Histoire Inconnue Des Hommes Depuis Cent Mille Ans

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Robert CharrouxHistoire inconnue des hommes depuis cent mille ans1969

CE LIVRE EST DDI Au premier homme qui, venant dune plante, assolit jadis sur la Terre... A lHomme de Tiahuanaco qui sappelait aussi Promthe et Lucifer... Au Poitevin qui grava les dalles de Lussac-les-Chteaux... Au Glozelien crivain du Message de Glozel... Et au premier homme de nos temps qui, svadant de la Terre, assolira vivant sur une autre plante. A Garcia Beltran, A Philippe Bernert, A Charles Carrega, A Grard Heym. Sans les rvlations de la Puerta del Sol, de la Bibliothque Prhistorique de Lussac-les-Chteaux, et de Glozel, Histoire inconnue des Hommes aurait manqu dlments essentiels. Sans mes amis Garcia Beltran, Philippe Bernert, Charles Carrega et Grard Heym qui mont apport une excellente documentation et leurs encouragements, mes efforts auraient t vains. Je les remercie de leur prcieuse collaboration et je remercie aussi, pour des raisons identiques, dautres amis qui doivent avoir leurs noms ici : Roger Delorme, lingnieur mile Drouet, Jean-Albert Fox, le docteur Andr Guillard, Serge Hutin, le docteur Marcel Lapipe (in memoriam), W. Losensky-Philet, en les priant de me pardonner si mes vues sur certains sujets, et notamment en prhistoire, heurtent quelque peu leurs sentiments personnels. R. C.

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AVANT-PROPOS Il nest rien de cach qui ne sera rvl ; rien de secret qui ne sera connu. (Les vangiles.) Des secrets, qui auraient pu prcipiter lvolution de lhumanit, ont t tenus cachs pendant des millnaires, dans la crainte que leur rvlation ne provoqut un cataclysme. Ces secrets taient dtenus par des hommes de grande sagesse, dans des sanctuaires dont personne ou presque ne connaissait la destination vritable. Pendant dix mille ans, cent mille ans ou davantage, les Livres du Secret dormirent dun sommeil immense et rassurant. Il tait ncessaire pour le bonheur de lhumanit que nul ne pt les lire. Histoire inconnue des Hommes, en sappuyant sur des documents et des dcouvertes, va solliciter la rvlation dun pass dont les hommes nont plus la souvenance. Nous navons pas lambition de substituer lhistoire des quatre millnaires connus une autre relation des faits, mais de rvler, sous forme de reportage, lessentiel des phnomnes inexplicables qui ont t observs autrefois. Nous en avons les preuves : des fuses sidrales ont sillonn le ciel, il y a des millions dannes ; des bombes atomiques ont dtruit une ou plusieurs civilisations ; des extraterrestres ont laiss le tmoignage de leur passage sur plusieurs points du globe ; Mose connaissait le rayon de la mort et les explosifs ; Salomon utilisa les parafoudres ; un homme sclairait llectricit sous Saint Louis ; un avion vola sous Jean V de Portugal ; Titov ntait quun robot tlcommand ; des socits secrtes ont forg le destin des hommes. Dautres conjurations travaillent dans lombre leur avnement. Nous navons fait aucun emprunt lOccultisme. Des faits, des tudes et parfois des hypothses hardies constituent seulement ce reportage. Il y a cinquante ans, les alchimistes taisaient le secret de la fabrication de lor : aujourdhui, les physiciens fabriquent des puddings de diamants dans les terres atomises du Nevada et de lor de transmutation dans les fours nuclaires dURSS. Depuis 1940, une nouvelle re est commence, avec une nouvelle science thaumaturgique et un Dieu nouveau que traquent dj les microscopes dans linfiniment petit et les fuses spatiales dans linfiniment grand. Ce qui paraissait vrai pour les hommes de 1939, se rvle dsormais contestable ou dpass. Les hommes sont de moins en moins fixs sur les vnements de la gense, sur la dfinition de lhomo sapiens ; la notion de Temps stire et se contracte sans jamais se limiter. La science et les spculations philosophiques interfrent de plus en plus dans un univers qui devient dmentiel. Une seule certitude en ce dlire : avec leurs rgles fausses et leurs compas truqus, les savants ont trouv le feu infernal ! Dsormais, la science des hommes atteint le volume critique et menace de les replonger dans le cataclysme quont connu leurs aeux. Les temps sont arrivs. Il ny a plus de ncessit de secret. Tout peut tre dit ! Avant la grande peur de lan deux mille, le Pape trahit des secrets de la Bibliothque Vaticane ; le sultan du Maroc autorise laccs aux Livres Sacrs de Fez ; les Gitans affirment que lheure de vrit a sonn ; les quipocamayos Incas traduisent le langage de leurs mystrieuses cordelettes ; les Bibliothques Secrtes souvrent ; les Alchimistes teignent leurs athanors et des Inconnus suprieurs entament avec les savants une lutte dont la survie du globe est lenjeu. Alors, jaillit des temps obscurs un message pathtique. Histoire inconnue des Hommes, reliant le pass inconnu au prsent fantastique, se propose dexpliquer ce message et douvrir certaines portes interdites, ces portes qui dfendent des trsors cachs depuis des millnaires par des anctres dont nous ignorions jusqu lexistence.

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CHAPITRE IDECOUVERTESLes connaissances humaines, celles mme qui paraissaient hier les plus videntes, se rvlent aujourdhui douteuses. Elles sont souvent bouleverses par les savants, qui proclament faux lunivers et primes certaines lois. Fausses, la physique, la chimie, la philosophie, les mathmatiques. La ligne droite a cess dtre le plus court chemin dun point un autre, le postulatum dEuclide 1 est dpass, la table de multiplication et mme la rotondit de la Terre 2 ont t rputes inexactes. La prhistoire est un tissu derreurs. Lhomme ne descend pas du singe. Les res gologiques ne sont que des hypothses de travail. La pesanteur est dsormais battue en brche par lagravitation. Le temps, lespace, latome chappent notre mesure. La science tout entire nest peut-tre quune rinvention de dcouvertes dj faites il y a des milliers dannes, par des anctres qui navaient rien de commun avec les hommes des cavernes. 1 Depuis 1962, dans les coles de Belgique, on apprend aux lves les ralits des mathmatiques plutt que de les fourvoyer dans les postulats dEuclide devenus insuffisants, et de rserver comme on le faisait jadis, aux seuls tudiants des Facults, lenseignement de la vraie science . 2 Les photos prises par plusieurs fuses Discoverer amricaines donnent une image inattendue de la Terre : elle est en forme de poire renfle lquateur, moins renfle au ple Nord, en renflement pointu vers le ple Sud. Les anomalies orbitales de Vanguard I avaient dj donn des indications en ce sens. ATTENTION AU FEU Tout nous incite explorer le pass fantastique qui veut resurgir lheure o les savants atomistes nous conduisent larne pour la Hora de verdad , lHeure de Vrit. Les rvlations jaillissent dans le monde entier, au hasard de dcouvertes providentielles, en Amrique, en France, en Asie, si miraculeuses quelles paraissent incroyables et nous obligent rexaminer ce qui nous touche le plus : la gense et le destin de lhomme. La thse que nous prsentons peut se rsumer ainsi : une civilisation trs ancienne a prcd la ntre. Cette civilisation, aprs avoir connu la radio, la tlvision, la fuse sidrale, la bombe H, a disparu dans une catastrophe atomique. Avant de mourir, sachant que des survivants, que des rescaps, aprs un long et pnible cheminement, continueraient laventure humaine, nos anctres ont lgu un message destin prserver les gnrations futures de leur funeste exprience : Attention la science. Attention au feu. Il est impossible que cette mise en garde ne soit pas lexpression de la vrit. A lheure o lhomme va chercher laventure vers les plantes du Cosmos, lheure o se fabriquent les armes qui peuvent anantir la vie terrestre, il est important, il est indispensable dtudier la signification profonde de ce message. La Bible nous apporte, ds les premires lignes, des rvlations sur la gense : volution de la Terre selon les strictes donnes de la gologie moderne ; lhomme a dchu pour avoir connu la science. Comment peut-on expliquer que mille ans avant le Christ des hommes aient pu connatre le processus des res gologiques et de la cration de la nature, des minraux aux plantes, et des plantes aux animaux ? Et comment ces hommes auraient-ils pu savoir que Science veut dire pril de mort, ce qui ne fait plus de7

doute pour nous ? Les textes disent : ces connaissances ont t rvles par Dieu. Pour ceux qui croient en un Dieu qui parle, tonne, rcompense et punit, lexplication est suffisante. Pour les autres, pour ceux qui conoivent un Dieu plus universel et pour ceux qui ne conoivent rien, il faut une explication rationnelle, acceptable pour llectricien qui a succd au fabricant de bougies, pour llectronicien qui descend de lantique horloger, pour le cosmonaute, qui a pris la succession du chevalier errant. Alors, une question se pose qui a rvl ces secrets ? Si ce nest Dieu, il sagit dun Initiateur ou dune exprience collective. Inconnus, lointains des hommes dont nous ne souponnions mme pas lexistence nous indiquent le chemin qui vite le prcipice. Les morts protgent les vivants. La Bible nest pas le seul livre : les Avestas, les Vedas, la plupart des textes sacrs et les lgendes traditionnelles abondent aussi en messages incompris qui semblent attester lexistence, il y a des milliers ou des millions dannes, de civilisations humaines, terrestres ou extraterrestres, qui avaient acquis une science technique et des pouvoirs quil nous reste galer. Les tmoignages constructions architecturales, monuments, livres nont pu rsister au temps, mais les hommes se sont ingnis en assurer la survie, restaurant ce qui menaait ruine, remettant ici une pierre, l un lambeau de phrase illisible. Une grande partie du legs sest effrite. Ce qui subsiste a souvent perdu son caractre originel, son sens de message et souvent aussi lhumanit paresseuse seffarouche et refuse dadmettre une vrit surprenante. Pourtant cette vrit jaillit pour notre sauvegarde, et pour prouver lauthenticit des civilisations disparues. Certains savants navancent plus lexistence de ces civilisations comme une hypothse, mais comme une certitude. Nous avons tabli le rpertoire des preuves, indices, dcouvertes et connaissances qui appuient cette nouvelle vision de lhistoire humaine. Par tmrit ou par aventure, nous sombrerons peut-tre dans lerreur. On ne peut pas franchir dun seul pas la route vertigineuse qui, par-del nos connaissances, nos aeux, par-del les Gaulois, les Grecs, les peuples de Sumer, les gyptiens et les hommes de Cro-Magnon, remonte vers les civilisations que nous devons connatre, car, sans le savoir, nous avons recueilli leur hritage. Il faut avancer dun pas, dabord, dun petit pas. LES PARATONNERRES DE SALOMON Il y a prs de deux sicles, Benjamin Franklin inventait le paratonnerre. Cest une vrit admise. Pourtant, il est absolument certain, et rapport par les anciens chroniqueurs, que le Temple de Salomon, il y a trois millnaires, comportait vingt-quatre paratonnerres. Ce temple ne fut jamais frapp par la foudre et le physicien Franois Arago, au XVIIIe sicle, a donn lexplication de ce privilge : Le toit du Temple, construit litalienne et lambriss en bois de cdre recouvert dune dorure paisse, tait garni dun bout lautre de longues lames de fer ou dacier pointues et dores. Au dire de Josphe, larchitecte destinait ces nombreuses pointes (au nombre de vingt-quatre) empcher les oiseaux de se placer sur le toit et dy laisser tomber leur fiente. Les faces du monument taient aussi recouvertes, dans leur tendue, de bois fortement dor. Enfin, sous le parvis du Temple, existaient des citernes dans lesquelles leau se rendait par des tuyaux mtalliques. Nous trouvons ici, et les tiges des paratonnerres et une telle abondance de conducteurs, que Lichtenberg avait raison dassurer que la dixime partie des appareils de nos jours est loin doffrir dans la construction une runion de circonstances aussi satisfaisantes. Dfinitivement, le Temple de Jrusalem, rest intact pendant plus de mille ans, peut tre cit comme la preuve la plus manifeste de lefficacit des paratonnerres 3. Comment Salomon et son architecte avaient-ils eu connaissance du paratonnerre ? Et pourquoi nont-ils pas lgu leur secret ? Voil les questions que nous demandons aux hommes du XXe sicle de se poser

sans parti pris, sils veulent honntement avancer sur le chemin de la vrit. 3 Numa Pompilius, second roi de Rome, savait provoquer son gr le feu de Jupiter (foudre) et apprit son successeur Tullus Hostilius le secret de son pouvoir. Mais Tullus Hostilius, moins savant sans doute, ne profita pas de lenseignement. Selon Tite-Live et Denys, il commit un jour en 630 av. J.- C. une erreur de manipulation (mauvais isolement, pense-t-on) et prit foudroy au cours dune fte religieuse. Ce qui tendrait prouver que Salomon navait pas eu tort de tenir la science hors de porte du profane. Au VIe sicle avant notre re, Porsenna, roi dtrurie, connaissait le secret de Numa et sen servit pour foudroyer un animal monstrueux (appel Volt, curieuse concidence) qui semait la terreur dans le royaume. Lhistorien et mdecin grec Ctsias, au IVe sicle av. J.-C., apprit au cours de ses voyages en Perse et en gypte une sorte de secret magique qui parait tre la dformation dune connaissance scientifique. Ctsias possdait deux pes miraculeuses qui, fiches en terre, la pointe en haut, cartait les nues, la grle et les orages. UNE TRES VIEILLE BIBLIOTHEQUE Avanons dun autre pas. Aot 1937 : dans la pnombre dune grotte, deux archologues fouillent la terre compacte, de couleur ocre, que quinze mille, vingt mille ans peut-tre ont tasse sur la roche. Un des hommes, une sorte de gant, examine travers ses grosses lunettes une pierre peine plus grande que la main. Je veux voir a au jour ! dit-il. A lentre de la grotte, le soleil de laprs-midi miroite sur des dblais de silex. Lhomme se penche sur la pierre, lessuie plusieurs fois avec soin et la fait miroiter dans la lumire. Nom de Dieu ! Le juron inhabituel, insolite, est peine sorti de sa bouche que lhomme interpelle son compagnon. H, Pricard ! Venez voir ce quil y a sur vos pierres ! Lon Pricard, un paisible bourgeois de Lussac-les-Chteaux (Vienne), sapproche et de sa seule main (un bras perdu Verdun en 14-18) saisit le galet de calcaire. On dirait des graffiti... Vous ne pensez tout de mme pas ?... Si, rplique le gant, M. Stphane Lwoff, si, je pense... je suis certain que vos pierres, celle-ci et peut-tre tout le tas, gauche dans la caverne, ont t graves par les hommes prhistoriques. Lon Pricard nen est encore qu ses premiers tonnements. Le soir mme, aprs un rapide examen qui a confirm et au-del que tout le monceau de galets recelait des centaines de dessins, souvent enchevtrs, Stphane Lwoff tait le premier formuler cette assertion, preuves en main : Cest extraordinaire : sur ces pierres graves il y a quinze mille ans, les hommes, les femmes, les enfants sont habills comme nous. Ils ont des vestes, des culottes, portent chaussures et chapeau. Cette dcouverte 4 qui balayait tout ce que la prhistoire classique avait admis jusque-l tait authentifie par labb Breuil en 1938. Actuellement, quelques-unes des prcieuses pierres de Lussac font lorgueil dune grande vitrine au premier tage du Muse de lHomme 5. Ctait une certitude nouvelle : les hommes du Magdalnien, les Poitevins de lan -15 000 shabillaient, peu de chose prs, comme nous nous habillons aujourdhui. Dautre part, ces Poitevins habitaient certainement des cits rues et maisons en pierre et torchis, avec artisans, tailleurs, maons, menuisiers, coiffeurs, dcorateurs. Avec les galets gravs de Lussac-les-Chteaux, la prhistoire prenait un autre visage, un autre sens, le pass sortait des tnbres et nos anctres dpouillaient la gangue grossire dont on les affublait volontiers jusque-l. 4 Bulletin de la Socit Prhistorique de France, Livre 1957, n 10. 5 1er tage, salle de la Prhistoire. Toutes les pierres ne sont pas exposes, mais seulement les plus anodines... celles qui ne bousculent pas trop les thories classiques.9

LES CARTES DE PIRI REIS Un pas encore, torche en main, dans la grande nuit : Juillet 1957 : On trouve, au palais Topkapi Istanbul, des cartes anciennes qui ont appartenu au capitan turc Piri Ris, qui, aprs avoir t corsaire, commandait la flotte ottomane en 1550. De Piri Ris, on connaissait les deux atlas Bahriy conservs la Bibliothque de Berlin, qui donnent des relevs tonnamment exacts de la mer Rouge et de larchipel mditerranen, mais les cartes de Topkapi devaient se rvler beaucoup plus extraordinaires, quand lingnieur amricain Arlington H. Mallery les examina. Ces cartes, daprs Mallery qui, vrai dire, doit tre cru sur parole, donnent les contours trs prcis de lAfrique occidentale et des Amriques du Sud et du Centre. En notes marginales, Piri Ris lui-mme avait crit ces explications : Ces cartes ont t dresses selon les donnes de vingt chartes, des portulans de quatre Portugais qui montrent le Sind, le Hind et la Chine, et dune carte dessine par Christophe Colomb. Elles sont aussi justes pour la navigation sur les Sept Mers que les cartes de nos pays 6. 6 Les cartes de Piri Ris de mme que les piles de Bagdad constituent une des plus grandes nigmes de la primhistoire. En labsence dexpertise officielle que refuse Mallery, on peut contester lauthenticit des documents. Toutefois, en ce qui concerne les cartes, il faut tenir compte de linterprtation personnelle de H. Mallery et du fait que le contrle de la Task Force ne fut peut-tre pas aussi positif quon le dit. Cependant, ct de dtails trangement exacts, les documents comportent aussi des aberrations dconcertantes, comme si lon avait voulu en brouiller la lecture. En effet, pour lire correctement les cartes, il fallait une grille, dont Piri stait servi mais quil avait dtruite avant dtre mis mort par ordre du sultan Soliman II, pour avoir lev le sige de Gibraltar moyennant une forte somme. Avec laide de M. Walters, du Bureau dHydrographie de lUS Navy, M. Mallery entreprit le dchiffrement du document et reconstitua la grille, qui permit alors une tonnante dcouverte : les cartes reproduiraient le relev exact des ctes de lAmrique du Nord, de lAmrique du Sud et de lAntarctique ; et non seulement les contours, mais aussi la topographie de lintrieur des terres : profils de chanes montagneuses, valles, plateaux et pics. On ne devait pas en rester l : le document indiquerait, par exemple, en Antarctique, des chanes de montagnes qui ne furent dcouvertes quen 1952. Et il en donnait laltitude exacte. En revanche, le Groenland tait relev sous forme de trois les. Des contrles rigoureux par la Task Force 43 amricaine, dlgue pour lAnne Gophysique Internationale, et par lexplorateur Paul-mile Victor, des sondages sismographiques, raliss avec les appareils les plus modernes de la science du XXe sicle, confirmeraient les donnes des cartes : plateaux, monts, pics taient placs aux bons endroits et le Groenland tait bien assis sur trois grandes les distinctes. Plusieurs mystres resteraient lucider : O Piri Ris, qui navait pas quitt la Mditerrane et les ctes dAfrique, aurait-il puis des renseignements et trouv les fameuses chartes dont il parle ? Pourquoi transmit-il les documents sous forme de message secret ? De quelle poque datent les relevs gographiques et topographiques ? Comment et par qui furent-ils effectus ? Une tude approfondie a donn des rponses ces quatre points 7 : Piri Ris avait compil huit chartes grecques trs anciennes, transmises depuis lpoque dAlexandre le Grand, par consquent vieilles de treize sicles au moins. Rsidant en gypte, il avait probablement eu accs aux archives secrtes des prtres gyptiens et musulmans ; La transmission du secret lui avait t faite sous condition ; ou bien Piri Ris, encore quil ne ft pas initi, avait compris que la divulgation serait

dangereuse. Peut-tre mme paya-t-il de sa vie la possession de ces cartes (laffaire de Gibraltar ntant quun prtexte). 7 Science et Vie, sept. 1960, n 516. Le sultan Soliman II tait un prince trs rudit, particulirement en histoire et en science, et Soliman, en turc, signifie Salomon. (Liniti aurait fait supprimer le profane dangereusement instruit 8.) 8 Des pythagoriciens furent tus par des membres de leur socit pour avoir trahi un secret de mathmatiques. MM. Mallery, Walters et le Pr. Daniel Lineham, directeur de lObservatoire de Weston aux USA et chef des services sismologiques de lAnne Gophysique, estiment que les relevs datent de 5 000 ans au moins av. J. C. Plus prcis, les glaciologues, dterminant quils ont t dresss avant la dernire priode glaciaire, assurent que les donnes des cartes sont vieilles de plus de 10 000 ans. Cest aussi ce que prouveraient les diffrences de profil des ctes, dtermines par le processus drosion. Quant aux moyens techniques qui permirent les relevs et plus particulirement ceux des chanes de montagnes, ils ne peuvent avoir t quariens. Arlington H. Mallery observe avec une certaine malice : Les gographes anciens devaient oprer en avion ! Au Dpartement Hydrographique de lUS Navy, on remarque aussi : Les Anciens passent pour ne pas avoir connu laviation, pourtant il sagit bien l de relevs ariens. Lhistorien Georges Ketman, qui tudia ce problme, conclut ainsi : On se trouve forc dinvoquer certaines nigmes scientifiques qui permettent dimaginer que des civilisations dveloppes existaient sur Terre, il y a plusieurs milliers dannes. Existaient, ou du moins taient en contact avec la Terre... LE MYSTERE DE LA PORTE DU SOLEIL Novembre 1961 : un archologue curieux pntre dans le hall du Muse de lHomme, place du Trocadro Paris. Il monte au premier tage, admire, en passant, la vitrine de Lussac-les-Chteaux, celle de Montignac-Lascaux et, traversant la salle de la Colombie, gravit un escalier de marbre. Sur les hauts murs fleurissent des bas-reliefs, moulages de sculptures prcolombiennes, rosaces mayas, aztques, incas. En haut de lescalier monumental, une masse sombre. Lhomme sarrte et savoure la minute qui prcde la dcouverte. Il prend dans sa poche un agrandissement photographique reprsentant des personnages presque caricaturaux, hautement styliss, qui ont cette particularit dtre comme habits par des machines compliques, des engins aux savantes courbes, aux articulations prcises. A premire vue, ces engins peuvent voquer des sortes de scaphandres stratosphriques munis de moteurs raction ou propulsion, des engins, des moteurs comme les hommes en inventeront sans doute en lan deux mille. La masse sombre qui a arrt lhomme est un monolithe perc dune porte, avec un fronton et une frise trois ranges. Ce monolithe a un nom : la Porte du Soleil Puerta del Sol de Tiahuanaco (Bolivie). Il na pas dge. Aucun tmoin, daucune poque, na vu la ville de Tiahuanaco, dans la cordillre des Andes, autrement quen ruine. Lhomme la photographie compare les engins de sa photo avec la frise de pierre. Il est impossible, priori, que ces engins, que ces scaphandres stratosphriques puissent figurer sur le monolithe. Lhomme sapproche. Il lve les yeux. L, en face de lui, porte de sa main, les mystrieuses gravures de pierre un moulage, bien sr, mais qui reproduit exactement loriginal sont identiques celles de11

la photo. Ainsi, nos anctres du Poitou shabillaient comme nous, de vestes et de pantalons, mais, vers la mme poque, dautres anctres, en Amrique, avaient invent des vaisseaux spatiaux suprieurs aux Spoutnik, aux Discoverer et aux fuses Apollo. De cela on possdait les preuves ! Que savaient donc, au juste, les hommes en toutes choses ? Et que signifiaient nos inventions, nos dcouvertes, notre science, si de lointains anctres dont le souvenir tait perdu dans la nuit des temps nous avaient prcds dans la dcouverte et avaient peut-tre vcu des civilisations aussi ou plus avances que la ntre ? Pourtant, les preuves aveuglantes paraissaient ignores des hommes, comme si nul navait scrut les textes de pierre ! Impossible ! Quelques-uns, les plus sagaces, les plus initis, avaient d comprendre, traduire. Mais ils navaient pas parl ! Et de l dcoulait une conclusion vidente : il existait une Socit de Mystre, une Conjuration dinitis qui, sans doute, avaient mission de cacher aux humains laventure prodigieuse de leurs anctres. Depuis ces anctres, travers les hommes du silex, les Egyptiens, les Grecs, les Gaulois, les hommes du Moyen Age, une connaissance suprieure avait t transmise sans jamais tre dflore du moins pour lessentiel : le dangereux ! Cette conjuration existerait depuis six mille ans au moins, distillant aux hommes le savoir scientifique quils peuvent assimiler sans danger, mais cachant celui dont la divulgation serait prilleuse. Les conjurs comptaient dans leurs rangs les chefs de Synarchies gyptiennes, juives, indiennes, musulmanes, chrtiennes ; des pontifes religieux dEurope, dAsie et dAfrique ; certains chamans mongols ou de lAmrique centrale ; des moines occidentaux. La tradition, les messages se transmettaient oralement, mais des transcriptions existent cependant 9 la bibliothque Vaticane, dans les bibliothques des imans initis du Maghreb et du Moyen-Orient, dans les muses o sont conserves les tablettes de Babylone (tablettes que lon ne veut pas traduire), srement Tiahuanaco en Bolivie, au Muse de lHomme Paris, Istanbul et Pkin. Depuis 6 000 ans au moins, des hommes savent quelque chose quils ont mission de taire. Et depuis 6 000 ans des hommes qui ne savent pas essaient, paralllement, dinventer, de crer, de faire avancer la science et la civilisation. 9 Les transcriptions les plus connues sont la Bible et le Talmud. Le premier livre du Pentateuque en particulier (Cration du Monde), que lon doit Mose, rvle un secret scientifique exprim la mesure de la comprhension antique mais qui dpasse les connaissances modernes. Bien quil ny ait pas dantagonisme entre les conjurs et les chercheurs, les conjurs freineraient lvolution. Aujourdhui, ils gardent peut-tre encore la clef qui ouvre le sanctuaire interdit, mais les savants sont prs davoir rinvent tout ce que contient le sanctuaire, peut-tre mme davantage. Par un renversement des rles, ces chercheurs, leur tour, prparent une conjuration nouvelle. Lhumanit indiffrente de rares exceptions prs ignore tout de cette guerre secrte qui se droule dans lombre avec, comme enjeu, lavenir de lhumanit, la suprmatie. Une nouvelle re est commence 10 depuis que les chercheurs ont atteint ou dpass les matres antiques. 10 La nouvelle re a commenc en 1940-44 avec lavnement de la bombe atomique et la science nuclaire. Tous les livres traitant de chimie, de biochimie, de physique et aussi de philosophie sont prims depuis cette date. On les a changs dans toutes les universits. LA VIE EST FANTASTIQUE En somme, les rcentes dcouvertes en biochimie et en physique nuclaire donnent peut-tre la clef de

ce que cachrent, avec un soin vigilant, Mose et les grands initis. Il est mme permis de croire que les procds de fabrication de la bombe H, des drogues pharmacodynamiques et des carburants de fuses spatiales se trouvent au Pentagone et au Kremlin, mais aussi depuis des sicles, au Vatican, Rabat et Bnars. Ainsi se dmasque peu peu lhistoire inconnue de lhumanit, dont la gense plonge dans les abysses du pass et sans doute aussi dans ceux du cosmos. Laventure humaine, de plus en plus, scarte du contexte terrestre pour sintgrer, sans limitation de temps ni despace, lvolution universelle. Ce que nous connaissons a dj t connu et les prochaines soucoupes volantes qui partiront vers Mars ou Vnus, ne feront que reprendre les routes sidrales menant nos anciennes colonies ou nos antiques ncropoles. La science, de linfini pass linfini futur, est toujours au stade du prsent. Dj, des esprits curieux et imprudents avaient souponn ce Fantastique : Anaximandre, Epicure, Petron dHimre, Origne, Archelas de Milet, Plutarque 11, Lucrce 12, Roger Bacon 13, Descartes 14, Swedenborg, Young, Milton 15, liphas Lvi, et bien dautres. Camille Flammarion 16, en son temps, exprima des hypothses que les savants accueillirent avec un sourire de commisration. Il interprta le cosmos, agita tous les problmes, mais sans apporter un dbut de preuve. 11 Plutarque : La cessation des Oracles. 12 Lucrce : De Natura Rerum. 13 Roger Bacon : Speculum Alchimiae - Opus Majus et surtout : Trait doptique ou de perspective. 14 Descartes : Mditations mtaphysiques. 15 Milton : Le Paradis perdu. 16 La pluralit des Mondes habits, 1862. Pourtant, il ouvrit la course lincroyable. En Amrique, en France, en Angleterre, en Allemagne, dautres esprits curieux prirent le relais, Charles Hoy Fort, Arthur Machen, Robert Amadou, Grard Heym, Garcia Beltran. Il revenait Louis Pauwels et Jacques Bergier de forcer les dernires portes de linsolite et de donner au grand public effray mais conquis, en un ouvrage admirable, la conscience et la ralit du fantastique 17. 17 Le Matin des Magiciens, 1961. De linfiniment loin linfiniment prs, de linfiniment grand labsurdement banal, le fantastique est toujours prsent. La vie quotidienne elle-mme est fantastique, pas seulement par les fuses qui slancent vers le cosmos, la tlvision ou les drogues miraculeuses, mais par ce qui saute aux yeux et que personne ne voit, par ce qui est tu et que personne ne veut savoir. Durant 2000 ans, les habitants du Grand-Pressigny (Indre-et-Loire), 15 km de La Roche-Posay, ont foul des millions de silex taills (un trs grand nombre atteignaient la taille dun pain de 2 livres) et manifestement faonns par lhomme. Pourtant, personne ne stait avis que ces normes silex contre lesquels butaient les charrues, les sabots des chevaux et ceux des laboureurs, taient des outils. Personne ou presque ne le sait encore : les racloirs, les nucli recherchs par les archologues du monde entier jonchent 4 000 hectares de champs. On peut les ramasser avec une pelle et une brouette. On peut, en une heure, constituer un petit muse. Qui sen inquite ? On peut citer dautres exemples de notre fantastique quotidien. Demandons dix personnes comment est indique la quatrime heure sur le cadran chiffres romains de leurs pendules. I II III... et13

ensuite ? Neuf personnes sur dix se tromperont 18. 18 La quatrime heure sur la plupart des cadrans chiffres romains est indique par 4 btonnets : IIII, et non par le chiffre IV. Plus tonnant encore : jamais les passagers du Normandie ne surent que lors de son premier voyage Le Havre-New York, en mai 1935, le paquebot parvint en Amrique pratiquement sans hlices. Elles avaient t dvores par les ultrasons 19. 19 Le professeur Prudhomme, de lInstitut Pasteur, tudia les raisons de cette dtrioration, identifia les ultrasons coupables et prconisa les hlices faces bombes qui liminrent cet inconvnient. En revanche, on trouve extraordinaires les expriences des Amricains au-dessus de leurs terrains daviation : le brouillard dissip, condens en pluie par de puissantes missions dultrasons. Parfois aussi, le fantastique trouve une explication raisonnable, comme dans les mystrieux accidents survenus Pierre Michelin, sinon lcrivain Albert Camus. LES ROUTES A MALEFICES Le 4 janvier 1960, 14 h 10, Albert Camus trouve la mort sur un platane du kilomtre 88,4 de la Nationale 5, entre Pont-sur-Yonne et Paris. Quelle concidence, dit quelques heures plus tard le conducteur du fourgon mortuaire de Villeblevin. Cest le deuxime habitant de Lourmarin qui vient se tuer cet endroit et juste sur le platane du kilomtre 88,4 ! Quarante annes plus tt, des Gitans chasss des ruines du chteau de Lourmarin (Vaucluse), avaient jet une maldiction sur tous ceux qui participeraient la rsurrection de cette vieille demeure. Douze personnes, entre 1925 et 1960, parmi les habitus du chteau, moururent subitement ou de mort assez peu naturelle. Albert Camus, qui riait de la maldiction, fut la treizime victime. En Allemagne, sur la route de Brme Bremerhaven, la borne 23,9 semble voue au mme rle. Prs delle, le 12 avril 1931, lexplorateur Trintler et son chauffeur trouvrent la mort. Les accidents mortels se rptant au mme endroit, la borne fut enleve et transporte au Muse de Brme sans conjurer pour autant la maldiction les autos continurent se tlescoper au mme point ou scraser contre les arbres de la chausse. Une autre srie daccidents va peut-tre clairer ces concidences dun jour nouveau. En 1949, lindustriel Jean-Luc Michelin roulait 120 lheure sur la route large, rectiligne, de la Nationale 7, entre Briare et Montargis. Il ny avait aucun autre vhicule en vue. Soudain, et sans aucune raison apparente, la voiture quitta la route et dans un fracas dexplosion percuta un arbre de la range plante sur la berme. Cest curieux, dit un tmoin de laccident. Lauto roulait vite, mais la voie tait libre. Il y a bien eu, en dix ans, plus de dix tus cet endroit 20. On avana bientt des explications incohrentes : il existe des endroits maudits. Cest la vengeance de la route sur les rois du pneu. 20 La famille Michelin et ses allis ont particulirement t prouvs : 1937 Pierre Michelin et quatre passagers tus entre Briare et Montargis. 1947 Pierre Boulanger, prsident de la Socit Michelin, chappe de justesse la mort entre Briare et Montargis. 1949 Jean-Luc Michelin et trois personnes se tuent entre Briare et Montargis. Laccident dAlbert Camus, sous quelque angle quon le prenne, offre un aspect mystrieux : il tait mathmatiquement impossible pas une chance sur cent milliards que deux habitants de Lourmarin dans le Vaucluse, puissent trouver la mort 600 km de distance de leur village, sur le mme arbre de

lYonne. En ce qui concerne les Michelin, une explication scientifique, insolite et pourtant vraisemblable, a t trouve par un docteur de lhpital Sainte-Anne Paris. Cette explication fut clairement formule par un autre docteur, M. Marcel Lapipe, laurat de lAcadmie de Mdecine : Tout individu qui reoit dans les yeux 10 clairs la seconde entre en crise, sil est prdispos lpilepsie. Quand le soleil se couche derrire la range darbres de la Nationale 7, un automobiliste roulant 120 lheure, reoit par le jeu des ombres et des lumires, entre les troncs et les branchages, exactement 10 flashes lumineux la seconde. Pierre Michelin avait t victime de ce redoutable phnomne. Ce que les yeux ne peuvent pas voir et ce que lesprit ne veut pas entendre dbordent largement le mystre de la vie quotidienne. Des lments inexplicables pntrent dans lhistoire, la prhistoire et la tradition, bouleversant nos habitudes de pense, notre bon sens. Le plus loin que les hommes puissent remonter dans leur gense semble tre au temps o les anctres peine pensants, issus de leurs pres gorilles qui habitaient dans les arbres, taillaient leurs outils dans le silex, luttaient corps corps contre les ours, enluminaient les grottes de dessins hautement colors signification magique. Mais ces rustres sont-ils bien ceux qui firent dmarrer la tradition de lArbre, de la Pomme et du Serpent ? La Bible ne fait-elle pas tat dAnctres Suprieurs ? Des textes rvls et les dcouvertes rcentes ont illumin le ciel inconnu des res gologiques peut-tre jusqu la borne zro o dbuta la Tradition. De leur tude va natre un pass indit pour lequel nous avons invent un nom tout neuf tincelant de mystre : la primhistoire !

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CHAPITRE IILES ANCETRES SUPERIEURSIl ny eut pas dhomo sapiens dhomme savant en de de lanctre prhistorique de Neandertal ou de Cro-Magnon, qui connaissait tout juste le silex : voil ce que nous dit la science classique. Mais avec lavance fulgurante des hommes de laventure cosmique, avec la dcouverte des messages de Tiahuanaco et de Piri Ris, nous avons maintenant la certitude que lheure de lhumanit na pas sonn dans les grottes doutre-Rhin ou des Eyzies. Comme si lHomme, ce constructeur-n, issu, disent les prhistoriens, du gorille de lre tertiaire qui pour sa part construit chaque jour sa cabane en branchages comme si lHomme donc, avait habit les cavernes ! Il faut dabord sattaquer un certain nombre de notions tablies. Les hommes prhistoriques savaient construire des maisons en pierre, des huttes, des fortifications. Nulle part on ne trouve de grottes tailles, amnages, pour devenir des habitations plus confortables. Or, il est vident que les hommes du silex nauraient pas manqu de les amnager si elles leur avaient servi de maison. Les cavernes servaient dateliers, de hangars comme de nos jours et comme de nos jours aussi elles pouvaient abriter exceptionnellement quelques individus dshrits. En effet, si les hommes avaient habit les cavernes, o les situerait-on, dans ces fiefs prhistoriques qui ont donn leur nom des poques gologiques mondialement connues : le Tardenoisien, le Pressignien, lAcheulen, le Chellen, le Levalloisien ? O trouver des cavernes la Fre-en-Tardenois, SaintAcheul en Pas-de-Calais, Chelles, Levallois-Perret ? Le Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) senorgueillit de possder les plus vastes ateliers mondiaux de taille de silex : des millions de nucli, de grattoirs, de bifaces, jonchent 4 000 hectares de champs sur 1 2 mtres dpaisseur. On ne trouve pas une seule grotte dans les parages. A Charroux (Vienne) srigeaient lpoque prhistorique des ateliers si importants que les haches se ramassaient chaque pas sur 10 hectares de terres. Ce gisement le second du globe est proximit (4 ou 5 km) de 49 cavernes forant les coteaux de la rivire Charente. Aucune de ces 49 cavernes, minutieusement prospectes, noffre trace de la moindre occupation. En outre, comment admettre que lhomme, qui recouvre le monde de millions de maisons, denceintes et de chteaux, nait pas su construire, ds sa premire apparition, comme savent construire, filer, difier et maonner la plupart des animaux ? Dailleurs, nous avons les preuves que lhomme prhistorique savait maonner et que de subtiles priphrases ont t employes pour masquer ce fait primordial. Dans leur livre Les Hommes de la pierre ancienne, deux autorits, labb Breuil et le professeur Lantier, crivent textuellement : Les civilisations prhistoriques ont galement connu le four cuire : four en pierre sche du Drachenloch, circulaire, four utilis pour la cuisson ltouffe Noailles (Corrze), plan rectangulaire, fait de pierres dresses, lgrement inclines vers lintrieur et dont les vides entre les angles avaient t combls par des pierres plus petites, maintenues par un blocage argilo-calcaire et sableux... Belle circonlocution pour dire tout simplement : pierres cimentes.

LES INCERTITUDES DE LA PREHISTOIRE17

Par consquent, si les hommes de la prhistoire connaissaient le mortier, sils savaient cimenter, ces hommes ne pouvaient pas ne pas construire des murs de maison. Voil qui tombe sous le sens. Et de l dcoule une consquence logique : ils nhabitaient pas des grottes, ils meublaient leurs maisons, ils travaillaient le bois 21 outre los, le cuir et le tissu ; bref, les hommes prhistoriques sortent irrmdiablement de la nuit o lon voulait les plonger et prennent leur vritable visage. On nous a parl dune poque du silex poli postrieure au silex clat. Autrement dit, les hommes auraient dabord fait clater le silex pour en faire des outils, puis, se civilisant peu peu, ils seraient parvenus lpoque plus volue de la pierre polie. 21 Des microlithes sont trouvs dans les cavernes mls largile. A quoi pouvaient servir ces outils minuscules ? Le mystre na jamais t clairci. Vraisemblablement, travailler, fouiller, dcorer une matire abondante et normment utilise, car on peut ramasser des microlithes par millions. Logiquement, on doit penser quils servaient au travail du bois et alors simpose une hypothse qui, nos yeux, a valeur dvidence : les hommes prhistoriques, les hommes du silex, utilisaient en premier lieu le bois ! Le bois tait vraisemblablement la base de leur industrie. Cela parat tout fait discutable. Dabord, il ny a jamais eu dpoque du silex poli, pour la simple raison quon trouve trs peu doutils polis : un seul pour des millions doutils en silex clat. Les haches polies, dont on fait grand cas, ne servent rien : rondes, elles ne peuvent ni couper, ni racler, ni scier sinon trs difficilement, alors que le moindre silex clat est dun emploi facile, immdiat. Ces haches polies (car il sagit de haches 99 fois sur 100) sont probablement des haches votives, des armes de panoplie, dornement, des cadeaux que lon offrait ou que lon polissait pour lart, pour lagrment. Peut-tre aussi une monnaie dchange. De plus, il nexiste pas de champs de silex polis. Ces haches se trouvent dans les champs de silex clat, mles aux outils clats. Enfin, il y a le bon sens. Exprimant un jour notre ide au professeur Nouvel, directeur du zoo de Vincennes et du jardin des Plantes de Paris, nous lentendmes scrier : Cest insens ! Nimporte qui peut polir du silex... personne ne sait le faire clater ! Sil y a eu une poque de la pierre polie, elle est certainement antrieure celle du silex taill. En France, il nexiste que quatre ou cinq personnes capables de faire clater trs mal le silex ; mais des millions de Franais pourraient aisment polir une hache avec un peu de patience. Par ailleurs, la thorie de lhomme descendant du singe, de lhomme obtus lorigine, nest nullement dmontre. Les prhistoriens cherchent depuis un sicle des squelettes dhommes prhistoriques vieux dun million dannes, susceptibles daccrditer leur thse. Sils nont pas effectu de trouvailles dcisives, par contre ils ont chafaud un processus 22. Ainsi sont ns le Proconsul, lHomme de Grosseto, le Zinjanthrope, le Pithcanthrope, lAtlanthrope, lAfricanthrope, etc. 22 Mme en admettant la Terre extrmement peu peuple : 100 000 hommes en moyenne et 100 000 btes sauvages (ce qui est ridiculement bas) lpaisseur des ossements rpartis sur la terre serait sur un million dannes, forme par plus de 600 milliards de squelettes. Il est impossible que des matires organiques ne se dsagrgent pas en cent fois moins de temps, mais sil devait subsister quelque chose, ce serait une vritable montagne dossements. Maigre palmars, en vrit, que lon peut rsumer ainsi : les tibias du Grosseto, la mchoire de lAtlanthrope ; un petit tas de cendre, cest le Zinjanthrope ; une cupule en pltre grande comme une paume, cest le Sinanthrope dont nous ne possdons malheureusement plus loriginal ; des dbris de lAustralopithque, des miettes du Plsianthrope. Quant lHomme de Piltdown, il sagissait dune supercherie. Et pour le Sinanthrope, Marcellin Boule a prtendu quil tait, en fait, un gibier 23. 23 Dans Les Hommes de la pierre ancienne, de H. Breuil et R. Lantier, on lit, page 149, propos de bilan sur lHomme de Neandertal : Au total, 1 squelette, 9 crnes, 5 mchoires, de nombreux fragments dossements. Et page 150 : Les restes humains europens plus anciens sont infiniment

plus rares. Trois seulement peuvent tre retenus. Et parmi ces trois figure le crne de Piltdown... qui tait une farce de carabins ! Le volume de la bote crnienne de ces anctres ne dpassait pas 6 ou 700 centimtres cubes, alors que la bote crnienne de lhomme est de 15 1600 centimtres cubes. Nos anctres nauraient eu que lintelligence, les capacits du gorille. Comment, avec une poigne dossements, dont lun est en pltre et les autres faux ou contests, prtendre difier une science exacte ? En vrit, cette science ne repose que sur des hypothses discutables. On ne trouve pas de squelettes dhommes prhistoriques tablissant les chanons entre le singe et lhomme. On ne trouve pas de crnes 1 100, 1 200, 1 300, 1 400 cm3, cest--dire les crnes des primates les plus proches de nous, ceux que, prcisment, on devrait dcouvrir le plus facilement. De l une certaine tendance dfigurer la prhistoire. On feint dignorer que les hommes du palolithique savaient maonner, habitaient des cits construites et fortifies, avec rues, artisans, et sans doute mme avec des coiffeurs 24. On squestre mme, dans les enfers des muses, des indices et des preuves. Quant aux estimations chronologiques, lempirisme des expertises tient de linvention pure et simple. On brandit le fameux, le tout-puissant carbone 14 pour chiffrer lanciennet dossements ou de matires organiques. 24 Labb Breuil, dans son ouvrage, Les Hommes de la pierre ancienne, parle de cheveux taills la Nubienne ou disposs en deux petites bouffettes . Or, il est absolument insoutenable que le carbone 14 puisse donner la moindre indication chronologique en prhistoire. La marge derreur cyclique du carbone 14 est de 50 % jusqu - 5 568 ans ; elle atteint 80 % de - 5 000 - 10 000 ans et ensuite, le carbone 14 peut aussi bien indiquer - 15 000 ou - 50 000 au choix ou selon lhumeur. Si le carbone 14 tait efficace, on saurait par exemple quoi sen tenir sur lge exact des peintures rupestres des grottes de Lascaux, o furent trouvs des ossements. En Amrique, le procd du carbone 14 est souvent dnonc comme un bluff et une escroquerie. Le Dr Morlet relate dans un de ses ouvrages sur la prhistoire, ses dmarches auprs des savants amricains, spcialistes de cette technique, pour dater le gisement du Champ des Morts de Glozel. On lui a rpondu qutablir un ge par la mthode du C 14 ne pouvait tre accompli proprement sur des os . M. Jean Marchal, chef du laboratoire du Muse des Antiquits nationales, prcise, dautre part, la quantit de matire ncessaire pour une expertise : Dents ivoire os = 2,200 kg. Or, on a dat des trouvailles surtout des portions de crnes daprs des prlvements de quelques grammes, la trouvaille tout entire nexcdant gnralement pas 0,300 kg ! Hormis ce systme, les valuations se font sans tenir compte dune masse dimpondrables, tels que les conditions climatiques dun milieu dont on ignore tout. Quant fixer une date lapparition de lhomme sur terre, cest la bouteille lencre. Les valuations caracolent de 50 000 ans (Neandertal et Aurignacien) 10 millions dannes. Avec une mchoire lamine comme une tle (dun enfant de 5 7 ans, pense-t-on) incruste dans un morceau de charbon, le professeur Johannes Hurzeler, du Musum dHistoire Naturelle de Ble, a trouv lhomme le plus vieux du monde ! Un homme de lpoque tertiaire. Du mme coup, Johannes Hurzeler nie lvolutionnisme darwinien et proclame : Il ny a pas une chance sur mille pour que lhomme descende du singe. La prhistoire classique imagine nos anctres daprs les squelettes dindividus vraisemblablement dgnrs qui auraient habit les cavernes, et daprs la qualit du matriel trouv leurs cts. Dans un million dannes (en supposant une prochaine destruction de notre plante), on ne retrouverait plus les squelettes de Becquerel, de Rodin, de Renoir, dEinstein, de Fermi, de Picasso, rduits en cendre19

impalpable, dissous ainsi que leur enveloppe charnelle et le cercueil en chne massif. Par hasard, dans une caverne du Poitou, dIndre-et-Loire ou de Provence, on exhumerait le squelette dun clochard ou dun ivrogne ancien troglodyte (il en existe encore des milliers en France) qui serait mort sur place dans sa caverne-habitation. Son squelette, bien prserv dans du calcaire sec, aurait rsist au temps. Les prhistoriens de lan 1001963 en dduiraient gravement : Lhomme du XXe sicle aprs le Christ mesurait 1,60 m. Il tait bossu, bancal, scrofuleux. Son volume crnien tait de 1 500 cm3 et son intelligence peine plus veille que celle dun gorille. Sa civilisation lui permettait de connatre la cruche de terre cuite. Il avait comme sige des pierres entasses et ne connaissait ni la maison ni, par consquent, la porte, la fentre, la chemine. Si le troglodyte tait un ancien soldat du 6e Gnie, on pourrait trouver comme ustensiles auprs de son squelette les deux silex rglementaires qui doivent figurer dans la trousse des artificiers de 1re classe, pour bouter le feu la mche lente. Do lon dduirait encore, par raisonnement logique, que lhomme de 1963 ignorait le fer et le bronze (irrmdiablement dtruits en quelques millnaires) et en tait encore lge du silex. Des villes entires, vastes comme New York, Londres ou Paris, disparatraient sans laisser de trace, ensevelies ou dsagrges au fond de profondes valles ou rduites en sable si elles taient difies sur des plateaux ou flanc de montagne 25. Oui, du sable. Des millions de poignes de sable et de poussire, cest tout ce qui resterait de nos murs, de nos maisons, de nos vitraux, de nos mtaux et de nos matires plastiques. Et le sable des mers est sans doute cela partiellement : des cits jadis tincelantes, des palais, des temples, des objets de luxe ou merveilleusement uvrs, des vitraux de cathdrales, des vitrines de grands magasins... 25 Les antiques cits de Babylone et de Saba sont peu prs introuvables aprs 4 000 ans. En France, nous ne savons plus o situer Gergovie, Alsia et Vouill. Seules, peut-tre subsisteraient les pierres prcieuses, du moins pendant un certain temps ; et srement les silex qui persistent dans les champs alors que tout le reste a disparu 26. La science prhistorique est lente et difficile mouvoir. Le trs docte reprsentant du ministre des Beaux-Arts dun dpartement trs proche de lIndre-et-Loire, a mis sept ans pour se dcider faire un petit tour dans les prestigieux champs de silex du Grand-Pressigny. 26 Les matires organiques, les mtaux, les mtallodes, sauf le silex, le jaspe, le verre et quelques composs de silicium, sont dtriors en quelques millnaires. En un million dannes, tout redevient poussire. Et lon ne peut que smerveiller en songeant une des vrits les plus puissantes et vrit scientifique par surcrot exprime par le Nouveau Testament : Souviens-toi, Homme, que tu nes que poussire et que tu retourneras en poussire. Il a fallu des dizaines dannes pour faire admettre les peintures rupestres dAltamira en Espagne et des annes pour accrditer Le Mas-dAzil et Rouffignac. A Savign (Vienne), nul ne se soucie de reconnatre et de prserver la vaste ncropole mrovingienne dont les sarcophages sont briss pour empierrer les routes, construire des murs. A Charroux, toujours en Poitou, des champs de silex o lon trouve foison des haches tailles (500 600 ont t ramasses en un mois) ont t dcouverts en fvrier 1962 et ports la connaissance du public par tous les journaux rgionaux, photos lappui. Aucun officiel ne sest drang. Et pourtant le sol tait jonch de haches sur 100 hectares. Depuis il a t pill jusqu puisement. En Loir-et-Cher se situe un gisement miraculeux sur une ancienne ncropole romaine o le Dr Filloux, de Contres, a trouv des amphores, des poteries et des verreries qui feraient lorgueil des muses de Paris, de New York et de Londres. Ce gisement est labandon. Actuellement, les puissants engins de la culture tracte broient les outils en silex taills qui jonchent les champs de lIndre-et-Loire, de la Vienne, de la Charente, de la Dordogne, du Lot.

Il est dj bien tard pour ragir. Dans deux ans, trois ans, il sera trop tard, les silex seront rduits en poussire. Tout notre hritage prhistorique encore enterr sera irrmdiablement perdu. Cest la petite socit archologique de Charroux (Vienne) qui agita le grelot, lanant un appel lUnesco, la Prsidence de la Rpublique, au Muse de lHomme, la presse. Voici un condens du manifeste, publi par La Nouvelle Rpublique, Centre Presse et Aux coutes : SAUVEZ NOTRE PATRIMOINE ! Un calme irrparable va tre commis. Les deux plus importants ateliers de lpoque prhistorique se situent : au Grand-Pressigny (Indre-et-Loire) = 4 000 hectares et Charroux (Vienne) = 100 hectares... Depuis quelques annes, les tracteurs trois socs, les pulvrisateurs et les rotavators concassent le prcieux hritage de nos anctres. FAITES QUELQUE CHOSE ! Nous aimons notre pays. Nous ne voulons pas quune de ses richesses les plus prestigieuses soit anantie par indiffrence, ngligence ou incurie... Nous demandons que les champs-ateliers du Grand-Pressigny et de Charroux soient classs et labours aux frais de lEtat et sous surveillance claire. Les dpenses nexcderaient pas quelques centaines de milliers de francs (anciens). Rien na t fait. Alors, quel crdit peut-on accorder aux imaginations de ceux qui nont mme pas le souci de sauver le legs de nos anctres ? Nont-ils pas dj sacrifi les plus prcieux documents lgus par les anciennes civilisations ; les briques de Glozel, o les hommes du nolithique ont crit en criture alphabtique linaire un message prhistorique capital ? Et non seulement le message crit, mais aussi des os gravs les plus beaux qui soient des bracelets, des colliers, des poteries ; toute lexpression artistique et dj intellectuelle dun peuple contemporain du silex taill et dot dune culture qui rvolutionne toutes les donnes classiques. GLOZEL EST AUTHENTIQUE Glozel est incontestablement authentique, reconnu comme tel par limmense majorit des prhistoriens du monde entier. Glozel est un hameau de quatre maisons dans la commune de Ferrires (Allier), une vingtaine de kilomtres au sud de Vichy. Laffaire dbuta le 1er mars 1924, quand le jeune mile Fradin et son grand-pre, Claude, trouvrent des briques, des tablettes graves, deux tranchets, deux petites haches et deux galets portant des inscriptions. Trente-trois tmoins, dont M. Augustin Bert, instituteur Ferrires, et labb Naud, cur-doyen de la paroisse, attestrent lauthenticit de la trouvaille. Au cours de lt (on nest ni press ni curieux dans le milieu prhistorique), la Socit dmulation (sic) du Bourbonnais se rendit sur place, puis fit parvenir des chantillons au Dr Capitan, aux Beaux-Arts. Capitan laissa les chantillons en souffrance, quelque part, durant treize mois, puis, un beau jour, il se rendit Glozel et dclara au Dr Morlet qui avait pris la direction des fouilles : Vous avez l un gisement merveilleux... Faites-moi un rapport dtaill 27. Glozel tait, pensait-on, reconnu. 27 Lon Cote. Glozel, trente ans aprs. Saint-tienne, 1959. Le monde tonn allait apercevoir une civilisation inconnue et, bien entendu, tous ceux qui navaient pas particip cette dcouverte rcolteraient les lauriers, recevraient les palmes acadmiques ou avanceraient dans les honneurs. Le Dr Morlet, pionnier de la dcouverte, ne lentendit pas ainsi et, avant denvoyer son rapport, il le publia, le 23 septembre 1925, sous le titre Nouvelle station nolithique. Capitan, du, furieux, convoqua Morlet Paris. Vous ntes pas connu, votre plaquette ne se vendra pas. Mettez mon nom la place du nom de Fradin (attest et publi par le chanoine Cote).21

Le Dr Morlet refusa net. Cen tait fait de Glozel : du jour au lendemain, le gisement fut contest, ridiculis. Bien plus, on attaqua les Fradin en correctionnelle. Motif : ils faisaient payer une taxe pour la visite de leur muse ; fraude et escroquerie (exactement : entreprise pcuniaire pour montrer les produits dune mystification) Pourtant, en 1926, labb Breuil, aprs Capitan, avait dclar : Cest bien du nolithique. Je vous remercie, vous mavez convaincu. Mais aprs le refus du Dr Morlet daccrocher le nom de Capitan la magnifique dcouverte, on tentait de ruiner les Fradin et leur trouvaille. Dans son courageux livre Glozel, trente ans aprs, le chanoine Lon Cote affirme que des causes personnelles motivrent ce retournement, d en grande partie linfluence de labb Breuil. On connaissait bien dans le monde savant la redoutable trinit Capitan, Breuil, Peyrony (conservateur du muse des Eyzies), qui constituait une firme exclusive en prhistoire. Or, la dcouverte de Glozel avait pris les trois hommes limproviste, en bouleversant leurs thses, sans leur laisser le temps de concerter leurs ractions. Si encore ces trouvailles avaient t faites par un spcialiste patent, chevronn, portant lestampille acadmique, la bonne heure ! Mais linventeur tait un profane, qui saffirmait indpendant. Il avait refus de se mettre sous leur patronage, prtendant faire cavalier seul et haussait les paules quand on lui offrait que son nom inconnu figurt modestement derrire leur signature. Tous les procds furent bons : lettres anonymes, faux tlgrammes, supercheries. Un jour le Dr Morlet prit miss Garrod, minence grise de labb Breuil, en flagrant dlit de truquage sur le terrain, alors quoprait la Commission des fouilles. Mademoiselle, cest vous qui avez fait ce trou ! sexclama le Dr Morlet qui la surveillait troitement. Non, non, ce nest pas vrai ! rpondit-elle deux fois. Mademoiselle, jai des tmoins. Eh bien oui, cest moi ! Un photographe put prendre sur place un clich de la scne. On y voit miss Garrod baissant la tte pendant que Morlet, en prsence des tmoins Tricot-Royer et Mallat, explique la commission ce qui vient de se passer 28. Bref, pour perdre Glozel et dshonorer de braves gens, tout fut mis en uvre avec tant de hargne et de malhonntet que le conseil municipal de Ferrires, puis la Ligue des Droits de lhomme, durent intervenir ! Par ailleurs, la justice ne suivit pas les officiels : dabord en correctionnelle, puis en appel et en cassation, elle anantit tous les chefs daccusation et donna gain de cause aux Fradin. 28 Lon Cote, Glozel, trente ans aprs, pages 76 et 77. Ce petit paysan de France avait gagn sur les puissants pontifes. Fallait-il quil ait raison ! Quand lhonnte Claude Fradin mourut, en 1951, labb Lon Cote lui ddia cette pitaphe tragiquement humoristique : A la mmoire de Claude Fradin Paysan de France Archologue malgr lui Combattant de la Guerre des Briques Et qui mourut Sans stre demand Si lArchologie des Mandarins Ne serait pas une science o lon bafouille Encore plus quon ne fouille. L. C. Voil donc Glozel rhabilit, mais encore sous le coup de la calomnie. Pourtant la dcouverte est

prodigieuse 29 : une bibliothque nolithique de plus de 100 tablettes caractres alphabtiques le premier alphabet connu des outils en pierre clate, de merveilleux galets gravs, dessins, des poteries absolument uniques. Cest Glozel que la science et le monde entier trouvent la filire incontestable reliant notre civilisation celle de nos lointains aeux. 29 Pourquoi veut-on taire que le monde entier accepte lauthenticit irrfutable de Glozel et de lcriture linaire alphabtique ? Outre MM. Salomon Reinach, Dpret, Morlet, dj cits, nous produisons les noms de : MM. E. Esperandieu, membre de lInstitut, J. Loth, membre de lInstitut, professeur au Collge de France, Dr Lucien Mayet, professeur dAnthropologie et de Prhistoire luniversit de Lyon, Leite de Vasconcellos, conservateur du Muse de Lisbonne, Mends-Corra, Doyen de la Facult des Sciences de Porto, Constantinescu-Iasi, professeur dArchologie la facult de Kichinev, V. Madsen, directeur du Service Gologique du Danemark, Birger Nerman, professeur luniversit de Stockholm, etc., qui, tous, affirment formellement lauthenticit de lanciennet prhistorique de Glozel et la seule chose surprenante dans cette affaire : lenttement des savants franais adversaires du Dr Morlet . Il faut tre aveugle ou malhonnte pour nier lauthenticit de Glozel , crit M. A. Bjorn, conservateur du Muse de luniversit dOslo. Il est donc temps que cessent lodieuse comdie et les manuvres criminelles qui firent un tort considrable la prhistoire en faussant une donne essentielle du problme. En une poque ancienne de 10 000 15 000 ans environ, le Magdalnien, si lon en croit les expertises 30, des hommes faonnrent des idoles et des vases en terre cuite, reprsentant des tres insolites. Sur des poteries, sur des galets, des bijoux et des tablettes dargile cuite, ils crivirent des signes mystrieux dont certains ont lexacte forme de nos V W L H T I K O C J X. 30 Glozel est incontestable, cest entendu, mais il est possible quon le situe trop loin dans le temps. Ces signes ont un net caractre alphabtique et sont disposs par lignes, ce qui prouve indniablement que les Glozeliens connaissaient lcriture en plus de la poterie et de la sculpture. Cette connaissance darts suprieurs suppose priori des connaissances subalternes : maonnerie, constructions de maisons, menuiserie, charpente, ferronnerie. Oui, bien sr : la connaissance du fer ! videmment, on ne trouve pas de mtal prhistorique, pour la simple raison quun instrument en fer ne peut gure se conserver plus de 1 000 ans 31, mais un fait demeure avec valeur de certitude : les hommes nont pu inventer lcriture sans connatre auparavant la fusion des mtaux. Autre constatation : si on ne trouve pas et pour cause des outils en fer dans les ateliers de taille du silex, on ne trouve pas non plus doutils en silex dans les rgions o abonde le fer (Alsace et Lorraine notamment), mme titre dobjets imports. 31 On a dtermin lge du bronze 4 000 ans et celui du fer 3 000. Cest tout juste le maximum possible de conservation de ces mtaux, Le physicien autrichien Gurlt aurait dcouvert en 1886, dans un bloc de charbon datant de lre tertiaire, un paralllpipde en acier mesurant 67 mm X 67 mm X 47 mm, artes vives trs rgulires dun poids de 785 grammes (Science et Vie, n 516). Le paralllpipde serait au muse de Salzbourg (Autriche). Cette trouvaille signifierait que des Anctres, vieux de 10 millions dannes, auraient connu les mtaux, lusinage et en consquence une haute civilisation. M. K. Willvonseder, directeur du Salzbourg Museum, pense quil sagit dune erreur et dclare linformation dnue de fondement. Il ne nous semble gure possible, dautre part, que lacier ait pu subsister durant mille millnaires, aussi donnons-nous cette relation sous toutes rserves. Il en est de mme pour les clous dacier ttes plates dcouverts par Charles Brewster dans un bloc23

crayeux de lre secondaire. A moins que nos Anctres Suprieurs naient trouv le secret pour rendre certains mtaux inoxydables, ce qui nest pas absolument impossible, car les traditions amricaines rapportent que 2 000 ans av. J.-C., les Indiens fabriquaient du fer qui ne rouillait jamais. Dans la cour du Temple de Delhi aux Indes, la Colonne de Kutub vieille, dit-on, de 4 000 ans et faite de pices de fer soudes ou colles ensemble, bien quexpose aux intempries, ne prsente aucun signe daltration ou de rouille. On peut en dduire que, comme de nos jours, il y a eu contemporanit du palais et de la masure, du fer et du silex. Au Moyen Age, en France, les couteaux de silex taient encore utiliss par les paysans pauvres ; les Celtes employaient conjointement les outils en fer, en bronze, en or et en silex. En 1912, il existait encore des paysans franais qui labouraient leurs terres avec des charrues soc en bois. En 1963, lge du silex nest pas encore rvolu, de mme quil y a 20 000 ans lge de fer ntait pas gnralis. La cxistence fut donc possible et probable aux poques les plus recules. Il ne fait aucun doute que nos aeux prhistoriques possdaient une culture beaucoup plus avance quon limagine ; lutilisation du silex ntait que le lot des classes infrieures. La science et les techniques de fabrication se transmettaient sans doute entre initis qui accaparaient le pouvoir. Ce qui tait crit en criture hiratique sur les briques de Glozel tait absolument impntrable au vulgaire. Paralllement la civilisation de Glozel, il est certain que des civilisations, plus raffines encore, existaient en dautres points du globe, principalement Tiahuanaco en Bolivie. Mais les hommes volus de Tiahuanaco et de Glozel se trouvaient impuissants faire pntrer leurs connaissances dans la masse humaine, au mme titre que nos physiciens et nos biologistes sils enseignaient les Zoulous ou les Papous. Et dailleurs, voulurent-ils rvler leur savoir ? Apporter la science sans avoir le pouvoir temporel absolu et t pour les initis le recommencement du crime ancestral dont ils avaient mission de prserver lhumanit. Les connaissances suprieures taient-elles un legs de civilisations terrestres trs anciennes ou avaientelles une origine extraterrestre ? Deux quasi-certitudes nous guident : une civilisation trs avance a prcd notre poque prhistorique ; laventure cosmique que nous allons vivre a t vcue par dautres humains. Il est absurde, illogique, de raisonner partir danctres infrieurs, ridicules, dpourvus dintelligence et mme dinstinct 32. La tradition et le bon sens militent en faveur danctres suprieurs ayant accompli une chane complte dvolution avant de sombrer, par la faute dun cataclysme atomique que rpudie la science classique, mais quadmettent les textes sacrs et les traditions. 32 Tous les animaux ont une intelligence et un instinct qui, par exemple, leur donnent la science infuse de la construction. Cette science, les moules, les papillons, les fourmis, les chenilles, les oiseaux lont un degr suprme. La prhistoire classique refuse ces facults cratrices lHomme. LE DRAME DE LA PREHISTOIRE Cette catastrophe nuclaire ne peut tre ni fixe ni calcule, car elle a fauss le processus naturel de modifications cellulaires et engendr spontanment des mutations qui eussent demand, dans des conditions normales de pression et de temprature, plusieurs millions dannes. Les estimations sont donc fausses dans la plupart des cas, ce qui explique lincertitude des prhistoriens qui, par exemple, selon leur bon plaisir, donnent au premier anctre humain, lHomme de Fontchevade, 100 000 ans, 400 000 ans, 700 000 ans, 800 000 ans dge 33 ! 33 LHomme de Fontchevade (qui ntait quun crne) fut trouv en Charente dans une caverne

aujourdhui crase, dans des terres argileuses et si humides que toute conservation y tait impossible. Les prhistoriens, par complaisance, accordrent ce crne un ge fabuleux : 500 800 000 ans. Nous rectifions : grand-peine, il peut avoir 5 000 annes ! La parabole du pch originel rvl par la Bible trouve sa vritable signification et une relation vidente avec lhypothse atomique et la crainte ancestrale, universelle, millnaire de la fusion des mtaux et plus particulirement du fer. Le fer a toujours t considr comme le mtal maudit , le mtal du Diable et de Vulcain. Tous les textes anciens, les Vedas, le Talmud, la Bible, les chroniqueurs Hsiode, Lucrce, les traditions gyptiennes et romaines, le nomment mtal vil et pernicieux, et sa fusion est considre comme uvre diabolique. Jadis, les ouvriers qui le fabriquaient taient relgus au dernier chelon de lhumanit, et de nos jours encore, les Haddades du Sahara, derniers artisans forgerons dont la technique remonterait lan 6000 av. J. C. forment une caste part, mprise des autres nomades, et vivent dans des campements lcart. Ce qui est aussi le cas des gitans qui pratiquent la fusion. Pourtant, lair, leau, la terre et le feu excepts, cest le fer qui est le guide des civilisations, avant lor, le bl, le tissu et peut-tre le bois. Rien de ce qui fait lorgueil des savants ne saurait exister sans lui : ni llectricit, ni lavion, ni le transatlantique, ni la fuse sidrale, ni la bombe atomique, ni les centrales dnergie, ni les usines, ni le plus petit atelier dartisan. On peut dire que dans la formule tablie de notre civilisation, le fer sidentifie avec la science. Alors, comment expliquer luniverselle maldiction qui le frappa toujours et partout, sinon par le fait dun cataclysme dont il fut responsable ? Les hommes prhistoriques eux-mmes fuyaient les contres minerai ferreux, comme saisis de panique, et se fixaient sur la bonne terre mre, argileuse et calcaire. Or, lhomme prhistorique lhomo sapiens sil avait cette crainte, sil tait abti, dtrior.... sil avait dgringol lchelle volutive, ntait-ce pas la suite dun cataclysme ou dun accident auquel le fer avait t associ ? Cest cet accident quil fallait identifier pour comprendre la prhistoire... le drame de la prhistoire. Lhypothse dune humanit suprieure, soumise une explosion atomique il y a des centaines de milliers dannes et, corollairement, lintervention dextraterrestres, trouvent certains chanons de vraisemblance que lon est oblig de prendre en considration : lincomprhensible abrutissement de lhomme prhistorique ; la maldiction du fer ; les messages transmis par la plupart des thologies ; le mythe du paradis perdu ; les traditions parses faisant tat de races et de continents disparus ; les dcouvertes insolites, Tiahuanaco, Glozel ; enfin ce destin que nous avons la certitude intime davoir vcu. Nous commenons imaginer la gense du monde depuis que des savants, en produisant des nergies considrables de lordre de 39 millions de kilojoules, ont cr des corpuscules pesants, ce qui revient dire, quavec de lnergie on a cr de la matire, quavec rien on a cr quelque chose. On pense donc dsormais que le monde a pu natre la faveur dun orage cosmique, dabord sous la forme de corpuscules qui ont engendr des cellules. La prolifration sest dveloppe, sans doute sous de hautes pressions et dans une temprature leve la soupe chaude des Amricains favorable aux mutations. On peut admettre lvolution biologique classique allant des ultravirus aux protozoaires, des poissons aux amphibies et jusqu lhomme, quune mutation exceptionnelle cra immdiatement apte, par son intelligence et ses facults, dvelopper une civilisation certainement suprieure celle des animaux les mieux dous : fourmis, abeilles, termites 34. 34 Lglise ninterdit pas la doctrine de lvolution, pour autant quelle recherche si le corps humain25

fut tir dune matire dj vivante, car la foi catholique nous oblige maintenir limmdiate cration des mes par Dieu. Encyclique Humani Generis - (12/8/50). Puis lhomme procra, tendit son empire sur la nature et droula vers le futur le prodigieux destin des tres hors-srie. Il y a des centaines de milliers, de millions dannes, les hommes de la Terre possdaient une civilisation peu prs identique la ntre. Ils avaient rig des cits puissantes, de vastes usines. Par les ocans, leurs flottes assuraient des changes commerciaux entre les continents, et dans le ciel leurs fuses tablissaient des liaisons avec les plantes voisines et peut-tre avec des toiles. Ces anctres, qui connaissaient leur origine, utilisaient les tlcommunications, la radio, la tlvision et leurs usines atomiques leur dispensaient un progrs raffin. Ensuite, il y eut une catastrophe brutale (explosion nuclaire) ou une lente dtrioration. Le progrs se retournait contre la socit. Linfiniment petit dvorait linfiniment prsomptueux. En un jour ou en deux sicles, lhumanit fut dcime. Seuls survcurent quelques individus : ceux qui eurent la chance de sexiler vers une plante voisine et dautre part les exceptions qui confirment la rgle et que nous retrouvons aujourdhui. Tout fut recommencer sur la Terre. On ne peut que supposer ce quil advint des hommes enfuis vers la Lune, Mars, Vnus ou quelque toile lointaine, mais nos connaissances actuelles sur le problme de lirradiation nous permettent de reconstituer en partie le drame des rescaps qui demeurrent sur la Terre. Ces hommes dchus, nous les imaginons dautant plus aisment que leur msaventure prfigure notre propre destin. Donc, sur la Terre des hommes irradis survivent, mais presque tous ont perdu leur instinct, leur intelligence, par suite de mutations dsastreuses. LHomo sapiens ne redescend pas au stade originel : il sengloutit dans des abmes dinconscience et de dchance qui le placent au plus bas du rgne animal. Il devient physiquement plus hbt, plus dmuni que le singe ou linsecte. Pourtant, il demeure un homme, avec au trfonds de lui-mme ltincelle divine do peut jaillir la rgnrescence. Peut-tre est-il devenu un homme peau noire, peut-tre nat-il jamais eu la peau blanche ? Cet homme larvaire, au fil des millnaires, remonte lentement la pente, reconquiert un embryon dintelligence et la plupart de ses qualits suprieures. Lhomme des Temps irradis invente ou rinvente loutil en silex clat ; il se construit une hutte, puis une maison. De lpoque glorieuse, rien na subsist : les cits, les usines ont disparu. Il ne reste plus rien de matriel, de tangible, rien sauf dans la conscience de quelques privilgis, une petite lueur de souvenance et des bribes de savoir travesti. LE COCHON 311 Les hommes nouveaux commencent repeupler la Terre et ceux qui conservent le savoir se groupent quand ils le peuvent. Pourtant, il y eut, mais vite digr par le magma, le rescap unique sinon plusieurs et cette hypothse est appuye par la trs tonnante aventure du cochon 311, lors de lexprience atomique de Bikini 35. 35 Rapport par Andr Maurois : Nouveaux discours du docteur OGrady. Parmi tous les animaux soumis lirradiation, singes, lapins, cobayes, chvres, un cochon portant le matricule 311, parqu sur un vieux navire de guerre, fut projet la mer par lexplosion. Il nagea jusqu latoll et, peu aprs, fut recueilli et soumis un examen approfondi. Les autres btes taient irradies, mortes ou en survie passagre. Seul de tous les animaux tmoins, le cochon 311 tait miraculeusement indemne, sans explication raisonnable possible. Il vcut longtemps et procra de faon tout fait normale.

LA LEGENDE DE LA CREATION Nos quatre grandes races humaines ont-elles un anctre commun ? Cest vraisemblable, mais la nature, en paraissant leur donner une sorte de hirarchie, trouble profondment notre jugement. Une curieuse lgende, en expliquant la cration de lhomme, dtermine une vision prophtique de lavenir. Au dbut, il ny avait pas dhomme sur terre et Dieu jugea bon den modeler un. Il le fit avec de largile, mettant toute son application lenfanter harmonieusement et diffrent des autres cratures terrestres. Puis il mit la statue dans un four et chauffa neuf jours. Quand il la sortit, elle tait brle, toute noire et Dieu dit : Bah, ce sera un homme quand mme. La deuxime fourne dura huit jours, mais la statue avait pris un coup de feu, elle tait rouge et Dieu fut mcontent. Il fit une troisime statue et la mit au feu six jours seulement. Elle tait toute blanche, peine cuite et Dieu dit : Il me faut encore recommencer ! La dernire fourne, quil fit cuire sept jours, fut la bonne et la statue sortit jaune, dore point. Celui-l sera lhomme parfait ! dit Dieu. Certains ethnologues modernes pensent que la race noire pourrait tre la race terrestre originelle, les vrais hommes de la plante Terre. Mais on peut tout aussi bien envisager les Noirs et les Blancs comme issus des survivants diversement muts de la race des anctres suprieurs. La supriorit intellectuelle de la race blanche est dautre part interprte de diffrentes faons : 1 Les hommes blancs descendraient dune humanit extrieure notre plante. Cest la thse de certains amricanistes et de ceux qui admettent lhypothse de Tiahuanaco-Atlantide. 2 Les hommes blancs seraient les descendants directs, nayant subi aucune mutation notable, des anctres suprieurs de la primhistoire. En eux auraient survcu et subsist linstinct hrditaire et la souvenance du message. (En ce cas, les hommes noirs, jaunes et rouges seraient des descendants qui auraient subi une irradiation beaucoup plus prononce.) Il est sduisant de penser que les Vnusiens de Tiahuanaco taient danciens Terriens revenus sur la plante mre aprs des millnaires dabsence. Notre systme solaire ntant pas le plus vieux du Cosmos, il est possible encore que les premiers habitants de la Terre et de Vnus aient t issus dune autre galaxie. Aujourdhui, il est acquis que lhumanit presque tout entire redoute une prochaine fin du monde et prvoit la colonisation dune plante o pourraient se rfugier des rescaps. Bien avant un sicle, des hommes terrestres auront probablement fond un empire dans le Cosmos. Des Amricains sont alls sur la Lune, dautres cosmonautes assoliront sur Vnus ou sur Mars avant lan 2000. Si trois ans ou cent ans aprs cet exode extraterrestre, notre humanit priclitait et sombrait, anantie par un cataclysme atomique, serait-ce la fin des hommes ? Une rponse se prsente immdiatement : les Terriens, exils sur une plante, reviendraient peupler la Terre. Des Terriens ou dautres tres plantaires. Cette conjecture est actuellement parfaitement admissible. Dans la crainte dun cataclysme atomique terrestre, des nations sinquitent, saffolent 36 et ressentent les prodromes de la Grande Peur de lan deux mille ; dj pris de panique, des Amricains se suicident ou construisent des abris antiatomiques individuels, familiaux, et mme pour le btail 37. 36 A Helsinki, le dimanche 3 dcembre 1961, un violent orage fit croire lclatement dune bombe atomique. Les Finlandais, pris de panique, tlphonrent aux journaux et lObservatoire ; la foule se prcipita dans les rues, tandis que les gens se terraient dans les caves par crainte des radiations atomiques. 37 Des Amricains trs impressionnables construisent la nuit, dans leur proprit, depuis lautomne 1961, des tranches-abris individuelles btonnes et pourvues de ravitaillement en conserve dans des emballages de matire plastique. Dans le Nebraska (USA), M. Gordon Roberts, un fermier, a construit27

un abri antiatomique pour ses 200 vaches et ses 3 taureaux ! Les plus optimistes esprent que les hommes, dj frapps dans la procration 38 et dans leurs facults de radaptation fonctionnelle, auront un rpit de 150 ans avant de ne plus tre aptes procrer, sinon des mutants. Ces mutants, ou les exils revenus sur la Terre, seront-ils les hommes des temps futurs ? Le futur est limage du pass et le cosmos tout entier nest peut-tre quun ternel recommencement. Voil ce que confirment la tradition et les dcouvertes fortuites, qui sur tous les continents, semblent vouloir guider les hommes vers des hypothses quils avaient peur de formuler. 38 Statistique 1960 : 9 femmes sur 10 accouchent prmaturment. Trs souvent avec un mois davance. En ville, les fractures osseuses ncessitent un pltrage de 90 jours (pour une jambe) contre 40 jours en 1930. Frquemment, la recalcification demande des annes : parfois elle ne se fait pas du tout, sans quil soit question de tuberculose. Il est devenu courant dans les hpitaux denvoyer Berck, Roscoff ou Quiberon, des accidents nayant eu quune simple fracture. La Scurit Sociale reconnat ces dispositions. Les raisons de ces anomalies et de cette dtrioration physiologique : les psychoses, les produits pasteuriss, les antibiotiques, la chimiatrie outrance, la radioactivit, la radiothrapie, la tlvision et sans doute aussi les ultrasons, llectricit, etc.

CHAPITRE IIITIAHUANACOEntre la premire civilisation et la ntre, il existe des chanons et, en premier lieu, les civilisations princaques de la cordillre des Andes et de Glozel. Dj, en 1876, larchologue franais Wiener crivait : Un jour viendra o lon pourra dire des civilisations classiques des Pharaons, des Chaldens, des Brahmes : vous tes catalogues dans nos livres comme tant les plus anciennes, mais la science prouve que la civilisation pr-incaque de Tiahuanaco est de plusieurs milliers dannes antrieure la vtre. Les civilisations pr-incaques interfrent-elles avec lhistoire ou avec le mythe de lAtlantide ? Probablement. Platon nest plus le seul partisan de la thorie des anctres suprieurs. Dans son livre Un roman de Tanger. La Guerre nouvelle 39, larchologue et crivain Ren Gau apporte cette thorie de lAtlantide et lorigine extraplantaire des Atlantes une contribution nouvelle fonde sur la dcouverte, Our, de plaquettes graves que dtiendraient les services politiques amricains. 39 Tip, Hispano, Arabiga, Tanger 1951. Ces plaquettes provenant des fouilles archologiques effectues par Wooley en 1927, si elles sont authentiques, ajoutent ltude de la primhistoire des indices qui rejoignent curieusement les hypothses que nous avanons conjointement avec les savants et historiens davant-garde : les Russes Jirov, Agrest, et les Franais Lucien Barnier, Louis Pauwels, Jacques Bergier et Jean Nocher. Voici ce que M. Ren Gau crit : Il retraa toute lhistoire merveilleuse de la dcouverte en Chalde (Irak) de la clbre tombe du roi dOur, par Wooley en 1927. Au printemps, les recherches mthodiques quil poursuivait allaient donner un rsultat inattendu... En dblayant toujours, Wooley, sous un coffre vtements, dcouvrit le puits qui devait le conduire au tombeau du roi. Puis on nettoya encore une autre pice, dans laquelle taient de nombreux objets de valeur, dont un tendard o figuraient des dessins de scnes de guerre. Parmi les autres objets, lun fut subtilis habilement par un travailleur qui russit le dissimuler et lemporter, la fin de son travail. Tout fait par hasard, le professeur Gerboult (que nous souponnons tre Ren Gau), correspondant du British Museum et dun Office culturel de New York, retrouva le coffret vol Wooley chez un antiquaire qui sen dessaisit moyennant un prix excessif que seuls les Amricains acceptrent de payer. Le contenu de ce coffret tait compos de pierres prcieuses tailles et de bijoux gravs de signes intraduisibles 40. 40 M. Ren Gau a crit propos des signes cryptographiques gravs sur les plaques dor : La relation semblait toute diffrente de celle des plaquettes dOur. Elle paraissait pour ainsi dire, un complment explicatif ; elle parlait du prcdent coffret et deux plans qui sy trouvaient taient expliqus. Lun indiquait le moyen de se rendre en Haute-gypte lhypoge des rois atlantes et lautre donnait le plan en toile des tombeaux groups des trente derniers chefs atlantes, rois dont le 1er et le 30e taient placs au centre et trs nettement marqus sur ltoile plate. Le lieu semble avoir t fix un peu approximativement, car les indications faisaient comprendre quil se trouvait entre vingt et trente jours de marche du Nil. Un point prcis tait nanmoins mentionn se situant moiti chemin entre Assouan et loasis du dsert louest. Les feuilles dor apportaient aussi la confirmation de la venue sur la Terre en Atlantide dtres humains trs perfectionns, dbarqus des29

cieux, il y a 15 000 ans environ. Le professeur Gerboult garda intentionnellement 12 feuilles dor sur lesquelles taient dessines des pictographies, et une toile sept branches de 12 centimtres de diamtre. La relation se poursuit ainsi : Jappris par la traduction des textes gravs que les bijoux avaient une bien plus grande valeur archologique que commerciale. Ils constituaient des talismans prcieux venus des Atlantes qui les tenaient eux-mmes dtres se disant humains, frres loigns des toiles. Ceux-ci les visitrent un jour, tant venus des profondeurs intersidrales sur un navire volant... Cette dcouverte devait servir de base dautres recherches archologiques puisquelle confirmait les dires de Platon, avec, en plus, la nouvelle stupfiante de lexistence de frres de notre humanit terrestre, nettement suprieurs nous, issus dautres galaxies... Cette dcouverte sapparente aux concepts nouveaux imagins par les savants, les biologistes et les hommes de laventure interplantaire. Mais les rvlations dOur si lon admet leur authenticit fort douteuse nont pas, et de loin, la valeur des indices que lon trouve sur les hauts plateaux des Andes. LA VILLE LA PLUS VIEILLE DU MONDE Cest par la Porte du Soleil que lon pntre de plain-pied dans le monde ignor de Tiahuanaco, qui proclame son antique splendeur en Bolivie, 4 000 mtres daltitude. Un jour de mai 1958, un Franais venant de La Paz dcouvrit, sur un plateau sablonneux, une ville en ruine : Ctait Tiahuanaco, la plus vieille ville du monde. Ce Franais, le journaliste Roger Delorme, ntait pas sans connatre lhistoire inca et les traditions des valles andines. Il avait visit Cuzco, Pachacamac, Ollantaytambo, et admir les colossales constructions de pierres gantes dont certaines psent plusieurs tonnes. Les anciennes cits incas, Machu Picchu en particulier, lavaient fortement impressionn par une majestueuse harmonie malgr leur gigantisme. Mais l, Tiahuanaco, devant les pierres et les statues parses sur des kilomtres, devant cette Porte du Soleil cisele comme un bracelet maure, il subissait une emprise indfinissable, une sorte de magie qui dpassait toutes les motions ressenties sur les hauts lieux du Prou. A Tiahuanaco, le dsert tait habit par un secret extraordinaire que lesprit ne parvenait pas identifier. Roger Delorme demeura plusieurs semaines sur le plateau bolivien, subjugu par la Porte du Soleil, interrogeant le monolithe bris en son milieu (selon la tradition, par une pierre jete du ciel), questionnant les indignes, essayant de donner un sens logique et scientifique aux paraboles, aux images et aux ptroglyphes. Ces ptroglyphes gardrent leur mystre littral, mais point ntait besoin dtre grand clerc pour ressentir une trange nigme, encore indchiffrable, peut-tre le secret de lorigine des hommes. Alentour, sur le plateau, des personnages monolithiques en grs, grandes oreilles, avec des mains quatre doigts, contemplaient de leur regard vide lhomme du XXe sicle qui essayait de comprendre leur message. Lorigine de Tiahuanaco se perd dans les millnaires. Les Incas, lors de la conqute du Prou par Fernand Pizarre, prtendaient quils navaient jamais connu Tiahuanaco autrement quen ruine. Les Aymaras, le plus ancien peuple des Andes, disaient que la cit tait celle des premiers hommes de la Terre et quelle avait t cre par le Dieu Viracocha avant mme la naissance du soleil et des toiles. Roger Delorme, quand il revint en France avec une moisson de notes, nous parla avec enthousiasme du haut lieu de la cordillre des Andes. Ce fut presque par hasard quil accrocha notre attention. Ce fut par hasard que le capitaine Tony Mangel, vieux coureur de mers, nous apprit quil avait t intronis ambi (prtre) en Amrique du Sud. En mme temps, le capitaine nous mettait en relation avec lnigmatique Rnovateur de la Religion du Soleil inca : M. Beltran Garcia, biologiste espagnol et descendant direct de Garcilaso de La Vega, le

grand historien de la Conqute. Ces hasards devaient amener un surprenant dveloppement de la lgende et de lhistoire de Tiahuanaco. M. Beltran tenait de son aeul des documents indits relatifs aux traditions andines. La Porte du Soleil, en elle-mme, ntait quun tmoignage incomplet. Les traditions andines, en elles-mmes, ntaient quune affabulation. Le tout, juxtapos, faisait succder aux interprtations fragiles des mythologies et des traditions amricaines, gyptiennes, grecques et mme babyloniennes, une explication enfin acceptable. LHistoire, qui sarrtait aux dernires dynasties pharaoniques, venait de faire un bond dans le pass et se prolongeait maintenant jusquau dixime millnaire avant notre re, sinon plus loin. Voici ce que rvlaient les documents secrets de Garcilaso de La Vega, traduits et comments par M. Beltran : Les crits pictographiques de Tiahuanaco disent que dans lre des tapirs gants, des tres humains trs volus, palms, et dun sang diffrent du ntre, venant dune autre plante, trouvrent leur convenance le lac le plus haut de la Terre 41. 41 Traduction littrale. Au cours de leur voyage interplantaire, les pilotes lancrent leurs excrments sans atterrir et donnrent au lac la forme dun tre humain couch sur le dos. Ils noublirent pas le nombril, endroit o se poserait notre premire Mre, charge de linsmination de lintelligence humaine. Cette lgende, hier, nous aurait fait sourire. Aujourdhui, nos hommes-grenouilles copient artificiellement les doigts palms des colons de Tiahuanaco. Des indignes andins vivent des altitudes o le Blanc ne pourrait sacclimater, ce qui est la preuve quil peut exister un autre sang (sic). Dans leurs puissants tlescopes, les visiteurs sidraux cherchrent donc une altitude et un lac favorables leur organisme et leur vie amphibie. La signification d excrments peut tre : choses issues de laronef pour modifier les contours du lac, peut-tre bombes atomiques ? A noter que pour ruiner la tradition et discrditer le lac dans lesprit des Andins, les cartes gographiques le reprsentrent jusquen 1912 avec une forme presque ronde. Au nom lgitime du lac : Titi (lac du mystre et du soleil), on ajouta le suffixe caca qui, dans beaucoup de langues, signifie excrment. LAERONEF DU LAC TITICACA Ainsi donc, les documents du descendant de Garcilaso de La Vega faisaient tat dune Eve dorigine extraterrestre et dengins interplantaires. Ils donnaient aussi des prcisions tonnantes. A lre tertiaire (il y a environ 5 millions dannes), alors que nul tre humain nexistait encore sur notre plante peuple seulement danimaux fantastiques, un aronef brillant comme lor vint se poser sur lle du Soleil du lac Titicaca. De cet aronef descendit une femme ressemblant aux femmes actuelles pour tout le corps des pieds jusquaux seins ; mais elle avait la tte en forme de cne, de grandes oreilles 42 et des mains palmes quatre doigts. 42 Les Grandes Oreilles (ou Orejones) formaient une caste suprieure en Amrique du Sud qui essaima jusqu lIle de Pques. Les statues gantes de Pques et de Bmiyan ont toutes de grandes oreilles et il est curieux de noter que les bouddhas de lInde ont galement la mme particularit. Dautre part, ce sont les Orejones qui, daprs Garcilaso de La Vega et Cieza de Leon, cachrent les trsors des Incas dont les cachettes ne furent jamais divulgues par les initis. Son nom tait Orejona (grandes oreilles) et elle venait de la plante Vnus o latmosphre est peu prs analogue celle de la Terre 43. 43 Dans ltat actuel des observations astronomiques, on peut admettre que la plante Vnus est31

habitable, au moins sur les sommets de ses montagnes. Ses mains palmes indiquaient que leau existait en abondance sur sa plante originelle et jouait un rle primordial dans la vie des Vnusiens. Orejona marchait verticalement comme nous, tait doue dintelligence et sans doute avait-elle lintention de crer une humanit terrestre, car elle eut des relations avec un tapir, animal grognant, marchant quatre pattes. Elle engendra plusieurs enfants. Cette progniture ne dun croisement monstrueux naissait avec deux mamelles, une intelligence amoindrie, mais les organes reproducteurs restaient ceux du tapir-cochon. La race tait fixe. Un jour, sa mission accomplie, ou peut-tre lasse de la Terre, et dsireuse de revenir sur Vnus o elle pouvait avoir un mari son image, Orejona reprit son vol en astronef. Ses enfants, par la suite, procrrent, se vouant surtout au destin de leur pre tapir, mais dans la rgion de Titicaca une tribu demeure fidle la mmoire dOrejona dveloppa son intelligence, conserva ses rites religieux et fut le point de dpart des civilisations pr-incaques. Voil ce qui est crit sur le fronton de la Porte du Soleil Tiahuanaco. Voil ce qui avait accroch si vivement notre curiosit, puis provoqu notre stupfaction lorsque nous identifimes sur les ptroglyphes des scaphandres autonomes, des engins moteur mystrieux, des machines vraisemblablement sidrales : tout cela dune nettet singulire. Si nets taient ces dessins, quimmdiatement une pense nous vint : les anciens Aymaras ou ceux qui, quelque 10 000 ans avant notre re, gravrent ces figures, les avaient