Histoire Comparée Des Arts

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Notions préliminaires : Positivisme : Désigne un ensemble de courants qui considèrent que seules l’analyse et la connaisance des faits vérifiés par l’expérience peuvent expliquer les faits du monde. La certitude en est fournie exclusivement par expérience scientifique. Réalisme : courant décrivant la réalité de la manière la plus précise possible, y compris dans ses aspects immoraux ou vulgaires Quelques références en peinture : http://www.gillesmarchand.fr/reperes.html 1. Naturalisme en littérature, réalisme en peinture, vérisme en musique : comparez ces 3 mouvements. Le Naturalisme est la suite logique du réalisme en ajoutant un contexte physiologique et en montrant que le milieu où vit le protagoniste est l'une des raisons de son comportement. Le naturalisme est un mouvement littéraire qui, dans les dernières décennies du 19è siècle, cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales , appliquée à la médecine par Claude Bernard . Le mouvement est en partie créé par Émile Zola . C’est dans la préface de Thérèse Raquin et surtout dans le Roman expérimental que Zola formule sa théorie. Prenant comme modèle le docteur Bernard de la Médecine expérimentale (1869), et suivant sa méthode pas à pas, Zola considère que « le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur ». L’observateur choisit son sujet (l’alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse (l’alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l’environnement). La méthode expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d’une façon directe pour placer son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et vérifieront l’hypothèse initiale. « Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. » En peinture, le réalisme est un mouvement artistique du 19è siècle apparu en France entre 1848 et la fin du siècle, consacré à la société et plus généralement à une représentation fidèle de la vie quotidienne. Son chef de file est le peintre Gustave Courbet (1819-1877) qui emploie le terme « réalisme » pour désigner sa peinture « Un enterrement à Ornans » en 185 1 . Mouvement spécifiquement français, il trouve des résonances en Europe, dans le costumbrismo espagnol, l' École de la Haye aux Pays- Bas, et le mouvement russe des Ambulants .

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Réponse à des questions sur les arts.Courants du 20è siècle.Romantisme, vérisme, cubisme.Images et illustrations.

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Notions préliminaires :

Positivisme : Désigne un ensemble de courants qui considèrent que seules l’analyse et la connaisance des faits vérifiés par l’expérience peuvent expliquer les faits du monde. La certitude en est fournie exclusivement par expérience scientifique.

Réalisme : courant décrivant la réalité de la manière la plus précise possible, y compris dans ses aspects immoraux ou vulgaires

Quelques références en peinture : http://www.gillesmarchand.fr/reperes.html

1. Naturalisme en littérature, réalisme en peinture, vérisme en musique : comparez ces 3 mouvements.

Le Naturalisme est la suite logique du réalisme en ajoutant un contexte physiologique et en montrant que le milieu où vit le protagoniste est l'une des raisons de son comportement. 

Le naturalisme est un mouvement littéraire qui, dans les dernières décennies du 19è siècle, cherche à introduire dans les romans la méthode des sciences humaines et sociales, appliquée à la médecine par Claude Bernard. Le mouvement est en partie créé par Émile Zola.

C’est dans la préface de Thérèse Raquin et surtout dans le Roman expérimental que Zola formule sa théorie. Prenant comme modèle le docteur Bernard de la Médecine expérimentale (1869), et suivant sa méthode pas à pas, Zola considère que « le romancier est fait d'un observateur et d'un expérimentateur ». L’observateur choisit son sujet (l’alcoolisme, par exemple) et émet une hypothèse (l’alcoolisme est héréditaire ou est dû à l'influence de l’environnement). La méthode expérimentale repose sur le fait que le romancier « intervient d’une façon directe pour placer son personnage dans des conditions » qui révéleront le mécanisme de sa passion et vérifieront l’hypothèse initiale. « Au bout, il y a la connaissance de l’homme, la connaissance scientifique, dans son action individuelle et sociale. »

En peinture, le réalisme est un mouvement artistique du 19è siècle apparu en France entre 1848 et la fin du siècle, consacré à la société et plus généralement à une représentation fidèle de la vie quotidienne. Son chef de file est le peintre Gustave Courbet (1819-1877) qui emploie le terme « réalisme » pour désigner sa peinture « Un enterrement à Ornans » en 1851. Mouvement spécifiquement français, il trouve des résonances en Europe, dans le costumbrismo espagnol, l'École de la Haye aux Pays-Bas, et le mouvement russe des Ambulants.

Le vérisme est un mouvement artistique italien de la fin du 19è siècle, qui s'est manifesté entre autres dans la littérature, l'opéra et la peinture. En musique il est associé avec des compositeurs comme Pietro

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Mascagni, Ruggero Leoncavallo, Umberto Giordano et Giacomo Puccini, qui ont voulu transposer dans leur discipline le naturalisme français d'auteurs tels Émile Zola.

Pagliacci de Leoncavallo, à cause de son prologue, et de son jeu du théâtre dans le théâtre est un opéra vériste. Dans son Prologue, l'un des personnages du drame vient sur le devant de la scène expliquer qu'il jouera le prologue (comme dans les comédies sur tréteaux qui sont le sujet de l'opéra...), et que cette fois-ci, le théâtre ne sera pas seulement fruit de l'imaginaire, ou même mimétique - il sera vrai, tout de bon. « Je ne viens pas pour vous dire, comme autrefois, que les larmes que nous versons sont fausses, qu'il ne faut pas s'alarmer de nos affres. » Le théâtre est censé devenir un modèle réduit du réel, même plus une imitation de celui-ci.

Par extension, le vérisme désigne un style d'interprétation - larmoyant ou véhément, avec des effets vocaux de l'ordre du cri. Tout ce qui fait paraître plus "réel". Se fonde sur l'idée que ce que le théâtre représente est le réel lui-même. Mais avec des jeux et des excès qui peuvent mener à laisser entendre au spectateur que le réel n'est pas tant l'histoire contée que le vécu des gens sur scène. Deux lectures incompatibles du réel et de sa représentation, qui laissent bien sentir la tension insoluble de la mise en scène de la vérité. Les compositeurs s'en servent volontiers avec malice.

2. Comparez le symbolisme en peinture, au théâtre et en musique; pour le théâtre et la musique, servez-vous de l'exemple de Pelléas et Mélisande, de la pièce de Maeterlinck et de l'adaptation musicale de Debussy.

La mort du fossoyeur, Carlos Schwabe Jeunes filles au bord de la mer, Puvis de Chavannes

Le symbolisme est un mouvement artistique apparu en France et en Belgique à la fin du 19e siècle, en

réaction au naturalisme. Le mot est proposé par Jean Moréas, qui utilise ici l'étymologie du mot « symbole »

(« jeter ensemble ») pour désigner l'analogie que cette poésie souhaite établir entre l'Idée abstraite et

l'image chargée de l'exprimer. Pour les symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence

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concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il est un mystère à déchiffrer dans les correspondances

qui frappent d'inanité le cloisonnement des sens : sons, couleurs, visions participent d'une même intuition qui fait

du Poète une sorte de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables à la fois d'évoquer une

réalité supérieure et d'inviter le lecteur à un véritable déchiffrement : d'abord voué à créer des impressions —

notamment par l'harmonie musicale — un souci de rigueur l'infléchira bientôt vers la recherche d'un langage

inédit. L'influence de Stéphane Mallarmé est ici considérable, ce qui entraîne la poésie vers l'hermétisme.

Depuis le milieu du 19e siècle de multiples progrès voient jour (capitalisme, industrie, laïcisation...) le symbolisme

s'inscrit dans une vague de réaction contre le positivisme. A cette période, un doute profond portant sur la

capacité de la société occidentale à créer ses propres cadres conceptuels. Ainsi les symbolistes se caractérisent

par un pessimisme dubitatif.

Le Symbolisme ne s’adresse pas au regard de l’homme, mais à son esprit, et à l’imagination que ce dernier

est à même de produire. La vérité qui se cache derrière les apparences est pour les symbolistes un thème

fréquemment traité, comme l’antagonisme qui prévaut entre le vice et la vertu. La solitude et la mort, ou

le fantastique et l’imaginaire sont avec la femme des sujets régulièrement abordés dans leur peinture. Le bien et

le mal sont symbolisés par des fleurs, et les paysages composés par leur esprit imaginatif entraînent

l’observateur dans des contrées surnaturelles, où les animaux subissent des métamorphoses étonnantes.

Pelléas et Mélisande est une pièce de théâtre symboliste en cinq actes de Maurice Maeterlinck, créée le 17 mai 1893 au Théâtre des Bouffes-Parisiens. C'est un drame intemporel, avec une atmosphère de légende : les personnages apparaissent sans histoire, on ne connaît pas leur passé.

Mélisande dit : « Je ne sais pas qui je suis, je ne sais pas ce que je fais, je ne sais pas ce que je dis, je ne comprends pas ce que je dis. »

Théâtre

Anonymat des personnages, étrangeté du lieu (« Il est vrai que ce château est très vieux et très sombre et tous ceux qui l’habitent sont déjà très vieux »), moment temps indéfini, procédés : vocabulaire banal, répétitions, questions laissées sans réponse, points de suspension, phrases inachevées, exclamations.

Théâtre statique, du silence, de l’absence, du temps suspendu.

« Maeterlink a travaillé aux confins de la poésie et du silence, au minimum de la voix dans la sonorité des eaux dormantes. »

Musique

Debussy « Je veux chanter les paysages intérieurs »

Continuité musicale, pas d’air détachable, rythme et inflexions du chant basés sur la langue parlée mi-voix/mi murmure, orchestration priviléfiant la sensation.

3. Comparez peinture, théâtre et musique dans le courant romantique en France.

Contre la rigueur classique.

"sturm und drang", Allemagne, 18ème, Goethe.

Sentiment de la nature.

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Mélancolie, exaltation, nostalgie, passions du moi.

Nature, ruines, gout pour la solitude

Histoire, spritiualité

Couleur locale, couleur du présent.

PEINTURE

David, Delacroix, Géricault (Radeau de la méduse).

La première période du romantisme (1770-1820) se développe en opposition au néoclassicisme (1760-1800). Là où le néoclassicisme prône une beauté idéale, le rationalisme, la vertu, la ligne, le culte de l’Antiquité classique et de la Méditerranée ; le romantisme s’oppose et promeut le cœur et la passion, l’irrationnel et l’imaginaire, le désordre et l’exaltation, la couleur et la touche, le culte du Moyen Âge et des mythologies de l’Europe du Nord.

Néanmoins, le romantisme en peinture ne se définit pas qu’en termes d’opposition, et développe ses propres caractéristiques, influencées par le baroque :

L’individualisme, le sentimentalisme, le mysticisme, Le culte du Moyen Âge, des « brumes du Nord » et de l’exotisme, L'intérêt pour le drame, le combat, la folie et la violence en général, La prise en charge des idéaux politiques révolutionnaires.

THEATRE :

Drame romantique. Contre tragédie classique.

Sujets : couleur locale (reconstitution de l'atmosphère historique) / vérité (peint le réel, "tout ce qui est dans la nature est dans l'art") / portée morale : lieu d'enseignement moral.

Structure : unité de temps et unité de lieu sont refusées (contre la règle des trois unités de la doctrine classique) : multiplicité des décors, on étale l'action. Mêle plusieurs destins et des actions secondaires.

Barrières des genres considérées comme absurdes : comédie / tragédie. Hugo, Hernani. Mêler le sublime au grotesque, peindre le corps et l'esprit.

Style : Certains renoncent aux vers, d'autres brisent le rythme de l'alexandrin.

Hugo, Vigny, Musset.

MUSIQUE :

Symphonie fantastique Berlioz.

Evolution de l'orchestration.

L'originalité du romantisme musical a été favorisée par un certain nombre d'apports nouveaux, dont les compositeurs se sont emparés aussitôt. La disparition de la basse continue et sa répartition entre les groupes d'instruments de l'orchestre, dont Haydn a été l'un des premiers artisans, ont mis en valeur la notion de «  timbre » et l'emploi expressif qu'on en peut faire ; en faisant « chanter » ses allégros (symphonie en sol mineur par exemple), Mozart introduisait la notion de lyrisme dans un mouvement voué jusqu'alors à la virtuosité. Les compositeurs romantiques trouvaient donc dans le legs des derniers classiques deux des principaux éléments nécessaires à la réalisation de leurs desseins. Le perfectionnement de la facture des instruments, l'apparition de plusieurs autres instruments, entraînant le développement de la technique d'exécution et d'orchestration, modifiant aussi dans une certaine mesure la syntaxe (cf. le clair-obscur de nombreuses harmonies de Schumann), ont grandement contribué à l'évolution d'un genre dont Wagner et Berlioz marquent l'apogée. Il semble bien que le Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes (1843) de ce dernier témoigne

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d'un art et d'une science des timbres dont le pittoresque et l'expressivité n'ont jamais été dépassés. Il en est de même s'il s'agit de la technique du piano sous les doigts d'un Chopin ou d'un Liszt. À ce titre, l'évolution du matériau sonore a grandement servi l'épanouissement du romantisme.

- Emancipation du compositeur.

- Symphonies, lied, concertos, virtuosité (paganini, chopin, Liszt).

4) Fissurations du langage académique au tournant des 19ème et 20ème siècles : expliquez le rôle de l'impressionnisme en peinture et de l'art nouveau en architecture.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Impressionnisme

L’impressionnisme est un mouvement pictural français né de l'association de quelques artistes de la seconde

moitié du xixe siècle. Fortement critiqué à ses débuts, ce mouvement se manifeste notamment de 1874 à 1886

par des expositions publiques à Paris, et marqua la rupture de l'art moderne avec la peinture académique.

Ce mouvement pictural est notamment caractérisé par des tableaux de petit format, des traits de pinceau

visibles, la composition ouverte, l'utilisation d'angles de vue inhabituels, une tendance à noter les impressions

fugitives, la mobilité des phénomènes climatiques et lumineux, plutôt que l'aspect stable et conceptuel des

choses, et à les reporter directement sur la toile.

 L'impressionnisme, remettant en cause des siècles de peinture académique et codifiée, a su en donner

une vision moderne, choisissant des thèmes inabordés en peinture, s'affranchissant des canons picturaux

ancestraux pour inventer une nouvelle technique picturale répondant au désir de privilégier en peinture

l'"impression" instantanée sur la construction de l'esprit.

Jusqu'au début du 19èe siècle, l'art pictural officiel en France est dominé par l'Académie royale de peinture et de

sculpture, qui fixe, depuis sa création sous le règne de Louis XIV, les règles du bon goût, aussi bien pour les

thèmes des tableaux que pour les techniques employées. L’Académie privilégie l’enseignement du dessin, plus

simple à définir dans un corps de doctrine bien structuré pour lequel la copie des modèles de la

sculpture antique constitue un idéal de beauté. La couleur, considérée depuis Aristote comme un accident de la

lumière, se prêtait beaucoup moins bien à une pédagogie structurée. Aussi n’était-elle pas, à l’époque,

enseignée au sein de l’Académie elle-même, mais dans des ateliers extérieurs à celle-ci.

Même si le début du xixe siècle vit le retour du néo-classicisme, un vent de liberté avait soufflé sur la peinture

dans le choix de thèmes ou dans la manière de traiter le dessin. Au début du 19è siècle, William

Blake ou Francisco de Goya et même Eugène Delacroix avaient déjà posé les bases d'une nouvelle façon de

peindre.

Avec l'invention du tube de peinture souple par l'industrie à partir de la moitié du xixe siècle, de jeunes

peintres parisiens sortent des ateliers pour peindre en plein air et pour saisir l'instant, la lumière. Le

développement de la technique photographique à la même époque remet en cause ce qui jusqu'alors avait

été l'une des fonctions principales de l'art, la représentation fidèle de la réalité, amenant les impressionnistes à

explorer d’autres sujets et d’autres façons de peindre qui privilégient la vision de l'artiste, son impression face au

réel et non sa description du réel. Influencés notamment par le réalisme des œuvres de Gustave Courbet, ces

artistes privilégient les couleurs vives, les jeux de lumière et sont plus intéressés par les paysages ou les

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scènes de la vie de tous les jours que par les grandes batailles du passé ou les scènes de la Bible. Soudés par

les critiques parfois très violentes subies par leurs œuvres, ainsi que par les refus successifs du Salon de Paris,

institution majeure de la peinture de l'époque, ces jeunes artistes commencent à se regrouper pour peindre et

discuter. Parmi ces pionniers, on compte notamment Claude Monet, Pierre Auguste Renoir, Alfred

Sisley et Frédéric Bazille, bientôt rejoints par Camille Pissarro, Paul Cézanne et Armand Guillaumin.

L'Art nouveau est un mouvement artistique de la fin du 19è et du début du 20è siècle qui s'appuie sur

l'esthétique des lignes courbes. Né en réaction contre les dérives de l’industrialisation à outrance et la

reproduction sclérosante des grands styles, c'est un mouvement soudain, rapide, qui connaîtra un

développement international concomitant. Espéré depuis la fin du 18è siècle, la recherche d’un Art nouveau a

traversé tout le 19è siècle sous la forme d'une contestation du langage classique et de tous ses codes. Après le

dernier néoclassicisme révolutionnaire, apparaît une sorte de refus de continuer. Il s’agit de trouver une porte de

sortie devant l'angoisse de rester figé dans l’imitation. L'Art nouveau se caractérise par l'inventivité, la

présence de rythmes, couleurs, ornementations, inspirés des arbres, des fleurs, des insectes, des

animaux, et qui introduisent du sensible dans le décor quotidien.

C'est à partir d'idées et d'idéaux communs que naquit l'aspiration à un style homogène qui trouverait son

expression non pas dans l'uniformité, mais dans la diversité8. L’art nouveau contient l’acceptation des différences

de genre et d’esprit entre les êtres, il procède d’une très grande générosité de pensée. Ainsi dans la même ville,

Bruxelles, trois architectes de renom ont pu cohabiter : Paul Hankar, Henry van de Velde et Victor Horta. Plutôt

que de s’enfermer dans un style, il y a avant tout chez les artistes la volonté de trouver de nouvelles manières de

s’exprimer.

En 1893, Victor Horta construit à Bruxelles l'hôtel Tassel, considéré comme le tout premier édifice Art nouveau à

exploiter la ligne courbe, symbole entre tous de ce mouvement. La fluidité des espaces fait écho aux courbes

végétales qui investissent ferronneries, mosaïques, fresques et vitraux, éléments tant structures qu'ornements,

dans la plus parfaite ligne d'Eugène Viollet-le-Duc. Horta conçoit un édifice inédit avec des meubles qui

correspondent au rythme des murs et de l’architecture ; il dessine les motifs des tapis, conçoit les meubles : c'est

la naissance d'un Art total.