Haydn / Chausson / Korngold / Dukas LLawrence Foster direction … · 2015. 9. 15. · 2 hautbois22...

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Haydn / Chausson / Korngold / Dukas Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster direction Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher violon Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon Vendredi 6 avril 20h30 endredi 6 avril 20h30 endredi 6 avril 20h30 endredi 6 avril 20h30 Opéra Berlioz / Le Corum Cahier pédagogique Cahier pédagogique Cahier pédagogique Cahier pédagogique Saison 2011-2012 Réalisé avec la participation de Geneviève Deleuze Service Jeune Public et Actions Culturelles - 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr

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  • Haydn / Chausson / Korngold / Dukas

    Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster direction Arabella SteinbacherArabella SteinbacherArabella SteinbacherArabella Steinbacher violon

    Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

    VVVVendredi 6 avril 20h30endredi 6 avril 20h30endredi 6 avril 20h30endredi 6 avril 20h30

    Opéra Berlioz / Le Corum Cahier pédagogiqueCahier pédagogiqueCahier pédagogiqueCahier pédagogique Saison 2011-2012 Réalisé avec la participation de Geneviève Deleuze Service Jeune Public et Actions Culturelles - 04 67 600 281 - www.opera-orchestre-montpellier.fr

  • ProgrammeProgrammeProgrammeProgramme

    Haydn / Chausson / Korngold / Dukas

    JosephJosephJosephJoseph Haydn Haydn Haydn Haydn Symphonie n° 85 dite « La Reine » Ernest ChaussonErnest ChaussonErnest ChaussonErnest Chausson Poème pour violon et orchestre opus 25 Erich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang Korngold Concerto pour violon et orchestre en ré majeur opus 35 Paul DukasPaul DukasPaul DukasPaul Dukas L’apprenti sorcier

    Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster Lawrence Foster direction Arabella SteinbacherArabella SteinbacherArabella SteinbacherArabella Steinbacher violon

    Orchestre national Montpellier Languedoc-Roussillon

  • Symphonie n° 85 dite «Symphonie n° 85 dite «Symphonie n° 85 dite «Symphonie n° 85 dite « La ReineLa ReineLa ReineLa Reine »»»» de de de de Joseph HaydnJoseph HaydnJoseph HaydnJoseph Haydn

    Cette pièce fait partie des symphonies dites « parisiennes » (n°82 à 87) de Joseph Haydn, fruit d’une commande passée par de riches amateurs de Paris, au premier rand desquels se plaçait Claude-François-Mais Rigoley, plus connu sous le nom de Comte d’Ogny. La totalité du cycle sera donnée au Concert de la Loge durant la saison 1787, sous le haut patronage de la reine Marie-Antoinette. Cette symphonie en si b Majeur, doit son nom sans doute au fait qu’elle était particulièrement appréciée par Marie-Antoinette. Cette œuvre est composée de trois parties :

    1- Adagio Vivace 2- Romanza : allegretto 3- Menuetto : allegretto 4- Finale (presto)

    Nomenclature Nomenclature Nomenclature Nomenclature de l’orchestrede l’orchestrede l’orchestrede l’orchestre ::::

    1 flûte1 flûte1 flûte1 flûte

    2222 hautboishautboishautboishautbois

    2 bassons2 bassons2 bassons2 bassons

    2 cors2 cors2 cors2 cors

    CordesCordesCordesCordes

    OrchestrationOrchestrationOrchestrationOrchestration ::::

    L'introduction lente fait référence à l'ouverture à la française et est suivie par un mouvement en forme sonate. La romance évoque des variations sur la chanson La gentille et jeune Lisette. Le finale, lui, est en forme sonate et en forme rondo.

    Portrait de Marie-Antoinette Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique

  • Poème pour violon et orchestre opus 25 Poème pour violon et orchestre opus 25 Poème pour violon et orchestre opus 25 Poème pour violon et orchestre opus 25 d’d’d’d’Ernest ChaussonErnest ChaussonErnest ChaussonErnest Chausson

    Ce Poème pour violon et orchestre op25 est créé le 27 décembre 1896 à Nancy par Eugène Ysaye puis à Paris. La première esquisse de ce chef-d’œuvre de la littérature pour violon et orchestre portait le titre d’une nouvelle de Tourgueniev, ami du compositeur : Le chant de l’Amour triomphait (sous forme de poème symphonique). Ce titre évolua en Poème pour violon et orchestre et maintenant, Poème seulement confirmant la dissolution progressive de la source littéraire.

    Nomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestre

    2 flûtes2 flûtes2 flûtes2 flûtes

    2 hautbois2 hautbois2 hautbois2 hautbois

    2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes

    2 bassons2 bassons2 bassons2 bassons

    4 cor4 cor4 cor4 corssss

    2 trompettes2 trompettes2 trompettes2 trompettes

    3 trombones3 trombones3 trombones3 trombones

    1 tuba1 tuba1 tuba1 tuba

    1 harpe1 harpe1 harpe1 harpe

    TTTTimbalesimbalesimbalesimbales

    CordesCordesCordesCordes

    C’est un orchestre opulent qui possède les caractéristiques typiques du postC’est un orchestre opulent qui possède les caractéristiques typiques du postC’est un orchestre opulent qui possède les caractéristiques typiques du postC’est un orchestre opulent qui possède les caractéristiques typiques du post----romantisme avec un romantisme avec un romantisme avec un romantisme avec un effectif de vent très conséquent.effectif de vent très conséquent.effectif de vent très conséquent.effectif de vent très conséquent.

    Le bassonbassonbassonbasson est un instrument de la famille des bois à anches doubles. Il apparaît à la fin du XVIe siècle en Italie sous le nom de fagotto. Formé d'un long tuyau d'environ 2,50 m en bois précieux (érable ou palissandre), son étendue est de trois octaves et une quinte du si bémol 0 au fa 4. Cet ambitus important, le place à la fois dans les registres de basse et de ténor d'où son utilisation fréquente par deux, le premier jouant dans le médium/aigu, le deuxième jouant dans le grave.

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  • OrchestrationOrchestrationOrchestrationOrchestration

    Ce Poème, qui semble être une libre improvisation, évolue dans un moule d’une solide architecture : A-B-C-A’

    Partie A : Le prélude des cordes installe un climat d’errance étrange et de mal être. On ressent une instabilité entre le majeur et le mineur, agrémenté de chromatisme.

    Le soliste, seul, chante le premier thème en mib mineur repris ensuite par les cordes suivit d’une cadence passionnée et virtuose au violon.

    C’est un passage rapide avec beaucoup de doubles cordes. La virtuosité de l’écriture harmonique troublée de chromatismes, forme une mélodie fermement dessinée et prenante.

    La deuxième section en 6/8 où dominent trémolos frénétiques et écriture chromatique, profile ce qui sera le deuxième élément thématique.

  • Partie B :

    Les flûtes exposent le deuxième élément thématique. L’entrée des octaves du violon solo le prolonge et débouche sur une longue période en doubles cordes.

    Tous les violons à l’unisson du soliste jouent le deuxième thème. Puis peu à peu, l’atmosphère initiale de l’œuvre revient avec le retour du premier thème.

  • Partie C Poco lento :

    Le thème est présenté ici en fa# mineur puis en si mineur dans le style choral. Les deux thèmes s’affrontent d’abord prudemment puis de plus en plus violemment. Cette section pourrait être considérée comme un développement des deux thèmes.

    Partie A’ :

    Tempo I ff, tout l’orchestre clame le premier thème en un choral puissant, digne de Wagner et des Maîtres chanteurs. Puis progressivement, un climat serein s’installe. Un accord parfait de mib Majeur pianissimo transfigure cette passion déployée.

    Ce poème possède donc une architecture solide, un lyrisme extrême ainsi que des modulations aux tons éloignés. Les couleurs dominantes sont plutôt modales avec des gammes défectives, on note la présence constante de tierces majeures et mineures ainsi que de chromatismes. L’influence de César Franck est incontestable dans cette partition. Cependant, en estompant les ruptures entre les différentes sections, en sorte de « fondu-enchaîné », Chausson choisit une palette orchestrale chatoyante et assouplit cet héritage, comme une ouverture vers Debussy.

  • MMMMusiquusiquusiquusique fe fe fe françaiserançaiserançaiserançaise et renouveau et renouveau et renouveau et renouveau : la ban: la ban: la ban: la bande de César Franckde de César Franckde de César Franckde de César Franck

    Les années 1880 sont marquées par le début du «Renouveau de la musique française ». César Franck, son initiateur belge d’origine, mène une vie sage de professeur et d’organiste. Il se vit entouré de la légende du « Pater Séraphicus ». Survient Augusta Holmes, filleule d’Alfred de Vigny, qui inspire à son maître une passion aussi violente que refoulée. C’est alors que naît le premier chef d’œuvre du compositeur, le quintet pour piano et cordes d’une sensualité surprenante (1878-1879), probablement écho de cette passion. Il est suivi d’autres pièces maîtresses : le Chasseur maudit (poème symphonique 1882), Les variations symphoniques pour piano et orchestre (1885), La sonate pour piano et violon (1887) dédiée à Eugène Ysaye, La symphonie en Ré mineur (1885-1888). Toutes ces œuvres, inspirant un désamour à cette période, vont pourtant totalement changer le paysage de la musique française.

    C’est à ce moment là qu’autour de lui se constitue une pléiade d’élèves. Henri Duparc, Vincent d’Indy, Charles Bordes et Ernest Chausson. Tous vont faire rayonner l’enseignement du « père Franck » fondé sur l’expression, l’opulence, la beauté, l’usage des formes classiques. Ils veulent avant tout une conception sérieuse et ouverte de la musique. Sans eux, il n’y aurait peut-être pas eu de Debussy ou de Ravel.

    Salon de Pauline Viardot de Gallica (illustration du renouveau français) Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique

  • Concerto pour violon opus 35 Concerto pour violon opus 35 Concerto pour violon opus 35 Concerto pour violon opus 35 d’Erichd’Erichd’Erichd’Erich Wolfgang KorngoldWolfgang KorngoldWolfgang KorngoldWolfgang Korngold

    « Je n’ai jamais fait de différence entre la musique de film, d’opéra ou de concert » Erich Wolfgang Korngold

    C’est pourtant en tant que titulaire d’un oscar de la musique de film pour la bande-son du film The Adventures of Robin Hood en 1938 qu’il déclare ceci. Son concerto pour violon et orchestre opus 35 prend cette déclaration au pied de la lettre.

    Korngold transfère le matériau thématique de quatre films pour lesquels il avait composé la bande-son. Celui du film Another Dawn (la Tornade) de William Dieterle (1937), dont le motif essentiel devient le premier thème du 1er mouvement « moderato mobile ». C’est la musique d’un autre film du même cinéaste Suarez and Maximilien (1939) qui en fournit le deuxième thème. Les mélodies du mouvement central, une « Romance », jouées dans l’aigu du violon sont extraites du film d’aventures Anthony Adverse (Marchand d’esclaves) de Mervyn LeRoy (1935). Le troisième mouvement « Finale », est une variation sur le thème premier du film The Prince and the Pauper (Le Prince et le Pauvre) de William Keighley (1937).

    Korngold se veut l’héritier de la tradition musicale de Vienne (ville de la création de l’opéra allemand) et des formules classiques (sonate, symphonie, concerto…). C’est sur ce support qu’il construit son concerto, suivant la tradition classique des trois mouvements, au cours desquels le violon joue, constamment le rôle de meneur. L’orchestre amplifie, répercute le jeu et l’action du soliste. C’est un orchestre opulent au service d’un lyrisme évocateur ; impressionniste élaboré sur la base d’une formation classique.

    Nomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestre

    2 flûtes2 flûtes2 flûtes2 flûtes dont dont dont dont 1 piccolo1 piccolo1 piccolo1 piccolo 2 hautbois2 hautbois2 hautbois2 hautbois dont dont dont dont 1 cor anglais1 cor anglais1 cor anglais1 cor anglais

    2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes 1 clarinette basse1 clarinette basse1 clarinette basse1 clarinette basse

    2 bassons2 bassons2 bassons2 bassons dont dont dont dont 1 contrebasson1 contrebasson1 contrebasson1 contrebasson 4 cors4 cors4 cors4 cors

    2 trompettes2 trompettes2 trompettes2 trompettes 1trombone1trombone1trombone1trombone

    1 harpe1 harpe1 harpe1 harpe 1 vibraphone1 vibraphone1 vibraphone1 vibraphone 1 xylophone1 xylophone1 xylophone1 xylophone

    1 1 1 1 glockenspielglockenspielglockenspielglockenspiel 1 célesta1 célesta1 célesta1 célesta 1 gong1 gong1 gong1 gong

    1 paire de cymbales1 paire de cymbales1 paire de cymbales1 paire de cymbales TTTTimbalesimbalesimbalesimbales

    1 grosse caisse1 grosse caisse1 grosse caisse1 grosse caisse 1 carillon tubulaire1 carillon tubulaire1 carillon tubulaire1 carillon tubulaire Pupitres de cordesPupitres de cordesPupitres de cordesPupitres de cordes

    Cet orchestre possède donc ses bois par deux, un quintette à cordes enrichi d’un pupitre de quatre cors et de percussions colorées et importantes. Tous les pupitres de violon sont divisés en deux ainsi que les violoncelles en six. Cette formation symphonique offre des possibilités illimitées de couleurs et de nuances.

  • OrchestrationOrchestrationOrchestrationOrchestration

    1er mouvement « moderato mobile »

    L’expression mélancolique du premier thème, exposé par le violon, domine le mouvement. La quarte augmentée, mise au premier plan, joue le rôle de cellule génératrice de tout le concerto.

    A partir de la mesure 38, ce moment constitué de valeurs rythmiques brèves, croches et doubles croches, conduit au deuxième thème.

  • Au nombre 14 on a une variante du premier thème joué au violon solo :

    Suit un développement où domine un lyrisme passionné.

    Au nombre 20, cette musique s’inscrit dans la plus pure tradition classique. Korngold écrit une cadence, moment où le soliste se libère de l’orchestre.

    La réexposition reproduit la première partie, agrémentée des traits de virtuosité. Une brillante coda termine ce mouvement. Changements fréquents de métrique et traitement souple des tempi apportent un sentiment de jeu improvisé qui équilibre la rigueur de la construction classique.

    2ème mouvement « Romance »

    Le chant du violon, librement déployé, évoque un ailleurs extatique, onirique, nostalgique sur les sonorités « irréelles » des bois, ainsi que des cordes avec sourdines, vibraphone, célesta et harpe.

    Ce songe se termine sur un accord de Sol Majeur troublé d’un fa# au vibraphone.

  • 3ème mouvement « Finale »

    Dans la plus pure tradition classique, ce final est un mouvement rapide qui débute à la manière du dernier mouvement du concerto pour violon de Beethoven. Mais très vite, ce sultarello vire à la « chasse à courre » ou à la « chevauchée fantastique » menée par le violon solo. Korngold élabore une forme de thème et variations.

    Thème :

    1ère variation :

    2ème variation : Le thème devient sonnerie de chasse plus loin soutenu de trilles presque électriques.

    3ème variation : Cette variation est ornementale.

    La première configuration du thème de base revient mais bifurque vers une autre variante :

  • Au n°100 on a un retour au tempo initial, pour peu de temps. À partir de ce moment, le tempo se resserre pour ralentir ensuite. On observe un court moment de reprise avec un canon :

    Le concerto amorce son dernier « rush » au n°108. Le tempo ne cesse d’accélérer, la virtuosité est délirante, aussi bien pour le soliste que pour l’orchestre (traits rapides, doubles cordes, tessitures extrêmes…). Cette pièce est un grand concerto et une pièce maîtresse du répertoire symphonique. Les mesures précédant les accords conclusifs donnent un exemple de la polytonalité chère à Korngold.

    Le tempo ralenti des dernières mesures qui pourraient bien figurer l’arrivée de coureurs extrêmes.

  • L'Apprenti sorcierL'Apprenti sorcierL'Apprenti sorcierL'Apprenti sorcier de Paul Dukas de Paul Dukas de Paul Dukas de Paul Dukas Créé à Paris à la société Nationale, le 18 mai 1897 sous la direction du compositeur, il faut cependant attendre quarante-trois ans pour que la popularité de cette pièce atteigne son apogée. En effet en 1940, le long métrage d’animation de Walt Disney, Fantasia, sort sur les écrans et nous fait entendre le fameux Scherzo de Dukas avec pour héros Mickey Mouse transformé pour dix minutes magiques en apprenti sorcier.

    Avec ce scherzo pour orchestre, Paul Dukas s’essaie, avec éclat au style très prisé du poème symphonique sur un argument littéraire.

    Poème symphonique : C'est une composition orchestrale très en vogue au XIXe siècle, généralement en un seul mouvement, de forme libre, inspirée par un sujet littéraire. Le poème symphonique est l'un des genres représentatifs de la musique à programme au XIXe siècle.

    L’histoireL’histoireL’histoireL’histoire Cette œuvre a été composée d’après le poème de Goethe Der Zauberlehrling. Constituée de quatorze strophes (sept huitains alternant avec sept sixains) cette ballade écrite en 1797, fut admirablement traduite en musique par Paul Dukas un siècle plus tard exactement, au point que l’œuvre littéraire par elle-même laissait la place à la musique qui en devenait l’essence profonde.

    Voulant imiter son maître magicien, l’un de ses aides parvient à prononcer la formule magique qui permet de transformer un balai en serviteur docile et lui ordonne de remplir un bassin. Mais il oublie la formule pour échapper à l’enchantement et voilà le balai qui apporte des seaux et des seaux d’eau au point de submerger la maison. L’apprenti sorcier se saisit alors d’une hache, fend le balai en deux, mais après quelques secondes de répit les débris du balai s’ébranlent et, à leur tour, remplissent inlassablement le récipient. Le retour providentiel et inespéré du magicien permet de ramener le calme et de renvoyer le balai à sa tâche première.1

    Illustration de l'Apprenti sorcier © Gallica Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique

    Hat der alte Hexenmeister Le vieux sorcier n'est plus là Sich doch einmal wegbegeben! Cette fois il est bien parti! Und nun sollen seine Geister Cette magie qu'il m'interdisait Auch nach meinem Willen leben. Est enfin à ma portée! Seine Wort und Werke Je vais pouvoir essayer Merkt ich und den Brauch, De faire obéir les esprits, Und mit Geistesstärke Jeter des sorts, jouer avec les maléfices! Tu ich Wunder auch. Je vais montrer tout mon art!

    Walle! Walle Flots! Flots! En avant! Manche Strecke, Répandez-vous, ne vous ménagez pas! Daß, zum Zwecke, Eau jaillissante du ruisseau Wasser fließe Viens remplir et éclabousser le bassin. Und mit reichem, vollem Schwalle etc Zu dem Bade sich ergieße. etc.

    1 http://www.musimem.com

  • Nomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestreNomenclature de l’orchestre L’envahissement par les eaux et l’effroi de l’apprenti offrent à Dukas l’occasion de libérer toute la puissance de l’orchestre et de créer un véritable kaléidoscope de timbres:

    14 premiers violons14 premiers violons14 premiers violons14 premiers violons 12 seconds violons12 seconds violons12 seconds violons12 seconds violons

    10 altos10 altos10 altos10 altos 8 violoncelles8 violoncelles8 violoncelles8 violoncelles 6 contrebasses6 contrebasses6 contrebasses6 contrebasses

    1111 harpeharpeharpeharpe 1 piccolo1 piccolo1 piccolo1 piccolo 2 flûtes2 flûtes2 flûtes2 flûtes

    2 hautbois2 hautbois2 hautbois2 hautbois 2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes2 clarinettes

    1 clarinette basse1 clarinette basse1 clarinette basse1 clarinette basse 3 bassons3 bassons3 bassons3 bassons

    1 contrebasson1 contrebasson1 contrebasson1 contrebasson 4 cors4 cors4 cors4 cors

    2 trompettes2 trompettes2 trompettes2 trompettes 2 cornets à pistons2 cornets à pistons2 cornets à pistons2 cornets à pistons

    3 trombones3 trombones3 trombones3 trombones 3 timbales3 timbales3 timbales3 timbales

    1 grosse caisse1 grosse caisse1 grosse caisse1 grosse caisse 1 paire de cymbales1 paire de cymbales1 paire de cymbales1 paire de cymbales

    1 triangle1 triangle1 triangle1 triangle 1 glockenspiel1 glockenspiel1 glockenspiel1 glockenspiel

    Le contrebasson contrebasson contrebasson contrebasson est un parent du basson et sonne une octave plus grave que ce dernier. Son étendue est moins importante, trois octaves et une seconde. Le tuyau comporte quatre coudes contre un seul pour le basson et sa colonne d'air est d'environ 5m. Ravel l'utilise dans les « Entretiens de la Belle et de la Bête ».

    Tous droits réservés, diffusion gratuite à l’usage pédagogique

    Le glockenspielglockenspielglockenspielglockenspiel est un instrument de musique à percussion de la famille des idiophones, composé de lames de métal mises en vibration à l'aide d'un maillet de la même façon qu’un xylophone. En allemand, glockenspiel signifie « carillon », cet instrument étant à l'origine composé de clochettes. Le jeu de lames permet de couvrir deux à trois octaves de la gamme chromatique.

  • OrchestrationOrchestrationOrchestrationOrchestration2222 : : : :

    Tout en s’appuyant sur le texte de Goethe, Paul Dukas structure son poème symphonique à la manière d’un mouvement de symphonie de forme sonate. Quatre thèmes principaux apparaissent entourés d’une introduction et d’une coda de longueur égale.

    L’introduction, esquisse les quatre thèmes pendant une courte durée puis se clôt sur un trémolo orchestral écourté par un coup de timbales.

    Le premier thème est ensuite exposé par le basson et évoque l’animation du balai :

    Le second aux cordes, rappelle le ruissellement de l’eau et la magie :

    Le troisième thème, joué aux bois et au glockenspiel, évoque la satisfaction de l’Apprenti :

    À la fin de la partie centrale, la destruction du balai articule la réexposition du premier thème, mais cette fois repris en duo avec le contrebasson et la clarinette basse. Le dernier thème, celui de l’incantation, n’apparaît que deux fois : une première lorsque le jeune Apprenti invoque le balai et la seconde fois lorsque le maître revient pour conjurer le sort avant la coda :

    2 Guide de la musique Symphonique sous la direction de François-René Tranchefort, éd. Fayard

  • Lors du développement, on voit une progression ascendante où les thèmes du balai et de l’Apprenti se répondent sous de multiples transformations, les thèmes du sortilège et de l’eau formant une nappe sonore. La réexposition commence avec le coup de hache fendant le balai :

    Puis soudainement un grand silence qui permet au thème du balai de revenir, cette fois-ci décuplé. Les motifs se combinent et se compliquent dans la même ascension irrésistible qu’au début du développement. L’agitation grandit jusqu’au vertige, symbole de l’Apprenti en détresse dont le thème lui-même est submergé.

    Enfin au retour du magicien, le thème de l’incantation est joué, puis s’élargit pour ramener la paix. Un dernier souvenir des différents motifs traverse l’orchestre et l’œuvre s’achève sur deux mesures vives, en tutti à l’orchestre.

  • Joseph HaydnJoseph HaydnJoseph HaydnJoseph Haydn

    Franz Joseph Haydn est né le 31 mars 1732 à Rohrau sur la Leitha, à la frontière autrichienne. C'est à peine âgé de cinq ans, qu'un parent organiste à Hainbourg, remarque les dons de l'enfant et lui enseigne la musique. Trois ans plus tard, Haydn se fait remarquer par le maître de chapelle, Karl Georg Reutter, pour sa jolie voix de soprano et devient enfant de chœur de la maîtrise de la cathédrale Saint Etienne de Vienne jusqu'à ce que sa voix mue à l'âge de dix-huit ans. Sans ressources, le jeune homme donne alors des cours de musique qui lui permettent de financer sa formation auprès du compositeur réputé Nicola Porpora jusqu'en 1755. Dès 1750, il compose ses premières pièces, dont Missa brevis, mais c'est en 1757 qu'il entre réellement dans l'histoire de la musique, grâce à ses premiers Quatuors à cordes, dont le succès lui permet de devenir l'année suivante maître de chapelle pour le comte von Morzin. Il compose à cette époque plusieurs symphonies et quatuors, qui deviennent tous des succès et le font connaître à travers l'Europe.

    L'année suivante, la famille des princes Esterhazy, conquise par les prestations du compositeur, l'invite à travailler à Eisenstadt, à quelques kilomètres de Vienne. Cette même année, il écrit les symphonies n°6 « Matin », n°7 « Midi » et n°8 « Soir ». Malgré la contrainte de travailler aux côtés du maître de chapelle Werner les cinq premières années, Haydn est si bien accueilli par la famille (le château contient un opéra de quatre cent places comprenant un orchestre complet auquel il peut confier toutes ses expériences et fantaisies) qu'il reste à ce poste pendant plus de trente ans.

    L'œuvre produite pendant cette période est par conséquent très fertile, et Haydn ne cesse d'accroître sa popularité. Parmi ses opéras de l'époque, on trouve Lo Speziale en 1768, L'infedelta delusa en 1773, Orlando paladino en 1782, et Armida en 1784. Le Prince est un fervent admirateur d'opéra, et Haydn produit pour lui près d'une centaine d'œuvres du genre, acceptant même de jouer d'autres auteurs comme Piccini et Grétry.

    Mais Haydn prouve également ses grandes qualités de compositeur de musique sacrée grâce à Stabat mater, qui connaît un succès européen en 1767, et de musique symphonique avec la Symphonie des adieux écrite en 1772. En 1779, Haydn est autorisé à éditer ses œuvres, ce qu'il fait jusqu'en 1790 chez Artaria, le même éditeur que Mozart. Les deux compositeurs se rencontrent d'ailleurs en 1784 et une grande amitié les unit rapidement.... Lorsque le prince Esterhazy meurt en 1791, Haydn perd son orchestre et décide donc de quitter sa cour.

    Joseph Haydn s'installe alors à Vienne, tout en séjournant de temps à autres à Londres, où ses symphonies, dites londoniennes, fonctionnent à merveille. . . . Quand il apprend le décès de son ami Mozart à la fin de l'année, il décide de rentrer à Vienne quelques mois plus tard. Entre temps, il fait une escale à Bonn où il rencontre le jeune Beethoven,,,, en quête de professeur de musique. Les deux artistes collaborent quelques temps mais en 1794, Haydn repart à Londres et y achève ses Quatuors à cordes ainsi que ses dernières symphonies, parmi lesquelles figure la Symphonie militaire qui connaît un énorme succès.

    De retour en Autriche en 1795, il devient maître de chapelle. Trois ans plus tard, il présente son oratorio la Création, un véritable chef-d'œuvre reconnu comme sa plus grande composition. A cette époque, l'Europe entière reconnaît son talent et les compliments affluent de toute part. Il produit encore de grandes pièces, comme son autre célèbre oratorio les Saisons (1801) et ses six derniers Quatuors à cordes (1797).

    C'est donc en pleine gloire que le compositeur décède d'une longue maladie, à l'âge de soixante-dix-sept ans, le 31 mai 1809. Son corps, qui subit les dérives de l'occupation napoléonienne, est finalement transporté en 1932 dans un mausolée d’Eisenstadt.

  • Ernest ChaussonErnest ChaussonErnest ChaussonErnest Chausson 1855 Paris – 1899 Limay Il est « l’agent de liaison » entre César Franck et Claude Debussy. Comme Henri Duparc, il est un « amateur » et vient tardivement à la musique à l’âge de 25 ans. Il entre au conservatoire de Paris après avoir obtenu le titre de docteur en droit. Il suit la classe de Massenet et l’enseignement de César Franck tout en étant Wagnérien passionné. Il écrivit cependant « Il faut se déwagnériser »3. Intéressé par d’autres formes d’art, familier des classiques et des écrivains allemands, il collectionne toiles romantiques et impressionnistes. Il côtoie Degas et Renoir, lui-même sera à la recherche d’une palette harmonique et timbrale impressionniste ouvrant la voie vers Claude Debussy.

    Chausson participe à la création de l'Union des Jeunes compositeurs, mais cette association ne dure pas et il rejoint bientôt la Société nationale de musique (SNM), qui présente ses mélodies de l'opus 2, le 23 décembre 1882. Il rencontre Jeanne Escudier avec qui il se marie le 19 juin 1883 à la mairie du 8e arrondissement. Avec ses amis musiciens, il donne un nouvel élan aux « Concerts populaires » de Jules Pasdeloup, en s'engageant artistiquement et financièrement. En novembre 1886, à la SNM, Franck, d'Indy et Chausson poussent à la démission Saint-Saëns et Bussine. Chausson devient secrétaire et prend ce rôle très à cœur, écrivant un volumineux courrier et apportant son soutien financier. Il reçoit chez lui nombre d'artistes majeurs de son temps, notamment Paul Dukas et Claude Debussy avec qui il se lie d'amitié. Chausson compose des œuvres courtes telles que des chansons, et aussi des œuvres plus longues telles que sa symphonie en si bémol majeur et surtout un opéra, Le roi Arthus, dont il rédige aussi le livret dès 1885-86 et dont la musique lui demande sept années d'efforts, de 1887 à 1894.

    Le 10 juin 1899, à Limay, il tombe de vélo et meurt sur le coup, il n'avait que 44 ans. Son quatuor à cordes était presque terminé. Son opéra, Le roi Arthus est représenté pour la première fois le 30 novembre 1903 au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles.

    Portrait d’Ernest Chausson

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    3 Jean Gallois, Ernest Chausson, Paris, Fayard, 1994, page 197.

  • Erich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang KorngoldErich Wolfgang Korngold L’enfant n’a que 9 ans, lorsqu’au cours d’une visite à Gustav Mahler, il lui joue par cœur sa cantate (qu’un camarade de classe malicieux lui a fait intituler Gold). Le célèbre directeur de l’Opéra de Vienne -d’ordinaire fort critique - n’a alors qu’un cri : « Un Génie ! ».4

    1897 Brno – 1957 Hollywood A l’époque des films muets, souvent un pianiste jouait des extraits de son répertoire pour accompagner l’action qui se déroulait à l’écran. A partir des années 20, les grandes salles de cinéma ont employé des orchestres symphoniques pour accompagner les projections. Des musiciens ou compositeurs arrangeaient des partitions existantes ou parfois écrivaient des partitions originales. A l’arrivée du film sonore, des compositeurs de renom composaient des « bandes-sons », comme Serge Prokofiev, créateur de celle d’Alexandre Nevsky, film d’Eisenstein. En 1934, Korngold accompagne à Hollywood le célèbre metteur en scène Max Reinhard pour l’adaptation cinématographique du Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, lui-même devant se charger d’ajuster la partition de Mendelssohn. Le 12 Mars 1938, après le rattachement de l’Autriche à l’Allemagne nazie, il s’installe à Hollywood. Il est engagé par la Warner Brothers et devient l’un des compositeurs principaux de musique de film, travaillant essentiellement pour cette firme. Elle lui accorde des prérogatives exceptionnelles puisqu’il a même la liberté d’agir sur le montage des films alors que Prokofiev composait sa partition au jour le jour après les prises de vues de la journée. Korngold réinvente ce genre musical. Très curieux des choses du cinéma, il considère la partition musicale, non point comme un élément décoratif étranger au scénario mais comme lui étant fondamentalement liée. Dans la tradition du drame Wagnérien ou des opéras de Puccini et de Strauss, cette partition est chargée d’installer une atmosphère, d’exprimer une attitude ou de préciser une pensée. Ces partitions pour bande-son s’inscrivent dans cette tradition. En janvier 1938, alors que Korngold, juif d’origine, était à Stockholm pour la création de son cinquième opéra, Kathrin, il est considéré par les nazis comme un représentant de l’art dégénéré « Entartete Kunst », il rejoint précipitamment les Etats-Unis. Lorsque la fin de la deuxième guerre mondiale se précise, il revient à la musique dite « sérieuse » dans la tradition de Mozart, Haydn… Cependant dès 1937, Bronisław Huberman, l’un des grands violonistes de cette époque, le persuade d’écrire un concerto pour violon et orchestre qu’il débute dès lors. Le concerto sera finalement pour Jascha Heifetz et dédicacé à Alma Mahler. Le concerto sera créé par ce violoniste avec le Saint Louis Orchestra sous la direction de Vladimir Goshmann le 15 février 1947.

    Erich Wolfgang Korngold et Jasha Heifetz en 1946

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    4 Anecdote extraite de L’Histoire de la musique occidentale de Brigitte et Jean Massin

  • PaPaPaPaul Dukasul Dukasul Dukasul Dukas

    Né à Paris le 1er octobre 1865, il étudie au Conservatoire de Paris l'harmonie avec Théodore Dubois, le piano avec Georges Mathias et la composition avec Ernest Guiraud, classe où il côtoie Debussy (à qui il dédia sa pièce pour piano La plainte, au loin, du faune...). Il quitte le Conservatoire pour se consacrer à la critique et à la composition musicale. En 1888 il obtient le second Grand Prix de Rome. En 1891 il compose l'ouverture de concert de Polyeucte. De 1892 à 1901, il écrit des critiques musicales dans «La Revue hebdomadaire».

    En 1895, il participe à l'édition des œuvres complètes de Rameau. De 1896 à 1902, il écrit dans «La Gazette des Beaux- arts». En 1897, il compose l'Apprenti sorcier puis en1901, sa sonate en mi bémol pour piano, dédiée à Saint-Saëns et enfin en 1903 Variations, Interlude et Finale sur un Thème de Rameau. Ariane de Barbe-Bleu, opéra en 3 actes est créé à l'Opéra-comique en 1907. Sa dernière grande composition publiée est le ballet La Péri, qu'il faillit cependant brûler avant la première représentation en 1912.

    En 1928, il succède à Charles-Marie Widor au Conservatoire de Paris comme professeur de composition et d'orchestration où il eut notamment pour élève Messiaen. Dans la deuxième partie de sa vie, son perfectionnisme l'amène en effet à détruire beaucoup de ses partitions, dont au moins une seconde symphonie, un poème symphonique, une sonate pour piano et violon, un drame lyrique et deux ballets.

    Ses cendres reposent au columbarium du Cimetière du Père-Lachaise à Paris N°4938 (angle Nord).

    Portrait de Paul Dukas

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  • Biographie des artistesBiographie des artistesBiographie des artistesBiographie des artistes

    Laurence FosterLaurence FosterLaurence FosterLaurence Foster

    Direction musicale Avec la saison 2011-2012, Lawrence Foster assume sa dixième saison en tant que Directeur artistique et Chef principal de l’Orchestre de la Fondation Gulbenkian de Lisbonne. Auparavant, Lawrence Foster a été Directeur musical des Orchestres Symphoniques de Barcelone, Jérusalem et Houston, de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo et de l’Orchestre de Chambre de Lausanne. Il a dirigé la saison dernière : des concerts avec l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig (Lisa Batiashvili, soliste), les Orchestres Philharmoniques de Helsinki de des Pays-Bas et un concert au Festival de Grafenegg (Autriche) en juillet 2010. Avec le pianiste Daniel Barenboim, il donne les deux concertos pour piano de Chopin à la tête de l’Orchestre Gulbenkian et l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo. En 2010-2011, il dirige le NDR Sinfonieorchester de Hambourg, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Residentie Orkest de la Haye (avec Aldo Ciccolini), l’Orchestre Symphonique de Tivoli (avec Evgueni Kissin) et les concerts de la saison du MDR Sinfonieorchester Leipzig. Après le récent succès de son intégrale des symphonies de Schumann avec l’Orchestre Philharmonique Tchèque (enregistré pour Pentatone), il retourne diriger l’orchestre au printemps 2011. Lawrence Foster travaille avec bon nombre de jeunes orchestres les plus importants. L’été 2004, il amène l’Australian Youth Orchestra aux Proms de la BBC, ainsi qu’au Concertgebouw d’Amsterdam, avant de repartir en tournée avec l’ensemble en juillet 2007. Il effectue également une tournée avec la Junge Deutsche Philharmonie à Pâques 2009 et dirige l’Orchestre de l’Académie au Festival de Schleswig-Holstein en août 2009. Auparavant il est Directeur musical des Festival et Ecole de Musique d’Aspen (Colorado), y retournant l’été 2009 pour fêter le 60e anniversaire du festival. En tant que chef lyrique, Lawrence Foster est engagé par les opéras les plus prestigieux à travers le monde. Invité régulier du Hamburgische Staatsoper, il y dirige une reprise de Pelléas et Mélisande en 2008-2009, Der Freischütz et une reprise de Carmen en 2010-2011. Au printemps 2011, il retourne à l’Opéra de Marseille pour Wozzeck et dirige la création mondiale d’un nouvel opéra de René Koering pour l’Opéra de Monte-Carlo, La Marquise d’O. L’enregistrement de son interprétation de l’Esmeralda de Louise Bertin, capté live au Festival Radio France – Montpellier en 2008 est sorti en CD (Accord). Avec l’Orchestre Gulbenkian, Lawrence Foster donne au moins un opéra en version concert à Lisbonne par saison ; en 2010, il y dirige Ariane à Naxos de Strauss. 2011-2012 marque la dernière saison de Lawrence Foster en tant que Directeur musical de l’Orchestre et Opéra national de Montpellier, où il a dirigé de nombreuses productions, notamment La Flûte enchantée à l’automne 2009, Otello au printemps 2010, Die Fledermaus et Samson et Dalila, en janvier 2011. Né en 1941 à Los Angeles, de parents roumains, Lawrence Foster est devenu un champion important de la musique de Georges Enesco et a servi comme Directeur artistique du Festival Georg Enescu de 1998 à 2001. Son dernier enregistrement au compositeur roumain – sa propre orchestration de l’Octuor pour cordes, avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo (EMI) – a paru au printemps 2009. En janvier 2003, il se voit décoré par le Président de la Roumanie pour services rendus à la musique roumaine. Parmi ses projets : cette saison, il retournera à l’Opéra de Marseille pour Wozzeck et à l’Opéra de Monte Carlo pour La Marquise d’O. Pour le Staatsoper d’Hambourg, il dirigera les productions de La Dame de Pique (2011-12) et The Cunning Little Vixen (2013-14). Il sera à l’Opéra de Francfort pour une nouvelle production de La Khovanschina en 2012-13.

  • Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher Arabella Steinbacher

    Violon

    Née à Munich en 1981, Arabella Steinbacher figure aux côtés de Julia Fischer parmi les « étoiles » montantes du violon. A neuf ans, Arabella est la plus jeune élève d’Ana Chumanenko au Conservatoire de Munich, puis elle parfait sa formation auprès de Dorothy DeLay et de Kurt Sassmannshaus à Aspen. Sa rencontre avec Ivry Gitlis à Paris s’avère également déterminante pour sa carrière et ses choix artistiques. En 2000, elle remporte le concours Joseph Joachim à Hanovre et l’année suivante, la Fondation Anne-Sophie Mutter lui apporte son soutien. En quelques années de sa jeune carrière, Arabella Steinbacher a joué en soliste avec nombre de prestigieuses formations, tels que le Philharmonique de New York dirigé par Lorin Maazel, l’Orchestre de la Scala de Milan sous la baguette de Riccardo Muti, l’Orchestre de la Staatskapelle de Berlin avec Daniel Barenboïm, l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo dirigé par Marek Janowski, sans oublier l’Orchestre national de Russie et Mikhaïl Pletnev, l’Orchestre Philharmonique de Saint-Pétersbourg et Yuri Temirkanov, l’Orchestre Tchaïkovski de Moscou et Vladimir Fedosseyev ou encore l’Orchestre national de Belgique avec Mikko Franck, les Philharmoniques de Londres et de Munich, l’Orchestre de la Radio bavaroise et le Deutsches Sinfonie Orchester de Berlin. Parmi les chefs avec lesquels elle a travaillé on peut également citer Sir Colin Davis, Valery Gergiev, Neeme Jarvi et Sir Neville Marriner, sous la direction duquel elle a fait ses débuts à Paris en 2004 dans le Concerto pour violon de Beethoven, avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France. Pendant la saison 2007-2008, elle joue à Leipzig avec Fabio Luisi, se produit avec le Philharmonique de Munich, l’Orchestre symphonique de Prague. Ses tournées la mènent au Danemark et au Royaume-Uni, en Espagne, Italie, Autriche, Suisse, Finlande, Norvège et en Australie. En novembre 2007, elle a joué avec l’Orchestre symphonique de Chicago. En musique de chambre, elle se produit avec le pianiste Robert Kulek et les violoncellistes Alban Gerhardt et Daniel Müller-Schott. La jeune violoniste allemande a enregistré le Concerto pour violon de Khatchaturian avec le City of Birmingham Symphony Orchestra dirigé par Sakari Oramo, les deux concertos de Darius Milhaud avec Pinchas Steinberg, « Violino Latino » consacré au répertoire espagnol et sud-américain, ainsi que les deux concertos de Chostakovitch avec le Bayerischen Rundfunks de Munich. Arabella Steinbacher joue un violon Stradivarius « Booth » (Cremona, 1716) prêté par la Nippon Music Foundation.