Histoire & Géographie - Le continent américain · 2020. 5. 26. · Les contrastes économiques...
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Le continent américain
- Entre tensions et intégrations régionales -
Le continent américain est traversé par des fractures majeures,
économiques, culturelles ou politiques. Aussi bien à l’échelle continentale qu’aux
échelles régionales et locales.
Pourtant, des logiques d’intégration, de rassemblement, viennent modifier les
équilibres géopolitiques issus de la colonisation européenne, de la domination
étatsunienne. Deux ensembles, l’A-EU-MC (ex ALENA) et le Mercosur
structurent le continent, autour de deux puissances : les Etats-Unis
d’Amérique et le Brésil. Soit la première à l’échelle mondiale et un géant
régional – au degré d’émergence discuté. A côté de ces deux puissances, les
autres acteurs pèsent souvent peu, même si des coopérations existent.
Le continent américain est traversé par des fractures majeures,
économiques, culturelles ou politiques. Aussi bien à l’échelle continentale qu’aux
échelles régionales et locales.
Pourtant, des logiques d’intégration, de rassemblement, viennent modifier les
équilibres géopolitiques issus de la colonisation européenne, de la domination
étatsunienne. Deux ensembles, l’A-EU-MC (ex ALENA) et le Mercosur
structurent le continent, autour de deux puissances : les Etats-Unis
d’Amérique et le Brésil. Soit la première à l’échelle mondiale et un géant
régional – au degré d’émergence discuté. A côté de ces deux puissances, les
autres acteurs pèsent souvent peu, même si des coopérations existent.
→ Dans quelle mesure le continent américain est-il emblématique de la
fracture Nord / Sud et de ses évolutions ?
Le continent américain est traversé par des fractures majeures,
économiques, culturelles ou politiques. Aussi bien à l’échelle continentale qu’aux
échelles régionales et locales.
Pourtant, des logiques d’intégration, de rassemblement, viennent modifier les
équilibres géopolitiques issus de la colonisation européenne, de la domination
étatsunienne. Deux ensembles, l’A-EU-MC (ex ALENA) et le Mercosur
structurent le continent, autour de deux puissances : les Etats-Unis
d’Amérique et le Brésil. Soit la première à l’échelle mondiale et un géant
régional – au degré d’émergence discuté. A côté de ces deux puissances, les
autres acteurs pèsent souvent peu, même si des coopérations existent.
→ Dans quelle mesure le continent américain est-il emblématique de la
fracture Nord / Sud et de ses évolutions ?
→ Quelles sont les grandes lignes de structuration actuelle du continent ?
1- Un continent entre inégalités
et interdépendances
1-1 Des écarts de taille
Le continent américain est marqué par des contrastes très marqués, entre
Etats mais aussi au sein de chaque Etat.
Le continent américain est marqué par des contrastes très marqués, entre
Etats mais aussi au sein de chaque Etat.
Il s’agit de contrastes spatiaux, puisque des Etats géants :
• Canada 10 millions km²
• Etats-Unis 9,6
• Brésil 8,5
… côtoient des micro-Etats :
• La Barbade 430 km²
• Saint Kitts & Nevis 261 km²
Il en va de même pour les ressources naturelles, diversifiées et surtout
inégalement présentes.
Les Etats-Unis sont ainsi redevenus le premier producteur mondial de pétrole
(gisements offshores + gisements conventionnels + pétrole de schiste).
Le Venezuela dispose des réserves de pétrole prouvées les plus importantes.
Le Chili dispose de très importantes réserves de lithium, essentiel pour les
batteries électriques.
Le Brésil a une surface agricole utilisée de 240 millions d’hectares et presque
90 millions « en réserve ».
D’autres Etats se sont spécialisés dans des productions à haut rendement et à
faible légalité, comme la Colombie et la coca.
A l’inverse, Haïti dispose de ressources agricoles limitées.
Enfin, sur le plan de la démographie, les écarts sont tout aussi évidents :
• Etats-Unis 324 millions d’habitants
• Brésil 206 millions
• Jamaïque 3 millions
• Saint Kitts & Nevis 52 000 habitants
1-2 Des contrastes de développement
économique et social
Surtout, le continent a longtemps été marqué par une véritable fracture entre un
Nord très développé et un Sud en net retrait.
Le poids des deux Etats les plus développés reste prépondérant. Les Etats-
Unis et le Canada ont une économie est complexe, marquée par la tertiarisation
ou l’avance technologique liée à l’importance des dépenses de recherche et
développement (R&D).
Le poids des deux Etats les plus développés reste prépondérant. Les Etats-
Unis et le Canada ont une économie est complexe, marquée par la tertiarisation
ou l’avance technologique liée à l’importance des dépenses de recherche et
développement (R&D).
Mais la plupart des pays du reste du continent connaissent une nette évolution.
Certains pays sont considérés comme « émergents » ou « ré-émergents ».
Le poids des deux Etats les plus développés reste prépondérant. Les Etats-
Unis et le Canada ont une économie est complexe, marquée par la tertiarisation
ou l’avance technologique liée à l’importance des dépenses de recherche et
développement (R&D).
Mais la plupart des pays du reste du continent connaissent une nette évolution.
Certains pays sont considérés comme « émergents » ou « ré-émergents ».
Le Brésil, le Mexique ou l’Argentine connaissent un processus de rattrapage
économique.
La pauvreté a nettement reculé (- 30 millions au Brésil, sous les présidences
successives de Luis Ignacio « Lula » da Silva puis de Dilma Roussef, membres
du Partido dos Trabalhadores (PT), de 2003 à 2016), tandis que des « classes
moyennes » s’affirment.
En dépit de cette évolution, de nombreux Etats d’Amérique latine restent
marqués par l’importance du secteur primaire. Il rassemble encore près de
15 % des actifs au Mexique ou au Costa Rica, ou même plus de 30 % en
Bolivie. Et encore 5 % au Brésil, marqué par le modèle extractiviste
(exportations agricoles, forestières et minières).
En dépit de cette évolution, de nombreux Etats d’Amérique latine restent
marqués par l’importance du secteur primaire. Il rassemble encore près de
15 % des actifs au Mexique ou au Costa Rica, ou même plus de 30 % en
Bolivie. Et encore 5 % au Brésil, marqué par le modèle extractiviste
(exportations agricoles, forestières et minières).
Enfin, certains pays restent marqués par des situations très difficiles. Haïti figure
toujours parmi le groupe des pays les moins avancés (PMA). Et, comme ce sera
précisé, l’analyse à des échelles plus locales montre la persistance d’une
pauvreté de masse.
1-3 Une interpénétration culturelle
Les contrastes économiques peuvent sembler correspondre au découpage
culturel issu de la colonisation européenne.
Ainsi, on peut distinguer plusieurs grands domaines :
• Amérique anglophone EUA, Canada, Jamaïque…
• Amérique hispanophone Mexique, Vénézuela…
• Amérique lusophone Brésil
• Amérique francophone Québec, Guyane…
• et les espaces de la créolité Haïti…
Les lignes ne sont pourtant pas fixes, puisque les circulations migratoires sont
importantes : près de 20 % d’Hispaniques aux Etats-Unis, bien plus dans les
Etats frontaliers, où existe de plus en plus un plurilinguisme.
Les lignes ne sont pourtant pas fixes, puisque les circulations migratoires sont
importantes : près de 20 % d’Hispaniques aux Etats-Unis, bien plus dans les
Etats frontaliers, où existe de plus en plus un plurilinguisme.
Enfin, les métissages culturels se développent (Spanglish, portugnol…),
témoignant peut-être d’une nouvelle forme de créolisation.
Le continent américain est donc marqué par des contrastes forts et
multiples. De tels écarts sont à la fois le reflet et le moteur de tensions diverses
et importantes.
2- Des logiques de tension
à toutes les échelles
2-1 Urbanisation, métropolisation et tensions
Le continent est fortement urbanisé.
Le continent est fortement urbanisé.
Seuls de rares Etats sont encore majoritairement ruraux :
• La Grenade 36 % d’urbains
• Bélize 44 %
En outre, le phénomène de métropolisation, c’est-à-dire de concentration de
la population des activités économiques et du pouvoir dans de très grandes
villes se développe sur tout le continent.
En outre, le phénomène de métropolisation, c’est-à-dire de concentration de
la population des activités économiques et du pouvoir dans de très grandes
villes se développe sur tout le continent.
Il est particulièrement manifeste aux EUA :
• 30 % vivent dans une métropole de plus de 5 millions d’habitants
• 50 % dans celles de plus de 2 millions d’habitants
En outre, le phénomène de métropolisation, c’est-à-dire de concentration de
la population des activités économiques et du pouvoir dans de très grandes
villes se développe sur tout le continent.
Il est particulièrement manifeste aux Etats-Unis :
• 30 % vivent dans une métropole de plus de 5 millions d’habitants
• 50 % dans celles de plus de 2 millions d’habitants
Mais on le voit aussi dans les pays d’Amérique latine. São Paulo, capitale
économique du Brésil, rassemble plus de 12 millions de personnes, soit près de
6 % de la population. Une telle métropole concentre les fonctions de
commandement :
• Bourse et banques
• sièges sociaux de firmes
• grandes université
• médias nationaux…
Cependant, les villes sont aussi marquées par l’ampleur des contrastes
sociaux.
25 % des urbains sud-américains vivent dans des quartiers d’habitat
spontané. Ceux-ci sont diversifiés, plus ou moins « durcis » :
• favelas Brésil
• ranchos Venezuela
• bidonvilles Haïti
A l’opposé, les quartiers résidentiels fermés (gated communities, condominios
au Brésil…) se multiplient.
La violence est alimentée par l’ampleur des contrastes de richesse.
2-2 Ressources et tensions
Le contrôle des espaces et de leurs ressources conduit à des tensions
multiples entre Etats :
Le contrôle des espaces et de leurs ressources conduit à des tensions
multiples entre Etats :
• Venezuela / Guyana gisements pétroliers
• Etats-Unis / Mexique flux migratoires
• Bolivie / Chili accès à la mer
Le contrôle des espaces et de leurs ressources conduit à des tensions
multiples entre Etats :
• Venezuela / Guyana gisements pétroliers
• Etats-Unis / Mexique flux migratoires
• Bolivie / Chili accès à la mer
Mais les tensions peuvent aussi exister à l’intérieur d’un Etat. De véritables
zones grises échappent à la souveraineté de certains Etats et sont soumises à
des organisations non-étatiques :
Le contrôle des espaces et de leurs ressources conduit à des tensions
multiples entre Etats :
• Venezuela / Guyana gisements pétroliers
• Etats-Unis / Mexique flux migratoires
• Bolivie / Chili accès à la mer
Mais les tensions peuvent aussi exister à l’intérieur d’un Etat. De véritables
zones grises échappent à la souveraineté de certains Etats et sont soumises à
des organisations non-étatiques :
• Colombie cartels de producteurs de stupéfiants
• Mexique cartels de distributeurs de stupéfiants
2-3 Les Etats-Unis : entre tendances
hégémoniques et contestations
Depuis le XIXe siècle, les Etats-Unis considèrent le continent américain comme
leur « arrière-cour » (backyard).
Depuis le XIXe siècle, les Etats-Unis considèrent le continent américain comme
leur « arrière-cour » (backyard).
De fait, leur poids économique, politique et culturel est exubérant, y compris
par rapport au Brésil.
• EUA 20 500 milliards $ PIB à parité de pouvoir d’achat (2018)
• Brésil 3 360
• Mexique 2 569
• Haïti 20
Les années 2000 ont vu un net reflux de leur influence, à la faveur de l’arrivée
au pouvoir de mouvements de gauche dans la plupart des Etats sud-
américains :
• Venezuela Hugo Chàvez (1999-2013)
• Brésil Luis Ignacio Lula da Silva (2003-2011)
• Equateur Rafael Correa (2007-2017)
• Bolivie Evo Morales (2006-2019)
Les années 2000 ont vu un net reflux de leur influence, à la faveur de l’arrivée
au pouvoir de mouvements de gauche dans la plupart des Etats sud-
américains :
• Venezuela Hugo Chàvez (1999-2013)
• Brésil Luis Ignacio Lula da Silva (2003-2011)
• Equateur Rafael Correa (2007-2017)
• Bolivie Evo Morales (2006-2019)
En 2014, autour du Venezuela s’est d’ailleurs constitué une Alliance bolivarienne
pour les Amériques (Alba), ayant l’ambition de porter une alternative aux EUA.
Cependant, les Etats-Unis ne renoncent pas à exercer leur influence sur la
région. La montée en puissance de la Chine dans les échanges avec l’Amérique
du Sud, notamment, les préoccupent.
Cependant, les Etats-Unis ne renoncent pas à exercer leur influence sur la
région. La montée en puissance de la Chine dans les échanges avec l’Amérique
du Sud, notamment, les préoccupent.
Ils jouent un rôle plus ou moins actif dans la déstabilisation des
gouvernements de la vague de gauche des années 2000 :
• Honduras 2009
• Bolivie 2019
Cependant, les Etats-Unis ne renoncent pas à exercer leur influence sur la
région. La montée en puissance de la Chine dans les échanges avec l’Amérique
du Sud, notamment, les préoccupent.
Ils jouent un rôle plus ou moins actif dans la déstabilisation des
gouvernements de la vague de gauche des années 2000 :
• Honduras 2009
• Bolivie 2019
Tandis que le retournement de conjoncture économique à partir de 2014
(baisse du cours des matières premières) accélère le retournement du cycle
politique :
• Brésil 2016 destitution de Roussef
• Brésil 2018 élection de Bolsonaro
Les changements politiques majeurs de la fin de la décennie 2010 – et
singulièrement l’arrivée au pouvoir de Donald Trump – modifie les dynamiques
d’intégration.
3- Des logiques d’intégration
partielles et concurrentes ?
3-1 L’ALENA / A-EU-MC : un pôle structurant ?
L’Aire de libre-échange nord-américaine (ALENA) est effective depuis 1994.
Elle représente l’essentiel de l’économie américaine : 84 % du PIB du
continent.
Mais elle est elle-même polarisée par les EUA.
L’Aire de libre-échange nord-américaine (ALENA) est effective depuis 1994.
Elle représente l’essentiel de l’économie américaine : 84 % du PIB du
continent.
Mais elle est elle-même polarisée par les EUA.
A la différence de l’Union européenne, L’ALENA n’a pas l’ambition d’aller au-delà
d’un marché commun. Il relève plutôt du traité international dans le domaine
économico-financier, sans création d’institutions supranationales ou de
politiques communes.
Les marchandises circulent sans entraves, tandis que les personnes sont
soumises à des contrôles différenciés, très forts dans le sens Mexique → Etats-
Unis.
L’ALENA a accentué l’interdépendance des trois économies. L’industrie
mexicaine a été renforcée, à la différence des secteurs traditionnels de
l’industrie états-unienne. En revanche, l’agriculture des EUA bénéficie de
l’ouverture du marché mexicain et d’un apport de main d’œuvre très peu payée.
L’ALENA a accentué l’interdépendance des trois économies. L’industrie
mexicaine a été renforcée, à la différence des secteurs traditionnels de
l’industrie états-unienne. En revanche, l’agriculture des EUA bénéficie de
l’ouverture du marché mexicain et d’un apport de main d’œuvre très peu payée.
Les échanges ont donc été multipliés depuis 1994. La balance commerciale
des EUA est devenue très déficitaire (- 64 milliards $) avec le Mexique, plus
équilibrée (- 4 milliards $) avec le Canada.
Aussi le président Trump a renégocié l’Accord de libre-échange, après avoir
menacé de retirer son pays purement et simplement. Bien avant Trump,
cependant, la frontière avec le Mexique est devenue l’une des limites les plus
surveillées au monde.
Aussi le président Trump a renégocié l’Accord de libre-échange, après avoir
menacé de retirer son pays purement et simplement. Bien avant Trump,
cependant, la frontière avec le Mexique est devenue l’une des limites les plus
surveillées au monde.
En 2018, l’ALENA disparaît au profit de l’Accord Etats-Unis – Mexique –
Canada : A-EU-MC.
Aussi le président Trump a renégocié l’Accord de libre-échange, après avoir
menacé de retirer son pays purement et simplement. Bien avant Trump,
cependant, la frontière avec le Mexique est devenue l’une des limites les plus
surveillées au monde.
En 2018, l’ALENA disparaît au profit de l’Accord Etats-Unis – Mexique –
Canada : A-EU-MC.
De façon affirmée, le président Trump goûte très peu le multilatéralisme et
privilégie le bilatéralisme qui lui garantit d’être en position de force dans les
négociations.
3-2 Au Sud, une logique d’intégration…
fragmentée
De son côté, le Mercosur a un poids économique plus restreint : 11 % du PIB
du continent. Mais cela correspond à 70 % de la population et 80 % du PIB de
l’Amérique latine. Enfin, tout comme l’ALENA, il est lui-même dominé par le
Brésil, qui représente à lui seul 70 % du Mercosur.
De son côté, le Mercosur a un poids économique plus restreint : 11 % du PIB
du continent. Mais cela correspond à 70 % de la population et 80 % du PIB de
l’Amérique latine. Enfin, tout comme l’ALENA, il est lui-même dominé par le
Brésil, qui représente à lui seul 70 % du Mercosur.
Le Mercosur est avant tout une zone de libre-échange, avec un tarif commun
(droits de douanes / reste du monde), mais il a aussi des objectifs politiques.
Pendant les années 2000, il s’agissait de renforcer les coopérations et aller vers
une « citoyenneté commune » (cf. passeport).
Cette logique est aujourd’hui remise en question par les courants
nationalistes.
Plus généralement, les Etats du continent se regroupent dans une vingtaine
d’associations régionales, de dimensions inégales. Parmi celles-ci :
Plus généralement, les Etats du continent se regroupent dans une vingtaine
d’associations régionales, de dimensions inégales. Parmi celles-ci :
• CariCom Communauté caraïbe
15 Etats anglophones
• AEC Association des Etats de la Caraïbe
25 Etats, surtout hispanophones
• MCCA Marché commun centraméricain
4 Etats, depuis 1960
Plus généralement, les Etats du continent se regroupent dans une vingtaine
d’associations régionales, de dimensions inégales. Parmi celles-ci :
• CariCom Communauté caraïbe
15 Etats anglophones
• AEC Association des Etats de la Caraïbe
25 Etats, surtout hispanophones
• MCCA Marché commun centraméricain
4 Etats, depuis 1960
Le bassin caribéen et l’Amérique centrale, marqués par la présence de
nombreux petits Etats sont ainsi un véritable enchevêtrement de structures
régionales. Il s’agit de se réunir notamment pour avoir un peu plus de crédibilité
face aux poids lourds : Etats-Unis, Brésil, mais aussi Mexique.
Enfin, l’Union européenne est présente dans la région caribéenne,
principalement avec les régions ultra-périphériques françaises :
Antilles françaises
Guyane française
Cela conduit à des contradictions, avec des écarts de revenus et de coûts de
production très forts entre pays de la région caribéenne.
Exemple : frontière Guyane / Brésil
3-3 Quels projets à l’échelle continentale ?
Il n’existe pas d’organisation panaméricaine dans le champ économique.
Sur le plan politique, les Etats-Unis ont impulsé et contrôlent encore largement
l’Organisation des Etats américains (OEA), fondée en 1948 dans une logique
de Guerre froide.
Le président états-unien George Walker Bush (2000-2008) a été le dernier à
porter le projet d’une Zone de libre-échange des Amériques (ZLEA). Celui-ci
a été refusé par les gouvernements latino-américains d’alors, qui y voyaient un
risque d’ingérence excessif.
Le président Obama a enterré le projet à son entrée en fonction.
En revanche, celui-ci a porté l’accord de Partenariat TransPacifique (PTP),
rassemblant des Etats américains (Canada, EUA, Mexique, Pérou & Chili) ainsi
que des Etats asiatiques (Japon, Viêt Nam, Malaisie, Singapour, l’Australie et la
Nouvelle Zélande. Cela s’inscrivait dans sa stratégie de réorientation vers le
Pacifique : « Pivot to the Pacific »…
Le président Obama a enterré le projet à son entrée en fonction.
En revanche, celui-ci a porté l’accord de Partenariat TransPacifique (PTP),
rassemblant des Etats américains (Canada, EUA, Mexique, Pérou & Chili) ainsi
que des Etats asiatiques (Japon, Viêt Nam, Malaisie, Singapour, l’Australie et la
Nouvelle Zélande. Cela s’inscrivait dans sa stratégie de réorientation vers le
Pacifique : « Pivot to the Pacific »…
Le président Trump en a retiré les Etats-Unis dès 2017.
Enfin, la Communauté des Etats d’Amérique latine et des Caraïbes
(CELAC), fondée en 2010, a pu paraître comme le cadre d’un rapprochement
large… sans les Etats-Unis, ni le Canada !
Mais là encore, le changement de cycle politique modifie la donne : la CELAC
est largement dévitalisée.
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
• infrastructures
Le renforcement des infrastructures de transport et de communication
permet le renforcement concret des échanges et un rapprochement des Etats :
• oléoducs
• routes forestières en Amazonie
• …
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
• infrastructures
• enjeux environnementaux
Les grands feux amazoniens de l’été 2019 ont renforcé la perception d’une
condition commune, d’intérêts communs parmi les sociétés sud-américaines
Il est possible qu’à terme des coopérations soient renforcées au sujet du
changement climatique, de la prévention et de la limitation de ses effets.
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
• infrastructures
• enjeux environnementaux
• société
Les migrants jouent un rôle d’intermédiaires essentiels et assurent des
circulations importantes :
• remises de fonds
• éducation
• valeurs & représentations
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
• infrastructures
• enjeux environnementaux
• société
• acteurs extérieurs
La Chine entend intensifier ses échanges avec l’Amérique latine, pour garantir
ses approvisionnements et des débouchés pour son industrie, tout en renforçant
sa présence diplomatique.
L’Amérique du Sud et le bassin caribéen s’intègrent dans la stratégie One Belt,
One Road (OBOR).
Des projets de canaux et chemins de fer transocéaniques colossaux ont été
annoncés… mais sont aujourd’hui remis en question :
exemple : canal transocéanique du Nicaragua
Plus que des associations d’Etats ou des organisations régionales, il est
possible que l’intégration régionale avance plus vite par d’autres canaux :
• infrastructures
• enjeux environnementaux
• société
• acteurs extérieurs
Dans une moindre mesure, on pourrait aussi évoquer l’Union européenne.
Conclusion
AG - 2020