’eau prévu pour 2040 (1095Mm3 contre 1660Mm3) en mobilisant 565Mm3 de nouvelles masses d’eau. S’agissant du dessalement d’eau de mer, très énergivore, ce procédé doit être effectué avec des énergies sobres en carbone pour être considéré comme une véritable option de développement durable. 

Les organisations des Nations-Unies et de l’Union européenne ainsi que l’Union pour la Méditerranée (UPM) déploient des efforts considérables pour trouver des solutions à ces conflits en espérant inverser la situation en faveur d’une coopération régionale et consolider ainsi une paix permanente entre les pays riverains. Les textes législatifs, tels que la nouvelle stratégie méditerranéenne de l’eau (c’est celle de l’UPM actuellement en cours d’adoption), la convention de l’ONU (1997), et la Directive cadre sur l’eau (DCE) de l’Union européenne, pourraient constituer des outils importants et fiables pour formuler des accords et traités entre les nations.

De nouvelles méthodes d’irrigation (aspersion et goutte-à-goutte) et de fertilisation doivent être appliquées pour une meilleure gestion de l’eau. Il faudrait aussi s’employer à améliorer le rendement des réseaux d’irrigation et adopter un système de contrôle qualité pour l’eau d’irrigation. Aussi faudrait-il encourager la formation d’associations réunissant les utilisateurs des eaux d’irrigation (AUEI). En outre, le principe du « pollueur-payeur » devrait être appliqué aux pays riverains qui polluent les cours d’eau internationaux.

La définition des stratégies de gestion des ressources naturelles et des programmes de réhabilitation des sols et des cours d’eau dégradés est une action prioritaire à entreprendre.Également indispensable, la constitution d’une banque de données régionales, fiables et accessibles dont le premier apport serait de regrouper les données relatives aux ressources en eau sur le plan quantitatif et qualitatif. Et pour compléter tout ce qui précède, la

création d’un Centre d’information et de formation aux métiers de l’eau au Liban paraît plus que jamais nécessaire. 

A ce niveau, le FFA tient à saluer le rôle de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) en matière de sécurité alimentaire. En effet, la FAO aide les pays en développement à combattre la faim en s’employant à lutter contre la pauvreté et en faveur de la sécurité alimentaire, du développement rural et de moyens d’existence durables.

L’EnvironnementLa question cruciale qui se pose est de savoir comment protéger les ressources naturelles du Liban et appuyer les initiatives des ONG pour l’application de l’agenda 21 adopté lors du Sommet de Rio en 1992. Dans ce cadre, il faudrait bien gérer, protéger et développer nos forêts. Il faudrait en effet les développer dans le cadre d’une règlementation et d’une gestion pour une utilisation durable prenant en considération tant le renouvellement de la forêt que les besoins de la population (les forêts au Liban ont malheureusement perdu plus de 33% de leur surface en quarante ans).Dans ce sens, nous recommandons la création d’un Office national des Forêts dont la mission serait de préserver et développer la santé des forêts nationales (forêts et ressources forestières : bois, chasse, cueillette, etc.) ainsi que leur diversité et leur productivité. 

A ce niveau, le FFA tient à saluer l’action de la coopération française au Liban dans le secteur de l’environnement.Cette action contribue au développement durable par la préservation des ressources naturelles du Liban et la valorisation de ses biens publics mondiaux, plus précisément la biodiversité des zones humides de Aamiq et de Tyr et la lutte contre la pollution marine. Le FFA se félicite de l’appui qu’apporte le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM) à la protection du patrimoine forestier du Liban et remercie aussi la coopération française pour sa contribution significative à l’ajustement du cadre réglementaire et institutionnel à travers la rédaction du code de l’environnement (adopté en 2002) et plus récemment la rédaction puis la révision du code de l’eau dont l’approbation prochaine par les autorités libanaises conduira à améliorer significativement les modes de régulation du secteur de l’eau. 

Le FFA adhère totalement aux trois orientations à travers lesquelles la coopération française poursuivra son soutien pour accompagner le Liban dans la préservation de ses ressources naturelles et la promotion de son développement durable, à savoir : l’amélioration de la gouvernance institutionnelle, le renforcement des infrastructures en matière d’assainissement et la promotion des énergies renouvelables et des pratiques d’efficacité énergétique.

L’Energie   Pour anticiper la hausse de la demande en énergie dans le sud, il est impératif de développer des plans solaires (PSM initié pour l’Union pour la Méditerranée) et éoliens nationaux très volontaristes, comprenant un volet financier et réglementaire réaliste. En fait, le premier objectif recherché est d’assurer aux générations futures un avenir moins dépendant des énergies fossiles. Dans cette perspective, l’implantation d’une stratégie énergétique durable repose sur des mesures importantes et courageuses. Il s’agit également de développer les trois piliers de la politique énergétique, à savoir : un système effectif de sécurité d’approvisionnement, l’accès à l’énergie garanti et l’arrêt des subventions pour les combustibles fossiles. Il est tout aussi important d’avoir une conception de plans d’urbanismes concertés et à long terme avec des villes et bâtis plus denses et efficaces reliés par un système fiable de transport collectif, ainsi que des centres de résidence, de travail, de commerce et de loisirs rapprochés. Les municipalités ont un grand rôle à jouer dans ce domaine puisqu’il leur incombe de disposer et de gérer les déchets dans le territoire de la municipalité.Concernant ce secteur, on ne saurait assez recommander l’élaboration d’une politique de rationalisation de l’utilisation de l’énergie.

L’ÉconomieLe pilier économique nous incite à économiser les ressources non renouvelables ou rares dans le pays. D’où l’utilité de lancer une première réflexion sur la thématique de l’économie verte et du secteur privé. Il faudrait encourager les initiatives des banques dans ce sens puisque plusieurs d’entre elles s’investissent dans des actions concrètes sur le terrain par le développement de partenariats avec des organisations non gouvernementales (ONG), ou encore via la sponsorisation, le financement et l’exécution de projets. Aussi, la communication peut-elle être optimisée comme « outil » au service de l’Environnement, menant à une prise de conscience et une action responsables. 

Pour nos entreprises libanaises, le défi de l’environnement n’est pas des moindres avec trois axes essentiels : comprendre les enjeux de l’environnement, le cadre juridique libanais et les conséquences réelles que comporte toute négligence dans le domaine, faire un bilan détaillé de la dimension écologique que comporte l’activité de chaque entreprise, définir les actions à prendre pour rendre l’entreprise « conforme » aux exigences écologiques, en déterminer le coût, et les mettre en place et enfin, intégrer la dimension écologique dans les systèmes d’Audits interne et externe de l’entreprise pour permettre une mise à niveau durable.Pour les entreprises industrielles, un plan de mesures est à engager, de la modification des procédés de « production » à l’isolation des déchets créés jusqu’au traitement, à la transformation ou l’élimination de ces déchets dans des conditions « conformes » aux lois et réglementations en vigueur.  L’éducation au Développement durable et le rôle des universitésNotre colloque doit pouvoir contribuer à une réflexion globale ayant pour objectif de favoriser l’émergence de citoyens et d’entreprises responsables, c’est-à-dire conscients de leur impact sur leur environnement et soucieux de l’optimiser. Mais il s’agit aussi de sensibiliser les étudiants à la préservation de l’environnement, de privilégier les relations avec des acteurs respectueux de l’environnement, et de diminuer l’empreinte carbone des équipements de tout genre.

L'empreinte écologique du Liban devrait être calculée L'empreinte écologique décrit la relation entre, d’une part les demandes que nous exerçons sur la nature et, d’autre part, les biens et services constituant « l’offre de la terre ». Cette empreinte pour le territoire libanais n'a pas été à ce jour calculée. Elle devrait donc faire l'objet d'un sujet de recherche pour évaluer la consommation des Libanais par rapport aux limites de la biocapacité naturelle de leur territoire.

Solidarité pour le développement durable au LibanLa déclaration de Beyrouth sur le développement durable, qui intervient en clôture des travaux de ce colloque, constituera donc un document de référence pour la délégation libanaise au sommet de Rio+20 et lui permettra de participer efficacement à ces débats.

De plus, à l’issue de ce colloque, un groupe permanent d'échanges de réflexions et d'expériences devra être mis en place, avec des calendriers cohérents ainsi que des moyens appropriés pour diffuser les bonnes pratiques en matière d’Environnement. Ceci, en nous appuyant sur les organismes méditerranéens partenaires à cette manifestation : le Semide, l'Académie de l'Éthique (France-Liban), la FAO, le Plan Bleu, le GWP-Med, l'Ipemed, le Remob, l'AUF, l'OIE avec le soutien de l'UPM, l'UE et du Gouvernement Français. Nos partenaires nous aideront à proposer des systèmes d'évaluation afin de stimuler nos initiatives dans le but d'assurer une gestion durable de notre territoire.

Les participants sont convaincus que les réflexions approfondies, les octrois pertinents proposés par les experts conduiront à présenter une stratégie concrète afin que le Liban puisse se faire entendre. 

La réussite d'un développement durable passe avant tout par une éducation, un enseignement et une solidarité commune, solidarité qui a pour but de faire émerger une nouvelle génération libanaise et méditerranéenne, celle de « l'Eco-citoyen ».

Cette déclaration comprendra d’autres recommandations ayant trait aux sujets qui seront abordés dans le cadre de la deuxième édition qui sera préparée en Janvier 2012.

Le Comité Scientifiquesous la direction de Dr Fadi Georges ComairPrésident honoraire du REMOB(Réseau Méditerranéen des Organismes de Bassin)

Liban : le développement durable et le tourisme local comme créateurs d’emplois27-05-2013

Un forum national sur le thème « Développement durable et tourisme local : vers la création de nouvelles opportunités de travail» a été organisé à Byblos, au Liban les 23 et 24 mai. Parmi les thèmes abordés figuraient le rôle des femmes dans le développement socio-économique et les projets de développement durable initiés par des municipalités. Ce forum, financé par l’UE, vise à améliorer la coordination entre les acteurs impliqués dans le développement durable et le tourisme local. Au Liban, l’UE soutient le développement socio-économique des populations vulnérables en finançant notamment le projet ONAY, à hauteur de plus de 500 000 euros. Ce projet contribue à la promotion sociale et économique des femmes libanaises en milieu rural à travers le développement du tourisme, de l’hôtellerie et des réseaux de micro-entrepreneurs. Le Chef de la Section Développement durable à la Délégation de l’Union européenne au Liban, M. Maciej Madalinski, a souligné l’utilité de ce forum. Il a rappelé qu’exploiter ces ressources locales pourrait créer des emplois, notamment pour les femmes. En effet, les discriminations qui les affectent impactent négativement à la fois leurs droits fondamentaux, mais aussi la croissance et la productivité du pays. (EU Neighbourhood Info)

L’hôtellerie rurale, le tourisme local et le développement durable...

À l’initiative de l’association Promotion et développement social (Prodes) , et sous le titre « Initiatives touristiques locales : vers la création de nouvelles opportunités », un forum vient de se tenir dans l’auditorium du presbytère de l’église Saint-Jean-Marc, à Jbeil, en

collaboration avec la municipalité de Jbeil et le syndicat des guides touristiques libanais.Le forum a porté sur un programme de promotion sociale et économique de la femme en milieu rural, moyennant le développement du tourisme, de l’hôtellerie et des réseaux de micro-entrepreneurs. Il a été financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’association Prodes. Il s’agissait, selon la présidente de l’association, Juliana Najem, de « coordonner l’effort des différents acteurs de ce secteur économique et social, en vue d’une plus grande efficacité ».

LIBAN : Atelier sur l’éducation en vue du développement durable

Cet atelier était organisé par la Commission nationale du Liban en collaboration avec le Bureau de l’UNESCO à Beyrouth, la Fondation Makhzoumi et le Bureau méditerranéen d'information sur l'environnement, la culture et le développement durable.

Des enseignants, mais aussi les représentants d’organisations de la société civile travaillant dans le domaine de l’environnement et du bénévolat, ont pris part à l’atelier, destiné à présenter le kit de formation de l’UNESCO « Teaching and learning for a sustainable future » ainsi que le bulletin « Youth… together towards sustainable development ».

L’atelier visait en outre à donner aux participants les compétences nécessaires pour encourager les étudiants et les jeunes à s’engager dans des activités liées au développement. En conclusion de l’atelier, quelque 63 étudiants ont planté des arbres au monastère du Saint-Sauveur.

Un projet de recherche,subventionné par le Centre derecherches pour ledéveloppement international(CRDI) et mis en place dans une région isolée et pauvre du nord du Liban, a eu des conséquences considérables. De l’introduction, dans la région d’Arsaal, d’une nouvelle approche de recherche dynamique pour la gestion des ressources naturelles, jusqu’à la création de l’Unité environnement et développement durable, le projet initial a laissé tout un héritage, repris par une nouvelle génération de chercheurs.

Source : www.aub.edu.lb/units/esdu

Développement durable : quelle opportunité pour l’économie libanaise ?29-11-2011 L'Orient le JourL’École supérieure des affaires (ESA) accueille depuis hier un colloque sur le thème de la gestion durable du territoire. L’occasion d’alerter les pouvoirs publics sur l’urgence d’agir en matière de développement durable. Car l’économie verte pourrait bien présenter une formidable opportunité pour la diversification de l’économie libanaise.

Provoquer le changement et définir de nouvelles actions en faveur du développement durable, tels sont les objectifs du colloque organisé depuis hier à Beyrouth par le Comité national libanais du Forum francophone des affaires (FFA). « À la veille du sommet mondial du développement durable qui se tiendra à Rio de Janeiro en 2012, il était urgent d’alerter nos dirigeants sur la nécessité d’agir en faveur de la préservation de l’environnement au Liban », a insisté Reine Codsi, présidente du Comité national du FFA lors de son allocution à l’École supérieure des affaires. La rencontre vise ainsi à susciter une réflexion autour de thèmes tels que les problèmes d’approvisionnement en eau, la préservation de la biodiversité, le changement climatique ou encore le développement de l’écotourisme au Liban.Étaient présents lors de la séance d’ouverture Patrick Barraquand, secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée (UPM), Khalil Karam, représentant personnel du président de la République pour la Francophonie, Denis Pietton, ambassadeur de France au Liban, et Fadi Georges Comair, président du Réseau méditerranéen des organismes de bassin (Remob).

Pour Khalil Karam, l’organisation du colloque répond à un réel besoin en matière de mise en cohérence du développement économique et durable. « La guerre a eu un impact dramatique sur l’environnement au Liban, a-t-il expliqué lors de son intervention. La phase de reconstruction qui a suivi n’a fait qu’aggraver la situation. Les événements de 2006 ont quant à eux engendré de lourds dégâts au niveau de la dégradation de la biodiversité. Depuis, l’urbanisation incontrôlée, la contraction des terres agricoles, la déforestation et la mauvaise gestion des déchets continuent de menacer l’environnement tout en engendrant d’importants coûts financiers. »

Pour Fadi Georges Comair, président du Remob, « l’économie verte est une formidable opportunité pour la diversification de l’économie libanaise. Les assises de Rio en 2012 constitueront en effet une occasion de bâtir un modèle de développement plaçant la Méditerranée au centre des préoccupations mondiales tout en prônant l’élimination de la pauvreté dans la région. En contribuant à créer des emplois, à résoudre les inégalités sociales et à trouver des solutions à l’épuisement rapide des ressources naturelles, le Liban a beaucoup à apporter notamment en matière de capital humain hautement qualifié. De plus, son système bancaire est en mesure de constituer un pôle de vive croissance que la Méditerranée pourrait mobiliser pour des investissements dans l’économie durable ».

Denis Pietton, ambassadeur de France, a quant à lui mis en évidence l’action de la coopération française dans le pays en matière environnementale. « Le Fonds français pour l’environnement mondial (FFEM) a engagé depuis 1997 des subventions pour un montant cumulé de 3,9 millions d’euros. Ces financements ont notamment permis de mettre en place un réseau de récupération et de recyclage des gaz chlorofluorocarbures, dont le chantier a débuté en février 2011 et qui sera achevé à la fin de l’année en cours. Ce réseau permettra également d’apporter un appui à cinq réserves naturelles. » Les efforts de la coopération française ont également porté sur le développement des capacités en matière d’assainissement. L’agence française de développement a engagé un financement de 30 millions d’euros pour la construction de réseaux de collecte des eaux usées dans le Liban-Nord.

Le colloque s’achèvera ce soir par « la déclaration de Beyrouth sur le développement durable », soit une série de recommandations en matière environnementale à destination des dirigeants libanais. Si le chantier du développement durable est

lourd dans un pays comme le Liban, il y a aujourd’hui bel et bien urgence à relever le défi.

DÉVELOPPEMENT DURABLEUn rêve vert au pays du CèdreUne ONG libanaise se bat pour convertir à l’écologie la ville de Naqoura. Une première dans le pays.

Il est 11 h 30 quand le chant du muezzin perce les murs de la mosquée. L’atmosphère est silencieuse et les rues désertes, jusqu’à ce que les convois militaires y pénètrent. En contrebas de la ville, les barbelés et les postes de contrôle ne parviennent pas à gâcher la beauté des lieux. C’est ici, à Naqoura, que l’ONG Bahar Loubnan – “La mer du Liban” en français – a décidé de lancer son concept de ville écologique. “Lorsqu’un ami m’a amené ici, j’ai trouvé l’endroit magnifique et je me suis dit qu’il fallait absolument le préserver”, raconte Rima Tarabay, vice-présidente de l’association. C’est ainsi qu’en 2005 elle signe un accord de coopération avec la municipalité. Selon l’ONG, cette initiative est unique au Liban. 

Fait surprenant, Bahar Loubnan a choisi une ville située dans un fief du Hezbollah. Pour le maire, Hussein Awada, “tant que l’ONG a un but environnemental, il n’y a pas de soucis. Depuis que nous collaborons, il n’y a que du positif. L’environnement ne doit pas avoir de couleur politique.” Rima Tarabay ose même aller plus loin : “La politique n’a pas réussi à rassembler les Libanais, mais l’environnement peut le faire.” 

Cette ville est située au Liban-Sud, une région qui fut occupée de 1982 à 2000 par les troupes israéliennes. Depuis le retrait de l’armée, faute d’un accord de paix, la région a été placée sous le contrôle de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) [dont le quartier général est basé, justement, à Naqoura]. Paradoxalement, les dix-huit années d’occupation ont préservé Naqoura des constructions anarchiques qui défigurent une grande partie du Liban depuis la guerre civile. “Il n’y a aucune prise de conscience écologique de la part du gouvernement libanais, il ne soutient absolument pas notre initiative”, se désole Rima Tarabay. Pourtant, selon le ministère de l’Environnement, le coût de la détérioration environnementale au Liban s’élèverait chaque année à 565 millions de dollars [environ 430 millions d’euros], soit 3,4 % du produit intérieur brut. Il y a un mois, l’ONG a installé des bacs à compost dans cinq habitations. Selon l’association, au Liban, 60 % des déchets domestiques sont d’origine organique. Cette innovation devrait donc permettre d’éliminer la majeure partie des détritus en les transformant en engrais. En outre, des poubelles de tri vertes, jaunes et bleues vont bientôt être installées dans les rues. 

En juin dernier, l’association s’est également lancée dans le nettoyage du littoral. Même si les plages de Naqoura n’ont pas été dénaturées par des hôtels et des restaurants, les déchets font partie du paysage. “Pour nettoyer la côte, nous avons envoyé des habitants locaux. C’était une manière de les sensibiliser et de les intégrer dans le projet”, explique Rima Tarabay. Mais aujourd’hui cannettes de soda, papiers et bouteilles en plastique gisent encore sur le sable. “Les choses ne vont pas se faire du jour au lendemain, reconnaît-elle. Ce sera long, mais j’y crois.” 

Selon l’ONG, “les habitants ont vite compris que nous allions leur permettre de faire des économies. Ici, il est plus facile de parler d’argent que d’environnement.” Le maire de Naqoura atteste : “La population est ravie. Avec le nettoyage de la plage et l’installation des bacs à compost, ils ont constaté qu’il y avait du concret.” 

Mais le pari est encore loin d’être gagné. Désormais, la priorité est donnée à l’eau. A Naqoura, les foyers ne sont pas connectés à un réseau d’assainissement et n’ont pas accès à une eau courante potable. L’ONG a donc décidé de construire une usine de traitement des eaux. Mais les financements privés sont difficiles à trouver. Déterminée, Rima Tarabay compte frapper aux portes des ambassades étrangères. 

Synonyme d’appauvrissement et de souffrance, à Naqoura comme partout dans le Sud, l’occupation israélienne est encore présente dans tous les esprits. Le développement durable doit redynamiser Naqoura. “Je veux que les habitants s’approprient leur terre et apprennent à la préserver, insiste Rima Tarabay. Aujourd’hui, c’est une zone militaire. Personne ne souhaite investir ici. Mais un jour cette situation va cesser. C’est donc une course contre la montre que nous entamons.”L’association, la municipalité et les habitants savent cependant que la route de l’écologie sera longue. Rima Tarabay conclut, opiniâtre :“Naqoura, c’est le projet de toute une vie. Il n’y aura pas de fin.”

Source : Courrier international, Feriel Alouti

L’AFD, ou comment promouvoir le développement durable et la cohésion socialeLIBAN - ENTRETIEN Dans une entrevue accordée à « L’Orient-Le Jour », Denis Cassat, directeur de l’Agence française du développement au Liban, revient sur ses années passées au Liban, les réalisations de l’AFD et les challenges qui découlent de la conjoncture politico-sécuritaire.

Directeur de l’Agence française pour le développement (AFD) entre 2009 et 2013, Denis Cassat est revenu sur les réalisations de l’AFD, acteur responsable de la solidarité internationale dans plusieurs régions du monde, avec une activité évaluée à 7 milliards d’euros en 2012 pour la réalisation de 648 projets.Au cours d’une rencontre avec L’Orient-Le Jour, Denis Cassat souligne les priorités de l’AFD au Liban, ainsi que les défis auxquels fait face l’AFD, institution financière française qui gère 33 % de l’Aide publique française (APF). « Le bassin méditerranéen est une priorité pour l’AFD, avec un engagement évalué à 1,4 milliard d’euros », indique-t-il.Présente au Liban depuis 1999, l’AFD a des activités au Liban s’élèvant à 1,32 milliard de dollars répartis en plusieurs produits financiers tels que les prêts souverains accordés directement à l’État ou à des institutions publiques (dans le cadre des accords de Paris II et Paris III), des prêts non souverains accordés sans garantie de l’État au secteur privé ou à des collectivités locales, des subventions AFD qui soutiennent des besoins d’expertise et d’appui technique, ainsi que des actions de développement mises en œuvre par des ONG. L’AFD intervient également à travers des garanties pour faciliter l’accès au financement des PME et des institutions de microfinance, et des subventions pour le respect de l’environnement et le renforcement des capacités commerciales.

Deuxième Concours Annuel de Jezzine (2010) des meilleurs projets du développement durable 

Organisé par les sociétés EASEIT & ALONOR avec la participation du Rassemblement  Pour le Liban 

et du CPL-Jezzine et sous le patronage des députés de Jezzine

 

« Célébration du 4ème Centenaire de Modernisation du Liban sous l’égide de l’Emir Fakhreddine II et son ouverture sur le monde»

« Léguons à nos enfants un héritage digne de notre Histoire »

Initiative: $10000 de Lots pour les meilleurs projets

Fonds de Capital-Risque de 250 000 € pour les Startups dans le domaine du développement durable

Régions Concernées: Jezzine, Saïda/Zahrani et Chouf

Qui peut participer: de toutes les régions

 

 

Le premier concours annuel de Jezzine a mis le point sur les projets dans le domaine du développement durable pour aider les enfants du caza de Jezzine à ne pas quitter leur caza ou à y retourner.

L’une des conclusions du premier concours dans le domaine du développement durable défini par les trois cercles (Social-Développement-Environnement), est que ces mêmes trois cercles doivent être entourés d’un quatrième cercle qui est l’Histoire qui nous est propre. Bien que le développement durable soit une notion récente, notre histoire nous montre qu’au Liban, l’époque des émirs fût un temps fort dans le développement du Liban.

Le plus illustre des émirs fut l’émir Fakhreddine II qui démarra la modernisation du Liban et n’hésita pas à faire appel aux compétences et ressources internationales. D’ailleurs le « Khan el Franj » bâti en 1610  par Fakhreddine était destiné à recevoir les spécialistes et investisseurs internationaux.

C’est dans cette optique que le second concours annuel de Jezzine célèbre à sa façon le 4ème centenaire de la modernisation du Liban entamée par l’émir Fakhreddine II et son ouverture sur le monde en :

o Récompensant les meilleurs projets de plusieurs lots dont le total est de 10000$

o Elargissant l’étendue géographique pour inclure en plus du caza de Jezzine, les cazas de Saida/Zahrani et le Chouf.

o Aidant les startups dans le domaine du développement durable avec une entrée en capital par des fonds de Capital-risque de 250 000 EUR.

développement durable et de l’environnement au Libanpublié par ibrahimelali dans le Huffington post (archives)

27/07/2008 à 13h37 - mis à jour le 27/07/2008 à 21h29 | - vues | -   réactions

     8- Sensibilisation protection de l'environnement au Liban 

Le présent dossier, est destiné à mener une campagne intensive et active de sensibilisation aux problèmes liés à la protection de l'environnement au Liban. Campagne avec des supports affiches, presse locale et internationale, ramassage des ordures avec les élèves et les boys scouts, informations aux bords des plages et des rivières. 

Répertorier tous les problèmes soulevés par les maires et créer des synergies entre les collectivités locales françaises et Libanaises, et faire l'état des lieux au niveau des traitements des déchets, des eaux usées, des différentes formes de pollution, nitrate, CO2, promouvoir des campagnes d'information sur les

énergies renouvelables. 

  

  

9- Assises du développement durable et de l'environnement au Liban 

Le projet consiste à mobiliser tous les partenaires Libanais, pour organiser les assises du développement durable et de la protection de l'environnement au Liban pendant une semaine. 

Suite à l'expérience partagée avec la région Rhône-Alpes-DPERC au 5èmes Assises Nationales du développement durable, nous allons reproduire ces modèles de réflexion en les adaptant aux réalités Libanaises. 

En y invitant, les différents chefs religieux, les autorités de l'état, ministre de l'environnement, les acteurs de l'eau, de l'énergie, du traitement des déchets, le corps scolaire et éducatif, les maires, les forestiers, les agriculteurs, les pécheurs, les entreprises, le mouvement associatif les journalistes et tous les acteurs concernés. 

  

Créant ainsi une synergie entre toutes les confessions et municipalités de diverses régions  sur un thème  qui nous concerne tous, et cimentant un climat de paix durable, En s'inscrivant dans le prolongement de la dynamique régionale et des partages d'expériences autour de démarches résolument innovantes. 

  

En confirmant le niveau d'expertise de l'événement tout en ouvrant

largement les débats et les manifestations aupublic 

L'essentiel des messages   :  Ø     Le Développement Durable c'est Vous, c'est Nous, c'est Moi (actions et responsabilisationde chacun) ; 

 Ø     L'homme doit rester au centre du dispositif. On doit pouvoir identifier clairement dans chaque ateliers de réflexion  les 4 piliers du Développement Durable, en rééquilibrant si nécessaire les aspects « gouvernance » et « social » puis définir une chartre commune ; 

Ø     Il y a urgence dans l'action et dans le changement en restant dans une logique positive. Il s'agit de créer un élan, de mettre en place des leviers, de partager les expériences, pourquoi la ville  de Zahlé continue à faire marcher efficacement son incinérateur des déchets, alors qu'à Chaqra l'incinérateur est stoppé faute de moyens financiers ; 

  

Ø     Les aspects innovants et spécifiques au Liban, où tout est à construire et l'intérêt économique des dispositifs doivent apparaître comme prioritaires pour être effectivement accessibles au plus grand nombre ; 

Ø     Au terme de ces assises nous devrions produire un livre blanc avec les résolutions permettant au Liban d'améliorer la qualité de son eau, de sa mer, de son air, et de sa terre, travailler de concert pour faire  de ce  pays à l'horizon de 2015  le  premier pays entièrement écologique. 

PROJET AVEC LE LIBAN

Arcenciel et e-graine : Une collaboration pour l'éducation au développement durable entre deux rives de la Méditerranée

Présentation de notre partenaire : l'association Arc en ciel.

Arc en ciel est une association créée en 1985 au Liban, reconnue d’utilité publique. arcenciel s'est donné pour mission de « participer au développement durable de la société par le soutien des groupes fragilisés et l’intégration des personnes marginalisées ». arcenciel met en place des activités ayant chacune une dimension sociale [prise en compte des personnes en difficulté], une dimension environnementale [préservation des ressources naturelles] et une dimension économique [rentabilité des activités et autonomie financière]. D’origine libanaise, l’organisation agit désormais en Asie, en Afrique et en Europe, tout en gardant une forte implantation dans le monde arabe. arcenciel a mis en place sept programmes développant chacun leurs projets : agriculture, emploi, environnement, jeunesse, réhabilitation, santé, social.Le site d'Arc en ciel

Le projet :

L’objectif de ce projet est de permettre un transfert d’expertise entre e-graine et Arc en ciel, afin qu’Arc en ciel soit en mesure d’augmenter l’efficacité de son secteur éducation au développement durable et la portée de ses activités, en répondant de manière optimale aux besoins détectés chez la jeunesse du Liban. Un séjour d’observation active permettra aux deux structures d’échanger sur les enjeux de l’éducation au développement durable dans leur pays respectif, de discuter des différents obstacles rencontrés, et de communiquer sur leur expérience spécifique dans le domaine.

La protection de l’environnement et le souci d’un développement durable passent par l’éducation des futures générations à ces problématiques. Afin d’avoir un impact réel, l’effort d’éducation et de sensibilisation ne doit pas être isolé, mais au contraire pensé à une échelle large. Partant de ce constat, l’échange de connaissances, de bonnes pratiques et de savoir-faire entre acteurs éducatifs est primordial pour renforcer leurs capacités. 

C’est dans cette optique que s’inscrit notre projet: nous recevrons deux membres de l’association libanaise, afin que les deux structures partagent leurs expériences, leurs méthodologies, leurs outils. Quatorze jours d'activités permettront un échange d’expertise, l’apprentissage de techniques et méthodologies pédagogiques, dans l’objectif final de mettre en place au Liban des projets d’éducation au développement durable, pertinents et adaptés au contexte. L’accent sera mis sur la participation des visiteurs aux activités d’e-graine, dans un souci de transmission active des savoir-faire de l’association. 

Notre projet s’appuie sur un effort de coopération méditerranéenne sur la question du développement durable et de la sensibilisation des nouvelles générations, qui prend tout son sens au regard des enjeux environnementaux et de développement actuels.

Ce partenariat se construit, dans le cadre du Programme Européen Jeunesse en Action (PEJA), comme projet de formation et de mise en réseau. Nous sommes en ce moment dans l'attente du retour de notre dossier auprès du programme.

Ce projet a été financé avec le soutien de la Commission européenne. Cette publication n’engage que son auteur, et la Commission n’est pas responsable de l’usage qui pourrait être fait desinformations qui y sont contenues 

Sites consultés pour réaliser ce dossier :

www.happyplanetlebanon.com 

fr.unesco.org/liban-atelier-sur-l’éducation-en-vue-du-développement

www. developpementdurable .com/mots-clefs/ liban

www.lorientlejour.com

www.terre liban .org

www.easeit.fr/jezzine

archives-lepost.huffingtonpost.fr/.../1231465_8-sensibilisation-9-assises-du.

Arc en ciel (Association, Liban) - Vidéo Dailymotion

arcenciel.org/fr/programmes/environnement.htm

Thèse : L'écotourisme : facteur de développement durable ? (cas du Liban-Nord)par Iman Baba

RésuméLe tourisme est le premier secteur économique du Liban. il tire parti de la beauté et de la richesse du patrimoine et paysager et surtout de l'hospitalité des gens du pays des cèdres. sans doute, c'est une activité motrice et prometteuse, génératrice d'emplois et de richesses. malheureusement, les activités touristiques induisent des impacts environnementaux sérieux qui risquent de compromettre cette activité touristique et surtout le développement futur du pays d'où l'importance de l'écotourisme. dans ce contexte, il sera légitime de poser la question suivante : est-ce-que le Liban par son infrastructure, son fonctionnement et sa culture suit-il une stratégie qui favorise le tourisme durable ? dans le cadre de notre projet doctoral nous allons décrire la situation actuelle au niveau environnemental, gouvernemental, social et économique. par la suite, nous envisagerons d'effectuer et analyser une recherche sur le terrain du marché pour pouvoir répondre à la précédente en proposant des solutions et recommandations.