Haiti-Observateur: President M. J. Martelly vs. Sabine Jean-Jacques

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La première tentative de Sabine Jean-Jacques de mettre le chanteur devant ses responsabilités n'avait pas produit les résultats escomptés. Des anciens amis de la femme ont fait savoir que Sweet Micky avait soutenu l'argument selon lequel ses ressources étaient limités et qu'il ne pouvait pas verser les montants faramineux que recherchait Sabine. Mais cette dernière, qui connaissait parfaitement le cote affaires de l'entreprise de Martelly, soumit des documents démontrant que le musicien n'était pas aussi démuni qu'il voulait le faire croire.

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Kreyl : Paj 6L manke gid, pp la gaye !Fond New York, cet hebdomadaire est dit par la socit Hati-Observateur Group, Inc. Hati-Observateur P.O. Box 356237 Briarwood, NY 11435-6235 Tl. (718) 812-2820 Hati: 20 gourdes Partout ailleurs : 1,50 $ Tl. (718) 834-0222

haiti observateurVol. XXXXii, no. 11 New York : Tel : (718) 812-2820; Arriv au timon des affaires en Hati est une bonne chose pour Joseph Michel Martelly. Cest le couronnement dune carriavait dans la zone mtropolitaine de Miami, en Floride. Si, aux yeux de quiconque regarde de loin, la prsidence Cest le cas de dire la faim chasse le loup hors des bois . Devenu une star dun autre

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LE PRSIDENT MARTELLY DANS LE COLLIMATEUR DUNE AUTRE FEMME

Une mre exige une hausse de la pension alimentaireSelon des proches de Mme Jean-Jacques, celle-ci, qui voyait la prosprit sloigner dont elle connat les secrets, tandis que son concubin, Gregory Desmosthnes, avait la responsabilit du son. Personne ne veut sengager dcrire le rle des individus dans cette relation triangulaire. En tout cas, la femme devint enceinte et mit au monde une paire de garons. Du fond delle-mme Sweet Mickly est le pre. Tout semble indiquer que celui-ci lavait entendu ainsi aussi. Mais un des enfants mourut trois mois aprs sa naissance. Des gens de lentourage tant de Martelly que de JeanJacques ont affirm que le chanteur se considrait comme le pre des jumeaux. Aussi aprs la mort de lun des jumeaux, Sabine Jean-Jacques intenta-t-elle un procs contre Mercy Hospital, situ Rockville Centre, Long Island, New York, dont la ngligence, selon la mre, avait occasionn la mort de son fils, le musicien suivait le cas avec assiduit. ce moment, il se prparait mme pouser Sabine. Mais laccusation de ngligence a t repousse avec succs par les avocats de Mercy Hospital : Adieu veau, vache, cochon couve ! Plus question dpouser la mre de lenfant. Au contraire, le musicien a compos une chanson quil intitula : M pap marye ank ( Je ne veux plus me marier ). Il devait attendre quelques annes plus tard pour convoler en justes noces avec Sophia Saint-Rmy, linstigation de Mgr Kbreau, diton. Suite en page 2

Le prsident Michel Martelly (photo darchives). genre, le prsident Martelly est devenu trs vulnrable. Il ne peut plus esquiver cette femme qui lavait poursuivi de New York jusquen Floride pour rclamer son d pour le fils que le musicien-prsident a engendr. On affirme, dans les milieux informs proches de Sabine Jean-Jacques, quil tait temps dexiger une plus forte allocation pour son fils de 8 ans au nom duquel le chanteur versait 1 200 $ par mois. pendant quelle vivait New York, dmnagea Miami pour continuer la procdure entame dans cette ville visant tablir la paternit de son fils. Pour des anciens amis de Martelly et de Sabine, qui ont requis lanonymat, lhomme avec qui cette femme vivait ntait pas le pre des deux fils jumeaux quelle a mis au monde, il y a environ huit ans. Ces sources font remarquer que Sabine Jean-Jacques soccupait des affaires du musicien

Sabine Jean-Jacques (photo darchives). re musicale qui ne paraissait dHati offre de gros avantages pas prospre, ces temps der- matriels au chanteur du comniers, puisquil navait pas t pas Sweet Mickly, celui-ci se en mesure dviter la saisie de voit dj harceler par les deux biens hypothcaires quil dmons lchs sa trousse.

LA TTE DE PLUSIEURS MINISTRES RCLAMEENQUTE OUVERTE SUR LA NATIONALIT DU PRSIDENT, SES MINISTRES AUSSI MAIS QUEN EST-IL DES PARLEMENTAIRES ?Le gouvernement Martelly sest engouffr dans un cul-de-sac do il ne sera pas facile de faire marche-arrire. Lide dordonner larrestation dun membre actif de la Chambre des dputs a produit un effet tout fait inattendu et risque mme davoir des consquences incalculables, non seulement pour la stabilit politique de ladministration Martelly-Conille, mais encore et surtout pour la survie de cette prsidence. Moins de vingt-quatre heures aprs la mise aux arrts du dput de la circonscription de Delmas-Tabarre, Arnel Blizaire, suivie de son incarcration, le parlementaire a t remis en libert. Depuis lors, les dputs et les snateurs ont pris linitiative, multipliant dclarations aprs dclarations, en plus dannoncer des dcisions qui ont automatiquement dclench une grave crise politique. En effet, mme quand les autorits policires avaient annonc quelles allaient procder larrestation du parlementaire sans Suite en page 2

Avec laffaire Arnel Blizaire, Martelly sur des charbons ardents

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Une mre exige une hausse de la pension alimentaireSuite de la page 1 Une premire tentative desquiver La premire tentative de Sabine Jean-Jacques de mettre le chanteur devant ses responsabilits navait pas produit les rsultats escompts. Des anciens amis de la femme ont fait savoir que Sweet Micky avait soutenu largument selon lequel ses ressources taient limites et quil ne pouvait pas verser les montants faramineux que recherchait Sabine. Mais cette dernire, qui connaissait parfaitement le ct affaires de lentreprise de Martelly, soumit des documents dmontrant que le musicien ntait pas aussi dmuni quil voulait le faire croire. Mais laffaire ne pouvait pas aboutir une conclusion New York. Aussi Sabine Jean-Jacques dcida-t-elle de transfrer son cham daction Miami. Elle disposait de suffisamment de documents pour convaincre le tribunal que le pre de son fils pouvait verser une mensualit suprieure ces quelques centaines de dollars quil tait prt concder. Dans lentourage de gens jadis proches du musicien et de la mre de son fils, de mme que parmi la clientle qui papillonnaient autour deux durant les beaux jours du compas et loccasion de soires dansantes extradu chef. En tout cas, des secteurs lis au systme judiciaire floridien font tat de nouvelles exigences faites par cette femme, qui simagine que les revenus de Martelly se sont suffisamment multiplis pour quelle demande une augmentation par rapport lallocation prvue pour son fils. Plusieurs observateurs sont unanimes dire que dautres femmes sortiront de lombre, dans les prochains mois, pour faire des demandes similaires auprs du prsident, dsormais dtenteur de la vanne des millions en Hati. Tous les efforts tents pour obtenir les diffrents sons de cloche se sont rvls vains. Sabine Jean-Jacques a dmnag de New York depuis plus de quatre ans et les gens qui la connaissaient ont perdu ses traces. Ceux qui devraient savoir exactement l o elle se trouve ont dclin daider trouver sa piste. On prtend quelle avait une entreprise dans la zone mtropolitaine de Miami, mais celle-ci a ferm ses portes depuis quelque temps. Quand au prsident Martelly, il est injoignable. Il doit se trouver quelque part aux tats-Unis, entre Miami et New York. Un erecherch, na pas eu de rponse, plus de huit heures aprs lexpdition. Dautre part, un message tlphonique laiss aux studios, Manhattan, de Wyclef Jean,

Sabine Jean-Jacques et son fils. vagantes, la discrtion est de rigueur. Alors que certains dentre eux se gardent de dire quoi que ce soit qui serait susceptible de compromettre leurs chances de dcrocher un emploi ou quelque avantage auprs du musicien devenu prsident; dautres, en revanche, craignent de lcher des propos que leur ancienne idole taxerait d ingratitude , et qui finiraient par leur attirer la foudre

Sabine Jean-Jacques lors de son anniversaire de naissance, en 2007 (toutes photos extraites des archives). mail adress son ministre des ambassadeur itinrant dHati, Affaires trangres demandant dans le cadre de cette mme dce dernier daider tablir le marche, est rest sans suite, aprs contact avec M. Martelly, pro- au moins douze heures de temps. pos dun article son sujet pour l.J. lequel son point de vue est

Avec laffaire Arnel Blizaire, Martelly sur des charbons ardentsLA TTE DE PLUSIEURS MINISTRES RCLAMEENQUTE OUVERTE SUR LA NATIONALIT DU PRSIDENT, SES MINISTRES AUSSI MAIS QUEN EST-IL DES PARLEMENTAIRES ?

Suite de la page 1 soccuper de son immunit parlementaire, certains secteurs politiques pensaient que, face la gravit dun tel acte, le gouvernement allait couter la voix de la raison et annuler la mise en application de cette dcision. Au fait, la capitale hatienne, peine une heure avant latterrissage, laroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince, du vol en provenance de Fort-de-France, Martinique, qui devait ramener M. Blizaire en Hati, on parlait dun cessez-le-feu . Daucuns affirmaient que des ngociations se droulaient, grce aux bons offices de diplomates franais en vue de dsamorcer la crise. Toutefois, depuis trs tt, la journe du jeudi 27 octobre, des

units spcialises de la Police nationale taient dployes un peu partout la capitale, mais surtout dans laire de laroport international. Des policiers lourdement arms taient placs toutes les entres menant vers les larogare. Si bien que le prsident de la Chambre basse, Sorel Jacinthe, accompagns de quelques douzaines de parlementaires, qui voulaient pntrer lintrieur afin daller rencontrer leur collgue et lui apporter leur solidarit. Les policiers dploys laroport en ont interdit laccs aux dputs, tandis quune autre quipe stait masse sur le tarmac o ils ont interpell Arnel Blizaire, dont les valises et documents ont t remis au prsident de la Chambre des dputs. Avec larrestation dun parle-

mentaire en fonction, le gouvernement Martelly venait de faire un saut dans linconnu. Ds lors, est ouverte la bote de Pendore. Incident grotesque lintrieur de laroport Conscutivement larrestation du dput Blizaire, qui se droulait sur le tarmac, le ministre de lIntrieur, de la Dfense nationale et des Collectivits territoriales, Thierry Mayard-Paul, accompagn de gardes du corps lourdement arms, fit irruption lintrieur de la zone strile de larogare. Immdiatement, les employs prposs la scurit des installations, ont tent, en rfrence la ncessit de faire respecter les exigences internationales, en matire de scurit des vols, tentrent de stopper le

ministre et sa suite. Selon un des employs de cette institution requrant lanonymat, Thierry Mayard Paul aurait frapp plusieurs agents dont un a eu son badge saisi par les hommes qui accompagnaient le ministre. Des employs du service de sret de laroport international Toussaint Louverture ont observ vendredi un arrt de travail en protestation contre les brutalits dont ils auraient t lobjet de la part du ministre de lIntrieur et de la Dfense nationale. Jusqu lintervention du directeur de ladministration aroportuaire, pendant plusieurs heures, les activits taient paralyses au sein de ce service indispensable au fonctionnement des lignes ariennes. La tte de plusieurs ministres et dautres fonctionnaires rclame Presquimmdiatement aprs le dbarquement du dput Blizaire suivi de son arrestation puis de sa dtention, les dputs se sont runis, le soir mme, pour une sance spciale au cours de laquelle a t dnonc cet acte du pouvoir en place, quils assimilent un kidnapping . Les parlementaires estiment l humiliation faite au dput un affront dirig ladresse des deux Chambres. Aussi les membres des deux corps ont-ils accus trois ministres, dont deux super ministres dtre lorigine de cette provocation . Il sagit de Thierry Mayard Paul, titulaire de lIntrieur, de la Dfense nationale et des Collectivits territoriales; de Laurent Lamothe, des Affaires trangres; et de Josu PierreLouis, ministre de la Justice; ainsi que de Michel Brunache, secrtaire dtat aux Affaires trangres. Les parlementaires exigent galement la mise en disponibilit du commissaire du gouvernement de Port-au-Prince. La rsolution vote par les parlementaires stipule que les fonctionnaires dont les noms sont signals sont dores et dj considrs en disponibilit. Sils sont encore en poste la fin du cong

parlementaire, ils seront rvoqus par le Parlement sans autre forme de procs. Enqute ouverte sur la nationalit des ministres, mme du prsident Les membres des deux Chambres ont dclar avoir form un comit de neuf membres qui doit ouvrir une enqute afin dtablir la nationalit de tous les ministres et secrtaire dtat, ainsi que du prsident Michel Martelly. Toutefois, des membres du Grand Corps ont laiss entendre quils chercheront, auparavant, mettre de lordre dans leur maison en dterminant qui parmi eux possde une nationalit trangre. En attendant, seul le Premier ministre Garry Conille essaie, tant bien que mal, de faire semblant que la barque nationale nest pas la drive. Depuis les vnements dclenchs par larrestation du dput Arnel Blizaire, le gouvernement est quasiment absent. On sait que le prsident Martelly sjourne aux tats-Unis o il sera jusquau 6 novembre. Le ministre Thierry Mayard Paul se trouvait en Rpublique dominicaine. Quand Laurent Lamothe, il se trouve Miami menant, dit-on, des activits personnelles. On prtend quil a ngoci une visite Cuba du prsident Martelly pour le 15 novembre. Dans le cadre de la crise qui bat son plein en Hati, on apprend dune source trangre que lambassade amricaine affiche une attitude molle dans le scandale Blizaire. Cela sexplique, fait-on remarquer, par le fait que Washington craint que tout nclate Port-au-Prince avant la re-lection dObama. Dautre part, le prsident Martelly nentend cder un seul pouce de terrain en ce qui concerne ses ministres. Il refuserait de perdre un seul de ses proches collaborateurs et serait prt partir en guerre contre le Parlement. Son entourage pense qu il a perdu les pdales .

SPECiAl AnnoUnCEMEnT

AnnonCE SPCiAlE

AnonS ESPESYAl

Cher Lecteur,Hati-Observateur se fait le plaisir dannoncer, pour la semaine prochaine, le lancement dune nouvelle rubrique intitule Inspiration et Motivation personnelle en anglais, franais et crole. Elle sera prsente par Mme Irlne Augustin Whiteman, qui sest depuis toujours intresse ce sujet. Ces pages dbuteront avec un ouvrage clbre pour ses vrits universelles et ternelles avec lesquelles tout un chacun peut sidentifier. Donc, la semaine prochaine avec Inspiration et Motivation pers o n n e l l e .

Zanmi Lekt,Ayiti-Obsvat pran yon gran plezi poul anonse kmansman, semen kap vini-a, yon ribrik tou nf ki rele Enspirasyon ak Motivasyon psonl an angle, franse ak kreyl. Se Madam Irlne Augustin Whiteman, ki toujou enterese nan sij sa-a, ki pral prezantel. Ribrik sa-a ap kmanse ak yon gran liv ki plen verite inivsl e etnl ke chak grenn moun kabap aplike pou tt li. Kidonk, randevou- a kase pou semn pwochn ak Enspirasyon ak Motivasyon psonl .

Our Dear Reader,It is a great pleasure for Hati-observateur to announce the beginning next week of its new collumn entitled Inspiration and Self-Motivation in English, French a n d C r e o l e . It will be presented by Mrs. Irlne Augustin Whiteman, who has forever been interested in that topic. It will debut with a classic in that line, the universal and eternal truths which each of you m a y a p p r e c i a t e. So, till next week with Inspiration and SelfMotivation.

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Centres dhbergement ou centres de dtentionPar Saint-John Kauss Le plus jeune des Hatiens ntudie plus malgr des ouvertures trs succinctes, il faut le dire, de la part de ladministration qubcoise. Probablement traumatiss par les mauvaises conteries des parents qui ont subi lopprobre et lhumiliation des Indignes pure laine qubcois. Certains de ces jeunes prfrent pratiquer le taxi, dautres shabillent de blanc dans les hpitaux (prposs des services de merde), et dautres encore affublent un costume dagent de scurit pour le restant de leur jour. Il faut les voir, tristes comme au jour de deuil chaque rencontre fortuite avec un compatriote dans les couloirs dun building. Nous ne les maudissons pas; au contraire, nous les aimons. Ils sauront nous dire, de par leur physionomie, tout ce qui se passe, la nuit comme le jour, dans les coulisses de lhomme blanc. Le visage mlancolique, pensant toujours Hati, Hati, Hati, certains se font passer pour de vrais policiers et pour des mdecins auprs des femmes hatiennes. Nos femmes lettres aiment tellement les titres de docteur, davocat, dagronome et dingnieur ! Elles naiment pas les physiciens, mathmaticiens ou autres mtiers de ce genre. Jeunes, elles aiment les crivains et potes. ges, nos femmes les plus instruites aiment tout ce qui est rentable chez lhomme. Bref, dans les centres dhbergement, nos jeunes, disons-nous, sont prposs ou agents de scurit. Ils sont proches des mauvais traitements infligs tout citoyen, blanc ou noir. Mais si la clientle blanche se fait maltraiter par lautre qui, normalement, devrait la soigner, que dire des bnficiaires noirs et pauvres du systme. Srement, ils nont personne pour se plaindre; des amis pour placer des camras caches; des copains et copines pour les aider porter plainte en bonne et due forme. Dj la culture africaine nous oblige rester la maison et nous faire soigner par les ntres. Nous avons les diffrents membres de la famille stratifie, reconsidre et reconduite selon les normes africaines. Petits-enfants, enfants, grandscousins, arrire-tantes, oncles, marraines et filleules, sont l pour tmoigner de la grandeur de la famille et des ossements de la race. Nos vieillards ne se sentent pas en scurit dans les centres dhbergement. Cest pourquoi refusent-ils dy aller et mme de se faire soigner. A titre dinformation, ils nous parlent du bon vieux temps de nan lakou lakay o le mdecin hatien venait les visiter. Mais cela nexiste plus, le mdecin de famille ! Quand on pense combien est phmre, ngligeable la vie, les honneurs et les richesses ne sont que poussire. Steve Jobs, linventeur dApple, peut en tmoigner. Quand on pense ce que fut la Msopotamie, lAssyrie, Babylonela-Grande, Perspolis, lgypte ancienne, Thbes aux cent portes, la puissance et la richesse des Pharaons, John Lennon et Michael Jackson. De Ramss, de Hammourabi et de Nabuchodonosor, de Cyrus-leGrand, de Darius 1e et de Xerxs, dAlexandre-leGrand et des Csar, quen reste-t-il ? Quand on pense linsoutenable lgret de ltre , limmense chagrin des dieux et de leurs fantmes, il y a lieu de se demander pourquoi et pour qui vit-on? Il est vrai que nul na le droit de tuer et de se tuer; et que cest un pch grave. Il est aussi vrai que, des fois, la vie demeure insupportable. Lexistentialisme nous impose lexistence en tant que mtier de vivre. Rimbaud optait de changer la vie, et Proust de la poursuivre malgr le temps perdu. Nous aurions voulu la vie sans chevalets de mort.

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4N Port-au-Prince le 25 aot 1928. Anthony Phelps fit des tudes lmentaires et secondaires linstitution Saint-Louisde-Gonzague. Entre 1950 et 1953, il sjourna aux tats-Unis et au Canada o il tudia la chimie, la cramique et la photographie. De retour en Hati, il fonda, en 1960, avec laide de quelques amis, le groupe Hati Littraire. Il fut galement co-fondateur de la revue Semences (1961) et de la station Radio Cacique (1961), o il ralisa des missions hebdomadaires de posie et de thtre. Il mit galement sur pied et anima le groupe de comdiens Prisme. Il avait publi entretemps quatre plaquettes de posie: Rachat, pome radiophonique ralis en 1953 Radio Canada, t (1960), Prsence (1961) et clats de silence (1962). En raison dune vie culturelle et littraire trop charge , mais surtout tendancieuse, il fit un bref sjour dans les geles de Franois Duvalier. Forc de quitter le pays, il stablit Montral, en mai 1964, y fit du thtre, du journalisme, se fit engager comme journaliste Radio-Canada, en 1966, puis fonda une petite entreprise spcialise dans ldition de posie sur disques. Ses premiers pomes publis Montral parurent dans Image et Verbe (1966), recueil de collages dIrne Chiasson. Il fit galement paratre sous le sceau des Disques Coumbite quelques pomes groups sous le titre suggestif de Mon pays que voici (1966), de mme que Les araignes du soir (1967). Puis vinrent ses Points cardinaux (1967) et Mon pays que voici suivi de Les dits du fou-auxcailloux (1968), dit Paris. Il produisit une pice, Le conditionnel, publie galement Montral, en 1968. Un langage sans heurt, qui va du conte (Et moi je suis une le, 1973) jusqu son premier roman (Moins linfini, 1973) dit Paris, puis traduit en espagnol (1975), en russe (1975) et en allemand (1976). Au cours de cette mme anne, les ditions Nouvelle Optique firent paratre son Mmoire en colinmaillard(roman). Pour accomplir cet itinraire fabuleux quil stait propos, il publiera coup sur coup: Motifs pour le temps saisonnier (posie, 1976), La blire carabe (posie, Prix Casa de las Amricas, 1980), Mme le soleil est nu (posie, 1983), Hati! Hati! (roman, 1985), en collaboration avec Gary Klang, Orchide ngre (posie, prix Casa de las Amricas, 1987), puis Les doubles quatrains mauves (posie, 1995), Immobile voyageuse de Picas et autres silences (posie, 2000), Femme Amrique (posie, 2004),Une phrase lente de violoncelles (posie,2005), La contrainte de linachev (roman, 2006), et finalement Le mannequin (nouvelles, 2009). Il a t plusieurs fois boursier du Conseil des Arts du Canada et membre du jury des prix Casa de las Amricas. Son roman Un ngre spcial, qui devait pourtant paratre aux ditions La Presse, Montral, a vu le jour sous un autre nom (Mmoire en colin-maillard). De 1934 1957, le pays semblait connatre un vent de libert et de dmocratie. Sous les prsidences de Stnio Vincent (19301941), dlie Lescot (1941-

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Anthony Phelps : La mmoire contre loubli1946), de Dumarsais Estim (1946-1950), de Paul-Eugne Magloire (1950-1956), part quelques soubresauts de palais ou dquipe, Hati connut la paix sociale en un certain sens. La modernit dHati apparaissait au grand jour. Ce fut le temps des grandes ralisations comme la

Saint-John Kauss construction de la Centrale dlectricit de Pligre, lrection de la zone du Bicentenaire, le Stade Sylvio Cator, la rfection de la ville de Belladre, la construction des Cits, Delmas (cidevant Saint-Martin), etc. Personne navait en tte quon aurait un jour les chimres, les SD ou les tontons-macoutes. La Rvolution de 1946, qui sous-entend la prsence des Noirs au timon de ltat, ntait pas une rvolution comme on sapplique encore le dire. Ctait surtout un changement dquipe grce aux bvues du prsident Elie Lescot face la question de couleur. Daprs certains tmoignages, tous les couloirs du Palais national taient clairs ou presque blancs, nonobstant la prsence de certains arrires-petits-fils danciens Affranchis ou noirs libres devenus riches. Aussi bien dans les facults de lunique universit du pays que dans les clubs sociaux ou littraires, Hati tait reprsent par ces hommes aux teintes arabes, multres de leur tat et si cultivs. Ils avaient tous tudi, comme autrefois, en France et parlaient si bien. Ils occupaient presque toutes les fonctions de ltat jusqu la prsidence. Sauf quelques-uns comme Dumarsais Estim, dput et Ngre des Verrettes. De cette question de couleur et de comptence naquit facilement le changement dquipe de 1946 et tout le lot dentraves venir avec le duvalirisme noiriste, partisan de la ngritude dtat. Lquipe de Dumarsais Estim (1946-1950), criait le mot dordre du pouvoir aux plus nombreux, donc les Noirs, alors que les Multres soulignaient plutt que le pouvoir devrait aller aux plus capables. Cette vieille rengaine datant du XIXe sicle avec Boyer Bazelais ne pouvait plus reflter ltat actuel du pays. Nous sommes maintenant vers la moiti du XXe sicle. Que de femmes libres aimaient ladministration de Dumarsais Estim! Lquipe entire, coureurs de jupes et de jupons, balayait les rues de Port-au-Prince dans lespoir de la rjouissance dune Multresse. Le mme comportement ayant pour base la couleur de la peau fut not lors de la prsidence de Jean-Pierre Boyer (1818-1843) de lautre ct de la frontire, cest--dire en Rpublique dominicaine chez les militaires hatiens occupant lile entire et, plus tard, sous le gouvernement des Duvalier. Ce trouble obsessionnel, et qui est com-

pulsif chez lHatien noir, trouvera son apoge sous les Duvalier avec la racaille au pouvoir. Tout macoute digne de ce nom devrait avoir au moins une matresse claire ou grimelle. Le 10 mai 1950, lArme, en la personne du gnral Paul Eugne Magloire, dposa Dumarsais Estim. Cette prise du pouvoir par lArme aurait mis fin aux fantasmes des Noirs, qui seront traumatiss jamais par cette exprience unique et moderne. Franois Duvalier, qui tait ministre de Dumarsais Estim, fera payer cette incartade politique Magloire, suite sa monte au timon des affaires de ltat. A son arrive, tout magloiriste devra plier bagage sous peine darrestations illgales ou sous laccusation d atteinte la sret de ltat . Le gnral Paul Magloire, qui tait un peu dbonnaire, avait plac sous sa protection ses camarades de promotion et les anciens amis et fonctionnaires de Lescot. Tout ce beau monde devra alors quitter le pays ou sadapter, cest--dire se soumettre au nouveau rgime. Ce fut la naissance de la dictature la plus rtrograde et sanguinaire aprs Faustin Soulouque (1847-1859) et Lysius Salomon (1879-1888). Soulouque avait ses zinglins, et Duvalier ses tontons macoutes, les tristement clbres Volontaires de la scurit nationale (VSN). Le 22 septembre 1957, Franois Duvalier arriva au pouvoir. Pour avoir bien compris que lArme tait un danger et le resterait dans sa mission de surveiller tout politicien ou gouvernant hatien suivant les diktats de lOncle Sam, il aurait form le Corps des VSN ainsi que son service secret, le SD (Service de Duvalier). Comme les SS dHitler, ce service aurait pour rle dinfiltrer et de surveiller pour Duvalier. Avant mme larrive dun dbarquement contre son gouvernement, il le savait dj. Duvalier avait sa disposition non seulement les membres de ce service, mais il utilisait aussi le pouvoir des hougans et mambos, prtres du vaudou, pour la voyance courte et longue distance. Plusieurs adversaires taient faits prisonniers avant mme davoir excut leur plan. Des familles entires, surtout de Jacmel (sudest) et de Jrmie (sudouest), taient ainsi limines, depuis le grand-pre jusquau nouveau n. Le kidnapping dtat tait aussi lordre du jour pour les disparitions soudaines et la prison Fort-Dimanche grce aux SD. Franois Duvalier (19571971) a pu tre prsident dHati grce au moins trois facteurs : son pass en tant que mdecin de campagne, lArme dHati et lambassade amricaine. Comme mdecin, il eut serpenter Hati de long en large lors des traitements contre le pian des paysans. Ainsi, il stait fait beaucoup de connaissances qui deviendront par la suite des partisans pour sa campagne lectorale. Dans lArme, il avait beaucoup compt sur des hommes comme Jacques Gracia, Breton Claude, Grard Constant, Claude Raymond, le general Kbreau, et consorts. Ce dernier lavait prfr Daniel Fignol, et tout cela tait termin par un bain de sang au Bel-Air et lexil du prsident

provisoire Fignol (25 mai 195714 juin 1957). Daucuns pensaient et pensent encore que Jacques Gracia fut un illettr et un vendu de lArme. Au contraire, cet homme fut un stratge hors-pair et clerc de profession. En tant que simple officier (sorti des rangs), il tait cette poque responsable des correspondances entre les officiers suprieurs et le haut tatmajor. Do ses connaissances de la bonne marche de lArme et de ses secrets. De parents beaucoup plus pauvres que ceux de Franois Duvalier, ils habitaient, parat-il, le mme quartier. Jacques Gracia rentra dans les rangs, et Duvalier en mdecine. Ils staient rencontrs plusieurs annes plus tard, lors de la campagne de Duvalier, Miragone. Duvalier stait fait rlire en 1961 et en 1964 comme prsident vie de la Rpublique dHati. Sous son gouvernement, les Dominicains taient plutt tranquilles et les Amricains confus. Par la formation de son propre corps de milice et de rpression, les VSN ou tontons macoutes, Duvalier avait pu maitriser et dcapiter lArme et tenait en respect les politiciens de tous poils ainsi que lambassade amricaine. sa mort, le 21 avril 1971, ses adversaires ftaient dans la diaspora et ses valets pleuraient Port-au-Prince. Le 22 avril 1971, son fils, Jean-Claude Duvalier, de 19 ans, prendra le pouvoir et sera nomm son tour prsident vie comme par magie. Ce fut le dbut du pouvoir hrditaire en Hati. Le prsident Jean-Claude Duvalier (22 avril 1971-7 fvrier 1986), en mariant Michle Bennett, dj marie une premire fois, savait-il ce quil faisait ? Pourquoi cette dame, en lieu et place dune jeune fille arabe ? Daucuns disaient que le prsident tait mme fianc une des Saliba de Port-au-Prince. Mais Michle Bennett, que les dinosaures de lancien rgime de Franois Duvalier naimaient pas, avait tout fait pour raliser son rve, ou plutt le rve des Multres dHati. Aide de Roger Lafontant, homme de main, et de Tho Achille, homme de cur, elle stait faufile dans les coulisses du Palais national, comme la Joute de Ption (1807-1818) et de Boyer (1818-1843), et stait faite lire, elle aussi, premire dame vie de la Rpublique. Le pPrsident Jean-Claude Duvalier, fils de mangeur de Multres, comme lont t Salomon et Soulouque dailleurs, redonnait espoir, de par ce geste matrimonial, ce clan, cette classe longtemps retire de la Chose publique. Comme au bon vieux temps, sous Stnio Vincent (1930-1941) ou Lescot (19411946), le Palais national sest multris et ladministration publique claircie et rafraichie, mais cette fois-ci par des macouteaux dun autre ordre : les fils des anciens Multres collaborateurs. Dj, sous Franois Duvalier, le mot dordre tait dclaircir la famille hatienne. On ne peut quimaginer que toute russite sociale hatienne de lpoque passe ncessairement par la prise pour pouse ou concubine dune femme claire ou multresse. En un mot, Jean-Claude Duvalier navait fait que poursuivre un agenda politique en tant que prsident dHati. la diffrence de Ren Prval (19962001) dbonnaire et aussi dune insouciance dconcertante, J.-C.

Duvalier tait une figure de marque du duvalirisme vieillissant. Il fallait rajeunir le rgime par la mise la prsidence de cet enfant de 19 ans, pas mme brillant lcole. De ce jour, toutes les familles hatiennes, petites ou grandes, pensent un prsident pouvant sortir de leur rang. Les mcanismes daction politique monts par son pre Franois avant sa mort ont fait leurs frais. Jean-Claude Duvalier (22 avril 1971-7 fvrier 1986), avec laide de ses ministres, amis de longue date de son pre, avait quand mme gouvern le pays pendant au moins quinze ans. Anthony Phelps, un pote crbral C`est dans ce contexte de politique noiriste, bas le multrisme, qu`a volu le pote multre Anthony Phelps. Plusieurs de ses camarades dhier laccusent, tort ou raison, dtre avant tout un pote crbral . Quimporte ! Je fais mtier de pote , dira plus tard Anthony Phelps. En effet, la littrature hatienne trouve dans ce bouillant pote limage complte dun crivain de valeur, disciplin et conscient du manque de talent que connat cet art. Son oeuvre, de par ses qualits musicales, sest tourne vers le beau et le mystrieux, vers linconcision et lenfantement de rythmes nouveaux, vers des images qui donnent limpression de repousser la raison. Par sa prvoyance et son opportunisme, Phelps a bien su canaliser les tendances dune gnration dexils. Permable aux grands courants littraires de ltranger, grand curieux, il sinspire volontiers des littratures amricaine et europenne. Nourri de grands potes, sa posie est de force et de vigueur. Principal animateur du groupe Hati Littraire, dailleurs assez vite dissout par lexil, il est aussi le pote le plus brillant et le plus prolifique de tous. Cest, sans aucun doute, lun des plus puissants potes hatiens de ce sicle. Dit-il : Je suis laubain dans la cit des hommes de ma race (Mon pays que voici). Malheureusement, les rares tudes portes sur loeuvre dAnthony Phelps ne font gure tat des potes hors dHati quil a indniablement influencs. lire Terre Qubec (1964) de Paul Chamberland, Terre des Hommes (1967) de Michle Lalonde et certaines oeuvres de Franois Piazza (Les Chants de lAmrique, 1965; LIdentification, 1966), on se confond aussi dans lillusion quotidienne dune perspective derrance et de glorification du pass . Cest comme si Phelps navait rien invent, mais tout suggr et vulgaris. Dans leffervescence dune foule de chantres mineurs, au sein des proccupations sociales et politiques, au milieu de ces clats de voix nostalgiques de lHati dhier et de demain, lhomme sest fabriqu un mtier de pote . Dans latmosphre dune posie bourgeoise, travaille, cisele, on ne peut moins lui enlever la place dun pote abondant, envotant, mystrieux, dont les dlicatesses et les subtilits excessives lui valent bien le titre de pote du charme. lire Anthony Phelps, cependant, on a toujours la sensation davoir dj lu ses pomes, qui ne servent alors qu alimenter le Suite en page 5

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51982): 113-119. lire dAnthony Phelps : PHELPS, Anthony, Rachat, pome radiophonique ralis Radio Canada, Montral, 1953. -t, pomes, Port-auPrince, 1960. -Prsence, pomes, Port-au-Prince, 1961. -clats de silence, pomes, Port-au-Prince, 1962. cardinaux, -Points pomes, Holt Rinehart & Winston, Montral, 1967. -Les Araignes du soir, pomes sur disques, Les Disques Coumbite, Montral, 1967. - P i e r r o t - l e - N o i r, pomes (en collaboration avec Jean Richard Laforest et mile Ollivier), [mimographi], Montral, 1968. Le conditionnel, thtre, Holt Rinehart & Winston, Montral, 1968. Mon pays que voici (suivi de) Les dits du fouaux-cailloux, pomes, P.J. Oswald, Paris, 1968. -Et moi je suis une le, conte, Lemac, Montral, 1973. -Moins linfini, roman, diteurs Franais Runis, Paris, 1973. Traduction espagnole, Grupo Editor de Buenos Aires, Buenos Aires, 1975. Traduction russe, ditions Littrature trangre, Moscou, 1975. Traduction allemande, ditions AufbauVerlag, Berlin, 1976. -Mmoire en colinmaillard, roman, Nouvelle Optique, Montral, 1976. -Motifs pour le temps saisonnier, pomes, P.J. Oswald, Paris, 1976. -La blire carabe, pomes, Nouvelle Optique, Montral, 1980. ditions Casa de las Amricas, La Havane, 1980. -Mme le soleil est nu, pomes, Nouvelle Optique, Montral, 1983. -Hati! Hati! , roman (en collaboration avec Gary Klang), Libre Expression, Montral, 1985. -Orchide Ngre, pomes, Casa de las Amricas, La Havane, 1985 ; Triptyque, Montral, 1987. Mon pays que voici/este es mi pais, dition bilingue (franais-espagnol), Joan Boldo i Clement, Editores, Mexico, 1987. -Les doubles quatrains mauves, pomes, Mmoire, Port-au-Prince, 1995. Immobile voyageuse de Picas et autres silences, pomes, CIDIHCA, Montral, 2000; Immobile voyageuse de Picas / Immobile Viaggiatrice di Picas, dition hors commerce, La Rosa Editrice, Torino (Italie), 2000. - Femme Amrique, pome, crits des forges, Trois-Rivires (Qubec), 2004. - Une phrase lente de violoncelles, pomes, Norot, Montral, 2005. - La contrainte de linachev, roman, Lemac, Montral, 2006. - Le mannequin, nouvelles, Lemac, Montral, 2009.

Anthony Phelps : La mmoire contre loubliSuite de la page 4 le prix dune criture constamment renouvele. Posie qui catalyse les polmiques courtoisement traite de crbrale mais aussi qui relance la crdibilit du pome ! Terre Carabe au chemin lent des escargots le temps bless se cicatrise et lge mr celui quen moi-mme je dchiffre ne tremble point quand le vent fait tempte. Son nud nest plus en marge mais au centre du centre et qui nest point dsert mais lieu dsaltrant. (Capitaine de mes douleurs, in La blire carabe). Si Prsence (1961), sa seconde plaquette de posie, semble avoir forc la porte du sacr, cest que le pote na apport la lecture de ce pome de moins dune dizaine de pages quune criture dpouille, quun langage ordinaire et quune posie lgre. Avec Points cardinaux (1967), une amlioration nette fit surface, sans pour autant atteindre vraiment la cadence du vent. Nanmoins, le pote nous a fait part de son amour pour une ville, Montral, et de son contentement dy tre. Lloquence et la narration que lon connat aujourdhui de sa posie sy trouvaient dj. Jtais ce garon qui marchait plus vite que le silence avec en poche sa bille matresse son pion rouge des jeux de marelle. () Jtais cet colier aux doigts de musicien, sur sa baguette rveuse la mmoire du bois chantait dans son pupitre chansons de voiles et de pirates. Jtais cet colier la main dessinatrice. Sur le poli de son cartable naviguaient des petits bateaux deau douce bateaux de douces lgendes. (Une phrase lente de violoncelle). Mais cest avec Mon Pays que voici (1968) quAnthony Phelps sest surtout fait connatre travers le monde de lart. Dans des pomes caractre fugitif, il nous a fait part dun certain sentiment de lentropie et de la renaissance. Des vers psychdliques, avares de priphrases qui nous mettent en prsence dun univers momifi, malveillant et exploiteur. Il y a chant ses anctres indiens la manire de nimporte quel habitant des rserves du Nevada. Mon Pays que voici est peut-tre le troisime exemple, aprs les Pomes Quisqueyens (1926) de Frdric Burr-Reynaud et Le Grand devoir (1962) de Roger Dorsinville, dune pice qui sintresse vraiment aux thmes prcolombiens dinspiration amrindienne. Ce livre aura sans doute le mrite davoir permis son auteur de sortir pour toujours de lenfance et de lenfantillage littraire. Alliant le rve la ralit, le mystre lhistoire, il sest rapproch, dune part de Paul Valry et de Saint-John Perse par sa recherche dune thique fonde essentiellement sur lesthtique et, dautre part, des potes tels que Paul Claudel, John Donne, Dylan Thomas, Walt Whitman, Carl Sandburg, Francis Ponge, Hlderlin et Maakovski, par sa propre loquence. Je viens sur la musique de mes mots, sur laile du pome et les quatorze pieds du vers enseigner une nouvelle partition renouveler le rpertoire des voix plaintives et casses car des matres de cur suranns et pervers ont ramen la Geste unique aux dimensions de lanecdote et des intellectuels aux fines mains verss dans lart des mots sonores ont maintenu le peuple dans le mystre et lignorance () (Mon pays que voici). Le pote refait aussi l`Histoire de son pays tran dans la boue des morts : Terre dlie au cur dtoile chaude Fille btarde de Colomb et de la mer nous sommes du Nouveau Monde et nous vivons dans le prsent () Sur les socles de la mmoire dans la farine de nos mots nous ptrissons pour toi des visages nouveaux il te faut des hros vivants et non des morts (...) mon pays que voici. (Mon pays que voici) Anthony Phelps a le don dinventer lexistence. Il sait tourner autour dune voyance toute rimbaldienne, comme sidentifier au verbe; ce que Mallarm, inconscient, nommerait ce quelque chose de sacr. Avec La blire carabe (1980), des trouvailles assez impressionnantes, des fois injustifies, mais toujours passionnantes, sifflent et bougent. Le rythme et les images, la sensation des couleurs font irruption tout bout de champ. Ce livre est dfinitivement un vritable laboratoire de mots. Les pices qui sy retrouvent donnent la mesure dune recherche insatiable et passionne. Jouvre mes mots lucarnes sur dautres mers et dautres incendies pliant le rythme ma mesure et mon usage et jinvestis le texte cru fil pour quelques uns hors des vains lieux du bavardage. (Capitaine de mes douleurs, in La blire carabe) Et le pote prend possession des lucarnes et de sa Terre fbrile avec peine : () Monarque chiromancien aux ailes inquites volant laveuglette vers un futur dnou sans masque ni goudron jai choisi sans contrainte la couleur de mes yeux dautomne et je fais le tour de ma parole midi Et il nota que nomade fut-il : Nomade je fus de trs vieille mmoire. (Nomade je fus, in La blire carabe).

(Le sicle se dfait, in Orchide ngre). Orchide ngre tresse sauvage de mon dsir tes yeux de foudre en vacances rejettent lailleurs saignant le pain de mes guitares voleuses dt de tous mes lieux de pierres. () Orchide ngre je te laisse mon testament de grenades grains receleurs de jus doux acide et mon dsert de lcriture o parfois pousse une oasis. (Orchide ngre, in Orchide ngre). Pierre Vadeboncoeur, dans une tude critique3 consacre Victor Hugo, soutient que celuici est un artiste dont la mdiocre intelligence expose au ridicule limmense gnie et dont limmense gnie projette la mdiocre intelligence dans une fcheuse lumire (...) . Victor Hugo, prcise-t-il, puisquil se prend pour un penseur, adopte la forme du discours, laquelle justement nest pas une forme, ce qui entrane alors lauteur non pas raliser un objet proportionn, mais parler tant quil estime avoir quelque chose dire... (...) Comme son invention dimages, de mots et de lyrisme est intarissable, dautres images et dautres mots sont toujours l qui attendent et le sollicitent plus avant dans son pome, quil vaudrait peut-tre mieux ds lors appeler son texte. (...) Un trait surprenant mais immensment rpandu chez Hugo, cest son prosasme. Il a tabli une vaste partie de son oeuvre potique sur deux principes, entre autres, qui lui permettent dailleurs dcrire perte de vue. Dans les deux cas, cest la prose et non le pome qui conviendrait premirement la substance traite. (...) Un de ces principes : il sagit de lexploitation oratoire de la pense (...). Un deuxime, cest lemploi du rcit. Dans ce cas, ce sont les besoins de la narration qui conduisent la plume, mesurent la longueur du pome et empchent videmment ce dernier de prendre forme en tant que pome . On aurait dit le cas dAnthony Phelps chez qui la forme du discours, loraliture et la dclamation voquent lexaltation vers la pousse potique, ce tunnel do lon ne revient jamais ! vanit des voiles creusant routes et sillons sur chair et terre nouvelles prtendant que la fume ne rve pas. Enfant de draison nulle autre que toi je ne prte mon rve. Ta nuque chemin de dcouverte plus que jamais ma vie tel navire horizon sous les ongles. (Enfant de draison, in Immobile voyageuse de picas et autres silences). 1 Robert Mlanon, Kenneth White ou les infortunes du discours, Libert, 144 (janvierfvrier 1981): 97-100. 2 Robert Mlanon, Abraham Moses Klein, pote, Libert, 146 (avril 1983): 89. 3 Pierre Vadeboncoeur, Le cas Hugo, Libert, 145 (dcembre

comme un nouveau propritaire prend possession de son espace. (Capitaine de mes douleurs, in La blire carabe).

Il en ressort que lartiste nous a longtemps laiss limpression dcrire, travers sons et lumires, une posie transperce de mots sublimes jusqu la jonction des choses. Cest le pote-soleil aux portes des banquises. Des oeuvres dacier faites partir dlments si simples et si lgants quelles nous entranent dans les multiples secrets imbibs dimprvus et de mauvais souvenirs de lespace et de la ralit. Anthony Phelps tmoigne tantt de sa Terre fbrile , tantt de son Lieu natal (Mme le soleil est nu, 1983), et nous fait beaucoup penser Dylan Thomas, ce pote irlandais plus vulnrable que sa Ville principale . Quoi quil en soit, Mme le soleil est nu (1983) est un livre fascinant, par les paysages grandioses quil voque, par llgance du style et la douleur dclare du pote face aux malheurs de son pays. () Ma ville principale est un berlingot ma ville principale o les aveugles jouent la courte paille pour savoir qui qui qui sera mang au long festin des larmes mortes. (Ma ville principale, in Mme le soleil est nu) Orchide ngre (1985), dont le titre respire bien lair de la ngritude, est lamplification du langage qui se fait jour pour clairer le vcu. Les phrases se rythment au pas dun athlte en dlire. Cest en somme une posie de plein-air, de lespace le plus ouvert, jete (parfois) dans le monde du surrel. Phelps, comme Kenneth White1, est surtout pote l o il parvient soublier, oublier tout ce bric--brac idologique (...), l o il cesse de discourir pour enfin dire . Le pote White est concis, prcis, solitaire , lautre est bavard, confus, soucieux dpater la galerie . Par ailleurs, linstar de A. M. Klein dont ltourdissante virtuosit stylistique a pour prtexte limpossibilit de transposer dans un rcit 2, le pome chez Anthony Phelps prend la forme dune expression verbale (qui) stylise et transforme, en un certain sens, lvnement quelle dcrit. Lorientation est donne par la tendance, le pathos, le destinataire, la censure pralable, la rserve des strotypes. Comme deux guitares sur un mme fauteuil se reconnaissent en douze cordes ici le rve est en suspens et me regarde dans les yeux. Ici tout est espoir la vie est son paradis.

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Hati-observateur

novembre 02- 09, 2011

Kreyl

Twp divizyon nan peyi DayitiTabar, Ayiti Pandan lanj ap layite k l jodi a nan anpil kote nan peyi Etazini, espesyalman nan Nouyk kote nap viv depi byen lontan nan bay svis enfmasyon e fmasyon, nou nan k peyi Dayiti ap pran bon chal e manje bon bagay pou nouri k a. Nou pa regrt nou te f vwaj sa a pou nou te kapab konstate tout bagay e eseye konprann sa kap pase nan peyi a. Nou rive fouye anpil kote, sa te penmt nou pran kontak monte ke yo pral depatya an miyt mso. Nou ta bat bravo lakontantman pou gouvnman Mateli/Koniy pou kado Nwl sa a yap bay pp la. Fk nou pa bliye ke touris la se yon mwayen pou rantre lajan nan peyi a pou ekonomi kapab balanse. Nap ankouraje minis Touris la pou li f anpil reklam prske nan tout peyi kote Ayiti gen relasyon avk yo pou biznis kapab pwodwi. Pou rantre lajan, fk gen depans. Prepare yon dosye solid byen striktire, doki-

dirk avk anpil konpatriyt kap viv nan peyi a. Nou gen yon peyi kote divizyon blayi k l tout bon, paske se chak koukou klere pou jel, malgre ti gwoup ki ta renmen gade val nasyonal la ap lite anpil pou yo ta rive, men mwayen an pa penmt yo ale vit. Men, yo gen konfyans ke peyi Dayiti gen pou li reprann plas li nan gwoup peyi yo kap travay pou devlopman ak pwogr. Atizana nan peyi a pran yon ekstansyon ekstradin ki kapab devlope si nou pran sa oserye e ankouraje tout moun yo kap travay pou yon devlopman dirab e rantab pou val peyi nou e pou sosyete a. Mesye-dam yo travay anpil e pwodwi ke yo prezante yo se yon bagay serye e ankourajan. Nou menm nan Ayiti-Obsvat, nou ankouraje mouvman kap itil peyi a pou nou kapab pwogrese e f bl bagay pou lon Ayiti. Pou travay sa a pote fwi, se pou nou ankouraje e ankadre tout teknisyen yo ki gen talan pou kapab jwenn bon apary pou ede travay e f lon peyi nou. Tout sitwayen peyi a dwe louvri je yo gran pou yo kapab w kote derapaj ap sti pou yo f Leta konnen pou chase tout vye vyolans ki kapab antrave evolisyon peyi a. Nou bezwen touris lokal ak etranje antre nan peyi a. Pou nou ankouraje yo, nou dwe bay sekirite, paske si yo pa santi yo anfm pou yo sikile sans danje nan peyi a, yap p f ti vwayaj la ki te kapab ede n bouche anpil twou. Nou di sekirite, paske nou konnen byen li neses pou ekonomi yon peyi ki vle avanse tout bon. Se sosyete anndan peyi a ki dwe louvri je l byen kale pou veye tout move zak ke yon endividi oubyen yon gwoup vle f. Km se Leta ki gen monopl pou kwape tout kriminl, li gen pou devwa pou l ankadre sosyete a nan mete sekirite toupatou. Depi gen sekirite, tout bagay ap regle. Men, gen anpil konpatriyt ki renmen mouvman ensekirite pou pwp enter yo, se tap yon gwo andikap pou yo pou sekirite ta retabli nan peyi a. Km gen anpil moun nan antouraj prezidan Mateli ki rive f kw ke apati mwa desanm pa fouti gen ensekirite nan peyi a paske sa pral kaba. Se te yon enstitisyon byen

mante e chaje bl imaj peyi a pou emontre touris yo ke peyi Dayiti se yon mvy. Prezidan Mateli pase yon bon bout tan nan Etazini e li konnen kouman bagay yo ft nan mouvman touris-la, nou kw li pral pale ak minis li a mwayen pou li f pou peyi a reprann plas li nan mouvman touris la. Se pou gen lajan pou restore tout moniman nou yo e menm tout plas e kay istorik yo ki kot pou touris vizite. Gen anpil moun nan peyi nou ki gen vizyon e ki konnen byen sa pou yo f. Divizyon an tlman monte wo nan an Ayiti pa gen yon moun konsyan ki kapab derape paske mwayen pa penmt li. Nou oblije pase kn nan bay jn yo nan Tabar, ki tap reflechi sou sitirasyon peyi nou an. Nou te pran plezi pou nou te koute yo epi, km dabitid, nou pibliye tout sa yo di yo pou tout moun ki konsne kapab leve vwa yo tou pou penmt nou reprann val nou e pou nou kapab soti nan twou nou ye jodi a. Ti Fr: Jodi samdi 29 oktb 2011 lan fm yon pakt laj la a. Mwen gen tan gen 27 tan sou t Dayiti. Niva: Ou kmanse gran moun, monch. Ti Fr: Ou vle di map gran moun san jam jwenn yon djb pou m f vim ? Niva: Se sa menm, Ti Fr. Peyi a pa ofri nou anyen serye. Se yon tan pdi. Yon avni enfnal e sanzespwa. Ti Fr: Ou pa manti, Niva. Twp malveyan nan peyi a. Niva: Vl an wo, souflantchou nan mitan, pp la anba ap soufri jiskaske yo ba l kolera. Nou pa fouti rete ap gade mal sk sa a ki pandye sou tt nou. Ti Fr: Sa se yon epe Damokls ki pann sou tt nou, ki kondane nou pou nou pa f yon pa, alevwa pou nou ta chikin. Niva: Pa gen mwayen ditou pou nou franchi. Nou pdi tout prestij nou e nou depann de kominote entnasyonal la kap dikte nou sa yo vle. Ti Fr: Ou gen rezon. Tlman saw di a f sans, mwen remake ke peyi nou an nan ka, paske divizyon an wo nan sosyete nou

an. Niva: Nan lane 1986, mwen te gen 5 kan. Mwen sonje anpil bagay ki rete move souvni pou mwen. Nou gen yon pwoblm, paske nou pa respekte youn-lt. Mwen te aprann ke se ansyen prezidan Janklod Divalye ki te prezidan e ki te kouri kite peyi a pou l te evite anpil san pat koule e pou san pa l pat koule tou. Ou konnen nan batay anpil kout fizi ap tire pasi pa la, ou pa konnen ki kote lap sti. Ti Fr: Bl koze, s mwen. Ou mt kontinye pale. Niva: Monch, Janklod te kite vre, men anpil san te bouyi jiskaske yo sch. Ti Fr:Ki saw di, Niva ? Niva: A, monch, ou tande sam di a. Ou vle m repete l. Mwen di, anpil san te bouyi jiskaske yo te seche. Ti Fr:Ou vle di tlman yo te boule moun vif nan mouvman dechoukay la ki nmalman pa yon bon ekzanp pou nou menm ki te jn anpil ? Niva: Se sa f anpil ti jn nou yo vin tounen delenkan e tonbe nan tout sak pa bon vre. Mwen rete kw ke chanjman an ap ft kanmenm depi gen volonte pou f bon bagay. Ti Fr:Mwen konprann ou byen, s mwen. Pa bliye gen yon divizyon ki blayi nan peyi a depi 1986, ke Konstisyon 1987 ranfse ak anpil tt chaje, yon pasaj Lavalas pou rive jouk jounen jodi a. Sa tris vre ! Niva: Wi, sa tris vre, paske nou nan ka tout bon. Ti Jak: Nou pa fout nan ka. Niva: Ki moun ki te envitew nan konvzasyon an ? Ou pa manke san jn. Ou pa konn ki jan pou w antre nan yon konvzasyon. Ti Fr:Se pa ft li. Ti Jak: Ki saw vle di la a ? Pale poum tandew. Nou konnen mwen pa nan tenten ak psonn. Km mwen pdi pouvwam jodi a, mwen oblije pap f dlo k nou benyen k nou. Niva: Al kouche, Ti Jak. Ou menm tou tap ka f dlo km benyen km. Ou gen l bliye avk ki ls wap pale a ? Se mwen Niva, wi. Monch, sa mwen te kapab diw retire 2 ou 4 may nan chenn ou. Ti Fr: Ala de traka pou lave kay t. Se ou menm kap pale konsa, Ti Jak ? Monch, mwen kw wap ranse. Ti Jak: Bon, Ti Fr, nou grandi ansanm. Epi, toutan nou ansanm. Pa gen mwayen pou m ta nan rans sa yo. Avrdi, mwen te senpatize ak mouvman Lavalas la ki te vin tounen yon demagoji. Mouvman Lavalas la se yon kans pou peyi a Ti Fr: Ki saw di la a, Ti Jak ? Niva: Ou tande, Ti Fr. Amwenskew vle Ti Jak repete pou ou epi mete piman ak pikliz. Ti Jak: Mwen kw se sa li vle. Map mete pou li, paske bagay yo frch nan tt mwen. Nou tande Lavalas la. Mwen menm Jak gen dwa di nou ke mouvman sa a se yon kans pou pp ayisyen an. Se li menm ki pote tout mal yo nan peyi a. Ti Fr: Ti Jak, ou vle di bagay yo grav ? Niva: Ou pa menm bezwen mande li. Se sa l konnen lap mete dey. Pafwa li bon pou nou

apprann tande. Ti Fr: Mwen konprann ou byen. Ti Jak gen pou l pale ban nou. Ti Jak: Ou konnen mwen pa renmen moun fm laleson. Tal mwen sispann bay opinyon mwen nan tout sa mwen konstate em viv tou. Lavalas la se yon fenomn. Se menm patizan Lavalas yo kap kontinye a paske se yo menm ki konvti an inikite pou bloke prezidan Mateli ak tout gouvnman li a. Ou te w te gen tout tenten sa yo nan palman an sou Aristid ak Prval. Niva: Ou pa manti, gason. Ou soulve yon pwen ki enptan anpil. Mesye yo pa ta renmen w peyi a avanse. Yap mete bwa nan wou nouvo administrasyon an pou li pa reyisi. Ti Fr: Mesye yo mechan. Yap chche tout mwayen pou yo anpeche fonksyonman gouvnman an, paske si prezidan Michl Mateli rive f yon travay ekstradin, li pa sipoze jwenn glwa a. Se pou prezidan an itilize yon lt estrateji pou li rive f tout sa li gen pou l f. Ti Jak: Mesye yo fk koumanse ap f dilatwa pou yo anpeche travay yo ft. Depi se ekip sa a ki sou pouvwa a nan palman, pa gen yon pa kita ak yon pa nago kap ft. Se pou prezidan an repanse e itilize lt mwayen pou li rive pse. Niva: Val Ayisyn se pa yon bagay vay-kevay, se yon bagay ekstradin ke anpil moun pa konprann. Ti Fr Ou di yon pakt pawl la a. Si reylman nou te konn val nou, jodi a se pa yon ti ponyen moun ki ta ap f tout magouy ak mannv pou nou pa reprann diyite nou. Mwen konseye prezidan an pou li f pase men nan lajistis pou ranfse lwa yo e pini tout koupab ki nan kontrebann e kap f zak ilegal. Ti Jak: Gen yon pakt travay ki pou ft, paske nou anprezans 2 pati ki sou pouvwa a e non pa yon gouvnman ki gen 3 branch. Ti fr: Ou pa manti, ti Jak. Gen yon n kap degaje anndan peyi a ki asosye avk yon divizyon ki prke eklate pou mesye yo mete men. Niva: Prezidan an ap veye epi palmant yo ap siveye tou pou youn kapote lt. Sa se yon veritab maskarad ki pran plas li byen alz nan peyi a. Ti Jak: Se yon verite ki kl nan je tout moun ki konsne e ki konn f bon analiz. Mwen kw ap gen yon konfwontasyon ant 2 ekip sa yo. Gen yon kanpay de denigre moun kap kontinye ft malgre li pat bay anyen. Nou konprann byen zaf depite Beliz a. Anpil moun f kmant sou bagay sa a. Pa vin poze okenn kesyon sou bagay sa a, paske li part ld anpil. Niva: Mwen pa bezwen konnen si l bl ou ld, wap oblije kase yon ti mso nan zry nou. Fk nou enfme pp la ki bezwen enfmasyon. Si tout administrasyon nou yo chaje ak vl ak dwg dil, fk nou denonse yo, ba yo konsy moral ak tout referans e f yo konprann ke tout pouvwa se pou yon ti bout tan. Si pa gen sitir, pa gen vl Ti Jak: Y map pase pi ba a, mwen tande 2 jn ki tonbe chante konsa : Yo bare Anl, chim rele woy ! Anl vl oto, zenglendo dak, woy ! Linikite tounen kong Lavalas move, yo vle poul lage

Liblib, janl pase li pase . Ti Fr: Ala ng gen bon memwa papa. Msye gentan pran chante moun yo. Ou gen rezon rele Ayisyen. Niva: Mezanmi, nou gen yon palman reyaksyon ki toujou ap preche vyolans. Depi 1986 se vyolans kap pran lari. Kouman f yon senat, oubyen gwoup senat yo ap pale de koupe tt. Ti Jak: Non, se pa serye, mezanmi, pou nou toujou nan menm chire pit sa a kote divizyon an ap vale teren. Nou sou yon okipasyon modn ki va tounen yon okipasyon reyl. Se sa tout mesye linikite yo vle. Si yo te kapab mete prezidan-an at, yo tap f li san gade dy. Sepandan yap aji anba-anba pou Lavalas la reprann sifas nan peyi a. Se pou tt sa yo pa vle Lame a retounen vre. Poutan, yap pale de Konstisyon 1987 la ki, nmalman, pa janm kraze Lame a. Nou kw tout vagabon ki mete ansanm pou Lame a pa retounen se yon bann ensanse. Yo menm bliye ke lendepandans nou an ft sou baz Lame ayisyen. Bann moun Lavalas yo gen pou yo al dousman, paske tan yo fin pase e yo pa gen dwa retounen sou pouvwa a menm jan an. Se pou yo degpi yo grenn pa grenn, paske yo se yon kans pou peyi a. Ti Fr: Se yon desepsyon pou pp-la. Toutotan moun sa yo anndan gouvnman an, se andikap ak tt chaje pou sosyete a. Yon pakt palmant di yo nan kan popil a. Nou ta renmen konnen ki kan popil sa yap pale a. Si se mannv pou Aristid tounen sou pouvwa a, yo mt bliye sa, paske pp la pa nan Lavalas ank. Niva: Mwen kw ou krk nan tout saw di la a. Mesye yo gen anbisyon pouvwa. Yo ta renmen pran pouvwa a avi, malgre yo toujou ap f referans negativ a gouvnman Divalye yo. Yo chanje non sou non pou yo kapab retounen avk Lavalas la, ke pp la boude kont li. Fk yo f anpil atansyon pou yo pa di si yo te konnen. Se yon gwo mal ke Lavalas la f peyi a pandan 25 kan. Yo konprann yo kapab vin f dezd pou gate tout bon mouvman kap ft. Ti Jak: Yo gen majorite nan palman an paske yo te f yon maskarad eleksyon pou yo te kapab okipe palman an. Anverite, sa va fini. Ti Fr: Wi, fk sa fini. Yon pakt bann vol ak kidnap e ansasen tou anndan palman an. Sa f nou tout tris pou nou w se konsa tout enstitisyon peyi a pouri e enfekte avk maladi laps. Nou pa fouti konprann sa kap pase konsa. Niva: Mezanmi, sak ta di sa ? Ki jan Ayiti ta f desann ba konsa, nan kesyon lajistis ? Ti Jak: Ou gen l bliye ke bann moun ki te sou pouvwa a te yon pakt awousa, dwt long. Pouvwa a tlman dous pou yo, yo f pwolonjman pou yo toujou patisipe nan gato a, oubyen pou yo pran li nt. Ti Fr: Nou pa dwe bliye ke batay la ki fk koumanse pou yo kapote gouvnman Mateli/Koniy la pou yo reprann pouvwa a. Nap f yo konnen : se byen konte, mal kalkile . Niva: Kidonk pa janm gen yon travay envestigasyon ki ft pou chache zo nan kalalou. Kouman Anl ki gen dosye asasen ak pote zam illegal paske yo te kenbe l ak gwo zam fann fwa nan men l, Ale nan paj 14

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7instead could be spent selling products and serving customers. Whats especially aggravating is the traffic caused by unnecessary road construction. How many times have you seen a street get torn up for maintenance or repair work, repaved, and then ripped up all over again for another project? Well, were working to make that kind of aggravation a thing of the past thanks to a new online system weve unveiled that brings together City agencies, utility companies, and construction firms to coordinate their projects and reduce unnecessary road work. There will be higher fines, too, for those who flout the rules and dig up streets without a permit. Its a simple fix to an ageold problem and its going to help keep traffic moving, which is vital to keeping our economy moving, too.

The Revival of Brooklyns WaterfrontNew York City was once one of the great manufacturing capitals of the world, until many of those businesses migrated to other parts of the globe where they were able to find cheaper land and cheaper labor. But weve always believed that New York must be a place where people can find good jobs in making and moving products. And now, thanks the investments were making to diversify our economic base and put more New Yorkers to work, thats happening on a substantial scale. Specifically, weve set in motion an ambitious plan to revive Brooklyns working waterfront and catalyze the creation of some 11,000 new industrial jobs there over the next two

FROM CITY HALL

By Mayor Bloomberg

decades. You can already see some of the fruits of those labors in the new businesses that are moving into the area. Phoenix Beverages, for instance, is opening a new shipping facility that will not only take some 20,000 trucks a year off the road, but also create and preserve 600 jobs. Sims Municipal Recycling is opening a recycling facility at the 30th Street Pier, which will also eliminate truck trips and create 100 jobs. And the Axis Group is building a new cargo terminal at the South Brooklyn Marine Terminal, which will create 600 more jobs. Last week, we moved forward on another significant investment in our industrial sector: The redevelopment of a mammoth warehouse in Sunset Park endearingly known as Federal Building Number Two. The warehouse which is as big as Macys department store at

Herald Square was built in 1916 for the U.S. Navy, but for the past decade it has sat completely empty. In May, we brokered the sale of the building to a development company that is now going to transform the facility into a new hub for small industrial businesses. We expect this project will create 400 construction jobs and lead to at least 1,300 industrial jobs jobs that are especially important to immigrants and those who are climbing the first rungs of the economic ladder. Creating more jobs is our Administrations number one job, and were waging this effort on many fronts even in areas that you wouldnt normally expect. Take traffic congestion, for example. Traffic jams arent just a headache for those who are stuck in them; they can also be job killers by robbing businesses of valuable time that

Will Haitis sons and daughters in the Diaspora ever get their fair share?After well over nine months since a new president was voted into office, Haiti finally has an old new government. It is considered an old new government, because it has been said that a lot of the faces included in this one are either former Duvalieristes, macoutistes, sons and daughters of them, and a few Lavalassiens. Diyaspora ayisyen pa ladann! (Haitians in the Diaspora are not included!). Perhaps, one or two Haitians well connected with members of the executive circle may be included in this new administration. The irony of it all is that its the very same Haitian Diaspora which has been the backbone of Haiti while being kept out of Haitis internal affairs. Its also fair to point out that Haitians started to actively migrate out of Haiti under the Duvalier regime to escape political persecution and for economic reasons. Most citizens of Haiti chose to flee chronic poverty in their homeland in search of a better life. They should not be penalized for looking for opportunities elsewhere when Haiti had none to offer the majority of its population. I have always said that the only difference between Haitians living abroad and those residing at home lies in the fact that the former long to go home while the latter yearn to leave the country in search of a better life abroad. Instead of the bickering thats going on right now between the presidency and Parliament, legislators should focus on amending the Constitution and the Executive should focus on ratifying it in order to give Haitians in the Diaspora their due: Full participation in Haitis politics with no waiting period! While at it, they should also clarify the meaning of the five year residency requirement because, as it stands, this rule of the Constitution is being used arbitrarily. I should point out that, in the last twenty five years, Haitians living abroad have been competing with the government in caring for the Haitian people; they have even surpassed official interventions in many areas. The Diaspora should not be demonized and denied full participation in Haitis affairs, because had it not been for Haitians living abroad sending remittances, Haiti would have been considered a failed state long ago. We are the engine that keeps the country running. Our yearly total transfers are equal or close to o the financial aid provided by foreign donors. It seems only fair to demand and require nothing short of full participation in all matters concerning Haiti. Haitians living abroad have a lot to offer to the motherland, their genuine love of the country being funds to support their campaigns; but, once elected to office, their brothers and sisters living abroad become the enemy once again. At the end of the day, what do the Haitian leaders fear about their expatriate brothers and sisters? Why do those politicians want us to stay away? Needless to say that Haitians the world over are no different from those residing at home. If anything, we may have more love for the country, because as a result of our life experience outside of Haiti, we know for a fact what a veritable paradise Haiti can be if given the chance. Imagine for a second Haitians living abroad deciding to stop sending remittances to relatives back home; what impact would such an event have on the population? Therefore, if I may make one suggestion to Haitis decisions-makers, let it be to give Haitis sons and daughters abroad a chance to repay Haiti, not just monetarily, but in terms of sharing their expertise with those at home, so that with our combined effort, expertise and resources, we may finally have an Ayiti Miy (a better Haiti) for all! *Yveline Dalmacy is married to Dr. Kesler Dalmacy often referred to as the Doctor of the Haitian community. She holds a Master`s in Business Administration with a concentration in International Banking and Finance. She is currently a graduate student at Seton Hall University pursuing a Master`s of Arts in Diplomacy and International Relations, majoring in International Economics and Development, and in Global Negotiation and Conflict Management.

DR KESLER DALMACY Board Certified & Award Winning Doctor

Yveline Dalmacy

one of the items in particular. In this time of despair and deep crisis, our knowledge, expertise and work experience should be valued for what they are. Haitians at home are quick to welcome and embrace foreigners with a smile on their face; but, when it comes to their own brothers and sisters, they dont hesitate to slam the door in their faces. For instance, after the January, 2010 earthquake, Haitian doctors and nurses went through a lot of trouble to get to Haiti to offer their services; my husband, Dr. Kesler Dalmacy being one of them. When those professionals went to Haiti, instead of welcoming them and the expertise that they brought, they were made to feel like second class citizens. Foreign doctors were running the show while their Haitian counterparts and nurses were mostly kept out. A first start would be to stop this practice immediately! Indeed, Haitians in the Diaspora are not the enemy. President Martelly couldnt afford to fulfill part of his campaign promise to provide universal education to Haitian children for free without taxing funds from Haitian remittances originating from the Diaspora. Politicians running for office in Haiti are quick to lobby Haitians living abroad for well needed

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SUR LA ROUTE DU CINEMA

Il faut savoir lcher les bretelles, cest Halloween ! Cest lhistoire dun vieil ami. Il vit une ralit depuis la parturition difficile de sa mre. Elle ny arrivait pas seule, le bb a alors subi les consquences. Le constat sarrta une motricit rduite, mais dfinitivement loin dun handicap intellectuel. Lhistoire ne vient pas dun studio de

le ptit doigt de Denzel Washington Un texte truff de rgionalisme et danglicisme

sionnelle. Non pas pour le look good, il ne lui ressemble pas du tout. Mais pour le genre, pour la dmarche, pour le chic. Ira-t-il jusqu se casser le ptit doigt aussi pour imiter lauthentique ?

Attention, les modles ne manquent pas ! Presley, Bruce Lee, Bond 007. On aura vu rcemment la culture du cigare cubain simplanter en Hati depuis linstallation de lami B, malheureusement sans celle de laveu ni de la demande de pardon. Notre Denzel hatien ne serait donc pas loiseau rare. Nous avons notre Versace, et Hollywood est aussi le Champsde-Mars avec Florsheim. Petit sobriquet du chanteur P. Et, tout un monde ferait parmi des amis

atrophi, il est naturel. Bien plus gros que le ptit doigt de Denzel. Nous ne le faisons martyr, il sen sort si bien dailleurs, mme sur

dillusion ou de mtrosexuels, pour en faire des talons que nous adoptons tous. Alors, la question revient se demander si Denzel ne se paye une orthopdie au ptit doigt, sera-t-il toujours votre grand acteur tant adul ? Lchons alors un peu plus les bretelles. Non pas descendre des culottes de la Toussaint, ou encore de lHalloween, selon votre culture immdiate. Il y en a qui le font dj mieux que nous.

Dan Albertini lhorreur. Du cinma,. Denzel Washington, lui, il y est. Grand acteur devant lternel, il joue

Denzel Washington avec le petit doigt normal et cass

Malcom X. Talentueux, archtype du sourire fabriqu, disent les envieux, etc. Pourquoi alors ce

ptit doigt dform ? Cela change-t-il votre perception de lacteur ou, les femmes chercherontelles ce doigt fantme qui est deux pouces des quatre ? Que vous dit votre petit doigt ? du chanteur populaire. Non des vilains, ni de grossier personnage. La finesse, dixit Oscar de la Renta. Un monde de sosies et dinterprtes. Le pire interprte a t lArgentin Alfredo Astiz 3.3.2, qui stait fait lange blond de la mort 76-83, il vient de recevoir son Oscar : Perpet, 35 ans plus tard. Quelle Halloween 59 ans ! Revenons au ptit doigt du cinma, Jamel Debbouze ne cache plus lcran son bras Au lieu de prorer, nous allons pjorer, lglise nous pardonnera en indulgence, puisque Monsignor dans le cinma aura dmontr le bastringue du cardinal de Frank Perry. Denzel a un ptit doigt mais il y en a qui sendommagent avec le ptit verre, non pour se consoler, mais pour se dfringuer, hormis lHalloween ou le carnaval. Ce, malgr la camra officielle. Si nous avions lair de nous loigner du cinma dans un maSuite en page 14

Michal avait lui-mme pouss combien adopter un chaton blanc, des gants de pilote, un chapeau esprit borsalino et un pantalon cigarette au .

Ce nest pas un brocard, bien au contraire. Imaginez, le chef de la police hatienne sinspire de Denzel Washington. Il est Denzel dans sa vraie vie profes-

IMAX. Ne dit-on pas que le prsident fera lui aussi dans Sweet Miky, le 23 dcembre prochain, en faveur de lducation ! Il fera son double, parbleu, qui de nous na t un Django ou un Bronson dpoque ? Qui ne se vante-t-il pas de sa femme : forme Coca Cola , pour rendre jaloux ceux qui se plaignent de leur poupe Gud. L, jexagre, je nen ai mme pas ! Le cinma, dire vrai, ne scarte pas de tous ces canons

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DITORIAL

epuis plusieurs annes, tout au long de la priode ayant suivi la chute des Duvalier, Hati sest englouti dans des crises rptition quasi permanentes. Bien que ladministration du pays soit reste pratiquement bloque depuis linvestiture du nouveau prsident, le 17 mai 2011, celle dans laquelle il sombre aujourdhui dpasse toutes les autres jusquici connues. Avec cette diffrence que le chef de ltat ne semble pas saisir la gravit des problmes ns de laffaire Arnel Blizaire. Au moment o les citoyens sattendent des mesures drastiques et rapides pour viter une catastrophe en devenir, le premier citoyen du pays continue de prendre ses bats aux tats-Unis, soi-disant aprs une visite mdicale en Floride annonce par le Palais national comme tant le motif de son dernier voyage ltranger. Parti pour Miami, en Floride, dans la matine du jeudi (28 octobre), avant larrive de Fort de France, Martinique, du vol qui devait ramener Port-au-Prince, le dput Arnel Blizaire, qui fut immdiatement mis aux arrts par la Police, le prsident Martelly na pas jug ncessaire dcourter sa visite ltranger. En clair, les vnements dclenchs par larrestation dun dput en fonction laissent indiffrent le chef de ltat, qui na mme pas daign mettre un communiqu dune seule ligne pour dmontrer la nation quil est srieusement proccup par cette crise. En restant loign du pays pendant que montent les pressions Port-au-Prince, menaant dentraner le pays vers le gouffre de lanarchie, Michel Martelly donne limpression de navoir cure de voir Hati plong dans de nouvelles agitations politicosociales. Mais, le prsident hatien na pas tard enregistrer les premires ractions de la communaut internationale face cette forfaiture commise avec larrestation du dput de Delmas-Tabarre. Se faisant lcho dautres pays tuteurs, le Quai dOrsay a, immdiatement, et clairement, pris position contre lincarcration d un dput en fonction avant que soit leve son immunit parlementaire. Dores et dj, est constate la fragmentation de lquipe gouvernementale, dans le cadre de cette affaire. Bien quil soit lobjet de reproches de la part de parlementaires pour avoir observ un profil bas dans la gestion de cette crise, le Premier ministre Garry Conille ne sest pas montr solidaire du prsident Martelly ou des autres membres influents de ladministration, notamment Thierry Mayard Paul (ministre de lIntrieur et de la Dfense nationale) et Laurent Lamothe (titulaire des Affaires trangres. De mme que Josu Pierre-Louis, le ministre de la Justice. Prenant ouvertement ses distances par rapport aux trois

D

le prsident Martelly : insuffisance de leadership pour grer la prsente criseministres incrimins dans cette affaire par le Parlement, M. Conille a mis un communiqu dans lequel il annonce la visite quil a effectue au Pnitencier national pour, dit-il valuer les conditions de son incarcration et sassurer de lintgrit de sa personne . Dans le mme communiqu, le Dr Conille sest dclar: Fortement proccup par lemprisonnement dun dput en fonction, le Premier ministre, responsable de lexcution des lois de la Rpublique, a convoqu en urgence le Conseil suprieur de la Police nationale (CSPN) en vue de recueillir toutes les informations utiles au traitement de ce dossier et sest entretenu, dans le mme sens, aux prsidents du Snat et de la Chambre des dputs. Nombre dobservateurs croient dur comme fer que, considrs comme les super-ministres de Michel Martelly, MM. Mayard-Paul et Lamothe ont d tre lorigine de la dcision de procder larrestation du dput Blizaire. Plusieurs parlementaires se mettent en tte que le prsident Martelly est parti pour ltranger assur quavec ses hommes sur place, en Hati , il avait la garantie que lopration qui allait tre mene contre Arnel Blizaire tait sur autopilote. Autant dire, il na aucune raison de terminer prmaturment son priple aux tats-Unis. Nonobstant les prises de position mises dun ct comme de lautre de cette crise, lquipe gouvernementale a tout gagner sil nest dj trop tard reconnatre que laffaire Blizaire constitue une blessure auto-inflige par manque dexprience, par lgret, mais aussi par arrogance, et surtout par le caractre primesautier du prsident Martelly. Il ne lui reste donc qu rectifier immdiatement le tir et apporter la solution approprie. Car, aprs avoir affich incontestablement son manque de leadership dans le traitement du dossier Blizaire, un peu de courage savre indispensable pour lui permettre de combler quelque peu son dficit de crdibilit. Le chef de ltat a lobligation dagir vite. Une carte routire exclusivement pour ce problme savre ncessaire. Sans tergiversation, il faut prendre le taureau par les cornes. Le prsident ne doit pas cder la tentation de faire sa mauvaise tte. Cest le moment de sparer le bon grain de livraie dans son administration, lunique moyen de doubler ce cap dangereux et daller de lavant. Sans nul doute, larrestation de M. Blizaire met lvidence une crise fondamentale quil faut rsoudre plus tt que plus tard. Mais le prsident Martelly pourrait avoir tout gch en attaquant le problme par le mauvais bout. la suite de cette bvue pouvantable, il na qu prendre son courage deux mains pour lcher du lest, jusqu se dbarrasser mme de ceux par qui le scandale est arriv. Ce quil reste accomplir exige un leadership clair et une exprience prouve qui font terriblement dfaut au prsident. Quil se rappelle que la nation a fait appel Joseph Michel Martelly parce quelle le croyait la hauteur de la tache. Or, sloigner du pays au moment o lanarchie frappe nos portes nest pas diffrent de lattitude du chef dtat port manquant pendant que des centaines de milliers de victime du tremblement de terre gisent sous les dcombres.

Le prsident Martelly doit se ressaisir. Dans la recherche dune solution ce problme, son premier geste, dans limmdiat, consiste donner un bon coup de balai dans lquipe qui dirige avec lui. Puisque, aprs cette monumentale btise, ses dtracteurs et lopposition parlementaire ne vont pas lui faire de cadeau, Cest ce prix quil aura trouv la porte de sortie de cette crise.

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EDITORIAL

President Martelly: A lack of leadership to manage this crisisor several years, throughout the period following the fall of the Duvaliers, Haiti has sunk in almost permanent crisis repeatedly. Although the administration of the country has remained virtually frozen since the inauguration of a new president May 17, 2011, the crisis it now faces far exceeds all previous ones. Except that the Head of State doesnt seem to grasp the seriousness of the problems arising from the Arnel Blizaire affair. While citizens expect drastic and quick measures to avoid a disaster in the making, the first citizen of the country continues to frolic about in the Unites States, following a so-called medical visit to Florida, as announced by the National Palace for being the reason of his last trip abroad. President Michel Martelly left for Miami, Florida, on the morning of Thursday (Oct. 28) before the arrival from Fort-de-France, Martinique, of the flight which was bringing back to Port-au-Prince Congressman Arnel Blizaire; the latter was immediately arrested on the tarmac by the Police, but the president saw no need to cut short his visit abroad. Clearly, the events triggered by the arrest of a seating-member of Parliament leave indifferent the Head of State, who did not even issue a single line communiqu to show the nation that he is seriously concerned by this grave event. By staying away from the country while the pressure rise in Port-au-Prince, threatening to lead Haiti into the abyss of anarchy, Michel Martelly gives the impression that he cares little about the Nation plunging into socio-political turmoil. However, it took practically no time for the Haitian president to meet the first reactions of the international community in the face of the malfeasance committed with the arrest of the Delmas-Tabarre representative at the Lower House. Echoing other financial supporters of Haiti, the Quai dOrsay (French Minister of Foreign Affairs,) immediately and clearly expressed displeasure with the imprisonment of a seatingmember of Parliament before his parliamentary immunity was lifted. Already, fragmentation is observed within the government team in the context of this case. Although he was criticized by several parliamentarians for observing a low profile in the handling of this crisis, Prime Minister Garry Conille did not show solidarity with President Martelly or other influential members of the administration, including Thierry Mayard Paul (Minister of the Interior and National Defense) and Laurent

F

Lamothe (holder of Foreign Affairs.) As well as Josu Pierre-Louis, the Minister of Justice. In distancing himself from the three ministers believed implicated in the case by Parliament, Mr. Conille issued a statement in which he announces his visit to the National Penitentiary, he said, to evaluate the conditions of his incarceration and ensure the integrity of his person. In the same press release, Dr. Conille said he was, deeply concerned about the imprisonment of a Parliament member currently in office, Prime Minister, responsible for the implementation of the laws of the Republic, convened an emergency meeting of the Board of National Police (CSPN) to collect all relevant information in dealing with this issue and spoke in the same manner with the presidents of the Senate and the Chamber of Deputies. Many observers firmly believe that, acting as Michel Martellys Super Ministers, Messieurs Mayard Paul and Lamothe had to be behind the decision to arrest Congressman Blizaire. Several parliamentarians remain clung to the idea that President Martelly is gone abroad believing that with his men firmly in position on the ground in Haiti, he is assured that the operation undertaken against Arnel Blizaire was on autopilot. In other words, he has no reason to prematurely end his tour in the United States. Notwithstanding the pronouncements issued by either side of this crisis, the government team has everything to gain if it isnt too late to recognize that the Blizaire case is a self-inflicted injury caused by lack of experience and lack of thought, but also arrogance, and especially by the impulsive character of President Martelly. Its only left to him to adopt a new approach immediately and bring about appropriate solutions. For, after clearly showing his lack of leadership in handling the Belizaire affair, a little courage is needed to regain partially his lost credibility. Now the Head of State has an obligation to act quickly. Only a new road map for this problem is needed. Mr. Martelly must resolutely take the bull by the horns. The President should not yield to the temptation of digging his heels in. Its time to separate the wheat from the chaff in his administration, the only way to round this dangerous cap and move forward. Undoubtedly, Mr. Blizaires arrest constitutes a fundamentally obvious crisis that must be resolved much sooner than later. But

President Martelly may have ruined everything by attacking the problem from the wrong end. As a result of this terrible mistake, he should muster all his courage to yield some ground, even to get rid of those responsible for this outrage. What remains to be done requires leadership and a proven track record, which the president terribly lacks. He should also remember that the nation turned to Joseph Michel Martelly because they believed he was up to the task. Being away from the country when anarchy is at our

doors is no different from another missing Head of State while hundreds of thousands of victims of the earthquake lied under the rubble. President Martelly must get a grip on himself. In the search for the solution to this problem, his immediate first act should be to revamp his government team. Obviously, his critics and the parliamentary opposition surely will not spare him, after this monumental stupidity. Thats the price to pay to find the way out of this crisis.

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Mayard-Paul ministre, Martelly a menti en tentant de restaurer Duvalier avant Marchand- DessalinesPar Dan Albertini Qui a dit que lon reconnatra larbre ses fruits, cherchezle et remettez-lui le trophe bien mrit qui est en chemin. Un Hatien tout aussi brillant nature du fruit. Martelly verra dsormais comptabiliser ses erreurs, chaque jour. Le cumul lui indiquera la porte de son choix. Le test Conille a pass par les bonnes grces de la misre p Simidor. Mayard-Paul est tout, sauf a ! Que vient-il faire la tte dun ministre tellement stratgique pour chaque citoyen quil napprendra jamais connatre, frquenter ? Un citoyen pour qui Docteur lagriculture ne sera que nib. Si Martelly ne sest pas royalement dbarrass dun ami personnel, il vient de commettre sa premire erreur stratgique qui lui en vaudra dautres fourvoiements. Nous avions toujours su que le prsident ne possdait le gnie dune victoire par dfaut. Il en tait mme convaincu aux dernires heures, avant la publication des rsultats. Grgory Mayard-Paul nous rpondait : Se djb nou beswen, kounuye a nap chache travay . Il se savait perdant dans cette aventure. Dautre part, Martelly a t forg sur un canevas sans quil ne sen rende compte. Hati la nation a besoin de stars. Chaque pas de Martelly est dj su lavance, mais surtout compt aussi. Chaque erreur est dj prvue. Par exemple, la rconciliation, certes, nous y croyons, mais il na pas rconcili le pays sillonnant toutes les grandes rgions pour lier connaissance avec les aspirations locales, et en mme temps matrialiser ce pouvoir inclusif par une prsence symbolique de cette institution travers la Rpublique, tout en laissant derrire lui : espoir, connaissance, confiance, administration, institution. Mayard-Paul ministre est un mpris pour tout ce monde rural et rgional, dont Marchand-Dessalines. M-D aurait d, dans une dmarche honnte, faire partie dun vaste plan de revitalisation et de restauration impliquant : UNESCO, CARICOM, Bolivarisme, Union africaine et, mme Obama. Laurent Lamothe pourrait alors resituer ce carrefour historique que notre correspondant titrait juste tire : premire capitale noire du monde . La prsidence a ainsi rat loccasion de ce plerinage historique et ncessaire pour mieux calibrer ses dits lans rpublicains ou dessaliniens, alors que ce geste aurait pu revitaliser et restaumaison huppe la MayardPaul, prs de 50 tonnelles, avant de rencontrer une autre, Tabarre, baignant au milieu de la misre et de la maladie. Dans le dveloppement, cha-

a corrobor nettement plus incisif et cre : joumou pa dnen kalbas. Un correspondant d H-O signait, le 19 octobre dernier : Premire capitale noire du monde, Marchand-Dessalines dans un tat pitoyable . Marchand-Dessalines se meurt au profit de Port-au-Prince, tandis que le prsident Martelly a ngoci un nouveau ministre des Collectivits territoriales, qui ignorera le reste du pays. Cest la tradition. Il commet ainsi sa premire faute grave en tentant de rhabiliter JeanClaude Duvalier, le symbolisant comme un impratif pour linstitution de la prsidence. Il nest plus question de critiquer le prdcesseur comme programme politique, il faut agir avec des obligations de rsultats. Le puzzle prend forme et la fleur annonce la

dsesprante des infortuns du sisme. Et, aussi, par les talentueuses ngociations, dit-on, de parlementaires affairistes, qui nprouvent aucune honte du fait que des enfants de 1804 ne sont en formation scolaire, malgr lnonc de politique prsent. Il fallait renvoyer dfinitivement un marquis de Sade. Tout le monde surveillait donc le chapeau, mais il cacha les cheveux blancs, les cheveux gris. Personne na vu passer Mayard-Paul aux Collectivits territoriales, tandis que cet important axe de dveloppement avait besoin dun visionnaire ayant une connaissance profonde du territoire cohrente avec les besoins des collectivits, un engagement dmontr en faveur des villes de province et une disposition travailler avec kom-

rer ce patrimoine de lhumanit. Cela reprsenterait rellement une attraction touristique majeure tel que souhaite par le maire Pierre. Martelly a aussi rat loccasion de lancer une campagne intelligente sur Port-auPrince. Les touristes de la catastrophe. Il y en a de ceuxl travers le monde, et les ruines auraient servi pour mieux expliquer lhistoire de cette HISTOIRE et limportance du pays avec ses rgions. Alexandrie la fait. Ce gnie mal interprt. Martelly avait ainsi donc promis ce quil refusa de suite Repons Paysan , le droit lexistence. Le mme pattern avec Jean-Bertrand Aristide, Port-Salut, loin de la map. Le dveloppement nest pas une

que cartier entrane un autre qui, lhorizon lointain, voit la lumire dune autre localit rpublicaine prospre. Martelly ne divorce donc pas avec la tradition, au contraire, il baigne dans les errements avec ce choix rvlateur. Martelly, loin de vouloir exonrer la Rpublique des incartades internationales en matire de souverainet et de rapport de citoyen rapproch, vient, par ce choix incongru, largir le couloir interventionniste. Et, diplomatiquement, quand lne brait pour proposer ses bons offices ou tenter dtablir des rapports cordiaux entre frres inconnus, ennemis, cest un signal dalarme de plus. [email protected]

UnESCo la Palestine passe sans le vote de la Rpublique MartellyPar Dan Albertini Nous lavions dit avant et redit le 26 octobre dernier, la Palestine ne faisait pas partie de lagenda immdiat du Quai Colomb. Le vote tenu ce lundi Paris vient de faire la lumire sur le courage hatien : ABSTENTION. Lamothe tait-il la hauteur du dfi, pour le courage dune part, pour lintelligence, dautre part ? Ce qui reviendrait expliquer le principe du droit lexistence acquis par nos valeureux de 1804. Cela aurait probablement clair. Lignorance canadienne vient de suivre aveuglment lincapacit amricaine. Incapable de rduire le niveau de sa dette, ce pays feint la colre pour conomiser des peanuts. Une attitude qui dnonce lincomptence et la cupidit du gouvernement canadien quand il ne comprend ce quest lUNESCO. Depuis son indpendance dclare, Hati est un pays qui a connu toutes les pressions conomiques et la mesquinerie de tant de nations. Les esclavagistes nous avaient dabord refus le dr