Histoire d'Outre-mer · Gilbert Nicolas , docker à l ' époque , est le seul Français de l '...

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EU 20.55 Magazine

Histoire d'Outre-merIls vont arrêter la bombeDocumentaire de François Reinhardt (France2016) 55 mn. Inédit.

Le 2 juillet 1966, une bombe atomique de 28 kilotonnes (deux fois la puissance de cellelâchée sur Hiroshima) explose au large de Mururoa, en Polynésie française. Le premieressai atmosphérique français dans le Pacifique Sud vient d'avoir lieu. Trente-quatreautres suivront jusqu'en 1974, puis cent quarante-sept souterrains jusqu'en 1996. Pourles populations des atolls, dont Tureia, c'est aussi le début de « la pluie qui déverse le malatomique». Ils sont les sacrifiés de l'atome au nom de la constitution d'une force defrappe dissuasive française. Une population dont le sort n e préoccupe guère en métro-pole, mais fait réagir bien au-delà des frontières. Ce documentaire s'arrête justementsur l'histoire méconnue d'une lutte : celle du Fri, un navire de fortune parti de Nouvelle-Zélande pour rejoindre Mururoa en 1973.A bord : trois femmes et dix hommes, dont lepasteur français Gilbert Nicolas. Ils seront rejoints sur la fin par des personnalités fran-çaises, dont l'écologiste Brice Lalonde. Leur périple de cinq mois s'achève en juillet 1973face à une armada de la marine française. Un ultime face-à-face qui fait la une de l'ac-tualité grâce notamment aux images 16 mm fournies par un membre de l'équipage.

Ces archives nourrissent le récit, ponctué de nombreux témoignages d'activistes, depolitiques ou d'habitants de Tureia touchés par les retombées radioactives. Le tout donneun réquisitoire contre l'Etat français, qui pourrait d'ailleurs prochainement répondred'une accusation de «crime contre l'humanité», après le dépôt d'une plainte de l'égliseévangélique Maohi auprès du tribunal de La Haye en DR 2016. - Etienne LabrunieSuivid'un débat.LIRE aussi page 80.

o 1973, Mururoa. Contre les essais nucléaires, une poignée d'activistes brave l'Etat français.

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PAYS : France PAGE(S) : 95SURFACE : 50 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 594049JOURNALISTE : Etienne Labrunie

31 mai 2017 - N°3516

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«Une aventureextraordinairequi m'a donnéun surplus de vie»,dit Gilbert Nicolasen évoquantson combat enPolynésie française.

LE PACIFISTE DU PACIFIQUEEn 1973, le pasteur Gilbert Nicolas rejoin t l'équipage de la goélette Fripour protester contre les essais nucléaires français à Mururoa...

tout ils ne sont restés que deux jours àbord», explique Gilbert Nicolas. Le17 juillet, la marine française passe eneffet à l'action. « C'était très impression-nant, tous cesbateaux et ces avions quinous survolaient. »

� 3 Le pasteur GilbertHistoire Nicolas ne croit pasd'Outre-mer. . r l .Ils vont arrêter a u x I n n a c l e s - 11 l e s

la bombe provoque. Une foi àDocumentaire f a i r e s t 0 pp e r d es

20.55 . . . . ÄFranceô essais nucléaires. Il

l'a éprouvée dans denombreuses luttes à travers le monde.L'expédition du Fri («liberté» endanois), relatée dans ce documentairedont il est le témoin central, reste àpart 1. «Une aventure extraordinairequi m'a donné un surplus de vie»,résume cet homme de 84 ans qui, enfévrier 2017, a été matraqué par desCRS lors d'une manifestation contrel'extrême droite à Quimper.

Mars 1973, Gilbert Nicolas, déjà pas-teur mais aussi docker à Marseille,découvre une annonce dans PeaceMagazine. L'association Peace Mediacherche un équipage pour aller contes-ter les essais nucléaires français enPolynésie française. «J'étais disponible,j'avais l'argent pour le voyage, je suisdonc parti. » Il embarque avec douzeautres personnes sur ce voilier cargode 1912, plus habitué au cabotage. Levoilà promu vaisseau mère de la flottepacifiste à destination de Mururoa.Une opération qui s'inspire de celle quia été menée et réussie par Greenpeaceun an et demi auparavant autour del'île d'Amchitka (au large de l'Alaska),lieu d'essais américains. «Nous pen-sions que le moyen de nous opposer auxessais était de nous mettre délibérémentsous lesretombées radioactives. »

Le 24 mars, le Fri quitte Whangerei,au nord d'Auckland (Nouvelle-Zé-lande). «Nous avions pris la route versle sud, vers les quarantièmes rugissants,pour éviter les vents, explique l'ancienpêcheur, natif du Finistère, mais nousavons essuyé une tempête qui a bienfailli nous faire renoncer. » Le bateauprend l'eau, «une tonne et demie àl'heure, nous devions pomper jour etnuit». La suite est plus calme, le rafiottient bon et l'équipage navigue à vueet avec les moyens du bord. «Nousn'avions qu'une simple carte marine duPacifique, se souvient Gilbert Nicolas ;d'ailleurs David Moodie, le capitaine,disait en plaisantant : mes calculssont exacts, nous sommes à 80 kilo-

mètres à l'intérieur des » Aprèscinq mois de navigation, Mururoa esten vue. Sur terre, sous l'impulsion deJean-Jacques Servan-Schreiber, patronde L'Express et militant antinucléaire,la contestation s'organise. Le Fri de-vient un symbole de cette opposition.Un «bataillon dela paix» - composé dugénéral Jacques de Bollardière (connupour avoir dénoncé la torture en Algé-rie), de l'abbé Jean Toulat, du philo-sophe Jean-Marie Muller et de l'écolo-giste Brice Lalonde - embarque sur lebateau. «C'était très sympathique, onarrivait en Californie chez des copainshippies», confesse ce dernier dans cedocumentaire réalisé par FrançoisReinhardt. «Il s'agissait d'une opéra-tion médiatique, car en tout et pour

Dans un ultime acte de contestation,le capitaine se jette nu, «pour symboli-ser sa liberté», dans l'océan. Un deu-xième homme le suit. Les autres sontimmobilisés manu militari : «Ils ont eupeur qu'il y ait un noyé.» Les membresd'équipage sont confinés le temps destirs. L'aventure du Fri prend fin. Gil-bert Nicolas entame une grève de lafaim qui va durer vingt-trois jours.

Un an après l'odyssée du Fri, lesessais nucléaires atmosphériquesfrançais ont été abandonnés au profitd'essais souterrains. «Ony a peut-êtretrès modestement contribué», conclutGilbert Nicolas. - Etienne Labrunie11l raconte cette épopée dansUn bateaunommé liberté, Gilbert Nicolas, éditionsGoutte de Sable,2011,208p.

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PAYS : France PAGE(S) : 80SURFACE : 87 %PERIODICITE : Hebdomadaire

DIFFUSION : 594049JOURNALISTE : - Etienne Labrunie

31 mai 2017 - N°3516

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ILSVONTARR?TERLAbUrvlb . HISTOIRED' OUTRE-MER.FRANCE.Dimanche4juin. 20h50.

Arrivé sur la zone d'

essais , l'

équipage internationaldu va y rester sept semaines en vigile , forçantainsi le retardement de l

'

explosion nucléaire.

De 1966à1974 , la Francemène

jusqu'à

46 essais en

atmosphère ,la plupartau-dessusde l

'

atollde Mururoa.

Gilbert Nicolas , docker à l'

époque , est le seul

Français de l'

expédition . Il en a livré un précieuxtémoignage à travers son journal de bord.

Le capitaine du

David Moodie.

Lesaventuriersdu "

Fr'

lenten laforcede utoHO.Qu' est-ce quivous a conduit

à vous intéresserà ce sujet ,l

'

expédition dubateau

)5 1d2,6REINHARDT. Je

réfléchissais à un

sujet autour dupacifismeet de la non-violence . Et

doncj'

ai cherche q uni les étaient.dans

'

histoire récente lesopérationsqui avaient été menées cesens . Evidem je suis tombésur Greenpeace et , plusprécisément, sur l

'

affaire du Rainbow

Warrior .Et , dans la foulée , un

1973 , l'

équipage du « Fri» met le cap sur l' atoll de Mururoa (Pacifique)pour tenter d'

y stopper lesessais nucléaires. Si l'

opération se solde parl' arrestation des 13 militants pacifistes , reste une formidable odysséehumaniste que retrace le documentaire de François Reinhardt . Entretien.

ouvrage intitulé Complocratiedans lequel l

'

ancien premierministreMichel Rocard évoque uneconversation avec un agent des

services secrets racontantqu'

il yavait déjà eu des opérations de

sabotagede leur part des navires

de contestataires . Et donciaicommencéà creuser cette histoire-là ,

que je trouvais intéresnte . Jesuis

arrivé assezvite sur le «Fri , etj'

ai

vuqu'

il y avait eu un Français dansl

'

équipage , Gilbert Nicolas , lequelm' a mis en contact . avec Alister

Barry ,un autre participant de l'

expédition, qui l' a filmée en 16 mm.

Tous les ingrédients étaient Làpourraconter une aventure fabuleuse.HO. Vous expliquez , au début de

votre documentaire , que l'

épisodedu Fri » est l

'

une des pages les

plus méconnues de l'

histoire de la

contestation contre les essais

nucléaires . quoi est G cet oubli?F.R. Il faut d

'

abord relever que cettehistoire n' a pas eu, déjà à époque ,

beaucoup de retentissement . EnFrance , la contestation contre lesessais nucléaires était relativementfaible .Eopinion publique était soit

indi Itérente , soit globalementFavorableà la force de frappe . En fait .,les gens avaient d

'

autres préoccu-

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PAYS : France PAGE(S) : 48-49SURFACE : 162 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : TélévisonDIFFUSION : (163750)

1 juin 2017 - N°563

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Bruno Barrillot ,le lanceur

uel

Chargé par l '

armée de photographierles essais, le père de cette Maohien est mort . Elle, âgée de 2 ansen 1971 ,se trouve malade à sontour.

pie»pations . On n' était plus tout à faitdans la guerre froide . 68 n' était

pas si loin . Par ailleurs , le premierministre Pierre Messmer venait delancer son plan pour le nucléairecivil . Même siquelques journauxen particulier « l '

Express », ontsuivi cette histoire l ' essentiel étaitcentré sur les expéditions de Jean-

Jacq ues Servan-Schreiberfondateurde l Express » - NDLR)avec le « Bataillon de la paix »(lire

encadre) . .. L' aventure du Frielle , était couverte par quelquesjournaux vraiment dans Lamarge.Des journaux contestataires , oudi rait fis, WH ITIle Témoignage

chrétien Cette épopée a été

davantagesuivie en Nouvelle-Zélandeet en Australie , parce que cela se

passait près de cespays, qui étaient

parties prenantes de lacontestation.

. oubli relatif de cette épopéeenFrance est-il aussi la conséquencede l

'

action de l' eWDW, à l

'

époque, pourdiscréditer les opposants auxessaisnucléaires? Vous évoqueznotamment , dansle film , la mise sur

pied d'

une « cellule d'

action

psychologique» . . .F.R. Cette cellule aéterniseen placepar fumée avant même les essaisnucléaires au Sahara , c' est-à-direavant 1960. s' agissait de aire ensorte que les esprits soient le pluscalme possible en Polynésie . Le

plan polynésien n' est alors pasconnu , à part dans un cercle trèsrestreint autour de De Gaulle .Personnen' est vraiment au fait de la

E stratégie française de déploiementde son arsenal nucléaire et de saprochaine mise en applicationtechnique dans le Pacifique.Concrètement les actions de lacellule consistaient à discréditer , àfaire peur et , avec de l '

argent , àmettre tout le monde dans sa

poche . Mais le fait marquant a étél ' arrestation de Pouvanaa Oopa ,personnalité politique dePolynésie.Accusé à tort d ' avoir vouluincendierla ville de Papeete sur l ' île deTahiti , ila été condamné la prisonet àl exil en métropole . Il a toujoursdemandé une révision de sonprocès. Mais toujours rien à cejour!

. Pour ce quiest des

conséquences desessais, ledocumentaire s' attarde , bien V U,suries aspects sanitaires , maisaussi,sur la fragilisation de l

'

atoll deTureia, voisin de celui de Mururoa ,avec desrisques d

'

affaissements etde tsunamis . Quelleest lasituation

aujourd'

hui? Desmesures ont-ellesété prises pour endiguer ce péril?F.R. Non , aucune mesure n' a été

prise . Concrètement , rapport duatm'

LE BATAILLONDE LA PAIXLe est rejointdansson initiative par le « Bataillon dela paix»,du nom del

'

opérationcommandomontéepar lefondateurde'

ExpressJean-JacquesServan-Schreiber, quia pris aussiparti contreles essaisnucléaires sescôtés, on trouvenotammentle général

de Bollardière,connupouravoircondamnélatorture en Algérie,et quivient alorsde rejoindreleMouvementpour unealternativenonviolentedeJean-Marie Muller, l

'

un desintervenantsdu

(CEA) , datant de 2011, estime que,avant cent ans, l ' effondrement se

produira . Et donc a minima , c' est.une vague de plus de 3 mètres quidevrait déferler sur l ' atoll de Tureia ,dont le point culminant doit sesituerautour de 1,20 m . putpeutêtreen haut des cocotiers , il n' y aaucun espoir d ' en réchapper.Certes , desabris ont étéconstruits.

«UNRAPPORTDUCEADATANTDE2011ESTIMEQUE,AVANTCENTANS,[ EFFONDREMENTDEATOLLSEPRODUIRA.»

Il s' agit de plateformes sur pilotis ,en béton . Mais cela résistera-t-ilEst-ce suffisamment solide ? Ilexisteaussiun systèmed' alerte reliéà une station militaire située surl ' atoll voisin de Mururoa , pourprévenir les habitants de Tureia encas danger imminent Maiscomme ceux-d n' ont de toute façonaucun moyen de s' échapper , celarevient à les informer de leur fin

prochaine . C' est quand mêmeterriliant . En revanche , il a étéquestionde les déplacer sur desterrains

publics du côté de Papeete. Mais ,pour l heure , rien n' est vraiment

organisé cc suis.

HO. la fin dufilm , vous évoquezlaplainte déposée, en2016,par l eJOLVHévangélique maohipourcrime contre l

'

humanité à l'

encontredel

' eWDW français . Quevientfairelareligion danscette affaire ?F.R. C' estun aspect.qui manque unpeu dans le documentaire , mais ilsetrouve que, effectivement , la

religionesttrès importanteenPolynésie. Il faut sesouvenir que lesmissionnairesétaient là-bas avantl ' armée . Et , aujourd

' hui encore

UeJOLVH y occupe une place très

importante . Les gensvont prier lematin , le soir . . . C' est vraimentl'

eJOLVHqui rythme la vie de lacommunauté. D ' un point de vueintellectuelet spirituel , son pouvoir esttrès important . Donc , le fait quel eJOLVH maohi ait déposé plaintepourcrime contre humanité estun

symbole très fort pour les habitants.C' est un vrai réconfort pour eux.HO. Aufinal , quefaut-il retenirdecette aventure du « Fri »?F.R. Les aventuriers du Fri »ontmontré que utopie était peut-êtrela position la plus réaliste danscette histoire . C' est ce

qu'on peut

retenir pour aujourd' hui . En dépit

descirconstances il faut rêver d unmonde meilleur . Il faut continuer àsebattre pour des valeurs et desidées.*

ENTRETIEN5e ,6ePARLAURENTETRE

laurentett

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PAYS : France PAGE(S) : 48-49SURFACE : 162 %PERIODICITE : Hebdomadaire

RUBRIQUE : TélévisonDIFFUSION : (163750)

1 juin 2017 - N°563

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20h54 FRANCE

Ils vont arrêterla bombeDocumentaire français de FrançoisReinhardt (2017). 52 minutes.

« Histoire G 2 WUH PHU », le ren-dez-vous historique de Francerevient ce soir, pendant un débatanimé par Fabrice G OPHLGD surO L WRLUH de la dissuasion nu-cléaire en Polynésie, la questiondes réparations pour la popula-tion et celle de O D H LU de la forcenucléaire. Auparavant, le documentaire de François Reinhardt auraévoqué O H des pages les plus méconnues de la contestation contreles essais nucléaires français. Entre 1966 et 1974,la France a procédéà 46 essais en atmosphère au-dessus de O DWROO de Mururoa. La popu-lation locale D pas été prévenue des risques T HOOH encourait par lacontamination de O DLU et des aliments. « Celui qui ne sait pas est un

ignorant, mais celui qui sait etqui ne fait rien est un criminel »,explique le militant pacifisteGilbert Nicolas, paraphrasantBertold Brecht, pour justifierson engagement. En mars 1973,avec un équipage internationalde 13militants pacifistes qui nese connaissent pas, il embarqueà bord de la vieille goélette « Fri »(« liberté » en danois) dans le butde stopper les essais nucléairesfrançais dans le Pacifique. Dela Nouvelle-Zélande à Mururoa,3 500 miles de navigation chao-

tique les attendent : une véritable odyssée intégralement filmée parAlister Barry, O des membres de O pT LSDJH dont le témoignageunique est le fil conducteur de ce film. Il retrace une histoire R semêlent intrigues politiques et pressions diplomatiques, objectifs mi-litaires et enjeux économiques aboutissant au sacrifice de la santéde milliers de Polynésiens et de leur environnement. AnneSogno

Apocalypsehier

DIMANCHE 4 JUIN

WHATSUP

PROD

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RUBRIQUE : D i m a n c h e 4 j u i nDIFFUSION : 498558JOURNALISTE : Anne Sogno

1 juin 2017 - N°2743 - Tele Obs