Halte au suremballage !

19
Halte au suremballage ! ou comment faire maigrir sa poubelle...

Transcript of Halte au suremballage !

Halte au suremballage !

ou comment faire maigrir sa poubelle...

Emballés par les emballages ?

Fonction de l’emballage

Mon “cher” emballage

Recyclage ou prévention ?

Eviter le suremballage

Coque plastique plus carton (blister), c’est aussi dusuremballage

Mini-portions, uni-doses : un maximum de déchets pour un minimum de produits

Vive les produits en vrac et à la découpe

Collations sans déchet

Sacs jetables : il y a d’autres solutions

Les emballages de fantaisie génèrent aussi beaucoup de déchets

Conseils "minceur" supplémentaires pour notre poubelle

S’il faut éliminer, trions !

Pour tout renseignement

pages 1 & 2

page 3

page 4

page 5

page 6

page 7

page 8

page 9

page 10

page 11

page 12

pages 13&14

page 15

page 16

Halte au suremballage !ou comment faire maigrir sa poubelle

Emballés par les emballages ?

En Belgique, on estimela consommationannuelle d’emballagesménagers à usageunique à plus de 21 milliards d’unités.

Malgré les nombreusesmesures prises par lespouvoirs publics et lesefforts des industriels,la quantité d'emballagesconsommée ne cessed'augmenter. D’une part,nous consommons toujoursplus. D’autre part, les évo-lutions des structures fami-liales et commerciales ont

accru la demande pour desproduits plus emballés (uni-doses, produits à usageunique). En 30 ans, le volume desdéchets d’emballage a étémultiplié par 5, voire par 50pour certains matériauxcomme le plastique.

Si les emballages posentdes problèmes de déchets,ils consomment égalementbeaucoup de matièrespremières et participentainsi à l’épuisement desressources naturelles.

1

Les déchets d'emballagereprésentent environ 50% envolume et 25% en poids de lapoubelle ménagère non triée.

50% emballages

L’apparition des emballagesen PVC (polychlorure devinyle), dans les années 70 aaugmenté l’utilisation duOne Way (jetable après unseul usage), ce qui est le casde la majorité des emballa-ges actuels.

2

Emballés par les emballages ?

C'est en Angleterre, en 1746, qu'aété commercialisé le premierproduit emballé. Aujourd'hui, laplupart des produits sont vendusemballés et même pré-emballés.Qu'il soit en carton, en plastiqueou en métal, l’emballage vise àprotéger la qualité et l’intégrité duproduit, tout au long de son cyclede vie. Il porte aussi l’étiquetagequi doit informer le consomma-teur. Mais l'emballage doit aussi fairevendre le produit. Une fonction quiprend de plus en plus d'impor-tance.

Fonction de l’emballage3

4

Mon “cher” emballage

Chaque Belge consommerait, par an, 2500 unités d'emballa-ge pour un coût de 250 €.

Dans le secteur alimentaire, l’emballage représente, jusqu’à 20% du coût du pro-duit fini. Pour les produits de luxe tels que les parfums, ce pourcentage peut êtrebeaucoup plus important (jusqu'à 65%). Le consommateur paye donc les embal-lages lorsqu'il achète des produits ( prix de l’emballage et cotisation à Fost Plus)mais également via les impôts, la taxe communale sur les déchets, le sac payantou la poubelle à puce. En effet, le traitement des déchets d'emballage (recyclage,incinération et mise en décharge) coûte cher !

Recyclage ou prévention ?5

Le meilleur déchet est celuiqui n'existe pas, c'est aussile moins cher et le moinspolluant.

Le recyclage permet de mieux gérer le fluxdes déchets d'emballage mais pas de leréduire. Il permet cependant d'économiserdes matières premières et de l'énergie.

En 2003, les collectes sélectives (PMC,papiers-cartons et verre) ont permis derécupérer 108 kg/habitant de déchets triés,dont 60 kg d'emballages/habitant. Environ86% des emballages ménagers mis sur lemarché (604.393 T) ont ainsi été recyclés.

Seule la prévention pourrait enrayer la pro-duction toujours plus importante de déchets.La prévention vise à réduire la quantité dedéchets produits ainsi que leur nocivité.

Tous les acteurs peuvent agir, tout au longdu cycle de vie du produit : conception, fabri-cation, conditionnement, distribution, achatet utilisation du produit.Les producteurs, les distributeurs et lesconsommateurs ont tous un rôle à jouer.

6

Eviter le suremballage

Plusieurs couches, plusieursmatériaux, c'est trop !

De nombreux produits sont pré-sentés dans des emballagesconstitués de plusieurs coucheset/ou de plusieurs matériaux. Par exemple, le paquet debiscuits comprend une barquetteplastique, un film aluminium etune boîte carton, six canettes delimonade sont maintenues par unfilm plastique et le tube de denti-frice est suremballé dans un blis-ter... On peut acheter ces produitsen réduisant les déchets d’embal-lage : biscuits dans un emballageconstitué d’une seule couched’un seul matériau, limonade enemballage de plus grand volu-me, réutilisable et consigné,dentifrice en flacon ou en tubeà poser sur le bou-chon, sans surem-ballage.

Ex : Le choix d’un dentifrice enflacon de 75 ml par rapport autube de même contenu dans unblister ou une boîte cartonpermet de réduire le poids desdéchets de 70 %.

La vente par lot (ex : six canettesdans un film plastique) est unetechnique commerciale quipermet d’augmenter les ventesde produits. Elle est parfois utili-sée pour des opérations de pro-motion et s’accompagne alorsd’une réduction du prix unitaire. En principe, le consommateurpeut dissocier le lot et n’acheterqu’un seul exemplaire du pro-duit.

Ces emballages complexes,constitués de carton et d’unecoque plastique, se sont dévelop-pés avec la vente en libre service.Ils assurent une double fonction :présenter dans les rayons desproduits de petite taille et prévenirles vols. Ils constituent un surem-ballage dans la mesure où ilsajoutent un emballage au produit.On en trouve de très nombreuxexemples dans tous les rayonsd’une grande surface. La partie plastique de cet embal-lage n’est pas reprise par la col-lecte sélective et rejoint la poubel-le "des déchets non triés".Pourtant, on peut trouver chacunde ces produits sous une formenon suremballée.

Certains fabricants ont développéd’autres types d’emballageconvenant à la vente en libre ser-vice, par exemple l’équivalent du"blister" mais entièrement encarton (piles), l’emballage munid’un orifice permettant sa dispo-sition sur une glissière (crayons),le présentoir de produits nonemballés (article de bureau). Ilexiste également d’autres systè-mes de protection contre le vol,enlevés aux caisses et réutilisa-bles. La meilleure manière d’évi-ter un grand nombre de blisters,est d’acheter certains produitsdans les magasins de détail (cos-métiques, articles scolaires,CD...).

7

Coque plastique + carton (blister),c’est aussi du suremballage

8

Mini-portions, unidoses : un maximum de déchets pour un minimum de produits

Pratiques pour les personnesseules et celles qui consommenthors de leur domicile, les mini-portions génèrent beaucoup dedéchets et coûtent cher. Il enexiste de toutes les sortes : mini-portions de confiture, de lait, decafé soluble, de jus de citron(pour le thé), de sucre, de biscuits,de chocolat, de fromage, de beur-re, de savon, shampoing et geldouche, d’aliments pour ani-maux…

On peut également y associer les“lingettes”, ces tissus imprégnésde substances diverses et desti-nés à être jetés après un seulusage. L’achat de conditionnements plusgrands ou de produits non jeta-bles réduit les déchets d’embal-lage tout en limitant les dépen-ses.

Vive les produits en vrac et à la découpeFromages, charcuteries, vian-des et fruits sont venduspré-emballés dans desbarquettes en carton ou enpolystyrène entourées d'unfilm plastique. Par ce systè-me, non seulement la quanti-té à acheter est imposée, cequi peut être source degaspillage alimentaire, maisla poubelle est vite remplied'emballages encombrantsqui n'auront servi que letemps du transport.Privilégions les produits vendus en vrac ou à la décou-pe, ils sont emballés plussimplement et permettentune meilleure gestion desquantités à acheter.

En moyenne, une famillebelge jette à la poubelle 10%des aliments qu’elle a achetés.Bien souvent ceux-ci n’ontmême pas été déballés.

9

Collations sans déchet

? !

10

Les cantines d’antan ont disparu.Aux pratiques collectives se sontsubstitués les “dix heures”emmenés dans le cartable. Ce faisant, des montagnes depetites briques de jus, de canet-tes de limonade, de “papiers” aluou plastique remplissent quoti-diennement les poubelles desécoles. Dernier développement :les lunchs constitués de petitesportions de fromages, de jambonet de biscuits, le tout agrémentéde graisse et d’additifs, dans unvolumineux emballage !Les collations scolaires offrentpourtant aux parents l’opportuni-té de sensibiliser leurs enfants àdes choix de consommation plusresponsables. C’est l’occasion dechanger de comportement et de

contribuer notablement à la pré-vention des déchets et à la santéde son enfant. Boîte à tartines,bouteille en plastique réutilisableou gourde, permettent de trans-porter hygiéniquement et en produisant moins de déchets, lesen-cas des écoliers. Autre solu-tion mise en place dans certainsétablissements scolaires : l'orga-nisation des collations par lesélèves et les parents. Chaqueélève, à son tour, est responsabled'une collation par mois. C'est l'occasion de cuisiner en famille etde faire découvrir d'autres saveursaux élèves de la classe. Ce systè-me marche encore mieux si, endébut d'année, on sensibiliseparents et enfants aux questionsde nutrition et d'environnement.

Sacs jetables : il y a d’autres solutionsPour faciliter le transport de noscourses, des sacs en plastiquejetables sont mis à notre disposi-tion aux caisses des magasins.Trois milliards de sacs sont ainsidistribués chaque année enBelgique, ce qui représente15.000 tonnes de plastique nonrecyclables. Le sac de caisse aune durée de vie moyenne de …20 minutes, mais il met environ400 ans pour se décomposerdans la nature ou en décharge.Certains consommateurs justi-fient l'utilisation du sac de caisse

jetable par une réutilisationcomme sac poubelle. Pour eux,c'est pratique et écologique. Unrécent écobilan a démontré queles sacs de sortie de caisse jeta-bles n'étaient pas plus écolo-giques que les sacs réutilisablesmême lorsqu'ils sont réutiliséscomme sac poubelle. A partir de 7utilisations, l'alternative réutilisa-ble est gagnante.Remplaçons les sacs jetables parune alternative plus durable : unecaisse en carton, un box pliant,des sacs réutilisables, un caddy …

11

12

Les emballages de fantaisiegénèrent aussi beaucoup de déchets

Les emballages de fantaisie sonttrès utilisés dans des secteurscomme les cosmétiques et laconfiserie : bain mousse dans unpersonnage plastique, pastilleschocolatées accompagnées decartes postales ou de guirlandes,fromages présentés sur unplateau d’osier, … autant d’exem-

ples sympathiques qui ont toutesles chances de séduire mais quiencombreront rapidement lesarmoires et finiront dans la pou-belle. Il n’est pas rare dans ce casque l’emballage pèse et coûtedavantage que son contenu. Evitons les emballages defantaisie.

Conseils "minceur" supplémentairespour notre poubelle

Adapter les quantitésachetées aux besoins de la famille.

Eviter le gaspillage :

•Faire une liste de courses pour ne passe laisser tenter.

•Tenir compte des dates de péremptionindiquées sur l’étiquette.

•Respecter les consignes de conserva-tion et les consignes de dosage.

•Mettre des dates sur les restes qu'onplace dans le frigo.

13

14

Privilégier les grandsconditionnements pour lesdenrées non périssables.Ex : shampooing en flacond'un litre.

Choisir des produitsconcentrés (détergentsdivers), des recharges(assouplissant, savon pourles mains, lave-vitre, ...).

Privilégier les emballages qui intègrent des matériaux recyclés.

Choisir des emballages monomatière repris par les collectes sélectives.

Préférer les emballagesréutilisables consignés(boissons),

Conseils "minceur" supplémentairespour notre poubelle

S’il faut éliminer, trions !

Après avoir fait la chasse au suremballage, il reste quelques déchets qu'ilfaut éliminer de la manière la moins nocive pour la collectivité et l'envi-ronnement.

Participons aux collectes sélectives !

Fost Plus a édité un "Guide du tri" très clair et pratique. On peut l’obtenirsur leur site web, par téléphone ou mail. Fost Plus diffuse également labrochure "Le tri c'est tout naturel" qui explique le devenir des déchets quel'on collecte sélectivement.

Fost Plus40 rue Martin V1200 BruxellesTél : 02/775 03 50E-Mail : [email protected] : www.fostplus.be

15

16

Pour tout renseignement

Permanence d’information29 rue de Montigny - 6000 CharleroiTél : 071/300 301 (de 9h30 à 12h30 et de 13h30à 16h30)E-mail : [email protected] : www.ecoconso.be

Pour tout renseignement sur le suremballage et la prévention des déchets :

RESEAU ECO-CONSOMMATION

Polluer moins et consommer de manièreresponsable, c'est possible !

Cette brochure à été conçue par le CRIOC pour le Réseau Eco-consommation

Réseau Eco-consommation29 rue de Montigny - 6000 Charleroi

www.ecoconso.be� 071/300 301

[email protected]

Avec le soutien du Ministre wallon de l'EnvironnementImprimé sur du papier recyclé

Reproduction autorisée moyennant mention de la sourceD-2004-10378-1

EC

OC

ON S O M M

AT

IO

N

Edite

ur r

espo

nsab

le :

Thér

èse

Snoy

, Eco

-con

som

mat

ion

asbl

, 29

rue

de M

ontig

ny, 6

000

Char

lero

i • D

esig

n : A

braK

dabr

a! d

e H

ors

jeu

Fondation d’utilité publique18 Rue des Chevaliers1050 Bruxelles