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(Ouvrage en téléchargement gratuit) HET (Hypothèse ExtraTerrestre) Et si nous n’étions pas seuls ? Ce livre a été publié en 2006 aux Editions les Confins sous le titre : OVNIS, du secret officiel aux limites de la science.

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(Ouvrage en téléchargement gratuit)

HET(Hypothèse ExtraTerrestre)

Et si nous n’étions pas seuls ?

Ce livre a été publié en 2006aux Editions les Confins

sous le titre :OVNIS, du secret officiel aux limites de la science.

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Du même auteur

Mandalas « Portes » des « Dieux »Fiction, Collection Sciences & Fictions

aux Editions Les Confins - 2000.

LA MORT ET AU-DELAExpériences de mort imminente et évolution spirituelle.

Témoignage-fiction, essai, Collection Spiritualitéaux Editions Les Confins - 2001.

OVNI LE MYSTERE SUBSISTEEn collaboration avec

Jean-Pierre Troadec, Laurent Merle, Bernard Jolivet.Essai, témoignages, étude, Collection Enigmes

aux Editions Les Confins - 2004.

Pour commander nos ouvrages consultez le sitedes Editions Les Confins : www.lesconfins.com

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DANIEL ROBIN

HETEt si nous n’étions pas seuls ?

EditionsLes Confins

- Collection Enigmes -

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EditionsLes Confins

26 B, rue Louis Loucheur69009 Lyon

www.lesconfins.comE-mail : [email protected]

_______________________________________________© Editions Les Confins - 2005.ISBN 2-9522230-3-3EAN 9782952223034

Toute reproduction, même partielle par quelque procédéque ce soit est interdite sans autorisation préalable. Une copie parxérographie, photographie, support magnétique, électronique ou autre,constitue une contrefaçon passible des peines prévues par la loi du 11mars 1957 et du 3 juillet 1995 sur la protection des droits d’auteur.

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A Pierre-Jean qui aimait regarder le ciel.

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« La science n’est pas parfaite. Elle peut être mal utilisée. Elledemeure cependant de loin notre meilleur outil, capable de secorriger lui-même, d’aller sans cesse de l’avant, de s’attaquer àtout. Deux règles s’imposent. La première : reconnaître qu’iln’existe pas de vérités sacrées ; examiner toutes les assertionsavec un esprit critique ; déclarer sans valeur les arguments quitirent leur force de l’autorité. La seconde : écarter ou révisertout ce qui contredit les faits. Nous devons essayer decomprendre le Cosmos tel qu’il est, et non pas tel que noussouhaiterions qu’il soit. Ce qui paraît le plus évident se révèlesouvent faux, l’insolite souvent vrai ».

Carl Sagan - Cosmos.

« La question de la vie dans l’Univers n’est vraimentintéressante que parce qu’elle amène une autre question : cellede la vie intelligente dans l’Univers. En effet, s’il est importantde savoir que nous ne sommes peut-être qu’une forme de vieparmi d’autres dans l’Univers, il nous importe beaucoup plus desavoir si nous en sommes les seuls êtres intelligents ».

Emmanuel Davoust - Silence au point d’eau.

Couverture : Le 7 janvier 1948, aux commandes de sonMustang F-51, le capitaine Thomas Mantell s’approche d’uneimmense sphère qui se déplace dans le ciel au-dessus deMadisonville dans le Kentucky. Le capitaine Mantell perdra lavie au cours de cette rencontre avec le phénomène ovni. Actionmalveillante et délibérée de la part des visiteurs étrangers ouman uvre imprudente de Mantell ? Quelle qu’en soit la cause,la destruction de l’avion et la mort du pilote ne sont toujours pasélucidées.Peinture de Frédéric Bauche (21cm x 29,70 cm).

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SOMMAIRE

I - INTRODUCTION.Comment aborder aujourd’hui l’énigme des ovnis ?……………..…10

II – ILS SAVENT ………………………..……………………….. 22

III - L’HYPOTHESE EXTRATERRESTRE.L’hypothèse extraterrestre au premier degré (HET) ………...……...78L’origine de l’expression « soucoupe volante »……………………..80Les faiblesses de l’HET1 ……………………………………………84Préliminaires et approche de l’HET2 …………………………….…94Arguments en faveur de l’hypothèse extraterrestre………………....99

IV - COMBIEN DE CIVILISATIONS ?L’équation de Drake ……………………………………………….112

V - ESSAI DE CLASSIFICATION DES CIVILISATIONSEXTRATERRESTRES.Qu’est-ce qu’une civilisation ? …………………………………….134Approche d’une classification des civilisations……………………139A) Les civilisations proto-planétaires de Type 0 ……………….…143B) Les civilisations planétaires de Type I …………………………146C) Les civilisations stellaires de Type II ………………………..…152D) Les civilisations galactiques de Type III …………………….…1541) La colonisation lente de la Galaxie .…………………………….158 a) La propulsion chimique à ergol liquide………………………159 b) La voile solaire (pression de radiation)……………………….161 c) La propulsion à plasma ………………………………………162 d) La propulsion nucléaire à fission …………………………….163 e) La propulsion à l’antimatière ………………………………...167Les sondes dites de von Neumann…………………………………1712) La colonisation rapide de la galaxie ……………………………178E) Les civilisations d’amas galactiques de Type IV ………………187F) La Civilisation Universelle de Type V………………………….191A quel Type de civilisations appartiennent les ovnis ?…………….194La sémiologie du phénomène ovni ………………………………..195L’incident Zeta Reticuli …………………………………………...207La pluralité des ethnies extraterrestres……………………………..215

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Des ethnies malveillantes ? ………………………………………..220Seti et les ovnis …………………………………………………….226

VI - LE PRINCIPE CEHV.Introduction au Principe de Corrélation entre l’Expansion« Horizontale » et « Verticale » d’une civilisation, ou PrincipeCEHV………………………………………………………………242Il faut unir science et spiritualité, technologies modernes et sagesseancestrale …………………………………………………………..250L’Egypte ancienne et le Principe CEHV…………………………...260Quel avenir spirituel pour notre planète ? …………………………262Ovnis et spiritualité ……………………………………………..…266

CONCLUSION …………………………………………………...283

BIBLIOGRAPHIES.Bibliographie générale sur les ovnis, les civilisations extraterrestres, etl’exploration spatiale ……………………………………………....288Bibliographie générale sur les expériences de mort imminente etl’évolution spirituelle de l’Humanité………………………………306

TABLE DES ILLUSTRATIONS ………………………………..312

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IINTRODUCTION

Comment aborder aujourd’hui l’énigme des ovnis ?

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Les ovnis existent. Cette affirmation est unecertitude. Les ovnis sont bien réels, et cette réalité estaujourd’hui largement démontrée. Les ovnis ne sont ni leproduit de l’imagination, ni une vulgaire illusion généréepar la rumeur publique, ni le symptôme d’un dérèglementde l’esprit. Ils sont bien là, et ils se déplacent en touteliberté dans notre environnement terrestre. Ceux quiprétendraient encore douter de ces vérités élémentairessont au mieux, des gens de bonne foi qui ne connaissentpas le dossier (déjà très volumineux) des ovnis, au pire,des menteurs, qui pour des raisons obscures, ne veulentpas que ces vérités se sachent. Nous aurons d’ailleursl’occasion d’aborder dans la présente étude cette ambiguëquestion du « secret » qui est sensée entourer tout ce quitouche de près ou de loin au phénomène ovni. Ce livre n’apas pour but de démontrer l’existence des ovnis. On trouvede nos jours (2009) d’excellents travaux, réalisés par deschercheurs sérieux, compétents et crédibles, qui répondentde façon définitive à la question de savoir si les ovnisexistent. Nous pensons que cette question est aujourd’huidépassée car la réalité du phénomène ovni est largementdémontrée. La finalité de ce travail n’est donc pas deprésenter de nouveaux cas d’observations d’ovnis, nid’analyser ces cas dans le détail pour prouver leurexistence. Nous disposons (« nous », c’est-à-dire le groupede chercheurs indépendants regroupés au sein del’association privée Ovni Investigation - site Internet :http://ovniinvestigation.free.fr/) à ce jour d’une importantebase de données informatisée qui comporte plus de 700cas d’observations d’ovnis dûment répertoriés et analysés.Cette base, qui représente un précieux outil de travail,nous donne, dès maintenant, un échantillonnagereprésentatif du phénomène ovni dans son ensemble (un

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bon aperçu de la « sémiologie ovnienne » dirait GillesPinon). A partir de cette base nous pouvons d’ores et déjàdresser une sorte de « portrait robot » du phénomène etnous faire une idée claire de la façon dont il se manifeste.Pour aborder sérieusement la question des témoignages,nous renvoyons donc le lecteur à notre étude intitulée :Ovni, le mystère subsiste - Editions Les Confins, 2004 -(l’ouvrage peut être commandé directement aux Editionsles Confins : www.lesconfins.com) dans laquelle il pourraconsulter à sa guise la base de données, fruit de près detrente années de travail. Si donc l’existence des ovnis estaujourd’hui abondamment démontrée, à quoi cela sert-ild’écrire un nouveau livre sur ce sujet ? Si nous avonsentrepris cette étude, c’est parce que nous croyons que laréflexion au sujet des ovnis doit s’orienter vers d’autresdomaines d’interrogations. Ces nouvelles questions nousoffrent l’opportunité d’aborder le phénomène ovni sousd’autres angles et en y incluant d’autres perspectives. Lesovnis existent et ils nous donnent l’occasion de nouslancer dans une aventure intellectuelle fantastique. Certes,la réalité des ovnis est de nos jours bien établie, mais leurprésence persistante dans notre environnement terrestrepose problème, et représente un véritable défi pour notreraison. Cette présence est dérangeante parce que nous neparvenons pas à l’expliquer. Que sont au juste les ovnis ?Que viennent-ils faire chez nous ? Qu’est-ce qui se cachederrière ce phénomène ? Ne sont-ils que des machinesentièrement programmés ? Sont-ils au contraire pilotés pardes êtres vivants intelligents ? Et dans ce cas, quels butspoursuivent-ils ? Que cherchent-ils sur notre planète ? Queveulent-ils nous montrer ? Pouvons-nous comprendre leursmotivations ? Quels sont leurs desseins à notre égard ?Toutes ces questions, et nous pourrions en poser beaucoup

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d’autres, hantent l’esprit de ceux qui s’intéressent à laquestion à la fois brûlante et dérangeante des ovnis. Poserles bonnes questions c’est déjà accomplir, au moins, lamoitié du chemin pour résoudre un problème. C’est doncun nouveau questionnement au sujet des ovnis que nousproposons ici au lecteur. Nous croyons, en effet, que c’esten formulant des interrogations novatrices que nousavancerons un peu plus dans la compréhension duphénomène. Cette méthode a fait ses preuves. Elle atoujours porté ses fruits tout au long de l’histoireintellectuelle et spirituelle de l’Humanité.

Schématiquement, trois grands domaines deréflexion semblent désormais s’ouvrir aux chercheurs quiveulent progresser dans l’étude du phénomène ovni :

1) Essayer d’élaborer une définition aussi claire quepossible du phénomène ovni. Les chercheurs doivents’efforcer de faire, en premier lieu, un travaild’identification des manifestations qui appartiennent enpropre au phénomène et mettre de coté tout ce qui nerelève pas de sa réalité. La complexification croissante desmanifestations liées - ou supposées liées - au phénomèneovni oblige à faire un tri entre ce qui appartient réellementau phénomène et ce qui lui a été rattaché de façon plus oumoins arbitraire. Voici par exemple des manifestations quiposent problème : les crop circles, les abductions ouenlèvements de personnes, les mutilations du bétail, les« hommes en noir » (MIB), les « contactés », lesapparitions mariales. Ces manifestations sont-elles liéesd’une manière ou d’une autre au phénomène ovni ? Si oui,comment s’opère ce lien ?

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2) Essayer de définir l’origine du phénomène ovni. D’oùvient-il ? Son origine est-elle extraterrestre ou est-elle plusmystérieuse encore ?

3) Tenter de définir le sens qu’il convient de donner auxmanifestations du phénomène ovni. Que viennent faire lesovnis chez nous ? Quels buts poursuivent-ils ?

Poser des questions c’est très bien, et nouspensons que toute recherche fructueuse se doit d’apporterun soin minutieux au questionnement, mais trouver desréponses c’est encore mieux. Or si les questionspertinentes ne manquent pas, les réponses satisfaisantes nesont pas légion.

L’énigme des ovnis est irritante et frustrante.Nous avons beau la retourner dans tous les sens,l’examiner sous toutes les coutures, la disséquer,l’analyser, nous sentons confusément qu’il y a quelquechose qui nous échappe et que nous ne parvenons pas àcerner. Enigme, mystère, rébus insoluble, le phénomèneovni excite notre curiosité mais ne comble pas lesexigences de notre entendement. Nous sommes un peudevant le problème des ovnis comme quelqu’un quichercherait à reconstituer un puzzle très compliquécomposé de 3000 pièces, sachant par ailleurs qu’il luimanque au moins 2000 pièces et qu’en plus, des piècestotalement étrangères au puzzle (désinformation) ont étéhabilement mêlées aux autres. Voilà le défi à relever.Nombreux sont les chercheurs, amateurs obscurs ouscientifiques réputés, qui s’y sont cassés les dents et ontfini par jeter l’éponge. Nombreux sont ceux qui se sontperdus dans des théories fumeuses, ou qui se sont réfugiés

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dans des hypothèses hasardeuses. Il n’y a rien à faire,l’énigme des ovnis semble résister à toutes nos analyses età toutes nos tentatives pour la faire entrer dans une grilleexplicative (forcément étroite et limitative) formulée selondes critères que nous jugeons rationnels. Mais cetterésistance est-elle vraiment inattaquable ? Sommes-nous sidémunis que cela en face d’elle ?

Après avoir fait ce premier constat d’impuis-sance, nous nous sommes amusés à un petit jeu enessayant d’imaginer quelles étaient les attitudes qu’unesprit humain ordinaire (comme le nôtre par exemple)pouvait adopter vis à vis, non seulement de l’agaçanteénigme des ovnis, mais aussi vis à vis de toute formed’énigme en générale. Nous avons alors découvert quel’esprit humain ne pouvait adopter qu’un nombre limitéd’attitudes. Pour simplifier, nous avons postulé qu’il n’yavait que trois types de comportements possibles (attitudesintellectuelles, positions, voies, chemins, postures, etc...)face à un problème apparemment insoluble :

1) Le chercheur confronté à une énigme s’entête ets’acharne jusqu’à l’épuisement pour tenter de résoudrecette énigme à l’aide de schémas intellectuels dépassés etde théories surannées. Malheureusement, il ne se doute pasqu’il s’est engagé sur une fausse piste, qu’il s’égare,qu’ « il tourne en rond », et que finalement il perd sontemps et son énergie.

2) Après de nombreux efforts infructueux pour tenter derésoudre son énigme, le chercheur prudent s’en détourneet devient indifférent. Il reconnaît alors en toute honnêteté

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qu’il ne trouvera jamais la solution car il la jugedéfinitivement hors de portée de ses capacités d’analyses.

3) Le chercheur prend du recul par rapport au problèmequ’il tente de résoudre et il essaye de l’aborder avec « ilneuf ». Dans le même temps, il s’aperçoit qu’il disposed’un certain nombre d’outils intellectuels et expéri-mentaux nouveaux grâce auxquels il pense pouvoirapprocher au plus près de la solution. Il fait le recensementde ces outils, mesure leur efficacité, et utilise ceux qu’iljuge approprié pour faire son travail d’investigation.

Le lecteur aura tout de suite deviné que nouspréférons calquer notre démarche sur la troisième attitude.C’est celle qui nous semble la plus constructive, la plusproductive, et la plus apte à satisfaire notre entendement.

Il se trouve justement que nous disposons,aujourd’hui, au XXIème siècle, des outils nécessaires quinous donnent l’opportunité extraordinaire d’approcher auplus près l’énigme des ovnis. Cela n’a pas toujours était lecas. Si nous étions nés seulement trois siècles plus tôt, cesoutils n’existeraient pas. Je ne dis pas qu’avec les outilsdont nous disposons aujourd’hui nous allons enfinrésoudre le mystère des ovnis. Je dis simplement que nousdisposons, dès maintenant, des moyens qui peuvent nouspermettre de bâtir une hypothèse sérieuse capable de nousdonner une explication cohérente du phénomène. Lesoutils sont fournis par la science, et avec ces outils nousallons tenter de démontrer que ce que nous appelons danscette étude « l’hypothèse extraterrestre au deuxième degré(ou élargie) » (HET2) est sûrement la meilleure solution.

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Notre objectif principal dans ce livre est d’alleraussi loin que possible dans l’exploration de l’HET2.Certes, nous nous sommes efforcés de partir sur des basessolides (celles que nous offrait la science la plus moderne),mais nous ne nous sommes pas contentés de recenser ceque nous savions déjà. Notre ambition avouée est d’allerplus loin encore en abordant des domaines qui sont de nosjours considérés comme étant en dehors de la recherchescientifique officielle. C’est ainsi que nous n’hésiteronspas à pousser nos recherches dans des domaines où il estquestion de spiritualité, d’évolution spirituelle del’Humanité, d’états supérieurs (ou modifiés) deconscience, nous envisagerons même, par exemple, unepossible relation entre les NDE (de l’anglais Near DeathExperience, littéralement : expérience à l’approche de lamort) et le phénomène ovni, et nous poserons commeprobable l’existence de civilisations galactiques, voirmême d’une civilisation universelle (que nous désigneronscomme étant « La Civilisation »). Mais avant d’aborderces domaines de recherches situés aux limites de lascience, ou plus loin encore, aux confins de l’esprithumain, nous allons faire un petit détour par des« régions » beaucoup plus terre à terre.

Ce petit détour nous amène à envisager unautre aspect lié au phénomène ovni : le secret dans lequelil semble vouloir se draper. Une certitude est peu à peuapparue au fil des années au sein de la communauté desufologues : la mise en place d’un subtil mécanisme dedésinformation de la part des autorités des principalesnations industrialisées du monde occidental. Nous parlonsà dessein de mécanisme « subtil » parce qu’il ne s’agit pasuniquement de désinformation. En fait, il s’avère que la

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situation est plus complexe qu’il n’y paraît. Souvent, dansles milieux qui s’intéressent de près aux ovnis, on entenddire que « les gouvernements nous cachent des choses àleur sujet ». Cette affirmation est vraie, mais elle n’est passuffisante. Certes, nous reconnaissons volontiers qu’ungroupe de personnes, désigné par le pronom indéfini« on », cache « quelque chose », mais qui sont cesindividus de l’ombre, et que cachent-ils exactement ?Lorsque l’on pose les précédentes questions à ceux quisoutiennent que les gouvernements nous cachent des« choses », les réponses qu’ils donnent ne sont guèresprécises, et ils ont beaucoup de mal à fournir des élémentsde preuves pour étayer leurs affirmations. Nous respectonsleurs opinions car chacun est libre de penser ce qu’il veut,mais nous voudrions quand même dire que nous nousméfions grandement des thèses « conspirationnistes » quisont très en vogue de nos jours. Elles circulent nonseulement dans le petit monde des ufologues, mais aussidans certains cénacles politiques et ésotériques. Loin deverser des pièces probantes au dossier des ovnis, les thèses« conspirationnistes » ne font bien souvent que polluer lesdébats et détourner l’attention des vraies questions. Cesthèses ne sont le plus souvent que des opinionspersonnelles exacerbées, et les « sources » sur lesquelleselles prétendent s’appuyer sont plus que douteuses, sinontotalement inexistantes. Nous pouvons aussi envisager lapossibilité que la propagation des théories « conspiration-nistes » serve des intérêts politiques précis destinés àdiscréditer les autorités en place. Dans ce dernier cas defigure, il est évident qu’elles ne peuvent pas trouver leurplace dans la démarche que nous suivons pour tenter derésoudre l’énigme des ovnis. Selon nous, si nous voulonscomprendre réellement ce qui se passe entre le phénomène

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ovni et le fameux pronom indéfini « on » que nousévoquions à l’instant, il est nécessaire d’aller plus loin quela simple affirmation d’une vaste entreprise dedésinformation orchestrée par les autorités. Dire que toutce qui entoure le phénomène ovni est recouvert d’un épaisvoile de mystère et de secret savamment entretenu par nosgouvernements est une affirmation quelque peu simpliste.La question de la désinformation en matière d’ovnis serévèle plus compliquée que pourrait le laisser croire unexamen superficiel. Un premier constat s’impose :l’information au sujet des ovnis existe, elle est mêmesurabondante. C’est donc plus à un jeu subtil dedésinformation / information auquel nous assistons, plutôtqu’à une désinformation brutale. Selon nous, si lesautorités ne communiquent pas directement au sujet desovnis, elles semblent néanmoins utiliser des moyensindirects pour faire passer un certain type d’informations.Ces informations peuvent emprunter des canaux dediffusion qui ne traiteront pas directement de la réalité duphénomène ovni. Le cinéma, les séries télévisées, lapublicité, la littérature de science-fiction, sont des canauxidéals pour faire passer des informations au sujet desextraterrestres sans évoquer directement le phénomèneovni. De ce point de vue, il n’est pas impossible qu’àtravers ces canaux à large diffusion, les autorités se livrentà une sorte de « mise en condition mentale » du public envue de le préparer à un éventuel contact avec une forme devie étrangère. Tout laisse même supposer que ce contactpourrait très bien survenir dans les prochaines décennies.

Nous pensons que des « groupes humains » surnotre planète savent beaucoup de choses au sujet desovnis, mais que pour des raisons connues d’eux seuls ils

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ne veulent pas, ou ne peuvent pas, informer directementles citoyens ordinaires (comme vous et moi) sur ce sujet.En dépit de toutes les incertitudes qui planent surl’existence de ces mystérieux « groupes humains », nousessaierons malgré tout d’en cerner les caractéristiques etde dégager un modèle d’implications de ces « groupes »vis à vis du phénomène ovni. Nos conclusions décevrontpeut-être tous ceux qui pensent que la vérité dissimuléepar nos gouvernements est forcément horrible. Nouspensons au contraire qu’il y a autre chose derrière lemutisme gêné des autorités face au problème des ovnis.Nous croyons que cette vérité cachée, que nous cherchonsà découvrir par tous les moyens, est d’un niveau si élevéque nous ne sommes pas encore prêts à l’accepter.Certains ufologues, qui sont aussi des écrivains à succès,veulent nous faire croire que l’intelligence à l’ uvrederrière le phénomène ovni est forcément négative,monstrueuse, voir même satanique. Nous n’avons pas lamême vision qu’eux de l’ufologie. Nous sommespersuadés qu’il n’en est rien, et que c’est même tout lecontraire. Certes nous n’avons pas la prétention decomprendre en totalité les raisons qui pousse cetteintelligence étrangère à visiter notre planète, mais nouspensons que ces motivations, loin d’être hostiles, ont peut-être quelque chose à voir avec notre propre évolution entant qu’êtres conscients.

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IIILS SAVENT !

QUELQUES REFLEXIONS SUR LES MILITAIRES,LES SCIENTIFIQUES ET LES POLITIQUES QUI

SAVENT.

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Comme l’indique le titre de ce livre, notreitinéraire dans l’inconnu commence par « le secretofficiel », et se prolonge « jusqu’aux limites de lascience ». Nous verrons que ce secret est bien réel. Il n’estpas un pur fantasme généré par quelques espritsmarginaux affligés de délires paranoïaques. Voici,d’ailleurs ce qu’en dit Jacques Vallée - que l’on ne peutpas taxer de marginal - dans l’introduction de son livreintitulé Science Interdite, journal 1957-1969 (O.P.Editions, 1997) : « …des évènements encore plusextraordinaires se présentaient dans le monde entier : destémoins par milliers observaient des objets célestes qu’ilsdécrivaient comme des engins sous contrôle intelligents.Ils avaient la forme de soucoupes ou de sphères. Ils nesemblaient obéir à aucun principe physique connu. Cesobjets représentaient-ils le premier signe d’un contactavec des civilisations extraterrestres, à une époque oùnous mettions en chantier nos propres sondes spatiales ?Les gouvernements prirent note du phénomène,organisèrent des comités, lancèrent des consultationssecrètes et des groupes d’études et financèrent desrecherches « classifiées » tout en niant publiquement queles phénomènes puissent avoir une existence réellequelconque. Ce que les responsables de l’ordre publicdéclaraient aux journalistes et au monde scientifiquen’avait rien à voir avec les faits réels. Ceux qui étudierontcette période à partir des seuls documents historiquesn’auront aucune chance de saisir la vérité du drame qui sedéroulait. La révélation majeure de ce journal est sansdoute que la communauté scientifique a été trompée par legouvernement. Comment cette duperie eut lieu, commentles meilleures données furent cachées et comment la véritéhistorique fut manipulée, tels sont les sujets de ce livre ».

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Rappelons que Jacques Vallée est sûrement l’un desesprits les plus brillants de sa génération. Licencié enmathématique en 1959 (Université de paris/Sorbonne),puis détenteur d’une maîtrise d’astrophysique qu’il obtinten 1961 (Université de Lille) et d’un doctorat eninformatique (Northwestern University), il dirigera de1969 à 1977 le développement de systèmes logiciels depointe en Californie, puis créera une entrepriseinformatique qui lancera les premières téléconférences enréseau dix ans avant Internet. Il est aussi l’auteur de plusde cinquante publications scientifiques et techniques.Force est de constater que cette question du secret officiela fait couler beaucoup d’encre (et pas toujours une encrede très bonne qualité) dans les milieux ufologiques. Nousne pouvions donc pas faire l’économie de ce fameuxsecret, d’autant plus que nous en proposons ici unenouvelle interprétation qui s’éloigne notablement de toutce que l’on peut lire, ou entendre, sur cette question,aujourd’hui. Notre façon d’aborder ce sujet n’est, en effet,pas du tout conforme aux tendances et aux idées quicirculent dans les « cercles » voués à la recherche sur lesovnis. Nous verrons d’ailleurs que ces « idées » ne sontpas très nombreuses et qu’elles tournent presque toujoursautour des mêmes thèmes que nous allons maintenantexaminer. Pour simplifier, nous dirons qu’il existe troisgrandes versions de ce fameux secret :

1) Le secret : version « ufologie noire » liée aux théories« conspirationnistes».

2) Le secret : version « ufologie incolore ».

3) Le secret : version « ufologie blanche ».

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1) Le secret : version « ufologie noire ».

Cette version prétend qu’en préservant le secretsur tout ce qui touche de près ou de loin au phénomèneovni, les gouvernements des principales nationsindustrialisées de notre planète veulent à tout prix nouscacher une « horrible vérité » à son sujet. Les gouverne-ments seraient les artisans d’une vaste conspiration dusilence concernant les activités inavouables des extra-terrestres. Cette vérité insoutenable que les gouverne-ments ne peuvent, ni ne veulent, nous dévoiler, serait quel’intelligence à l’ uvre derrière le phénomène ovnicherche à nous nuire et à nous utiliser comme une sorte de« matière première » pour ses propres besoins. Pour elle,l’Humanité ne vaudrait pas plus cher que le paisible bétailqui paisse dans nos verts pâturages. D’ailleurs, étrangecoïncidence, « l’horrible vérité » est étroitement liée auxmutilations du bétail qui ont sévi dans tout l’ouest desEtats-Unis et du Canada à partir de 1974, et jusqu’à unedate récente.

L’intelligence en question - plus souventdésignée par le terme anglais « aliens » ou l’expressionfrançaise « petits gris » (Short Grey) - exploiterait lesressources naturelles de notre planète et se servirait deshumains comme de vulgaires cobayes pour mener à biende sombres manipulations génétiques et des croisementsentre nos deux espèces. Elle disposerait de basessouterraines secrètes aux dimensions gigantesques quiabriteraient ses vaisseaux spatiaux. La fameuse base S4Aire 51, plus connue sous le nom de Zone 51 (objet detous les fantasmes « conspirationnistes » qui hantentl’esprit des adeptes de la lunatic fringe), ferait partie de ce

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vaste complexe de bases extraterrestres réparties surl’ensemble du globe. Rappelons que l’expression lunaticfringe se rapporte à une sorte de déviation délirante del’ufologie. Ses adeptes ont élaboré un système de croyancedans lequel nous retrouvons toutes les thèses « conspira-tionnistes » portées, ici, à leur paroxysme. Pour en reveniraux « petits gris », les agissements innommables de cescréatures se feraient sous le regard impuissant de nosgouvernements, qui auraient été mis devant le faitaccompli et auraient laissé faire, ou (vision encore plussombre du cynisme qui régnerait dans les sphèresdirigeantes de notre planète) seraient les partenaires actifsde leur plan de conquête en échange de technologiesinconnues sur Terre. Le thème inquiétant des « petitsgris » a été popularisé en France par l’écrivain et ufologuede la première heure, Jimmy Guieu (aujourd’hui disparu),auteur prolixe de romans de science-fiction. Il développace thème dans deux livres qu’il qualifiait lui-même de« romans vérité » : E.B.E Alerte Rouge (1990) et E.B.E.2L’entité Noire d’Andamooka (1991), publiés aux éditionsVaugirard (E.B.E : Entité Biologique Extraterrestre). EnFrance, ce courant ufologique noir, initié par Guieu, nerencontra pas une grande audience. Sa façon de concevoirles rapports hommes/extraterrestres fit peu d’adeptes surnotre sol. L’opinion publique dans notre pays n’étant pastellement encline à admettre le phénomène ovni dans saversion la plus « douce », il n’est pas étonnant que toutesces histoires de « petits gris » venant d’outre-atlantique lalaissèrent de marbre. Mais la « mode », si je puis dire, étaitlancée et l’intérêt pour les « gris » ne fit que croître dans lemonde relativement clos de l’ufologie. Venant principa-lement des Etats-Unis, les histoires les plus follescouraient non seulement sur leur compte, mais aussi sur

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toute la faune extraterrestre qui grouillait autour d’eux(reptiliens, grands blonds, etc…). Ainsi, on découvrait peuà peu que les « gris » ne représentaient qu’une race (ouune ethnie) d’extraterrestres parmi de nombreuses autresen visite sur notre belle planète bleue. Sous certainsaspects notre situation ressemblerait (en moins drôle) auxscénarios des deux films intitulés Men In Black (sortis ensalle en 1997 et 2001, réalisation : Barry Sonnenfeld),dans lesquels la Terre est présentée comme un lieu depassage très fréquenté par toutes sortes d’ethniesextraterrestres qualifiées de « vermine intergalactique »par les héros de ces films. Malheureusement, nous n’avonspas la chance de bénéficier, dans la réalité, des servicesdes deux M.I.B de choc : l’Agent K (Tommy Lee Jones) etl’Agent J (Will Smith). Nous en aurions bien besoinpourtant car ils auraient du travail pour éliminer les racesd’E.T prédateurs en villégiature sur notre pauvre petitglobe. Parmi ces E.T, les « gris » seraient de loin les plusmalveillants à notre égard, mais heureusement, une autrerace baptisée « les grands blonds nordiques », ne nousvoudrait que du bien. Les « gris » seraient même en guerrecontre les « grands blonds » qui seraient nos alliers dansles combats meurtriers (qui auraient pour cadre de vastesbases souterraines) qu’ils livreraient pour libérer la Terrede l’emprise de ces infâmes créatures. Pour s’y retrouverdans cette faune d’E.T passablement complexe, on publiemême dans les pays anglo-saxons de véritablesencyclopédies qui décrivent en détail ces innombrablesraces comme il existe chez nous (en France) desencyclopédies sur les insectes, les oiseaux, ou lespoissons. Les anglo-saxons seraient-ils mieux informésque nous en matière de races étrangères venues des étoiles,ou possèdent-ils une imagination plus développée ?

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J’opterais finalement pour une troisième hypothèse plusprosaïque : ils ont un sens des « affaires » beaucoup plusaiguisé que le nôtre. Ce genre de littérature se vend eneffet très bien outre-atlantique. Que nous le voulions ounon, l’existence des « gris » fait de nos jours partie dupaysage ufologique international, et les études qui sontconsacrées à ce sujet se multiplient. D’après ce que noussavons de lui, le « gris » est une entité indéfinissable, mi-être vivant mi-robot, de petite taille (de 1,20 mètre à 1,50mètre de hauteur), à la peau grise et glabre (mais certainesespèces de « gris » auraient un système pileux développé),au crâne surdimensionné par rapport à un corps chétif,deux trous à la place du nez, et un visage triangulaire barrépar le trait fin d’une bouche sans lèvre pratiquementinexistante. D’ailleurs, détail intéressant qui a souvent étérelevé, il n’existe aucune description de « gris » prenantson repas ou absorbant des liquides par cette bouche quin’aurait donc pas une fonction liée à l’alimentation. Maisd’après tous les témoins-abductés qui auraient approché deprès cet être peu sympathique, ce qui glace le sang dans ladescription physique qu’ils donnent du « gris », se sont sesyeux. Deux yeux noirs sans pupilles (souvent décrits en« forme d’amande ») qui s’étirent, en quelque sorte, versl’emplacement des oreilles (oreilles dont il est souventdépourvu dans les portraits que l’on donne de lui), et quine laissent passer aucune émotion. Le « gris »communique avec ses « cobayes » humains grâce à latélépathie qu’il semble parfaitement maîtriser. Ilposséderait même le pouvoir de diriger les pensées de sesvictimes qui seraient incapables de résister à ses ordresdonnés par le seul pouvoir de son esprit. D’une façongénérale, bien que les détails varient d’un récit à l’autre, le

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Illustration n° 1.

Ci-dessus, le portrait-robot du « gris » qui circule sur Internet.Authentique entité extraterrestre ou créature généréepar une nouvelle mythologie née au XXème siècle ?

Illustration n°2.

Ci-dessus, la couverture du livre cultede Whitley Strieber intitulé Communion.

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comportement des « gris » serait celui d’une sorte descientifique froid, sans le moindre état d’âme, dénué detout crupule, totalement impassible, uniquementpréoccupé par son travail de « chercheur », et quin’éprouverait pas la moindre compassion vis-à-vis despersonnes enlevées qu’il soumettrait à toute une batteried’examens à la fois douloureux et humiliants. Ce quifrappe dans ce sinistre portrait des « gris » c’est laprécision et la richesse des détails rapportés. On avraiment l’impression d’avoir à faire à des entités réelleset non pas à de pures affabulations sorties tout droit ducerveau d’un mythomane paranoïaque. Or, étrangeparadoxe, un examen approfondi des sourcesd’informations relatives aux « gris » montre qu’il n’existepratiquement aucune trace matérielle de ces créatures. Laquestion des implants, par exemple, dont les abductésseraient porteurs après leurs enlèvements, pourraientéventuellement fournir une piste matérielle favorable àl’existence des « gris », mais malheureusement, elle resteencore aujourd’hui très controversée. Les étudesconcernant les implants (études majoritairement anglo-saxonnes) n’ont en effet pas encore apporté la preuvedéfinitive de leur existence. Ce dossier troublant restenéanmoins ouvert, mais il faut attendre de nouvellespièces, plus probantes, pour qu’il puisse constituer unepreuve recevable de l’existence des « gris ». Force est dereconnaître que tout ce que nous savons des « gris »repose en grande partie sur des témoignages de personnesprétendant avoir été enlevées, sur des souvenirs spontanés,ou le plus souvent sur des récits délivrés sous hypnose.Nous disons en grande partie, parce qu’il existe en faitd’autres sources de témoignages qui proviennent d’ex-militaires et d’ex-agents du renseignement américain, mais

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là encore, la crédibilité de ces sources est loin d’êtreirréprochable.

L’affaire qui se trouve à l’origine de toutes leshistoires plus ou moins folles et inquiétantes qui courentsur les « gris » est celle du crash de Roswell qui eut lieu enjuillet 1947 au Nouveau-Mexique. Il existe un nombreconsidérable d’études et de livres qui ont été publiés sur cecas et nous ne reviendrons pas dessus. Pour les lecteursqui voudraient avoir des informations fiables et objectivessur le crash de Roswell, nous recommandons la lecture dedeux livres : Extraterrestres, Secret d’état, l’affaireRoswell, du commandant Jean-Gabriel Greslé (EditionsRamsay - 1997), et Roswell, enquêtes, secret et désinfor-mation de Gildas Bourdet (Editions JMG - 2004). Ce quinous paraît particulièrement intéressant dans l’affaire deRoswell, ce sont les témoignages d’ex-militaires quiauraient été mis en présence de corps d’extraterrestres.Ces corps auraient été récupérés après le crash d’unvaisseau spatial en forme de soucoupe dans le désert duNouveau-Mexique. Ces témoignages fournissent desdescriptions de cadavres qui sont concordantes entre elles,et aussi étrangement semblables à la morphologieclassique des « gris ». L’affaire Roswell a connu denombreux rebondissements dans lesquels on trouve desinformations présentant un grand intérêt mêlées à de ladésinformation pure et simple. Le fameux film senséprésenter l’autopsie d’un cadavre d’extraterrestre, qui futdiffusé sur la chaîne de télévision TFI en 1995, relèveselon nous de ce courant de désinformation destiné àbrouiller les pistes et à semer la confusion dans l’esprit dupublic. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que « quelquechose » de sérieux c’est passé en juillet 1947 sur les terres

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du fermier Mac Brazel, et tout laisse supposer (c’est-à-direla quantité et la qualité des témoignages dont nousdisposons aujourd’hui) que les débris d’un engin, en formede soucoupe ou non, ont été récupérés, et que cet enginsemblait piloté par des créatures probablement d’origineextraterrestre. Mais d’autres affaires célèbres ont contribuéà répandre la rumeur de la présence des « gris » sur notreplanète. Une de leurs apparitions qui pourrait êtreconsidérée comme la plus spectaculaire est celle survenuelors du prétendu enlèvement de Betty et Barney Hill enseptembre 1961. Le cas des époux Hill a été considéré parles ufologues comme le premier cas bien documentéd’enlèvement d’êtres humains par des extraterrestres quiressemblaient vaguement à des « gris ». Nous pouvonsmême dire que c’est le « cas fondateur » de ce type derapports hommes/extraterrestres, car la presque totalité descas d’enlèvements qui seront décrits par la suite offriront,à peu de choses près, la même structure chronologique. Enfait, dans cette affaire, tout ce que nous savons de cescréatures extraterrestres a été produit lors de séancesd’hypnose au cours desquelles les Hill ont décrit ce quis’était passé pendant leur « missing time » (tempsmanquant ou amnésie totale concernant des évènementsliés au phénomène ovni). Ont-ils décrit des faits réels ?N’ont-ils fait que relater de faux souvenirs, une sorte depseudo-réalité suggérée ou induite par un agent extérieur ?En l’état actuel du dossier, il est impossible de répondre defaçon définitive à ces questions. Les époux Hill onttoujours cru qu’ils avaient bel et bien été enlevés à bordd’un vaisseau spatial et que lors de cet enlèvement, desêtres originaires d’une autre planète, avaient pratiqué sureux des examens médicaux. Un autre cas fondateur enmatière d’enlèvements est celui de l’écrivain new-yorkais

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Whitley Strieber. Comme le dit très justement Marie-Thérèse de Brosses dans sa remarquable étude intitulée :Enquête sur les enlèvements extraterrestres (publiée auxéditions Plon en 1995), « On pourrait surnommer WhitleyStrieber l’homme qui donna un visage aux petits gris ».On se souvient en effet que la couverture du best-seller deStrieber, Communion (l’illustration avait été réalisée parTed Jacobs) représente le visage plutôt effrayant del’entité responsable de ses multiples enlèvements. Vendu àdes millions d’exemplaires à travers le monde,Communion, qui est présenté comme un récit auto-biographique, a fait de ce visage énigmatique la figureemblématique des « gris ». Que devons penser de tous cestémoignages et de toutes ces expériences montrant des« gris » besogneux, très intéressés par nos organesgénitaux et notre matériel génétique, qui se dissimulentderrière le voile finalement fragile de l’amnésie ? En l’étatactuel du dossier, les avis sont partagés. Certainschercheurs réputés comme John E. Mack, Léo Sprinkle,Richard Boylan, ou Joseph Niman, estiment quel’intervention des « gris » seraient en fin de comptepositive, et que leurs agissements aideraient l’Humanité àprogresser spirituellement, et cela, en dépit de l’aspecttraumatisant des enlèvements. Nous développeronsd’ailleurs ce point de vue dans le dernier chapitre.D’autres croient, au contraire, que ces êtres sont devéritables prédateurs, et qu’à travers les enlèvements, ilspoursuivent l’épouvantable projet de nous asservir, voirmême, à terme, de se débarrasser complètement de nous.Selon eux, le silence implacable des autorités vis à vis detout ce qui touche au phénomène ovni ne servirait doncqu’à dissimuler aux terriens les agissements inqualifiables

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d’une puissance extraterrestre vouée au pillage de notreplanète et à l’asservissement de l’Humanité.

Voici résumés les thèmes de prédilection del’ « ufologie noire », qui brosse un portrait plutôt sinistredes entités qui se cachent derrière le phénomène ovni.Nous ne pouvions d’ailleurs présenter, ici, qu’un survolrapide de tout ce courant « noir », qui comporte denombreuses et prolifiques ramifications dont l’étudenécessiterait un volume entier. Le lecteur ne manquera pasaussi de faire le rapprochement entre l’ « ufologie noire »,telle que nous venons de la décrire, et la « magie noire »mise en uvre par des « magiciens noirs » (ou des contre-initiés aurait dit René Guénon), qui uvrent au service desforces obscures de l’Univers. Le parallèle est intéressant,car nombre des thèmes véhiculés par cette « ufologienoire » se retrouvent aisément dans les préoccupations quel’on prête à ceux qui se seraient volontairement rangés ducôté des « forces du mal ». Les principaux thèmes quenous trouvons dans le vaste « bouillon de culture »(« culture microbienne » particulièrement malsaine) quereprésente l’ « ufologie noire », tournent principalementautour des théories « conspirationnistes » les plusdébridées touchant pratiquement tous les domaines del’activité humaine : politique, armements, économie,sources d’énergie, climat, sciences, conquête spatiale,éducation, information, arts, loisirs. Ces théories prennentgénéralement pour cible le fameux « Nouvel OrdreMondial » (le NOM qui est assimilé au NOM de la bête del’Apocalypse), qui serait en quelque sorte « supervisé »par un « Maître du monde », dont le rôle semble trèsproche du « Prince de ce monde » qui n’est autre que leDiable. Pour asseoir leur funeste pouvoir, les représentants

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de ce « Nouvel Ordre Mondial » utiliseraient lamanipulation mentale des masses et la désinformationactive sur tout ce qui touche au phénomène ovni. Certainschercheurs (mais peut-on encore parler de « chercheurs » àce niveau) ont même franchi un pas de plus, et ont décrétéque tout ce qui touche de près ou de loin au phénomèneovni porte, d’une façon ou d’une autre, l’empreinte deSatan. Certes nous reconnaissons que l’ufologie comportede vastes zones d’ombres, et certains phénomènes biensétablis comme par exemple les mutilations du bétail et lesenlèvements posent problème, mais nous pensons quetoutes ces théories ne correspondent la plupart du temps àaucune réalité, à aucun fait réel, et qu’elles sont mêmedangereuses parce qu’elles servent des intérêts malsains.Ce qui est sûr, en revanche, c’est que cette « ufologienoire » dresse un tableau profondément pessimiste (pourne pas dire désastreux) de notre société, des institutions etdes pouvoirs en place, qui ne laisse guère d’espoir auxgénérations futures.

2) Le secret : version « ufologie incolore ».

Les gouvernements savent que le phénomèneovni existe mais ils ne veulent pas communiquer à cesujet. Ce mutisme gêné ne vient pas du fait quel’intelligence à l’ uvre derrière le phénomène ovnireprésente une menace directe pour l’Humanité ou qu’ilfaudrait dissimuler à tout prix ses exactions. En fait lesgouvernements ne veulent pas avouer qu’ils sonttotalement incapables de maîtriser la situation. Aux Etats-Unis, par exemple, des budgets colossaux, représentantchaque année des centaines de milliards de dollars, sontdépensés dans des frais d’armements, d’espionnage

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international, ou encore de surveillance du territoire. Legouvernement et le cartel militaro-industriel marchentmain dans la main pour conserver à tout prix le bénéficede cette manne financière qui coule à flot dans les caissesde l’Etat. Et nous savons tous que lesdites caisses sontalimentées par des prélèvements fiscaux qui doivent êtresupportés par les pauvres contribuables que nous sommes.Si les gouvernements étaient contraints d’avouer qu’ilssont impuissants à empêcher le survol de leur pays par desvaisseaux d’origine extraterrestre, ils risqueraient dumême coup de mettre en péril leur crédibilité. Si lesgouvernements ne sont plus crédibles aux yeux del’opinion publique, les armées, qui sont sensées protégéesles citoyens des dangers extérieurs, peuvent elles aussi, parricochet, ne plus l’être. Si les armées n’étaient pluscapables de remplir correctement leur mission deprotection d’un pays, les sommes folles qui leurs sontallouées chaque année seraient sûrement revues à labaisse. Et ça, les militaires ne le supporteraient pas ! Bref,les autorités, et surtout l’armée, ont tout intérêt à fairecroire que le phénomène ovni n’existe pas, ou du moinsqu’il ne représente qu’une question très secondaire. Unedes méthodes favorites utilisées par les agencesgouvernementales pour éviter que l’information circulenormalement au sujet des ovnis, est la méthode de ladécrédibilisation des témoins dans laquelle elles sontpassées maîtres. Cette méthode consiste à faire croire queles ovnis n’intéressent que des marginaux, des farfelus, oudes « illuminés », qui n’ont pas toutes leurs facultésmentales. Dans la version « ufologie incolore », les raisonsdu secret sont donc d’une trivialité déconcertante, maisbien dans l’esprit de notre époque où les groupementsd’intérêts et les « castes sociales », cherchent coûte que

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coûte à conserver leurs privilèges. Donc, dans cetteversion du secret, point de noir complot à l’échelle de laplanète pour dissimuler aux braves citoyens une véritéqu’ils ne pourraient pas supporter, mais plutôt une sorte de« grosse combine » destinée a préserver les privilèges(gros salaires, avantages en nature, pouvoirs, passe-droit,etc…) d’une minorité de nantis. Pas de quoi pavaner eneffet…

3) le secret : version « ufologie blanche ».

Enfin, dans la troisième version que nousproposons, les ovnis seraient la manifestation dans notreenvironnement terrestre d’une (sûrement même deplusieurs) civilisation d’origine extraterrestre qui pourraitavoir des milliers (voir des millions) d’années d’avancetechnologique sur nous. Nous supposons que si cettebrillante civilisation a pu survivre aussi longtemps etdévelopper sa technologie au point de pouvoir franchir lesimmensités des espaces interstellaires, c’est qu’elle asûrement acquit et développé une grande « sagesse » etatteint un degré élevé de « spiritualité ». Nous mettons desguillemets aux mots « sagesse » et « spiritualité », parceque ces mots sont à prendre, ici, dans un sens très large.Cette précaution dans l’emploi des mots s’impose dans lamesure où nous n’avons aucune idée du niveau (voir dutype) de « sagesse » et de « spiritualité » auquel estparvenu cette civilisation. Nous pouvons même supposerque cela fait déjà longtemps que cette civilisation surveillenotre système solaire et guette nos premiers pas maladroitssur le chemin de l’évolution technologique et spirituelle.Quand nous disons « longtemps », nous envisageons despériodes de temps pouvant s’étendre sur plusieurs milliers

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d’années, voir même des dizaines de milliers d’années.Des chercheurs audacieux ont émis l’hypothèse que lephénomène ovni n’a pas cessé d’être présent depuis l’aubede l’Humanité et qu’il l’aurait peut être même créé.Depuis que nous commençons à découvrir l’étonnantecomplexité qui préside aux mécanismes du vivant, cettedernière hypothèse n’est pas à rejeter totalement.L’A.D.N, par exemple, est une molécule si élaborée qu’onserait tenté d’en attribuer la « mise au point » et lafabrication par une intelligence extraterrestre. Il n’est pasimpossible non plus que la civilisation qui surveille notreévolution ait, en plusieurs occasions, sélectionné desterriens en vue d’en faire des « leaders » ou des « guides ».Ces guides auraient pour mission de préparer l’Humanitéau « grand contact » qui devrait se produire entre elle etnous le moment venu. Il va de soi que l’endroit et lemoment du « grand contact » ne sauraient être choisis parnous, seuls nos « veilleurs » extraterrestres en auraientl’initiative. Le problème, c’est que cette civilisation est sien avance sur nous, non seulement d’un point de vuetechnique mais aussi d’un point de vue mental, psychiqueet spirituel, qu’un contact direct et ouvert entre elle et nouss’avère dans l’immédiat (c’est-à-dire dans un délai dequelques dizaines d’années seulement) impossible. L’écartest si grand que nous risquerions de ne rien comprendre àses motivations, et ce rapprochement pourrait même serévéler dangereux pour nous. En supposant que certainsgroupes humains soient informés de cette présenceétrangère et des dangers encourus par l’espèce humaine siun contact prématuré avait lieu entre elle et nous, il estlogique de penser que ces groupes auraient intérêt àmaintenir le secret absolu autour des activités de cetteprésence étrangère. Le secret n’aurait donc pas pour

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fonction de cacher les activités inavouables de nosvisiteurs, mais de préserver l’équilibre (relativementprécaire il est vrai) de notre civilisation. La vérité, c’estque nous ne sommes pas encore prêts à faire le grand sautdans l’inconnu. Nous ne sommes pas assez évoluésspirituellement pour entrer dans le « grand cercle » descivilisations qui maîtrisent les voyages spatiaux entre lesétoiles, voir entre les galaxies. C’est un peu comme sivous demandiez à un gamin qui vient juste d’acheverpéniblement sa première année de maternelle d’assisteraux cours de l’école polytechnique.

Après avoir tenté, à travers trois versionsdifférentes, de cerner les mobiles qui pourraient pousserles gouvernements à cacher la vérité au sujet des ovnis,nous allons maintenant essayer de déterminer le degré decrédibilité de ces différentes approches. Notre raisonne-ment s’appuiera sur une constatation préliminaire simple :Ils savent ! Ceux qui détiennent le pouvoir dans notresociété savent qu’il se passe des choses bizarres dans lescieux de notre planète. Schématiquement, nous rangerons« ceux qui savent » dans trois grandes catégories : lespolitiques (P), les scientifiques (S), et les militaires (M).Certes, le titre de ce chapitre peut paraître à la foisénigmatique et accrocheur, mais il résume à lui seul unesituation de fait qu’il est désormais possible de prouver etdont les implications sont proprement hallucinantes. Ilssavent, est non seulement une exclamation, mais c’estaussi une affirmation qui repose sur les quatre propositionssuivantes :

Proposition n° 1 : les ovnis existent c’est un fait prouvé etpersonne aujourd’hui ne peut nier leur existence. Le

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volumineux dossier des ovnis atteste de la réalité duphénomène, mais sa complexité est telle, et il englobe desexpériences si variées, qu’il n’a pas encore reçu à ce jourd’explication définitive globale.

Proposition n° 2 : il existe très certainement une minoritéde militaires (M), de scientifiques (S), et de politiques (P),formant les élites des principales nations industrialisées dumonde moderne, qui sait de façon absolument certaine quenotre espace aérien est très souvent traversé par desengins volants qui ne sont pas d’origine humaine.

Proposition n° 3 : si ce n’est en France, il est par contrefort probable qu’aux Etats-Unis une « cellule » spécialetrès fermée (voir l’illustration n°3, ci-dessous, sous formed’organigramme) - composée exclusivement de militairesde scientifiques de haut niveau et de politiques - étudiesérieusement le phénomène ovni depuis plusieursdécennies. Ces programmes d’études aux Etats-Unisremontent probablement aux années qui suiventimmédiatement la fin de la seconde guerre mondiale.

Il existait en France une « cellule » de ce typeappelée le SEPRA (Service d’Expertise des PhénomènesRares Aérospatiaux, qui était établie à Toulouse depuis1977). Nous en parlons désormais au passé parce que cettemodeste structure, après maint remaniements, n’existeplus aujourd’hui (voir à ce propos l’article, certes partialmais fournissant de précieuses informations, de la revueCIEL&espace n° 409 - juin 2004). Après la disparition duSEPRA, une nouvelle « cellule » a été créée en 2005 etbaptisée le GEIPAN, ou Groupe d’Etude et d’Informationsur les PAN (Phénomènes Aériens Non-identifiés),

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autrement dit les ovnis. Le GEIPAN, qui dépend du CNESet est rattaché à la direction du Centre Spatial de Toulouse(CST), est chargé de recueillir toutes les informationsrelatives à l’activité des PAN (ovnis), et à ce titre, il seprésente comme le digne successeur du SEPRA. Il ne fautcependant pas oublier que ce dernier, en presque trenteannées d’existence, avait accumulé près de 6000 dossiersrelatant l’observation de phénomènes étranges dans le cielet qu’il avait travaillé en étroite collaboration avec lagendarmerie, l’armée, des laboratoires et des sociétésciviles spécialisées dans le traitement des images. Mais, etc’était peut être une nouvelle version du fameux « frenchparadoxe », cette « cellule » n’était pas secrète. Aucontraire, elle était reconnue par les pouvoirs publicscomme étant l’organe officiel d’étude du phénomène ovni.Ne craignons pas d’insister sur cette exception française,car elle restera longtemps unique. Aucune des grandespuissances occidentales industrialisées n’osera financerofficiellement des recherches sur les ovnis. De nos jours(2005), seuls le Chili et l’Equateur semblent avoir suivil’exemple français en maintenant en fonction un centreofficiel de collecte des témoignages. Mais que sontdevenues les archives du SEPRA depuis sa dissolution ?Ont-elles été transmises au GEIPAN ? Il règne désormaisautour d’elles un épais mystère. Le scénario le plusprobable, selon nous, est qu’elles sont étudiées à la loupepar un petit groupe de scientifiques, dont personne neconnaît les noms, et qui s’efforcent de percer le secret desovnis loin des rumeurs du petit monde de l’ufologieprivée. Ce qui est sûr en tout cas au sujet des archives duSEPRA, c’est qu’aucun chercheur indépendant n’estaujourd’hui autorisé à les consulter.

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Dans le cadre promotionnel de la sortie de sonlivre, OVNIS, l’évidence (Editions Carnot, 2004), Jean-Jacques Velasco, ingénieur de formation et ancienprésident du SEPRA, répondait sans ambiguïté à uneinterview du Journal de l’Ufologie (Site Internet :www.lejdu.com) :

lejdu : Que sait-on réellement aujourd'hui du phénomèneovni ?

JJV : Ce que je peux dire, c'est que la réalité physique duphénomène ovni est pratiquement établie. Et cela pourdeux raisons. Depuis 1994, nous détenons un casaéronautique de première importance, et puis nous avonsdes cas d'observations rapprochées avec effets physiques.Le 28 janvier 1994, l'Airbus A300 du vol Air France AFR3532 en provenance de Nice à destination de Londressurvole la région parisienne. Il est 13 h 14 quand unmembre d'équipage signale à ses coéquipiers un étrangeobjet. L'engin est une sorte de cloche sombre, qui sedétache distinctement sur le ciel. Quelques secondes plustard, l'objet prend la forme d'un oeuf. Sa trajectoiredemeure rectiligne, croisant à la perpendiculaire celle del'Airbus. Au total, l'observation n'aura duré qu'uneminute. Mais les radars militaires ont pu enregistrer lephénomène pendant près de six minutes ! corrélées auxtémoignages de l'équipage, les données des radars ontpermis au SEPRA d'estimer la vitesse, la direction et lataille de l'engin (plusieurs dizaines de mètres). Si l'on crutdans un premier temps que le changement de forme étaitdu à une modification de la trajectoire et de laperspective, les enregistrements radars montrent qu'il n'en

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est rien. Dans 20 % des cas d’observations faites par lespilotes professionnels, militaires ou civils, celles-ci sontconfirmées par l'observation des radars. Je pense qu'ils'agit de quelque chose ressemblant bigrement auxdéclarations du Général Twining dans un mémorandumsecret de septembre 1947. Lorsque l'on superpose letravail de nos propres recherches aux conclusions deTwining, qui dirigeait l'Air Matériel Command de l'US AirForce, nous avons de quoi être interloqué, Twining avancesans hésiter que nous avons à faire à des objets réels.

La réponse de Jean-Jacques Velasco estimportante, même si elle est formulée à titre personnel etnon pas dans le cadre de ces activités au SEPRA.Rappelons que le SEPRA était un service officiel d’étudedes ovnis qui dépendait du CNES (Centre Nationald’études Spatial). Le SEPRA disposait d’une banque dedonnées (6000 cas) dans laquelle étaient enregistrées detroublantes observations d’ovnis. Ces observations, del’avis même de Jean-Jacques Velasco, ne peuvent pas êtreexpliquées autrement que par l’intervention d’uneintelligence non humaine dans notre environnementterrestre. Intelligence qui utiliserait pour se déplacer des« engins » possédant toutes les propriétés des objetsmatériels.

Le mémorandum du Général Nathan FarragutTwining (1897-1982), chef de l’Air Materiel Commandde l’US Air Force, auquel fait allusion Jean-JacquesVelasco dans son interview, est un document qui est bienconnu des ufologues. Ce document, qui date du 23

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septembre 1947, est une note destiné au brigadier GénéralGeorge Schulgen, chef de l’Air Intelligence RequirementsDivision au Pentagone. Le désormais fameux mémoran-dum du Général Twining n’a été rendu public qu’enjanvier 1969 lors de la parution du rapport Condon, danslequel il figure en annexe R. Ce document, qui était secretà l’époque, dit clairement en parlant du phénomène ovnique :

- Le phénomène décrit est réel, il n’est ni fictif, ni leproduit d’hallucinations.- Il existe des objets dont la forme approximative est celled’un disque, et dont les dimensions sont telles qu’ilsparaissent être aussi grands que des avions de fabricationhumaine.- La description apparente commune des objets est lasuivante : surface métallique ou réfléchissante, absence detraînée de condensation, excepté dans un nombre réduitde cas où l’objet manoeuvrait dans des conditions dehautes performances, forme elliptique ou circulaire, partieinférieure plate, partie supérieure comportant un dôme.Plusieurs rapports décrivent des vols de trois à neuf objetsen formation bien tenue. Normalement aucun son n’estassocié, sauf dans trois cas où une sorte de rugissementfut noté. Les vitesses en palier dépassent généralement les300 n uds (soit 550 km/h).

Le contenu du mémorandum de Twining décritexactement l’apparence et le comportement de ce que l’onappelait à l’époque les « disques volants », ou « lessoucoupes volantes ». Le mot « ovni » n’existait pas

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encore. Le texte a aujourd’hui plus de cinquante annéesd’existence, et l’on imagine sans peine que tout au long deces cinquante dernières années, l’étude des mystérieux« disques volants », et plus généralement du phénomèneovni, n’a pas cessé, contrairement aux allégations desautorités militaires américaines. Officiellement, en effet, larecherche sur les ovnis financée par des fonds publicsn’existe plus aux Etats-Unis. Mais nous nous accordons ledroit d’en douter.

Ces quelques remarques nous amènent à nousposer la question suivante : quels sont les éléments dontnous disposons aujourd’hui qui permettent de dire qu’uncertain nombre de politiques, de militaires de haut rang, etdes scientifiques de compétence très élevée, savent que lephénomène ovni existe et qu’il représente un sujet d’étuded’une extrême importance pour l’Humanité ?

Nous pensons que ces éléments sont les suivants :

a) Les moyens de détection et d’observation performantsdont disposent les militaires et les scientifiques (radarslongue portée comme ceux utilisés par le NORAD parexemple, télescopes, satellites en orbite autour de la Terre,sondes spatiales, avions, systèmes perfectionnés desurveillance de l’espace aérien, etc…) permettentd’affirmer que la réalité d’une présence étrangère (nonhumaine) dans notre environnement est désormaisprouvée. On ne nous fera pas croire qu’avec tous lesmoyens d’observation et de détection perfectionnés dontnous disposons aujourd’hui, rien d’anormal n’a étéremarqué dans notre environnement terrestre. Il faudrait

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être bien naïf pour accepter sans sourciller les dénégationsdes autorités qui inlassablement nous répètent qu’ellesn’ont jamais rien détecté d’anormal qui pourrait laissercroire qu’il existe une présence étrangère dans notresystème solaire. Il existe, d’ailleurs, un certain nombre decas bien documentés où l’observation visuelle duphénomène ovni a été corroborée par une détection radarcapable de mesurer les accélérations fulgurantes de l’objetdétecté et ses variations de trajectoire à angle droit.

b) Les structures (militaires et scientifiques) impliquéesdans l’étude du phénomène ovni disposent de ressourcesfinancières importantes. Ces ressources sont prélevées surles budgets des états concernés dans le but de développerdes programmes d’études très poussés. Ces programmesde recherches sont menés avec une extrême discrétion.

c) Les structures auxquelles nous faisons allusiondisposent de ressources humaines d’excellente qualité.Des équipes de scientifiques, de chercheurs, d’ingénieurs,d’experts et de spécialistes de toutes disciplines travaillentà plein temps sur la question des ovnis. Ces ressourceshumaines sont associées à des moyens matérielsquasiment illimités (laboratoires disposant de matériel trèsperformant, bases secrètes, avions, bateaux, etc…).

d) Implication de la Gendarmerie française dans certainesaffaires d’ovnis, et collecte systématique d’informationslorsqu’il y a observation d’ovni. Ce dernier point estclairement exposé par Jean-Jacques Velasco lorsqu’ildécrit le fonctionnement du SEPRA.

e) Implication de militaires dans des observations d’ovnis.

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f) Implication de scientifiques (parfois de réputationinternationale) dans des observations d’ovnis. Leprésupposé qui voudrait que les observations d’ovnis nesoient que l’apanage des catégories socioprofessionnellesles plus défavorisées possédant un niveau intellectuel au-dessous de la moyenne est une grossière erreur dejugement. Interrogé sur cette question, l’astronome Jean-Claude Ribes, qui a mené une enquête dans le milieu desastronomes professionnels, constate que « le pourcentaged’observations par les astronomes est comparable à celuiconstaté dans la population globale, même s’il y a uneréticence certaine chez une grande majorité à en faire étatsans être certain de l’anonymat » (extrait du RapportCometa annexe 2). Aux Etats-Unis, par exemple, la NASApossède des documents filmés sur le phénomène ovni etdes témoignages circonstanciés d’astronautes qui ontobservé directement le phénomène.

Si des groupes fermés (secrets) de politiques, demilitaires et de scientifiques disposent d’informationsirréfutables au sujet du phénomène ovni, nous sommes endroit de nous poser cette question fondamentale qui estlourde de conséquences : quels degrés d’implication cesgroupes ont-ils avec le phénomène ovni ?

Proposition n° 4 : nous pouvons retenir schématiquementtrois degrés d’implication :

Degré 0 d’implication.Caractéristiques du degré zéro : observation et détection àdistance du phénomène ovni. Collecte de rapportsd’observations et de témoignages. Enregistrements radar,

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films et photos d’ovnis. Récupération de divers matériauxdont l’origine n’est pas humaine. Analyses approfondiesde traces au sol, voir d’implants. Le phénomène nereprésente pas une menace pour la sécurité des états. Lesautorités assistent impuissantes aux évolutions duphénomène ovni dans leur espace aérien. Pas de contactdirect avec le phénomène, mais simple constat que lephénomène est bien réel.

Degré 1 d’implication.Caractéristiques du degré 1 : observation du phénomèneovni avec contacts sporadiques et limités, sans influencedirecte sur les affaires humaines. Rencontres secrètes quel’on peut qualifier de « courtoises » entre des représentantsde la civilisation (ou des civilisations) qui produit lephénomène ovni et des représentants terriens rigoureuse-ment sélectionnés. Echanges d’informations, voir transfertlimité de technologies. Démonstration des prouesses desovnis pour montrer aux terriens leur supérioritétechnologique. Contacts avec le phénomène ovni, mais pasd’interférence notable avec les affaires humaines. Tout sepasse à un niveau très confidentiel.

Degré 2 d’implication.Caractéristiques du degré 2 : Il y a des contacts importantset fréquents au plus haut niveau. Collaboration active avecla civilisation extraterrestre. Il existe des échangesimportants d’informations et des transferts massifs detechnologies. Nous pouvons imaginer que dans le pire desscénarios la civilisation extraterrestre exercerait uncontrôle presque total sur notre planète. Les extraterrestresdicteraient les grandes lignes de l’organisationéconomique, politique et scientifique des états. Ils

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pourraient programmer notre avenir. Une infiltration desextraterrestres dans toutes les sphères dirigeantes de laplanète est aussi envisageable. Ils pourraient mêmeprendre une apparence humaine pour passer inaperçus.Dans ce scénario de l’extrême, les politiques seraientsoumis aux extraterrestres. A ce niveau d’implication toutest possible. Le phénomène peut alors représenter unegrave menace pour notre planète et l’avenir de notrecivilisation. Cependant, nous pouvons aussi imaginerl’hypothèse inverse, c’est-à-dire que les extraterrestresexerceraient un contrôle bénéfique et positif sur notrecivilisation, avec l’intention de nous guider et de nous« éduquer », pour nous permettre d’accéder à un niveausupérieur de civilisation. Le degré 2 implique des contactsétroits avec les extraterrestres, avec intervention etingérence maximum dans les affaires humaines. Tout cepasse à un niveau confidentiel mais les militaires et lesscientifiques sont soumis au phénomène. Le phénomènedicte sa loi.

Les trois niveaux d’implication des structurespolitiques, militaires, et scientifiques, décrits ci-dessus,sont bien évidemment très schématiques. Il peut exister denombreux degrés intermédiaires entre ces trois grandescatégories. Toutes les combinaisons sont en fait possibles.Ce qui est sûr en tout cas, c’est que le « degré zéro » estaujourd’hui une réalité bien établie. Le « degré deux » estpeu probable (mais sa probabilité n’est pas nulle). Ilreprésente le degré extrême d’implication.

L’organigramme que nous présentons plus loin(illustration n°3) tente de montrer comment pourraient êtreorganisés les différents niveaux d’implication entre le

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phénomène ovni et notre civilisation. Dans ce schéma (quin’est, ne l’oublions pas, qu’une simple hypothèse detravail), le niveau d’implication maximum avec lephénomène ovni serait celui de la « cellule spéciale »composée de militaires (M), de politiques (P) et descientifiques (S). Nous pouvons même imaginer que danscertains cas, le pouvoir politique soit nettement moinsimpliqué (voir même pas du tout impliqué) que nepourraient l’être les militaires et les scientifiques. Lesmilitaires et les scientifiques, membres de la « cellulespéciale », peuvent ne pas être enclins à partager certains« secrets » avec les hommes politiques. Il est d’ailleursassez facile de comprendre cette méfiance vis à vis de laclasse politique en général. Nous savons bien que lesgouvernements successifs d’un pays ont souvent une duréede vie moindre que les Etats-majors des armées de cemême pays. Nous pouvons imaginer que des hommesplacés au sommet de la hiérarchie politique, comme lePrésident des Etats-Unis par exemple, ne soient pasentièrement informés de toutes les implications duphénomène ovni, voir même d’éventuelles transactionsentre les extraterrestres et la « cellule spéciale » (degré 1et 2 d’implication). Les informations recueillies etdétenues par la « cellule spéciale » pourraient être d’unenature si étrange, ou si explosive, qu’elles ne pourraientpas être transmises directement à de hauts responsablesélus dont le mandat n’a qu’une durée limitée. Ces élus, quin’ont en définitive qu’une action éphémère et transitoiresur la société, peuvent ne pas être jugés aptes à recevoir cetype d’informations dont la nature pourrait largementdépasser tout ce qu’un homme ordinaire est capable deconcevoir. Par ailleurs, les politiciens ne sont pas toujoursdes gens à qui on peut confier des « secrets » en toute

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sécurité. La corruption, le risque élevé de fuite, lafascination du pouvoir, les préoccupations d’ordreélectorales et les ambitions personnelles, peuventreprésenter des obstacles majeurs à la divulgationd’informations au sujet des ovnis auprès de la classepolitique. Nous savons déjà que la grande majorité despersonnes employées par les agences du gouvernementaméricain n’ont pas accès aux informations classées auniveau « top secret ». Même le personnel qui est habilité àtraiter des dossiers dits « sensibles » ne peut pas obtenirdes renseignements précis au sujet des ovnis. Quant auxmembres du Congrès américain, il est peu probable qu’ilspuissent obtenir plus d’informations que celles quicirculent actuellement dans les médias. Etant donné lalourdeur de l’appareil bureaucratique et le haut degréd’ « étanchéité » ou de compartimentation qui règne entreles services, il est parfaitement concevable que même lesplus hautes instances politiques des Etats-Unis ne sachentpas toute la vérité au sujet des ovnis. S’il existe, commenous le soupçonnons fortement, certaines informationsétranges, voir même explosives, au c ur de la réalité duphénomène ovni, il paraît évident que de nombreusesbarrières empêchent d’accéder à ce type d’informations.Ne dit-on pas que la question des ovnis est classée par legouvernement des Etats-Unis à un niveau de secret encoreplus élevé que celui de la bombe H. Pour confirmer ce quenous avançons, il suffit de constater les résultats plutôtdécevants de la loi de 1974 sur la liberté de l’information(FOIA, Freedom Of Information Act) qui n’a pas permisde faire toute la lumière sur ce sujet. Cette loi, sur laquelleles ufologues fondaient de grands espoirs, ne s’appliquepas à la grande majorité des documents classés secrets. Etsi par chance, ou plutôt à force de patiente et de pugnacité,

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un chercheur obtient un document déclassifié, il sera vitedéçu en voyant le texte de son document copieusementcensuré par de larges bandes noires. Même si le documenten question évoque plus ou moins le phénomène ovni, laquantité d’informations qu’il délivrera restera malgré toutassez faible. Pour en revenir à notre organigramme, nousvoyons que le niveau d’implication minimum avec lephénomène ovni serait celui de la société civile en général,c’est-à-dire l’ensemble des individus de la société dont lesmembres sont des citoyens ordinaires comme vous et moi.Tout ceci peut paraître extrêmement hiérarchisé etcompartimenté, mais il ne faut pas oublier que dans notresociété, l’information est une « matière première » trèsprécieuse et que, comme les autres denrées, plus elle estrare et plus elle est chère. Ceux qui la détiennent, s’enservent bien souvent comme d’une « arme » ou comme unmoyen de pression pour obtenir le résultat recherché.Certaines informations représentent un formidable pouvoirentre les mains ce ceux qui en sont maîtres. Le pouvoir del’information peut être exercé soit dans un sens constructifet positif, soit dans une optique de déstabilisation ou dedestruction. En matière d’ovnis il est possible quel’information détenue soit d’une nature telle - haut degréd’étrangeté, grand pouvoir « corrosif » pour nos certitudes,potentiel élevé de désorganisation pour nos institutions -qu’elle impose à la « cellule spéciale » de la manipuleravec d’infinies précautions. Sans ces mesures de prudence,l’information détenue au sujet des ovnis risquerait dedéstabiliser complètement nos institutions, et à terme, denuire gravement à la pérennité de notre civilisation. Lemérite d’une telle représentation est aussi de montrerl’écart qui existe entre le simple citoyen et certainsgroupes humains très fermés quant aux possibilités

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d’accéder à la véritable information. Plus on monte dans lahiérarchie et plus la qualité, la précision, la valeur, et le« poids » de l’information disponible est élevée. Ce qu’ilest important de remarquer dans cette représentation, c’estle type de rapports qui lie entre eux le sommet del’organigramme avec sa base. On remarque, en effet, quel’information concernant le phénomène ovni (et nousparlons d’une information qui est autre que celle fourniepar les témoignages isolés ou sporadiques) estsoigneusement filtrée et qu’elle est habilement entremêléeà de la désinformation. Pierre Guérin (aujourd’hui disparu)écrivait fort judicieusement dans son ouvrage intituléOVNI, les mécanismes d’une désinformation (EditionsAlbin Michel, 2000) : « Les scientifiques ne sont pas lesseuls à contribuer à la désinformation du public sur lesujet (des ovnis). L’étude du dossier oblige à prendreconscience du fait que le phénomène a une composantepolitique et militaire d’une importance énorme. Pour desraisons que je m’efforce d’analyser en de nombreuxendroits de ce livre, il existe dans le monde occidental,orchestrée depuis les Etats-Unis, ce qui ressemble à uneentreprise officielle de désinformation consciente visant àdéprécier, par différents procédés malhonnêtes,l’objectivité et la valeur probante des observationsd’ovnis, fussent-elles les plus précises et les plus sûres ».

Pierre Guérin ne stigmatisait dans son texte queles seuls mécanismes de la désinformation. Nous pensons,cependant, que ces mécanismes sont beaucoup plus subtilsqu’il n’y paraît et qu’ils comportent aussi une partd’information, même si les éléments qui la composent sontsoigneusement sélectionnés. Dans quel(s) but(s) estorchestrée cette information / désinformation à l’échelle

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de la planète ? Nous ne pouvons, là encore, qu’émettre deshypothèses.

On a souvent avancé dans les milieux ufolo-giques que les structures dirigeantes voulaient éviter uneffet de panique dans la population en dissimulant la véritésur la réalité d’une présence non-humaine dans notreenvironnement. C’est possible, mais nous pensons aussiqu’il existe certainement d’autres raisons. Ces raisons,même si nous avons du mal à les comprendre, existentréellement. D’ailleurs elles ne sont pas, selon nous,nécessairement négatives. Peut être subissons-nous unesorte d’apprentissage de la part du phénomène ovni, et lespopulations de notre planète sont-elles peu à peu préparéesà l’idée d’une cohabitation avec une civilisationextraterrestre ? Peut être que nous ne sommes pas encoreprêts à entrer dans le grand cercle de la civilisationgalactique de la Voie lactée, et que nous avons besoind’une préparation spéciale avant d’y être invité ?

La réponse à cette question des mobiles quisont à l’origine de l’étrange politique du secret orchestréepar les structures dirigeantes dépend en fait du degréd’implication considéré. En toute logique, si noussupposons que ce degré est égal à zéro, on voit malpourquoi ces structures maintiendraient à tout prix unsecret qui en fait n’en est pas vraiment un. La question desovnis intéresse, en effet, de nombreuses personnes àtravers le monde, et nous disposons sur ce sujet d’unevaste information (une vaste information veut dire unegrande quantité d’informations, mais pas forcément uneinformation de qualité). Dans ce cas de figure, ou le degréd’implication est égal à zéro, les raisons de maintenir le

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secret sur les ovnis seraient nécessairement triviales. Lesouci de conserver une certaine crédibilité vis à vis del’opinion publique pourrait, par exemple, motiver une telleattitude. Par contre, si nous supposons que le degréd’implication est proche de 2, les raisons d’un tel secrets’expliquent déjà beaucoup mieux. Si l’on admet cettepossibilité nous pouvons tout imaginer. Des contactsplanifiés assortis de prises de décisions concertées entredes extraterrestres et des représentants terriens sont alorstout à fait envisageables. Mais nous insistons encore surl’idée que les mobiles du secret entretenu par les autoritésne sont pas nécessairement fondés sur une « horriblevérité » qu’il faudrait dissimuler à tout prix. Admettons,par exemple, que le degré 1 d’implication soit une réalité.Dans ce cas, la « cellule spéciale » jouerait en quelquesorte le rôle d’intermédiaire entre les extraterrestres etnotre civilisation. A défaut de se manifester au grand jouret d’organiser une rencontre massive avec les habitants dela Terre, les extraterrestres auraient opté pour uneintervention limitée et discrète avec quelques représentantsterriens triés sur le volet. Un contact direct, massif, etprématuré avec les populations de la Terre aurait, en effet,de grandes chances de se révéler catastrophique pour nous.Il est presque certain que nos structures politiques,scientifiques, militaires, religieuses, économiques, etculturelles n’y résisteraient sans doute pas. Alors il est toutà fait envisageable que le contact se fera progressivementet qu’il prendra d’abord la forme d’une accoutumance àl’idée d’une présence extraterrestre. Nous pensons quec’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui, et que c’estpeut être le « plan » qui a été mis au point par lesextraterrestres avec la complicité de quelques terriens.

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Organigramme des rapports entre la société civile et les autoritéschargées d’étudier le phénomène ovni.

PHENOMENE OVNI

CELLULESPECIALE

( M.P.S )

MILITAIRES( M )

POLITIQUES( P )

SCIENTIFIQUES( S )

MEDIAS(télévision, radios, journaux, cinéma )

- FILTRES DE L’INFORMATION -

ENSEMBLE DES INDIVIDUSFORMANT LA SOCIETE CIVILE

CONTACTS ?

INFORMATION etDESINFORMATION

Illustration n°3

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4) La question du transfert de technologies.

La question du secret entourant le phénomèneovni peut être aussi envisagé sous un angle différent destrois versions que nous avons exposé ci-dessus. Il faut ànouveau insister sur le fait que la contradiction estflagrante entre le mutisme gêné des autorités (elles secomportent, en effet, officiellement comme si il ne sepassait rien d’anormal) et les manifestations, parfoisnettement ostentatoires, du phénomène ovni qui secompteraient par millions sur toute la planète depuis la finde la seconde guerre mondiale. Cette situation paradoxalepeut être analysée de différentes manières. L’une desexplications qui est très en vogue chez les ufologues estcelle qui prétend que le gouvernement américain cache lavérité au sujet des ovnis parce qu’il pourrait en retirer desconnaissances scientifiques et techniques. L’origine dusecret maintenu par les autorités ne serait donc pas àrechercher dans des raisons de sécurité nationale, ou dansla peur des réactions du public (effet de panique, parexemple) suite à des révélations officielles sur lesexactions des extraterrestres, mais plutôt dans lapossibilité d’ « extraire », en quelque sorte, du phénomèneovni, des connaissances pouvant avoir d’importantesretombées technologiques. Cette thèse du transfert entretechnologie extraterrestre et technologie humaine est pluscomplexe qu’il n’y paraît. C’est un sujet délicat qui n’estque très partiellement abordé par les auteurs que jequalifierais de « sérieux », tels Jean Gabriel Greslé, GildasBourdais, Gilles Pinon, et même Jean-Jacques Velasco(pour ne citer que ceux qui ont publié récemment deslivres sur les ovnis). Il vrai que les sources dont nousdisposons sont très restreintes et généralement peu fiables.

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En ce qui nous concerne, nous pensons que cette idée detransfert de technologies peut s’interpréter à trois niveauxdifférents :

1) transfert de technologies par imitation.2) transfert de technologies par récupération.3) transfert direct de technologies.

a) Transfert de technologies par imitation.

Le premier niveau est celui qui suppose quel’étude des témoignages concernant le phénomène ovni etl’analyse approfondie des rapports d’enquêtes sur desobservations d’« engins » se déplaçant de façon in-habituelle et spectaculaire dans notre atmosphèrepourraient, par exemple, inspirer certaines avancéestechnologiques dans le domaine de la propulsion desaéronefs terrestres. Quelques scientifiques, en France ou àl’étranger, défendent ce point de vue. Le Dr Claude Poher,docteur en astronomie, fondateur et premier président duGEPAN (Groupe d’Etudes des Phénomènes AérospatiauxNon identifiés), concluait ainsi un rapport en cinq volumesdestiné au comité scientifique du GEPAN : « En prenanten compte les éléments collectés auprès des témoins et leslieux de leurs observations, nous pouvons affirmer que lescas d’observations impliquent généralement unphénomène matériel. Dans 60% des cas cités, ladescription du phénomène correspond à celle d’unemachine volante dont l’origine, les modes de déplacementet de propulsion sont totalement en dehors de notre champde connaissance. étude des phénomènes observés noussemble, par ces caractéristiques extraordinaires, poten-tiellement susceptible d apporter à l Humanité des

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connaissances et éventuellement des techniques d uneimportance considérable (souligné par nous). Nousrecommandons qu’une étude approfondie de cephénomène soit entreprise avec un haut degré depriorité » (Rapport du GEPAN à son comité scientifique,juin 1978, volume 1, chapitre 4). Dans une autre étudedestinée à l’administration, il commente en ces termes lesaspects scientifiques et technologiques qui sont impliquéspar les témoignages oculaires d’observations d’ovnis :« Etant donné le volume des objets décrits dans lesobservations […] je puis affirmer que nos générateursspatiaux les plus futuristes sont loin d’être capables deproduire la quantité d’énergie observée par les témoins.L’énergie lumineuse perçue n’est probablement que lapointe de l’iceberg car aucun système thermodynamiquene peut produire de l’énergie sans en dissiper une partie.Les mégawatts de lumière observée sont plus queprobablement des fuites d’énergie émanant du système deconversion énergétique utilisé par l’objet volant, ce quiveut dire que l’énergie utile produite est beaucoup plusgrande que ce qui est observé. La connaissance d unetelle méthode de production énergétique est crucialepour l avenir de l Humanité. Les rapports d observations

ovnis nous enseignent que des solutions ambitieuses etentièrement nouvelles sont possibles (souligné par nous).C’est très important ». Le Dr Claude Poher est aussil’auteur d’un ouvrage intitulé : Gravitation LesUniversons, énergie du futur (publié aux Editions duRocher, 2003), dans lequel il énonçait les « faits »suivants : « Le fait est que l’étude rationnelle descaractéristiques indispensables à des véhicules inter-stellaires et l’analyse scientifique minutieuse destémoignages d’observations d’ovnis forment un ensemble

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cohérent que les observateurs (d’ovnis) seraientincapables d’inventer faute de compétences appropriées.Le fait est que l’idée de la théorie de la gravitation par lesUniversons est née de cette analyse, et le fait est qu’elle setrouve corroborée par des données expérimentalesconnues depuis des décennies. Le fait est qu il s agit là,en quelque sorte, d un embryon de transfert de savoirindirect entre des civilisations avancées et la nôtre, par laseule observation de leur technologie spatiale (soulignépar nous). Le fait est, enfin, que nous continuons à resterincrédules et inactifs devant cet amoncellement detémoignages, tels des grands prêtres d’une religion dusavoir absolu et intouchable. Cela, au lieu de nous attelerfermement à la tâche de maîtriser, nous aussi, cette voiesusceptible de transformer radicalement notreHumanité ». Nous saluons ici le courage et l’audace d’unscientifique de premier plan qui ne craint pas d’associerses recherches sur une théorie de la gravitation auxobservations d’ovnis. Il va sans dire que cette entreprise,peu banale, est un exercice hautement risqué dans notrepays. Les « grands prêtres » (pour reprendre l’expressionde Poher) de la science contemporaine ne voientgénéralement pas d’un bon il celui qui se moqueouvertement des interdits et des tabous qui sont attachés àl’étude des ovnis. Les « grands prêtres » voientrouge aussi lorsque l’un des leurs ose condamner ledogmatisme (voir le « sectarisme ») ambiant qui entravetoute recherche qui voudrait s’affranchir des standards envigueur. La position de Claude Poher vis à vis desobservations d’ovnis est fort intéressante, et bien que noussoyons persuadés que la technologie utilisée par les ovnisrelève d’un niveau très supérieur au nôtre, nous pouvonsmalgré tout concevoir qu’ils puissent inspirer, en partie,

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certains de nos travaux en matière de navigation aérienne,voir d’exploration spatiale. L’un des meilleurs exemplespour illustrer le transfert de technologies par imitation estcertainement celui de l’Avrocar dont la silhouette généralerappelle celle d’une « soucoupe volante ». L’Avrocar, dontplusieurs versions furent construites, était le résultatofficiel du projet américain « Silverbug », qui s’était fixécomme objectif principal de construire des appareils àdécollage et atterrissage vertical (VTOL). Ces appareilsdevaient permettre de ne plus utiliser de pistesconventionnelles qui avaient l’inconvénient majeurd’occuper de grandes surfaces au sol et étaient doncparticulièrement vulnérables en cas d’attaque aérienne.Mais dès son premier vol d’essai, le 5 décembre 1959,l’Avrocar se révéla être un échec complet. Alors que savitesse devait atteindre les 480 km/h, et qu’il devaitparcourir 1600 kilomètres en se jouant de tous lesobstacles, il ne dépassera jamais la vitesse d’un coureur àpied sur quelques centaines de mètres, et il ne s’élèveraguère à plus d’un mètre au-dessus du sol avec, en plus, desérieux problèmes de stabilité. Conçu comme une ailecirculaire, l'Avrocar d'aluminium luisant au soleilressemblait (de loin !) à une « soucoupe volante ». Lesingénieurs chargés du projet dotèrent l'appareil de troismoteurs de turbines à gaz associés à un « turborotor »monté au centre du véhicule. La poussée du « turborotor »s’écoulait à travers une combinaison de canules annulaireset de gicleurs périphériques pour générer les forcesd'ascension et de contrôle du véhicule. Dans l’esprit desingénieurs, l’Avrocar avait été conçu pour effectuer desdécollages verticaux, s’arrêter brusquement en plein vol,et rester suspendu pendant plusieurs minutes à n’importequelle altitude. Mais l’Avrocar ne parviendra jamais à

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réaliser ces prouesses de vol malgré de longues etcoûteuses recherches dans les laboratoires gardés de lafirme Avro. En effet, dès qu’il atteignait la hauteurhauteurs de 0,90 mètre, l'Avrocar montrait un mouvementde déviation incontrôlable ainsi qu'un roulis considérable.Le mouvement était si unique qu’on lui donna le nom de« hubcapping ». Ce « hubcapping » intervenait lorsque lecoussin d'air supportant l'appareil près du sol devenaitinstable. Le défaut était si prononcé que le vol au-dessusde 0,90 mètre était tout simplement impossible. L'USAFprocéda à deux nouveaux vols d'évaluation à Malton enavril 1960 et en juin 1961. Durant ces essais, toutes lestentatives pour éliminer le « hubcapping » échouèrent.L’Avrocar, aérodynamiquement très instable, s’avéraitêtre une machine incapable d’effectuer des vols à hautealtitude et à vitesse élevée. Par la suite, l'ajout d’unempennage conventionnel (queue verticale et horizontale)n'améliora pas ses caractéristiques de vol. Le projet futdéfinitivement abandonné en 1961, et l’Avrocar finit sabrève existence dans un musée. L’histoire de l’aventuretechnologique de l’Avrocar est riche d’enseignements carelle montre sans ambiguïté que ce n’est pas parce que l’onfabrique une machine volante imitant grossièrement laforme d’une « soucoupe volante », que cette machine seracapable de réaliser les prouesses qui sont généralementassociées à ces mystérieux « engins ». Avec le recul dutemps l’idée paraît naïve et démontre que dans les annéescinquante et soixante, on avait une vision très primaire dece que pouvait être la technologie à l’ uvre dans lesovnis. Toute proportion gardée, c’est un peu comme si unsavant vivant au XVIème siècle essayait de reproduire lefonctionnement d’un ordinateur moderne en utilisant desengrenages, des roues dentées, et des ressorts, qui sont

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pourtant les moyens techniques les plus sophistiqués deson époque. On voit bien, dans ce cas, que le décalagetechnologique est trop important pour permettre untransfert de technologie par imitation. De même, lesingénieurs des années cinquante ne savaient pas qu’avecles ovnis, on avait à faire à un type de technologietotalement différent de tout ce que l’on connaissait.Malgré tout, après le fiasco du projet « Avrocar-Silverbug », les ingénieurs américains ont vite comprisqu'il y avait de graves difficultés dans la réalisation d'unengin volant en forme de « soucoupe volante ». Ilparaissait désormais évident que les « soucoupesvolantes », n'employaient certainement pas les mêmestechniques de propulsion que nos avions à réaction et nosfusées. Alors qu’en est-il de cette idée qui voudrait quecertains projets secrets américains aient puisé leurinspiration dans l’étude minutieuse du dossier des ovnis ?Il est possible, en effet, qu’après la grande vague de 1947,des ingénieurs travaillant pour le compte de l’USAF aientun moment rêvé de construire un aéronef capable derivaliser avec les étonnantes « soucoupes volantes » quisillonnaient en toute impunité les cieux des Etats-Unis.Mais leur rêve fut certainement de courte durée et ilsrevinrent vite au concept plus traditionnel d’un avioncomposé d’un fuselage, d’ailes porteuses, et d’une queue.

b) Transfert de technologies par récupération.

Le second niveau de transfert de technologiesenvisage la possibilité que des aéronefs d’origineextraterrestre se soient écrasés sur notre planète et que larécupération des restes de ces « engins » aient pu servir,

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par la suite, à mettre au point des machines similaires, oumême que l’on ait pu les réparer et les utiliser enconservant leurs performances initiales. Cette nouvelleversion du transfert de technologies repose essentiellementsur l’hypothèse (aujourd’hui très médiatisée) que lesaméricains auraient récupéré sur leur sol, dès la fin de laseconde guerre mondiale, une ou plusieurs épaves d’ovnis(des « soucoupes volantes » ou d’autres « engins »d’origine extraterrestre), et qu’ils auraient alors tenté decomprendre comment ces machines fonctionnaient avecpeut être l’espoir de pouvoir en fabriquer eux-même.

Un des arguments fort en faveur de cetteversion est basé sur les conclusions de l’affaire du fameuxcrash qui se serait produit à Roswell (Nouveau-Mexique)le mercredi 2 juillet 1947 vers 22h. Depuis le livre deCharles Berlitz et William L. Moore intitulé Le mystère deRoswell, les naufragés de l’espace (publié en 1981 auxEditions France-Empire) de nouvelles études sur l’affairede Roswell ne cessent de paraître chaque année et leursconclusions vont presque toutes dans le même sens : ilsemblerait qu’un vaisseau spatial extraterrestre se soitécrasé dans le désert du Nouveau-Mexique en 1947.Malgré (ou peut être à cause) les dénégations officielles etles tentatives de désinformation entourant cette troublanteaffaire, la conviction se renforce chez les chercheurs qu’ils’est passé un événement extraordinaire dans cette partiedu monde en juillet 1947. Nous avons déjà abordébrièvement l’affaire Roswell lorsque nous nous sommesposés la question de savoir qu’elles étaient les sources surlesquelles s’appuyaient les rumeurs concernant les« gris », cette race malveillante d’extraterrestres qui

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chercherait à exploiter (voir à dominer) notre planète. Siles conclusions les plus récentes qui émanent dechercheurs sérieux et crédibles (voir les ouvrages de Jean-Gabriel Greslé et Gildas Bourdais cités plus haut)s’avèrent exactes, le crash de Roswell serait peut être àl’origine de deux faits majeurs dans l’histoire del’Humanité : 1) la récupération d’entités extraterrestrespossédant des propriétés biologiques qui pourraient êtretrès différentes de celles qui sont à l’origine des êtresvivants sur notre planète, 2) la récupération d’une machinevolante élaborée à partir d’une technologie totalementétrangère à la technologie humaine. Cette dernièreéventualité a fait naître les spéculations les plus follesconcernant des recherches secrètes que les américainsauraient menées sur des épaves d’ovnis.

====================================Les révélations sensationnelles de Philip J. Corso.

En juillet 1997, presque cinquante ans jourpour jour après le crash de Roswell (et l’on ne peuts’empêcher de voir dans ce fait une curieuse« coïncidence significative» comme aurait dit C.G.Jung),paraissait le livre du lieutenant-colonel Philip James Corso(1915-1998) intitulé : The Day After Roswell (unemauvaise traduction française du livre est accessible surInternet : http://atlantyd.org/docs/apres-roswell.pdf). Dèssa parution l’ouvrage de P.J. Corso fit beaucoup de bruit.Les révélations de Corso étaient, en effet, stupéfiantes.Non seulement il prétendait avoir vu le 6 juillet 1947 une« créature non-humaine de quatre pieds avec des mainsétranges à quatre doigts, des jambes et des pieds frêles, etune tête disproportionnée de la forme d'une ampoule

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électrique à incandescence. Les emplacements des yeuxétaient disproportionnés et en forme d'amande et pointésvers le bas en direction de son minuscule nez. Le crâne dela créature était tellement sur-développé que tous leséléments de son visage étaient disposés de face, occupantseulement un cercle restreint sur la partie inférieure de latête. Il n'y avait pas de sourcils ni aucune indication depoils au visage. La créature avait seulement un minusculetrait à l’emplacement de la bouche, et cette dernière étaitcomplètement fermée, ressemblant plus à un pli sans dent,entre le nez et le bas du crâne sans menton, qu'à un orificepleinement fonctionnel » (extrait de l’affidavit - déclara-tion sur l’honneur - de P.J. Corso, prêté sous serment enmai 1998), mais il déclarait aussi que des élémentsmatériels trouvés à l’intérieur de l’épave d’ovni récupéréeà Roswell auraient permis des avancées technologiquesfulgurantes après 1947. Selon lui, il y aurait eud’importants transferts de technologies issus de l’étudeapprofondie de l’ovni de Roswell en direction de grandesfirmes américaines. Dans son livre il prétend que « lesintensificateurs d’images, qui deviendront plus tard lavision de nuit, la fibre optique, les fibres super-résistantes,les lasers, les alliages métalliques avec alignementmoléculaire, les circuits intégrés et la miniaturisation descircuits logiques, le projet HARP (High Altitude ResearchProject), le Projet Horizon (projet de bases lunaires), lapile atomique portable (énergie à propulsion ionique), lesnourritures irradiées, les systèmes de guidage par lapensée, les faisceaux à particules (projet « Guerre desEtoiles »), les systèmes de propulsions électro-magnétiques, et les projectiles d’uranium appauvri », sontdes retombées technologies du crash de Roswell. Dans ledomaine de l’informatique, par exemple, Corso soutient

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l’idée que l’invention du circuit intégré n’aurait pas puêtre faite aussi rapidement si un « engin » extraterrestre nes’était pas écrasé à Roswell. Corso raconte comment « uneplaque de semi-conducteurs carbonisée qui s’était casséeen plusieurs morceaux », et qui avait été récupérée dansl’épave de l’ovni, aurait inspiré les travaux sur unenouvelle génération de transistors. Il était persuadé que leGénéral Trudeau, chef de la section Recherches etDéveloppements de l’armée américaine, aurait fourni, dès1947, des échantillons récupérés sur l’épave à Bell Labs etMotorola, et qu’à partir de ces débris les deux sociétésauraient rapidement (c’est-à-dire, selon Corso, dans lesmois qui suivirent le crash de Roswell) fabriqué descircuits intégrés révolutionnaires.

Rappelons brièvement que le circuit intégré estune « puce » enrobée dans de la résine dont les contactsavec le milieu extérieur s'appellent des « pattes ». Tousnos ordinateurs modernes sont construits à partir de cescircuits intégrés encore appelés processeurs. Le processeurde votre ordinateur personnel (PC) c'est le petit morceaude silicium (tout simplement du sable raffiné et cristallisé)qui fait tout le travail, ou presque, au sein de votremachine. Le processeur est plus particulièrement chargéd’effectuer des calculs rapides et complexes. Il sert aussi àgérer les flux d'informations dans la machine, et contienten général, dans un ordinateur moyen, plusieurs millionsde transistors. A titre d’exemple, citons le Pentium IVcommercialisé par la firme américaine Intel Inside, qui estun processeur - ou microprocesseur - composé de 42millions de transistors. Les premiers ordinateursfonctionnaient avec des lampes, c’est-à-dire des tubes à

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vide. A l’époque, le seul moyen connu pour amplifier uncourant électrique était la lampe triode inventée par Lee deForest en 1906. La lampe triode avait permis ledéveloppement du téléphone et de la radio. C’était lecomposant majeur de tous les circuits électroniques. Maisle filament utilisé dans la triode était fragile, il chauffait, etconsommait beaucoup d’énergie. A peine plus puissantsque nos calculettes d’aujourd’hui, les premiers ordinateursavaient la taille d'une maison et tombaient souvent enpanne en raison de l'utilisation du tube à vide qui n’avaitqu’une durée de vie très limitée. Les premiers systèmes nepouvaient pas comporter plus d’une centaine de lampes,car au-delà, la fiabilité de la machiné était très incertaine.Par comparaison, le transistor, qui par la suite supplanta lalampe, consommait un dix millionième de l’énergienécessaire à la triode avec une durée de vie quasimentillimitée. Le physicien William Schockley travaillaitdepuis 1946 sur la technologie du transistor avec JohnBardeen et Walter Brattain, mais son apparition en 1948fit l'effet d'une bombe dans les milieux scientifiques.Schockley reçu d’ailleurs le prix Nobel en 1956 pour sestravaux sur ce composant électronique révolutionnaire.Mais de nombreux historiens des sciences se demandèrentcomment une technologie aussi différente de toutes cellesconnues à l’époque avait pu émerger si soudainement. Lecircuit intégré, composé de millions de transistors, fut misau point, en 1959, par Jack Kilby (de Texas Instruments)et Robert Noyce (de Fairchild Semiconductor). La tailled’un circuit intégré a peu évolué depuis son invention. Enfait, c’est l’accroissement du nombre de composants surun même support qui permet d’augmenter la puissance ducircuit intégré. Cette croissance de la puissance estprincipalement obtenue par une réduction significative de

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la taille des gravures sur les circuits (aujourd’hui environ0.5 micron). Pour donner une idée de l’évolution de laminiaturisation des composants comparons la taille dusuper-ordinateur CRAY 1 (1980), capable de traiter centmillions d’instructions par seconde, qui occupait l’espaced’un très grand appartement et nécessitait d’importantséquipements de climatisation, avec un micro-ordinateur(1996) de puissance égale à base de Pentium 100 - ayant lamême capacité de mémoire - que l’on pose simplement surun bureau. Le nombre des composants par circuit estpassé, de manière très régulière, de quelques composants àla fin des années cinquante à plusieurs millions decomposants dans les années 2000. Dès 1964, GordonMoore, alors directeur de la recherche chez Fairchild,avant de créer la société Intel en 1968, fût le premier àprédire que le nombre de composants par circuitcontinuerait à doubler tous les deux ans, comme cela avaitété le cas au cours des cinq années précédentes. Il n’y apas eu, jusqu’à aujourd’hui, de déviation significative parrapport à la prédiction de Moore (Loi de Moore).

Nous pensons tous que ces inventionsextraordinaires ont été créées grâce à l’intelligence et augénie humain, or selon Corso, il n’en est rien. D’après lui,nos savants n’auraient fait que copier une technologieétrangère. Il suffit, selon lui, de réfléchir sur la soudaineapparition du transistor et du circuit intégré. Il n’y a pas eu(comme pour la plupart des grandes avancéestechnologiques) de tâtonnements, d’échecs, et d’étapesintermédiaires. Ces découvertes se sont faites brutalement.Elles ne sont pas le fruit ou l’aboutissement logique dedécouvertes antérieures. Ces faits (aisément vérifiables

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selon lui) seraient la preuve indirecte de ce qu’il avance.Alors qui faut-il croire ? L’histoire officielle des scienceset des techniques, ou les révélations fracassantes d’unvieux lieutenant-colonel à la retraite ? En ce qui concernel’ouvrage de Corso, The Day After Roswell, de nombreuxchercheurs ont insisté, avec raison, sur les invraisem-blances et les graves erreurs qu’il comporte, et sa parutionen juillet 1997, n’a pas arrangé la polémique qui ne cessaitde s’amplifier autour de l’affaire du crash de Roswell.Pourtant, si l’on accepte l’idée qu’un « engin » d’origineextraterrestre s’est bien écrasé dans le champ d’un fermierdu Nouveau-Mexique en juillet 1947, et que les militairesaméricains ont récupéré l’épave pour l’étudier, la thèse deCorso n’est pas si absurde que cela. Même si son livren’est pas très crédible dans la façon dont il présentel’enchaînement des évènements, il n’en reste pas moinsque la thèse qu’il défend peut entrer dans le domaine dupossible. En définitive, la seule question qui pourrait seposer est celle de savoir (en admettant que nouspossédions des éléments matériels appartenant à une autreforme de technologie) si nous serions en mesure decomprendre le fonctionnement de cette technologie et sinous serions capables de la reproduire pour notre usage ?La réponse à cette question dépend étroitement de l’écartévolutif qui existerait entre les deux types de technologie.Si la technologie extraterrestre est beaucoup plus évoluéeque tout ce que nous savons faire sur Terre, alors, il y apeu de chance pour que nous soyons en mesure de lacomprendre, et encore moins de la reproduire. Si aucontraire l’écart évolutif est faible, nos chances de lacomprendre augmentent considérablement. C’est commesi il y avait un rapport inversement proportionnel entrel’écart évolutif et nos possibilités de compréhension.

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Philip J. Corso succomba en juillet 1998 à unecrise cardiaque, emportant son « secret » dans la tombe, etlaissant aussi sa famille dans l’embarras. Courageusement,son fils essaiera de réhabilité l’« uvre » de son père, enconfirmant point par point toutes ses révélations. Nousdisons seulement « en confirmant », et non pas enprouvant, point par point, les allégations de son père. Enl’an 2000, il avait annoncé, par exemple, la publication surInternet de ses dossiers personnels, qui allaient, selon lui,encore plus loin que les révélations faites dans The DayAfter Roswell. Il semblerait, cependant, que ce projet n’aitpas encore vu le jour. Dans le Tome 2 des Révélations deSteven M. Greer M.D. (Editions Nouvelle Terre, 2004),nous trouvons son témoignage datant d’octobre 2000.Mais là encore, nos attentes seront déçues. Nous netrouvons rien, en effet, dans les propos recueillis parSteven Greer qui pourrait « redorer » l’image de feu PhilipJ. Corso Sr. Au contraire, le fils idéalise l’action de sonpère et renforce son côté « éminence grise qui partageaitles plus lourds secrets du XXème siècle avec les grands dece monde ». Exemple de dialogue entre un grand de cemonde et Corso : « Il a dit qu’Eisenhower lui a demandéd’où venaient ces créatures - je parle des créaturesrécupérées à Roswell. Papa a dit comme ça : On n’en saitrien. Il a dit (Eisenhower) : Qu’est-ce qu’ils veulent ?Papa a répondu : On ne le sait pas non plus. Alors Ike adit : Eh bien Corso, qu’elle est votre avis ? Que faut-ilpenser de ça ?Et Papa a dit que sa réponse à Ike avaitété : Ecoutez, nous sommes de vieux soldats, contentons-nous de ne rien dire. Mais ils (les E.T) ont violé notreespace aérien et nous devons donc les traiter enennemis ». Sans même préjugé de la réalité de cetteconversation, il faut avouer que son contenu information-

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nel est particulièrement pauvre, et qu’elle ne brille pas parla hauteur de ses vues. Il est possible, malgré tout, queCorso se soit entretenu avec Eisenhower - Ike - puisque de1953 à 1957 il a bien été en poste à la Maison Blanche auConseil National de Sécurité, mais nous voulons croireque leurs entretiens étaient plus « étoffés ». Autre exemplede relations que Corso prétendait entretenir avec lesgrands de ce monde : « Il m’a dit qu’il avait reçu lesenseignements de deux papes sur la signification del’argent. C’est le marché qu’il avait passé avec eux pourleur avoir rendu certaines faveurs. Le Père O’Flanety etdeux des papes l’ont fait profiter de leurs enseignements ».A quand la béatification de Corso ? Plus sérieusement, ilsemble que le fils, qui s’était fixé comme objectif dedonner une meilleure image de son père, ne soit pasparvenu à réaliser ses ambitions. Bien au contraire, sesinterventions maladroites ne font que renforcer l’opinion(vraie ou fausse) de ceux qui pensent que Corso n’étaitqu’un mythomane assoiffé de reconnaissance.

Jack Shulmann et son mystérieux « contact ».

En marge des révélations faites par Corso, uneautre source suggérait que la société Bell aurait pubénéficier, dès 1947, d'innovations technologiques enprovenance du crash de Roswell. Cet apport aurait permis,notamment, la découverte du transistor, base de toute notretechnologie électronique moderne. La source en questionserait un correspondant anonyme qui aurait contacté JackShulmann, Président de American Computer Corporation(ACC). Par la suite, le mystérieux inconnu parvint àconvaincre Shulmann de publier ses « révélations » sur le

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site Internet officiel d’ACC. Shulmann ne semble pasavoir été très prévoyant, car bientôt, une vive controversese répandit sur le web, et les imaginations s’enflammèrent.Le Président d’ACC, sans doute lui-même surpris parl’ampleur que prenait cette affaire, tentera d’éclairer seslecteurs et d’apaiser l’opinion publique lors d’uneinterview accordée à deux journalistes (Jeff Rense etMichael Lindeman) de CNI News. Peu après lapublication de ces prétendues « révélations » sur le Net,les locaux de la firme ACC auraient été visités par de nonmoins mystérieux cambrioleurs. Ces derniers seraientparvenus à éviter tous les systèmes de sécurité et auraientfouillé dans les archives de l’entreprise. Nous ne sauronssans doute jamais ce qu’ils y trouvèrent, mais ce qui estsûr en tout cas, c’est que les cambrioleurs ne commirentaucun vol. Cette étrange visite dans les locaux d’ACCprovoqua une enquête de l'AFOSI, ce qui pour ce genred’infraction n’est pas banal. A.F.O.S.I est le sigle de l’AirForce Office of Special Investigations, service derenseignement de l’USAF chargé de remplir des missionsspéciales le plus souvent en rapport avec le contre-espionnage. C’est une sorte de F.B.I de l’armée de l’airdes Etats-Unis. Les agents de l’A.F.O.S.I ne portent pasd’uniformes et leurs grades sont classés secrets. SelonJack Shulmann, si quelqu'un avait pu faire passer desinformations sur l’acquisition de technologies enprovenance du crash de Roswell, il s'agirait sans doute deJohn Morton, l'homme qui dirigea la division Recherche &Développement des semi-conducteurs de Bell. Etrangecoïncidence : Morton fut assassiné en 1970, brûlé dans savoiture. Suite à la publication des « révélations » surInternet, des représentants du ministère de la Défense, del'USAF et d'autres agences gouvernementales rencon-

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trèrent Jack Shulmann et quelques-uns de sescollaborateurs à Princeton. Les conclusions de cetterencontre montrent que la société Bell aurait peut-êtrebénéficié d'une aide de l'armée (venant ou pas deRoswell), et qu’elle aurait déposé les brevets d'unedécouverte qui, en fait, ne lui appartenait pas. Lesdéclarations du Président d’ACC sont loin de fairel’unanimité dans les milieux ufologiques. Son histoire decontact avec un mystérieux inconnu qui prétendait détenirdes informations sensationnelles sur des transferts detechnologies après le crash de Roswell, n’est pas trèsconvaincante. Bref, la piste de Shulmann ne semble pasplus crédible que celle de Corso, ce qui, d’ailleurs, n’estpas fait pour nous surprendre. Il est néanmoins possible detirer quelques leçons de ces deux affaires. L’expérience etla logique montrent que lorsqu’un individu prétend détenirdes informations extraordinaires au sujet des ovnis, il fautpouvoir envisager les quatre cas de figure suivant :1) Les informations qui sont divulguées sont fausses parcequ’inventées de toute pièce par un individu qui cherchesimplement à faire parler de lui. Le soi-disant informateurn’est en fait qu’un vulgaire faussaire, ou un mythomane,dont l’objectif principal est de gagner de l’argent en sefaisant de la publicité. Ce genre d’informations n’aévidemment aucun intérêt.2) Les informations présentées sont fausses (totalement oupartiellement) mais elles renvoient, malgré tout, à uneréalité cachée. Elles sont alors sciemment propagées parles autorités pour sensibiliser l’opinion publique (de façonindirecte et voilée) à cette réalité cachée. C’est del’information étroitement mêlée à de la désinformation.Cette méthode est, selon nous, largement utilisée en

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ufologie. Ses objectifs sont d’informer l’opinion publiqueen douceur pour éviter qu’elle ne s’ « emballe », préserverles institutions, et prévenir le désordre social.3) Les informations sont fausses et elles sont sciemmentpropagées par les autorités pour détourner l’attention dupublic d’une réalité cachée qui est toute autre. Dans ce casc’est de la désinformation pure et simple.4) les informations sont vraies et correspondent à uneréalité qui est soigneusement dissimulée au public. Dansce cas il s’agit de « fuites », et leur auteur préfèregénéralement garder l’anonymat.

Si les quatre catégories que nous venons dedéfinir sont assez nettes d’un point de vue théorique, ils’avère que dans la pratique, l’exercice qui consiste àvouloir classer telle affaire dans telle catégorie, se révèleen définitive moins aisé. Nous savons tous que la réalitéest souvent beaucoup subtile que nos classificationsabstraites. Notre schéma n’échappe pas à cette règle. Il esten effet très probable que de nombreux degrésintermédiaires doivent exister entre les quatre cas de figureque nous venons d’établir. Si nous devions nous prononcersur les pistes « Corso-Shulmann » que nous avons suivi,nous estimons qu’elles pourraient se situer quelque partentre les cas de figure n°1 et n° 2. Ni pures inventions demythomanes ou de faussaires, ni divulgations savammentorchestrées par des agences gouvernementales, lesinformations que nous livrent ces pistes peuventnéanmoins renvoyer à une réalité cachée. Dans ce cas, ilfaut peut-être dépasser le premier niveau apparentd’information, qui correspond à l’information brute du

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premier degré, et envisager la possibilité d’un secondniveau, plus profond et plus subtil, qui n’est pasdirectement accessible. Car encore une fois, nous insistonssur le fait que si le crash de Roswell n’est pas uneaffabulation complète, la possibilité d’un transfert detechnologie par récupération (probabilité faible selonnous), n’est pas entièrement nulle.

c) Transfert direct de technologies.

Enfin, le troisième niveau de transfert detechnologies admet la possibilité que les extraterrestresnous auraient fourni directement des technologies à lasuite d’un accord passé avec des représentants humains. Sinous supposons qu’il existe une sorte d’entente, ou decomplicité, entre les extraterrestres et certains groupeshumains (la « cellule spéciale » que nous avons défini plushaut), on peut, en effet, imaginer qu’il existe un transfertdirect de technologies entre nos deux civilisations. Dansles descriptions des degrés 1 et 2 d’implication (voir plushaut page 47) nous évoquions la possibilité d’un transfertlimité, voir massif, de technologies entre les extraterrestreset des laboratoires de recherches terrestres. Si nousadmettons, en effet, que les degrés 1 et 2 d’implicationexistent réellement, il est alors tout à fait logique de poserl’hypothèse d’un transfert direct de technologies.Concrètement, ce transfert devrait se traduire parl’apparition dans notre civilisation d’avancées techniquesdont l’origine ne doit pas pouvoir être attribuée à des êtreshumains. On imagine sans mal les difficultés que soulèvel’hypothèse d’un apport extérieur direct de technologies.

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Comment un tel apport pourrait-il se faire sans que des« fuites », ou des « trahisons », révèlent l’origine réelle,c’est-à-dire extraterrestre, de telle ou telle découvertescientifique et technique ? Si nous prêtons attention auxrumeurs qui circulent dans les milieux ufologiquessensibles aux thèses « conspirationnistes », de telles« fuites » existeraient vraiment. Si le degré 1 d’implicationque nous avons défini plus haut est une réalité, le transfertpourrait prendre la forme d’une sorte d’ « échange de bonsprocédés ». Un tel accord pourrait stipuler, par exemple,qu’en échange de technologies innovantes les extrater-restres seraient assurés de la mise en uvre de tous lesmoyens disponibles pour dissimuler leur présence surTerre (surtout le fait qu’ils possèderaient d’immensesbases souterraines un peu partout !). Les spéculations vontbon train quant à la forme que pourrait prendre ces« accords » entre humains et extraterrestres. Si nousadoptons le point de vue de l’ « ufologie noire », lesextraterrestres pourraient exiger des représentants humainsque leurs activités les plus suspectes soient couvertes parun secret absolu en échange de technologies entièrementdestinées à l’armement. Ainsi les mutilations du bétail, lesenlèvements d’êtres humains à des fins d’expérimen-tations, et peut-être aussi la modification du climatdestinée à améliorer les conditions de vie des extra-terrestres sur notre planète, pourraient faire l’objet denégociations ou de pourparlers, et être acceptés par nos« représentants » en échange de pacotilles technologiques.Le simple fait d’envisager cette possibilité nousrévolte, mais c’est oublier qu’il n’y a pas si longtemps, destrafiquants d’esclaves (des blancs qui prétendaient êtrecivilisés) échangeaient de la verroterie contre des êtreshumains (des noirs qu’ils considérés comme des sous-

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hommes). Ces hommes blancs, dits civilisés, entretenaientleur infâme négoce sans éprouver le moindre sentiment deculpabilité ni la plus minime compassion envers leursesclaves. Pour les trafiquants d’êtres humains les esclavesne représentaient qu’une marchandise comme une autre.Alors, les extraterrestres pourraient-ils aussi nousconsidérer comme un vulgaire bien de consommation ?C’est une hypothèse que nous devons certes envisagermais qui ne nous semble pas très crédible. Nous verronsd’ailleurs plus loin les raisons qui nous font douter de cettepossibilité, et plus généralement de toutes les thèses quisont avancées par l’ « ufologie noire ».

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IIIL’hypothèse extraterrestre au deuxième degré

( HET2 )

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Avant de nous plonger plus avant dansl’exploration de la passionnante hypothèse extraterrestreau second degré (HET2), ou hypothèse extraterrestreélargie, rappelons les grandes lignes de l’hypothèseextraterrestre dans sa version la plus simple, c’est-à-direl’hypothèse extraterrestre au premier degré (HET1).

L’hypothèse extraterrestre au premier degré ( HET1 ).

C’est cette version qui a généralement courschez les ufologues que nous qualifierons (sans aucuneconnotation péjorative de notre part) de « raisonnables »,parce que leur vision est basée sur la raison, la logique etla science (Guérin, Greslé, Bourdais, Velasco, Meessen,Poher, Pinon, Picard). En opposition avec ces derniers,nous trouvons le groupe très hétérogène des ufologues quipensent que le phénomène ovni est si étrange, et sicomplexe, qu’il ne peut pas s’expliquer simplement parl’HET (Vallée, Méheust, Sider, Mesnard, Lagrange, JeanRobin). Estimant qu’il est impératif de trouver au plus vited’autres explications à ce phénomène, ils explorent alorstoutes sortes d’hypothèses qu’ils ont bien souvent du mal àétayer par une argumentation cohérente et rationnelle. Parindulgence pour ce groupe très disparate (qui compte dansses rangs de brillants esprits que nous respectons et quenous avons longtemps étudié), nous les qualifieronssimplement d’ « imaginatifs », par oppositions aux« raisonnables » dont nous faisons partie.

Lorsqu’au milieu de l’année 1947, lesfameuses « soucoupes volantes » commencèrent àdéfrayer la chronique, l’explication simple et spontanéequi vint à l’esprit de ceux qui s’intéressaient à ces étranges

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« soucoupes » était qu’elles venaient d’un autre monde.Lorsqu’ils disaient que les « soucoupes » venaient d’unautre monde, ils pensaient qu’elles venaient d’une autreplanète qui devait orbiter autour d’une étoile, comme faitla Terre autour de notre Soleil. Bref, il ne faisait aucundoute, à l’époque, que les « soucoupes volantes » étaientpilotées par des extraterrestres. L’explication avait lemérite d’être simple, claire, et compréhensible par tout lemonde. C’est l’hypothèse extraterrestre au premier degré(HET1), ou l’hypothèse extraterrestre exprimée dans saversion la plus élémentaire. Pourquoi disons-nous qu’ils’agit d’une hypothèse au premier degré ? Dans l’esprit deceux qui se passionnèrent pour les « soucoupes volantes »,ces dernières n’étaient que des machines volantes trèsperfectionnées, construites avec du métal, propulsées parun « moteur » (ou un « réacteur ») alimenté par une formed’énergie que nous pourrions connaître dans un futurproche, et pilotées par des créatures intelligentes commevous et moi. Dans le fond, pour les tenants de l’hypothèseextraterrestre, les « soucoupes volantes » étaient commedes sortes d’ « avions » aux formes bizarres, étranges,non-conventionnels, et très performants. Certes, ils étaientun peu plus sophistiqués que ceux que nous étionscapables de fabriquer à l’époque, mais ils n’étaient pasfondamentalement différents.

La bande dessinée (les pulps de science-fiction), la littérature et le cinéma, s’emparèrent très vitede cette idée et produisirent de nombreuses uvres danslesquelles il était souvent question d’invasions par desétrangers venus de l’espace et de guerre des mondes. Enfait, cette idée n’était pas nouvelle car ce concept deguerre des mondes avait été inventé par le romancier

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Herbert George Wells dès 1898 dans son fameux romanLa Guerre des Mondes. A l’époque, les méchantsextraterrestres ne pouvaient provenir que de la planèteMars qui cristallisait toutes les peurs et les angoissesd’invasions. En 1938, Orson Welles réalise une adaptationradiophonique si réaliste du roman de Wells, qu’il parvientà déclencher un véritable vent de panique dans lapopulation américaine. Beaucoup de gens avaient crusincèrement que la Terre subissait l’invasion d’unepuissance extraterrestre. La vague d’observations de« soucoupes volantes » de 1947 attisa d’avantage cescraintes en leur donnant presque une base réelle.

L’origine de l’expression « soucoupe volante ».

Le 24 juin 1947, le pilote privé KennethArnold observa neuf objets en forme de boomerang ou dedisque échancré (comme s’ils étaient creusés en dedans)au-dessus des Cascades Mountains dans l’Etat deWashington aux Etats-Unis. C’est cette observation qui futà l’origine de la fameuse expression « soucoupe volante »qui devint par la suite si populaire. Il s’agit d’ailleurs d’unmalentendu, car Kenneth Arnold avait simplement utilisél’image de ricochets sur l’eau d’assiettes ou de soucoupesque l’on lancerait pour décrire le mouvement des objetsqu’il avait observé dans le ciel. Son intention en utilisantcette expression était nullement de décrire leur forme. Sadeuxième observation, un mois plus tard, fit beaucoupmoins de bruit dans les media : le 29 juillet 1947 il vit, eneffet, vingt-cinq objets de couleur cuivrée s’approcher detrès près de son appareil lors d’un survol de La GrandeValley. C’est donc depuis ce décisif mois de juin 1947(voir à ce propos, l’ouvrage bien documenté de Richard D.

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Nolane intitulé : 1947 Les « soucoupes volantes » arrivent,CG Edition, 1997) que les mystérieuses « soucoupesvolantes » poursuivent leur prodigieuse « invasion » del’imaginaire populaire, pour le meilleur et pour le pire.C’est ainsi, par exemple, que dans le film La Guerre desMondes, réalisé en 1953 par Byron Haskin, la formegénérale des vaisseaux martiens rappelle étrangement celledes disques volants échancrés décrits par Kenneth Arnoldlors de son observation du 24 juin 1947. Qu’il s’agissed’une pure coïncidence ou d’une influence inconsciente, lefait est que dans l’esprit du public de l’époque, lesintentions des extraterrestres étaient avant toutbelliqueuses et guerrières. Si les extraterrestres venaientchez nous c’étaient parce qu’ils voulaient nous envahir.Plus tard cette phobie de l’invasion ne fit que croître etpresque tous les films, surtout les séries américaines,furent construites sur ce scénario. En 1967 sort aux Etats-Unis la fameuse série télévisée créée par Larry Cohen, TheInvaders (Les Envahisseurs), avec le très médiatique RoyThinnes dans le rôle de David Vincent. Nous ne pouvonsrésister à l’envie de rappeler le petit texte d’introductionde la série qui revient comme une litanie à chaqueépisode :

« Les Envahisseurs, ces êtres étranges venus d’une autreplanète. Leur destination : la Terre. Leur but : en faireleur univers. Davis Vincent les a vus. Pour lui, tout acommencé par une nuit sombre, le long d’une routesolitaire de campagne, alors qu’il cherchait un raccourciqu’il ne trouva jamais. Cela a commencé par une aubergeabandonnée, et par un homme que le manque de sommeilavait rendu trop las pour continuer sa route. Cela acommencé par l’atterrissage d’un vaisseau venu d’une

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autre galaxie. Maintenant, David Vincent sait que lesEnvahisseurs sont là, qu’ils ont pris forme humaine, etqu’il lui faut convaincre un monde incrédule que lecauchemar a déjà commencé… »

Tous les thèmes de l’invasion de notre planètepar une race d’extraterrestres utilisant des « soucoupesvolantes » sont là. Et ces derniers sont d’autant plusdangereux, qu’ils possèdent le redoutable avantage depouvoir se camoufler derrière une apparence humaine. Anoter qu’ils ne viennent plus de la planète Mars, maisd’une autre galaxie. Il est vrai qu’entre 1898 (La Guerredes Mondes de H.G. Wells) et 1967 (Les Envahisseurs),notre représentation de l’Univers s’était considérablementélargi grâce notamment aux travaux de l’astronome EdwinHubble (en 1924, il découvre une céphéide variable dansla galaxie d’Andromède) sur les distances réelles quiséparent les galaxies.

Le ton général était donné : la Terre estconvoitée par une civilisation extraterrestre qui nes’embarrasse d’aucun scrupule pour tenter d’asservirl’Humanité. Cinématographiquement parlant, ce « filon »était rentable. Et il va être exploité « jusqu’à la corde ».Puis vint Steven Spielberg… En 1977, il réalise un filmculte, Rencontres du Troisième Type, qui représente unedate charnière dans la perception cinématographique desextraterrestres. En 1982 il « enfonce le clou », si l’on peutdire, avec E.T - l’Extraterrestre. Disons tout de suite quedans le sillage des films de Spielberg les mentalités vontcommencer à évoluer. L’imaginaire populaire va peu àpeu assimiler une autre image de l’extraterrestre. Schéma-tiquement, la philosophie implicite qui se dégage de ses

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films est que les extraterrestres ne viennent pas nécessai-rement des étoiles pour nous envahir et nous asservir, maispeut être qu’ils ont fait ce très long voyage pour nous aiderou pour nous enseigner quelque chose. Ils nous respectenten tant qu’êtres vivants et conscients, et ils veulent nousmontrer le chemin à suivre pour nous hisser à leur niveau.Ce sont certes des êtres évolués, mais ils ont aussi leurspropres faiblesses. Rencontres du Troisième Type peut sevoir comme une sorte de documentaire sur les ovnis, unerécapitulation de tout ce que l’on savait sur eux dans lesannées 70. La petite histoire dit aussi que J. Allen Hynek,astronome et ufologue réputé, avait conseillé Spielbergpendant le tournage, et qu’il est même représenté danscertaines scènes du film. Un clin d’ il de Spielberg peutêtre pas tout à fait innocent, d’autant plus que dans lemême film nous retrouvons Jacques Vallée (ClaudeLacombe dans le film) interprété par François Truffaut.Spielberg fait sans doute partie du courant « information »qui est complémentaire du courant « désinformation ».Rappelons que ces deux courants prennent place dans lesubtil processus d’information/désinformation que nousavons défini plus haut. Ce qui veut dire que les films deSpielberg sont peut-être destinés à préparer (en douceur) lepublic à un éventuel contact avec les E.T. Deux autresfilms méritent, selon nous, d’être signalés pour leurhauteur de vue sur la question des extraterrestres : 2001,l’odyssée de l’espace, réalisé en 1968 par Stanley Kubrick,et Contact, réalisé par Robert Zemeckis en 1997. Nousaurons d’ailleurs l’occasion de revenir sur ces deux filmslorsque nous tenterons d’établir une classification descivilisations extraterrestres.

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Les faiblesses de l’HET1.

L’HET1 présente l’inconvénient majeur deconsidérer le niveau des sciences et des techniques qui luisont contemporaines comme le critère absolu permettantde la fonder. C’est une faiblesse propre à sa logiqueinterne dont elle est incapable de se défaire. C’est le mêmetype de raisonnement qui incline à réduire toutemanifestation étrange (sortant quelque peu de l’ordinaire)à une réalité connue, et qu’on appelle communément le« réductionnisme ». Appliqué au phénomène ovni le« réductionnisme » a fait des ravages et représente l’un desprincipaux vecteurs de la désinformation. Or cette façonde raisonner, si elle réconforte celui qui l’accepte, n’estpas productive intellectuellement. C’est même le plus sûrmoyen de stériliser la pensée et l’empêcher de croître.Pour comprendre un phénomène inconnu il ne faut pas secontenter de le réduire à un, ou plusieurs, phénomènesconnus, il faut au contraire être capable d’inventer ou dedécouvrir de nouveaux modèles de pensée etd’interprétation. Les psychologues savent depuislongtemps que l’esprit humain cherche toujours àexpliquer l’inconnu en partant de ce qu’il connaît déjà.C’est humain, et cela ne nécessite pas de gros effortsd’imagination. Expliquer les « soucoupes volantes », etplus tard les ovnis, en prenant pour modèle unetechnologie existante, c’est une attitude naturelle qui ensoi n’est pas blâmable. Mais il faut aussi savoirreconnaître la faiblesse de cette méthode et admettre quepour résoudre l’énigme des ovnis, elle ne fonctionne pas.

L’HET1 est la première tentative rationnelle etscientifique pour essayer d’expliquer le phénomène ovni.

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Directement suggérée par les aspects du phénomène, ellefut surtout défendue par les pionniers de l’ufologie dansles années cinquante. Même aujourd’hui, il semble quel’HET1 ait la faveur du grand public, pour lui, en effet, lephénomène ovni équivaut pratiquement à une interventionextraterrestre. A cet égard, l’expression « petits hommesverts », devenue très populaire, désigne sans la moindrenuance, et avec des sous-entendus bien souvent ironiques,les entités extraterrestres responsables du phénomèneovni. Il faut d’abord noter que l’ HET1 peut comporter denombreuses variantes dont nous ne mentionnerons ici quequelques exemples. Elle suppose avant tout que les ovniss’apparentent à des vaisseaux spatiaux originaires d’unautre système stellaire localisé soit dans notre Galaxie, soitdans une galaxie autre que la Voie lactée. Ce dernier casest rarement envisagé car les distances qui séparent lesgalaxies, et qui se chiffrent en millions ou milliardsd’années-lumière, paraissent si énormes que touteexploration extragalactique est encore jugée de nos jourscomme totalement déraisonnable. Pourtant, nous verronsque dans le cadre de l’HET2 des relations intergalactiquesentre civilisations de Type III sont tout à faitenvisageables et même hautement probables. Donc selonl’HET1, les ovnis seraient des produits manufacturés enprovenance d’une civilisation plus avancée que la nôtre.Jusqu’ici nous sommes d’accord, mais nous croyons quecette explication doit être creusée. A noter quel’expression de « civilisation plus avancée », souventcitée, est relativement vague. Les auteurs qui traitent de cesujet ne précisent presque jamais si cette civilisationextraterrestre est seulement « un peu plus avancée », ou aucontraire « beaucoup plus avancée » que la nôtre. Maisnous ne pouvons pas leur reprocher cette imprécision, tant

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il est vrai que les critères qui permettent aujourd’huid’apprécier le degré d’évolution d’une civilisation sontencore mal définis par la science.

Certains ufologues ont baptisé ces véhiculesspatiaux en provenance d’une autre planète : « nuts andbolts », tôles et boulons, pour insister sur la grossièrematérialité de ces engins. Dans cette optique, les ovnis neseraient donc pas hors de portée de notre compréhension.Cette civilisation extraterrestre pourrait, par exemple,n’être en avance sur nous que de quelques siècles. D’unefaçon générale, l’HET1 conçoit les ovnis comme étant desmachines volantes très perfectionnées capables de perfor-mances bien supérieures à nos propres vaisseaux. Cettehypothèse n’est en fait qu’une extrapolation futuriste denos propres programmes d’exploration spatiale. Un jour,nous serons peut être les « extraterrestres » d’unecivilisation moins évoluée. S’il y avait des habitants surMars, les sondes que nous envoyons sur cette planètepourraient être prises pour des ovnis par d’éventuelsmartiens. De ce point de vue, l’HET1 rejoint lesspéculations les plus modernes sur le développement etl’évolution possible des civilisations exposées parl’astronome russe Nikolaï Kardashev et le physicienFreeman Dyson de l’université de Princeton. Leur théoriesuppose qu’il y aurait dans l’Univers au moins trois typesde civilisations : les civilisations de Type I, de Type II, etde Type III. Jusque-là, il n’y a rien à dire ! Cependant, ladémonstration devient plus discutable lorsqu’ils abordentles critères qui permettent de classer les civilisations dansl’un ou l’autre de ces trois types. Selon Kardashev etDyson, les civilisations de Type I maîtriseraient toutes lesformes d’énergie disponibles sur leur planète d’origine

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(pour nous ce serait toute l’énergie exploitable sur Terre).Les civilisations de Type II, seraient capables d’utilisertoute l’énergie produite par leur étoile d’origine (pournous le Soleil). Enfin, les civilisations de Type IIIdétiendraient l’immense pouvoir de contrôler l’énergied’une multitude de systèmes stellaires à l’échelle d’unegalaxie (pour nous la Voie lactée). A noter que notrecivilisation moderne, qui est si fière du développementspectaculaire de ses moyens techniques, est encore loin depouvoir prétendre accéder au Type I de civilisation. Dansla classification de Dyson et Kardashev nous ne sommesque des « nouveaux-nés » dans la grande famille descivilisations qui peuplent le vaste Univers.

Selon l’HET1, la présence de vaisseaux extra-terrestres dans notre environnement pourrait s’expliquerde plusieurs façons. Les extraterrestres viendraient nousrendre visite dans le cadre de missions d’exploration etd’étude de notre planète. Ainsi, ils chercheraient àrécupérer des échantillons de roches, de végétaux etd’animaux (voir même des « échantillons » humains),comme nous l’avons fait nous-mêmes lors de nosdifférentes explorations lunaires. Leurs missionspourraient aussi avoir comme objectif d’observer notrecivilisation et d’essayer d’en comprendre les mécanismesinternes. Pour eux, le fonctionnement des sociétéshumaines ne serait alors qu’une sorte de curiositésociologique ou ethnologique qui leur offrirait l’occasiond’accroître leurs connaissances. Nous pouvons aussiimaginer que les extraterrestres surveilleraient attentive-ment le développement de notre civilisation et seraientcapables d’intervenir dans les affaires humaines en cas decrise grave menaçant notre avenir (ce qui ne semble pas

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avoir été le cas jusqu’à présent). La Terre pourrait aussiêtre une sorte de « réserve biologique » destinée à l’étudede nombreuses espèces vivantes, ou un lieu d’expérimen-tation pour tester des programmes génétiques. Selon uneversion relativement récente en ufologie de l’HET1 (ceque nous avons appelé «l’ufologie noire » et qui estcomme une sorte de prolongement de la phobie desenvahisseurs que nous avons examiné plus haut), nosvisiteurs ne seraient pas forcément animés de bonnesintentions à notre égard. Pour les tenants de cette version,les extraterrestres, encore appelés les « gris », ou E.B.E(Entités Biologiques Extraterrestres), chercheraient àexploiter l’espèce humaine (par l’intermédiaire d’êtreshumains appelés abductés) dans le but de préserver leurpropre race menacée de dégénérescence. Les E.B.Etenteraient de réaliser leurs objectifs au moyen decroisements entre les deux espèces et en effectuant desmanipulations à partir de notre patrimoine génétique. Cetteversion de l’HET1 est très répandue aux Etats-Unis, et elleest aussi étroitement associée au phénomène desmutilations du bétail. L’affaire du crash de Roswell a aussilargement contribué à renforcer l’opinion des tenants del’HET1. Il est dit, en effet, que lors de ce crash, l’arméeaméricaine aurait récupéré l’épave accidentée d’une« soucoupe volante » avec ses occupants. Peut-onimaginer plus belle preuve de l’HET1 que la récupérationd’une « soucoupe volante » ! En France, un des plussérieux représentants de l’HET1 est Jean-Gabriel Gresléqui lui a consacré une excellente étude : HypothèseExtraterrestre, publiée en 1994 aux éditions GuyTrédaniel. Après une pertinente analyse des arguments enfaveur de cette hypothèse, l’ancien pilote de ligne (lui-

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même témoin du phénomène ovni à plusieurs reprises),envisage comme très probables les propositions suivantes :

1) L’ancienneté de la présence extraterrestre dans notreenvironnement. Difficile à évaluer cette anciennetépourrait remonter à quelques milliers d’années, etcorrespondrait approximativement à la naissance des plusbrillantes civilisations de l’antiquité. Cette présencepourrait éventuellement être plus ancienne et remonter àplusieurs dizaines de milliers d’années, c’est-à-dire qu’elleserait contemporaine de l’apparition des premiers hommes(60000 ans environ).

2) L’accélération des progrès techniques au XXème siècle,et la prolifération inquiétante des armes atomiques,chimiques et bactériologiques, après la seconde guerremondiale, auraient conduit les extraterrestres à se montrerde façon plus ostensible. Le survole répété de sites demissiles nucléaires et d’installations militaires sensiblessemble démontrer que les extraterrestres s’intéressent deprès à nos moyens d’autodestruction.

3) Des contacts ont peut être eut lieu dans les annéescinquante entre des groupes d’extraterrestres et lesmilitaires américains. S’ils ont eut lieu, ses contacts onttoujours été gardés secrets et systématiquement niés parles autorités.

4) Il existerait dans notre système solaire des représentantsde plusieurs races d’extraterrestres originaires de systèmesstellaires différents.

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5) L’annonce publique dans les décennies qui viennent del’existence d’un contact limité entre terriens etextraterrestres est une conséquence prévisible de la prisede conscience progressive d’une présence étrangère dansnotre environnement. Il est possible que les gouverne-ments des puissances occidentales aient, peu à peu,conditionné leurs populations dans le but de les préparer àadmettre cette présence.

6) L’annonce officielle d’un contact entre terriens etextraterrestres entraînera sans aucun doute de profondesmodifications dans un certain nombre de structures depouvoir. Les armées des grandes puissances occidentales,les églises des principales religions, et même les structuresqui sont responsables de la recherche scientifique, risquentde mal supporter un tel contact.

7) Même s’il est pratiquement impossible de connaître lesmotivations réelles de nos visiteurs extraterrestres, nouspouvons imaginer qu’ils attendent de nous une attitudeplus responsable vis à vis de la gestion des ressourcesénergétiques de notre planète et une meilleure maîtrise denotre agressivité naturelle. Si nous n’accomplissons pasdes progrès significatifs dans ces deux domaines, il estprobable qu’ils considèrent que nous ne sommes pasencore prêts à entrer dans une communauté extraterrestreplus large (une sorte de « fédération galactique » parexemple).

Ces sept points, exprimés par un chercheursérieux et d’une grande lucidité vis à vis du phénomèneovni, représentent une avancée majeure dans la compré-hension de la situation que nous vivons actuellement. Pour

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nous, le livre de Jean-Gabriel Greslé marque, sansconteste, un tournant dans notre façon d’appréhender lephénomène ovni. Loin de donner la clé de l’énigme, cettevision, aussi claire et lucide que le permet la raisonhumaine, laisse au contraire entrevoir d’autres abîmes demystères. Le Commandant Greslé tire avec une granderigueur intellectuelle les conséquences logiques de tout ceque nous savons aujourd’hui sur les ovnis. Mais on sentbien que le « fin mot de l’histoire », comme on dit, luiéchappe. Le plus important, cependant, c’est que sonanalyse, à la fois profonde et pertinente, déborde du cadreétroit de l’HET1 et nous donne un avant-goût de l’HET2.

Une des difficultés majeures soulevées parl’HET1 est la surabondance des témoignages concernantles observations d’ovnis. Ce fait avait déjà intrigué le Dr.J. Allen Hynek (1910-1986) et l’avait amené à émettre desréserves vis à vis de cette hypothèse. Jacques Vallée envint, lui aussi, à douter de la crédibilité de l’HET1 aprèsavoir entrepris des recherches statistiques sur la fréquenceet la répartition des observations. Il estime à environ trentemillions, au moins, le nombre d’observations potentiellessi les habitants de la Terre étaient uniformément répartissur toute la surface du globe, et si pendant les périodes denuit, ces mêmes habitants continuaient à veiller. PourJacques Vallée, un tel chiffre suffit à montrer que« l’hypothèse extraterrestre n’est pas assez bonne parcequ’elle n’est pas assez étrange pour expliquer(l’ensemble) des faits » (voir son livre : AutresDimensions, Chronique des contacts avec un autremonde). En un mot, il y a trop de témoignagesd’observations d’ovnis pour que ces derniers puissent êtreprésentés comme de simples vaisseaux spatiaux en visite

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sur notre planète. Un autre argument contre l’HET1provient des difficultés à concevoir des voyages entre lesétoiles ou, à fortiori, entre les galaxies. L’argument reposesur le postulat qu’il est impossible de franchir lesimmenses distances qui séparent les étoiles. Les raisonsinvoquées pour justifier cette impossibilité sont à la foisd’ordre physique et technologique. D’après les loisconnues de la physique, aucun objet matériel ne peut sedéplacer plus vite que la vitesse de la lumière (300000kilomètres/seconde). En ce qui concerne la technologie,aucune de nos fusées n’est actuellement capabled’atteindre une vitesse suffisante pour franchir, dans unedurée raisonnable, les immensités de l’espace interstellaire(opinion partagée par Carl Sagan et Donald Menzel).Conclusion : il semblerait que l’exploration de l’espace nesoit pas possible avec des moyens conventionnels, dumoins en l’état actuel de nos connaissances. Quelqueschercheurs ont tenté, cependant, de contourner cesdifficultés en spéculant sur d’hypothétiques universparallèles, l’utilisation des trous de vers (pont de Einstein-Rosen ), et des trous noirs. Même si ces idées audacieuses,qui ne sont encore que des concepts, ouvrent desperspectives nouvelles pour une future exploration del’espace, rien ne dit qu’elles soient réellement réalisables.Quoi qu’il en soit, si les ovnis sont les produitsmanufacturés d’une technologie extraterrestre, il fautadmettre que ces entités d’une autre planète en saventbeaucoup plus long que nous sur les lois qui régissentl’Univers, et cela par le seul fait qu’ils sont parvenus àsurmonter toutes les difficultés inhérentes aux voyagesinterstellaires.

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L’HET1 n’est pas idiote, loin de là, mais ellen’est pas en mesure de rendre compte de toutes lesmanifestations du phénomène ovni. Certes, cette théorieest bonne car elle obéit au principe d’économie et desimplicité. Il ne fait aucun doute, en effet, que l’hypothèseextraterrestre est l’explication la plus simple et la plusplausible. C’est une hypothèse qui s’intègre bien dansnotre vision moderne de l’Univers. Cette hypothèse estsûrement la moins étrange et la moins fantastique qui soit.C’est une hypothèse que nous pouvons sérieusementétayer en utilisant des arguments rationnels forts. C’estcelle qui fait le plus appel à la science, à la raison et à lalogique. Cependant, l’hypothèse extraterrestre au premierdegré est insuffisante. Il faut la développer et exploiter àfond son potentiel explicatif. Il faut pousser jusqu’au boutles arguments en sa faveur et explorer ses limites ultimes.Bref, il ne faut pas craindre de spéculer. Notre ambitionest d’élargir cette hypothèse au maximum de sespossibilités. Nous ne rejetons pas l’HET1, nous disonsseulement qu’elle est, dans sa formulation première, tropnaïve, réductrice, et même un peu simpliste. Partant dupostulat de base de l’HET1 définie ci-dessus, nous allonsamplifier cette hypothèse, l’approfondir, l’élargir, et tenterde la prolonger jusqu’aux limites de la science. Il fautredéfinir les notions de véhicules spatiaux, de voyagesspatiaux, de civilisations extraterrestres, et d’entitésintelligentes extraterrestres. Certes, nous pensons que lesovnis sont des « engins » matériels, qu’ils sont le produitd’une (ou de plusieurs) « civilisation » extraterrestre, etqu’ils sont dirigés par des « créatures » intelligentes, maisnous ne pensons pas que ces « engins » ne sont que des« avions » ou des « fusées » très perfectionnés, conçus parune civilisation légèrement en avance sur nous, et pilotés

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par des « êtres » un peu plus intelligents que nous. Nousdéfendons au contraire l’idée que les ovnis sont lamanifestation visible dans notre environnement terrestred’une civilisation hyper-évoluée (au moins une civilisationde Type III), et qu’ils sont dirigés par une intelligencedont la nature nous échappe complètement. Cetteintelligence est-elle de nature biologique, est-elle unemachine, de l’énergie pure, ou autre chose ? En l’étatactuel de nos connaissances nous devons admettre quenous ne pouvons pas répondre à ces questions. Ce en quoinous croyons en revanche, et cette croyance est fondée surdes faits aisément vérifiables, c’est que cette intelligencene manifeste pas des signes ostensibles d’agressivitéenvers nous. Elle ne semble pas non plus s’être fixécomme but de nous envahir, de nous asservir, ou de nousdétruire. Même s’il y a parfois mort d’homme directementen présence du phénomène ovni (voir le cas du piloteThomas Francis Mantell), l’analyse des cas montre queces évènements dramatiques ne sont pas le fait d’uneaction agressive délibérée du phénomène, mais plutôt lerésultat d’un comportant imprudent et irréfléchi de notrepart ayant entraîné un accident. Il faut aussi admettre lapossibilité que les ovnis sont des « machines » qui mettenten uvre une technologie qui utilise des énergies ou desrayonnements nocifs pour l’être humain, et que le simplefait d’être à proximité immédiate du phénomène peuts’avérer dangereux pour la santé (voir l’affaire Cash-Landrum) .

Préliminaires et approche de l’HET2.

L’HET2 a l’ambition d’aller plus loin quel’HET1. Elle cherche à approfondir l’hypothèse extrater-

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restre classique en essayant de la débarrasser desprojections mentales anthropomorphiques dont elle souffreet qui lui imposent des limites inutiles. Il paraît évidentaujourd’hui, que nous ne pouvons pas expliquer lephénomène ovni par le raisonnement « réductionniste », nipar la méthode relativement grossière de l’extrapolation.Cette méthode consiste à appliquer une chose connue à unautre domaine qui est inconnu, pour en déduire des consé-quences, des hypothèses, des théories (définition du PetitRobert). L’extrapolation peut s’apparenter, dans certainscas, à une déduction hâtive, ou à une généralisationabusive. En ce qui concerne le phénomène ovni, laméthode de l’extrapolation, appliquée sans discernementet sans restriction, ne nous semble pas appropriée. Uneétude objective et impartiale du phénomène ovni montreau contraire que les caractéristiques de ce phénomène nepeuvent pas s’expliquer complètement par une hypothèsequi ne serait qu’une simple extrapolation de nosconnaissances actuelles (aussi vastes soit-elles).

Le phénomène ovni est radicalement différentde tout ce que nous savons faire en matière dedéplacement dans un espace fluide comme l’atmosphère,ou dans un espace vide comme le milieu interstellaire. Ildépasse largement nos meilleures réalisations, tant dans ledomaine de l’aviation que dans celui des engins spatiaux.Aucune de ces réalisations humaines ne peut soutenir lacomparaison avec ses performances. Nous ne pouvonsdonc pas nous baser sur elles pour l’expliquer. Mêmel’hypothèse de la MHD ( Magnéto-Hydro-Dynamique )reste insuffisante pour rendre compte de toutes lescaractéristiques du phénomène, comme par exemple lafaculté qu’il possède de disparaître instantanément à

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l’emplacement même de son observation, sous le regardmédusé des témoins, ou le fait qu’il puisse évoluer dansune espace totalement vide. La MHD nécessite, en effet,un milieu liquide ou gazeux pour pouvoir fonctionner. Sinous ne pouvons pas utiliser en toute simplicité laméthode de l’extrapolation pour expliquer le phénomèneovni, comment allons-nous faire pour bâtir notrehypothèse extraterrestre au seconde degré, ou HET2 ?

En poursuivant notre argumentation en faveurde l’hypothèse extraterrestre au second degré (HET2),nous nous rendons compte que nous ne pouvons paséchapper complètement aux mécanismes mentaux del’extrapolation, de la déduction, et de la généralisation.Dans le même temps, cependant, nous reconnaissons lesfaiblesses et les limites de ces mécanismes. Finalement, lalogique de l’HET2 autorise deux attitudes possibles vis àvis du phénomène ovni :

1) Nous sommes convaincus que le phénomène ovniexiste, mais il dépasse tellement nos possibilitéstechniques et nos capacités explicatives que nous nepouvons rien en dire. Nous sommes impuissants à lepenser et à le comprendre. Il nous échappe, et touteexplication est, par principe, vaine. Il est (du moins pourl’instant) au-delà de toute compréhension humaine.

2) Malgré tout, nous ne renonçons pas à toute tentatived’explication. Nous essayons de comprendre lephénomène ovni en partant de ce que nous savons del’Univers. Nous reconnaissons aussi que nos explicationsrestent imparfaites et qu’elles peuvent même être trèséloignées de la réalité. Nous sommes persuadés que nous

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avons à faire à un phénomène qui dépasse largement nospropres réalisations technologiques. Cependant, nouscroyons qu’en poussant nos connaissances scientifiquesactuelles jusqu’à leurs limites ultimes nous pouvonsnéanmoins espérer avoir une idée relativement correcte,bien qu’imprécise, de ce phénomène.

L’HET2 se propose donc de mêler les deuxattitudes ci-dessus, apparemment contradictoires, etd’osciller de l’une vers l’autre. L’HET2 est consciente deses limites et de son incapacité à expliquer de façonexhaustive le phénomène ovni. Cependant, elle ne renoncepas à se forger une idée de ce qu’il pourrait être et à tenterd’en donner une vision aussi cohérente que possible. Lesfondements de sa démonstration sont scientifiques et ilspeuvent aisément s’articuler en prenant pour base desarguments tirés de la cosmologie moderne, del’astronomie, des sciences de la vie, et de l’évolution destechniques. L’HET2 envisage aussi sérieusement unecorrélation entre les voyages spatiaux au long cours(interstellaires, intergalactiques) et l’évolution spirituelledes civilisations qui se montrent capables de faire desdéplacements dans un volume d’espace/temps extrême-ment vaste. Elle pose l’existence d’un principe deCorrélation entre l’Expansion Horizontale et Verticaled’une civilisation, ou Principe CEHV (voir Chapitre VI).Poser l’existence d’un tel principe, dont nous recon-naissons volontiers le caractère hautement spéculatif, nemanquera pas de surprendre, voir de choquer, certainslecteurs par son audace. Il est vrai aussi, que dans ledomaine de l’ufologie, et dans celui qui traite descivilisations extraterrestres en général, il existe une sortede conformisme ambiant qui n’ose pas aborder certains

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thèmes. La spiritualité, au sens le plus large de ce terme,semble faire partie de ces sujets tabous. Or nous pensonsqu’une réflexion sur les ovnis et sur les civilisationsextraterrestres, ne peut pas ignorer ce domaine de laconnaissance et de l’expérience. Ainsi, l’HET2 intègrel’idée que lorsqu’une civilisation parvient à un certainniveau de développement et d’évolution, science,technique et spiritualité, doivent étroitement être liées lesunes aux autres pour assurer la pérennité de cettecivilisation et lui permettre d’entreprendre la colonisationde l’espace interstellaire, voir intergalactique. Pourparaphraser le titre d’un article de Gildas Bourdaisconsacré à l’hypothèse extraterrestre (L’hypothèseextraterrestre est-elle « dépassée » ? Article disponiblesur le site Internet « Triangle » à l’adresse suivante :http://home.nordnet.fr/~phuleux/lhypoth.htm), nous pensons quel’hypothèse extraterrestre n’est pas du tout dépassée niobsolète, au contraire. L’HET1 offre certes un embryon deréflexion au sujet des ovnis, mais il paraît désormaisévident qu’il y a « autre chose » derrière ce phénomène.Nous sommes donc convaincus que nous abordonsdésormais une nouvelle étape de l’histoire de l’ufologie.Cette nouvelle phase va obliger les ufologues à dépasserl’hypothèse extraterrestre au premier degré (HET1) et àenvisager sérieusement une hypothèse extraterrestreélargie (HET2) qui tienne compte de nouveaux para-mètres. Ces paramètres englobent la spiritualité (au senslarge du terme), le vaste éventail des phénomènesparanormaux, les NDE et les apparitions mariales. Cettehypothèse devra aussi tenir compte de la possibilité d’uneinfinité de niveaux de conscience dans l’Univers, del’existence d’autres dimensions, de technologies exotiquesutilisant des énergies ou des lois de la physique que nous

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ignorons, et enfin la possibilité de maîtriser et même dedépasser les contraintes imposées par l’espace et le temps.Et ce ne sont là que quelques exemples de paramètresnouveaux qu’il faudra bien introduire d’une façon oud’une autre dans la réflexion au sujet des ovnis. Ce qu’ilne faut jamais oublier en définitive, c’est que la réalité denotre vaste Univers dépasse largement tout ce que nouspouvons imaginer ou concevoir avec notre esprit limité. Etce principe s’applique tout particulièrement à l’ufologie.

Arguments en faveur de l’hypothèse extraterrestre.

En tant que chercheur ayant la prétention defaire partie du groupe des ufologues que nous avonsqualifié plus haut de « raisonnables » (groupe que nousavons distingué de celui des ufologues « imaginatifs »), etqui sont favorables à l’hypothèse extraterrestre (Guérin,Greslé, Bourdais, Nolan, Velasco, Meessen, Poher, Petit,Pinon, Picard, Seval), il est en quelque sorte de notredevoir de présenter une argumentation qui permet defonder d’une façon scientifique et rationnelle l’hypothèseextraterrestre. A remarquer que cette obligation intellec-tuelle fait d’ailleurs partie de l’hypothèse elle-même : unehypothèse raisonnable doit être fondée rationnellement.Les ufologues du groupe des « imaginatifs » n’ont pas,selon nous, cette obligation, puisque leurs hypothèses nesont pas entièrement fondées sur les acquis de la science etelles utilisent bien souvent des informations qui lui sontétrangères. Les théories des « imaginatifs » ne sont doncpour le moment que des intuitions et des spéculations.Notons tout de suite que nous respectons ces intuitions etces spéculations et que nous n’avons nullement laprétention ni de les juger, ni de les dénigrer. Chacun est

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libre de penser ce que bon lui semble, et nous sommesopposés à toute idée et à toute théorie qui voudrait s’érigeren dogme et en vérité absolue. L’histoire des sciencesmontre abondamment que le dogmatisme tue l’esprit etempêche la connaissance de progresser. Pour en revenir ànotre argumentation, il nous a paru logique de chercherson point d’ancrage dans la cosmologie moderne. C’est eneffet dans cette discipline relativement nouvelle de lascience que nous allons trouver des arguments forts enfaveur de l’hypothèse extraterrestre. En guise d’intro-duction à ce paragraphe nous citerons Jean Heidmann(décédé le 3 juillet 2000 à l'âge de 77 ans) ferventdéfenseur du programme Seti. Voici ce qu’il écrivait danssont livre Intelligences extraterrestres (Editions OdileJacob, 1992,1996) : « Première hypothèse : la vie surTerre est le résultat de l’évolution naturelle de processusphysiques du cosmos. Deuxième hypothèse : ce qui estarrivé sur Terre a pu arriver ailleurs. Troisièmehypothèse : l’intelligence humaine n’est pas le nec plusultra de ce que le cosmos a pu produire ». Bien que nousne partagions pas les vues des partisans du programmeSeti sur la question des ovnis, nous souscrivonspleinement aux trois hypothèses formulées par JeanHeidmann.

Rappelons brièvement que la cosmologie estl’étude de la structure, de l’origine, et de l’évolution del’Univers considéré dans sa totalité. Dans son sens le plusglobal, la cosmologie concerne tout à la fois la physique,l’astronomie, l’astrophysique, l’histoire des sciences, et laphilosophie. Il faut distinguer la cosmologie observation-nelle et la cosmologie théorique. La cosmologie théoriques’efforce de bâtir des modèles de structure et d’évolution

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de l’Univers en s’appuyant, d’une part, sur quelquesprincipes fondamentaux, et d’autre part, sur un cadremathématique qui est celui de la théorie de la relativitégénérale découverte par Einstein en 1915. La cosmologieobservationnelle s’efforce de collecter le maximum dedonnées sur l’Univers en étudiant, par exemple, ladistribution de la matière à grande échelle, le mouvementgénéral des galaxies (mouvement lié au rythme del’expansion de l’Univers), les propriétés du rayonnementdu fond de ciel, etc…. Depuis le début du XXème siècle,les observations astronomiques ont révélé que notreUnivers est peuplé de nombreuses galaxies, qu’il est enexpansion, et qu’il est rempli d’un rayonnement thermiquequi se manifeste sous la forme d’un flux d’ondesradioélectriques provenant de toutes les directions del’espace : c’est le rayonnement du fond de ciel. Parailleurs, nous commençons à avoir une bonne vision de ladistribution des galaxies dans l’Univers. Les galaxies sontrarement isolées, mais elles sont au contraire regroupéesen « paquets » qui vont d’une dizaine à plusieurs centainesde membres. On parle de groupe de galaxies ou d’amas degalaxies selon l’importance du rassemblement observé. LeGroupe Local est composé d’une trentaine de membres quisont les deux Nuages de Magellan, trois grandes galaxiesspirales qui sont la Voie lactée, la galaxie d’Andromède(ou M31, située à environ 2,5 millions d’années-lumière)et M 33 du Triangle. Le reste du Groupe Local est forméde galaxies naines elliptiques ou sphéroïdales. La Voielactée est une galaxie spirale dont notre système solairefait partie. On l’appelle également « la Galaxie », avec un« G » majuscule pour la différencier des autres galaxies.Le Groupe Local occupe un volume ellipsoïdal d’environsept millions d’années-lumière d’extension maximale, et

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Illustration n°4.Notre Voie lactée vue de l’extérieur (reconstitution).

sa masse totale est estimée à 650 milliards de fois celle duSoleil. Il est lui-même situé à la périphérie d’un ensemblede galaxies beaucoup plus important, le Superamas Localqui est un immense système légèrement aplati et centré surl’amas de la Vierge contenant une cinquantaine de groupesde galaxies plus ou moins semblables au Groupe Local.Les superamas représentent les structures fondamentalesde l’Univers à très grande échelle. En moyenne, unsuperamas rassemble une dizaine d’amas dans un volumedont le diamètre est de l’ordre d’une centaine de millions

le Soleil

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d’années-lumière. Le Superamas Local, dont fait partie laVoie lactée, est l’un des superamas les plus importants quenous connaissions. Les travaux du Centre d’Astrophysiquede Harvard (Etats-Unis) ont permis d’établir que l’Universobservé à grande échelle possédait une structure en épongeavec de vastes zones vides. A ce niveau, les galaxiessemblent se répartir à la surface de gigantesques bullescontiguës. Les zones vides ne seraient cependant pas destrous isolés, comme dans un gruyère, mais auraient unecontinuité entre elles, exactement comme dans la structureinterne d’une éponge. La première zone vide de galaxiesqui a été mise en évidence se trouve dans la constellationdu Bouvier, d’où son nom « le vide du Bouvier ». Cettezone vide occupe un espace grossièrement sphériqued’environ 160 millions d’années-lumière de diamètre. Lesamas de galaxies sont souvent alignés suivant desstructures en forme de filament.

Les observations récentes effectuées par nostélescopes les plus performants montrent qu’il existe plusde 100 milliards de galaxies dans l’Univers visible. L’undes plus merveilleux instruments d’observation dontdisposent les astronomes aujourd’hui est le télescopespatial Hubble. Malheureusement, au moment où nousécrivons ces lignes (fin 2005), les jours de Hubble sontcomptés. Son remplaçant devrait être le NGST, c’est-à-dire le Next Generation Space Telescope (télescope spatialde nouvelle génération) dont le lancement est prévu vers2011. Rappelons que Hubble fut mis en service le 25 avril1990 et qu’il fait le tour de la Terre une fois toutes lesquatre-vingt-dix-sept minutes à une altitude de 600kilomètres. Contrairement à Hubble, le NGST n’orbiterapas autour de la Terre, mais autour du Soleil, au deuxième

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point de Lagrange, situé à 1,5 millions de kilomètres denotre planète. Pour « regarder » le ciel profond, Hubbledispose à son bord d’une caméra qui compte plus de seizemillions de pixels. Grâce à ses puissants instrumentsd’observation Hubble nous a donné les Hubble DeepFields Nord et Sud, qui représentent l’une descontributions scientifiques majeures du télescope spatial.Les Hubble Deep Fields sont des images du ciel profondprisent, l’une dans l’hémisphère Nord dans la constellationde la Grande Ourse (Ursa Major), l’autre dansl’hémisphère Sud dans la constellation du Toucan(Tucana). Quiconque a vu ces images extraordinaires n’apas pu rester insensible devant l’immensité et la beauté del’Univers. Ce que le télescope spatial Hubble a « vu » au-delà des étoiles de notre Galaxie, dans une portion du cielqui pour un il humain n’est pas plus grande que le chasd’une aiguille, se sont des millions de galaxies lointaines.Pendant dix jours consécutifs, en décembre 1995, Hubblea fixé une unique minuscule portion de l’espace, guettantla moindre source de lumière en quelques 350 prises devue. Ces clichés ont ensuite été combinés pour réaliser leDeep Field (champ profond), nous faisant ainsi découvrirles profondeurs du cosmos avec des galaxies à perte devue. En scrutant ces images, le vertige s’empare de nouscar nous prenons soudain conscience que chaque petitezone de lumière est une galaxie entière qui abrite peut êtreen son sein plus de 100 milliards d’étoiles. Mais le plussurprenant c’est que ces images du champ profond nousfont aussi remonter le temps. Hubble a d’ailleurs étéqualifié de machine à voyager dans le temps, car il estcapable de recueillir la lumière émise dans un passé trèsreculé. Les Hubble Deep Fields représentent les incursionsles plus lointaines dans l’histoire de notre Univers. Si la

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lumière des plus proches étoiles des Deep Fields n’avoyagé que quelques milliers d’années, la lumière desgalaxies les plus lointaines a entamé son périple vers laTerre il y a plus de dix milliards d’années. A cette époquel’Univers n’était âgé que de un ou deux milliardsd’années. Entre la lumière des plus proches étoiles et celledes plus lointaines galaxies, c’est environ 90% du tempscosmique qui est désormais accessible à l’observation, etgrâce à Hubble nous commençons à comprendre lesmécanismes de dévelop-pement de l’Univers.

Selon les estimations les plus récentes, l’âge denotre Univers serait de 13,7 milliards d’années (estimationfournie grâce aux données du satellite WMAP de la Nasaavec une précision de 1% environ). Dans notre Galaxie, laVoie lactée, il y a environ 200 milliards d’étoiles. Sichaque galaxie de l’Univers abrite en moyenne unecentaine de milliards d’étoiles, le nombre approximatifd’étoiles dans l’Univers est donc de cent milliardsmultiplié par cent milliards, soit 10 000 000 000 000 000000 000 (1021), ou dix mille milliards de milliardsd’étoiles. Ces informations chiffrées - que l’on a d’ailleursbeaucoup de mal à imaginer ou à se représenter - relativesà l’âge de l’Univers, à ses dimensions, et à la quantité dematière visible qu’il contient, sont fondées sur desobservations scientifiques rigoureuses. Ce ne sont ni desinventions nées de l’imagination fertile d’un écrivain descience-fiction, ni les résultats des spéculations hasar-deuses d’un savant fou. Ce sont au contraire desdécouvertes scientifiques récentes qui ont été possiblesgrâce aux progrès spectaculaires des technologiesd’observation de l’espace. Pour se représenter l’immensitéde l’Univers la meilleure solution est de prendre une

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comparaison simple. Si nous réduisions, par exemple, lataille de notre Galaxie à celle de la France, les dimensionsdu système solaire (Pluton inclue), égaleraient celles d’unepièce de vingt centimes d’Euros. Dans le même exemple,la galaxie d’Andromède, notre plus proche voisine, seraittout de même à 25000 kilomètres. M33, la troisièmegalaxie spirale du Groupe Local, serait à 30000kilomètres. Quand au Groupe Local lui même, iloccuperait un volume ellipsoïdal d’environ 70000 kilo-mètres dans son extension maximale. La comparaison dudiamètre du Groupe Local (70000 kilomètres), avec celuidu système solaire (le diamètre d’une pièce de 20 centimesd’Euros), permet d’avoir une idée des distances à l’échelledes galaxies. La conclusion simple, mais riche deconséquences, que nous pouvons d’ores et déjà dégager deces nombres si impressionnants, c’est que notre Universest très vaste et très âgé. La détermination de plus en plusprécise des paramètres de temps, d’espace, et de matièrepropres à notre Univers, s’avère fondamentale pour tenterde comprendre comment l’apparition de la vie est possibledans un univers possédant ces caractéristiques. Mais il fautaussi tenir compte d’autres paramètres pour saisir toute lacomplexité de la question de l’apparition de la vie. Cesautres paramètres se sont les constantes de la physique.

L’Univers tel qu’il nous apparaît aujourd’huin’existerait pas si les constantes de la physique n’étaientpas celles que nous connaissons. Les exemples les plusconnus de constantes universelles sont la vitesse de lalumière, la constante gravitationnelle, la constante dePlanck, la masse de Planck, la longueur de Planck, et letemps de Planck. Il existe aussi d’autres nombres quicontrôlent l’intensité des forces nucléaires forte et faible,

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l’intensité de la force électromagnétique, et ceux quidéterminent la masse des particules élémentaires (proton,neutron, électron, etc…). Ces constantes, comme leur noml’indique, ne varient ni dans l’espace ni dans le temps, etelles sont les mêmes partout dans l’Univers. Aucunethéorie, à ce jour, n’a pu expliquer pourquoi ces constantesavaient ces valeurs plutôt que d’autres. Ce chapitre de laphysique reste un mystère complet. Il faut savoir que lesvaleurs de ces constantes physiques jouent un rôle décisifdans l’évolution de l’Univers. Elles déterminent nonseulement la taille, la forme, et la masse, des galaxies, desétoiles, et de toutes les planètes connues, mais aussi toutesles caractéristiques des êtres vivants. Que ce soit la formed’une étoile de mer, la hauteur d’un chêne, la taille d’unebactérie, les dessins de la robe du léopard, le nombre dedents d’un requin, ou les caractéristiques de la structure ducerveau humain, toute forme de vie sur la Terre estintrinsèquement liée aux constantes de la physique. Laréalité quotidienne serait autre si les constantes physiquesavaient des valeurs même légèrement différentes. Si lesconditions initiales de l’Univers et les constantesphysiques n’étaient pas celles que nous connaissonsaujourd’hui, il est certain que l’Univers serait dépourvu devie. Un changement infime entraînerait sans aucun doutela stérilité de l’Univers. Nous ne débattrons pas ici laquestion de savoir si l’ajustement précis des constantesphysiques est le fruit d’un pur hasard, ou au contraire lapreuve qu’il existe un « grand horloger » de l’Univers quiaurait tout planifié au départ pour que la vie apparaisse.Un débat est aujourd’hui ouvert qui tourne autour duconcept de finalité. Dans ce débat, le problème est desavoir si l’évolution de l’Univers, depuis l’explosionoriginelle du Big Bang, a pour finalité de créer la vie et la

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conscience. Le principe anthropique fort postule quel’Univers a un sens (il est orienté), et que l’apparitiond’être conscients est absolument nécessaire pour luidonner ce sens. En somme, cela revient à dire quel’Univers n’existe que parce qu’il porte en lui, et celadepuis l’origine, le « projet » de la vie et de la conscience.Ce point de vue, qui tient à la fois de la cosmologique etde la métaphysique, ouvre des perspectives vertigineusessur le caractère véritablement sacré de la vie et de laconscience. L’Univers serait-il une sorte de « machine »ayant pour seul but de créer des créatures conscientes ? Laquestion est posée, mais nous n’entrerons pas ici dans cedébat. Ce qui nous intéresse, c’est simplement de vérifierque l’Univers tel que nous le comprenons avec nos outilsscientifiques du XXIème siècle autorise l’apparition de lavie. Et de fait, il apparaît de plus en plus clairementqu’avec ce que la physique, la cosmologie, et l’astro-nomie, savent de l’Univers aujourd’hui, l’apparition de lavie semble partout possible.

Pour résumer notre argumentation en faveur del’hypothèse extraterrestre nous mettrons en exergue lescinq points forts suivants :

a) Nous savons, grâce à la cosmologie observationnelle,que l’Univers est très âgé (13,7 milliards d’années) et trèsvaste. Cette immensité dans l’espace et le temps a permisde mettre en place des processus évolutifs lents et fragilescapables d’engendrer sur le long terme la vie et laconscience.

b) Nous savons aussi que l’Univers est peuplé de plusieurscentaines de milliards de galaxies abritant chacune en

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moyenne plus de cent milliards d’étoiles. Ce nombre trèsélevé d’endroits dans l’Univers où la vie et la conscienceont pu émerger représente un argument probabiliste fort :ce qui est arrivé sur Terre (la vie et la conscience) a degrandes chances de s’être produit ailleurs.

c) Nous savons que les lois de la physique étant partout lesmêmes dans l’Univers (c’est le principe d’homogénéité),les constantes de la physiques sont universelles etautorisent, quand les conditions externes sont requises,l’apparition de la vie et de la conscience. Il n’y a pasd’endroits privilégiés dans l’Univers qui bénéficierait deconditions spéciales pour permettre à la vie d’apparaître(des sortes d’« îlots de vie » isolés du reste). C’est plutôtle contraire qui est vrai : la vie apparaît partout où c’estpossible. Dès que les conditions sont favorables, la vieapparaît. Nous savons aussi que les conditions quipermettent à la vie d’apparaître sont parfois très rudes. Ilsuffit de constater que sur Terre, les endroits ou la vie estapparue, sont d’une étonnante diversité. La vie peut sedévelopper dans des milieux physiques qui sont hostiles(températures extrêmes, pression extrême, manque total delumière). Nous savons aussi que les molécules indispen-sables à la vie seraient même très abondantes dans lemilieu interstellaire.

d) Les astronomes découvrent tous les mois de nouvellesexoplanètes, ou planètes extrasolaires. Nous en sommes àplus de 200 planètes extrasolaires. Certes, ces découvertesne concernent encore que des planètes de type jovien(Jupiter), mais d’ici peu, une vingtaine d’années environ,les nouveaux télescopes de plus de 10 mètres de diamètrepermettrons sûrement d’observer directement des planètes

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de type tellurique (Terre). L’existence de systèmesplanétaires autour des étoiles est plutôt la règle quel’exception. Et comme il y a de nombreuses étoiles dansl’Univers, il existe donc de nombreuses planètes où la viea pu apparaître.

e) Nous savons que les sciences physiques évoluent et quede nouvelles formes de matières et d’énergies restent àdécouvrir. L’évolution de la physique, la découverte denouvelles propriétés de l’espace-temps, ainsi que lesprogrès dans les technologies de déplacement dansl’espace, permettent d’imaginer que les voyagesinterstellaires pourront être maîtrisés dans le futur. Lesvoyages spatiaux vont certainement se développer dans lesannées à venir, car l’espace est la prochaine grandeaventure technologique de l’Humanité. Et comme ce quiest apparu sur Terre a de grandes chances de s’être produitailleurs, cela veut dire que les voyages interstellaires etintergalactiques sont des pratiques courantes pour denombreuses civilisations. Mais au fait, combien pourrait-ily avoir de civilisations dans l’Univers ? C’est ce que nousallons essayer de découvrir dans le prochain chapitre.

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IVCOMBIEN DE CIVILISATIONS ?

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L’équation de Drake.

Les cinq points forts présentés ci-dessus nousamènent à penser qu’il existe une probabilité élevée pourque l’Univers, dans son ensemble, soit peuplé denombreuses planètes habitées porteuses de civilisationstrès évoluées et très anciennes. En ce qui concerne notreseule Galaxie, la Voie lactée, l’équation de Drake prévoit,dans le meilleur des cas, la possibilité qu’elle soit habitéepar plusieurs millions de civilisations évoluées.

Pour trouver une estimation raisonnable dunombre de civilisations intelligentes dans notre galaxie,l’astronome américain Frank Drake (né le 28 mai 1930 àChicago) a mis au point une équation comportant denombreuses inconnues sur lesquelles les chercheursdébattent encore aujourd’hui. L’histoire de cette équationextraordinaire commence en 1959 lorsque deux physicienspublièrent un article dans la prestigieuse revue scientifiquebritannique Nature. Cet article, intitulé « Searching forInterstellar Communications », exposait l’idée audacieuseque des radiotélescopes suffisamment sensibles pouvaientsûrement être en mesure de capter des signaux radio enprovenance d’éventuelles civilisations intelligentes situéesdans de lointains systèmes stellaires. Les deux physicienssuggéraient que ces messages venus des profondeurs ducosmos pourraient être émis sur la longueur d’onde bienspécifique de 21 centimètres (1400 mégahertz). Cettelongueur d’onde de 21 centimètres n’avait pas été choisieau hasard, elle caractérise, en effet, l’émission del’hydrogène neutre qui est l’élément le plus répandu dansl’Univers. Dans le cadre de ces idées novatrices en matièrede communication entre civilisations éloignées, il semblait

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logique de penser que ces civilisations utilisaient ce point(appelé aussi « le point d’eau ») de repère universel duspectre radio. Décidé à vérifier l’exactitude de l’hypothèsedes deux physiciens, le radioastronome Frank Drakedevint, en 1960, le premier scientifique à effectuer unerecherche systématique de signaux intelligents enprovenance d’autres systèmes stellaires. Utilisant leradiotélescope de 26 mètres de diamètre de l’ObservatoireNational de Radioastronomie de Green Banks, Drakeécouta deux étoiles proches similaires au Soleil : EpsilonEridani et Tau Ceti. Située à 10.5 années-lumière du Soleildans la constellation de l’Eridan, de Type K2 et demagnitude apparente de 3.7, Epsilon Eridani est une étoilenaine de couleur orangée. Le satellite IRAS a détecté degrandes quantités de poussières autour de cette étoile, cequi semble être l’indice qu’il existe un système planétaireen formation. Plus récemment (août 2000), une planète dela taille de Jupiter a même été détectée à une distance de3.2 UA (480 millions km) de l'étoile. Rappelons que l’UA,ou Unité Astronomique, correspond à la distance quisépare la Terre du Soleil, soit environ 150 millions dekilomètres. Située dans la constellation de La Baleine(Cet), à 11,9 années-lumières du Soleil, de magnitudeapparente 3,49, Tau Ceti est la vingtième étoile la plusproche. Elle est aussi terriblement attrayante puisque,malgré un éclat absolu de moitié inférieur à celui duSoleil, elle partage avec notre étoile de nombreusescaractéristiques. Avec l’écoute de ces deux étoiles prochesétait né le projet Ozma (d’après le personnage principal dulivre Ozma of Oz, de L. Frank Baum’s). Comme il fallaits’y attendre, le Projet Ozma ne fournira aucun indiced’une présence étrangère dans ces deux systèmesstellaires, mais il marque le début de la passionnante

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aventure de la recherche de civilisations extraterrestresdans notre Galaxie. Après l’expérience infructueused’Ozma, Drake organisa une réunion avec un groupe descientifiques de haut niveau pour débattre des perspectiveset des inconnues propres à la recherche d’une forme de vieextraterrestre intelligente. En novembre 1961, un petitgroupe de passionnés composé de radio-techniciens,d’astronomes et de biologistes, se réunirent pendant deuxjours à Green Banks. Le jeune Carl Sagan était là, toutcomme le chimiste de Berkeley, Melvin Calvin (qui appritlors de cette réunion qu’il avait reçu le prix Nobel dechimie). C’est en préparant cette conférence que Drakemit au point sa fameuse équation qui porte aussi le nomd’« équation de Green Banks » en raison de l’observatoireradio-astronomique où il réalisa ses premières observa-tions. Lors d’une interview pour le magasine VSD (VSDhors-série, juin 2000, intitulé : « Ovnis nouvellesévidences ») Drake expliquait en ces termes la découvertede son équation : « Je l’ai trouvé, car j’ai passé desannées à réfléchir sur la vie dans l’Univers. En 1961, àl’occasion d’une conférence sur le sujet, que j’ai tenue àl’observatoire de radioastronomie de Green Banks, enVirginie, je me suis posé la question : Qu’avons-nousbesoin de savoir sur la vie extraterrestre ? Combien decivilisations avancées pourrait-on trouver ? Voici pourl’histoire de l’équation. A l’époque où j’ai échafaudé cetteéquation, nous ne connaissions rien du nombre deplanètes, d’étoiles, de systèmes planétaires, et il a fallu denombreuses expériences en laboratoire pour tenter decomprendre le mécanisme des différentes formes de vieque nous pourrions découvrir. On en sait un peu plus qu’ily a quarante ans. Et nous avons mis des nombres, autantque faire se peut, dans cette équation. Ce que nous

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obtenons au regard de nos connaissances - c’est difficile àévaluer ou à estimer - c’est qu’il y aurait environ 10 000civilisations dans notre galaxie ! D’après mes calculs,seule une étoile sur dix millions possèderait une planèteavec une civilisation avancée. La plus proche seraitprobablement située à 1000 années-lumières de la Terre.Il faut donc chercher parmi beaucoup d’étoiles. Noussommes conscients que nous serions extrêmementchanceux de trouver quelque chose, car il faudrabeaucoup de temps ». Il ne faudrait cependant pas croire,en lisant les propos de Drake, que son équation peut nousdonner, aujourd’hui, le nombre exact de civilisationsintelligentes présentes dans notre Galaxie. L’équation deDrake est, pour le moment, uniquement un produit deprobabilités. Rappelons aussi que le travail de FrankDrake s’inscrit dans le cadre du programme Seti (Searchfor ExtraTerrestrial Intelligence) de recherche de signauxradio émis par des civilisations évoluées. Curieusement,Drake n’a jamais admis la réalité des ovnis et encoremoins l’idée qu’ils pourraient être des vaisseaux spatiauxfabriqués par ces civilisations évoluées avec lesquelles ilcherche justement à communiquer. Nous aborderons plusloin cette question des rapports entre le programme Seti etl’ufologie, et nous reviendrons sur les positions pour lemoins étranges des zélateurs de Seti (que nous appelonsles « sétiens ») vis à vis des ovnis. Malgré tout, nousreconnaissons que l’équation de Drake est fascinante etnous respectons ses travaux de pionnier. En cassant unegrande inconnue (N) en une série d’inconnues plus petites,cette formule mathématique a donné à la recherche designaux radio extraterrestres une base scientifique sérieuseque nous reprenons à notre compte. Bien que nous nepartagions pas du tout le point de vue des « sétiens » sur la

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question des ovnis, nous n’éprouvons cependant aucunscrupule à utiliser leur argumentation (souvent trèspertinente) concernant l’existence possible de civilisationsévoluées dans la Galaxie. Cette argumentation peut, eneffet, nous servir pour étayer notre propre hypothèseextraterrestre sur les ovnis. La différence entre les« sétiens » et nous, réside presque exclusivement dansl’approche que chacun a du phénomène ovni. Les« sétiens » croient, et il s’agit bien selon nous d’unecroyance c’est-à-dire d’un à priori pur et simple, qu’unecivilisation évoluée ne peut pas se déplacer dansl’immensité du cosmos. Les raisons de cette impossibilitétiennent en ce que les distances entre les étoiles sontimmenses et que la vitesse de la lumière impose unelimite, jugée infranchissable, à la vitesse de déplacementd’un éventuel vaisseau extraterrestre. De plus, enadmettant que cette civilisation ait pu malgré tout franchirles gouffres cosmiques, les « sétiens » sont persuadés quecette civilisation aurait déjà pris contact avec nous. Or cecontact n’ayant toujours pas été établi, il s’ensuit, toujoursselon les « sétiens », que les extraterrestres ne sont pasencore arrivés chez nous (paradoxe de Fermi). Noussavons aujourd’hui que ces arguments avancés par les« sétiens » sont discutables, et que nous pouvons leuropposer une argumentation scientifique toute aussirigoureuse. Ceci dit, l’équation de Drake fournit unebonne base de raisonnement pour appréhender toute lacomplexité du problème de l’existence de civilisationsextraterrestres.

Equation de Drake :N = R x fp x ne x fl x fi x fc x L

( ou la paramétrisation de l ignorance )

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où :

N = nombre de civilisations évoluées et peuplées d’êtresconscients dans la Voie lactée.R = taux moyen de formation d’étoiles dans la Voie lactéechaque année.fp = fraction de ces étoiles susceptibles de posséder unsystème planétaire.ne = nombre de planètes de cette fraction d’étoiles aptes àabriter une forme de vie quelconque. Ce facteur représentele nombre moyen de mondes évoluant autour d’une étoilede type solaire et offrant l’ensemble des conditionsnécessaires au développement de la vie.fl = fraction de ces planètes où la vie est effectivementapparue et a pu évoluer.fi = fraction de ces formes de vie qui ont acquisl’intelligence et développé une civilisation.fc = fraction de ces civilisations qui ont développé unetechnologie et qui cherchent à communiquer.L = durée de vie de ces civilisations.( tous les F sont des fractions )

Reprenons une à une chacune des inconnues de cetteremarquable équation :

R, le taux moyen de formation des étoiles dans la Voielactée est obtenu en divisant le nombre d’étoiles de notregalaxie (soit environ 200 milliards), par l’âge de l’Univers(soit 13,7 milliards d’années-lumière), ce qui donne entre11 et 12 étoiles par an. R est peut être le seul paramètre del’équation qui offre une bonne approximation.

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fp (FP), jusqu’à présent, le seul exemple que nous ayonsd’étoiles possédant un système planétaire composé à lafois de planètes gazeuses et telluriques est le systèmesolaire qui compte neuf planètes. Cependant, de récentesdécouvertes montrent que beaucoup de jeunes étoiles sontentourées d’un disque de poussières capable de générerdes planètes. Ces « disques protoplanétaires » ont étédétectés par différentes observations dans le domaine del’infrarouge, et dans le visible, par le télescope spatialHubble avec les extraordinaires vues de la nébuleused’Orion qui est une des régions de la Voie lactée oùsemblent naître de grandes quantités d’étoiles. Toutes cesobservations laissent supposer qu’au moins 50% desjeunes étoiles sont accompagnées de planètes. Nous nesommes donc plus aujourd’hui le seul exemple d’étoilepossédant un système planétaire, et les astronomes sont deplus en plus persuadés que l’existence de planètes autourd’une étoile est une réalité presque banale. Aujourd’hui,un certain consensus semble se dégager sur la valeur de fp(FP). Les chercheurs de planètes estiment à 5% environ lenombre d’étoiles (non binaires) qui pourraient abriter unsystème planétaire. Donc fp (FP) pourrait avoir la valeur de0,05. Pour le moment, nos techniques de détection desplanètes ne nous permettent pas de déceler la présence deplanètes ayant des masses équivalentes à celle de la Terre(des planètes telluriques). Seuls des objets aussi massifsque Jupiter sont catalogués avec certitude. Mais nosméthodes de détection des planètes extra-solaires necessent d’évoluer avec le temps, et au train où vont leschoses, le taux de 5% des étoiles possédant un systèmeplanétaire pourrait vraisemblablement « décoller » dans laprochaine décennie et atteindre des valeurs proches de50%. C’est ainsi que pour la première fois, en mars 2005,

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deux équipes d’astronomes américains sont parvenus àcapter directement la lumière d’exoplanètes gravitantautour de leur propre soleil. Ces planètes qui portent lesnoms peu poétiques de HD 209 458 b et TrES-1, sont delointaines s urs jumelles de Jupiter. Leur lumière a misrespectivement 150 et 500 ans avant de nous parvenir.Voir des exoplanètes à cette distance c’est un peu commeessayer de distinguer une luciole virevoltante autour d’unphare lui-même situé à plusieurs centaines de kilomètres.Cette comparaison donne la mesure de l’exploit accomplispar les deux équipes d’astronomes (sources : Science&VieN° 1053, juin 2005). Le Very Large Telescope (VLT) estdéjà capable de fournir des images d’exoplanètes gravitantautour de leur étoile, et cette recherche des exoplanètes nefait que commencer. En 2015, le télescope géant OWL(OWL : Overwhelmingly Large Telescope, ou en français« télescope démesurément grand »), installé sur unemontagne du désert d’Atacama, au Chili, sera en principecapable de « voir » des exoterres, c’est-à-dire des planètessemblables à la Terre. OWL, qui devrait peser environ14000 tonnes, sera équipé d’un miroir mosaïque constituéde 3000 segments de verre de 1,60 m de diamètre chacunet d’une caméra CCD de plusieurs milliards de pixels. Ilenregistrera des images 40 fois plus précises que celles dutélescope spatial Hubble, et il sera 1800 fois plus sensibleque lui. Avec OWL nous devrions être capables dedétecter des planètes de type tellurique dans un rayon de100 années-lumière maximum, au-delà, même ce supertélescope ne pourra pas les observer. Cependant, OWL nesera pas encore capable de photographier des détails à lasurface des planètes détectées. Les images ne seront pas« résolues », et elles apparaîtront sous la forme d’un seulet unique pixel : un pixel jaune pour une « exovénus », un

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pixel rouge pour une « exomars », un pixel bleu pour uneexoterre (sources : Science&Vie N° 1053, juin 2005).Aujourd’hui, les astronomes qui recherchent activementdes exoplanètes, estiment qu’il reste encore environ de 10à 100 milliards de planètes à découvrir dans notre Galaxie,dont une grande partie offre peut-être des conditionsfavorables à l’apparition de la vie.

ne (NE), la fraction de planètes habitables dans le systèmesolaire est de 11%, parce qu’il n’existe qu’une seuleplanète habitable connue à ce jour (la Terre) sur les neufplanètes que compte notre système. Il n’est pas exclu,cependant, que ce taux soit plus important si l’on admetqu’il peut exister d’autres planètes habitables dans lesystème solaire. Les informations les plus récentes quenous ayons au sujet d’Europe, l’une des quatre grandeslunes de Jupiter, laissent supposer qu’une forme de viepourrait exister dans l’océan situé sous son épaisse couchede glace. Mars fut certainement autrefois une planètehabitable. Titan, le plus gros satellite de Saturne, est leseul satellite planétaire du système solaire qui possède uneatmosphère dense (essentiellement composée d’azote), à lachimie complexe, et qui pourrait un jour être habitable si,en se rapprochant du Soleil, il devenait plus chaud. Avecles progrès de l’exploration du système solaire, le nombrede planètes habitables s’est singulièrement élargi. Cesdécouvertes nous amènent à penser que le nombre deplanètes habitables dans un système stellaire comparableau système solaire dépasse sûrement le taux de 11 %.Dans son livre publié en 1992 et intitulé, Is Anyone OutThere ? (qui peut se traduite par : « y-a-t-il quelqu’un àl’extérieur ? »), Drake se rappelle que les participants à larencontre de Green Banks (novembre 1961) avaient estimé

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que la valeur minimum de ne (NE) devait être compriseentre un et cinq. Ce qui voulait dire que chaque systèmeplanétaire devait abriter au moins un endroit habitable detype terrestre, et qu’il pouvait même y avoir, trois, quatre,voir cinq planètes qui réuniraient les conditions favorablesau développement de la vie. Cette vue optimiste étaitbasée sur l’idée que notre système solaire devait être untype de système planétaire très répandu dans la Galaxie. Sila découverte récente de planètes favorables à la vie dansnotre système (Mars, Europe, Titan) confirme en partie lesestimations optimistes de Drake, les planètes extra-solairesdétectées ces dernières années montrent au contraire quenotre système n’est pas aussi typique que le croyait Drake.

fl (FL), la fraction de planètes habitables abritanteffectivement une forme de vie est pour le momentinconnue, même dans le système solaire (sauf pour laTerre évidemment). Les conditions nécessaires àl’apparition de la vie restent encore assez mystérieuses etle resteront quelques temps encore tant que nous n’auronspas une idée claire des caractéristiques d’un environ-nement planétaire favorable à l’éclosion de la vie. Il estaujourd’hui admis que la vie sur Terre a pu apparaître etdisparaître plusieurs fois et que son apparition acertainement été influencée par des apports d’originecosmique (comètes, astéroïdes). Il faut aussi prendre encompte des éléments extérieurs tel que les changements deluminosité du Soleil sur une période de plus de 4,5milliards d’années, le rôle de la Lune et des grossesplanètes gazeuses (Jupiter, Saturne). Des simulationsréalisées sur de puissants ordinateurs montrent que desplanètes similaires à la Terre seraient incapables demaintenir leur place dans un système planétaire où

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évolueraient plusieurs autres planètes ayant des massescomparables à celle de Jupiter. Les effets gravitationnelsengendrés par ces planètes massives éjecteraient littéra-lement les petites planètes. Mais inversement, lessimulations ont montré que des systèmes planétaires nepossédant aucune planète géante comme Jupiter n’étaientpas favorables à l’éclosion de la vie. En effet, la masse deJupiter (égale à environ 70% de la masse des planètes dusystème solaire sans le Soleil) agit comme une sorte depuissant aspirateur gravitationnel. La présence de Jupiterlimite donc fortement les risques de voir la Terre percutéepar un gros astéroïde, qui pourrait, sinon la détruiretotalement, du moins ravager sa surface et empêcher la vied’apparaître. Les calculs montrent que sans la présence deJupiter dans notre système, le taux d’impacts possibles surla Terre serait environ mille fois supérieur au taux actuel.Sans cette présence protectrice, des collisions catastro-phiques comme celle survenue il y a 65 millions d’années,provocant vraisemblablement la disparition des dino-saures, pourraient atteindre une fréquence de une tous les100 000 ans. Cette fréquence élevée des impacts estlargement défavorable à un processus biologique évolutifqui doit, selon nos connaissances actuelles, s’étaler surplusieurs millions d’années. Un autre paramètre capabled’influer sur l’apparition de la vie, est celui des variationsde l’inclinaison des orbites des planètes autour de leurétoile. Nous savons que ces variations d’inclinaisoninduisent des bouleversements climatiques importants. SurTerre ces tendances chaotiques sont contrebalancées par lesystème des marées généré par notre satellite. Sans laLune, la Terre pourrait en effet connaître des variations deson inclinaison similaires à celles de Mars qui produisentsur la planète rouge des variations extrêmes entre les

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saisons. Les facteurs que nous venons brièvement dedécrire, et qui sont susceptibles d’exercer une influencedéterminante sur l’apparition de la vie, renforcent l’idéeque son émergence sur une planète donnée est sommetoute très aléatoire, et qu’elle exige de nombreusesconditions favorables. Ce qui a fait dire à un certainnombre de scientifiques que l’apparition de la vie était unphénomène rarissime, et que peut-être nous pourrions êtreseuls dans l’Univers.

fi (FI), la fraction de planètes porteuses d’une forme de vieévoluée (intelligente et consciente) capable d’édifier unecivilisation est aujourd’hui une inconnue totale. Si lestentatives précédentes concernant les estimations desinconnues ne (NE) et fl (FL), représentent déjà ungigantesque défi qui nous montre en définitive à quel pointnos connaissances restent encore incomplètes et fragmen-taires, l’estimation de fi (FI) est carrément une plongéedans l’inconnu absolu. Avec fi (FI) nous abordons leslimites de la science et nous nous enfonçons avecprudence dans les abysses insondables de la spéculation.Ici, c’est plutôt le domaine privilégié des interrogationsque des hypothèses. Exemples : Quel est le lien entre lavie, l’intelligence, et la conscience ? Est-ce que l’évolutiondes formes vivantes aboutie nécessairement à l’intel-ligence et à la conscience ? L’intelligence est-elle le degrésuprême de l’évolution biologique ? Est-ce que l’évolutiondes créatures intelligentes et conscientes aboutie néces-sairement à la création de civilisations ? Comment définirla notion de civilisation ? L’existence d’une civilisationest-elle nécessairement basée sur des réalisationsmatérielles ? Existe-t-il dans l’Univers des civilisationsqui n’auraient rien construit de tangible et de durable

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(d’un point de vue matériel) mais qui auraient atteint,malgré tout, un degré élevé de raffinement dans ledomaine de l’esprit par exemple ? Nous aurons l’occasionde revenir sur cette question de la définition du concept decivilisation dans le prochain chapitre (Chapitre V) où nousessaierons d’établir une classification des civilisationsextraterrestres. Ce dont nous sommes sûr c’est d’au moinsdeux choses : 1) Il existe une probabilité non-nulle pourqu’une civilisation créée par des êtres intelligents etconscients apparaisse dans notre Galaxie. La preuve, c’estqu’il existe une civilisation sur Terre. 2) Le phénomèneovni est bien réel, et il apporte peut-être la preuve qu’ilexiste au moins une autre civilisation avancée dans la Voielactée.

fc (FC) la fraction de civilisations disposant de techniquesde communication interstellaire est aujourd’hui uneinconnue totale. Avec les trois dernières inconnues, fi (FI),fc (FC) et L (ci-dessous), nous abordons des champsnouveaux de la réflexion sur les modes d’existence descivilisations extraterrestres. Ici, nous sommes bien sûr enterritoire inconnu, mais rien interdit de s’y aventurer enprenant les précautions nécessaires. Si nous admettonsqu’il existe de nombreuses civilisations extraterrestresdans la Galaxie qui sont parvenues à un stade d’évolutiontechnique leur permettant de communiquer avec d’autrescivilisations, est-il raisonnable de penser que cescivilisations ont utilisé la radio pour communiquer ?Quelle fraction de ces civilisations est, non seulementcapable mais aussi désireuse, d’émettre des signaux radiosque nous pourrions détecter ? Les partisans du programmeSeti sont généralement très optimistes quant à la valeur defc (FC). Et c’est bien compréhensible, puisque toute leur

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démarche dépend de cette valeur. Les « sétiens » pensenten effet que, tôt ou tard, toute civilisation technologiquedécouvre que les ondes radio sont un moyen efficace pourcommuniquer sur de longues distances dans l’Univers, etque, tôt ou tard, elles éprouvent l’envie irrésistible decommuniquer par ce moyen. Aujourd’hui, cette façon devoir les choses paraît bien naïve. En fait, c’est toujours lamême méthode de l’extrapolation que nous retrouvons icià l’oeuvre à propos de la communication par ondes radio.Nous avons défini plus haut la méthode (nous devrionsplutôt dire la « manie ») de l’extrapolation lorsque nousavons mis en évidence les faiblesses de l’hypothèseextraterrestre au premier degré (HET1), et avec leprogramme Seti on peut dire que cette méthode fonctionneà « plein régime ». Seti est une entreprise optimiste fondéesur une belle et généreuse idée : communiquer avecd’autres civilisations dans l’Univers. Ce projet est trèslouable et nous approuvons totalement son principe. Quantil est né, la seule technique dont nous disposions pourcommuniquer dans l’espace sur de longues distances étaitla radio. Nous avons donc décidé de construire desradiotélescopes pour écouter d’éventuels messages enprovenance des étoiles et pour envoyer les nôtres. C’estainsi que le 16 novembre 1974 un message fut envoyé parle radiotélescope d’Arecibo en direction de l’amasglobulaire M13 situé à 22 800 années-lumière du Soleildans la constellation d’Hercule. Le message se présentaitsous la forme d’un dessin très stylisé comportant desinformations sur le système décimal, les numérosatomiques de l’hydrogène, du carbone, de l’azote, del’oxygène, et du phosphore, la structure de l’ADN,l’apparence extérieure des êtres humains, la population dela Terre en 1974, notre place dans le système solaire, et

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enfin les dimensions de appareil qui avait envoyé lemessage. Plus qu’une tentative réelle de communication,le message d’Arecibo était plutôt une démonstration de ceque nous étions capables de faire avec les moyens del’époque. Il fallait bien que nous commencions parquelque chose. Certes, avec le recul du temps ce projetsemble naïf, mais il avait sa raison d’être. La seule erreurque nous avons commise, c’est de croire (et certains« sétiens » le croient encore aujourd’hui) que d’autrescivilisations utiliseraient forcément un système radio plusou moins semblable au nôtre pour communiquer. Enpensant ainsi, nous ne faisions qu’utiliser la méthode del’extrapolation, c’est-à-dire que nous nous basions sur leconnu pour imaginer l’inconnu. Or, nous ne pouvons plusignorer les faiblesses de cette méthode. Ce qui nous faitdire qu’en ce qui concerne les modes de communicationentre des civilisations évoluées, il est peu probablequ’elles utilisent la technique, relativement primaire, desondes radio. Le croire, ce serait faire preuve d’unenouvelle forme d’anthropocentrisme.

L, la longévité d’une civilisation est très variable, elle peutvarier de quelques centaines d’années à plusieurs dizainesde milliers d’années, voir même davantage. Nous verronsplus loin que cette longévité est un facteur essentiel quidétermine la capacité d’une civilisation à essaimer dansl’espace. Nous verrons aussi que la longévité d’unecivilisation est très certainement liée à son degré dedéveloppement spirituel. Bien que le degré de dévelop-pement spirituel d’une civilisation ne soit pas un facteurqui puisse entrer dans une équation, nous supposons,malgré tout, que l’aspect spirituel d’une civilisation est unfacteur essentiel qu’il faut prendre en considération. Carl

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Sagan pensait que L était un facteur déterminant pourévaluer le nombre de civilisations évoluées dans la Voielactée. Selon lui, si L est faible, il y a peu d’espoirs depouvoir communiquer avec des civilisations évoluées. Siau contraire, selon les propres termes de Sagan, dessociétés parviennent à atteindre un haut niveautechnologique et réussissent aussi « à résoudreconsciemment les contradictions résultant des errementsde la partie ancienne du cerveau et à ne pas céder àl’autodestruction », alors « ces sociétés pourraient menerune vie longue et prospère » (sources : Cosmos, unprodigieux voyage dans l’espace et dans le temps, chapitreEncyclopaedia Galactica). Dans ce cas de figure optimiste,il est tout à fait possible que la durée de vie d’unecivilisation puisse se comparer aux échelles de tempsgéologiques ou stellaires, c’est-à-dire se compter enplusieurs dizaines de millions d’années. Sagan estime quesi 1% seulement des civilisations évoluées parviennent àfranchir sans encombre le stade de l’adolescencetechnologique et s’engagent dans la bonne direction à cetembranchement crucial de leur histoire, puis accèdentenfin à la maturité, alors N pourrait être ≅ (plus ou moinségal à) 107. Avec un bel optimisme qui n’est pas fait pournous déplaire, Sagan n’hésite pas à conclure que « quelsque soient nos doutes sur l’exactitude de nos estimationsrelatives aux premiers facteurs de l’équation de Drake(…), il paraît certain que si l’autodestruction n’est pas ledestin de l’écrasante majorité des civilisationsgalactiques, alors le ciel est en ce moment tout bruissantde messages provenant des étoiles » (Cosmos). N’oublionspas que Sagan se situe dans une perspective Seti, et qu’ilraisonne en termes de « messages radio émis » ou« messages radio reçus ». Les déplacements de vaisseaux

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spatiaux entre les étoiles n’est pas, selon lui, unehypothèse réaliste compte tenu des distances énormes quiséparent ces étoiles, et de la limite imposée par la vitessede la lumière (maximum : 300000 km/seconde). Sagans’intéressait peu aux ovnis, et il semblait mal connaître ledossier. Dans son livre Cosmos, il expose son point de vuesur les témoignages d’observations d’ovnis : « La qualitédes témoignages avancés reste le point le plus délicat. Ilfaut les examiner avec rigueur et scepticisme - ne pas secontenter de ce qui paraît plausible, du récit de prétendustémoins qui n’apportent aucune preuve. Si l’on adoptecette attitude critique, aucun cas de visiteurs extra-terrestres n’est vraiment convaincant, malgré tout ce quel’on entend sur des ovnis, sur d’antiques astronautes, etqui pourrait nous faire croire que notre planète fourmilled’hôtes imprévus ». Cette façon de raisonner estproprement stupéfiante venant de la part d’un esprit aussibrillant, novateur et ouvert, que celui de Sagan (voir notrecitation en exergue de ce livre). Nous avons beaucoup depeine à imaginer qu’il ait pu rejeter aussi dédaigneusementune masse d’informations si précieuses concernant lesovnis. La tentation est grande, pour nous, de croire queSagan était peut être, au contraire, bien informé au sujetdes ovnis mais qu’il ne voulait pas, ou ne pouvait pas,divulguer ce type d’informations. C’est la seule solutionque nous avons trouvé, en tout cas, pour expliquer sonattitude ambiguë concernant la question de l’existence decivilisations extraterrestres dans notre Galaxie et, qu’on leveuille ou non, son étroite relation avec le phénomèneovni.

Le produit de tous ces facteurs donne uneestimation de N, qui est le nombre de civilisations

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intelligentes capables de communiquer avec nous dans laVoie lactée. Comme nous pouvons le constater, la plupartde ces facteurs sont inconnus, ou leur estimation est trèsdifficile à établir. Une évaluation pessimiste aboutira aurésultat de N = 1. Cela veut dire que nous sommes la seulecivilisation intelligente dans toute la Galaxie. Uneévaluation, au contraire, optimiste donnera N = 1 000 000de civilisations intelligentes, voir même davantage.Quelques astronomes ont tenu compte de variationstemporelles des paramètres de l’équation de Drake. Letaux de formation des étoiles dans notre Galaxie était eneffet plus important dans le passé, ce qui veut dire que Rétait plus élevé. Mais ces affinements ne permettent pasd’avoir une estimation plus précise de la valeur de N. Ilfaut bien voir que la fameuse équation de Drake estincapable de nous fournir la moindre estimationquantitative fiable concernant le nombre de civilisationsintelligentes dans la Voie lactée. En définitive, l’intérêtmajeur de cette équation réside essentiellement dans sacapacité à nous faire toucher du doigt les difficultés quenous devrons surmonter avant de pouvoir entreprendre untravail sérieux sur la démographie des civilisationsintelligentes dans notre Galaxie. Sa fonction est avant toutde nous faire prendre conscience des questions que nousdevrons résoudre, plutôt que d’apporter une réponse sûre.Comme le faisait judicieusement remarquer Sagan :« l’une des grandes vertus de l’équation de Drake estqu’elle fait intervenir des domaines (de la connaissance)qui vont de l’astronomie stellaire et planétaire à la chimieorganique, à la biologie de l’évolution, à l’histoire, à lapolitique, (et) à la psychologie » (Cosmos). Nouspourrions ajouter à cette liste, et bien que ces domaines dela connaissance ne soient pas expressément nommés : la

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sociologie, l’économie, l’anthropologie, et même laspiritualité. Cette équation englobe presque toute la réalitéde notre Univers, et c’est pour cette raison qu’elle est à lafois si fascinante, et pourtant si peut capable de nous aider.C’est presque une « équation totale » qui donne la mesurede notre ignorance. Sa valeur réelle est peut être cachéedans ses trois dernières inconnues (FI, FC, L) pourlesquelles nous ne pouvons fournir, aujourd’hui, aucunevaleur, même très approximative. Il semble, d’ailleurs, quela quête pour résoudre ces ultimes inconnues soit la plusstimulante pour l’esprit. L’équation de Drake est devenueune espèce d’« icône » qui symbolise les efforts del’Humanité pour comprendre le vaste Univers quil’entoure et tenter d’y découvrir d’autres êtres avec quielle pourrait échanger des informations et communiquer. Iln’est pas exagéré de dire que toute forme de vieintelligente organisée en société cherche, d’une façon oud’une autre, à communiquer avec ses semblables, c’estpresque une nécessité vitale pour ces sociétés. Lacommunication, envisagée dans un sens large, est sûre-ment l’un des fondements essentiels de la vie, et noussommes fermement persuadés que si nous parvenons unjour à communiquer avec d’autres civilisations del’Univers, ce sera pour nous une nouvelle source de vie.

Il existe cependant au moins deux raisons quipeuvent nous amener à penser que N, le nombre total decivilisations évoluées dans la Voie lactée, est relativementimportant, et que ce nombre peut éventuellement serapprocher de l’estimation optimiste de 1 000 000 decivilisations. Ces deux raisons sont liées d’une part à ladurée de vie d’une civilisation, et d’autre part au faitqu’une civilisation évoluée peut se donner comme objectif

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l’exploration d’autres systèmes stellaires. En ce quiconcerna la durée de vie d’une civilisation, rien nes’oppose, à priori, à ce qu’elle dépasse les 100 000 ans, etmême qu’elle atteigne plusieurs millions d’années. Unefois parvenue à un certain niveau d’évolution (lorsquenous parlons d’évolution nous n’entendons pas seulementune évolution matérielle et technologique, mais surtoutune évolution spirituelle), et après avoir surmontée toutesles crises inhérentes à la croissance d’une jeunecivilisation, il n’est pas déraisonnable d’imaginer qu’unecivilisation très évoluée puisse atteindre un équilibreinterne parfait et une grande stabilité dans lefonctionnement de ses institutions. La seconde raison decroire à un nombre élevé de civilisations évoluées dans laGalaxie repose sur l’idée que lorsque les techniques desvols spatiaux interstellaires sont parfaitement maîtrisées,une civilisation s’élancera, sans hésiter, dans l’explorationdu vaste Univers. Si ce point de vue est juste nousdevrions nous attendre à trouver de nombreux foyers decivilisations dans toute la Galaxie.

Il n’est pas non plus déraisonnable de penserque parmi ces millions de civilisations évoluées, plusieursmilliers d’entre elles aient entrepris des voyagesinterstellaires. Des civilisations évoluées dont la durée devie dépasserait les 100 000 ans pourraient avoir visitétoute la Galaxie. Dans ce cas, il n’est pas interdit de penserque le phénomène ovni soit la manifestation dans notreenvironnement d’une (voir de plusieurs) civilisationextraterrestre évoluée qui aurait, d’une part, maîtrisé levoyage interstellaire et serait, d’autre part, beaucoup plusancienne que nous. Si, comme nous l’avons vu plus haut,l’Univers est très grand et très âgé, il est peu probable que

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l’apparition de la vie sur Terre soit une exception. Lesformes de vie telles que nous les connaissons sur notrebelle planète bleue sont peut-être uniques dans l’Univers,mais il est maintenant presque certain que la vie,considérée dans son acception la plus générale, est née surun grand nombre de planètes, et que son apparition estplutôt la règle que l’exception. L’argument cosmologiquerepose sur la loi des grands nombres et sur le principe demédiocrité. Selon le principe de médiocrité il s’avèrestatistiquement plus probable que nous soyons dans lamoyenne plutôt que dans les extrêmes. Il serait doncdéraisonnable de penser que nous sommes les seuls êtresvivants et pensants dans tout l’Univers. Voici, d’ailleurs,ce qu’écrivait Jean Heidmann à ce propos, et qui pourraitsatisfaire n’importe quel ufologue : « Combien y aurait-ild’extraterrestres dans l’Univers ? Sans hésitation, jeréponds qu’il pourrait en exister des millions. Ce nombrepeut sembler excessif, mais il n’en est rien. Imaginons, enguise d’illustration, qu’il n’existe qu’une sociétéextraterrestre pour dix mille galaxies, estimation trèsfaible par rapport au point de vue courant axé sur larecherche d’une civilisation dans notre seule Galaxie.Cela correspond, pour l’univers observable, à dix millionsde sociétés. Si on compte alors en nombre d’individus, autaux de dix milliards d’individus par société, commebientôt pour le cas humain, on arrive, pour l’universobservable, à cent millions de milliards d’extra-terrestres ! » (Intelligences extraterrestres).

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VESSAI DE CLASSIFICATION DES CIVILISATIONS

EXTRATERRESTRES.

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Qu’est-ce qu’une civilisation ?

Le terme de civilisation peut revêtir plusieursacceptions. D’une façon générale le mot civilisation peutavoir trois significations différentes. La première relève dulangage courant et le terme de civilisation est associé à unjugement de valeur. Dans ce sens, la civilisation s’opposeà la barbarie et l’homme civilisé est le contraire del’homme sauvage. La seconde signification définie lacivilisation comme un aspect de la vie sociale, ou commel’ensemble des phénomènes sociaux représentés par lareligion, la morale, l’art, la science et la technique. Enfin,le mot civilisation s’applique à un ensemble de peuples oude sociétés organisées qui occupent une aire géographiqueidentifiable et dont l’existence se déploie dans la durée.Ainsi, à coté de « la civilisation » qui représente un degréélevé d’évolution (nous verrons plus loin que « laCivilisation », avec un « C » majuscule, représente ledegré le plus élevé de civilisation dans l’Univers), il existede multiples civilisations qui ont leurs proprescaractéristiques et qui occupent une place déterminée dansl’histoire de l’Humanité (exemples : la civilisationgrecque, la civilisation chinoise, la civilisation égyptienne,etc..). Nous savons désormais que les civilisationsnaissent, croissent, vieillissent, et meurent. Et comme ledisait fort justement Valéry : « nous autres, civilisations,nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».Cependant, en ce début de XXIème siècle, nous assistonsà un phénomène qui ne s’est produit qu’une seule foisdans toute l’histoire de l’Humanité : la civilisation est enpasse de devenir planétaire. Au-delà des particularismeslocaux, une nouvelle forme de civilisation est sur le pointde s’étendre à tous les peuples de la Terre. Que nous

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soyons d’accord ou pas avec les valeurs (ou parfois lespseudo-valeurs de la société marchande, uniquementpréoccupée à réaliser des « affaires ») véhiculées par cettecivilisation, n’y changera rien, car le siècle qui vient verrapeut être naître une civilisation humaine globale dontl’aire d’expansion sera la Terre entière. Nous serionstentés d’ajouter pour pondérer notre propos, que nousverrons naître cette civilisation planétaire à la conditionque nous parvenions à vaincre les périls qui menacentnotre survie et que nous retrouvions le vrai sens du motcivilisation. Il est en effet beaucoup question, aujourd’hui,de mondialisation et de globalisation, mais ces termes nedésignent encore qu’une tendance naissante baséeessentiellement sur des échanges de nature économique etfinancière. Or, il est selon nous urgent de prendreconscience que ce n’est pas uniquement sur la circulationde flux de marchandises et de capitaux que l’on édifie unecivilisation digne de ce nom. Une civilisation planétaireviable doit aussi incarner des valeurs spirituelles, morales,culturelles, sociales, sinon ce n’est pas une civilisationmais simplement un groupement d’intérêts économiques,un lobby, organisé à l’échelle de la planète. Lesréalisations matérielles d’une civilisation sont certesimportantes, mais il faut aussi prendre en compte ce quenous appellerons ses réalisations « immatérielles » quisont essentielles, sinon même vitales. Ce dont il faut bienprendre conscience dans le fond, c’est que ce que nousappelons maladroitement les réalisations « immatérielles »d’une civilisation, représentent en fait les fondementsmême de toute civilisation. La vraie civilisation globaledont nous parlons n’existe pas encore. Elle n’en est, dansle meilleur des cas, qu’à ses balbutiements, et il n’existeaucune certitude en ce qui concerne son avenir.

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Parviendrons-nous à surmonter ce que nous pourrionsappeler les « maladies infantiles » de la civilisationplanétaire ? Rien n’est moins sûr. Le problème est facile àposer : une civilisation presque exclusivement techno-logique (et marchande), comme celle qui se développeactuellement sur notre planète, peut-elle espérer unelongue durée de vie, ou sa nature même doit-elle l’amenerà disparaître au bout de quelques siècles ? Toutecivilisation qui est parvenue à un certain degré dedéveloppement technologique doit-elle nécessairementtraverser des crises et des périodes de très grandeinstabilité qui pourraient mettre en péril son existence ? Ceprocessus est-il une loi générale d’évolution descivilisations technologiques ? A ce stade de la réflexion ilparaît légitime de s’interroger sur le caractère inéluctabledes maux (guerres, révolutions, génocides, actesterroristes, dépressions économiques, chômage, pollutions,mafias, corruption, totalitarismes, intégrismes, etc..) quetraverse, et traversera plus encore dans un futur proche,notre civilisation. Peut-on affirmer d’ailleurs que ces mauxsont inéluctables, et qu’ils font en quelque sorte partie desétapes, douloureuses mais nécessaires, qu’une civilisationdoit franchir pour parvenir à un degré de fonctionnementsain et stable ? Ne représentent-ils pas un cas particulierpropre à notre civilisation (conflictuelle, guerrière, égoïste,voir même dans certains cas barbare) et non pas une règlegénérale applicable à toutes les civilisations de l’Univers ?La question vaut la peine d’être posée, car la durée de vied’une civilisation (l’inconnue L, dans l’équation deDrake), est un facteur déterminant dans l’évaluation dunombre de civilisations peuplant notre Galaxie. Si la duréede vie d’une civilisation technologique est de seulementquelques siècles, nos chances de rencontrer d’autres

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civilisations évoluées dans la Voie lactée seraientextrêmement faibles. Des chercheurs avancent mêmel’argument suivant lequel, n’ayant pas d’autres exemplesde civilisations technologiques semblables à la nôtre pourpouvoir nous faire une idée sur la façon dont celles-ciévoluent avec le temps, nous ne pouvons donc pasapporter de réponse sérieuse à toutes ces questions. Il estvrai qu’en l’absence d’éléments de comparaison il estdifficile de dégager des règles générales. Les pluspessimistes auront même tendance à dire que comme toutecivilisation est mortelle, et l’histoire de l’Humanité offre àcet égard de nombreux exemples pour étayer ce point devue, notre civilisation planétaire mourra certainement unjour. Mais sommes-nous bien sûr de ne pas avoir d’autresexemples de civilisations technologiques évoluées à notreportée ? Si nous admettons que le phénomène ovni estbien la manifestation dans notre environnement d’unecivilisation technologique très évoluée, alors nous avonssous nos yeux un exemple qui prouve que le sort d’unecivilisation technologique n’est peut-être pas aussi sombreque celui présenté par les pessimistes. D’une certainefaçon les ovnis prouvent que les crises inhérentes audéveloppement des civilisations technologiques peuventêtre surmontées. La question qui se pose est alors celle desavoir comment la civilisation (ou les civilisations)responsable du phénomène ovni a-t-elle fait pour résoudreces crises. Selon la thèse présentée dans cette partie del’ouvrage, la solution réside peut être dans l’existenced’une sorte de principe de corrélation (C) entre le degréd’expansion (E) horizontale (H) d’une civilisation, et sonniveau d’expansion, ou élévation, verticale (V). Sachantque l’expansion horizontale d’une civilisation se rapporte

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à son développement matériel et technologique, ainsi qu’àson expansion dans le continuum d’espace/temps, et queson élévation verticale fait référence à son degréd’évolution spirituelle, et à son aptitude à accéder à desétats supérieurs de conscience. Nous avons donc appelé ceprincipe de corrélation : le Principe CEHV (voir leChapitre VI). Nous sommes convaincus qu’une civili-sation dont le développement n’obéirait pas à ce principe,n’aurait sûrement aucune chance de survivre et auraitencore moins la capacité d’essaimer dans toute la Voielactée. En vertu du Principe CEHV, nous pensons que lesêtres intelligents responsables du phénomène ovni sontissus d’une civilisation qui n’est pas seulement basée surla réalisation et le déploiement de prouesses techno-logiques. Il y a, selon nous, autre chose derrière lephénomène ovni. Nous pouvons certes admirer sesprouesses techniques, mais ce n’est pas ce qui nous semblele plus important dans ce phénomène. Si les ovnis sont lamanifestation extérieure d’une civilisation qui s’estrépandue sur une aire aussi vaste que la Voie lactée (c’est-à-dire une civilisation de type galactique), cela supposeque cette civilisation maîtrise parfaitement toutes lesdimensions inhérentes au concept même de civilisation etincluses dans ce concept. Et comme nous le disions plushaut, ces dimensions ne sont pas exclusivementmatérielles, elles sont aussi spirituelles, morales,culturelles et sociales. Cela dit, nous ne sommes pas asseznaïfs pour croire que nous sommes capables decomprendre, nous autres modestes terriens, ce qu’estvraiment une civilisation galactique. Si les réalisations« immatérielles », c’est-à-dire spirituelles, éthiques, cultu-relles et sociales, de la civilisation responsable duphénomène ovni sont au même niveau que ses réalisations

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matérielles (c’est-à-dire les ovnis, considérés comme desengins spatiaux), alors, pas plus que nous comprenonscomment fonctionnent ces dernières, nous ne pourronsappréhender son niveau spirituel, éthique, culturel etsocial. Il est fort probable, en effet, que les réalisationsmatérielles et « immatérielles » d’une civilisationgalactique nous apparaissent comme quelque chose detotalement incompréhensible. Comme le dit très justementMichel Picard dans son livre intitulé, O.V.N.I laboratoiredu futur (réédité récemment aux éditions J.M.G) : « ilexiste une hypothèse de la vie extraterrestre impliquantune Intelligence transcendante, une Pensée ultra-humainedont la compréhension, la saisie des « intentions », les« motivations », le « comportement », nous resterontdéfinitivement inaccessibles et impossibles à traduire enconcepts humains… », et plus loin il ajoute, « c’est àl’exhibition de l’impossible que l’on doit s’attendre enpareil cas ». Espérons malgré tout que cette Intelligencetranscendante aura la délicatesse de se mettre à notremodeste niveau, sinon nous ne pourrons jamaiscommuniquer avec elle. Pour en revenir au PrincipeCEHV, disons que notre point de vue suppose qu’il doitsûrement exister un lien organique, vital même, entre ladimension horizontale (spatio-temporelle, matérielle,technologique) et la dimension verticale (spirituelle,morale, culturelle) d’une civilisation parvenue à ce niveau.Nous pensons que ces deux dimensions sont indissociableset nous verrons plus loin pourquoi.

Approche d’une classification des civilisations.

L’astronome russe Nikolaï Kardashev et lephysicien américain Freeman Dyson établirent une

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classification des civilisations technologiquement évoluéesqui comporte trois types (Type I, Type II, Type III).Kardashev imagina également une civilisation de type IVqui serait capable, en théorie, de maîtriser l'énergie de toutl’Univers. Ce système de classification, qui reposeuniquement sur le critère des ressources énergétiquesdisponibles dans l’environnement d’une civilisation,trouve son fondement dans les trois principes suivants :

1) Le respect des lois de la thermodynamique. Toutecivilisation, même une civilisation très évoluée au point devue technologique, obéit aux lois de la thermodynamiqueet tout particulièrement au deuxième principe précisantque l’entropie d’un système ne peut pas décroître (ledésordre augmente sans cesse). Dans cette classificationdes civilisations, le respect des principes de lathermodynamique impose donc de classer les civilisationsen fonction de la quantité d'énergie dont elles disposent.

2) Le respect des lois de la matière stable. La matièrebaryonique (les protons et les neutrons formant le noyaud’un atome par exemple) tend à se regrouper en massescompactes dans les grandes structures observables del’Univers. Ces structures macroscopiques sont lesplanètes, les étoiles et les galaxies. Ainsi, l’énergiedisponible de ces civilisations sera également basée surtrois types distincts en liaison étroite avec les structuresmacroscopiques observables (planètes, étoiles, galaxies).En utilisant ce système de classification on peut facilementdéterminer des limites supérieures de consommationd'énergie des civilisations.

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3) Le respect des lois de l'évolution planétaire. Toutes lescivilisations avancées doivent se développer enconsommant l'énergie disponible plus rapidement que lafréquence des catastrophes naturelles qui compromet-traient gravement leur survie. Ces catastrophes naturellespériodiques sont par exemple : la chute d'un astéroïdegéant, les périodes glaciaires, l’explosion d’une supernovaproche. Si les civilisations se développaient plus lentementque le rythme des catastrophes naturelles, elles seraientcondamnées à l'extinction. Ceci place des limitesmathématiques inférieures sur le taux de croissance de cescivilisations.

Dans l’échelle de Kardashev, les classificationssont assignées en se basant sur la quantité d’énergiequ’une civilisation peut exploiter et consommer. Laproduction énergétique de chaque civilisation est environdix milliards de fois supérieure à celle qui la précède.Cette quantité d’énergie augmente de façon loga-rithmique :

• Type I : Une civilisation de ce Type est capabled'exploiter toute la puissance disponible d'uneplanète, soit approximativement 1016 watts.

• Type II : Une civilisation de ce Type est capabled'exploiter toute la puissance disponible d'uneétoile, soit approximativement 1026 watts.

• Type III : Une civilisation de ce Type est capabled'exploiter toute la puissance disponible d'unegalaxie, soit approximativement 1036 watts.

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Comme on peut le voir dans ce système declassification, toute civilisation évoluée trouveraseulement trois sources d’énergie à sa disposition : saplanète, son étoile, sa galaxie. Selon Kardashev, le calculmontre que la consommation d’énergie des civilisations deType I, II et III, représente à chaque fois un bon d'unfacteur de plusieurs milliards. De son coté, l'astronomeDon Goldsmith de l’université de Berkeley, nous rappelleque la Terre reçoit environ un milliardième de l'énergiesolaire et que les humains utilisent seulement unmillionième de cette quantité. Ainsi nous consommonsenviron un millionième de milliardième de toute l'énergieirradiée dans l’espace par le Soleil. Actuellement, notreproduction énergétique mondiale est d’environ dixmilliards de milliards d'ergs par seconde, ou 1014 watts paran, ce qui représente un ordre de grandeur dix foisinférieur aux conditions requises pour être membre duclub fermé des civilisations de Type I. Mais nous savonsque notre consommation d’énergie croît de façonexponentielle et par conséquent, nous pouvons calculercombien de temps il nous faudra pour atteindre le statut decivilisation de Type I, II et III. La civilisation humainen'est pas encore parvenue au Type I car elle est seulementcapable d'exploiter une quantité limitée de l'énergiedisponible sur Terre. Carl Sagan estimait qu’à la fin duXXème siècle la civilisation humaine serait aux alentoursde 0,7 sur 1 (1 étant l’exploitation de toute l’énergiedisponible sur Terre). Quant à Freeman Dyson, il prévoitque dans un délai d'environ 200 ans nous devrionsatteindre le statut de civilisation de Type I. En fait, si notreconsommation d'énergie s’accroît modestement au taux de1% par an, Kardashev a estimé qu’il faudrait 3200 anspour atteindre le Type II, et 5800 ans pour accéder au

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Type III. Mais n’oublions pas, cependant, qu’il s’agitavant tout d’un essai, ou d’une tentative, de classificationdes civilisations, comme l’équation de Drake n’est qu’unessai de dénombrement des civilisations évoluées dansnotre Galaxie. Nous ne sommes pas du tout certains que cesystème soit vraiment fidèle à la réalité. Nous reprenonsmalgré tout cette classification qui est non seulementcommode, mais qui est reconnue par la communautéscientifique. En ce qui nous concerne, nous ajoutons àcette classification les civilisations de Type 0, de Type IV,et de Type V. A l’intérieur même de chaque Type, nousenvisageons aussi la possibilité d’inclure un Typeinférieur, un Type moyen, et un Type supérieur. Unecivilisation de Type I, par exemple, comprend donc unType I inférieur, un Type I moyen, et un Type I supérieur.Nous affinons aussi cette typologie en y incluant descritères (non-énergétiques) qui sont totalement ignorésdans la classification de Kardashev et Dyson (voirillustration n° 5 page suivante).

A) Les civilisations proto-planétaires de Type 0.

C’est le degré le plus bas pour une civilisation.Sur Terre, nous connaissons de nombreux exemples decivilisations de ce Type. L’Egypte ancienne, la Grèceantique, l’Empire Romain, la Mésopotamie, lescivilisations de l’Indus, l’Europe féodale du Moyen-Age,la Renaissance, la civilisation industrielle moderne, sontdes exemples de civilisations de Type 0. Pour satisfaireleurs besoins en énergie, les civilisations utilisent lesressources naturelles qui sont dans leur environnementimmédiat. Longtemps, la principale ressource en énergiefut le bois, et quelques espèces végétales peu nombreuses.

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Illustration n°5.

CLASSIFICATION DES CIVILISATIONS.

CIVILISATIONS PROTO-PLANETAIRES DE TYPE 0.Type 0 inférieur.Type 0 moyen.

Type 0 supérieur.

CIVILISATIONS PLANETAIRES DE TYPE I.Type I inférieur.Type I moyen.

Type I supérieur.

CIVILISATIONS STELLAIRES DE TYPE II.Type II supérieur.Type II moyen.

Type II inférieur.

CIVILISATIONS GALACTIQUES DE TYPE III.Type III inférieur.Type III moyen.

Type III supérieur.

CIVILISATIONS D’AMAS GALACTIQUES DE TYPE IV.

Type IVa, groupes de -100 galaxies.

Type IVb, amas de + 100 galaxies.

Type IVc, superamas de + de 1000 galaxies.

CIVILISATION UNIVERSELLE DE TYPE V.

Un seul Type,

car son aire d’expansion est tout l’Univers.

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La combustion du bois servait pour l’éclairage et lechauffage des habitations ainsi que pour la cuisson desaliments. Les huiles extraites des végétaux servaient aussià s’éclairer. Dans l'Antiquité les huiles qui servaient pourl’éclairage étaient extraites des plantes oléagineusescomme l’olive, les glands, les faînes (gland de hêtre),l’oeillette (pavot) et surtout du colza. Des huiles animalescomme l’huile de lard ou l’huile de baleine, furentégalement largement utilisées selon les pays. Les besoinsénergétiques des civilisations de Type 0 restèrentlongtemps très faibles jusqu’à l’avènement de l’èreindustrielle au XIXème siècle. Après le bois, ce fut lecharbon qui devint la principale ressource énergétique. Aumilieu du XXème siècle le pétrole et le gaz remplacèrentle charbon. Enfin l’énergie nucléaire (fission et plus tardfusion), dernière née des sources d’énergie, va sûrementdevenir, dans un avenir proche, la principale sourced’énergie pour la production de l’électricité. Les sourcesd’ énergie alternatives dites « propres », comme la houilleblanche (les barrages), l'énergie marémotrice, l'énergiegéothermique puisée dans les profondeurs de la Terre,l’énergie solaire (panneaux solaires), l’énergie éolienne,l’énergie aquatique, c’est-à-dire l’énergie produite par desmoulins à eau (turbines) immergés dans les cours d'eaurapides ou sur les hauts-fonds marins aux courants forts etréguliers, ne représentent pour l’instant que des sourcescomplémentaires dont l’utilisation, souvent ponctuelle,reste très limitée. A part la civilisation industriellemoderne qui continue à s’étendre sur l’ensemble du globe,les civilisations de Type 0 ont occupé des airesgéographiques spécifiques et ont connu un cycle de vieclassique (naissance, croissance, apogée, déclin, mort).Comme leurs besoins énergétiques étaient faibles ces

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civilisations ne se sont pas souciées de gérerrationnellement les ressources disponibles. Elles puisaientsimplement dans leur environnement au fur et mesure deleurs besoins. Le niveau culturel, éthique et spirituel deces civilisations était généralement très bon (Egypte,Grèce), en dépit de conditions matérielles souvent trèsdures (Europe Médiévale). La vie religieuse et spirituelle yoccupait presque toujours une place centrale, car toute lavie sociale était réglée par les fêtes et commémorationsreligieuses. Malgré tout, ces civilisations étaient instableset fragiles. Les guerres étaient fréquentes : luttes intestinesentre clans rivaux, visées hégémoniques sur des peuplesvoisins, défense contre un envahisseur. En raison defacteurs internes (décadence, corruption, effondrement desvaleurs, réformes) et de facteurs externes (invasions,guerres, cataclysmes, épidémies), la durée de vie descivilisations de Type 0 ne s’étendait guère au-delà dequelques dizaines de siècles.

B) Les civilisations planétaires de Type I.

Une civilisation de Type I se définie commeune civilisation qui a su maîtriser toutes les formesd’énergie de sa planète-mère de référence qui est laplanète d’origine de la civilisation (pour nous la Terre).Une civilisation de Type I est théoriquement capable demodifier le climat, d’exploiter à sa guise les ressources detous ses océans, ou d’extraire l’énergie du noyau de saplanète d’origine. Ses besoins en énergie sont siimportants que cette civilisation est dans l’obligationd’exploiter de façon rationnelle et systématique toutes lesressources potentielles de sa planète-mère. Gérer etexploiter les ressources d’une planète entière implique une

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coopération élevée entre les membres de cette société. Unecoopération aussi élevée entre les membres d’unecivilisation planétaire suppose la mise en place d’unsystème de communication global très perfectionné(comme Internet par exemple).

Le Type I de civilisation est caractérisé par :

- La mise en place de programmes de développement àl’échelle planétaire. Ces programmes globaux sont initiéset exécutés par des organismes internationaux.

- La mondialisation des échanges économiques (matièrespremières, nourriture, médicaments, biens de consom-mation divers, capitaux).

- Eradication complète des réseaux de corruption (commeles diverses mafias par exemple). Abolition des régimespolitiques totalitaires. Suppression de toutes les formes defanatisme, qu’ils soient religieux, politiques, nationalistes,communautaristes, ethniques. Elimination de toute activitéqui pourrait nuire à l’intérêt général de la civilisation. Lesguerres ne doivent plus être que les mauvais souvenirs del’enfance tumultueuse de la civilisation planétaire.

- Une gestion rigoureuse au niveau international del’environnement et des ressources naturelles disponibles.

- Une coopération sans faille de tous les membres de cevaste édifice. Coopération qui suppose le respect decertaines valeurs spirituelles et morales, et la réalisationd’une vraie civilisation avec le développement de sesdimensions matérielles et « immatérielles ».

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Une civilisation de Type I est planétaire ausens strict du terme. Théoriquement, elle est parvenue amaîtriser la plupart des formes d’énergie de sa planèted’origine : énergies fossiles, biomasse, énergie hydro-électrique, énergie marée motrice, énergie géothermique,énergie éolienne, énergie solaire. Le calcul montre que sonrendement énergétique global pourrait être de l’ordre dequelques centaines à plusieurs millions de fois notrerendement actuel, soit entre 1016 et 1020 watts par an. Unecivilisation de Type I dispose donc de suffisammentd’énergie pour modifier son climat, prévenir et contrôlerl’activité des tremblements de terre et des volcans. Elleserait même capable de construire des villes au milieu desocéans, contre vents et marées, au fond des mers, ou ausommet des montagnes. Actuellement, notre rendementénergétique nous classe au statut de civilisation de Type 0,et nous produisons notre énergie en brûlant nos réservesfossiles (pétrole, gaz, charbon) qui ne sont pasinépuisables. En ce début de XXIème siècle nous pouvonsvoir germer les graines d’une civilisation de Type I. Eneffet, nous assistons aux prémices d'une langue planétaire(l’anglais), d’un système de communication planétaire(Internet), d’une économie planétaire, et même àl’émergence d’une culture planétaire par l’intermédiaire demedia possédant une diffusion planétaire. Disons tout desuite qu’il y aurait beaucoup de critiques à faire sur les« valeurs » véhiculées par cette culture planétaire, maiscette question nous entraînerait trop loin. Par définition,une civilisation avancée doit se développer plusrapidement que la fréquence des catastrophes présentantun danger certain pour sa survie. Etant donné que lesgrands impacts d’astéroïdes se produisent en moyenne unefois tous les quelques milliers d'années, une civilisation de

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Type I doit être capable de maîtriser le vol spatial dans sonsystème stellaire pour dévier les corps dangereux, c’est-à-dire menaçant directement sa survie, durant cette période.Nous devrions bientôt être capables de modifier latrajectoire d’un astéroïde dont l’orbite croiserait dangereu-sement celle de la Terre. Le 4 juillet 2005, la sonde DeepImpact s’est écrasée sur la comète Tempel 1, démontrantainsi que nous pouvions percuter un petit corps céleste enmouvement situé loin de la Terre, et le cas échéant, dévierson orbite avec une charge explosive. En ce qui concernele climat, une civilisation de Type I devrait mettre à profitles périodes interglaciaires, qui peuvent s'étendre surplusieurs dizaines de milliers d'années, pour apprendre àmaîtriser tous les facteurs qui entrent en jeu pour produiretel ou tel climat. Aujourd’hui, nous savons que la simpleprévision du temps s’avère d’une grande complexité, etnous sommes encore loin de pouvoir agir consciemment etpositivement sur les conditions climatiques de notreplanète. En fait, nous faisons exactement le contraire,c’est-à-dire que notre action sur le climat est totalementincontrôlée et risque, à terme, de menacer l’avenir de notrecivilisation. Aujourd’hui (2005), de nombreux spécialistesdu climat s’accordent pour dire que c’est bien la pollution,générée par l’activité humaine incontrôlée, qui estresponsable de la dégradation de notre climat par suite duréchauffement général de la planète. Malgré tout, unproblème comme celui d'une pollution globale représenteune menace mortelle uniquement pour une civilisation deType 0. Une civilisation planétaire de Type I, qui estsensée vivre plusieurs millénaires, doit nécessairementparvenir au stade où elle est capable de contrôler et dediriger à sa guise l’équilibre écologique de sa planète.Enfin, les problèmes internes comme les guerres (et par

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guerres, nous n’entendons pas seulement les conflits armésmais aussi la guerre économique que se livrent ente ellesles grandes puissances), les révolutions, les génocides, leterrorisme, constituent des menaces récurrentes qui sont desérieux obstacles à l’avènement d’une civilisation de TypeI. En principe, une civilisation de Type I doit pouvoirrésoudre tous ses conflits internes et parvenir à un degréd’équilibre presque parfait dans le fonctionnement de sesinstitutions. Si nous examinons la situation internationale,nous constatons que nous sommes encore loin de pouvoirréaliser un équilibre politique et économique entre lesnations. Pour nous, la route est sans doute encore longueavant d’instaurer sur cette planète une unité globale quipeut seule garantir une paix et une prospérité générale.Après plusieurs milliers d’années d'évolution et de progrèstechniques, une civilisation de Type I épuisera totalementles ressources énergétiques de sa planète et devra exploiterd’autres gisements. C’est alors qu’elle se tournera vers sonétoile centrale et tentera de mettre en uvre de nouvellestechnologies pour être en mesure de capter l’énergie quecette étoile libère dans l’espace. Elle deviendra peu à peuune civilisation de Type II, et consommera alors unmilliard de trillion de trillion d'ergs par seconde ouquelques 1026 watts par an, en étant économe.

Une civilisation de Type I est théoriquementcapable de visiter toutes les planètes de son systèmestellaire d’origine. Elle possède une bonne connaissancede l’univers extérieur à son système, sans toutefois êtreparvenue à l’explorer avec des vaisseaux habités. Lesovnis ne sont donc pas issus d’une civilisation de Type I.Selon Freeman Dyson (voir son livre : Les dérangeurs del’Univers, Editions Payot, collection Espace Science, 1986

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pour la traduction française), « Une civilisation de Type Iest indétectable à des distances interstellaires, sinon parl’émission d’ondes radio. Notre seule chance de découvrirune civilisation de Type I est de suivre les conseils deCocconi et Morrison et de chercher à capter des messagesradio. C’est cette méthode de recherche qui a été suiviepar nos radioastronomes depuis vingt ans ». N’oublionspas que Dyson se place dans l’optique du programme Setiqui s’est assigné comme objectif la détection de signauxcapables de révéler l’existence d’une civilisation extra-terrestre évoluée. Les travaux des physiciens PhilipMorrison et Guiseppe Cocconi sont à l’origine duprogramme Seti. Comme nous l’avons déjà indiqué plushaut, l’histoire de ce programme débute le 19 septembre1959 avec la publication dans la revue scientifique Natured’un article signé par les deux physiciens. Dans cet articlefondateur, ils proposent d’écouter les civilisations techno-logiquement avancées en utilisant la fréquence de 1420MHz (appelée aussi « fréquence magique ») qui n’estautre que celle de l’hydrogène, l’élément le plus abondantdans l’Univers. Aujourd’hui encore, la plupart des écoutesdu programme Seti se font autour de 1420 MHz, qui estaussi la raie de 21 centimètres dans les longueurs d’ondes.Jusqu’à présent (si nous nous référons aux informationsdont nous disposons et qui sont diffusées officiellementpar Seti), aucune civilisation du Type I n’a été détectée(avec certitude et sur une longue période de temps), parl’écoute radio. Une question se pose : dans l’éventualitéqu’un message extraterrestre soit capté, sommes-nous sûrsque Seti divulguerait l’information ? Si nous considéronsl’importance de l’événement pour ceux qui détiendrait lemessage, et les implications qu’il pourrait avoir au niveausocial et politique, il est selon nous fort probable que

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l’information ne serait pas diffusée directement. Alors,dans ce cas, à quoi sert le programme Seti ? Nous nouslimiterons pour le moment à poser la question en invitantle lecteur à y réfléchir. Mais nous y reviendrons plus loin,et nous examinerons alors en profondeur ce que nouscroyons être la finalité du programme Seti.

C) Les civilisations stellaires de Type II.

Les civilisations de Type II sont théoriquementcapables de maîtriser l’énergie de leur étoile de référence(pour nous le Soleil). Les besoins énergétiques de ce typede civilisation sont si importants que l’énergie disponiblesur la planète-mère de référence (pour nous la Terre) n’estplus suffisante. Pour survivre ces civilisations doiventdonc exploiter les ressources fournies par leur étoile.Dyson a imaginé que des civilisations parvenues à ceniveau seraient sûrement capables de construire dessphères géantes entourant leur étoile centrale etdomestiquer de cette façon l’énergie émise par l’étoile. Enfait, il serait très difficile techniquement de construire unesphère complète autour du Soleil qui serait capable depiéger toute l’énergie émise par notre étoile. Cette sphèreressemblerait à une immense coquille rigide et creuse quiabsorberait l’énergie dégagée par l’étoile (voir plus loinl’illustration n° 6). Le problème c’est qu’il est pratique-ment impossible d’éviter un effondrement de la sphère auniveau des pôles où le poids de la structure n’est pascompensé par la force centrifuge. Plutôt qu’une sphère,Dyson finit par envisager la construction de plusieursceintures entourant le Soleil. Une autre solution pourcapter l’énergie de l’étoile centrale d’un systèmeplanétaire consisterait dans le déploiement autour de cette

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étoile d’un film très fin de plastique recouvertd’aluminium en forme de ballon. Le film d’aluminiumexercerait le rôle de miroir qui renverrait l’énergie del’étoile vers une surface plus réduite. La légèreté del’ensemble rendrait impossible l’effondrement de lastructure aux pôles, et le coût de sa construction serait trèsréduit. La quantité de matériaux utilisés pour construire leballon dépendrait bien sûr de sa distance par rapport auSoleil. Si l’on choisit, par exemple, une distance égale à300 millions de kilomètres, soit un peu au-delà de l’orbitede Mars, on aboutit à une masse de matériau égale àseulement 3% de celle de la Lune. Pour la constructiond’une sphère de Dyson « classique », c’est-à-dire ayant laforme d’une coquille rigide, il faudrait utiliser toute lamatière d’une planète géante comme Jupiter. Les sphèresde Dyson, ou « Dysonsphères » sont des sortes de pièges àlumière dont l’énergie est ensuite canalisée pour lesbesoins de la civilisation de Type II. L’idée de Dysonconcernant les pièges à lumière est audacieuse, et elle alargement alimenté la littérature de science-fiction, maisrien ne prouve qu’une civilisation de Type II ait puconstruire une structure aussi vaste. Dyson reconnaissaitlui-même qu’aucune de ces civilisations n’avait été encoredétectée. Normalement, selon sa théorie, une civilisationde Type II qui exploiterait la production totale d’énergied’une étoile laisserait nécessairement s’échapper unefraction importante de cette énergie sous forme de chaleur,c’est-à-dire sous forme de rayonnement infrarougefacilement observable depuis la Terre. Toute civilisationde Type II est donc théoriquement une source derayonnement infrarouge de puissance comparable à laluminosité d’une étoile. Malheureusement, les astronomesqui travaillent aujourd’hui dans l’infrarouge n’ont pas

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encore trouvé de sources de rayonnement dont on puissedire avec certitude qu’il s’agit d’objets artificiels. La seulemenace véritablement sérieuse pour une civilisation deType II serait l’explosion d’une supernova toute proche.Un souffle mortel de rayons X pourrait en effet anéantirtoute vie à la surface de la planète-mère de cettecivilisation. En ce qui concerne l’aire d’expansion de cescivilisations, rien n’interdit de penser qu’elles ontcommencé à coloniser tous les systèmes stellaires voisinsde leur étoile-mère. Il est aussi hautement probablequ’elles ont rencontré, lors de leur quête de nouveauxhorizons, des représentants d’une civilisation de Type III.

D) Les civilisations galactiques de Type III.

Le Type de civilisation le plus fascinant estsans doute le Type III, parce qu'on peut dire qu’unecivilisation de Type III est quasiment immortelle, ou dumoins, nous pouvons estimer que sa durée de vie peutatteindre des millions d’années. En effet, aucunecatastrophe ordinaire répertoriée par notre science n’est enmesure de détruire complètement une civilisation de TypeIII. Confrontée aux effets dévastateurs d’une supernovaproche par exemple, elle disposerait de plusieurs solutionspour échapper à une extinction totale. Elle pourrait, soitmodifier le cours de l’évolution de l’étoile géante rougesur le point d’exploser en supernova, soit quitter définiti-vement son système stellaire d’origine et se lancer dansl’aménagement (terraformation) d’une planète éloignéedes effets dévastateurs de la supernova, ou encore fuir àbord de gigantesques « vaisseaux-mère » capables de fairevivre des millions d’individus. A ce propos, il n’est peut-être pas inutile de remarquer que la vie à l’intérieur de

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Représentation schématique d’une sphère de Dyson (Civilisation de Type II )

Soleil

Sphère de Dyson( structure rigide )

Rayonnement

Illustration n° 6

Terre(son orbite est située

à l’intérieur de lasphère ).

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vastes vaisseaux, confortables et rapides, pourrait être unemeilleure option que celle de se poser sur des planète plusou moins hostiles. Les représentants d’une civilisation deType III pourraient ne jamais se poser sur les planètes dessystèmes stellaires qu’ils visitent. Une solution simple etsans danger consisterait à n’envoyer que des sondesautomatiques sur les planètes intéressantes, et à ne fairetravailler que des robots pour exploiter les matièrespremières indispensables. Même une planète comme laTerre, qui par rapport à ses s urs du système solaire estcertainement la plus accueillante pour la vie, abrite malgrétout une foule de dangers pour d’éventuels explorateursgalactiques. Les bactéries et les virus, la compositionchimique de l’atmosphère, la pesanteur, la température, etd’autres facteurs que nous ignorons, pourraient représenterdes menaces graves pour des visiteurs d’un autre monde.Ils préfèreraient sûrement rester dans leurs vastesvaisseaux en orbite autour de la Terre, et observer de loince qui s’y passe, plutôt que de s’y poser eux-même.

Les civilisations galactiques de Type III sontthéoriquement en mesure d’exploiter les ressources enénergie de tous les systèmes stellaires d’une galaxie. Cettevolonté de coloniser d’autres systèmes stellairess’explique par le fait que l’énergie libérée par une seuleétoile (voir le Type II) n’est plus suffisante pour satisfaireleurs besoins énergétiques qui sont devenus gigantesques.Les représentants du Type III sont théoriquement capablesde se déplacer n’importe où dans leur galaxie de référence(pour nous la Voie lactée). Cependant, il semble y avoirquelques obstacles majeurs à la naissance et à l’expansiond’une civilisation de Type III. Les civilisations de Type IIqui voudraient passer au degré supérieur devront tenir

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compte des lois de la théorie de la relativité et de toutes lescontraintes qu’elles entraînent pour les voyages spatiauxentre les systèmes stellaires. Freeman Dyson estime queces obstacles relativistes, c’est-à-dire des obstaclesimposés par les lois exprimées par la théorie de larelativité, pourraient retarder la transition vers unecivilisation de Type III de quelques millions d'années.Nous pouvons cependant imaginer que ce qui paraît êtredes obstacles insurmontables à notre science du XXIèmesiècle ne le sera peut-être plus pour la science duXXIIème, ou celle du XXIIIème siècle. Force est deconstater que nos connaissances des lois physiques del’Univers évoluent très rapidement. Il suffit, par exemple,de comparer la physique de 1850 et celle de 1950 pourprendre conscience du bond prodigieux que nosconnaissances ont faite dans ce domaine en l’espace d’unsiècle seulement. Si nous tenons compte de ce paramètred’évolution rapide de la compréhension des lois del’Univers, l’estimation de Dyson sur la durée nécessairepour passer du Type II au Type III est sûrement troppessimiste. L’accroissement exponentiel de nos acquisscientifiques nous poussent à croire que le retard detransition ne pourrait être que de quelques milliersd’années seulement. Certes, dans une galaxie, les distancesentre les étoiles sont si grandes, et les systèmes planétaireshostiles à la vie si nombreux, qu’une civilisation de TypeIII devra nécessairement se poser la question de savoirquelle est le moyen le plus efficace pour explorer lescentaines de milliards d’étoiles qui forment une galaxie ?Mais nous sommes convaincus que quelles que soient lesdifficultés rencontrées, cette exploration galactique devraitse faire tôt ou tard quelque part dans la Galaxie. Nousreconnaissons, cependant, que nous avons beaucoup de

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mal à imaginer comment cette exploration pourrait sefaire. Si nous nous basons sur nos connaissances actuellesen physique, plusieurs solutions s’offrent à une civilisationde Type II qui voudrait se lancer hardiment dans lacolonisation de la Voie lactée. Schématiquement, nouspouvons classer ces solutions en deux grandes catégories :

1) La colonisation lente de la Galaxie avec l’utilisation detechnologies dites « classiques ».

2) La colonisation rapide de la Galaxie avec l’emploi detechnologies dites « exotiques ».

1) La colonisation lente de la Galaxie.

La première catégorie de solutions suppose desvoyages interstellaires très longs à des vitesses sub-luminiques, c’est-à-dire inférieures à la vitesse de lalumière. Ici, les solutions proposées ne sont que desprolongements ingénieux (sous forme de projets futuristes)de nos connaissances scientifiques actuelles dans lesdomaines de la physique, de l’astronomie, et de la chimie,ainsi que de notre « savoir faire » en matièred’aéronautique et de vols spatiaux. Ces solutions necontredisent en rien les lois connues de la physiquefondamentale (relativité, théorie quantique). Les savants etles ingénieurs qui ont réfléchi à ces questions ont proposédes solutions originales qui ne manquent pas d’intérêt.Nos connaissances actuelles en physique et en chimieautorisent cinq grands types de propulsions (ci-dessous :a,b,c,d,e) dits « classiques », par opposition aux solutionsexotiques comme les « trous de ver » par exemple.

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a) La propulsion chimique à ergol liquide.

Rappelons brièvement qu’un ergol est unesubstance homogène employée seule ou en associationavec d’autres substances, et destinée à fournir de l’énergie.Les ergols sont les produits initiaux, séparés, utilisés dansun système propulsif à réaction. La propulsion chimiqueest le mode de propulsion utilisé principalement dans lesmoteurs de fusées. Elle ne fait aucun prélèvement dematière au milieu ambiant, mais consiste à éjecter unefraction de la masse propre du système. Cette massecorrespond aux ergols emportés ou au propergol éjecté.Les principales distinctions entre les modes de propulsionchimique résident dans l’état des ergols embarqués. Lesplus utilisés sont les ergols liquides ou solides. Lesavantages des propulseurs solides sont leur simplicité destockage et leur rapidité de mise en action. On les trouvesur les missiles pour lesquels la décision de les utiliser etle moment de leur utilisation effective ne sont séparéesque de quelques secondes. Leur inconvénient majeur estl’impossibilité de les éteindre une fois allumés. Contrai-rement aux ergols solides, les propulseurs liquides offrentla possibilité d’extinctions et de rallumages nombreux, etune souplesse dans la modulation de la poussée. Ils sontplus difficiles à stocker, et de construction plus complexe.Ils sont aussi moins chers et plus énergétiques. On lestrouve sur les lanceurs et les satellites par exemple. Nousconnaissons bien, aujourd’hui, les avantages et lesinconvénients des moteurs chimiques à ergol liquide. Leurprincipal défaut est de nécessiter des réservoirs trèsencombrants lorsqu’il s’agit de fusées à étages, et ilsexigent un haut niveau de sécurité. La fusée américaine

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Saturne 5, par exemple, était haute de 110 mètres et pesait2750 tonnes, dont 2600 tonnes de carburant. Les moteurschimiques les plus performants, c’est-à-dire ceux qui, pourdélivrer une poussée donnée, consomment le moinsd’ergol par seconde, sont ceux fonctionnant avec le couplehydrogène-oxygène. Le réservoir principal des navettesspatiales américaines contient près de deux millions delitres d’oxygène et d’hydrogène liquide refroidis à trèsbasse température et qui sont mélangés pour former lecarburant qui sera ultérieurement brûlé par les troisprincipaux moteurs-fusées de la navette. Ces trois moteursconsomment le carburant à la vitesse d’environ 3 800litres à la seconde. Au total, la navette spatiale développeplus de trois millions de kg de poussée pour s’élever dansles airs, traverser l’atmosphère de la Terre et se placer enorbite. Dans les conditions du vide spatial, une tonne ducouple hydrogène-oxygène permet de produire unepoussée de une tonne-force pendant 460 secondes (cettedurée est appelée impulsion spécifique du moteur).L’hydrogène et l’oxygène, qui sont deux corps gazeux,sont stockés sous forme liquide dans des réservoirscryogéniques (qui génèrent du froid) à des températures de-253°C (le zéro absolu est à -273,16°C) pour l’hydrogène,et -182°C pour l’oxygène. Cette technique nécessite derecouvrir les réservoirs de matériaux isolants trèsefficaces. L’avantage de la propulsion cryogénique pourd’éventuels voyages interstellaires est d’être parfaitementmaîtrisée. Cette technologie est actuellement utilisée avecsuccès sur les navettes spatiales américaines et sur leslanceurs commerciaux comme Ariane 5 (France). Sonchoix pour l’exploration de la Galaxie ne nécessiteraitdonc pas de nouveaux développements. On utiliseraitsimplement des moteurs existants, mais la vitesse de

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déplacement resterait très limitée. Pour atteindreseulement des étoiles proches du système solaire, levoyage pourrait prendre plusieurs milliers d’années ! Cettetechnologie est donc trop « primitive » pour permettre dese déplacer dans des temps raisonnables à l’intérieur de laGalaxie.

b) La voile solaire (pression de radiation).

Ce moyen de propulsion fonctionnerait grâce àla pression de la lumière solaire sur une grande surfaceréfléchissante appelée voile. Cette pression (enconjonction avec celle du vent solaire) est responsablenotamment de la formation de la queue des comètess’approchant du Soleil. La voile solaire utiliserait cettepression un peu comme les voiliers terrestres utilisent levent de la mer. La voile serait une grande feuille faite dansun matériel réfléchissant, par exemple un film de mylar,comme celui qui est utilisé en astronautique pourempêcher la surchauffe des vaisseaux spatiaux. Cettevoile, maintenue déployée par une structure de poutrelles,transmettrait la pression au vaisseau spatial. En principe,les voiles solaires ne sont utilisables que si la lumière duSoleil est suffisamment intense, par exemple en deçà del’orbite de Mars. Cependant, Robert L. Forward, auteur descience-fiction et physicien, a proposé l’utilisation d'unevoile solaire pour voyager vers les étoiles proches. Dansce cas, la pression sur la voile ne serait plus fournie par leSoleil, mais par un puissant rayon laser traversant l’espaceet accompagnant le voilier spatial.

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c) La propulsion à plasma.

La propulsion à plasma, encore appeléepropulsion ionique ou propulsion électrique, dans l’espacevide a déjà été testée avec succès et elle pourrait bienservir dans les décennies qui viennent pour des missionsspatiales au-delà du système solaire. Le principe dumoteur ionique consiste à ioniser un gaz inerte (du xénon)à l’aide d’un courant électrique. Les ions produits sontaccélérés par un champ électrique et expulsés à très grandevitesse par une tuyère. Par réaction, la sonde se déplace.L’avantage majeur de cette technologie est qu’elleéconomique. A puissances égales, un moteur ioniqueconsomme dix fois moins de combustible qu’un moteur-fusée classique à base d’ergols liquides. Un peu de xénon,un peu d’électricité fournie par des panneaux solaires, et letour est joué. La poussée est en revanche beaucoup plusréduite mais elle peut être délivrée durant des années alorsque les moteurs-fusées, plus puissants, consomment leursergols en quelques minutes seulement. En permettantd’allonger considérablement la durée des vols inter-planétaires, la propulsion à plasma ouvre ainsi la voie àl’exploration de l’espace lointain. Un exemple réussid’utilisation de la propulsion à plasma, ou propulsionionique, est celui de la sonde orbitale lunaire, SMART-1(Small Missions for Advanced Research in Technology 1).Le 27 septembre 2003, une fusée Ariane 5 quittait sansencombre le centre spatial guyanais de Kourou. A sonbord, deux satellites de communication géostationnaires,mais aussi une petite sonde européenne baptisée SMART-1. Les objectifs de la mission SMART-1 n’étaient passeulement scientifiques mais aussi technologiques : son

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objectif principal était de tester un nouveau système depropulsion, la propulsion ionique. La mission devaitdémontrer qu’avec un moteur ionique il était possible pourune sonde de vaincre l’attraction terrestre et d’aller ensuitese satelliser autour de la Lune. De nouvelles méthodes decommunications étaient également testées lors de cettemission. En septembre 2004, SMART-1 fêtait son premieranniversaire dans l'espace et la mission était déjà unsuccès : le moteur ionique avait répondu à toutes lesattentes des ingénieurs. En un an, la sonde avait parcouru78 millions de kilomètres, et son moteur avait fonctionnépendant 3300 heures avec seulement 52 kg de carburant.Les systèmes de communication sur des ondes de hautefréquence semblaient également fonctionner commeprévu. La particularité des propulseurs à plasma est qu’ilsconviennent parfaitement dans des milieux gazeux à faiblepression, et encore mieux dans le vide interstellaire. Parcontre, l’inconvénient majeur est qu’ils ne peuvent pasêtre utilisés pour arracher une fusée à l’attractionplanétaire ou la faire atterrir. Pour échapper à l’attractionterrestres (qui est de 9,81m/s2 ) nous n’avons pas encoretrouvé d’autres solutions que les ergols liquides et solides.L’utilisation des propulseurs ioniques ne deviendra doncvraiment intéressante que lorsque nous ferons partir nosmissions d’exploration directement de l’espace.

d) La propulsion nucléaire à fission.

Parfaitement maîtrisée depuis les annéesquarante, la technologie de la fission nucléaire (dans lafission il s’agit de « casser » le noyau des atomes) est

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aujourd’hui couramment utilisée pour produire del’électricité, source d’énergie indispensable pour éclairernos villes et faire fonctionner nos machines. Nousconnaissons aussi les effroyables applications militaires decette technologie. A ce titre, Hiroshima et Nagasakiresteront sans aucun doute dans la mémoire des hommescomme les symboles de la cruauté et de la perversité del’esprit humain. Cruauté et perversité qui ne représentent,d’ailleurs, que la « partie sombre » (la « face obscure ») decet esprit. Heureusement, il existe aussi une facelumineuse de l’esprit, mais elle n’a guère eu l’occasion debriller tout au long de l’histoire de l’Humanité. Rappelonsune évidence : la connaissance scientifique est neutre parprincipe et que seules les applications de cetteconnaissance peuvent être positives ou négatives, êtreutilisées pour le bien de l’Humanité, ou pour lui nuire. Cequi veut dire que nous sommes responsables individuel-lement et collectivement du destin de l’homme sur cetteterre. A l’âge de l’ère atomique, la question de savoirsi l’utilisation de l’énergie nucléaire offrait de réellespossibilités pour voyager dans l’espace, devait nécessai-rement se poser un jour ou l’autre. C’est au physicienThéodore Taylor que l’on doit une approche novatrice duvol spatial. Taylor avait commencé sa carrière scientifiqueà Los Alamos dans la mise au point des bombes nucléairespuis, sans doute pris de remords personnels, il s’étaitentièrement consacré à des travaux aux applications pluspacifiques. C’est ainsi que Taylor avait conçu sur le papierun vaisseau spatial propulsé par des bombes atomiques.Sur les plans imaginés par Taylor, la partie arrière duvaisseau était formée d’un vaste plateau métallique massiftroué en son centre. A intervalles appropriés, une bombe

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atomique était éjectée par ce trou, puis elle devait éclater àune distance convenable de la fusée. La bombe étaitentourée d’un plastique riche en hydrogène que l’énormechaleur devait transformer immédiatement en un gazextrêmement chaud, très riche en hydrogène. Ce gaz, sedispersant dans l’espace à des vitesses de plusieursdizaines de milliers de kilomètres par seconde devaitensuite rebondir sur le plateau métallique massif, et lapression ainsi exercée entraînerait la propulsion duvaisseau spatial vers l’avant. Il était prévu que lesmatériaux (principalement du graphite d’une grandecapacité calorifique) constitutifs du lourd plateau,résisteraient pendant quelques fractions de secondes à lachaleur dégagée par une explosion nucléaire produite àune distance de quelques dizaines de mètres seulement.Pour amortir le choc de l’explosion, la plaque devait êtreséparée du vaisseau spatial par une sorte d’amortisseurgéant. Le concept d’un vaisseau spatial propulsé par desbombes atomiques fut aussi étudié par le mathématicienStanislaw Ulam et Cornelius Everett en 1955 (StanislawUlam fut aussi l’un des concepteurs de la bombe H.). Lesdeux chercheurs avaient effectué des calculs analytiquessur un projet de vaisseau à propulsion nucléaire pulsée.Pesant environ douze tonnes, et équipé d’un plateauréflecteur de dix mètres de diamètres, le vaisseau devaitêtre capable de se propulser grâce au largage d’unecentaines de charges nucléaires de faible puissance. Dansce projet, il était prévu que les bombes exploseraient à unecinquantaine de mètres du plateau toutes les secondes,conférant ainsi au vaisseau une vitesse de croisièred’environ 20 kilomètres/seconde. Mais aucun vol spatialne pu être réalisé en utilisant cette technique incertaine etdangereuse. En 1958, Taylor obtint l’appui de l’armée de

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l’air, et le projet baptisé ORION débuta. A l’époque, ceprojet attira une équipe de chercheurs novateurs etimaginatifs, parmi lesquels figurait Freeman Dyson, alorsphysicien à l’Institut des Etudes Avancées de Princeton.Le projet ORION consistait en un vaisseau interstellaired’environ 125 mètres de longueur à propulsion nucléaire.Des explosions nucléaires répétées devaient donner uneimpulsion suffisante au vaisseau pour franchir les espacesinterstellaires. Mais le principal problème était le stockagedu combustible, l’amortissement des chocs, et le risquepotentiel qu’encourait l’équipage de contamination parirradiation. Techniquement parlant ORION devaitproduire une poussée spécifique de l’ordre de 2 à 6000secondes avec une évolution possible jusqu’à 20000secondes. Chaque impulsion nucléaire devait produire uneénergie de 0.01 à 10 kT et devait se répéter toutes les 1 à10 secondes. Ce projet très ambitieux resta marginal. Ilcoûta néanmoins aux contribuables américains près deonze millions de dollars (de 1965), et occupa quarantepersonnes à temps-plein pendant sept ans. Des maquettesde ce vaisseau auraient été réellement construites, et uneexpérience grandeur nature aurait permis de valider cemodèle de propulseur. Bien que les détails du projetrestèrent confidentiels (ils concernaient directement latechnologie des bombes nucléaires), les concepteursdéclarèrent qu’aucun problème technique majeurn’empêcherait le vaisseau de fonctionner. Le propulseurORION était destiné aux énormes vaisseaux spatiaux,pesant des milliers de tonnes. En 1968, Dyson imagina unvaisseau interstellaire de 20000 tonnes, équipé d’unplateau réflecteur ayant sensiblement le même poids.L’engin devait être propulsé par trois cent mille bombesthermonucléaires pesant chacune une tonne, et d’une

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puissance explosive d’une mégatonne. Dyson prévoyaitune explosion thermonucléaire toutes les trois secondes. Ace rythme, le vaisseau devait être capable, au bout de dixjours, d’atteindre une vitesse de dix mille kilomètres-seconde, soit 3% de la vitesse de la lumière (300000kilomètres/seconde). Mais même à cette vitesse, il mettraitplus d’un siècle pour rejoindre Alpha du Centaure, l’étoilela plus proche du Soleil. Par ailleurs, la quantité debombes nucléaires nécessaires pour mouvoir le vaisseaudépassait largement tous les arsenaux de l’époque. Leprojet ORION fut vite abandonné par manque d’intérêt despolitiques, par la forte compétition qu’offraient les fuséesconventionnelles à ergols, mais surtout par la signature, en1963, du moratoire international qui interdisait lesexplosions nucléaires dans l’espace pour la sécurité desmissions spatiales. Aujourd’hui, le propulseur ORIONrepose au Musée américain Smithsonian de l’Air et del’Espace. Même s’il ne fut jamais réalisé à grande échelle,le projet ORION avait malgré tout le mérite de démontrerqu’avec la technologie disponible dans les annéessoixante, nous étions capables d’envoyer un vaisseauspatial vers les étoiles proches.

e) La propulsion à l’antimatière.

Pour atteindre une vitesse proche de celle de lalumière, un vaisseau spatial devrait disposer d’une pousséespécifique aussi grande que possible qui est de l’ordre de3x107 secondes. Théoriquement, la propulsion avec del’antimatière permettrait d’obtenir cette poussée spécifiqueélevée grâce à l’annihilation de micros grains de matière et

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d’antimatière. Selon le physicien Robert L. Forward quitravailla sur cette idée, près de la moitié de l’énergied’annihilation pourrait être transférée à la propulsion.Quand on se rappelle l’énergie que peut dégager unebombe atomique par simple fission, ou fusion nucléaire,on peut imaginer la puissance de ce type de propulsion.L’annihilation matière/antimatière produit des rayonsgamma qui se déplacent à la vitesse de la lumière.Correctement canalisés par des conduits à supra-conducteurs, le vaisseau pourrait se déplacer à une vitessevoisine de celle de la lumière. D’après les calculs, lapropulsion à antimatière devrait produire mille fois plusd’énergie que la fission nucléaire, et cent fois plus que lesréacteurs à fusion. Il suffit de dix milligrammesd’antiprotons pour remplacer l’énergie produite par deuxcent tonnes de carburant liquide. Alors la propulsion desvaisseaux spatiaux à l’antimatière est-elle un rêve à portéede main de l’Humanité ? La réalité montre que laconcrétisation de cette idée séduisante n’est pas aussisimple qu’on l’imagine.

Rappelons d’abord que le concept d’anti-matière a été inventé dans les années trente par lephysicien britannique Paul Dirac. L’antimatière désigneune sorte de matière où chaque particule est remplacée parson antiparticule. Les particules d’antimatière ont lesmêmes masses que leurs homologues de la matièreordinaire, et elles obéissent aux mêmes lois physiques. Unatome d’anti-hydrogène, par exemple, est composé d'unantiproton (de charge négative) autour duquel orbite unanti-électron, appelé « positon » (ou « positron »), decharge positive. Lorsqu’une particule rencontre son

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antiparticule, les deux réagissent en s’annihilant sous laforme d'une grande quantité d’énergie pure. Toute lamasse se transforme en énergie comme l’indique laformule d’Einstein : E = mc2. Le processus le plus efficacede conversion de la matière en énergie est doncl’annihilation matière/antimatière. La plupart des anti-particules, comme l’antiproton et l’antineutron, n’existentpas à l’état naturel sur notre planète. Dans la nature,l’antimatière est une substance que l’on rencontrerarement. Certaines antiparticules, comme le positron, sontparfois produites naturellement lors de la désintégration decertaines substances radioactives. Les antiparticulespeuvent cependant être fabriquées dans des laboratoires dephysique nucléaire. Des atomes d’anti-hydrogène ont étécréés, en nombre très limité, en laboratoire depuis la fin duXXème siècle, mais leur période de vie est très courte etils ne peuvent être stockés. De plus, leur création nécessitela mise en uvre de machines d’une grande complexité(les accélérateurs de particules), et des quantités trèsimportantes d’énergie qui sont plus élevées que n’en libèreleur annihilation avec la matière. Malgré ces difficultés, lerendement de 100% de l’annihilation matière/antimatièren’a pas manqué d’éveiller l’intérêt des concepteurs defusées. La transformation intégrale de la matière enénergie paraissait être la meilleure source d’énergie pourune fusée. Le premier chercheur à travailler sur cette idéede fusée propulsée par antimatière, fut l’ingénieurallemand Eügen Sänger au début des années cinquante. Laseule particule connue à l’époque était le positron que l’onobtenait grâce à la désintégration de certains élémentsradioactifs. L’annihilation électron-positron donnenaissance à deux photons gamma qui sont quelquesdizaines de milliers de fois plus énergétiques que les

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photons de la lumière visible. Sänger espérait que lesphotons gamma pourraient propulser sa « fuséephotonique » à des vitesses proches de celles de lalumière. Malheureusement, les photons gamma sontélectriquement neutres, et ils ne peuvent donc pas êtredirigés vers une tuyère de sortie avec un système dechamps magnétiques. Sänger passa une grande partie de savie à chercher un moyen de canaliser le flux de photonsgamma, mais il ne trouva pas la solution. Bien qu’enapparence très prometteuse la propulsion par l’antimatièresoulève des problèmes techniques très difficiles àrésoudre. Rien que pour produire de l’antimatière, celanécessite une prodigieuse quantité d’énergie. L’anti-matière est aujourd’hui produite en laboratoire par lamatérialisation de l’énergie, c’est-à-dire que l’on saitreproduire le processus inverse de l’annihilation. Sil’énergie (E) est égale à la masse (m) multiplié par le carréde la vitesse de la lumière (c2), comme l’indique laformule E = mc2, la masse est donc égale à l’énergiedivisée par le carré de la vitesse de la lumière selon laformule m = E / c2 , ce qui veut dire qu’il faut générerbeaucoup d’énergie pour obtenir une faible quantité dematière et d’antimatière (à part égales). L’efficacité de laproduction d’antimatière est aujourd’hui très faible. Laproduction d’un antiproton, par exemple, représente moinsd’un millième de l’énergie cinétique des protons accélérésdans les grands accélérateurs de particules modernes. Maisles difficultés ne s’arrêtent pas là. En effet, les techniquesactuelles permettent tout au plus de capturer et de stockerqu’un antiproton sur mille produits dans les accélérateurs.Avec un coût de production des antiprotons extrêmementélevé pour une quantité disponible très réduite au final,l’antimatière est sans aucun doute la substance la plus

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chère à produire sur Terre. Pour donner une idée de ce quecela représente, on estime que la création d’un seulmilligramme d’antimatière dépasse largement toutes lescapacités de production d’énergie de notre planète.L’utilisation de l’antimatière pour propulser nos vaisseauxspatiaux vers les étoiles lointaines n’est donc pas pourbientôt. Il faudra sans doute attendre plusieurs sièclesavant que nous puissions maîtriser cette technologie,certes prometteuse, mais d’une grande complexité etdifficile à mettre en uvre. Mais dans le cas où nouspourrions atteindre, dans l’avenir, le Type II decivilisation, cette solution pourrait se révéler, sur le longterme, la plus efficace et peut-être la plus rentable.

Les sondes dites de von Neumann.

Dès que l’Humanité s’est lancée dans laconquête de l’espace, dans la seconde moitié du XXèmesiècle, deux modes d’exploration se sont présentés à elle :

1) Les vols habités, dont les missions lunaires et lesséjours prolongés dans les stations orbitales sont les pointsforts.

2) Les sondes automatiques, principalement chargées derécolter le maximum d’informations sur les planètes dusystème solaire.

Chacune de ces solutions offre à la fois desavantages et des inconvénients. Les vols habités coûtentcher, ils sont compliqués à mettre en uvre, mais ils nousrenseignent sur les conditions de vie de l’homme dansl’espace. Les missions réalisées avec des sondes

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automatiques se révèlent moins onéreuses, mais les tâchesque les robots peuvent accomplir sont restreintes etlimitées par la technologie embarquée. Les vols habitésreprésentent le but essentiel de la conquête spatiale, c’est-à-dire à terme, de préparer l’Humanité à quitter la Terre età essaimer dans la Voie lactée. Les sondes automatiquesont surtout pour vocation de préparer le « terrain » pourles vols habités futurs. Par nature, les vols habités sontdangereux parce qu’ils mettent en péril la vie des hommes.La perte d’une sonde automatique représente un dommageéconomique et scientifique. Les sondes automatiques sonttrès résistantes dans l’espace, elles peuvent supporter desconditions de vol extrêmes : froid frôlant le zéro absolu,chaleur pouvant atteindre plusieurs centaines de degrés,radiations mortelles émises par le Soleil, champsmagnétiques intenses, accélérations ou décélérationsbrutales. La question, selon nous, n’est pas de mettre enconcurrence les vols habités et les sondes automatiques,ou de choisir entre l’un ou l’autre de ces modesexploratoires, car nous pensons que la présence del’homme dans l’espace est nécessaire, irremplaçable.L’avenir de l’Humanité est dans l’espace, et nous devonsnous préparer à quitter notre planète d’origine pourexplorer le vaste Univers. Dans cette optique, les sondesautomatiques sont comme des éclaireurs qui nousrenseignent sur les conditions qui règnent dans tel ou telmilieu. Elles nous fournissent des informations précieusessur des environnements lointains. Elles peuvent mêmeeffectuer certains travaux ingrats à notre place. Mais la findernière des missions réalisées par les sondes est depréparer la venue de l’homme dans l’espace. Une solutionefficace pour préparer l’exploration humaine de notre

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Galaxie réside peut-être dans l’utilisation des sondes devon Neumann.

John von Neumann, qui fut certainement l’undes plus grands mathématiciens du XXème siècle, naît le28 décembre 1903 à Budapest. Il est le troisième fils d'undes plus riches banquiers de Hongrie. Son enfance et sonadolescence ont pour cadre un milieu intellectuel riche etstimulant. Les plus grands scientifiques de l’époque, lesécrivains les plus réputés, fréquentent le salon de sesparents. Il dispose de facilités exceptionnelles pourl’apprentissage qu’il utilise pour explorer des domainesaussi variés que l’histoire (il lit les quarante quatrevolumes de l’encyclopédie d’histoire contemporaine de labibliothèque de ses parents), les langues, ou les mathé-matiques. Ses aptitudes dans cette dernière discipline sonttrès vite repérées, et, alors qu’il suit un cursus normal aulycée, il reçoit des cours particuliers d’un jeuneuniversitaire nommé Fekete. Von Neumann écrira avec luison premier article scientifique à l’âge de dix-sept ans. Al’université de Zurich il étudie la chimie, mais il suitparallèlement le cours d’Albert Einstein à Berlin, et descours de mathématiques à Budapest. En 1926, il a enpoche son diplôme d’ingénieur chimiste et un doctorat demathématiques. C’est ce domaine qu’il choisit, endevenant, un an plus tard, professeur à Berlin. Le début desa carrière est consacré aux fondements logiques desmathématiques (à la suite des travaux de David Hilbert) etaux fondements mathématiques de la mécaniquequantique. En physique, il unifie les théories deSchrödinger et de Heisenberg. Réfugié aux Etats-Unis, ilpublie des études consacrées à la théorie mathématiquedes jeux, discipline qu’il crée avec l’économiste Oskar

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Morgenstern. Puis, avec l’imminence de la guerre, vonNeumann se consacre à des travaux de recherchesappliquées. Après sa naturalisation, il devient un desprincipaux consultants de l’armée américaine. A partir de1943, il participe activement à la mise au point de lapremière bombe atomique à Los Alamos. Il comprendaussi, lors de ses recherches sur la bombe, l’importance àvenir des machines électroniques pour réaliser des calculslongs et fastidieux difficilement réalisables à la main. VonNeumann contribue de façon décisive à la création despremiers ordinateurs, et après la guerre, il devientconsultant chez IBM. En 1950, il imagine qu’unecomparaison entre l’homme et la machine pourrait êtrefructueuse et permettraient peut-être d’ouvrir de nouvellesperspectives dans le domaine de la robotique. Il défendl’idée de réseaux de neurones formels, c’est-à-dire demachines conçues sur le modèle de notre cerveau, et celatrente ans avant que de telles réalisations viennent sur ledevant de la scène internationale. Il fonde alors les basesde ce qui deviendra la théorie des automates. Il expose sesidées avant-gardistes dans son livre, Théorie générale etlogique des automates (1948), qui fascine le mondescientifique par son caractère prémonitoire en ce quiconcerne le développement de l’informatique dans lesdécennies qui vont suivre. Peu après, il travaille encore àla réalisation de la première bombe H et soutientactivement l’effort militaire des Etats-Unis pendant laguerre froide. En 1951, il met au point un modèlemathématique démontrant qu’il est possible de construireune machine capable de produire une réplique exacted’elle-même. Selon ses plans, cette extraordinaire machineauto-reproductible devrait être composée de deux partiesprincipales : le programme de construction et les éléments

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constructeurs. Dans son modèle, von Neumann prévoyaitque la partie « constructeur » de sa machine devait êtrecapable de transformer et de modeler, à sa guise, de lamatière à l’état brut. Elle devait être capable de lui donnerla forme dictée par le programme qui comportait toutes lesinstructions nécessaires à cette transformation. A la fin duprocessus de transformation, une copie du programmeinitial était introduite dans la nouvelle machine quidevenait à son tour capable de s’auto-reproduire. Leconcept d’une machine auto-reproductible est certes trèsséduisant, mais nous sommes encore loin de pouvoirfabriquer une telle machine. Le premier obstacle à saréalisation est sa complexité qui dépassera sûrement celled’un virus. Nous savons que les virus sont des êtresanimés situés à la frontière entre le vivant et l’inerte, etqu’ils sont capables de s’auto-reproduire en contaminantun organisme hôte. Rien que pour le programme, desétudes ont montré qu’il devrait contenir au moins unedizaine de millions d’instructions. Vers la fin de sa vie vonNeumann travailla sur une théorie des automatescellulaires, dont le but était d’expliquer la vie par desrègles logiques simples. Hélas, la maladie l’empêchera demener ce projet à terme. Il meurt prématurément à l’âge de54 ans (le 8 février 1957 à Washington) d’un cancer desos.

Bien que nous soyons encore incapables defabriquer des sondes de von Neumann, rien n’interditd’imaginer qu’une civilisation de Type II en route vers leType III, soit en mesure d’envoyer dans toute la Galaxiece genre de robot. Les sondes se présenteraient sous laforme de vaisseaux spatiaux intelligents, parfaitementautonomes et entièrement automatisés. Leur taille et leur

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architecture dépendra sans doute de l’évolution prochainedes techniques de miniaturisation. Elles pourraient, parexemple, ressembler à nos sondes actuelles, c’est-à-direpeser quelques tonnes et ne pas dépasser la taille dutélescope spatial Hubble. Cependant, si les nano-technologies tiennent leurs promesses, rien n’interditd’imaginer des sondes de la taille d’un ballon de basket oumême pas plus grosses qu’un brun d’herbe. Les avantagesd’une exploration systématique de la Voie lactée par cessondes sont nombreux. Il suffirait simplement, au départ,d’envoyer dans l’espace une seule machine. En supposantque cette première machine ne fasse seulement que deuxcopies d’elle-même, un calcul simple montre qu’à la 36ème

génération nous atteignons un nombre de machinessupérieur à 100 milliards. Comme notre Galaxie compteenviron 100 milliards d’étoiles, cela veut dire qu’au boutde la 36ème génération, pratiquement toutes les étoiles de laGalaxie pourraient être visitées par des sondes de vonNeumann. Le temps nécessaire pour visiter l’ensemble desétoiles de la Galaxie dépend bien évidemment de la vitesseà la laquelle se déplace les sondes entre les étoiles. Quantau temps de fabrication de deux copies « filles » à partird’une sonde « mère », il pourrait ne pas dépasser quelquesdizaines d’années si la sonde « mère » trouve rapidementdans son environnement les matériaux nécessaires. Unelune morte gravitant autour d’une planète possédant uneatmosphère pourrait être une destination idéale. Une sondepourrait alors plus facilement s’y poser et espionner deloin la planète soupçonnée d’être porteuse d’une formequelconque de vie. Si les sondes de von Neumann netrouvent finalement sur cette planète que des traces de vieprimitive, elles pourraient se mettre en « sommeil » etattendre que la vie évolue vers des formes plus complexes.

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Après avoir attendu tranquillement durant des milliersd’années, voir même des millions d’années, les sondespourraient alors se réactiver de façon automatique (endétectant à distance les « bruits » de la civilisationnaissante), et surveiller à nouveau la planète. Le physicienPaul Davies de l’université d’Adelaïde, envisage mêmetrès sérieusement la possibilité qu’une sonde de type vonNeumann, pourrait actuellement reposer quelque part surla Lune. Les sondes de von Neumann pourraient êtreprogrammées pour détecter des civilisations de Type 0,comme la nôtre. Dès que les civilisations de Type 0seraient sur le point d’accéder au stade de civilisation deType I, les sondes pourraient entrer en action et guider ledéveloppement de ces civilisations, ou prévenir unecivilisation de Type II ou III des changements observés.Les sondes devraient aussi trouver rapidement lesgisements naturels de fer, de nickel, et d’autres mineraisindispensables à leur reproduction. Si nous supposons queles sondes sont capables de se déplacer à une vitesse égaleà un dixième de la vitesse de la lumière, l’ensemble desétoiles de la Galaxie pourraient être visitées en seulementquelques millions d’années. Avec des sondes plus lentes, ilfaudrait compter au moins cent millions d’années. Maisque représentent cent millions d’années à l’échelle destemps cosmiques ?

Cette brève présentation des sondes de vonNeumann nous amène tout naturellement à nous poser laquestion de savoir si les ovnis pourraient être des robotstrès perfectionnés fonctionnant selon le même principeque ces sondes. Rien ne s’y s’oppose à priori. Cependant,le dossier des ovnis comporte des aspects qui laissentpenser que nous n’en sommes plus au stade de la

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surveillance par des sondes automatiques. Il sembleraitplutôt que nous soyons confrontés à une formed’intelligence non-artificielle (ce qui n’exclu pasl’utilisation de sondes automatiques par cette intelligence).Nombre de témoignages mentionnent, en effet, la présenced’entités à bord des ovnis, et la question des enlèvements(abductions) suppose que des interventions trèsrapprochées sur l’espèce humaine sont menées par cesentités. Il existe, d’ailleurs, de fortes probabilités pour quenotre planète soit sous surveillance depuis un lointainpassé, et cette surveillance a peut-être été assurée jusqu’àprésent par des sondes de type von Neumann. Cettehypothèse pourrait expliquer les observations d’ovnisfaites tout au long de l’histoire. Si nous ne nous détruisonspas avant, l’évolution de notre civilisation semble sediriger vers le Type I (Type planétaire). Depuis la fin duXIXème siècle, l’évolution technologique de notrecivilisation s’accélère. Les guerres meurtrières du XXèmesiècle, et l’utilisation de l’arme nucléaire, a sans douteéveillé l’intérêt des civilisations de Type II ou de Type III,qui contrôlent l’ensemble des systèmes stellaires de notreGalaxie. D’où le nombre croissant d’apparitions d’ovnis,avec un tournant marqué à la fin de la seconde guerremondiale.

2) La colonisation rapide de la Galaxie.

Après avoir exposé les modes de propulsion dits« classiques », qui devraient nous permettre d’explorer laGalaxie à des vitesses inférieures à celle de la lumière(voyages lents), voyons maintenant quels sont les moyens(encore très théoriques il est vrai) qui s’offrent à nous pourune exploration rapide de la Galaxie, c’est-à-dire à des

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vitesses supraluminiques (supérieures à la vitesse de lalumière).

La première idée (et peut-être la seule) quivient à l’esprit lorsque l’on songe à des déplacements trèsrapides d’un point à un autre de la Galaxie, est celle del’utilisation de « raccourcis » dans le continuumd’espace/temps. Des « petits malins » ont suggéré qu’aulieu de suivre « les interminables et monotones lignesdroites » (en fait les déplacements ne se font jamais enligne droite) de l’espace interstellaire, qui sont empruntéspar des vaisseaux lents, pourquoi ne pas « couper à traverschamp », si l’on peut dire, et prendre des raccourcis dansl’espace/temps. En 1988, Carl Sagan demanda à KipThorne et Richard Morris, deux chercheurs au CaliforniaInstitute of Technology (le fameux Caltech situé àPasadena), de lui fournir une solution plausibledémontrant qu’il est possible d’exploiter un « trou de ver »à une échelle macroscopique afin d’explorer l’Univers àune vitesse supérieure à celle de la lumière. Carl Saganavait besoin de cette information pour son roman Contact,dans lequel son héroïne était amenée à voyager dansl’espace en utilisant un « trou de ver ». Thorne et Morrisdécouvrirent qu’il était possible de maintenir un « trou dever » macroscopique ouvert, à condition d’utiliser de la« matière exotique », de grandes quantités d’énergie, ouune matière négative par exemple. En se pliant auxexigences du roman de Carl Sagan, Thorne et Morris ontdéterminé certaines conditions d’existence d'un « trou dever » macroscopique. Premièrement, le « trou de ver »devait disposer d’un double sens de circulation permettantun voyage allé et retour. Deuxièmement, les voyageurs nedevaient pas être sujets à de fortes accélérations et ne pas

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risqués d’être écartelés par les forces de maréesgravitationnelles. Le champ gravitationnel est en effet siintense près d’une singularité, et les différences de forcesentre vos pieds et votre tête sont si élevées, qu’ellespeuvent vous disloquer en une fraction deseconde. Lorsque Thorne et Morris imposèrent cescontraintes romanesques aux équations de la relativitégénérale, ils mirent en évidence un ensemble de solutionscorrespondant chacune à la traversée d’un « trou de ver ».Il devenait donc possible, du moins théoriquement,d’emprunter un « trou de ver » pour voyager plus vite quela vitesse de la lumière. L’idée de ces « raccourcis » dansl’espace/temps était certes ingénieuse, non-convention-nelle, et même un brun provocatrice, mais le « hic », c’estque leur création nécessiterait l’emploi d’une énergiecolossale. Pour une civilisation de Type II ou III, cettequestion de l’énergie devrait pouvoir trouver sa solutiongrâce notamment au contrôle de la mystérieuse énergie dePlanck (1019 MeV). Pour faire court, disons que l’énergiede Planck se manifeste seulement au centre des trous noirset à l’instant initial du Big Bang. Mais grâce auxdécouvertes récentes faites dans le domaine de la gravitéquantique et dans celui de la théorie des supercordes, il y aun renouveau d’intérêt, parmi les physiciens, pour cesniveaux d’énergies. Ces niveaux d’énergies sont sicolossaux, que les effets quantiques sont capables dedéchirer la trame de l'espace/temps. Concrètement parlant,il n’est pas du tout certain que la physique quantiqueautorise la fabrication de « trous de ver » stables etmacroscopiques pour des voyages entre les étoiles, maisen principe ses lois ne l’interdisent pas. Des civilisationsmaîtrisant une technologie dont nous n’avons pas encorela moindre idée, pourraient utiliser des « trous de ver »

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pour effectuer des déplacements entre des points éloignésde l’Univers, entre la Voie lactée et Andromède parexemple (distance : 2,5 millions d’années-lumière), dansdes temps raisonnables, c’est-à-dire compatibles avec ladurée de vie d’un individu. Mais qu’est-ce au juste qu’un« trou de ver » ? En 1935, prenant pour base les équationsde la relativité générale, Albert Einstein et Nathan Rosendécouvrent que les singularités de l’espace/temps que l’ontrouve au stade final de l’effondrement d’une étoile surelle-même, forment des puits gravitationnels de densité etde courbure d’espace/temps infinis. Cette image de puitsgravitationnels sera reprise, par la suite, pour illustrer lagéométrie des trous noirs. Le concept de « trou de ver »(wormholes) découle directement des spéculationsmathématiques sur les trous noirs. La théorie prévoitdifférents types de trous de ver qui sont des solutionsmathématiques plutôt que des objets réels : personne n’aencore vu ou emprunté un « trou de ver ». Les équationsenvisagent, par exemple, la catégorie des « trous de ver »de Schwarzschild qui sont totalement infranchissablesparce qu’ils possèdent une singularité en leur centre.Aucun vaisseau spatial ne pourrait les utiliser pour sedéplacer dans l’Univers car il serait aussitôt disloqué parles forces gravitationnelles. Il y a aussi les « trous de ver »de Reissner-Nordstrom, ou de Kerr-Newman, qui sontfranchissables, mais dans une seule direction seulement, etqui peuvent contenir un « trou de ver » de Schwarzschild.Une autre catégorie est celle des « trous de ver » deLorentz, qui sont de masse négative et franchissables dansles deux directions, c’est-à-dire qu’ils offrent la possibilitéintéressante de faire un voyage allé-retour. Il existe des« trous de ver » à symétrie sphérique, tels ceux deSchwarzschild et de Reissner-Nordstom, qui ne sont pas

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en rotation, et des « trous de ver » qui tournent sur eux-même, comme ceux de Kerr-Newmann. Sur le planstructurel, un « trou de ver » obéit à la géométrie deSchwarzschild ou de Kerr. Il consiste en une singularité(un trou noir) opposée à un trou blanc, et ces deux« trous » cosmiques, qui correspondent aux horizons dedeux univers, ou d’un même univers, sont reliés par un« trou de ver ». Albert Einstein et Nathan Rosenenvisagèrent sérieusement l’idée que les singularitéspouvaient mener à d’autres endroits de l'Univers, c’est-à-dire à d’autres régions de l’espace et du temps. Cesconnexions spatio-temporelles sont connues sous le nomde « ponts d’Einstein-Rosen ». Mais ni l’un ni l’autren’entrevoyaient la possibilité d’entretenir sur une longuedurée ces connections, en raison du caractère instable desfluctuations quantiques. Les idées d’Einstein et de Rosenfurent reprises par John Wheeler qui pensait que deuxsingularités pouvaient être reliées entre elles, dansl’hyperespace, par un « trou de ver », sorte de sas entredeux régions éloignées d’un même univers. Wheeler futl’un des derniers collaborateurs d’Einstein avec lequel ilessaya de terminer le projet de la théorie unifié, ou théoriede la grande unification des quatre forces fondamentalesde l’Univers. Il fut également celui qui invental’expression de trou noir. Les trous noirs étaient jusque làdésignés sous le terme « d’astres occlus ». Wheeler disaitaussi avec humour « qu’un trou noir n'a pas de cheveux »,pour décrire le résultat selon lequel un trou noir estcaractérisé, de manière unique, par sa masse, son momentcinétique et sa charge électrique, quoi que fut la matièrequi lui donna naissance. Un problème de taille rendaitcependant impossible le passage par un « trou de ver »,c’est qu’aucun chercheur ne savait comment entretenir de

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tels « couloirs rapides », et leur donner une dimensionmacroscopique suffisante pour que des vaisseaux spatiauxpuissent éventuellement les emprunter. En effet, les« ponts d’Einstein-Rosen » situés dans l’hyperespace, sontà l’échelle de Planck, ce qui veut dire qu’ils ne mesurentpas plus de 1,62 x 10-33 centimètres (environ vingt ordresde grandeur plus petits que le noyau atomique), qu’ils sonttrès instables, et qu’ils se referment sur eux-même en untemps record de 10-43 secondes. Mais le plus embêtant,c’est que si on essayait d’agrandir un « pont d’Einstein-Rosen », il s’autodétruirait immédiatement. Les physicienscomparent le « trou de ver » à l’« écume quantique », et ilobéit aux lois probabilistes. On le voit, l’utilisation des« trous de ver » comme raccourcis pour voyagerrapidement dans l’Univers ne semble pas encore à portéede main. De nombreuses questions théoriques (sans mêmeparler des questions techniques) restent à résoudre. Maisl’imagination des chercheurs ne semble pas avoir delimite. C’est ainsi que l’astronome John Barrows del’Université du Sussex, propose l’idée suivant laquelle descivilisations ayant atteint un stade d’évolution ultime,pourraient en quelque sorte s’échapper de notre Universspatio-temporel, et accéder à d’autres univers. Si noussupposons, en effet, que la classification des civilisationspeut être prolongée vers le haut, nous pouvons penser queles membres de ces civilisations (civilisations de Type IVet de Type V), seraient capables de manipuler lesstructures cosmiques à une échelle de plus en plus grande,comprenant des groupes de galaxies, des amas et dessuperamas de galaxies. Les civilisations ayant dépassé leType III pourraient disposer de suffisamment d’énergiepour échapper à notre Univers (lorsqu’il sera, par exemple,sur le point de mourir dans cent milliards d’années), par

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l’intermédiaire des « trous de ver ». Le physicien AlanGuth du MIT, co-inventeur de la théorie de l’universinflationnaire avec Andrei Linde, a même calculé l’énergienécessaire pour créer un bébé-univers en laboratoire : ilfaut disposer d’une éprouvette suffisamment grande etrésistante pour supporter une température de mille trillionsde degrés, ce qui est théoriquement à la portée de ceshypothétiques civilisations. Naturellement, jusqu’à ce quenous entrions réellement en contact avec une civilisationtrès avancée de Type IV ou V, tout ce que nous venons dedire n’est que pure spéculation, même si cette spéculationrepose sur les lois connues de la physique.

Pour en revenir aux caractéristiques descivilisations de Type III, nous pouvons imaginer que lescivilisations de ce Type soient parvenues à bâtir des sortesde fédérations galactiques regroupant en leur sein denombreuses civilisations de Type II. Selon quellesmodalités fonctionnerait une fédération, ou un empire,galactique ? Nous n’en avons bien sûr aucune idée pour lemoment. Cet empire se présenterait-il sous la forme d’unpouvoir central exercé par une seule civilisationsouveraine régissant une communauté de civilisationsvassales ? Serait-il au contraire organisé comme une vastefédération de civilisations autonomes entretenant desrapports amicaux entre elles sans autorité supérieure ?Existeraient-ils, au sein de la fédération, des clans rivauxqui s’affronteraient dans l’espace avec des vaisseauxéquipés d’armes laser comme dans les épisodes de StarWars de George Lucas ? Et dans ce cas, pouvons-noussupposer l’existence d’ethnies extraterrestres belliqueuseset malveillantes vis à vis des autres civilisations de lafédération ? Nous ne pouvons que spéculer sur les formes

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que prendrait un tel empire, mais rien ne nous empêched’admettre au moins l’existence d’une sorte de réseau decivilisations étendu à toute la Galaxie, dont les membresauraient tissé des liens profonds entre eux. C’est unehypothèse qui nous paraît plausible. Quoi qu’il en soit, unecivilisation de Type III est nécessairement très vieille, etbien qu’il soit difficile de fournir des chiffres précis dansce domaine, nous pouvons raisonnablement penser qu’elledoit avoir derrière elle des millions d’années d’évolutiontechnique et spirituelle. Inutile de dire que pour nous, lesréalisations techniques d’une telle civilisation sontparfaitement inconcevables. Un bon exemple, selon nous,de civilisation de Type III imaginé par la science-fiction,est représenté dans le film culte de Stanley Kubrick,2001 : l’odyssée de l’espace. Nous voyons dans ce filmdes monolithes noirs qui semblent influencer à diversmoments l’évolution de l’espèce humaine. Ces monolithespourraient représenter des sortes de machines appartenantà une civilisation de Type III. C’était d’ailleurs l’idée dedépart de Kubrick qui avait imaginé que les monolithesnoirs étaient des machines de von Neumann. Dans saversion initiale, le film devait comporter une introductionsous la forme d’une série de présentations scientifiquesexpliquant que les sondes de von Neumann seraientsûrement le meilleur moyen pour explorer la Galaxie.Heureusement, à la dernière minute, Kubrick coupa cetteséquence d’ouverture du film, et le monolithe noir pritl’aspect d’un « objet » étrange, totalement isolé de soncontexte initial. 2001 aurait sûrement perdu en force, enbeauté et en mystère, si Kubrick avait conservé sonintroduction didactique. Ce qui fait, selon nous, le charmeenvoûtant de 2001, c’est justement le mystère permanentqui entoure les monolithes noirs. Que sont-ils

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exactement ? D’où viennent-ils ? Aucune réponse n’estdonnée, et à la fin du film l’énigme reste entière. C’estexactement ce à quoi nous devrions nous attendre si unjour nous rencontrions sur notre route une civilisation deType III. Les seuls indices dont disposent les savants de2001, se rapportent à l’ancienneté très importante desmonolithes (notamment après la découverte d’un spécimenenfouis sous la surface lunaire depuis des millénaires), et àla facilité avec laquelle ils se déplacent dans l’espace sansutiliser de moyens de propulsion visibles (la surface desmonolithes est parfaitement lisse et ne présente aucuneouverture). Le film suggère d’ailleurs que les monolithessont capables de créer des sortes de passages, des« raccourcis » (des « trous de ver »), en brisant la trame ducontinuum d’espace/temps, et de se déplacer ainsi trèsrapidement d’un système stellaire à l’autre. Un autreexemple cinématographique : dans le film Contact, deRobert Zemeckis, tiré du livre de Carl Sagan portant lemême titre, l’Humanité établie un contact radio avec unecivilisation extraterrestre qui pourraient aussi être unecivilisation de Type III. Il semble cependant que latechnologie des monolithes noirs soit beaucoup plusévoluée que celle mise en uvre par l’intelligenceextraterrestre de Contact. Il est possible, et c’est même ceà quoi nous devrions nous attendre, que les modalitésd’existence d’une civilisation de Type III soient fortéloignées de tout ce que nous pouvons imagineraujourd’hui. De notre point de vue de terrien du XXIèmesiècle, une des difficultés majeure à laquelle devrait êtreconfrontée une civilisation de Type III c’est celle de lacommunication. Si la lumière, et les ondes électro-magnétiques en général, ne peuvent pas dépasser la vitessede 300000 kilomètres/secondes, comme l’énonce la

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théorie de la relativité, alors cette question de lacommunication devient presque insurmontable. Si nousadmettons qu’une sorte d’empire galactique existeactuellement dans toute la Voie lactée, il est impératif quecet empire ait trouvé une solution efficace à ce problèmede communication s’il souhaite maintenir la cohésion decentaines (voir de milliers ou même de millions) decivilisations différentes. Imaginez, par exemple, que laplanète abritant la capitale de l’empire veuille commu-niquer avec une civilisation distante seulement de 1000années/lumière. Il n’est guère envisageable, pour elle,d’attendre au moins 2000 ans entre l’émission de sonmessage et la réponse attendue. Il faudra donc quel’empire trouve un moyen plus rapide que les ondesélectromagnétiques pour communiquer, ce qui est pournotre physique actuelle, totalement inconcevable.

E) Les civilisations d’amas galactiques de Type IV.

Pourquoi s’arrêter au Type III de civilisation ?Ce type de civilisation serait-il le summum del’organisation des sociétés intelligentes dans l’Univers ?Comme nous l’avons vu plus haut, il existe sûrement plusde galaxies dans l’Univers que d’étoiles dans la Voielactée, qui en compte pourtant 200 milliards. Alors nepourrait-on pas imaginer des sociétés organiséesregroupant des dizaines, des centaines, voire même desmilliers de galaxies ? Si une civilisation de Type III arésolu le difficile problème des déplacements dans lecontinuum d’espace/temps à l’intérieur de notre Galaxie,pourquoi ne parviendrait-elle pas à quitter la Voie lactée età explorer les galaxies du Groupe Local ? Certes lesdistances intergalactiques sont beaucoup plus importantes

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que les distances interstellaires (la galaxie d’Andromède,par exemple, est située à 2,5 millions d’années-lumière dela Voie lactée), mais si le principe de base desdéplacements dans le continuum d’espace/temps est lemême aussi bien pour les courtes et les longues distances,alors rien n’interdit de penser que de tels voyages entre lesgalaxies soit possibles. Après tout, si nous prenonsl’exemple des avions à réaction civils qui sillonnent entous sens les cieux de notre planète, le voyage Paris-Tokyo(9700 kilomètres) ne pose pas plus de problèmestechniques qu’un vol entre Paris et Bordeaux (600kilomètres). Ce trajet est accompli avec un avion utilisantla même technologie. Si une civilisation est capable devoyager d’un bout à l’autre de notre Galaxie, c’est-à-direde franchir une distance égale à 100 000 années-lumière,elle devra franchir une distance 25 fois plus élevée pourrejoindre la galaxie d’Andromède (2 500 000 années-lumière). Est-il plus difficile à un éventuel vaisseau spatiald’une civilisation de Type III d’aller de la Voie lactée versAndromède, qu’à un avion de ligne commercial terrestred’aller de Paris à Tokyo, sachant que la distance Paris-Tokyo est seize fois plus élevée que la distance Paris-Bordeaux ? Si la technique des voyages spatiauxinterstellaires est aussi bien maîtrisée que la technique desvoyages aériens terrestres, la réponse est : non ce n’est pasplus difficile. Un aspect très important de l’astronomieextragalactique est l’étude de la répartition des galaxiesdans l’Univers. Dès les premières observations denébuleuses, les astronomes se rendirent compte que ladistribution des galaxies à grande échelle n’était pas dutout homogène. Au contraire, celles-ci ont une fortetendance à se regrouper pour former des ensembles dont lapopulation et la taille sont très variables. On classe ces

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regroupements en deux catégories : on parle de groupe degalaxies lorsque l’ensemble comporte moins d’unecentaine de membres, et d’amas de galaxies au-dessus dece seuil, c’est-à-dire d’ensembles qui peuvent contenirplus de dix mille galaxies. Un amas de galaxies est doncl’association d’au moins une centaine de galaxies liées parla gravitation. La plupart des galaxies de l’Univers(environ 75 %) appartiennent à un amas. Le nombre degalaxies, la forme ou la répartition des galaxies, varientselon les amas considérés. La Voie lactée est elle-mêmemembre d’un groupe d’une trentaine de galaxies que l’onappelle le Groupe Local, et dont la taille atteint le millionde parsecs. Rappelons brièvement que le terme parsec(nom masculin) est la contraction de « parallaxe-seconde ». C’est une unité astronomique de distancecorrespondant à l’éloignement d’une étoile dont laparallaxe annuelle est d’une seconde d’arc. Un parsecéquivaut à 3,2615 années-lumière. Pour des raisonspratiques, les astronomes expriment les distances desobjets astronomiques en parsecs plutôt qu’en années-lumière. Le Groupe Local est dominé par deux galaxiesspirales massives, celle d’Andromède et la nôtre, distantesd’environ 690 000 parsecs. La plupart des autres galaxiesdu Groupe Local se concentrent plus ou moins autour desdeux premières, ce qui donne à l’ensemble une structuredipolaire. Près de la Voie lactée, on trouve en particulierles Nuages de Magellan, deux galaxies irrégulièresrespectivement à 50 000 et 60 000 parsecs. Du côtéd’Andromède, apparaît une troisième spirale, celle duTriangle, à 720 000 parsecs de nous. En plus des cinqgalaxies précédemment citées, on trouve plus d’unevingtaine de galaxies moins massives, donc moins facilesà observer, en particulier une grande proportion de

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galaxies elliptiques naines et quelques irrégulières. Ens’éloignant du Groupe Local, on rencontre d’autresgroupements de galaxies comme le nôtre, mais aussi desensembles beaucoup plus peuplés appelés amas degalaxies qui peuvent compter des milliers de membres.L’amas le plus proche du Groupe Local est celui de laVierge (Virgo) situé à une vingtaine de mégaparsecs. Cetamas contient plus de deux mille galaxies visibles depuisla Terre, de tous les types possibles, et il possède undiamètre de l’ordre de deux mégaparsecs (environ 15millions d’années-lumière). La forme globale del’ensemble n’étant pas bien définie, on le qualifie d’amasirrégulier. Certains amas présentent une distribution mieuxdéfinie, par exemple sphérique, et l’on parle alors d’amasrégulier. Groupes et amas de galaxies ont tendance à seregrouper pour former ce que l’on appelle des superamas.Les superamas sont des ensembles gigantesques atteignanten moyenne une taille de cinquante mégaparsecs, etcontenant plusieurs dizaines de groupes et d’amas. LeGroupe Local est ainsi membre du Superamas Local, dontle centre se situe au niveau de l’amas de la Vierge. Onpeut encore citer d’autres exemples comme le superamasde l’Hydre-Centaure, ou le superamas de Shapley qui setrouve à deux cent mégaparsecs de nous. En fonction de lataille et du nombre de membres des groupes de galaxies,nous pouvons établir à l’intérieur même du Type IV unesous-classification des civilisations :- Le Type IVa correspondrait aux civilisations regroupantmoins de cent galaxies (les groupes).- Le Type IVb correspondrait aux civilisations regroupantplus de cent galaxies (les amas).

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- Le Type IVc correspondrait aux civilisations regroupantplus de mille galaxies (superamas). Si nous reprenons le système de classificationdes civilisations élaboré par Kardashev et Dyson, unecivilisation de Type IV devrait être théoriquement capabled’exploiter toute l’énergie d’un amas galactique (plus decent galaxies). Si l’on conserve la même progressionmathématique d’un Type à un autre dans la consommationde l’énergie, nous arrivons au chiffre faramineux de 1056

watts pour une civilisation de Type IV.

F) La Civilisation Universelle de Type V.

Par définition il n’existe qu’une seulecivilisation de Type V, puisque cette civilisation occupeune aire aussi vaste que notre Univers. Pour cette raisonnous l’appelons « La Civilisation ». Cette uniquecivilisation de Type V est le type ultime, le sommet, etl’aboutissement de toute civilisation. « La Civilisation »couronne l’ensemble des autres Types de civilisation parsa perfection interne et son degré ultime d’achèvement.Elle regroupe en son sein toutes les galaxies de tous lesamas et superamas galactiques. Nous ne doutons pas quecertains lecteurs seront rebutés par cette proposition etqu’ils rejetteront l’idée d’un Type V de civilisation. Sipour ces lecteurs l’existence d’une civilisation galactiquede Type III est une hypothèse tout à fait raisonnable, ets’ils passent encore, non sans quelques réticences, sur laréalité plus que problématique d’une civilisation d’amasgalactiques de Type IV, envisager qu’il puisse exister unecivilisation unique qui aurait colonisé l’Univers dans satotalité, est une supposition qu’ils ne pourront sûrement

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pas accepter. Nous reconnaissons volontiers que noussommes ici dans le domaine de la spéculation pure, et quecette hypothèse de l’existence d’une civilisation de TypeV est très audacieuse. Mais si nous poursuivons jusqu’aubout la logique de notre essai de classement descivilisations, il faut bien que nous arrivions à un pointextrême situé vers le haut. Si nous convenons que le Type0 représente le degré le plus bas dans l’échelle del’évolution des civilisations, rien n’interdit de supposerqu’à l’autre bout de cette échelle, il existe un Type ultime.Dans ce cas, le Type V n’est que le degré le plus élevéd’évolution sur cette échelle. Comme dans tout système degraduation, il faut bien envisager un degré supérieur quithéoriquement ne peut pas être dépassé. « La Civilisation »n’existe peut être pas, mais nous pouvons, malgré tout,essayer de l’imaginer. S’il existe des êtres qui sont lesreprésentants de ce Type de civilisation, nous admettronspar principe qu’il n’y a rien au-dessus d’eux dansl’Univers. Ces êtres maîtriseraient parfaitement l’espace etle temps, la matière et l’énergie. Ils disposeraient d’unetechnologie, qui pour nous, relèverait de la magie ou despouvoirs miraculeux. A nos yeux, ces êtres apparaîtraientcomme des créatures surnaturelles, fabuleuses, omni-scientes et omnipotentes, douées de tous les pouvoirs quela nature peut offrir. On peut imaginer que ces êtresvivraient une existence extraordinaire dans leur mondeparfait, ne connaissant ni la maladie, ni la vieillesse, ni lamort. N’habitant sur aucune planète en particulier, ilspasseraient leur très longue vie à parcourir les immensitéscosmiques à bord de vaisseaux inconcevables pour nous. Ilest même possible qu’ils aient abandonné toute apparencephysique pour ne plus être que des formes énergétiquespures. Si, comme nous allons le voir dans le prochain

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chapitre, nous admettons l’idée qu’il existe une étroitecorrélation entre l’expansion horizontale (dans l’espace etdans le temps), et l’expansion verticale (ou élévationspirituelle dans les états de conscience), d’une civilisation(Principe CEHV), nous pouvons en déduire que lesmembres de « La Civilisation » devraient être parvenus àun niveau de réalisation spirituelle exceptionnel. Pournous, les représentants d’une civilisation de Type Vseraient comme des « dieux » : des créatures inaccessiblesvivant dans une sorte de « paradis » hors de notre portée.L’aire d’expansion de « La Civilisation » s’étendant à toutl’Univers, cette civilisation regrouperait donc en son seintoutes les galaxies de l’Univers, soit environ une centaineou un millier de milliards de galaxies (le nombre total degalaxies dans l’Univers reste pour le moment trèshypothétique). Rien ne s’oppose aussi, à priori, à ce que ladurée de vie d’une civilisation de Type V soit aussi longueque la durée de vie de l’Univers. Si, comme le montre lesrécentes découvertes de la cosmologie moderne, l’âge del’Univers est de 13,7 milliards d’années (avec une marged’erreur de seulement 1%) « La Civilisation » pourrait êtreelle-même âgée de plusieurs milliards d’années. Et sil’Univers devait disparaître d’ici 100 milliards d’années,on peut imaginer que « La Civilisation » pourrait survivrejusqu’à ce que notre Univers disparaisse totalement.Comme l’imagination humaine ne semble pas avoir delimites, nous pouvons même supposer que « LaCivilisation » disposerait de suffisamment d’énergie pourcréer une « fissure » dans le continuum spatio/temporel ets’échapper dans un autre univers. La cosmologie moderneenvisage d’ailleurs l’existence d‘autres univers plus oumoins semblables au nôtre. Certains astrophysicienspensent, en effet, que notre Univers ne serait qu’une bulle

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parmi de nombreuses autres bulles au sein d’un « gigaespace ». Notre Univers ne serait pas unique, comme n’estpas unique la Terre que nous peuplons, et le Soleil quinous éclaire. C’est la fin de ce que nous pourrions appelerle « cosmocentrisme ». Dans ces conditions, nous pouvonsmême imaginer un niveau de civilisation supérieur auType V. S’il existe un Type VI de civilisation lesreprésentants de cette civilisation seraient capables devoyager entre les univers bulle, c’est-à-dire de changerd’univers à volonté, soit à n’importe quel moment, soit àla mort d’un univers.

A quel Type de civilisation appartiennent les ovnis ?

Les arguments que nous avons développés dansles chapitres précédents en faveur de l’hypothèse extra-terrestre, et la description que nous avons faite desdifférentes catégories de civilisations, nous amènent toutnaturellement à la question de savoir à quel type decivilisation appartiennent les ovnis. Si nous comparons lescaractéristiques qui définissent les différents types decivilisation avec la sémiologie du phénomène ovni, nousaboutissons à des conclusions qui nous permettent de dire,avec une bonne approximation, à quel type de civilisationappartiennent les ovnis. Précisons que nous empruntonsl’expression « sémiologie du phénomène ovni » à GillesPinon, qui l’utilise dans son ouvrage intitulé Fatima, unovni pas comme les autres ? (Chapitre XII, page 87),publié aux Editions Osmondes. Il défini lui-même le termesémiologie « comme étant l’ensemble des signes issusd’un phénomène dont on ne connaît pas nécessairement lanature profonde ». Gilles Pinon reconnaît d’ailleurs quecette acception du terme sémiologie est peu orthodoxe,

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mais nous n’hésitons pas à lui emprunter car elle estfinalement très commode. Il fait aussi remarquer, avecraison, que la sémiologie du phénomène ovni est « uninconcevable imbroglio », mais que ce serait « une graveerreur que d’en nier la partie la plus insoutenable (duphénomène ovni) sous le prétexte qu’elle rend impossible,pour l’heure, tout interprétation rationnelle ». Certainscotés étranges et déroutants, voir irrationnels et absurdes,de la sémiologie ovnienne, ne doivent pas en effet nousdécourager et nous détourner, ni de la recherche sur leterrain, ni de l’analyse et de la réflexion. En fait, cettesémiologie cadre parfaitement avec « ce à quoi nousdevrions nous attendre » si une intelligence étrangère(différente et très supérieure) se manifestait dans notreenvironnement. A contrario, une sémiologie « claire »,« limpide » et « rassurante », nous semblerait suspecte etne serait sans doute pas la marque d’une présenceétrangère. Avant de définir à quel type de civilisationappartiennent les ovnis, rappelons brièvement les traitsgénéraux de la sémiologie ovnienne (sources GillesPinon).

La sémiologie du phénomène ovni.

a) Les lumières nocturnes.Des milliers d’observations de lumières nocturnes résistentà l’examen, et ne peuvent s’expliquer par la manifestationd’un phénomène naturel ou artificiel humain. Lestémoignages rapportent l’observation de bouleslumineuses, ou des manifestations de formes lumineusesdiffuses, de différentes couleurs, qui ont apparemment uncomportement « intelligent ».

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b) Les disques diurnes.L’observation des disques diurnes est nettement moinsfréquente que celle des lumières nocturnes. Les formes lesplus fréquemment rapportées sont discoïdales, ovoïdales,et ellipsoïdales. Les disques présentent la perspective d’unvolume plein aux contours nettement définis. Leursdimensions sont très variables et s’échelonnent entre lataille d’une assiette à celle d’un cratère de volcan. Destémoins disent avoir vu des disques dont le diamètre étaitde plusieurs centaines de mètres. La cinématique desdisques diurnes dépasse largement les performances denos meilleurs avions de combats : absence d’inertie,accélérations foudroyantes, vitesses vertigineuses sansbang supersonique, changement de direction à angle droitou à angle aigu, trajectoire en forme de carré, volstationnaire en altitude ou près du sol, apparition etdisparition sur place de façon quasiment instantanée,rotation rapide du disque sur lui-même, descente en zigzagou en « feuille morte, furtivité absolue. Le comportement« adapté » des disques diurnes est une constante, comme siils étaient pilotés, ou télécommandés, par une intelligenceréagissant de façon très rapide.

c) Les triangles et autres formes.Depuis les années 80, les témoins rapportent desobservations « d’engins » ayant la forme de triangles. Lestriangles peuvent prendre l’aspect de structuresapparemment solides et sombres, ou celle de trois lumièresdisposées en triangle sans masse porteuse apparente. Lesobservations de triangles les plus remarquables seproduisirent lors de la fameuse « vague belge » entre 1989et 1991. Comme pour les disques diurnes la taille destriangles est variable. Des témoins ont rapporté avoir vu

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des « engins » ayant les dimensions d’un terrain defootball. L’examen des rapports d’observations d’ovnismontre que la forme des « engins » décrits par les témoinspeut revêtir des aspects très surprenants. En plus desdisques et des triangles, nous trouvons des sphères, descubes, des cylindres, des « cigares », des « toupies », descônes, des « chapeaux » (canadiens), des « boomerangs »,des « altères », etc.. (la liste est loin d’être exhaustive).

d) les rencontres rapprochées du premier type ou RR1.Une RR1 est une rencontre rapprochée avec le phénomèneovni à moins de 150 mètres de distance. Dans une RR1 iln’y a pas de traces au sol, pas d’effets physiquesdécelables sur l’environnement, et pas de symptômesphysiques et/ou psychiques chez le témoin. Le témoin estconscient tout au long de l’observation. Le prototyped’une RR1 est la rencontre avec un objet brillant, trèslumineux, ou simplement luminescent, ayant généralementune forme ovoïde, animé d’une rotation sur lui-même,dont la taille varie entre un et dix mètres.

e) Les rencontres rapprochées du second type ou RR2.Rencontre avec le phénomène ovni à moins de 150 mètres.Contrairement aux RR1, les RR2 sont accompagnéesd’effets physiques sur l’environnement naturel et sur letémoin. L’ovni laisse des traces au sol. L’examen du solmontre que celui-ci a subit une forte pression, et/ou uneffet calorifique intense. Parfois, il y a détection d’un tauxanormal de radioactivité. Les effets physiquescaractéristiques sont les suivants : calcination du sol et/oude la végétation, roussissement de la végétation,dessiccation, branches d’arbres brisées, herbe pliée defaçon bizarre, odeur d’ozone, dérèglement des boussoles

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et des montres, interférences avec les circuits électriquesdes véhicules ou des habitations, augmentation de latempérature ambiante, comportement singulier desanimaux domestiques, engourdissement ou paralysiepassagère des témoins, lésions de la peau, conjonctivite,fatigue, troubles du sommeil, changements notables dansle comportement des témoins.

f) Les rencontres rapprochées du troisième type ouRR3.Rencontre avec le phénomène ovni à moins de 150 mètres.En plus des caractéristiques des RR1 et des RR2, lesrencontres rapprochées du troisième type comportent destémoignages sur la présence d’entités à bord des ovnis.Les entités décrites peuvent revêtir des formes variées.Leur taille est échelonnée entre 0,80 mètres et 3 mètres.

g) Les rencontres rapprochées du quatrième type ouRR4.Ces rencontres concernent les cas d’enlèvements d’êtreshumains à bord d’ovnis. Ce phénomène des enlèvements,qui a pris une ampleur exceptionnelle aux Etats-Unis, estencore très controversé dans le milieu ufologique. Certainschercheurs estiment même qu’il ne devrait pas entrer dansla sémiologie du phénomène ovni. Il est vrai que ce typede rencontre comporte des aspects si étranges, qu’ilreprésente un véritable défi à notre raison. Quoi qu’onpense de ce phénomène, il s’avère que des casd’enlèvements ont été dûment associés à la présenced’ovnis. Les récits de rencontres du quatrième typesemblent présenter une « structure type » à l’intérieure delaquelle s’enchaînent presque toujours les mêmesépisodes. Le débat reste ouvert sur les retombées positives

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ou négatives des enlèvements sur les témoins. Certainschercheurs (Kenneth Ring) ont établi un rapprochemententre les RR4 et les N.D.E, ou expériences de mortimminente.

h) Autres aspects de la sémiologie ovnienne.Outre les lumières nocturnes, les disques diurnes, lestriangles et les autres formes répertoriées, les RR1, RR2,RR3, et RR4, la sémiologie du phénomène s’est enrichied’autres manifestations que les chercheurs ont bien du malà intégrer dans un schéma cohérent dont ils pourraient tirerune explication simple, reposant sur le bon sens et lalogique. En fait, c’est tout le contraire qui se produit, et lacompréhension de la sémiologie ovnienne devient un vrai« casse tête » qui met à rude épreuve les neurones desufologues. Nous n’exposerons pas (parce que ce n’est pasle sujet de ce livre), en détail, les caractéristiques de ces« signes » multiples, car le travail a déjà été fait (etsouvent très bien fait) par d’autres, mais nous nouscontenterons simplement de les énumérer.

Apparitions mariales : avec son livre Fatima, un ovni pascomme les autres ? Gilles Pinon a ouvert une brèche trèsprometteuse dans la recherche ufologique : un certainnombre (ce qui veut dire pas toutes) d’apparitions marialesseraient orchestrées par le phénomène ovni, c’est-à-dire endéfinitive par une intelligence extraterrestre. L’analyserigoureuse qu’il fait des apparitions de la Vierge à Fatima,et la démonstration irréprochable de sa thèse, sont unmodèle du genre. Si ce point de vue est juste, cela voudraitdire que le phénomène ovni manipule avec subtilité noscroyances religieuses, et qu’il les connaît doncparfaitement. Cela veut dire aussi que le phénomène ovni

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est plus proche de nous, c’est-à-dire plus impliqué dans lesaffaires humaines, qu’on pouvait l’imaginer jusqu’àprésent.

Agroglyphes : les mystérieuses figures géométriques(crop circles) qui sont de plus en plus complexes et quel’on voit apparaître, ici et là, dans les champs de blé,représentent d’autres « signes » explicites montrant que lesovnis suivent de près toutes nos activités, et qu’ils sonttrès bien informés sur tout ce que nous faisons. Commepour les RR4, le rattachement des crop circles à lasémiologie ovnienne est contesté. Mais là aussi, destémoignages crédibles font état d’observations de bouleslumineuses lors de la formation des agroglyphes.

Mutilation du bétail : un aspect plutôt inquiétant de lasémiologie du phénomène ovni, et qui semblerait aller àl’encontre des idées exposées dans ce livre, est représentépar les mutilations du bétail. Principalement des bovins,mais aussi des chevaux et d’autres animaux d’élevage,sont retrouvés morts, vidés de leur sang, et présentant lesstigmates d’horribles mutilations. Perpétrés sur lesanimaux avec des moyens chirurgicaux très sophistiqués,ces prélèvements de tissus et de sang embarrassent leschercheurs et les mettent mal à l’aise. Cette composantesinistre de la sémiologie ovnienne pose problème. Lesfaits rapportés ne collent pas, en effet, avec une présenceextraterrestre bienveillante à notre égard, soucieuse denotre avenir, et préparant un contact fraternel avecl’Humanité. Certains chercheurs préfèrent ne pas lesrattacher à la sémiologie ovnienne pour ne pas avoir à sedébattre à l’intérieur de contradictions apparemmentinsolubles. D’autres prennent, malgré tout, le risque de les

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intégrer dans une explication cohérente et globale mais auprix d’acrobaties intellectuelle périlleuses qui se révèlenten fin de compte peu convaincantes (voir à ce propos lelivre de Christel Seval : Le Plan pour Sauver la Terre, Lesextraterrestres veillent, Editions JMG - 2005). Seuls ceuxqui pensent que l’intelligence extraterrestre responsable duphénomène ovni n’est pas du tout animée de bonnesintentions à notre égard, y trouveront leur compte, etn’éprouverons aucune gêne à intégrer ces faits dans leurshypothèses. Ils auront, en effet, beau jeu de montrer queles mutilations du bétail sont la preuve flagrante que cetteintelligence cherche à nous exploiter, à nous asservir, voirmême à nous éliminer dans un avenir proche. Mais endéfendant ce point de vue, nous ne sommes pas loin desthèses « conspirationnistes » pour lesquelles nous n’éprou-vons pas vraiment une vive sympathie.

Ummo : pour ne pas être incomplet, signalons aussil’affaire Ummo, qui se présente sous la forme de messagesdactylographiés, sensés être d’origine extraterrestre, quisont envoyés à divers correspondants dans le mondeentier.

Les ovnis appartiennent-ils au Type 0 ? Si nousprocédons par élimination nous comprenons immé-diatement qu’une civilisation de Type 0 est incapable dereproduire la sémiologie du phénomène ovni. Nous envoulons pour preuve le fait que la civilisation humaine duXXIème siècle, qui n’est encore qu’une civilisation deType 0, n’est pas en mesure de reproduire lesperformances des ovnis. Même en supposant que nosmeilleurs savants aient entre leurs mains un ovni (un ovniaccidenté comme à Roswell par exemple), qu’ils

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pourraient étudier et disséquer à leur guise, il n’est pas dutout certain qu’ils puissent comprendre sonfonctionnement et son monde de propulsion. Lecomportement des ovnis (accélération brutale, arrêtinstantané, virage à angle droit, disparition sur place,vastes structures silencieuses volant à basse altitude,dédoublement, changement de forme, etc..) est si étrangeraux caractéristiques de vol de nos avions et de nos fuséesles plus modernes, que nous avons beaucoup de mal àcomprendre la technologie qui permet de telles prouesses.Depuis le vol historique des frères Wright, le 17 décembre1903, au cours duquel ils parvinrent à faire décoller unengin plus lourd que l’air, jusqu’à nos propulseursspatiaux qui vont bientôt emmener l’homme sur Mars etpeut-être au-delà, il se sera écoulé un petit peu plus d’unsiècle. Quels engins serons-nous capables de construiredans un siècle ? Si un journaliste avait posé cette questionà Louis Blériot, qui fut le premier homme à traverser laManche en avion le 25 juillet 1909, il est probable qu’ilaurait été incapable d’imaginer les performances desavions à réaction modernes. Nous-mêmes, hommes duXXIème siècle, nous serions sûrement stupéfaits si nouspouvions avoir une brève vision des avions et des fuséesqui voleront en 2109 par exemple. Si nous poursuivons ceraisonnement plus avant, et que nous essayons de nousreprésenter ce que nous serons capables de construire en3109 (mille ans plus tard), nous voyons tout de suite quemême en fournissant un très gros effort d’imagination,nous aurons beaucoup de mal à nous projeter dans ce futurpourtant proche à l’échelle des temps cosmiques. Simalgré tout, nous poursuivons notre expérience deprojection dans le futur, et que nous essayons de nous faireune idée (même vague) des formes et des caractéristiques

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des engins qui voleront peut-être dans l’atmosphèreterrestre en 10109, alors il y a fort à parier que nous seronsvite confrontés à nos limites mentales. C’est comme si ilexistait un seuil au-delà duquel il n’était plus possible depenser le futur, et ce seuil est d’autant plus proche, que ledomaine de connaissance sur lequel porte l’expérience deprojection évolue rapidement. Le domaine de latechnologie est une bonne illustration de cette règle :l’évolution des technologies est si rapide que le seuil au-delà duquel nous ne pouvons plus penser le futur se situeguère au-delà d’un siècle. Qu’il s’agisse de l’aéronautique,ou de tout autre domaine des sciences et des techniques,nous ne pouvons guère avoir une bonne approximation dece qui se fera dans ces domaines au-delà d’un siècle. Pardéduction, nous admettons l’évidence que les enginsresponsables du phénomène ovni ne sont pas fabriqués pardes civilisations de Type 0 (civilisations proto-planétaires). La technologie mise en uvre dans les ovnisdépasse largement les capacités techniques de cescivilisations. La preuve directe de cette affirmation reposesur le fait qu’étant nous-mêmes une civilisation de Type 0,nous sommes parfaitement incapables de construire desovnis.

Les ovnis appartiennent-ils au Type I ? Si nouscontinuons à procéder par élimination, peut-on envisagerla possibilité qu’une civilisation de Type I (civilisationplanétaire) soit responsable du phénomène ovni ? Si nousnous reportons à la définition d’une civilisation de Type I(voir ci-dessus page 145), la réponse à cette question estnon. Rappelons brièvement que si une civilisation de TypeI est théoriquement capable de visiter toutes les planètesde son système stellaire d’origine, et qu’elle possède une

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bonne connaissance de l’univers extérieur à son système,elle n’est toutefois pas encore prête à envoyer desmissions habitées vers d’autres systèmes stellaires (mêmeles plus proches). A défaut de vols habités vers d’autressystèmes stellaires, nous pouvons peut-être envisager lapossibilité qu’une civilisation de Type I soit en mesured’envoyer des sondes automatiques vers ces systèmes.Une civilisation de Type 0, comme la nôtre, seraitd’ailleurs parfaitement capable de le faire, mais la duréedes missions serait telle, qu’elle ne pourrait pas en retirerun avantage immédiat. Les voyages vers les étoiles lesplus proches pourraient prendre en effet plusieurs millionsd’années. Prenons l’exemple de la sonde Pionner 10,lancée le 3 mars 1972, qui fut le premier engin defabrication humaine à s’aventurer dans le système solaireexterne, c’est-à-dire au-delà de la ceinture d’astéroïdesituée entre Mars et Jupiter. La traversée de la ceintured’astéroïdes, peuplée de nombreux corps rocheux allant dela simple particule de poussière au planétoïde de plusieurscentaines de kilomètres de diamètre, constituait déjà enelle-même un défit pour la sonde. Mais elle devait ensuiteréaliser une autre « première » en s’approchant de Jupiter,la plus grosse planète du système solaire. Après avoirrécolté de nombreuses et précieuses informations sur lastructure de notre système et sur la planète géante Jupiter,Pionner 10 poursuivit son périple (à la vitesse de 44000km/h) au-delà des planètes externes en direction du nuagede Oort (situé à environ une année-lumière de la Terre),qu’elle atteindra seulement dans environ 20000 ans, et cen’est que dans plusieurs millions d’années qu’elle passeraau large d’Aldébaran («l’ il rouge» de la constellation duTaureau), l’étoile vers laquelle elle se dirige. Dans cesconditions, la sonde Pionner 10 ressemble plus à une

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« bouteille jetée à la mer », qu’à un vaisseau spatial chargéde recueillir des informations sur les planètes d’autressystèmes stellaires. Alors les ovnis pourraient-ils être dessondes automatiques envoyés par des civilisations de TypeI ? La réponse à cette question devrait être très nuancée,comme est très nuancée la classification des civilisationsextraterrestres que nous proposons dans cette étude. Apriori, rien ne s’oppose à ce qu’une civilisation de Type Ipuisse envoyer des sondes automatiques vers d’autressystèmes stellaires. Si jamais une de ces sondes atteignait,après un long voyage entre les étoiles proches, notresystème stellaire, elle pourrait effectivement être prisepour un ovni. Seulement, il y a fort à parier que lesperformances techniques de cette sonde seraient nettementinférieures aux performances des ovnis qui évoluent dansnotre environnement terrestre. En fait, la technologie decette sonde serait seulement un peu plus évoluée que celleque nous utilisons pour explorer notre système solaire, etelle ne pourrait donc pas rendre compte de la sémiologieovnienne dans son ensemble. Dans ce cas de figure, iln’est cependant pas exclu qu’un très petit nombred’observations d’ovnis (observations faites dans le passé)trouvent leur origine dans la visite inopinée d’une sondeautomatique envoyée depuis fort longtemps par unecivilisation de Type I. Mais de toute façon, cesobservations ne pourraient représenter qu’un pourcentageextrêmement faible de l’ensemble des observationsd’ovnis. N’oublions pas que la civilisation terrestrecontemporaine pourrait être sur le point d’accéder au TypeI. Si nous surmontons les dangers qui menacent notrecivilisation (pollution, guerres, épidémies, surpopulation,etc…) nous pourrions accéder au Type I (Type I inférieur)d’ici un siècle ou deux. Or dans un siècle ou deux, même

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si nous conservons notre rythme actuel de développementtechnologique, il est peu vraisemblable que nous soyonsen mesure de reproduire la technologie ovnienne.

Les ovnis appartiennent-ils au Type II ? Si unecivilisation de Type I ne nous semble pas un bon candidatcapable de (re)produire la sémiologie ovnienne, lescivilisations de Type II nous apparaissent en revanchecomme de meilleurs prétendants dans ce rôle. Unecivilisation de Type II est théoriquement capable d’utilisertoute l’énergie fournie par son étoile de référence (pournous le Soleil), et cette manne énergétique est nonseulement suffisante pour subvenir à tous ses besoinsélémentaires de survie, mais elle peut aussi lui fournir lesmoyens de mettre sur pied de coûteux voyagesinterstellaires. Un grand nombre d’observations d’ovnispourraient donc bien s’expliquer par la visite dans notreenvironnement terrestre de sondes (automatiques ouhabitées) envoyées par des civilisations de Type II. Unecivilisation de Type II dispose théoriquement de latechnologie nécessaire pour explorer les systèmesstellaires proches du sien. Quand nous disons proche dusien, cela veut dire qu’elle est capable de construire desvaisseaux spatiaux qui sont équipés pour s’aventurer dansdes régions interstellaires s’étendant dans un rayon dequelques années-lumière (au moins), jusqu’à 500 années-lumière (au plus), autour de son système de référence. Ilva sans dire que lorsque nous disons 500 années-lumièreau plus, cette précision n’est donnée que pour se faire uneidée de l’aire d’expansion d’une civilisation de Type II(c’est seulement une approximation commode). Rienn’interdit, par exemple, de supposer qu’une civilisation deType II supérieur, puisse envoyer des sondes automatiques

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dans un rayon de 1000 années-lumières autour de sonsystème de référence. Si un jour nous atteignons le Type IIde civilisation, nous aurons alors les moyens (techniqueset énergétiques) d’envoyer des vaisseaux spatiaux versProxima centauri, distante de 4,2 années-lumière, et quiest l’étoile la plus proche du Soleil, ou vers Sirius située à8,7 années-lumière, ou encore vers l’amas des Hyadesdistant de 151 années-lumières, ou même vers le bel amasdes Pléiades distant de 400 années-lumière environ.

L’incident Zeta Reticuli.

Les annales de l’ufologie nous offrent un casdans lequel il est question de la visite sur Terre d’unecivilisation extraterrestre qui serait originaire de l’étoileZeta Reticuli, distante de 37 années-lumière, située dans laconstellation du Réticule. Rappelons que le Réticule estune constellation de l’hémisphère sud, c’est aussi l’unedes plus petites et des moins lumineuses du ciel. Ce cas estcelui de l’enlèvement de Betty et Barney Hill (RR4) quis’est déroulé le 19 septembre 1961 dans le NewHampshire. Cette célèbre affaire d’enlèvement estremarquable à plus d’un titre. Elle est d’abord considéréecomme le cas fondateur du phénomène des enlèvementsaux Etats-Unis. En effet, il est à la fois le premier qui aitfait l’objet d’une enquête approfondie de la part despécialistes (médecins, astronomes), mais aussi parce qu’ilcontient toutes les phases caractéristiques de cephénomène, phases qui forment une sorte de « structuretype » que l’on retrouvera par la suite dans presque tousles cas d’abduction. Cependant, l’un des épisodes les plusfantastiques de l’enlèvement des époux Hill se produisitlorsque Betty dessina, sous hypnose, une carte du ciel avec

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des étoiles reliés entre elles par des lignes, et qui étaitsensée révéler l’endroit d’où venaient les êtres quil’avaient enlevé. Voici comment Betty Hill raconta soushypnose cette phase de son enlèvement : « ... Et puis, je luiai demandé d’où il venait (l’extraterrestre). Parce que jesavais qu’il ne venait pas de la Terre et je voulais savoird’où il venait. Il m’a demandé si je connaissais lastructure de l'Univers. Tout ce que je savais c’était cequ’on nous avait appris à l’école. Que le Soleil est lecentre du système solaire et q’il y avait neuf planètes.Mais, depuis, nous avions évidemment fait des progrèsdans ce domaine. Je lui ai parlé de Harlow Shapley quiavait écrit un livre la-dessus. J’avais vu dans ce livre desphotos qu’il avait prises et où étaient visibles des millionset des millions d’étoiles. Mais, je n’en savais guère plussur ce sujet. L’extraterrestre me dit qu’il aurait préféré

Illustration n° 7.Le dessin de Betty Hill réalisé sous hypnose.

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que j’en sache un peu plus. Je lui ai dis que moi aussi. Il atraversé la pièce et il est allé jusqu’à la tête de la table, ila fait un geste et le métal du mur s’est comme ouvert. Il asorti une carte et il m’a demandé si j’en avais déjà vu unesemblable. Alors j’ai aussi traversé la pièce et je suis alléeme pencher sur la table, et j’ai regardé. C’était une carteoblongue. Elle n’était pas carrée. Elle était beaucoup pluslarge que longue. Il y avait des tas de points dessus. Il y enavait partout. Certains petits, comme des têtes d’épingles,et d’autres grands comme des pièces de monnaie. Et il yavait aussi des lignes, elles passaient sur certains despoints. C’étaient des lignes courbes qui reliaient un pointà l’autre. Il y avait un grand cercle, et il y avait des tas delignes qui en sortaient. Un tas de lignes qui allaient versun autre cercle assez proche, mais pas aussi grand.C’étaient de grosses lignes. Je lui ai demandé ce qu’ellessignifiaient, et il m’a répondu que les grosses lignesétaient des routes commerciales. Les lignes continuesreprésentaient des endroits où il leur arrivait d’aller.Quant aux lignes en pointillés c'étaient des routesd’expéditions. Je lui ai demandé où était son portd’attache (sa planète d’origine). Il a dit :- Où vous situez-vous sur cette carte ?J’ai bien regardé la carte, ensuite j’ai ri, et je lui ai dit :- Je ne sais pas.Alors il a dit :- Si vous ne savez pas où se trouve votre planète, il neservirait à rien que je vous dise d’où je viens.Ensuite il a roulé la carte, et il l’a replacée dans cetteouverture du mur qu’il a ensuite refermée... »

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C’est Marjorie E. Fish, une institutrice à la foispassionnée d’astronomie et d’ufologie, qui donnera uneinterprétation astronomique plausible du dessin de Bettyen construisant un modèle en trois dimensions des étoilesproches semblables au Soleil. Bien évidemment le modèleproposé par Marjorie E. Fish fut vivement contesté parquelques astronomes professionnels qui mirent en avant lefait qu’au moins trois autres configurations stellairespouvaient s’appliquer au dessin de Betty et que cetteconfiguration était due au seul hasard. L’incident ZetaReticuli, comme on l’a appelé, continue aujourd’huid’alimenter les débats au sein de la communautéufologique sans que les faits rapportés puissent départager

Illustration n° 8.La reconstitution en trois dimensions de Marjorie E. Fish.

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de façon définitive les partisans et les détracteurs de lacarte céleste de Betty. Il faut cependant noter que lephysicien Stanton Friedman considère que le travail deFish représente « un des plus extraordinaires jamaiseffectué dans le cadre de la recherche ufologique etastronomique ». Tout ce que l’on peut dire sur cetteaffaire, c’est que si la carte de Betty est vraie, nous aurionsdevant les yeux un exemple de colonisation des étoilesproches du Soleil par une civilisation de Type II. Nouspourrions même avoir une idée de l’apparence physiquedes colonisateurs puisque les époux Hill décrivirent(toujours sous hypnose) les traits généraux de leursravisseurs de la façon suivante : ils étaient de très petitetaille, ils possédaient un corps frêle surmonté d’un crâneénorme, leur tête était pointue (pointe vers le bas), leursyeux étaient vastes et fendus sur le côté, leur boucheréduite à un trait, et le nez à peine apparent. Cettedescription ressemble à celle des « gris », dont nousretrouvons la présence dans les cas d’enlèvements récents.Si nous poussons notre raisonnement jusqu’au bout, ettoujours en admettant que le récit des Hill est authentique,il se pourrait qu’une ethnie extraterrestre appartenant auType II de civilisation, et ayant l’aspect physique des« gris », vienne régulièrement visiter notre planète. Il vasans dire que nous sommes-là sur le vaste (et instable)terrain de la spéculation, et que nous disposons, pourfonder notre raisonnement, que d’un faisceau d’indices,certes convergents, mais présentant néanmoins quelquespoints faibles. A titre anecdotique citons le cas de RobertLazar qui déclare, à qui veut l’entendre, que des enginsextraterrestres actuellement stationnés sur Terre dansquelque base secrète, seraient originaires du système Zeta

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Reticuli. Lazar prétend être un scientifique de haut niveau,qui aurait travaillait un temps pour le compte dugouvernement américain sur des « projets noirs ». Dans lecadre de ses activités, il aurait séjourné dans la Zone 51 en1988 et 1989. Il affirme aussi qu’il avait accès, au cours deses missions dans la Zone 51, à des documents secrets quiconstitueraient la preuve irréfutable qu’il existe une formede vie intelligente extraterrestre dans l’Univers et que « latechnologie qu’il a pu voir dans cette base a des centaineset des centaines d’années d’avance sur la nôtre ». Lorsd’une émission de télévision en mai 1989, il déclara qu’ilavait travaillé sur le système de propulsion d’un vaisseauextraterrestre durant cinq mois à partir de décembre 1988.Il affirma aussi que le gouvernement américain conduisaitun programme de recherche sur neuf soucoupes volantes,et qu’il tentait d’exploiter la technologie extraterrestrepour son propre compte. Peu de temps après l’émission, ildonna plus de détails en décrivant notamment le site« S4 », situé à l’intérieur de la Zone 51, lieu, où selon sesdires, les soucoupes étaient entreposées. Il a égalementdéclaré avoir consulté de nombreux documents sur lesovnis et leurs occupants, qu’il décrit comme de petits êtreschauves au teint grisâtre, qui seraient originaires de ZetaReticuli. Il aurait même eu l’occasion de pénétrer àl’intérieur de l’un des disques, et avoir acquit la convictionque « tout cela venait d'un autre monde, (car dans levaisseau) il n’y a pas de joint physique, pas de soudure, niboulons, ni rivets apparents. Chacun des objets présentaitune sorte de bord arrondi, comme s’il avait été moulédans la cire, chauffé puis refroidi ». Il fait également étatde hublots, de voûtes, et de sièges hauts de trentecentimètres. Quant à ce qu’il avait identifié comme étantl’unité de propulsion du vaisseau, c’était un « objet » de la

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taille d’un ballon de rugby capable de produire, selon lui,un champ d’anti-gravité. Malheureusement, le personnagede Robert Lazar est si controversé (pour ne pas direcarrément douteux), que nous ne pouvons guère croire enses déclarations. Ce qu’il faut cependant noter, c’est quecette histoire d’extraterrestres originaires du système ZetaReticuli a fait son chemin dans les milieux ufologiques àtendance « conspirationnistes », et que la mystérieuseZone 51 (Dreamland) a focalisé sur elle tous les fantasmesgénérés par les mystérieux « projets noirs ». Terminons cepetit tour d’horizon de « l’affaire Zeta Reticuli » par uneinformation plutôt étrange. Le 20 septembre 1996, uneplanète aurait été découverte autour de l’étoile Zeta 2Reticuli, mais sans que l’on sache pourquoi, lesinformations données sur cette nouvelle planète orbitantautour de Zeta 2 Reticuli auraient été supprimées du siteweb de l’ExtraSolar Planets Encyclopaedia quatre joursaprès l’annonce de sa découverte (www.obspm.fr/planets).La raison officielle de cette suppression était que « lesdonnées ont pu avoir été mal interprétées et qu’il n’y aprobablement aucune planète autour de Zeta 2 Reticuli ».Heureusement, plusieurs personnes auraient sauvegardé laversion originale de l’encyclopédie comportant lesinformations sur la planète Zeta 2 Reticuli, avant quecelles-ci ne disparaissent définitivement. Pour ceux quecela intéresse, ces informations sont disponibles sur lesite Internet : http://www.mufor.org/zeta2ret.html. Dansl’ExtraSolar Planets Encyclopaedia (Site géré enseptembre 1996 par Jean Schneider de l’Observatoire deParis) la planète découverte avait une masse égale à 0,27 j(j = Jupiter), sa distance à la Terre était de 11 parsecs, sapériode de rotation autour de son étoile était de 18,9 jours,et son éloignement de l’étoile égal à 0,14 ua (ua = unité

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astronomique). Rappelons qu’un parsec est égal à 3,26A.L (AL = année-lumière), c’est-à-dire la distance parcou-rue par la lumière en une année, que l’ua représente lerayon moyen de l’orbite de la terre autour du soleil, oul’unité de distance approximativement égale au demi-grand axe de l’orbite terrestre, soit la distance entre laTerre et le Soleil, égale à environ 150 millions dekilomètres. Une année lumière vaut environ 63 241 ua.Nous ne serions malgré tout pas complet si nous nementionnons pas la référence à l’étoile Zeta 2 Reticulidans le film « Alien » de Ridley Scott, sorti en 1979. Lespremiers plans du film montrent un immense vaisseauspatial (le Nostromo) utilisé pour le transport desmarchandises entre les étoiles, et qui emprunte les lignescommerciales de la Galaxie (comme les lignes commer-ciales galactiques indiquées sur la carte de Betty Hill).Bien qu’ils soient encore éloignés de leur destinationfinale, les sept membres de l’équipage sont tirésbrusquement de leur sommeil artificiel. Le commandantdu vaisseau explique à ses hommes que « Maman », lesuper-ordinateur de bord, a détecté un signal inconnuprovenant de l’étoile Zeta 2 Reticuli. Le contrat qui liel’équipage à la firme commerciale prévoit de partir enexpédition chaque fois que « Maman » signale quelquechose d’anormal dans son environnement. Trois hommessont donc envoyés en mission sur la planète orbitantautour de Zeta 2 Reticuli, source du mystérieux signal.Arrivés sur la planète, ils découvrent un immense etétrange vaisseau spatial extraterrestre aux parois rappelantune sorte de structure osseuse. A l’intérieur du vaisseau ilse trouve en face d’un squelette géant appartenant à unerace inconnue, dont le thorax semble avoir explosé del’intérieur. La suite du film décrit, dans une atmosphère

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lourde et lugubre, le face à face tragique entre une espèceextraterrestre biologiquement achevée mais totalementdépourvue de sensibilité, et une poignée d’êtres humainsterrorisés. L’une des particularités de l’espèce en questionest d’utiliser le corps vivant de ses victimes pour fairecroître ses « petits », qui une fois arrivés à maturité,sortent brutalement des entrailles de la victime. Lemessage implicite du film (message dissimulé sous unefiction particulièrement efficace) n’est-il pas de nousalerter et de nous sensibiliser à l’idée que d’horribles etcruels aliens, originaires d’une planète appartenant àl’étoile Zeta 2 Reticuli, veulent détruire l’espècehumaine ? Il serait peut-être intéressant d’interrogerRidley Scott sur ce sujet.

Nous arrivons, ici, à un tournant très importantde notre étude puisque nous sommes amenés à formulerdeux hypothèses, dont l’une peut paraître en contradictionavec la thèse du chapitre suivant (Chapitre VI, Le PrincipeCEHV). Commençons par la première hypothèse :

La pluralité des ethnies extraterrestres.

La première hypothèse envisage la possibilitéque le phénomène ovni puisse avoir pour origine plusieursethnies extraterrestres, et la deuxième, que quelques-unesde ces ethnies ne soient pas forcément animées de bonnesintentions à notre égard. Si nous considérons la sémiologieovnienne dans son ensemble, et que nous réfléchissons àsa complexité, à sa diversité, à son polymorphisme, et àson coté absurde, nous sommes en effet conduits àenvisager sérieusement la possibilité que plusieurs ethniesextraterrestres (nous préférons parler d’ethnies plutôt que

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de races) pourraient être responsables de cette sémiologieabracadabrante. Selon ce point de vue, il n’est pas excluque plusieurs civilisations de Type II, par exemple,visitent régulièrement notre système solaire, ou qu’elles ypossèdent même des bases permanentes, soit quelque partdans la ceinture d’astéroïdes située entre Mars et Jupiter,soit carrément sur Terre dans les profondeurs des océans,sous les sables des déserts, ou encore dans des montagnesisolées. Les « gris » pourraient être les représentants d’unecivilisation de Type II particulièrement intéressés parl’espèce humaine. Ils pourraient être responsables desrécits d’enlèvements, mais ils ne seraient peut-être passeuls dans cette affaire. Ils auraient sans doute descomptes à rendre à une sorte d’autorité supérieure. Lesauteurs des mutilations du bétail seraient issus d’uneethnie différente des « gris », et agiraient pour leur proprecompte en toute illégalité. Les faits rapportés à propos desmutilations du bétail sont en effet incompatibles avec les« principes moraux » et « l’élévation spirituelle », qui,selon nous, dictent la conduite d’une civilisation de TypeIII. Nous mettons bien évidemment des guillemets à cesexpressions qui renvoient inévitablement à une réalitéhumaine sans doute très éloignée de celle des ethnies dontnous parlons. Les diverses formes d’engins (disques,sphères, cigares, triangles, etc…) qui survolent régu-lièrement nos villes et nos campagnes, pourraient provenird’ethnies différentes mais toutes issues de civilisations deType II. Les disques et les soucoupes pourraient, parexemple, appartenir à une ethnie qui serait présente dansnotre environnement depuis au moins la fin de la secondeguerre mondiale, alors que les triangles appartiendraient àune autre ethnie qui ne serait arrivée chez nous que depuisles années 80 (voir la vague belge qui s’est déroulée entre

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1989 et 1991). Mais les civilisations de Type II ne seraientpas les seules à venir visiter notre système solaire, car au-dessus d’elles les représentants de civilisations de TypeIII, voir même de Type IV, pourraient aussi noussurveiller et superviser toutes les expéditions menées parles civilisations de Type II. Dans toutes les affaires où ilest question de « gris », il ressort un fait particulièrementsignificatif : les « gris » ne semblent pas être les maîtresdu jeu, ils rendent des comptes à une autorité supérieurereprésentée dans les récits d’enlèvements par une entitéappelée le « docteur ». Les « gris » semblent soumis àcette autorité qui possède des pouvoirs mentaux supérieursirrésistibles. Cette autorité supérieure pourrait être celled’une civilisation de Type III, qui est théoriquementcapable de se déplacer n’importe où dans la Voie lactée.Dans son livre intitulé Le Plan pour sauver la Terre, lesextraterrestres veillent… (Editions J.M.G, 2005), ChristelSeval propose de hiérarchiser les ethnies extra-terrestresqui interviennent dans notre environnement. Il écrit que : «L’analyse de l’événement clé survenu à Fatima, ainsi quede différentes apparitions mariales nous conduit à adopterl’hypothèse des « Marionnettistes », une ethnie ou uncollectif d’ethnies ayant pris en charge le guidagehistorique de l’Humanité ainsi que la conduite desopérations de contact et de sauvetage de notre race ».Bien que nous émettions beaucoup de réserves vis à vis del’idée selon laquelle les extraterrestres pourraientorganiser le « sauvetage de notre race », nous partageonsnéanmoins le point de vue de Seval sur le fait qu’il existeprobablement une ethnie supérieure, qu’il appelle les« Marionnettistes », et qui superviserait l’ensemble de lasémiologie ovnienne. La différence étant que nouspréférons les appeler « les représentants d’une civilisation

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de Type III », plutôt que les « Marionnettistes »,expression maladroite, selon nous, qui comporte uneconnotation nettement péjorative. Le marionnettiste est eneffet celui qui tire les ficelles et qui manipule desmarionnettes selon sa propre fantaisie. Les marionnettesne sont que des jouets entre ses mains car elles sontincapables du moindre mouvement volontaire. Or nouspensons qu’à ce niveau d’évolution, les rapports entre lesethnies extraterrestres ne peuvent pas entrer dans unschéma aussi simpliste et anthropomorphique. Plus loinSeval précise que : « Nous avons donc la confirmation dela manifestation d’un certain ordre hiérarchique au seinde l’ethnodiversité (extraterrestre). On peut supposer quecelle-ci se fonde sur l’ancienneté, l’avance technologiqueet spirituelle ». Enfin, dans un paragraphe intitulé« Classement des ethnies », il indique que « Nousopérerons une classification de l’évolution des ethniesafin de séparer celles appartenant au Niveau Supérieur(sur la base du niveau d’évolution, d’expérience,d’ancienneté, d’avance technologique et spirituelle) desautres (ethnies). Nous obtenons par conséquent quatrepartitions :N2 = Non-interventionniste, Niveau Inférieur.N1 = Non-interventionniste, Niveau Supérieur.I2 = Interventionniste, Niveau Inférieur.I1 = Interventionniste, Niveau Supérieur.Les grands processus identifiés, mis en uvre par lesethnies extraterrestres dans l’espace terrestre, sont lessuivants : Etudier la Terre et l’Humanité, contacter et/ousurveiller d’autres ethnies (extraterrestres), dénoncer lesactivités des structures technomilitaires, injecter del’information exobiotique dans le réseau social terrestre,faire prendre progressivement conscience à l’Humanité de

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l’existence extraterrestre et préparer le contact, organiserune mise sous tutelle éventuelle de l’Humanité, élargir laconscience d’une partie des hommes et préparer leurhybridation mentale en vue d’un contact prématuré,orienter l’évolution de l’Humanité au long de l’histoire ».Nous partageons les vues de Serval sur « les grandsprocessus identifiés mis en uvre par les ethnies », saufpeut-être ce qui se rapporte au processus d’hybridationmentale destiné à préparer un contact sur le court terme,processus qu’il voit à l’ uvre dans le phénomène desenlèvements (abductions). En ce qui nous concerne, il nefait aucun doute que des représentants d’une civilisationgalactique de Type III exercent une surveillance active dela Terre et de l’Humanité. Une partie de la sémiologieovnienne pourrait en effet s’expliquer par une étroitesurveillance de toutes nos activités par une civilisation deType III. Cette surveillance s’exercerait surtout depuis quel’Humanité s’approche du seuil critique qui marque lepassage vers une civilisation planétaire de Type I. Mais ilne faut pas rêver, car ce serait leur prêter des intentionspeut-être totalement imaginaires, et que rien ne laissedeviner jusqu’ici dans la sémiologie du phénomène ovni,que de croire que les extraterrestres ont préparé un planpour sauver l’Humanité. Certes le phénomène ovnimanifeste sa présence aux humains et interfère, sous demultiples formes et sans doute depuis très longtemps, avecl’histoire de l’Humanité, mais rien n’indique clairement,pour le moment, qu’il veuille empêcher notre suicidecollectif. Nous aimerions le croire, mais il faudrait alorsqu’il montre des signes plus patents allant dans ce sens.Quoi qu’il en soit, les représentants d’une civilisation deType III sont d’excellents candidats pour expliquer lasémiologie ovnienne. Le niveau technologique atteint par

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une civilisation de ce Type est parfaitement compatibleavec le haut degré d’étrangeté que manifeste lephénomène ovni. Si nous songeons, en effet, que lesreprésentants d’une civilisation de Type III possèdent lamaîtrise totale des voyages interstellaires, et qu’ils ontdonc la possibilité de visiter tous les systèmes stellaires dela Voie lactée, nous pouvons en effet croire que bonnombre d’apparitions d’ovnis pourraient être le fait de cesreprésentants. Certes, nous ignorons comment ils opèrentpour se déplacer d’un bout à l’autre de la Galaxie, mais ilne faut pas oublier qu’une civilisation de Type IIIpourraient avoir plusieurs millions d’années d’évolution etde progrès technologiques derrière elle.

Des ethnies malveillantes ?

L’autre hypothèse que nous évoquions au débutdu paragraphe précédent, envisage la possibilité que desethnies extraterrestres en visite sur Terre ne soient pasforcément animées de bonnes intentions à notre égard.C’est, en effet, une possibilité qu’il ne faut pas rejeter àpriori, car elle pourrait être lourde de conséquences sur lastratégie de nos « représentants » (scientifiques, militaires,politiques), et le comportement général de l’Humanité visà vis du phénomène ovni. Nous ignorons le nombred’ethnies qui sont actuellement en visite dans notresystème solaire, et nous n’avons pas la moindre idée desintentions que pourraient nourrir ces ethnies enversl’Humanité. Sommes-nous visités par cinq, dix, cent, oumille ethnies différentes ? Tout ce dont nous pouvons êtreà peu près sûr, c’est qu’il existe certainement plus d’uneseule ethnie à l’origine de la sémiologie ovnienne. Parmice nombre indéterminé d’ethnies, qu’elles sont celles qui

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nous regardent d’un il bienveillant, celles qui sonttotalement indifférentes à notre sort, celles qui voient ennous l’occasion de réaliser quelques expériencesscientifiques intéressantes sans se soucier le moins dumonde de nos réactions (comme nous le faisons, parexemple, avec des animaux de laboratoire), et enfin cellesqui voudraient, soit prendre notre place en nous éliminant,soit exploiter notre biotope à son profit ? Il est clair quepour le moment, nous ne pouvons pas apporter deréponses définitives à toutes ces questions. Les seulséléments de réponses qui sont à notre disposition nepeuvent être déduits que de la sémiologie ovnienne. Orque nous enseigne cette sémiologie ? Un premierenseignement est que le phénomène ovni semble existerdepuis très longtemps, et que l’Humanité s’en accommodefort bien puisqu’elle est plus que jamais vivante et active.Force est de constater que la démographie humaine necesse croître à la surface de la Terre, de même quel’ampleur et la diversité des activités économiques. Ce quiveut dire que si nous étions en présence d’ethniesfranchement hostiles, il y a bien longtemps qu’elles nousauraient, soit asservis, soit carrément éliminés. Ce qui, detoute évidence, n’est pas le cas. A première vue, leraisonnement paraît simple. Cependant, il ne faut pasoublier que notre analyse est fondée sur un ensemble deconcepts et de mécanismes logiques purement humainsqui peuvent ne pas être ceux des ethnies qui nous visitent.La réalité pourrait être beaucoup plus subtile qu’il n’yparaît. Nous essayons, en effet, de savoir si des ethniesextraterrestres sont malveillantes ou hostiles envers nous,mais qu’entendons-nous exactement par malveillance ethostilité ? L’hostilité à laquelle nous pourrions êtreconfrontée n’est peut-être pas du tout celle à laquelle nous

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pensons immédiatement. Dans l’esprit de bien des gens,une attitude hostile signifie avant tout une intention denuire physiquement, soit à un individu, soit à un groupe.L’hostilité est vite assimilée à l’agression. Ne dit-on pasde deux nations qui sont en guerre qu’elles ont engagé leshostilités. Or l’hostilité peut prendre des formes beaucoupplus subtiles que l’agression physique ou corporelle. En cequi concerne la question de savoir si une ou plusieursethnies extraterrestres manifestent actuellement uneattitude franchement hostile envers l’Humanité, la réponseest non si nous nous basons sur des critères purementphysiques. Aucun critère objectif ne permet de dire quel’Humanité subit actuellement une agression physique dela part d’une, ou de plusieurs, ethnies extraterrestres.Cependant, nous ne pouvons pas exclure une forme demalveillance qui pourrait prendre des aspects insou-pçonnés. Une ethnie malveillante pourrait par exemplenous asservir psychiquement, c’est-à-dire conditionner nosesprits dans un sens qui pourrait servir ses desseins. Ellepourrait aussi prendre une apparence trompeuse et seprésenter à nous sous une forme différente de ce qu’elleest réellement. Nous avons tous en mémoire les imagesspectaculaires de la série télévisée, « V » (Les Visiteurs),dans laquelle une ethnie extraterrestre qui prétend venir enpaix, établie au contraire un régime totalitaire à l’échellemondiale. Cette ethnie agressive vole l’eau de la planète etse nourrit même d’êtres humains. Pour mieux asseoir sapuissance et tromper l’Humanité, ses représentantscachent leurs faces de reptiles sous des masquesd’apparence humaine. Heureusement la tromperie est vitedécouverte et la résistance à l’envahisseur s’organise.Dans la réalité, les évènements pourraient cependant seprésenter d’une façon nettement moins favorable pour

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nous. Une civilisation de Type II qui voudrait nousasservir sans nous détruire, disposerait sans aucun doutede moyens très subtils pour influencer nos pensées etdiriger notre comportement. Ces procédés sont d’ailleursdéjà à l’ uvre (à petite échelle) dans les sectes, quiutilisent toutes sortes de techniques mentales pour faire deleurs adeptes de véritables esclaves dénués de tout senscritique, et entièrement soumis au gourou. Il n’est pasdifficile d’imaginer ce que serait capable de faire unecivilisation de Type II possédant une connaissance parfaitedu psychisme humain et une science achevée du controlmental. Si nous poussons un peu plus loin notreraisonnement, nous pouvons même imaginer qu’aumoment où nous écrivons ces lignes, des extraterrestresayant une apparence humaine parfaite, se déplacent parminous sans que nous soupçonnions leur présence. Ce neserait pas très compliqué pour une civilisation de Type IIde se procurer du matériel génétique humain et defabriquer, à partir de l’ADN ainsi récupéré, un clone fait ànotre image. Le clone pourrait être un homme ou unefemme d’apparence très banale qui n’aurait d’humain quel’aspect extérieur. Cette réplique humanoïde, totalementcontrôlée à distance par ses créateurs extraterrestres, seraitl’outil idéal pour s’immiscer dans les rouages de notresociété. On peut même imaginer que ces répliquespourraient influencer de l’intérieur la marche des affaireshumaines. Ce scénario, qui il y a quelques annéesseulement relevait de la science fiction, est tout à fait à laportée d’une civilisation qui aurait quelques milliersd’années d’évolution scientifique et technique derrièreelle. Ces exemples suffisent à montrer que l’espècehumaine serait fort démunie devant une agression quin’aurait pas pour objectif de nous anéantir physiquement

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mais de nous contrôler mentalement. Dissimulations,mensonges, manipulations, illusions en tous genres,scénarios trompeurs, furtivité absolue, conditionnements,intrusion mentale, etc… pourraient former une panoplied’armes psychiques contre lesquelles nous ne pourrionsguère lutter. Si nous devions affronter une ethnieextraterrestre malveillante, nous serions un peu dans lamême situation qu’une tribu de chimpanzés qui voudraitse battre contre l’armée américaine. Il est clair que nousn’aurions aucune chance. Même les spéculations les pluspessimistes qui circulent actuellement sur le Net au sein dece que nous avons appelé le courant de « l’ufologienoire », ne seraient rien en comparaison de ce que nousdevrions subir de la part d’une ethnie qui chercheraitvraiment à nous faire du mal. Les enlèvements et lesmutilations du bétail, par exemple, que nous percevonscomme des actes malveillants perpétrés par une raced’extraterrestres hostile, seraient de moindres maux encomparaison de ce que pourrait nous faire subir une ethnieparticulièrement agressive.

Si nous analysons de près la sémiologieovnienne, rien ne permet de dire qu’elle comporte deséléments en faveur d’une stratégie délibérément hostile ànotre égard. Nous partageons totalement le point de vue deGilles Pinon lorsqu’il écrit : « La thèse que nousdéfendons ne reconnaît pas un caractère hostile aux ovnis.Bien au contraire, elle soutient que la civilisationextraterrestre qui a monté l’opération de Fatima estmandatée par ce que l’on pourrait nommer laconfédération des civilisations avancées, garante del’ordre interplanétaire ». Selon Pinon, cet ordre ou cetteharmonie qui règne entre les civilisations avancées, résulte

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de la convergence des éthiques vers un « humanismetranscendantal ». Nous croyons, en effet, que sans cet« humanisme transcendantal », ou sans un haut degréd’élévation spirituelle, l’édification de civilisations deType II et de Type III aurait été impossible. Pour Pinon,« l’espace n’est pas la jungle. Le statut de civilisation deType II ou III suppose une maîtrise de l’espace-temps quiimplique elle-même l’emploi de techniques mettant en jeudes énergies astronomiques. Or, plus les énergiesdéveloppées sont grandes, plus les risques de catastrophesaccidentelles sont élevées et plus est nécessaire un ordrepolitique et social érigé en principe sacré et inviolablesans lequel l’espace serait en proie au chaos ». Nousserions tentés d’ajouter aux propos de Pinon qu’en plusd’un ordre social et politique, c’est un ordre spirituelpuissant qui est nécessaire, pour maintenir la cohésioninterne d’une civilisation de Type II ou III. Cet ordrespirituel suppose une éradication complète en son sein, dela violence, de la répression, de l’agressivité, et de lacorruption, et l’instauration de rapports stables basés sur lerespect, la compréhension mutuelle, l’intelligence del’autre, et même sur l’amour de toute créature vivante etconsciente. Dans ces conditions, on voit mal commentl’intelligence responsable du phénomène pourrait nousvouloir du mal. Les faits (sans doute à plus de 99%),prouvent que ce point de vue est recevable. Depuis qu’ilest devenu objet d’études, il faut reconnaître quephénomène ovni ne s’est pas montré ouvertementbelliqueux. Il n’y a pas de « guerre » déclarée entre lesovnis et nous. Même si parfois (moins de 1% des cas) laconfrontation directe avec le phénomène s’est révéléedangereuse et même mortelle, pour les pilotes de chassenotamment (voir le cas Thomas Mantell en couverture), il

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n’y a pas eu, à notre connaissance, d’attaque délibérée desovnis contre nous. Les ovnis ne cherchent pas à exterminerl’Humanité, car si cela avait été leur but, ils l’auraientsûrement fait depuis longtemps. Nous pensons, aucontraire, que l’intelligence qui se cache derrière lephénomène ovni agit de façon non-violente, et qu’elle nesemble pas avoir l’intention de nous nuire. Certainscomportements des ovnis suggèrent même qu’ilsconnaissent parfaitement notre penchant pour la violenceet nos pulsions destructrices. Les survols répétés de basesde lancement de missiles nucléaires, et la désactivation deces missiles, semble prouver que les ovnis connaissentnotre potentiel de destruction et qu’ils veulent nousmontrer qu’ils peuvent à tout moment le rendre inopérant.Peut être nous encouragent-ils, de façon indirecte, à lefaire nous-mêmes. Dans ces conditions, la question n’estplus de savoir si les ovnis sont hostiles à notre égard, maiscelle de savoir si nous serons capables un jour de noushausser à leur niveau. Avons-nous la volonté et la capacitéd’abandonner nos comportements agressifs et nosréactions primaires ? Voilà la vraie question. Car ce nesont pas les ethnies extraterrestres qui nous visitent quisont violentes, mais bien l’Humanité.

Seti et les ovnis.

Comme nous l’avons vu plus haut, la questionde savoir à quel Type de civilisation appartiennent lesovnis est étroitement liée à l’idée que nous nous faisonsdes civilisations étrangères qui peuplent l’Univers. Cesidées sur les civilisations extraterrestres ne sont pas ledomaine réservé des ufologues. Des scientifiques derenom qui niaient la réalité du phénomène ovni se sont

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penchés sur ces questions. Nous avons vu au Chapitre IV(Combien de civilisations ?) que l’astronome FranckDrake a eu l’idée d’une équation qui pourrait donner uneestimation des civilisations extraterrestres capables decommuniquer entre elles dans la Galaxie. Or, aussi étrangeque cela soit, Franck Drake n’a jamais cru à l’existencedes ovnis. Il est difficile d’imaginer qu’un homme de cetteenvergure intellectuelle n’ait pas étudié à fond ce dossierqui comporte des pièces probantes. Or nous pensons quetout chercheur sérieux qui se penche, sans a priori et sanspréjugé, sur ce dossier, ne peut pas en tirer la conclusionqu’il ne se passe rien dans notre environnement terrestre.Alors pourquoi Franck Drake a-t-il toujours refuséd’admettre la réalité du phénomène ovni ? Sa positionintransigeante et définitive sur cette question ne paraît pasfondée objectivement. Son attitude reste un mystère, saufsi nous supposons que son opinion au sujet des ovnis n’estpas sincère, et qu’en niant la réalité du phénomène, ilcautionne secrètement et volontairement la désinformationqui entoure ce sujet. Ce point de vue est dérangeant,surtout si l’on se réfère au prestige de Drake et à l’imaged’homme scientifique dévoué, sincère, et probe qu’il aauprès du public. Nous pensons, néanmoins, que laposition de Drake vis à vis du phénomène ovni estparfaitement logique, et s’explique même aisément, sinous nous interrogeons sur la finalité profonde duprogramme Seti. Nous savons, en effet, que le projetprécurseur des divers programmes Seti est le projetOZMA, dont l’initiateur n’est autre que Frank Drake. Seti(Search for ExtraTerrestrial Intelligence) s’est fixé commeobjectif officiel la recherche de civilisations extraterrestresdans la Galaxie capables de communiquer, etéventuellement, si nous parvenons à les détecter,

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d’engager un dialogue avec elles. Cette dernièreéventualité est rarement évoquée, car les partisans de Setiestiment, avec raison d’ailleurs, qu’une communicationclassique qui utiliserait les ondes électromagnétiquesprendrait beaucoup trop de temps. Si nous détections, parexemple, une civilisation extraterrestre capable dedialoguer avec nous et qui serait située seulement à unedistance de 100 années-lumière, il faudrait attendre deuxsiècles avant d’obtenir une réponse à notre question. Onvoit bien, dans ces conditions, que le dialogue entrecivilisations, par ondes électromagnétiques interposées,n’est guère possible. Alors plus que la recherche d’unpartenaire avec lequel nous pourrions échanger desinformations et avoir une conversation courtoise, lamission de Seti s’est cantonnée dans la détection designaux, de signes, ou d’artefacts d’origine extraterrestre.Louable entreprise qui est tout à l’honneur de l’intel-ligence humaine. Cependant, nous pensons que ce projetambitieux n’affiche pas clairement ses objectifs, et quederrière la belle façade médiatique nous pouvons décelerdes intentions moins reluisantes. Au début de Seti, lesprogrammes de recherche étaient modestes faute demoyens financiers. Dans les années soixante-dix, la NASAcommença à s’intéresser de près au programme Seti etmobilisa des fonds importants pour des projets plusambitieux. Bernard Oliver, par exemple, expert enélectronique chez Hewlett Packard, et l’un des plusfervents défenseurs de Seti (il allait plus tard devenirresponsable du programme Seti auprès de la NASA),participa au développement du pharaonique « ProjetCyclops ». Ce projet prévoyait de construire un gigan-tesque parc de 1000 paraboles, de cent mètres de diamètrechacune, pour balayer le ciel et tenter de capter des

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signaux extraterrestres. Le projet ne vit jamais le jour carles dix milliards de dollars nécessaires pour le réaliserétaient bien supérieurs aux possibilités financières de laNASA. Il faut dire que les relations entre Seti et la NASAconnurent des hauts et des bas, jusqu’à la rupturedéfinitive en 1993. Nous pouvons aussi nous interroger surles raisons qui motivèrent cette collaboration. A partir desannées soixante-dix, et surtout lors des missions lunairesApollo entre 1968 et 1972, l’agence spatiale américaineacquit la certitude que des engins spatiaux non-humainssillonnaient en tous sens notre système solaire. Alorspourquoi désirait-elle à tout prix financer un projet derecherche de civilisations extraterrestres qui niaitl’existence des ovnis ? Souhait-elle détourner l’attentiond’un public enthousiaste, de plus en plus fasciné par laconquête spatiale, et qui commençait à s’interrogeait surl’existence d’autres formes de vie intelligentes dansl’Univers ? Voulait-elle exercer son contrôle sur undomaine de recherche sensible qui risquait à tout momentde déraper si le moindre petit signal bizarre était capté ?Envisageait-elle de camoufler ses propres programmes derecherches sur les ovnis et de détection de mouvementsétrangers dans l’espace, derrière la façade plus respectableet conventionnelle de Seti ? Ces questions nous entraînentinévitablement du coté de la « face obscure » des activitésde la NASA. Car il faut bien le dire, l’agence spatialeaméricaine n’a pas toujours joué la carte de latransparence. Quoi qu’il en soit, en 1977, WilliamProxmire, sénateur dans l’état du Wisconsin, conseilla à laNASA de modérer ses efforts financiers envers Seti.Proxmire, avait été élu au Sénat américain pour occuper lesiège que le sénateur Joseph R. McCarthy avait laissévacant en 1957. Pour le sénateur, les travaux de Seti

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n’avaient aucun intérêt scientifique. Ils représentaient,selon lui, une perte de temps, et l’argent des contribuablesétait gaspillé inutilement. Son attitude fut vivementcritiquée par Isaac Asimov et d’autres chercheurs quifurent scandalisés par cette nouvelle orientation officielleen matière de recherche de la vie extraterrestre. Unscientifique connu aux Etats-Unis osa même déclarer à latélévision « que les âneries proférées par le sénateurProxmire s’éloignaient maintenant de la Terre à la vitessede la lumière et qu’elles allaient décourager toutes lescivilisations extraterrestres qui voudraient communiqueravec nous ». Cependant, la NASA respecta sesengagements, et continua de financer les projets qu’elleavait décidé de soutenir. En 1981, le sénateur Proxmireannula les fonds de l’agence spatiale, mais elle lesrécupéra l’année suivante. Plus tard, le 12 octobre 1992, laNASA inaugura un récepteur révolutionnaire appelé le« Multi Channel Spectral Analyser » (MCSA), un scannerspectral ultra-performant capable de déchiffrer simulta-nément dix millions de canaux. Avec le MCSA leprogramme MegaSeti était né. Grâce à la dotation de vingtquatre millions de dollars du Congrès, l’agence spatialeaméricaine élabora le MCSA en moins de dix ans. Le rôlede ce récepteur était d’assurer une veille permanente duciel en quête d’un signal artificiel intelligent. Les célèbresradiotélescopes d’Arecibo, de Nancay, de Parkes, etd’autres universités, participèrent à ce vaste programme.Les performances du MCSA étaient telles, que l’antenned’Arecibo pouvait régler en une fraction de seconde untravail que le projet OZMA mettait deux cent heures àexécuter. Lorsque le programme MegaSeti fut inauguré en1992, les scientifiques qui s’intéressaient de près à larecherche de la vie dans l’Univers furent très

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enthousiastes. Malheureusement, moins d’un an après lamise en service de MegaSeti, le sénateur démocrate duNevada, Richard Bryan, opposant de longue date à Seti,pria poliment la NASA de s’occuper de sujets plus terre àterre. Le 22 septembre 1993, Richard Bryan fit voter unamendement destiné à annuler le financement public duprogramme MegaSeti. De nombreux astrophysiciens etchercheurs de l’observatoire d’Arecibo, de l’Universitéd’Etat d’Ohio, de Goldstone, ainsi que de la célèbrePlanetary Society créée par Carl Sagan, prirentimmédiatement conscience de la perte qu’allait entraînerla cessation du programme MegaSeti. En même temps quela recherche de signaux extraterrestres, MegaSeti auraientpu permettre aux radioastronomes d’affiner leursméthodes de travail. La détection de signaux enprovenance de l’espace lointain a des applications nonseulement dans le cadre des programmes Seti, mais elle estaussi très utile dans l’étude des radiosources en général.MegaSeti aurait également permis de donner une nouvellejeunesse aux instruments d’Arecibo, Nancay ou Parkes,impliqués dans ce programme. La décision du Congrèsn’entraîna aucune protestation officielle de la part desastronomes. Seuls quelques exobiologistes passionnés parles questions que soulève la possibilité d’une forme de vieextraterrestre, manifestèrent leur mécontentement, enparticulier Carl Sagan et Arthur C.Clarke. Lâché par laNASA, Seti ne pouvait, désormais, que compter sur lui-même. Pour continuer leurs recherches, les scientifiquesde Seti se tournèrent tout naturellement vers desfinancements privés. La Seti League naquit alors descendres des projets Seti de la NASA. En 1995, c’estl’époque du projet Phénix, et en 1996, c’est le lancementde Seti@home qui connaîtra un succès mondial incontesté.

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A propos du radiotélescope d’Arecibo, nous devons nousinterroger sur un certain nombre de faits qui posentproblème. Rappelons que l’observatoire d’Arecibo estinstallé sur l’île de Porto Rico qui est située dans lesAntilles entre la République Dominicaine à l’Ouest, et lesîles Vierges, Antigua, la Martinique et la Guadeloupe àl’Est. L’île est baignée au Nord par l’océan Atlantique etau Sud par la mer des Caraïbes. Bien qu’étant un état libre,les activités de l’île sont étroitement associées à celles desEtats-Unis qui déploient dans ce secteur une importanteprésence militaire, notamment sur l’île de Vieques située àune vingtaine de kilomètres à l’Est de Porto Rico. Lapartie Est de l’île de Vieques est en effet utilisée commezone de tirs. Les américains s’en servent aussi poureffectuer des bombardements expérimentaux et tester denouvelles armes pour la Marine. La partie Ouest estréservée aux installations radar. Seule la partie centrale esthabitée par des civils (touristes et habitants locaux). Il vasans dire que tout ce qui bouge (avions, bateaux) dans cesecteur, est aussitôt repéré par les installations de l’armée.Avec une antenne de 305 mètres de diamètre épousant laforme naturelle d’un cratère, l’observatoire d’Arecibo est,depuis 1963, le plus grand radiotélescope du monde.Officiellement, l’immense antenne d’Arecibo a été utiliséedans le cadre du projet Seti pour tenter de capter dessignaux d’origine extraterrestre, mais ce que le publicignore généralement, c’est que l’île de Porto Rico fut (etest toujours) le théâtre de nombreuses apparitions d’ovnis.Des rapports de témoins font mention de survols répétésde Porto Rico est des îles proches, par des ovnis degrande taille et de forme triangulaire. Le 25 mars 2000,par exemple, deux ovnis qui se déplaçaient dans desdirections opposés sont vus par de nombreux témoins très

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haut dans le ciel de Porto Rico. Le cas le plus célèbre estcelui du directeur de la police municipale de Vieques,l’officier Wilfredo Feliciano. En 1997, cet officier auraitobservé un triangle aux dimensions impressionnantesnimbé d’une lumière jaune brillante qui volait immobileau-dessus du terrain militaire de Camp Garcia à laverticale d’une piste d’atterrissage de l’US Navy. D’aprèsl’officier de police, cette piste était fréquemment utiliséepar toutes sortes d’avions militaires. Il n’était donc pasconcevable que les militaires de la base de s’aperçoiventpas de la présence de l’ovni. Ce n’est d’ailleurs pas laseule fois que Wilfredo Feliciano observera des « choses »étranges dans le ciel de Vieques. Ses fonctions au sein dela police municipale l’amenèrent souvent à patrouillerdans le secteur Ouest de l’île qui est sous contrôle de laMarine US, et lors de ses patrouilles, il aura plusieurs foisl’occasion de voir des ovnis brillants sortir de la mer etvoler à grande vitesse dans le ciel. Une autre affairetroublante c’est déroulée le 28 décembre 1988 entre LajasArriba et Cabo Rojo, toujours sur l’île de Porto Rico. Ils’agit de l’observation de deux chasseurs F-15 de l’USNavy qui volaient tout près d’un objet triangulaire degrande dimension, d’aspect métallique, et éclairé par denombreuses lumières colorées, fixes ou clignotantes. Lesdeux chasseurs ont subitement disparu au contact de l’ovnisans aucun bruit d’explosion. Entre 20h et minuit environ,la zone fut quadrillée par des hélicoptères volant à bassealtitude à la recherche des débris des F-15, mais sansrésultat. Les autorités militaires nièrent toute activitéaérienne ce soir-là. L’enquête menée sur cette extra-ordinaire observation fut vite étouffée alors que lesautorités de la police locale confirmèrent la présence desavions détectés au radar. Heureusement, des habitants de

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l’île furent témoins de la scène. Wilson Rosa, ufologue,qui se trouvait dans la commune de Betances, ainsi que safemme et ses enfants, rapporte qu’à partir de 18h, « nousvîmes des chasseurs à réaction survoler la région. A19h45 nous entendîmes d’autres avions appartenant soit àla Garde nationale de Porto Rico, soit à l’US Navy. Ilsavaient beau voler très haut, on entendait nettement leursmoteurs. Nous suivions attentivement leur survol car, unesemaine plus tôt, un autre de ces avions, un F-14 ou peut-être un F-15, avait poursuivi un ovni de petite taille au-dessus de la Sierra Bermeja et de la Laguna Cartagena.Nous sortîmes pour les observer, et c’est alors que nousdécouvrîmes un grand ovni survolant la Sierra Bermeja. Ilétait énorme ! Il clignotait et il avait de nombreuseslumières colorées. Je courus chercher mes jumelles et jepus alors voir distinctement qu’il avait la forme d’untriangle, et qu’il était légèrement arrondi vers l’arrière. Ilvira de bord, revint à une altitude inférieure et parutencore plus grand. C’est à ce moment-là que nousremarquâmes deux chasseurs à réaction volant justederrière lui. Alors que l’ovni s'éloignait, l’un des avionstenta de l’intercepter en passant devant lui. L’ovni viravers la gauche et fit demi-tour en réduisant sa vitesse. Partrois fois, les avions tentèrent de l’intercepter, mais l’ovniralentissait et il sembla s’immobiliser. C’était incroyable !Que quelque chose de si grand puisse se maintenir ainsipresque immobile, c’était inconcevable. D’après sa taille,il devait être extrêmement lourd. Le second chasseur restaà la droite de l’ovni et l’autre se plaça à sa gauche versl’arrière. C’est alors que... Mais je suis incapable de direce qui s’est passé exactement. Je ne sais pas si l’avionpénétra dans l'ovni par l’arrière ou par le dessus. Nousnous mîmes tous à crier, craignant une collision, ou même

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une explosion. Le chasseur placé en retrait avait disparu àl’intérieur de l’ovni car, dans mes jumelles, je ne le vispar réapparaître, ni vers l'arrière, ni vers le haut, ni versaucun autre point. Le second avion resta sur la droite del’ovni, très près. Il semblait minuscule par rapport à ceténorme engin. Au moment où l’ovni prenait la direction del’Ouest, l’avion disparut, ainsi que le bruit de son moteur.C’était exactement ce qui s’était passé quand le premieravait semblé disparaître dans l’ovni. Après avoir« happé » les avions, l’ovni perdit de l’altitude ets’approcha très près du sol au-dessus du petit lac deSamàn. Il resta en l’air un moment, puis ses angles sedéformèrent, et un grand éclair lumineux jaillit de la boulecentrale de lumière jaune. Ensuite, il se divisa par lemilieu en deux parties triangulaires. C’était incroyable !Le triangle droit était maintenant illuminé de jaune etl’autre de rouge. Les deux triangles se mirent à filer àtoute vitesse, l’un vers le Sud-Est, et l’autre vers le Nord-Est, en direction de Monte del Estado. Quand l’ovni s’estdivisé en deux parties, on a pu voir des sortes d’étincellesrouges s’en détacher ». De son coté, un autre témoin, IvanCoté, complétera l’observation des témoins précédents enprécisant qu’il avait pu voir des engins rouges plus petitsenvironner le grand ovni triangulaire et tenter d’éloignerles avions. Il précisera même qu’un troisième chasseuravait brusquement rebroussé chemin en voyant ce qui étaitarrivé aux autres avions, et que l’un des petits enginsrouges l’avait poursuivit un moment. L’ufologue JorgeMartin, qui a enquêté sur cette affaire, a retrouvé denombreux témoins dans la région dont les récits serecoupent jusque dans les moindres détails. Afin secompléter ses recherches, Jorge Martin contacta lesautorités compétentes et il enregistra cette confidence d’un

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militaire : « Je ne sais rien au sujet de cet incident, maismême si c’était le cas, dès qu’il y a un rapport concernantles ovnis, nous ne sommes pas autorisés à enquêter, carces enquêtes sont réservées à un département spécial de laFAA (Sigle de la Federal Aviation Administration,équivalent américain du Secrétariat Général à l’Aviation)basée à Washington DC ». La scène pourrait être cocassesi elle n’était pas révélatrice d’une volonté délibérée decamoufler une vérité énorme. Essayons de l’imaginer :d’un coté nous avons une vaste antenne de 305 mètres dediamètre (le radiotélescope d’Arecibo) qui est orientéevers des étoiles lointaines. On nous dit, officiellement,qu’elle est parfois utilisée pour tenter de capterd’hypothétiques messages qui auraient été émis par descivilisations extraterrestres (programme Seti). D’un autrecoté, nous avons des engins triangulaires immenses, quiproviennent peut-être d’une de ces civilisations, et quisillonnent l’île en tous sens au nez et à la barbe des radarsde l’US Navy. Il ne faut pas être un fin limier pours’apercevoir qu’il y a quelque chose qui cloche sur l’île dePorto Rico. En analysant ces spectaculaires observationsd’ovnis, dont beaucoup sortent puis replongent dans lamer, des chercheurs se sont demandé si les ovnis neprovenaient pas de quelque base sous-marine cachées aularge des cotes Portoricaines. D’autres, plus imaginatifssans doute, ont spéculé sur une possible collaborationentre l’US Navy et les aliens, avec à la clé des transfertsde technologies et la mise en place de programmes ultra-secrets. Quoi qu’il en soit, on ne nous fera pas croire quela performante antenne d’Arecibo n’a rien détectéed’anormal dans le ciel de Porto Rico.

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Bien que les représentants de Seti avouenthumblement n’avoir capté jusqu’à présent aucun signalprobant en provenance d’une civilisation extraterrestre, ilsemblerait malgré tout, que l’enthousiasme des débuts nefaiblisse pas (image médiatique oblige). Dans un récentdossier publié par CIEL&espace (n°426 de novembre2005), intitulé « Faut-il encore chercher les extra-terrestres ? », Jill Tarter, qui dirige le Centre pour laRecherche Seti (un des départements de l’Institut Seti),annonçait fièrement : « Je continuerai à chercher ! ». A laquestion de CIEL&espace : « Dans quelle mesure larecherche Seti a-t-elle évolué depuis que Franck Drake ena jeté les bases ? », Jill Tarter répondait que « FranckDrake a commencé avec un radiotélescope unique, dirigévers une seule étoile, et le traitement du signal était trèsprimitif. Depuis, nous avons fait des progrèsconsidérables, notamment en matière de calculinformatique. Nous avons pu étudier de larges échan-tillons d’étoiles, nous avons lancé le programme Setioptique, et nous avons en projet de faire la même chosedans l’infrarouge dès que nous en aurons la possibilité.Ce qui n’a pas changé, c’est notre conviction que larecherche d’un signal électromagnétique comme signed’une intelligence extraterrestre est un concept viable.C’est seulement la façon dont nous menons cetterecherche qui a changé ». Si l’enthousiasme et ledynamisme des représentants de Seti fait plaisir à voir, parcontre leur hostilité (farouche et inébranlable) vis à vis duphénomène ovni est désolante, voir incompréhensible.Nous pourrions penser que cette attitude est peut-êtremotivée par une question d’image que Seti cherche à avoirauprès du public. Il est vrai qu’afficher ouvertement quel’on étudie les « soucoupes volantes », fait moins sérieux

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que de dire qu’on analyse avec de puissants ordinateurs lesondes électromagnétiques en provenance des étoiles de laGalaxie. Mais n’y aurait-il pas autre chose qu’un simpleproblème d’image ? Nous avons déjà analysé plus haut(Chapitre II, intitulé : ILS SAVENT !), les mécanismessubtils de l’information-désinformation en matièred’ufologie, et nous avons émis l’hypothèse qu’une sorte de« plan », ou de programme, destiné à préparer l’Humanitéà l’idée d’une présence extraterrestre dans notre environ-nement avait été établi à l’échelle mondial. Dans cecontexte, il n’est pas impossible que Seti ait, ou ait eu, sonrôle à jouer dans la préparation psychologique du public àl’idée d’une présence extraterrestre (certes lointaine pourSeti, mais plausible d’un point de vue scientifique), et quedans le même temps Seti ait servi à détourner l’attentionde ce même public des vraies questions touchant auxovnis. Nous pensons que Seti n’est qu’une belle vitrinemédiatique dont le but inavoué est de rassurer une opinionpublique qui n’est pas encore prête à accepter uneprésence étrangère sur Terre. La fonction de Seti serait decapter l’énergie et l’attention de ceux qui voudraits’aventurer trop loin dans la quête d’une forme de vieintelligente extraterrestre et de préparer aussi les espritspour que le choc d’un éventuel contact avec cette vieintelligente ne soit pas trop violent. Bref, Seti aurait deuxvisages, et nous serions sans aucun doute surpris etdéconcerté si nous étions informés des mobiles secrets decette étrange organisation (nous pensons en particulier àSeti@home et à son réseau mondial).

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VILE PRINCIPE CEHV

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Il nous semble important d’aborder, dèsmaintenant, d’un point de vue scientifique et sans lemoindre a priori, la question de l’existence d’unedimension spirituelle de l’Univers et des êtres conscientsqui l’habitent. Cette question ne peut plus être éludée.L’urgence de la situation l’exige. Nous sommesintimement convaincus qu’il existe une dimensionspirituelle incluse dans l’existence humaine et dans laréalité de notre monde. Dans la mesure où la civilisationhumaine est engagée dans un projet d’évolution qui doit lamener (si rien ne vient contrarier ce projet) vers unecivilisation planétaire de Type I, puis plus tard, vers unecivilisation stellaire de Type II, il est grand temps deréfléchir à l’intégration de la dimension spirituelle dans ceprojet de civilisation. Nous défendons ici l’idée que lesprogrès techniques d’une civilisation doivent aussis’accompagner de progrès spirituels équivalents. Nouspensons que cette corrélation entre ces deux types deprogrès est seule garante de la pérennité de cettecivilisation. L’hypothèse, ou l’idée, qui est à la base duprincipe CEHV est que l’expansion « horizontale » d’unecivilisation, c’est-à-dire son expansion dans le continuumd’espace/temps (notre Univers à quatre dimensions), doitnécessairement s’accompagner d’une extension« verticale », c’est-à-dire d’une élévation vers les planssupérieurs de la conscience (autres dimensions del’Univers). A un certain degré d’expansion « horizontale »doit correspondre un degré d’élévation « verticale ». L’unene va pas sans l’autre. Ce principe serait la loi d’évolutiondes civilisations de Type 0, I, II, III, IV, V. En d’autrestermes, cela signifie que le développement technologiqued’une civilisation doit s’accompagner d’un développementspirituel équivalent. Plus la science et la technologie ont

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de pouvoirs, et plus la spiritualité doit être capable demaîtriser et de canaliser ces pouvoirs. Plus ces pouvoirssont grands et dangereux, plus la spiritualité doit être forte.Cette corrélation peut paraître étrange à première vue,mais elle n’en obéit pas moins à une logique interneprofonde. L’idée fondatrice du Principe CEHV est que lapérennité, ou « l’espérance de vie » si l’on veut, d’unecivilisation est directement liée à l’harmonie et àl’équilibre des relations qui règnent entre ses membres.Nous pensons que seule une spiritualité élevée peut offrirtoutes les garanties pour maintenir le plus longtempspossible cette harmonie et cet équilibre interne. Ainsi, ladurée de vie d’une civilisation et son expansion dans unespace immense dépendraient de son degré d’élévationspirituelle. Plus une civilisation est étendue dans l’espace,plus elle dure dans le temps, et plus elle est élevéespirituellement.

Il est évident que l’idée que nous défendonsn’est pas une théorie scientifique susceptible d’être validéepar des faits vérifiables expérimentalement. Ce n’est, pourle moment, qu’une hypothèse de travail. Peut être est-elletotalement fausse, peut-être a-t-elle un commencement deréalité. Il est certain, en tous cas, que cette réalité a degrande chance d’être très différente des hypothèses quenous proposons dans ce chapitre. Nous ne doutons pas, eneffet, que l’immensité de l’Univers nous réserve bien dessurprises. De toute façon, l’avenir, que nous supposonsproche, nous dira si nous avons tort ou raison, car uncontact ouvert entre nous et l’intelligence responsable duphénomène ovni risque de se produire d’ici quelquesdizaines d’années. Nous pouvons cependant avancer, dès

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maintenant, quelques arguments pour défendre notrehypothèse.

Introduction au Principe de Corrélation entrel’Expansion « Horizontale » et « Verticale » d’unecivilisation, ou Principe CEHV.

Ce dernier chapitre représente sans aucun doutela partie la plus spéculative de la présente étude. C’estaussi celle qui va le plus loin dans la recherche d’unmodèle d’organisation des civilisations dans l’Univers. Cemodèle n’est pour le moment qu’une théorie, une sorte debase de travail, qui ne propose que des hypothèses. Et ilfaut bien admettre, qu’en l’état actuel de nos connais-sances, ces hypothèses sont difficilement vérifiables. Cethandicap majeur ne doit pas nous interdire de réfléchir etde faire fonctionner à « plein régime » nos facultésimaginatives et créatrices. Nous possédons naturellementcette faculté remarquable de pouvoir projeter notre penséedans l’inconnu et d’essayer d’organiser cet inconnu en lereliant, d’une façon ou d’une autre, à ce que nous savonsdéjà. Pour avancer et évoluer, il faut posséder une certainehardiesse d’esprit, c’est la marque des esprits libres, c’estla marque de ceux qui font progresser l’Humanité. Alorspourquoi ne pas utiliser cette faculté qui est un véritabledon de la nature ? C’est cette hardiesse intellectuelle, sanscomplexe et sans frilosité, qui nous avait séduits dansl’ouvrage de Michel Picard intitulé : O.V.N.I, Laboratoiredu Futur. Ce livre prophétique est notre livre de chevet,notre source d’inspiration quand l’enthousiasme vient àmanquer. Ecoutons (car avec Michel Picard, nous nelisons pas seulement un texte, mais nous « écoutons »aussi une « parole ») ce qu’il nous dit à propos des ovnis :

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« L’ensemble de la problématique ovni […] n’est autreque le moteur voilé, mais objectif, de notre évolutionhistorique. Nous sommes également certains que cettediscrète ingérence est à la source de la dynamiqueévolutive (reconnue depuis moins d’un siècle) qui nousentraîne vers le signe plus à une vitesse fantastique. C’estici qu’apparaît le rôle primordiale de l’ufologie :contraindre l’Humanité à une maturation qui va luipermettre d’émerger en direction du surhumain ». Plusloin, continuant sur sa lancée, il pressent que : « L’envoléedemeure néanmoins un fait scientifique (dont le modèlemathématique est l’hyperbole bi-logarithmique) même sielle passe inaperçue. Cette accélération va devenir leproblème planétaire n°1 des vingt ou trente prochainesannées, notre préoccupation majeure. En effet, lamétamorphose de l’Humanité par émergence est unconcept sur le point de pénétrer les esprits, de devenir uneinformation avant d’être une connaissance. Cela veut direque la prise de conscience de cet « événement » deviendrasous peu la hantise des occupants du globe terrestre. Oui,une colossale hantise prenant possession des esprits etimpliquant, la collectivité humaine, dans approxima-tivement une génération ou deux : je pèse mes mots autrébuchet du ridicule ! » Et il conclut sur le tonprophétique qui le caractérise : « J’avance tranquillement(malgré l’énormité du propos) que la problématique ovni,née d’une Pensée indicible, vient de nous entraîner de plusen plus vite, au fil des siècles et suivant une pressionhistorique continue d’une extraordinaire subtilité, d’unetotale efficacité, au bord du gouffre. Au bord du gouffre ?Ou bien en direction d’une Assomption ? Je ne suis passûr que l’avenir nous appartienne en indivision. Maisnous sommes dans l’urgence. Il importe, maintenant, que

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l’Humanité s’éveille du cauchemar né de son infantilisme,de son égocentrisme et de son orgueil démesuré. Ilimporte qu’elle s’ouvre, en accédant à l’âge adulte, auCosmos Pensant : au Transcendant ! ».

Voici résumé en cinq points, le programmeambitieux que nous proposons aux futurs chercheurs, etque Michel Picard ne renierait sans doute pas :

1) S’engager à contre-courant de la pensée dominante etdu statut quo ambiant.

2) S’affranchir du conformisme, du « prêt à penser »généralisé, inventer des perspectives nouvelles, entrevoirdes horizons nouveaux, stimuler l’imagination, laréflexion et l’inspiration.

3) Indiquer une direction, frayer un chemin à la pensée,braquer un projecteur vers le futur en le reliant au passé leplus lointain.

4) Encourager les hommes à s’élever au-dessus d’eux-mêmes, intégrer l’histoire humaine dans un devenir plusvaste, trouver un sens à l’évolution humaine, relierl’homme au Cosmos.

5) Promouvoir les valeurs spirituelles, accorder à laconscience un statut privilégié. Montrer que lesconsciences participent à un processus évolutif global.Laisser entrevoir que la compréhension de ce processusévolutif dépasse la conscience humaine, mais qu’elle n’endemeure pas moins portée par lui.

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Dans notre roman intitulé Mandalas « Portes »des « Dieux », nous avons imaginé une race de créaturesextraterrestres dont la civilisation occuperait un volumed’espace/temps aussi vaste que l’Univers lui-même. Dansle livre, ces êtres énigmatiques sont désignés comme étant« Les Gardiens de la Conscience ». Ils sont les initiateurs,les instructeurs, et en quelque sorte les « sentinelles », quiveillent sur toutes les formes de consciences émergeantespeuplant l’Univers. Ils sont les représentants de « LaCivilisation Universelle » que nous avons défini dans leChapitre V (Essai de classification des civilisationsextraterrestres), qui est une civilisation de Type V, c’est-à-dire le degré ultime de civilisation, « La Civilisation » parexcellence. A l’autre bout du « spectre » (par analogieavec le spectre lumineux ), nous trouvons les civilisationsproto-planétaires de Type 0, qui sont, sur la Terre, toutesles civilisations qui se sont succédées depuis les débuts del’histoire humaine. Entre ces deux extrêmes, nous avonspostulé une échelle d’évolution des civilisations basée surune étroite interdépendance entre les réalisationsscientifiques et techniques de ces civilisations d’une part,et leur degré d’élévation intellectuelle, psychique etspirituelle d’autre part. Dans ce modèle, l’ensemble descivilisations tisseraient à travers tout le cosmos ce que l’onpeut appeler un vaste « réseau des consciences », dont ladynamique interne le pousserait à s’intensifier, à croître, età s’étendre sans cesse dans l’espace et dans le temps. Sinous considérons la modeste place qu’occupe l’espècehumaine dans ce grandiose « réseau des consciences », ilfaut reconnaître avec humilité, que s’il possède unequelconque finalité, elle nous échappe encore totalement.Mais si nous ne connaissons pas cette finalité, nous savonscependant qu’elle existe. Nous disposons aussi de la

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possibilité d’imaginer ce que pourrait signifier cegrandiose « réseau des consciences », en oubliant jamais,cependant, que nous n’en aurons forcément qu’une visionfaible et fragmentaire, inévitablement très éloignée de laréalité. Comme le dit très justement dans notre roman(Mandalas « Portes » des « Dieux ») l’un des « Gardiensde la Conscience » : « dans l’univers de la conscience, lesêtres humains sont comme des nouveaux-nés ». Et voicicomment ce « Gardien » défini sa mission vis à vis denous : « Le but consiste à élargir au maximum laconscience. Le but c’est l’épanouissement de laconscience, car la conscience est l’ultime étape dansl’évolution de la vie. Il faut savoir, en effet, quel’apparition de la conscience dans l’Univers est une choserare et précieuse. Nous devons tout faire pour lapréserver, et empêcher qu’elle disparaisse. L’émergencede la conscience est l’aboutissement d’un très longprocessus d’évolution qui implique une chaîned’évènements d’une grande complexité. Nous sommes, enquelque sorte, les « Gardiens de la Conscience », et nousveillons scrupuleusement à ce qu’elle ne subisse aucundommage dès qu’elle fait son apparition sur une planète.Nous la protégeons et nous la cultivons. Nous faisons toutce qui est en notre pouvoir pour qu’elle grandisse. Nousessayons aussi de lui donner de la force et de la vigueur,pour qu’ensuite elle puisse s’affranchir, sans notre aide,des limites imposées par l’espace et le temps. Notre tâcheconsiste à l’éduquer et à lui enseigner les principes del’Eternelle Sagesse qui lui permettront de s’élever au-delàde toute condition corporelle » (Mandalas « Portes » des« Dieux », Chapitre VI, intitulé « Les Gardiens », page119, Editions Les Confins, 2004).

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Les « Gardiens de la Conscience » qui sont lesreprésentant du Type V de civilisation, « La Civilisation »,sont parvenus aux degrés les plus élevés, à la fois dans ledomaine technique et scientifique, mais aussi et surtoutdans le domaine mental et spirituel. Il y aurait donc, selonnous, une relation étroite, nécessaire, presque organique,entre l’expansion « horizontale » d’une civilisation dansl’espace/temps, et son élévation « verticale », c’est-à-dirementale, psychique et spirituelle. Dans Mandalas« Portes » des « Dieux », nous avons consacré une partiedu livre à l’analyse du contenu et du sens de notre fictionromanesque sous la forme de six pistes de lectures. Voicice que nous écrivions dans la cinquième piste :

« Cinquième piste de lecture : L’extension « horizontale »(H) de l’humanité, c’est-à-dire son expansion (E) dans lecontinuum d’espace/temps (notre Univers à quatredimensions), doit nécessairement s’accompagner d’uneextension « verticale » (V), c’est-à-dire d’une élévationvers les plans supérieurs de la conscience (autresdimensions de l’Univers). A un certain degré d’extensionhorizontale doit correspondre un degré d’élévationverticale. L’une ne va pas sans l’autre. Cette propositionserait une loi d’évolution des civilisations de Type I, II,III, IV, et V. C’est le principe CEHV, qui énonce uneCorrélation entre l’Expansion Horizontale et Verticaled’une civilisation. En d’autres termes, cela signifie que ledéveloppement technologique d’une civilisation doits’accompagner d’un développement spirituel équivalent.Plus la technologie a de pouvoirs, et plus la « sagesse »,c’est-à-dire le domaine de la spiritualité, doit être capablede maîtriser ces pouvoirs. Dans notre livre, qui est unefiction illustrant ce thème, l’Humanité est parvenue à

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voyager en dehors du système solaire dans un rayond’environ 2000 années-lumière. En fait, 2000 années-lumière est une distance qui me semble très exagérée. Il ya peu de chance, en effet, pour que notre technologiepuisse nous donner, en si peu de temps, les moyens denous déplacer aussi loin dans l’Univers à la fin duXXIème siècle. Si nous nous basons sur les estimations etles extrapolations les plus récentes en matière de voyagesspatiaux, et par voyages spatiaux nous entendons desmissions habitées, il n’est même pas certain que nouspuissions atteindre à cette date l’étoile la plus proche(Alpha du Centaure) qui n’est pourtant distante que de 4,2années-lumière. Il est plus raisonnable de penser qu’à lafin du XXIème siècle des êtres humains seront peut être enmesure de franchir les distances, déjà énormes, qui nousséparent des planètes les plus lointaines du systèmesolaire (Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune, voir Pluton).Cette dernière prévision doit d’ailleurs être envisagéeavec beaucoup de réserves car il n’est pas du tout certainque l’Humanité puisse résoudre les graves problèmesqu’elle devra affronter dans un futur proche :dérèglements climatiques, crise de l’énergie, raréfactiondes matières premières, démographie galopante, pollutionde l’air, de l’eau et des sols, épidémies, etc…. En effet, sices problèmes ne sont pas résolus, les difficultéséconomiques qu’ils ne manqueront pas de susciterrisquent de compromettre sérieusement les coûteuxprogrammes d’exploration du système solaire par desvaisseaux habités. Si dans notre fiction, nous avons choisid’envoyer des humains vers le système Deneb, c’est parcequ’il nous semblait qu’une mission ayant pour objectif uneplanète très éloignée de la Terre était, d’un point de vuestrictement romanesque, plus « excitante », dirons-nous,

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qu’une mission simplement située dans le système solaire.Bien qu’une mission aussi lointaine ne soit pas trèsréaliste à la date où se situe l’action du livre, nousconsidérons, cependant, que ce point est secondaire etque, de toute façon, cette invraisemblance n’altère en rienla logique interne du récit. Pour en revenir à la relationque nous avons établi entre extension horizontale etexpansion verticale, il apparaît que les déplacements del’Humanité dans la Galaxie sont le signe qu’elle a atteintun développement technologique relativement avancé etque cette situation nécessite l’intervention (directe ouindirecte) des « Gardiens de la Conscience ». Cetteintervention est avant tout dictée par des considérationsd’ordre spirituel. C’est parce qu’il y a un plan spirituelpour notre Galaxie qu’il n’est pas possible de laisser fairen’importe quoi à une civilisation qui commence àessaimer dans la Voie lactée. Dès qu’une civilisation serépand dans les systèmes stellaires voisins du sien elle estimmédiatement mise sous étroite, mais discrète,surveillance pour savoir si elle est en mesure d’entrerdans le cercle d’influence de la civilisation qui gèrel’ensemble des systèmes stellaires de la Galaxie. Le planspirituel dont nous parlons prévoit l’accompagnement etle développement de toutes les formes de conscienceémergeantes. Puisque l’Humanité est formée d’êtresvivants conscients, elle fait donc partie de ce planspirituel, et à ce titre, elle peut bénéficier d’une aidespéciale de la part des « Gardiens de la Conscience ». Sil’Humanité désire profiter des bienfaits dispensés par unecivilisation de niveau galactique, et dont le « siège » estsitué symboliquement au centre de la notre Voie lactée, ilest indispensable qu’elle passe par certaines étapes dedéveloppement spirituel. Ces étapes peuvent d’ailleurs

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être assimilées à des formes particulières d’initiations aucours desquelles sont franchis des « seuils » de niveau deconscience. Ainsi, le roman laisse entendre que sans cettematuration spirituelle l’Humanité ne pourra pas s’étendredavantage dans la Galaxie. »

A l’image des « Gardiens de la Conscience »,l’intelligence responsable du phénomène ovni pourrait-ellenous aider à franchir le cap difficile de la transition d’unecivilisation proto-planétaire de Type 0, à une civilisationplanétaire de Type I ? Cette intelligence pourrait-elle nousaccompagner et nous montrer la voie, nous aider àsurmonter nos crises de jeunesse ? Rien n’est moins sûr.Peut-être existe-t-il à ce niveau une sorte de « principe denon ingérence » qui laisse libre les civilisations proto-planétaires, soit de s’autodétruire, soit de surmonter leurscrises et d’accéder par elles-même au Type I. Peut-êtrefaut-il faire ses preuves, en corrigeant soi-même sesdéfauts et en abandonnant ses mauvais penchants, avantd’entrer dans le vaste et prestigieux cercle des civilisationsstellaires et galactiques.

Il faut unir science et spiritualité, technologiesmodernes et sagesse ancestrale.

Pour le moment, la présentation du PrincipeCEHV ne relève que de la simple hypothèse de travail.C’est une sorte d’ébauche, ou de brouillon, dans lequelnous avons jeté en vrac quelques idées maîtresses. Ceprincipe ne pouvant pas être démontré scientifiquement,nous reconnaissons donc volontiers qu’il relève encore, àce jour, du domaine de la spéculation philosophique oumétaphysique. Bien que reposant en partie sur des

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intuitions et un ensemble de propositions abstraites, iltrouve, néanmoins, dans la réalité, des éléments quilégitiment sont existence.

Le principe CEHV se propose d’énoncer unesorte de « loi » (qui se voudrait universelle) selon laquelletoute expansion durable d’une civilisation dans l’espace etdans le temps doit nécessairement s’accompagner d’uneélévation spirituelle correspondante. Quand nous disons« loi », il faut bien comprendre que ce n’est pas une « loi »bâtie sur le modèle des lois scientifiques. Ce Principe n’estpas une équation. En d’autres termes, une civilisation(qu’elle soit de Type 0, I, II, III, IV, V, peu importe) dontl’ambition serait de s’étendre dans un espace de plus enplus vaste (expansionnisme) et de prolonger sa durée devie sur des centaines, des milliers, voir même des millionsd’années, devrait nécessairement atteindre des niveaux deconscience en rapport, et proportionnés, à cette ambition.Formulé ainsi, le principe paraît simple. En fait, ils’enracine dans une argumentation qui touche desdomaines de recherches très éloignés les uns des autres etqui comprennent au minimum : la spiritualité considéréeau sens large du terme, la psychologie, l’astrophysique,l’exobiologie, l’ufologie, l’histoire des civilisations, lasociologie, l’économie, et cette liste est loin d’êtreexhaustive. Démontrer seulement la possibilité del’existence d’un tel principe s’avère, en définitive, uneentreprise très complexe.

Ce que nous pouvons d’ores et déjà retenirc’est que le Principe CEHV représente avant tout unevision que l’on pourrait qualifier d’ « optimiste » del’expansion de la vie et de la conscience dans l’Univers.

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Cette vision suppose, par exemple, l’existence de grandescivilisations extraterrestres qui pourraient occuper desaires aussi vastes qu’une galaxie, voir même d’amasgalactiques, et qui pourraient être âgées de plusieursmillions, voir même plusieurs milliards d’années.Officiellement, il n’existe aucune preuve physique del’existence de telles civilisations. Nous précisons« officiellement », car nous disposons heureusementd’autres sources (voir le volumineux dossier des ovnis) quilaissent entrevoir la possibilité de la présence d’une (voirde plusieurs) civilisation extraterrestre dans notre systèmesolaire. Nous n’avons certes pas la preuve absolue que lesovnis sont la manifestation dans notre environnementd’une civilisation extraterrestre, mais nous disposons d’unimpressionnant réseau d’indices qui vont tous dans cesens. Le dossier des ovnis est suffisamment solide grâceaux observations de témoins crédibles, aux photos, auxfilms, aux traces physiques laissées par leurs passages, auxanalyses de ces traces effectuées par des laboratoires, auxenregistrements radar couplés à des observations visuelles- toutes preuves qui sont dès maintenant disponibles pourceux qui cherchent sans a-priori - pour que l’hypothèseextraterrestre soit recevable sans que cela représente unegrave entorse à ce que la science moderne sait de notreUnivers.

D’un point de vue philosophique, le principeCEHV tente d’unir science et spiritualité, technologiesmodernes et sagesse ancestrale. C’est une base de départpour établir des liens entre ces domaines de laconnaissance, et nous sommes persuadés que ces liensdevront tôt ou tard se créer sur Terre si nous voulons sortirdu chaos actuel. Le Professeur John E. Mack (Dossier

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Extraterrestres, l’affaire des enlèvements, Editions Pressesde la Cité, 1995 pour la traduction française) stigmatisaiten ces termes le dualisme occidentale entre matière etesprit, science et spiritualité : « Les extraterrestres quisemblent nous tomber dessus du haut du ciel dansd’étranges machines spatiales, représentent un défimajeur à l’idéologie naturaliste et objectiviste, car ilspartagent apparemment les propriétés appartenant à lafois au monde spirituel et au monde matériel, faisant fi, etsans le moindre effort, de la division sacro-sainte etintouchable qui prévaut désormais entre ces deuxroyaumes depuis le schisme de la science et de la religionsurvenu au XVIIème siècle ». Selon Mack, cette séparationest purement artificielle : « Pourquoi, dans le mondeoccidental, la barrière entre les domaines du spirituel etdu matériel est-elle si savamment verrouillée ? Car c’estbien cette fausse dichotomie qui nous rend si difficile laconfrontation avec des êtres (les extraterrestres) qui, eux,ne tiennent pas compte de telles distinctions ». Lesremarques de Mack sont importantes car elles signifientque si nous souhaitons réellement comprendre lesintentions des extraterrestres, il faudra bien que nousabandonnions définitivement notre approche dualiste de laréalité. Esprit et matière, science et spiritualité, ne devronsplus former qu’un seul et même domaine de laConnaissance, une seule et même approche de la réalité.Selon nous, la science moderne entre dans une nouvellephase de son développement. En repoussant sans cesse leslimites de la connaissance elle semble rejoindre - dans sesultimes avancées et sur certains points - les enseignementsspirituels les plus anciens. Le lien entre science etspiritualité n’est pas artificiel. En effet, l’un desfondements du principe CEHV est que la réalisation

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spirituelle des individus, ainsi que les multiples degrés deconscience auxquels ils peuvent accéder, sont aussi réelsque les découvertes scientifiques et les réalisationstechnologiques les plus récentes. Comme l’universphysique, celui de la pensée et de l’esprit est sûrementimmense, et peut-être même plus vaste et plus subtil quelui.

Demain, l’Humanité partira à la conquêted’autres mondes situés dans d’autres systèmes stellaires.Pour réussir dans cette gigantesque entreprise, elle devradisposer de deux atouts majeurs :

1) Une technologie de haut niveau, performante, capablede résister aux rudes conditions de l’espace interstellaire.En effet, dans l’espace vide, le froid avoisine le zéroabsolu. Rappelons que le zéro absolu est représentécomme étant le zéro de l’échelle Kelvin (K), donc 0 K estégal à -273,15 degrés Celsius. Pour l’échelle en degrésFahrenheit, le zéro absolu est représenté par - 459,67 F. Ilexiste aussi une quatrième échelle, celle de Rankine, maiselle est moins connue et moins utilisée. A ce degré defroidure, il n’y a aucun changement chimique qui seproduit. A contrario, dans l’espace vide, la chaleur àproximité d’une étoile peut atteindre plusieurs centaines,voir plusieurs milliers de degrés. Il faut aussi tenir comptedu rayonnement cosmique, des sursauts gamma, des forcesgravitationnelles, et des rayons stellaires (équivalents denotre « vent solaire »).

2) Des hommes robustes, physiquement et mentalement,qui auront une haute idée de leur mission, qui seront

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parvenus à un niveau élevé de conscience et quiincarneront les valeurs spirituelles de notre civilisation.

Sans ces deux atouts majeurs, il y a fort à parierque nos tentatives d’exploration des mondes lointains nedépasseront pas le stade de projets seulement capablesd’inspirer les auteurs de science-fiction. Si les ovnis sont,comme nous le croyons, la manifestation dans notreenvironnement terrestre d’une civilisation de Type II, voirde Type III, alors nous avons en quelque sorte la preuveque les voyages interstellaires sont possibles, que desvaisseaux spatiaux sillonnent peut-être en tous sens notreGalaxie, et qu’ils peuvent même s’aventurer, au-delà, versd’autres galaxies du Groupe local. Rappelons que leGroupe local est un ensemble de galaxies qui comprendune trentaine de membres, parmi lesquels les Nuages deMagellan et la galaxie M31 d’Andromède. Ces galaxiessont réparties dans un volume d’espace ellipsoïdald’environ sept millions d’années-lumière d’extensionmaximale. Le Groupe local contient deux sous-groupesassez nettement séparés : l’un centré autour de notreGalaxie, la Voie lactée, et les deux Nuages de Magellan,l’autre autour des galaxies M31 d’Andromède, et M33 duTriangle. La plupart des membres du Groupe local sontdes galaxies naines elliptiques ou sphéroïdales. Le Groupelocal est situé à la périphérie d’un ensemble de galaxiesbeaucoup plus important : le Superamas local.

Quand nous utilisons l’expression de valeursspirituelles (ou le terme de spiritualité), nous l’entendonsdans un sens très large, c’est-à-dire que ces valeursconcernent tout ce qui est du domaine de l’esprit considérécomme une réalité immatérielle. Cette réalité spirituelle

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est, par définition, située à un niveau supérieur par rapportà la réalité spatio-temporelle. Selon ce point de vue,l’homme possède une dimension corporelle et unedimension spirituelle. L’affirmation de l’existence de cesdeux dimensions n’est pas le fruit d’une spéculationmétaphysique. Elle repose, au contraire, sur des basesexpérimentales bien établies. Les recherches récentes surles expériences aux frontières de la mort (NDE ou EMI),ont montré que la conscience humaine n’était pas le sous-produit de l’activité chimique ou électrique du cerveau. Laconclusion de ces travaux est que la conscience humaine,dans laquelle s’enracine la dimension spirituelle, estindépendante du substrat physique cérébral, et que cetteconscience maintient une activité d’une qualitéexceptionnelle quand ce même substrat physique cérébralest gravement endommagé. Une enquête menée en 2000par Pim Van Lommel, un médecin de l’Hôpitalnéerlandais Rijnstate, confirme ces conclusions. Cetteenquête, qui a fait l’objet d’un article dans la prestigieuserevue médicale The Lancet, est une étude prospective surles EMI auprès de 344 personnes qui ont été victimes d’unarrêt cardiaque et qui ont été déclarées cliniquementmortes. Cette étude a démontré que l’advenue d’une EMIn’a pu être corrélée ni avec la durée de la réanimation, niavec la médication, ni avec la peur de la mort précédantl’arrêt cardiaque, et que cette expérience pendant laquellele sujet est conscient de lui-même et de son environ-nement, est survenue alors que les fonctions cardiaques etcérébrales étaient gravement altérées. Les conclusionsd’autres travaux sur les EMI (notamment ceux ducardiologue américain Michael B. Sabom) vont dans lemême sens, et confirme la réalité d’un principe conscient(donc spirituel) non localisable dans le cerveau. Après une

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étude statistique menée sur 150 personnes « rescapées dela mort », Sabom a établi un tableau des diverses phasesvécues par les « rescapés » et il a constaté que la survenuede ces phases était (avec des variantes pour chaqueindividu) une constante universelle. Le Dr. BruceGreyson, psychiatre à l’Université de Virginie, propose unschéma récapitulatif des principales phases des EMI : Surle plan cognitif et perceptif le sujet qui vit une EMIéprouve une distorsion du temps, une accélération de lapensée, une revue de vie, et une compréhensioninstantanée de tout ce qui l’entoure comme si l’activité desa conscience s’accélérait soudain. Sur le plan affectif lesujet ressent une sensation de paix et de joie indicible, iléprouve un sentiment d’unité cosmique, un détachementémotionnel, et une attirance pour une lumière irradiant unamour inconditionnel. Sur le plan paranormal le sujetéprouve une acuité de la vision et de l’audition, il a desperceptions extra-sensorielles (ESP), une vision desévènements futurs, une expérience hors du corps (ouOBE). Sur le plan transcendantal, le sujet perçoit ununivers non-terrestre et non-matériel, il vit une rencontreavec une présence d’ordre mystique ou spirituel, qui estune entité désincarnée, un « ange » ou un esprit, et il a lasensation d’un point de non-retour. Pour ceux quivoudraient en savoir plus au sujet des études qui ont étéfaites sur les EMI, nous proposons à la fin de l’ouvrageune bibliographie qui permet d’avoir un bon aperçu de laquestion.

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Toutes ces recherches récentes (sur les EMI, etd’autres sur les mystiques par exemple) nous enseignentque l’esprit concerne une échelle de valeurs que nousqualifierons de « verticale », alors que la réalité spatio-temporelle relève d’une échelle « horizontale ». Laspiritualité englobe toutes les valeurs de l’ordre spirituelqui comporte aussi des valeurs d’ordre moral. Mais laspiritualité n’est pas uniquement la rectitude morale, ellesuppose, avant tout, l’existence d’un ordre transcendant,immatériel, qui n’est pas gouverné par les mêmes lois quecelles qui régissent la réalité spatio-temporelle.

Pour illustrer le principe CEHV nous avonsconstruit un graphique simple (voir page suivantel’illustration n° 9) qui n’a d’autre but que de visualiser lacorrélation entre expansion « verticale » et « horizontale ».En ordonnée nous avons placé les degrés ou les niveaux deconscience, et en abscisse les différents types decivilisation. Remarque : cette représentation graphique n’apas la prétention d’avoir une valeur scientifique. Elle neprétend pas établir une relation mathématique entreniveaux de conscience et types de civilisation. C’est unetentative de visualisation d’un rapport entre deux ordres deréalité différents.

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Représentation graphique du Principe CEHV.

- En abscisse : les six principaux types de civilisations définis en fonction deleur aire de développement dans l’espace, et de leur durée de vie dans letemps (expansion horizontale) : Types 0, I, II, III, IV et V.- En ordonnée : cinq niveaux d’évolution spirituelle, définis en fonction dudegré d’élévation des civilisations dans la hiérarchie des états de conscience(expansion verticale). Le choix de cinq niveaux est simplement dicté par desconsidérations pratiques, et c’est plutôt une hiérarchie indéfinie de degrésd’évolution qu’il faudrait représenter entre le niveau 0 et 5.

Type 0 Type I Type II Type III Type IV et V

Expansion horizontale dans le continuum spatio/temporel. Elévation verticale dans les degrés de conscience

Les six Types de civilisations :Type 0 …………………………........................…………. civilisation proto-planétaire.Type I ………………………………...............………………... civilisation planétaire.Type II ……………………….............................………………... civilisation stellaire.Type III …………………………...........................…………….. civilisation galactique.Type IV ……………………………………............ …. civilisation d’amas galactiques.Type V …………………………………. civilisation universelle ou « La Civilisation ».

Niveau 5

Niveau 4

Niveau 3

Niveau 2

Niveau 1

Niveau 0

Illustration n° 9

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L’Egypte ancienne et le Principe CEHV.

Pour bien comprendre l’importance du principeCEHV il est nécessaire de se pencher sur l’évolution descivilisations qui sont apparues successivement sur notrepropre planète. Rappelons que dans la typologie dont nousnous servons pour classer les civilisations, celles qui sontapparues au fil des siècles sur la Terre représentent leType 0 (civilisations proto-planétaires). Comme pour lesautres Types de notre classification nous pouvonsdémontrer qu’il existe un principe de corrélation entre ceque nous avons appelé l’expansion horizontale (dansl’espace/temps) et l’élévation verticale (dans les domainesde la religion, de la spiritualité et de la morale) au sein detoutes les civilisations qui ont vu le jour sur notre globe(civilisations de Type 0). L’exemple de l’anciennecivilisation Egyptienne va nous permettre de vérifierl’exactitude de ce principe. L’histoire de l’Egypteancienne s’étend sur près de trois millénaires, ce quireprésente pour les historiens modernes un vrai record delongévité. De 3150 avant J.-C. (Epoque Thinite) jusqu’à laconquête d’Alexandre 1er Le Grand en 332 avant J.-C., laterre d’Egypte a connu une succession de dynastiesroyales dominées par le Pharaon (personnage dontl’essence est double : humaine et divine). Malgré desconvulsions - invasions, une révolution politique vers l’an2200 avant J.-C. qui renversa l’Ancien Empire deMenphis, c’est-à-dire l’Egypte des pyramides, et plusieursrévolutions religieuses dont celle de Khéops etd’Akhenaton - le régime théocratique de gouvernement nechangera jamais. A cet égard, la comparaison n’estpossible qu’avec les civilisations Chinoise, Japonaise,Mexicaine, et Péruvienne. A partir du Pharaon Ménès,

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c’est une monarchie d’essence théocratique qui coiffe ausommet la structure pyramidale de la société Egyptienne.Cette théocratie va aussi instaurer un rythme de vie ancrédans le sacré qui régulera les évènements pendant près de30 siècles. Le secret de la durée de vie exceptionnelle dela civilisation Egyptienne ne doit sans doute pas êtrerecherché dans la stabilité de ses institutions politiques,administratives ou militaires, ni dans la rigidité de sonsystème social, mais plutôt dans son extraordinairedynamisme spirituel. La civilisation Egyptienne était unethéocratie profondément enracinée dans le domaine sacréet religieux, c’est-à-dire dans les dimensions spirituelles(verticales) de l’Univers et de l’être humain. C’est engrande partie parce que l’Egypte ancienne était unecivilisation qui incarnait des valeurs spirituellesauthentiques qu’elle a pu affronter avec succès l’épreuvedu temps. Ces considérations nous permettent d’établirune forte corrélation entre l’expansion « horizontale »,dans le temps (près de trois millénaires), et l’élévationverticale spirituelle (théocratie, statut du pharaon, valeursspirituelles et morales, rapports étroits avec l’au-delà,initiations), pour essayer d’expliquer la pérennité de cettecivilisation. A noter (fait rarissime) qu’elle n’a pascherché à s’étendre dans l’espace, contrairement à d’autresfoyers de civilisations (voir les civilisations Romaine,Islamique, Chrétienne). Avec l’Egypte ancienne noussommes donc en mesure de mieux cerner les fondementsdu principe CEHV. A contrario, l’histoire contemporaineoffre de nombreux exemples de systèmes politiques (nousne pouvons même plus parler à leur propos decivilisations) qui, dépourvus de dimension verticaleauthentique n’ont eu que des durées de vie relativementcourtes (quelques dizaines d’années au maximum). Le

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Reich nazi (qu’Hitler pensait bâtir pour au moins 1000ans) et la Russie communiste, sont à cet égard deuxexemples significatifs du caractère éphémère de toutsystème politique caricaturant ou niant les dimensionsspirituelles de l’être humain.

Quel avenir spirituel pour notre planète ?

L’accélération du processus de globalisationauquel nous assistons aujourd’hui semble indiquer quenous nous préparons à entrer dans une ère nouvelle decivilisation qui pourrait peut-être aboutir au Type I, oucivilisation planétaire. Nous disons prudemment, « peut-être », parce qu’il n’est pas certain que nous puissionsrésoudre les problèmes majeurs qui ne manqueront pas desurvenir vers le milieu du IIIème millénaire si nous nefaisons rien : réchauffement climatique qui s’accélère,montée des océans, épidémies, fonte des calottes glaciairesaux pôles, pollution des mers, de l’air et des sols,raréfaction de l’eau douce, surpopulation mondiale,épuisement des gisements de pétrole et de gaz naturel,raréfaction des matières premières comme les métauxlourds et le bois, disparition des espèces animales,terrorisme, montée des intégrismes, lutte économiqueacharnée entre la Chine et les Etats-Unis…, et cette listeest loin d’être exhaustive. Sans verser dans uncatastrophisme facile, il faut bien admettre que ces« fléaux » (dont, il ne faut pas l’oublier, nous sommes lesartisans), qui se présentent déjà à nous comme deredoutables défis pour les décennies à venir, devront êtresurmontés coûte que coûte si nous voulons vraimentaccéder à une civilisation planétaire. Un des éléments àprendre en considération dans les méthodes ou les

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stratégies à adopter pour traverser les épreuves qui nousguettent, est celui de la spiritualité et des religions. LeXXème siècle a assisté à un recul très net des religionsmonothéistes institutionnalisées (Judaïsme, Christianisme,Islam) issues du « Livre » (la Bible). En revanche, etparallèlement à ce déclin, il a vu naître au sein même deces trois religions des intégrismes violents et radicaux.L’Amérique puritaine du Président George W. Bush seréclame d’un christianisme pur et dur, et se dit prête àpartir en croisade contre les « infidèles musulmans ». Deson coté l’Islam a engendré des intégrismes qui font de lahaine du non-musulman une profession de foi, et de lamise à mort de l’infidèle, le chemin du paradis. Autresigne des temps : l’intérêt croissant du public pour tout cequi touche à l’ésotérisme (magie, alchimie, chamanisme,société secrètes, initiations, etc..), à la parapsychologie,aux anges, aux NDE, aux contacts avec les défunts, et auxovnis. Pour notre part nous pensons (nous espérons), parexemple, que l’étude approfondie des expériences de mortimminente (NDE ou EMI), jouera sûrement un rôle majeurdans le renouveau spirituel dont nous aurons bien besoinpour affronter les épreuves qui nous attendent (voir en find’ouvrage la bibliographie consacrée aux NDE). Cet autresigne des temps est un point très important car il montreque la dimension verticale de l’être humain, qui a étéévacuée sans discernement par les élites intellectuelles etscientifiques de nos pays, cherche d’une façon ou d’uneautre à s’exprimer, même si elle doit emprunter, pour yparvenir, les voies de la marginalité. Remarquons aupassage que ces élites, responsables de l’étouffementsystématique et de l’atrophie alarmante de cette dimensionverticale, ont toutes été formées dans le creuset de nosuniversités qui distillent une arrogante idéologie

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rationaliste et matérialiste. Le professeur John E. Mack(décédé le 27 septembre 2004 à Londres) était parfai-tement conscient de ce que nous pourrions appeler une« manipulation de la réalité » opérée par les élitesintellectuelles des pays occidentaux. Et il était bien placépour s’en rendre compte puisqu’il était lui-mêmeuniversitaire (professeur de psychiatrie à Harvard), etparce qu’il eut à endurer les reproches de cette éliteinquisitoriale qui voyait d’un mauvais il ses travaux surles abductés. Il se demandait à ce propos : « Je n’arrivepas bien à saisir pourquoi nous nous cramponnonstellement à nos conceptions et nos façons d’interpréter lemonde. Peut-être doit-on penser qu’un paradigmescientifique compréhensible, comme toute idéologie,rassure en confortant le sentiment de maîtrise et depouvoir ». Et les raisons de cet attachement suspect auparadigme scientifique en vigueur ne seraient-elles pas àrechercher du côté de « l’élite intellectuelle et politique denos cultures (qui) semble encore plus que quiconquesoucieuse de perpétuer une vision matérialiste de laréalité ». Car c’est bien en effet « cette élite scientifique etgouvernementale, sans parler des médias sélectionnésqu’elle contrôle, qui détermine ce que nous devonsprendre pour la réalité, et ces institutions monolithiquessont comme par hasard les principales bénéficiaires del’idéologie dominante » (Mack). Ce qui signifie que l’éliteintellectuelle et politique en place ne souhaite pas voirs’éveiller chez les êtres humains ordinaires la conscienced’une dimension spirituelle de leur existence. Cette prisede conscience collective serait dangereuse car ellerisquerais de remettre en question la main-mise que cetteélite exerce sur les masses. Mais les temps sont mûrs pourque se produisent des mutations (par mutation nous

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pensons avant tout à une mutation d’ordre spirituelle), quirenverseront bientôt les pouvoirs en place. Du moins nousl’espérons. Autre signe des temps encourageant : l’attraitcroissant pour les religions orientales (Hindouisme,Bouddhisme, Taoïsme, Zen), et notamment en France pourle Bouddhisme tibétain. La mondialisation, qui dansl’esprit de beaucoup de nos contemporains se limite à laseule mondialisation des échanges économiques, se révèleêtre aussi celle des échanges culturels et religieux. Plusqu’à un « choc » des cultures, c’est plutôt à un processusde mélange et d’interpénétration des cultures auquel nousassistons en ce début du IIIème millénaire. Ce phénomèneest déroutant mais il était prévisible. Il ne doit d’ailleurspas nous effrayer, mais au contraire nous stimuler parcequ’il est sûrement l’annonciateur d’une mutationprochaine. De ce vaste brassage des cultures, des religionset des civilisations, devrait en principe émerger quelquechose de nouveau qui couronnera harmonieusement cetensemble momentanément disparate. C’est une véritablemutation spirituelle qui attend l’Humanité toute entière,qui pourra alors envisager sérieusement de bâtir unecivilisation de Type I, voir de Type II. En évoquant ce« quelque chose de nouveau », nous ne songeons pas à une« religion universelle », qui ne serait finalement qu’unereligion de plus, mais plutôt à une nouvelle forme despiritualité qui pourrait à la fois intégrer les progrès dessciences et des techniques ainsi que tout l’acquis spirituelde l’humanité qui s’exprime au travers des traditions. Sinous y parvenons, ce serait la grande réconciliation entrescience et spiritualité, et la voie ouverte à desbouleversements salutaires.

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Ovnis et spiritualité.

Appliqué aux ovnis considérés comme lamanifestation dans notre environnement d’une civilisationde Type II, ou III, le Principe CEHV nous amène àformuler quelques hypothèses sur le comportement, lesmotivations, et la stratégie que pourrait adopter l’intel-ligence responsable de cette manifestation.

L’énigme des ovnis comporte incontesta-blement des dimensions autres que la simple observationde manifestations bizarres dans le ciel (lumières, disques,cigares, triangles, etc…). Certes, l’étude des faits nous aconvaincu que le phénomène ovni est matériel et que cettematérialité est abondamment démontrée par les diverseffets physiques qui l’accompagnent : aspect métalliquedes objets observés, reflets du Soleil sur leur surface,traces au sol, effets physiques sur la végétationenvironnante ou sur les témoins, sons divers liés à laprésence du phénomène, déplacements d’air, chaleur,détections radar confirmées par des détections visuelles,reflet de l’ovni sur une surface liquide, faisceauxlumineux, effets électromagnétiques divers. Très vite,cependant, il est apparu qu’en dehors de cette indéniableréalité matérielle, le phénomène ovni présentait aussi desaspects étranges qui semblaient transcender les loisconnues de la physique. La littérature ufologique décrit, eneffet, de nombreux cas d’observations dans lesquels il estfait mention d’expériences parapsychologiques. Destémoins font part d’expériences télépathiques par exemple,et même parfois d’expériences de décorporation (OBE).D’autres affaires mentionnent des guérisons spontanées delésions corporelles anciennes (blessures ou maladies), ou

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l’apparition de symptômes cutanés étranges (des trianglespar exemple). La rencontre avec un ovni peut aussiprovoquer chez le témoin un profond changement dans savision de la réalité. Elle peut induire des modificationssignificatives dans son comportement et dans ses relationsavec ses semblables. Dans son livre intitulé Projet Omega,expériences du troisième type-NDE, le psychiatreaméricain Kenneth Ring, donne de nombreux exemplesdans lesquels l’observation d’un ovni est accompagnéed’un bouleversement partiel ou complet du système devaleurs du témoin. L’hypothèse de Ring est qu’il existeraitune similitude de structure entre les rencontresrapprochées d’ovnis (RR4), et les expériences de mortimminente (NDE). Rappelons que ces rencontresrapprochées du quatrième type concernent les récits (leplus souvent relatés sous hypnose), qui décrivent desenlèvements (abductions) d’êtres humains (abductés) àbord d’ovnis, au cours desquels ils subissent des sortesd’ « examens médicaux ». Avant de s’intéresser aux ovnis,Ring avait déjà mené des études poussées sur lesexpériences de mort imminente, et c’est en lisant le livrede Whitley Strieber intitulé Communion, qu’il décidad’entreprendre une analyse comparative entre lesrencontres rapprochées d’ovnis (RR4) et les NDE. Voicicomment Ring décrit sa découverte du lien en les RR4 etles NDE : « Je poursuivis donc avidement la lecture deCommunion comme s’il s’agissait d’un roman poignant(bien que le témoignage de Strieber soit un récitauthentique), mais tout en étant absorbé par son livre, jene voyais toujours pas de rapport évident avec mespropres travaux sur les NDE ». Mais il découvre bientôtque « ce que je n’avais pas vu, et sur quoi le livre deStrieber m’ouvrait les yeux, c’était que ces deux types très

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éloignés d’expériences personnelles bouleversantespouvaient néanmoins mener, semblait-il, à une mutationspirituelle d un genre similaire. En fait, lorsque Strieberparlait des découvertes profondes sur lui-même, fruit del’analyse fouillée de ses rencontres (avec les E.T), et deses valeurs personnelles, de ses peurs ou de sespréoccupations pour l’équilibre écologique de la Terre, ilsemblait tenir exactement le même discours que les sujetsayant vécu une expérience de mort imminente ». Puis,ayant terminé l’ouvrage de Strieber, Ring se plonge dansune profonde réflexion et finit par se demander si « LesNDE et les rencontres d’ovnis (quoi que puisse être cesderniers) ne seraient pas des voies alternatives menant àun type identique de transformation psychospirituelle,mutation s’exprimant sous forme d’une perception élargiedu caractère sacré et non isolé de la vie, et développantforcément un souci accru pour l’écologie et l’équilibre dela planète » (Projet Oméga, Editions du Rocher, préfacepage 12 et 13). L’idée d’un rapprochement entre RR4 etNDE est certes très passionnante, mais la démonstrationde Ring n’est pas vraiment convaincante. D’autant plusque tout au long de son étude il semble réduire lephénomène ovni aux seules RR4. Cependant, le mérite deson Projet Oméga est de poser clairement la question desavoir s’il existe un lien quelconque entre les ovnis et laspiritualité. Pour Ring, ce lien est désormais évident, et ilva même jusqu’à dire que le phénomène ovni pourrait êtrele catalyseur d’une sorte de réveil spirituel de l’Humanité.Dans son livre, OVNI laboratoire du futur (livre que nousavons déjà cité en raison de sa verve littéraire, de safougue intellectuelle, et de ses propos visionnaires),Michel Picard emboîte le pas à Ring et estime que« L’implication directe dans les affaires humaines de ces

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expériences extraordinaires de la conscience (RR4 etNDE) est de nature synergique et symbiotique. Leur effetest bel et bien catalytique. Il y a mieux : leur synchronismetemporel montre que les temps actuels sont révolus et quela surhumanité post-historique est en marche. LaTranscendance nous sollicite avec une insistance à peinedissimulée. Il est urgent d’en prendre conscience. A cetitre, l’étude de Ring constitue un excellent et immédiatantidote à notre bienheureuse tendance à la léthargieintellectuelle, et à notre asservissement à la gestion duquotidien qui occulte totalement notre perception du futur.L’importe contribution de Ring devrait nous inciter à nepas rentrer dans l’avenir le dos au mur ! » (OVNI,Laboratoire du futur, Editions ORION, chapitre 2, page173). Comme Ring, Picard soutient l’idée que lesmanifestations contemporaines du phénomène ovnirépondent à une nécessité évolutive. Pour eux, ce n’est pasun hasard si les ovnis se sont très souvent montrés auXXème, et qu’ils continueront sans doute à le faire de plusen plus au XXIème, jusqu’à ce que nous soyons parvenusà franchir un des seuils les plus délicats de notre évolution.Pour Picard, le phénomène ovni nous entraîne dans unesorte d’initiation dont la finalité serait d’ « ouvrir notrecerveau reptilien borné à la dimension d’un universmatriciel et sémantique qui ne constitue que le versantmatériel et décelable de la Conscience suprême, del’Esprit créateur de tout chose ». Le style de Picard estvolontairement ramassé, et il raffole de ces phrasesabsconses, provocantes et énigmatiques, qui laissent lelecteur à la fois pantois et perplexe. C’est que le lien quipourrait exister entre ovnis et spiritualité n’est pas facile àétablir, et que dans le fond, cette question paraît trèséloignée de nos vaines et basses occupations quotidiennes

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comme dirait sans doute Picard. L’homme normal (c’est-à-dire l’homme qui est dans la norme sociale en vigueur),l’homme ordinaire dirons-nous, n’est déjà pas très enclin àentendre des histoires d’ovnis classiques, alors quepenserait-il si on lui disait qu’il existe peut-être un lienentre ces ovnis et la spiritualité ? Pourrait-il comprendreque « les ovnis sont au rendez-vous du calcul cosmo-logique », et que « la haute antiquité du phénomène, lavariété de ses manifestations et leur adaptation à laculture-cible, suggèrent sans détour une puissanteinfluence sur l’orientation évolutive de l’Humanité » ? Jecrains fort que cette problématique ne passe très haut-dessus de ses centres d’intérêt habituels. Voilà, en effet, oùnous en sommes réellement aujourd’hui : une grandepartie de l’Humanité est « endormie » et se moqueéperdument du lien qui pourrait exister entre la spiritualitéet les ovnis. Ce constat amer, mais lucide, ne doitcependant pas nous décourager et nous empêcher demener notre quête jusqu’au bout. Car le phénomène ovniexiste, et l’être humain possède bien une dimensionspirituelle. Alors, où se trouve le point de contact entre lesdeux ?

Le Professeur John E. Mack fait partie de cetteminorité de chercheurs qui pensent que les RR4 ont uneinfluence déterminante sur la vie spirituelle des personnesenlevées. Il va même jusqu’à dire que les RR4 sont desexpériences spirituelles à part entière, au même titre queles NDE ou les expériences mystiques par exemple. Dansson monumentale ouvrage traduit en français sous le titreDossiers Extraterrestres, l’affaire des enlèvements(Editions Presses de la Cité, 1995), Mack souligne que denombreux abductés affirment que leurs expériences ne se

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déroulaient pas dans le continuum d’espace/tempsordinaire, c’est-à-dire celui qui est étudié par la physiqueclassique. Les récits de personnes enlevées à bord d’unovni mentionnent la possibilité que les extraterrestrespourraient être originaires d’une autre dimension de laréalité. Comme si ces extraterrestres disposaient d’unetechnologie leur permettant de passer à travers un « sas »,ou un « voile », séparant leur univers du nôtre. Sara, undes sujets étudiés par Mack, décrit en ces termes sonenlèvement : « On ne peut guère évaluer une telle choseavec notre langage et les termes descriptifs du mondephysique, parce qu’en vérité cela ne se passe pas ici. Enfait cela ce passe en partie ici, en partie quelque partailleurs ». Il ne faudrait cependant pas croire que « l’autreréalité » à laquelle se réfèrent les abductés, dans leursétranges récits, soit une réalité altérée ou dégradée parrapport à notre réalité habituelle. Au contraire, cette« autre réalité » est aussi réelle et aussi vraie que la nôtre.Parmi les témoins étudiés par Mack, certains prétendentque dans les lieux où ils se sont retrouvés lorsd’enlèvements successifs, ils ne possédaient pas un corpssolide (en chaire et en os), mais un corps fait de pureénergie. Les récits d’abductés font référence à desphénomènes d’expansion de la conscience, ou encore desa séparation d’avec le corps physique. Ces phénomènesnous font irrésistiblement penser aux expériences de mortimminente, avec leurs phases autoscopiques (OBE) ettranscendantales. Les abductés font aussi souvent allusionà des expériences vécues dans des existences différentesde leur existence présente. Ceci nous rapproche bienévidemment de la réincarnation avec son déroulementd’existences successives. A ce propos, Mack note que :« La fréquence avec laquelle des vies antérieures

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surgissent lors des séances d’hypnose, nous oblige à tenircompte du concept d’identité élargie, autrement dit du faitque l’esprit ou âme humaine, ne se limiterait pas à laseule existence que nous lui connaissons, mais s’étendraitsur des centaines voire des milliers d’années. Ces rappelsde vies antérieures sont particulièrement impressionnantsquand ils rendent possible une continuité de dévelop-pement personnel étalé sur plus d’une seule existence ».La littérature ufologique consacrée aux RR4 a souventinsisté sur le caractère traumatisant, voir même cruel, desexpériences d’enlèvements à bord d’un ovni. Pour Mack,ce point de vue est superficiel et résulte d’une conceptionerronée de la spiritualité. La plupart des gens ont des idéesfausses sur ce que peut être une voie de transformationspirituelle. Ils sont persuadés que l’évolution spirituelled’un être humain doit s’accomplir dans la douceur, le bienêtre, la béatitude et la paix. Ils s’imaginent qu’il suffit des’asseoir tranquillement dans son fauteuil, près de sacheminée, et de lire des livres sur la spiritualité, pourarriver au sommet de la réalisation spirituelle. Rien n’estplus faux. La quête spirituelle est au contraire une voie dehaute lutte qui suppose de rudes combats contre soi-même.L’accomplissement des valeurs spirituelles suppose unerestructuration complète de son être intérieur, une remiseen cause radicale des acquis, et l’acceptation d’unenouvelle vision de l’existence. Comme le dit trèsjustement Mack : « Il arrive parfois que ce soient lesprofesseurs les plus austères, et qui n’affichent aucuneconsidération pour nos petites vanités, nos défensespsychologiques ou nos idées toutes faites, qui nousenseignent ce qui sera le plus utile pour notre esprit etnotre croissance ». Plus loin il ajoute : « J’affirme mêmeque l’évolution spirituelle est inévitablement quelque

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chose de déstabilisant, dans la mesure où les limites de laconscience ordinaire doivent être dépassées pour s’ouvrirà un champ d’expérience plus vaste ». Pour Mack, lecaractère traumatisant des RR4 ne signifie pas que lesentités qui organisent les enlèvements soient animées demauvaises intentions envers l’Humanité, au contraire.Pour lui, les RR4 sont comme des initiations, des rites depassage vers une spiritualité accrue. Le traumatismeressenti lors des enlèvements trouve principalement sasource dans la restructuration de la personnalité del’abducté, et par une totale remise en question de ce enquoi il croyait jusqu’à présent. D’ailleurs, certains dessujets étudiés par Mack prétendent que les extraterrestreskidnappeurs sont « nettement plus proches (que nous ne lesommes nous-mêmes) de la source originelle de l’être oude la création primitive ». Même si les extraterrestressemblent proches de nous par leur apparence humanoïde,ils sont malgré tout très différents des humains d’un pointde vue spirituel, puisque les sujets de Mack les perçoiventcomme des « intermédiaires ou des émissaires de Dieu,parfois même comme des anges ». Les recherchesapprofondies que Mack a effectué auprès des personnesqui prétendent avoir été enlevées à bord d’un ovni, l’ontconduit à la conclusion que : « De nombreuses expé-riences d’enlèvement sont sans équivoque possible desexpériences spirituelles générées par une rencontredéterminante avec, ou une immersion dans, la lumièredivine. Si les extraterrestres sont redoutés pour leursman uvres un peu expéditives, ils se présentent aussi auxyeux des kinappés comme des intermédiaires plus prochesde Dieu ou de la source originelle de toute vie que nous lesommes nous-mêmes ». Loin des histoires sinistresrapportant les méfaits des horribles « gris », les récits des

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témoins interrogés par Mack, nous font découvrir lesaspects positifs des expériences d’enlèvement. Plusieurssujets avec lesquels il a travaillé, lui ont confié avoiréprouvé une sorte de « montée ou d’ouverture vers lasource de l’être dans le cosmos qu’ils nomment leurFoyer ». Comme les rescapés des expériences de mortimminente, les kinappés ressentent leur incarnationterrestre comme une douloureuse coupure, ou uneséparation brutale, d’avec cette mystérieuse sourcecosmique. Ils ne sont pas du tout satisfait d’être obligés devivre dans un corps humain, car ce corps physique limitéreprésente pour eux une véritable « prison ». Mack aabordé l’étude des enlèvements sans à priori intellectuel,et sans porter de jugement sur les récits qu’il collectait.Après plusieurs années d’investigations il s’est forgé uneopinion sur laquelle il n’est jamais revenu. Pour lui,l’élargissement de la conscience et la transformationpersonnelle de l’abducté forment le substrat de base duphénomène des enlèvements. L’enlèvement n’est pas uneexpérience négative et régressive, mais il fait au contrairepartie d’un processus évolutif dont la finalité est l’accom-plissement spirituel.

Les travaux de Mack sur les enlèvementsconfirment nos propres idées en ce qui concerne le niveaude spiritualité des représentants des civilisations respon-sables du phénomène ovni. Pour une civilisation de TypeIII, par exemple, ce niveau de spiritualité est forcémentélevé puisque c’est lui qui détermine directement lapossibilité pour cette civilisation d’accéder à ce Type decivilisation. Tant qu’une civilisation n’a pas atteint leniveau spirituel requis, elle ne peut prétendre accéder auType de civilisation supérieur au sien. Concrètement, cela

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signifie que la civilisation terrestre ne pourra parvenir auType I de civilisation que lorsqu’elle sera parvenue auniveau spirituel correspondant. De ce point de vue, nouspouvons avancer que les conclusions de Mack rejoignentles énoncés de base du Principe CEHV. Les extraterrestresnous sont supérieurs, non seulement par leur technologie,mais aussi par leur haut niveau de réalisation spirituelle.Ils sont en quelque sorte nos maîtres spirituels, et nousavons certainement beaucoup de choses à apprendred’eux. Par ailleurs, ce qui est extrêmement troublant dansles expériences d’enlèvement décrites par les témoins deMack, c’est la similitude qu’elles offrent avec lesexpériences de mort imminente. Cette constatation nousamène à formuler l’idée que les extraterrestres connaissentfort bien l’expérience de mort imminente et qu’elle estpeut-être même pour eux, une expérience familière.Comme nous le savons, l’expérience de mort imminentecomporte une phase dite autoscopique ou de dé-corporation. Nous ne sommes donc pas surpris dedécouvrir dans les récits d’enlèvements que les extra-terrestres maîtrisent, sans aucun problème apparemment,le processus menant à la séparation du corps et de laconscience. De nombreux abductés disent, en effet, qu’ilsont vécu leur expérience hors de leur corps (comme si ilsflottaient au-dessus de celui-ci), et qu’ils se sont dirigésvers un vaisseau spatial en traversant portes et fenêtresfermées sans la moindre difficulté, exactement comme lefont les rescapés des NDE lorsqu’ils passent à travers lesmurs et les portes de la salle de réanimation où ils setrouvent. La référence à la source de toute vie ou au« Foyer » vers lequel aspirent à revenir les abductés,évoque clairement la Lumière (un « soleil » qui ne brûlepas les yeux) des NDE dans laquelle les rescapés de la

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mort se sont en quelque « immergés », et vis à vis delaquelle ils éprouvent une immense nostalgie. Un dessujets de Mack, un homme de quarante et un ans,fonctionnaire de la santé publique, a relaté comment ilpassait au cours des ses enlèvements dans de larges« tuyaux » (équivalents des « tunnels » des NDE) quimenaient vers un autre plan de la réalité où il y avait unelumière. Pour cet homme, l’expérience qu’il vivait étaitcomme une renaissance, à la fois littérale et symbolique,en raison de la sensation de fluidité qu’il éprouvait enpassant dans ces étranges « tuyaux ». Une femmeinterrogée par Mack décrivit aussi des « tuyaux », des« tubes » et des « tunnels », qu’elle devait emprunter poursorti d’un plan spirituel, situé hors de notre espace/temps,et rejoindre son enveloppe corporelle restée sur Terre. Lestravaux de Mack sur les RR4 l’ont conduit à penser que« les extraterrestres se seraient incarnés d’une façonmoins dense mais plus proche de la source créatrice del’Univers dont les être humains, eux, ont été pratiquementtotalement coupés. Par leur interaction avec les humainsqu’ils enlèvent, les extraterrestres les rapprochent (etl’ensemble de l’Humanité avec) de leurs racinescosmiques et spirituelles en nous renvoyant vers lalumière divine ou le « Foyer » originel, cet « endroit » (enfait un état d’être) où les secrets, la jalousie, l’avidité, etl’instinct destructeur n’ont plus de raison d’être ».Comme nous pouvons le voir, les récits des abductésoffrent de surprenantes similitudes avec les expériences demort imminente. Ceci nous amène à penser que les entitésextraterrestres responsables des enlèvements pourraientaider les humains à franchir un nouveau seuil de leurévolution spirituelle en leur faisant découvrir cette « autreréalité » abondamment décrite par les rescapés de la mort.

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Et ce ne serait peut-être pas un hasard si ce « petit coup depouce » des extraterrestres intervient juste à un momentcritique de l’histoire de l’espèce humaine. Selon Mack,« il est difficile d’ignorer désormais le fait que lesphénomènes d’enlèvements interviennent sur Terre aumoment où la crise planétaire est à son comble ». Dans cecas, le but visé par les extraterrestres serait double :1) Introduire des transformations radicales dans laconscience humaine. Ces modifications qui concernent leszones profondes de notre être devraient permettre à cetteconscience de renouer avec ses origines, sachant que lesorigines de la conscience humaine se situent sur un plan deréalité qui est bien au-delà du plan terrestre matériel.2) Les extraterrestres chercheraient à créer une nouvelleforme de vie intelligente et consciente sur la Terre. Cette« humanité nouvelle » serait générée par une sorted’ « hybridation spirituelle » entre les extraterrestres et leshumains.

Un autre aspect de la question des rapportsentre ovnis et spiritualité est celui des apparitionsmariales. La publication en 2000 du livre de Gilles Pinonintitulé Fatima, un ovni pas comme les autres ? a relancerle débat sur ce sujet qui est resté longtemps dans l’ombre.C’est parce que l’étude de Gilles Pinon étaitparticulièrement soignée et crédible, que les regards(ufologiques) se sont à nouveaux tournés vers le mystèredes apparitions mariales. Il faut reconnaître que ce n’étaitpas une tâche aisée que d’aborder un phénomène religieuxaussi prestigieux que les apparitions de Fatima (phéno-mène qui est aujourd’hui entouré d’une puissante aura demysticisme) sous un angle ufologique. Le danger de cetteentreprise à haut risque était double. D’un coté, des

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attaques de l’Eglise étaient à redouter, puisque pour cetteEglise les apparitions de Fatima étaient bien celles de laVierge Marie, Mère du Christ, et il était convenu qu’ellesétaient strictement d’origine divine. Il faut cependantreconnaître que, par prudence sans doute, l’Eglise a laisséle choix à ses fidèles de croire ou de ne pas croire auxapparitions. De l’autre, les attaques des ufologuesn’auraient pas été moins virulentes, puisque étant entenduque les apparitions mariales étaient d’origine divine, ellesn’avaient donc rien à faire dans le champ d’étude,relativement circonscrit, de l’ufologie. Conscient de cesdifficultés, Gilles Pinon a choisi, avec bonheur il faut lereconnaître, le chemin de la rigueur logique. Partant desfaits, il a développé avec une implacable déterminationune argumentation irréprochable. La puissante machinelogique mise en branle par l’auteur s’est jouée brillammentde tous les obstacles et a réussi à poser les bases d’unenouvelle voie de recherche en ufologie. Si Fatima est bienun phénomène d’origine extraterrestre, et les arguments del’auteur ne peuvent plus laisser aucun doute sur ce point,c’est toute la question des manifestations religieuses dansleurs rapports avec le phénomène ovni qui doit êtrereconsidérée. Les ovnis sont-ils les véritables agents qui secachent derrière de nombreuses autres apparitionsestampillées à la hâte : « origine divine certifiée » ? Lesextraterrestres se préparent-ils à entrer en contact avecnous ? Pour Gilles Pinon il ne fait aucun doute que,« Fatima et le phénomène ovni sont les deux partiesindissociables d’une seule et même opération decommunication dont le but est de nous préparer à larencontre, qui ne peut plus être longtemps différée, avecles êtres d’une civilisation extraterrestre ». Si, commenous l’avons supposé dans cette étude, le phénomène ovni

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est bien la manifestation d’une civilisation de Type II ouIII, « le mandat reçu par les émissaires extraterrestrescomporte, selon toute vraisem-blance, plusieurs missions :1) La surveillance à distance de la société humaine depuisses premiers âges.2) Le suivi de ses progrès sociaux et scientifiques au-delàde la découverte de l’énergie atomique et des premiersvols spatiaux.3) L’opération de communication préparatoire à la prisede contact.4) La prise de contact proprement dite ».(Gilles Pinon, Fatima, un ovni pas comme les autres ? ).Et au-delà de la prise de contact, les émissaires extra-terrestres dont parle Pinon pourraient aussi nous aider àentrer dans le « grand cercle » des civilisations avancéesde la Galaxie. En tout cas « nous assistons à uneentreprise foncièrement pacifique. Elle ne pourrait seconvertir en opération délibérément hostile que dansl’unique hypothèse où notre civilisation viendrait àadopter un comportement suicidaire à l’égard de laplanète et du système solaire et à mettre de la sorte enpéril l’ordre interplanétaire » (Pinon). Espérons qu’avantd’arriver à cette sinistre extrémité nous aurons trouvé dessolutions efficaces aux maux qui pèsent gravement surl’avenir de notre civilisation. Notre point de vue diverged’ailleurs de celui de Pinon, car nous ne croyons pas queles extraterrestres puissent jamais adopter envers nous unestratégie délibérément hostile. Au pire, ils pourraient nouslaisser nous détruire sans intervenir, respectant jusqu’aubout le principe de non-ingérence. Mais dans ce cas, àquoi serviraient les enlèvements d’êtres humains ? Si nouscomplétons les idées de Pinon par celle de Mack, nouspouvons peut-être envisager la possibilité que les

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extraterrestres sont déjà passés à l’action pour empêcherl’Humanité de se s’autodétruire. Si cette hypothèse est labonne, nous ne devrions pas tarder à voir les effets de cetteaction sous la forme, par exemple, de signes concrets quidevraient avoir un caractère indubitable. A moins quel’action des extraterrestres sur les humains soit si subtile,que le changement de cap de notre civilisation vers unavenir meilleur prenne toutes les apparences d’un« changement naturel », sans que nous soyons conscientsdes efforts faits par nos visiteurs, et qu’en plus (ingratsque nous-sommes), nous le mettions injustement à notrecrédit. En attendant la manifestation de ces « signes »tangibles encourageants, il ne faudrait pas se contenter deles guetter les bras croisés, et espérer que les chosess’arrangeront d’elle-même. La situation générale àl’échelle planétaire est alarmante, et il est impératif quenous prenions, tous ensemble, des mesures d’urgence dansles délais les plus courts. Le premier constat est quel’espèce humaine s’est coupée, plus ou moinsvolontairement, de sa source spirituelle originelle, ce qui aentraîné un affaiblissement sans précédent des valeursmorales et spirituelles. L’affaiblissement général de cesvaleurs est, selon nous, la cause directe du désarroiambiant, du cynisme et de l’avidité des puissants de cemonde, et de notre attitude irresponsable vis à vis de notreenvironnement naturel. Bref, il est urgent de changer decap si nous ne voulons pas que nos enfants retournent à labarbarie. Tous les indicateurs sont au rouge et ilsclignotent de plus en plus vite. Il faut donc agirrapidement avant qu’il ne soit trop tard. Dans le domainede l’environnement, certains scientifiques pensent mêmequ’il est déjà trop tard pour faire machine arrière : la Terrene pourra plus jamais retrouver sa pureté originelle. Alors

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que faire ? Avons-nous, d’ailleurs, la volonté et lesmoyens de changer ? Rien n’est moins sûr. Alors, il n’estpas impossible que la solution vienne de l’espace…

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CONCLUSION

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En ce qui nous concerne, cela fait déjàplusieurs dizaines d’années que nous étudions de près lasémiologie ovnienne, et dans nos investigations nousn’avons écarté aucun aspect de cette sémiologie ( lephénomène des enlèvements, par exemple, qui a toujoursrebuté les ufologues (sérieux) français, nous a passionné ).Nous avons mené de nombreuses enquêtes sur le terrain, etlors de ces enquêtes, nous avons interrogé des témoinsdignes de foi qui ne cherchaient aucune publicité. Nousavons lu des centaines d’ouvrages sur le phénomène ovni,et nous nous sommes intéressés aux recherches qui sontmenées pour tenter de découvrir des civilisationsextraterrestres dans le cosmos. Nous avons visionné denombreux films montrant des ovnis, tout en gardant unregard critique sur ces documents. Nous avons participé àdes rencontres entre ufologues, à des débats et à desréunions. Enfin, nous avons consulté des spécialistes de lasémiologie ovnienne, nous avons suivi leurs travaux, etnous avons analysé leurs conclusions. Toutes ces annéesde recherches représentent un travail considérable qui, aufil du temps, nous a conduit a formuler quelqueshypothèses sur le sens que pourrait avoir la sémiologieovnienne. C’est en toute modestie, et en n’oubliant jamaisque notre point de vue humain est toujours relatif etpartiel, que nous formulons ici nos propres conclusions.Certaines de ces conclusions rejoignent d’ailleurs, enpartie, celles des spécialistes que nous avons consultés.C’est pour nous un signe plutôt encourageant, car ildémontre que les idées que nous partageons avec d’autresfont leur chemin et que l’étude du phénomène ovnis’engage peu à peu sur des voies nouvelles. Au terme decet ouvrage, nous avons donc estimé qu’il était importantde retenir de nos travaux les cinq points forts qui suivent.

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Rappelons aussi qu’ils découlent de ce que nous avonsappelé l’hypothèse extraterrestre élargie, ou HET2, quis’est efforcée d’intégrer dans son énoncé non seulementles concepts les plus audacieux de la science moderne,mais aussi ce que nous appelons, dans un sens très large,« la dimension spirituelle » de l’être humain et del’Univers.

a) Il existerait dans notre système solaire des représentantsde plusieurs races d’extraterrestres originaires de systèmesstellaires différents. La diversité du phénomène ovni nousincite à penser que cette présence ne vient pas d’une seulesource. Des représentants de plusieurs civilisations deType II (civilisations stellaires) se manifesteraientsporadiquement et occasionnellement dans notre environ-nement. Ces manifestations peuvent être, soit « calculées »et « dirigées » pour obtenir un effet spécifique, soit revêtirun caractère totalement aléatoire. Toutes ces civilisationsde Type II pourraient aussi être intégrées dans l’ensembleplus vaste d’une civilisation de Type III (civilisationgalactique) qui superviseraient leurs interventions. Lesreprésentants de ces civilisations de Type II auraient doncdes « comptes à rendre » aux émissaires de la civilisationde Type III. Il est plus que probable que toutes cescivilisations ont atteint un niveau scientifique ettechnologique très supérieur au nôtre. Elles maîtrisentparfaitement les déplacements dans le continuum spatio-temporel, et en vertu du Principe CEHV, elles sont aussiparvenues à un haut degré de développement spirituel.Dans ce contexte, nous pensons qu’il n’existe aucuneethnie extraterrestre qui aurait décidé, d’elle-même ou enconcertation avec d’autres, de nous nuire ou de nousexterminer purement et simplement.

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b) Nous ne pouvons plus douter de l’ancienneté de laprésence extraterrestre dans notre système solaire. Bienque difficile à évaluer, cette ancienneté pourrait remonterà quelques milliers d’années, et correspondrait approxima-tivement à la naissance des plus brillantes civilisations del’antiquité. Il n’est pas exclu qu’il y ait eu, lors de lanaissance de ces civilisations, une intervention directe decette présence dans les affaire humaines. Cette présencepourrait éventuellement être plus ancienne et remonter àplusieurs dizaines de milliers d’années, c’est-à-dire qu’ellepourrait être contemporaine de l’apparition des premiershommes. Il n’est pas exclu, non plus, que cette présenceait influencé directement l’apparition de la vie sur terre, etmême programmé l’émergence d’un être douéd’intelligence comme l’être humain.

c) L’accélération des progrès techniques au XXème siècle,et la prolifération inquiétante des armes atomiques,chimiques, bactériologiques, après la seconde guerremondiale, ainsi que l’accélération de la dégradation denotre environnement naturel, auraient conduit lesextraterrestres à se montrer de façon plus ostensible.Depuis 1947 environ, l’activité du phénomène ovni s’estamplifiée de façon considérable. Nous pouvonssérieusement envisager une présence plus « rapprochée »du phénomène dans les années à venir, rapprochement quiconduirait à terme à un contact ouvert avec desreprésentants terriens.

d) Même s’il est pratiquement impossible de connaître lesmotivations réelles de nos visiteurs extraterrestres, nouspouvons imaginer qu’ils attendent de nous une attitudeplus responsable vis à vis de la gestion des ressources

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énergétiques de notre planète, une meilleure maîtrise denotre agressivité naturelle et de notre tempéramentbelliqueux, ainsi qu’une prise de conscience aiguë desrisques énormes que nous encourrons si nous continuons àagir sans nous soucier de notre environnement. Le termed’environnement doit être pris, ici, dans un sens très large.Il ne concerne pas seulement notre environnement naturelimmédiat (la nature), mais il s’applique aussi à la Terre entant que système global réactif, à l’espace proche, et plusloin encore, à toutes les planètes du système solaire. Sinous n’accomplissons pas des progrès significatifs dansces domaines, il est probable que les extraterrestresconsidèrent que nous ne sommes pas encore prêts à entrerdans une communauté plus large (une civilisation de TypeIII par exemple). Peut-être attendent-ils que nous soyonsparvenus au stade d’évolution correspondant au Type I decivilisation pour prendre officiellement contact avec nous.Il est probable que cette présence ne se contente pas denous observer ou de nous étudier. Dans le cas d’uneprésence très ancienne, il est quasiment certain que cetteprésence sait déjà tout de nous, et que nous ne pouvonsrien lui cacher. C’est un point fondamental de notreconclusion car il suppose que cette présence étrangèrepoursuit des buts plus importants que la simple étudescientifique de la faune et de la flore de notre planète. Sesobjectifs se situent à un autre niveau, et ils impliquent uneaction subtile sur un plan spirituel. Un « programmed’éducation » est-il prévu pour nous ? Un conditionnementsubtil s’opère-t-il à notre insu pour nous permettre defranchir un nouveau seuil d’évolution à la foistechnologique et spirituel ? Cette présence fait-elle partied’un programme d’émancipation grâce auquel nouspourrions nous intégrer, d’ici plusieurs décennies au

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moins, à un ensemble plus vaste ? Ce sont des questionsque nous sommes en droit de nous poser.

e) L’annonce publique dans les décennies qui viennent del’existence d’un contact limité entre terriens et extra-terrestres est une conséquence prévisible de la prise deconscience progressive d’une présence étrangère dansnotre environnement. Des groupes fermés de militaires, descientifiques, et de politiques, savent depuis longtempsque cette présence existe. Ils connaissent parfaitement lescaractéristiques de la sémiologie ovnienne et entretiennentvis à vis du public une action subtile de désinformation-information. Pour des raisons de sécurité et de stabilitésociale, les puissances occidentales se refusent, pour lemoment, à reconnaître officiellement cette présence.Cependant, parallèlement à cette politique de déni, il estprobable que les gouvernements des principales puis-sances occidentales conditionnent peu à peu leurspopulations, par l’intermédiaire de la télévision, ducinéma, et de la littérature de science-fiction, dans le butde les préparer à admettre cette présence étrangère. Lescraintes des puissances occidentales sont fondées sur lefait que l’annonce officielle d’un contact entre terriens etextraterrestres entraînerait sans aucun doute de profondesmodifications dans un certain nombre de structures depouvoir. Les pouvoirs politiques en place, les élites desarmées, les églises des principales religions, et lesorganismes responsables de la recherche scientifiquerisqueraient de ne pas sortir indemnes d’un tel contact.

FIN

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GRANGER Michel- Le grand carnage, témoignages : des milliers d’animaux mutilés pardes êtres venus d’ailleurs, Paris, Vertiges du nord / Carrere, 1986.Texte réédité aux Editions JMG, collection Science-Conscience, 2003.- L’alchimie super-science extraterrestre ? En collaboration avecCarles Jacques. Editions Albin Michel, Collection « Les chemins del’impossible », 1972.- Terriens ou extraterrestres ? Ou merveilles et mystères de la naturehumaine. Editions Albin Michel, 1973.

GREER Steven M. D.- Révélations Tome I, les témoignages de militaires et defonctionnaires américains sur les secrets les mieux gardés de notrehistoire. Editions Nouvelle Terre. 2004 pour l’édition française.- Révélations Tome II, les témoignages de militaires et defonctionnaires américains sur les secrets les mieux gardés de notrehistoire. Editions Nouvelle Terre. 2004 pour l’édition française.

GRESLE Jean-Gabriel- Hypothèse extra-terrestre, Paris, Guy Trédaniel Editeur, 1994.- Objets volants non-identifiés, un pilote de ligne parle, Paris, GuyTrédaniel Editeur, 1993.- Extraterrestres, Secret d’Etat, l’affaire Roswell. Editions Ramsay,1997.- Documents interdits, ce que savent les Etats-Majors. Editions Dervy,2004. Comme pour les ouvrages précédents, la qualité desinformations contenues dans cette étude est d’un niveau excellent.Selon nous, J.G. Greslé est sûrement un des meilleurs « écrivainufologue » actuel de langue française. C’est un homme lucide qui estparfaitement conscient des enjeux que représente le phénomène ovni.Nous recommandons donc vivement la lecture de son livrepassionnant qui démontre (documents officiels à l’appui) que lesEtats-Majors des principales puissances militaires et industriellesoccidentales savent depuis au moins une cinquantaine d’années quenotre environnement terrestre est le théâtre de phénomènes dontl’origine n’est pas humaine. Les conclusions de J.G. Greslé rejoignentsur tous les points celles que nous présentons dans la présente étude(Voir le chapitre II, « Ils Savent ! » ) : des groupes fermés composésde militaires et de scientifiques de haut niveau étudient le phénomène

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ovni en secret. J.G. Greslé les appellent les « initiés », ce qui sous-entend que nous ne serions que de pauvres « profanes ».

GUERIN Pierre- OVNI, les mécanismes d’une désinformation. Editions Albin Michel,2000. Le récit du parcours atypique d’un astrophysicien passionné parle phénomène ovni. Un livre indispensable pour comprendre commentle phénomène ovni est habilement occulté par les autoritésscientifiques et militaires des grandes puissances occidentales. Sonultime conclusion est que la vérité sur ce sujet est soigneusement etméthodiquement cachée aux simples « mortels » que nous sommes,mais que les autorités, bien informées, ont parfaitement conscience deson importance.

GUIEU Jimmy- Contacts OVNI, Cergy-Pontoise. L’ « enlèvement » de FranckFontaine, le lundi 26 novembre1979, à 4h30 du matin. Collection« Les Carrefours de l’étrange », Editions du Rocher, 1980.- Black-out sur les soucoupes volantes. Paris, Presses de la Cité,Dossiers Vaugirard, 1992.- Les soucoupes volantes viennent d’un autre monde. Paris, Presses dela Cité, Dossiers Vaugirard, 1992.- E.B.E ( Extraterrestrial Biological Entity), Alerte Rouge. L’ouvrageest présenté par l’auteur comme étant une sorte de roman-vérité. Paris,Presses de la Cité, Dossiers Vaugirard, 1990.- E.B.E 2, l’entité noire d’Andamooka. C’est la suite de « E.B.E alerterouge », Paris, Presses de la Cité, Dossiers Vaugirard, 1991.- Nos « Maîtres » les Extraterrestres (Le monde étrange descontactés), Nouvelles révélations, Demain le chaos ! Presses de laCité, 1992.

HASELHOFF Eltjo- Les Cercles dans les blés et leurs mystères. Un très bel ouvrageconsacré aux crop circles, illustré par des photos pleine-page d’unerare qualité (format A4). Recherches scientifiques et légendes.Editions Favre, 2002.

HEIDMANN Jean- Intelligences extraterrestres, Paris, Editions Odile Jacob, 1992,1996. Jean Heidmann, aujourd’hui décédé, était l’un des plus ardents

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défenseurs du programme de recherches de signaux extraterrestresSeti.- A la recherche des extraterrestres. En collaboration avec J.-C. Ribes,Paris Nathan, 1983,1989.

HEIDMANN Jean, VIDAL-MADJAR Alfred, PRANTZOSNicolas, REEVES Hubert- Sommes-nous seuls dans l’univers ? Librairie Arthème Fayard, 2000.

HESEMANN Michael- Messages, L’énigme des « crops circles ». Editions Trajectoire,2003.

HOPKINS Budd- Enlèvements extraterrestres, les témoins parlent. Age du Verseau,Editions du Rocher, Jean-Paul Bertrand, 1995.

HYNEK Allen J.- Les objets volants non-identifiés, mythes ou réalité ? Paris, Belfond,1972.- Nouveau rapport sur les ovnis. Paris, Belfond, 1977.- Aux limites de la réalité. Ouvrage en collaboration avec JacquesValée, Paris, Albin Michel, 1978.

JUNG Carl Gustav- Un mythe moderne, des « signes du ciel ». Gallimard, Folio essais,1961.

KAKU Michio- VISIONS, comment la science va révolutionner le XXIème siècle,Paris, Albin Michel, 1999.

KEYHOE Donald E.- Les étrangers de l’espace. France-Empire, 1975. Ouvrage publié enanglais sous le titre : « Aliens from space the real story of unidentifiedflying objects ».- Le dossier des soucoupes volantes. Editions Hachette 1954.- Les soucoupes volantes existent, une étude sur 375 cas, lesconclusions des derniers rapports officiels américains. Exemplairesnumérotés de 1 à 20, Corrêa, 1951.

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KOLOSIMO Peter- Terre énigmatique. Editions Albin Michel, 1970.

KRIVINE Jean-Paul- Le débat sur le paranormal, éditions La Documentation Française,collection Problèmes politiques et sociaux, 1997.

LAGARDE Fernand- Mystérieuses soucoupes volantes. Ouvrage collectif du groupement« Lumières dans l nuit », sous la direction de Fernand Lagarde, avec laparticipation d’Aimé Michel et de Jacques Vallée. Editions Albatros(Editions Etapes), 1976.

LAGRANGE Pierre- La rumeur de Roswell, Paris, Editions La Découverte, 1996.

LEIR K.Roger- Ovnis et implants, un chirurgien témoigne. Préface de WhitleyStriber, Editions Le Mercure Dauphinois, collection les dossiers nonclassés, 2003.

LE POER TRENCH Brinsley- Les géants venus du ciel. Editions J’ai Lu, 1975.- Le peuple du ciel. Editions J’ai Lu, 1960.

LESAGE J.M- Le secret des o.v.n.i, un coin du voile levé. Document thématiquespécial publié par la Commission d’Etudes OURANOS. EditionsAquarius, 1993.

LHEUREUX Philippe- Lumières sur la Lune, le grand doute ! Editions Carnot« Documents ». 2000.

MACK John E.- Dossier extraterrestres, l’affaire des enlèvements. L’auteur étaitprofesseur de psychiatrie à Harvard. Paris, Presse de la Cité, 1995.

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MARIE Franck- OVNI Contact. Une enquête choc, 400 ovnis sur la France le 5novembre 1990 ! Ce n’est plus de la fiction. Editions SRES - VéritésAnciennes, 1993.

MAUCLAIR Paul- Le mystère des ovnis. Editions Vernoy, 1979.

MAVRAKIS Daniel et OLIVIER Marie-Pierre- Les objets volants non-identifiables, Paris, Robert Laffont, 1986.

MEGE Yann- Les chirurgiens furtifs, Marseille, OP Editions, 2001.

MEHEUST Bertrand- Science-fiction et soucoupes volantes, Paris, Mercure de France,1978.- En soucoupes volantes, vers une ethnologie des récits d’enlèvements.Editions Imago, 1992.- Retour sur « l’anomalie belge », Marseille, Observatoire desparasciences, Le Livre bleu Editeur, 2000.

MICHEL Aimé- Mystérieux objets célestes, Paris, Editions Seghers,1977.- M.O.C (Mystérieux Objets Célestes). Editions Arthaud, 1958.- Lueurs sur les soucoupes volantes. Mame, 1954.

MIGUERES Jean- J’ai été le cobaye des extraterrestres. Editions Promazur-rg, 1977.

MISRAKI Paul- Des signes dans le ciel. Editions Labergerie, 1968. Réédition RobertLaffont.

MOISSET Jean- Mystères au c ur de la science. Préface du professeur RémyChauvin. Editions J.M.G, 2001.

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MOONEY Richard- Colonie Terre, notre civilisation est-elle extraterrestre ? Presses dela Cité, Paris, 1975.

NHART Hugo- O.V.N.I enquête sur des faits, Editions Carnot, collection CICERON(récits, témoignages, enquêtes), 1999.

NOLANE, Richard D.- Les OVNIS : une menace pour l’humanité ? Paris, Presse duChâtelet, 1998.- Les OVNI, Les Essentiels Milan, 1997.- Autrefois les Extraterrestres, Mythes et réalités. Dossiers Vaugirard,Presses de la Cité Poche, 1993.- Extraterrestres, La vérité sur Roswell. Editions Plein Sud, 1995.- 1947 les « Soucoupes Volantes » arrivent, il y a 50 ans, le mondedécouvrait les ovnis. C.O.G Editions, 1997.

PACAUT René- Ils ont rencontré des extraterrestres, cent témoignages sur les ovnisrecueillis par un journaliste, le dossier ovni français 1970-1977.Editions Alain Lefeuvre (ces éditions n’existent plus), collection« Connaissance de l’Etrange », 1978.

PAGET Peter- Le dossier secret des ovnis gallois. Editions du Rocher, Collection« Aux confins de l’étrange », 1983.

PARMENTIER François- OVNI : 60, ans de désinformation. Editions du Rocher Jean PaulBertrand. Collection « désinformation ». Préface de Vladimir Volkoff,postface de Jean-Jacques Vélasco. 2004. Un exposé savant et fouillédes subtils mécanismes d’une désinformation qui tente de nous fairecroire depuis de nombreuses années que le phénomène ovni « n’estpas un sujet sérieux ».

PECKER Jean-Claude- Le débat sur le paranormal. Editions La Documentation Française,collection Problèmes politiques et sociaux, 1997.

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PERRIN R. Jack- Le mystère des O.V.N.I, fantastiques contacts extraterrestres.Editions Pygmalion, 1976. Editions J’ai Lu, 1978.

PETIT Jean-Pierre- Enquête sur les OVNI, voyage aux frontières de la science, Paris,Albin Michel, 1990.- Enquête sur les extraterrestres qui sont déjà parmi nous, le mystèredes Ummites. Paris, Albin Michel, 1991.- OVNIS et armes secrètes américaines, l’extraordinaire témoignaged’un scientifique. Editions Albin Michel, 2003.- L’année du contact, d’autres intelligences sont-elles à l’ uvre dansl’Univers ? Editions Albin Michel.2004. Ce livre déroutant est unefiction dans laquelle J.-P. Petit nous propose une forme inattendue decontact avec les E.T.

PETRAKIS Perry- Petit guide de l’ufologie française. Editions Les classiques dumystère, 1999.

PHARABOD Jean-Pierre- AVNI, les armes volantes non identifiées. Paris, Editions OdileJacob, 2000.

PICARD Michel- O.V.N.I, laboratoire du futur, du camouflage politique etsocioculturel à l’hypothèse extraterrestre. Editions Orion, AxisMundi, collection « L’Homme Conscience », 1997. Nouvelle éditionchez JMG.- Aimé Michel ou la quête du surhumain. Editions Orion, Axis Mundi,collection « L’Homme Conscience »,1996.

PIENS Christiane- Les OVNI du passé. Bibliothèque Marabout n° 638, 1977.- A la recherche des OVNI. Ouvrage écrit en collaboration avecJacques Scornaux, Bibliothèque Marabout n° 565. date ?.

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PINON Gilles- Fatima, un ovni pas comme les autres ? Une démonstrationmagistrale du caractère ufologique des apparitions de Fatima. EditionsOsmondes, 2002.

PINVIDIC Thierry- OVNI, vers une anthropologie d’un mythe contemporain. Ouvragecollectif sous la direction de Thierry Pinvidic. Editions HEIMDAL,Collection Dimensions Humaines, 1993.- Le n ud gordien, ou la fantastique histoire des ovnis. Préface deAimé Michel, Editions France-Empire, 1979.

POHER Claude- Gravitation : les Universons, énergie du futur. Editions du ROCHERJean-Paul Bertrand,2003.

POTTIER Jacques- Les soucoupes volantes, la guerre des mondes aura-t-elle lieu ?Editions de Vecchi, 1975.

PRANTZOS Nicolas- Voyages dans le futur, l’aventure cosmique de l’Humanité. Préfaced’Hubert Reeves. Editions du Seuil, 1998.

RIBERA Antonio- Les extraterrestres sont-ils parmi nous ? Le véritable langageUMMO. Editions du Rocher, 1984.

RIBES Jean-Claude et BIRAUD François- Le dossier des civilisations extraterrestres. Librairie ArthèmeFayard, 1970. Editions J’ai Lu, 1972.

RING Kenneth- Projet Oméga, expériences du troisième type et NDE. Avant-proposde Whitley Streiber. Editions du Rocher Jean-Paul Bertrand, 1994.

ROBIN Daniel- Mandalas « Portes » des « Dieux » (fiction), Editions Les Confins,Collection Sciences & Fictions, site Internet : www.lesconfins.com -

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2000. Pour ceux qui veulent avoir une autre vision des formes de vieextraterrestres et de l’évolution de la conscience dans l’Univers.

ROBIN Jean- Les objets volants non identifiés ou la Grande Parodie. Paris, GuyTrédaniel Editeur, 1979.- Veilleur, où en est la nuit ? Introduction à l’Apocalypse. Paris, GuyTrédaniel Editeur, 2000.

ROSE C.- Rencontre avec les extraterrestres. Editions du Rocher, 1979.Réédité au Club France Loisirs.

ROULET Alfred- A la recherche des Extraterrestres. Editions Julliard, 1973. EditionsJ’ai Lu, Collection « L’aventure Mystérieuse », 1975.

ROUSSEL Robert- OVNI, les vérités cachées de l’enquête officielle. Paris, AlbinMichel, 1994.

RUPPELT Edward J.- Face aux soucoupes volantes. Editions France-Empire, 1958.

SAGAN Carl- COSMOS, un prodigieux voyage dans l’espace et le temps. EditionsMarabout, 1985.- CONTACT (roman qui a inspiré le film du même nom ). Pocket,1997.- Cosmic Connection, ou l’appel des étoiles. Editions du Seuil,collection « Points-Science »,1975.- Les dragons de l’Eden, spéculations sur l’évolution de l’intelligencehumaine et autre. Editions du Seuil, collection « science ouverte »1980.

SCHATZMAN Evry- Les enfants d’Uranie. A la recherche des civilisations extraterres-tres. Editions du Seuil, mars 1986.

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SCHNEYDER Philippe- OVNI : premier bilan. Editions du Rocher, Collection « Aux confinsde l’étrange », 1983.

SEDE Gérard de- La race fabuleuse, extraterrestres et mythologie mérovingienne.Editions J’ai Lu, 1973.

SEVAL Christel- Le Plan pour sauver l’Humanité. Les extraterrestres veillent…Editions JMG, collection Science-Conscience, 2005.

SHI BO- L’Empire du Milieu troublé par les OVNIS. Les ovnis en Chine,Editions Axis Mundi, 1993.

SIDER Jean- OVNIS Dossier diabolique. Editions JMG, collection Science-Conscience, 2003.- La vie vient d’une intelligence supérieure, l’hypothèse extraterrestre.Editions JMG, collection Science-Conscience, 2002.- Ultra top-secret, ces ovnis qui font peur. Sûrement le meilleurouvrage de Jean Sider. Paris, Editions Axis Mundi, 1990.- Contacts Supra-Terrestres, leurres et manipulations, volume I.Editions Axis Mundi, 1994.- Contacts Supra-Terrestres, l’illusion cosmique, volume II. EditionsAxis Mundi, 1995.- OVNIS : dossier secret. Monaco, Editions du Rocher, 1994.- OVNIS : le secret des aliens. Villeselve, Oise, Editions Ramuel,1998.- OVNIS : les envahisseurs démasqués. Villeselve, Oise, EditionsRamuel, 1999.- OVNIS : la solution du mystère ? Villeselve, Oise, Editions Ramuel,2001.- Le dossier 1954 et l’imposture rationaliste (publié avec un cahiericonographique). Villeselve, Oise, Editions Ramuel, 1997.- L’Airship de 1897, contribution à l’étude socio-historique de lavague de dirigeables fantômes aux Etats-Unis. Editions à compted’auteur, 1987. Cet ouvrage a été réédité aux Editions Beaupré(réédition très augmentée) en 1995.

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SIDOUN Jean-Claude- Ovnis Guerre froide « le grand jeu ». Editions JMG, collectionScience-Conscience, 2005.

SOBEPS- Vague d’ovni sur la Belgique. Une somme indispensable pour tousceux qui veulent comprendre ce qui s’est réellement passé en Belgiqueentre 1989 et 1991 (deux tomes, et au total près de 1000 pages dedocuments ), Bruxelles, SOBEPS asbl, 1991 et 1994.

STEIGER Brad- O.V.N.I : le projet « Blue Book », les dossiers secrets de la C.I.A, duF.B.I, et le l’armée de l’air U.S, l’effroyable réalité que l’on a essayéde dissimuler. Editions Belfond, Collection « Initiation etConnaissance », 1979.

STEINHAUSER Gerhard R.- Les chrononautes. Editions Albin Michel, collection « Les cheminsde l’impossible », 1973.

STOCZKOWSKI Wiktor- Des hommes, des dieux et des extraterrestres, ethnologie d’unecroyance moderne. L’auteur est maître de conférences à l’Ecole deshautes études en sciences sociales. Flammarion, 1999.

STRIEBER Whitley- Communion. Editions J’ai Lu, 1988.

STROLOGO S. Dello- Ce que les gouvernements vous cachent sur les soucoupes volantes.Editions de Vecchi, 1975.

STURROCK Peter A.- La science face à l’énigme des OVNIS, l’enquête scientifique la plusprobante jamais menée. Un ouvrage difficile au premier abord, maisdont le sérieux ne peut en aucun cas être mis en doute. Presses duChâtelet, 2002 pour la traduction française.

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TARADE Guy- Soucoupes volantes et civilisations d’outre-espace. Editions J’ai Lu,1969.

THOMAS Jean-Pierre- Le débat sur le paranormal. Editions La Documentation Française,collection Problèmes politiques et sociaux, 1997.

THOUANEL Bernard- Objets Volants Non Identifiés. L’enquête, les témoignages, lesarchives, les faits. Préface de l’astronaute français Patrice Baudry,avec « hors série VSD ». Michel Lafon, 2003.

TROADEC Jean Pierre et DORIER Michel- Les O.V.N.I. Paris, Collection Que sais-je ? Presses Universitaires deFrance ( 1ère édition : 1985 ). Un ouvrage de référence que toutufologue sérieux devrait avoir dans sa bibliothèque.

VALLEE Jacques- Les phénomènes insolites de l’espace, le dossier des mystérieuxobjets célestes. En collaboration avec Janine Vallée. La Table Ronde,1966.- Chronique des apparitions extraterrestres, du folklore auxsoucoupes volantes. Editions Denoël, 1972.- Le collège invisible. Paris, Albin Michel, Collection « Les cheminsde l’impossible » 1975. Un livre fondateur et une approche nouvelledu phénomène ovni.- OVNI : la grande manipulation. Monaco, Editions du Rocher, 1983.- Autres dimensions, chronique des contacts avec un autre monde,Paris, Robert Laffont, 1989.- Confrontations, un scientifique à la recherche du contact avec unautre monde, Paris, Robert Laffont, 1991.- Révélations, contact avec un autre monde ou manipulation humaine? Paris, Robert Laffont, 1992.- Science interdite, journal 1957-1969, Marseille, OP Editions, 1997.

VELASCO Jean-Jacques et MONTIGIANI Nicolas- OVNIS l’évidence. Editions Carnot, collection « Orbis enigma »,2004. Enfin un livre de J.J. Velasco où l’on sent qu’il peut parlerlibrement des ovnis sans craindre pour sa carrière. Si J.J. Velasco dit

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que les ovnis sont un sujet digne d’intérêt c’est sans aucun doute vrai,parce que c’est un spécialiste qui connaît bien le sujet. Dans cetteétude fort documentée, le « monsieur ovni » préféré du petit écran, nedit pas le contraire de ce qu’il a sans doute toujours pensé : les ovnisexistent et représentent une vraie énigme qu’il convient de résoudre auplus vite.

VORILHON Claude (RAEL)- Le livre qui dit la vérité. Editions du message, 1974.- La géniocratie. Editions Fondation Raëlienne, 1978.

WILSON Colin- L’aube des extraterrestres. Age du Verseau, Editions du RocherJean-Paul Bertrand, 1998.

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Bibliographie générale sur les expériences de mort imminente,et l’évolution spirituelle de l’humanité.

AMBRE Alexis.- Qui dit que la mort est une fin ? Le témoignage d’une femmedéclarée morte et revenue à la vie. Editions C ur de Lumière, 2003.Récit d’une expérience de mort imminente.

DOUGHERTY Ned.- Voie Express pour le Paradis, l’expérience aux frontières de la mortla plus extraordinaire jamais vécue ! Editions Le Jardin des Livres,2004. Récit d’une expérience de mort imminente.

DUTHEIL Régis et DUTHEIL Brigitte.- L’homme superlumineux. Editions Sand, collection « Recherches »,1990.- La médecine superlumineuse. Editions Sand, collection« Recherches », 1992.

DUTHEIL Brigitte.- L’univers superlumineux, Voyage au pays de l’immortalité. EditionsSand, collection « Recherches », 1994.

EADIE Betty J.- Dans les bras de la lumière, un document bouleversant sur la vieaprès la mort. Préface du Docteur Melvin Morse. Editions Filipacchi,1994. Récit d’une expérience de mort imminente.

ELSAESSER-VALARINO Evelyn.- D’une Vie à l’Autre, des scientifiques explorent le phénomène desexpériences de mort imminente. Editions Dervy, 1999.- Le pays d’Ange ou la grâce de l’expérience de mort imminente.Roman (à ma connaissance non publié à ce jour), 2001.

JANKOVICH Stephan von.- La mort, ma plus belle expérience. Préface d’Elisabeth Klübler-Ross.Editions du Signal, Lausanne, 1988. Récit d’une expérience de mortimminente.

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- Réalité de la réincarnation, réflexions sur les expériences deréincarnation en état de mort clinique. Editions du Signal, Lausanne,1994.

JOVANOVIC Pierre.- Enquête sur l’existence des anges gardiens. Editions Le jardin desLivres (édition enrichie : 600 pages), 2002.

JUNG Carl Gustav.- Ma vie, souvenirs, rêves et pensées. Editions Gallimard Folio,nouvelle édition revue et augmentée d’un index, 1973. Dans lechapitre X, page 331, Jung décrit une expérience vécue qui a étéinterprétée comme étant une N.D.E.

KUBLER-ROSS Elisabeth.- La mort dernière étape de la croissance. Editions du Rocher, Jean-Paul Bertrand, 1985.- La mort est un nouveau soleil. Editions du Rocher Jean-PaulBertrand, collection Age du Verseau, 1988.- La mort est une question vitale. Editions Albin Michel, 1996.- Mémoires de vie, Mémoires d’éternité. Editions Jean-Claude Lattès,1998.Bien évidemment, nous recommandons la lecture de toute l’ uvred’Elisabeth Kübler-Ross, qui dépasse largement la liste que nousdonnons ici.

LABRO Philippe.- La traversée. Editions Gallimard, 1996. Récit autobio-graphiqued’une expérience de mort imminente.

LE BLE Aurélien.- De la vie à l’après-vie, le parcours des témoins, le regard desmédecins. Editions Michel Lafon, 2001.- Au coin de la vie, l’étrange, 100 phénomènes paranormauxhallucinants. Editions Michel Lafon, 2003. Dans cet ouvrage estpublié le récit de l’expérience de Pierre-Jean : « Le Grand Rêve »,(voir cas 89, page 237 et suivantes).

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LIGNON Yves et BENHEDI Louis.- La vie derrière la vie, des témoignages inédits, une approchescientifique. Editions Michel Lafon, 1998.

LORIMER David.- L’énigme de la survie. Editions Robert Laffont, collection Lesénigmes de l’univers, 1987.- La mort l’autre visage de la vie. Editions du Rocher, Jean-PaulBertrand, 1995.

LYNE Léon.- Ma mort et puis après. Editions Philippe Lebaud, 1990. Signé NineLaügt, l’ouvrage a été réédité sous le titre La porte Blanche, EditionsLes 3 Orangers, préface d’Yves Lignon, 2003. Lyne Léon est unpseudonyme. Récit d’une expérience de mort imminente.

MAURER Daniel.- La vie à corps perdu. Les Editions des 3 monts, 2001.- L’Autre réalité l’Au-delà. Editions du Félin, Philippe Lebaud, 2002.

MERCIER Evelyne-Sarah.- La Mort Transfigurée, recherches sur les expériences vécues auxapproches de la mort (N.D.E). Ouvrage collectif rédigé sous lepatronage de l’association IANDS-France, et sous la directiond’Evelyne-Sarah Mercier. Préface d’Edgar Morin. Editions Belfond -l’Age du Verseau, 1992.- Le Voyage Interdit, expériences au seuil de la mort. En collaborationavec Vivian Muguette. Editions Belfond, 1995. Témoignagesd’expériences de morts imminentes, et récit d’une initiation.- Expériences autour d’un miroir, visions, apparitions, halluci-nationsde défunts ? En collaboration avec Djohar Si Ahmed. J.M.G Editions,collection Science-Conscience, 1997.

MOODY Raymond.- La vie après la vie, enquête à propos d’un phénomène : la survie dela conscience après la mort du corps. Préface de Paul Misraki.Editions Robert Laffont, collection Les énigmes de l’univers, 1977.- Lumières nouvelles sur la vie après la vie. Editions Robert Laffont,collection Les énigmes de l’univers, 1978.- La lumière de l’au-delà. Editions Robert Laffont, collection Les

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énigmes de l’univers, 1988.- Voyages dans les vies antérieures. Editions Robert Laffont, 1990.- Rencontres, l’histoire fantastique des contacts avec les disparus : del’Antiquité aux plus récentes expériences. Editions Robert Laffont,collection Les énigmes de l’univers, 1994.- Nouvelles révélations sur la vie après la vie. En anglais : The lastlaugh, littéralement « le dernier rire ». Editions Presses du Châtelet,2001.

MORSE Melvin.- Des enfants dans la lumière de l’au-delà, témoignages d’enfants surleur voyage spirituel aux frontières de la vie. Préface de RaymondMoody. Editions Robert Laffont, collection La vie et au-delà, 1992.- La divine connexion, le premier livre qui démontre la présence deDieu dans le cerveau humain. Editions Le Jardins des Livres, 2002.

MORZELLE Jean.- Témoignages d’Eternité, après notre mort… la vie ! Préface deEvelyne-Sarah Mercier. Editions Aquarius, 2003. Récit d’uneexpérience de mort imminente.

NOUVELLES CLES.- Entrer vivant dans la mort, N.D.E et Traditions. N° 26novembre/décembre 1992.- Explorons les limites du connu…L’initiation chamanique de VincentRavalec. N° 38, été 2003.

PICARD Michel.- O.V.N.I, laboratoire du futur, du camouflage politique etsocioculturel à l’hypothèse extraterrestre. Editions Orion, collectionAxis Mundi, 1997. Ce livre bouillonnant d’idées reprend dans un deses chapitres la thèse de Kenneth Ring sur l’analogie entre lesrencontres ovnis et les N.D.E.

RAULET Eric.- Lumières obscures, enquêtes sur les phénomènes inexpliqués d’aprèsdes témoignages inédites. Editions Dervy, 2003.

RAULET Eric et DUITS Emmanuel-Just.- Paranormal : entre mythes et réalités ? Actes du Symposium

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« Mythes et paranormal : faut-il parler des mythes ? », organisé àParis les 18 et 19 novembre 2000 avec l’association CENCES.Editions Dervy, 2002.

RENARD Hélène.- L’après-vie, quatre expériences vécues ici-bas, prouvant la vie aprèsla mort. Editions Philippe Lebaud, 1985.- Des prodiges et des hommes. Editions Philippe Lebaud, 1989.

RING Kenneth.- Sur la frontière de la vie. Préface de Raymond Moody. EditionsRobert Laffont, collection les énigmes de l’univers, 1982.- En route vers Omega, à la recherche du sens de l’expérience de mortimminente. Editions Robert Laffont, collection les énigmes del’univers, 1991.- Projet Oméga, expériences du troisième type-N.D.E. Editions duRocher Jean-Paul Bertrand Editeur, 1994.

RITCHIE George.- Retour de l’au-delà. Préface de Raymond Moody. Editions RobertLaffont, collection Les énigmes de l’univers, 1986. Récit d’uneexpérience de mort imminente.

SABOM Michael B.- Souvenirs de la mort, une investigation médicale. Editions RobertLaffont, collection Les énigmes de l’univers, 1983.

SCIENCE et AVENIR. n° 660 de février 2002.- Les miraculés du coma. Les expériences de «mort immi-nente »obligent les scientifiques à repenser la localisation de la conscience.

SCIENCE & VIE. n° 962 de novembre 1997.- Coma, aux portes de la mort…Ce qu’ils ont vu. Article signéPhilippe Chambon.

THOUIN Lise.- De l’autre côté des choses, le miracle de la vie. Editions Presses dela Renaissance, 1997. Récit d’une expérience de mort imminente.

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VAN EERSEL Patrice.- Sacrés Français ! Editions Stock, 1977.- La source noire, révélations aux portes de la mort. Editions Grasset,1986.- Le cinquième rêve, le dauphin, l’homme, l’évolution. EditionsGrasset, 1993.- La Source Blanche, l’étonnante histoire des Dialogues avec l’Ange.Editions Grasset, 1996.- Réapprivoiser la mort, nouvelles recherches sur l’expérience demort imminente. Editions Albin Michel, 1997.- Le cercle des Anciens, des hommes-médecine du monde entier seréunissent autour du Dalaï Lama. Editions Albin Michel, 1998.Patrice Van Eersel est également rédacteur en chef de la revueNouvelles Clés, le magasine de l’écologie intérieure.

VERMEULEN Danielle.- Récits de l’entre-deux-vie, étude et témoignages des Expériences deMort Retour (EMR). Editions Albiana, 2002.

VIGNE Pierre.- Oui, la vie existe après la mort ! Récits authentiques etextraordinaires de ceux qui sont revenus à la vie après avoir étécliniquement mort. Editions de Vecchi, 1993.

WILSON Ian.- Enquête aux frontières de la Mort. Préface de François Brune.Editions Exergue, 1998.

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Table des illustrations

Illustration n° 1 (page 27) : Le portrait-robot du « gris ».

Illustration n° 2 (page 27) : La couverture du livre culte deWhitley Strieber intitulé Commmunion.

Illustration n° 3 (page 54) : Organigramme des rapportsentre la société civile et les autorités chargées d’étudier lephénomène ovni.

Illustration n° 4 (page 102) : Notre Voie Lactée vue del’extérieur (reconstitution).

Illustration n° 5 (page 144) : Classification des civilisations.

Illustration n° 6 (page 155) : Représentation schématiqued’une sphère de Dyson.

Illustration n° 7 (page 208) : Le dessin de Betty Hill réalisésous hypnose.

Illustration n° 8 (page 210) : La reconstitution en troisdimensions de Marjorie E. Fish.

Illustration n° 9 (page 259) : Représentation graphique duPrincipe CEHV.

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