Le Conseil départemental soutientla culture en Val d’Oise

ARTISTES AU COLLÈGEVICTOR-HUGO DE SARCELLES avec Marianne LE VEXIER

2016 - 2017

Helix etc.

ÉDIT

O

Président du Conseil départemental du Val d'Oise

Arnaud BAZIN

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L’Accord de Paris a été négocié en décembre 2015 pour contenir l’élévation de la température moyenne de la planète à + 1,5° C par rapport aux niveaux

préindustriels. Au début du mois de juillet, l’Union européenne et 153 des 197 pays signataires (représentant 85 % des émissions de gaz à effet de serre) l’avaient déjà ratifié.

La planète Terre, « maison commune » de tous les êtres vivants, est en effet en état d’urgence écologique. Pour ne parler que de la France, 30 % des colonies d’abeilles disparaissent chaque année et 40 % des pollinisateurs sauvages sont menacés d’extinction ; près d’un quart des populations d’oiseaux communs ont régressé en 20 ans, près de la moitié des populations de chauves-souris ont disparu en 10 ans…

L’escargot géant de la 6ème Jupiter du collège Victor-Hugo de Sarcelles pourrait être la mascotte de la Charte du développement durable du Conseil départemental, qui fédère les initiatives des collectivités, associations et entreprises œuvrant pour la sauvegarde de la biodiversité et la promotion d’une économie circulaire contre la « culture du déchet ».

Soutenus par leurs professeurs, les élèves ont travaillé d’arrache-pied à sa création aux côtés de Marianne Le Vexier, peintre et sculptrice. Une fois assemblée l’armature de leur gastéropode, forgée par le ferronnier d’art Fabien Faisy, ils se sont initiés aux secrets de la fabrication du béton pour construire sa coquille. Pour l’illustrer, ils ont enroulé en spirale des espèces animales du Val d’Oise, en les disposant par « étages » écologiques et en appliquant les techniques mises en œuvre dans les grottes ornées de la Préhistoire.

En permettant aux collégiens de Sarcelles d’acquérir de nouveaux savoir-faire, ce processus de création collective les a propulsés avec enthousiasme sur les chemins de la connaissance. En Lettres, ils ont apprivoisé le joyeux troupeau des expressions animalières et exploré le sentiment de la nature dans la poésie française. En Sciences, des sorties naturalistes au parc des Prés-sous-la-Ville et dans l’Espace naturel sensible des Vergers de Saint-Prix leur ont fait mieux comprendre les interactions des organismes vivants entre eux et avec leurs écosystèmes.

Réalisé dans le cadre des résidences Artistes au collège !, Helix, etc. prouve combien l’éducation est un levier puissant pour assurer la chaîne des transmissions, relier le patrimoine à la création et impulser une modification radicale de nos styles de vie et de nos comportements pour le bien des générations futures.

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Helix etc. Le mardi après-midi, entre le mois de janvier et le mois de mai, nous avons travaillé en atelier avec Marianne Le Vexier. Nous étions répartis en trois groupes qui venaient à tour de rôle. D’abord, nous avons fabriqué la coquille de béton d’un très grand escargot. Ensuite, nous avons reproduit dessus des petits animaux vivant dans le Val-d’Oise : nous avons gravé ou peint leur image en appliquant les techniques des artistes de la Préhistoire.

Grâce à cette résidence, nous avons exploré la diversité du vivant étudiée en sciences, en consultant des livres ou en allant nous promener au parc des Prés-sous-la-Ville et dans la forêt de Montmorency. En français, nous avons reporté nos observations dans un petit carnet individuel et nous avons écrit tous ensemble le journal de bord de l’atelier. Nous nous sommes aussi amusés à rechercher des expressions animalières.

Avant de prendre ses aises dans le jardin du collège Victor-Hugo, notre escargot a voyagé jusqu’au potager du château de La Roche-Guyon où il a ébloui les publics des Collèges à l’honneur et de Fête en Seine !

Direction artistique• Marianne LE VEXIER• Fabien FAIZY, ferronnier d’art, pour l’armature métalliqueEncadrement pédagogique• Valérie GERME-MURAT, principale• Anne-Marie MICHÉ, principale adjointe• Audrey DELFORNO, professeur de Sciences & Vie de la Terre• Laëtitia DETRAIT, professeur de Lettres modernes• Amandine PION, professeur d’appui• Daniel BESACE, assistant pédagogiqueÉquipe de la 6ème JUPITER• Cindy Akin, Elhajj Bah, Emma Bassy, Rayane Benhamdoune, Nabil Boudjema, Christelle Briand, Moesha Bulgare, Marie-Aline Da Silva, Léa Diril, Mariam Doucoure, Christie Edoh, Yousra El Amri, Sofiane El Magroud, Aminata Kanoute, Teddy Lancon, Nathan Mazarin, Olivia Misiak, Imrane Mohamad-Ibrahim, Rassim Najah, Younes Toufiq, Safia Yaucat-GuendiREMERCIEMENTSDépartement du Val d’Oise• Arnaud Bazin, président du Conseil départemental• Marie-Christine Cavecchi, vice-présidente en charge de l’Éducation & de l’Enseignement supérieur• Gérard Lambert-Motte, conseiller départemental délégué à la Culture, au Tourisme & au Patrimoine

• Armelle Bonis, chargée de mission Études & Publications, et Francine Gellé-Boizard, assistante• Catherine Brossais, photographe• Grégory Jechoux, ingénieur chargé de la Biodiversité et des Espaces naturels à la direction de l’Environnement & du Développement durable• Michel Jourdheuil, chargé de mission Parcs & Jardins• Patrice Rodriguez, chef du service départemental d’archéologie, et Claire-Gaëlle Renault, médiatrice• Nathalie Larue-Gilbert et Cécile Reverdy-Gaillard, coordinatrices des résidences Artistes au collège ! pour la direction de l’Action culturelle• Anne Moreil et Chrystel Dupot, coordinatrices des résidences Artistes au collège !pour la direction de l’Éducation & des Collèges

• Isabelle Boone, directrice de l’Éducation & des Collèges• Véronique Flageollet-Casassus, directrice de l’Action culturelle, et Béatrice Lescossois, assistante de direction• Sébastien Girard, directeur de l’Environnement & du Développement durable• Guillaume Tessier, directeur de la Communication

Association Climax• Gérard Blondeau, photographe naturaliste

Château de La Roche-Guyon• Marie-Laure Atger, directrice,Emmanuelle Évrard, responsable de la médiation et de l’animation culturelles,avec toute l’équipe du château

Musée d’Archéologie nationale ― Domaine national de Saint-Germain-en Laye• Catherine Louboutin, conservatrice générale du Patrimoine

© Conseil départemental du Val d’Oise, 2017ISBN : 978-2-36196-002-5 Diffusion gratuiteImprimé à 300 exemplaires par Axiom Graphic.

Conception graphique : Élodie Godefroot, Il était une ImageCrédits photo :1ère de couv. , p. 2, 4-5, 24-29 : Marianne Le Vexier.p. 20-21, 30-31 et 4ème de couv. : Catherine Brossais.p. 12-13 Audrey Delforno.p. 18, 22-23 : Lætitia Detrait.

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Au début de l’année, Claire-Gaëlle et Patrice nous ont montré un diaporama et des vidéos sur la grotte de Lascaux. Ils nous ont expliqué comment les artistes

de la Préhistoire ont peint sur la roche, car nous devions nous inspirer de leurs techniques pour illustrer notre escargot !

L’expression « art pariétal » (du latin parietalis, « relatif aux murs ») désigne l’ensemble des œuvres d’art réalisées sur des parois de grottes. Il se distingue de l’art rupestre (du latin rupes, « roche ») à l’air libre et de l’art mobilier sur objets. Le plus souvent, les peintures et gravures préhistoriques représentent des animaux : des chevaux, des bisons, des mammouths, des aurochs ou encore des ours… Des formes géométriques y sont associées : lignes, points, cercles…

Les figures d’êtres humains sont plus rares mais souvent, les peintres ont laissé la trace de leurs mains sur les parois. Pour cela, ils ont utilisé deux techniques : soit ils enduisaient leur main de couleur et l’appliquaient contre la roche, soit ils posaient leur main dessus pour en tracer le contour en soufflant dans un petit bâton ou un petit os qu’ils avaient d’abord empli de pigment.

Les hommes préhistoriques peignaient avec leurs doigts et ils gravaient à l’aide de silex ou d’os. Pour faire croire que les animaux représentés bougeaient, ils prenaient en compte la forme de la grotte et le relief des parois : Claire-Gaëlle nous a montré le dessin d’un cheval qui semble avoir plusieurs têtes ; quand on l’éclaire d’une certaine façon, on a l’impression de voir sa tête bouger comme dans un dessin animé !

Homme de foi et homme de science,l’abbé Breuil se passionne pour les originesde l’Homme, les industries du Paléolithiqueet l’art pariétal, qu’il a découvert à 20 ansdans les grottes ornées des Eyzies (Dordogne) et du Mas-d’Azil (Ariège).

Professeur au Collège de France et membrede l’Académie des inscriptions et belles-lettres, ce grand savant ne cesse d’arpenterles chemins de la Préhistoire, du Périgordà l’Afrique du Sud. Entre deux voyages,il séjourne dans sa maison de L’Isle-Adamet cultive son jardin de curé où s’épanouissent roses de Carnac, narcisses d’Écosse, gentianes d’Altamira et herbes aux perruches arrivéesdu Québec.

L’abbé Henri Breuil (1877-1961)

L’art pariétal

La Vache à la collerette du panneau des Vaches rouges,dans le diverticule axial de la grotte de Lascaux.© Ministère de la Culture et de la Communication,Centre national de Préhistoire. Photo Norbert Aujoulat.

L’abbé Breuil dans son jardin de L’Isle-Adam en juin 1933.© Bibliothèque du musée d’Archéologie nationale, fonds Breuil, album n° 2.

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LA GROTTE CHAUVETVallon-Pont-d’Arc, Ardèche

Découverte en 1994, la grotte Chauvet se développe sur 800 mètres de long à 25 mètres sous terre. Elle est inscrite au patri-moine mondial de l’humanité depuis 2014.

Entre – 32 000 et – 29 000 avant Jésus-Christ, les Aurignaciens ont représenté 15 espèces sur les parois des salles et des galeries. Ce sont pour les trois quarts des animaux redoutables qu’ils ne chassaient pas : 75 lions des cavernes, 65 rhinocéros laineux, 76 mammouths et une quinzaine d’ours des cavernes voisinent avec des chevaux, des rennes, des bouquetins, des aurochs, etc.

Peint à l’ocre rouge, gravé au silex, tracé au doigt ou au fusain, ce bestiaire paraît saisi sur le vif grâce à la maîtrise des techniques de l’estompe et de la perspective.

LA GROTTE DE LASCAUX Montignac, Dordogne

Découverte par des adolescents le 12 septembre 1940, authentifiée dix jours plus tard par l’abbé Breuil, la grotte de Lascaux s’enfonce sur 235 mètres de long pour un

dénivelé d’environ 30 mètres. Elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1979.

Vers – 18 000 ou – 17 000 ans avant Jésus-Christ, les Magdaléniens ont peint ou gravé près de 2000 représentations dont 915 figures animales sur les parois des salles et des galeries : les chevaux (364) et les cerfs (90) viennent loin devant les aurochs (28), les bisons (26) et les bouquetins. La présence des grands carnivores dangereux, ours et félins, est beaucoup plus discrète. Alors que les dessins animaliers sont deux à trois fois plus nombreux à Lascaux que dans la grotte Chauvet, neuf espèces seulement y ont été identifiées.

Souvent tracées en perspective en s’aidant du relief, les peintures polychromes de la « Chapelle sixtine de la Préhistoire » associent le noir (oxyde de manganèse broyé ou charbon de bois) à l’argile colorée par un pigment d’origine minérale : l’hématite pour l’ocre rouge, la limonite pour l’ocre brune, la goethite pour l’ocre jaune. Des morceaux de charbon de bois et plusieurs exemplaires de « crayons de couleurs » (bâtonnets d’ocre) ont été retrouvés.

Cheval chinois dans le diverticule axial de la grotte de Lascaux.Les contours ont été traçés au pinceau, la robe jaune et la crinière noireont été obtenues par projection de couleurs.© Ministère de la Culture et de la Communication, Centre national de Préhistoire. Photo Norbert Aujoulat.

La fresque des lions (détail) sur la paroi gauche de la salle du Fond de la grotte Chauvet.© Ministère de la Culture et de la Communication. Photo Jean Clottes.

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L’oursdans l’art préhistorique

Visite au musée d’archéologie nationaleDomaine national de Saint-Germain-en-Laye

Néandertal et Cro-Magnon partageaient leurs territoires avec l’ours brun (Ursus arctos) et son cousin, l’ours des cavernes (Ursus spelaeus). Debout, ce géant qui

a disparu à la fin du Paléolithique supérieur mesurait entre 3 mètres et 3,50 mètres de haut. Il se réfugiait dans les grottes à la saison froide pour hiverner. Il a marqué le sol de la grotte Chauvet de ses empreintes et a laissé les traces de ses griffes sur les parois. Parmi les 195 crânes d’ours retrouvés par les archéologues, l’un avait été ramassé et posé sur une pierre passée au feu il y a 31 000 ans.

La guide nous a parlé des légendes de l’ours, longtemps considéré comme le roi des animaux : la fête de la Chandeleur, qui a lieu à peu près à l’époque où il sort

Ours des cavernes tracés à l’ocre rouge dans le diverticulede la salle Brunel de la grotte Chauvet.© Ministère de la Culture et de la Communication.Photo Valérie Feruglio.

de sa retraite hivernale et annonce le printemps, s’appelait autrefois la fête de la Chandelours.

Les hommes préhistoriques ont sculpté la silhouette de l’ours sur de gros blocs rocheux, ils l’ont taillée dans des bois de rennes ou l’ont gravée sur de petites plaquettes de pierre ou d’os. Leurs représentations ne sont pas réalistes, elles insistent au contraire sur certains critères anatomiques et parfois, elles les exagèrent.

Les 80 images pariétales d’ours datées du Paléolithique occupent en général une place particulière, comme si les artistes avaient voulu les cacher au regard.

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Les Préssous la ville

En octobre, nous avons passé un après-midi dans le parc des Près-sous-la-Ville, que traverse le Petit Rosne.

Nous avons appris à distinguer quelques espèces d’oiseaux aquatiques.

Les poules d’eau (Gallinula chloropus) et les foulques macroules (Fulica atra) appartiennent à l’ordre des Gruiformes et à la famille des Rallidés. • Les poules d’eau ont des plumes gris ardoise rehaussées de blanc sur les flancs, un bec rouge à tâche jaune, des yeux rouge foncé et des pattes verdâtres. Elles s’expriment en gloussant. Omnivores, elles mangent des plantes aquatiques, de l’herbe, des feuilles mais aussi des mollusques, des insectes, des vers de terre, des

poissons, des têtards et des œufs d’oiseaux.• Les foulques macroules ont un plumage tout noir rehaussé de blanc sur le front. Leur bec est blanc, long et pointu et leurs yeux sont ronds et rouges. Elles poussent des cris métalliques perçants et n’hésitent pas à se bagarrer pour défendre leur territoire. Elles construisent leur nid en entassant des débris végétaux sur les herbes immergées.

Nous avons observé les crottes des lapins qui gambadent dans le parc.Nous avons vu des « gendarmes » rouges et noirs, Pyrrhocoris apterus de leur nom savant. On les appelle aussi « cherche-midi », parce qu’ils aiment bien le soleil.

Les cloportes ressemblent à des insectes mais ce sont en fait des crustacés terrestres à la carapace articulée en trois parties : la tête ou céphalon, le thorax ou péréon et le pléon, siège de l’appareil reproducteur et respiratoire.

Le Sympétrum rouge sang ou (Sympetrum sanguineum) est beaucoup plus joli. Cette espèce de libellule apprécie les eaux calmes. Elle migre en octobre et revient en mai.

Poule d’eau.

En bas : Foulque macroule.

Il existe deux grands familles d’arbres, les feuillus et les résineux. Pour les reconnaître grâce à leurs feuilles qui peuvent être simples ou composées, nous avons appris comment utiliser une clé de détermination. Puis nous avons mis nos connaissances en application en faisant une course d’orientation par équipe. Le but était de déterminer le nom de quelques arbres du parc, comme le Chêne pédonculé (Quercus robur), l’Érable plane (Acer platanoides), le Marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum) ou encore le Mélèze d’Europe (Larix decidua).

Les canards colverts (Anas platyrhynchos) appartiennent à l’ordre des Ansériformes et à la famille des Anatidés. • Le mâle à un long corps gris au croupion noir et à la poitrine brun-lilas, séparée par un collier blanc du cou et de la tête aux plumes vertes irisées. Pendant la parade nuptiale, il émet des grognements et des sifflements pendant que la femelle cancane. Brune mouchetée de chamois, celle-ci a des plumes bleues sur les ailes. Les canards colverts ont un bec orange et des pattes rouges. Ils vivent en couple et creusent leur nid sur les berges du lac. Ils se nourrissent surtout de graines mais mangent aussi des mollusques, insectes, petits poissons, têtards, escargots et œufs de poisson. Ils peuvent voler à 80 km/heure.

En haut : Canards colverts mâle et femelle.

Minime à bandes jaunesou Bombyx du chêne

NOM SCIENTIFIQUELasiocampa quercus.

CLASSIFICATION Espèce appartenant à la classe des Insectes, à l’ordre des Lépidoptères

et à la famille des Lasiocampidae.

CRITÈRES DE RECONNAISSANCE • 6 pattes, 2 antennes et 2 paires d’ailes.

• Mâle : corps châtain foncé velouté, recouvert sur le dos de soies brunesà bandes jaune d’or aux deux tiers des ailes antérieures et postérieures,

les premières marquées d’un petit point blanc.• Femelle : corps beige doré.

• Envergure : 4,5 à 7,5 cm.• Habitat : bois et friches.

• Activité : diurne et nocturne pour le mâle,nocturne pour la femelle.

• Nourriture : feuilles des arbres fruitiers et forestiers.

Accouplement /Reproductionen une seule génération © www.entomart.be/INS-2358Creative commons

Chrysalide © Halvard HatlenCreative commons

Chenille © SoebeCreative commons

Ponte des œufs + ÉclosionLa femelle pond une seule fois en vol. Ses œufs se déposent sur le sol et éclosent en septembre.

Les jeunes chenilles viventsur les buissons jusqu’en octobre. Après l’hivernage, elles reprennent leur croissance jusqu’au débutdu mois de juin, puis se transforment en chrysalide.

Métamorphose en papillons adultes qui volent de juinà septembre.

NOM SCIENTIFIQUERana temporaria

CLASSIFICATION Espèce appartenant à la classe des Amphibiens, à l’ordre des Anoures

et à la famille des Ranidae.

CRITÈRES DE RECONNAISSANCE • 4 membres à 4 doigts.

• Corps rouge-brun, trapu, avec deux lignes bien marquées sur le dos.• Museau arrondi, contour de l’œil jaune et pupille horizontale,

tympan visible.• Taille : 5 à 8 cm.

• Habitat : milieux humides (ornières des chemins forestiers, mares, etc.).• Activité : diurne et nocturne, sauf en période d’hibernation.

• Nourriture : petits insectes, arachnides, limaces, vers de terre,larves d’amphibiens.

• Durée de vie : 6 à 10 ans.

Grenouille rousse

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Tétard© Piet Spaans Viridiflavus

Ses poumons se développent, ses petites dents cornées font place à une langue gluante,sa queue rétrécit, ses pattesse forment et ses yeux proéminents apparaissent.Au bout de 2-3 mois,le têtard se métamorphoseen grenouillette.

La femelle pond 700 à 4 500 œufsen amas gélatineux qui se déposent au fond de l’eau ou flottentà la surface. Les œufs bicolores se développenten 1, 2 ou 3 semaines, en fonctionde la température. Ils donnent naissance à des larvesqui se nourrissent d’algues,de détritus et de pollen.

Œufs© James LindseyCreative commons

Au temps de l’accouplement,les mâles se rassemblentà la surface de l’eau et chantent en chœur la nuit pour attirer les femelles, deux fois moins nombreuses qu’eux.

Reproduction sexuée(fécondation externe)

La maturité sexuelleest atteinte vers 2-3 ans.

Grenouille rousse adulte© H. KrispCreative commons

© https://lunivers-des-animaux.e-monsite.com 1514

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Expressions animalièresNous nous sommes amusés à décortiquer

des expressions populaires qui font référenceà des animaux. Elles sont souvent drôles

et hautes en couleurs !

Sauter du coq à l’ânePasser brusquement d’un sujet à un autre.

Gallus gallus domesticus est un oiseau de l’ordre des Galliformes, famille des Phasianidés.Le coq chante, coqueline ou coquerique. Equus asinus est un mammifère herbivore de l’ordre des Périssodactyles, famille des Équidés.L’âne braie.

Prendre le taureau par les cornesAffronter le danger ou les difficultés.

Bos taurus est un mammifère herbivore ruminant de l’ordre des Artiodactyles, famille des Bovidés.Le taureau beugle, meugle ou mugit.

Tête de linottePersonne étourdie ou distraite.

Carduelis cannabina appartient à l’ordre des Passériformes, famille des Fringillidae.Au printemps, pendant la saison des amours, la Linotte mélodieuse s’égosille en roulades, pépiements, trilles et notes flûtées. Mais elle construit son nid sans se soucier de le cacher aux yeux des prédateurs, ce qui entraîne souvent la destruction de sa nichée.

Chouette !Formidable !

La chouette est un rapace nocturne de la famille des Strigidés. Ses gros yeux ronds tournés vers l’avant sont entourés de disques de petites plumes effilées.L’absence d’une aigrette de plumes de chaque côté de la tête distingue la chouette du hibou.La chouette chuinte, hioque, hôle, hue, hullule ou lamente.

Prendre la moucheSe vexer, s’emporter sans raison apparente.

Musca domestica est un insecte de l’ordre des Diptères, famille des Muscidae.La mouche domestique, au thorax noir strié de 4 bandes plus claires et à l’abdomen jaune, est un véritable fléau. En deux ou trois mois d’existence, une femelle pond entre 600 et 2000 œufs.

Mettre la puce à l’oreilleAttirer l’attention, éveiller la méfiance par un détail en apparence anodin.

Cet insecte de l’ordre des Siphonaptères se nourrit du sang des mammifères et des quelques oiseaux qu’il parasite.

Coq girouetteWy-dit-Joli-Village, musée de l’Outil.© Conseil départemental du Val-d’Oise.

Tête de hibou, 1890Dessin au fusain sur papier signédu monogramme PVR pour Paul van Ryssel,alias Paul-Ferdinand Gachet (1828-1909).Collection de la Maison du docteur Gachet.© Conseil départemental du Val-d’Oise. Photo Catherine Brossais.

Hibou est le nom usuel de différentes espèces de rapaces de la famille des Strigidés.Le hibou se distingue de la chouette par la présence d’aigrettes, petites plumes en formede cornes, de chaque côté de la tête. Le hibou bouboule, froue, hue, hullule ou tutube.

Un vieux hibouxUn homme âgé, solitaire et bourru.

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Le chantdu printemps

Nous avons formé des duos pour chercher des poésies célébrant la nature avant de présenter à nos camarades celles qui nous plaisaient le plus. À l’unanimité, nous avons choisi une ode au printemps de Victor Hugo. Nous l’avons lue à haute voix, en variant les tons, pour trouver la plus jolie façon de la dire. Il y a des élèves qui connaissent certains passages par cœur ! Pour être sûrs de bien comprendre chaque phrase, nous avons regardé dans le dictionnaire la définition des mots que nous ne connaissions pas. Ce n’était pas toujours facile car les mots ont parfois plusieurs sens et il fallait trouver celui qui convenait.

DiligentSynonymes : appliqué, consciencieux.Antonymes : négligent, bâclé.

Pulluler Abonder ou se multiplier très rapidement et de manière incontrôlée. Synonymes : foisonner, fourmiller, grouiller.

Vermeil Rouge cerise. On dit aussi,au figuré : un sourire vermeilpour un sourire radieux, un rire vermeil pour un rire éclatant …

Écrin Coffret à bijouxet autres objets précieux.

Jaser Émettre une série de petits cris.Une pie jase ou jacasse,les hirondelles jasent du beau temps.

Publiée en 1840 dans le recueil Les Rayons et les Ombres, cette poésie comprend sept « quatrains » ou strophes de quatre vers « octosyllabes » (à huit syllabes ou « pieds ») à rimes croisées (a, b, a, b). Victor Hugo l’a peut-être écrite à Saint-Prix, pendant ses vacances en famille au château de la Terrasse.Carte postale, collection Conseil départemental du Val-d’Oise.

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Jusqu’aux années 1960, les vergers de Saint-Prix ont produit des pommes, des poires, des prunes, des cerises et des abricots délicieux. En 2002, la ville

de Saint-Prix et le Conseil départemental du Val-d’Oise en ont fait un Espace naturel sensible d’une cinquantaine d’hectares. Il abrite 150 espèces d’insectes, 47 espèces d’oiseaux, des mammifères – lapins, hérissons, sangliers et renards – des reptiles, comme l’orvet et le lézard des murailles, et des batraciens comme le crapaud accoucheur.

En mai, nous avons fait une sortie naturaliste avec Gérard Blondeau. Il nous a d’abord entraînés jusqu’à sa camionnette sur laquelle était accroché un document représentant le profil topographique du sous-sol : la Forêt de Montmorency occupe une butte témoin découpée par l’érosion et constituée de plusieurs couches de roches superposées. Ensuite, il nous a emmenés dans un grand jardin avec un petit potager et un verger abandonné.

Il nous a montré une osmie, dite aussi abeille maçonne ou solitaire, entrant dans l’abri où ses larves mangeaient leur provision de pollen. Cet insecte hyménoptère du genre Osmia est une abeille inoffensive qui ne fait pas de miel. Elle apparaît en mars-avril et vole à la recherche de petits trous où installer ses œufs. Quand elle les a trouvés, elle fabrique un ciment avec de la terre pour bâtir les cellules où elle installe ses œufs et engrange du nectar pour les futures larves.

Dans les nichoirs, les petits pépiaient, réclamant leur mère. La mésange bleue (Cyanistes caeruleus) est un petit passereau dodu, très actif et très agile. Elle aime les chênaies et les vergers.

Sous un tapis, il y avait plein de fourmis et de vers de terre. Bufo bufo, le Crapaud commun qui dort le jour et se réveille la nuit, était caché sous « la plaque à reptiles ». Avec une loupe, nous avons regardé la mandibule en forme de pince d’un Fourmilion. Adulte, cet insecte névroptère de la famille des Myrméléonidés ressemble à une libellule. Ses larves creusent des pièges en entonnoir pour capturer les fourmis – d’où le nom de « fourmilion » ou « fourmi-lion ».

Nous avons observé une chrysalide prête à se métamorphoser en Machaon ou Grand Porte-Queue (Papilio machaon). Ce grand papillon de jour a des ailes jaunes à dessins noirs. Ses chenilles vertes rayées de noir aiment la carotte sauvage, la carotte, le fenouil ou le persil. Nous sommes repartis avec un cocon et un spécimen séché de Grand Paon de nuit (Saturnia pyri), le plus grand papillon d’Europe. Ses ailes grises et brunes à bord blanc sont parcourues d’une ligne en zigzag et portent des « ocelles » qui rappellent celles ornant les plumes de la queue des paons.

En nous enfonçant dans le bois où poussaient des rhododendrons à grosses fleurs roses, nous avons capturé une chenille vivante de Minime à bandes jaunes ou Bombyx du chêne (Lasiocampa quercus), près des ruches d’abeilles mellifères (Apis mellifera). Dans la forêt, le sol était boueux et il fallait faire attention à ne pas écraser les limaces et les bousiers. Nous avons vu des hêtres et des sapins Douglas, un tronc d’arbre usé par les sangliers venus s’y frotter.

L’écorce des troncs est parfois envahie par des lichens, de la mousse, des champignons ou des insectes xylophages, c’est-à-dire « mangeurs de bois ». Dans la forêt de Montmorency, certains châtaigniers sont porteurs de Cynips (Dryocosmus kuriphilus Yasumatsu) : détectée dans le sud de la France en 2005, cette micro-guêpe venue de Chine est arrivée en Île-de-France dix ans plus tard. Le seul moyen efficace pour la combattre est une autre micro-guêpe chinoise, Torymus sinensis.

Forêtde Montmorency

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journalde bord

Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius superato Tigrane regnis Armeniorum

abstractas dicioni Romanae coniunxit. Has autem provincias, quas Orontes ambiens amnis imosque pedes Cassii montis illius celsi praetermeans funditur in Parthenium mare, Gnaeus Pompeius

superato Tigrane regnis Armeniorum abstractas dicioni Romanae coniunxit.

Journalde bord

En cours de français, nous avons fabriqué un petit carnet individuel pour garder un souvenir de ce que nous faisions avec Marianne, étape après étape. Nous avons remarqué qu’il fallait écrire régulièrement pour ne rien oublier.

Comme nous étions répartis en trois groupes, nous discutions en classe de ce que chaque équipe faisait en atelier. Une fois le travail bien avancé, nous avons réuni nos expériences pour rédiger un journal de bord collectif aussi complet que possible. En discutant avec nos camarades, nous nous sommes aperçus que nous ne donnions pas toujours assez d’explications ; alors, nous avons retravaillé nos textes.

ÉTAPE 1 / Janvier

DESSIN ET ASSEMBLAGE DU PATRON DE L’ESCARGOT

Nous avons décalqué le patron de l’escargot : il est en effet composé de plusieurs pièces à l’intérieur desquelles nous allons dessiner des animaux et des végétaux. Sur chaque plaque, nous représenterons différentes espèces : tout en bas de la structure, celles qui vivent sous terre et tout en haut, celles qui volent dans le ciel. Pour les choisir, nous avons regardé plein de livres. Nous sommes aussi allés dans la cour pour observer et ramasser de petits insectes.

ÉTAPE 2 / JanvierMONTAGEDÉMONTAGEET PEINTURE DE L’ARMATURE

Aujourd’hui nous avons rencontré Fabien, il est forgeron et il a un atelier dans une grotte à la Roche-Guyon. C’est un spécialiste de la ferronnerie d’art. Il nous a montré comment monter et démonter la structure métallique puis il nous a demandé de le faire. Il nous a expliqué qu’il lui avait fallu deux semaines pour réaliser cette structure.Nous avons revêtu une combinaison et des gants puis nous l’avons peinte en noir. Chacun d’entre nous était responsable d’une partie de cette armature.

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Protégés par un masque, une combinaison et des gants, nous avons fabriqué du béton pour en recouvrir les plaques en mélangeant deux doses de sable avec une dose de plâtre et de l’eau. Ensuite, nous avons étalé le résultat avec des truelles et complété les manques en faisant à nouveau du béton.

ÉTAPE 3 / Février FABRICATION DES PLAQUES DE BÉTON

Une fois le béton sec, nous avons commencé à dessiner dessus. Chacun a choisi son animal sur un livre et en a fait un croquis au brouillon. Ensuite, il a reporté ce dessin sur la structure avec un gros crayon noir. Nous avons veillé à bien choisir des animaux qui se trouvent dans le Val-d’Oise.

ÉTAPE 4 / Février-Mars ILLUSTRATION DES PLAQUES

Nous avons continué à dessiner et à graver pendant plusieurs séances. Pendant ce temps, Marianne a commencé à vernir certaines parties de l’œuvre.Nous avons appliqué les couleurs en utilisant celles que connaissaient les hommes préhistoriques : du noir, de l’ocre, du jaune ou du marron dans un premier temps puis nous avons ajouté du rouge.Nous avons pris du jaune et soufflé dans une paille pour imiter la technique des hommes préhistoriques. Eux n’utilisaient pas de paille bien sûr, mais des os. Certains d’entre nous ont posé leurs empreintes.

ÉTAPE 5 / Avril MISE EN PEINTURE & EN GRAVURE

Nous poursuivons nos dessins mais maintenant, nous les gravons aussi avec des silex puis nous repassons les contours de nos illustrations avec de la peinture noire. Il faut être précis et faire des traits fins pour ce que soit plus joli.

Étape 6 / Mai

Nous avons écrit sur l’escargot des extraits du poème de Victor Hugo : il évoque la nature, les oiseaux, et à notre avis il va bien avec notre œuvre. En plus, notre collège s’appelle Victor Hugo, alors c’est un petit clin d’œil.Chaque élève s’est inventé une signature qu’il a reportée sur l’œuvre.Ça y est, nous avons terminé les dessins et les gravures ! Nous avons tout verni. Maintenant nous nettoyons la structure métallique.

ÉCRITURE POÉTIQUE

Étape 7 / Juin EXPOSITIONAU POTAGER-VERGERDU CHÂTEAUDE LA ROCHE-GUYON

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