HAVET, Louis. Règles Pour Éditions Critiques

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REGLES pour EDITIONS CRITi^u^û par LO^T'3 ^t;.VT^T

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Livro de Louis HAVET sobre edição crítica.

Transcript of HAVET, Louis. Règles Pour Éditions Critiques

  • REGLESpour

    EDITIONS CRITi^u^par

    LO^T'3 ^t;.VT^T

  • RGLESPOUR

    DITIONS CRITIQUES

    PAR

    LOUIS HAVET

  • DEC 6 - 19r

    ID30f

    Ces rgles ont t tablies Vusagedes collaborateurs de VAssociationGuillaume bud. Nous avonspens qu'elles pourraient tre utiles d'autres rudits. Nous les mettons

    donc la disposition du public.

  • RGI,ES ET Hl:(;OMMAINF)ATIn^S GflNfiRAIESPOUR i.'tablisskmf.nt

    DES i':D1TI0NS GUILLAUMt: BUD

    1. Les diTogal ions locales sont laisses la discrtion de

    chaque dilcur. Les drogations d'ensemble devront treagres par la Goniniission teelinicjue. Heaucoup de suggestions

    ici Inruiulcs ont un caractre lacultalil; le l)ul poursuivi a

    t (le prvoir le plus possible et non de tout roininaudcr.

    LE TEXTE

    2. IMur que l'dition se sufVisc h elle-mme, le texte seratabli en fonction directe de la tradition manuscrite et nonsur la base d'une dition antrieure.

    3. H reposera sur l'ensemble des mss. qui peuvent avoirune autorit, et non, comme dans certaines ditions tran-gres, sur un ms. arbitrairement isol des autres, ce ms.

    ft-il le meilleur.

    A. Si toutefois il existe non seulement des exemplaires dif-frents, mais des recensions divergentes, on fera cboixde l'uned'elles ; on y corrigera d ailleurs les accidents de copie aumoyen des autres rt'censions.

    DISPOSITION

    5. Tout endroit manifestement corrompu dans les mss., etnon corrig dans l'dition, sera marqu d'une croix y ouenferm entre deux croix.

  • Dialogues et drames.

    6. (^Iia(jue rt'plique sera mise 'i la Ligne.

    7. Sur la mme ligne sera plac le nonn de rinlerloculeur^en capitales petites ou grandes.

    8. Dans vin texte dramatique, si un vers contient plu-sieurs rpliques, les commencements en seront aligns deplus en plus droite, de faon que l'unit du vers restenettement apparente.

    9. Pour viter de couper une r*|jrKjue ou de marquer insuffisam-ment l'unit du vers, ou siinplemcnt (oiir simplifier, on pourra abrgerle nom d'interlocuteur: EYPiniAHZ, EYPIR., EYP.,E.; Pyrgopolinices, Pyrc;opol., Pvkgop., Pyrg., p.

    10. En cas de ncessit, le typographe dpassera la justiBcalion.Au cas o aucun moyen ne dispenserait de couper en deux un vers(ou une rplique), l'diteur veillera placer la coupure la spara-tion des hmistiches, et le second hmistiche sera coll la margede droite. A l'occasion, on disposera ainsi un morceau entier.

    Vers.

    11. Les commencements de vers ne seront pas signalspar une majuscule, moins qu'on ne tienne reprsenterl'aspect d'un ms. donn.

    12. Le numrotage des vers se fera de 5 en 5 ; dans lesodes d'Horace, il pourra se faire de 4 en 4 ; de mme dansles distiques. Dans les drames, ou dans les parties desdrames o le dialogue est trs morcel, il pourra se fairede 3 en 3, a cause de l'obscurit qui nait du dcoupage enplusieurs rpliques. Dans la posie chorique, la place donneraux numros de vers se rglera sur l'analyse des strophes etautres grandes units.

    13. Les numrotages traditionnels seront respects, mmes ils faussent le nombre des vers.

  • 14. (^)iiant l'ordre, le numrotasse sera fond sur l'ordre({u'ollVent les manuscrits. Tout ordre conjectural desanciennes ditions sera rectifier dans le numrotage (ainsiTrence, lleaul. /|()S et suiv.) ; le numrotage divergent peutd'ailleurs figurer entre parentlu^ses.

    15. Si l'diteur udinet un dplacement de vers, l'urdrc truditionuels'exprimera de lui-mme par les numros inscrits en mr^e.

    Subdivision de la prose.

    16. Dans certains textes le proso, les |)l)nises Formant un seuscomplet pourront ''Ire numrotes par des exposants prposs :' AXX..., '.SVrf... ; ^Inincn...

    17. A l'iiil''rieiir de ces pliriises de st'iis complet, des incises desens incomplet pourront tre tlislingues p.trdes lettrines en ex|iosniit :* Sed.., ' nunc autem... ^ non modo n

  • penser suivant d'autres lois que l'animal muet. Sans vir-gtiles : L'homnio (jui parle est rnon voisin.

    22. On sera trrs sobre de points tVexrlamation. A charjuerditeur do dcider s'il admet ce signe dans les textes grecs.

    Prose mtrique et prose tonique.

    23. Dans l;i prose mtrique latine, il arrive qu'une phrase courtefaisant prface, et ensuite une phrase loD|;ue, ou hien au contraireune phrase loiijjue d'abord, et ensuite une phrase courte Biiunt

    conclusion, composent ensemble une seule unilr mtrique. En pareil

    cas, la premire des deux phrases sera suivie d'un point et virgule (oubien d'un point d'interrogation ou d'exclamation suivi de minuscule),la seconde phrase sera suivie d'un point (ou bien d'un point d'inter-rogation ou d'exclaniation suivi de majuscule).

    24. Les hellnistes auront examiner si la prose tonique b\zantine

    ne comporte pas de rgles analogues.

    Les paratactiques.

    25. On mettra (pr\oi, E.

  • 5

    par (juchjne

  • 6

    ORTHOGRAPHE LATINE

    36. Dans les textes latins de date by/antlne, comme dans

    les textes

  • 42. Knliii quand on supprimera dans un mot latin unelettre ou plusieurs, on mettra en italujue inic lettre contigu.

    aureo auro

    uxoris uxort

    piTucnil j;enit

    uoluplatem uohi/)

    eduratus cduclus

    43. En grec et en latin un mot considr comme intrus,

    mais namnoins maintenu sa place dans le texte, seraenferm entre croclicls droits; ainsi [laTiv], [eratj.

    44. On aura d'iiilleurs la Faciilli^ (riin|iriiii

  • 8

    court tic CCS (Jeux clinculs. Si dans les iiim, IMlmcnl le plucourt est le second des deux, il aura l'ast^TMiue droite.

    Mss. : "AXXoc; l

  • 9

    silence les orthotjrapliicd cl les levons d'accent, si on n'a pas

    de motif spcial pour les relever,

    54. Kn prose et en vers, pourtant, on inentiuniiera les orthogra-

    phia qui iutressent la prosodie, av u ,\jv, alsL ou cI ( 3^i).

    Appendice ventuel.

    55. Si on puise coiiruiniMcnt dans deux ou plusieurssources, et qu'on craigne d'avoir, en bas des j)nges, unap[)araltrop toulVn, on peut n ailinettrc cette place (|u une seulecat('

  • lO

    coiniiin Scalnirr ou lOssius. On 'crira lirnlley cl non fient-leius, liilscld cl non /{iisrhelius, dnhrt et non (lohelnt.

    62. SI une ilexiun est indispciisiible, on utilisera le prnoni :

    iwlicc Henrico Weil.

    63. On nr repri^sentera pas les noms de f;tmille moderne p;ir (^f^sijjles, comme l'a Fait Quicherat dans son Nonius.

    64. On n'alr{jera pas les noms de Famille modernes. On n'crirapas Scnl., I 05S. , Cob. Il n'y aura drogation que si le nom revienttrs fr''qiicmment et (jue d'ailleurs il soit d'une longueui* exception-

    nelle {\\ ilaiwin'itz-MoellendorJf, ^Vil.-^fn('ll.y

    Caractres.

    65. Les leons, en romain. Les renvois numriques antexte, en gyptienne. Les noms de cilateui^, en pi:titrc.\piTALE (voir i; 98). Tout le reste, en italique.

    66. Dans une citation italique entre guillemets, on peut laisser un

    mot en romain pour auirer sur lui l'attention.

    67. Dans la prose, les exposants ventuellement prposs dans letexte aux phrases et incises ( 16-17) deviendront dans l'apparatdes chiffres et lettres en gyptienne; on les v imprimera au niveaude la ligne.

    Mise la ligne,

    68. Dans l'apparat des textes en prose, on mettra la lij^ne k

    chaque chapitre ou paragraphe.

    69. Dans l'apparat des textes en vers, on mettra la ligne au

    commencement de chaque grande unit naturelle, strophe, anti-

    strophe, pode, tirade continue, stichomythie.

    70. Il sera galement mis la ligne chaque changement demtre ou de scne.

    71. A dfaut de grandes units naturelles, on pourra mettre aussih la ligne J des intervalles de dix vingt vers, chaque tronon de

    texte finissant avec une phrase de sens complet et l'ensemble du

  • tronron constUiiiinl une sorte iruiii(|^li|iie. (Jette tiisposition n'est

    recuinimuider que si l'iiiipurat est tuiilTu ; elle a pour olijct d'en

    rnciliter hi consultutioii et uussi dN'viter, (iciidaiit riin|iressioii, detrop nonibrciix reiiiiinicmciits de li(jnes.

    Les units critiques.

    72. Knlre deux renvois nuin(''rif|iies, l'apparat se dcom-posera fi imilt's critiques spares par de doubles traits

    verticaux

    73. Le signej(iginvra ou ne figurera pas devant les ren-

    vois numriques, suivant une r('t.'le adopte une fois [)urtoutes dans clia(pic dition.

    74. A cliatpic unil critique correspondra un tronon de

    texte nettement dlini, tel que ses limites concident dans

    toutes les sources vises.

    Il^v &XXoc; : ?jv C scliul. &AXoq i^v A F i|

    Ileral alius Piusc. : erat /> Non. alius erat /)/s

    ce qui impli(|uc que SXXoc; est omis dans (1 et le scoliasle,alius omis dans H et Nonius.

    75. \ aufun prix ou n'admettra uiu* unilt^ critique dont la r^dac-tion suit du type suivant: palulur rmibans : putulerc cabans Apatula li rccumbcns C

    i

    ,o seraient viss tantt les deux imii-i > Ii

    Fois, tantt le premier seul, tantt le second seul.

    76. Lnc ilrogalinn sera permise entre croclicls droits.

    IlT\\f &XXoc;: Tjv dsrliol. SXXo [SXXo /'l ?\v AF \\

    Ilerat alius |aliud () : erat B Mo.n. alius erat Oi H

    77. Si, dans un passajje onipliciui', l'on est ament- donnera deuxtronons de texte une partie commune, les deux unii^s cntiijiios

    seront spnri'es par un tiret et non par \\ (cP. j 97).

    I'certo uita liuic [id rsl mihij nos: certo [pro certo F\

    uita [uia P] haec [oportuit islaecj \,PCFE uita certo[- le G] DG hae(o expec)nda A h- cxpectenda V

  • la

    I,a m^me lc;on tiaec Cpour hitir du ictie imprima) %e trouve icidevoir Aire cite en conriexit arec le mois prrdenls, puit cile denouveau en roimoxit iivec le mol suiviint. Ce liofc eil donc unepartie commune de deux units critique; les deux mention de Itaeeseront sp.irres par et non par

    Les leons.

    78. Par esprit de clart, la leon adopte dann le textesera rpte en ltc de cliaqup unit crillfjnc.

    79. Poiirtanl on so dispensera de la rpiHer, quand lavariante n'intressera que l'ordre des mots ou la sparationdes vers ou des lignes.

    80. La leon adopte sera suivi de deux points^puis des

    diverses variantes.

    81. Avant et aprs les deux points, chaque leon sera, s'il

    y a lieu, suivie d'une indication de source, manuscrit, cita-tenr antique, auteur moderne de conjecture.

    IlaCTiq : aSBuc; CH

    \\

    IlETTr|upou Elmslev : lTir|pco

    Ilanle I)G : anteliac A ,P(JI anie hic Benllev

    ,

    Ilsynibolam: s(ini)bolam B^ simbolum uel svm-

    bolum DG,PCF -bolumB ilIladuersum Cicero : -rsam ||

    82. On ne mettra aucune ponctuation la un d une unitcritique.

    83. Les numrations de leons ne seront, moins demotif spcial, coupes par aucune ponctuation.

    IlXXov A : aXXo BD aXXoc; CEF Svidas ||

    Ilsei nos: set M sec Rbc Non. Charis. Ij

    84. Si on a besoin d'encadrer une remarque, on emploiera

    non des parenthses rondes, mais des crochets droits[ ].

    Ild-uni co-nderet [umco minio M] ||

  • - i3 -

    85. S'il y a lieu d'indicjiHT la n'parlition ii'S lignes oudes vers, le point de srparalion sera noti- par un Irait

    vertical | .

    Il8t' XETE M : bxE | Xete Q >\

    Ilcornes

    I

    ut nos : couie set'

    Il lauinia uenit lilora 1 niultuni .)/ ||

    Les siffles de manuscrits.

    86. S'il V a des ramilles caiMctrrisrcs de inss., on les

    distinguera par une virgule, colle dv^ deux cts. DansTrence, A.DG.PCFE.

    87. S'il se piMil, on vitera de dsigner une fainille, une

    sous-fauiille on un groupe quelcon(jue de niss. par une siglecollective; c'est une pratique commode, mais qui mne fata-lement ou l'insincrit ou la complication.

    88. Une sigle collective peut trc CFuploye utilement,avec valeur variable, pour dsigner tous les mss. disponibles

    en un point donn, moins ceux qui sont viss individuel-lement.

    Il220 ical m sclioi : f\ A om. G

    \\

    c'est--dire : A donne f|, ( n'a rien, tous les autres mss. ons'est conserv le vers 3a5 ont xi, et avec eux le scoliaste.

    Ilomnis nos : omnes }f Phisc. ontus

  • - 1/4

    89. A moins (1rs inoiifs le plus jyraves, on vitera de modiBer leisifjles le mss. coosucrcs par l'usjipc.

    90. Lrs mains successives seront notes par dos exposants:A' (ordinairement, A), A'', A'. A moins qu'on ne respecteune dsignation dj en cours.

    Les retouches.

    91. Le grattage d'une lettre qti'on ne peut plus dchiflrcrsera not par un astrisque en bas : ^|if]VLv. ^fj^ vlv.p^atujae^.

    92. Si une lettre, aprs grattage ou par simjjlc retouche,a t modifie de faon qu'on ne puisse plus dcliifiVer laleon primitive, cette lettre sera entre parenthses rondes:MfjvL(v a)EL5 (8E) nTiXTiL((i)SEco. T(7v(rc l)a palulae),t^^(vLv^j, ^ifi^v(L^v &E)i8e, (^patulae^J.

    La rdaction.

    93. On s'elTorcera de noter les fautes de mme nature parun procd constant. Par exemple, toute omission simplesera note par om. ; toute omission qui, dans un autre ms.,a occasionn une interversion, comme dans le cas desvariantes t\v aXKoq, t]v, aXXoq ^v, sera note comme ici auparagraphe y^-

    94. Pour obtenir cette uniformit de rdaction, quiaugmente la clart et permet de cataloguer aisment lesfautes dont l'une claire le mcanisme de l'autre, on refondrales collations dont on se sert. On ne se bornera pas lestranscrire, comme a fait Umpfenbach dans son Trence.

    95. Pour viter les inexactitudes implicites ou les compli-

    cations inutiles, on usera systmatiquement du mot tronquavec trait d'union.

  • - i5 -

    Il,fiv8Ev : ^f^Xe- LPRT \\

    (('(lui dispense de sprilior (|iie A./^ ont E,f^X6Ev cl /r/',f]A9E.

    Ilaiiuorlo : -ili hXiS

    \\

    Ilollicis A : -cio liC l|

    Ilexspeclareinns : -rcnnCic., Piusc. ||

    pour u avoir pas distinguer entre ndnor et nduerti, alJirioo\ (nlficio^ exsin'clareni et vxjH'clnri'ni.

    96. A tlvclipper le syslme des mots tn>iu{us, on (jiigiiera d'cti-

    iioiniscr la |)liu*e et de concentrer l'attention sur la syllabe intr-

    ri'ssaiite.

    Il^ETa(|)paa6^Ea9a : -^E9a L)

    ,1

    '' (*oiniuiiiii(*ni.iiii /l'.V -caiidain (ir. modo non ||il^iam^ liane... diro liahei /)s.-Sei\v. A. 1,73

    propter dico ||

    I!proptersynropani liahenlps. -Asc. in Hor. s. 2,1,71commorat... ibi nos, Consent. 388,19 commorat

    n

    Sur les cliinVcs avec virgules colles, voir !;; io3.

    99. Les citations antiques, en principe, seront fonduesdans l'apparat.

  • Iti

    LES TITRES COURANTS100. l^os livres, cliarits, chapitres, paragraphes, actes,

    scnes, contenus clans chaque page seront annonces par untitre courant. De mme les paginations traditionnellementemployes pour les renvois, pages d'I^stienne pour Platon,pages de Mercier pour Nonius...

    101. Si, au cours d'un ouvrage, les sources manuscritesvarient, la liste des mss. disponibles en chaque endroit serarpte dans la page mme.

    102. Suivant le cas, elle sera incorpore au titre courantde la page, ou bien, comme dans la grande dition du Gelliusde Hertz, elle constituera un titre courant de raj)parat.

    LES RENVOIS ET INDEX

    103. Rien n'est plus fatigant consulter qu'une srie desrenvois du type usuel, 1, ii, 3; m, Ix; 5 ; II, v, i3 ; \1V,VII, 22 ; 25. Gela tient ce que les divers renvois n'y sont

    pas de mme forme, et aussi ce qu'il faut faire attention la nature des signes de ponctuation. On aura avantage, toutau moins dans les index, emplover des chiffres arabesspars par des virgules colles, en libellant chaque renvoi

    sans souci des autres et sous forme intgrale: 1,2. 3 ; i,3,4 ;1,3,5; 2,5,i3; 14,7,22; 14,7,25. Malgr la rptition deschiflres des divisions suprieures, ce systme conomise unpeu de place, en mme temps qu'il repose beaucoup lil etl'esprit.

    104. Daus les renvois, et surtout dans les index, on fera bien de

    n'employer les chiffres romains que pour dsigner des volumes.

    105. Rien n'empclie que les exposants des phrases de prose

    ( 16) restent des exposants : Gic. de or. 3,2~*.

  • 7

    LA TRADUCTION'

    106. La traduction doit iHrc conue comme devant faci-

    liter l'intellif^ence du texte et en constituant, sous formesommaire, une sorte de commentaire ^uivi.

    107. Oins tertain texte, il pourra y avoir lieu d'ajouter (euitalique) des mots explicatifs: MKOVoc;, /*'/

  • i8

    111. D'une faon plus f^rrirale, cl pour mieux atteindrela fidlil(^ vraie, le tradiirtciir sacrifiera d/;rment la

    grammaire au style.

    112. Le franais tant d'une extrme [)auvrotr en ce quitouche les d''monstratifs, on lAcliera de rendre indirectement

    les nuances de sens qui distinguent SSe, oCtoc;, Ikevoc;,

    aTc; d'une part, /ac, ste, die, is d'autre part.

    113. On ne craindra pas de rpter un mot franais, quandle texte rpte un mot latin ou grec. Dans un dveloppe-ment suivi, en particulier, on aura grand soin de respecterles rptitions systmatiques.

    114. Les obscnits intraduisibles seront remplaces pardes points.

    LA DISPOSITION

    115. Chaque page de la traduction recevra le mmenumro que la page de texte correspondante.

    116. Les alinas de la traduction seront les mmes queles alinas du texte. Les numros des chapitres et autresdivisions importantes du texte seront rpts dans la tra-duction.

    117. De distance en distance, aprs une phrase de senscomplet, on pourra insrer dans la traduction un exposant

    reproduisant le numro correspondant du texte, exposantventuel d'une phrase de prose ( i6) ou numro d'un vers.

  • o

    APPENDICE

    L'orthographe latine de la Rpubliqueet du Haut-Empire.

    118. Il latiniste ne peut traiter sommairement les pro-blmes d'ortliograplie, (juand il s'agit des trois premierssicles de la littrature. Ces problmes s'imposent lui,d'abord par raison de sincrit, car c'est mentir au lecteurque de falsilier dans ("icron ce qu'on respecte dans Sal-

    lustc.

    119. L'tude de l'ortliograplie est d'ailleurs indispensable

    la critique des levons, parce (juc notre ortlioij;raphe

    convenue est anachronique. Les copistes de Cicron, deVirgile etc. avant longtemps conserv, comme de raison, lesclassicismes que nous appelons des archasmes, d'autres

    copistes ont t drouts, et, de ce qui n'tait que variantes

    d'orthographe, ont tir des fautes (par exemple NTILIS pourVEILIS = uilis) qui portent atteinte au sens, et que nul nepeut reconnatre et corriger s'il n'a eu la prcaution de selirc orthographiste.

    120. Dans Properce comme dans Piaule. dans tous lesauteurs antrieurs Quintilien, cpii a vu la iiiation de notreorthographe postclassique, on maintiendra soigneusementtous les pseudarchasmes comme (luplirei, mntjneis, niio,optunia ou comme Uitllus, rqiios nominatif sin

  • 20

    121. < )ii restituera incline des psciidarcliasincs, si la trace

    indirecte en subsiste. Ouo, jiour cuni conjonction, avertitd'crire quom. (Jno, fini, qnot pour cui conseillent quoi. Oncorrigera les accusatifs pluriels comme omneSj quand ilrisquent de suggrer une construction fausse.

    122. On se gardera pourtant, de drajeanir de chic. Dephilologues srieux ont systmatiquement remplac minimuspar un minunius qui n'a jamais exist. 11 est arriv aussi, danPiaule, que des gloses carolingiennes intruses ont reu la

    la couleur du sicle des Scipions. Ou sera plus sage enlaissant et dans Properce et mme dans Plautedes luus et desoptima, quand tous les mss. les donnent. Le drajeunissementnon motiv n'a jamais servi qu' nover les exemples vraisdans la masse des faux, encombrer les apparats et tendredes piges aux lexicographes.

    123. Pas plus que les copistes de toute poque on ne son-gera, en matire de pure orthographe, liminer les dispa-rates. Comme eux on emploiera couramment, toutepoque, exsto exlo, adfeci affeci, ecfert ejfert. impello inpello.

    124. A ct de iuuenis, l'occasion, on accueillera iuenis; h ctde simpuium, le simpuium ordinairement corrompu en simpulum. De

    mme ahicio, obicibus cot de abiicio, cbiicibiis. Dans iuenis unelettre unique vaut voyelle plus consonne, dans ahicio consonne plus

    voyelle, dans eius consonne plus consonne, ce qui fait crire ;i

    Cicron : eiias.

    125. Nanmoins il faudra bien rectier les notations quiportent atteinte au nombre des syllabes. On crira dansTrence pril parfait, au lieu de pri ; dans Cicron graiiisadverbe trisyllabique, au lieu du gratis mis la mode par ledactylicisme. Dans Cicron encore, relicuus au lieu dureliquus des dactylicistes.

    126. Au lieu des nologismes yi/ii gnitif, ingenii, Anlonii,qui jusqu' Auguste ne sont ni attests par des inscriptions

  • ai

    ni appuys par la mlriquc, on rtablira chez 1rs plusanciens classiquct^, les gnitils priuiilils. Jili, i/ujrni, Atiloni.

    127. Tout en respeclani le plus possible les formes attestes

    par les mss., on cartera nalurellenienl les purs barbarismes

    comme apello ou bncca. On cartera aussi les carolin^Msmesct)mmc nuncius ou sotiuSy comme le condiiio pseudlyniolo-gique de quelques bons mss. non antiques, connue leconciones cpie nous imprimons encore en grosses majusculesde litre.

    128. On cartera qaum, forme aussi monstrueuse que leserait quuius ou (jaui, et dont il est bien diilicilc de trouverdes exemples crits en Italie ou en Gaule.

    129. Pour la dtermiiiatiun du corrert et de l'Incorrect, en ma-tire l'orthogiiiiilie, un peut consulter le manuel du Brambacli

    traduit par Antoine (Klincksieck, diteur).

    L*alphabet latin sincre.

    130. Scinder 11 latin en un i et un ji , l'V latin enun H u et un a v , c'est modiber l'alphabet d'unelangue morte, uvre bizarre qui n'a pas t, proprement,

    celle des hommes du xvT sicle. Eux n'ont pas modifil'alphabol ; ils ne disaient ni ji ni v ; ils ont rparti entre

    des emplois diffrents des iormes diffrentes de la mmelettre; c'est exactement ce qu'a fait plus tard Corneille pour\'s ou longue ou ronde du franais ; cela n'aifectail ni larcitation de l'alphabet, ni l'pellation, ni le classementalphabtique. Comme la science phonlicpie n'tait pas ne,les invcnteuis et les champions du nouvel u?>age ont fait ensomme une assez mauvaise besogne, tranchant la lgredes problmes dont ils ne pouvaient souponner la complexitextrme. Si un homme d'aujourd'hui voulait appliquersrieusement leur ide directrice, il lui faudrait criresvnvis, linrjva, Majns, ajo, Maja^ Deiotarus (prononciation

  • aa

    pcntasYlIal)i(|uc de Cicorori), pcul-ire uerlragus ttrosvlia-bi

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