Handi-actu hors série

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Zoom Handicap et pouvoir d’achat Une personnalité Un point de vue sur le handicap KHEDAFI DJELKHIR Coup de projecteur L’accessibilité : Transport, Voirie, culture...

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Le meilleur d'Handi-Actu

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Zoom Handicap et pouvoir d’achat

Une personnalitéUn point de vue sur le handicapKHEDAFI DJELKHIR

Coup de projecteur

L’accessibilité : Transport, Voirie, culture...

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EDITO

2 3www.besancon.fr/handicap

SommaireTribune

La communication accessible, au cœur de nos préoccupations

Depuis quatre ans HANDI-Actu est un outil d’information, un journal parti-culier, incontournable de la Direction du Handicap du CCAS de la Ville de Besançon. Quatre ans d’informations, d’émo-tions et de messages d’encourage-ments communiqués au travers du journal aux partenaires associatifs,

cela se fête et nous offre, à Marie-Noëlle SCHŒLLER et à moi-même, l’op-portunité de remercier très sincèrement Jean-Jacques DEMONET, Conseiller municipal délégué aux Personnes handicapées, qui, le premier, a imaginé HANDI-Actu, support de communication pour un Mieux Vivre Ensemble.

Aujourd’hui, notre mission d’information doit se poursuivre et s’enrichir, c’est la raison pour laquelle HANDI-Actu va changer de format afin d’offrir encore une meilleure lisibilité. Nous sommes persuadés que cette nouvelle formule continuera d’être le rendez-vous attendu de tous les lecteurs.

Merci à tous les représentants associatifs qui travaillent depuis 2001 aux côtés de la Ville, pour un renforcement de l’accessibilité. Nous vous invi-tons à cette quatrième édition du Forum du handicap et sommes convaincu squ’elle sera riche en suggestions et recommandations qui viendront en écho aux efforts de la Ville dans ce domaine.

Avec nos meilleures souhaits de pleine réussite dans les travaux de cha-cun, en faveur de l’accessibilité de tout à tous.

Jean-Louis FOUSSERETMaire de Besançon,Président du Grand Besançon

Marie-Noëlle SCHOELLER Première Adjointe au Maire,Vice-présidente du CCAS

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Zoom Handicap et pouvoir d’achat

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Une personnalitéUn point de vue sur le handicap

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Coup de projecteurL’accessibilité : transport, voirie, culture

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Bon à savoirInfos, adresses, nouveautés...

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Lu pour vousNotre sélection de livres

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Agenda

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4 5www.besancon.fr/handicap

le mot de la rédactionLe comité de rédaction d’hANDI-Actu

l’équipe des bénévoles

l’équipe technique

et rédactionnelle

Acteurs à part entière de votre magazine, tous les deux mois, ils ont pour mission de garantir la qualité et la validité des informations données.

Chères lectrices, chers lecteurs,

A numéro exceptionnel, dispositif exceptionnel !

A l’occasion du Forum du handicap 2010 et pour célébrer les quatre ans du journal, nous avons voulu vous faire partager les articles les plus significatifs parus dans HANDI-Actu et regroupés en un seul et même exemplaire.

Pour ce faire, nous nous sommes concertés, nous avons discuté puis voté afin de choisir parmi les rubriques habituelles, celles qui nous avaient le plus marquées durant ces quatre années.

Cette sélection n’a pas été aisée. Difficile, en effet, de faire un choix parmi toutes ces rencontres, ces témoignages et ces reportages qui animent notre quotidien. Quels critères retenir entre l’article qui met du baume au cœur, celui qui fait réfléchir, fait aller de l’avant, émeut parfois...

Ce sont les articles liés à l’accessibilité que nous avons retenus. Preuve en est, s’il en fallait une, que ce problème reste au cœur de nos préoccupations. Le revenu des personnes en situation de handicap est également un des thèmes qui nous tient à cœur et sur lequel nous reviendrons à travers ce numéro. Enfin, nous vous donnons l’occasion de relire le témoignage de Khedafi DJELKHIR, médaillé d’argent aux Jeux olympiques de Pekin en 2008, interviewé dans le cadre de la rubrique « une personnalité bisontine donne son point de vue sur le handicap ».

Nous espérons que ce numéro spécial vous plaira et vous donnera l’envie, pour ceux qui découvriraient HANDI Actu, de lire les précé-dents numéros et de vous abonner pour recevoir, gratuitement, les prochains exemplaires par mails.

Après « déjà » quatre années d’existence, nous avons décidé d’évoluer tout en restant fidèles à nos missions et à nos convictions : vous tenir informés, vous laisser la parole, et surtout faire de ce journal un lieu d’échange et de partage sans distinction.

Les membres du comité de rédaction d’HANDI-Actu

HANDI-Actu Hors-série N°1 - Novembre 2010

HANDI-Actu est un magazine disponible tous les deux mois sur le site internet de la Ville de Besançon, www.besancon.fr/handicap.Abonnement gratuit directement sur votre boite mail en format PDF ou TXT en vous connectant dans l’espace personnalisé.

Internet : www.besancon.fr/handicapDirection de la publication et de la rédaction : Jean-Louis Fousseret Co-directeur : Jean-Jacques Demonet Rédaction et reportages : Florence Batoz, Rémy Salomon - Mission Handicap /Direction du Handicap - CCAS Ville de Besançon ; Dominique Mausservey - écrivain indépendant Relecture et validation : Vincent Nuyts - Directeur de la Communication / Ville de Besançon ; Amelle Migeon ; Alain Bevalot, Dominique Mausservey, Anne Peretz, Valéry Garcia, Liliane Jeanneret, Violaine Poirier, Yves Germain, Jean Marchese, Evelyne Louis, Liliane Mateos - membres du comité de rédaction Mise en page sur Internet : Véronique Lihoreau - Mission Handicap / Direction du Handicap - CCAS de la Ville de Besançon Photographies : Jean-Charles Sexe, Eric Chatelain, Sandy Wiplie - Direction de la Communication / Ville de Besançon Conception graphique - PAO :Anne-Sophie Rehn - Direction de la Communication / Ville de Besançon Impression : Imprimerie municipale - 800 exemplairesnovembre 2010

Contact : HANDI-Actu - Mission HandicapDirection du handicap - CCAS de BesançonEspace Ampère - 26, rue Ampère25000 BesançonTél : 03 81 41 22 80Fax: 03 81 41 22 [email protected]

Remerciements à : Josiane De Monmahou, Philippe Saladin, Khedafi Djelkhir, Corinne, Nicole, Peggy, Yann Chauvin, Sébastien Grandjean, Anne Bouchard et la Communauté d’Aglomération du Grand Besançon.

Anne Peretz

Chargée de communication

à l’ADAPEILiliane Mateos

Bénévole à Franche-Comté

Parkinson

Dominique Mausservey

Ecrivain

Florence Batoz

Chargée de Mission à la

Direction du Handicap

Alain Bevalot

Responsable administratif du

CHAT Direction du Handicap

Amelle Migeon

Directrice du Handicap

CCAS de Besançon

Rémy Salomon

Assistant de communication

à la Direction du Handicap Véronique Lihoreau

Secrétaire à la Direction

du Handicap

Valéry Garcia

Présidente de A.A.B.Liliane Jeanneret

Présidente de URILCO

Franche-Comté

Jean-Jacques Demonet

Conseiller municipal aux personnes

Handicapées et Vice-président au

Grand Besançon

Jean Marchese & Babou

Mira Europe

Evelyne Louis

MDPH

Yves Germain

Administrateur à l’ADAPEI

mais aussi :

Josianne de Monmahou - Direction de la Communication / Ville de Besançon,

Philippe Saladin - Direction TIC / Ville de Besançon

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ZOOmHandicap et pouvoir d’achat

Handicap et pouvoir d’achatZoom

Des dépenses importantes et vitales à assumerCorinne perçoit de la CAF, au titre de l’AAH, 681,83 euros par mois. A la suite d’un cancer de l’intestin chaque mois, elle doit faire face à des dépenses de santé et affirme qu’avec un tel revenu, elle ne pourrait pas affronter un nouvel accident de la vie. « Je dépense environ 200 euros par mois minimum à la pharmacie et mon rem-boursement sécurité sociale et mutuelle avoisine les 135 euros. Comme j’ai le ba-rème plein de l’AAH, je n’ai pas droit à la CMU et doit financer une mutuelle. Mes autres principales dépenses concernent mon alimentation. C’est bien volontiers que je mangerais un paquet de pâtes ou des pommes de terre, mais mon régime alimentaire me l’interdit. Dans mon panier de courses hebdomadaires, on trouve des denrées assez onéreuses : légumes verts, 3 à 4 litres de jus de pruneaux, un pack d’eau minérale puisque l’eau du robinet m’est défendue.... Quand c’est pas la grande forme, il m’arrive de consommer des substituts de repas que j’achète en pharmacie, mais ils ne sont pas remboursés...

Me soigner, me loger, m’alimenter, c’est possible grâce au revenu de mon mari. Toute seule, avec une enfant à charge, je ne pourrais pas m’en sortir » confie t-elle.

Nicole qui est reconnue invalide, après avoir été longtemps bénéficiaire du régime d’adulte han-dicapé, est dans une situation plus précaire. « Je vis seule et évite les lieux de dépenses tentants. Je prends 29 médicaments chaque jour, jusqu’ici, ils sont bien remboursés ». En même temps Nicole avoue avoir besoin de soins dentaires. Faute de moyens financiers suffisants, elle y renonce. Reste à savoir quel est le coût, bien réel pour les contribuables, d’une maladie soignée trop tard...

FMB

Aujourd’hui, l’Allocation d’Adulte Handicapé (AAH) s’élève à 681,83 euros par mois, soit le mon-tant maximum pour un taux de handicap supérieur ou égal à 80 %. A titre de comparaison, le RSA «socle», pour une personne seule, est de 454,63 euros par mois. Point commun entre ces «aides» ? Toutes deux sont en deçà du seuil de pauvreté fixé à 900 euros. C’est ainsi que la France compte huit millions de pauvres selon les données de l’INSEE, soit 13 % de la population.Inutile de le nier, le contexte économique actuel est défavorable. Or, des milliers de personnes en situation de handicap, en plus d’être «pauvres», ont souvent des dépenses importantes mais vitales à assumer.

Corinne, Nicole et Peggy perçoivent toutes les trois l’AAH. Pour HANDI-Actu, elles ont accepté de répondre à la très concrète question : être pauvre et en situation de handicap aujourd’hui, c’est manquer de quoi ?

Le système D, à condition de pouvoir l’activerPeggy occupe un petit logement à Besançon. «Je n’ai pas de véhicule, j’ai des loisirs simples, je me méfie de la société de consommation. Résultat, j’arrive « à joindre les deux bouts ». Peggy est interdite bancaire suite à des achats compulsifs. Ses dépenses sont suivies à la loupe par sa curatelle. Heureusement, son traitement médical est léger et bien remboursé. Pour améliorer son quotidien, elle se débrouille grâce à son savoir-faire en matière de décorations florales. Peggy n’a pas son pareil pour mettre en valeur les végétaux, et cette aptitude l’aidera sur la voie du retour à l’emploi.

Comment tenir compte des coûts de logements ? Corinne vit en périphérie de Besançon, son loyer est de 765 euros, heureuse-ment l’APL est cumulable avec l’AAH. Mais ce qui lui permet d’accéder à ce type de logement individuel est le salaire de son mari. «  Sans  mon  mari  je  manquerais  de beaucoup  de  choses,  à  commencer par  le  téléphone», confiera Corinne. «Lorsque nous avons emménagé à Cus-sey-sur-l’Ognon, impossible de souscrire un forfait téléphonique en mettant en avant  l’AAH  comme  source  de  revenu. De la même manière, avec l’AAH, inutile d’espérer décrocher un prêt pour accéder 

à la propriété. Les banquiers ne consi-dèrent pas l’AAH comme un salaire, au motif que cela peut prendre fin à tout moment. Ils ne se donnent donc pas la peine de rédiger  la première phase du contrat de prêt ». Au delà de l’accession à la proprié-té, en France, 7 % des ménages ne peuvent maintenir leur logement à la bonne température, 10 % ne re-çoivent pas d’amis, 11 % ont un lo-gement bruyant... Mais pour l’obser-vatoire des inégalités, l’analyse des coûts de logement revêt un caractère aléatoire. Et puis, on ne vit pas à Be-sançon comme à Paris... Les besoins et manques sont différents.

Après les frémissements initiés par le législateur pour inciter les recruteurs à embaucher des publics handicapés : patatras ! Corinne est formelle, le ton s’est durci, sa reconnaissance de tra-vailleur handicapé n’est plus perçue favorablement... Au Super U où elle a postulé, le directeur des ressources humaines a été franc, sa reconnais-sance travailleur handicapé a été l’obstacle à son embauche ! Corinne, comme la majorité des bénéficiaires de l’AAH, souhaite retrouver un em-ploi. « J’estime normal d’avoir le droit de travailler. Cela ferait du bien à mon 

moral,  me  permettrait  de  me  sentir utile tout en ayant « mon petit monde à  moi  »,  encore  faut-il  que  l’on  me donne ma chance ».Les bénéficiaires de l’AAH peuvent conserver leur allocation tout en exer-çant une activité salariée dans une certaine limite (77 heures par mois). Et ce mélange entre le revenu d’aide et le revenu issu du travail suscite débat, quoiqu’on en pense… C’est un peu une manière d’acter que le salaire ne suffit plus pour vivre et ce n’est pas Corinne qui dira le contraire. «  Retrouver  un emploi  me  permettrait  d’être  plus  à 

l’aise économiquement et d’échapper à cette étiquette d’assistanat qui accom-pagne toutes mes démarches adminis-tratives.  Les  gens  s’imaginent  qu’avec l’AAH,  je  suis  une nantie.  La  dernière fois,  à  la  CAF*,  les  employés  se  de-mandaient bien ce que j’avais fait pour bénéficier  de  l’AAH...  Les  seules  per-sonnes  qui  me  comprennent  sont  ma famille, le personnel  hospitalier, et le professeur Ed qui me suit en chirurgie vasculaire... Un handicap qui ne se voit pas, c’est moralement difficile… ».

La question du logement

La question de l’emploi dans tout cela ?

*CAF : Caisse d’allocations familiales

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Un point de vue sur le handicapUne personnalité

KHEDAFI DJELKHIRKhedafi Djelkhir, 26 ans, est le boxeur dont les Bisontins sont fiers. Et pour cause, aux Jeux olym-piques de Pékin en 2008, il a remporté la médaille d’argent, dans la catégorie poids plumes. Depuis, la Ville de Besançon l’a recruté en tant qu’animateur sportif.

Le handicap, ça évoque quoi pour vous ?

C’est un combat de tous les jours. Je suis admiratif du courage que les personnes handi-capées manifestent pour se dépasser sportivement et pour affronter le regard des autres. 

Lors des derniers Jeux olympiques de Pékin, j’ai rapporté une médaille à mon pays. Je n’étais pas le seul... et pourtant à une cérémonie officielle à laquelle d’autres médaillés en situation de handicap étaient présents, j’ai été le seul à être cité et récompensé... Cette mise à l’écart, volontaire ou non, m’a touché. Je n’ai pas réussi à échanger ensuite avec cet athlète qui était là, assis dans son fau-teuil, qui m’a applaudi. Il était finalement parti lorsque j’ai enfin pu m’échapper de la cohue et aller à sa rencontre. Lui aussi méritait d’être cité, lui aussi avait accompli une performance. Pourtant, nous autres sportifs, lorsque nous sommes à l’entraînement, nous ne faisons pas de diffé-rence. Si une personne amputée grimpe un mur d’escalade, la personne valide à côté d’elle va l’aider et communiquer. Elles ne parleront pas de handicap mais d’escalade.

Dans le sport, on ne peut pas être focalisé sur sa canne ou son fauteuil roulant mais sur l’action et le résultat. J’ai mesuré, lors de cette cérémonie, à quel point le handis-port manquait de reconnaissance. C’est injuste, étant valide, j’estime moins me surpas-ser qu’une personne en situation de handicap.

FMB

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, cculture

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Alors que le magazine l’Express sort une édi-tion spéciale sur les ambitions de Besançon dans le domaine des constructions neuves et du lancement de grands chantiers – gare TGV ; création de lignes de tramway (TCSP*) ; créa-tion de 1 200 logements dans les Hauts de Chazal ; réaménagement du boulevard Salva-dor Allende à Planoise ; création d’une salle de musiques actuelles... – se pose, entre les lignes, la question du « tout accessible ». HANDI-Actu consacre sa rubrique Coup de projecteur à cette dimension essentielle au « bien vivre dans la ville ». Certes, la capitale franc-comtoise figure dans le palmarès des villes où il fait « bon vivre » en France, mais qu’en est-il de l’avis des personnes à mobilité réduite, pour lesquelles, l’autonomie dans les déplacements est un rouage essen-tiel ? Besançon jouit d’un patrimoine historique exceptionnel, mais peut-on parvenir à en rendre accessibles les moindres recoins ? L’autonomie dans les déplacements, quel que soit son handi-cap, sera t-il un jour une réalité ? Voirie, transport, culture, trois grands secteurs de la vie sociale font l’objet d’un bilan et sont passés au crible dans ce spé-cial « ACCESS ».

FMB

*TCSP : Transports en Commun en Site Propre

DEMAIN, BESANÇON ENTIEREMENT ACCESSIBLE ?

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Dans le domaine des transports, ça avance vite ! Les Membres de la commission intercommunale d’acces-sibilité peuvent se réjouir : le 12 février dernier, le conseil de communauté du Grand Besançon a approuvé à l’unanimité le schéma d’accessibilité. Mais comment cette décision va t-elle se traduire, concrètement, pour les utilisateurs de transports urbains ? C’est ce que Yann Chauvin, directeur des transports et infras-tructures de déplacements du Grand Besançon, nous explique, après avoir donné quelques chiffres. Il faut rappeler que le réseau GINKO compte : 165 autobus et 120 autocars transportant 24 millions de voyageurs par an, répartis sur 900 points d’arrêts.

ACCESSIBILITE TOTALE DANS LES TRANSPORTS URBAINS, UN REVE QUI PREND VIE

Tout d’abord, nous sommes partis du principe qu’il fallait ouvrir au plus grand nombre l’accès aux réseaux de transports en commun urbains et péri-urbains. Dans nos séances de travail, nous ne parlions pas de han-dicap, mais de mobilité réduite. Une nuance importante qui nous a permis d’englober, les problématiques des personnes âgées, des étrangers dans

la ville qui maîtrisent mal le français, des analphabètes... et biensûr celle des personnes en situation de han-dicap. L’accessibilité doit profiter au plus grand nombre. Ce postulat posé, nous avons ensuite diagnostiqué l’ac-cessibilité actuelle du réseau. Cette action a été conduite, durant le der-nier semestre 2008, avec l’aide des représentants associatifs et d’Olivier

Darmont, consultant au sein d’un bu-reau d’études. Ce dernier nous a fait bénéficier de son expérience dans la conduite du schéma d’accessibilité de l’agglomération grenobloise. Grenoble est régulièrement citée dans les maga-zines de société pour la qualité de son trafic de transport en commun et pour son accessibilité. C’était très inspirant de profiter de ce retour.

L’accessibilité doit profiter à tous

40 % du parc urbain bisontin répond actuellement aux normes d’accessibilitéAu contact des représentants asso-ciatifs, nous avons vite identifié les carences de nos équipements. Ainsi, par exemple, les représentants de l’APF ont fait remarquer que, pour les personnes en fauteuil qui mon-tent au milieu du bus urbain via une palette rétractable - actuellement 59 autobus sur les 165 du parc ur-bain en sont dotés et les 7 premiers autocars accessibles assurant les liaisons péri-urbaines ont été livrés en 2008 - il est difficile de compos-ter son billet vu que le composteur se trouve à l’avant, près du chauf-feur... Nous avons donc comme pro-jet d’installer un second composteur au centre, dont l’emplacement sera invariable afin d’éviter de déstabiliser

les personnes déficientes visuelles. De même, les personnes en fauteuil n’ont pas, contrairement aux bus pé-ri-urbains, des crochets pour arrimer le fauteuil au sol. Pour davantage de sécurité, nous allons étudier la possi-bilité d’ajouter une barre de maintien dans la surface de dégagement. Les personnes accompagnées d’un chien guide souhaitent, quant à elles, pou-voir installer leur animal sous leurs jambes afin d’éviter que ces derniers gênent les allées du bus... Dans le cadre du renouvellement annuel des bus, le cahier des charges précisera ce dernier paramètre. Les construc-teurs sont aujourd’hui en capacité de délimiter un espace pour chien guide. Autre apport des réflexions conduites avec le monde associatif : dans la majorité des villes, les girouettes aux frontons des bus et indiquant

leurs destinations font l’objet d’un affichage lumineux. Nous pensions suivre cet exemple, nos partenaires nous en ont dissuadés. Beaucoup de voyageurs, en effet, se repèrent aux couleurs des lignes, en particulier les personnes handicapées mentales et psychiques. Nous allons donc conser-ver ces codes de couleurs et en amé-liorer les contrastes et la taille des caractères, même si cela nous coûte plus cher que la première hypothèse. Il faut préciser que le surcoût, à l’achat, d’un bus entièrement ac-cessible par rapport à un bus «sans ces options» est de l’ordre de 10%. Les boutons d’arrêts en relief, les équipements d’informations sonores et visuelles, et les informations au moyen de pictogrammes à l’avant du bus compléteront, la gamme de nou-veautés au bénéfice des voyageurs.

A la question du calendrier d’application, Yann Chauvin répond que la communauté d’agglomé-ration bénéficie d’un formidable moteur avec la dynamique du TCSP (Transports en Commun en Site Propre). En 2015, en effet, une vingtaine de rames seront entièrement accessibles. Néanmoins, compte tenu du cycle des renouvellements en bus urbains et péri-urbains, 70 % des équipements seront acces-sibles à cette même date. Il faudra attendre 2022 pour pouvoir offrir une ac-cessibilité totale sur nos lignes. La loi fixe comme échéance ultime celle d’un réseau de transport 100% accessible à l’aube de 2015... Nous avons donc fait le choix de conserver et d’améliorer le service de substitution Evolis* Ville. Ce service a fait ses preuves, il existe déjà depuis 8 ans et bon nombre d’utilisateurs le plébiscitent.

Notre métier, au départ, « se limite » au transport public de voyageurs. Au fil du temps je constate que mon équipe et celle de notre exploitant prin-cipal, Kéolis Besançon, devient très imaginative et créatrice de solutions pour mieux vivre le handicap et la liberté de circulation.

FMB

*Evolis : Transport réservé aux Personnes à Mobilité Réduite (PMR)

A quand un réseau de transport 100 % accessible ?

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

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Les voitures mal stationnées et les poubelles qui envahissent les trottoirs, représentent 75% de la gêne occasionnée !Certaines habitudes sont à revoir en profon-deur et c’est valable pour les entreprises de réfection de voirie. Il n’est pas rare sur cer-taines rues et avenues, qu’il y ait des travaux des deux côtés de la chaussée... Autant dire que c’est mission impossible pour une per-sonne déficiente visuelle d’emprunter cette voie, même avec un chien guide...

De prime abord, le rééquilibrage du rapport de force entre piétons et voitures nécessite

un certain nombre d’actions de sensibilisation et de pédagogie en faveur d’un retour au civisme. Un budget de communication est d’ailleurs alloué à cet objectif, explique Clément Billet, responsable de la cellule dépla-cements à la Ville de Besançon. Il n’est pas exclu de passer aussi à l’étape répression, précise ce dernier, qui a pour référence cette fois le code de la route. Souvenons-nous de l’époque où nous passions le code. Lors de cet examen, nul n’ignore que le stationnement et l’arrêt sur les trottoirs sont strictement interdits, mais après... c’est une autre histoire...

FMB

Un état des lieux jugé favorable par les associations du monde du handicap, mais peut mieux faire...Le chantier de mise en accessibilité de la voirie à Besançon ne date pas d’hier rappelle, en effet, Alain Coillot, responsable du service études et déplace-ments à Besançon. « La prise en compte de cette problématique par nos ser-vices a déjà permis de procéder à d’intéressants aménagements qui profitent à tous. Le mode opératoire est toujours le même. Nous travaillons en étroite collaboration avec Jean-Jacques Demonet – Conseiller municipal délégué aux Personnes handicapées - au sein d’une commission qui réunit les représentants d’associations représentatives (commission intercommunale d’accessibilité). Avec ces représentants associatifs, nous passons en revue les lieux qui posent difficultés, écoutons leurs suggestions et testons des équipements urbains. Les relations sont bien établies et toujours constructives. Souvent les demandes sont simples et raisonnables. Les besoins des uns et des autres, en matière d’acces-sibilité, sont bien intégrés. Les bandes podo-tactiles sont devenues familières. Quelques carrefours sont équipés de feux sonores mobilisables avec la radiocom-mande EO mise à disposition gratuitement moyennant le versement d’une cau-tion... D’ici la fin de l’année 2009, nous passerons à la vitesse supérieure. Grâce 

à la loi, nous avons des normes précises sur lesquelles il y a consensus au coeur du monde associatif et technique. A Besançon, les partenaires associatifs ont défini des secteurs dangereux et inaccessibles, nous allons y remédier, même si, d’ores et déjà, nous savons que nous ne pourrons apporter des réponses sur tout ».

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

L’ESPACE PUBLIC APPARTIENT A TOUS

Qui dit déplacement, dit souvent moyen de transport, mais pour cheminer, encore faut-il que rien n’en-trave notre route, quelque soit notre niveau d’autonomie... Nul ne l’ignore, le dénominateur commun à la libre circulation est constitué des routes, trottoirs, places... La loi du 11 février 2005 est claire sur ce point, les schémas d’accessibilité de la voirie devront être produits fin 2009. Qu’en est-il à Besançon ?

«  C’est  bien  simple,  à  l’embouchure de la rue Mégevand, au niveau du tri-bunal et du bureau de tabac, des voi-tures  sont  stationnées  toute  la  jour-née sur un emplacement interdit ! Des arrêts brefs, mais constants, qui finis-sent par obstruer les allées et venues des piétons... quant aux jours de col-lecte des ordures ménagères...  mettre le nez dehors ces jours-là, lorsqu’on a un handicap moteur ou visuel, revient à s’engager sur un parcours du com-battant ». Qui a dit que la popula-tion citadine était disciplinée ? L’in-civilité de nombreux citoyens est un problème majeur en matière d’acces-sibilité, note Sébastien Grandjean,

chef de projet du bureau d’études ITEM de Besançon à qui les services municipaux ont confié l’étude de l’accessibilité de la voirie et des es-paces publics. La première partie de l’étude porte sur un tiers du réseau viaire (soit environ 130 km). Avant de déterminer les aménagements prioritaires, une audition des repré-sentants d’associations de personnes à mobilité réduite a été organisée. Verdict ? «  Heureusement,  nous  ne partons pas de rien à Besançon, nous pouvons appuyer notre analyse sur la dynamique  d’échanges  instaurée  de longue  date  entre  usagers  en  situa-tion de handicap et techniciens ».

La voirie bisontine passée à la loupe

Qu’on se le dise, pour certains types de handicap et notamment moteur, certaines voies de circulations bison-tines ne seront jamais accessibles ! C’est le cas de la rue des Frères Mer-cier, de la rue du Grand Charmont, de la rue de la Bibliothèque... compte tenu de leur largeur, de l’emprise dis-ponible en face de chaque façade, la transformation semble illusoire. Ce-pendant, il est possible de réaliser des plateaux piétons comme l’indique Sébastien Grandjean, ce qui consiste à mettre la voiture au même niveau que les piétons. Ces aménagements ont pour effet immédiat d’étonner, puis d’insécuriser l’automobiliste ; par conséquent, il réduit sa vitesse ce qui permet un partage de l’espace avec les piétons. A la réflexion nous pouvons tous constater que sur les grandes places, les automobilistes ne jouent pas les « Fangio »... Beaucoup de

pays nordiques appliquent ce procédé. Même dans des milieux contraints, il est possible d’offrir des cheminements de qualité. Besançon est riche d’une identité culturelle, ses rues et façades ont un cachet qui lui confèrent sa dis-tinction parmi les villes d’arts et d’his-toires. L’écueil du « tout accessible » à tout prix serait de « tout uniformi-ser » prévient Sébastien Grandjean. Il entend proposer aux décideurs pu-blics un traitement de l’espace qui ras-sure les personnes handicapées dans leurs cheminements, sans dénaturer le site. Et oui, il faudra inventer de nouveaux panneaux simplifiés pour aider les personnes handicapées men-tales à se repérer, créer des marquages au sol pour permettre aux personnes aveugles de glisser l’extrémité de leur canne dans un sillon, remplacer les feux rouges par un sablier qui égrène le temps pour tranquilliser les per-

sonnes handicapées psychiques... Et puis aussi, former le personnel com-munal intervenant sur la voirie à de nouvelles pratiques, à davantage de vigilance et d’égards. Pas d’hésitation, le plus délicat sera l’aspect communi-cation/répression de l’ensemble de la population.

La ville ne sera jamais 100 % accessible pour tous types de handicap

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Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

Coup de projecteurL’accessibilité : Transport, Voirie, Culture

«Accéder, c’est exister» signait dernièrement une personne sourde face à un interprète en Langue des Signes Française (L.S.F.). Si l’on devait quantifier, en France, la proportion d’agents d’accueil dans les administrations et lieux culturels, pratiquant la langue des signes... le résultat serait proche de zéro. Im-possible dès lors d’affirmer, que les personnes déficientes auditives, qui pratiquent la langue des signes, à l’exclusion de tout autre moyen de communication, peuvent accéder à l’info...

ACCESSIBILITE DANS LES SERVICES PUBLICS ET DANS LES LIEUX CULTURELS

Internet au service de la population sourde à la mairie de BesançonLa Ville de Besançon a résolu le problème. Après Toulouse, Paris, Nancy... le centre administratif municipal de la mairie ac-cueille les sourds en langue des signes, grâce à une plate-forme d’interprètes,

joignables d’un simple clic, par Inter-net et Webcam interposés. Le dispositif s’intitule WebSourd. Il est opérationnel depuis janvier dernier. Ce qui est gé-nial avec la population sourde c’est que, lorsqu’un outil simplifiant leur quotidien est installé, ils se passent tous le «mot»

et viennent essayer. A la Mission Handicap nous espérons qu’ils seront, en effet, nombreux afin que le dispositif puisse être élargi à d’autres services et administrations. Les statistiques de fréquen-tation vont être suivies de près et on peut sup-poser – souhaiter, en fait – que d’autres services publics suivront la piste tracée... ? par la Ville de Besançon rapidement.

WebSourd, décrypté :La Langue des Signes Française (LSF) est une langue visuelle, avec une grammaire et une syntaxe visuelles. Grâce aux nou-velles technologies, la société WebSourd a conçu un ensemble de services favorisant l’échange en L.S.F., entre les personnes sourdes et les personnes entendantes. Principe de base : ce service est acces-sible par Internet depuis un ordinateur équipé d’une Webcam, d’un micro et d’un haut-parleur. L’agent d’accueil de la Ville de Besançon se connecte sur l’espace « plate-forme d’interprètes », grâce à une application logicielle, et se met en relation vidéo avec un interprète en LSF. La suite s’opère en ligne. Il est dès lors aisé pour l’agent de dialoguer avec l’interlocuteur sourd et de lui fournir les réponses qu’il est venu chercher (état civil, urbanisme, etc.). Une technologie innovante, 100 % fran-çaise, qui va rendre de précieux services !

Pour les personnes déficientes vi-suelles et auditives, il n’existe pas d’aménagement spécifique dans les salles de cinémas et dans les musées bisontins. Le musée du Temps est labellisé « tourisme handicap mo-teur ». Tous les niveaux sont donc accessibles à l’exclusion de la tour, dans laquelle, compte tenu de l’ar-chitecture, il est impossible d’instal-ler un ascenseur. Mais pour les autres formes de handicap... aucun aména-

gement spécifique n’est prévu. Parmi le personnel, les personnes interro-gées ont envie d’équiper le musée d’aides à la visite, au profit des pu-blics sourds et des déficients visuels. Ils sont très réceptifs sur cette ques-tion et curieux de connaître le panel des aides existantes. Nous suivrons leurs progrès et ne manquerons pas d’informer nos lecteurs des avancées en ce sens.

Du côté de la sphère culturelle, distribution de bons... et de mauvais points

Anne Bouchard : la culture est un droit pour tous

Mention très bien pour le théâtre de L’Espace de Planoise - scène natio-nale. Un support d’audiodescription est, en effet, proposé aux personnes déficientes visuelles lors de différents spectacles (trois dans l’année en gé-néral). C’est Anne Bouchard qui suit, de près, cet aspect avec beaucoup d’égards pour les personnes concer-nées et de rigueur vis-à-vis des presta-taires. Pour des raisons pratiques, elle demande aux personnes déficientes visuelles de réserver leurs places à l’avance et de s’annoncer. Elle s’occupe personnellement de leur accueil et du

placement en salle. Elle leur remet en-suite les casques nécessaires pour être relié à la régie, puis s’éclipse pour lais-ser le champ libre au spectacle. Anne a beaucoup d’idées pour renforcer l’accès à la culture des personnes en situation de handicap. Elle nous confie : « Je me souviens  d’expériences  très  poussées, menées, notamment, avec la compagnie de Nathalie Pernette  de Besançon.  Ex-périences dans lesquelles des personnes sourdes  profondes  dansaient  sur  scène avec beaucoup de grâce au même titre que les danseurs professionnels ». Nous commettons souvent l’erreur de réduire la question de l’accessibilité à des données purement pratiques (le dépla-cement, l’habitat...), mais l’espace ar-tistique et scénique est un formidable lieu d’expression de la diversité. N’ou-blions pas qu’une des vertus de l’art est de gommer les différences...

L’audiodescription, décryptée :Il s’agit d’un système disponible pour les personnes déficientes visuelles dans les théâtres ou les opéras. L’au-diodescription permet aux personnes aveugles ou malvoyantes de recevoir, entre les dialogues, des commentaires sur les jeux de scènes, les décors, les costumes et leur faciliter ainsi la compréhension de la situation jouée sur scène. La diffusion des commentaires se fait en direct, par un casque à infrarouge disponible à l’accueil de la salle. Avant le spec-tacle, le spectacteur déficient visuel peut, dans certaines salles, bénéficier d’une visite guidée des décors et des costumes et rencontrer le metteur en scène. Ce matériel a été conçu aux Etats-Unis, puis importé en France et en Europe grâce à l’association Valentin Haüy.

Place à la lecture« Un livre audio... c’est autre chose... il y a une présence, une voix... essayez, vous comprendrez, c’est pas mal ». Colette Mourey, de l’UNAFAM nous recommandait dernièrement le procédé. A la suite d’un accident de voiture, la lecture prolongée est passée, pour elle, dans le camp des histoires anciennes. Mais pas question de renoncer à ce plaisir synonyme d’ouverture sur le monde. Colette a trouvé dans les audio-livres un ersatz de très grande qualité. Conçus justement pour les personnes empêchées de lire et les déficients visuels, les audiolivres s’achètent en librairies spécialisées, sur Internet - compter 30 euros l’unité - et s’empruntent dans toutes les bonnes bibliothèques. Celle de Montrapon a un fond de roulement de 500 audiolivres, celle de Planoise 200... De l’avis des bibliothécaires, ce sont surtout les romans policiers sous forme CD ou Mp3 qui sont les plus empruntés. Pour les personnes malvoyantes, des livres à large vision sont également disponibles, et, pour les enfants il est possible d’emprunter des ouvrages dits tactiles. Enfin, des associations telles que la bibliothèque sonore (contact : AVH - 4, rue des Fontenottes - 25000 Besançon - Tél. : 03 81 80 45 52 ) met à la disposition gratuite des personnes aveugles ou empêchées de lire, plus de 2 000 ouvrages. Pour conclure, je dirais ceci : la voix d’André Dussolier ou de Richard Berry pour accompagner les pages du dernier roman de Marc Levy ou de Guillaume Musso, ou encore le Misanthrope de Molière... c’est forcément très bien.

FMB

Mémoire de papillon, spetcacle avec système d’audio-description, le 10 et 11 mai 2011 au Théâtre de L’Espace de Besançon (03 81 51 03 12)

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16 17www.besancon.fr/handicap

PLACE GIG GIC DE BESANÇONL’ensemble des places GIG GIC de Besançon est en ligne sur le site :http://parking.handicap.frIl suffit de saisir le code postal de Besançon dans le champ prévu à cet effet.

TRANSPORTSEvolis :Le service de transport Evolis est réservé aux Personnes à Mobilité Ré-duite (PMR) résidentes à Besançon ou dans la Communauté d’Aggloméra-tion du Grand Besançon (CAGB).Pour bénéficier de ce service, il convient de compléter un dossier à retirer auprès d’Evolis. Après acceptation, une carte d’accès est délivrée.

Les atouts d’Evolis :disponible 7j/7 sur réservation par mail ou par téléphone, déplacements d’adresse à adresse en ville et dans les 58 communes du Grand Besançon, Evolis peut accueillir les accompagnants dans la limite des places disponibles.

Renseignements :www.mobilignes.com - Tel : 0825 00 22 44

Nouveaux tarifs à compter du 1er janvier 2010 :Tickets à l’unité : 1.20 eCarnet de 10 voyages : 10.20 eAbonnement or (carte invalidité 80 %) : 24,90 e/ moisAbonnement annuel : 274,00 e Tarif spécial pour demandeurs d’emploi, bénéficiaires de la CMU...

VAD (Valeur Ajoutée au déplacement) :Cette société loue des minibus adaptés (capacité 9 personnes et 3 ou 4 fauteuils roulants), avec ou sans chauffeur, le week end et pendant les vacances scolaires.Exemple de tarif : 119 e la journée avec forfait de 250 kms.Informations et réservations : 0 825 003 016

Taxis adaptés au transport des personnes à mobilité réduite (agréés Véhicule Sanitaire Léger VSL) :

Besançon : Taxi Radio Bisontin, M. Martial Porcherot, au 03 81 88 80 80 - TPMR 1 place. Les personnes ayant des difficultés pour se déplacer peuvent le préciser à la réservation, des chauffeurs de taxi habitués aux handicaps leur seront proposés.Franois : Taxi Siron au 03 81 59 05 00 - TPMR 1 & 5 places Morre : Taxi Corinne Bidal au 03 81 50 34 73 - TPMR : 1 place

UN PLAN EN FAVEUR DES SOURDSCinq ans après la loi handicap, le gouvernement présente un plan en faveur des sourds.L’accessibilité ne saurait se résumer à la mobilité. Les 5 millions de Français souffrant d’un déficit auditif en sont, mieux encore que d’autres porteurs de handicap, bien conscients. Pour agir en leur faveur, un plan gouvernemental, doté de 52 millions d’euros, prévoyant 52 mesures concrètes a été détaillé par Nadine Morano. Ainsi, sur France Télé-vision en 2011, au moins un journal télévisé du soir sera traduit en Langue des Signes Française. Le sous-titrage en Langue des Signes Française de tous les DVD vendus en France sera rendu obligatoire. Un relais téléphonique permet-tant aux sourds de passer des appels d’urgence verra également le jour en 2010. Enfin, le gouvernement promet un dépistage systématique de la surdité pour les jeunes de 16 à 25 ans et vers l’âge de 60 ans.

MAGAZINES EN AUDIOVos magazines préférés en version audio ? C’est possible grâce au GIAA (Groupement des Intellectuels Aveugles ou Amblyopes) qui propose 13 revues, dont « Ma-rie-France », disponibles sur CD en format MP3.

ACCESSIBILITÉL’ensemble du parc d’horodateurs renouvelés en 2006 par la Ville de Besançon est conforme aux normes d’accessibilité. Il en va de même pour les parcs de stationnement qui sont équipés pour la plupart de caisses automatiques adaptées. Néanmoins, lorsque des problèmes ponctuels d’accessibilité des cheminements aux horodateurs subsistent et sont signalés par des usagers handicapés, la Direction Voirie & Déplacements réalise généralement les aménagements né-cessaires dans les meilleurs délais.

ABONNEMENT HANDI-ACTUVous pouvez vous abonner gratuitement à HANDI-Actu, en vous inscrivant dans l’espace personnalisé sur le site de la Ville de Besançon ou en renvoyant le bulletin d’inscrip-tion ci-dessous. Ainsi, tous les deux mois, vous recevrez directement dans votre boite mail, votre journal au format PDF ou txt. Faites connaitre HANDI-Actu à vos proches et recevez un tapis de souris en cadeau !

Bulletin d’abonnement à compléter et à retourner sous enveloppe affranchie à :Direction Hhandicap / Mission Handicap

Espace Ampère - 26 rue Ampère - 25000 Besançon

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AgendaNotre selection de livresLu pour vous

Le ministère du travail publie la troisième édition d’un guide pratique de 500 pages sur le sujet. Qui peut être reconnu « travailleur handicapé » ? Quelles sont les conditions pour bénéficier d’une pension d’invalidité ? Qui peut être accueilli dans un Etablissement et Service d’Aide par le Travail (E.S.A.T.) ?... On trouvera, dans ce nouveau guide pratique, des réponses simples et actualisées sur tous les dispositifs mis en place pour favoriser l’emploi des personnes handicapées.

Collection : Les Indispensables - 15 eColloque à Besançon : la psychiatrie citoyenne,utopie ou réalisme ?6 et 7 décembre 2010Besançon

Un colloque citoyen et international sur la thématique de la psychiatrie citoyenne, utopie ou réalisme, or-ganisé par l’association bisontine « Les Invités au Festin » qui mène une action innovante d’alternative psychiatrique et citoyenne depuis 20 ans.«  Il  s’agit  d’un  événement  excep-tionnel  car  c’est  la  première  fois qu’un  colloque  de  ce  genre  se  tient en France  : avec des citoyens  lamb-das, et non uniquement des experts concernés  par  le  sujet.  En  effet,  la psychiatrie  citoyenne  veut  redon-ner toute sa place à  la citoyenneté, qu’elle soit celle des personnes souf-frant de troubles psychiques, ou celle des  citoyens eux-mêmes.  C’est pour-quoi nous souhaitons la participation de toutes  les parties prenantes, que ce  soit  les  psys,  les  partenaires  so-ciaux,  les  usagers  et  leurs  familles, mais  aussi  les  élus,  et  tous  les  ci-toyens, afin que le plus grand nombre de personnes puisse prendre part au débat  », expliquent les organisa-teurs dans un communiqué.

Renseignements et inscriptions au 03 81 88 90 [email protected]

EMPLOI DES PERSONNES HANDICAPEES

COLLOQUE

AAB - Projections de Raiponce (Walt Disney, 2010) dans le cadre de « Ciné ma différence »Le 12 décembre 2010 - 11hCinéma Pathé Beaux Arts - Besançon

Les projections « Ciné ma différence », sont ouvertes à tous, amé-nagées pour des personnes souvent exclues des loisirs culturels : personnes avec autisme ou handicaps multiples ou, plus générale-ment, un handicap avec troubles du comportement associés.

Contact : 03 63 35 21 16

CINEMA

Idoine - Séjours de fin d’annéeDu 24 ou du 26 décembre 2010 au 2 janvier 2011Départ depuis le Palais des Sports de Besançon pour différentes destinations en France.

Contact et renseignements : 03 81 53 00 36 - [email protected]

SEJOURS

AFM - 24ème édition TéléthonLes 3 et 4 décembre 2010

Liste des manifestations organisées dans le Doubs, contactez l’AFM au 03 81 47 99 17

TÉLÉTHON

Bol d’Air - Demi-journée de randonnéeSamedi 4 décembre 2010 - Tarragnoz - BesançonRendez-vous 14H au Rond-Point de Tarragnoz

Parcours ouvert à tous les publics, 2 places PMR sont disponibles en joelette.

Contact : Thierry Nézot - animateur-coordinateurTél. 03 84 51 49 90 ou 06 81 27 13 [email protected]

RANDONNÉE

Le ministère du travail, des relations sociales, de la famille, de la solidarité et de la ville publie la seconde édition de ce guide bien utile.

Vous assistez un proche âgé ou handicapé : comment vous faire aider ? Sur qui vous ap-puyer ? Comment valoriser votre expérience en ce domaine ? Les réponses dans ces 180 pages entièrement mises à jour.

Collection : Les Indispensables - 8 e

GUIDE DE L’AIDANT FAMILIAL

En France, une personne sur dix connaît une situation de handicap. Il était nécessaire de recueillir et de commenter l’ensemble des dispositions spécifiques applicables aux per-sonnes handicapées, qui bénéficient bien entendu des mêmes droits que l’ensemble de nos citoyens. Ce code, rédigé essentiellement par des professionnels de terrain de la FNATH (association des accidentés de la vie) et de la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité), traite de l’ensemble des thématiques de la vie quoti-dienne : scolarité, emploi, services, transports, logement, ressources, compensation, accès aux soins, indemnisation, protection juridique, loisirs... Grâce à de multiples conseils et aux nombreuses coordonnées, l’ouvrage apporte au lecteur des réponses précises : Sous quelles conditions bénéficier d’une rente accident du travail-maladie professionnelle ? Que faire en cas de discrimination à l’embauche ? Quel recours possible en cas de refus d’inscription à l’école ?... Il s’agit de mieux comprendre ses droits et de les faire appliquer.

L’ouvrage s’adresse aux personnes handicapées, à leurs familles, mais aussi aux travailleurs sociaux, associatifs, responsables et personnels de Maisons départementales des personnes handicapées ou d’établissements médico-sociaux... afin que le droit soit véritablement ap-pliqué par tous, pour que l’insertion des personnes handicapées devienne une réalité.

Collection : Codes Dalloz - 23,75 e (Prix indicatif)Auteur : collectif - 979 pages - Editeur : Dalloz-Sirey

LE CODE DU HANDICAP

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