HCFR l'Hebdo N°22

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N° 22 Edition du 12 octobre 2012

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Cinema, Music, Art

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N° 22

Edition du 12 octobre 2012

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Alex322

N°22 - Edition du 12 octobre 2012

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSAutrichon Gris, Eldudo, Le Loup Céleste, Manitao17

CONCEPTION ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

PAGE DE COUVERTURE

Château de Versailles

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SOMMAIRE A L'AFFICHE

TedSorties de la semaine

Tout ce que le ciel permet (reprise)Tell me lies (reprise)

MUSIQUEAllen Toussaint – The Bright Mississippi

Asa - Asha

A LIREEtoiles à neutrons et écrivains de SF:

Robert Forward – L'oeuf du dragonStephen Baxter - Flux

GALERIE DE L'HEBDOJoana Vasconcelos, un ouragan portugais à Versailles

Expos, la sélection de l'Hebdo

BLU-RAYSorties de la semaine...en un coup d'oeil

LA SEMAINE PROCHAINE

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A l'affiche Sorties de la semaine

TedComédie (01h47min)

Date de sortie : 10 octobre 2012.

De Seth MacFarlane

Avec Mark Wahlberg, Mila Kunis.

Ted est un ours en peluche, et le copain de jeu de John (Mark Wahlberg). Il s'est mis à parler un soir de Noël lorsque John, 8 ans, a fait le vœu d'avoir un ami à qui se confier. John grandit et Ted devient vulgaire et fainéant. John a maintenant 35 ans et est en couple avec Lori (Mila Kunis). Mais Ted est toujours là, fumant des joints, ramenant des prostituées à la maison et empêchant John de devenir enfin un homme, un vrai !

Le film : ♥♥♥♥♥Grâce à ses dialogues salés, à ses gags corrosifs, à sa peluche adorablement rock 'n' roll et à ses nombreuses références aux années 80 (les passages liés à Flash Gordon sont hilarants), cette comédie fantastico-trash délirante que l'on doit au créateur de la série Les Griffin n'est rien de moins qu'une brillante réussite qui s'impose comme la meilleure comédie de l'année.

Le Loup CélesteBande-annonce : cliquez ici

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A l'affiche Sorties de la semaine

Dans la maisonThriller (01h45min) - Date de sortie : 10/10/2012

De François Ozon

Avec : Bastien Ughetto, Denis Menochet, Emmanuelle Seigner, Ernst Umhauer, Fabrice Luchini, Jean-François Balmer, Kristin Scott Thomas, Yolande Moreau.

Synopsis :

Germain (Luchini), professeur de français désabusé après des années d'enseignement, découvre le talent d'écriture de l'un de ses élèves. Germain décide de l'encourager à poursuivre dans l'écriture. La femme de Germain (Kristin Scott Thomas) se méfie de cet étrange garçon aux écrits malsains, mais le maître et l'élève déclenchent rapidement une série d'événements qui pourraient bien mal tourner.

François Ozon a choisi d'adapter la pièce de l'espagnol Juan Mayorga, intitulée Le Garçon du dernier rang. Le réalisateur a vu l'occasion, au travers de ce film sur la création et l'inspiration, de pouvoir évoquer certains aspects de son travail de cinéaste. Mais là n'est pas le seul attrait de ce film. Il faut également épingler un casting fracassant : Kristin Scott Thomas, Fabrice Luchini, la belge Yolande Moreau, le trop discret Jean-François Balmer (rien que du beau monde talentueux!) ainsi qu'une mise en scène "Made in" Ozon, précise, puissante, hitchcockienne, alternant réalité et fiction, comédie et thriller, manipulant le spectateur, jouant à le déstabiliser et à briser ses certitudes. 2 prix et 6 nominations dans les festivals pour le petit dernier de François Ozon, probablement mon film préféré du réalisateur à ce jour!

FabiPour voir la bande-annonce : cliquez ici

Tous les espoirs sont permisComédie (01h40min) - Date de sortie : 10/10/2012

De David Frankel

Avec Meryl Streep, Tommy Lee Jones.

Kay décide de réveiller son couple en participant avec son conjoint (un peu contraint et forcé) à une intense semaine de thérapie.

Tous les espoirs sont permis marque les retrouvailles de Meryl Streep avec le réalisateur David Frankel, qui l'avait déjà dirigée dans Le Diable s'habille en Prada en 2007.

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A l'affiche Sorties de la semaine

Like Someone in LoveDrame (01h49min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Abbas Kiarostami

Avec Rin Takanashi, Tadashi Okuno

Dernier-né du réalisateur Abbas Kiarostami, Like someone in love est l'histoire d'une rencontre, à Tokyo, entre un vieil universitaire érudit et une jeune et séduisante étudiante, qui vend ses charmes pour payer ses études.

Le film a reçu 8 nominations au Festival de Cannes 2012 et a été décrit par la presse comme le film peut-être le plus abouti sur le plan formel de ce 65ème festival de Cannes .

God Bless AmericaComédie (01h40min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Bob Goldthwait

Avec Joel Murray, Tara LynneBarr

God Bless America est le quatrième long métrage écrit et réalisé par Bob Goldhwait. Il s'est inspiré pour celui-ci du thriller horrifique A Horrible Way to Die.

God bless America narre l'équipée destructrice d'un individu qui décide de débarrasser la société d'un certain nombre de personnes qu'il estime être des détritus.

7 nominations dans les festivals pour le film.

Sous la villeDrame (02h25min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Agnieszka Holland

Avec Robert Wieckiewicz, Benno Fürmann

Lvov, Pologne 1944. Lors de l'épuration du ghetto, des habitants tentent de s'enfuir par les égoûts de la ville, aidés par Leopold Socha, un employé municipal véreux, surtout intéressé par un éventuel attrait financier, cacher ces juifs contre une rémunération quotidienne.

Quand l'argent vient à manquer, Leopold Socha va-t-il révéler une âme altruiste?

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A l'affiche Sorties de la semaine

InsensiblesEpouvante-horreur (01h45min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Juan Carlos Medina.

Avec Alex Brendemühl, Tomas Lemarquis.

Le réalisateur situe son récit à la veille de la guerre civile espagnole. Un groupe d’enfants insensibles à la douleur intègre un hôpital au cœur des Pyrénées... Pour le réalisateur, le message de son film repose sur "la capacité d’accepter la souffrance : ce qu’elle nous fait entrevoir de la vérité et comment elle nous construit". (1 prix et 5 nominations dans les festivals)

Les Fils du VentDocumentaire (01h36min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Bruno Le Jean

Avec Angelo Debarre, Ninine Garcia

C'est après avoir assisté à un concert de jazz manouche que le réalisateur décide de dresser le portrait de ces quatre Fils du Vent, Ils s’appellent Angelo Debarre, Moreno, Ninine Garcia et Tchavolo Schmitt. Ils sont guitaristes, manouches et fans de la musique de Django Reinhardt. La caméra de Bruno Le Jean s'introduit dans leur communauté et tente d'en retranscrir la singularité.

Par les épines - Histoire de quatre printempsDrame (01h35min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Romain Nicolas

Avec Anita Lecollinet, Agnès Soral

Film choral et premier long métrage pour Romain Nicolas qui en assure également le scénario, la production et le financement.

Quatre personnages, tous différents, quatre héros ordinaires aux prises avec leurs destins, qui parfois vont s'entrecroiser.

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A l'affiche Reprises

Tout ce que le ciel permetComédie dramatique (01h29min) - Date de sortie : 10/10/2012

De Douglas Sirk

Avec Jane Wyman, Rock Hudson.

Cary Scott est veuve et consacre sa vie à ses enfants, Ned et Kay. Celle-ci renonce à son nouvel amour : Ron Kirby, séduisant pépiniériste, plus jeune qu'elle et d'une autre classe sociale que la sienne.

Soupir.... Et re-soupir.... De satisfaction, de contentement, et de joie même! Un mélodrame d'une telle beauté, d'une telle intensité, doublé d'une critique sociale aiguisée, c'est du concentré de bonheur! Comment ne pas succomber à tout ce qui fait de ce film un chef d'oeuvre inoubliable? C'est à juste titre que, de tous temps, on le qualifie de"flamboyant". Par sa réalisation autant que par les thèmes qu'il aborde, "All that heaven allows" est un film grandiose. Douglas Sirk va bien au-delà du drame amoureux. Il tente de mettre en lumière les rapports entre l'individu et la société. En l'occurence, une jeune veuve aux prises avec les principes et les oeillères d'une communauté bourgeoise bien-pensante qui se pose en juge. Cette histoire d'apparence simple aborde des questionnements essentiels (la liberté et le destin individuel au sein de la société, la soumission volontaire, le matérialisme, le sacrifice, le statut de la femme, ...)C'est touchant, romantique, grinçant, savoureux... Bref... une splendeur!

Fabi

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Tell me liesDrame (01h48min) - Date de reprise : 10/10/2012

Sortie : 1968

De Peter Brook

Avec Mark Jones, Pauline Munro

"Au cœur du Swinging London de 1968, au croisement de la Beat Generation de Ginsberg, des Black Panthers et de la contre-culture pop, trois jeunes Anglais, horrifiés par la photo d’un enfant vietnamien blessé, essaient de comprendre la spirale de la violence de la guerre du Viêt Nam et de surmonter leur sensation d’impuissance…"

Invisible depuis 1968, Tell me Lies a été restauré par le réalisateur Peter Brook, Technicolor et la fondation Groupama Gan pour le cinéma. Ce film est l'occasion d'approcher les mouvements de protestations contre la guerre du Viêtnam.

Tell me lies est le cinquième long métrage de Peter Brook, dont le film le plus célèbre reste Sa Majesté des Mouches (1963). Tell me lies devait être diffusé au Festival de Cannes en 1968, mais les problèmes politiques de l'époque ont poussé le conseil d'administration du Festival à annuler sa programmation.

Une occasion inédite de redécouvrir ce film considéré comme perdu jusqu'en 2010.

La bande-annonce : cliquez ici

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Musique La critique d'Autrichon Gris

ALLEN TOUSSAINT – The Bright Mississippi

"A la demande d'un aimable (on verra bien...) lecteur, la rédac'chef m'a passé commande d'une chronique de l'album "The bright Mississipi", d'Allen Toussaint, heureux musicien septuagénaire de la Nouvelle Orléans, dont les faits d'armes brillent au firmament du rock, du blues et du jazz, tant ses collaborations avec les plus grands (incluant Paul Mc Cartney, les Stones, Elvis Costello, ...etc) ont du mal à être dénombrées.

Fort d'un tel pedigree, il n' a dû avoir aucun mal en 2009 à convaincre la crème de la jeune génération du jazz US (Brad Mehldau, Joshua Redman, Marc Ribot, rien que ça) et Joe Henry, chanteur folk préféré de SJ, pilier des rubriques musique d'hcfr, de produire cet album ambitieux dans lequel il revisite d'immenses standards du jazz, façon New Orleans.

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Autant lâcher le pavé immédiatement, cet album bien léché, facile d'accès, brillant par moment, merveilleusement enregistré fera briller votre système hifi haut de gamme, et sera apprécié d'un large public. Par ailleurs les critiques dithyrambiques parsèment le web. Tant mieux, disque idéal...

Sauf que voilà, pour brillant qu'il soit, cet album ne m'a jamais enthousiasmé, à rebours de la plupart des critiques. Reprendre «The Bright Mississipi», création virile de T. Monk en version ici quasi standardisée pour passage sur une radio US genre «goldies», n'apporte pas grand-chose. «St James infirmary», célèbre standard de Louis Armstrong, repris par bien d 'autres (dont Joe Dassin), ne décolle pas à mon avis, et ne vaut surtout que pour la guitare de Marc Ribot, qui tire le morceau par le haut. Difficile d'en vouloir à un album aussi consensuel et brillamment interprété, du genre de ce qu'on voudrait a priori entendre assis à une terrasse d'un bistrot du French Quarter pendant le Mardi-Gras à La N.O. Sauf qu'à la terrasse du même bistrot je préfèrerai un Dr. John en costume vaudou, et au swing roots imparable, à la fine fleur des jazzmen East Coast que j'apprécie mieux dans d'autres registres. Bon, Allen Toussaint et Dr. John sont de bons potes paraît-il, je prendrai bien une bière avec les deux!"

Autrichon gris Pour écouter "The Bright Mississippi" : cliquez ici

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Musique La critique de Manitao17

Asa

Icône irrésistible d'histoires tourmentées par les misères et les passions, par les richesses et les décadences, Asa, artiste nigériane, s'installe en 2007 dans le flux médiatique musical par la fluidité du message sonore et la globalisation d'une expression mystique mais éphémère qu'elle produit dans "Asha". Espoir gravitationnel d'un peuple suffoquant, les messages de paix, d'espoirs et de bonheurs attendus intimident la passion que le monde n'a que trop souvent forcée. Prendre son temps, regarder autour de soi et s'apaiser,

l'ensemble n'est pas sans rappeler le Reggae profond délivrant des calmes palpitants destinés à une Afrique impatiente, comme un témoin transmis de Bob Marley à Manu Dibango. Saturer des envies et arrondir les blanches, le temps s'étend, les tempos ralentissent. La destinée florissante, Asa nous délivre une culture chaleureuse, une obsession éclatante pour n'agencer que l'essentiel. Une guitare, une basse, et quelques scintillements mélodieux aux rythmiques variées suspendues aux nuages de la spiritualité dans "Peace" ou "Jailer". Les véhémences de l'indignation d'un peuple rencontrent la synthèse additive et l'écoute de l'album fait vaciller nos perceptions du rigoureux, de l'austère. Il plonge la cochlée dans le plaisir et l'exothermie corporelle. Difficile alors de ne pas saluer la perception du multiple par la chanteuse, cachant la solitude factice d'une condition humaine engloutie du passé. Asa rassemble, à coup de Yoruba clinquant "Bi'Ban ké" ou "Eyé Àdabà", malaxe les sons et émet une réalité soudaine pour nous convier des paroles sans détour comme dans "Fire On The Montain" ou "360°". Oui l'ensemble est plus que satisfaisant, il est magique "So beautifull". Si vous n'y croyez pas, soyez comme elle, un peu naïve, et allez écouter "Asa" dans "Asha".

Manitao17 Pour écouter Asa "Jailer": cliquez ici

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A lire La chronique de Eldudo

Etoiles à Neutrons et écrivains de SF

Une étoile à neutrons est une étoile ultra-dense résultant d’un effondrement d’une étoile classique. C’est une étoile où la gravité est monstrueuse et les champs magnétiques très intenses. C’est là qu’on peut voir que les écrivains de Science Fiction sont vraiment pervers. Deux d’entre eux (au moins) ont imaginé des civilisations se développant sur ces étoiles à neutrons. C’est un peu comme imaginer l’inimaginable.

Ces 2 écrivains sont - qui plus est - de brillants scientifiques, ce qui donne une certaine cohérence et un certain cachet à leurs univers lourdement chargés d’étrangeté. Ce sont surtout un des mes livres préférés : L’oeuf du Dragon de Robert Forward et un de mes coups de foudre 2012 : Flux de Stephen Baxter. En apparté, j’ai découvert Stephen Baxter lors d’une dédicace au Virgin des Champs Elysées (Paris), ce type a vraiment des idées originales, Flux certes mais aussi Gravité (qui malgré l’idée de son titre ne se passe pas sur une étoile à neutrons mais dans un univers compressé).

Ed

Vers le topic "Une partie de livre" : Cliquez ici

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Robert ForwardL’oeuf du Dragon

Robert Forward - L’oeuf du Dragon (1980) (ed. française 1990 Le Livre de Poche)

Robert Forward (1932 - 2002) est un physicien spécialiste de la gravitation qui écrivit quelques livres de SF souvent orientés par son parcours.

L’oeuf du Dragon raconte un contact humains/extra-terrestres. On pourrait dire que ça commence mal, les extra-terrestres s’appelent les Cheela (mais ne portent pas de couettes, et ne font pas comme les rois mages en Gallilée). Tout au long de sa lecture, le lecteur va suivre d’un côté les humains et de l’autre les Cheela.Coté Cheela, nous sommes plongés dans l’histoire du développement de la vie sur cette étoile à neutrons malgré les conditions extrêmes (une gravité de plusieurs milliards de G, une rotation infernale). La vie se développe et une civilisation apparaît : celle des Cheela. Civilisation d’abord primitive, elle évolue et dépasse celle des humains. Ceci très rapidement, en effet compte tenu des lois de la relativité générale et de la nature de leur “planète-étoile” les Cheelas vivent des millions de fois plus vite que les êtres humains. Pendant ce temps, les humains découvrent l’étoile, montent une expédition et finalement la rencontre a lieu malgré les différences entre les deux espèces.Pour tout dire, un de mes romans préférés même si je n’ai pas remis le nez dedans depuis 10 ans.

Ed

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Stephen BaxterFlux

-Stephen Baxter - Flux (1993) (ed française 2011 Le Bélial”)Stephen Baxter (1957) est un écrivain britanique de formation scientifique, ex-candidat non pas à la Star Ac mais pour participer à une mission sur Mir.J’ai lu des livres aux univers étranges mais celui ci bat des re-cords. Tout se passe dans une strate d’une étoile à neutrons où des humains modifiés survivent. Modifiés on peut dire ça vu que déjà ils respirent un flux de neutrons. Imaginez donc une humanité conçue pour vivre dans le manteau superfluide d’une étoile à neutrons, cette humanité est microscopique - Baxter vous fait découvrir leur taille petit à petit - et comme nous, leur quotidien est fait de la grande et des petites histoires. La grande se sont les perturbations superfluides appelées Anomalies qui se produisent, c’est la possible rencontre avec les créateurs voire leurs ennemis les Xeelees. Les petites se sont les vicissitudes de l'héroïne Dura (et pas Druna comme vous pourriez l’espérer), de sa famille, les problèmes dûs aux destructions post Anomalies ou bien la vie d’une ville neutronique...Beaucoup d’idées dans ce roman. Comme dans l’oeuf du Dragon, les gens se dirigent en utilisant les lignes de force du champ magnétique, les sens sont modifiés mais dans ce roman on le vit de l’intérieur avec des humains et pas en observant une espèce étrangère comme les Cheelas (sic). Bref, malgré une trame qui reste traditionnelle (l’héroïne sauve le monde) les étrangetés du paysage vous font vous évader loin, loin, loin....Info pratique : Le Bélial' propose en téléchargement gratuit les premières pages de Flux, et c’est ici http://bonus.belial.fr/stephen-baxter/flux.pdf

Ed

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Galerie de l'Hebdo In situ avec Fabi

Joana VasconcelosUn ouragan portugais

à Versailles

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Une pionnière...

Du 19 juin au 30 septembre, Joana Vascon-celos, artiste portugaise de 41 ans, fut la première femme à exposer dans les appartements royaux du Château de Versailles après une série d'artistes masculins, plus ou moins applaudis : Jeff Koons, Xavier Veilhan et Takashi Murakami.

17 oeuvres monumentales ont été présen-tées, dont 8 créations pour l'exposition, produites spécialement pour s'intégrer au décor de Versailles. Joana Vasconcelos a donné à voir un autre Versailles, coloré, plein d'humour, dévoilant derrière une débauche insolente de tissus, de plumes, de dentelles, de paillettes et d'objets du quotidien, une oeuvre forte et engagée, une vision sociale singulière et déterminée, ainsi qu'un féminisme certain.Joana Vasconcelos a mis Versailles sens dessus dessous.

Visite guidée...

Fabi

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Impertinente Joana...

Joana Vasconcelos est une combattante. Sous des dehors esthétiques féminins, doux, soyeux ou vaporeux, au-delà de son goût de l'artisanat traditionnel portugais, elle installe excès et paradoxes, instillant avec ironie une réflexion sur le rôle de la femme dans la société. Si Joana Vasconcelos surjoue la féminité, c'est pour mieux déconstruire les clichés de la société.En témoignent ces deux lions installés dans la Salle des Gardes de la Reine. L'artiste les a recouverts de dentelle traditionnelle blanche du Portugal. "Ces lions emprisonnés dans du crochet parlent de pouvoir. Permettant à l’artiste une habile manipulation des contraires – masculin/féminin ; pouvoir/soumission ; force/fragilité ; robustesse/sensibilité, emprisonnement/protection ; solaire/lunaire –, les Gardes font vaciller toute idée d’inégalités entre les sexes, s’affirmant en fidèles gardiens des conquêtes de la femme." (communiqué de presse) Même traitement pour ces deux langoustes géantes en céramique, l'une noire et l'autre blanche, installées dans l’antichambre du Grand Couvert : Le Dauphin et la Dauphine.

"Le Dauphin et La Dauphine s’inscrivent dans la série de travaux développés à partir d’unbestiaire limité de faïences dessinées par Rafael Bordalo Pinheiro, l’un des plus éminents artistes portugais du XIXe Siècle. Les corps géants, du Dauphin et de La Dauphine, enveloppés dans de délicates mailles de crochet, remettent en cause les flux habituels de signification qui circulent entre culture populaire et culture érudite, tradition et modernité."

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La cuisine selon Joana...

L'artiste détourne les objets du quotidien. Au rayon cuisine, une batterie de casseroles en inox devient une étonnante paire d'étincelants escarpins baptisés "Marilyn". Des couverts en plastique sont assemblés en immenses bijoux suspendus, appelés "Coeurs de Viana". Le Salon de la Paix aura son «Coeur Indépendant Rouge», le Salon de la Guerre son «Coeur Indépendant Noir». Ces coeurs symbolisent au Portugal l'engagement sentimental. Ces bijoux traditionnels portent bonheur aux mariées et se transmettent de femme en femme, de génération en génération. « J'aime repenser la tradition, lui donner une valeur contemporaine, jouer de la couleur pour faire réfléchir sur les minorités. Par exemple, les femmes contraintes d'exprimer leur créativité à travers les tâches domestiques ou le crochet » (Joana Vasconcelos)

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La chambre du scandale

Un parfum de scandale flotte décidément sur la chambre de Marie-Antoinette...En 2008 Jeff Koons provoque un scandale en y exposant un bouquet de fleurs en bois polychrome sensées représenter autant de sexes féminins. La sculpture de Joana Vasconcelos fut acceptée in extremis suite à l'insistance de l'artiste. Dénommée "Perruque", celle-ci est un oeuf géant d'acajou, marqueterie en ébène, laiton baigné à l’or, gomme-laque, cire, et cheveux synthétiques ou naturels. "La direction du château n'était pas d'accord. Il a fallu que je finisse par dire que si La Perruque ne pouvait se trouver à cet endroit, il n'y aurait pas d'exposition. C'est quand même étrange : inviter ici pour la première fois une femme artiste, et faire obstacle à des oeuvres qui ont un rapport avec la féminité."

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Les Walkyries...

Dans la Galerie des Batailles du château de Versailles, Joana Vasconcelos a installé ses Walkyries, gigantesques et tentaculaires créatures fantastiques, toutes en courbes, suspendues au plafond ou aux colonnes par des systèmes de câbles (l'artiste est assistée par des ingénieurs et secondée par des couturières et brodeuses)

Deux d'entre elles sont multicolores et vives, laissant éclater tissus et vêtements portugais, jupes fleuries, napperons rebrodés, pompons, créations au crochet, guirlandes de fleurs et passementerie appliquée.

La troisième "sculpture", fabuleuse, placée sous la coupole, déploie une palette de beiges scintillants, d'ors élégants et de gris dans une harmonie d'un rare raffinement! Celle-si réserve son lot de surprises lorsque l'on change d'angle de vue.

Ces divinités nordiques étaient supposées enlever les plus braves des guerriers morts au combat pour les emporter vers le Walhalla. La Galerie des Batailles, peuplée de guerriers, a donc logiquement été choisie pour les accueillir.

"Et puis, les Walkyries sont des divinités

féminines, et comme je suis la première femme artiste invitée à Versailles..." (Joana Vasconcelos)

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Le Lilicoptère...

Tout au bout de l'exposition, le bouquet final de ce feu d'artifice coloré et féminin : un carosse-hélicoptère doré, serti de cabochons de verre, recouvert de plumes d'autruches roses. Une surprise délirante et cabotine en diable. Un clin d'oeil glamour et plein d'humour! Il s'agit d'un Bell 47G2, déniché au Portugal et recouvert de feuilles d’or. Joana la conquérante sait s'imposer avec légèreté, ques-tionner avec élégance.

"Marie-Antoinette adorait les autruches et en élevait dans le parc du château pour pouvoir en orner ses chapeaux."

Et pourquoi un hélicoptère ?

Parce que customiser cette machine destinée à la guerre avec ces frous-frous ultra-féminins est l'un de ces pieds de nez chers à l'artiste portugaise qui brandit avec la plus grande élégance et beaucoup de légèreté une critique sociale pourtant incisive.

La démesure avec finesse, la flamboyance avec majesté...

Fabi

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Expos : la sélection de l'Hebdo

BohèmesPeinture, sculpture, dessin, XVIe - XXe

Bohème des bohémiens mais aussi bohème artistique, l'expo réunit 200 oeuvres majeures de Courbet, Callot, La Tour, VanGogh ou Picasso pour explorer 5 siècles d'histoire. Voyage dans l'univers de la route, des cafés et des mansardes.

Date : jusqu'au 14 janvier 2013

LIEU : Grand Palais, Paris.

Infos : cliquez ici

FIAC, Art Elysées et SlickPeinture, sculpture, vidéo, dessin, Xxe – XXIe

Une douce folie souffle sur Paris, sous la verrière du Grand Palais, le long des Champs Elysées, le Jardin des Plantes, les Tuileries, sans oublier les jeunes foires Slick, Cutlog ou YIA.

DATE : du 17 au 21 octobre 2012

LIEU : Paris

Infos : "do you wanna fiac?" cliquez ici

Chagall, l'épaisseur des rêvesSculpture, céramique Xxe

L'expo lève le voile sur une facette moins connue de l'artiste : "la question du volume", au travers de 200 sculptures uniques témoignant des travaux d'expérimentation de l'artiste dans la céramique.

DATE : du 13 octobre 2012 au 06 janvier 2013 LIEU : La Piscine – Roubaix

Infos : cliquez ici

CollagesL'histoire du collage commence en 1912 lorsque Georges Braque intègre un bout de papier dans un tableau. Sa démarche fit l'effet d'une bombe. Cette exposition explore les répercussions de cette invention dans l'Art Moderne.

DATE : Du 01 juillet au 04 novembre 2012

LIEU : Espace de l'art concret, Château de Mouans Infos : cliquez ici

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Blu-ray/Dvd Sorties de la semaine... en un coup d'oeil

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La semaine prochaine ____________________________________________________

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales et littéraires ...

Des coups de coeur et des tests Blu-ray (2D et 3D).La Galerie de l'Hebdo quant à elle sera consacrée à Jean Siméon Chardin

Rendez-vous le vendredi 19 octobre 2012 pour

L'HEBDO n°23