Haïti en Marche, édition du 24 au 30 Janvier 2018...

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Haïti en Marche, édition du 24 au 30 Janvier 2018 Vol XXXII Nº 02 L’humoriste américain Conan O’Brien fait la joie des jeunes de Port-au-Prince Les couleurs du carnaval haïtien HAITI CHERIE Bienvenue au pays insulté par Trump ! (RETOUR A L’ENVOYEUR / p. 5) (USA / p. 4) Vive le carnaval mais qui paie ? GUERRE DES NERFS Entre Washington et la Corée du Nord, lequel est plus dangereux ? (NUCLEAIRE / p. 6) MIAMI, 18 Janvier – Beaucoup ne croient pas à la fausse alerte lancée le samedi 13 janvier écoulé avertissant les habitants de l’archipel de Hawaï de l’arrivée imminente d’un missile balistique et leur demandant de se mettre à l’abri. Il s’ensuivit un vent de panique bien compréhensible. PORT-AU- PRINCE, 20 Janvier – Nous avons été précédé par l’humoriste américain Connan O’Brien sur les lieux depuis une semaine et fêté partout (voir photos). Connan a annoncé lors de son show à la télé américaine que dès que Donald Trump n’aime pas quelque chose ou quelqu’un, lui il l’applaudit. Esprit de contradiction ou doute sur la santé mentale du chef d’Etat de la première puissance de la planète ? C o m m e d’habitude l’Haïtien qui retourne dans son pays, le trouve toujours fatalement le plus beau de la terre, ça c’est plus fort que lui. Prend-il le temps de regarder combien est beau aujourd’hui le hall Retourner les insultes à notre avantage Trump n’est qu’un aspect des Etats-Unis Une marche pour dénoncer «les propos racistes» de Donald Trump (CARNAVAL / p. 8) PORT-AU-PRINCE, 20 Janvier – Et ça repart, le peuple qui chante et danse sa misère. C’est carnaval. Et que faire d’autre quand dans un pays la température est aussi clémente qu’aujourd’hui en Haïti. De quoi rendre jaloux plus d’un, évidemment. MIAMI, 16 Janvier – Ce n’est pas seulement à cause de la violence de l’insulte proférée à notre égard par le président Donald Trump que vu l’immense mouvement de protestation auquel cela MIAMI, 20 Janvier – Surtout ne pas confondre Donald Trump avec les Etats-Unis, même s’il est le président de ce pays. Connaît-on un seul chef d’Etat qui soit actuellement (MARCHE / p. 5) (HAITI / p. 7) HPN - Des formations politiques de l’»opposition démocratique et populaire» ont annoncé la tenue d’une marche pacifique le 22 janvier prochain,« Marche de la Dignité Nationale Trump ne semble pas se souvenir de sa visite électorale dans la communauté haïtienne de Miami Donald Trump et Kim Jong-un empruntant la coiffure l’un de l’autre

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Haïti en Marche, édition du 24 au 30 Janvier 2018 • Vol XXXII • Nº 02

L’humoriste américain Conan O’Brien fait la joie des jeunes de Port-au-Prince

Les couleurs du carnaval haïtien

HAITI CHERIEBienvenue au pays insulté par Trump !

(RETOUR A L’ENVOYEUR / p. 5)

(USA / p. 4)

Vive le carnaval mais qui paie ?

GUERRE DES NERFSEntre Washington et la Corée du Nord, lequel est plus dangereux ?

(NUCLEAIRE / p. 6)

MIAMI, 18 Janvier – Beaucoup ne croient pas à la fausse alerte lancée le samedi 13 janvier écoulé avertissant les habitants de l’archipel de Hawaï de l’arrivée imminente d’un missile

balistique et leur demandant de se mettre à l’abri.Il s’ensuivit un vent de panique bien compréhensible.

P O R T - A U -PRINCE, 20 Janvier – Nous avons été précédé par l’humoriste américain Connan O’Brien sur les lieux depuis une semaine et fêté partout (voir photos).

C o n n a n a annoncé lors de son show à la télé américaine que dès que Donald Trump n’a ime pas quelque chose ou quelqu’un, lui il l’applaudit. Esprit de contradiction ou doute sur la santé mentale du chef d’Etat de la première puissance de la planète ?

C o m m e d’habitude l’Haït ien qui retourne dans son pays, le trouve toujours fatalement le plus beau de la terre, ça c’est plus fort que lui.

Prend-il le temps de regarder combien est beau aujourd’hui le hall

Retourner les insultes à

notre avantage

Trump n’est qu’un aspect

des Etats-Unis

Une marche pour dénoncer

«les propos racistes» de

Donald Trump

(CARNAVAL / p. 8)

PORT-AU-PRINCE, 20 Janvier – Et ça repart, le peuple qui chante et danse sa misère. C’est carnaval. Et que faire d’autre quand dans un pays la température est aussi

clémente qu’aujourd’hui en Haïti. De quoi rendre jaloux plus d’un, évidemment.

MIAMI, 16 Janvier – Ce n’est pas seulement à cause de la violence de l’insulte proférée à notre égard par le président Donald Trump que vu l’immense mouvement de protestation auquel cela

MIAMI, 20 Janvier – Surtout ne pas confondre Donald Trump avec les Etats-Unis, même s’il est le président de ce pays.

Connaît-on un seul chef d’Etat qui soit actuellement

(MARCHE / p. 5)

(HAITI / p. 7)

HPN - Des formations politiques de l’»opposition démocratique et populaire» ont annoncé la tenue d’une marche pacifique le 22 janvier prochain,« Marche de la Dignité Nationale

Trump ne semble pas se souvenir de sa visite électorale dans la communauté haïtienne de Miami

Donald Trump et Kim Jong-un empruntant la coiffure l’un de l’autre

Page 2 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02

Haïti en MarchePort-au-Prince

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Miami173 NW 94th Street, Miami, Florida 33150

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New York (914 358-7559) • Boston (508 941-6897) • Montréal (514 337-1286)

email : [email protected][email protected] : www.haitienmarche.com

Library of Congress # ISSN 1064 - 3896

Printed by Southeast Offset : (305) 623-7788

EN PLUS... / EN BREF...

(EN BREF / P. 14)

Débat« Pays de chiottes »

DECES : Pour dire au revoir à Gérard

Daniel, Prefè-a

(DEBAT / p. 12)

(DECES / p. 12)

Pourquoi certains pays sont – ou deviennent – des « chiottes » et d’autres non ? Référence aux propos devenus tristement célèbres du président Donald Trump¹. C’est à cette question qu’a tenté de répondre un auteur allemand très connu, Jochen Bittner² dans sa dernière publication.

« Shithole countries » ? L’a-t-il vraiment dit ? Les témoins auditifs se disputent encore là-dessus. En tout cas, des sénateurs américains pensent avoir entendu « shithouse » lors d’une rencontre sur l’immigration avec des parlementaires. Trump lui-même n’a pas fait de vrai démenti : il consent avoir utilisé un « langage dur » mais pas exactement les propos qu’on lui prête. Concrètement, le président n’a réfuté que les remarques désobligeantes vis-à-vis d’Haïti³.

Une chose reste sûre : le président Trump se serait, selon la presse, demandé pourquoi son pays accueille autant de gens originaires de pays latino-américains et de l’Afrique, de ces États considérés comme « sous-développés » tant du point de vue démocratique, institutionnel qu’économique. Parmi les réactions d’indignation à ce dérapage verbal, figure le reproche qu’on n’a cessé de lui proférer,

Les funérailles du talentueux saxophoniste et membre fondateur de Djet-X, le «préfet de Brooklyn», Gérard DANIEL, ont été chantés vendredi 19 janvier à New York où il vivait depuis des décennies. Il était l’homme à tout faire de la « douce qui vient » et sur qui reposait

qui est d’oublier – ou de ne pas savoir peut-être ! – que les États-Unis eux-mêmes ont toujours été une terre d’immigration, et ce, dans leur soubassement !

E n t o u t c a s , a p r è s c e t t e intempestive sortie qui a choqué le monde entier, on l’a qualifié séance tenante de « raciste » vu qu’il a montré du doigt des pays bien particuliers, c’est-à-dire des États aux couleurs non caucasiennes. Pour Bittner, l’insulte « shithole » n’est pas forcément raciste. « Un gouvernement qui essaie de réglementer avec rigueur l’immigration n’est pas forcément raciste. Sinon l’Allemagne le serait aussi ! ». Et tant d’autres États occidentaux qui essaient, on l’a vu ces dernières années, de garder les pauvres le plus loin que possible de leur « paradis » à coup de lois et de barbelés ; histoire de conserver leurs précieux acquis.

Le gênant serait plutôt l’arrogance de la part d’un Trump qui suit son impulsivité. « Trump considère beaucoup de gens comme inférieurs, surtout ceux qui ne sont pas des Trump ! », relève entre parenthèses, ce journaliste. En réalité, la seule lecture de ses messages sur Twitter nous révèle la condescendance et le caractère hautain de l’actuel hôte de la Maison Blanche.

Près de 105.000 Haïtiens sont arrivés au Chili en 2017Selon les chiffres de la PDI (Policía de Investigaciones), 104,782 haïtiens sont entrés au Chili en 2017, soit 114% de plus qu’en 2016 où 48,783 haïtiens étaient arrivés dans le pays d’Amérique du Sud. Sur le nombre total d’haïtiens arrivés au Chili en 2017, 4 669 sont repartis soit 362 de plus qu’en 2016 selon les données rendues disponibles. 312 haïtiens ont été retournés après leur arrivée, incapables de prouver leur statut de touristes, une diminution significative de retours forcés, alors qu’ils étaient 718 en 2016. Bernardino Cárdenas, le Chef de la préfecture de l’aéroport international du PDI, rappelle que chaque haïtien qui arriv doit répondre à quelques questions. On lui demande combien d’argent il apporte, combien de temps il compte rester, s’il dispose d’un billet retour ou s’il a un parent au Chili... »? En raison de l’augmentation très importante de cette migration haïtienne, le Ministère des Affaires Étrangères du Chili entend assurer un meilleur contrôle de l’entrée des ressortissants haïtiens qui se prétendent touristes en arrivant au pays alors qu’ils ont l’intention de rester et d’y travailler illégalement, rappelant que si leur intention est de travailler au Chili, il existe un visa à cet effet.

La situation financière du pays inquiète la BRHSelon une note de la Banque de la République d’Haïti (BRH) sur les perspectives économiques de 2018, le début de l’année fiscale en cours (1 octobre 2017 à mi-janvier 2018) a été marqué par un ralentissement économique, une tendance au décrochage de la Gourde, un déficit budgétaire de l’ordre de 5 milliards de gourdes et un appel important au financement monétaire de la Banque de la République d’Haïti (BRH) http://www.haitilibre.com/article-23096-haiti-economie-deja-pres-de-5-milliards-de-gourdes-de-deficit-au-premier-trimestre.html . Le principal défi pour l’État demeurant les difficultés à trouver des ressources pour répondre aux multiples engagements, attentes et promesses du Gouvernement pour l’année 2018. Les recettes prévues au budget estimées à 144 milliards de gourdes sont devenues de plus en plus hypothétiques en raison notamment des pertes de recettes pétrolières mensuelles et des incertitudes autour des 5 milliards de gourdes du fonds PetroCaribe prévus en termes de ressources budgétisées et enfin des hésitations de l’international qui n’a toujours pas signé d’accord sur la contribution de dons de 24 milliards de gourdes prévues dans le budget, ce après 3 mois et demi dans la nouvelle année fiscale. Enfin, les prévisions budgétaires en termes de financement interne doivent également inquiéter: en effet à date, aucune institution n’aurait manifesté de l’intérêt pour les Bons du trésor et autres produits financiers prévus dans le budget en cours, explique la BRH.

Haïtiens fâchés contre TrumpLa Marche de la Dignité du 22 Janvier 2018Quelques centaines d’Haïtiens ont marché, le lundi 22 janvier 2018, dans les rues de Port-au-Prince, pour dénoncer les propos racistes du président américain Donald Trump, qualifiant Haïti, le Salvador et des pays africains de « trous de merde », a observé l’agence en ligne AlterPresse.Munis de pancartes et du drapeau haïtien, les manifestants, très remontés contre Trump, en ont profité pour lancer aussi des propos hostiles au président Jovenel Moïse et au premier ministre Jack Guy Lafontant.« Donald Trump, porc. À bas la corruption ! Donald Trump, venez chercher Jovenel Moïse. C’est vous, qui l’avez placé au pouvoir » sont parmi les messages véhiculés à l’occasion.Ayant démarré en différents points de la capitale, Port-au-Prince, dont Bel-Air, devant les ruines de l’église catholique Saint-Jean-Bosco et au Champ de Mars, la manifestation a parcouru plusieurs quartiers populaires, comme Carrefour Péan et Delmas 2.Un fort dispositif de sécurité a été mis en place pour assurer la sécurité de la foule, applaudie, durant le parcours, par des riverains en plusieurs endroits.Les diverses branches de la manifestation, qui était accompagnée de chars sonores, se sont fusionnées au niveau du carrefour routes de l’aéroport et Delmas, pour ensuite prendre la direction de l’ambassade américaine située à Tabarre.Un périmètre de sécurité, établi par les agents du Corps d’intervention et de maintien de l’ordre (Cimo), a empêché les manifestants, parvenus à Tabarre, de se rendre devant l’ambassade américaine.Le dirigeant de la plateforme Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, ainsi que le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliens d’Haïti (Unnoh), Josué Mérilien, ont pris part à la mobilisation, entre autres.« Trump a contribué à la situation difficile que vit le pays. Cette marche vise aussi à dire à Trump qu’il est aussi coupable et responsable que les dirigeants et la bourgeoisie rapaces d’Haïti », affirme Mérilien.L’Unnoh appelle la population à se réveiller et à s’organiser, pour qu’il y ait une meilleure éducation pour former des femmes et hommes valables. Elle encourage tous les secteurs à gagner les rues pour exprimer leur indignation contre l’ingérence américaine dans les affaires internes du pays.Manifestation aussi à New York contre les propos racistes de Donald TrumpÀ Times Square, à New York, États-Unis d’Amérique, un rassemblement avait réuni, dans l’après-midi du lundi 15 janvier 2018, des centaines d’Haïtiens et d’Américains, en vue de dénoncer les propos racistes du président américain.Manifestation devant la maison de vacances de Donald Trump en FlorideUne manifestation a également eu lieu, le même jour, au sud de la Floride, notamment sur un pont reliant Palm Beach à West Palm Beach, pour réclamer des excuses publiques de Trump.

Semaine de la Diaspora: 13 au 20 Avril sous le signe de l’amitié haïtiano-dominicaineSanto-Domingo, 22 janvier 2018- (AHP)- Vers la 7ème édition de la semaine de la diaspora en République Dominicaine.Sous le thème « Convivialité et coopération pour de meilleures relations binationales », la 7ème édition de la semaine de la diaspora en République Dominicaine se tiendra du 13 au 20 avril dans 5 villes dominicaines, a informé lundi (22 janvier) Johanne Dimanche, coordonnatrice de l’évènement pour la Fondation Zile.Selon le programme adopté lors d’une rencontre communautaire qui a bénéficié de la participation de professionnels, gens d’affaires, religieux, universitaires entre autres,

Au temps de l’électronique roi, les bons soufflants comme Gérard Daniel ne pullulent pas dans les rues du pays. Ils se font rares de plus en plus dans le Konpa Dirèk. Cette race pure de musiciens est en voie de disparition. Hélas ! Les Lycées et collèges de notre République ne produisent

plus de 25 activités allant d’un tournoi de football à des conférences thématiques, des spectacles

Avec son sax, il laissait transpercer une sensibilité hors du commun. Il était un poète qui déclamait avec son instrument fétiche qu’on n’en finit pas d’auditionner à longueur de journée. Le saxophoniste a laissé un riche répertoire où les musiciens d’aujourd’hui peuvent aller puiser quelques beaux passages. Des mélodies qui peuvent vous amener dans un monde imaginaire. Si vous n’y croyez pas, allez auditionner la musique Oh mayeye. Je vous fais grâce des autres titres.

plus cette espèce. Qu’est-ce que Gérard Daniel n’a

pas fait avec son saxo à la perfection? Ce musicien hors du commun était aimé, adulé dans les Antilles françaises. Avant ses funérailles, à la Martinique, ses fans lui ont rendu un hommage à la dimension du virtuose à Zouk TV lors de l’émission : 2 Mo 4 Pawol, en direct où des groupes martiniquais ont performé.

le groupe. Musicien et instrumentiste hors pair, il avait la musique dans le sang.

M u s i c i e n dans l’âme, Ti Gérard possédait une lèvre un ique , un souff le interminable, un son sublime et mélodieux.

L’énigmatique Gérard Daniel n’avait pas d’égale. Ses pairs reconnaissaient ses talents, sa classe et ses qualités. Dès les premières notes, on l’identifiait rapidement. Le regretté Gérard Daniel’

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 3L’ACTUALITE EN MARCHE

SOMMAIRE

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POUR ENTREPRISES ET INSTITUTIONS

L’EVENEMENTMarche pour dénoncer ‘les propos racistes’ de Trump p.1Retourner les insultes à notre avantage p.1Trump n’est qu’un aspect des USA p.1Le président américain se défend d’être raciste p.3

EDITORIALBienvenue au pays insulté par Trump p.1

CULTURE POPULAIREVive le carnaval mais qui paie ? p.1Pour ou contre le carnaval p.13

GEOPOLITIQUEEntre Washington et la Corée du Nord, lequel est plus dangereux ? p.1

DEBATPays de chiottes ! p.2Cette insolence qui continue de contrarier les âmes blanches 6

ECONOMIELa situation financière du pays inquiète la banque centrale p.2

EMIGRATION105.000 Haïtiens arrivés au Chili en un an p.2

OUR ENGLISH SPECIALConan O’Brien in Haiti p.10

PATRIMWANSavan yo ak sa teleskòp pat ka fè nan inivè a p.15

Le président américain

Donald Trump se

défend d’être raciste

Washington (AFP) - Le président américain Donald Trump a dû, une nouvelle fois, se défendre d’être raciste après des propos injurieux envers plusieurs pays, au moment où les Etats-Unis célèbrent lundi le héros des droits civiques Martin Luther King.

La polémique a envenimé le débat autour du statut de centaines de milliers d’immigrés aux Etats-Unis, sur lequel un accord bipartisan au Congrès semble de plus en plus improbable, à un mois et demi d’une échéance cruciale.

“Je ne suis pas raciste. Je suis la personne la moins raciste que vous ayez jamais interviewée”, a déclaré dimanche soir à des journalistes le président depuis son club de golf de West Palm Beach, en Floride, où il dînait avec le chef de la majorité de la Chambre des représentants Kevin McCarthy.

Ces déclarations faisaient écho à la polémique sur des propos qu’il aurait tenus jeudi lors d’une réunion avec des parlementaires. “Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici?”, aurait-il demandé, en référence à des pays d’Afrique, à Haïti et au Salvador.

Le milliardaire a contesté dès vendredi avoir utilisé cette expression, mais a été contredit par des élus de la majorité républicaine et de l’opposition démocrate.

Depuis son entrée en politique en juin 2015, il a plusieurs fois été taxé de racisme.

En campagne, il a accusé le Mexique “d’envoyer” aux Etats-Unis des criminels, en particulier des “violeurs”. Il s’en est également pris plusieurs fois aux musulmans, encore récemment en retweetant des vidéos anti-musulmans à l’origine douteuse.

En août, il n’a pas condamné clairement des manifestants néo-nazis dont le rassemblement s’était terminé par la mort d’une femme, percutée intentionnellement par le véhicule d’un suprémaciste blanc.

- ‘Dreamers’ en péril -Lundi, beaucoup ont puisé dans les mots du pasteur

Martin Luther King Jr, honoré par un jour férié aux Etats-Unis, des messages à destination du président.

L’ancien candidat républicain à la présidence des Etats-Unis Mitt Romney a aussi évoqué la mémoire du pasteur King, tout en expliquant que “le sentiment attribué au président des Etats-Unis n’est pas cohérent avec l’histoire américaine et constitue l’antithèse des valeurs américaines”.

Cuba condamne les déclarations « racistes,

dénigrantes et grossières » de Donald Trump

2018, pour continuer de dénoncer Donald Trump.Les forces populaires panafricanistes et socialistes

de la Nation caribéenne de Barbade, à Bridgetown, ont lancé, le samedi 13 janvier 2018, une pétition visant à protester avec véhémence contre toute visite du président américain dans la région.

Cette pétition est soumise au peuple et aux organisations de la société civile des Caraïbes pour approbation et adoption.

Ces dernières qui qualifient Trump de « Persona non grata », entendent organiser des manifestations populaires destinées à empêcher l’entrée de Trump dans toute la région Caribéenne.

Pour l’Union africaine (UA), les déclarations de Donald Trump sont d’autant plus blessantes, compte tenu de la réalité historique du nombre d’Africaines et d’Africains, qui ont été emmenés de force aux États-Unis en esclavage.

À Times Square, New York, des centaines d’Haïtiens et Américains, dont des hommes politiques, ont manifesté, dans l’après-midi du lundi 15 janvier 2018, en vue de dénoncer les propos jugés racistes du président américain.

Une manifestation a également eu lieu, le même jour, au sud de la Floride, notamment à West Palm Beach (où l’actuel président américain possède une résidence de campagne), pour réclamer des excuses publiques de ce dernier.

P-au-P, 17 janv. 2018 [AlterPresse] --- La république de Cuba a condamné avec fermeté les déclarations « racistes, dénigrantes et grossières » du président américain Donald Trump qui a qualifié Haïti, le Salvador et les pays de l’Afrique de « pays de merde ».

Dans une note en date du 13 janvier 2018, dont a pris connaissance l’agence en ligne AlterPresse, le ministère cubain des affaires étrangères exprime sa sincère solidarité à tous les pays offensés par les propos tenus par Donald Trump lors d’une réunion à la maison blanche sur l’immigration.

« Ces déclarations pleines de haine et de mépris, provoquent l’indignation du peuple cubain, fier de la contribution qu’ont fait tout au long de l’histoire les ressortissants et leurs descendants de différentes latitudes, en particulier les Africains et les Haïtiens, à partir du moment où notre nationalité a été forgée », critique la note.

Cuba dit se joindre au solide rejet que ces déclarations ont suscité dans le monde entier, en particulier dans les pays du Sud.

Les propos de Trump ont aussi suscité une vague d’indignation aux États-Unis et à travers le monde.

Tout en condamnant les propos du président américain, le gouvernement haïtien a exigé formellement des excuses, a indiqué l’ambassadeur haïtien à Washington, Paul Altidor.

Des secteurs politiques en Haïti ont annoncé une marche en faveur de la dignité nationale, le lundi 22 janvier

Page 4 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02UNE ANALYSE

Trump n’est qu’un aspect des Etats-Unis

(USA... suite de la 1ère page)

confronté à autant de résistance à sa politique et au sein même du pays qu’il dirige, que l’est Mr Trump ?

Même pas la Syrie de Bachar el Assad dévoré depuis plusieurs années par une guerre civile responsable déjà de

virulent son conflit avec les grands medias locaux (New York Times, Washington Post, CNN. MSNBC ...).

Essayant de faire contre mauvaise fortune bon visage, il a inventé un palmarès de ‘fake news awards’ (ou prix pour les fausses nouvelles les plus énormes) puisque traitant tout ce qui lui est reproché de ‘faux’.

Cela se fait chaque jour aux Etats-Unis depuis que Donald Trump est entré à la Maison blanche.

C’est là un attribut exceptionnel que permet la Constitution même qui régit ce pays de 9.6 millions de km2 et de 324 millions d’habitants.

Divisé en 52 Etats, dont chacun conserve l’autonomie

(SHUTDOWN / p. 12)

Conan O’Brien fait une démonstration de ses talents de comédien pour des écoliers haïtiens

En effet, celle-ci semble bien décidée à ne pas lui faire de cadeau. Ses déclarations insultantes sur Haïti, le Salvador et ‘certains’ pays africains ne semblent pas près de sortir de l’actualité.

Alors qu’elles sont à peine évoquées dans la presse des autres pays. Même ceux qui se disent nos ‘amis’

Le président américain ne sait plus quoi faire tant est

Et dont les premiers gagnants sont, sans surprise : le New York Times, le Washington Post et CNN.

La presse ne fait pas de quartier à un président de plus en plus considéré comme présentant des instincts dictatoriaux mais, plus encore, ce sont les institutions mêmes des Etats-Unis qui font obstacle à une telle situation.

Dans quel pays voit-on des juges bloquer des décisions prises au plus haut sommet de l’Etat ?

Un dernier exemple : supposons que l’idéologie Nazie avait su s’imposer également aux Etats Unis où elle était très forte dans les années d’avant la Seconde guerre mondiale (1930), est-ce que le sort d’Haïti aurait été meilleur ? Alors que ce sont au contraire les Etats-Unis qui prendront la tête de la coalition internationale contre la barbarie hitlérienne.

Haïti en Marche, 20 Janvier 2018

dans certains domaines.Ex : la décision de l’actuelle

administration de ne pas respecter les accords sur le réchauffement climatique n’est pas appliquée par la Californie.

Ou encore, de plus en plus d’Etats n’appliquent pas la peine de mort. Alors que le président Trump avait tôt fait de le réclamer pour le présumé auteur de l’attentat de New York, Sayfullo Saipov, un immigrant Ouzbek, qui a fait 8 morts et 12 blessés.

On aurait donc tort de trop mélanger un Donald Trump (‘haineux, grossier et raciste‘) avec ce que constituent les Etats-Unis aujourd’hui et surtout en comparaison avec le reste du monde.

Si nous prenons Haïti en exemple : une fois le budget 2017-2018 voté dans les deux chambres du parlement (et sans discussion puisque c’est le même parti, PHTK, qui domine partout), la population n’avait plus son mot à dire.

Tandis que la Constitution américaine prévoit que même dans le cas où le même parti (Républicain) a la majorité, la minorité Démocrate dispose encore de certains leviers d’action. Comme l’actuel ‘shutdown.’

Cette mise au point n’entend pas pour autant nier le passé impérialiste américain, dont nous avons été (et demeurons encore) parmi les principales victimes.

Mais comme tout autre citoyen du monde, nous n’évoluerons pas non plus si nous nous laissons enfermer dans aucune vision trop simpliste, dans une perspective (comme dit le créole) d‘esprit chalumeau’, ou en français : par le petit bout de la lorgnette.

dizaines de milliers de morts.Samedi (20 janvier) qui ramenait

le premier anniversaire de son entrée à la Maison blanche, Trump se réveillait sans ‘gouvernement’.

En effet, le budget gouvernemental est ‘gelé’ par un vote sénatorial. Ce qui fait que l’administration fédérale s’arrête de fonctionner. En anglais : ‘shutdown.’

Le président doit retourner à la table des négociations avec les sénateurs de l’opposition (Démocrate).

Au sommaire : l’immigration. En échange de la ratification du budget fédéral, les Démocrates exigent que soit annulée la décision de Mr Trump de mettre fin à l’autorisation qui fut accordée par l’administration Obama à quelques 800.000 enfants entrés aux Etats-Unis illégalement avec leurs parents et qui y sont restés (‘Dreamers’ est le terme administratif qui les désigne). Des sondages montrent que c’est une cause à laquelle le peuple américain est sensible, toutes confessions politiques confondues.

En échange, le président Trump exige le vote de 8 milliards pour la construction d’un mur pour bloquer les immigrants mexicains.

Pour la minorité Démocrate au sénat, le vote du budget est la seule occasion pour forcer le président à prendre une décision. Et depuis samedi, c’est le ‘shutdown.’ Du moins c’était, puisque un accord a été trouvé lundi entre les deux camps, Républicain et Démocrate, pour reprendre les activités dans les jours qui viennent.

Cependant à entendre Donald Trump, son principal adversaire c’est la presse.

Après l’échec du vote au Sénat sur le budget, le président américain fête l’anniversaire de son entrée en fonction sans administration.

Un an au pouvoir, un an de combat, et de critiques aussi. À Washington, Donald Trump peine à mener ses réformes, et pour son premier anniversaire à la Maison Blanche, le président américain a dû faire face à une nouvelle difficulté : la fermeture partielle de l’administration fédérale.

moment où les élus se retrouvaient au Congrès à la mi-journée, le président républicain de la Chambre des représentants Paul Ryan a estimé que les démocrates étaient les seuls responsables de de l’impasse politique. “Nous faisons de drôles de choses à Washington, mais là, c’est de la pure folie”, a-t-il lancé.

Une popularité toujours en bernePour Donald Trump, qui se targuait

en campagne d’être passé maître dans l’art de la négociation, la pilule est amère. Le 45e président des Etats-Unis, qui avait prévu de passer le week-end dans son club privé de Mar-a-Lago, en Floride, où il devait célébrer son “anniversaire” lors d’une soirée de levée de fonds, est pour l’heure coincé à Washington. La Maison Blanche était muette samedi matin sur son programme de la journée.

États-Unis : Trump dénonce un «shutdown» qui ternit son premier anniversaire

Source de frustration supplémentaire: en dépit du vote de sa grande réforme fiscale promise en campagne, de bons chiffres de croissance et de l’euphorie de Wall Street qui bat records sur records, sa cote popularité reste plombée, un an après sa prestation de serment, le 20 janvier 2017. Selon le dernier sondage NBC/WSJ, elle est de 39 %, loin derrière celle de ses prédécesseurs à la même époque (Barack Obama 50 %, G. W. Bush 82 %, Bill Clinton 60 %). Les premiers effets du “shutdown”, psychodrame récurrent de la vie politique américaine, devraient être peu visibles durant le week-end, mais nettement plus marqués à partir de lundi, si aucune solution n’a été trouvée d’ici là.

Le shutdown, arme de pressionIl se traduira par la mise au chômage technique de

centaines de milliers d’employés fédéraux considérés comme “non essentiels”. Les activités de nombreuses agences, comme les services fiscaux, seront réduites mais les services de sécurité seront globalement épargnés. Les 1,4 million de militaires

Pour le républicain, il s’agit là d’un calcul politique mené par ses adversaires démocrates, au moment où les discussions reprenaient au Congrès pour tenter de sortir de l’impasse.

“C’est le premier anniversaire de ma présidence et les démocrates voulaient me faire un joli cadeau”, a ironisé le locataire de la Maison Blanche dans une série de tweets matinaux. A Washington, New York et dans de nombreuses grandes villes américaines, des dizaines de milliers de manifestants célébraient eux l’anniversaire de la “Marche des femmes”, rassemblement immense qui avait défié Donald Trump au lendemain de son investiture. Comme en 2017, le bonnet rose à oreille de chats était le signe de ralliement de ces foules venues dénoncer le harcèlement sexuel, l’inégalité hommes-femmes et marquer leur opposition au président républicain.

Derrière les postures indignées des élus, les tractations sur le budget ont repris samedi dès l’aube, tant démocrates que républicains sont conscients qu’aucun d’entre eux ne tirera de bénéfice politique de cette paralysie ubuesque. Au

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 5DE L’ACTUALITE

TRUMP – HAITI : Retourner les insultes à notre avantage

(RETOUR A L’ENVOYEUR... suite de la 1ère page)

(MARCHE... suite de la 1ère page)

donne lieu, et sur plusieurs continents, que nous ne pouvons répondre de n’importe quelle façon.

Toute réaction de la part des Haïtiens, aussi bien officielle que privée, doit être proportionnelle à la nouvelle

faiblesses en en énumérant les deux principales : la pauvreté et l’instabilité.

D’abord les deux conditionnent les réactions du gouvernement haïtien, que plus d’un considère comme manquant de punch, manquant de ‘caractère’ (comme dit le créole) devant la blessure à notre dignité nationale. Et raciale.

appelés à relever le défi. A transformer l’essai, comme on dit en sport. Pas seulement par des mots. Mais c’est nous tous qui par nos actes, devrions prouver que nous ne sommes pas des ‘trous du cul’, selon l’expression de la Maison blanche.

C’est nous tous qui sommes sollicités. Pas seulement les politiciens, les journalistes et les artistes. Tous, jusqu’au

Mais l’opposition, même plus libre à ce sujet de ses mouvements, n’a pas forcément carte blanche pour étaler ses divisions actuelles, ses limitations, son absence de toute organisation pour toute réponse.

Sans vouloir fermer la bouche à aucun secteur, il serait mieux que l’on ne mélange pas la politique (forcément électoraliste étant donné la conjoncture et les thèmes du moment) à cela. Aussi bien côté opposition que du parti au pouvoir, dans un corps à corps en vue soi-disant de montrer qui se soucie le plus de la dignité nationale. Peut-être qu’on en oubliera le scandale des fonds Petrocaribe, n’est-ce pas !

Gare à la confusion, qui ne peut profiter qu’à l’insulteur. Qui nous dit quelle est sa véritable intention. Qui nous dit qu’il ne s’agit pas d’une nouvelle forme de manipulation. Dans quel but ? Qui sait.

Devons-nous rester cependant les bras croisés ? Point du tout. Mais c’est un test pour tous les Haïtiens. Ce n’est pas seulement une insulte. Une insulte à notre dignité ! C’est trop théorique comme raisonnement. Mais un défi à notre capacité même à relever un tel défi. Bien sûr on sort automatiquement le drapeau dessalinien (du nom du fondateur de notre indépendance). Mais en sport, il y a ce qu’on appelle : transformer l’essai !

C’est-à-dire retourner une situation à votre avantage. Les insultes du président Trump ont provoqué une levée de boucliers internationale. Les petits crétins ‘racistes’ de la Maison Blanche, (car Trump sans expérience politique ne fait que répéter ce qu’on lui glisse à l’oreille), ne connaissent pas le proverbe ‘Ayiti se tè glise’.

Or voilà que c’est eux-mêmes qui nous ouvrent un horizon inattendu, qui font bondir l’image internationale d’Haïti.

Ce sont donc tous les secteurs de notre pays qui sont

Le romancier Jacques Roumain (1907-1944 et deuxième de la gauche) avec d’aussi célèbres confrères sud-américains et américains

Manifestation haïtienne à New York pour répondre aux insultes du président américain

simple citoyen, comme celui qui jette ses déchets directement sur la rue transformant en effet la capitale en un (je n’ose dire le mot).

Mais tous ceux qui ont une certaine influence, que ce soit politique, économique, sociale, culturelle etc.

Rappelez-vous quel rôle fut joué dans la fin de l’Occupation américaine de notre pays (1915-1934) par une nouvelle catégorie d’acteurs sociaux regroupés dans un mouvement baptisé l’Indigénisme.

C’est-à-dire haïtien ‘natif natal.’Mouvement dont l’esprit gagna les pays voisins.

Ce fut ‘Ainsi parla l’oncle’ de Jean Price-Mars, inspirant le Sénégalais Senghor et le Martiniquais Aimé Césaire ; ce fut Jacques Roumain, les Cubains Nicolas Guillén et Alejo Carpentier et le poète Afro-américain Langston Hugues. Etc.

Ce fut aussi un peu plus tard le grand mouvement touristique des années 1950 en Haïti.

Nous bénéficions cette semaine d’une sorte d’engouement international qui pourrait déboucher, si nous le voulions, sur une fin aussi heureuse.

A condition de mettre de côté les profiteurs de toutes catégories qui ne progressent que justement sur les maux qui alimentent les insultes des Trump et Co.

Retourner l’insulte à notre avantage, ou comme dit le créole : ‘fè men m krache a retonbe sou pwent nen lennmi.’

Yes we can !

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

conjoncture soulevée.Et spécialement en Haïti même.Ce ne sont pas les discussions oiseuses sur les

antennes, ni les manifestations ‘de grenn gòch’ ou improvisées à la hâte, qui conviennent au moment présent.

Au contraire tout ce qui n’a pas assez d’impact peut seulement vouloir dire que nous ne prenons pas l’insulte assez au sérieux et que nos réactions ne sont pas vraiment profondes et que ce sera vite oublié. Bref, comme disait l’autre, le peuple qui chante et danse sa misère …

Après nous avoir traité de ‘pays de merde’, que disait le président Trump au lendemain devant les protestations soulevées par ses mots : « Je n’ai jamais dit que Haïti est un pays de merde. Je n’ai jamais dit ‘Take them out’, je m’entends très bien avec les Haïtiens. »

Et le président américain de poursuivre : tout le monde sait cependant que « Haïti est pauvre et que c’est un pays sujet à des troubles ».

Politiques, bien sûr.Or justement, alors que Trump parlait ainsi une

manifestation politique faisait rage dans la capitale haïtienne mais pour finir dans la désunion chez les parties prenantes.

Voilà donc notre instabilité politique prise comme excuse par le président du pays qui est censé avoir (et avoir eu) le plus d’influence sur notre politique. Trump retourne contre nous une instabilité dans laquelle Washington a une part de responsabilité probablement presqu’aussi grande que … nos ‘Comedians’ (pour reprendre l’expression de Graham Green).

Il faut donc prendre garde à ne pas répondre à l’insulte en faisant étalage de la même instabilité.

A ne pas tomber dans le même piège. Comme toujours.

En un mot, Trump vient de mettre le doigt sur nos

Une marche pour dénoncer «les propos racistes» de

Donald Trump» pour dénoncer les déclarations attribuées au président américain Donald Trump traitant Haïti de «pays de merde». Tous les secteurs de la vie nationale, sans distinction aucune, sont attendus à cette manifestation, ont indiqué les organisateurs.

L’objectif de cette marche, selon les organisateurs, est de rappeler au président Donald Trump que c’est le peuple haïtien qui a donné au mot liberté toute sa dignité, qui a su déjouer le destin pour conquérir son indépendance au prix de

sang, de sueurs, de sacrifices et de luttes. « Nous marcherons pour dire à Donald Trump que

sa déclaration n’affecte que sa personne et que le crachat qu’il a lancé est retombé sur son propre visage. Nous marcherons pour apprendre à Monsieur Trump que nous sommes ce peuple qui a donné à la Liberté sa vraie dimension, sa dimension universelle », écrivent les protestataires

Cette marche partira des lieux de Rassemblement traditionnels de l’opposition ( Bel’air , St Jean Bosco, Place Dessalines , Carrefour Péant , Pétion Ville, Carrefour Aéroport ) pour prendre FIN devant l’ambassade Américaine à Tabarre.

Listen Mélodie Matin on www.radiomelodiehaiti.com

On your cellphone605 475 6924 or 832 999 1705

Page 6 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02GUERRE DES NERFS

Entre Washington et la Corée du Nord, lequel est plus dangereux ?

(NUCLEAIRE... suite de la 1ère page) seule à ce poste.Evidemment la population de Hawaï a eu pratiquement

le même comportement que les Londoniens lors des bombardements de la capitale britannique par l’aviation allemande. Tout le monde a pris les jambes à son cou pour essayer de trouver un abri.

D’autant plus que la Corée du Nord, qui est techniquement en état de guerre avec les Etats-Unis, procédait ces derniers temps à plusieurs tests de missile balistique, en déclarant qu’elle est en mesure d’atteindre les alliés américains

coloration encore plus inquiétante aux échanges de menaces entre le président Donald Trump et le dictateur nord-coréen Kim Jong-un.

D’autant que, deux jours plus tôt, répondant à une déclaration similaire de ce dernier, Donald Trump annonçait qu’il détient un bouton nucléaire bien plus ‘gros’ que celui de son rival nord-coréen.

La bombe nucléaire comme sujet de blague pour ses détenteurs !

Pour une guerre des nerfs c’en est une. Mais l’incident

dans la région. Dont évidemment l’Etat américain de Hawaï.Aussi ne peut-on s’empêcher de demander : est-ce

que les Etats-Unis sont ‘bien de la tête’ ?Comme on était censé le croire jusqu’ici.Bref, que se passe-t-il ?La fausse alerte de Hawaï est venue apporter une

la zone Pacifique » lit-on dans la note officielle.« Alors que les employés s’installaient (…) pour

vérifier que le système en question était opérationnel, ‘quelqu’un a appuyé sur le mauvais bouton’. »

Pour toute assurance, le gouverneur David Ige a indiqué que désormais il y aurait deux personnes et non une

Trump a peut-être entendu parler de ce précepte remontant à la Rome antique : ‘si tu veux la paix, prépare la guerre.’ Sauf qu’il le prend peut-être ou trop au sens propre, ou totalement de travers.

Haïti en Marche, 18 Janvier 2018

(INSOLENCE / p. 7)

Oyez plutôt : ‘Menace de missile balistique sur Hawaï. Mettez-vous immédiatement à l’abri.’

Et surtout le message d’ajouter : ‘It’s not a test.’ Ce n’est pas un simple exercice.

Cependant message peu après démenti par toutes les autorités de l’archipel.

On devine l’état de choc.Double choc en vérité. Aussi bien pour l’information

annoncée, que par le démenti qui s’en est suivi.

d’ailleurs qu’un « noir équivaut aux trois cinquièmes d’une personne ».

Interroge n’importe quelle encyclopédie pour savoir quel pays a, le premier, aboli l’esclavage, t’auras toujours la

même réponse, l’Angleterre. Sauf que ce pays ce n’est pas l’Angleterre, mais Haïti, un pays qui continue à expier ce pêché de dignité.

Les esclaves noirs d’Haïti ont mis en déroute les glorieuses armées de Napoléon Bonaparte, une humiliation que l’Europe ne leur a jamais pardonnée. Durant un siècle et demi, Haïti, coupable de sa liberté, fut obligée de payer à la France une indemnisation gigantesque. Mais cela n’a pas suffi : cette insolence nègre continue de contrarier les âmes blanches.

De tout cela, nous ne savons peu ou rien. Haïti est un pays invisible. Il n’est devenu visible que quand le tremblement de terre de 2010 a tué 200’000 haïtiens.

Il faut le répéter jusqu’à ce que les sourds l’entendent : Haïti est le pays fondateur de l’indépendance de l’Amérique et le premier au monde qui a banni l’esclavage. Il mérite bien plus que la notoriété due aux disgrâces.

Actuellement, les armées de différents pays, dont le mien, occupent Haïti. Comment justifie-t-on cette invasion militaire ? Haïti menacerait la sécurité internationale.

Rien de nouveau. Tout au long du 19e siècle, Haïti a déjà été une menace pour la sécurité des pays qui continuaient à pratiquer l’esclavage.

D’après Thomas Jefferson [troisième président des États-Unis, de 1801 à 1809, ndr], c’est d’Haïti que provenait la peste de la rébellion. En Caroline du Sud, on incarcérait tout marin Noir d’un bateau à quai, à cause du risque de contagion de la peste antiesclavagiste. Au Brésil, cette peste on l’appelait « haïtianisme ».

Au 20e siècle, Haïti fut envahie car c’était un pays « peu sûr pour ses créanciers étrangers ». Les marines ont commencé par prendre le contrôle des douanes et par livrer à la City Bank de New York la Banque nationale d’Haïti. Et ils y sont restés pendant 19 ans.

Le passage de la frontière entre la République Dominicaine et Haïti est surnommé « la mauvaise passe ». S’agit-il par ce nom de mettre en garde ? Tu t’apprêtes à entrer dans un monde noir, de magie noire, de sorcellerie… Le Voodoo, importé d’Afrique par les esclaves a pris racine à Haïti. On prétend qe ce n’est pas une religion. Pour les propriétaires de la Civilisation, le Voodoo est une affaire de Nègres : ignorance, arriération, pure superstition. Pourtant, l’Eglise catholique ne manque pas de fidèles capables de vendre les ongles des saints et les plumes des archanges !

Depuis quelques années, ce sont les sectes évangéliques qui se chargent de combattre la superstition en

Cette insolence nègre qui continue de contrarier les âmes blanches

Et tout cela sur un ton presqu’anodin.Or tout cela survenant dans un

contexte international marqué par les menaces d’attaque nucléaire du régime Nord-Coréen contre les intérêts et alliés américains dans la région, or Hawaï fait partie du territoire américain même, c’est l’Etat dans lequel est né l’ex-président Barak Obama.

Il n’en faut pas plus pour qu’on pense que cette fausse alerte n’en était pas une mais au contraire un test pour essayer de deviner quelques secrets du camp ennemi.

Comme au temps de la Seconde guerre mondiale les mille et un trucs des services de renseignements britanniques pour essayer de prévoir les manœuvres de l’ennemi allemand Nazi.

Encore plus suspecte est l’explication apportée.

Lors d’un point de presse, le gouverneur de Hawaï a expliqué que l’accident est dû à un employé qui a appuyé par hasard sur le ‘mauvais bouton.’

« L’incident s’était produit lors de la relève d’une équipe travaillant au centre de commandement militaire américain pour

(ou l’accident !) de Hawaï fait monter l’inquiétude plus que jamais puisque menaçant de jeter la population civile dans une vraiment grande confusion.

Comment savoir quand une alerte est sérieuse ou pas ?

C’est jouer à proprement parler avec le feu. Et au détriment des populations civiles livrées à elles-mêmes puisque ce sont plusieurs millions sinon toute la terre qui est exposée en cas d’un conflit nucléaire.

Mais ce n’est pas tout. Dernière heure, les stratèges militaires américains seraient, annonce-t-on, en train de concevoir des armes nucléaires de portée restreinte, comme quoi des ‘bombes nucléaires miniature’ capables de frapper en des endroits précis mais en diminuant les dégâts alentour.

Or comment croire à tant de précision et de prudence, quand les mêmes ne seraient pas capables de manipuler, comme il le faut, un simple système d’alerte !

A bien y réfléchir, ce n’est plus désormais la Corée du Nord qu’il faut le plus craindre, que les responsables militaires américains.

N’importe quelle encyclopédie te dira que le premier pays d’Amérique devenu indépendant c’étaient les Etats-Unis. Ces Etats-Unis là comptaient 650’000 esclaves qui ont continué à l’être durant cent ans. La première Constitution établissait

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 7RAPPORTS NORD – SUD

HAITI CHERIE Bienvenue au pays insulté par Trump !

Conan O’Brien salué par la ministre haïtienne du Tourisme, Colombe Emilie Jessy Menos L’humoriste américain Conan O’Brien visite un centre de formation de cordons bleus

La salle de débarquement à l’aéroport international de Port-au-Prince a fait peau neuve

(HAITI... suite de la 1ère page)

(INSOLENCE... suite de la page 6)

Gonaïves ...). Dans deux week-ends c’est le carnaval traditionnel

et artistique de Jacmel (Sud-Est), or jusqu’à ‘Lakou Nouyòk’ (sorte de Malecon local) qui est transformé en décharge publique par certains (comment dirais-je) trafiquants locaux.

Certains ne respectent vraiment rien. Bien entendu apportant de l’eau au moulin de nos détracteurs !

Alors que le monde entier se mobilise pour laver l’affront, alors que les Connan O’Brien et Anderson Cooper (CNN) ainsi que le tout Hollywood (Sean Penn en tête) se

(ou au contraire plus) qu’un autre. Notre gouvernement a-t-il décidé de donner le bon

exemple ?Et ne pas se contenter de seulement déplorer comme

tout le monde les mauvais coups que nous porte un président des Etats-Unis doublé d’un milliardaire qui s’est enrichi dans l’immobilier et les industries de loisirs, qui sont aussi une vocation naturelle de notre pays. Donc qui peut avoir un intérêt personnel à nous enfoncer de la sorte.

Il reste peut-être aussi à nos médias à ne pas offrir

précipitent, répondant au mot de Voltaire : ‘écrasons l’infâme’ (suivez mon regard !), c’est encore parmi nous que des ‘sans foi ni loi’ font la sourde oreille pour continuer à enfoncer notre image toujours plus au-dessous du niveau de la mer ... ( !!!).

Bien entendu nous ne nous attendions pas que la circulation automobile ne soit comme toujours aussi chaotique. Sauf que pour un samedi c’est plutôt désert. Une bonne petite rareté d’essence (ou serait-ce seulement la rumeur de rareté, ‘fake news’ !) a du bon. Cela peut forcer les locaux à faire un peu, comme aux Etats-Unis, de ‘car pool’, c’est-à-dire rouler à plus d’un seul dans sa voiture.

Mais nous avons moins entendu aussi de ‘sirène’ des voitures officielles. Car c’est tout un ensemble qui compose ce qui peut faire croire en effet que notre pays est moins sympa

qu’une seule face de notre réalité. Mais le plus mauvais coup porté à notre pays c’est

peut-être ici même : ‘Shit-hole’, pays de merde, en effet quelle autre exclamation quand c’est le numéro 1 (ou ex-numéro 1, c’est le même parti politique) de la nation lui-même qui se comporte conformément à cette image. Et au vu et au su du monde entier.

Jusqu’à se faire éjecter (‘impeach’) par des associations citoyennes (Gonaïves, Jacmel, Cap-Haïtien ...).

On attend la réaction, pourquoi pas aussi de Pétionville, banlieue riche du pays et plateforme de ces ‘exhibitionnistes’.

Mélodie 103.3 FM, 20 Janvier 2018

de débarquement à l’aéroport international de Port-au-Prince, des travaux de rénovation ont été accomplis qui en augmentent le confort et la praticabilité.

Mais encore plus frappant est le comportement des fonctionnaires, aujourd’hui d’une amabilité sans précédent.

Haïti, vive la différence ! comme disait autrefois (hélas depuis déjà trop longtemps) un slogan touristique.

De quoi faire bondir de rage un Donald Trump !

Evidemment on s’attend que une fois au dehors ce soit nous au contraire qui devons rougir de l’état trop souvent ‘merdeux’ (au sens propre) de notre capitale ?

Aucune montagne de déchets cependant à l’horizon. En tout cas sur tout le parcours depuis l’avenue de l’aéroport.

Pour le reste dans cette ville de plus de 3 millions mais qui a été construite, dit-on, pour moins de 400 mille, nous ne mettrons pas notre main au feu.

Quoi qu’on ai t entendu que les autori tés gouvernementales (le chef de l’Etat Jovenel Moïse en tête) et les diverses municipalités de la zone métropolitaine, ont mis ensemble leurs possibilités pour changer le visage de notre capitale.

Pareil dans d’autres grandes villes (Cap-Haïtien,

Cette insolence nègre qui continue de contrarier les âmes blanches

Haïti. Elles viennent des Etats-Unis, un pays où il n’y a jamais de 13e étage, dont les avions n’ont pas de rangée numéro 13, et habité par des chrétiens civilisés qui croient que Dieu a fait le monde en une semaine.

Dans ce pays, le prédicateur évangélique Pat Robertson avait expliqué le tremblement de terre de 2010 par le fait que les Noirs auraient arraché l’indépendance à la France à partir d’une cérémonie Voodoo durant laquelle, cachés au fond de la forêt, ils auraient invoqué l’aide du Diable. Le tremblement de terre ne serait que le prix de son aide !

L’occupation, qui dure depuis sept ans, coûte aux

Nations Unies plus de 800 millions de dollars par an. Si ces sommes allaient à la coopération technique et à la solidarité sociale, ce serait une bonne impulsion pour l’énergie créatrice d’Haïti.

Haïti se sauverait ainsi de ses sauveurs armés qui ont une certaine tendance à violer, tuer et propager des maladies mortelles.

Haïti n’a pas besoin qu’on vienne multiplier ses calamités. Elle n’a pas besoin non plus de la charité. Comme le dit un vieux proverbe africain, la main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit.

Elle a besoin de solidarité, de médecins, d’écoles, d’hôpitaux, d’une véritable collaboration qui lui permettre

de retrouver la souveraineté alimentaire assassinée par le Fonds monétaire international, la Banque mondiale et autres philanthropes.

Cette solidarité est notre gratitude, de nous, latino-américains, envers cette petite grande nation qui grâce à son exemple contagieux, nous a ouvert les portes de la liberté.

Edouardo Galeano

P.-S. * Paru dans L’Anticapitaliste n° 62. Initialement paru dans Brecha, Montevideo, le 5,1.2012. Traduit par nos soins [L’Anticapitaliste].

Page 8 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02CULTURE & POLITIQUE

Vive le carnaval mais qui paie ?

Le carnaval est devenu un terrain de compétition avec les sectes protestantes

Brendon Marsalis au Festival de Jazz (PAPjazz) à Jacmel

Les vodouisants font valoir aussi leurs droits

(CARNAVAL... suite de la 1ère page) entendu le carnaval est une activité profane et ses débordements ne peuvent être que l’œuvre de Satan ... prêchent les promoteurs de ces cultes dits réformés. Mais que leurs adversaires pourraient qualifier plutôt de déformés (ou déformants) sauf

que le Vodou n’a pas ce genre de préoccupations, sûr qu’on ne marche pas de la même façon le jour que la nuit et que entre ces trois entités : la misère, la religion et le carnaval, il reste encore beaucoup plus de mystère à explorer.

Sauf la misère ?S’il n’y avait le carnaval, cela serait vraiment

Champ de Mars, Port-au-Prince, vendredi 19 janvier 2018 ((rezonodwes.com))--Plus d’une centaine de vodouisants avec pancarte en mains ont, aux alentours du Champ de Mars, manifesté leur mécontentement envers le président qui, selon eux, ne respecte pas la Constitution.

Les protestataires, au cours de cette marche, ont reproché au président Jovenel Moise de piétiner la culture des ancêtres, lorsque durant la croisade évangélique “IN HAITI” organisée au stade Sylvio Cator, le chef de l`état a demandé au peuple haïtien de ‘suivre le même chemin que les protestants’.

La cérémonie, sous surveillance d’agents policiers, a démarré autour d’un arbre au Champs de mars, près du monument de Jean Jacques Dessalines, alors que les

protestants étaient à leur deuxième journée de prières dans la zone du Mupanah.

Les manifestants ont effectué le tour de la zone, de Lalue à l’avenue Magny, pour aboutir dans le voisinage de la Faculté d’Ethnologie. Les vodouisants ont accompagné leur mouvement de chants et ont fait de chacun des ‘sept carrefours sélectionnés’, une station dans le but de porter plainte aux loas contre Jovenel Moise.

Selon les vodouisants, il y aura une autre marche le 16 février après le carnival, jusqu’à ce qu’ils aient obtiennu une réponse concrète contre le chef de l’état.

Herby Woolff [email protected]

Les vodouisants portent plainte aux loas suite à l’appel à la conversion lancé par

Jovenel Moise

Une association exige de la Mairie le bannissement de Martelly pour «immoralité»

(MARTELLY / p. 12)

compliqué.Sau f que l ’ une de s

conséquences aujourd’hui de cette situation c’est que misère et carnaval ne font plus qu’un.

Non seulement c’est le seul moyen qu’on connaisse pour forcer les gouvernants haïtiens à gratter jusqu’au plus profond du fond de la caisse ce qui reste, que l’on soit au temps des vaches maigres importe peu, mais aussi le carnaval est servi à toutes les sauces.

En dernier lieu, même évangélique.

Samedi , en face du monument aux Pères de la patrie (MUPANAH, au Champ de Mars), plusieurs centaines dansent sur une musique carnavalesque endiablée.

Il s’agit d’une cérémonie par une secte protestante, de celles qu’on dénomme communément cultes réformés.

Ces églises fonctionnent selon le taux de participation (nous

Les plus cyniques restent toujours cependant nos politiciens pour qui carnaval et misère restent la recette magique. Le tiercé gagnant. Plus de misère c’est plus de carnaval (au singulier et au pluriel). Et passons la monnaie.

C a r l e p l u s l e gouvernement débourse, le plus il garantit le passage de ses projets et dispositions par-devant les parlementaires (majorité comme minorité), parce que ça se négocie un par un, par tête de pipe, les blocs ne sont que pure façade.

Le diable s’habille en Prada ...

Or n’oublions pas qu’il y a aussi aujourd’hui la possibilité d’un remaniement ministériel en perspective. Donc c’est chaque homme un homme. Ou que ce soit une femme, ne fait aucune différence. L’argent n’a pas de sexe. Le diable s’habille en Prada.

Ensuite, l’argent public n’osons pas dire comme aux élections puisque celles-ci chez nous c‘est presque participation zéro), c’est-à-dire tout est bon pour attirer le client. La misère aidant.

Ce son t des cé rémonies organisées presqu’à midi, à l’heure où tout un chacun ou presque cherche quelque chose à se mettre sous la dent. Donc nourriture de l’âme et du corps !

Entre la misère , la religion et le carnaval, il reste encore beaucoup de mystère à explorer ...

Cela marche si bien que cette année encore on verra des églises évangéliques entrer en compétition avec le défilé même du carnaval national, aux mêmes heures et avec une musique aussi entrainante, question de goût.

Et par dessus-tout avec le sentiment d’une victoire sans précédent remportée ... contre le Diable car bien

(c’est-à-dire le tien et le mien) sert aussi à garantir la caisse électorale de ces messieurs-dames.

Conclusion : désormais à chaque circonscription son propre carnaval, quelque petite soit-elle, c’est le cas surtout depuis l’arrivée au pouvoir du parti actuellement majoritaire PHTK (que voulez-vous puisque celui d’un ex-président noceur numéro 1 de la nation, et si fier de l’être, Michel Martelly).

En même temps que c’est encore nous les PME que les créanciers publics (contributions, électricité etc) mettent éternellement sous pression tout en sachant qu’on est aussi les premiers perdants à la misère généralisée, à cette autarcie financière qui n’ose pas dire son nom (du fait que les gouvernants font comme si tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes).

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

Rezo Nòdwès“Aucun groupe musical immoral ne viendra

évoluer sur le parcours du carnaval de l’Indépendance aux Gonaives”, les Indépendants sont formels sur ce point, dans une lettre ouverte adressée au Maire des Gonaives, dont copie conforme est expédiée à la Délégation Départementale de l’Artibonite (représentant de Jovenel Moise), à l’Evêché des Gonaives, au Commissaire du Gouvernement des

Gonaives, au Comité du Carnaval de l’Indépendance, aux Dignitaires des Cultes Réformés, au Décanat des Institutions Universitaires, aux Bureaux des Sénateurs et Députés de l’Artibonite...afin que nul n’en prétexte l’ignorance

Gonaives/Cité de l’Indépendance, samedi 19 janvier 2018 ((rezonodwes.com)).--A moins de trois semaines de l’organisation du deuxième “Carnaval de l’Indépendance”,

une association gonaivienne composée de plusieurs couches sociales, demande au Maire des Gonaives “de ne pas laisser jouer certains groupes musicaux à caractère immoral, irrévérencieux” qui, poursuit-elle, “sont contraires aux valeurs inculquées par la famille, les institutions spirituelles et morales pour éduquer nos enfants, l’avenir du pays”.

Le groupe “Les Indépendants”, dans ce communiqué

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 9BANQUE NATIONALE DE CREDIT

Page 10 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02WHAT’S UP LITTLE HAITI ? with Pascale E. Taddeo

Second Lieutenant Alix Schoelcher Idrache, who was born in Haiti, graduated from the academy as the top-ranking physics student and aims to become a pilot.

“At this moment, I was overwhelmed with emotions. Three things came to mind and led to those tears,” 2nd Lt. Idrache explained in a comment on Instagram. “The first is where I started ... The second is where I am ... The third is my future.”

2nd Lt. Idrache went from speaking basic English in a poor area of Haiti’s capital Port-au-Prince to graduating from the country’s most prestigious military academy in seven years.

In an army press release, 2nd Lt. Idrache is said to have begun working towards becoming a pilot after witnessing the US military conducting humanitarian missions in Haiti.

The press release quotes 2nd Lt. Idrache as saying: “People where I’m from don’t grow up to be pilots right? Like they don’t dream of flying a helicopter, that’s not something you do.”

He added: “You don’t just say I’m going to be a pilot and make it happen. There’re no aviation, there’re no helicopters, no flight schools. There’re none of that.”

Following his graduation he will enter the Amy Aviation Centre for Excellence in Fort Rucker, Alabama.

2nd Lt. Idrache came to the US in 2009 after his father had migrated in search of better prospects for his family. After joining his father, he enrolled in the Maryland National Guard before leaving to attend Westpoint.

In doing so 2nd Lt. Idrache became the Maryland Army National Guard’s first West Point graduate.

Sean Penn responds to Donald Trump

(An extract)Within days of the devastating earthquake that

struck Haiti on Jan. 12, 2010, 29 American volunteers and I became quickly embedded with the 82nd Airborne Division of the U.S. Army. Alongside our military mentors, our hands and souls touched the bodies of the dying and the dead. Our doctors tended the injured. Our educators moved swiftly to establish schools and normalcy for the youth, many of whom had been abruptly orphaned in the disaster that killed as many as 300,000 Haitians.

President Barack Obama deployed about 22,000 U.S. service men and women to Haiti, on one of the most extraordinary missions of support in humanitarian history. No other country in the world offered the generosity of support to the Haitian people that ours did — with our church groups and other NGOs, the money and supplies sent by average citizens. Perhaps most moving for those 30 of us was the extraordinary humanity, respect and commitment offered Haiti by our soldiers. On this pale blue dot Earth that we call home, the Haitian people are our neighbors, to whom our support is both the policy of a great America as it is a sacred duty.

While nothing could bring back those hundreds of thousands of lives and little could console their families, from day one there was not a broken street I could look upon from the ground without thinking, “This can be fixed. Or rather, I can fix this.” But soon, I came to realize: Only the Haitians themselves could fix this. Our true sacred duty was to understand the support they may need in their effort.

The solution to our current divisiveness does not live in the White House. Instead, we will find unity only when we recognize that in our current president we have elected, perhaps for the first time in our history, an enemy of compassion. Indeed, we can be unified not only with each other but with Africa, El Salvador, Haiti, Mexico, the Middle East and beyond if we recognize President Donald Trump is an enemy of Americans, Republicans, Democrats, Independents and every new child born. An enemy of mankind. He is indeed an enemy of the state.

A Haitian school is among the finalists of the most

prestigious classical ballet competition

The Institute of Dance Lynn William Rouzier made Haiti proud during the two semi-finals of the Philadelphia Youth America Grand Prix, which took place from January 4 – 7, 2018. Thanks to their great execution of a choreography titled “After the Shock,” three young dancers from the school qualified to participate in the big finale planned for April 12 - 20 in New York. This competition is, according to several web sites, the most prestigious and biggest in the field of classical ballet worldwide.

Published 2018-01-16 ¦ Le Nouvelliste

Days after “Shithole” controversy Trump

administration bans Haiti from applying for low-skilled

work visaBY CHRISTINA ZHAO AND REUTERS ON

1/18/18 Following reports that President Donald Trump

referred to several countries, including Haiti, as “shitholes” (reports the president partially denied), on Wednesday, the Department of Homeland Security (DHS) has now barred people from the Caribbean country from applying for low-skilled working visas.

DHS said in a regulatory filing that it was removing Haiti from a list of more than 80 countries whose citizens can be granted H-2A and H-2B visas, given to seasonal workers in agriculture and other industries.

It justified the decision by citing the “high levels of fraud and abuse” from Haitians on the program, and “a high rate of overstaying the terms” of their visas.

GETTYApproximately 40 percent of Haitians overstayed on

a variety of non-immigrant U.S. visas, including H-2As and H-2Bs, in the 2016 fiscal year, according to a DHS report.

Just a few dozen Haitians entered the United States on the visas each year since they were given permission to do so in 2012 by the Obama administration, according to DHS data.

Sixty-five Haitians entered the United States on H-2A visas, given for agricultural work, in the 2016 fiscal year, and 54 Haitians were granted H-2A visas by the State Department between March and November 2017. The number of Haitians entering in 2016 on H-2B visas, which are for non-agricultural seasonal work, was more than zero but too low to report, according to DHS.

Belize and Samoa were also removed from the lists, for risks stemming from human trafficking and not taking back nationals ordered removed from the United States, respectively.

Supporters of the visas say they gave Haitians a rare opportunity to work legally in the United States, contribute to the U.S. economy and help fund the recovery of Haiti after a major earthquake in 2010, which killed more than 200,000 people.

The announcement was made less than a week after President Donald Trump reportedly asked lawmakers “why are we having all these people from shithole countries come here?”—referring to El Salvador, Haiti and several African nations.

The controversial comment came during a heated discussion on the future of immigration policy between Republican and Democrat lawmakers in the Oval Office, where Trump questioned why the U.S. would continue to take in immigrants from poor countries. The president also reportedly wondered why the U.S. didn’t have more immigrants from predominantly white and economically stable countries like Norway.

However, though Democratic Senator Dick Durbin said Trump used the slur, Republican lawmakers, including Homeland Security Secretary Kirstjen Nielsen, said they could not recall the word being used. Trump defended his harsh language, but later denied using the language reported. He defended and his relationship with Haiti in an interview with Reuters on Wednesday.

“I love the people. There’s a tremendous warmth. And they’re very hard-working people,” he said.

Curious by Trump’s words, Conan lands in HaitiPort-au-Prince, Thursday, January 18th, 2018

((rezonodwes.com)) - Promises are made to be kept! The famous TV personality, Conan O’ Brien, visited Haiti for the shooting of his show, as he had announced just after the revelation of the offensive words by Donald Trump about Haiti, El Salvador and African countries.

The television host and American humorist, Conan O’ Brien, walked early, on Thursday, January 18th, 2018, on Haitian soil for a stay that allowed him to shoot his show in a variety of settings to sell the country’s best attractions.

He was received by Minister of Tourism Madam Colombe Emily Jessy Menos in the diplomatic lounge of the Toussaint Louverture International Airport.

Connan drives in Haiti Tap Tap

Haitian-American graduate of West-Point Military Academy

After being host of NBC’s Late Night with Conan O’ Brien in his early days, he then replaced Jay Leno as host of the famous Tonight Show for less than one year from 2009 till 2010. He eventually resigned, and has since hosted the Conan O’Brien show on TBS.

Conan Christopher O’ Brien grew up in a family of Irish origin in Boston. His father, Thomas O’Brien, is a doctor at Brigham and Women’s Hospital and an associate professor at Harvard University. His mother, Ruth Reardon O’ Brien, is a lawyer who worked for the firm Ropes and Gray of Boston.

His sister Jane is a scriptwriter and a producer. Awarded a diploma by Brookline High School, Conan O’ Brien was accepted at Harvard University. During his four year stay at the prestigious school, he was a writer for the Harvard Lampoon, a humorous campus magazine. He was awarded a diploma by Harvard magna cum laude in 1985 with a Bachelor’s of Arts in American history.

Haiti-born West Point graduate explains tear-filled

photo during graduation parade

2nd Lt. Idrache, originally from Haiti, graduated at the top of his class in physics and planned to attend an army aviation school at Fort Rucker, Alabama

A graduate of America’s West Point military academy

in 2016, he has become a celebrated viral sensation after he was photographed crying with emotion during his graduation parade.

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 11ARTS & LETTRES

AVI LEGALDapre Lwa Florid F.S.98.075(7), yap avize votè yo ki sou lis pi ba la-a. Nap avize w ke baze sou enfòmasyon nou resevwa nan men Eta Florid, nou doute si w elijib pou vote. Yap mande nou kontakte Sipèvizè Eleksyon Konte Miami-Dade, Florid, pa pita ke trant jou apre resepsyon Avi sa-a pou nou kapab resevwa enfòmasyon sou kisa yo baze kestyon ke w pa elijib la epi pou nou wè kouman pou nou rezoud pwoblèm la. Si w pa reyaji epi w pa reponn a lèt sa-a, sa gen dwa mennen Sipèvizè Eleksyon an deside ke w pa elijib epi yo va retire non w nan sistèm enskripsyon votè Eta-a. Si w genyen ankenn kestyon sou koze sa-a, tanpri kontakte Sipèvizè Eleksyon yo nan 2700 NW 87th Avenue, Miami, Florid oswa rele 305-499-8363.Yap avize: Dènye adrès nan rejis: Yap avize: Dènye adrès nan rejis:Acevedo, Yamill 1550 N Miami Ave Johnson, Tywan 1830 NW 55Th StAcosta, Mayra 475 E 7Th St Jones, Demetruis LF 1240 NW 62Nd TerAguilar, Adolfo A 2193 NW 17Th St Jones, Thurman 1020 N Krome AveAraujo, Jessica A 10215 SW 37Th St Kimble, Eddie L 2139 NW 53Rd St Apt AArline IV, Bacus 2475 NW 170Th Ter Kloo, Robert P 1365 NW 55Th Ter Apt BAvendano, Carol C 6910 Bay Dr Apt 5 Koufman, Douglas J 4101 NW 5Th StBaldwin JR, Lenny 1250 NW 62Nd St Apt 7 Martinez, Manuel J 955 NW 3Rd StBarcelo, Joaquin A 5760 SW 16Th St McFadden, Ira V 5275 NW 29Th Ave Apt 201Boyd, Reethan M 1444 NW 37Th St Miller, Demetrius E 165 Kalandar St Apt C-18Campbell, Kwatavis DR 20601 NW 37Th Ave Moore, Anthony 1550 N Miami AveCano, Harold 1756 SW 19Th St Noda, Edilio 6935 NW 179Th St Apt 203Casas, Gladys 1670 Bay Rd Apt B5 Olivo, Cesar E 345 NW 35Th St Apt 4Castillo, Jorge L 16450 NW 83Rd Ct Padilla, George J 625 SW 5Th Ave Apt 2Colquitt JR, Jeffrey M 3330 NW 187Th Ter Prado, Angel E 408 NE 18Th Ave Apt 4Cordoba, Jefferson 598 NW 99Th St Preston, William E 444 Glen WayDager, Elisse M 6551 SW 38Th St Ramirez, Rafael 1450 Brickell Bay Dr Apt 1201Diaz Zamora, Yoandys J 2313 W 60Th St Apt 105 Santiago, Yamil C 3030 SW 16Th TerEckstein, Mark S 12219 SW 198Th Ter Schoenrock, Gisela M 955 NW 3Rd StEscudero, Ines 955 NW 3Rd St Schrier, Sylvia J 7390 SW 153Rd StFlanagan, Helen E 190 NE 191St St Apt V323 Seymour, Marquashaw Q 22110 SW 115Th AveFluker, Willie L 7720 N Miami Ave Apt 105 Thomas, Angleo D 6093 NW 29Th AveFuentes Guerra, Rene 3349 NW 7Th Ave Toombs, Joseph L 1603 NW 7Th AveGoa, Chris 1355 Ali Baba Ave Apt B15 Touriz, Matilde E 15660 SW 58Th StGonzalez, Anthony L 1603 NW 7Th Ave Apt 502 Vazquez JR, Johnnie 20457 NW 28Th CtGuzman, Gustavo A 10621 SW 161St Ave Vinal JR, George B 310 SW 87Th PathHerrero, Gladys R 41 NW 63Rd Ct Walker, Sherrie A 323 SW 4Th CtHilton, Emanuel D 16561 NW 19th Ave Wilkinson, Jacqueline G 563 NW 15Th StIles, Evie X 103 NE 103Rd St Williams, Ivan E 2201 NW 189Th TerJames JR, Dennis 6832 NW 5Th Pl Woolfolk, Leroy 2229 NW 82Nd StJohnson, Ranswill 1314 NW 181St St

Christina White Sipèvizè Eleksyon, Konte Miami-Dade

Jean Mapou dans la nouvelle Libreri Mapou (Little-Haiti)

MIAMI, 21 Janvier - “Cela m’amuse beaucoup “, nous raconte Jan Mapou, les yeux pleins de malice. “Souvent les gens poussent la porte et ils la referment vite en disant: Oh mwen trompe ? ”

Nous sommes au 5925 NW 2ème Avenue, Miami : Libreri MAPOU, une librai-rie (en anglais bookstore) caribéenne, inter-nationale au coeur de Little Haiti, le quartier haïtien de Miami.

Nous y avons rendez-vous avec Jan Mapou, le propriétaire de la librairie.

Mais voilà, la Libreri Mapou vient de connaître une rénovation complète.

Plafond, plancher, étagères, nou-veau classement, tout est remis à neuf.

Désormais tout est peint en blanc. Les murs sont d’un jaune lumineux, ce qui met encore davantage en relief les livres.

Et si vous n’êtes pas pressé, deux

petits coins intercalés entre les étagères vous permettent une consultation des bouquins avant de vous décider.

C’est cela aujourd’hui la LIBRERI MAPOU. En accord avec le quartier haïtien de Miami, qui est rapidement en train de changer. Mais pas tout à fait au même rythme que les moyens pour la communauté haïti-enne.

La hausse exorbitante du loyer force les Haïtiens à partir les uns après les autres.

Les rares propriétaires ont vendu, ne pouvant résister aux offres mirobolantes des “developpers”.

Et puis il y a autre chose, nous ra-conte Jan Mapou. Beaucoup de nos compatri-otes sont en cavale, fuyant l’immigration de l’administration TRUMP puisque la majorité d’entre eux sont des détenteurs du Statut de

Byenvini nan Libreri Mapou !

(MAPOU / p. 13)

Page 12 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02CONJONCTURE

Débat : « Pays de chiottes »(DEBAT... suite de la page 2)

Pour cet essayiste, la question qui vaut maintenant la peine d’être posée par ce président des États-Unis est : comment, en ces temps d’immigration intense, certains pays sont-ils devenus des pays de chiottes et d’autres non. En d’autres termes : Pourquoi y a-t-il des pays pauvres et d’autres riches ?

L’Occident sur la selletteÀ qui la faute ? À l’Occident, répondent sans plus

hésiter les anciens colonisés. Mais pas seulement. Ce sont, en effet, les Occidentaux qui, avec la complicité (forcée ou non) des chefs de tribus africains corrompus, ont réduit à l’esclavage des millions d’Africains et qui les ont transportés aux Amériques. Colonisés, opprimés, exploités, tués. Aujourd’hui, ils puisent « sans honte aucune » dans les richesses des sous-sols africains, ils utilisent les Africains comme forces de travail bon marché et dépouillent de leurs ressources halieutiques les eaux côtières de l’Afrique de l’ouest. « Qui, si ce n’est “l’Anglo-américain” » et la corruption qui, « pendant deux siècles, ont engendré les excès de l’histoire mondiale », sachant que tout ceci est dès lors responsable des « présentes guerres civiles globales », égrène le publiciste, en se référant à l’auteur britannique indien Pankaj Mishra dans son livre Age of Anger (4).

« Tout cela n’est pas faux. Mais, nuance l’auteur, tous les méfaits passés et les injustices actuelles ne suffisent pas à expliquer la différence de richesses entre les nations nanties et les États pauvres ». Par exemple, ils n’expliquent pas pourquoi le revenu par tête d’habitant de deux États voisins – le Mozambique et le Botswana – est si différent. Selon les chiffres du FMI, au Mozambique, le citoyen normal gagne à peine 500 dollars l’an alors qu’au Botswana, il s’élève à près de 8 000 dollars ; ce qui correspond à peu près au niveau de la Bulgarie, État membre de l’Union européenne.

L’auteur relève une autre anomalie : Ni « l’Anglo-américain » qui a aboli l’esclavage il y a 150 ans ni l’ancien pouvoir colonial français ne peuvent être la raison pour laquelle le Niger n’a interdit qu’en 2003 seulement, l’esclavage chez lui ; encore que, malgré cette interdiction, cette pratique soit restée encore très étendue, et elle est présente dans bien d’autres pays du Sud.

Pour lui, l’Occident a sa part de responsabilité, mais non pas seul. Au-delà de l’accusation – ou l’auto-accusation – de l’Occident, on devrait se demander pourquoi autant de libérateurs africains ayant combattu, à juste titre, le colonialisme, ont « copié la méthode des colonialistes au lieu de s’orienter vers la démocratie ». Car, rappelle-t-il, « en ce qui concerne l’exploitation, il faut toujours être deux ». Et

dans le cas de l’Afrique, il y a d’un côté les Occidentaux (les toujours actifs grands groupes industriels auxquels s’ajoutent actuellement les Chinois) et de l’autre les gouvernements africains qui consentent que des étrangers pillent les richesses de leurs nations. Ce que notre analyste soutient ici tiendrait la route, si les rapports de force entre les deux protagonistes étaient égaux. Or ce n’est guère le cas. Nombreux sont les analystes qui pensent que les rapports de force économiques ne sont pas en faveur des Africains. On sait par ailleurs que l’Occident est souvent accusé de soutenir des régimes qui leur sont acquis d’avance et de renverser – ou de mettre à distance raisonnable par n’importe quel moyen – les « progressistes ».

Cette façon de voir les choses est très probable, mais cela ne devait -il pas permettre aux Africains de rebattre les cartes en leur faveur en pensant à leurs peuples en souffrance ? Tant il est vrai qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, dit le dicton. En privant le peuple de terres agricoles, on leur ôte d’autant de leurs moyens autonomes de subsistance.

Retournons à la démonstration de Bittner. Pour lui, « beaucoup de pays africains sont dirigés par des gens qui sont aussi incapables que Trump, tout au moins aussi raciste que lui et qui, en plus, s’intéressent de manière éhontée davantage à leur propre bien-être qu’au bien-être général ». Il fait ici allusion au dictateur Robert Mugabe, qui, après avoir exercé la fonction de premier ministre de 1980 à 1987, est devenu président du Zimbabwe (1987-2017). Ses diatribes anti-occidentales au vitriol et « anti-blancs » sont connues. Après avoir acquis en 1980 l’indépendance de son pays, ce tyran a réussi à réduire de moitié le produit intérieur brut (PIB) jusqu’en 2008. Au début 2009, le bureau de l’aide au développement de l’ONU a constaté que le chômage avait atteint 94 % de la population dans ce pays. Quel record !

« Plus pauvres qu’en 1960 »Que s’est-il passé ? L’auteur laisse parler Daron

Acemoglu et James A. Robinson, dans leur impressionnant essai Why Nations Fail. Pour en arriver là, Mugabe s’est débarrassé de ses adversaires, soit physiquement soit financièrement, et a octroyé à ses partisans travail et terres. Le résultat a été un obstacle « systématique » à la libre-entreprise et un manque flagrant en matière de sécurité juridique et de protection de la propriété. « Qui pourrait – ou voudrait – faire du business dans un tel pays ? », conclut-il.

« Des nations défaillent !», soutiennent Acemoglu et Robinson « parce que leurs institutions n’incitent les gens ni à l’épargne, ni à l’investissement, ni à l’innovation ». Ceci explique la stagnation économique interne de ces pays, en prenant pour exemple l’Angola, le Cameroun, le Tchad, le

Congo, le Libéria, la Sierra Léone et le Soudan, dans lesquels règnent guerres civiles, expulsions massives, famines et épidémies ; « ce qui rend ces pays encore beaucoup plus pauvres qu’en 1960 ».

Pourquoi le Botswana va-t-il relativement bien ? Sur ce point encore Bittner redonne la parole aux experts. « Parce qu’après son indépendance de la Grande Bretagne en 1966, selon les économistes, des institutions ont été mises sur pied, qui ont garanti les droits de propriété, le droit de participation pluraliste et les élections démocratiques ». Il reconnaît néanmoins que le pays a, de plus, eu la « chance » que les Britanniques aient coopéré pendant un siècle avec les institutions locales tribales au lieu de les combattre. « D’autres pouvoirs coloniaux n’étaient pas assez intelligents, déplore-t-il, et ont tué les élites avec lesquelles ils auraient dû instituer l’État ».

Aujourd’hui, après un demi-siècle de colonialisme, chaque dirigeant, exprime Jochen Bittner avec un humour noir, doit savoir « comment on devient un pays de chiotte ». Une leçon, toute simple, qu’il invite à tirer, assez imagée, métaphorique : « En t’y assoyant, évite de trop creuser”. Sinon ......

H. HérardN.d.l.r.1) Lors d’une rencontre avec des parlementaires le 11

janvier dernier sur le thème de l’immigration, le président Donald Trump aurait dit qu’il ne voyait pas pourquoi les Etats-Unis accueillent autant de gens venus de ces « pays de chiottes » (holeshit countries), faisant ici allusion aux pays africains, au Salvador et à Haïti. Depuis sa diffusion dans la presse, l’opinion nationale et internationale est divisée en deux camps : un premier qui trouve ces propos fort déplacés voire racistes, et un second qui estime que cette description, quoique insupportable, est un reflet de la situation fort difficile de ces pays.

2) Jochen Bittner (1973), juriste, écrivain et journaliste allemand, membre de l’hebdomadaire « Die Zeit ». Texte paru le 18 janvier 2018 sous le titre « Im Drecksloch » (Au cœur du dépotoir).

3) Lors d’une première réaction, Trump n’a pas tout nié. Il aurait utilisé un « langage dur », écrivait-il sur Twitter. Mais ce n’était pas le langage qu’on lui prête. Concrètement, le président a démenti uniquement les propos négatifs relatifs à Haiti et aux Haïtiens. Pour ce qui est de la formulation « pays de chiotte », il ne s’est exprimé explicitement là-dessus.

4) Avec Age of Anger (Le temps de la colère, inédit en français), le romancier et essayiste Pankaj Mishra est, d’après The Financial Times, d’ores et déjà « assuré de figurer parmi les intellectuels les plus cités et critiqués de 2017 ». Un sentiment que partage le magazine Vogue. (https://www.courrierinternational.com › Culture, Courrier international – Paris, 6 mars 2017)

(SHUTDOWN... suite de la page 4)

États-Unis : Trump dénonce un «shutdown» qui ternit son premier anniversaire

américains poursuivront leurs opérations mais sans être payés. “Il y a des soldats américains qui s’apprêtent à passer six mois au Koweït et qui s’inquiètent de ne pas être payés tout de suite. C’est inconcevable”, a déclaré le vice-président Mike Pence durant une escale à Shannon (Irlande), où il a croisé des militaires américains en transit vers des missions à l’étranger.

Les télévisions américaines, très friandes de comptes à rebours, ont inversé le calcul: après le temps qu’il restait jusqu’au “shutdown”, elles comptent désormais les heures et

les minutes écoulées depuis le début de ce dernier, vendredi à minuit. “Nous sommes en négociations constantes”, a déclaré sur Fox News Hogan Gidley, porte-parole de Donald Trump, refusant de dévoiler ses cartes. Les républicains, majoritaires avec 51 sièges au Sénat, n’ont obtenu que 50 voix, loin des 60 voix (sur 100) nécessaires à une extension pour quatre semaines, jusqu’au 16 février, du budget fédéral. Il s’agit du premier “shutdown” depuis octobre 2013, sous l’administration Obama, qui avait duré 16 jours.

Nécessité d’un budget completDonald Trump accuse l’opposition de négliger les

intérêts fondamentaux du pays. “Les démocrates sont bien plus préoccupés par les immigrants illégaux que par notre grande Armée ou la Sécurité à notre dangereuse frontière Sud”, a-t-il tweeté. “Ils auraient pu facilement conclure un accord mais ils ont préféré jouer la carte du ‘shutdown’ à la place.” Au-delà d’un budget temporaire, le quatrième depuis septembre, la majorité républicaine souhaite adopter un budget 2018 définitif de plusieurs centaines de milliards de dollars qui dope notamment les dépenses militaires, une promesse de campagne de Donald Trump.

Une association exige de la Mairie le bannissement de

Martelly pour «immoralité»(MARTELLY... suite de la page 8)

(DECES... suite de la page 2)

paraphé par plusieurs membres dont le Coordonnateur principal, Jacques Woubins Bordenave, “pointe du doigt l’ex-président de la République, M. Michel Martelly” et précise que ce dernier se retrouve parmi ces groupes musicaux qui ne font pas du tout honneur à l’éthique culturelle de la musique haïtienne.

Par conséquent, “Les Indépendants” exige du maire Neil Latortue dont le parti AAA, un allié fidèle de PHTK qui a mené campagne avec Jovenel Moise aux Gonaives, de “déclarer Michel Martelly persona non grata non seulement pour la deuxième édition du Carnaval de l’Indépendance, mais aussi pour toutes autres prestations musicales à l’avenir dans la Cité”.

“Cette ville garde en mémoire trop de souvenirs de notre passé pour laisser à un individu du genre de Michel Martelly de venir les souiller en lançant des ordures en plein visage de respectables citoyens de la ville des Gonaives”, a commenté un commerçant de la place, réagissant à la note de Les Indépendants, avant de conclure que “vil Gonaives se pa vil Okay ki pa gen gran mounn ladan’l ak lespri zansèt yo”.

Il est à rappeler que l’ex-président Michel Martelly s’était signalé sur le parcours du Carnaval national des Cayes en 2017, par ses propos orduriers à l’endroit de ses propres concitoyens, en présence du président Jovenel Moise qui prône aujourd’hui une jeunesse saine et active sans jamais pour autant condamner le comportement de son bienfaiteur qui, récemment, a récidivé à Henfrasa. Une attitude qui donne à penser sur les dernières déclarations de Donald Trump nous concernant tous.

Le 31 décembre de l’an dernier le Djet-X et le maestro Gérard Daniel se performaient dans un restaurant de Fort Lauderdale à la perfection. Le « préfet » s’est surpassé, comme à son habitude. A aucun moment personne n’a pensé que c’était sa dernière prestation. Ainsi va la vie.

Gérard Daniel, membre influent de l’équipage de Djet-X est fauché par l’inévitable, la mort, qui a rendez-vous avec chacun de nous. Face à cette réalité évidente, nous sommes vraiment « egal ego ». Quoi qu’on fasse. Nous espérons que l’ « engin volant » va continuer son vol jusqu’à destination. Nous disons bonne route au maestro Gérard Daniel. Ne partez pas sans votre sax pour un récital de bonne musique avec Mario Mayala. Il vous attend guitare en main, sans doute, pour jouer « Adélina » ou plutôt mieux « You and I » de la collection « GM connection »

Smith NICOLAS

Pour dire au revoir...

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 13HAITI QUEL DEVELOPPEMENT !

Pour ou contre le carnaval

Après le passage de Matthew

habitants de la zone avaient d’autres soucis que l’organisation du carnaval.

Les dépenses réalisées pour l’organisation du carnaval national dans la ville des Cayes exaspèrent les familles frappées il y a cinq mois par l’ouragan Matthew et qui vivent encore dans des conditions inhumaines. “L’action publique pour aider les citoyens, on n’a jamais vu ça: c’est seulement la bamboche et beaucoup de blablas à la radio”, dénonce Starjuin avec colère. (Haïti: le carnaval n’est pas du goût des sinistrés de l’ouragan Matthew Le Parisien

opinion, car elle se rapproche beaucoup de mon équation : « Le besoin de loisir est un besoin fondamental […] cependant, (…) le carnaval n’est-il pas utilisé comme outil pour faire oublier au peuple (haïtien), ses conditions réelles d’existence ? » … Lors d’un entretien téléphonique accordé à l’agence en ligne AlterPresse, le professeur à l’Université d’État d’Haïti (UEH), Ary Régis, également directeur général de la Société d’animation et de communication sociale (SAKS), invite plus d’un à faire ce questionnement, à l’occasion du carnaval dit “national” prévu aux Cayes, les dimanche 26, lundi 27 et

L’actuInternational 26 février 2017).Il y eut cependant d’autres voix pour critiquer les

dépenses consenties pour organiser ces festivités d’une manière générale, et pas seulement dans le cadre d’une situation post cyclone. La décision d’organiser de multiples carnavals, au mépris de la prise en charge des problèmes de santé qui existent dans tous les hôpitaux publics, constitue «une décision immorale», déplore le coordonnateur général de l’Union nationale des normaliennes et normaliens d’Haïti, Josué Mérilien. (L’UNNOH critique la multiplication des festivités carnavalesques en Haïti)

Je ne peux pas me retenir de citer une troisième

on estimait qu’une seule saison de carnaval dans une année ne suffisait pas, on avait repris cette affaire de carnaval des fleurs, lancée déjà à l’époque du père François par le futur Baby Doc.

Mais je ne suis pas le seul à jeter un regard critique sur cette sacro-sainte institution. J’avais gardé quelques coupures de journaux datant de l’année dernière et traitant de la question. Souvenez-vous, on venait d’élire un nouveau président et la question qui semblait la plus importante était la compétition entre Port-au-Prince et les Cayes au sujet de l’organisation. Le nouveau président avait tranché avec un « point barre ! », mais il y avait un autre problème : Haïti, et en particulier le Sud, avait tout juste reçu la visite d’un certain Matthew (ouragan) et les

me lisent ou m’écoutent sont au courant de ses activités dans le cadre de la promotion du « tourisme alternatif ». J’étais avec lui récemment à la 2ème foire mondiale écotouristique et de production, qui s’est tenue du 16 au 26 Novembre 2017, à Jarabacoa, en République dominicaine (voir La Foire Mondiale éco-touristique et de production in : HEM Vol. 31 # 46, 49, 50, 51) et je me souviens de la recommandation qui avait été faite d’insister sur le patrimoine culturel local pour augmenter l’attractivité des localités ; Jean Camille en parlait déjà un an plus tôt.

Bernard EthéartLundi 22 janvier 2018

L’actualité « trumpeuse » m’a empêché, la semaine dernière, d’aborder un sujet qui est, en réalité, également d’actualité, je veux parler du carnaval. Pour être honnête avec vous, je vous dirai, d’entrée de jeu, que je ne suis pas un fanatique du carnaval. Et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord, je n’arrive pas à me faire à l’idée de m’amuser sur commande. Pourquoi dois-je faire le fou à un moment de l’année qui est déterminé selon le calendrier liturgique, pour être clair calendrier établi par une institution qui prétend me dire ce que je dois faire ou ne pas faire.

Mon deuxième problème avec ce carnaval est qu’il me rappelle quelque chose qu’on nous a appris dans les cours d’histoire générale. Dans l’empire romain, l’empereur était censé garantir deux choses au peuple, et en latin cela se disait « panem et circenses », en français : du pain et des jeux, plus exactement des jeux de cirque, autrement dit du spectacle. Et je me suis amusé à établir une sorte d’équation : moins il y a de pain, plus de jeux faut-il organiser, histoire de faire oublier aux gens qu’ils ont faim.

Je reste persuadé que cette équation est toujours d’actualité, particulièrement dans des pays où les conditions de vie ne sont pas idéales, par exemple en Haïti, et si mes souvenirs sont exacts, c’est pendant le « règne » de Jean-Claude Duvalier que j’ai développé mon équation. Souvenez-vous, vous qui étiez dans le pays à l’époque, comment nous avons été gavés de « circenses », en l’occurrence des matches de foot. On n’arrivait pratiquement pas à boucler les programmes scolaires tant il y avait de congés pour cause de football. Mais il y avait aussi le carnaval, et comme

mardi 28 février 2017. [Le carnaval serait-il un outil utilisé pour masquer les conditions réelles d’existence en Haïti ? AlterPresse jeudi 23 février 2017]

Ceci dit, dans ce concert de critiques j’ai trouvé quelqu’un qui veut encourager l’organisation de festivités carnavalesques, mais dans une optique très particulière. Il s’agit de mon ami l’agronome Jean Camille Bissereth. «Chaque zone a sa particularité. Nous présentons toujours Haïti comme le portail culturel des Caraïbes. Nous avons un ensemble de richesses qui restent non exploitées. Or, le carnaval permet de mettre en évidence les valeurs culturelles», indique Bissereth. Il devrait y avoir des carnavals spécifiques dans toutes les communes, plus de publicité et de promotion pour permettre de capter des visiteurs dans une perspective de partage culturel et de création de revenus, considère le promoteur touristique (Le promoteur touristique JC Bissereth plaide en faveur d’une industrie du carnaval).

Jean Camille est présenté comme « promoteur touristique » et de fait, ceux qui

DAT ODYANS PIBLIKAVI ODYANS PIBLIK SOU AMANNMAN

SIBSTANSYÈL KI PWOPOZE NAN PLAN AKSYON AF 2013-2017 YO AK PLAN KONSOLIDE AF 2013-17

POU SIBVANSYON GLOBAL DEVLÒPMAN KOMINOTÈ A (CDBG), AK FON PWOGRAM

PATENARYA POU ENVESTISMAN NAN KAY (HOME)Komite pou Lojman ak Sèvis Sosyal (HSSC) pwal fè yon odyans piblik jou lendi 12 fevriye 2018 a 9:30 nan maten, oswa nan pwochen reyinyon nòmal HSSC a si l pa apwouve poutèt pa gen kwowòm oswa yo repòte l. Apre sa, y ap diskite kesyon an pou Asanble Komisyonè Konte a (BCC) pran yon desizyon final ki nan reyinyon madi 6 mas 2018 a 9:30 nan maten an, oswa nan yon reyinyon prezidan Komisyon BCC a va detèmine. Toude reyinyon yo ap fèt anndan Chanm Asanble Komisyonè Konte a nan dezyèm etaj Stephen P. Clark Center, 111 NW 1st Street, Miami, Florid 33128.

Objektif odyans la se bay piblik la opòtinite pou l pou fè kòmantè sou Amannman Sibstansyèl nan Plan Aksyon AF 2013-2017 yo ak Plan Konsolide AF 2013-17 ki Koresponn yo, gen ladan yo:

• Montan Rekiperasyon ak Redistribisyon CDBG a: jiska $1,500,000.00• MontanRekiperasyonakRedistribisyonHOME:jiska$10,000.00

Piblik la envite pou l vini ak fè kòmantè. Yo gen dwa soumèt kòmantè alekri tou jiska lendi 26 fevriye 2018 bay Mr. Clarence Brown, Division Director, Public Housing and Community Development (PHCD), 701 NW 1st Court, 14th Floor, Miami, Florid 33136 oswa pa imel nan [email protected].

Yon kopi dokiman Amannman Sibstansyèl ki Pwopoze yo ap disponib pou gade anliy nan http://www.miamidade.gov/housing/ ak nan Depatman Lojman Piblik ak Devlòpman Kominotè (PHCD) Miami-Dade la nan adrès 701 NW 1st Court, 14yèm Etaj,Miami,FL33136.

PHCD pa fè diskriminasyon baze sou ras, sèks, koulè, relijyon, sitiyasyon familyal, orijin nasyonal oswa etnik, andikap, orijin zansèt, oryantasyon seksyèl toutbon oswa lòt moun sipoze,idantite seksyèl, laj, gwosès oswa sous revni nan bay aksè, admisyon, oswa anplwa nan pwogram oswa aktivite lojman. Si w bezwen yon entèprèt langaj pa siy oswa materyèl nan fòma aksesib pou evènman sa a, rele 786-469-2155 omwen senk jou alavans. Itilizatè aparèy telekominikasyon pou moun soudakmounkigenpwoblèmtandedwekontakteSèvisRelèFloridaanan800-955-8771.

(MAPOU... suite de la page 11)

Protection temporaire (TPS), qui ont jusqu’à juillet 2019 pour laisser le pays. Que d’attendre que la porte se referme sur eux, ils ont choisi de prendre la poudre d’escampette. Même les fidèles qui ne sont plus aussi nombreux à l’Eglise Notre Dame de Little Haiti.

Jan Mapou nous raconte tout ça la mort dans l’âme, les yeux empreints de tristesse.

Même le nom de Little Haïti qui peut être appelé à disparaitre.

Un de ces ‘developpers’, plus gourmands que les au-tres, a acheté un terrain s’étendant sur plusieurs blocs.

Tout va être rasé, annonce-t-il, et l’espace va devenir MAGIC CITY !

Est-ce que ce nom ne remplacera pas avant longtemps notre Little Haï-ti?

E.E.

Byenvini nan Libreri Mapou !

Les Avis...AVIS DE DIVORCE

Le tribunal de Paix de Hinche compétemment réuni au Palais de Justice de cette ville, a rendu en audience publique et en ses attributions civiles de divorce le jugement suivant :

ENTRE : La dame Emmanuel Frits Pens Gaston, née Jésumène Pierre, demanderesse d’une part ;

ET : Le sieur Emmanuel Frits Pens Gaston, défendeur d’autre part.PAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen au vœu de la loi, le Ministère

Public entendu dans son réquisitoire, admet et prononce le divorce des époux Emmanuel Frits Pens Gaston, la femme née Jésumène PIERRE pour incompatibilité de caractère et abandon prolongé de l’un des époux par l’autre ; Ordonne à l’Officier d’Etat Civil de Hinche de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y échait ; Compense les dépens, vu la qualité des parties.

AINSI JUGÉ ET PRONONCÉ PAR NOUS, Me. Vernet SIMON, Doyen du Tribunal de Première Instance de Hinche en audience publique et civile du Lundi 24 Juillet 2017, en présence de Me. Fritz HAUBOURG, Substitut du Commissaire du Gouvernement et avec l’assistance de Me. Wilfrid Elie, Greffier de siège.

Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux Officiers du Ministère Public près les Tribunaux de Première Instance d’y tenir la main à tous Commandants et autres officiers de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits.

Pour publication : Me. Antoine TOUSSAINT, AV. du Barreau de Hinche.

(LES AVIS / p. 14)

Page 14 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02

En Bref... (... suite de la page 2)

LES JEUX DE BERNARD

HORIZONTAL1. Arbre du Cameroun -2. Principal village de l’atoll d’Arno, Îles Marshall - Décrépit -3. Lettre grecque - Article - 4. Mot qui sert à désigner un objet en particulier - 5. Etiquette d’identification d’une langues Maya parlée au Guatemala - 6. Hasardeuse - 7. Peuple au Nigéria - Fleuve d’Italie - Matin -8. Archevêque Africain dans l’actualité cette semaine.

VERTICAL1. Premier ministre du pays qui vient de faire une incursion en Syrie - 2. Pronom - Peuple au Nigéria -3. Mammifère au corps couvert de piquants -4. Langue parlée dans le sud de la France -5. Moscovium - Mammifère vivant sous terre -6. Couleur à base de lait de chaux, avec laquelle on peint les murailles -7. Forme - 8. Langue parlée dans le Yunnan en Chine - attowatt -9. Rprésentation de Jésus-Christ portant la couronne d’épines.

Y O H I M B E H EI N E # C A D U CL # R O # D U # CD E I C T I Q U EI # S # A G U # HR I S Q U E E # OI B O # P O # A MM O N S E N G W O

Visitez Haiti en Marche sur Internet au www.haitienmarche.com

SCRABBLEArrangez les sept lettres ci-dessous

pour former un mot français

Solutions de la semaine passéeGEMMAGE

a op s pu e

Solutions de lasemaine passée:

Solu

tions

de

la s

emai

ne p

assé

e:

LES JEux dE BERnARdAllez de POEMES à CHUTAS, en utilisant des mots du vocabulaire français, et ne changeant qu’une lettre par ligne.

Mots Croisés

Russie - Allemagne - Angleterre - Espagne - FranceBelgique - Serbie - Suede - Suisse - Pologne

Portugal - Danemark - Croatie - Islande - BresilArgentine - Uruguay - Colombie - Perou - MexiqueCosta Rica - Panama - Nigeria - Maroc - Tunisie

Egypte - Senegal - Coree du Sud - JaponArabie saoudite - Australie - Iran

D A R D E RD A R D E SD A R S E SD A N S E SD E N S E SD E N I E SR E N I E S

P O E M E S

C H U T A S

M A R O C E U Q I G L E B ER U S S I E N A I

C O S T A R I C A G B R U T T AE D N A L S I A R A R E A U I

L A G U T R O P E B U J C O N RA E I S S I G A N R I E

R R I E I E U P N A C S GS A G L S L S A O G R I IN E E U A A Y N L M F E NE N I N O R C O R E E D U S U D

I S E U T T X T E PS B D G I S I E G A

E I R A N Q U O R E P Y NT E L U E A R P A

E S E N G A M E L L A T ME N G O L O P K R A M E N A D E AS U E D E C O L O M B I E

(EN BREF / p. 16)

culturels, des programmes de radio et de télévision, sont au menu.Des figures publiques de la communauté tels le Rev. Leonel Charles, le Dr Joseph Chérubin, président du Mouvement social des travailleurs haïtiens (MOSCTHA), l’ économiste Harold Joseph de « Nap sove Ayiti » (NAPSA), Edwin Paraison, ancien titulaire du MHAVE, intègrent un comité de coordination de 20 membres.« La semaine de la diaspora, considérée comme l’évènement le plus important de la communauté, attire un autre regard sur Haïti et sur les Haïtiens dans la société dominicaine et dans le monde » a fait savoir Johanne Dimanche qui a aussi expliqué qu’atteindre cette 7ème édition en améliorant chaque année le programme offert au public, a été possible grâce à l’appui de certaines entreprises dominicaines et haïtiennes, notamment la VIMENCA/Western Union en qualité de sponsor officiel.Deux cinéastes haïtiens Raynald Delerme et Watson Balmir, membres du comité de coordination, ont offert leur concours pour concrétiser cet aspect. Les villes dominicaines retenues sont celles où Haïti a une représentation diplomatique ou consulaire, à savoir Santo Domingo, Santiago, Dajabon,

Parlement: le PHTK rafle toutes les présidences de commission P-au-P, 22 janv. 2018 [AlterPresse] ---- Les quatre sénateurs de l’opposition Nenel Cassy, Evalière Beauplan, Ricard Pierre et Antonio Cheramy dénoncent la mainmise du Parti haïtien tèt kale (Phtk) et alliés sur le parlement.Le fait que toutes les commissions permanentes soient présidées par le parti au pouvoir et ses alliés met fin au débat contradictoire au sénat, estiment-ils, dans une correspondance adressée au président du grand corps Joseph Lambert, en date du 19 janvier 2018.L’arrivée à la tête de toutes les commissions des proches de Phtk et alliés, marque la fin du contrôle parlementaire, déplorent les quatre sénateurs de l’opposition. « Le pays est donc livré aux loups roses (couleur du Phtk) », déplorent-ils.Les décisions qui seront prises en conférence des présidents et des commissions n’engageront pas le groupe, affirment les quatre sénateurs à l’attention du président du sénat et du public.Le groupe dit qu’il mènera désormais sa bataille dans les rues aux côtés de la population pauvre livrée à elle-même. Le combat contre la tyrannie, le despotisme, le totalitarismeP-au-P, 22 janv. 2018 [AlterPresse] ---- Les quatre sénateurs de l’opposition Nenel Cassy, Evalière Beauplan, Ricard Pierre et Antonio Cheramy dénoncent la mainmise du Parti haïtien tèt kale (Phtk) et alliés sur le parlement.Le fait que toutes les commissions permanentes soient présidées par le parti au pouvoir et ses alliés met fin au débat contradictoire au sénat, estiment-ils, dans une correspondance adressée au président du grand corps Joseph Lambert, en date du 19 janvier 2018.L’arrivée à la tête de toutes les commissions des proches de Phtk et alliés, marque la fin du contrôle parlementaire, déplorent les quatre sénateurs de l’opposition. « Le pays est donc livré aux loups roses (couleur du Phtk) », déplorent-ils.Les décisions qui seront prises en conférence des présidents et des commissions n’engageront pas le groupe, affirment les quatre sénateurs à l’attention du président du sénat et du public.Le groupe dit qu’il mènera désormais sa bataille dans les rues aux côtés de la population pauvre livrée à elle-même. Le combat contre la tyrannie, le despotisme, le totalitarisme, la corruption et l’avidité continue, poursuivent-ils.Les quatre sénateurs dénoncent la main mise sur non seulement les six postes du bureau par le groupe Phtk et alliés, mais aussi la main mise sur toutes les commissions.La mise à l’écart de l’opposition dans la gestion totale du grand corps constitue la catastrophe démocratique la plus spectaculaire depuis l’histoire même du sénat de la république, fustigent-ils.À travers ce geste, le groupe Phtk et alliés montre qu’il n’a aucun respect pour le jeu démocratique, pour l’alternance politique et pour les lois de la république, car leur cupidité, leur avarice constitue une violation systématique de la Constitution, critiquent-ils.Les sénateurs Antonio Cheramy qui présidait la commission des affaires sociales et du travail, Evalière Beauplan qui était à la tête de la commission des affaires étrangères et Nenel Cassy à la tête de celle de l’économie et des finances sont remplacés, respectivement, par Wanique Pierre, Nawoom Marcelus et Rigaud Bélizaire.Par ailleurs, à la chambre des députés, l’Alliance des parlementaires pour Haïti (Aph) regroupant Phtk et alliés préside quatorze commissions, le bloc Vérité-Opl et alliés deux, les blocs du Groupe des parlementaires pour

Listen Mélodie Matin on www.radiomelodiehaiti.com

On your cellphone605 475 6924 or 832 999 1705

Les Avis... (... suite de la page 13)

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen, et sur les conclusions du

Ministère Public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse à l’audience du Vingt-cinq (25) Mars deux mille dix-sept (2017), pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce du sieur Bernard CHAMPAGNE d’avec son épouse née Brunette COQUILLON pour INJURES GRAVES ET PUBLIQUES, ce, au vœu de l’article 217 du Code Civil Haïtien. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux ayant existés entre les dits époux ; Ordonne à l’Officier d’Etat Civil de Petite Rivière de Nippes de transcrire sur les registres a ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il échait ; commet l’huissier Morale JEAN PIERRE de ce siège pour la signification du présent jugement aux fins de droit tout en compensant les dépens vu de la qualités des parties.

DONNE DE NOUS, Me. Patrick LABBE, Juge du Tribunal de Première Instance de Miragoâne en audience publique et en ses attributions civiles de divorce du Huit (08) Juin deux mille dix-sept (2017), en présence de Me. Mesner ELISME, Av. Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du Greffier Emmanuel DESIR du siège.

Il est ordonné ………………………………… etc En foi de quoi ……………………………….. etc.

Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02 Page 15TI GOUT PA TI GOUT ak Jan Mapou

Savan yo jwenn mwatye nan matyè teleskòp pat ka wè nan inivè a

Lomeyans pou gason Manno Chalmay

Andrey Kravtsov (The University of Chicago) and Anatoly Klypin (New Mexico State University). Visualisation by Andrey Kravtsov

ka detekte a. Savan yo t ap chache matyè sonm nan, men, yo tonbe sou yon rado patikil yo rele baryon nan plas sa yo t ap chache a. Sa ki pi bèl, yo tou dekouvri se baryon sa yo, ki fè yon nas fil gaz cho ki kenbe galaksi yo ansanm.

Nan yon atik Stephen Battersby pibliye4, li fè nou konnen : “Se sa egzakteman teyori sou fòmasyon achitekti kòsmòs la te predi, [l ap pale pou teyori ki alamòd kounye a]. Teyorisyen yo panse apre big bang nan, matyè sonm te epapiye yon fason prèske inifòm [nan kòsmòs la]. Men, firanmezi, inivè ap gonfle, matyè sonm nan pral sanble youn sou lòt anba presyon pwòp fòs gravite yo pou yo fè boulèt oswa fil fen [filaman]. Boulèt sa yo ak fil sa yo, sou bò pa yo, pral atire gaz yo, konprese yo pou yo vin bay zetwal yo ak galaksi yo5.”

Hideki Tanimura ap dirijie youn nan ekip yo, nan Institute of Space Astrophysics in Orsay, France (Enstiti Astwofizik, Òse, nan peyi Lafrans). Li deklare «Pwoblèm baryon ki te manke a tou jwenn solisyon li». Anna de Graaff nan University of Edinburgh, UK (Inivèsite Edenmbou, Wayom Ini) ap dirije dezyèm ekip la.

Akoz gaz la parèt tèlman neryen, epi li pa cho ase pou teleskòp reyon X yo ta detekte li, pèsonn pa t ap ka wè gaz la anvan.

«Jouk kounye a, pa gen pwen fokis optimòm, pa gen enstriman espesyalize ki ta pèmèt nou obsève gaz sa a». Se konsa Richard Ellis nan University College London (Inivèsite Colèj Lond, peyi Angletè) pale. «San di petèt se sipozisyon nou t ap fè jouk jodi a».

Konsa, de ekip yo te oblije jwenn yon lòt fason pou yo montre flonn gaz yo reyèlman egziste» kote yo sipoze li ye a.

Tou de (2) ekip yo apiye yo sou yon fenomèn yo rele Sunyaev-Zel’dovich (Sounyayèv-Zèl dovitch) ki parèt lè limyè, ki sòti nan big bang nan, pase nan yon gaz cho. Etan limyè a ap travèse gaz la, yon pati nan limyè gaye elektwon

4 https://www.newscientist.com/article/dn13362-giant-ropes-of-dark-matter-found-in-new-sky-survey5 1https://www.newscientist.com/article/2149742-half-the-universes-missing-matter-has-just-been-finally-found/amp/2 pwoton, netwon epi elektwon3 fòs gravite a se yon fòs k ap lemante tou sa ki viwonnen l4 https://www.newscientist.com/article/dn13362-giant-ropes-of-dark-matter-found-in-new-sky-survey That is just what is predicted by current theories of cosmic structure formation. Theorists think that after the big bang, an almost smooth distribution of dark matter gradually collapsed under its own gravity into blobs and filaments, which in turn attracted and compressed gas to form stars and galaxies.

yo ki nan gaz la. Lè konsa, yo kite yon tach nan mikwo ond fon kòsmòs la. Tach sa yo sèvi nou kliche pou nou konnen sa ki rete lè inivè a t ap kale.

Boure yo fè pilNan lane 2015, Satelit Planck la kreye yon kat lespas

la ki montre efè fenomèn [Sounyayèv-Zèl dovitch] la nan pati li obsève nan inivè a. Akoz gaz yo ki nan mitan galaksi yo tèlman ensiyifyan, tach yo fè yo twò pal pou yo ta wè yo dirèkteman sou kat satelit Planck desine a.

De ekip yo chwazi yon kolonn pè galaksi pou yo analize done yo jwenn apati yon zouti yo rele SDSS6. Yo t ap chache verifye si done yo SDSS yo ap montre genyen yon chenn baryon ki konekte de (2) galaksi yo. Yo boure siyal Planck yo nan espas ki nan mitan de (2) galaksi yo, yon fason pou yo ka fè chak ti grenn siyal tou pal parèt tankou yon mas siyal. [Se tankou nou ta agrandi yon pati nan yon foto pou nou wè plis detay nan yon pwen byen presi kote nou fokis.]

Ekip Tanimura a travay sou 260,000 pè galaksi. Ekip de Graaff la travay sou 1 milyon pè galaksi. Reyèlman, tou de (2) ekip yo dekouvri gen yon flonn filaman gaz ki nan mitan galaksi yo. Ekip Tanimura jwenn gaz ki nan mitan galaksi yo twa fwa pi konsantre pase mwayèn matyè nòmal nou jwenn nan kòsmòs la. Epi, ekip de Graaf la jwenn li sis fwa pi konsantre … Konfimasyon sa yo esplike se konsantrasyon sa yo ki fè atòm gaz yo ranje kò yo ansanm tankou fil fen [filaman].

Pou ki rezon ki gwo diferans sa a nan konsantrasyon de gwoup yo jwenn ? Tanimura esplike : «se paske yo p ap gade galaksi yo nan menm distans yo.» Si nou konsidere faktè distans la, n ap wè dekouvèt nou yo konsistan parapò rezilta lòt gwoup la».

Finalman, dekouvèt ekstra baryon sa yo pèmèt nou valide sipozisyon nou te predi depi plizyè dekad apati similasyon nou te fè.

«Chak moun te gen yon fason pou li konnen li la, men se premye fwa, de (2) gwoup, se pa yon sèl, parèt avèk yon deteksyon reyèl.» Sa a se pawòl Ralph Kraft ki nan Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics nan Massachusetts (Sant Ava Smitsonyan pou Astwofizik nan Masachousèt, peyi Etazini). Li kontinye :

«Se yon bèl wout long nou sot fè pou nou montre anpil nan lide nou yo sou fason galaksi yo fòme, epi sou fason achitekti inivè a devlope nan pakou istwa li te kòrèk tout bon».

6 Sloan Digital Sky Survey (Ankèt Dijital sou Syèl). Sloan (Slòn) se enstitisyon ki patwone rechèch yo.

Dapre Leah Crane1

Adaptasyon kreyòl Pierre Michel Cherymo kle : matyè sonm, teleskòp, big bang, baryon,

atòm, filaman, gaz, galaksi, kòsmòs, inivèFinalman yo jwenn ki matyè ki makonnen galaksi yo

ansanm nan inivè a. Lè yo t ap obsève zetwal yo, galaksi yo ak lòt objè k ap briye nan kòsmòs la, te toujou gen yon bon

pati yo pa t ka detekte. Pou premye fwa, gwoso modo, yo resi tonbe sou mwatye nan matyè nòmal2 sa yo ki nan inivè a yo pa t ka detekte yo.

Gen anpil chans pou nou deja tande gen teleskòp nan lespas la k ap chache matyè sonm, ki nan inivè a. Matyè sonm nan se tankou yon sibstans ki gaye nan tout kò inivè a. Nou ka santi prezans matyè sonm nan nan fason fòs gravite 3li ap aji nou. Men, modèl matematik inivè a nou [moun] reyalize yo di nou, pou pi piti, gen de (2) fwa plis matyè òdinè pase sa obsèvasyon pèmèt nou wè pou kounye a.

Gen de (2) ekip savan ki tonbe sou matyè yo pa t

1 https://www.newscientist.com/article/2149742-half-the-universes-missing-matter-has-just-been-finally-found/amp/2 pwoton, netwon epi elektwon3 fòs gravite a se yon fòs k ap lemante tou sa ki viwonnen l

Ak : Yvon Lamour*Joseph Emmanuel Charlemagne: 14 avril 1948 - 10 desanm 2017

li te demontre aklè don ak dòz mizisyen, chantè, konpozitè epi enpwovizatè li nan chante tankou “Yesterday” mizik òkès angle ki te rele “The Beatles” la, epitou chante sanmba Frantz Coulanges ki rele “Malsite” a. Poutèt eskanp-figi rès lokalite toupatou nan sosyete nou an sanble tèt-koupe,

Pòtoprens tou. Manno ak konpayèl li Mako se te byen-jwenn ak byen-kontre nan simaye mesaj sa a. Zèv nèg sa yo simante bèl vwa, bèl mizik, bèl pèfòmans ak mesaj kolosal ansanm.

Apa rekonsilye, yo fè nou rekonsilye ak tèt nou, zèv msye yo konekte nou ak zansèt yo, istwa, lang, ak kilti nou,

Gason Manno Chalmay frekan epi li radi; men fout, nanpwen moun ki ka donan, ki sèvyab, epi ki gen kè nan men tankou li; l ap pran nan men ou pou li bay moun k ap mande li, malere ki nan malsite, oswa kèk lòt ki nan nesesite anbachal, oswa anba zye li. Se konsa chante li yo rive penetre epi tradui tenkantenk, etadam ak kondisyon moun li kontre yo.

Rekonèt renpouren “sa k ap peze ak sa k ap reziste” se boulpik li. Lè l ap benyen nan lanmè, nanpwen tankou li, se lòtbò kannal, nan fon fon fon dlo, kote pechè peche, kote kannòt pase l al naje. Nou mèt si, antanke ti landenng nan kodake sa li wè ak sa l tande, li konn ranmase kèk bout nòt mizik ak bon bèt anba bouch pechè li konn kontre yo. Li te sèlman fè klas katriyèm segondè nan Lise Tousen Louvèti Pòtoprens, men li te vitman damou li nan gwo liv pou l te ka kore bon agiman piman-bouk, mete bèl abiman oraliti chelèn sou sitiyasyon politik-sosyal malokipe gwo mas pèp la kontinye sibi yo, epi louvri zye pi plis sou yo. Memwa mwen kenbe tras tout moman m te konn ansanm ak Manno ap chante, jwe gita, fè politik, bay blag yo.

Lakou, anba peristil, devan bann

san nou pa bliye yo se remontan pou ekzil, epi sewòm pou dyaspora a. Zetwal msye sot file anba plizyè maladi-kansè pandan li te genyen sèlman 69 rekòt-kafe sou tèt li; madanm dèyè, ansanm ak pitit, pitit-pitit, frè, sè, fanmi-pre, fanmi-lwen, kamarad, zanmi, fanatik, kòlèg ak konpatriyòt. Twaka nan 69 rekòt-kafe sa yo se koutrèl, koutje ak koutsan pou desounen sosyete ayisyen an. Gran senbòl pou vansman mizik rasin ak konviksyon politik, men move modèl nètalkole kòm dirijan pou detwa grenn ane li yo anndan Leta a. Zanmitay, kòkòday, epi lebra ak gouvènman initil te prèske mennen msye sou chemen latwonpans. Men pawòl yon bon zanmi nou,” Manno pou mwen se kankou yon zonyon. Tout bon frechè li, tout zès li, tout sibstans li se lè w rive retire vye kouch po seche yo ki te plòtonnen zonyon an apre ane 1994. Se Manno sa a mwen vle pou rete nan memwa mwen: kote pawòl ak aksyon te fè youn, kote chante pou libète ak batay san laperèz pou dwa moun te makonnen kankou treseriban.”

Kòm nou yonn pa vin fè matyè sale bò isit la, annou kite msye ale devan; nou-menm, nou dèyè. Manno Chalmay, ou gentan tounen yon patrimwàn nasyonal pou

pèp ayisyen!

*Lomeyans Yvon Lamour, zanmi-adolesans msye Cambridge, MA 02140, Desanm 2017

rara-rabòday se te konsèvatwa mizik msye, repozwa rasin li, epitou rezèvwa pou manbre chak mesaj nan pawoli, melodi ak amoni ki soti nan gòj, dwèt ak kòd gita li lè talan ak konviksyon li ap simaye vibrasyon. Kareman epi bandaman tou, tout wonf pasaj li nan koral kay frè katolik yo nan zèv li yo tou. Nan mini-dyaz “Les Remarquables de Carrefour”,

Manno pral jwenn sous, zouti ak zengredyan pou enspirasyon li depi byen bonè, kote li fèt, leve, epi grandi yo: Granri ak lòt ri Pòtoprens, tout kwen ak rakwen nan Kafou yo. Egal, chante Manno se pou chanjman reyalite sosyal ak bezwen devlòpman tout peyi a ankè, kit se pou moun Bèdehèn, Beladè, Jeremi, Latòti, Tirivyèdenip, tankou pou Okap ak

Page 16 Mercredi 24 Janvier 2018Haïti en Marche • Vol XXXII • N° 02BACK PAGE

En Bref... (... suite de la page 14)

la stabilité (Gps) et des parlementaires à l’écoute du peuple (Gpep) deux commissions chacun.Aucune entente n’a encore été trouvée concernant la façon dont les 20 commissions permanentes de la chambre des députés seront partagées entre les 4 blocs politiques inscrits.Des séances ont été mises en continuation les mardi 16 et jeudi 18 janvier 2018, à la chambre basse, pour tenter de faciliter le consensus au niveau des blocs, à cause du grand enjeu qui existe.

2 morts dans un éboulement à l’intérieur d’une carrière de sable à JacmelP-au-P, 21 janv.2018 [AlterPresse] --- Un éboulement dans une carrière de sable a fait

Page 16 Mercredi 24 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 32BACK PAGE

En Bref... (... suite de la page 14)

autres.D’autres dépenses concernent la gestion du dépôt de candidatures, le tirage au sort, les accréditations, les centres de votes, le personnel électoral, la campagne d’éducation et d’information.Certaines rubriques se rapportent au fonctionnement du centre de tabulation des votes, à l’assistance technique, à l’appui à la coordination et à la gestion du processus électoral.En 2016, la république d’Haïti ne cherchera pas de financements de l’extérieur pour les prochains scrutins, dans l’objectif de rapatrier le processus électoral dans un pays souverain, comme le revendiquent de nombreuses voix nationales.Dans le cadre des changements à opérer dans la machine électorale, le Cep procède à un concours pour recruter les superviseurs électoraux et à des tirages au sort pour sélectionner les membres des bureaux de vote.Le Cep a aussi publié les résultats définitifs des élections législatives du 25 octobre 2015 pour la circonscription de Borgne (département du Nord).Le candidat à la députation de la plateforme Verite, Gérard Saint-Jean, arrive en tête de ces résultats, avec 50.01% de votes, suivi de celui du Parti haïtien tèt kale (Phtk), Jude Charles Faustin, avec 49.00% de votes.

Les Nations Unies reconnaissent enfin leur responsabilité dans l’introduction de l’épidémie du choléra en HaïtiPar Emmanuel Marino BrunoP-au-P, 18 août 2016 [AlterPresse] --- Pour la première fois, depuis le 18 octobre 2010, l’Organisation des Nations unies (Onu) a finalement admis sa responsabilité dans l’introduction de l’épidémie du choléra en Haïti, indique un communiqué de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (Ijdh) et du Bureau des avocats internationaux (Bai), publié le 18 août 2016.Le porte-parole de l’Onu, Farhan Haq, a reconnu la nécessité pour l’organisation de faire beaucoup plus en ce qui concerne son implication dans le déclenchement de cette épidémie et les souffrances des personnes touchées par celle-ci, rapporte le communiqué.Une « nouvelle réponse sera présentée au public, dans les deux prochains mois, une fois qu’elle a été entièrement élaborée, en accord avec les autorités haïtiennes et les États membres ».L’annonce de l’Onu a été faite, en réponse à un rapport critique d’un éminent conseiller de l’Organisation, Philip Alston, un des nombreux experts des droits humains des Nations Unies qui ont utilisé leur position pour appeler à une réponse juste de l’organisation depuis 2014, souligne le communiqué, citant le journal américain le New York Times.

deux morts, le jeudi 18 janvier. à Jacmel (Sud-Est), informe la Direction de la protection civile (Dpc) en Haïti.Parmi trois hommes coincés sous les décombres, deux sont décédés, malgré les opérations de sauvetage menées par la Police nationale d’Haïti (Pnh), les sapeurs-pompiers et des volontaires, indique la Dpc dans un tweet consulté par AlterPresse.Ces opérations ont été suspendues par crainte d’un risque élevé de sur-accident, rapporte la Protection civile.L’exploitation anarchique des carrières de sable représente un grave problème en Haïti et met en danger non seulement la vie des travailleurs qui y opèrent mais aussi celle des habitants des zones concernées.Dans une note de presse en date du 15 janvier 2018, le Ministère de l’environnement a interdit les exploitations de sable au niveau du Morne à cabri (nord-est de Port-au-Prince) jusqu’à nouvel ordre, ce dans le souci de protéger les usagers de la route nationale #3.Cette mesure est aussi prise afin de préserver le cadre de vie de la population et de protéger le pylône de haut voltage qui alimente la capitale Port-au-Prince en électricité.