Haïti au rythme de la fête de la musique

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2 19 juin 2013No 882

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

18 606FANS

Quelle chanson te rappelle ton enfance ?

« Nou vle », de Hansy Dérose.

Quelle chanson évoque le plus ta spiritualité ?

‘’Nou byen mal’’ (sous-tire de l’album ‘’Kreyòl chante kreyòl konprann’’)

Quelle chanson chantes-tu quand tu es triste ?

Quand je suis triste, je ne chante pas. Je médite plutôt sur de nouvelles chansons.

T’arrive-t-il de bercer tes filles ? Si oui, quelle chanson chantes-tu pour les bercer ?

Ma femme a tellement de talent pour faire cela, que je n’ose jamais essayer, par peur de déception.

Quelle chanson évoque chez toi un souvenir particulièrement agréable ?

« Ayiti, mwen renmen w », de Lionel Benjamin.

Y aurait-il une chanson qui évoque chez toi un souvenir tout à fait désa-gréable ?

Non !

Quelle chanson te rappelle le plus

BIC en chansonsRoosevelt Saillant, dit BIC, compositeur, chanteur et parolier, connu notamment pour ses tubes ‘’Wow’’ et ‘’Lè m wè w’’ chanté en duo avec Queen Bee, parle des chan-sons qui ont marqué sa vie.

Haïti quand tu es en terre étrangère ?‘’Ayiti cheri, pi bèl peyi pase ou

nan pwen, fòk mwen te kite w…’’ Vous connaissez le reste !

Quelle chanson pourrais-tu écouter toute une journée sans te fatiguer ?

« Victime », de Black Fefe

De toutes les chansons sur lesquelles tu as travaillé, laquelle préfères-tu ?

‘’Dyalòg moun fou’’ (en duo avec Queen Bee)

Y a-t-il une chanson qui te touche au point de te faire pleurer ?

Je n’aime pas pleurer, et les chansons qui me touchent m’apportent la joie d’être.

Tu as collaboré avec de nombreux artistes. Et on retrouve ton empreinte sur de nombreuses chansons. Mais y a-t-il une chanson sur laquelle tu aurais souhaité avoir travaillé ?

« Ayiti se » de Mikaben.

Y a-t-il une chanson qui te permet de te calmer ?

« La musique adoucit les moeurs », donc en tant que musicien, je suis tou-jours calme.

Y a-t-il une musique originale d’un film que tu aimes ?

Pas précisément.

Une chanson particulière qui t’a marqué et qui te marque encore ?

La bande originale de « Languichatte au 20e siècle »

Propos recueillis parDaphney Valsaint

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319 juin 2019No 882

L ’A C A D É M I E D E D A N S E

RÉGINE MONT-ROSIER TROUILLOTprésente

en collaboration avec

HAITI SPECTACLE

Adm : 2000 gdes Tickets en vente à l’Académie R.M.T.

Pour infos : 2942-4000

Parc Historique de la Canne à SucreVend 28 et Sam 29 Juin 2013

à 7hres PM

UNE COMÉDIE MUSICALE

Une conférence de presse autour de ce grand rendez-vous culturel s’est tenue, mardi 18 juin, au local du minis-tère de la Culture. Benoit Pelletier et Louise Richer, représentants de École nationale de l’humour à Montréal, sont déjà là pour recruter les quatre humo-ristes haïtiens qui participeront à ce prestigieux festival qui se déroulera du 21 au 28 juillet dans la ville montréa-laise. L’écrivain Dany Laferrière se fait le porte-parole de l’équipe.

Les séances d’audition se tiendront dans les villes du Cap, le 19 juin (à la direction départementale du ministère de la Culture et à l’Alliance française), des Cayes, le 21 juin (à l’Alliance fran-çaise des Cayes), de Port-au-Prince, les 22 et 24 juin, (à la Fondation Connais-sance et Liberté - Fokal). Critères de sélection : être âgé de 18 ou plus, posséder un passeport valide pour six mois. Pas de thématique imposée. L’hu-moriste est libre d’articuler, dans son numéro proposé, ses propres visions du monde et ses expériences person-nelles. La qualité et l’originalité de l’écriture des textes, la force de l’ima-ginaire des humoristes à conter ses vérités seront pris en compte lors des auditions qui donneront l’occasion de découvrir l’humour haïtien et de cerner les vrais besoins du domaine.

« Cet événement culturel, qui est à sa 31e édition, sera l’occasion pour les humoristes haïtiens de faire valoir leur talent et de s’assurer une grande visi-bilité avec une fenêtre ouverte sur l’en-semble du monde », a précisé le consul général d’Haïti à Montréal, Justin Viard, qui entend tisser des liens entre Haïti et le Canada et offrir des d’intéressantes opportunités aux artistes haïtiens. Le consul envisage, suite aux pourparlers avec différents cadres de l’École natio-nale de l’humour à Montréal, de créer en Haïti une école de l’humour, ce qui permettrait à Haïti d’occuper chaque année une place importante au festival et d’encadrer les jeunes artistes.

Une entente entre le ministère de la Culture et l’École de l’humour de Montréal doit aboutir à un projet d’éla-boration de formations en Haïti. « Les

humoristes haïtiens profiteront de no-tre expertise développée en la matière depuis 25 ans », a précisé Louise Richer, directrice pédagogique de l’École nationale de l’humour de Montréal. « Les formations, qui doivent durer une semaine, seront préparées selon les besoins conçus, avec les compétences spécifiquement haïtiennes », dit-elle. « Un élément fondamental dans notre approche pédagogique est le respect de chaque bénéficiaire des formations, a-t-elle indiqué. L’enseignement doit être individuel et doit amener l’humo-riste à développer ses compétences personnelles. »

« Académiser l’humour, lâche l’écrivain Dany Laferrière, peut générer de l’économie dans le milieu cultu-rel haïtien. C’est une approche pour professionnaliser le secteur et favoriser l’épanouissement des humoristes pour qu’ils ne s’étiolent pas, faute de stimu-lation et d’un environnement propice », a exprimé le porte-parole de la déléga-tion.

Benoit Pellitier, enseignant à l’École de l’humour de Montréal, souhaite donner des bases solides aux humo-ristes haïtiens pour développer leur talent et les aider à créer leur propre personnage par l’usage des procédés humoristiques. Le scénariste canadien croit que l’humour est une industrie importante pour le développement du secteur culturel. « L’humour peut se développer en Haïti suivant son propre modèle et ses particularités », a-t-il conclu. Pellitier assistera les humoristes haïtiens sélectionnés dans la mise en scène de leur numéro à présenter et dans la révision de leur texte pour s’as-surer d’une meilleure communication avec le public montréalais.

La Place des festivals et la salle de théâtre Maisonneuve, grande salle de spectacle au Canada, accueilleront les humoristes haïtiens les 21 et 26 juillet.

Rosny Ladouceur

Festival| Montréal

Quatre humoristes haïtiensau festival « Juste pour rire »

Quatre humoristes haïtiens sont attendus à Montréal pour participer, les 21 et 26 juillet 2013, au festival « Juste pour rire », plus grand festival d’humour au monde qui rassemble chaque année au Canada plus de deux millions de spectateurs.

Benoit Pellitier, enseignant à l’Ecole de l’humour de Montréal

Justin Viard, consul général d’Haïti à Montréal L’écrivain Dany Laferrière, porte-parole de la délégation

Louise Richer, directrice générale de l’Ecole de l’humour de Montréal

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4 19 juin 2013No 882

Fabien a été extraordinaire Azor le maquilleur et ses beautésSteve et Herby, les initiateurs de Ayiti Deploge

Thierry Cham, le géant antillais, n’a surtout pas raté sa prestationKayelle était là et s’est fait applaudir

Le BackYard sous le charme des artistes de Ayiti Deploge

Jean Jean Roosevelt on fire

Thierry Cham à Ayiti Deploge

Fin 2012, il sort ‘’Di mwen’’, qui le met sous les feux des projecteurs. Guitare en main, il produit sans succès une méringue carnavalesque pour la grande fête populaire de cette année qui a eu lieu au Cap. Sans se laisser décourager, Ulysse Fénèl de son nom d’artiste LeFrançais, continue de caresser les cordes de son instrument de prédilection. Un effort récompensé, puisque ses notes ont convaincu Olivier Martelly, avec qui il a collaboré sur ‘’Pliye kò w’’, le morceau à succès de ce dernier, pour le carnaval. Olivier, propriétaire de BigO Production, vient de le mettre sous son label.

Ulysse Fénèl pourrait bien suivre le chemin de Wanito qui s’est fait connaître grâce à sa chanson « Blocus » sortie en prélude à son album. Le Pétion-Villois, qui se fraie à pas de tor-tue un chemin vers la notoriété se retrouve sur la chanson « Chofè » dont la vidéo est sortie dernièrement. Enregistré au Studio de BigO par Olivier Martelly, le sujet avoisine l’idéologie d’un texte vulgarisé par Michel Joseph Martelly à l’époque où il était le lead vocal de Sweet Micky.

Traitant du sort des chauffeurs de taxis, camionnettes et de mototaxis, l’interprétation de Ulysse Fénèl a.k.a LeFrançais, si on peut le dire ainsi, est considérée comme sa carte d’entrée à BigO Productions où se trouvent déjà T-Micky et Roody Pétuel. Cette collabora-tion entre ces deux artistes a mis à jour le quotidien des hommes et femmes qui parcourent les différents circuits pour se rendre utiles à une société, et participant à leur manière, au développement. En seulement deux minutes cinquante-huit secondes, le duo présente un métier noble, étale sur le tapis le métier de chauffeur de véhicules de transport public, et surtout fait l’apologie de ces courageux travailleurs. Pour LeFrançais, qui travaille actuelle-ment sur le premier album de BigO (sur lequel on retrouvera, entre autres Roody, Olivier et d’autres voix), il n’y a pas mieux pour entamer une carrière.

Une source proche de la jeune compagnie nous a fait savoir que BigO Productions profi-tera de la sortie de son premier album cet été pour présenter officiellement les artistes avec lesquels elle travaille.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109) [email protected]

Le Français signe avec BigO

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519 juin 2019No 882

L’international Freedom, sur la place d’armes du Cap-Haïtien ce 21 juin, telle est l’une des plus belles affiches de cette nouvelle édition de la fête de la Musique. L’interprète de ‘’Ayibobo’’ partagera la scène avec Boukman Eksperyans, Black Alex, Kl-Clan, Ton Brigo, Cap Connexion et Cemuchca. Les billets gratuits sont à retirer à l’Alliance française de cette ville ainsi qu’à Chez Latouche.

Port-au-Prince aura aussi droit à son spectacle en plein air : BIC, Belo, Jean Jean Roosevelt, Sébastien Pierre, Dar-line Desca et le groupe K-zino mettront de l’ambiance sur les podiums de la place Boyer récemment réaménagée. Handzup Group, coorganisateur avec L’Institut français de ce méga concert, à travers son numéro un, Harry Luc, parle d’ère nouvelle pour cette fête en Haïti. « La première édition haïtienne c’était en 2009. On avait organisé un méga concert. Après le séisme, cela a repris timidement », se souvient-il. L’objectif cette année à l’origine, c’était d’organiser à la rigueur dix concerts de haut niveau et gratuits à travers le pays. Le manque de moyens a été le handicap.

La veille, soit le 20, le public pourra visionner dans le même espace le long-métrage Staff Benda Bilili ». Ce film raconte l’histoire de ce fameux orchestre des rues de Kinshasa qui a conquis le monde entier avec sa musique. La pro-jection de ce documentaire musical est dans le cadre de l’activité « Ciné lari a » de L’Institut français en Haïti qui coïncide avec la fête de la Musique.

Les oreilles fines ne seront pas en reste dans cet événement dédié à toutes les musiques. Pour cause, l’orchestre Philharmonique Sainte Trinité offrira un concert classique à la Fokal le 21 juin. Le canon de Johann Pachelbel, la Séré-nade de Wolgang Amadeus Mozart, un Allegro, Por una cabeza de Carlos Gardel ; les grands noms de la chanson haïtienne comme ‘’La délaissée et ses soupirs’’ d’Oc-cide Jeanty, ‘’Ti zwazo’’ et ‘’Siro Grenadin’’ de Férère Laguerre, ‘’Choucoune’’ avec les arrangements de Julio Racine. ‘’Haïti chérie’’ arrangée par Hector Lominy et ‘’A

nou danse’’ de Dickens Princivil.Au Karibe Convention Center, le tan-

dem inédit Beethovas Obas/Luc Mervil. Selon Hugline Jérôme, initiatrice de ce bal, « c’est un impératif ». La promotrice, qui a rejoint l’an dernier la barque de la fête de la Musique, se plaint du fait que les sponsors ne répondent pas comme il le faudrait pour que cette fête ait la même dimension chez nous qu’ailleurs. « A l’origine, je voulais des concerts en tous genres partout à travers la ville, mais les moyens insuffisants nous ont obligés à faire autrement », Hugline. Elle avoue avoir ignoré l’existence de cette fête jusqu’à ce que le sérénissime Fabrice Rouzier lui en ait parlé l’an dernier. Elle se rappelle avoir de fait réalisé un grand spectacle au Karibe où se sont produits plusieurs artistes et groupes musicaux comme Belo et le groupe Boukman Eksperyans. Cette année, la présidente

Haïti, au rythme de laFête de la Musique

Spectacles en plein air, affiches d’enfer, projections de films… la 32e édition de la fête de la Musique annonce les couleurs ce vendredi un peu partout à travers la capitale et un peu ailleurs. Ticket vous pro-pose un petit tour d’horizon de cet événement annuel qui fait de plus en plus d’inconditionnels à travers le monde.

de Dream Promo dit proposer judicieu-sement ces deux grands noms de la chanson qui brillent tant chez nous qu’à l’étranger sur une même affiche pour être fidèle à sa réputation d’avant-gar-diste et aussi pour choyer le public.

Le 22 juin, à partir de 9 heures, à la Réserve Restaurant, se tiendra le bal de Magnum Band. La célèbre chanteuse de zouk, Tania Saint-Val, y sera à titre d’invitée d’honneur ! Selon le promoteur Berthony Raphaël, la fête de la Musique souffre chez nous de manque de promo-tion. « Ce n’est pas comme aux Antilles, en France ou ailleurs dans la francopho-nie ou dans le reste du monde, où toute une machine promotionnelle est mise en branle ; voilà pourquoi on ne peut pas dire si le public haïtien s’y embarque ou pas », opine-t-il. Il conseille par consé-quent aux organisateurs de s’activer à vulgariser cette grande fête auprès du

public haïtien, qui en ferait, selon lui, une activité qui se place tout au début des affiches de l’été.

Chancy [email protected]

La fête de la Musique est célébrée chaque année le 21 juin, surtout le soir, jusqu’au lendemain matin. Chez les Britanniques, c’est la World Music Day ; chez les latinos c’est la Fiesta de la Mu-sica ou en urc Dunya Muzik Gunu… A l’origine de cette célébration annuelle, le musicien américain Joël Cohen, qui proposa à la chaîne Radio France-Fran-ce Musique où il travaillait les « Saturna-les de la Musique » tous les 21 juin et 21 décembre. Il faudra attendre 1981 pour que Jacques Lang, alors ministre de la Culture le mette en place. La première édition s’est faite le 21 juin 1982. Au fil des années, cette fête a laissé les limites de l’Hexagone pour s’internationaliser.

Le 21 juin a été choisi d’abord parce que c’est l’un des plus longs jours de l’année, mais aussi pour rappeler les ré-jouissances païennes de l’Antiquité qui célébraient la nature et les moissons. Sa vocation réside dans son slogan homo-phone « Faites de la Musique ». Elle en-courage alors les musiciens à performer de manière bénévole et permettre au public de se mouiller à tous les genres musicaux allant du classique au rock, sans oublier le compas dans notre cas.

Yohann Doré et son groupe lors de la fête de la Musique 2012

Berthony Raphael de Havana Guitar Night Hugline Jérome de Dream Promo Harry Luc de Handzup Group

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Mercredi 19 juin 20136

RAPHAEL FÉQUIÈRE

LA GOUTTE D’OH!

L’échéance de la Gold Cup

Quatre (4) ans après le grand démarrage à Connecticut le 21 juin 2009, le courant de la ‘’Journée haïtienne du sport’’

(15 juin) a finalement touché nos prairies sportives le dernier week-end, à la suite d’une époustouflante cam-pagne orchestrée par des militants du Centre de promotion sportive (CPS) dans plusieurs départements. Une campagne supportée par des confrères, des directeurs d’écoles, des professeurs, des parlementaires et des personnalités d’autres secteurs qui

connaissent le poids du volontarisme et du dépassement de soi.

Le vendredi 14 et le samedi 15 juin 2013, les militants du CPS ont été à la parade dans plusieurs régions de la république sportive. Voici quelques résultats de cette célébration symbo-lique en Haïti :

A-Vendredi 14 juin 2013 :Math amical au parc du Drapeau

de l’Arcahaie. L’école de football de Ménard Jean-Joseph a balayé (6-0) le collège évangélique Toussaint Lou-

verture. Ménard est le coordonnateur de la Base CPS de l’Arcahaie.

De son côté, la base CPS de Montrouis à créé l’ambiance au parc Dumarsais Estimé en organisant le 1er match des festivités locales : Collège Bon Berger- collège Le Philanthrope 1-0. Le Coordonnateur Claude Joseph était aux anges.

Aux Cayes, débats sur les ondes autour de la signification de la ‘’Jour-née haïtienne du sport’’, sous la direction de Joseph Jocelyn Toyo, commissaire régional du

Journée haïtienne du sport:une célébration symbolique

Alors qu’on était sans nouvelles de l’ancien attaquant du Racing Club Haïtien -Fabrice Noël, né le 21 juillet 1985 à Gressier-,

on a appris qu’il s’est engagé avec l’équipe américaine San Antonio Scorpions, évoluant dans la North American Soccer League (NASL, Ligue nord-américaine de football) pour une durée de cinq mois.

Terreur des surfaces des équipes évoluant dans la Major Soccer League, au Colorado Rapids (2005-2006), 16 matches et six buts, Fabrice Noël, qui a fait ses premières armes au Racing Club Haïtien (2001-2002), était trans-féré dans l’équipe portoricaine, Puerto Rico Islanders (2007-2009), 55 mat-ches et 11 buts, avant de porter les

couleurs du club chinois Shanghai East Asia (2010), 8 matches. Et depuis, il a disparu de la circulation.

Les dernières nouvelles avaient fait croire qu’il s’était blessé, et que les dirigeants de l’équipe chinoise avaient annulé son contrat sans lui rembourser un sou. A ce sujet, il a fait savoir : « Oui, j’ai été blessé, mais j’ai dû travailler beaucoup pour retrouver la grande forme. J’en profite pour remercier mes amis et ceux qui m’avaient conseillé de travailler et de consulter un médecin pour éradiquer ce mal », dixit Fabrice Noël.

Faisant allusion à son contrat avec l’équipe de San Antonio, il déclare ce qui suit : « J’ai signé un contrat de 5 mois. Que je sache, c’est mieux écono-

miquement que de revenir en Haïti et jouer pour un club dans le championnat national. J’ai déjà joué 5 tests matches et marqué 4 buts. Je n’ai pas retrouvé l’efficacité devant les buts. Cependant, je ferai tout, et cela, avec pour objectif premier de retrouver la grande forme et d’inscrire des buts pour mon équipe », a déclaré l’ancien joueur de Shanghai East Asia (Chine).

Questionné sur un possible retour en sélection nationale, où il avait joué 10 matches pour 3 buts inscrits, le na-tif de Gressier a fait savoir qu’il va tout tenter pour retourner en l’équipe na-tionale. «Ce sera difficile de retourner rapidement en équipe nationale, les dernières prestations des Grenadiers contre respectivement l’Espagne et

Fabrice Noël s’engage au San Antonio Scorpions

l’Italie, sont deux exemples parfaits. Cependant, je vais travailler très dur à l’entraînement, question de tenter ma chance si l’occasion se présentait. Je suis persuadé que je peux encore aider mon pays, car j’ai de beaux jours devant moi», a-t-il martelé.

Il est important de noter que la NASL (North American Soccer Lea-gue), Ligue nord-américaine de foot-ball, est une ligue professionnelle de football qui existe depuis 1968 dans laquelle participe plus d’une vingtaine d’équipes ou franchises.

Ainsi, la présence de Fabrice Noël au sein de l’équipe de San Antonio Scorpions porte à deux le nombre de joueurs haïtiens évoluant dans cette compétition, après Bitiélo Jean Jac-ques, joueur de Tampa Bay.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Au Québec du 19 juin au 7 juillet 2013, l’équipe natio-nale poursuivra sa préparation

en vue de la Gold Cup .C’est là qu’il abordera le dernier stade de sa préparation après l’ Espagne et l’Italie. Sur la terre de Jacques Cartier, Haiti jouera des rencontres qui lui permettront de peaufiner, voire de garder son rythme.

Le 22 juin au stade Saputo, les sélectionnés affronteront les U-21 de l’Académie de l’Impact de Montréal. Le 25 du même mois, ce sera au tour de Royal de Beauport de se mettre à la hauteur du onze national qui achèvera sa série de rencontres amicales avec un match contre le FC St-Léonard, le jeudi 4 juillet.

Puis, le 7 juillet, cap sur les Etats-Unis, siège de la Gold Cup 2013. Les Grenadiers entreront en scène le 8 à New Jersey au Red Bull Arena contre le Honduras. Le 12 juillet, au Sun Life Stadium (Miami Gardens / Florida), Haïti et Trinidad seront au coude à coude, sur un air de revanche. Enfin le 14 juillet, à BBVA Compass Stadium (Houston /Texas) Haïti rencontrera le Salvador.

Le comportement de l’équipe nationale dans cette Gold Cup de-vra confirmer tout le bien qu’on est en train de penser d’elle mais pour ce faire, les Grenadiers doivent avoir la tête froide et ne pas céder trop vite à l’auto satisfaction.

Fabrice Noël exihbant le maillot de San Antonio Scorpion

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Mercredi 19 juin 2013 7

Coupe Comme Il FAut

Centre de promotion sportive dans le Sud.

A Jérémie, 2 manifestations sportives : Dans la matinée, une conférence animée par le directeur départemental du ministère à la Jeu-nesse et aux Sports, Agnus Chéry. Dans l’après-midi, match de football au parc Saint-Louis où le collège Na-roulado, champion scolaire 2013 de Jérémie, a battu Juvens ( Club de 3e division) par 1 but à 0.

B-Samedi 15 juin:Course à pied organisée par le

coordonnateur de la base CPS de Cabaret, Joseph Emmanuel Jacques, supporté par le coordonnateur de la 2e sous-commissions régionale de l’Ouest Jean-Rodrigue Paul. Dix (10) jeunes se trouvaient sur le trajet Viau-Bélanger (1 500 mètres) pour participer à cette course remportée par Valdano Louissaint en 12 minutes, devant Jeantinès Jean (13 min.) et Pedro Petit-Frère (15 min.).

Course à pied également à Sa-vane Carée (1re section communale d’Ennery) avec la participation de 16

jeunes athlètes (12 garçons, 4 filles). Lauréat chez les garçons, Dieulin Cher-Enfant, tandis que Loudiana St-Louis l’a emportée chez les filles. Ovens Cher-Enfant, coordonnateur de la Base CPS de Savane Carée, nous informe que le match de football a été discontinué à cause d’une forte averse.

A Petit-Goave, journée de sensi-bilisation dans plusieurs radios de la ville. Une lettre sera adressée au dé-puté de Petit-Goâve pour solliciter son appui dans le cadre de cette longue bataille pour la concrétisation de la Journée nationale du sport. Informa-tion communiquée par Wadner Noël, directeur de la radio Prince Inter et coordonnateur de la 2e sous-commis-sion régionale de l’Ouest du CPS.

A Jacmel, journée de sensibilisa-tion orchestrée par des militants CPS du Sud-Est. Une caravane médiatique qui a touché d’autres communes de ce département, selon notre confrère Huguens Déjean de la radio Express dirigée par Jacques Jean-Pierre, com-missaire Régionale du Sud-Est.

A Montrouis, 2e partie des fes-

tivités au parc Dumarsais Estimé : Match Lycée national- collège La Renaissance 1-1 (victoire des lycéens aux pénaltys 4-1).

Enfin aux Cayes, conférence sur le rôle des arbitres dans le sport au collège Horace Pauléus Sanon. Une conférence animée par Joseph Jocelyn Toyo, commissaire régional du CPS dans le Sud.

Signalons pour terminer que la pluie perturba les festivités program-mées à Anse-à-Veau. A Desdunes, le match entre la sélection des journalis-tes locaux et l’équipe de la mairie n’a pas eu lieu à cause de la pluie.

C-Dans la diasporaA Montréal le samedi 15 juin,

les infatigables Dady Jean-Charles et Joseph Antoine Excellent ont or-ganisé le match Baltimore- Cavaly, à l’occasion de la Fête des sportifs haïtiens. Les baltimoristes ont survolé cette rencontre disputée au parc Père Marquette, en surclassant les cavalis-tes 4 à 1.

A New Jersey le dimanche 16 juin, les 2 matches du championnat

de la Ligue haïtienne ont été consa-crés à la journée des sportifs haïtiens. Résultats: Carioca de Port-au-Prince Roselle: 2-1; Saint-Marc Cosmos de l’Estère: 4-0. La tête pensante de la Ligue haïtienne de New Jersey, c’est la militante sportive Mirlande Exantus Maignan.

A Miami, le coach Roland Jérôme a célébré la grande journée sportive haïtienne avec ses amis du Diaspo Club de Florida et notre confrère Patrick Eliancy de Island TV, en orga-nisant le dimanche 16 juin un match de football dans la matinée, puis un barbecue dans l’après-midi. Roland Jérôme est l’un des grands supporters du ‘’15 juin’’ .

Les festivités 2013 de la journée Haïtienne du Sport seront clôturées le dimanche 23 juin dans la diaspora, avec une grandiose cérémonie que le tandem Etzer Toussaint- Simone Desvarieux organisera au Mémorial Park de Spring Valley (New York) en l’honneur des gloires de 1974 qui ont immortalisé la date du 15 juin, adop-tée par la colonie sportive nationale.

Raymond Jean-Louis

Journée haïtienne du sport :une célébration symbolique

Pour sa première participation à la coupe Comme Il Faut le team Valerio Canez entend marquer cette grande première d’une pierre blanche. L’équipe chère aux Auguste (Jean-Luc, Xavier et Jean-Pierre), veut faire de son rêve une réalité, celui de remporter la 10e édition de ce championnat.

Rien n’est négligé au hasard du côté du staff de Valerio Canez quant à réunir les conditions nécessaires pour la bonne

marche de l’équipe. En deux occasions, l’entraîneur

Jean-Roland Dartiguenave accom-pagné du team manager, Jean-Pierre Auguste avaient fait le déplacement au parc Jan Van Dome pour prendre note sur la façon d’évoluer SECOSA et La Couronne qu’ils considèrent comme les prochains adversaires de Valerio Canez en demi-finale et finale de la compétition.

Matin et soir , les joueurs sont à l’entraînement afin de préparer la rencontre de ce dimanche 23 juin qui les verra aux prises avec BRANA.

Si du côté de la brasserie natio-nale on jouera la carte de la prudence par contre côté Valerio Canez, il est fort possible à ce que Jean-Roland Dartiguenave mettra sur pied un dis-

Valerio Canez vise le titre

positif tactique de 4-4-2 qui selon les circonstances peut se transformer en 4-5-1 ou 4-4-1-1.

Rencontré en la circonstance pour avoir son point de vue l’avant-centre de cette équipe communément appelé “assassin” par ses partenaires, se voit déjà en demi-finale après avoir éliminé bien sûr la formation de BRANA.

Seul joueur à avoir marqué deux buts au cours d’une rencontre de championnat, “ l’assassin “ entend

augmenter son capital buts face à BRANA avec grand espoir de terminer comme meilleur butteur de la coupe Comme Il Faut.

75 ans d’existence, Valerio Canez travaille également pour l’avance-ment et le développement du sport où il apporte son patronage à pas males d’activités sportives et récréatives.

A commencer par les sports mo-torisés où il finance la participation du team So Waat au championnat dominicain de sport automobile

(Autodromo Mobil 1) qui se déroule chaque année sur le circuit Las Amé-ricas de la capitale dominicaine.

L’électrification ainsi que les travaux de réaménagement du Cen-tre spotif Dadadou (en partie) sont l’oeuvre de Valerio Canez qui selon les dires de Jean-Pierre Auguste tra-vaille sur un format de mini-tournoi corporatif cela bien avant le début de la coupe Comme Il Faut.

Emmanuel Bellevue/[email protected]

la Formation de Valerio Canez

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8 19 juin 2013No 882

Dossiers Interdits

Par Gary Victor

René Ouari s’installa devant son ordinateur et me fit signe de m’ap-procher.

-Prenez une chaise, me recom-manda-t-il.

Il tapa rapidement sur le clavier. Une page Facebook.

-Ce n’est pas ma page que vous voyez ici, me dit-il. C’est celle d’un client. Appelons-le Alec M . Nous effectuons toujours une rapide en-quête sur la fiabilité de nos clients. Celui-ci est crédibilité maximale.

-Qu’est-ce que la Société Anony-me de Désenvoutement a à voir avec un réseau social sur le net.

Il me fit voir la photo d’un hom-me dans la quarantaine. Beau. L’air autoritaire.

-Médecin très connu. Diplômé de plusieurs universités étrangères. Je bascule sur sa boite à message.

Je ne comprenais pas trop bien ce que le patron de la Société Anonyme de Désenvoutement voulait me montrer.

-Regardez ici. Une suite de mes-sage. De la part de Lucien M. Ce sont des messages réguliers qui ont été envoyés depuis trois mois chaque lundi à 19h 30.

-Qu’est-ce que est particulier

pour la SAD ? Le fait que ces messa-ges sont envoyés chaque lundi à 19h 30.

René Ouari une quinte de toux. Il s’empressa d’avaler une gorgée de son verre de whisky posé à côté de lui.

-Ce qui est particulier c’est que Lucien M est le père de Alec M.

Je regardai René Ouari. Je ne comprenais pas où il voulait en venir.

-Et Lucien M est décédé il y a tout juste quatre mois un lundi à 19 h 30 d’une crise cardiaque.

Il avait bien ménagé son effet comme un génial metteur en scène.

-Ouari Ne me dites pas que tous ces messages que je vois ici provien-nent de l’au-delà !

Ouari poussa un profond soupir.-Je vous ai dit que notre client

est d’une grande crédibilité. Ce n’est pas facile pour un haïtien dans ce domaine d’être crédible. Alec M lui, je crois, s’est débarrassé un peu de la folie de chez nous. Quand il commence à recevoir ces premiers messages, il croit tout naturelle-ment qu’il s’agit d’un plaisantin. De quelqu’un qui a piraté l’adresse Facebook de son père et qui veut lui

jouer un mauvais tour. Il le fait bien comprendre à celui qui lui écrit. Mais c’est là que les choses se corsent.

-Comment ? demandai-je à Ouari.Cette histoire commençait à m’in-

téresser.-Vous avez un proche qui est

décédé. Quelque temps après, vous recevez sur votre boite des messa-ges comme provenant de lui.

-Je me dis que sa boite a été piratée.

-Et comment allez-vous faire pour faire comprendre au pirate que vous n’êtes pas dupe ?

Je réfléchis à peine.-Il y a des détails que seul ce

proche et moi pouvons savoir. Je l’entraîne donc sur ce terrain pour lui faire comprendre que les fantô-mes sur Facebook c’est bon pour les débiles.

Ouari parut satisfait de ma ré-ponse.

-C’est justement ce que fait notre client. Sauf que la personne quelque part lui montre bien qu’ils ne sont que deux effectivement à connaître certaines des choses. Celui qui se fait passer pour Lucien M ne va pas de main morte. En fait, notre client est obligé de se rendre à l’évidence.

Cette personne qui lui envoie ce message est peut-être son père.

-Ça n’a pas de sens, dis-je en me trouvant bien bête. Un mort ne pia-note pas sur le clavier d’un ordina-teur ou ne tripote pas un téléphone portable.

-Totalement confus Alec M s’adresse à nous. Affaire curieuse. Je contacte un ami qui travaille pour le gouvernement américain dans une agence de surveillance cybernéti-que. On effectue tous les contrôles. Ce qui est curieux, le terminal de Alec M a bien reçu ces messages, c’est-à-dire ces signaux, mais ils sont venus de nulle part.

-Comment ils ne sont venus de nulle part ?

-Monsieur Victor vous me deman-dez de répondre à des questions qui à la limite ne se posent même pas.

-On a bien vérifié les terminaux d’Alec M ?

-Vérifié et revérifié. Un véritable casse-tête pour mon ami expert.

-Qu’est-ce que vous faites alors ?-Je suis obligé de travailler avec

du concret et ce que j’ai de concret en main ce sont seulement les mes-sages reçus par notre client.

-Ces messages avaient une teneur bien particulière ?

-Quand j’ai commencé à les étu-dier, je m’en suis rendu compte. Il s’agissait premièrement d’établir le contact. De s’assurer de l’identité des deux communicants. Ensuite Lu-cien M tenait à ce que son fils fasse quelque chose de très particulier.

-Quoi donc ?-Récupérer une enveloppe qu’il

avait conservé des années durant dans un coffre secret pour que cette enveloppe puis être remise à devi-ner qui ?

-Qui ?-Une fille. Son enfant. Personne

dans la famille ne connaissait l’exis-tence de cette fille. Elle avait une vingtaine d’années. Alec M m’a dit qu’il a récupéré l’enveloppe et l’a remise sans chercher à connaître ce qu’elle contenait. Il m’a seulement dit que cette jeune femme a ouvert l’enveloppe devant lui. C’était une lettre. Elle lit et s’effondre en larmes. Elle est ensuite partie après avoir sa-lué son demi-frère, mais sans rien lui révéler de la teneur de la lettre. Alec M a reçu un seul et dernier message par la suite. Un message très laco-nique : Merci mon fils. Et puis plus rien.

Je restai sans voix.-Ce n’est pas une blague cette

histoire ? Ouari me regarda avec une ex-

pression indéfinissable.-On n’a pas fait grand-chose dans

cette affaire. Seulement confirmer que ces messages étaient d’une pro-venance impossible à identifier.

-Votre client a cherché à revoir sa demi-soeur.

-D’après ce qu’il m’a confié par la suite non. Mais je ne puis être certain.

René Ouari éteignit l’ordinateur.-Que de mystères cache notre

monde, monsieur Victor. Nous se-rions bien humbles si nous admet-tions que, quelque soit l’état de nos connaissances, l’univers sera tou-jours à des années-lumière d’avance sur nous.

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