HebdoT UB eO -In a' rOi dE InR I ’SO nB E 9R 18 2 6 VJuin ... · bottes de mil en 2017,...
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Hebdomadaire Indépendant Nigérien d’Information d’Opinion et de Reflexion - N°318 26 Juin 2017 PRIX : 300 FCFATOUBAL INFO-BIMENSUEL D'INFORMATIONS GENERALES - SIEGE : DOSSO - B.P. 127 - TEL : 96 97 64 47 - N° 137 DU 12 NOVEMBRE 2018 - PRIX : 300 FCFA
"Ceux qui ont le privilège de savoir ont le devoir de parler" Albert einstein
CDS-RAHAMA : le ridicule Congrès de Me Madougou
Circulation routière à Dosso : entre dérapagesdes agents de la police et de la douane
ANDP-ZAMAN-LAHIYA : le présidentintronisé peine à décoller l’appareil Chambre consulaire de Dosso :
périple du président Bana Boureima dans la région
Marche suivie de Meeting :
La colère de l’opposition !
2 DEVELOPPEMENTTOUBAL Info
Depuis quelques années, certaines ré-
gions de notre pays connaissent l’émer-
gence d’une nouvelle catégorie de
producteurs agricoles qui investissement
conséquemment dans ce domaine et
dont les résultats continuent au fil des
ans de créer l’espoir pour l’atteinte de
l’autosuffisance alimentaire tant clairon-
née au Niger. C’est le cas de la région
de la région de Dosso, qui constitue la
zone la plus arrosée de notre pays, et qui
enregistre de plus en plus de grands pro-
ducteurs. Il s’agit de certains élus, de
chefs coutumiers, de hauts cadres de
l’administration et d’opérateurs écono-
miques qui se sont appropriés corps et
âme ce domaine agricole. Parmi eux, le
chef de canton de l’AREWA, réputé au
niveau régional pour ses prouesses agri-
coles qui le classent au premier rang des
plus grands de notre production agricole.
Après une belle moisson de 10.000
bottes de mil en 2017, l’honorable Ama-
dou Sabo, qui exploite plus de 400 ha de
terre et qui a battu son propre record
cette année en récoltant 11.000 bottes,
plus 7,5 tonnes de niébé et environ 40
tonnes de souchet.
Il faut aussi souligner qu’en dehors de
ses propres champs, il appui les moyens
et petits producteurs du département par
un système qu’il appelle les multiplica-
teurs. Après les appuis en semence et en
engrais, il met aussi à leur disposition
des tracteurs pour le labour. Une initia-
tive très salutaire pour les bénéficiaires
dont beaucoup sont aujourd’hui comptés
parmi les grands producteurs. Des ré-
sultats tangibles qui méritent une atten-
tion particulière des autorités en charge
de l’agriculture. Au niveau de la com-
mune urbaine de Dosso, il est inadmissi-
ble de parler production agricole sans
évoquer le nom de l’honorable député
KoubouHassane. Agent du domaine, le
député Koubou a toujours fait ses
preuves dans le domaine du travail de la
terre bien longtemps avant d’être un élu.
Il dispose d’un champ d’environ 70 ha
qu’il exploite à moitié mil et l’autre moitié
consacrée aux travaux de petites irriga-
tions. Après une moisson de 3.500
bottes de mil en 2017, il a récolté cette
année 3.329 bottes.
Une petite régression qui s’explique
selon lui du fait des retards des pluies
dans la zone. Mais selon toujours lui, la
principale difficulté que rencontre tous
les grands producteurs, réside dans
l’écoulement du produit. En effet, il est
connu de tous que les variétés de cé-
réales utilisées par ces derniers sont des
semences améliorées obtenues suite à
de grandes recherches. Des semences
triées et travaillées qui s’adaptent au cli-
mat et dont la précocité constitue une
meilleure opportunité pour les masses
rurales. C’est ainsi que depuis quelques
années, l’Etat du Niger et ses partenaires
tentent de vulgariser ces semences dont
l’accessibilité reste un défi pour l’écra-
sante majorité de nos paysans. Mais
grâce à des efforts consentis ayant
abouti à la création d’entreprises semen-
cières, ces semences sont de en plus
ancrées dans nos mœurs agricoles.
Et pour revenir à l’écoulement de ces se-
mences, l’Etat du Niger et ses parte-
naires qui débloquent d’importantes
sommes d’argent pour en vue de les
mettre à la disposition des paysans, ne
font pas les choses comme elles se doi-
vent. Ainsi en lieu et place de donner les
commandes aux vrais investisseurs du
domaine, ce marché est souvent octroyé
à des commerçants qui n’ont rien avoir
avec le domaine et qui n’hésitent pas à
recourir au mil ordinaire qu’ils paient à vil
prix sur le marché au détriment des vrais
professionnels du domaine. Victime de
cette pratique, certains producteurs qui
sont contournés par ces commerçants,
se voient obligés d’entasser leur mil en
magasin durant des années, et au risque
de les avarier, ils se retrouvent devant
l’obligation de les brader au prix ordinaire
du marché alors que sur les papiers, l’of-
fre reste nettement inférieure à la de-
mande.
Devant cette situation qui relève d’une
concurrence déloyale, il est grand temps
que les autorités en charge se penchent
sur la question en vue de donner l’exclu-
sivité de toutes les commandes de se-
mence aux professionnels qui sont en
étroite collaboration avec tous les grands
producteurs. D’autre part, pour atteindre
l’un de ses nobles objectifs c'est-à-dire
l’autosuffisance alimentaire, l’Etat a le
devoir d’être aux côtés de ces produc-
teurs qu’il doit appuyer matériellement et
moralement afin de motiver toutes les
couches à s’approprier ce domaine.
Zada Hassane Badjé
Production agricole : quel soutiende l’Etat aux grands producteurs ?
N° 137 du 12 Novembre 2018
POLITIQUETOUBAL Info 3
On a souvent coutume de dire
que les jours se succèdent
mais ne se ressemblent pas
quand bien même que cer-
tains évènements d’une par-
faite concomitance se suivent.
Ainsi après l’intronisation du
président de l’ANDP-ZAMAN
LAHIYA, c’est au tour de la
convention démocratique et
sociale CDS-RAHAMA de
connaitre le dimanche 4 no-
vembre dernier, une gro-
tesque mise en scène dont
l’auteur a pour nom Me Bou-
bacar Madougou, autopro-
clamé président par intérim du
parti suite à l’inéligibilité du
président Abdou Labo,
condamné à un an ferme de
prison pour l’éternelle affaire
de bébés importés. Pour rap-
pel, suite à une réunion de la
commission politique du parti,
Me Boubacar Madougou,
s’est déclaré président par in-
térim de ce parti en attendant
la convocation d’un Congrès
extraordinaire qui mettra en
place un nouveau président.
Au lendemain de cette mas-
carade, le bureau politique du
parti a systématiquement re-
jeté cette procédure jugée ir-
régulière et donc sans
aucune légalité. Il faut ici sou-
ligner que cette réunion n’a
d’ailleurs enregistré la pré-
sence d’aucun huissier de jus-
tice pour un quelconque
procès verbal de constat. De-
vant ces agissements de ré-
bellion de Me Madougouplus
que jamais déterminé à s’em-
parer par n’importe quel prix
de la tête du parti, le bureau
politique a invité ce dernier à
reconsidérer sa position et à
lui présenter des excuses.
Mais depuis, c’est tête bais-
sée que l’intéressé s’enfonce
dans cette hantise de prendre
les commandes du parti au
détriment des textes en vi-
gueur.
Désormais engagé dans cette
logique de rébellion, il pousse
son outrecuidance jusqu’à
l’organisation d’un Congrès
extraordinaire qu’il convoqua
le dimanche 4 novembre 2018
dans des conditions on ne
peut plus irrégulières. En effet,
loin de répondre à un vrai
Congrès, cet attroupement
d’une poignée d’hommes et
de femmes présumés mili-
tants de CDS composés ma-
joritairement de tout venant
sans mandat, a donner l’occa-
sion à l’opinion de mesurer
toute l’ampleur de la dérive
dans laquelle s’est inscrit Me
Madougou. Outre les nom-
breuses irrégularités consta-
tées dans les phases
préparatoires qui doivent pré-
céder la convocation de ce si-
mulacre de congrès,il est à
retenir que les 480 délégués
nationaux et les 197 membres
du bureau politique, n’ont pas
été convoqués. Il faut aussi
ajouter l’absence des six pré-
sidents des délégations régio-
nales de Zinder, Maradi,
Dosso, Diffa, Agadès et de Ta-
houa auxquels on ajoute l’ab-
sence de 4 vice-présidents
sur six.
Et enfin l’absence
remarquée des représentants
desstructures sectorielles du
parti notamment le bureau
des jeunes et des femmes
CDS-RAHAMA à ce rassem-
blement organisé par Me Ma-
dougou. Face à cette
situation, l’on apprend que
pour remettre Me Madougou
et sa troupe à leur place,
toutes les délégations régio-
nales du parti se préparent à
tenir leurs assemblées géné-
rales en vue de la convocation
très prochaine d’un vrai
Congrès qui réunira tous les
militants et militantes de CDS-
RAHAMA. Il s’agira d’œuvrer
ensemble pour le rayonne-
ment de ce parti qui doit tour-
ner cette page sombre de son
histoire en scrutant d’autres
horizons porteurs d’espoir qui
déboucheront sur un véritable
climat de paix et de cohésion,
seul gage de progrès dans
toute association.
Zada H Badjé
CDS-RAHAMA : le ridiculeCongrès de Me Madougou
N° 137 du 12 Novembre 2018
4 ECONOMIETOUBAL Info
Conformément à son cahier de charges,
la chambre consulaire régionale de
Dosso a entrepris un périple du lundi 5
au vendredi 9 novembre 2018 dans les
départements de : Boboye, Dogondout-
chi, Gaya, Loga et Dosso. Conduite par
son président Elhadj Boureima Bana,
cette première mission en profondeur de
la région entreprise par la nouvelle
chambre régionale, a pour objectif prin-
cipal de rencontrer les membres consu-
laires des départements en vue
d’échanger sur un certains nombre de
préoccupations de l’heure relatives aux
activités économiques.
Outre le président Boureima Bana, cette
mission qui constitue le premier du genre
de toute l’histoire de la chambre consu-
laire régionale de Dosso est composée
d’Elhadj Mahamadou Saley, président
des commerçants de la région de
Dosso, Monsieur Issa Seyni, secrétaire
consulaire, Elhadj Abdou Harouna, tréso-
rier général de la chambre et de Mon-
sieur Malam Mahamane, directeur
régional du commerce de Dosso. Ce pé-
riple a conduit le président Boureima
Bana et sa délégation respectivement à
Gaya, Boboye, Dogondoutchi, Loga et
Dosso commune qui a constitué la der-
nière étape.
Ainsi de Gaya à Dosso, en passant par
Dogondoutchi, Loga et Boboye, les diffé-
rentes rencontres avec les opérateurs
ont permis à la délégation de toucher du
doigt certaines pratiques peu ortho-
doxes qui sévissent sur le terrain et qui
ne sont pas de nature à créer un cadre
d’épanouissement du secteur. Ainsi
dans toutes ces localités, la fiscalité et la
douane constituent le dénominateur
commun de toutes les préoccupations
des opérateurs de la région. Il s’agit de
certaines méthodes illégales qu’utilisent
des agents des impôts vis-à-vis des
opérateurs notamment des mesures
d’imposition jugées irréalistes ou encore
la fermeture brutale de certains lieux
commerciaux et boutiques. A cela s’ajou-
tent les agissements de certains doua-
niers qui s’érigent en véritables obstacle
dans la libre circulation de marchandises
dédouanées. La mission a également
débattu d’une situation exclusive à la
commune de Dosso où des douaniers
appuyés par des éléments de la police
débarquent dans des écoles et devant
des banques pour saisir des motos.
Sur ces points, le gouverneur de la ré-
gion a décidé d’une rencontre qui per-
mettra aux différents, acteurs de se
retrouver autour d’une même table pour
échanger en vue de trouver une solution
heureuse. A Loga où la situation socioé-
conomique demeure criarde, la déléga-
tion a été surprise de constater l’absence
d’institution financière permettant aux
opérateurs du département d’entrepren-
dre des projets qui visent l’épanouisse-
ment de leurs affaires. Sur ce, Elhadj
Boureima Bana a promis séance tenante
de combler ce vide en installant dans les
plus brefs délais une agence de son ins-
titution CAPITAL-FINANCE pour le bon-
heur de toutes les populations du
département de Loga. Enfin, après la fin
des travaux de la rencontre de Dosso
commune, la délégation a rendu une vi-
site de courtoisie au gouverneur de la ré-
gion.
Cette importante mission qui a crée l’en-
thousiasme des membres consulaires, a
été vivement saluée par les opérateurs
de tous ces départements visités qui se
disent non seulement honorés, mais qui
viennent surtout de prendre conscience
que l’avènement de ce nouveau bureau
dirigé par Elhadj Bana Boureima, consti-
tue une parfaite opportunité pour faire
prospérer le secteur économique de la
région.
Et cela est d’autant plus réel quand on
sait que d’ores et déjà, plusieurs opéra-
teurs de Dosso avaient bénéficié de
lignes de crédit au niveau de CAPITAL
FINANCE. Une promesse faite et tenue
par le président Boureima Bana, en
guise de soutien à ces derniers pour que
rayonne cette flamme économique au ni-
veau de toute la région. Il faut enfin sou-
ligner que des conclusions de cette
tournée, naitra une décision de tenue
d’un forum régional sur le secteur écono-
mique.
Nounou D
Chambre consulaire de Dosso : périple du prési-dent Bana Boureima en profondeur de la région
N° 137 du 12 Novembre 2018
SOCIETETOUBAL Info 5
N° 137 du 12 Novembre 2018
Depuis quelques temps, la circulation
routière dans la ville de Dosso connait
un nouveau visage caractérisé par un
climat de brutalité, voir de violences
perpétré par les éléments de la police
et des douanes. En effet, lors des
contrôles de la douane et de la police
qui sont devenues quotidiens, les popu-
lations de Dosso assistent à des pra-
tiques qui risqueraient de mettre à rude
épreuve la quiétude sociale et le res-
pect strict des lois. Pour aller droits aux
faits, ces contrôles conjoints effectués
par des éléments de la douane et de la
police, ont pris ces derniers temps des
allures de répressions quasi quoti-
diennes dans la ville de Dosso, où ces
éléments se permettent d’aller dans
des écoles, devant des banques et des
fadas pour saisir des motos. Et pour
amplifier ce climat, le mercredi 7 no-
vembre dernier, au niveau des feux op-
tiques CM Dosso, des éléments de la
douane, à bord d’une 4X4 auraient per-
cuté un boucher qui transportait de la
viande sur sa motoalors qu’il était sage-
ment arrêté aux feux rouges.
Après l’avoir renversé, ils auraient em-
barqué leur victime, sa viande et sa
moto, direction la brigade des douanes
où ils l’auraient maintenu durant plu-
sieurs heures alors qu’il avait été
blessé. Devant cette attitude à la fois
inadmissible que rétrograde, les pa-
rents de la victime qui souffre encore de
ses blessures au pied, ont décidé de
porter plainte. A cela il faut aussi ajou-
ter cette poursuite osée de nos doua-
niers survenue le jeudi 6 septembre
2018, où trois véhicules 4x4 ont pris en
chasse une voiture de trafiquant en tra-
versant la ville de Dosso à vive allure.
Le bilan de cette poursuite s’est soldé
par trois personnes fracturées dont
deux femmes qui se trouvaient dans un
tricycle et un douanier qui a vu son vé-
hicule finir sa course dans un ravin. En
ce qui concerne les éléments de la po-
lice, outre les multiples petits déra-
pages constatés dans la circulation
routière où des jeunes agents exercent
souventavec zèle et fougue, le fait le
plus marquant s’est produit dans ce
mois de novembre 2018, où suite à un
contrôle de routine, un camion d’imma-
triculation Nigériane en provenance de
Niamey, qui a refusé d’obtempérer à la
loi, aurait été pris en chasse par un po-
licier sur sa moto.
Après avoir dépassé le camion qui
amorçait sa sortie de la ville de Dosso,
notre policier aurait tout simplement
opté pour jouer au RAMBO en garant
sagement sa moto et en s’accrochant
sur la cabine du camion qui poursuivait
sa marche. Notre héros aurait pris le col
du conducteur qui a fini par perdre le
contrôle du camion. La suite, le camion
s’est tout simplement renversé en éjec-
tant le policier du côté opposé. Comme
on le voit, ces scènes dignes d’acteurs
HOLLYWOODIEN qui mettent en dan-
ger les uns et les autres, relèvent d’une
attitude à la fois irresponsable que sui-
cidaire. Devant cette situation, les res-
ponsables de nos forces de défense et
de sécurité notamment ceux de la po-
lice et de la douane, doivent avoir à
l’œil, ces jeunes agents fraichement
sortis de l’école, et qui ont tendance à
piétiner outrageusement eux-mêmes le
droit et la loi, en cherchant pourtant à
les garantir et à les faire respecter. Ils
doivent œuvrer pour que ces porteurs
de l’uniforme se débarquent d’une cer-
taine tare comportementale à la limite
primitive, pour s’encrer dans une ratio-
nalité digne des symboles qu’ils incar-
nent et représentent. Au plus haut
niveau, il est important de trouver des
solutions urgentes pour mettre fin à ce
climat qui risquerait d’entrainer un
pourrissement. Car pour prévenir tout
dérapage ou d’éventuelles représailles,
il faut restaurer l’ordre et la discipline
dans les rangs de ceux qui sont sensés
faire respecter la loi. N’est-ce pas que
tous les nigériens sont sous la même
loi?
Zada HassaneBadjé
Circulation routière à Dosso : entre dérapagesdes agents de la police et de la douane
6 POLITIQUETOUBAL Info
8 septembre 2018, date historique de
triomphe pour un clan, mais sombre
pour la majorité des militants de l’ancien
grand parti ANDP-ZAMAN LAHIYA, dont
la mise à mort a été officialisée en cette
journée fatidique que l’histoire retiendra
comme celle d’une fin atroce et cruelle
pour ce parti qui a pourtant joué toute sa
partition dans l’installation et le rayonne-
ment de notre jeune démocratie. Mais
depuis cette victoire gratuite et facile du
clan Dan Digé, le président intronisé
Moussa HassaneBarazé, peine à faire
décoller l’appareil qui semble connaitre
d’importantes difficultés. Depuis cette
date disais-je, l’enfant intronisé de l’im-
perator semble être déboussolé au point
de se retrouver dans l’incapacité d’en-
treprendre la moindre action tendant à
donner espoir aux quelques militants
égarés ayant accepté de vivre ce climat
d’humiliation et de servitude qui carac-
térise la cour du seigneur Dan Digé.
Ainsi depuis sa nomination, Moussa H
Barazé est resté cloitré sans faire preuve
jusqu’ici d’ambitions pour donner cette
image d’un véritable président sur lequel
repose l’avenir du parti.
Préférant jouer son vrai rôle d’exécu-
tant, il se limite à se montrer accrocher
aux trousses de son maitre dans des cé-
rémonies de deuil sans aucune intention
de faire valoir une quelconque personna-
lité qui redonnerait espoir aux affamés
politiques qui ont cautionné la forfaiture
du 8 septembre 2018.Selon des sources
dignes de foi, Moussa Barazé, aurait
pris conscience qu’il lui est impossible de
redresser la barre du navire ZAMAN LA-
HIYA qui a déjà chaviré.La source nous
apprend également que des évènements
survenus ces derniers temps ont contri-
bué au « déchantement » et à la décep-
tion qui se sont emparé du parachuté
personnage. Il s’agit d’abord de la repré-
sentation au CNDP, où l’ANDP ZAMA
LAHIYA ne siège pas pour les mêmes
raisons liées au bicéphalisme actuel. La
seconde déception de l’homme intronisé
viendrait du refus du pouvoir de verser
à Dan Digé, la subvention du parti. Cette
manne destinée aux partis politiques qui
disposent de représentations parlemen-
taires. En effet, le même régime qui a
jusqu’ici œuvré pour le triomphe sans
gloire du clan Dan Digé, aurait tout sim-
plement envoyé promener ce dernier et
sa troupe prêts à mettre la main sur cette
somme.
Comme si cela ne suffisait pas, la liste
de proposition de nomination qu’ils
avaient envoyée à la primature avait été
purement et simplement rejetée par leur
allié.Enfin, la quatrième raison qui vient
de démolir les rêves du chef de clan
Moussa Barazé, serait les nouvelles
traces de la destination de l’importante-
somme d’argent que le PNDS a mise à
la disposition de l’ANDP, lors des cam-
pagnes présidentielles de 2016 pour sa
fidélité vassale et mortelle. En effet, des
sources racontent qu’après avoir touché
cette manne, sans avoir avisé l’ancien
président feu Moussa Djermakoye, Dan
Digé aurait engagé près de 500 millions
dans une affaire louche au Nigéria voisin
où en fin de compte, il aurait été grugé
comme quoi, le bien mal acquis ne pro-
fite jamais. Devant ces nouvelles révé-
lations, le chef intronisé Moussa H
Barazé aurait confié à des proches sa
déception et son incapacité à jouer un
rôle de figurant à la place de celui de pre-
mier acteur. Néanmoins, il est important
de souligner ce semblant de victoire à
l’actif de ce clan Dan Digé qui jubile en
ce moment pour avoir réussi le départ et
le remplacement du secrétaire général
du ministère des enseignements profes-
sionnels Monsieur Moussa Siddo.
Dans leur habileté à user du faux, ils au-
raient inventé de fausses informations
relatives à sa mise à la retraite pour arri-
ver à leur sale besogne qui est de liqui-
der tous ceux qui ne sont pas de leur
clan. Mais dans cette affaire qui est loin
d’être close, le pire est que le nouvel élu
à cette fonction du prestigieux poste de
SG de ce grand ministère, est un homme
sans aucune base politique même dans
son Loga natale où il n’a jamais rapporté
un quelconque suffrage à lui valoir un tel
poste. Mais comme à l’ANDP, l’heure
n’est jamais à la promotion de l’excel-
lence et du mérite, des militants para-
sites de ce genre font toujours la pluie et
le beau temps. Mais quel que soit l’issue
de ce bras de fer, cette manœuvre mal-
saine n’entamera en rien le poids poli-
tique et la popularité de Moussa Siddo
dans le département de Dosso, où il les
attendra certainement de pieds fermes.
Badjo
ANDP-ZAMAN-LAHIYA : le présidentintronisé peine à décoller l’appareil
N° 137 du 12 Novembre 2018
SOCIETETOUBAL Info 7
N° 137 du 12 Novembre 2018
Dargné N.
Boubacar Zada
L’engouement suscité par la mani-
festation des partis membres des
Fronts de l’opposition en dit au-
jourd’hui long sur la détermination
des acteurs à arracher ses droits re-
lativement à l’organisation d’élec-
tions inclusives, transparentes et
saines. Dos au mur, l’opposition ni-
gérienne n’a d’autres alternatives
que de forcer l’estime du pouvoir
qui semble sous-estimer sa force.
La marche du dimanche dernier ne
vise qu’à prouver au pouvoir la vé-
ritable force dont dispose l’opposi-
tion dans la capitale. Et sur ce
registre, il est évident que le pari est
gagné au regard de la forte mobili-
sation des manifestants. L’opposi-
tion a réussi un coup d’expert s’il
faut évaluer la sortie du dimanche
dernier.
Hormis la forte mobilisation des mi-
litants, de nombreux acteurs emblé-
matiques de l’opposition notam-
ment Mahamane Ousmane et
SoumanaSanda ont battu le pavé
pour marquer leur entière détermi-
nation. L’on notait également la pré-
sence des représentants des
associations de la société civile ni-
gérienne engagées depuis
quelques temps dans une croisade
contre la loi de finances 2018 ainsi
que de nombreux acteurs de la
branche radicale de l’opposition.
Au cours du meeting, les orateurs
se sont donné le loisir de brosser
une description du régime. Selon le
coordonnateur du FRDDR de la ré-
gion de Niamey, la situation poli-
tique du pays impose aux partis de
l’opposition de créer un rapport de
force pour se faire entendre. Il a in-
diqué que l’opposition organisera
s’il le faut, chaque semaine, une
marche suivie de meeting. Car c’est
semble-t-il le seul langage que
comprend le pouvoir. La contesta-
tion, dit-il, ne faiblira pas si tant est
qu’un processus inclusif pour les
élections n’est pas engagé.
Le Président du FDDR, Mahamane
Ousmane, a quant à lui profité pour
peigner en noir le régime. Il affirme
que le pays va mal. Le Niger de la
renaissance souffre des maux tels
que la prédation des biens publics
et l’impunité, entre autres.
Dans les prochains jours, l’opposi-
tion compte intensifier sa lutte. Car
la seule issue à une sortie de crise
serait la révision consensuelle de la
loi électorale.
Marche suivie de Meeting :
La colère de l’opposition ! A défaut du consensus autour du code électoral, l’opposition politiquenigérienne a initié des manifestations de rue afin de faire valoir, de gréou de force, ses doléances. Dimanche 11 novembre 2018, elle a organiséà Niamey une gigantesque marche suivie de meeting. Au total, les ob-servateurs estiment à plus de trois mille manifestants réunis à la placede la concertation pour exprimer leur dégout du régime actuel.