HippiK numérique numéro 9

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# 9 - 14/08/2014 Les hongres en question Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu Version numérique < TROT > Grand Prix de Wallonie < C’EST Déjà DEmAIn > Deauville en folie ! < évènEmEnT > Olivier PESLIER « à chaque fois, on repart de zéro » Dans les coulisses des VENTES DE YEARLINGS < ET AUSSI > entretien avec un monument ROI DU LUPIN.

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Le monde des courses comme vous ne l&#39;avez jamais vu

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# 9 - 14/08/2014

Les hongres en question

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu Version numérique

< TROT > Grand Prix de Wallonie

< C’EST Déjà DEmAIn >

Deauville en folie !

< évènEmEnT >

Olivier PESLIER

«à chaque fois, onrepart de zéro» Dans les coulisses des

VENTES DE YEARLINGS

< ET AUSSI >

entretien avec un

monument

ROI DU LUPIN.

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QUELS CHAMPIONS !

Edité par Panoramic CommunicationImages InvestissementsGérant : Guy BidoriniAdresse : 34, rue Kléber92300 Levallois PerretTel : 0177635594 [email protected]

Directeur de la publica-tion :Eddy Eyrignouxe .ey r ignoux@h ipp i k [email protected]

Réalisation :Stéphane Désenclos

Ont participé à ce nu-méro : Guy Mislin, Ludovic Vrac, Allison Ni-colleau,Sylvain Dupuis, Jé-rémy Kinot

Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau

Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Mi-chael Baucher, sauf men-tion spéciale

Magazine exclusivment disponible en version numérique

Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

TOURDEPISTE

par Eddy Eyrignoux

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Hippik # 9 03

111 groupes I au palmarès

d’Olivier Peslier. Ici sur CHARM

SPIRIT après sa victoire dans

le Prix Jean Prat.

Le monde des courses a ses raisonsque parfois la raison ignore. Dansun peu moins d’un mois maintenant

aura lieu le Qatar Prix de l’Arc deTriomphe, une des plus belles et plusgrandes courses du monde. Et si les en-gagements se terminaient aujourd’hui,Olivier Peslier ne serait probablementpas au départ. Pourtant, il a remportéquatre fois la course mythique de Long-champ, et possède à ce jour le plus grandpalmarès de tous les jockeys. Mais voilà,le milieu est – heureusement pourrait-ondire – régi par des règles profession-nelles bien précises. Chaque écurie,chaque poulain ou pouliche presque, ases jockeys. Et si votre écurie ne pré-sente pas de champion dans une course,il est compliqué de se retrouver sur laligne de départ. Compliqué, mais pas impossible quandon fait partie des 4 ou 5 plus grandsjockeys en activité. Et Olivier Peslier a lachance d’appartenir à cette catégorietrès restreinte. Enfin, quand on dit « lachance », ce n’est pas vrai. Si elle s’en

mêle parfois un peu, la chance n’a pasgrand chose à voir avec la longévité ex-ceptionnelle, la régularité impression-nante d’Olivier. Un crack jockey qui a surester humble, disponible et très ouvert.Dans ce numéro, il est question d’unautre « monstre ». Si Peslier est un mo-nument, KINGMAN est un phénomène.Lui non plus ne sera pas au départ del’Arc (ce n’est pas sa distance), mais iléclabousse l’actualité hippique de son im-mense classe. Les vagues de plaisir vontmême aller jusqu’à Deauville, puisqu’ilsera au départ du Prix Jacques Le Ma-rois.Deux énormes champions dans le mêmenuméro, il fallait bien cela pour vous faireattendre jusqu’au 29 août, date du pro-chain numéro. Exceptionnellement, cemagazine est donc en ligne pendant 15jours.

N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vosphotos, crier votre bonheur ou pousser

un coup de gueule, en écrivant à [email protected]

Offre d’emploiPour continuer son dévelop-pement, HIPPIK rechercheun commercial.Spécialiste du milieu hip-pique, il aura la tâche denous aider à démarcher lesannonceurs et créer despartenariats.Contacter Eddy Eyrignouxpar mail [email protected]

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04 Hippik # 9

PRINCE GIBRALTAR (monté ici par C. Soumillon) est le grand favori du Prix d’Ornano, prélude à un f par Jean-Claude Rouget, a dû été «racheté» , lors des ventes de yearling, le

La preuve, à l’heure où l’édition 2014 des célèbres vente

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< SOMMAIRE >Entretien exclusif# 06

Hippik # 9 05

C’est déjà demain# 14

KINGMAN, le phénomène

On y était# 08

< ET AUSSI >

P.12 : Johen Gosden,entraîneur de l’année

P.16 : les ventes de yearlingsP.18 : l’actu hippikP.20 : l’essentiel du trotP.22 : La chronique d’AllisonP.24 : Histoire

fantastique week-end à Deauville. Il y a tout juste deux ans pourtant, le poulain entraîné es enchères n’ayant pas dépassé 40 000 euros. Aujourd’hui, il a rapporté dix fois plus.

s de yearlings démarre, que l’on a plus de chances d’y trouver de grands champions...

En direct de Deauville

Olivier Peslier

SEA THE MOON, undes grands favoris,

mais pas le seul...

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< EnTrETIEn ExcLuSIf >

OLivier PesLier

06 Hippik # 9

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« Le palmarès ne vousdonne aucune garantie»Olivier Peslier est une véritable légende. Aucun autre jockey ne pos-sède son exceptionnel palmarès, avec notamment quatre victoiredans le Prix de l’Arc de Triomphe. 16 ans après sa première victoiredans cette course que tous les jockeys rêvent de remporter aumoins une fois dans leur carrière, il est toujours aussi humble. C’estsans doute aussi pour ça qu’il dure.

Par Stéphane Désenclos

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Hippik # 9 07

110. c’est le nombre de groupes I rempor-tés à ce jour par Olivier Peslier (il les atous gagné au moins une fois, en dehors

du Prix de Diane). A 41 ans, celui qui a su res-ter au top depuis près de 20 ans a non seule-ment remporté quatre fois l’Arc de Triomphe(aucun jockey n’a fait mieux), mais 16 ans sé-parent sa première victoire (1996) de la der-nière (2012). Très présent à Deauville, dont ilreste un des principaux animateurs, il compte66 victoires en 455 courses sur les douzederniers mois. Entre deux courses, il a acceptéde se livrer pour Hippik.

4 Arc de Triomphe, 110 groupes i, commentvous faites pour durer ?D’abord, c’est la passion qui nous pousse àcontinuer et vous force à être toujours au top.Après bien sûr, il faut être régulier et pour cela,être très professionnel. Et notamment avoirune hygiène de vie très stricte. il y a des chevaux qui ont marqué votre car-rière plus que les autres ?Plusieurs, oui… ceux avec lesquels j’ai rem-porté l’Arc de Triomphe bien sûr (HELISSIO en1996, PEInTrE céLèbrE en 1997, SAGAMIxen 1998 et SOLEMIA en 2012). Mais aussiGOLDIKOVA bien sûr. J’ai remporté quatorzegroupes I avec elle, c’est le record absolu !il faut dire qu’en général vous êtes quelqu’unde fidèle…J’aime bien monter les mêmes chevaux. Çapermet de mieux les connaître, d’anticiperleurs réactions. Je monte en priorité pour lesfrères Wertheimer et la famille Al Thani.Très bien connaître les chevaux, c’est un plus…Ça permet d’anticiper. Avant une course oumême au moment de faire certains choix. Sivous vous contentez des papiers, vous pouvezpasser à côté de certaines informations. C’est pour cela notamment que vous vous in-téressez beaucoup aux ventes qui débutentce week-end à Deauville…Oui. c’est important de savoir ce que devien-nent les chevaux qu’on a monté (ndlr : connaî-tre leur descendance) et de connaître ceux quivont arriver et que l’on aura peut-être l’occa-sion de monter dans les prochains mois. Assis-ter aux ventes, c’est le meilleur moyen de

savoir où se trouvent les chevaux… Après, sivous avez le choix entre deux chevaux, autantchoisir celui dont un frère ou une sœur a déjàgagné… Lors des ventes, on a accès à toutesces informations. cela nous permet d’être trèscomplet, d’en apprendre beaucoup…Tous les jockeys s’intéressent d’aussi prèsaux jeunes poulains…non, pas forcément. Mais pour moi, c’est im-portant, ça fait partie de mon métier. Lesventes restent toujours un moment importantde ce mois d’août. Il y a aussi de belles coursesqui arrivent (ndlr : Olivier monte AnODIn dansle Prix jacques Le Marois).vous allez affronter notamment KiNGMANdans le Prix Jacques Le Marois, vous… (Ilcoupe…).Lui, c’est un phénomène ! On parle aussi beaucoup de PriNCe GiBrAL-TAr ou seA THe MOON, parmi les valeurmontantes…Oui, ce sont des très bons chevaux, mais KInG-MAn, c’est au dessus. Il a tout.C’est à dire ?Il est rapide, maniable et très fort mentale-ment.Après Deauville, le Qatar Prix de l’Arc de

Triomphe va arriver vite… vous serez au dé-part ?Pour l’instant, non, je n’ai pas de cheval… Maisil est encore tôt. Je peux hériter d’un chevalqui n’aura pas de jockey.vous avez gagné quatre fois cette course,c’est un atout par rapport à un jeune jockey?Sans aucun doute. connaître l’hippodrome,l’ambiance autour de la course… ça permetde mieux maîtriser l’événement, le stress...Ainsi, on évite de faire des erreurs.Ce serait quand même dommage de voirl’Arc se disputer sans le jockey au plusgrand palmarès ?Vous savez, ce n’est pas parce que vous avezle plus grand palmarès que vous êtes obligéde monter dans l’Arc. Le palmarès ne vousdonne pas de garantie. Ça dépend de beau-coup d’éléments et en tout premier lieu ducheval disponible. beaucoup de propriétairesont des jockeys sous contrat.Les courses ont évolué depuis vos débuts.Comment court-on l’Arc de Triomphe au-jourd’hui par rapport à 1996 ?On ne court jamais un Arc de Triomphe de lamême façon d’une année à l’autre. Lescourses restent les mêmes, mais les chevauxchangent. La tactique, les adversaires, laforme du moment… On n’a pas de repèresprécis d’une année à l’autre. comme prati-quement dans toutes les grandes courses, àchaque fois, on repart de zéro.vous êtes également membre de l’équipede Paintball red Ball, c’est complémentaireavec votre métier ?On y retrouve un peu les mêmes exigences.c’est un sport très physique, il faut aller viteet toujours anticiper, avoir des réflexes… Onretrouve tout ça dans une course.Ça vous permet aussi de couper avec lescourses justement…c’est important aussi de fréquenter autrechose. c’est un autre sport, dans un universcomplètement différent, avec d’autres per-sonnes. On ne parle jamais d’hippisme. Çapermet de s’évader.

« La paintball estun sport très

physique, il fautaller vite et

toujours antici-per, avoir des réflexes… On

retrouve tout çadans une course»

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Olivier sur TIGrILLA, lorsde sa victoirehaut la main

dans le Prix SixPerfections.

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< ON Y éTAIT > PRIX MAURICE DE GHEEST

GARSWOOD :objectif Prix de la forêt

08 Hippik # 9

Dimanche dernier à Deauville, la vérité est sortie... du bois ! En Anglais, « wood » si-gnifie « bois » et les deux épreuves majeures du week-end normand ont été respecti-vement enlevées par GARSWOOD (Prix Maurice de Gheest) et GATEWOOD (Prix deReux). Deux concurrents entraînés où ? In England, of course !

Richard Fahey ne se déplacepas si souvent que cela enFrance et sa présence à

Deauville dimanche avec le 4 ansGARSWOOD au sein d'une fortecoalition britannique aurait dû nousinciter à une certaine méfiance.D'autant que le fils de DUTCH ARTavait terminé 3ème l'an dernier duGroupe I Prix de la Forêt, devancénotamment par une certaineMOONLIGHT CLOUD...La favorite du Prix Maurice deGheest était évidemment THA-WAANY, une élève de FreddyHead, triple tenant du titre aveccette même MOONLIGHT CLOUD.La jument restait sur un succèsprometteur dans le Prix de Ris-Orangis et avait accusé de sérieux

progrès ce jour-là. L'ambition de lafille de TAMAYUZ était bien sûrd'offrir un 7ème Prix « de Gheest » àFreddy Head qui avait aussi rem-porté trois fois de suite l'épreuveavec MARCHAND D'OR. Venue àl'extérieur et contrainte de prendrela tête du peloton, THAWAANY aeffectué une ligne droite de toutebeauté pour sa première tentativedans un groupe I, mais c'étaitcompter sans le finish de GARS-WOOD, énergiquement soutenupar Gérald Mossé qui le décalait aubon moment pour tirer les mar-rons du feu.Quatre femelles allaient prendreles places d'honneur derrière lecheval anglais : THAWAANY donc,remarquable à ce niveau, FIESO-

LANA, ZEJEL qui venait de termi-ner 2ème du Ris-Orangis, et VORDA.Les déceptions sont venues deSOMMERABEND, 7ème seulement,et qui a sans doute trouvé la dis-tance trop courte, et GREGORIANdont John Gosden attendaitmieux...Lundi matin, de retour chez lui, Ri-chard Fahey, après avoir consultéles propriétaires de GARSWOOD,David Armstrong et Cheveley ParkStud, affirmait que le prochain ob-jectif du cheval serait, comme l'andernier, le Prix de la Forêt, le week-end de l'Arc, sur 1400m. GATEWOOD, UN « GOSDEN »...Le Prix de Reux sur 2500m met-tait aux prises des candidats possi-bles au Grand Prix de Deauville, le

31 août, sur la même distance. Etc'est encore un cheval anglais, GA-TEWOOD, pensionnaire de l'incon-tournable John Gosden, qui allaitmarquer son territoire avant leGrand Prix. Vite remarqué à lapointe du combat, le fils de GALI-LEO, un 6 ans d'une régularité ab-solue, s'est détachéprogressivement pour l'emporterfacilement de 2 longueurs malgréla bonne fin de course du 3 ans RIOTIGRE. GOING SOMEWHERE pre-nait la 3ème place devant MELEA-GROS et l'Allemand SWACADELIC.A noter que cinq chevaux seule-ment restaient au départ de cegroupe III après les forfaits deCHEYENNE HOME et GLARING.

Guy Mislin

GARSWOOD prend le dessus sur THAWAANY.

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< EN DiRECT DE DEAuViLLE > Chaque semaine, l’album photos du meeting

Beaucoup de monde à La Touques pour suivre les pas

de SOMMERABEND (Theo Bachelot).

Victoire au finish pour SAiLiNG CLuB uSA (Grégory Benoist) devant KEENA (Thierry dans le Prix de Cerisy.

L’obstacle a aussi sa place pendant le meeting. Quick Dream (Geoffrey Re) devra finalement se contenter de la 2ème placedans le Prix des Ypreaux (Prix Casino Barrière de Deauville), derrière OLE COMPANERO GER (Hervé Jumelle). Les femmes ont d

remporté le Prix T

08 Hippik # 9

Page 11: HippiK numérique numéro 9

y Jarnet)

Belle victoire d’ARLuNO (Eddy Hardouin) dans le Prix de Glanville. L’hongre de 5 ans laisse le peloton derrière lui et offreà la famille Artu une belle victoire.

Photo de faille autour d’ARLuNO et Jean-Yves Artu, éleveur, propriétaire etentraîneur.

On n’arrête plus Gerald Mosse. Le jockey marseillais, âgéde 47 ans, ne se contente pas du Prix Maurice de Gheestet remportera, 48 heures plus tard le Prix de Barnevillesur HiDDEN COVE.

du style. Grand favori de la course, DARSELECT, confié à l’efficace Pauline Dominois, a

Totisambert.

Hippik # 9 09

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< Guy Mislin eN Liberté. >

John Gosden a toutes Dans la galaxie des grands entraîneurs britanniques, John Gosden tient désormais uneplace privilégiée. Le mentor de Clarehavens Stables est en passe de réaliser une année2014 fabuleuse avec plusieurs de ses élèves dont deux sortant une fois de plus de l'ordi-naire : KINGMAN et TAGHROODA.

L’ANGLAis est bieN pArti pour être L’eNtrAîNeur D e L’ANNée

12 Hippik # 9

Diplômé en économie de l'Université de Cam-bridge, sportif accompli, médaillé au disque etau javelot, John Gosden est né le 30 mars

1951. Passionné par les chevaux de course, il s'estlancé dans la carrière comme assistant de deux pro-fessionnels réputés, Vincent O'Brien et Sir Noël Mur-less qui trustaient alors les groupes I, derby d'Epsom,Saint-Léger, Oaks, etc...En 1979, John Gosden décidait d'émigrer aux Etats-Unis où il se révéla comme un entraîneur de grandequalité, après avoir travaillé au service de TommyDoyle. Ses premiers titres de gloire, il les a obtenusen Californie avec un cheval de handicap, BATESMOTEL, qui allait remporter plusieurs courses de cegenre dont le Santa Anita Handicap et le San AntonioHandicap. Ce cheval allait même s'imposer dans le« Big Cap »devant 85.000 spectateurs obtenantl'Eclipse Award ! La même récompense allait échoirà une autre pensionnaire de Gosden, ROYAL HE-ROINE, lauréate d'une Breeder's Cup Mile.En 1989, après dix ans passés en Californie, John

Gosden regagnait l'Angleterre et s'installait à New-market. Les chevaux qui lui furent confiés è StanleyHouse Stables n'allaient pas tarder à remporter plu-sieurs grandes courses en Angleterre, en France eten Allemagne. A cette époque Gosden formait avecFrankie Dettori un tandem redoutable.Dans la dernière décennie du XXème siècle, JohnGosden a changé deux fois d'établissement, s'instal-lant au début des années 1990 à Manton, puis à Cla-rehavens Stables, mais les succès ont continué des'accumuler. Parmi ses principaux vainqueurs, on ci-tera RAVEN'S PASS, ZENDA, DAR RE MI, THEFUGUE, NATHANIEL, ELUSIVE KATE, OASISDREAM, IZZI TOP, LUCARNO, MUHTARRAM, MAS-HAALLAH, OBSERVATORY, etc...

TAGHROODA, KINGMAN, LES STARS

2014. John Gosden jubile. Dame ! Il possède dansses boxes les deux stars actuelles et incontestablesdu galop européen. Il peut même envisager un au-

Action images/panoram

ic

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s les clés

Action images

Hippik # 9 13

TAGRHOODA (en bas à gauche) et KINGMAN

(ci-dessous), deux atouts maîtres dans la manche de

l’entraîneur anglais

tomne en forme de feu d'artifice ! TA-GHROODA, fille de l'étalon qui monte irré-sistiblement, SEA THE STARS, vientd'éclabousser de sa classe les KingGeorge VI and Queen Elizabeth Stakes àAscot, dominant les mâles et notammentses aînés, TELESCOPE et MUKHADRAM !Du coup, la pouliche de Cheikh Hamdan,invaincue en quatre sorties, est installée fa-vorite de l'Arc de Triomphe. Si elle confirmedans les Yorkshire Oaks et on voit mal pour-quoi elle ne confirmerait pas, il ne faudrapas chercher ailleurs l'épouvantail du 5 oc-tobre prochain à Longchamp !L'autre phénomène de l'écurie Gosden,c'est bien sûr KINGMAN. Fils d'INVINCI-BLE SPIRIT et de ZENDA, avec laquellel'entraîneur anglais a remporté la Pouled'Essai des Pouliches en 2002, KINGMAN

serait également invaincu en six sorties s'iln'avait pas été surpris plus que battu parNIGHT OF THUNDER dans les 2000 Gui-nées anglaises. Il allait d'ailleurs pulvériserson rival dans les St James's PalaceStakes, avant d'imiter TAGHROODA en do-minant ses aînés, et notamment le cham-pion TORONADO dans les Sussex Stakes.Qui peut battre KINGMAN, qui porte lesmêmes couleurs que l'invaincu FRANKELsur le mile ? Et même au-delà sur 2000m ?L'objectif déclaré du poulain, les Queen Eli-zabeth II Stakes lui sont promises même siTORONADO en sera aussi. Pour l'heure, leprojet de présenter KINGMAN dans leJacques Le Marois n'était pas encoreconfirmé à l'heure où nous écrivions ces

lignes. Compte tenu de la classe et du styledes succès du poulain, il est possible queJohn Gosden l'aligne le 18 octobre dans lesChampion Stakes sur 2000m.

D'AUTRES CARTOUCHES...

L'entraîneur anglais a d'autres cartouchesdans ses boxes, à un niveau moins relevé,certes, mais tout de même. D'ailleurs, on neconnaît pas les limites exactes d'EAGLETOP, impressionnant à Ascot avant de ter-miner en trombe 4ème des « KingGeorge ». On a vu WESTERN HYMN,6ème du derby d'Epsom, se jouer de l'op-position dans le Prix Eugène Adam-GrandPrix de Maisons-Laffitte. Le poulain, fils deHIGH CHAPARRAL, a remporté 4 coursessur 5 et on pourrait le revoir sur notre sol ra-pidement. De même que GATEWOOD, quivient de poser des jalons en vue du GrandPrix de Deauville en enlevant le groupe IIIPrix de Reux sur 2500m ! Ces deux che-vaux étaient pilotés par le jeune WilliamBuick, encore un jockey révélé par JohnGosden et qui le lui rend bien !La suite du programme de la belle SULTA-NINA qui vient de battre la Française NAR-NYIN dans les Nassau Stakes seraégalement à examiner avec intérêt. Bref, John Gosden, c'est tout simplementl'homme qui détient toutes les clés de la find'année 2014 au galop. A 63 ans, grand,élégant, toujours coiffé de son légendairechapeau, John Gosden inspire le respectdepuis des décennies. Il a été à bonneécole, certes, mais l'élève a depuis long-temps dépassé ses maîtres !

Julien Herbet

Julien Herbet

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< C’EST DéJà DEMAIN  > LES COURSES à DEAUVILLE

KinGman et dixjours de folie !

14 Hippik # 9

de ce vendredi, avec la présence de PRinCe GiBRaltaR dansle Guillaume d'ornano, au 24 août avec l'important Prix morny,en passant par le somptueux Prix du haras Fresnay-le-Buffard-Jacques le marois (avec KinGman !) et la rentrée attendued'aveniR CeRtain dans le Prix de la nonette, dix jours de folieattendent les amateurs de beau sport à deauville !

Trois groupes  I, plusieurs groupes  II  et  III,  debelles listed, la fabuleuse dizaine de Deauvillenous promet de formidables émotions ! D'em-

blée, la Touques va nous offrir ce vendredi sur les2000m, un groupe II pour 3 ans prometteur, le PrixGuillaume d'Ornano, avec la présence au départ dePRINCE GIBRALTAR ! Troisième du Jockey-Club etdeuxième du Grand Prix de Paris, le fils de ROCK OFGIBRALTAR va tenter de renouer avec le succèssur la distance intermédiaire. On saura si le poulainentraîné par Jean-Claude Rouget a corrigé certainsde ses défauts entrevus corde à droite...Le plateau est de qualité et si de trop nombreux for-faits ne réduisent pas cette épreuve à une peau dechagrin, il va y avoir du sport ! Outre le « PRINCE »,on note les engagements de très bons élémentscomme  l'Anglais  WESTERN  HYMN,  un  Gosdenmonté par William Buick, récent brillant lauréat duPrix Eugène Adam, de FREE PORT LUX, 4ème duGrand  Prix  de  Paris,  le  Fabre  ARMY BULLETIN,2ème du Prix Eugène Adam, NOLOHAY, BOOKRUN-NER ou GAILO CHOP rentré des Etats-Unis.

Un mile de haUte volée !

Le Prix du Haras-Fresnay-le-Buffard-Jacques Le Ma-rois a toujours été un mile de très haute volée, l'undes miles les plus convoités au monde. Le palmarèsde ce groupe I disputé sur la célèbre ligne droite deDeauville  est  riche  d'authentiques  champions.MIESQUE,  EAST  OF  THE  MOON,  DUBAI  MILLE-NIUM, BANKS HILL, SIX PERFECTIONS, WHIPPER,DUBAWI,  TAMAYUZ,  GOLDIKOVA,  MOONLIGHTCLOUD, etc. ont émerveillé le public deauvillais lorsdes dernières décennies. On n'oubliera pas non plus la belle victoire du tan-dem  NONOALCO-Lester  Piggot  en  1974.  Cetteannée, l'immense attraction est constituée par laprésence du jeune crack-miler KINGMAN. On a re-gretté que son compagnon de couleurs FRANKELn'ait jamais daigné venir se produire sur notre sol

AVENIR CERTAIN fait son retour dans le Prix de la Nonette.

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< le programme du meeting >- vendredi 15 août : 9 courses dont le Prix Guillaumed’Ornano – Haras du Logis St Germain Gr.II, et le PrixLieurey Gr.III

- samedi 16 août : 8 courses dont le Prix de PomoneGr.II, Prix Gautaut-Biron Hong Kong Jockey Club Gr.III,Al Rayyan Cup Gr.I (pur-sangs arabes), Doha Cup Gr.I(pur-sangs arabes)

- dimanche 17 août : 8 courses dont le Prix du Harasde Fresnay-le-Buffard - Jacques le Marois Gr.I, et PrixMinerve Gr.III

- mardi 19 août : 8 courses dont le Shadwell Prix laNonette Gr.II

- Jeudi 21 août : 8 courses

- samedi 23 août : 9 courses dont le Prix du CalvadosGr.III

- dimanche 24 août : 8 courses dont le Darley PrixMorny Gr.I, Darley Prix Jean Romanet Gr.I, et le DarleyPrix Kergolay Gr.II

- mercredi 27 août : 8 courses

- samedi 30 août : 8 courses

- dimanche 31 août : 9 courses dont le Prix de Deau-ville Lucien Barrière Gr.II, Prix de Meautry Lucien Bar-rière Gr.III, Prix Quincey Lucien Barrière Gr.III.

Hippik # 9 15

restant invaincu en quatorze sorties surson île. Grand merci à John Gosden d'avoirtenu la promesse de présenter son KING-MAN au public français ce dimanche ! Entout cas, le test sera intéressant pour cepoulain impressionnant, s'il ne fait pas levide d'ici dimanche.Restaient  engagés  mercredi  OLYMPICGLORY,  TORONADO,  ESOTERIQUE,  RI-ZEENA, RED DUBAWI, ANODIN et BOWCREEK. 

aveniR CeRtain : la nonette avantl'aRC ?

Autre pensionnaire de Jean-Claude Rou-get  dont  la  rentrée  est  très  attenduemardi prochain, AVENIR CERTAIN se pré-sente au départ du groupe II Prix de la No-nette sur 2000m. La fille de LE HAVRE, quia réalisé le magnifique doublé Poule d'Es-sai-Prix de Diane,  vient préparer  ici uneprobable participation à l'Arc de Triomphe.Son mentor a préféré l'aligner à Deauvillesur 2000m que dans le Prix Vermeille sur2400m trop proche de l'Arc.SHAMKALA, VAZIRA, et les BritanniquesREGARDEZ, TARFASHA, BE MY GAL, EAS-TERN  BELLE,  entre  autres,  ne  viennentpas faire de la figuration...

Un PRix moRny à l'anGlaise ?

Dimanche  24  août,  l'important  PrixMorny (groupe I sur 1200m) mettra auxprises quelques uns des meilleurs 2 ans

européens.  Comme  chaque  année,  lesAnglais seront redoutables. N'ont-ils pasremporté huit des dix derniers Morny ?Cette année,  l'épouvantail pourrait s'ap-peler  BAITHA  ALGA.  Le  fils  de  FASTCOMPANY, brillant  lauréat des NorfolkStakes  (groupe  II),  le 19  juin dernier àAscot, avait fortement impressionné. Ri-chard Hannon connaît une belle réussiteen France... Plusieurs autres épreuves importantesvont se dérouler durant cette formidabledizaine deauvillaise. Les 4 ans et plus dis-puteront  le  Prix  de  Gontaut-Biron  ungroupe III sur 2000m, le Prix Kergorlaycouru sur 3000m opposera des stayersou apprentis stayers de 3 ans et plus.Les Prix de Pomone (groupe II) et de Mi-nerve (grouupe III) sur 2500m préparentau  prochain  Prix  Vermeille.  Dimanche24, outre le Prix Morny,  le programmenous offre un nouveau groupe I,  le PrixJean Romanet,  disputé  sur 2000m ets'adressant à d'excellentes juments de 4ans et au-dessus.On vous le disait : ces dix jours à Deauvilles'annoncent  fous  !  Pour  le  plus  grandplaisir des sportsmen français et... bri-tanniques car ils seront nombreux dansles tribunes de la Touques ! 

Guy mislin

KINGMAN, grande attraction du week-end du 15 août à Deauville.

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Page 16: HippiK numérique numéro 9

< évèNEMENT >

16 Hippik # 9

369 FUTURS CRACKS AUX ENCHèRES

Tout commence à DeauvilleSi les premières ventes de yearlings dans

le monde ont eu lieu voilà dix jours auxEtats-Unis, Deauville marque le grand

départ du marché en Europe. Evènement in-ternational professionnel, mais aussi mon-dain, les ventes attirent des acheteurs venusdu monde entier, à la recherche des futurscracks sur la côte normande. Cette année, du 16 au 18 août, 369 pou-lains, représentant le meilleur de la produc-

tion française, et une sélections de poulainsétrangers (Grande Bretagne, Irlande, Etats-Unis et Allemagne) sont mis en vente aux en-chères. Rendez-vous incontournable pour lemonde hippique, c’est aussi un formidablespectacle qui attire les curieux. Chaque pou-lain étant présenté un par un avant que nedébute sa mise aux enchères. L’histoire sesouvient que des champions mythiques,comme URBAN SEA, vainqueur de l’Arc de

Triomphe en 1993 (avec une cote de 38contre 1 à l’époque !) ou SUBOTICA, lauréatl’année précédente, avaient été acheté àDeauville pour moins de 300 000 francs (en-viron 45 000 euros). C’était avant la créationd’Arqana, première agence de ventes aux en-chères de chevaux de course en France, ladeuxième en Europe, en 2006 (sous l'impul-sion d'un groupe d'investisseurs comprenantSon Altesse l'Aga Khan).

Eric Hoyau (PDG Arqana) : « Pourquoiun poulain va bien se vendre… »

Président Directeur Général del’agence Arqana, Eric Hoyeau in-siste sur le rôle essentiel desventes de Deauville dans le pay-sage hippique. Plutôt optimisteavant l’ouverture de l’édition2014, il explique comment sontsélectionnés les meilleurs year-lings.

M. Hoyeau, que représentent cesventes ?Elles sont très importantes pourl’équilibre général du marché.Notre rôle est de mettre en facedes acheteurs et des éleveurs.Ces chevaux vont ensuite partici-per à l’économie du milieu, avectout ce qu’ils génèrent derrière.C’est une partie intégrante et pri-mordiale de la promotion descourses.L’objectif est donc que ces year-lings restent en France…Entraîneurs, jockeys, courses…C’est toute l’économie françaisequi profite du système, particuliè-rement, oui, quand nous avonsl’assurance que les pur-sang res-tent en France.C’est une donnée que vous nemaîtrisez pas complètement…Non, effectivement. Mais nous tra-vaillons toute l’année pour cela. En-

viron 70% des chevaux achetésdans nos ventes restent enFrance. Il est important aussi defaire venir des acheteurs étran-gers. Ils vont animer le marché, enprovoquant de nouvelles offres etde nouvelles demandes…Comment réalisez-vous le cata-logue des ventes ?Cela se passe en deux étapes. Il ya d’abord les inscriptions, qui sedéroulent en mars, puis les inspec-

tions à partir du mois d’avril. Nousallons directement voir environ2000 yearlings pour faire une sé-lection et établir nos catalogues.Ensuite, avec les éleveurs, nous dé-finissons quelle vente est la plusadaptée au poulain. Août, octobreou novembre… Selon la maturitédu poulain notamment. Il ne s’agitpas de tout mélanger… Chaquevente correspond à des offres pré-cises, ce qui garantit aux ache-teurs de trouver ce qu’ils viennentchercher.Cette année, vous êtes contentde votre catalogue ?Bien sûr, je ne vais pas vous direqu’il n’est pas bon… Mais ce sontles professionnels qui en parlent lemieux. Et cette année, il a été trèsbien accueilli.Qu’est-ce qui fait qu’un poulain vabien se vendre ?Il y a trois critères : 1. Le pédigrée,2. La conformation, c’est à dire samorphologie. Si il a un très bon pé-digrée mais des défauts phy-siques, ce n’est pas intéressant. Etenfin, la locomotion. Son allure, safaçon de se déplacer. Même lafaçon de se déplacer au pas en ditbeaucoup sur un poulain.C’est pour cela que tous les year-lings à la vente sont présentés

un par un…Tous les chevaux sont présents etsont présentés. Ils ont égalementun dossier vétérinaire très com-plet. Avec 42 clichés et radios, unevidéo endoscopie (qui permetd’examiner les poumons soustoutes ses coutures)...Quels sont les éléments qui vouspermettent d’anticiper sur les ré-sultats d’une vente ?Il y a deux éléments : la qualité ducatalogue et l’état du marché. Le marché du pur-sang échappeau marché économique en géné-ral ?Aujourd’hui, le marché du pur-sangest plutôt en phase offensive. Avecnotamment l’arrivée de nouveauxinvestisseurs, venus d’Australiepar exemple, ou du Qatar. Il y a en-core quatre ou cinq ans, ce mar-ché n’existait pas. Et puis, lasemaine dernière, les premièresventes de yearlings dans le monde,qui se sont déroulées aux Etats-Unis, à Saratoga, ont étéconformes à l’année dernière. Ça,c’est un vrai point de repère quinous permet d’être optimiste.

Propos recueillis par S.D.

«70% des chevauxachetés restent

en France»

Page 17: HippiK numérique numéro 9

Hippik # 9 17

2000C’est le nombre de yearlings que lesexperts de l’agence Arqana ont ins-

pecté avant de réaliser les cata-logues des ventes du mois d’août,mais aussi octobre et novembre,

selon les catégories.

34.682 millionsC’est le montant, en euros, desventes réalisées en trois jours à

Deauville l’année dernière. Une aug-mentation de 17% par rapport à

2012, qui affichait un recul de 9,6%par rapport à 2011.

40.99 millionsC’est le chiffre d’affaires record desventes du mois d’août à Deauville. Il

date de 2009.

134.622C’est le prix de vente moyen, en

euros, d’un yearling l’année dernièreà Deauville. Une hausse de 37% par

rapport à 2012 !

16 millionsC’est le prix, en dollars, payé en

2006 par le haras Coolmore auxEtats-Unis pour acheter THE GREEN

MONKEY, que ses propriétairesavaient payé 425 000 dollars

quelques mois plus tôt. Le poulain, aupedigree prestigieux, avait couru 200mètres en 9,8 secondes, ce qui avaitété à l’origine d’enchères exception-nelles. Malheureusement, quelques

mois plus tard, THE GREEN MONKEYtombe lors d'une course et se blesse.En tout et pour tout, il aura participé

à trois compétitions durant sa courtecarrière et finira au haras. Au 1er

octobre 2013, l'étalon avait engen-dré 28 poulains et une des ses

saillies se négociait 5 000 dollars.

200 millions C’est le prix, en dollars, estimé de

FRANKEL, le cheval considérécomme étant le plus cher du monde.

1,7 millionsC’est le prix d’achat record, en

euros, de ces dix dernières années.En août 2011, une pouliche a étéadjugée 1,7 millions d’euros à un

acheteur australien. “Son père GA-LILéO est le meilleur étalon au

monde et sa mère SANIDJA estégalement d'une excellente famille.Les pouliches de GALILéO sont trèsrares. Les gens les gardent en gé-néral”, expliquait l’agence Arqana

pour justifier un tel prix.

Qui dit ventes et achats inclue automatique-ment un risque économique. Si les yearlingsmis en vente au mois d’août à Deauville of-

frent toutes les garanties de succès (la liste depoulains à succès est très longue), personne n’està l’abri d’un échec. Bien que ceux-ci soient plus dif-ficiles à évaluer et bien souvent tombés dans lesoubliettes. En revanche, certains exemples attes-tent du manque de flaire ou de la timidité des ache-teurs. Ainsi, en août 2012 (il est vrai une annéecompliquée économiquement pour ce marché),PRINCE GIBRALTAR a été « racheté par son éle-veur », estimant que le prix proposé à l’achatn’était pas suffisant. Comment ? tout simplementen faisant la dernière proposition, avec l’enchèrela plus haute. Au final, le propriétaire, qui a parfai-

tement le droit de « défendre » son poulain, nepaiera que 2% de commission sur le prix au der-nier coup de marteau (proposé donc par lui-même…). Soit, dans le cas présent, 40 000 euros(800 euros de commission). Deux ans plus tard,PRINCE GIBRALTAR, vainqueur du Criterium deSaint-Cloud, 2ème du Grand Prix de Paris, 3ème duPrix du Jockey Club (groupe I), vainqueur du PrixGreffulhe (groupe II), totalise plus de 400 000euros de gains. De quoi laisser des regrets à ceuxqui n’ont pas osé faire monter les enchères.Et que dire de TREvE, rachetée 22 000 euros lorsdes ventes d’octobre 2011 et qui a remporté lePrix de l’Arc des Triomphe l’année dernière aprèss’être imposée dans le Prix de Diane ! Des gainsqui se comptent en millions…

7 chiffres clés

L’incroyable raté PRINCE GIBRALTAR...

Page 18: HippiK numérique numéro 9

< L’ACTU HIPPIK >

18 Hippik # 9

8ème étape du Défi du GalopSOLOW se distingueMonté par Olivier Peslier et entraîné par FreddyHead, le Wertheimer SOLOW a remporté avecla manière le Prix Dream Well, course A sur1800m, 8ème étape du Défi du Galop, lundi der-nier à Clairefontaine. Le cheval s'est imposé de-vant un courageux MANINGREY et le tenaceMY STONE, alors que le favori, FRANKYFOUR-FINGERS, a dû se contenter d'une 4ème place,sans doute un peu usé après avoir été sur labrèche depuis le début de la saison. Quant auvainqueur, SOLOW, son entourage pense luifaire gravir un nouvel échelon en l'alignant dansle groupe III Prix Quincey sur 1600m à la fin dumois. Au classement général des chevaux duDéfi du Galop, SANT'ALBERTO est leader de-vant MY OLD HUSBAND et NARROW HILL.

Grand Prix de BerlinSIRIUS impose sa loiDisputé sur les 2400m de l'hippodrome d'Hop-pegarten, le Grand Prix de Berlin (groupe I) estrevenu à un hongre de 3 ans, SIRIUS, entraînépar Andreas Löwe. Le poulain s'est imposédans un très bon style devant la jument de 5ans BERLIN BERLIN et le 4 ans LUCKY SPEED,qui avait remporté le derby allemand l'an der-nier. A noter que le fils de DASHING BLADEavait été supplémenté pour participer à ceGrand Prix. Sa confrontation avec le championSEA THE MOON dans le Grand Prix de BadenBaden vaudra certainement le détour.

AUSTRALIA courra-t-il l'Arc ?Aidan O'Brien, nous l'avons souvent écrit ici, n'apas son pareil pour brouiller les pistes... Ainsi,on ne sait toujours pas si le fils de GALILEO vien-dra courir l'Arc de Triomphe le 8 octobre àLongchamp alors qu'on le donnait favori aprèsson double succès dans les derbies d'Epsom etdu Curragh. Ce mystère est entretenu par lefait qu'AUSTRALIA vient de reprendre l'entraî-nement sérieux en vue des... Juddmonte Inter-

national Stakes le 20 août à York, voire desIrish Champion Stakes le 13 septembre à Leo-pardstown. Deux groupes I qui se disputentsur... 2000m. Le sorcier de Ballydoyle n'avait-ilpas déclaré après l'Irish Derby qu'AUSTRALIA,pour lui, serait encore meilleur sur la distanceintermédiaire que sur 2400m ? Il serait vrai-ment regrettable que le poulain ne vienne pasdisputer l'Arc et affronter les TAGHROODA,SEA THE MOON et autres TREVE...

SOLOW (Olivier Peslier).

D.R

.

Page 19: HippiK numérique numéro 9

Hippik # 9 19

TAGHROODA favorite des Yorkshire Oaks Invaincue en quatre sorties dont lesOaks d'Epsom et surtout les KingGeorge VI and Queen ElizabethStakes devant ses ainés mâles, TA-GHROODA s'annonce comme la gran-dissime favorite des Yorkshire Oaks(groupe I, 2400m pour femelles de 3ans et plus) le 21 août. Ses princi-pales adversaires, si toutes y partici-pent, pourraient être VENUS DEMILO, TAPESTRY, VOLUME, AMBIVA-LENT ou encore TALENT. En principe,cette course devrait être la dernièrede la fille de SEA THE STARS avantl'Arc de Triomphe.

Phoenix Stakes : KOOL KOMPANY 2ème

KOOL KOMPANY, brillant lauréat duPrix Robert Papin à Maisons-Laffitte,a dû se contenter de la 2ème place desimportants Phoenix Stakes, groupe Isur 1200m pour 2 ans, disputés di-manche dernier au Curragh. Le pou-lain entraîné par Richard Hannon n'apu empêcher DICK WHITTINGTON,piloté par Robert O'Donoghue, deremporter un deuxième succèsconsécutif sur cette piste et cette dis-tance offrant ainsi à Aidan O'Brien, in-touchable sur ses terres irlandaises,un 225ème groupe I, ce qui est toutsimplement fabuleux. CAPPELLASANSEVERO se classait 3ème devantla pouliche BEACH BELLE.

JUST THE JUDGEà ChicagoLa jument de 4 ans, JUST THEJUDGE, lauréate l'an dernier des1000 Guinées irlandaises, sera audépart samedi à Chicago des BeverlyD Stakes, un groupe I pour femellesde 3 ans et plus. Elle arrivera mer-credi aux Etats-Unis en compagnie deson entraîneur Charly Hills et de sonjockey, Jamie Spencer. Le même joursur la piste d'Arlington Park se dispu-tera l'Arlington Million.

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TAGHROODA et Paul Hanagan, après leur victoire dans The King George VI and

Queen Elizabeth Stakes.

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< L’ESSENTIEL DU TROT >

20 Hippik # 9

La belle victoire de ROI DULUPIN dans un très beau

Grand Prix de Wallonie relance le débat. La France,

qui reste le seul pays à interdire aux hongres decourir, doit-elle changer

ses règles ?

Le grand prix de  Wallonie labellisé Groupe1 se déroulait ce dimanche dernier surl’hippodrome de Mons. Cette course évé-

nement, en Belgique, permettait de voir s’af-fronter  au  plus  haut  niveau  deux  desmeilleurs classiques  français et le champion«Marmion» ROI DU LUPIN.La course s’est déroulée en deux actes. Undépart volant de TIMOKO et UHLAN DU VALqui ont cadenassé lors du premier tour. Puisl’erreur de jugement de Cédric Mégissier quien  forçant  l’allure  et  s’est  rabattu  brutale-ment  sur  TIMOKO  a  poussé  le  crack  de  Ri-chard Westerink à la faute. Ensuite, Uhlan duVal demandait lui à souffler en face momentchoisi par Anthony Barrier pour contre atta-quer. Le pensionnaire de la maison Marmion,né,  ROI DU LUPIN était désormais «roi» en

Wallonie avec ce succès dans un Groupe 1.OLMO HOLZ termine second devant PASCIA'LEST. Cédric Mégissier a hérité d’une sanc-tion lourde avec un mois de mise à pied quil’obligera à confier son protégé à un autre dri-ver s’il participe au prix d’été.Cette  première  victoire  dans  un  groupe  1pour Jean-paul Marmion permet de poser ànouveau  la  question  de  la  participation  deshongres aux Groupes 1 en France. En effet,la France reste l’exception en Europe.  D’unpoint de vue purement sportif, on ne peut queregretter  cette  règle.  Si  la  légitimité  au  re-gard  de  l’élevage  pouvait  se  justifier  par  lepassé,  les avancées techniques notammentpour l’insémination artificielle  pourraient pro-bablement changer la donne.  En effet, imaginons qu’un éleveur qui croit au

potentiel d’un de ses mâles mais qui doit pourdes raisons physiologiques ou de caractèrefaire castrer son cheval, celui-ci pourrait alorsfaire  prélever  son  cheval  et  congeler  la  se-mence. À priori, sur le papier cela semble plu-tôt simple et réalisable techniquement. J’aidemandé à un vétérinaire si mon hypothèsetenait la route. J’ai donc pris contact avec Vin-cent Legoupil vétérinaire à la clinique de Ga-vray dans la Manche.Je lui ai fait part de mon propos et voici sa ré-ponse.«Même  si  je  ne  suis  pas  le  plus  pointu  surcette question je peux néanmoins donner uneréponse  et  mon  avis  à  ce  sujet.  Technique-ment, la récolte avant castration ne pose pasde problème. En pratique, l'insémination avecde  la  semence  congelée  des  juments  trot-

Faut-il laisser courir les hongres ?

ROI DU LUPIN et Anthony Barrier relancent le débat. Aujourd’hui, l’hongre n’a pas le droit de courir les groupe I (c’est à dire les plus grandes course) en France. 

Page 21: HippiK numérique numéro 9

Hippik # 9 21

teuses est interdite en France, tout du moinspour une inscription au studbook français. En outre, je ne pense pas qu'il soit souhaitablede favoriser cette pratique, la mise en placedu congelé est une technique plus lourde quientraine des frais supplémentaires pour leséleveurs. Cette technique impliquerait un suivigynéco  par  le  vétérinaire  traitant    puis  unautre par le vétérinaire du haras, et de plusles résultats peuvent être aléatoires. D'autrepart,  la  commercialisation  de  la  semencecongelée dans le selle français donne lieu àdes dérives (vente à la paillette, ou un nombrede paillettes très limité) dont  les éleveurs àmon avis sont les victimes.Enfin, dans l'esprit, les courses de groupe ontété créées avant tout pour faire une sélectionpour  l'élevage  basée  sur  les  performances

sportives des chevaux. Par conséquent, il mesemble  tout  à  fait  normal  qu'un  hongre  nepuisse pas participer à ces épreuves, en toutcas actuellement.»

Les  classiques  sont  le  top  niveau  descourses. À mon sens, ne pas permettre auxHongres d’y participer tronque la réalité. Lavictoire  d’un  hongre  dans  un  classique  nedessert en  rien l’élevage, bien au contraire.Elle démontre  la valeur d’une  lignée mater-nelle  et  le  talent  reproducteur  du  père.  Deplus comme le précise, Vincent Legoupil,  latechnique permettant  la congélation de se-mence est au point ainsi, il s’agit donc de pro-poser un cadre permettant cette possibilité.Au-delà  de  cette  hypothétique  solution  rienn’empêche sportivement la participation de

ces authentiques champions aux groupes 1sur le sol français. 

Nous  continuons  d’évoluer  dans  un  cadreplombé par le poids de l’histoire et dont  lesrègles liées aux courses de trot en subissentnaturellement les conséquences. La sociétédu cheval français communique sans cessesur l’aspect sportif des courses, ce qui d’ail-leurs est une évidence pour qui connait à mi-nima la vie des écuries. Dès lors on pourraits’attendre  que  les  actes  rejoignent  les  pa-roles et que l’on décide vraiment de regardervers le futur. Ce n’est certainement pas enfermant des courses au point d’en amoindrirla véracité sportive que l’on  démontrera quele monde du trot à un avenir.

Ludovic Vrac

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< LA CHRONIQUE D’ALLISON >

L’ATTENTE

Allison parle des coursesavec amour, tendresse etpassion. Vous pouvez aussiretrouver toutes ses chro-niques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

« Moi qui vénère et respecte les pur-sangscomme aucun être. Moi qui me réveille

l'esprit molletonné dans la brume insuffléepar les naseaux de ma douce et fantasque

représentation d'un FRANKEL nocturne.... »

De mes yeux je n'ai vu que MOONLIGHT CLOUD pulvéri-ser toutes idées reçues dans le Prix de la Forêt l'au-tomne dernier. Une impression folle. Un miracle. Une

clef unique pour s'exercer à la vitesse lumière. Malheureuse-ment, bien qu'à elle-seule elle me suffit, je n'ai été présente àaucune des multiples représentations de l'impératrice plané-taire GOLDIKOVA, et je me sens impardonnable. Moi qui vé-nère et respecte les pur-sangs comme aucun être. Moi quime réveille l'esprit molletonné dans la brume insufflée par lesnaseaux de ma douce et fantasque représentation d'unFRANKEL nocturne. Moi qui me lève aux aurores, et qui, surla route du travail, le visage encore balafré par le traître oreil-ler, regrette cette lâcheté qui me pousse chaque jour à tro-quer les flancs d'un yearling dynamité contre ce fichu tablierde cuisinier. Moi qui ne me déplace que trop rarement. Moiqui ne les admire virtuellement que trop souvent. Eux, leursouffle, leurs sabots claquant les fers jusque dans mesveines. Eux, leur regard, leur allure, leur jeu de scène. Eux, cemanque oppressent. Eux... ces éternels enfants. Me battrez-vous si je vous avouais ne pas avoir vu FRANKEL, ce génie ?Comprenez-vous ce chagrin de n'avoir aperçu que les

croupes dissipées d'OVERDOSE et de MARCHAND D'OR, cejour de double Abbaye ? Aurais-je dû retarder tous les trainsde Chantilly pour admirer la fabuleuse perfection que fut l'en-volée de DIVINE PROPORTIONS ? Aurais-je dû éventrer cesbourges géants qui m'interdirent de vivre TREVE, ce jour dejuin traumatisant ? Que fait-on lorsque la peur nous paralyse.Lorsque l'angoisse se veut insoumise. Que fais-je, loin de mesrêves ? Rassurez-vous, pour quelques jours, quelques se-maines peut-être, je vais oublier tous ces regrets. Approchezvos oreilles, mon plaisir est tel que je ne peux articuler sansfendre mes joues d'un sourire nullement accidentel. KING-MAN est à Deauville. Le roi KINGMAN, le monstre KINGMAN,le rêve KINGMAN, est à Deauville. Et moi aussi ! Pour tousces souvenirs manqués, pour chaque remord infligé, pourchaque victoire dont je me suis piteusement désintéressée,au nom de la grandeur intemporelle du Pur-sang, KINGMAN,dimanche sera le plus grand. Sans hésitations. Nuls doutes,nuls balbutiements. J'attends juste le sacre imminent. Lalèvre mordue, les mains tremblantes, le cœur haletant... J'at-tends.

22 Hippik # 9

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KINGMAN passa à l’attaque (extérieur) dans le Qipco Sussex Stakes

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< REnDEZ-VoUs >

en ligne vendredi 29 aoûtHippi # 10

K

Un AUtRE REgARD sUR lEs coURsEs

Attention, Rendez-vous le vendredi 29 août*

pour un retour attendu à Deauville

> Exceptionnellement, Hippik n°9 reste15 jours en ligne

Page 24: HippiK numérique numéro 9

24 Hippik # 9

< HISTOIRE > Par Guy Mislin

En 1974, no-noalco remportait le

Prix Jacques le Maroissur le mile de Deauville,

un an après s'être brillam-ment imposé dans les Prix

Yacowlef et Morny. Il étaitpiloté par l'anglais lesterPiggott, devenu une légendedu turf mondial. le cava-

lier et le fils de nEaRTIc allaient

faire le spectacle sur la pistede la Touques ce jour-là.

Pour le plus grand plaisirde Maria Félix-Berger, la

propriétaire du cheval.

NONOALCO, fait pour Deauville

C'est à Deauville que le superbeNONOALCO a construit sa ré-putation. Vainqueur impression-

nant du Prix Yacowlef, le poulainappartenant à l'actrice mexicaine MariaFélix-Berger était taillé pour la lignedroite de la Touques. Brillant lauréat duPrix Morny sur 1200m, il allait connaîtrela défaite à Longchamp dans le GrandCritérium, où il a dû s'incliner de justesseface au Zilber MISSISSIPIAN... En 1974, le fils de NEARTIC, né auxEtats-Unis mais confié rapidement à l'en-traîneur français François Boutin, allaitreprendre son leadership sur le mile. ANewmarket, monté par une autre légendedu galop, Yves Saint-Martin, il allait do-miner les meilleurs britanniques dans les2000 Guinées, notamment le grand favoriAPPALACHEE, qui terminait 3ème. Après la victoire de NONOALCO dansle Prix du Rond-Point, l'objectif fixé parson entourage ne pouvait être que le PrixJacques Le Marois, l'un des miles les plusconvoités au monde. Pour piloter le pou-lain, François Boutin avait fait appel àLester Piggott, le crack-jockey anglais quil'avait conduit au succès à 2 ans dans lePrix Morny. Le public deauvillais assista ce jour-là àune démonstration de classe pure, tantpar le style du succès de NONOALCOque dans l'art maîtrisé de son cavalier. On

eût dit que l'homme et le cheval étaientfaits pour briller ensemble sur la piste dela Touques ! Si NONOALCO, entré au haras, et passépar l'Irlande avant d'émigrer au Japon, nefut pas un reproducteur à la hauteur de sacarrière en course, son partenaire du jour,l'inimitable Lester Piggott allait devenirune légende vivante du turf mondial. Il aremporté la bagatelle de 4493 courses,d’innombrable courses de groupe, parmilesquelles neuf derbies d'Epsom et troisPrix de l'Arc de Triomphe ! On oublierases démêlés avec le fisc anglais qui lui va-lurent un an d'emprisonnement pourfraude fiscale et la perte de son titre deMembre de l'Ordre de l'Empire Britan-nique pour se souvenir de son incompa-rable carrière de jockey qu'il acheva en1995 à près de soixante ans, et de ce PrixJacques Le Marois 1974.Quant à la propriétaire de NONOALCO,la belle et élégante Maria Félix-Berger,elle connut de nombreux succès tant enobstacles, avec CHINCO, TONITOPITTI, CHAKHANSOOR, entre autres,qu'en plat, où elle se distingua avec CA-RACOLERO (Jockey-Club), MALA-CATE (derby d'Irlande) ou RAMIREZ(Prix d'Ispahan). Divorcée du financierfrançais Alex Berger, elle décéda à l'âgede 88 ans, en 2002, au Mexique.

D.R

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