Histoire du Moyen-Age...Histoire du Moyen-Age 2014-2015 MARTIN Emeline 5 Ceux ci sonnent la cloche...

Histoire du Moyen-Age 2014-2015 MARTIN Emeline

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Histoire du Moyen-Age Introduction A) Qu'est-ce que le Moyen Age ? 1.Mythe

-Chevalerie, châteaux forts, joutes,croisades,les Templiers,les cathares,chantiers des cathédrales. Charlemagne ( mort 814) = précurseur de l'europe actuelle ==> FAUX Godefroid de Bouillon, chef de la première croisade Bataille des éperons d'or (11/07/1302) = fête communauté flamande Beaucoup de fantasmes

-Souvent une mauvaise image, barbare. Symbole du noir, obscur, brutal,... On aime utiliser beaucoup de clichés. (roi fainéants mérovingiens, vikings = vampires prédateurs,..) On aime évoquer l'absolutisme seigneurial, les serfs (=esclaves), on a inventé le droit de grenouillage (imposer à ses manants de battre l'eau des douves pour éviter que les crapauds fassent du bruit) ou droit de cuissage (droit de passer la nuit de noce avec npt quelle femme) ou ceinture de chasteté (n'ayant jamais existé!!!!). Idée des sorcières. Il y a eu des procès au MA mais les plus gds procès datent du 16-17ème siècle. La torture était utilisée chez les Romains donc bien avant le MA. On aime dire que le MA est une période crassseuse. Certes, pas d'égouts, pas d'obsession de l'hygiène. Mais cela vaut pour les TM. Et dans les villes du MA il y avait des bains publics (=étuves) qui ont été fermés à la Renaissance. -On aime montrer les droits des femmes (FAUX) Autonomie communale (FAUX) Fêtes médiévales qui pourtant ne sont pas emblématiques de l'époque. 2.Concept -Entre le 5ème et 15ème siècle. Mais beaucoup de nuances en fonctions des époques, des lieux, de la condition sociale, ... Il n'existe pas UN type d'homme médiéval. -Age moyen = qqch avant (Antiquité) et qqch après (Renaissance qui redécouvre les valeurs de l'Antiquité) Cette conception est née à la Renaissance (1469 en Italie par le


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bibliothécaire du Pape) L'idée de Renaissance se retrouve à tout moments dans l'histoire ; (ex : 9ème siècle, renaissance carolingienne). On aime aussi parler de décadence. Mais celle qui a le plus marquée est la Renaissance Italienne du 14ème/15ème. (par des philologues,humanistes,...). Ce sont eux qui ont imposés leurs visions et ont crées l'idée du MA (trou noir, non civilisation). ==> MA obscur Ou à l'inverse, le MA doré, pour ceux qui n'aiment pas cela. Les deux n'ont aucun sens. -Les historiens ont du mettre trouver un moyen de dater le début de la décadence. Ex : *Antiquité termine au 3ème siècle (car crise administrative, économique,militaire,.. --> fin d'un monde) *395 (mort de Théodose I , on assiste à la séparation de l'empire romain en 2) *406 (des peuples barbares ont passés le Rhin, sont rentré dans l'empire romain) *476 (plus d'empereur romain en occident) *milieu du 8ème siècle (H. Pirenne a lancé l'idée que l'Antiquité était une civilisation construite autours de la Méditerranée, donc tant que celle ci joue un rôle, c'est l'Antiquité. Or apd du 7/8ème, la méditerranée ne joue plus le rôle de trait d'union. Une bonne partie de la Méditerranée est dirigée par les musulmans.) Entre le 3ème et 8ème, il y a un flou de 400 ans ==> matière à discussion, le début du MA est flou. Idem pour la fin. Ex : *13ème siècle (balbutiements humanistes) *1346/8 (grande peste) *1453( chute de Constantinople/ Byzances qui va aux mains des Turcs) *1492(découverte de l'Amérique par C. Colomb) Mais de nouveau, 250 ans de flou. Tout est question de point de vue. Il n'y a ni fin ni début à rien. Tout ceci est un point de vue pédagogique. Le MA est une période artificielle. B) Caractéristiques générales 1.Rural La ville a moins d'importance que la campagne.


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Plus on arrive au Bas MA, plus les villes auront une importance politique/éco majeure. L'essentiel des gens vit à la campagne (agriculture, élevage,..).(entre 80 et 95%) Impossibilité de chiffrer la population à l'époque médiévale. Il n'y a pas d'état civil, de recensement, Tous les chiffres (surtout au Bas MA)que l'ont a, sont soumis à interprétations. En général on recense le nombre de feux (cheminées) ou le nb de maison. On ne chiffre jamais les pauvres, sans abris, les ecclésiastiques (qui ne paient pas de taxes),... D'où un très grand flou sur le nombre. On sait que nous sommes dans une tendance d'augmentation de population, on peut donc faire des estimations (actes de baptêmes au 15ème, cadastre dans l'empire romain,..) Les zones les plus peuplées sont l'Italie du nord et nos régions (Ypres, Brugges,..). Les villes sont petites et denses, parfois entourées d'enceintes. Contrairement à la campagne qui est extrêmement vaste. 2.Chrétien

Monde de religion unique. Aucune place pour la tolérance religieuse. Le christianisme (sous sa forme catholique)est la religion officielle depuis le années 380. Exil et interdictions sont de mises pour les non chrétiens. Le christianisme court de la fin de l'Antiquité jusqu'au 17/18ème. Le seule autre religion dont on accepte l'existence est le judaïsme. Mais les juifs sont contrôlés, surveillés (étoiles sous Louis 9). Et les juifs sont toujours accusés quand il y a des crises = boucs émissaires. La religion est partie intégrante de l'état. Souvent le souverain en est responsable. Cet ensemble chrétiens implique qu'un gd nb de responsabilité sont aux mains de l'Eglise (enseignement, hôpitaux,...). La paroisse est le centre (depuis le 8ème). Tout habitant est rattaché à une paroisse/ église. Et cette à cette paroisse que les habitants paient la dîme(1/10 des revenus). Cette dîme va à l'église mais aussi aux pauvres, nécessiteux. L'Eglise est partie intégrante du pouvoir de l'état. 3.Environnement Le monde médiéval est sensible aux aléas climatiques, la nature est plus présente. Il ,'y a pas de canalisations des cours d'eau. On est vulnérable aux phénomènes de crues et décrues des cours d'eaux. Il n'est pas rare de voir des fleuves à sec (Loir inutilisable, Meuse,..) ; ceci renforce l'attention qu'on apporte pour traverser ces cours d'eaux. Les pont étaient plus rares qu'ajd (par ex 4/5 sur la Meuse). Cette dépendance vaut aussi pour les niveaux de la mer. Il n'y avait pas de dunes, digues,... La mer rentrait souvent dans les terres (10km de zones


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inondables parfois ==> Oudenbergh au 4ème s est une ville portuaire). Au MA, les chgt climatiques n'étaient pas controlés.( ex 1/3ème siècles, période froide, la mer recule, on a donc trouver des villas romaines dans la mer du Nord.) Un autre phénomène climatique est l'influence des grands courants marins. Vers l'an mil, le Groenland était vert(car inversion des courants). Le moindre soubresaut de la nature est interprété comme un signe de Dieu. Plutôt que de faire un barrage on prie et on fait une procession. Le forêt est également plus présente. Elle joue un grand rôle économique ; La plupart des maisons étaient en bois. Quand on déménage, on déménage aussi la maison et sa structure de bois. Le bois sert aussi au chauffage. On peut également chasser le gros gibiers (nobles) et le petit gibier. Il y a des troupeaux de porcs qu'on lâche dans la foret pour qu'ils se nourrissent. D'ailleurs pour estimer une forêt on dit un forêt « pour 100 porcs », pour « 300 porcs ». Un porc a besoin pour vivre entre 0,75 et 2ha. Il n'y a pas de résineux, de conifères. Beaucoup de chênes, hêtres, charmes,... On commence à connaitre ces forets grâce aux pollens fossiles (paléobotanique). Au niveau alimentaire,la pdt apparaît dans nos régions qu'au 16ème, le maïs apparaît aussi au 16ème, le café Éthiopien arrive au 17ème, le thé venant de Chine apparaît au 16ème, le chocolat Mexicain aussi. Le tabac venant d'Australie, les tomates des Andes viennent au 16ème. Plus grande valorisation des produits laitiers. Et totale dépendance aux céréales (seigle, froment,..) Les famines peuvent se marquer assez vite et sur plusieurs années. Il y avait des loups, quelques ours,des bisons, des taureaux sauvages (ure, aurochs) (disparus au 17ème), des lynx,.. ; Il n'y avait pas de lapins jusqu'au 12ème (venant d'Afrique du Nord)(en Angleterre c'est Guillaume le Conquérant qui en ramène). Le porc médieval est comme un gros sanglier. Dangereux, détruits les cultures,.. Les chevaux étaient soit très petits soit très épais (gros percherons). On voyage assez peu au MA, donc l'idée d'animaux exotiques est théorique, on a du mal à imaginer des animaux genre éléphants,.. Monde imaginaire. Au MA, les paysans croient aux licornes. 4.Temps

Ajd on a tous conscience du temps, ce qui n'était pas le cas au MA. On vit selon le calcul des heures du jour(12h) et de la nuit(12h) Antique. Le jour commence avec le lever du soleil et se termine avec son coucher. Mais les 12h varient en fonction de la saison. Les heures n'ont donc pas la même durée en fonction des jours et des saisons. Il n'y a jamais d'activité nocturne. La conscience du temps est indispensable pour les hommes d’églises et communautés religieuses.


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Ceux ci sonnent la cloche qu'on entend à des km à la ronde. Et ils ont besoin de connaître les heures car ils célèbrent les offices toutes les 3h de nuit comme de jours. Les offices : prime (6/7h) , tierce (10h), sixte (12h), none (16h), vêpres (fin du jour), complies (21/22h) , matines (minuit), laudes (3h). On dispose de quelques moyens de calcul empiriques : sabliers, clepsydre, bougie,... Mais aucune vérification n'est possible. Système qui va poser problème au moment ou les villes vont se développer et où les employés seront payés à l'heure. Donc apd 13ème siècle, on cherche un système mécanique qui calcule le temps de manière absolue. Mais cela se répand qu'à partir des années 1380 en France. C'est l'horloge mécanique du Louvres qui donne le ton. Dans certaines villes il a des conflits de cloches (car parfois temps absolu, parfois temps de l'église.)

Le temps implique que l'on calcule les jours, semaines, mois. Pas de difficulté à garder le calendrier romain de 12mois. Mais ce système romain est compliqué. On calcule à rebrousse poil (1er des calendes = 1 du mois, 2ème des calendes=31 du mois précédent, ..) ; Le premier jour de la semaine est le dimanche. Jour où l'on ne travaille pas. On calcule l'année apd fondation de Rome ou en fonction des empereurs (ex:3ème année du règne de Trajan). Mais l'idée est vite venue qu'il fallait un calendrier chrétien --> qui commence à la naissance du Christ. Des érudits vont donc essayer de calculer quand est né le Christ. Un moine Byzantin Denis le Petit (dbt du 6ème siècle) fait un calendrier qui rencontre peu de succès. Et le moine Bede le Vénérable(près de York,UK,730) reprend le calendrier de Denis et pour lui le Christ est né 754 ans après la naissance de Rome. Il n'y a pas d'an 0, 754 est l'an 1. Ce calendrier fut peu à peu diffusé mais il faudra du temps pour calculer « Ab incaratione ». Nous savons ajd que le Christ est né 749 après la fondation de Rome. Il faut aussi calculer le millésime. Ajd nous changeons de millésime la nuit du 31/12 et du 01/01. Mais au MA, on avait aucune raison de choisir cette date. Il faut qqch en rapport avec un évenement religieux (ex : 25/12 « style de noël, 25/03 « style de l'annonciation »,..). Certaines régions utilisent le style de Pâques (qui tombe du 22/03 au 25/04 = premier dimanche après la 1ère pleine lune de printemps). Mais très difficile car par exemple dans l'année 1252/1253, il y a deux 31 mars (un av ; Paques et l'autre ap. Paques). probl ème du point de vue administratif. Au MA on aime aussi parler en fct du jour des saints. (ex : le jour de la St Martin) 5.Mesures

On calcule en chiffre romain jusqu'au 13ème siècle. Avant on marquait les chiffres en lettres minuscules (ex : mliii). Donc pour faire les calculs il fallait faire appel à des spécialistes (marchand ou gens d'église). Au niveau des système métriques, cela dépend des régions. Un pied


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de Bxl n'est pas un pied de Louvain. Le bonnier est la mesure de référence (=0,84 à 1,86ha) Pour les volumes ont utilise le muid. Mais un muid d'épautre, n'ets pas un muid de froment. Pour la monnaie, théoriquement on sait la valeur d'un denier en fonction de son % d'argent. Il faut donc des spécialistes pour évaluer et garantir la monnaie. 12d. = 1 sou 20 sous = 1£ 1/2d. = 1 obole 6.Vie et mort Ce qui est considéré comme essentiel dans la vie est la mort. Car après la mort, il y a la vie éternelle. A la mort il y a l'enfer ou le paradis. Le purgatoire a été inventé au 13ème siècle. Et l'issue est définitive. Il faut donc ê lavé du pêché originel par le baptême. Aussi non --> enfer. Mais apd 13ème siècle on crée les limbes pour ceux n'ayant pas droit au paradis mais n'ayant pas pêché (ex : les enfants morts nés, patriarches de l'ancien testament,..). Il existe des sanctuaires à répit où l'on dépose des enfants morts nés. Là le bébé va ressuciter grâce à la Vierge et on va vite la baptiser pour qu'il aille au Paradis. Rem : si on lit natale dans un calendrier , cela signifie le jour de la mort. Au MA, l'espérance de vie moyenne est de 20 à 25 ans. (car mortalité infantile +++). Mais il n'est pas rares que les personnes vivent très vieux. Il y a également un grosse problématique d'épidémies. Ex 1 : la peste due à un bacille transmis par les puces véhiculées par les rats. La peste bubonique provoque des bubons qui deviennent noirs et provoquent la gangraine. Il y a aussi la peste se transmettant via la salive, sécrétions corporelles etc. Le terme pestis désigne toutes les maladies épidémiques. Ex 2 : la lèpre due à un bacille se transmettant par la salive. S'attaque aux nerfs, à la peau, craquèlement de la peau. Elle fait plus peur qu'elle ne fait de dégât. On construit donc des léproserie où souvent il n'y a même aucun lépreux. Ex 3 : l'ergotisme ou mal ardent ou danse de St Guy provient d'un champignon qui se fixe sur les grains de seigle. Mais normalement le champignon tombe quand le seigle mûrit. Mais en cas de famine on récolte le seigle plus tôt donc le champignon ne tombe pas. Symptômes : contraction des extrémités des membres qui finissent par tomber et provoque une sensation de brûlure intense. Un ô symptôme est un tremblement incontrôlé des membres. Au MA on assimile ça à une épidémie . Ces maladies génèrent un climat qui fait que les gens ont peur --> il faut faire la distinction entre les faits et les


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craintes. La mort au MA est un phénomène social. On trouve idéal de penser à la mort comme un acte public auquel tout le monde assiste. Un belle mort doit être préparée, soignée et tout le monde doit y assister. Dans la mentalité antique, le mort était qq que l'on devait éloigner de la communauté des vivants. On l'enterre hors des villes ou du centre. Souvent des cimetières le long des grandes voies. Catacombe = cimetière HLM. On trouve cette habitude au début du MA (époque mérovingienne par ex). Mais il va y avoir un changement fondamental, le mort est qq que l'on integre dans la communauté avec qui on va vivre tous les jours. Le cimetière va souvent être à coté de l'église paroissiale, donc tout le monde passe à coté du cimetière une fois par semaine. Le look du cimetière médieval est très différent. L'espace est réduit, on est en contact permanent avec des ossements (car il faut recreuser). Il y a souvent des ossuaires dans lesquels on range les os. Le cimetière est un lieu sacré, protégé dans lequel toute personne est protégé par l'église. Il y a des assemblées politiques, des marchés etc dans les cimetières. Ce changement est fondamental ! La vraie vie se passe après le jugement dernier. Dans le très haut MA, quand qq meurt il attend mort le jugement dernier et il ne se passe rien. On pense la resurection en terme matériel. Il faut donc garder les os. Mais peu à peu, l'idée vient que l'espace de temps enre la mort e le jugement pourrait être utilisé de manière efficace pour se perfectionner. C'est seulement à la fin du 12ème siècle qu'on a l'idée du purgatoire où on se lave de ses imperfections. 3 Dimension : enfer, paradis, purgatoire. On va donc prier,donner des messes pour les âmes des défunts pour qu'ils réussissent à s'améliorer. On vit avec cette idée de réfléchir à l'au delà. On pense que certains êtres sont tellement bons ou mauvais qu'ils ne doivent pas attendre le jugement dernier pour savoir s'ils vont en enfer ou au paradis. Ceux qui ont été bons ou qui ont donné leur vie pour la foi (apôtres, martyrs, évêques,..) sont d'office au paradis donc déjà à coté de Dieu. Ces personnages sont des Saint(e)s. Ils sont passé sur terre, y ont laissé un souvenir et sont mtn dans l'au delà. Ces personnages connaissent les difficultés d'ici bas, ils sont le relais entre la terre et le ciel. On peut donc leur demander des guérisons, un pardon,.... Il ne suffit pas de prier un Saint, il est mieux de passer par un support matériel qui joue le rôle de conducteur. Il faut donc toucher le corps du Saint (qui est encore chargé de son pouvoir particulier = virtus). D'où le ressort du pelerinage : aller sur la tombe d'un saint et toucher. De là est venue l'idée de toucher une partie du corps du saint. On va penser à morceler un corps. ==> relique. Mais avoir un crâne est plus fort que d'avoir un poil de barbe. On va donc commencer à vendre/acheter des reliques. Le statut de relique peut aussi s'appliquer à ce qu'à toucher le Saint (vêtement, écuelle,..). De même, la poussière que l'on gratte sur le tombeau, l'eau qui coule du tombeau, l'huile de la lampe qui brûle à coté du tombeau sont vecteurs du pouvoir du Saint. Louis 9 a acquis


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2 épines de la couronne du Christ pour 2x le budget annuel de toute la France. Ce n'ets pas un gadget de la religion populaire. Au MA (jusque 12é)c'ets l'évêque qui décide qui peut être saint. Il y a une procédure : l'élévation des reliques. On met les restes sur l'autel de l'église. Grande influence médiatique. Le saint fait partie de la vie quotidienne (MA et TM). Mais à quel saint va-t-on s'adresser ? Le Christ, les apôtres,la Vierge. Mais ceux là sont très sollicités et sont généralistes. On va donc s'adresser au Saint proche de chez nous ou spécialisé dans le problème que l'on souhaite regler. Il y a donc une compétition entre Saint. Tous les textes liés au Saints sont des hagiographies (récits de miracles, biographies de saints,..). Ex 1 : Saint Hubert , éveque de Maastricht, mort en 727 . En 743 (15 ans après sa mort)on va élever les reliques, et on le trouve intact. C'est un saint généraliste. Mais il y a déjà un St Lambert à Liège . Donc on déplace Hubert en Ardennes, il se spécialise dans la protection contre la rage. Pour être protégé contre la rage il faut aller à St Hubert (abbaye), et au bout de quelques jours, on fait une incision dans le front et on insère un fil des vêtements de St Hubert. Tant qu'on garde le fil, on est protégé. Des milliers de gens se font tailler le front. On fait apparaitre un deuxième aspect, St Hubert patron des chasseurs. Et aujourd'hui , on ne garde que l'idée du patron des chasseurs. 7.Vie quotidienne

Dans les société médiévales, la tenue qu'on porte doit indiquer qui nous sommes. Il a des insignes ou des couleurs significatives. Il y a des lois indiquant le nb de tel ou tel genre de tenue on peut se faire fabriquer. Le monde médiéval n'est pas aussi multicolore qu'on pourrait le penser. On dit svt que les gens du MA sont petits, or c'est faux, les tailles moyennes sont similaires à celles du 18ème (un homme 1m70, une femme 1m60/65). On dit que les gens sont petits car les lits médiévaux sont assez petits car au MA on dort assis. Les armures ont l'air d'être faite pour des gens petits et trapus. Mais en fait, à toutes les articulations on doit rajouter des pièces de cuirs etc. Les fenêtres et portes sont aussi petites car on essaie de garder la chaleur. Les sociétés sont plus petites. Donc chacun regarde volontier tout le monde. Il y a plus de lieux de convivialités. Au resto/taverne/hôtel on mange à une table commune. On partage la lit/la chambre avec des inconnus. Et au MA on dort nu ou très peu habillé. Dans la plupart des villes médiévales (jusqu'au 13/14è) il y a beaucoup de bains publics. Le moindre vêtement,bijoux, cheval est repéré. On est sous le regard permanent des autres. Au niveau alimentaire on est surtout au courant des cuisines des cours apd 14ème. A l'époque on se dispute les maîtres queues. Le banquet du Bas Moyen Age est assez bien connu. Au dbt du MA, on est dans la tradition romaine. Le


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peuple a une alimentation qui repose principalement sur les produits laitiers et les céréales . La pain a une énorme importance. Les céréales ne sont pas cultivées partout et de la même manière. La récolte de céréale est essentielle. Les céréales d'automne sont celles qui donnent du pain (plus chères, plus importantes, le froment, le seigle et l’épeautre). Le froment et le seigle donnent des grains utilisables très vite. L'épeautre elle doit être battue. Les céréales de printemps (orges et avoines) ne sont pas panifiables mais elles donnent la possibilité de faire des bouillies ou de la nourriture pour les chevaux. Le plus souvent, il y a une gde réflexion sur la culture --> assolement trienal. Si la récolte est mauvaise (automne pourri, hiver trop doux, printemps pluvieux) il y a des risques de famines. On doit utiliser les réserves pour vivre ou on coupe avant murissement des céréales. Mais si on puise dans les réserves il y a moins de grains pour semer l'année d'après. On mange assez peu de viande dans les milieux modestes. Il n'ya pas de bons moyens de conservations. Très souvent la viande est cuite et recuite et marinée pour pallier au problème de qualité. Le riz est connu mais considéré comme un type d'aliment médicinal et ne rentre dans les mœurs qu'au 15ème. Dans les milieux de cour, on aime beaucoup soigner la mise en scène. Il y a une hiérarchie et ordonnancement entre les plats et personnes, et on essaie d'ajouter du spectacle. Il n'y a pas de salle à manger. Il y a des grandes salles où on doit dresser la table. Le plus souvent on ne mange pas en vis à vis. On dispose les tables le long des coté de mur. On cause avec ses voisins de gauches et droites. Au milieu il a les serveurs et les entremets (spectacles). Le repas est organisé sous forme de service. Et par service on sert des dizaines de plats à la fois. On mange avec ses mains. Il n'y a pas de fourchette , mais on a son propre couteau et il existe des cuillers. On mange sur des tranchoirs (grosse tranche de pains). Quand le tranchoir est imbibés on le donne aux chiens ou aux pauvres. On ne boit pas d'eau, on boit du vin ou de la bière très légère. Il y a des vignobles partout. Toutes les grandes abbayes ont leur propre vignobles. Les tables sont très structurées, au milieu le souverains, ducs,.. Et souvent les dames ne sont pas les bienvenues. L'entremet peut parfois servir à faire passer un discours politique. Le banquet du faisan , en 1453, organisé par Philippe le Bon est particulièrement important et bien documenté. Il y a même des gradins ou le public regarde le duc manger. Les convives vont jurer sur l'oiseau qu'ils partiront en croisade. 8.Statut juridique

Au MA on est jugé en fonction du statut de la personne et du bien concerné par le délit. Les nobles et les ecclésiastiques ne sont jamais astreints à un tribunal normal. Un ecclésiastique n'est justiciable que d'un tribunal ecclésiastique peut importe le délit. Le noble échappe à toute justice (sauf exceptions). Tous deux ne paient jamais d'impôts. En fonction de votre origine on sera jugé sur une loi différente. Il existe aussi des tribunaux particuliers (féodalité,..). Il ne faut en aucun cas tricher sur son statut.


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L'homme agit pour la femme, la femme est considérée comme mineure. C) Source de l'histoire du Moyen-Age Bibliographie conseillée : L. Genicot, la typologie des sources du Moyen Age occidental. Sources juridiques : actes de ventes,... On appelle ça une charte. Si la charte est émise par un souverain on peut nommer ça un diplôme. La diplomatique est la critique des chartes et diplômes. Si il y a bcp de chartes, il faut les classer. L'ensemble des chartes originales s'appelle un chartrier. Souvent on a perdu des originaux, on ne connait que les actes de droit par des copies . Le receuil des copie est appellé un cartulaire. La copie peut poser des problèmes de véracité. La plupart des chartes sont en parchemin (peau de bête traitée). Le papier n'est utilisé qu'au 14/15ème et jamais pour des documents officiels. Au début du MA on utilisait beaucoup de le papyrus(plante surtout en méditerranée). Le papyrus ne peut pas être plié, il se présente sous forme de rouleau. ==> pas pratique. Au 7/8ème on passe au parchemin, on change donc sa manière de lire les documents et de pouvoir les mémoriser. Mais en comptabilité on utilisera le rouleau très longtemps (jusque 14/15ème en Angleterre) Documents administratifs reprenant des comptes (impôts, relevés de feu,..). Mais pas avant le 14ème. Car avant on écrivait moins et les documents n'ont pas été conservés. On a aussi conservé des polyptiques (surtout à l'époque carolingienne, est un relevé détaillé de droites et de possessions). Le pouillé est un doc administration éclesiastique. Documents liturgiques. On a conservé bcp de doc liturgique en rapport avec la mort ou les messes mortuaires. Un obituaire est un livre, jour par jour, on énumère les morts pour lesquel il faut dire la messe. Le rouleau des morts est une pratique assez répandue. On part d'une institution religieuse médievale dans laquelle il y a un décès important. On prend un rouleau et on dit qu'il est mort et toutes la communauté signe. Ensuite on envoie le rouleau dans d'autres abbaye. Et chaque abbaye va écrire qqch dessus. L'écriture va bien évidemment changer en fonction des époques et de la région. Il est donc important d'identifier les écritures pour identifier l'origine du document (=paléographie). Certains documents sont écrits sur supports dur (pierre,métal) (=épigraphie). Il y a aussi la numismatique (monnaies), sigillographie(sceaux). Un sceau est une marque officielle destinée à authentifier un document. Objet de cire qui porte une marque spécifique. Mais au MA, le sceau ne sert pas spécialement à fermer un courrier. Parfois on peut sceller en d'autres


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matériaux. Le pâpe scelle en plomb. Un sceau en métal s'appelle une bulle. Les actes pontificaux sont souvent appelés des bulles. Parfois on peut même sceller en or. Le sceau est l'ancêtre du cachet postal. L'héraldique est l'étude technique des blasons et armoiries. Le blason permet de reconnaître les familles (dans des joutes, tournois,..). Le spécialiste des blasons est appelé un héraut d'armes. Chapitre I : Romains et Germains au Vème siècle

A) Rome 1.Institutions

L'Empire romain est centré autour de la Méditerranée. Au 3ème, il y a eu des modifications au niveau éco et sociale. Et ce autours de 2 empereurs : Dioclétien (mort en 307) et Constantin (mort en 337). On va repenser la gestion de l'empire en fonction de 2 entités basées en occident autours de Rome et en orient autours de Constantinople. Mais il n'y a qu'UN empire


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romain. L'aigle bicéphale symbolise l'unité des 2 empires et leur différence. Cette réforme va trouver son paroxysme à la mort de Théodose en 395. Quand il meurt, l'empire va encore plus être considéré comme 2 demi. L'empire d'orient d'Arcabus continuera jusqu'en 453 sans rupture aucune. Du coté occidental, cela va être compliqué car plus d'empereur en 476. L'empire romain est une monarchie absolue, militaire, autocratique dans lequel l'empereur à tous les pouvoirs dans toutes les matières. (militaire,loi,religion,..). Il est Pontifex Maximus. Il dirige de manière absolue l'Empire. Contantinople est fondée en 330. Rome restera toujours le centre de référence de l'occident mais des centres alternatifs vont apparaître comme Trèves,Milan, par exemple. L'Empereur dirige le monde depuis son palais. L'emprereur a des hauts fonctionnaires qu'il choisit et nomme. Ses hauts fonctionnaires proches de l'empereur sont des Comes(itis). Ses postes sont accompagné d'une administration qui aime les écrits. On appelle les fonctionnaire des notaires. L'administration est très développée, hierarchisée,... Il faut donc des bureaux d'écritures très sophistiquées et efficaces. Il y a des intermédiaires, des agents. L'empire lui même est divisé en circonscriptions. Chaque empire est divisé en préfecture. Deux en occident (centrée sur l'Italie et centrée sur les Gaules). La préfecture des Gaules est divisée en diocèses (Gaules,Bretagnes,Les 7 Provinces, Espagnes). Le diocèse des Gaules est divisé en provinces (Belgique I, Belgique II, Germanie I, Germanie II,....). Belgique I et centré sur Trèves. Belgique II est centrée sur Reims. Germanie I sur Mayence. Germanie II sur Cologne. Chaque province est divisée en citées. Sous les citées il y a des villes. Cette hiérarchie rentre en compte dans toutes les décisions de l'empereur. En 380, l'Eglise va se couler dans ce moule et ça restera inchangé jusqu'au 16ème s. Il faudra attendre 1559 et Philippe II pour qu'on modifie ce système au niveau de l'Eglise. Ce système sophistiqué fonctionne. Car il a une armée et un réseau routier exceptionnel. Ce réseau va servir des siècles et des siècles. Ce réseau uni des villes entre elles. Elle va tout droit et est faite pour permettre au courrier et aux troupes d'aller vite. But utilitariste. Ces routes ne sont pas forcément très efficaces pour le commerce ou les chars à bœufs. Ce qui est hors des frontières est considéré comme barbare. Et les étrangers ne peuvent être qu'attirer par cet empire. Dans l'Empire d'Orient on utilise principalement le grec sauf en droit qui est toujours en latin. 2.Droit Le système judiciaire est très parformant. Notre droit est tiré du droit romain. Système de droit reposant sur l'égalité des citoyens pour autant qu'il s'agisse d'hommes. En 212, l'Edit de Caracalla, attribue la qualité de citoyen romain à tout homme libre vivant dans l'empire. Cela vaut aussi bien pour les


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habitants de Londres, Alexandrie, Rome,.. . Romain est une notion polyethnique. Mais on vit bien dans un système esclavagiste. Et les esclaves n'ont aucun droit, ce sont des choses. La femme n'a pas l'autonomie juridique, elle dépend d'un homme. L'ensemble des lois (lois et jurisprudence) à fait l'objet de tentatives de regroupement mais c'est le code Théodosien qui sera adopté (promulgué en 438 en Orient par Théodose II et en occident par Valentinien III). Ce code est réparti par matière,très systématique. On connaitra cette version jusqu'au 12è siècle. Après on connaître le code Justinien (qui est déjà en Orient depuis 530). Il y a des tribunaux hierarchisé. Possibilité d'appel au niveau supérieur. Dans les tribunaux, l'accusé est présumé innocent jusqu'à ce que le tribunal prouve le contraire. 3.Armée

L'armée était très valorisée et la plupart des magistrats romains on fait un cursus militaire. Elle était faite de citoyens romains. Avec les siècles, cette armée va former un corps différent de l'administration et la majorité des citoyens vont s'en désintéresser. On va donc devoir faire appel à des mercenaires extérieurs. Cette armée est commandée par l'Empereur (sur le terrain). Il y a deux types de corps militaires : -ceux qui sont fixés aux frontières pour les garder (--> problème d'approvisionnement/ lieu de contact avec l'étranger).-armée mobile qui doit pouvoir se déplacer très vite pour répondre à des problèmes ponctuels. Cette armée contient 2 milices : les fantassins et les cavaliers. Ceux qui dirigent ces milices sont des Magister Utriusque Militae (ou généralissime). On voit souvent des gens qui ne sont pas romains et qui font carrière dans l'armée (beaucoup de Germains). L'armée est un grand facteur d'intégration. 4.Société

On vit dans un régime fort, bureaucratique qui aime cataloguer, classer la population. La société est extrêmement quadrillée. C'est l'aristocratie qui a le quasi monopole de toutes les places de l'organigramme. La noblesse permet de siéger au Sénat. Cette noblesse est héréditaire. Cette noblesse n'est pas taxée. Elle a le droit d'entretenir une milice privée. C'est une classe sociale ayant de grandes ressources foncières. Les aristocrates adorent s'écrire en latin très raffiné. Et ils diffusent souvent des copies de ces correspondances. (--> traces qui subsistent de nos jours). On connait donc bien cette frange de la société . Il y a une tendance à fixer les gens dans leur métier de manière familiale. Il y a une volonté de l'administration de mettre des barrières aux changements. La plupart des hommes libres sont liés à leur terre. Ainsi, on peut facilement suivre les citoyens. On va aussi pouvoir gérer des collectivité d'imposition (consortium d'impot). On parle donc d'hommes semi-libres (concrètement tenu mais juridiquement indépendant). Monde le plus figé


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possible. Le commerce est favorisé. On essaie le plus possible d'imposer un prix commun sur des denrées. Et on paie avec la même monnaie (monnaie impériale). On a de l'or, de l'argent et du bronze --> trimétalisme. A l'Antiquité tardive on va abandonner le bronze = petite monnaie. Ce commerce va diffuser partout dans l'empire des produits de nécessité quotidienne et de luxe. Certaines marchandises de luxes viennent d'orient (textile, épices, parchemin) et c'ets un indice de bon fonctionnement de l'économie. Il y a évidemment des taxes à la vente et à l'achat. Il y un politique systématique de grands travaux. 5.Religion

Les religions pratiquées sont polythéistes. En fonction des découvertes de nouvelles civilisations on peut prendre de nouvelles divinité. Assez grande tolérance religieuse. Il y a cependant des balises à respecter. La religion est une affaire publique. Il y a assez peu de problème de cultes. Il a fallut trouver un statut particulier pour les Juifs (surtout après l'intégration de la Palestine). Mais il a quand même des persécutions. Le Christianisme commence a devenir un peu plus important. Au début du 4ème s (310), on va accepter le culte chrétien mais dans le respect de l'empereur. Constantin n'était pas chrétien mais va très souvent s'appuyer sur l'église et financer des églises. Ce christianisme va se diffuser et va toucher les classes populaires et certains aristocrates. Il va y avoir un clivage entre les 2 types d'aristocraties. Le christianisme devient une religion d'état en 380 sous Théodose I. Les cultes païens vont donc devenir interdits. L'empereur va devenir le garant de la religion (phénomène qui va se poursuivre les siècles suivants). Les évêques sont assimilés à des fonctionnaires d'état. Dans certaine communauté on voit apparaître des église (surtout en milieu urbain). Deux niveaux de pouvoirs sont très importants : au niveau des province et des cités. On va donc trouver des évêques dans toutes les cités. Les archevêques sont dans les provinces. La Belgique II est divisée en 5 évêchés: Cambrai, Tournai, Thérouanne, Arras, Soisson. La Germanie II contient les évêchés de Tongres (puis Maastricht puis Liège) et de Utrecht. Cet organigramme ne sera modifié qu'en 1552 sous Philippe II. Une cathédrale est le siège d'un évêché. Et une grande église n'est pas une cathédrale ! Paganus va devenir paysan et païen. Logique d'expansion du christianisme. Les monastères vont aussi se développer. Une difficulté va apparaître. Pendant le 4-5ème siècle, plus le christianisme se répand plus des interprétations particulières vont ressortir. *Problème du bien et du mal. Comment dieu peut-il permettre le mal dans le monde ? Il va donc y avoir des courants dualistes (manichéennes). Il y a Dieu et un principe mauvais, le diable. Et le monde est divisé en 2 (ce qui va


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à l'encontre de la Genèse : dieu à tout crée). Mais ce courant est éliminé vers le 3ème siècle. Ils sont donc persécutés et considérés comme hérétiques. *Arius va proposer une interprétation à la trinité --> arianisme (ariens). Il dit que dans la trinité il y a un créateur : Dieu le père. Et le fils est subordonné au père. Le St Esprit est un symbole. Mais ceci ne plait pas à tout le monde. Il va donc y avoir une controverse. En 325, il va y avoir le Concile de Nicée convoqué par l'empereur Constantin. Il va sortir le Crédo de Nicée : le père, le fils et l'esprit existe ensemble de toue éternité, ils sont indissociables, ils existent ensemble. Les Ariens sont donc condamnés comme hérétiques. Arius doit donc s'exiler. Nombres d'empereur seront chrétiens ariens. Csq 1 : on envoie des missionnaires pour convertir les population. Il y aura des missionnaires censé convertir des Germains. Dans les année 340, Vulfilas évêque, va aller convertir les Wisigoths au christianisme arien. Il va donc traduire en germain/gotique la bible. En 381 on réunit un nouveau concile à Constantinople. On réinsiste sur les propos de Nicée. --> crédo de Nicée. *Problème de la nature du Christ. Homme et Dieu. Nestorius d'Antioche va dire que le Crist est porteur de 2 natures.--> nestorianisme. La Vierge Marie est la mère du Christ comme homme. On va réunir un concile d'Ephèse en 431. On dit la Vierge est mère de Dieu. *Monophysme: Dieu est essentiellement Dieu. Concile de Chalcedoine : et bien non, le Christ est aussi bien Dieu que homme. On va chercher à éliminer les courants contraires, hérétiques. Csq 2 : les germains sont considérés comme des barbares et en plus ce sont des hérétiques. --> enjeux d'exclusions., facteur nouveau. B) Germains Les peuples germaniques ne sont pas habitués à la culture écrite. Il nous reste donc uniquement des récits de romains ex : De Germania de Tacite (an 100). Mais problème d'interprétation, généralisations, ... . On a très peu de témoignage. Et ils sont tous de sources romaines ==> pas très objectif. Il y a également des traces archéologiques. On peut toutefois déterminer un certains nombres de constantes. On aimait opposer les romains aux germains (encore au 19ème siècle). Il faut toutefois parler de romain au sens juridique du terme (au même titre qu'européen). Les romains ne sont pas un bloc. Il en est de même pour les Germains. Il y a des types de Germains différents (ne sont pas tous blonds aux yeux bleus)-->L'étude la naissance des peuple est l'ethnogenèse. La plupart des peuple dont on connaît le nom ne sont pas homogènes. C'est une agglomération de différents peuples. Il y a deux types de population : *ceux


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qui résultent d'union occasionnelle autours d'un/des chefs dans un but particulier. Les Francs et les Alamans(Rhin Moyen = alsace)sont de ceux là. *peuples dont les noms sont beaucoup plus anciens dont le noyau est identifiable archéologoiquement parfois et grace à des historiens romains. Ces peuples se sont progressivement grossis. Ils peuvent se revendiquer une origine de dynastie royale et de tradition orale pouvant remonter à très loin. Wisigoth,vandals et ostrogoths. Mais autours de ces noyaux, de nombreux autres peuples ce sont agglomérés. Ce sont les romains qui leu donne un nom et qui leur force à trouver un porte parole. Leurs points communs. Ces sociétés sont violentes car la guerre y et valorisée. Les chef ont des roles militaires. Le combat est une notion très présente. Contrairement à l'empire romain ou le citoyen lambda se désintéresse de ça. Les hommes libres combattants se réunissent en assemblée pour prendre des décisions politiques ou judiciaires (=mall ou mallus).Autour du chef militaire il y a une garde rapprochée. On pensait que les populations étaient nomades mais NON. Ils construisaient principalement en bois. Il y avait des agriculteurs, marchands,... La tradition orale se marque aussi dans l'exercice du droit. Il n'y a pas de tribunal organisé si ce n'est le mallus. La décision est immédiate, pas d'appel. C'est à l'accusé de prouver son innocence (>< romain). La religion de ces population ets évolutive. Au début, plusieurs dieux reposant sur une triade. Il y a aussi un attachement aux éléments naturels. Mais un certains nombres de population germaniques vont passer au christianisme sous sa forme arienne (hérétique par rapport à la norme catholique romaine). C) Modalités de contact 1.Lètes et fédérés

La population romaine se désintéresse de l'armée. Apd 3ème siècle des Germains entrent dans l'armée. Lètes : soldats qui s'engagent dans l'armée volontairement. (4-5ème s) Fédérés : foederatus, foedus = le traité. Sont entrés dans l'empire suite à un traité. Ce sont des peuples germaniques entiers qui sont autorisé à s'implanter dans l'empire en échange ils doivent respecter les règles de l'empire et concourir à la défense militaire de l'empire. Ils gardent leurs roi, droits et religions. Ces peuples négocient donc avec l'empereur le traité (de quelles terres ils peuvent disposer,dans quelle ville s'implanter,leur obligation,..). Ils sont parfois appelés par l'empire pour aider et sinon ce sont des peuples qui passent/forcent les frontières et négocient ces traités.Il y a les Goths (Europe centrale) : wisigoths et ostrogoths. Les vandales sont aussi un peuple fédéré, on les trouveras en Afrique du


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Nord (Carthage). Les burgondes qu'on retrouvera en Bourgogne et en Suisse. Dans cet empire romain sont intégrés officiellement des population n'ayant pas du tout le même système judiciaire et religieux. Alors que l'empire romain se blinde dans sa rigueur hiérarchique . 2.Invasions ?

On aime bcp parler de germains barbares qui envahissent, pillent,... Quand on regarde mieux, ces invasions sont des entrées progressives dans l'empire et qui sauf exceptions ont intérêt à faire marcher le système romain. Il y a très très rarement des destructions. On voit les peuples fédérés respecter les termes des traités. Attila , roi des Huns (peuple d'asie centrale.europe centrale) un peu avant 450. Il a eu une bonne éducation à la cour de Byzance. Et Attila à attaquer l'empire. Les Huns vont faire pas mal de dégât. On les retrouve jusqu'aux portes de rome. Mais ils vont se faire battre en Champagne près de Troyes par l'armée romaine commandée par Aetius (comprenant des francs, burgons,..). Les choses ne ont pas tjs bien fonctionner, il y aura des ratés. Dans le courant du 5ème siècle, sont présents avec un statut de fédérés. Les wisigoths dans le sud de la france et espagne , les ostrogoths en italie, les burgons dans le Rhone, les Francs dans le nord de nos région et les vandals dans le nord de l'afrique. Il y a une zone qui pose problème : les îles britanniques, province de bretagne romaine (actuelle angleterre). Cette Bretagne romaine est organisée comme une province romaine. En 406, il y a des troubles à la frontière du Rhin (cologne, trèves) et on a besoin de troupes. On fait rappatrier l'essentiel des troupes romaines de bretagne. C'ets le moment que mettent à profit deux populations germaniques : les Angles et les Saxons venant d'Allemagne du Nord/danemark pour s'installer en Bretagne romaine sans devoir passer par un traité. Pendant tout le 5ème, la pression des angles et saxons deviendra plus grande. Leur présence sur le rivage est est + forte. La résistance des populations locale va lutter contre ces Angles et Saxons. Et de ces luttes on a garder un souvenir : le Roi Arthur. Ce mythe repose sur des souvenirs amplifiés de ces conflits. C'ets le moment ou un certain nombre de population va décider de quitter les iles et de s'installer sur le continent : l'Armoric = la Bretagne. Tout ça se passe dans le courant du 5 et 6ème siècle. Mais ce schémas de violence ne se retrouve as sur le continent. Les germains ont une véritable envie d'intégration. Toutefois il y a deux points plus sensibles : la religion et les systèmes de droits. Très vite il va être demandé à ses populations de se faire comprendre par les autorités romaines. Ils vont devoir mettre leur droit par écrit. On va voir apparaitre des codes de droits germanique. Pour les Burgondes il va y avoir deux codes de


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droits parallèles. Pour les Wisigoths en Espagne, idem. La version de poche du droit romain aménagé pour les Wisigoths va s’appeler le Breviaire d'Alaric (506). Il semble si bien fait qu'il va connaître une grande diffusion. Mais il va se passer autre chose. Apd milieu 5ème siècle, le pouvoir de l'empereur romain en occident est de plus en plus faible, un certains nombres de traités ne seront plus renouvelés. En 476,le dernier empereur Romulus Augustul est déposé et on ne nomme pas de successeur. Que vont donc devenir ces traités garantis par un empereur ? Problème de savoir la délimitation des territoires entre les germains eux même. Qui va lever l'impot ? Frapper la monnaie ?...---> période de flou administratif. Tendance à la régionalisation. Chapitre 2: Mérovingiens (480-751) A) Bref rappel d'histoire évenementielle Childeric I (480) et Clovis son fils (511). Childeric est un roi Franc (tombe retrouvée à Tournai). Ce roi a de bonnes relations avec l'aristocratie romaine et l'évêque de Reims (Remi). Childeric connait bien Ste Geneviève de Paris. On a retrouvé sa tombe intacte et cette tombe a été retrouvée en 1653. En 1655, on sort un récit de la tombe de Childéric. Cette tombe est intéressante .Dans la tombe il y avait un anneau avec un motif représentant un personnage en buste avec des longs cheveux avec l'inscription « Childeric regis ». C'ets un anneau qui sert à sceller des documents officiels. Childeric est enterré avec un luxe colossal. Il est enterré comme roi fédéré mais à la méthode germanique (sacrifice de chevaux,..). L'anneau sigillaire en latin le représente avec de long cheveux ce qui est représentatif des rois mérovingiens. Il a aussi une fibule en or qui a une forme très reconnaissable des fonctionnaires romains. Il meurt en 480-1. Clovis son fils va lui succéder. Or on a conservé une lettre de l'évêque de reims à Clovis lorsqu'il entre en fonction. On apprend que Childeric était gouverneur de la province de Belgique II. Clovis lui succède comme roi des Francs et comme gouverneur de la province. Ce roi n'a pas d'autres légalité que d'être le fils du précédent. Clovis va étendre sa zone d'influence (jusque Paris puis la Loir). Au même moment le roi wisigoth Alaric avait tenté de remonter jusqu'à la Loir. --> Clash. Clovis va opter pour la religion catholique alors que Alaric est arien.Clovis est roi des Franc, en bonne relation avec


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l'aristocratie. Il cherche une forme de légalité. Ou la trouver ? A la fin de sa vie, l'empereur de Byzance va lui envoyer une lettre lui reconnaissant le statut de consul. Clovis va faire mettre par écrit le droit des Francs : la loi salique (fin de son règne 506/7/10). Clovis ets païen comme son père. Il va toutefois décider de devenir catholique. La religion devient alors un facteur de consensus avec les romains. Il se fait baptiser à Reims par Remi. Clovis décide d'être enterré à Paris à coté d'une église : celle ou était enterrée Ste Geneviève , Eglise des saints Apotres // Eglise des Saint Apotres de Byzance ou sont enterrés les empereur de Byzance. Il va y avoir des royaumes basé sur l'empire romain. La problème de la plupart des faits du haut MA, réside du fait que les sources sont assez tardives et tendancieuses. L'essentiel de nos connaissances repose sur les écrit de Grégoire de Tours (580). Pour lui Clovis est l'incarnation de l'avenir du monde. Les francs sont élus des Dieux . Comment va-t-on régler la succession ? La plupart du temps on répati les bien entre les fils. Ici on va maintenir un royaume franc mais on donne au 4 fils de Clovis le titre de Roi avec des parties du territoire à gérer. La Bourgogne est annexée en 523 et la Provence en 537. (France + Benelux). On va couper le territoire en quatre (550-60) (Neustrie au NO, Austrasie au NE, SE Borgogne-Provence et SO Aquitaine.) Chaque région aura son roi, sauf l'Aquitaine qui a un statut particulier. La frontière entre la neustrie et l'austarsie est en fait la foret charbonnière (dont la forêt de Soignes est un reste). Il y a des moments d'unités. Le règne de Dagobert I (639) va laisser un souvenir. Régionalisation de plus en plus forte. Montée des Maire du Palais. Dynastie des pipinides austrasienne. B)Les institutions Le roi Mérovingien a le même pouvoir que l’Empereur, il est le détenteur du ‘bannum’, le pouvoir de décision, et sa légitimité passe par un ancêtre illustre, Mérovée. Les rois de l’époque portent les cheveux longs comme symbole de leur pouvoir, et se faire raser la tête est une humiliation énorme, et très symbolique. Le roi possède une garde rapprochée,les Antrustions, qui sont ses hommes de confiance. Il a également des conseiller, le monétaire dans le domaine économique, et le référendaire pour la chancellerie. Jusqu’en 450, on ne frappe pas la monnaie, ce privilège étant réservé à l’Empereur, et on utilisait des pièces byzantines. Au delà de cette date, les rois germaniques commencent à frapper la monnaie à leur effigie, et le système monétaire évolue pour ne conserver que les pièces d’argent. Le royaume est encore divisé en ‘Pagi’, dirigés par des ‘comes’, les comtes. Ils sont les représentants du roi, qui leur délègue son ‘bannum’. Le comte est donc responsable de la


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justice, des impôts, et de l’armée, au nom du souverain. Avec le temps, le pouvoir des comtes augmente. D’autre part, le système religieux romain est toujours en place, et les évêques, responsables de leur circonscription, s’occupent des pouvoirs publiques, de l’éducation, la charité... Comtes et évêques sont fréquemment issus de la même famille, et doivent coopérer, mais il n’est pas rare de voir éclater des conflits entre eux. C) Justice

La justice mérovingienne est très différente de la justice romaine. Elle est gérée par le comte, et varie du coup en fonction des pagis. Elle ne concerne pas les Romains. -Le tribunal n’a pas de pouvoir d’initiative. Il ne peut pas diriger d’enquête si il n’y a

pas eu de plaintes. De nombreuses affaires se règlent en privé, lors de ‘Faides’, des genre

de vendettas. -Le tribunal est présidé par le comte, il correspond au ‘mallus’ germanique (assemblée

des hommes libres). L’accusé doit y prouver son innocence, et la sentence est immédiate et sans appel. -Le comte est entouré de ‘bons hommes’ pour le conseiller à propos de la sentence. -Le procès est codifié : les deux parties sont convoquées, l’accusateur explique sa

plainte, puis jure que l’accusé a commis le crime, après quoi, l’accusé jure qu’il est innocent. Ces serments ont valeur de preuve, et si l’un des deux ne jure pas, il est perdant. Ensuite, il y a une enquête pour établir la culpabilité ou l’innocence de l’accusé. Si l’enquête ne permet pas au tribunal de trancher, il recourt à une épreuve : un duel judiciaire, où une ordalie, une épreuve physique. On ne considère pas que Dieu aide

l’innocent, mais plutôt qu’il châtie le parjure. Après détermination du coupable, on suit la


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loi Salique pour déterminer une peine. -Il n’y a pas de peine de prison. Tout crime peut être racheté en payant. L’amende doit être payée par le coupable, mais également par tous ceux qui ont pris sa défense et attesté de sa bonne foi. Une fois l’amende payée, le crime est effacé, et il ne peut y avoir de Faides à ce propos. Si l’accusé ne peut pas payer, on lui appliquera un châtiment physique. Par exemple, dans la chanson de Roland, Ganelon est jugé coupable de trahison. On le pend avec toute sa famille qui s’était rangé de son côté. D) Economie et société Les structures sociales germaniques et romaines sont similaires : on retrouve la même élite, les paysans et les esclaves en bas de l’échelle. Les aristocraties vont fusionner, que ce soit au niveau militaire, ou religieux. Personne ne veut que le désordre prenne place dans l’ancien empire. La condition des esclaves semble évoluer pour s’améliorer, leur donnant quelques droits => Serfs

Avec l’éclatement de l’empire, les marchés se sont largement rétrécis, et le commerce ne circule plus aussi bien entre les pays. Un nouvel axe économique se crée, dans le nord de

la Gaule, et autour des grands fleuves, comme le Rhin. On construit de nouveaux ports, par exemple ceux de Quentovic et Dorestad, dédiés au commerce avec l’Angleterre et la Scandinavie. Sans surprise, l’axe se trouve principalement en Austrasie. La monnaie régresse un peu, et le troc reprend de l’importance. La monnaie est en argent, et décorée de dessins schématiques. E) Religion 1.Généralités Les souverains ont des intérêts communs avec l’Eglise, qu’ils protègent et qui leur donne leur légitimité. En tant que successeur de l’empereur, le roi mérovingien est également responsable de la religion. La religion est aussi un milieu accessible aux femmes, par exemple : -La reine Radegonde(587), épouse d’un des fils de Clovis, qui s’est retirée dès que possible dans un couvent (Poitiers) où elle tenait sa cour. - La reine Bathilde (680), épouse de Clovis II. Son mari meurt tôt, et elle


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assure la régence avant d’être invitée à se retirer dans un couvent (Chelles) à la majorité de ses enfants. Mais même là, elle a continué à influencer la politique du royaume. Elle sera canonisée sous Charlemagne, et tout son corps a été conservé comme reliques, et retrouvé vers 1980.De nombreux conseillers royaux, voyant leur carrière au palais bloquée se sont tournés vers la religion. Par exemple, Saint Eloi, voulant devenir maire du palais mais s’étant vu refuser le titre, se tourne vers la religion et devient évêque. Le catholicisme est encouragé par le souverain, la reine et l’aristocratie. Les dons faits à l’Eglise sont sensés être éternels, et elle ne paye pas de taxes. Elle devient donc de plus en plus riche et puissante, parce que les donations à ‘un saint’ sont courantes. Elle possède des privilèges, comme l’immunité (accordée par le roi) qui lui permet de rendre sa propre justice (=rôle de Comte). Il n'y a aucun contrôle de la part du Comte. Les principaux bénéficiaires sont les évêques et les monastères, appartenant respectivement aux clergés séculiers et réguliers. 2.Evêques et clergé séculier Les évêques doivent ordonner les prêtres, baptiser les gens, consacrer les nouvelles églises, gérer les soins et l’hébergement des démunis... Ils s'occupent de la vie courante. Ils travaillent dans l'Eglise du centre de l'évêché (=cathédrale).Il est élu parle clergé et le peuple tout entier(a clero et populo).Mais ne fait, ce sont des fonctionnaires nommés par le pouvoir (souvent membre de grande famille). Certains évêques ont un rôle moral plus important (ex : l'évêque de Rome, dont Grégoire I) 3.Monachisme Les monastères sont des communautés retirées du monde, comme les ermites, mais en

groupe. Ils sont dirigés par un abbé ou une abbesse nommé à vie. Cette conception de la vie spirituelle vient d’Orient, c’est un essai de société idéale, suivant une règle précise. Il y a plusieurs voeux à prêter, et ils sont définitifs : Obéissance, Chasteté, Pauvreté (personnelle), et Stabilité (on ne change pas d’abbaye). Dans un monastère, on prie, on médite, on fait des travaux manuels et intellectuels. Ces monastères sont rassurants, Moines importants : Saint Benoit (500), romain de bonne famille, tente de partir en

ermitage, mais on vient constamment le déranger. Après un essai de monastère raté, il en réussi un autre (abbaye de Mont Cassin), et édicte une règle assez


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équilibrée, qui sera la plus répandue. Tous le smoines médiévaux sont des bénédictins. Saint Colomban (615) irlandais. L’Irlande n’a jamais fait partie de

l’empire romain, et le christianisme ne fait pas partie de la tradition. Si on se convertit, c’est par réelle foi. Le latin d’Irlande est bien plus pur qu’ailleurs, où il est utilisé comme langue véhiculaire et abâtardi. Colomban est lettré et fils de bonne famille. Il recherche le martyr, et tente l’exil sans retour par la mer. Il se fait mettre à bord d’un bateau avec douze autres personnes, et ils se remettent à Dieu pour guider leur embarcation. Sauf qu’il se met à l’eau vers la Gaule, et pas vers l’Atlantique. Il débarque donc en Gaule. Il est grand, beau, roux et charismatique, et possède une foi très très dure. Il prêche donc auprès des autres chrétiens qui sont ‘mous’ dans leur foi, les engueulant. Il énerve, et se retrouve donc à prêcher d’une cour à l’autre jusqu’à être forcé de partir. Il laisse dans son sillage des communautés qui tentent de suivre ses préceptes. A un moment, on en a marre de lui, et on le met à bord d’un bateau vers l’Irlande, mais des vents et des courants contraires ramènent le bateau en Gaule, et Colomban reprend sa prêche. Il finit par franchir les Alpes, et il établi un monastère dans le nord de L’Italie (Bobbio). Sa règle est tellement exigeante que personne n’arrivera à la suivre. Chapitre 3: Carolingiens (751-843)


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A) Rappel d'histoire événementielle Depuis coup d'état de 751 de Pépin le Bref. Et 843, traité de Verdun. Chaque sous royaume a un roi et une structure de gvt dirigée par le Maire du Palais. A la fin du 7ème siècle, on a l'Austrasie d'une part et la Neustrie/bourgogne d'autre part. Ces deux ensembles ne s'entendent pas. Mais c'est l'Austrasie et la famille des pépinides qui l'emporte. Ils sont maires du palais depuis les années 640. C'est Charles Martel qui va battre les Neustriens et devient maire du palais unique de toute la Gaulle. Il voit très grand. Et ets un des premiers à lancer une campagne de propagande pour expliquer qu'eux ont la réalité du pouvoir et que les rois mérovingiens sont des fantoches. Ils vont faire grand cas de la batille de Poitiers en 732 qui pourtant n'a pas eu bcp de csq. On surestime totalement cette bataille. Martel entretiens l'image de roi protégé de Dieux. Et ces deux fils , dont Pépin le Bref, vont propager cette idée. Germe alors l'idée d'un coup d'état. On va devoir trouver une justification plus importante que le facteur d'hérédité et le serment. Et les Carolingiens vont penser à faire appel à l'autorité morale de l'évêque de Rome. Mais a cette époque, il est coincé de partout. Au nord, les lombards, au sud, poussée musulmane. Et l'empereur de byzance a décidé de ne plus soutenir le pape. Le pape n'a plus de moyen de se défendre. Donc les Carolingiens vont en profiter. Il y a donc des négociations en 730-40. L'idée suivante ressort : les Francs prennent l'engagement de donner un appui militaire au pape. Et en échange, l'évêque se donne le droit


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de délier les serments fait au mérovingiens. Dans ce contexte, apparaît un acte diplomatique faux = la donation de Contstantin. Danc cette donation , Constantin, aurait donné à l'évêque de Rome, le pouvoir sur la ville de Rome et le centre de l'Italie. Mais c'ets une aberration à tout point de vue. Mais s'il on en accepte les termes, cela fait de l'évêque de Rome, un souverain. Le coup d'état se fait en 751 et 754. En 751, Pépin le Bref va démettre le roi mérovingien Childéric III en le tondant et en l'envoyant dans un monastère. Il se fait rconnaitre comme roi par ses fidèles. Puis vient le deuxième acte. En 754, Pépin le Bref fait venir chez lui l'évêque de Rome pour concretiser la suite. Il décide que son abbaye de référence est St Denis à Paris. Le pâpe va donc à St Denis et procède au Sacre du Roi. Le roi ets donc roi politique et un roi ayant des responsabilités envers dieu. Les sacres ultérieurs des autres roi auront lieu à Reims. Et ce jusqu'en +-1820. Et Pépin va aussi demander de sacrer ses deux enfants dont Charlemagne. Il y aura donc un roi par le sang et qui a la protection divine. B) Institutions

Charlemagne supprime la fonction de maire du palais. La religion prend plus de place dans le gouvernement, et celui-ci agit localement, en se déplaçant. Au niveau des titres, en plus des comtes apparaissent les ducs, ayant plus de pouvoir militaire et souvent placés dans des régions récemment conquises, et les marquis, chargés de veiller sur les frontières et de la diplomatie avec les voisins. Il n’y a pas encore de grande différence entre ces titres. Pour faire le relais entre le gouvernement impérial et les comtes et évêques, on crée les ‘missi dominici’. Ce sont des hommes de confiance, chargés d’expliquer les nouvelles lois, de veiller que tout va bien dans un pagus, et de rapporter cela à l’empereur. Ils vont toujours par paire, un laïc et un ecclésiaste, et ont des pouvoirs supérieurs à ceux des comtes et des évêques. En plus des liens déjà existant, on crée le système féodo-vassalique, qui se généralise sous Charlemagne et un système judiciaire, pas économique. C’est la réunion de deux systèmes romains, le Bénéfice, et la Vassalité. *Le Bénéfice (Precaria > prière,demande)) distingue la propriété et l’usufruit du sol, il en existe plusieurs types. La precaria data : le propriétaire laisse quelqu’un exploiter sa terre contre une partie des récoltes. La precaria


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oblata (offerte) : le petit propriétaire donne sa terre à un plus grand, mais il en conserve les revenus pour un certain temps. La precaria remuneratoria (la plu5455454s courante et équilibrée ) : le propriétaire donne sa terre, en conserve les revenus et en échange profite des revenus d’une seconde terre pendant un certain temps. Le dernier type de contrat est notamment très utilisé lors des dons aux églises. *La Vassalité est un accord entre un vassal ( !pas un esclave mais un homme libre!) et son seigneur. Le seigneur accorde protection et entretien au vassal qui jure de se battre pour lui.--> antrusion Dans le système féodo-vassalique, le vassal, en échange de sa fidélité, reçoit une terre (son fief), qu’il peut exploiter. Ce systè254548me permet de lier des seigneurs à un très grand propghkhsgjnkdkdriétaire : le roi. Il est très efficace pour fidéliser les terres conquises, tout en permettant au vassal de s’entretenir lui-même, et d’acheter son propre équipement. On assiste alors à l’apparition de deux classes de combattants : les chevaliers fieffès, possédant des revenus suffisants pour s’acheter un cheval et de l’équipement, et les fantassins, qui n’ont pas ces revenus. Le cheval devient 452457

alors une marque de distinction. L'état va devoir trouver des terres à donner en fief. Un des systèmes utilisés est de faire appel aux terres d'Eglises. Il n'est pas rare que l'Etat demande à l'Eglise de céder à titre viager une terre à un vassal d'état (= precaria verbo regis). Ensuite, le système de féodo-vassalité va devenir un problème, danger que le système nous dépasse. Le bénéficiaire d'un fief va demander qu'il puisse transmettre son fief par hérédité (mais ce ne concerne par l'époque carolingienne). C) Justice

Le modèle judiciaire de l’empire franc est basé sur la justice germanique. L’accusé est toujours présumé coupable, et chaque pagus(//mallus mérovingien) a son tribunal. On trouvera beaucoup plus lois écrites à l'époque Carolingienne. Par contre, les faide (vengeances) ne sont plus tolérées, et le tribunal a le droit d’initiative, il peut enquêter sans plainte. Le comte ayant de nouvelles obligations, en tant que vassal, le tribunal ne se tient plus que trois fois par an, et chaque placitum= plaid est l’occasion de traiter toutes les plaintes. De plus, pour éviter de déranger le comte pour des broutilles, on divise les cause en majeures, et mineures, ces derniers jugés par le vicomte(vice-comes). Cette distinction est à l’origine de la haute et basse justice, deux systèmes de droit différents, où les seigneurs ayant la haute justice peuvent condamner les criminels à mort. Pour élaborer les sentences, on nomme 7 accesseurs permanents, les


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scabini, ou échevins(//bonshommes, boni homines mérovingiens). On nomme également des greffiers chargés de consigner les sentences, ce sont les notaires. Pour des cas de justice mettant en cause de hauts personnages, il existe un

tribunal du palais, parfois utilisé comme tribunal d’appel. Il joue également un rôle d’arbitrage en cas de conflits entre plusieurs justices. D) Economie et société

1.Monnaies

La vie dans l’empire varie bien entendu selon la région où l’on se trouve. A l’origine, les monnaies étaient différentes, mais il y a une volonté d’unification de celle-ci, pour faciliter le commerce. Les ports Mérovingiens sont toujours aussi importants (Quentovic et Dorestad). Avec les conquêtes de Charlemagne, l’accès aux populations du Nord est plus facile, et on crée de nouveaux ports pour commercer avec eux. Pour unifier la monnaie, Charlemagne met en place un système à base de deniers, et il y

adjoint les livres et les sous qui sont des unités, et qu’on ne frappe pas. Une livre vaut 20

sous, et un sou vaut douze deniers. 2.Polyptiques

Pour des besoin de gestion, les propriétaires font faire des polyptiques (en latin) : des comptes rendus très détaillés de leur possessions et de leurs droits. Un polyptique est divisé en ‘brefs’, reprenant chacun un domaine. Les polyptiques semblent mentionner seulement une partie de la population, et ceci remet en cause leur fiabilité en tant que sources. De plus, le manse, mesure de territoire est vu comme une mesure économique par les rédacteurs de polyptiques. On voit apparaître des domaines biparties, appartenant à un propriétaire qui le loue à un particulier. La partie centrale du domaine est l’indominicatum, ou réserve. On y trouve la maison principale, la chapelle, le moulin, la taverne... Elle dépend directement du

propriétaire. Les terres restantes, tenures, sont louées à des tenanciers, à raison d’un Manse (unité de surface non constante) par famille. Le tenancier est tenu de payer un cens en nature, et un autre en travail, la corvée, à son propriétaire. Plus tard viendra également un cens d’argent. Il existe également un capitulaire ‘de villis’ reprenant des lois très détaillées où on décrit pour chaque domaine comment doivent être organisée les maisons, des listes de plantes à cultiver, la gestion du domaine.... On possède aussi


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des ‘brevium exempla’, des brefs de domaines de la couronne donnés en modèles. E)Religion

L’empire est résolument chrétien, et les terres conquises sont converties, de gré ou de

force, ce qui a conduit à quelques gros massacres de païens, en saxe par exemple. Au fil des conquêtes, et à mesure que le christianisme se répand géographiquement, il faut créer de nouveaux évêchés. L’évêque, du clergé séculier, est un personnage chargé du contact entre l’église et la

population, mais avec leur multiplication, il est plus difficile pour eux de rester en contact avec le souverain, on crée alors des Achevêques pour faire le relais entre évêques et souverains. On crée officiellement la paroisse, un territoire centré sur une Eglise, et ce qui n’est pas une église paroissiale devient une chapelle. La paroisse prélève un impôt : la dîme. Tout est minutieusement surveillés par la paroisse, jusqu’aux parrains et marraines

des nouveaux baptisés. On compte, on recense... Rien n’échappe au maillage religieux. Les abbayes et monastères restent proche de ce qu’elles étaient sous les Mérovingiens, certaines ont toujours le droit d’immunité, mais ça leur pose un problème. Alors qu’elles souhaitent se séparer du monde, elles se retrouvent avec des pouvoirs temporels. L’abbé doit gérer les impôts, l’armée, la justice, se montrer à la cour... Pour régler ce problème, l’abbaye peut faire appel à un Laïc de confiance, l’Avoué, qui se

charge de représenter l’institution religieuse. Les avoués sont souvent les comtes dont devraient dépendre les abbayes immunitaires. Pour les plus grosses abbayes, la charge abbatiale est divisée en deux, et on nomme un abbé Laïc chargé de superviser le domaine. L’abbé ecclésiastique devient alors le doyen. A sa création, ce système est bien vu, car il permet de faire une nette distinction entre


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spirituel et temporel, mais il y a un risque que l’avoué ou l’abbé laïc se mette à puiser dans le patrimoine de l’abbaye. Pour bien définir la séparation des ressources, on met en place un système de menses, où l’on divise l’abbaye en deux parties égales, l’une

strictement réservée à l’abbaye (mense conventuelle, composée surtout de nourriture et de vêtements), l’autre à son gérant laïc (mense abbatiale, pour payer la justice et l’armée). La division des biens est un bon prétexte pour commander un polyptique. Si l’on ne sait pas ce que l’on possède, il est difficile d’en faire une répartition convenable. L’abbé laïc est souvent considéré comme un bienfaiteur de l’abbaye, et il est courant de voir des dons de l’abbaye à l’Avoué, ou de l’Avoué à l’abbaye. On reprend également ce système pour les évêchés, en créant des menses épiscopales et capitulaires. Des Laïcs s’immiscent dans les affaires de l’Eglise. On cherche à réguler les communautés, en taille et en but. Dès le début du règne de Louis, les choix sont limités à deux : sur l’avis de son conseiller, Benoît d’Aniane, un bénédictin, Louis édicte trois ensembles de lois entre 816 et 817. Soit, on est moine véritable, vraiment séparé du monde, et on suit la règle de Saint Benoît, soit, on devient chanoine si l’on veut vivre en communauté religieuse, mais sans pour autant se séparer du monde. On compose pour les chanoines la règle d’Aix. Ce sont souvent les prêtres de grandes églises, d’église dédiées à l’accueil des pèlerins, ou alors c’est une église riche qui peut se permettre de faire vivre plusieurs prêtres. Ces prêtres vivant en commun doivent avoir une église, un dortoir, un réfectoire, et des revenus communs (prébende). Les chanoines sont tenus de s’occuper de l’enseignement et de la charité, et leur communauté est appelée « chapitre ». Ces nouvelles règles ne sont pas appréciées par la plupart des abbayes, et surtout par les communautés de femmes qui ne souhaitent pas entièrement se couper du monde, mais ne peuvent pas être prêtres. Les refus d’obéissance, ne sont que temporaires,


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mais certaines abbayes n’hésitent pas recourir à de fausses dérogations papales pour essayer d’éviter la loi. En plus de cela, on réfléchit sur la règle de Saint Benoît, sur comment l’appliquer. On recherche l’original de la règle. A l’abbaye de Saint Gall, on dessine les plans d’une abbaye idéale, avec un cloître, et suivant la règle de Saint Benoît. Ce plan influencera une énorme majorité d’abbayes construites plus tard. F) « Renaissance » carolingienne En reprenant le titre impérial, Charlemagne amorce une promotion de l’Antiquité comme modèle, et il prend certaines mesures sur ce point, appelées communément « Renaissance Carolingienne ». Notamment conseillé par Alcuin, considéré comme un très grand savant, Charlemagne reprend le modèle de l’école romaine, avec sept branches fondamentales, les Arte Liberales. Encore divisées en deux groupes, ces branches sont soit trivium (la grammaire, la rhétorique et la dialectique => trivial) ou bien quadrivium (arithmétique, géométrie, musique, astronomie). Toutes les écoles sont tenues d’enseigner toutes ces branches dans leur programme, et ces connaissances sont nécessaires avant de pouvoir faire autre chose. La plus réputée des écoles et celle dépendant du palais, la palatine. Cette école est composée des plus grands érudit rassemblés par Charlemagne. Elle baigne dans la culture classique, on y parle en latin, on prend des surnoms antiques. C’est là qu’a été formé

Eginhard, le chroniqueur de la vie de Charlemagne. Pour mieux s’inspirer des auteurs antiques, on doit en retrouver les textes. Les oeuvres antiques sont copiées et diffusées, et il probable que sans ce sauvetage, elles auraient été perdues. Par contre, ce retour au latin classique entraîne une disparition (au moins dans les écrits) du latin abâtardi en vigueur à l’époque. Les documents sont réécrits suivant des règles précises. On utilise la minuscule caroline pour rédiger les textes, et la société se base de plus en plus sur l’écrit. On opère également un retour vers l’art antique, et on réutilise des pièces romaines pour construire.


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Chapitre 4: Du traité de Verdun à l’an mil (843-1000) A) 840-880 (problème de maintient du l'unité) 813: Charlemagne associe son fils, Louis le Pieux, au pouvoir en le nommant co-empereur. A la mort de Charlemagne en 814, Louis veut garantir cette unité le plus longtemps possible. Il a toujours été convaincu que c’était la volonté de Dieu qu’il soit le seul fils encore en vie de Charlemagne. Il prend vite des mesures pour sa succession. En 817, il associe son fils aîné, Lothaire, au pouvoir par l’"Ordinatio Imperii", le faisant co-empereur. Par ce geste, il veut montrer que l’empire restera dirigé par un empereur unique. De ses autres fils, il en fait des rois placés sous l’autorité de leur frère. Cette mesure va leur déplaire, ainsi qu’à l’aristocratie. En croyant bien faire, Louis


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va créer une situation de crise entre ses fils et lui. Quand Louis se remarie et a un autre fils, Charles le Chauve, la situation change: il faut modifier le plan de succession et cela ne sera pas facile. Le règne de Louis le Pieux se termine en conflit. Il meurt en 840, il laisse Lothaire empereur et deux autres fils, Louis le Germanique et Charles le Chauve. Les trois frères ne s’entendent pas du tout. D’un côté on a Lothaire, et de l’autre ses deux frères contre lui. Leur conflit se perpétue de 840 jusqu’en 843. En 842, une rencontre entre Louis Germa. et Charles Chau. qui donne lieu aux "Serments de Strasbourg". Les deux frères se promettent de s’allier contre Lothaire. Cet accord est retranscrit fidèlement par un témoin. Ils sont prononcés dans des langues vernaculaires (vieux français et vieil allemand). Cela constitue le plus ancien témoignage de l’évolution du français et de l’allemand. Ces deux groupes de serments sont essentiels au niveau linguistique (Louis prononce ces serments en allemand devant Charles puis en français devant l’armée de son frère et vice-versa). En 843 le traité de Verdun met fin au conflit. C’est le traité le plus important de l’histoire médiévale. Il ne constitue pas en un document écrit. Ce traité s’est fait oralement, il n’en existe aucun texte.Il faut que les 3 frères soient reconnus égaux en qualité, l'empereur est le même qu'un roi. On instaure un régime de fraternité. On garde l’idée d’un grand royaume, que l’on divise selon l’axe Nord-Sud en trois "Francies" égales. La Francie orientale: Frontière = le cours du Rhin de son embouchure jusqu’aux Alpes. Ce royaume comprend la Bavière, la Saxe, la Thuringe…Son roi est Louis le Germanique. La Francie occidentale (future France) revient à Charles le Chauve. Ses frontières l’Escaut et le royaume comprend les vallées de la Meuse, du Rhône et de la Saône. La Francie médiane, revient à Lothaire et est appelée l’Empire (c'est lui l’empereur). Ce royaume comprend l’Italie du Nord, la Belgique, le nord de la France, la Bourgogne et la Provence. Ces trois entités sont très différentes dans leurs possibilités d’expansion, de commerce…L’Empire a l’avantage de contenir les grands axes commerciaux et les grandes villes symboliques de référence : Rome et Aix-la-Chapelle. Il disparaît très vite. Lorsque le partage a lieu, Lothaire 1er est déjà âgé et mourra en 855, laissant trois fils: Louis II, Lothaire II et Charles. Sa succession se fera aussi au détriment de l’unité. Son ensemble est redivisé en trois, selon l’axe Est-Ouest. Louis II obtient le titre d’empereur en Italie du Nord, nos régions reviennent à Lothaire II .Lotharingie: partie se situant entre l’Escaut et le Rhin, plus la vallée de la Meuse. Le reste (Bourgogne, Provence) va à Charles. Arrive un autre problème: Les Vikings. Par ce mot, on comprend des populations venant de Scandinavie. Dans les textes d’époque, ils sont appelés les « hommes du Nord », les "Normands".


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Ils viennent de Norvège, de Suède et du Danemark. Ces peuples sont des navigateurs, ils ont l’habitude de traverser la mer du Nord pour rejoindre les îles britanniques, ils commercent avec les Frisons…Ils vont contrôler la mer Baltique et donnent à leurs bateaux une importance considérable. "drakkar" n’est pas un terme de l’époque. En pays scandinave, les Frisons et les Anglo-Saxons avaient leurs places de commerce. Mais ces relations commerciales vont dégénérer en conflits dans les années 790. Pourquoi ? Plusieurs hypothèses: - Surpopulation en Scandinavie: théorie absurde. - De + en + d’importance est donnée à des rois, des guerriers. Glorification du fait d’armes. - Fascination des populations scandinaves pour l’empire carolingien, qui est de + en + puissant et riche. Les Vikings sont en contact avec eux car l’empire, par la Saxe, touche au Danemark après les conquêtes de Charlemagne. L’empire carolingien, par sa politique d’ostentation, a peut-être suscité chez eux l’idée qu’il était plus riche qu’il n’était. - Intolérance religieuse: les carolingiens ne veulent traiter qu’avec des chrétiens et ne respectaient pas les autres croyances, païennes. Si on met tout ensemble, on explique que, d’abord en Angleterre, des incursions des Vikings prenant les richesses ont lieu. Plus on avance dans le 9ème siècle, plus ces incursions vont se répandre. Du côté franc, on ne s’y attend pas, on ne sait pas quoi faire car l’armée de terre n’a jamais été confrontée à des gens de mers, la structure pour se défendre est inexistante, les Vikings rentrent dans l’empire carolingien comme dans du beurre. Charlemagne tente des solutions, comme son éléphant, mais échoue. Devant ce manque de réaction, les Vikings sont de plus en plus présents, taxant et détruisant. (En Scandinavie, beaucoup d'objets venant de l’empire carolingien) Plus le temps passe, plus les Vikings vont sophistiquer leur venue. Au lieu de repartir tout de suite après leurs razzias, ils s’établissent dans des camps et rançonnent la région. La panique de l’Eglise est de + en + grande, son discours stigmatise en permanence ces individus destructeurs, voleurs…Cette rhétorique de la peur marque les esprits et tout le monde y croit. Danois, Norvégien et Suédois ne sont pas les mêmes car, par leur situation géographique, ils n’ont pas les mêmes possibilités d’extension. - Les Norvégiens : vont le plus loin vers l’Ouest : Angleterre, Ecosse, Irlande (Dublin est de fondation norvégienne), jusqu’en Islande. Vers 1000, ils vont au Groenland/Canada

- Les Suédois: Expansion vers l’Est ,veulent contrôler la Baltique en essayant de s'installer sur les côtes. Ils vont en Finlande, Russie, Ukraine (Kiev), mer Noire jusque Constantinople. - Ce sont les Danois qui posent tous leurs problèmes aux Carolingiens. Ils sont en contact direct par la Saxe avec eux. Par cabotage, ils peuvent entrer dans tout l’empire. On les trouve à Paris, Nantes, en Espagne…


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Parfois, au lieu de "Vikings", on trouve le mot "Varègues", qui est censé faire une différenciation entre les hommes violents et les commerciaux "doux" du Nord (mais ils sont aussi viking). B) Empire et Lotharingie La Francie médiane se situe entre les cours du Rhin, de l’Escaut…Il a le contrôle sur Aix-la-Chapelle, Rome et c’est la partie la plus riche. Mais cet Empire est coincé entre les deux autres Francies et n’aucune possibilité d’expansion dans aucun sens. En 855: Lothaire 1er meurt. Empire divisé en trois et le titre d’empereur devient juste synonyme de roi d’Italie et de contrôle sur Rome. Lothaire II hérite de la Lotharingie, la partie nord comprenant Aix-la-Chapelle et les vieux palais carolingiens, c’est aussi la partie la plus riche. Il avait une femme et un fils, mais il pense pour des raisons politiques qu’il est mieux qu’il en épouse une autre. Il ne s’entend pas avec sa femme légitime et n’a pas d’enfant avec elle. Il veut divorcer pour en épouser une autre.Habituellement, pas de problème. Mais ici, si Lothaire ne peut pas divorcer et qu’il n’a pas d’enfant avec son épouse légitime, la Lotharingie sera sans héritier. Constatant cela, ses oncles, Charles le Chauve et Louis le Germanique refusent le divorce (pour pouvoir récupérer les terres..). Le pape intervient au nom de la morale. Lothaire II demande le divorce et la quasi-totalité des évêques et des nobles de Lotharingie sont d’accord. Mais pas le pape. Pendant dix ans, des négociations vont bouleverser le royaume. En 869, Lothaire croit qu’il va enfin réussir, mais il meurt sur le chemin de Rome. Louis II occupé au Sud de l’Italie à combattre les Sarrasins ne peut faire valoir ses droits en tant qu’héritier de son frère. Son oncle Charles le Chauve occupe ses possessions mais ne plaît pas à Louis le Germanique. En 870: Traité de Meerssen

*Louis le Germanique reçoit la partie orientale de la Lotharingie avec la Frise, Aix-la-Chapelle, Stavelot, Metz, Strasbourg et Bâle. * Charles II le Chauve conserve la partie occidentale de la Lotharingie avec Liège, Visé et Maastricht En 875, Louis II meurt sans héritier, son domaine et la couronne vont à Charles le Chauve. En 925, toute la Lotharingie passe du côté germanique (Henri L'Oiseleur). A ce moment, il ne reste plus que la Francie occidentale (future France) et la Francie orientale (future Allemagne).

C) Francie occidentale, de 843 à 987 Ce royaume se situe à l’Ouest de la ligne Escaut-Rhône. Il comprend les vallées de la Seine et de la Loire, les villes de Paris, Tours, Rouen, port de Quentovic… Très peu de possibilité d'extension car il est bloqué par la mer, l’Espagne musulmane et la Francie médiane. Cela va poser problème pour contenter


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l'aristocratie, fidélisée grâce aux fiefs. C’est une partie politiquement lourde à gérer car l’aristocratie est romaine, franque et a ses vieilles habitudes. Quand Charles le Chauve devient roi, il doit immédiatement négocier avec cette aristocratie très puissante. Charles ne peut donner en fief que des terres royales. Est présent aussi le problème de la résistance aux Vikings. C'est le plus menacé des trois royaumes. On crée alors des "Grands Commandements": on confie des zones à risques à des familles dont le pouvoir politique est important. Le comté de Flandre est ainsi créé, entre autres. On crée aussi le comté de Neustrie: c'est l’ensemble des terres comprises entre la Loire et la Seine. Ce comté est confié à une famille: celle des Robertiens (< Robert). Cette famille devient politiquement la plus importante. On y trouve aussi des Hugues et un certain Hugues Capet en est un ressortissant. Côté sud, on renforce la marche d’Aquitaine. La famille des comtes d’Aquitaine est très importante aussi. Les privilèges que Charles le Chauve donne à ces familles sont d’ordre territorial, mais aussi d’ordre juridique: par exemple, les marquis et comtes peuvent ériger des fortifications (droit royal normalem). Toutes ces familles lui sont liées par les serments féodo-vassaliques. Le fief concrétise cette fidélité entre deux personnes. Mais le fief est viager: cela veut dire qu’à la mort du vassal, le seigneur récupère sa terre. En 877, Charles le Chauve va proposer le principe d’hérédité du fief. Il dit que qu’en cas de problèmes de successions, de gestion, ces terres données à titre personnel peuvent devenir familiales. Non seulement ces familles ont des terres de fonction, mais elles peuvent en plus garder leurs fiefs. (Cf: les relations féodo-vassaliques dans chapitre Carolingien). Les Vikings sont toujours là. En 911, le petit-fils de Charles le Chauve, Charles le Simple, signe un traité avec un chef viking, Rollon, à Saint-Clair sur Epte. Il demande à Rollon de se convertir au christianisme et lui promet un fief en échange de sa fidélité : Rollon devient vassal du roi de France pour défendre le pays contre d’autres vikings. Il demande et obtient le comté de Rouen, qui a un rôle politique clé car on peut accéder vers l’Angleterre. Rollon va s’approprier les terres autour de son fief et créer ainsi le duché de Normandie, qui se situe entre les comtes de Flandre et les Robertiens. (1066, Guillaume, roi d’Angleterre). Au 10ème siècle, le pouvoir du roi carolingien est tellement peu fort que l’aristocratie impose parfois un roi n’appartenant pas à cette famille, souvent un Robertien. En 987, le roi carolingien meurt. Question sur la succession: roi carolingien ou un d’une autre famille? Suite à des manoeuvres, un Robertien, Hugues Capet, devient roi de France. D) Francie orientale, de 843 à 1000 (Germanie) Son évolution est presque inverse à celle de la France. Ce royaume se


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situe à l'Est du Rhin et des Alpes. La Francie orientale a beaucoup plus de capacités d'expansion de territoires. Il y a une "Poussée vers l'Est", vers la Prusse, la Tchéquie etc…

Grâce à la conquête de terres, on peut s'accorder les nouveaux fidèles on leur distribuant des responsabilités, des terres etc…Bref, les fidéliser grâce à ça. La Saxe par exemple est un territoire assez récemment implanté dans l'Empire, qui n'a donc pas de vieille aristocratie. Les terres conquises peuvent faire d'immenses duchés, sous lesquels on nomme des comtes etc. Dés les années 900, il n'y a plus de carolingien. On recourt à un système électif entre princes ou on confie le pouvoir a une grande famille aristocratique. Du coté germanique aussi, le côté viking s'est peu posé (peu de côtes par ex). Il y a eu d'autres types de perturbateurs, comme les Hongrois, mais ils ont été rapidement maitrisés. C'est la dynastie des ducs de Saxe qui prend le pouvoir. Successivement deviennent roi les membres de la famille des ducs de Saxe. Dynastie saxonne, ou, Ottonienne (OTTON). Le premier a avoir été élu, Henri 1er, dit "l'Oiseleur", car il aimait beaucoup la chasse à l'oiseau. Il va très vite, éventuellement par la force se fidéliser des gens pour créer une nouvelle unité. Son fils OTTON 1er, sera roi et choisi de se faire couronner à Aix-la-Chapelle. Ils ont encore beaucoup d'attachement au symbole carolingien

En 925, la Lotharingie était passé en Germanie. En 959, elle est divisée en deux: Basse (nos régions) et Haute (Lorraine). En 951, il conquiert l’Italie du Nord => contrôle sur Rome => il peut faire rejouer le titre impérial. En 955 Otton 1er bat les Hongrois et utilise cette victoire contre les païens pour prouver qu'il fait partie d'une dynastie sous bénédiction de dieu. Il peut ainsi continuer des conquêtes vers l'est. (L'Allemagne a absorbé aussi la Francie médiane). Otton 1er fort de toutes ces choses, négocie avec le pape la récupération de la couronne impériale et en 962, Otton 1er sera ROI de Germanie, par élection, roi d'Italie, par conquête, et couronne impériale, ce qui le fait empereur d'Occident., à la carolingienne. 3 couronnes différentes. Cela lié à une politique musclée en fait l'état le plus fort. Sous Otton II apparait une manière originale de gouverner : La ReichKirchke, l'Eglise impériale, qui découle de la vassalité.La tendance allait volontiers vers le leg héréditaire des terres, le roi n'a pus choix de ses vassaux et ça peut poser des problèmes. Mais ce problème (pas évité en France) est évité avec l'église impériale: au lieu de nommer comme prince un laïc, on nomme un ecclésiastique, car il n'a pas de succession (logiquement). Donc il est garanti de récupérer les terres à sa mort.


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La 1ère principauté à se constituer sur cette base est celle de Liège dans les années 980. Ca devient une "principauté" épiscopale. Celui qui commande à la principauté de Liège est un évêque. (Ce système sera supprimé à la Révolution française vers 1790). Avec cette pratique, le roi peut contrôler ses vassaux et il est sûr que les régions difficiles sont sous contrôle. Le royaume de Germanie est donc singulièrement différent de la France. Ici le Roi est fort, il a le pouvoir sur le pape, ses régions. Otton III: fils d’Otton II et d’une princesse byzantine. Il essaie de faire renaître l’empire romain. Il cru pouvoir faire de Rome la capitale de l’empire germanique. Il envoie des missions dans tout le monde connu pour jouer la carte de l’universalisme romain. - Il aime aussi les gestes forts : le jour de Pentecôte de l'an Mil, il décide de marquer sa filiation symbolique avec Charlemagne, il fait ouvrir sa tombe, descend et touche le corps de Charlemagne, pour faire passer la "virtus"; il prend une relique et remonte.Geste de filiation - Autre geste: Otton III fera nommer évêque de Rome un moine d'Auvergne, Gerbert d'Aurillac (professeur d'Otton). Il devient Pape en 999. Il choisit comme nom de Pape un nom symbolique (c'est quasi un symbole de programme pol) de Sylvestre II (Sylvester Ier était l'évêque de Rome sous Constantin, ca veut dire vouloir reconstituer avec Otton III le tandem Constantin/ Sylvestre 1er). Otton III meurt en 1001 et Sylvestre II en 1003. C'est comme l'échec d'un rêve. 3 états, en 150 ans ont évolués de manières très différentes : - France : pouvoir royale faible et aristo très puissante qui prendra le pouvoir - Allemagne : on triple la superficie, pouvoir royal très fort - Lotharingie : intégré dans l'Allemagne. Le traité de Verdun est vraiment un évènement très important dans l'histoire de l'Europe

La frontière entre la France et l'Allemagne différente de l'actuelle: Cours de l'Escaut, la haute-Meuse, la Saône. Le Rhin, la Danube, le Po…sont des fleuves allemands. L'entité est colossale Chapitre 5 : Histoire politique et institutionnelle (XIe-XIIIe) A) Papauté et Empire

Jusqu’à l’an Mil, l’Eglise était dépendante de l’état, et c’était le souverain qui s’occupait de nommer les ecclésiastes. Le pape, proclamé vicaire du christ et représentant de Dieu sur terre au XIe siècle représente un pouvoir qui se veut Universaliste, à l’instar du pouvoir impérial, et il y a clairement une opposition, puisque tous deux revendiquent leur légitimité via Dieu. A l’origine, le pape n’est que l’évêque de Rome. Son évêché est symboliquement important puisque c’est l’ancien coeur de l’Empire romain,


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mais, l’évêque de Rome n’a pas plus de pouvoir que les autres. Ce n’est que lorsque Charlemagne fait appel à lui comme dépositaire du titre impérial pour se faire sacrer que le pape se démarque. Plus tard, Otton Ier renouvellera le geste, et c’est le pape qui le couronnera empereur. Il existe donc un lien, assez ambigu, entre le pape et le titre impérial. Sous Henri III, les évêques de Rome, issus de l’abbaye rigoriste de Cluny, mettent en placedes mesures de pureté qui s’appliqueront, avec l’aide de l’empereur, à tous les membres de la chrétienté. Ils définissent deux péchés : le nicolaïsme, qui impose un célibat absolu aux prêtres, alors que jusqu’en 1030, le mariage était autorisé, et le péché de Simonie, qui est la

participation à l’achat et la vente de biens spirituels, comme les sacrements ou les chargesecclésiastiques. Près d’un siècle plus tard, ces mesures seront pleinement appliquées, et l’Eglise sera « purifiée ». Par contre, Henri III refuse que le pape soit nommé par d’autres ecclésiastiques, en tant qu’évêque, il doit être nommé par l’empereur, comme les autres. Henri III meurt prématurément, et laisse un héritier de trois ans. La régence est assurée par sa mère dévote et par le pape, qui en profite pour faire passer quelques années plus tard la loi sur l’élection papale. Il réunit en 1059 un synode d’ecclésiastes au palais du Latran, et leur fait voter un texte disant que c’est désormais la curie pontificale qui choisira le pape. En 1073, Grégoire VII est élu pape. C’est quelqu’un d’austère, de rigoureux, puritain et qui veut réformer la papauté (avant npt quel évêque pouvait être appelé pape par ex.). En 1075, il publie les dictatus papae (27 « propositions ») affirmant la primauté du pape et l’absolutisme de son pouvoir, qu’il situe au-dessus du pouvoir impérial. Henri IV a maintenant vingt ans, et il ne peut pas laisser faire. Il rassemble son armée pour marcher sur Rome, et mettre bon ordre chez le pape. Là, Grégoire met en application ses propositions. Il excommunie Henri IV, et de ce fait, délie tous ses vassaux de leur serment d’allégeance. Après quelques interrogations, les vassaux qui n’avaient pas envie de se trouver là ou qui n’apprécient pas l’empereur s’en vont, et l’armée déroute. Son autorité sapée, Henri est contraint de rencontrer le pape à Canossa, en 1077, pour le


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« supplier » de

lever l’excommunication. Henri IV a compris la leçon, et il usera d’armes plus subtiles pour se venger de l’humiliation, finissant par forcer le pape à partir en exil, mais le mal est fait. Le pape a créé un précédent. Le conflit est lancé (pouvoir divin du pape VS. Pouvoir divin de l’empereur). Henri IV va ensuite essuyer de nouvelles révoltes, la fin de son règne se passe mal. En 1095, Urbain II appelle à la première croisade, et garantit le paradis à tous les croisés. Contrairement à toute logique, la croisade réussit, « avec l’aide de Dieu », et l’image du pape qui en était à l’origine est grandement rehaussée. Le conflit entre le pape et l’empereur prend une tournure nouvelle et il est passé en arrière plan, il s’est fait plus discret, mais transparaît lors d’oppositions sur des points de moindre importance. Le conflit des investitures, concernant la nomination des évêques, soit par le pape, soit par les souverains laïcs. Le conflit se réglera finalement lors du concordat de Worms, en 1122, où il est décidé que le pape nomme les évêques, leur remet les insignes de leur charge, mais qu’ils doivent être validés par l’empereur. Entre 1123 et 1215 se tiennent quatre conciles oecuméniques au palais du Latran (Latran IIV), alors qu’avant, les conciles étaient forcément convoqués par l’empereur, c’et cette fois le pape qui les préside. L’empereur perd du terrain, mais connaît un regain d’influence sous Frédéric Barberousse (1153-1190). Il décide de justifier son pouvoir non plus par Dieu, mais par le droit public, c’est le peuple qui l’aurait placé là. Il contourne donc la logique religieuse, et se permet de nommer ses propres évêques, sans passer par le pape. On voit alors apparaître des évêchés à deux évêques, l’un papiste, l’autre désigné par l’empereur. En 1165, Barberousse intervient à propos des canonisations en canonisant Charlemagne, qui est pourtant l’antithèse du saint homme (nombreuses maitresses, violence,..). Ce geste est surtout symbolique et montre sa prédominance sur le pape. L’empereur doit être empereur de droit public et s’occuper de tout y compris la religion. Comme geste final, il nomme également un antipape. Très puissant, Barberousse part pour la troisième croisade, où il mourra en 1190, en Anatolie. Sa mort est inattendue, et provoque des troubles lors de la succession. En 1198, Innocent III est nommé pape. C’est le plus autoritaire qui ait été élu. Il profite des troubles en Germanie pour faire passer ses réformes, envoie des légats partout en Europe pour les faire appliquer, et met au point la doctrine « Translatio Imperii » où il affirme que Dieu a tout pouvoir sur le monde, que le Christ est Dieu, et que le pape, en tant que vicaire du Christ, est dépositaire de ces pouvoirs. Toutefois, dans sa grande bienveillance, il daigne concéder le pouvoir temporel à l’empereur, qui est donc un de ses vassaux. Les légats pontificaux parlent au nom du pape et ont une position


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supérieure aux évêques etc. Le contrôle de l’Eglise sous Innocent III est terrible. C’est la première fois que ce qui était sous-entendu est énoncé aussi clairement, mais l’empereur, trop occupé à gérer sa crise ne peut pas répondre (pas assez vite en tous cas, Innocent enchaîne les réformes à un rythme trop soutenu pour que l’empereur puisse riposter. En 1215 se tient le concile de Latran IV pour unifier la doctrine. Se développe alors un régime de théocratie pontificale : entre 1227 et 1241, Grégoire IX définit le pouvoir selon des concepts philosophiques, l’essence et la substance. Il dit que l’essence du pouvoir est à Dieu, sa substance au Pape, et que l’empereur n’en a que les insignes. De 1294 à 1303, Boniface VIII occupe le trône pontifical. Il est très sur de lui (en canonisant St Louis par exemple). Il publie la bulle « Unam Sanctam », où il dit que le monde est chrétien, qu’il doit obéir au Christ, que le pape « est » le Christ, et donc le maître du monde. L’empire est toujours agité de troubles, et ne réagit pas. Le roi d’Angleterre est occupé à consolider son pouvoir encore fragile, mais le roi de France, Philippe le Bel refuse

l’intrusion du clergé dans son royaume. Il convoque Boniface VIII en justice, devant un tribunal français, et envoie l’armée pour aller le chercher. A Rome, le légat français gifle le pape, qui meurt peu de temps après, soi-disant à cause de la baffe. Le pape suivant est un français, soumis à Philippe le Bel, et il s’installe à Avignon. C’est la fin du conflit de pouvoir entre les papes et les empereurs.

B) Droit féodal Sous les Carolingiens s’était mis en place et développé le système féodo-vassalique, mais celui-ci montre vite des faiblesses et il faut en préciser certains points, et codifier tout ça. Toutes les obligations se superposent (par ex. un comte doit être le vassal du roi et le comte). *Souvent le choix du vassal par le suzerain, ne se fait plus sur base de la confiance mais plutôt sur le droit d’hérédité (évite une négociation complexe). En 877, Charles le Chauve, reconnait que si un vassal doit décéder en absence de Charles le Chauve, le fief laissé vacant était en mesure provisoire, cédé au fils du vassal décédé. Dès le lors, le suzerain n’a plus un contrôle direct sur le choix de son vassal et cela va se développer à très grande vitesse en France puis en Allemagne. Le droit vassalique va prendre de plus en plus de place dans la vie politique. *Le deuxième difficulté est l’inféodation. Le vassal va délégué un fief à un


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sous vassal (vavasseur). Cela va former une pyramide. Mais on ne doit des comptes que à son « supérieur direct » (accord billatéral !). Donc très grande complexité du système. On va donc être amené à légiférer tout ça. A l’époque, chaque principauté à son propre droit vassalique. Il n’y a pas qu’UN seul droit. Le régime féodal est donc bien un régime aristocratique mais ne concerne pas du tout la vie des paysans ! Il y a un rituel standard qui va se mettre en place.La cérémonie de vassalisation consiste en la réunion des futurs vassal et suzerain, et à leur prestation de serment (devant Dieu, donc absolu et définitif). Elle est faite devant témoins, et est très codifiée, avec des gestes et des paroles bien précis. Il n’y a pas de trace écrite des serments, aucun contrat. *La première étape est l’hommage vassalique. Le futur vassal se présente sans armes, et s’agenouille devant le seigneur. Il dit « Je veux être ton homme » et joint les mains en position de prière (immixtio manuum). Si le seigneur est d’accord, il prend les mains du vassal dans les siennes pour marquer l’acceptation.Et cela se termine par le baiser de paix. *Après il y a le serment. Une fois l’hommage présenté, les deux parties doivent prêter serment sur un objet sacré, Bible ou relique, afin de prendre l’au-delà à témoin. Celui qui rompt ce serment devient félon et est déchu de tous ses droits. *Enfin vient l’investiture du fief. Le suzerain donne un objet symbolique au vassal, un gant, une motte de terre ou un fétu de paille pour représenter le fief. La mort de l’une des deux parties marque la fin de l’accord, qui doit alors être renouvelé. Ce serment créé les obligations que doivent respecter les deux parties. Le suzerain a le devoir d’aider et de protéger son vassal. Le vassal doit aide et conseil (auxilium et consilium) à son suzerain, il doit l’aider militairement et financièrement, l’accompagner au combat sur le terrain (service d’ost), garder une place forte (service de garde) ou suivre son seigneur en voyage(service d’escorte). De manière générale le service d’ost n’est requérable par le suzerain que 40 jours par an, et uniquement en cas de guerre défensive. Ce qui donne aux conflits médiévaux, un aspect particulier, en effet les guerres sont assez courtes (après 41 jours, les vassaux peuvent partir). Apd 13ème siècle, on va engager des mercenaires pour faire la guerre. En matière de financement le vassal doit contribuer à quatre moments précis (aide des 4 cas) :l’adoubement du fils aîné, la dot de la fille aînée, la rançon du suzerain (en cas de guerre ou de tournoi), et les frais de croisade si il n’accompagne pas son suzerain. Le conseil signifie que le vassal peut être convoqué pour donner son avis ou être témoin

d’une cérémonie.


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Le contrat vassalique est viager. Et c’est là que les difficultés vont apparaître. A la mort du suzerain, les vassaux se rassemblent pour prêter serment à son fils/héritier. Lors de

celle du vassal, c’est son fils qui reprête serment devant le suzerain, et paye le « relief », un droit de succession, consigné dans des registres de comptes. Si le fils est mineur ou que c’est une fille, il faut un tuteur. Soit l’oncle maternel, soit le mari, pour remplir notamment les obligations militaires. S’il n’y a aucun héritier, le fief tombe en quenouille et est récupérer par le suzerain. Il y a parfois des cas où un vassal a plusieurs suzerains. Pour éviter les problèmes en cas de conflit entre les suzerains, le vassal établit un hommage lige, il désigne un suzerain qui prime sur les autres en cas de conflit. C) France 987-c1300 Le roi est très fortement sous tutelle de son aristocratie. Il a peu de pouvoir direct. Lors des négociations, le marquis de Neustrie (Robertiens) a une grande importance. Ils auront tellement de pouvoir que un jour, un Robertiens sera roi au lieu d’un Carolingien. (>< Allemagne). En 987, Hugues Capet (Robertiens), marquis de Neustrie, monte sur trône de France (dont le siège se trouve en Ile de France)à la place des carolingiens. Il est élu par l’aristocratie suite à la mort du roi, et il commence directement (988) à essayer de faire de sa couronne une charge héréditaire. Il récupère la cérémonie de l’onction Carolingienne, et avec elle l’idée de la royauté sacrée, il associe directement son fils à son pouvoir pour qu’à sa mort, la transition se fasse sans heurts, il propage aussi des rumeurs selon lesquelles le roi serait capable de guérir une forme particulière de tuberculose, conférant ainsi un statut divin à sa famille. Les abbayes de St-Remi (ND de Reims) et St-Denis (nécropole attitrée des rois de France dans le courant du 13ème siècle) sont fortement liées à la royauté. Pendant deux siècles d’affilés, il y aura toujours un successeur en âge de régner pour remplacer le roi à sa mort, ce qui laisse le temps à la tradition héréditaire de bien s’implanter et on a ainsi pu éviter toute élection.(jusqu’au règne de Philippe le Bel). L’hérédité garantit que le centre du pouvoir ne se déplace pas, ce qui permet de fixer les institutions et d’en accroître l’efficacité. Parmi les rois de l’époque, trois grands se détachent du lot : Philippe II « Auguste » (1180-1223), Louis IX ou Saint Louis (1226-1270) et Philippe IV « Le Bel »(1285-1314). Ces rois mènent une politique de récupération des droits royaux, avec l’aide de conseillers théologiens comme Abbon de Fleury ( abbé de St Benoît sur Loir


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vers 1000), ce qui donne de la force à leur politique en la justifiant religieusement. L’un d’entre eux, l’abbé Suger est un personnage qui a influencé de multiples domaines, notamment l’art, puisqu’on lui attribue la paternité de l’art gothique. Le roi fait savoir qu’en France, il n’est pas moindre que l’empereur, qu’il est maître chez lui, notamment en ce qui concerne la religion, et surtout que le roi est au sommet de la pyramide vassalique, et que par conséquent tous les vassaux et vavasseurs dépendent du roi. Il peut par conséquent intervenir où bon lui semble dans les affaires de son royaume, puisque tout dépend toujours d’un de ses vassaux. (ex. Le Duc de Normandie en 1066, le roi d’angleterre est roi chez lui mais un vassal du roi de France en Normandie. Et le roi d’Angleterre est beaucoup plus puissant que le roi de France, car il contrôle aussi l’Aquitaine grâce à des mariages etc. Il n’y a que la logique féodovassalique qui permettrait au roi de France d’avoir plus de pouvoir). Le roi récupère donc ses droits petit à petit, il forge des alliances et intervient militairement quand c’est nécessaire pour mettre le royaume au pas. L’augmentation du pouvoir royal passe par une limitation de celui des vassaux, qui perdent donc des droits qui leurs avaient été concédés, comme la frappe de la monnaie par exemple. Au début, le roi rassemble ses « fidèles », les grands vassaux et les ecclésiastes, dans la Curiae, et la Curiae conseille le roi. Mais dans l’optique de mieux contrôler la cour, il crée la « maison du roi », pour les nobles, et une assemblée de fonctionnaires dépendants du roi, et une « cour » plus réduite et composée de conseillers méritants et de spécialistes. La maison du roi devient de plus en plus symbolique, et perd son pouvoir de décision. La cour est composée de gens n’ayant pas d’autres obligations et peut donc être toujours réunie pour gérer le royaume. Elle devient peu à peu proche des services publics, avec une chambre des comptes, un parlement (justice), et le Conseil, qui rassemble quelques personnes très proche du roi. D) Germanie c1000-c1250 L’empereur essaye de changer le système électif en système héréditaire, mais il y a

constamment des ruptures de successions, ce qui bloque la mise en place du système et force à choisir régulièrement de nouveaux empereurs. Les électeurs gagnent donc en pouvoir, et pour faciliter le système, en 1257, on fixe leur nombre à 7 : 3 ecclésiastes, les archevêques de Trêves, Mayence et Cologne, et 4 laïcs, le Duc de Saxe, le Margrave de Brandebourg, le comte Palatin du Rhin, et le roi de Bohème. Ces règles seront définitivement


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entérinées avec le Bulle d’Or de 1356 et continueront jusqu’au 19ème siècle. Les élections et les changements de localisation du pouvoir qui en découlent empêchent la création d’une capitale, et entraîne des difficultés de gestion, en plus de donner un très grand pouvoir aux prince-électeurs, et la Curia conserve tout le pouvoir politique. Chaque année est rassemblée la Reichstag (=la diète), où les grands du royaume discutent de la politique militaire et où sont renouvelés les accords de fidélité. Les Guelfes sont partisans du pape et les Gibelins sont favorables à l’empereur. Plusieurs empereurs cherchent à remédier à cela : les ottoniens nomment des ecclésiastes de confiance aux postes-clé, pour s’assurer de récupérer la charge à leur mort, et Henri IV cherche à améliorer ce système en installant une capitale dans le Harz le centre du pays, mais ça ne marche pas. Barberousse, lui, fait face à plusieurs révoltes, et après les avoir écrasées, il divise les grands ensembles de l’empire pour mieux les contrôler. Il a suffisamment d’influence pour que ça tienne, mais la confusion engendrée après sa mort poussera à désigner les grands électeurs en 1257, ce qui symbolise une baisse du pouvoir impérial. E) Principautés et seigneuries 1. Principauté

La Principauté est une entité territoriale détenue par un membre éminent de l’aristocratie (comté, duché, marquisat, principauté ecclesiastique prince est un mot générique). Elle découle du pagus du haut Moyen-Age/comté carolingien, il a les mêmes droits, mais en son nom propre. La seule différence entre pagus et principauté est que le prince territorial affirme détenir ses droits dans sa principauté par la volonté de Dieu. Les princes vont aussi parfois frapper la monnaie. Il y deux théories quant à l’évolution jusqu’à cette situation, on pense que : -soit les souverains en sont venus à déléguer de plus en plus de droits car le monde se complexifie (pacifiquement) (sorte de régionalisation) -soit que le roi, incapable d’assumer son autorité dans un contexte désastreux a été contraint par ses vassaux à céder ses droits (théorie de l’anarchie féodale) (ce que pense les historiens français !) A la tête de ces entités se trouvent des dynasties qui ont des terres propres (allodial), des terres de fonction, des fiefs, des terres de leurs propres vassaux, des avoueries monastiques, et aussi des villes, qu’ils contrôlent avec une difficulté croissante. C’un peu un royaume dans le royaume, avec sa propre cour, ses institutions,…


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2. Seigneurie

La seigneurie (terme générique) est l’évolution du grand domaine carolingien, composé de réserve et de tenures au profit du propriétaire. Le « seigneur » a dépassé son simple rôle de propriétaire, il peut désormais rendre la justice, prélever des impôts et surveiller ses manants. On peut expliquer ça de manière pessimiste (le proprio utilise par la force de nouveaux droits) ou optimiste (on gère certaines compétences au nive au local). Pour exploiter ses propres terres, le seigneur a besoin «d’esclaves », normalement les

tenanciers, mais il n’est pas rare que ces derniers rachètent leurs corvées, et le seigneur doit alors recruter de la main d’oeuvre. Quand les paysans paient leur cens en argent, le cens est de plus en plus fixé et va être de moins en moins lourd. De plus, la terre va plutôt être considérées comme un bien patrimonial (même si elle ne l’est pas). En plus des anciens droits fonciers de la Seigneurie, d’autre droits de type seigneuriaux apparaissent : un taxe annuelle personnelle (capitation/chevage/taille), symbolisant la domination du seigneur sur « sa » population, et rien ne revient au roi. Le seigneur s’arroge également les droits de mainmorte (confiscation d’un héritage), qui deviendra plus tard le droit de meilleur catel, où il ne peut plus prendre qu’une pièce de l’héritage, le droit de tonlieu, une taxe sur les produits étrangers, le droit de formariage, une taxe pour ceux de ses gens qui vont se marier ailleurs. Enfin, il possède également certaines infrastructures : four, brasserie,moulin... et en fait payer l’usage, en plus d’interdire d’en utiliser d’autres : droit de banalités. Les droits du seigneur et les résultats des négociations avec les paysans sont consignés dans les chartes-loi. Y sont également définies clairement les limites du pouvoir seigneurial. C’est le symbole de la victoire paysanne lors de révoltes contre le seigneur. Mais ces chartes de franchise sont aussi un moyen pour le seigneur de définir ce qu’il demande (que doit-on payer, on limite l’emprise du formariage et mainmorte,…). Elles sont éditées par le seigneur et certains d’entre eux publient des chartes très favorables afin de pousser les gens à s’installer. Certaines de ces chartes de lois paraitront mieux formulées et seront donc utilisée comme charte type. Ex. : la charte loi de Prische en 1158 par le Comte de Hainaut est utilisée comme charte type. F) Chevalerie 1. Définition et origines

Le chevalier est un combattant à cheval (valorisation de la violence), homme libre (car aussi non il ne peut porter les armes), souvent noble, riche (même si en principe on peut devenir chevalier grâce à son mérite), il sert quelqu’un (miles =soldat, service d’état ou militaire), et doit être fervent


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chrétien. Cette notion est exactement contemporaine au phénomène des croisades. 2. Apogée

L’ainé d’une famille ainsi que le second sont presque systématiquement formé à l’état militaire. Le cadet est quant à lui formé à une carrière ecclesiastique (dès 4-5 ans). L’ainé a le nom du père, le second a le nom du gd-père maternel ou du suzerain. On est chevalier dès le baptême, par le nom que l’on reçoit, et par le choix des parrains/marraines (l’idée d’un parraine et une marraine vient au 16ème siècle avec le concile de Trente) chez qui l’enfant sera éduqué. a) Education

Jusque vers 6-7 ans, le chevalier est éduqué chez les femmes (enfance protégée), puis il est envoyé chez son tuteur. Il est entraîné au maniement des armes, mais n’a pas le droit d’utiliser de vraies armes avant son adoubement. On lui apprend la chasse et le plaisir de tuer, que ce soit à courre (sanglier, cervidé), ou à l’oiseau/fauconnerie (que les femmes peuvent aussi pratiquer). L’oiseau qui est d’ailleurs un attribut très important au MA chez les nobles. On le forme à s’occuper des chevaux. On l’appelle d’abord « Valet », puis le terme prend une connotation péjorative et est remplacé par « écuyer », qui sera plus tard un titre de noblesse. Des liens assez forts se forment avec le tuteur, dont il devient le « nutritus » un genre de fils spirituel. Ceci implique un certain nombre d’obligations. Vers 14-15 ans, quand on estime qu’il est prêt, il se fait adouber. b) Adoubement Il y a un prérequis à l’adoubement, il faut être en bonne santé physique et avoir une bonne morale. Il n’y a aucun texte écrit qui décrit la cérémonie d’adoubement de manière normative. La cérémonie est organisée par le tuteur et ne se passe pas dans le château paternel. Elle est d’ordre civil/militaire et religieux. Le jour est choisi avec soin, dans les environs d’une fête liturgique, pas en hiver. La fin des fêtes de Pâques (+Ascension et Pentecôte) est une période très courue. Avant son adoubement, le chevalier doit se purifier le corps et l’esprit : il prend un bain, se vêt d’un habit blanc, et passe la nuit à méditer dans l’Eglise, devant ses futures armes. Vient ensuite la cérémonie, avec la remise des armes, un discours, et surtout, le moment décisif : la collée, où le tuteur administre une gifle très violente pour marquer le changement d’état. La cérémonie se termine en jeux et tournois, puis avec un banquet final. c) « Jeunes »


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Une fois adoubé, un chevalier est considéré comme un « jeune » (iuvenis) tant qu’il n’est pas marié, propriétaire d’un château... Tant qu’il n’est pas « casé ». Ce n’est qu’une fois casé qu’il devient un chevalier à part entière. (lire G. Duby, Biographie de Guillaume le Maréchal). Le jeune n’a aucune autre obligation que d’être chevalier. Il va de festivité en festivité, de tournoi en joute,… Il sont en attente d’une cause pour laquelle s’engager (ce qui a fait l’énorme succès des croisades). 3. Ethique

Ils ont une morale qui est rappelée en permanence. Le chevalier doit assurer la défense de l’Eglise en tant qu’institution ainsi que des gens d’Eglise. Ceci va immédiatement s’étendre à tous ceux qui n’ont pas la possibilité de se défendre eux-mêmes (femmes, vieillard, orphelins,..). A côté de cela, il y a l’idée du respect absolu des obligations féodo-vassalique. Il y a aussi le respect du souverain et du pays. Si on est chevalier on doit combattre, mais il y a un problème, théoriquement un chrétien ne combat pas un chrétien . On ne peut jamais reculer, on fait preuve de bravoure et s’il on meure au combat, l’honneur famillial n’en est que grandi. Il y a l’idée de la générosité (il donne, fait des aumônes, distribue de l’argent,..). Et enfin, le chevalier doit être le représentant du droit absolu, bien suprême (le Graal par exemple). Il y a un gouffre entre la théorie et la pratique. Donc énormément de culpabilité si on ne respecte pas toutes ses règles. 4. Joutes et tournois

Les joutes et les tournoi(première forme apparue) sont les grands moments festifs de la vie d’un chevalier : ce sont des combats sérieux, dangereux, mais juste pour s’amuser. Le tournoi oppose deux équipes. Il est organisé par un grand seigneur, et de nombreux jeunes y participent dans le but de montrer leur valeur. On tente d’équilibrer les équipes, on choisit une grande plaine pour se battre, et on définit quelques lieux de refuge où on peut faire une pause et boire un coup entre deux combats. On utilise la lance pour combattre. Les chevaliers sont montés, et les deux groupes se foncent dessus, puis font demi-tour et recommencent. Les chevaliers qui ont été désarçonnés sont « prisonniers » de celui qui les a jeté à terre, et devront lui payer une rançon à la fin du tournoi. Il n’y a pas vraiment de spectateurs, et à la fin de la journée, on fait les comptes, puis on dépense tout pour boire et manger, puisque le chevalier est de nature dépensière, la largesse est considérée comme une vertu. Pour savoir qui doit des comptes à qui, on développe l’héraldique, afin de reconnaître tous les participants. Le tournoi se fait avec de vraies armées, affûtées et mortelles. La joute (13ème siècle)est un combat entre deux personnes auquel assiste un public, qui se passe dans une lice. Les dames peuvent y assister, et les chevaliers se plaisent à leur dédier leur combat, comme dans les


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romans. Le Héraut d’Armes, chargé d’annoncer les participants, est aussi le maître du jeu, il en fixe les règles. Il est aussi un des meilleurs connaisseur du droit féodal. Toutes les joutes ne se font pas toujours à cheval ou à la lance. Le joute donnera naissance au pas d’arme (15ème siècle), un jeu de rôle entre chevaliers, scénarisé. (ex : pas d’arme du géant vert). Au milieu du 15ème siècle, René d’Anjou marquera les esprits. Jacques de Lalain fut aussi un grand spécialiste des joutes et pas d’armes (tué plus tard par une des premières armes à feu). Les tournois disparaissent rapidement, mais les joutes se prolongent jusqu’à la Renaissance. L’église désapprouve fermement ces pratiques mais ce n’est pas suivi en pratique. Il n’y a pas des joutes et tournois toute l’année. On organise des grosses fêtes pour réunir tout le monde et faire qqch d’important. (ex : banquet du Faisan pour prêter serment pour les croisades) 5. Littérature

Les source du 11ème, 13ème telles des épopées, chansons de gestes, … nous permettent de nous renseigner sur les caractères des chevaliers. Ces récits sont écrit en langue courante/ français médiéval (courante en France et en Angleterre). L’épopée(chanson de geste) est un genre littéraire antérieur au roman de chevalerie et apparait vers 1100.. L’idée d’épopée est un texte fait pour être dit, entendu, clamé. L’épopée mise par écrit vers 1100 est surement postérieur aux épopées parlées et non écrites. Une épopée a svt pour origine un perso ou évenement historique. La plupart du temps, le perso est lié à Charlemagne et son entourage. (ex : la chanson de Roland, détachement de l’armée francque lors des conquêtes vers l’Espagne qui se fait battre à Roncevaud par les Basque en 778). Lorsqu’on retrouve vers 1100 cette épopée, on se rend compte que tout est exagéré. Tout est prétexte à combat, exaltation des valeurs de défense du roi, l’indignité du traître félon lutte contre les infidèles,… exalter les valeurs de chevalerie. Il y a également des récits autours de Guillaume d’Orange, les 4 fils Aymond, les barons révoltés,... Il y a le récit de départ puis on construit des récits sur les personnages annexes. Par ces textes on a une idée de l’idéal, de la morale, des premiers chevaliers ( 1100 : première croisade). Ce ne sont que des histoires d’hommes. Et plus on avance dans le temps (1150), plus on voit apparaitre le personnage féminin et d’autres types de ressort (amour,…) ; On va basculer dans un autre type de chevalier (les chevalier de la 3ème et 4ème croisade). Ce n’est plus une littérarature de celui qui chante mais ce sont des romans. Les romans de chevalerie sont destinés à être lu, ils font des dizaines de milliers de vers. Le chevalier se bat pour la défense de la femme, de l’amour et pour le roi. On voit aussi apparaitre des personnages fantastiques (magiciens,..). ces romans s’ancrent dans un passé bcp plus déconnecté. Ils trouvent leur origine dans l’Antiquité ou la matière de Bretagne (guerre de Troy, Alexandre


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le Grand/ table ronde, roi Arthur,..). L’idée de chevalerie est idéalisée dans l’univers du roi Arthur, égalité entre les chevaliers (dont certains sont d’extraction modeste). idée du mérite. On crée l’idée d’un roi idéal qui est mort mais qui reviendra un jour. Ca va nourrir l’imaginaire au 12 et 13ème et même encore après. Celui qui a plus le plus fait pour ce genre de récit est Chrétien de Troyes (beau fils d’Aliénor). Il va mettre par écrit les romans emblématiques de la chevalerie en utilisant tous les cas d’espèce. (Eric et Enide : relation entre un chevalier et sa belle / Yvain : chevalier qui préf ère l’aventure à sa belle / Perceval ou quête du Graal : vrai chevalier chrétien. Récit inachevé donc bcp de continuation écrite). Au-delà du combat il y a la quête , l’absolu. 6. Déclin

La chevalerie finit par devenir inadaptée et en décalage avec la réalité. Elle devient héréditaire, avec des adoubements d’enfants de 7 ans. La chevalerie devient un titre inévitable pour un noble, et avec l’organisation de l’état, le chevalier perd son rôle de justicier. Son image est ternie par l’échec des croisades, mais surtout, les techniques et les mentalités de combat ont beaucoup changé. Ce qui était un affrontement entre « gentlemen » devient sale et vise à tuer. On se met à utiliser des archers pour tuer de loin, puis des arbalétriers, on recrute des mercenaires, et on met sur pied des armées permanentes. La chevalerie s’accroche à ses idéaux, à ses vieux modèles romanesques. On crée une nouvelle couche de noblesse avec des ordres de chevalerie comme celui de la toison d’or, le

nom de chevalier se vide de sa substance pour ne devenir qu’un simple titre.


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Chapitre 6 : Histoire religieuse (XIe-XIIIe) A) Introduction Entre le XIe et XIIIe siècle, la société religieuse est marquée par une volonté de réforme. D’une part, la réforme grégorienne marque clairement la séparation entre l’Eglise et l’Etat, l’Eglise s’arrogeant le monopole des affaires religieuses. La tendance est à la pureté morale, et pour atteindre cette pureté, on estime nécessaire de revenir aux sources, au christianisme d’origine (idéaux d’austérité, pauvreté, partage). Vers la vie pauvre et communautaire décrite dans le nouveau testament. D’autre part, les institutions religieuses elles-mêmes veulent se réformer, par exemple, le monde monastique cherche un retour à la règle de Saint Benoît. Le monde est vu comme décadent, et pour s’améliorer, on doit revenir en arrière. Le progrès et la nouveauté ne sont pas bien vus. B) Papauté Avant, le terme "pape" désignait un évêque particulièrement reconnu. Mais plus on avance dans le temps, plus le "super-évêque" est celui de Rome. A partir du 11ème, le seul pape, c'est lui. Pourquoi celui de Rome ? Parce que Rome était la capitale du monde romain, et aussi parce qu'on son évêque était toujours plus écouté que les autres. Le Patriarche de Jérusalem à presque le même statut, comme celui d'Alexandrie ou de Carthage. Mais ces villes tombent sous le joug musulman. L'évêque de Rome est le seul important qui peut se dire de grande origine et à partir du 11ème siècle, et de la réforme grégorienne, on veut dire que l'évêque de Rome est le personnage le plus important point de vue religieux, le seul qu'on doit croire, qui ne se trompe jamais, etc.…(cf: les "Dictatus Papae) Le pape n'est plus élut par un empereur laïc, mais par des ecclésiastiques. Grégoire VII, puis Innocent III et Grégoire IX sont trois papes très importants dans les 12ème et 13ème siècles. Un concile oecuménique est convoqué par le pape à Latran. Ce sont en tout 4 conciles qui se déroulent entre 1123 et 1250 dans lesquels le pape manifestera son rôle de chef de l'Eglise et le chemin qu'elle doit suivre, via la


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parole divine transmise par le pape. L'appel à la Croisade n'a en effet de sens que s'il parle au nom de Dieu.

C) Evêques Au 11ème siècle, ce sont des fonctionnaires religieux qui ont en plus un rôle politique (parfois il y a des "princes-évêques"). Dans les Dictatus Pape encore, il est dit que les évêques ne peuvent plus être nommés que par le pape. Point à ce point important qu'il a causé des conflits (cf: "Querelle des Investitures). Aboutit à des décisions parallèles : - En 1122: Concordat de Worms : L'évêque doit être choisit par le pape, et "accepté" par le souverain. L'évêque entre en fonction après avoir vu le pape, et après une cérémonie où le souverain lui donne ses attributs. Plus on avance dans le temps, plus on dit que l'Eglise seule doit les nommer, sans souverain. - Des mesures similaires avaient déjà été prises en France vers 1098 Cela évolue encore et en 1215 se déroule "Latran IV" sous le règne de Innocent III : Lors de ce concile, on dit que ceux qui choisissent le futur évêque sont les chanoines du chapitre cathédrale. Chanoine : prêtres vivant en communauté (en chapitre) Chapitre cathédrale : Se trouvant au centre de l'évêché D) Monastères Un moine est quelqu’un qui a souhaité vivre en dehors du monde dans une communauté idéale qui est sensée privilégier la vie religieuse moderne. Le moine vit dans une clôture hors du monde, il doit prononcer des voeux d'obéissance, de pauvreté individuelle, etc. La vie monastique peut dépendre d'un certain nombre de règles différentes jusqu’en 816-817. En 3 conciles consécutifs réunis par Louis le Pieux dans son palais d'Aix-la-Chapelle, on décide que toutes les communautés de l'Empire carolingien doivent choisir leur genre de vie selon un des deux modèles suivants : 1) Soit elles souhaitent rester ou devenir monastiques à part entière, alors elles doivent suivre la Règle de saint Benoît obligatoirement.


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2) Soit les personnes choisissent la vie canoniale (chanoine). On dit donc à toutes les communautés monastiques qu'elles doivent être bénédictines et suivre la Règle de saint Benoît . Cette règle insiste sur la vie en communauté et le partage entre moines. Les communautés vont accepter ce modèle: tantôt elles l'appliquent avec enthousiasme, tantôt avec réticences, surtout pour les plus anciens monastères. 1. Cluny

L’épiscopat de Cluny est réformé au Xe siècle, car ses moines estimaient que le texte de règle d’origine n’étaient plus assez bien respecté, et qu’il fallait y revenir. Ce mouvement de réforme sera porté par trois autres grands monastères, à Fleury, où se trouvent les reliques de Saint Benoît, à Gorze, à Metz, et à Brogne , dans nos régions. Cluny, en Bourgogne, est l’abbaye réformatrice qui a connu la plus grande réussite : Fondée en 909/910 par Guillaume Duc d’Aquitaine, l’un des plus grands personnages de France, Cluny est destinée à s’impliquer très fort dans les prières pour les défunts. Un contexte favorable, une bonne localisation, une certaine indépendance de l’abbaye qu’on déclare ne rendre de comptes qu’à Rome (symbolique, le pape n’étant pas encore assez fort pour contrôler, c’est juste une manière de dire qu’elle ne répond qu’à Dieu, et pas aux souverains), et enfin des abbés ayant une grande longévité et une politique commune à travers la succession, tous ces facteurs ont assuré un développement régulier et efficace à l’abbaye. De plus, l’orientation de l’abbaye vers les prières pour les morts attire de nombreux dons, qui financent le développement de la communauté clunisienne. Vers l’an 1000, Cluny estime être la perfection de l’âme pure, aussi immaculée que l’agneau nouveau-né. Au même moment, elle reçoit le privilège d’Exemption : qui lui accorde l’indépendance vis-à-vis de son évêque. Cluny devient parfaitement autonome, ne répondant qu’au pape, et au roi de France, tous deux insignifiants à l’époque. L’abbaye crée de nombreuses dépendances, des abbayes-filles, qui restent sous domination de l’abbaye-mère créant ainsi un réseau international d’abbayes (prieurés) toutes autonomes. Ces dépendances ont le nom de prieuré, le prieur étant le second de l’abbé, ce qui montre bien le rapport entre les dépendances et Cluny. Les clunisiens aiment le luxe, la décoration. Rien n’est trop beau pour Dieu ! Cluny s’impose, les papes réformateurs sont clunisiens et à Cluny même est construite la plus grande église de l’époque. Mais à force d’affirmer qu’il faut réformer, elle va inspirer d’autres mouvements de réforme, qui lui sont parfois opposés. Logique carolingienne . 2. Cîteaux

En 1098, estimant un retour à une vie dure indispensable, Robert de


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Molesmes quitte son abbaye et part fonder Cîteaux (Nord de la Bourgogne). Un peu plus tard, Bernard de Clairvaux (ou St Bernard), fils de seigneur, décide de devenir moine et choisit un courant dur, Cîteaux, plutôt que d’aller avec les mous de Cluny. Et une dizaine de ses cousins rentrent avec lui à Citeaux. Il se montre agressif envers Cluny, et en critique la richesse, contraire à la règle de Saint Benoît. Son argumentation séduit, et Cîteaux s’agrandit. De plus, les gens donnent facilement des terres à des milieux qui portent des idéaux forts. Elle fonde quatre sous abbayes (qui sont pleinement des abbayes, ce ne sont pas des dépendances): La Ferté en 1113, Pontigny en 1114, Morimond et Clairvaux en 1115. Bernard devient abbé de Clairvaux qui reçoit beaucoup de donations, et fonde d’autres abbayes cisterciennes (abbayes des Dunes, de Villers la Ville, d’Orval, de la Cambre,..). Ce n’est donc une sorte de fédération d’abbayes qui ensembles élaborent des coutumes et une manière de vivre. Dans ces abbayes, on met en pratique des idées apostoliques : toutes les institutions cisterciennes sont égales, et on organise un chapitre (réunion annuelle) à Cîteaux pour réunir tous les abbés cisterciens. De plus, l’abbé de Cîteaux fait le tour des autres abbayes, pour vérifier que tout va bien. Ce système va concerner plusieurs centaines d’abbayes (700 abbayes cisterciennes d’hommes et 700 de femmes vers 1250). Cependant, malgré le discours travailleur, les moines ne travaillent que très peu, et se reposent sur des convers , des paysans de luxe associés à l’abbaye. Ces convers font partie de la communauté mais ne bénéficient pas de tous les avantages de la vie de moine. Physiquement, ils se distinguent des moines parce qu’ils portent la barbe. Le centre d’exploitation économique est la grange cistercienne (on stocke les grains, réserves, bétails…). Pour Bernard, il ne faut pas avoir de sculpture et de belles églises colorées. Il faut du blanc, des vitraux neutres/ternes. Esthétique de l’église cistercienne caractéristique. Au niveau de Dieu, on fait plutôt apparaitre la contemplation que le raison. (>< Pierre Abélard) Logique grégorienne. E) Chanoines Rappel : en 816-17, sous Louis le Pieux, sont décidés à Aix la Chapelle lors de 3 conciles successifs, un certains nombres de points concernant la vie des communautés religieuses. Il faut suivre une seule règle, celle de St Benoit si on veut être moine. Si on ne veut pas être moine, il faut un statut particulier : chanoine. Le chapitre de chanoine doit être attaché à une église commune, ils doivent avoir un réfectoire et des dortoirs communs ainsi que mettre leurs ressources en communs (prébende commune). Ils doivent avoir une école et s’occuper de secteurs caritatifs. Ces chapitres sont parfois dirigés par un abbé ou le plus souvent par un doyen et un prévôt.


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Très vite cette idée de vie commune des chanoines est remise en question. La tentation va exister pour ces chanoines de ne plus avoir un dortoir commun mais d’avoir des cellules personnelles. Le chanoine est tenté d’avoir une maison individuelle. tendance à individualisation. Donc autours des cathédrales on verra souvent des ensemble de petites maisons (ensembles canoniaux). La gestion de la prébende est aussi mise en péril. La tentation est de diviser la prébende commune en prébende individuelle. Chaque chanoine gère sa prébende comme il veut. Ensuite, vient l’idée qu’à chaque poste de chanoines sont attribués des prébendes particulières. On va donc voir une sorte de spéculation s’installer. Cet éclatement à parfois lieu au Xème siècle et au XIème. On se trouve alors devant une évolution radicalement inverse aux idéaux de la réforme grégorienne. Donc un certain nombre de papes vont essayer de pousser les chanoines à revenir au modèle communautaire. Mais ce discours est difficile à faire passer car les papes devraient pouvoir dire aux chanoines de revenir à la règle d’Aix. Mais à ce moment-là, les papes ne veulent pas faire référence aux empereurs. On va donc réfléchir et on va retrouver une règle ancienne, celle attribuée à St Augustin. Ou bien les chanoines acceptent et deviennent des chanoines réguliers. Ou bien ils refusent, et sont séculiers. C’est cette option qui va être prise par les chapitres assez riches (particulièrement dans des grandes villes). Ce sont ces chanoines ci qui seront les cibles de la littérature bourgeoise du 13ème/14ème. 1. Chanoines réguliers

On les trouves dans les nouvelles fondations dans les petites villes et campagne. La plupart des chapitres ne sont pas des abbayes mais ces modèles de chanoines réguliers insistent sur le volet communautaire de leur existence. Ce ne sont pas des moines mais ils ont un genre de vie assez proche. Ils vont essayer de calquer leur genre de vie sur le modèle monastique qui leur semble le plus proche d’eux (souvent Citeaux). Ils vont très volontiers former des fédérations de chanoines réguliers qui acceptent les mêmes coutumes. Et apparaissent donc un certains nombres d’ordre de chanoine régulier (ordre d’Arrousaise, St Victor, St Ruf, Prémontré,..). A l’origine de Prémontré (en Champagne), il y a Norbert (mort en 1134). C’est un chanoine séculier lié à la collégiale de Xanten. Et à un moment, il se rend compte que cette vie n’est pas conforme aux idéaux grégoriens. Il va donc devenir prédicateur itinérant. Il va recevoir une terre à Prémontré et il y fonde une communauté de chanoines réguliers (1120). Ce sont des chanoines les plus monastiques possibles. Il s’inspire de Citeaux. Prémontré va attirer des donations et on va mettre au point le même genre de schémas d’organisation qu’à Citeaux. Norbert va fonder un certains nombres de dépendances. En 1122, la communauté de Floreffe est fondée. En vouant être le plus monastique possible, Norbert décide de faire diriger la communauté par qq qui porte le titre d’abbé. ( abbaye mais pas un


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monastère car pas de moines mais des chanoines )

F) Croisades Les ordres religieux militaires sont créés vers 1120. 1. Croisades

La discussion existe de savoir si c’est l’aspect militaire qui prime ou si c’est la religion. Guerre sainte ou pèlerinage ? Les textes d’époques laissent sous entendre une sorte de pèlerinage armé et non une guerre sainte. C’est un pèlerinage qui a un volet d’expiation, il faut purger ses pêchés. Ce pèlerinage est appelé par le pape qui parle au nom de Dieu (apd réforme grégorienne). Les garanties sont données à ceux qui partent au combat qu’il obtiendront leur salut s’ils meurent au combat. De plus l’église prend sous sa protection la famille et les biens du croisé. Le pèlerinage se déroule vers la Terre Sainte (mais après cela va s’étendre). Pour que la croisade existe dans ce sens là il faut que le pape ait cette place qui lui donne le droit de parler au nom de Dieu, ceux qui vont partir sont en grande partie des chevaliers formés au métier des armes. Le discours ets très exclusifs, on n’aime pas les autres. Et on sai que le voyage en Terre Sainte est possible. Rappel : l’idée même de faire couler le sang du point de vue religieux a évoluée. -Au début, nombres de martyrs étaient des militaires et ont du virer leur cuti valorisation du pacifisme

-Une fois le christianisme autorisé et obligatoire (4ème s), il faut changer les règles. St Augustin a défini des cas ou la guerre pouvait être juste si elle s’accompagne de la défense de l’état et/ou du christianisme. -Parallèlement à ça, l’église a essayé de mettre en place un organisme de contrôle (en France vers le 10ème-11ème). Ces institutions de paix prennent 2 formes : la paix et la trève de dieu. L’idée est que l’église/état doit continuer à garantir la paix publique. La paix de Dieu apparait en 980-990 en Aquitaine et dans les Pyrénées. Les princes territoriaux et les autorités religieuses, jurent sur des reliques de saints de respecter un certains nombres de choses (on ne combattra pas d’autres chrétiens, on garantira la paix et la protection des plus faibles). Peu après apparait la notion de trève de Dieu vers l’an mil. Il ne s’agit plus de respecter la paix par rapport aux catégories de gens mais plutôt en fonction des jours. On ne combat pas le dimanche, la veille du jour du seigneur, le lundi, le jour de fête litturgique, dans le cycle litturgique,… . Au total, il reste une centaine de jour par an. 1ère Croisade (1095)

L’empire ottoman s’étend. L’accès à la terre sainte devient difficile. Et l’empereur de Byzance n’arrive pas à lutter contre ça. Il va demander de l’aide à l’Occident. Son but est de retrouver sa domination en Orient et en


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Turquie. Le pape va faire le relais de cette demande. En 1092, Jérusalem est sérieusement contrôlée. Urbain II est alors le pape et est en tournée de prédication en France. A Clermont, il fait un discours ou il explique l’appel à l’aide. Il dit aux chevaliers présents de prendre les armes et d’aller en pèlerinage en Terre sainte pour libérer Jérusalem. Il faut tout un temps d’adaptation vu que personne n’est jamais parti dans cette configuration de voyage. Il faut trouver de l’argent et donc vendre des domaines et bijoux de famille. Certains s’en vont tout de suite (Pierre Lermitte) et se font massacrer. D’autres attendent et trépignent. Et prennent des mesures contre les Juifs car ce sont des bonnes cibles. Puis on part. Les rois ne partent pas. Partent les grands princes territoriaux ( duc de Lotharingie= Godefroid de Bouillon.) Certains partent par la terre et d’autres via la mer et se rejoignent à Byzance. L’empereur de Byzance est étonné de voir le succès. La masse de croisés est incalculable. On demande à l’empereur d’aider et lui demande des garanties. Mais les croisées ne peuvent les donner. Mais Godefroid de Bouillon va accepter l’allégeance à l’empereur. Les croisés se rendent alors compte que le trajet est très long, les équipements mal adaptés, les chevaux sont trop gros,… Bref, grosse catastrophe. Mais au niveau militaire, les croisées s’en sortent dans un premier temps. Le moral est au plus bas et il y a de grosses famines. Il y a des volontés de désertions. Finalement, le 11 juillet 1099, Jérusalem est miraculeusement prise ainsi qu’un certain nombre de terres au niveau de la Syrie et du Liban. L’empereur demande à récupérer les terres mais personne n’accepte. Donc quel est le statut de ces terres ? Le pape veut en faire des sortes d’états pontificaux. La plupart des princes partis veulent créer un royaume de Jérusalem avec des principautés comme en Europe Occidentale. On va choisir de faire un état pontifical dirigé par un avoué du St Sépulcre et ce sera Godefroid de Bouillon. Mais il va mourir au bout de quelques mois. Les chefs croisées reviennent à Jérusalem et y crée un royaume avec des principautés. Et Baudoin Ier, frère de Godefroid sera élu roi. On installe un modèle européen en Orient. Mais il faut un certain temps avant que des gens se décident à aller habiter là-bas. En quelques dizaines d’années, les forces musulmanes reprennent des forces et Edesse tombe en 1146. 2ème croisade (1146) De nombreux rois vont partir car ils sont surs que ca va fonctionner. Mais en fait, non. Elle est immédiatement bloqué et ca ne fonctionne pas. Les croisés rentrent chez eux. 3ème croisade (1187) Jérusalem tombe aux mains des musulmans sous Saladin. Les 3 rois (Philippe Auguste, Richard Cœur de Lion, Frédéric I Barberousse) partent. Très vite des dissension interviennent. Richard reste tout seul et va négocier Saladin mais n’obtient quasi rien et il se fait emprisonner une fois rentré.


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Barberousse meurt en croisade. 4ème croisade (1203-4) Innocent III veut repartir en croisade mais l’Europe est exsangue. Il faut un « sponsor » pour financer la croisade. Il trouve son sponsor en la république de Venise. Cette fois ci les rois ne partent plus. Venise demande aux croisés de faire un tour à Byzance pour aider un des candidats pour le poste d’empereur de Byzance. Mais les croisés prennent et pillent la ville. Il n’iront pas plus loin. Ils vont se contenter d’occuper ce territoire et l’européanisé. Ca donne une mauvaise image car on a pillé et attaqué des chrétiens. Ce déshonneur est une macule terrible qu’il conviendra d’effacer. Innocent III risque d’être discréditer. On va trouver une solution pour revaloriser l’idée de croisade et redorer l’image de l’Eglise. Il y avait depuis bien longtemps des conflits avec les musulmans en Espagne dans le cadre de la Reconquista. Et c’est dans ce cadre que le pape a l’idée d’étendre la notion de croisade non plus à une lutte contre les infidèles qui bloquent le lieu saint mais en s’attaquant à de mauvais chrétiens en occident . Il va y avoir 8 croisades au total mais elles n’ont pas porté leur fruit. En 1291, la dernière ville croisée en Terre Sainte, St Jean d’Acre, tombe. 2. Templiers

Il faut avoir en Terre Sainte des gens qui perpétuent l’action des croisés. Les pèlerins commencent à arriver en masse. Il faut donc un encadrement, des structures d’hébergement, des gens pour sécuriser les routes,.. C’est à ce moment-là qu’apparait de manière providentielle l’initiative de chevaliers.

Un petit nombre de chevaliers venant de France du Nord et n’ayant peu d’espoir de grande carrière veulent rester en Terre Sainte. Ces quelques chevaliers vont aller demander au roi de Jérusalem si ils peuvent avoir un statut particulier qui leurs permettent de rester chevaliers actifs à Jérusalem. On les installe pas loin du palais du roi (placé sur le Temple de Salomon d’où le nom de Templiers). Ces chevaliers veulent rester des chevaliers, ils veulent se battre mais souhaitent trouver une manière pieuse d’organiser leur vie quotidienne. Et aucun statut existant ne leur convient. Or il représente ce que l’Eglise attend, ce sont des milites et prêt à prier. Il faut aussi trouver de nouvelles recrues. Donc un certain nombre de templiers vont en France et font de la publicité pour leur cause. Saint Bernard saute sur cette occasion ( il écrit un traité De laude de nove militae). Le pape à l’époque était cistercien , un des premiers à l’époque, et soucieux de recevoir la demande des Templiers, va leur trouver un statut. Un ordre avec une règle tout à fait nouvelle basée sur un mix de la vie commune d’un chanoine régulier sur les obligations du chevalier et sur la dépendance direct par rapport au pape. Logique grégorienne. L’ordre est dirigé par le grand maître.


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L’ordre se structure autours de deux pôles : Jérusalem et le continent (France, Angleterre). Organisation en centres qui sont des commanderies dirigées par des commandeurs. Ces commanderies ont pour but d’être un point d’attraction pour de nouveaux candidats et un lieu de replis pour les vieux templiers voulant revenir sur le continent. Beaucoup de gens sont contents de donner de l’argent à ces commanderies car ils ne peuvent pas partir eux même. Cet ensemble de structure est basée sur les Templiers eux-même. Il faut donc voir été adoubé et n’avoir aucun défaut physique ou moral. Ces chevaliers ont une masse considérables de gens pour les servir (qui constitue 9/10 de la population de l’Ordre : 15000 chevaliers et 150000 servants).Il y a aussi des chapelins, des frères religieux pour tenir les offices et les messes. Parmi les frères servant un certains nombres se spécialisent dans la construction de place forte. Ce sont des chevaliers dans ce qu’il y a de plus vrai, leur image est idéalisée, encensée. Cet ordre est exemplaire. Il connait son apogée au début du 13ème siècle et nait vers 1110-15. Cet ordre est riche et doit donc faire transiter ces richesses. C’est un des premiers à avoir un réseau international de transfert. Ils sont amenés à prêter aux rois et princes (commes les autres ordres d’aillleurs). On pense également à mettre le trésor royal dans la cour du Temple à Paris. Le roi peut demander conseil aux Templiers en matière financière. Cette fortune n’est pas de la monnaie mais en terre, revenus,… On va donc commencer à dire que la Terre Sainte est de moins en moins bien défendue. Les Templiers font moins bien leur boulot qu’on le pense. En 1291, il n’y a plus de terre Sainte catholique. La plupart des ordres religieux se replient sur Chypre, Rhodes, Malte,… . Les Templiers vont devoir justifier leur échec. On dit qu’ils ont collaboré avec l’ennemi, pactiser avec le diable. On va commencer à faire des enquêtes car peut être que la moralité et la gestion des finances est mauvaise. En 1307, le roi de France décide de faire arrêter tous les Templiers sous prétexte qu’ils sont inadéquats. On les accuse d’avoir craché sur la croix, on les torture,…. Et l’un ou l’autre avoue sous la contrainte. Le pape n’est pas d’accord et demande qu’on enquête mieux mais la pression du roi est trop grande. Même s’il ne veut pas désavouer lui-même cet ordre. En 1312, le pape supprime l’ordre par un bulle. En 1314, plusieurs dignitaires templiers sont conduits au buché (Jacques de Molay). Les Templiers qui restent se reconvertissent, se font héberger dans un abbaye etc. Les biens des Templiers sont transmis aux ordres religieux qui ont le même but que les Templiers (donc aux Hospitaliers entre autres). On dit souvent que le roi de France a fait ça pour des questions d’argent. Mais ceci est sans aucun fondement. L’idée du trésor des templiers est un mythe du 19ème. 3. Hospitaliers

Les Hospitalier de St Jean sont les concurrents des Templiers. A l’origine des Hospitaliers il y a un ou deux hopitaux pour pèlerins fondés à Jérusalem. Quand Jérusalem a été prise en 1099 ils vont reprendre du


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service. Les Hospitaliers sont donc vite reconnu comme ordre religieux hospitalier. En 1113, ils sont reconnus comme ordre caritatif et suivent la règle des chanoines régulier de St Augustin. Au même moment, commence le mouvement qui va aboutir aux Templiers. Donc les Hospitaliers vont demander à pouvoir bénéficier d’un statut du même genre que le Templiers pour mieux accompagner les pèlerins etc. Et c’est 1137 qu’ils deviendront ordre religieux militaire. Ils vont se spécialiser dans l’architecture de forteresse. Ils bénéficient de moins de donations et recrutement mais seront mieux protégés contre les critiques. Ils mettent mieux en valeur le fait qu’ils restent sur le terrain. Et en 1171 ils se rabattront vers Chypre et y resteront jusque 1309. Après ils s’installeront à Rhodes jusque 1523. Après la bataille de Lépante ils s’installent à Malte jusuq’à Napoléon ou ils sont transportés à Rome. L’Ordre de Malte est basé à Rome encore aujourd’hui. Il est très mal connu en Belgique car au 19ème siècle on a rassemblé toutes les archives au dépôt de Mons qui a été bombardé en 1940. 4. Teutoniques

L’ordre est lié aux Teutons (allemands). L’idée à la base vient d’un hôpital réservé aux pèlerins germaniques à Jérusalem avant qu’il ne tombe en 1187. Cette structure se déplace à St Jean d’Acre. Une structure va obtenir en 1198 le statut d’ordre religieux militaire s’inspirant des Templiers. Dirigé par un maitre dépendant du pape et de l’empereur. Ils se rendent compte qu’il est malin de trouver un autre terrain d’action. Ca se passe au moment ou le pape défini une nouvelle notion de croisades. Ils se rendent compte qu’ils peuvent revendiquer la croisade sur un autre champ d’action. Ils vont faire des tentatives dans l’Europe Centrale mais échec. Ils vont donc chercher du coté de la Baltique où il y a encore beaucoup de païens. L’idée est de négocier et d’obtenir de pouvoir étendre l’idée de croisade en se battant contre les Prusses. Et les terres obtenues pourraient revenir à l’ordre et devenir une principauté. Ca va marcher. Ils vont béneficier d’un surcroit de popularité. Quand en 1191, St Jean d’Acre tombe, ils s’en foutent car ils sont bien établis dans le nord. Un état teutonique va s’instaurer. Mais tôt ou tard cette extension va connaitre un arrêt. En 1410, la bataille de Talenberg met fin à l’expansion de l’état. En 1525, le grand maître de l’ordre, Albert de Brandebourg, décide de casser ses liens par rapport au pape. L’état devient un état constitutif de l’empire germanique qui est protestant. Mais l’ordre ne s’éteint pas en 1525, car certaines commanderies se situent dans des principautés qui décident de rester catholiques. Tous ces ordres appartiennent à un genre nouveau. Ce ne sont ni des moines ni des chanoines.


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G) Hérésies

1. Généralités

Les mouvements apostoliques vont avoir une tendance à être plus ancrés sur les écritures que sur la hiérarchie catholique. Le rôle de l’évêque de Rome, qui n’est pas présent dans les Evangiles et donc certaines personnes vont suivre les écrits et ne pas tenir compte du pape. Un certain nombre de chrétiens vont être considérés comme marginaux. Des mouvements vont être considérés comme hérétiques. A parti du début du 11ème siècle, commencent les premiers procès pour hérésie. (souvent des ecclésiastiques qui retournent aux fondamentaux et qui conteste des notions liées au sacrement). Ce sont donc des mouvements chrétiens mais anticléricaux. Ce sont les évêques qui instruisent les procès dans leur diocèse. Les hérétiques sont condamnés à la peine de mort pour la première fois (au bûcher). Avant on obligeait juste les hérétiques à passer leur vie au monastère. A mesure que la réforme grégorienne s’instaure, les hérésies deviennent plus nombreuses. Souvent ces mouvements hérétiques vont exacerber l’idée des bons et des mauvais. L’idée de la fin des temps s’instaure aussi (le monde va connaitre l’apocalypse,..). l’Eglise constitutionnelle est l’incarnation du Mal. 2. Vaudois


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Tirent leur nom d’un marchand lyonnais : Pierre Valdo. Il vit vers 1170 à Lyon (frontière avec l’Allemagne). Il est convertit aux idées évangéliques, convaincu qu’il doit faire pénitence à cause de son métier. Il voudrait donc en tant que laïque prêcher comment en tant que marchand avec une vie un peu vaine il devait se concentrer sur comment le Christ a agit,… . Au début il est encouragé puis va trop loin en disant que dans les Evangiles il n’y a pas cette idée d’un clergé et que personne ne peut prétendre parler mieux de Dieu qu’un autre. Le mouvement a été persécuté donc il s’est mieux organisé. Les idées vaudoises vont être maintenue dans la bourgeoisie naissante, la bonne société des villes du côté du Rhône et de la Suisse. Il restera extrêmement présent, à tel point qu’au 16ème, quand la Réforme va s’instaurer , les Vaudois vont se retrouver dans les mouvements des réformistes protestants. 3. Cathares

Le point d’ancrage numéro 1 est dans la région de Carcassonne et Albi (comté de Toulouse). C’est un mouvement qui a été réprimé de manière violente par le roi de France et qui a suscité un énorme élan de sympathie au 16 et 19ème. Mouvement très vendeur et médiatisé. Ce mouvement a longtemps été mal compris. Ils n’ont pas laissé d’écrits qui reprenaient leurs idées. On ne connait que ce que disent les inquisiteurs et dominicains. Les Cathares sont bien un mouvement chrétien, il apparait un peu partout au début du 12ème , c’est Bernard de Clairvaux qui est un de premiers à les décrire. Ils apparaissent dans la vallée du Rhin. Le mot Cathare vient de la plume d’opposant à ce mouvement (kater : adorateur de chat ? ). Les Cathares sont caractérisés par une réflexion sur le dogme, le refus de certains sacrements,… Et une réflexion fondamentale sur le bien et le mal. On est dans le contexte dualiste typique de cette époque. Pour les cathares il faut revenir sur cette notion dualiste. Comment un dieu tout puissant peut-il tolérer le mal ? On doit donc repenser la chose. Si Dieu tolère le mal c’est qu’il y a un diable qui est au moins aussi fort que lui. Et ce n’est pas Dieu qui a pu sécréter le mal car il est tout puissant et tout bon. Le monde est donc dès la base formé de deux éléments complémentaires et contradictoires. Dieu crée l’âme/intangible et le Diable crée le corps/tangible. Les Cathares disent que depuis le début les deux se battent pour le monde et dans la Genèse, livre I, Dieu crée le monde. Donc la Bible ment ! C’est Dieu et le Diable qui créent le monde. On considère donc que l’Ancien testament est un objet maléfique, un nid de vices. Seul le Nouveau testament est valable. Il convient pour chacun de sauver son âme. Mais si son âme n’est pas totalement libérée du corps et de la matière, elle ne peut pas retrouver Dieu. Donc si on arrive pas à se libérer on se réincarne. Ils disent aussi que le Christ n’a jamais été incarné, n’est jamais mort sur la croix, qu’il n’y a pas de résurrection. C’est juste un bon exemple à suivre. Pour eux le baptême n’est


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qu’un jeu de dupe et le mariage n’a aucun sens , il est de l’ordre de la concupiscence. Bref c’est un mouvement très moralisateur mais en marge du christianisme. On va surtout condamner les Cathares dans le comté de Toulouse et dans les villes. Mais ils n’ont pas touchés bcp de gens (5/6% de la population dans les villes les plus catharisées).Normalement, c’est aux évêques de réprimer les Cathares. Mais ceux de Toulouse, sont tolérants car les Cathares ont une morale irréprochable. Mais à un moment, le pape lui-même va envoyer des légats dans ces terres pour forcer les évêques et le comte à agir. Mais les légats sont mal accueillis. En 1204, a eu lieu la 4ème croisade. Voulant sauver la mise de la 4ème croisade échouée, Innocent III décide d’étendre l’idée de croisade à un combat contre des chrétiens infidèles. Il va donc appeler à la croisade contre ces Albigeois (Cathares). Et pour se faire il faudra des croisés mais ce n’ets pas facile à trouver. Toutefois, le pape va trouver un allié formidable en Philippe Auguste (roi de France). La croisade commence en 1207-8 et sera très longue car en plus de l’aspect religieux il y a une composante politique. D’autant plus que les cathares sont assez difficile à repérer. Il y aura une trève en 1229 quand le Comte de Toulouse va accepter le pouvoir du Roi (sous Grégoire 9 et Louis 9). Mais il faudra attendre 1244 pour que ca se termine siège de Montségur ou s’étaient réfugiés des centaines de Cathares résolu à aller jusqu’au bout. Ils seront brûlés dans le bûcher de Montségur. Ces communautés sont très peu hiérarchisées. Il n’y a pas de prêtre à proprement parlé. Les Parfaits sont des cathares qui ont été jusqu’au bout, ils sont irrécupérables. Il n’y a pas de sacrement cathare. Il y a juste le consolamentum qui met dans un état favorable à rejoindre Dieu. Il est donc très difficile d’identifier les cathares. Donc comment héradiquer l’hérésie ? Le pape va faire appel à quelques religieux habitant la région et qui portait la bonne parole chrétienne. Ce sont les disciples de Dominique qui auront la main mise sur le tribunal de l’inquisition. Il faudra attendre une grosse décennie pour que la région soit « lavée » de ses hérétiques. H) Ordres mendiants Ces deux ordres apparaissent au début du 13ème siècle. (1216 et 1223). Il y a vers 1200 un fait à prendre en compte : la place plus importante des villes. Or du point de vue religieux, il y a un problème, toutes les réformes religieuses grégoriennes touchent essentiellement le monde des campagnes. Et dans les villes, les ecclésiastiques ne jouent pas le jeu. Il y a un manque d’encadrement religieux. On a peur que des courants hérétiques naissent et il faut surveiller la spiritualité féminine. Les Cathares vont renforcer cette crainte de l’Eglise. Pour les ordres mendiants, il faut une grande humilité/pauvreté, une morale parfaite et l’obéissance au pape. 1. Dominicains


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Ordre né apd l’Espagne dans la région Cathare. Ils apparaissent à partir de Dominique (1170-1221), chanoine séculier. Il décide de prêcher son expérience de converti. Il se met dans des tournées de prédications dans des zones dangereuses dont le comté de Toulouse. Il prêche la pauvreté orthodoxe. Son discours contre les hérétiques va plaire. Un première communauté de prêcheur va être construite (1210 Fanjeaux et à 1215 Toulouse). Le pape Innocent III ets très favorable à ce milieu. Au concile de Latran IV, on reconnait cet ordre comme un ordre religieux à part entière : ordo praedicatorum (OP). Ils suivent la règle des chanoines réguliers. Ce ne sont pas des moines, ni des abbés. On va donc appeler ca des couvents. L’ordre dépend directement de Rome. C’est un ordre prêcheur. Leur spécificité sera liée à la théologie, argumentation et enseignement intellectuel. A la même période, les universités se développent et les faculté de théologie sont dirigées par des Dominicains. (Sorbonne en 1250, Thomas d’Aquin). Ils sont mendiants car ils ne peuvent pas utiliser des ressources qui ne viennent pas directement de leur travail, ils doivent bénéficier de la charité et des dons (en théorie).

C’est logiquement à eux que le pape confie l’Inquisition (in quisitio). C’est la procédure qui pousse à rechercher le déviant. Et ici c’est une véritable institution. Un tribunal exceptionnel. On a bien entendu le droit d’utiliser la torture. Le but n’est pas de condamner mais de rechercher les déviants. Ensuite , une fois l’interrogatoire fini, l’Iquisition détermine si la personne interrogée est non hérétique, hérétique léger ou hérétique irrécupérable. Dans le dernier cas, le pouvoir civil va intervenir pour donner la sanction : la mort. Ce n’est donc pas l’Inquisition qui condamne au bucher !!!!. Dans le cadre dominicain, on va créer des instruments de travail : on rasssemble des matériaux pour écrire des encyclopédies médiévales. Ils vont mettre au point l’idée de livre avec des tables des matières et index. Ils vont créer le genre de l’Exemplum (recueil d’anecdotes récupérable pour des prêches). On va voir apparaitre des divisions ecclésiastiques pour prêcheurs qui ne correspondent pas tout à fait des évêchés car il faut tenir compte de la langue apparition des frontières linguistiques. 2. Franciscains

En Italie dans les milieux marchands. François d’Assise (1182-1226) , un marchand de l’Italie du Nord. C’est un fils de bonne famille. Il a une bonne éducation. Il aime bien boire, manger, se battre. Puis il est touché par la grâce et se rend compte que sa vie n’est pas adéquate et il v changer d’option. On a refait , 20 ans après sa mort, l’historiographie de sa vie. Il est donc difficile de savoir comment était sa vie avant sa « conversion ». Il va être amené à développer une action sociale. Le mouvement de François est accepté par le pape et en 1223 est créé "l'Ordre des Frères Mineurs" (humbles) : Ordo fratrum minorum(OFM). Sa spécialité est le caritatif, l’aide aux pauvres. Cela permet à François


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de créer une règle d’un genre nouveau. Les Franciscains ne sont pas des intellectuels, ce sont des gens de terrain, sensibles à la pauvreté, la misère.. Pas de succession assurée après Saint François. Les Franciscains ce sont eux-mêmes déchirés entre différentes factions. Ils se posent des questions telles que : "Est-ce que le Christ possédait ou non le pagne lorsqu’il était attaché sur la croix ?" Les Dominicains et les Franciscains sont complémentaires mais ne se ressemblent pas. Dans les années 1230-40, toutes les villes auront au moins un couvent de Franciscains et de Dominicains. Ce sont des ordres intermédiaires, ni moines, ni chanoines. I. Les béguinages Un des grands problème de l’Eglise médiévale est que les femmes ne trouvent par leur compte. Elle peuvent juste entrer dans la vie monastique. La femme est toujours plus difficile à caser qu’un homme (bonne épouse ou nonne ?). En ville il n’y avait presque aucune infrastructure religieuse pour les femmes hormis de chapitres pour chanoinesses de la noblesse. La solution va venir sous la forme des béguines. On ne sait pas d’où vient le nom. Mais ce qui est sur c’est que dans le courant du 12ème siècle on voit de plus en plus des femmes pieuses au services des pauvres et de la prière. Et peu à peu, ces femmes se regroupent en communauté (non religieuse car pas de vœux définitifs). Elles font beaucoup de travaux d’aiguille, d’illustration de manuscrits,… . Ces béguines ont un prêtre qui vient faire la messe et encadre un peu le tout. Ces béguinages sont formés de petites maisons individuelles qui se rassemblent autours d’une Eglise. Ces béguinages font aujourd’hui partie du patrimoine immatériel de l’humanité. Les béguinages se forment soit dans une enceinte/ville (comme à Louvain). Cette vie pieuse ne va pas faire l’unanimité car les femmes peuvent échanger des idées et donc frôler l’hérésie. Et au début du 14ème siècle, la plupart des béguine sont été supprimées dans les années 1320 par Jean XXII (à vérifiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiier jean paul ??) Les béguines étaientt très proche des Clarisses.


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Chapitre 7: Histoire intellectuelle (XIe-XIIIe) A) Avant les Universités Vers 800, on base l’éducation sur les arts libéraux, toutes les abbayes/monastères devaient avoir une école pour les moines et pour les externes. La règle d’Aix impose à toutes les communautés de chanoines impose de s’occuper de l’enseignement et de service caritatif. Et parmi ces écoles, il y a l’école liée à l’Eglise cathédrale qui a plus de prestige. Ces écoles ont un programme d’éducation similaire, elles font des échanges de manuscrits, de découvertes etc. et ces contacts continuent bien au-delà des divisions du Traité de Verdun. Début du 10-11ème, on connait des écoles importantes liées à des monastères, cathédrales etc . Comme celle de Reims, celle liée à Notre Dame de Paris , Chartres.. Dans les écoles monastiques, le prof est un moine de l’abbaye : ecolatre (scolasticus). Il est nommé par l’abbé parmi ces moines. Dans les écoles collégiales , c’est celui qui commande au chapitre qui nomme le/les chanoines qui seront en charge de l’école. Au 1179 à Latran III, il sera prévu que tous les chapitres de chanoine doivent avoir au moins une prébende réservée à l’éducation. Durant longtemps on ne pourra pas être prof sans avoir une fonction religieuse. On apprend la Bible, les chants, les arts libéraux (le trivium = grammaire, réthorique, dialectique et quadrivium = arithmétique, géométrie, musique, astronomie ). Si on veut on peut aussi étudier la théologie. Pour être professeur privé on ne va jamais vous demander de connaitre la matière mais il faut avoir une pensée conforme à celle de l’Eglise. Si on est juger « conforme » on peut recevoir la licentia docendi. Pierre Abélard (1142) est un ecclesiastique hors cadre. On le connait grâce à ses lettres à Héloïse et son oncle l’a fait chatrer. B) Les universités

L’université est une école tirant son nom du mot latin "universitas", synonyme de "communitas": la communauté. Elle se définit donc à son statut communautaire. L’université apparaît dans les années 1200 dans certaines villes Italiennes dont Bologne . C’est une institution indépendante dans la matière et dans les professeurs. L’université se gouverne comme elle l’entend. Les professeurs sont choisis par les autres professeurs. Avantages: liberté, autonomie, indépendance. Inconvénient: pas de revenus, donc payantes dès le début, mais elles


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instaurent un système de bourses pour les étudiants ne sachant pas payer. : Les universités se structurent en 4 facultés : - La faculté des arts libéraux: obligatoire. On y apprend le trivium et le quadrivium. - La faculté de droit : on y enseigne les deux droits : droit canon et droit civil,romain. Aux 12ème – 13ème siècles, on redécouvre le droit romain, le code justinien du 6ème siècle. - La faculté de médecine. - La faculté de théologie, la plus prestigieuse. Suivant les universités, ces facultés peuvent être plus ou moins fortes ou faibles. Si on veut étudier - Le droit : Bologne ou Oxford. - La médecine : Montpellier, Bologne, Salerne - La théologie : Paris (vers 1250, Saint-Thomas d’Aquin enseigne à la Sorbonne, financée par Robert de Sorbon). A l’université, les professeurs et étudiants vont avoir tendance à se rassembler dans ce qu'on appellera des "Nations": étudiants qui viennent de tel ou tel endroit qui trouvent des structures d'accueil. Les étudiants se regroupent par nations et bénéficient de logement et de nourriture. Il n’est pas rare de voir des étudiants qui commencent dans une université puis qui bougent L’université médiévale est astreinte à l’autorité. Les cours commencent toujours par la lecture d’un texte d’une autorité dans la matière (Justinien en droit, Gallien en médecine…). Puis, le maître en chaire, du haut de sa cathèdre, commente et en tire une conclusion. (Lectio et Sentencia). En médecine par ex, les dissections sont interdites, on n’étudie que dans les livres. Au 13e siècle, on nuance un peu cette manière d’enseigner: on peut comparer l’autorité avec une autre et essayer de déterminer qui a raison véritable discussion de l'autorité = "Disputatio" (sans jamais contredire l'autorité) et on termine par une "Deterinatio" : idée que tel auteur a plus raison qu'un tel. Dans les universités médiévales, un jour par an est consacré aux questions quod-libétiques: on peut poser n’importe quelle question au maître, qui doit savoir y répondre. Dans les universités on va voir se développer une manière de raisonner sur le monde. On est entre une théologie monastique et une théologie rationnelle qui se développe dans l’université B) Théologie monastique et théologie rationnelle Dans les universités on va voir se développer une manière de raisonner sur le monde. Saint-Bernard de Clairvaux (mort en 1151) et Pierre Abélard (mort en 1142) se sont affrontés dans les années 1220-30 et même 1240.


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Ce conflit est révélateur de l’évolution des idées, des manières de voir le monde. - Pour Bernard, il faut rechercher la vérité, donc Dieu, connaître la Bible, prendre en compte la nature comme création divine et pratiquer la contemplation. - Abélard prône le fait que Dieu nous a donné la raison, et que donc il faut l'utiliser pour essayer de comprendre, d'analyser le plan de Dieu. On a le droit d’utiliser la dialectique, même en matière de foi, pour comparer les autorités entre elles. Dans son ouvrage, le "Sic et Non", Abélard y explique les contradictions entre les Pères de l’Eglise. Cela provoque la colère de Bernard, qui fait condamner son rival. En Occident, au 13ème siècle, on redécouvre la pensée d’Aristote, qui va aider à développer une méthode d’analyse des textes des autorités: la scolastique, méthode rationnelle qui permet de décomposer les opinions différentes et de les classer. Les universités vont jouer un rôle essentiel dans le développement de cette méthode, elles ont permis par leur structure particulière de faire intervenir des méthodes de travail, faisant ainsi progresser un certain nombre de dépendances par rapport à des textes jugés fondamentaux. Chapitre 8 : Esquisse de l’histoire des 14-15ème siècles

A) Introduction

Comment un état central peut arriver à un état composé de différents territoires/région où le pouvoir est décentralisé ? On passe d’un état qui dirigeait complètement l’église à un système où l’église a de plus en plus d’autonomie ?

L’état moteur dans cette révolution est la France. Les différents facteurs sont : -L’augmentation démographique qu’a connue l’Europe Occidentale. Et la peste noire de 1348 a constitué un arrêt à cette augmentation et a permis une certaine prise de bénéfice de la population survivante. Cette population vit de plus en plus souvent dans les villes. -Les villes jouent un rôle de plus en plus important. Il y a une grande concentration de richesses, institutions,… Même si avant le pouvoir suivait l’empereur. La ville ne se conçoit que en rapport étroit avec les campagnes qui l’entourent. De plus les gens des villes sont souvent des ruraux à la base. Mais sur quels critères va-t-on juger une ville ? *il faut que il y ait un certain nombre d’habitants, *il faut des critères de centralités (présence d’une enceinte, droits propres à la ville, bâtiments de la vie commune (hôtel de ville, place du marché,..), structure religieuse relativement autonome et assez forte, présence d’un couvent de dominicain ou franciscain),*forte


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concentration du secteur tertiaire (dont les services religieux) et industries (textiles). Il faut aussi se demander qui a ordonné la construction, qui la dirige, qui a payé. On voit donc que les villes se développent au 11-12ème et jouent un rôle majeur au 13-14ème. Ces villes sont soit de vieilles villes romaines ayant survécu auxquelles on ajoute des quartiers/églises/…, Il y aussi de nouvelles villes qui se créent (spontanées). Puis il y a les Villes Neuves qui sont implantées sur rien et où on décide que on va la faire à tel ou tel endroit. Mais c’est risqué, ca ne prend pas toujours (ex : Comte de Flandres dans les Polders qu’il va assécher, ..). Il est très intéressant de se pencher sur les échecs de la création de Villes Neuves. C’est dans ces centres urbains là qu’on va voir se mettre en place des réseaux économiques à grande échelle (ex : la Hanse). L’enceinte a une grande importance, elle isole la ville de la campagne et donne un statut particulier aux habitants de la ville. Les portes sont gardées et fermées pendant la nuit. Au MA, on construit souvent des enceintes très larges et on conserve des zones vertes dans l’enceinte urbaine. On est rarement comme dans les enceintes romaines (20km de murs pour l’enceinte du 3ème siècle). Les enceintes standards font entre 300 et 500 ha. Mais qui finance l’enceinte ? Les historiens ne le savent pas…Mais ce qui est sûr c’est que souvent le prince territorial donne des moyens à la bourgeoisie pour financer l’enceinte ou l’entretien de l’enceinte. Pour cela on prélève un impôt de base sur les produit de consommation (= maltotes). Une enceinte permet d’éviter que les autres rentrent dedans mais ça permet aussi de contrôler ce qui est dedans. Les portes sont gardées et sont fermées la nuit. Durant la nuit, on ne peut pas vivre en ville (on reste à la maison). C’est à ce moment qu’on lâche les cochons. Ces villes présentent une caractéristiques, il faut jouer sur l’espace en hauteur car l’espace dans l’enceinte est restreint. Il y a également une grande quantité de clocher, de tours, befrois,… . On joue beaucoup sur la hauteur ! Les cimetières sont également dedans. -Le développement technique qui permet d’acheminer les marchandises sur une longue distance,… . Au niveau fluvial/maritime . On développe le système de cartes (portulan). Les bateaux sont de plus grands gabarits. Le gouvernail d’étambeau fait son apparition. Le système d’assurances fait son apparition. On se déplace en convois avec des bateaux armés. Les ports doivent s’adapter vu que les bateaux sont plus lourds. Les écluses et barrages sont de plus en plus nombreux. Parallèlement à ça, le réseau routier se développe. La plupart des routes sont issues de routes romaines. Mais on en construit qui sont financées par des principautés,l’état central,.. Mais il faudra attendre le 16ème siècle pour qu’une véritable politique de travaux soit faite. -Toutes les techniques de gestion commerciales vont connaitre une évolution considérable. On va pouvoir transmettre des infos financières sans prendre le risque de transporter l’argent sonnant et trébuchant avec. Ca


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fonctionne très bien avec les réseaux monastiques. De plus les ordres religieux militaires vont prêter de l’argent au souverain ou grand prince territoriaux. Il y a un marché qui existe. A côté de ces réseaux monastiques, il y a les réseaux basés sur des banques de dépôts, d’assurances,… Les villes d’Italie du Nord auront plusieurs réseaux bancaires souvent basés sur des réseaux familiaux. On parle des Lombards pour ceux qui prêtent de l’argent (que ce soit un florentin, siennois,..). A côté des Lombards il y a les Cahorsins (SO de la France). On développe également des techniques de comptabilités un peu plus sophistiqués. -On cherche à faciliter les règles de successions au niveau du pouvoir central pour en assurer la continuité. Et on veut concentrer le pouvoir dans des lieux centralisés. B) Histoire institutionnelle 1. Structure de l’Etat Pour se dégager de la cour (curiae) qui était un peu envahissante, on a divisé la cour en deux volets l’hôtel du roi (gds féodaux avec des gds pouvoirs honorifiques) et la cour du roi (ce sont des gens choisit). Le chancelier a un pied des deux cotés. C’est un homme de confiance qui est nommé par le souverain. C’est presque toujours un ecclésiastique. Il est responsable de tous les actes édictés au nom du souverain, il a la garde du sceau, il est entouré de notaires du secret (secrétaire). On va voir une hiérarchie dans la chancellerie. La cour est divisée en trois organes : conseil, justice, finances. Le conseil est un petit noyau qui est très souvent avec le roi, on y discute de tout ce qui préoccupe le roi au niveau politique, lois,… (// état public à la romaine). Au même moment se développe une chambre des comptes. A Paris, elle se spécialise dès 1320, chez nous cela apparait vers 1400. C’est grâce à ces chambres que l’on a des archives. L’hotel du roi se concentre au Louvres, et la cour de l’autre coté du fleuve. Il faut de nouveaux moyens pour entretenir les palais, les armées et payer les fonctionnaires. Mais comment faire vu qu’on a décentralisé les revenus ? L’état a ses domaines, il peut demander un emprunt (souvent forcé et non remboursé). L’état emprunte chez les religieux, les banques, les villes. Et les villes négocient pour obtenir de nouveaux droits en contrepartie du prêt qu’elles octroient. Une autre manière de gagner de l’argent ; il peut imposer des impôts parce qu’il est souverain (impôts de souveraineté , par exemple sur des produits de première nécessité dont le sel = gabelle et l’alun ). On peut aussi jouer sur les droits d’entrées et de sorties . protectionnisme. Il y a aussi la monnaie sur laquelle on peut jouer. A la base, une monnaie vaut son poids de métal précieux (en argent). Très vite les princes sont amenés à frapper leur propre monnaie. Donc un denier de Louvain ne vaut


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pas un denier de Bruxelles. Mais on affirme la monnaie royale . Vers 1335, il reste une quarantaine de monnaie en circulation autorisée en France. En 1435, plus que 5. On peut dès lors jouer plus fort avec la monnaie royale. La première chose qu’on va tenter est de rétablir l’idée de refrapper l’or (idée viens de Florence). On peut faire varier combien de pièces d’argent vaut une pièce d’or. On peut aussi faire des monnaies plus légères mais ayant la même valeur (loi de Gresham). 2. Pouvoirs

3. Assemblée représentative

La population se structure en ordre sociaux qui vont former des groupes de pressions. 3 états (église, noblesse, le tiers-état). Le tiers états est la seule tranche de population qui paie. Dans le courant du 13ème, des structures de négociations représentant la population vont se réunir. Et parfois le souverain doit réunir les Etats Généraux (donc les 3 états). C) Histoire religieuse 1. Papauté en Avignon et Schisme

Dans le courant des 12e -13e siècles, les papes allaient de + en + loin dans l’idée que l’Eglise est dominante sur le pouvoir laïc. Boniface VIII (mort en 1303) estime que l’Eglise doit dominer le monde entier, que le pape est le représentant de Dieu sur terre, que tous les homes sont ses sujets…Dans sa bulle "Unam Sanctam", il expliquer son Eglise universelle, qui doit gérer le monde avec un chef: le pape et il veut imposer les Eglises. Vers 1300, l’empereur a des pouvoirs très réduits et il y a peu de réaction. Par contre, le roi de France, Philippe le Bel, centralisateur fort, a une réaction très forte. Lui et ses conseillers n’aiment pas cette prétention du pape à dominer. Il décide d’envoyer son armée chercher Boniface VIII et de lui faire un procès. L’armée est dirigée par Guillaume de Nogaret. Le pape meurt peu après, d'une crise cardiaque (effrayé par l'armée ?). Il faut trouver un nouveau pape. La curie pontificale élit les papes depuis 1059. Elle se réunit et cherche, mais comme il faut un pape qui ne heurte pas le roi… un pape français est élu : Clément V. Celui-ci décide de résider à Avignon plutôt qu’à Rome. La région d’Avignon n'appartient pas au Roi. Avignon est à la fois bien situé par rapport au Rhône et l'Italie, et aussi par rapport au roi.


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Clément V s’y fixe en 1309 et meurt en 1314 (la même année que Philippe) La curie pontificale se réunit et discute pendant 3 ans à Avignon. Le roi décide alors de murer le conclave pour activer l’élection d’un nouveau pape (l'idée d'un lieu fermé est encore actuelle). Pour respirer, les cardinaux choisissent d'élire le plus vieux d'entre eux, l’évêque d’Avignon. En 1316, Jean XXII est élu et règne pendant 18 ans (!!! Bien plus long). Il choisit de rester à Avignon. Il nomme de + en + de cardinaux français Lorsqu’il meurt, la curie pontificale est majoritairement française toujours un pape français. Jusqu’en 1378, les papes restent à Avignon. C'est le moment où la papauté met à profit sa situation pour introduire dans la gestion de l'Eglise tous les rouages de l'administration moderne. La bureaucratie à Avignon prend une ampleur colossale. (Bureaucratie exemple de ce qu'il y a à Paris ou Londres). Les Italiens n’aiment pas que le pape ne soit pas à Rome. De plus, tout passe par le pape, français et en France. Or, depuis 1337 on est dans la guerre de Cent Ans les Anglais n’aiment pas cette situation non plus. Les Allemands sont aussi partisans d’un retour à Rome. En 1378, profitant de la mort d’un pape, la curie pontificale se réunit et se déchire: 2 papes sont élus: un à Avignon et l’autre à Rome. Ils sont tous deux élus de manière illégale du point de vue de l’Eglise Début du Grand Schisme.

2. Devotio Moderna

Le schisme a ébranlé les convictions catholiques, et deux mouvements apparaissent. Le premier est conformiste, et dit que le salut vient d’une vie pieuse, proche de l’Eglise, même si ce n’est pas le bon pape qui la dirige. Ce mouvement s’exprime à travers la beauté des églises,on cherche à impressionner le fidèle, et on développe la musique d’orgue. On rend les églises accueillantes, on déplace la chaire plus près des fidèles. L’autre mouvement s’y oppose, il s’agit de la ‘devotio moderna’, qui constate l’échec de

l’Eglise comme institution, et dit que le salut réside dans l’imitation du Christ. On prône la lecture de la bible et la réflexion personnelle, et tout un réseau de couvents se met en place dans les pays-bas et en Belgique. Thomas a Kempis écrit « l’imitation du Christ », le best-seller de l’époque. On utilise la récente imprimerie pour diffuser de petits ouvrages, des guides de vie et de mort pour les bons chrétiens. Ce mouvement donnera plus tard naissance à la Réforme de Luther.

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