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Habiter le monde

#01L’illustré

SEPTEMBREOCTOBRE 2015

Un jour, dit une légende amérindienne, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part ».

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« NOTRE MAISON BRÛLE ET NOUS REGARDONS AILLEURS »Jean-Paul Deléage, physicien et historien de l’écologie

Édito

1.Tokyo (Japon) : 33,8 millions d’habitants2. Séoul (Corée du Sud) : 23,9 millions d’habitants3. Mexico (Mexique) :22,9 millions d’habitants4. Delhi (Inde) :22,4 millions d’habitants5.Bombay (Inde) : 22,3 millions d’habitants6.New York (Etats-Unis) : 21,9 millions d’habitants7.São Paulo (Brésil) : 21 millions d’habitants8.Manille (Philippines) : 19,2 millions d’habitants9.Los Angeles (Etats-Unis) : 18 millions d’habitants10. Shanghai (Chine) : 17,9 millions d’habitants

Le Grand Paris est en 25e position avec 10,7 millions d’habitants

Habiter le monde : ville ou campagne ?

En 2050 :

• En 2015 : 1 homme sur 2 dans le monde habite en ville• En 1900 : 1 homme sur 10 dans le monde vivait en ville• En 2015 : Plus de 75 % des Français habitent en ville• En 1900 : 60 % des Français vivaient à la campagne

Les agglomérations les plus peuplées sur la planète

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Les trois pays les plus peuplés seront :1. Inde2. Chine3. Nigéria

SOURCE :World Urbanization Prospects, réalisé par l’Onu en 2014

SOURCE : INSEE

Le saviez-vous ?

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Philosophie en herbe

DIS-MOI OÙ TU HABITES,

Les enfants aiment construire des cabanes, des cachettes, des lieux à eux qui leur ressemblent, qui les protègent et où ils se sentent bien.Beaucoup d’entre eux se posent des questions… philosophiques bien entendu !

JE TE DIRAIS QUI TU ES…

L’enfant : Est-ce que tout le monde a une maison ?Le philosophe : Tout le monde a une maison ! Ou plutôt devrait en avoir une… Se loger est un droit pour tous les Hommes. Nous avons besoin d’une maison pour nous protéger du froid bien-sûr et de tous les dangers, mais pas seulement…

Mais est-ce que tout le monde a la même maison ?On a tous besoin d’un lieu où l’on est chez soi pour se sentir bien. Mais on est tous différents, alors ces lieux peuvent l’être aussi !Une maison dit beaucoup de choses sur notre vie, notre famille, notre pays, notre culture, notre façon de vivre. Il existe des habitations sédentaires : un cha-let en Suisse, une maison sur pilotis aux Iles Fidji, une maison en terre au Kenya, un igloo au Groenland mais aussi des habitations nomades : yourtes, tentes, caravanes … en Mongolie, dans le Sahara ou pour les tsiganes…Alors non, tout le monde n’a pas la même maison !

Pourquoi c’est si important l’endroit où on habite ? Notre maison, c’est un peu comme un miroir  : dis-moi où tu habites et je te dirais qui tu es ! Toi, par exemple, tu as certainement décoré ta chambre en fonction de tes goûts, de tes pas-sions. Ta chambre, c’est ton espace, à toi ! Et auquel tu dois certainement tenir beaucoup. Tu t’y sens bien, en sécurité, entouré par les objets, les livres, les jouets et les photos que tu as choisis et qui te ressemblent.

Est-ce possible de se sentir partout chez soi ?Pour se sentir bien partout, ne faudrait-il pas avant tout être bien accueilli ? Et pour être bien accueilli, il te faudrait respecter les lieux et les personnes qui t’entourent.Parce qu’avoir un lieu à soi c’est avant tout habi-ter le monde de sa présence et donc avec les autres : ta famille, tes amis, mais aussi tous ceux qui sont là, à côté de toi là où tu te trouves… peu importe où.Finalement habiter le monde c’est sans doute d’abord savoir s’adapter et partager avec les autres. Et pour habiter le monde, il faut peut-être déjà réussir à habiter son propre corps. Qu’en penses-tu ?

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MA MAISON C’EST MON CHÂTEAUDessins réalisés par des enfants de CP de l’École « Les apprentis sorciers » de Cheptainville dans le cadre d’ateliers philo sur l’habitat.Edwige Chiroutier, Maître de conférences, Doc-teur en Sciences de l’Education et experte auprès de l’Unesco pour le développement de la philo- sophie avec les enfants propose des goûters- philos passionnants pour les penseurs de 7 à 10 ans autour des grandes notions abordées dans les cycles thématiques du Théâtre.

Rejoindre les philosophes en herbe du Théâtre Brétigny, c’est facile. Inscriptions au 01 60 85 20 85. contact@theatre-bretigny.fr

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Du au octobre l’agence JC Déco qui ambitionne d’équiper l’agglomération va présenter sa dernière gamme de mobiliers urbains sur le parvis du Théâtre Brétigny.

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Services gratuits pour les uns, équipements inutiles et disgracieux pour les autres, les mobiliers urbains se fondent dans notre paysage quotidien et modifient peu à peu nos comportements. Sidonie Taquet (ST), journaliste indépendante a rencontré Philippe Strek (PS), designer de l’agence.

Pouvez-vous nous expliquer votre formation et votre métier de designer urbain ?

Diplômé des Arts Décoratifs, je conçois et réalise des mobiliers de ville : bancs publics, abribus, tables de pique-nique... . D’abord, je dessine une idée. Puis, sur ordinateur, avec un logiciel DAO*, je réalise des formes et des plans de constructions puis réalise de prototypes. Enfin, vient l’étape de fabrication.

Comment est reconnu ce métier ?

De mieux en mieux mais les pratiques sont lentes à évoluer. Les collectivités font appel à des architectes pour construire les bâtiments publics mais choisissent encore leurs mobiliers sur catalogue. Ils imaginent rarement pouvoir consulter des designers urbains. Or, pourquoi un

banc aurait la même forme à Paris, à Marseille, à Chamonix ou à Tokyo alors qu’on n’y vit pas du tout pareil ?

Justement, à l’ère du numérique et du high tech, les mobiliers urbains « classiques » ne sont-ils pas dépassés ?

Détrompez-vous. L’innovation n’est pas là où vous croyez. Lors de la dernière Biennale Lyon City Design, ce sont les mobiliers urbains classiques et malins qui ont emporté l’adhésion du jury et non les mobiliers branchés et ultra-connectés. Ce qui compte, c’est de proposer un design humain et ingénieux où les besoins concrets des habitants sont pris en compte. La nouveauté pour la nouveauté n’a pas de sens d’autant que ce qui est contemporain a tendance à choquer et créer des polémiques stériles.

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Entretien avec un designer

Design urbain : équiper ou privatiser l’espace public ?

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Donc, votre parti est de recycler les mobiliers traditionnels ?

Tout à fait, Nous ne créons pas de nouveaux objets mais de nouvelles fonctionnalités adaptées aux nouveaux usages. Par exemple, aujourd’hui, une cabine téléphonique n’est plus vraiment utile donc nous faisons évoluer l’équipement en cabine de douche accessible 24h/24. Hygiénique et écologique.

D’accord mais, prenons votre ingénieux banc clic-clac par exemple. Une fois déplié, il offre un confort agréable pour s’allonger, se reposer ou lire le journal. C’est malin mais pourquoi ne pas faire un transat urbain permanent dans ce cas ?

Bien-sûr, ce serait formidable dans un monde idéal ! Mais, en offrant la possibilité de le replier, nous gagnons de l’espace et facilitons le travail des agents de la propreté publique. Et puis, il n’est pas question d’habiter dans la rue ! L’intérêt de ce mobilier évolutif c’est de concilier la convivialité et la sécurité.

Et la publicité insérée dans vos mobiliers**, c’est un peu troublant... N’est-ce pas une forme de privatisation de l’espace public ?

La publicité est partout, c’est un fait. Elle fait maintenant partie de notre vie et à l’heure où

les finances publiques sont en crise, il faut bien trouver des solutions.. Et puis, franchement il faut reconnaître que certaines pubs sont très réussies et donnent du pep’s à la grisaille de la ville. C’est bien Mac Luhan, le penseur visionnaire qui a dit que «la publicité est la plus grande forme d’art du XXIe siècle » ? La publicité c’est bien, associée à un véritable service, c’est mieux.

Si vous le dites !...En tous cas, on pourra tester vos mobiliers et vous rencontrer à Brétigny pour un débat grandeur nature ?

Oui, tout à fait on viendra montrer nos prototypes et échanger avec les habitants le week-end du 3 et 4 octobre.

(*Dessin Assisté par Ordinateur)(** L’agence JC Déco propose aux collectivités les équipements en contrepartie du droit d’implantation et d’exploitation de publicités en espace public)

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Design urbain : équiper ou privatiser l’espace public ?

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Trois questions à un artiste

Pensez-vous qu’on puisse habiter dans 8m3 ?

Les détenus de la prison de Caen* sont una-nimes. Comparaison faite avec leur cellule et même si les 14 m3 qui composent leur « loge-ment  » sont de loin supérieures aux 8m3 de notre boite, la réponse est : « NON ! ».Laissons aux yogis, à ceux qui veulent figu-rer dans le Guiness book des records, ou aux artistes cette douce folie.

*(où Jean-Paul Lefeuvre a joué très récem-ment)

LE THÉÂTRE BRÉTIGNY (TB)

L’ATELIER LEFEUVRE & ANDRÉ (AL&A)

8m3 est un spectacle de l’Atelier Lefeuvre & André – pour adultes à partir de 7 ans À découvrir les et octobre au Théâtre Brétigny3 4

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Qu’est-ce que ça change pour les hommes en général, d’habiter dans un espace mini ? Et pour vous, circassiens, en particulier ?

Les circassiens ont la caravane pour espace mini. L’obsession est le gain de place pour un rangement idéal. Diminuer le volume à ranger et multiplier les fonctions de chaque recoin, de chaque objet, le challenge ! Concevoir le meilleur système pour rentrer 2m3 de contenu dans 1m3 de contenant, c’est un peu comme chercher le mouvement perpétuel. L’homme dans un espace mini devient ration-nel et pratique. Mais peut-il s’épanouir ?On dit que le chien peut vivre enfermé dans un espace confiné s’il a vue sur l’horizon, mais l’homme, lui ??

Être nombreux dans un petit espace, est-ce que ça nous rapproche ?

Tout dépend si la situation est imposée ou plei-nement choisie. L’homme a besoin d’espace autant qu’il a besoin d’indépendance. Socia-lement, le petit espace devient vite source de conflit par oppression et c’est justement ce qui est intéressant à traiter en spectacle. L’exi-guïté comme leitmotiv et comment vivre cette contrainte.Oui, l’espace petit rapproche les gens, mais uniquement à travers le spectacle et bien installés dans les fauteuils larges d’un grand théâtre !

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Le jeu des 7 différencesTrouver les 7 différences existant entre les deux visuels suivants.C’est parti !

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numéros licences : n°1 : 1-1058135, n°2 - 1046700, n°3 - 1046701 - Impression Imprimeries Vincent

Direction et programmation Sophie MugnierInstallation photo & design de la couverture Pascal Colrat

Assistantes photo et graphistes : Mélina Faget et Mathilde Leclerc - Modèle : Mahady Sissoko

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Les 10 premières personnes ayant la bonne réponse pour le jeu des 7 différences ou pour la devinette d’Einstein gagneront une place pour 8m3 !

Réponses à envoyer à : contact@theatre-bretigny.fr

La devinette d’Einstein Einstein écrivit cette devinette le siècle passé et dit que 98 % de la population mondiale ne pourrait pas la résoudre.A vous de jouer !

Il y a 5 maisons de différentes couleurs. Dans chacune des maisons vit une personne de différente nationalité. Les 5 propriétaires boivent une boisson déterminée, pratiquent un sport et ont un animal de compagnie. Aucune des 5 personnes n’a le même animal de compagnie, ne pratique le même sport ni ne boit la même boisson. La question : Qui a le poisson ?

LES CLÉS :

1 – L’Anglais vit dans la maison rouge.2 – Le Suédois a des chiens.3 – Le Danois boit du thé.4 – La maison verte est à gauche de la maison blanche.5 – Le propriétaire de la maison verte boit du café.6 – La personne qui joue au football élève des oiseaux.7 – Le propriétaire de la maison jaune joue au baseball.8 – La personne qui vit dans la maison du centre boit du lait.9 – Le Norvégien habite dans la première maison.10 – L’homme qui pratique le volley vit à côté de celui qui a des chats.11 – L’homme qui a un cheval est le voisin de celui qui pratique le baseball.12 – Celui qui pratique le tennis boit de la bière.13 – L’Allemand joue au hockey.14 – Le Norvégien vit juste à côté de la maison bleue.15 – L’homme qui joue au volley a un voisin qui boit de l’eau.

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Rendez-vous

Samedi 19 et Dimanche 20 septembre

Samedi 3 et Dimanche 4 octobre

Samedi 19 septembre

À partir de 16h00Dans les bois Domaine départemental de ChamarandeSculpture, diner et bivouac dans les arbres.

Dimanche 20 septembre

À partir de 11h45 – Dans les bois Domaine départemental de Chamarande : Atelier, rando-cueillette, visite expo 15h00 : La Cosa : performance avec quatre stères de bois

Brétigny Dedans et DehorsUn maximum de propositions dans un minimum d’espaces. Un week-end extraordinaire pour habiter en ville.

Samedi 3 octobreParvis du Théâtre

14h00 à 15h00 : Show Room + Toute la lumière sur la ville du futur + atelier Petits Architectes

15h00 : En Dérangement, clown acrobatique

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Rendez-vous

Samedi 10 octobre

Dimanche 11 octobre

À partir de 18h30 – La soirée 4 étoilesThéâtre Brétigny18h30 : Construis ton chalet !20h00 : apéro 4 étoiles21h00 : Hôtel Paradiso, théâtre de masques

13h00, 14h00, 15h00, 16h30 – C’est Extra !Domaine départemental de MérévilleVisite guidée et expérience sensible« The extra sensorial garden »

17h00 : Deux secondes, clown acrobatique17h30 à 19h30 : Show Room + Toute la lumière sur la ville du futur + atelier Petits Architectes

Dimanche 4 octobreParvis du Théâtre

14h00 à 15h00 : Show Room + Toute la lumière sur la ville du futur + Atelier cirque15h00 : En Dérangement, clown acrobatique15h30 à 17h00 : Show Room +Toute la lumière sur le ville du futur + Atelier Cirque 17h00 : Rien n’est moins sûr, cirque de haut vol

Théâtre Brétigny

17h30 : 8m3, cirque

15h30 à 17h00 : Show Room + Toute la lumière sur la ville du futur + atelier Petits Architectes

19h30 : Rien n’est moins sûr, cirque de haut vol

Théâtre Brétigny

20h00 : Buffet mini maxi21h00 : 8m3, cirque

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MINIMAXIweek-end

Informations et réservations 01 60 85 20 85 www.theatre-bretigny.fr

Les spectacles, visites et ateliers hors les murs du théâtre sontgratuits. La réservation est fortement conseillée, le nombre deplaces étant parfois limité.

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