HCFR l'Hebdo N°16

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N°16 - Edition du 31 août 2012 Conception et rédaction : Fabi Rédacteurs : Alex322, Arsenic, Autrichon gris, Le Loup céleste, Manitao17 et TitiAien Publication : Syntaxeror

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Cinema, Music, Art

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N°16 - Edition du 31 août 2012

Conception et rédaction : FabiRédacteurs : Alex322, Arsenic, Autrichon gris,

Le Loup céleste, Manitao17 et TitiAienPublication : Syntaxeror

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7èmeArt

Guilty of Romance

Etranges destins que ceux d’Izumi, femme soumise au foyer, et celui de Mitsuko, brillant professeur de lettres le jour, prostituée la nuit. Elles vont se croiser, s’entrechoquer, jusqu’à l’indécence, jusqu’à la mort.

Plus encore qu’un film amer sur la condition féminine japonaise, Guilty of Romance trace une passion trouble jamais explicite mais toujours évidente entre deux femmes que tout sépare, l’une étant la rédemption et la malédiction de l’autre.Deux portraits absolument saisissants, le long d’une descente aux enfers éprouvante, portés par des actrices incandescentes, porte-étendards d’un monde en perte

totale de repères, entre un traditionnalisme de façade et un désespoir souterrain et omniprésent. L’homme jamais ne sort grandi, l’image du père est érigée en perversion suprême, celle du mari en lâche accompli et généralement celle de l’homme en brute.

Une oeuvre forte, dérangeante, nihiliste et profondément touchante, qui ne laissera pas indifférent par sa cruauté et son intensité dénuée de toute concession. Les mots qui forgent, les mots qui donnent corps, les mots qui au final dépossèdent.

Makoto Togashi y est extraordinaire.

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A l'affiche

Mobile HomeComédie (01h35min) - Date de sortie : 29/08/2012

De François Pirot

Avec Arthur Dupont, Guillaume Gouix

Simon quitte tout et décide avec son ami d'enfance, Julien, de partir à l'aventure. Leur camping-car ne démarre pas. C'est le début d'un road-movie immobile riche en rencontres...

François Pirot réalise ici son premier long-métrage mais a travaillé comme scénariste sur plusieurs films de Joachim Lafosse. Prometteur! A épingler : la présence de Manu Dacosse à la photographie. (Difficile d'oublier son travail sublime sur "Amer")

Confession d'un enfant du siècleDrame (02h00min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Sylvie Verheyde

Avec Charlotte Gainsbourg, Peter Doherty

Octave, désespéré suite à une trahison amoureuse, vit dans la débauche. A la campagne, il rencontre Brigitte, une jeune veuve de dix ans son aînée. Octave aura-t-il le courage de croire à cette nouvelle passion? Trois ans après "Stella", Sylvie Verheyde revient au devant de la scène avec une adaptation d'Alfred de Musset dont elle confie l'interprétation à un couple de prime abord surprenant (Doherty-Gainsbourg) mais dont l'évidence et l'intérêt s'imposent très rapidement.

La Vierge, les coptes et MoiDocumentaire (01h31min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Namir Abdel Messeeh

Avec Siham Abdel Messeeh, Namir Abdel Messeeh

La Vierge, les Coptes et Moi est le premier long métra-ge de Namir Abdel Messeeh. Il a consacré 3 ans à sa réalisation, optant pour la "fiction" alors qu'il souhaitait au départ réaliser un documentaire sur les apparitions de la Vierge en Égypte. L'enquête devient très vite un prétexte pour revoir sa famille et embarquer son village dans une mise en scène pleine d'imprévus. Le film a obtenu le prix du Meilleur documentaire au Doha Tribeca Film Festival en 2011.

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A l'affiche

El PuestoDocumentaire (01h14min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Aurélien Levêque

Il s'agit d'un premier documentaire pour le réalisateur Aurélien Levêque qui souhaitait filmer la Patagonie, "cet autre monde", "objet inépuisable de voyages imaginaires et espace fantasmagorique" tant vanté par ses parents alors qu'il était enfant.

Filmé en 16 mm, El Puesto est filmé en "argentique" et en scope.

MargaretDrame (02h29min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Kenneth Lonergan

Avec Anna Paquin, J. Smith-Cameron

Lisa a 17 ans et pense être responsable d’un accident de la circulation qui a coûté la vie à une femme. Cet évènement va la plonger dans une culpabilité qui va bouleverser sa vie et son entourage.

Un film sur les difficultés du passage de l'adolescence à l'âge adulte qui a valu 1 prix et 1 nomination au film en festivals.

Dark HorseDrame (01h25min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Todd Solondz

Avec Jordan Gelber, Selma Blair

Abe, trentenaire mal dans sa peau, est un éternel adolescent qui vit toujours chez ses parents.

Satire corrosive pour certains, oeuvre faussement subversive mais vraiment conformiste pour d'autres, Dark Horse se veut comédie dramatique et se propose de raconter les déboires des laissés-pour-compte du rêve américain.

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A l'affiche

Kyss Mig - Une histoire suédoiseDrame (01h45min) - Date de sortie : 29/08/2012

De Alexandra-Therese Keining

Avec Ruth Vega Fernandez, Liv Mjönes

Près de 10 ans après son premier long-métrage, "Hot Dog", Alexandra-Therese Keining signe ici une chronique suédoise autour d'une famille recomposée et de la naissance d'une passion homosexuelle.

Un film vanté pour la délicatesse et la poésie de sa jolie mise en scène.

A découvrir dès ce 29/08/2012.

Au cul du LoupDrame (01h22min) - Date de sortie : 22/08/2012

De Pierre Duculot

Avec Christelle Comil, François Vincentelli

Christina, 30 ans, vit à Charleroi en Belgique, avec son petit ami Marco.

A la mort de de sa grand-mère, elle hérite d’une maison en Corse au grand étonnement de son entourage qui en ignorait l'existence.

Un film belge lumineux, sélectionné dans de nombreux festivals européens en 2011.

Le Monde de Krzysztof Kieślowski

Divers - Date de sortie : 29/08/2012

De Krzysztof Kieślowski

Rétrospective intégrale des films de Krzysztof Kieślowski (auteur du très beau 'La Double Vie de Véronique' avec Irène Jacob, du 'Décalogue' et de la célèbre trilogie 'Bleu', 'Blanc', 'Rouge') du 29 août au 30 septembre aux cinémas MK2 Bibliothèque et Hautefeuille.

Un bel hommage à l'œuvre du grand cinéaste.

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Festival

DEAUVILLE – 38ème Festival du Cinéma Américain

Ni festival du cinéma indépendant, ni festival du cinéma américain de studio, ce rendez-vous incontournable se veut d'abord une exploration de la société américaine au travers de son cinéma. Le Festival, présidé par la divine comédienne et réalisatrice Sandrine Bonnaire, aura de quoi réjouir chacun cette année, amateurs de films indépendants et fans de productions attendues, en proposant en compétition une splendide sélection de 15 longs métrages : (BEASTS OF THE SOUTHERN WILD de Benh Zeitlin, BOOSTER de Matt Ruskin, CALIFORNIA SOLO de Marshall Lewy, COMPLIANCE de Craig Zobel, ELECTRICK CHILDREN de Rebecca Thomas, FOR ELLEN de So Yong Kim, FRANCINE de Brian M. Cassidy & Melanie Shatzky, GIMME THE LOOT d’Adam Leon, GOD BLESS AMERICA de Bobcat Goldthwait, ROBOT and FRANK de Jake Schreier (film d’ouverture), SMASHED de James Ponsoldt, UNA NOCHE de Lucy Mulloy, THE WE AND THE I de Michel Gondry, YOUR SISTER’S SISTER de Lynn Shelton et WRONG de Quentin Dupieux)Les "premières" ne sont pas en reste, avec notamment le dernier volet des Jason Bourne et le très attendu MUD de Jeff Nichols, (Celui-ci avait reçu le grand prix à Deauville en 2011 pour « Take Shelter »), mais également KILLER JOE de William Friedkin et SAVAGES d’Oliver Stone, ainsi que TAKEN 2 d’Olivier Megaton et TAKE THIS WALTZ de Sarah Polley. A épingler pour la qualité de sa sélection, la catégorie des "Docs de l'Oncle Sam", avec une série de documentaires emballants, dont FAR OUT ISN’T FAR ENOUGH: THE TOMI UNGERER STORY de Brad Bernstein, GAZZARA de Joseph Rezwin ou encore ROOM 237 de Rodney Ascher et SEARCHING FOR SUGAR MAN de Malik Bendjelloul.Les accros pourront parfaire leur culture cinéphile lors de master classes consacrées à Jean-Pierre Melville, Take Shelter et William Friedkin.Ce 38ème Festival , c'est aussi une carte blanche à Agnès B. qui vous permettra de revoir RESERVOIR DOGS, THE LOST HIGHWAY ou encore FREAKS.2012 a d'ores et déjà la saveur d'un grand cru. Retrouvez toutes les infos sur le festival sur le topic dédié sur 7ème Art : un clic ici

Fabi

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Documentaire

Sugar Man – Malik Bendjelloul

Un destin hors du commun pour un artiste extraordinaire.Sixto Rodriguez, alias Sugar Man, bientôt 70 ans, enregistre deux albums sur un label de Motown dans les années 70. Echec restentissant! Rodriguez quitte la scène musicale et disparaît. Une rumeur se répand : on raconte que l'artiste se serait suicidé sur scène. En Afrique du Sud, son premier album, Cold Fact, sort en 1974 et devient non seulement disque d'or, mais également, à son insu, un symbole de la lutte contre l’Apartheid. Des années plus tard, deux fans partent à la recherche de “Sugar Man” et découvrent une histoire "faite de surprises, d’émotions et d’inspiration." Le film (moyen-métrage) de Malik Bendjelloul, un réalisateur suédois, spécialiste des documentaires musicaux, retrace l'enquête de ces deux fans. Le film a obtenu le Prix du Public (Documentaires) et le Prix spécial du jury (Documentaire étranger) au Sundance Film Festival 2012, où il a littéralement bouleversé le public. Il a également remporté le prix du meilleur documentaire au Festival du film de Moscou. Il sera présenté dans la catégorie "Les docs de l'Oncle Sam" au 38ème Festival du Cinéma américain de Deauville dès ce 31 août 2012.Le bonhomme, plus amusé qu'amer de cette reconnaissance tardive, effectue une tournée aux States. "Je n'ai jamais rencontré quelqu'un d'aussi digne de toute ma vie", assure le cinéaste. "Vous ressentez cette grâce, ce côté royal quand vous le rencontrez. Il mérite respect, amour et justice. »A découvrir sans tarder : les deux albums de Sixto Rodriguez (Cold Fact et Coming from Reality) ainsi que prochainement, le documentaire de Malik Bendjelloul. Un artiste oublié pourtant inoubliable.

Fabi

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A écouter

Terez MontcalmHere’s to youSongs for Shirley Horn (Verve Universal – 2011)

Le succès en France des albums « Voodoo » en 2007 et «Connection» en 2009, amplement mérité, laissait espérer une suite du même niveau. Terez Montcalm, québécoise, rockeuse, tatouée, guitariste, artiste éclectique à la voix de Havane fumé sur le pont en teck d’un ketch ancré dans labaie de Santiago de Cuba s’est lancée contre toute attente dans une ode à Shirley Horn, qu’elle admire depuis l’adolescence, chanteuse douce et profonde des plus belles ballades du jazz, et en a fait un album intemporel dont on imagine qu’il aurait pu être ce que Marianne Faithfull et Mick Jagger écoutaient à 5h du matin en créant « As tears go by ».Entourée d’une équipe de fines lames du jazz (Gil Goldstein, Roy Hargrove…), elle a bénéficié du soutien du batteur de toujours de Shirley Horn, Steve Williams, au cours d’une session qui fût, selon les notes de l’album, aussi courte qu’intense. Sur des thèmes musicaux et des tempos fidèles aux originaux c’est avec sa voix que Terez Montcalm fait la différence, enroulant autour de chaque chanson les volutes de son timbre qui évoque Tom Waits et Janis Joplin. Envoûtant !

Autrichon Gris

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A écouter

DARAN ET

LES CHAISES

J'évite le soleil

Loin du formatage social qui vous pousse à grandir plus vite que prévu, Jean-Jacques Daran a construit sa petite cabane au sein de l'empire musical en démarrant en 1992 avec l'album "J'évite le soleil".Le caractère impétueux du personnage auréolé d'influence Rock'n Roll, entraîne le groupe "Daran et les chaises" progressivement dans une spirale dorée. Pour autant ce premier essai ne fût pas le plus exposé alors qu'il est pourtant porteur d'intelligence d'écriture et d'efficacité souvent oubliées dans la chanson française.Imaginez un ciel blanc bardé d'étoiles noires , le compositeur viendrait y creuser une vive saignée simplement pour que le kinesthésique ne soit pas l'oublié du visuel et de l'auditif. Le sens n'est pas double, il est multiplié. Les souvenirs, les époques, les histoires traversent l'album de part en part et viennent nous contaminer la mémoire, celle qui appartient au coeur.Des phrases simples, une voix qui pousse, une rythmique touchée par le Rock'n Roll Australien "En écoutant Johnny Diesel", "Strict nécessaire", et une petite pointe de blues "Dieu nous regarde travailler", "Le train bleu", permettent à l'artiste de nous faire goûter aux rengaines qui accrochent et qui trottent dans la tête pendant ces longues

journées d'été. Loin du carcan des projecteurs aveuglants, le groupe s'amuse, s'exprime, se marginalise aux sons d'harmonica et de distorsion, sans chercher à en rajouter, juste des refrains bien construits, surtout parfaitement imagés, et parfois engagés "Aquarium", "Couvert de poussière".L'essentiel alors n'est pas un message secret qui nous apprendrait la vie, c'est plutôt un attendu qui nous rend à elle.N'hésitez à vous lever et découvrir "Daran et les chaises" dans "J'évite le soleil".

Manitao17

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La Galerie de l'Hebdo

"Regard et

Nudité"

"Les profondeurs du plaisir" (René Magritte, 1948)

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"Cachez ce sein..."

La nudité féminine a, de tous temps, fasciné les artistes: Suzanne ou Bethsabée adulées par Rembrant, le célèbre "Nu rose" de Matisse, sans parler des nus de Courbet, Renoir, Degas, Toulouse-Lautrec ou Bonnard, des Vénus de Botticelli, des créatures de Lucian Freud, des courtisanes de Titien, des libertines de Fragonard, ...

Le regard posé par ces artistes sur le corps féminin recèle une complexité certaine, mélange de recherche esthétique et plastique, de quête de l'idéal féminin et de désir.Les plus grands artistes se sont emparés de ce corps féminin, explorant sa nudité de manière souvent magnifique, parfois sublime. Leur regard est tantôt fascination, tantôt répulsion, et la frontière, parfois ténue, fluctue en fonction de l'époque et de son acceptation de cette nudité.Il est intéressant (et édifiant) de se pencher sur le nu pictural, ô combien révélateur de l'évolution des moeurs et de notre regard.Cette semaine, l'Hebdo vous propose de partir à la découverte de 3 ouvrages captivants, propres à interroger ce lien intime, indissociable, parfois torturé et controversé, entre nu et regard, parce que les représentations de nus ne valent finalement que par ceux qui les regardent...

Fabi

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Femmes au bain, le voyeurisme dans la

peinture occidentale

par Jacques Bonnet

Cette oeuvre retrace l'histoire de la représentation du nu à travers les thèmes picturaux mythologiques, historiques et bibliques, et étudie comment l'évolution de ces représentations dans le temps vient confirmer celle constatée dans les mœurs. Durant deux millénaires le nu féminin ne posa aucun problème moral aux artistes occidentaux. Au XVIème siècle, la nudité jusqu' alors naturelle fut jugée indécente et sa représentation prohibée. Les artistes tentèrent de contourner les interdits en cherchant des sujets de nudité dans la Bible. La représentation picturale du corps féminin nous indique l'évolution de la pudeur occidentale.

Ce livre splendide est un véritable hommage au corps féminin mais également une intéressante étude de l'évolution du regard posé sur ce corps tour à tour érotique ou sacré.

Fabi

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Une histoire indiscrète du Nu féminin: Cinq siècles de beauté, de

fantasmes et d'oeuvres interdites

par Thomas Schlesser

L'histoire de la représentation du nu en peinture est celle d'une lutte pour représenter le corps féminin, objet de désir, sans cesse muselé par la pudeur. Ce livre sublime explore cinq siècles de représen-tation de la femme occidentale, interrogeant l'évolution des ca-nons esthétiques et des consi-dérations politiques, philoso-phiques et religieuses à son sujet.

L'ouvrage aborde aussi les relations entre les peintres et leurs modèles, et est truffé de "secrets d'ateliers". Un côté "petite histoire" hautement réjouissant, décuplant l'intensité émotionnelle d'une sélection d'oeuvres sublimes et sensuelles. Le livre de Thomas Schlesser est construit de manière chronolo-gique, mais rythmé par différentes thématiques transversales: corpu-lence, pilosité, érotisme... Un ouvrage intelligent et édifiant qui se dévore de bout en bout!

Fabi

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Reflets dans un oeil d'homme

par Nancy Huston

Nancy Huston s'interroge ici sur la "théorie du genre", celle qui veut que nous ne naissions pas homme et femme différenciés, mais égaux. Cette théorie nie l'inné au profit de l'acquis, considérant l'identité biologique comme négligeable, avançant que l'être humain est purement une identité culturelle.

Nancy Houston replace l'église au milieu du village, avec intelligence et pertinence, et sans prôner un "retour à la Nature", celle-ci s'étonne des paradoxes de notre condition actuelle de femme, enfermée dans une "burqa de chair", celle des normes et rôles imposés.

L'écrivaine explore chez les hommes le lien entre regard et désir. "L'homme regarde, la femme est regardée". Et ce regard, selon l'écrivaine, "programmé dans le disque dur génétique de l'homme" pour favoriser la reproduction et la survie de l'espèce, aurait des répercussions incalculables et terriblement sous-estimées, que celle-ci entreprend d'examiner et décrire sans détour mais avec détermination et parfois de manière assez crue. Nancy Houston constate que les femmes ne peuvent en définitive prétendre mener leur existence "à l'abri de cette propagande qui fait de nous toutes, à des degrés variables selon notre âge, notre milieu social et notre métier, avec notre coopération enthousiaste ou à notre corps défendant, des reflets dans un oeil d'homme. "

Fabi

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A lire

La Femme rompue Simone de Beauvoir

3 nouvelles, 3 formes littéraires différentes (un récit, un monologue intérieur et un journal intime) mais finalement une seule et unique femme: la femme rompue, soumise et dominée, qui incarne toutes les femmes attentives à préserver l'image d'un bonheur qu'elles ont "choisi" et soigneusement construit avec tant d'obstination, jour après jour, se projetant mère et/ou épouse parfaites. Elles donnent tout, sacrifient tout, pour coller au rôle qu'elles imaginent le leur, jusqu'à en oublier de vivre, de laisser vivre, jusqu'à ignorer délibérément les lézardes inévitables d'un édifice bancal.Et la femme rompue, c'est elle, celle qui assiste éberluée à l'écroulement soudain de sa vie. Trahie par un enfant, trompée par un conjoint, son petit monde prend l'eau. Comment se relèvera-t-elle, à 40, 50 ou 60 ans, de cet éclatement qui la laisse au bord du gouffre?Simone de Beauvoir décrit de manière puissante, sans concession, parfois crûment, l'effondrement de ces trois femmes aux prises avec le retour de flammes de leur aveuglement.Le récit est engagé, dérangeant, très moderne (le recueil a été écrit en 1968) par une écriture intemporelle, sans la moindre mièvrerie, et des thèmes décidément actuels.La Femme Rompue pousse à un questionnement troublant et même bouleversant quant à la place dans laquelle sciemment la femme se glisse. Et lorsque surgit un grain de sable dans les rouages de notre univers, pourtant minutieusement huilés avec la plus constante persévérance, il y a en chacune de nous un peu de cette femme rompue.

Fabi

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Test Blu-ray 2D

Shame par Le Loup céleste

Le synopsisBrandon est un trentenaire new-yorkais, vivant seul et travaillant beaucoup. Son quotidien est dévoré par une seule obsession : le sexe. Quant sa sœur Sissy, chanteuse un peu paumée, arrive sans prévenir à New York pour s’installer dans son appartement, Brandon aura de plus en plus de mal à dissimuler sa vraie vie...

Le filmPortée par deux acteurs magistraux (Michael Fassbender et Carey Mulligan) qui incarnent des personnages violemment torturés et par une élégante mise en scène clinique, Shame est une chronique troublante et dérangeante sur un homme rongé par son addiction sexuelle qui n'arrive pas à aimer, à échanger et à s'accepter, et qui se retrouve enfermé dans une solitude extrême. Une vraie claque réservée néanmoins à un public averti.

ImageSi la définition, soignée au demeurant, n'est pas toujours assez incisive (une des caractéristiques de l'image argentique), l'image reste léchée à souhait avec des contrastes sans faille (la profondeur des scènes de nuit) et une palette colorimétrique qui restitue scrupuleusement la richesse de la photographie.

AudioPas d'effets sonores spectaculaires sur ces deux mixages (le sujet n'est pas là), mais des dialogues clairs parfaitement intégrés, des ambiances réalistes qui s'expriment avec plus ou moins de présence sur les canaux surround et une superbe musique originale rendue avec ce qu'il faut d'ampleur.

Fiche technique

-Format vidéo : 1080p AVC [2.35].-Pistes sonores : Anglais et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.-Sous-titres : Français et Français pour malentendants.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : MK2.

Le Blu-ray Disc :

BBBBB

Le film :

*****

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Test Blu-ray 2D

U-571 par TitiAien

Image et sonStudio Canal nous présente une édition Blu-Ray presque parfaite. Une excellente image, très détaillée et aux couleurs magnifiquement retranscrites. Un film sur les sous-marins est difficile en terme d'images, vu le côté sombre voire tout rouge en cas d'alerte même, mais ici c'est très bien fait, nous y croyons. Un excellent piqué, avec une précision dantesque, on peut voir chaque goutte de sueur ou d'eau sur les visages des hommes. Pour magnifier cette édition, on se retrouve avec une piste VF en DTS-HD MA du feu de Dieu ! Un top son sans aucun doute ! On en prend plein les tympans, les surrounds s'affolent, c'est juste jouissif. Chaque explosion de grenade, chaque coulée du sous-marin est vécue avec détails. On ressent chaque craquellement de la coque de l'U-571, chaque tir est criant de vérité. Bref, une piste audio vraiment de démo à certains passages.

FilmIl n'y a pas une pléiade de films sur les sous-marins, hormis le culte Das Boot, dont il est vrai on ressent une certaine inspiration. J'ai été étonné par l'efficacité de ce film, qui ne m'a pas fait décrocher une seule seconde de part son scénario palpitant et son immersion totale dans cet U-571. Une histoire inspirée de faits réels, qui forcément nous font voir toujours des super américains trop balaises Juste une scène m'a un peu fait rire, le passage du sous-marin en dessous du destroyer allemand, où ça passe au 1/4 de poil ! Un fort agréable moment ce film pour passer une bonne soirée flashback pendant la 2nde Guerre Mondiale et ses "batailles navales".

Fiche techniqueAudio : Anglais : DTS-HD Master Audio 5.1, Français : DTS-HD Master Audio 5.1Sous-titres : Français.Visionné l'édition FR en VF.

Image

Son

Film

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Test Blu-ray 3D

Titanic: 100 Years in 3D par Alex322

Le Film

A l'occasion de la commémoration des 100 ans du naufrage du célèbre Titanic, ce blu-ray 3D combine le top de l'imagerie sous-marine HD 3D (sonar, optique et accoustique) à des récits inédits de naufagés qui furent à bord du navire, procédant ainsi à une reconstitution des événements précis de la catastrophe. A la manière d'une enquête qui progresse au fil de la narration, vous saurez tout sur les dernières versions des faits et hypothèses sur les agissements du personnel de bord, et sur les particularités liées à la conception et l'architecture du bateau. Ce reportage passionnant que l'on doit à Woods Hole Oceanographic Institute et RMS Titanic, évite au maximum les simples renconstitutions de synthèse, pour nous plonger plutôt sur d'inédites vidéos réelles et plans rapprochés de toutes les parties actuelles du bateau qui dorment à 3843 mètres de profondeur, et nous permettre par le biais d'excellentes renconsti-tutions sonores d'imaginer ce que fut le Titanic à ses courtes heures de gloire !

Image et profondeur

Les couleurs de l'image sont très naturelles et d'une finesse inouïe eu égard à la profondeur où elles sont prises. Le film propose une quantité impressionnante de séquences actuelles filmées sous l'eau, centrées tour à tour sur toutes les parties et éléments du plus célèbre insubmersible. Hélas pendant toutes ces séquences, l'obscurité abyssale aspire tel un trou noir toute notion de profondeur, les arrières-plans étant tellement sombres qu'on ne peut plus y distinguer le moindre détail. On est dès lors aux antipodes de la perfection des scènes lumineuses d'un IMAX Deep Sea par exemple avec une profondeur de fond sous-marins infinie.Parallèlement à ces séquences sous-marines, on a droit à des séquences live de l'équipe du film, qui sans surprise proposent une bonne profondeur. Enfin quelques scènes de synthèse CGI restituent une belle profondeur lorsqu'on montre la reconstitution sommaire du Titanic sur le point de couler.

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Fiche technique-Titre : Titanic:100 years in 3d blu-ray 3D-Audio : DD5.1-Version : English -Format : 1.78:1Appréciation globale : MOYEN

Image & profondeur :

Jaillissements :

Appréciation globale :

Retrouvez le test sur le topic Blu-ray : ici

Jaillissements

L'aspect technique des effets de jaillissements 3D de ce blu-ray 3D peut susciter la polémique. En effet lors des 15 premières minutes, on est ravi de découvrir des scènes de jaillissements permanents de particules et planctons dans toute la pièce, à l'instar de Sammy 3D ou IMAX Under the Sea.Systématiquement sur la moindre prise de vue sous-marine, la pièce dédiée à votre home-cinema plonge littérale-ment sous l'eau, et accompagne au plus près les prises de vues. Mais en premier lieu, l'absence de profondeur citée précé-demment réduit le sentiment d'immersion, puisqu'on a l'im-pression que l'océan part de votre canapé, et s'arrête juste derrière le mur de projection (ou derrière votre TV) à cause de l'obscurité qui frappe l'arrière plan. Par ailleurs, l'absence à cette profondeur d'espèces vivantes autres que ce plancton flottant en jaillissement permanent dans la pièce, finit inexorablement par lasser le spectateur. Les seules variantes étant la densité du plancton, et la direction dans laquelle les courants sous-marins les emportent. C'est bien peu on en convient. Dès lors, il aurait fallu dans l'absolu d'autres vrais éléments de jaillissements (comme dans Océanosaures 3D par exemple) pour renforcer ce relief 3D qui ne bénéficie que très rarement de scènes de débordements de mâts et autres bastingages de pont. Au final l'idée de départ du plancton en jaillissement est excellente, car pose l'immersion contextuelle de la pièce dans l'eau, il manque juste autre chose pour l'animer.

Bilan Reportage littéralement passionnant, servi par une bande-son dynamique et des récits qui stimulent parfaitement le visionnage, Titanic: 100 Years in 3D échoue lui aussi, de peu, à obtenir un 4/5. Ce résultat en demi-teinte s'explique par son positionnement technique 3D qui a subi visible-ment les contraintes de tournage : à 4000m sous les mers, l'obscurité abyssale difficilement com-pensée par les rampes projecteur tue définiti-vement la moindre notion de profondeur, tandis que les très généreux et excellents jaillissements permanents de planctons et particules pendant toutes les séquences sous-marines finissent par lasser (manque logique de renouvellement d'espèces et de variétés à cette profondeur). Un peu accessoire pour les cinéphiles, ce contenu se révélera néanmoins inévitable pour les fans du mythe Titanic, ainsi que pour les inconditionnels d'antiquités et de chasse au trésor.

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Test Blu-ray 3D

Avengers 3D par Alex322

Le Film

Lorsque Nick Fury, le directeur du S.H.I.E.L.D., l'organisation qui préserve la paix au plan mondial, cherche à former une équipe de choc pour empêcher la destruction du monde, Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Hawkeye et Black Widow répondent présents.Les Avengers ont beau constituer la plus fantastique des équipes, il leur reste encore à apprendre à travailler ensemble, et non les uns contre les autres...

Joss Whedon signe ici une véritable perle cinématographique : casting de haut niveau, direction artistique exquise, orchestration des combats, effondrements et autres explosions qui n’ont rien à envier à ce que propose Transformers 3, on est face à un blockbuster familial d’une qualité visuelle incroyable, sublimé par son exploitation de la 3D. Une nouvelle référence incontournable sur le créneau des films de super héros !

Avengers Blu-Ray 3D se révèle donc être un grand spectacle et une claque visuelle littérale, avec un final en 3D en apothéose dont le traitement technique lui permet d’accéder au podium des meilleurs séquences 3D à ce jour et de surpasser bons nombres de films cautionnés du label ‘Films natifs 3D’. Ce résultat est d’autant plus bluffant que nous avons affaire à une conversion en 3D, alors que pendant la majorité du film, on a l’intime conviction d’une vraie 3D. Bien sur la débauche d’imagerie de synthèse facilite le traitement à postériori de la profondeur et du jaillissement, mais force est de constater que Avengers Blu-Ray 3D maîtrise très bien son sujet. Avec la disparition des quelques scènes un peu trop floutées sur certains plans de profondeur, ou d’éléments de jaillissement, le film pouvait approcher d’une perfection bluffante. Il n’en demeure pas moins un spectacle 3D qui s’impose naturellement comme incontournable au sein de votre collection 3D, si ce genre de fiction trouve grâce à vos yeux.

Fiche technique-Version : Française ABC-Audio : Français DTS HD HR-Sous-titres : Anglais, français…-Format : 1.78:1-Durée : 2H22

Image & profondeur :

Jaillissements :

Appréciation globale :

Retrouvez l'intégralité du test d'Alex322 : ici

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La semaine prochaine

Encore plus de sorties cinéma :

De nouvelles critiques musicales, des "Coups de coeur" et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).

La Galerie de l'Hebdo se penchera sur :"Vincent Van Gogh le japoniste"

Une nouvelle rubrique voit le jour: "Dans ma bulle... "

Elle accueillera les coups de coeurs, déceptions et indignationsde la rédaction

Rendez-vous le vendredi 07 septembre 2012 pour

L'HEBDO n°17