Habiter le monde rural

Introduction : La moitié de la population mondiale vit encore dans les campagnes. La population rurale est encore largement majoritaire dans la plupart des pays en développement contrairement aux pays les plus riches ou la population est très urbanisée.Habite t-on le monde rural partout de la même manière ?

I – Habiter une petite ville dans la Beauce : Ablis

A – Une ville dans le monde rural

Les moissons à 50 ans d’intervalle dans la Beauce

A – Une ville dans le monde rural

Trace : Ablis est aujourd’hui une petite ville de 3000 habitants située à 60km au sud-ouest de Paris. Elle se situe dans un espace rural (tout ce qui n’est pas urbain), en Beauce, où une agriculture très intensive (mécanisation, grandes exploitations…) est pratiquée. Cependant cette activité agricole n’emploie que peu de personnes.

B – un monde en mutation

Témoignage du maire

Question: Quels sont les nouveaux habitants et les nouvelles activités d'Ablis ?

Propos recueilli auprès du maire d’Ablis, Monsieur Jean Louis Barth, janvier 2010.

« Ablis, malgré ses 3300 habitants aujourd'hui, est toujours considéré comme un village par ces habitants. Tout a changé avec les années soixante : (...) la date lorsque Carrefour a installé un hypermarché à Chartres (20 km). L'autoroute venait d'être construite, les femmes passaient de plus en plus le permis de conduire, et les déplacements ont commencé à se multiplier.

À la même époque, un lotissement a amené des familles plus jeunes, attirées par exemple par des logements plus accessibles qu'à Rambouillet, où se trouvait une importante usine de fabrication de transistors (Radiotechnique, puis Philips). (...) beaucoup de ses administrés se plaignent des déplacements domicile-travail, mais, face à la proposition d'un travail à Ablis même, (ils) prennent peur: cela leur semblerait routinier, sclérosant : on voit bien que la double appartenance géographique est devenue non seulement une réalité ou une habitude, mais une sorte de besoin désormais... Et les entreprises sont venues, attirées par l'autoroute. À une première zone d'activités (à droite sur la photo) a succédé un deuxième espace de 30 hectares. Quelques exemples : une usine de transformation de charcuterie et surtout des bases logistiques, par exemple pour le discounter Aldi (200 personnes) ou pour le stockage frigorifique des surgelés : à partir de là, les produits peuvent être très facilement redistribués dans une vaste partie de la France. Au total, 1000 emplois au quotidien existent sur la zone industrielle. »

Ablis

B – un monde en mutation

Trace : Dans les campagnes du monde riche, le développement d’une agriculture très moderne a eu pour conséquence la diminution du nombre d’agriculteurs. La population active agricole ne représente aujourd’hui que 3 à 5 % de la population active totale. Le monde rural a donc fortement changé en 50 ans : installation d’industries notamment agroalimentaire (transformant la production agricole), développement d’activités touristiques et installation de populations travaillant en ville mais séduites par un cadre de vie plus calme et agréable que celui de la grande ville : on parle de rurbains (nouveaux ruraux travaillant en ville) pour qualifier ces personnes.

II – Habiter à Banfora au Burkina-Faso

A - Un village du monde rural tropical

africain

Le Burkina-Faso en Afrique

Banfora au Burkina-Faso

Le village

Le village, une organisation concentrique

Croquis du village

Croquis du village

A - Un village du monde rural tropical africain

Trace : Le village de Banfora se situe au sud-ouest du Burkina-Faso, un pays tropical de l’Afrique sub-saharienne. Comme dans tous les pays en développement, les ruraux sont majoritaires et la plupart sont paysans. La densitéde population y est faible, l’espace est cultivée à proximité du village où les maisons sont sans confort mais la savane occupe beaucoup de place tout autour..

Une agriculture vivrière et traditionnelle

A - Un village du monde rural tropical africain

Trace : L’agriculture pratiquée à Banfora est traditionnelle, avec des outils simples. Les cultures vivrières (culture destinée à nourrir les paysans qui la produise) dominent car elles nécessitent peu de moyens techniques, mais les récoltes sont en général faibles et les agriculteurs assez pauvres.

B – Des campagnes qui évoluent

Evolution de la production de coton

Carte des précipitations en Afrique

B – Des campagnes qui évoluent

Trace : Afin de gagner plus d’argent et de pouvoir acheter des produits nouveaux (radio, vélo…) les paysans tentent de nouvelles cultures. Ainsi les surfaces consacrées au coton ont beaucoup augmenté au Burkina faso depuis 20 ans. Il s’agit d’une culture commerciale (culture dont la production est destinée à la vente) destinée aux villes et àl’exportation. Mais face à la malnutrition et aux problèmes économiques, nombreux sont ceux qui préfèrent quitter le village pour trouver du travail en ville et parfois même à l’étranger.