HEROE(s) LE DOSSIER - lalogeparis.fr · Les formes de narration théâtrale, nos outils scéniques,...

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HEROE(s) Un projet de et avec Philippe Awat / Guillaume Barbot/ Victor Gauthier-Martin et Pierre-Marie Braye-Weppe à la musique Création 19 janvier 2018 – Théâtre de Chelles Tournée Théâtre La Loge, Théâtre de la Cité Internationale (février 2018) Productions Cie Microsystème Coproductions Théâtre de Chelles, Cie du Feu Follet, Cie Coup de Poker Soutiens Théâtre Sorano, La Chapelle Dérézo, Les Studios de Virecourt

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HEROE(s)

Un projet de et avec

Philippe Awat / Guillaume Barbot/ Victor Gauthier-Martin et Pierre-Marie Braye-Weppe à la musique

Création 19 janvier 2018 – Théâtre de Chelles

Tournée

Théâtre La Loge, Théâtre de la Cité Internationale (février 2018)

Productions Cie Microsystème

Coproductions

Théâtre de Chelles, Cie du Feu Follet, Cie Coup de Poker

Soutiens Théâtre Sorano, La Chapelle Dérézo, Les Studios de Virecourt

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » Jean Jaurès. Trois metteurs en scène, acteurs et directeurs de compagnie, Philippe Awat, Guillaume Barbot et Victor Gauthier-Martin, trois artistes en résidence au Théâtre de Chelles entre 2015 et 2017, ont manifesté une volonté commune : celle de se réunir en collectif pour créer un objet théâtral singulier en écho au monde moderne. Un musicien live les accompagne. Le premier, il a toujours eu une gueule de flic, l’autre la voix d’un truand, le troisième une allure de pigeon voyageur, et le dernier un violon vert électrique. Trois générations différentes, trois visions du théâtre, trois forces vives, trois points de vue en résonance les uns avec les autres.

Tout aurait du commencer à l’automne 2015… Un texte de Marc Ravenill, dramaturge anglais, sur une vision futuriste d’un état de guerre qui nous semblait de plus en plus actuelle. Mais le 13 novembre a rebattu les cartes. Hiver 2016 On rebondit sur un projet de théâtre documentaire, autour de ce sentiment nouveau d’être en danger en bas de chez nous. Sur notre impuissance face à cela. Nous, artistes, parcourant la France pour parler, partager, se confronter autour d’un mot pas si clair : ‘la guerre’. Dans le sillon de Depardon, faire du théâtre avec des paroles recueillies loin de notre terrain de jeu habituel et habitué. Mais dès le mois de mars la France est dans les rues contre la loi travail. Les citoyens veulent reprendre leur histoire - l’Histoire - en main. Ce sentiment d’inertie que l’on interrogeait est déjà loin derrière nous. Tout aurait du continuer au printemps 2016… La question du héros s’ouvre à nous. De l’incarnation. De l’espoir. Du modèle. Si guerre il y a, si manifestation il y a, si combat il y a, quels sont alors les héros contemporains ? Les figures qui nous poussent à agir ? A-t-on encore finalement besoin de héros ? Mais le 3 avril a rebattu les cartes. A nouveau. Le 3 avril 2016 ? La révélation du scandale des Panama Papers. La guerre se révéle avant tout économique. Bien sûr. Et les héros deviennent lanceurs d’alertes. Citoyens, pour certains anonymes (comme John Doe), qui se sacrifient au nom de l’intérêt général. Au nom de la transparence. De la démocratie économique. Tout s’est donc construit comme on ne l’attendait pas. L’Histoire nous rattrapait à chaque fois, à grande vitesse. Nous forçait à voir le monde différemment. A parler du monde différemment. A changer d’axe. A requestionner notre rôle au sein même de la machine théâtre. Que dire ? Comment le dire ? Les formes de narration théâtrale, nos outils scéniques, nos façons de raconter des histoires est en mouvement constant. L’information se croise sur les réseaux comme dans nos têtes. On suit plusieurs histoires en même temps, ce sentiment fragile que chaque jour peut apporter une nouvelle information qui fera oublier celle de la veille. Même si on se fragmente on a besoin d’histoires, vraies ou fausses, mais d’histoires ! Celles qui nous aident à penser, celles qui nous font rêver, celles qui nous apprennent à voir… Maintenant, il faut écrire. Non pas l’actualité, non pas l’information journalistique, mais l’humain qui résiste, qui fonde, qui colmate. Voici notre journal de bord à travers notre trio, deux années d’enquête, deux années de fraternité, deux années où l’on a essayé ensemble d’apaiser nos peurs. Voici le carnet de route du scandale des Panama Papers, à travers un trio de journalistes allemand, français et islandais. Une année d’investigation internationale dans le plus grand secret. Puis une année de révélations et de conséquences mondiales sur l’évasion fiscale. Deux histoires en parallèle qui jour après jour finissent par se rejoindre. Deux road movies qui n’en font qu’un. Deux fictions inspirées de faits réels. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé n’est peut-être pas qu’un simple hasard…

LES PANAMA PAPERS Les Panama Papers désignent la fuite de plus de 11,5 millions de documents confidentiels issus du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, détaillant des informations sur plus de 214 000 sociétés offshore ainsi que les noms des actionnaires de ces sociétés. Parmi eux se trouvent des hommes politiques, des milliardaires, des sportifs de haut niveau ou des célébrités. Les chefs d’État ou de gouvernement de six pays — l'Arabie saoudite, l'Argentine, les Émirats arabes unis, l'Islande, le Royaume-Uni et l'Ukraine — sont directement incriminés par ces révélations, tout comme des membres de leurs gouvernements, et des proches et des associés de chefs de gouvernements de plus de 40 autres pays, tels que l'Afrique du Sud, la Chine, la Corée du Sud, le Brésil, la France, l'Inde, la Malaisie, le Mexique, le Pakistan, la Russie et la Syrie. Les documents fournis par un lanceur d'alerte anonyme et non rémunéré (connu seulement sous le pseudonyme de John Doe) remontent aux années 1970 et vont jusqu'à fin 2015, représentant un total de 2,6 téraoctets de données. Initialement envoyées au quotidien allemand Süddeutsche Zeitung en 2015, les données ont rapidement été partagées avec les rédactions de médias dans plus de 80 pays par l'intermédiaire de l'International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) basé à Washington. Les premiers articles sont publiés le 3 avril 2016, accompagnés de 149 documents. D'autres révélations suivront les publications initiales, et sont toujours en cours. HEROE(s) racontera deux années d’investigations secrètes sur les Panama Papers à travers les journalistes allemands du Süddeutsche Zeitung, les journalistes français de Cash Investigation, et le journaliste indépendant islandais Johannes Kristjansson qui a provoqué la démission du premier ministre de son pays.

TEXTE – EXTRAITS DU JOURNAL DE BORD ------------------------- 2015 2 décembre Chelles, place des martyrs Ce matin là Victor Deux biscuits et un coca cola tiède plus tard Notre réunion de travail se termine On avait un projet, ensemble Guillaume Un projet de théâtre, une mise en scène collective Philippe Une pièce inédite, d’anticipation, en anglais et sur la guerre, the war Victor Mais ce matin là, Plus rien Un mois de novembre est passé par là La réunion se termine Ou plutôt ne se termine pas On est dépassé Il y a tout à écrire, à nouveau, de nouveau, tu écris Philippe ? Philippe Hein ? moi ? Guillaume Trop tard, on est sorti Philippe ne dormira pas de la nuit, ça au moins c’est une certitude, pour le reste… Fin de la réunion donc Il pleut Victor, tu mets ton casque de moto sur la tête Victor, tu traverses les rues avec ton casque sur la tête Les HLM sont jaunes, il y a longtemps que l’on n’a pas changé les ampoules Une voiture nous écrase, ou presque On ne gueule même pas C’est que l’on a rien à dire Sur le quai de la gare une voix enregistrée, la seule qui résonne, qui ose, nous glisse ‘Train ICI en direction pour LABA’

Philippe C’est un putain de canular ? Guillaume Un homme nous demande de garder son sac juste une minute le temps de composter son billet. Tu te fous de notre gueule ? Je ne garde pas ton sac, personne ne garde ton sac, on ne garde pas les sacs, on ne garde plus les sacs, tu te fous de ma gueule ?! Victor J’ai humide Le train est en retard et j’ai envie d’un stylo et d’un baiser fougueux D’écrire et de faire l’amour La guerre, le mot guerre, me provoque CA Que CA Shoot. ------------------------- 2016 24 décembre Philippe Retour de Brest Victor Ce matin là, tous les trois, serrés serrés dans cette voiture trop petite, avec des cernes trop grandes Guillaume Je nous imagine En plein slow, un slow à trois Je nous imagine muets en pleine fête foraine Je nous imagine buvant le champagne en s'enfonçant dans des sables mouvant A trois sous une couette comme trois petits frères attendant la nuit Je nous imagine guettant la mer avec le public Je nous imagine héros Les fous de la gâchette, c'est héros qu'ils croient être ? Cette femme qui lance des alertes, c'est héroïne qu'elle devrait être ? Ton père, Philippe, c’est héros qu’il a été ? Marcel et tous les autres, c’est ‘héros ordinaires’ qu’il faudrait les appeler ? Quand on fait du théâtre, c'est un peu héros qu'on espère incarner ? Et si, tout ça, c'était une affaire de héros ? Heroes.

TEXTE – EXTRAIT DES PANAMA PAPERS Sven : monsieur le premier ministre, avez-vous, où avez-vous eu un lien avec une société offshore ? Le premier ministre islandais : HEUUU ! Moi personnellement ? Sven : Oui. Le premier ministre islandais: (Il bafouille) Notre crise islandaise, avec laquelle j’ai travaillé avec un lien avec une société offshore. Disons qu’il y avait certains arrangements avec les employés. Mais j’ai toujours déclaré mes avoirs et ceux de ma famille. Enfin, pour les impôts hein… Donc je n’ai jamais caché mes avoirs nul part. Sven : Monsieur le premier ministre, est ce que, que pouvez-vous me dire sur la société Wintrix ? Le premier ministre islandais : Et bien !! (Il se décompose) Disons que c’est une société, si je me souviens bien, c’était une société qui était en lien avec une entreprise pour laquelle je travaillais. Je détenais un compte qui comme je le disais avait été déclaré aux autorités fiscales quand elle a été fondée. Mais je commence à trouver ça bizarre vos questions, c’est comme si vous m’accusiez de quelque chose. Sven : Non, je ne fais que vous poser des questions. Mais pour rentrer dans les détails, je voudrais que mon collègue continue en islandais. Johannes vient s’asseoir à côté de lui. Johannes : Pourquoi ne pas avoir déclaré Wintis dans votre déclaration d’intéret… Le premier ministre islandais : Je répondrai à cette interview plus tard… Johannes : Pourquoi ne pas avoir déclaré vos intérêts avec Wintris, vous êtes notre premier ministre et vous devez répondre. Le premier ministre islandais : (Bafouille) Comme je l’ai déjà expliqué, tout cela est dans ma déclaration d’impôt. Johannes : Quel avoir détient cette société ? Le premier ministre islandais (se lève): C’est absurde, vous m’avez piégé. Johannes : J’ai votre signature ici, regardez. (Il lui montre le papier) Le premier ministre islandais : Non, que cherchez vous à faire ? Johannes : Vous devriez être capable de répondre. Vous n’avez pas été transparent alors que vous êtes premier ministre.

HEROS ? HEROES ? Il y a toujours le héros du match, le héros du jour, ou le héros de l’Hyper cacher qui un an après écrit un livre « Je ne suis pas un héros ». A la mort de Nelson Mandela, David Cameron le cite comme un des héros du XXème siècle, alors que, soit dit en passant, son parti donnait de l’argent au Ku Klux Klan. Le mot héros est-il une étiquette qu’on colle et qu’on décolle ? On sait que le héros naît en temps de tragédie. Et que toutes les cultures ont besoin de héros puisqu’il n’y a pas d’Histoire sans tragédies. Alors ? En 2017 ? Le héros qui rêve de mourir pour son peuple, qui annonce son sacrifice, qui dit non et se tient en sauveur, ce héros traditionnel existe-t-il encore ? Le martyre de Daesh reprend volontairement les apparats du héros pour mourir en modèle, en exemple. Il devient, ou espère être, le héros d’un groupe de fanatiques. Le terme de héros est ici synonyme de tueur, criminel, barbare. Et chez nous ? En occident ? Il y a le héros éphémère, temporaire, celui de tous les jours, nos quinze minutes de gloire comme disait Warhol, et de l’autre l’icône, comme Mandela, celui qui s’est battu toute sa vie seul qui a fait de la prison, pour devenir le libérateur. Et d’autres… Spider-Man lance sa toile de gratte ciel en gratte ciel, les super-héros sont une population essentiellement verticale. Parce que « Super », ils sont au-dessus du commun des mortels, reflet d’une société qui, bien souvent, reste pyramidale. Le héros moderne plébiscité par les médias fait figure de dieu protecteur, il a une apparence humaine mais il est surhumain. Et face à ça, naissent des héros contemporains, des héros d’un nouveau système – horizontal cette fois. Les héros modernes sont des hommes du peuple. Des hommes ordinaires sortis de l’ordinaire. Issus du peuple, ils retournent au peuple, comme nous tous. Mon héros et moi sommes de la même étoffe. Ce sont les circonstances qui ont révélé ses pouvoirs. Snowden, Manning, Frachon ou Gibaud sont des personnages assez emblématiques des héros contemporains : ils agissent par conviction, et dans l’intérêt commun, ce sont les justiciers héroïques 2.0. Et elle est là, la place de nos héros : prêts à tout perdre pour que justice soit faite, pour servir la cause de notre avenir commun. Des supers citoyens. Mais ces lanceurs d’alerte, qui les connaît ? Quels adolescents portent des tee-shirts à leur effigie ? Qui construit et cultive la figure héroïque ? Nous enquêtons sur la définition contemporaine du mot héros. Sur celles et ceux qui nous représentent alors que le politique est en pleine crise de confiance. En ces temps pour certains de « guerre », pour d’autres de « crise », la question du héros se pose. Si le peuple reprend les rênes de son destin, au delà de la figure paternelle ou du leader politique, que nous avons tuées depuis plus d’une décennie, en qui croire ? Car nous aurons toujours besoin de croire.

LA MUSIQUE (live) Dans HEROE(s), deux travaux se dégagent : Le premier sur l'histoire, le carnet de bord. Les voix des trois personnages seront présentes sans effet, sans artifice. Brut. Comme une radio qui enquête et des voix qui racontent. Plusieurs langues seront parlées : l'anglais, l'arabe, l'espagnol, le français, pour interroger les sons du langage et connaître leurs harmonies. Des voix en choeurs, orchestrées et rythmées par un travail précis sur l'intonation et la découpe du texte. La composition musicale, elle, prendra des airs de polars. Elle se nourrira des peurs de chacun et la transformera en énergie sonore. Pour aller vers le cauchemar, la réflexion, l'effervescence et les tensions et même la saturation. Le deuxième travail porte sur les sons qui nous entourent. Ce que l’on peut appeler « les politiques sonores ». Celles qui nous sont dédiées au quotidien. Des explosions Dolby Surround 8.1 du cinéma aux mégaphones des gares, aux musiques rassurantes des parkings souterrains. De la voix douce qui vous explique comment se protéger d'une attaque à la voix d'un terroriste retransmise en direct sur toutes les télés des bars de Paris. La musique est populaire. Celle qui nous accompagne au quotidien. Comment faisons-nous pour vivre dans un univers sonore si saturé ? Voix à la télévision dans tous les bars. 2355 Mp3 dans les oreilles et kit Mains Libres. Radio dans la cuisine. Voitures. Klaxons. Sirènes. Musiques dans les supermarchés, musiques dans les parkings. Musique dans l'hélico, dans l'avion... etc. Il y a du son à saturation partout autour de nous. Alors quel rôle joue la musique dans ces cas-là ? Voilà pour la matière. Comment la transformer ? Le son bougera, voyagera. Il traitera l'alerte. Sirènes, mégaphones et en cas d'attaque imprévue, on déplacera toutes les enceintes. Techniquement, un violon électrique à 6 cordes comme un orchestre, pour créer autant de dissonances que d'harmonies possibles. La possibilité de créer des sons à l'infini, et des polyrythmies facteurs de stress. Mais aussi une guitare saturée, qui vomit la violence sonore pour finir en symphonie rock. La guerre sonore laissera place à la musique qui elle même laissera place aux silences. Pour chercher la note idéale.

PHILIPPE AWAT Metteur en scène En 1999, Philippe Awat crée la Compagnie Feu Follet et met en scène Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare coproduit et accueilli par Ariane Mnouchkine au Théâtre du Soleil. S’en suivront les créations de Têtes rondes et Têtes pointues de Bertolt Brecht (2004, Théâtre des Quartiers d’Ivry), Pantagleize de Michel De Ghelderode (2007, Théâtre de Villejuif et le Théâtre des Quartiers d’Ivry), Le Roi nu d’Evguéni Schwartz (2009, Théâtre de la Tempête- cartoucherie) et La Tempête de Shakespeare (2011, Maison des Arts de Créteil, Théâtre des Quartiers d’ivry). Parallèlement à ses créations, la compagnie conduit un travail d’actions culturelles et de formations en IIe-de-France (milieux scolaires, universités, maisons d’arrêt, ateliers...).Depuis 2006, les activités de la compagnie bénéficient d’un accompagnement régulier de la DRAC Ile-de-France, d’ARCADI et du soutien du Conseil Général du Val-de-Marne (aide au fonctionnement). De 2010 à 2012, Philippe Awat est artiste associé et conseiller à la programmation au Théâtre Romain Rolland, scène conventionnée de Villejuif. Depuis décembre 2014, la compagnie est en résidence, pour 3 ans, au théâtre de Chelles où elle poursuit ses activités d’ateliers et de création. Comédien Philippe Awat se forme au conservatoire d’art dramatique à Marseille, au Studio Pygmalion. Au théâtre, il joue sous la direction de : Victor Gauthier Martin Sous la glace de F. Richter (création décembre 2015), Pauline Bureau Sirènes, Claudia Stavisky Chatte sur toit brûlant de T. WIlliams, Magali Léris Sniper Avenue de S. Ristic, Willy Protagoras enfermé dans les toilettes de W. Mouawad, Adel Hakim Mesure pour mesure de W. Shakespeare, Ce soir on improvise de Luigi Pirandello et Les Jumeaux vénitiens de Carlo Goldoni, Elisabeth Chailloux Deux amours et une petite bête de G. Ott, Moïse Touré Rêves de théâtre - fragments, Declan Donellan Antigone de Sophocle, Gérard Desarthe Electre de Giraudoux, Christophe Rauck Comme il vous plaira de W. Shakespeare, Mario Moretti Le Procès de Giordano Bruno de Mario Moretti, Marc Moro Le Misanthrope de Molière, Catherine Herold La Ronde de A. Schnitzler.

GUILLAUME BARBOT

Formé comme acteur à l’ESAD (école nationale à Paris), Guillaume Barbot fonde la compagnie Coup de Poker en 2005 en Seine et Marne. Il en assure la direction artistique. Il y est auteur et metteur en scène d'une dizaine de créations dont dernièrement : CLUB 27 (Maison des Métallos, Théâtre Paris Villette, reprise en 2018 au TGP St Denis), NUIT (Prix des lycéens Festival Impatience 2015 au Théâtre National de La Colline), HISTOIRE VRAIE D’UN PUNK CONVERTI A TRENET (en tournée), ON A FORT MAL DORMI (Théâtre de Rond Point), AMOUR – en novembre 2017 à La Cité Internationale

Il développe un travail visuel et une écriture de plateau, à partir de matière non dramatique, mêlant à chaque fois théâtre et musique. Il est accompagné de différents artistes, rencontrés pour la plupart en écoles nationales. Ensemble, ils proposent un théâtre de sensation qui donne à penser, un théâtre politique et sensoriel.

La compagnie est en résidence pour un an à la Cité Internationale (2017), et pour six ans au Théâtre de Chelles. Elle est soutenue par la DRAC Ile de France, le CG77, et régulièrement par l’ADAMI, ARCADI, SPEDIDAM, CNV… Ses dernières créations sont coproduites par la Scène Nationale de La Ferme du Buisson (77). La compagnie sera artiste invitée pour trois ans au TGP à St Denis dès 2018.

Il écrit également pour la littérature. Son premier roman « Sans faute de frappe » publié aux éditions d’Empiria, avec le photographe Claude Gassian.

Il met en scène aussi dans l’univers musical : à l’opéra de Montpellier avec l’ensemble baroque Les Ombres, à Alfortville avec le chanteur Louis Caratini…

Il est aussi co-directeur artistique des Studios de Virecourt, lieu de résidence pluridisciplinaire près de Poitiers qui défend la création originale.

VICTOR GAUTHIER-MARTIN Après deux ans en Angleterre au Everyman Theater à Cheltenham, Victor Gauthier-Martin, de retour France, suit les ateliers du soir au Théâtre National de Chaillot puis intègre l'ERAC (Ecole Régionale d'Acteurs de Cannes). Il y met en scène avec sa promotion Les Amis font le philosophe de Jacob Lenz. Un an plus tard, en 1994, il est reçu au CNSAD (Conservatoire National Supérieur d'Art Dramatique) où il monte Ambulance de Grégory Motton en salle Jouvet au Conservatoire et au Théâtre des Ateliers à Aix-en-Provence, puis La Cuisine d'Arnold Wesker au Théâtre du Conservatoire et au Théâtre du Soleil, invité par Ariane Mnouchkine. Il repart ensuite un an en Angleterre à LAMDA (London Academy of Music and Dramatic Art) avec une bourse Lavoisière. A son retour, il présente Ailleurs tout près de Françoise Mesnier dans le cadre du Jeune Théâtre National et travaille en collaboration avec la compagnie du Vis-à-Vis pour monter Les petites choses et Un baiser dans la tête de Sonia Willi au Théâtre Universitaire de Nantes. Entre 2000 et 2002, dans le cadre de l'Unité Nomade de Formation à la Mise en Scène, il travaille avec Manfred Karge à Berlin et Krystian Lupa à Cracovie. En parallèle, il est comédien dans les spectacles de Sébastien Bournac, Jean-François Peyret, Benoît Bradel, Pascal Rambert, Alain Françon et Jean Liermier. Depuis 2003, Victor Gauthier-Martin développe tous ses projets de mise en scène au sein de microsystème. La compagnie est associée à la Comédie de Reims de 2004 à 2007. Elle est en résidence au Forum Scène conventionnée de Blanc-Mesnil de 2007 à 2010 et au Théâtre de Chelles depuis janvier 2011. Elle est soutenue par la DRAC Ile-de-France au titre du conventionnement depuis janvier 2010. Victor Gauthier-Martin choisit les textes qu’il monte, issus du répertoire ou contemporains, pour la manière dont ceux-ci résonnent avec la société et nous donnent à voir, à comprendre le monde dans lequel nous vivons. Depuis sa création, Microsystème a ainsi présenté Le Rêve d’un homme ridicule de Fédor Dostoïevski (2004), La Vie de Timon de William Shakespeare (2005), Gênes 01 de Fausto Paravidino (2007), Genoa / Us d’après Gênes 01 (2008), 109 – Théâtre nomade création à partir d’articles de presse (2008), Le Laveur de visages de Fabrice Melquiot (2009), Docteur Faustus de Christopher Marlowe (2010) et récemment Round’up écrit collectivement au plateau par Clémence Barbier, Victor Gauthier-Martin, Maia Sandoz (2012). A l’automne dernier il a créé l’Enfant roi, son premier spectacle pour le jeune public, d’après le mythe d’Œdipe.

PIERRE-MARIE BRAYE-WEPPE Musicien, compositeur

Violoniste depuis l’âge de 3 ans et demi. Titulaire d'un DFE de Violon et de Formation Musicale au Conservatoire de Fontainebleau, il s'attaque alors à l'improvisation David PATROIS à Paris où il obtiendra un CFEM Jazz et musiques improvisées. Elève de Didier LOCKWOOD pendant plusieurs années, diplômé du CMDL où il enseigne aujourd’hui, il multiplie les rencontres dans tous les domaines (Vincent Roca, Jean-Claude Casadesus, Maxim Vengerov, Romane, mais aussi François Rollin, Philippe Avron…) et se consacre à la scène au violon, à la guitare et divers instruments, ainsi qu'à la création de projets variés (jazz, classique, chansons, théâtre, arrangements, compositions). PEM totalise plus de 600 concerts dans plusieurs pays du Festival Django Reinhardt à l'Olympia, du Théâtre Gaîté-Montparnasse au Festival Juste pour Rire... Il travaille avec la Cie Coup de Poker depuis 2008. Il a joué et composé les spectacles sous la direction de Guillaume Barbot : Gainsbourg moi non plus, En Vrac, Nos Belles, Club 27, Nuit, Michaux tranquille à la maison, L’Histoire vraie d’un punk converti à Trenet, et ‘Amour’ en 2017. Il travaille également pour le théâtre avec des metteurs en scène comme Marcus Borja (CNSAD), Yohan Manca (Le Carreau du Temple), Lola Naymark (Le Bateau Feu, SN de Dunkeque), Julien Barret…

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