H L RÉGION DES SU C S - Caue de l'Ardèche

L A R É G I O N D E S S U C S

H A B I T E R D A N S

C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S

A R C H I T E C T U R A L E S

Parcnaturel

régional

des Monts d’Ardèche

cahier n°5-25 corrigé 26/03/08 15:43

UU NN TT EE RR RR II TT OO II RR EE DD EE CC OO NN FF II NN SS

LA RÉGION DES SUCS Une identité paysagère

Du plateau aux hautes vallées

UN TERRITOIRE DE MONTAGNE Page 4L’organisation de l’habitat

La toiture protectriceMatériaux bruts et matériaux travaillés

RR EE SS TT AA UU RR EE RR SS AA MM AA II SS OO NN

PROTÉGER L’EXISTANT Page 8La maçonnerie de pierre

La charpente et la couvertureLes ouvertures

Les façades

AGRANDIR SA MAISON Page 12Modifier ou créer une ouverture

Les projets d’extensionAméliorer le confort

CC OO NN SS TT RR UU II RR EE AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

BÂTIR UN PROJET Page 16S’engager dans un projet et définir ses besoins

IMPLANTER SA MAISON_____ Page 17S’adapter au terrain

Volumes, couleurs et aménagements extérieurs

HABITER AUJOURD’HUI Page 19L’architecture contemporaine

Nouvelles démarches

GG UU II DD EE PP RR AA TT II QQ UU EE

LE CADRE RÉGLEMENTAIRE Page 22

À QUI CONFIER SON PROJET Page 23

ADRESSES UTILES Page 24

SS OO MM MM AA II RR EEÉÉ DD II TT OO RR II AA LLPP AARRCC NN AA TT UU RR EE LL RR ÉÉ GG II OO NN AA LL DD EE SS MM OO NN TT SS DD ’’ AA RR DD ÈÈ CC HH EE

Les paysages exceptionnels des Montsd’Ardèche ont été reconnus au niveau nationalavec le classement en Parc Naturel Régional.Nous nous sommes engagés ensemble à lespréserver et les valoriser.

Lors de l’élaboration du Plan du Parc quiaccompagne notre charte constitutive, six“grands paysages” avaient été identifiés :plateau de Vernoux, Sucs du massif du Mézenc-Gerbier, Boutières, Haute Cévenne, Cévenneméridionale et Piémont cévenol.

Depuis nous nous sommes employés à démontrer leurs spécificités,à apprendre leur histoire et décrire leurs fonctionnements. Car on neconstruit bien l’avenir qu’en comprenant mieux le passé, sans nostalgie mais avec la ferme conviction que nos paysages sont porteurs de sens.

Ce cahier technique consacré à la région des Sucs est élaboréavec l’appui et les compétences du Conseil d’Architecture, del’Urbanisme et de l’Environnement de l’Ardèche (CAUE).

Il présente des Monts d’Ardèche marqués par de spectaculairesévènements volcaniques : sucs phonolithiques, anciens cratères,coulées basaltiques. Du haut des célèbres Mont Mézenc et MontGerbier de Jonc, les paysages remarquables des grands espacesouverts du plateau et des hautes vallées des Boutières sedécouvrent. Les conditions difficiles de la montagne ont forgé deshommes, "les Padgels", qui vivent dans des villages, des petitshameaux ou des fermes isolées. Les toitures traditionnelles de lauzesou de genêts forment un patrimoine précieux.

Ce cahier technique s’adresse à tous ceux qui peuvent avoir un projet de construction ou de rénovation. Il a la prétention d’aider àdécouvrir ou redécouvrir ce qui fait le caractère de la région desSucs : un regard éclairé sur son environnement est un premier paspour réussir son projet.

Des conseils pratiques pour rénover et agrandir son habitation ouréaliser une nouvelle construction qui intègre son environnementsont ensuite proposés : l’implantation de la maison, son adaptationà la pente, son volume, ses couleurs, sont parmi les éléments lesplus importants à étudier. Des recommandations simples sont également données pour prendre en compte les économies d’énergies, utiliser les énergies renouvelables et mettre en oeuvredes matériaux écologiques.

Enfin quelques informations pratiques pourront accompagner lamise en oeuvre d’un projet : quelles démarches administratives doivent être conduites, qui peut apporter des conseils spécifiquesou des aides ?

Je sais que vous saurez trouver dans ce cahier tous les élémentspermettant de préserver et valoriser les richesses de la région desSucs.

Henri BELLEVILLEPrésident du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche

UU NN TT EE RR RR II TT OO II RR EEDDEE CCOONNFFIINNSS

Parler d’habitat demande tout d’abordd’identifier et de comprendre les caractéristiques

paysagères de la région des Sucs.

Prenons donc le temps de découvrir notre environnement quotidien :plateau agricole au climat montagnard et situé aux confins des

vallées très habitées, villages nichés dans les replis protégésdes hautes vallées, volumes des habitations, nature et couleur

des matériaux de construction, patrimoine bâti, etc...

En quelques pages, des clés vous sont données pour mieux comprendre l’habitat de la région des Sucs,

identifier les techniques et savoir-faire afin de réussir votre projet de rénovation ou de construction.

1P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S

UU NN EE II DD EE NN TT II TT ÉÉ PP AA YY SS AA GG ÈÈ RR EE

LL AA RR ÉÉ GG II OO NN DD EE SS SS UUCCSS

Témoignage du volcanisme

L’histoire géologique mouvementée de larégion des Sucs a été liée à une forte activité volcanique. Le socle granitique est ponctué de formes géologiques spectaculaires : sucs phonolithiques,anciens cratères, grands cirques, couléesbasaltiques, etc.Les roches volcaniques (basaltes,trachytes, phonolites) et le granite sontles matériaux de construction naturels.Ils contribuent à l’intégration des bâtiments dans leur environnement.

Un relief très marqué

Le relief présente un dénivelé de plus de1000 m entre le plateau à l’ouest et leshautes vallées des Boutières à l’est. Il estdominé par la silhouette du Mont Mézenc,à cheval sur les départements de la HauteLoire et de l’Ardèche.Marquées par les emblématiques sourcesde la Loire, la région des Sucs est traverséepar la ligne de partage des eaux entre laMéditerranée et l’Atlantique.

Le plateau est faiblement ondulé et inclinévers l’Ouest. Il est percé par de nombreuxsucs.Les hautes vallées encaissées marquentl’effondrement de la bordure orientale dumassif central d’où naissent les rivièresdes Boutières.

2 C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E

Coulée basaltique

Le plateau à Lachamp-Raphaël

Le Mont Gerbier de Jonc, suc emblématique

Vallée de la Saliouse

La Loire, le plus long fleuve de France

La région des Sucs, carte géologique La région des Sucs, carte topographique


DD UU PP LL AA TT EE AA UU AA UU XX HH AA UU TT EE SS VV AA LL LL ÉÉ EE SS

LL AA RR ÉÉ GG II OO NN DD EE SS SS UU CCSS

Les grands espaces du plateauDominés par les silhouettes des sucs, lesvastes pâturages et les forêts d’épicéas etde hêtres caractérisent les paysages duplateau.

En dehors des villages et hameaux, lesfermes isolées forment un patrimoine précieux. Il convient donc pour toutenouvelle construction ou extension debien mesurer son adaptation à sonenvironnement.

Les hautes vallées des Boutières

Sur la bordure orientale du plateau naissentles vallées encaissées des Boutières.Sur ce relief escarpé, l’édification des terrasses agricoles a façonné le territoirepour permettre une utilisation rationnelle etlogique de la pente. L’entretien des terrasses est important pour limiter lesrisques d’érosion et préserver la qualitédes paysages.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrRÉPONDRE AUX

CONTRAINTES LOCALES

Habiter la région des Sucs impose deprendre en compte la forme des villages et l’aspect des constructionstraditionnelles qui répondent auxcontraintes d’un climat rude, etnotamment de “la burle”, un ventglacé qui balaye le plateau.

Le Mont Gerbier de Jonc

Ferme du plateau, Le Béage

Versant aménagé en terrassesLes pentes du Monts Mézenc

Représentation du paysage de plateau

Représentation du paysage de vallée

Saint-Andéol-de-Fourchades, col de Joux, implantations en hameaux et aménagement des hauts de versant

Les grands types architecturauxDeux grands types d’habitat caractérisentla région des Sucs, les maisons de village et les maisons rurales (exploitationagricole). Ils ont un point commun : desvolumes toujours simples et une implantationcorrespondant aux besoins de l’activité et aux contraintes de l’environnementimmédiat.

Maisons de village en bande. Habitat resserré à deux,voire trois niveaux. Les rez-de-chaussée servent deremise (aujourd’hui de garage) ou de commerce.


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UU NN TT EE RR RR II TT OO II RR EE DD EE MM OO NN TT AA GG NN EE

La structure des bourgsL’implantation des villages de la régiondes Sucs est toujours soigneusement choisie par rapport aux contraintes climatiques.

Quelle que soit la configuration du terrain(plateau, vallée, coteaux), les bourgs sontconstitués d’une rue principale bordée demaisons de part et d’autre. Cette situationfacilite l’accès pendant les périodes deneige.Il est nécessaire de respecter le regroupe-ment des habitations qui donne lecaractère de la région des Sucs.

Saint-Martial autour de son lac

Le Béage s’étend sur la pente d’un côteau protecteur.

Saint-Clément est constitué d’un ensemble defermes, sur une crête, regroupées autour de sonéglise.

Le village de Lachamp-Raphaël est regroupé sur unvaste plateau.

Borée, maisons de village

Borée, ferme traditionnelle

Ferme caractéristique du plateau avec l’habitat et lesbêtes au rez-de-chaussée et le fourrage à l’étage,sous la charpente. La rampe permet l’accès à lagrange avec un véhicule.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrÉVITER LE MITAGE

Le mitage c’est l’éparpillement desconstructions dans l’environnement.Hormis, naturellement, pour lesexploitations agricoles, ce mode d’urbanisation est très consommateurde territoire.Afin d’enrayer ce phénomène, les collectivités doivent bâtir des projetsde développement adaptés à chaquetype de villages en favorisant leregroupement et les retranscriredans les documents d’urbanisme.


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S’adapter au climatLa caractéristique de l’habitat de la région desSucs est l’importance de la toiture. Saforme, à pente importante, est visible de loin.Le volume est ainsi ramassé sur lui-même,pour améliorer la solidité et la protection parrapport à un climat hivernal rigoureux.

L’implantation des bâtiments est toujourssoigneusement choisie et tient comptede plusieurs paramètres :- proximité des voies de circulation,

favorisant les déplacements en hiver.- bonne situation par rapport aux élémentsclimatiques (vent dominant, soleil…).- implantation du bâti dans des replisprotecteurs et abrités.

- proximité d’une source nécessaire à lavie des habitants.

Mezilhac, deux maisons sur une légère pente.Elles sont calées au nord dans un repli du terrain,offrant peu de prises aux vents dominants.

Le Chambon, toiture ancienne de lauzes

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrPRÉSERVER LA TOITURE

Malgré sa solidité naturelle, un mur depierre s’écroule très rapidement sansla protection de sa toiture. Il est absolument indispensable de la vérifier régulièrement afin d’éviterfuites et infiltrations d’eau produitespendant la rude période hivernale.

Ferme de Bourlatier à la belle saison et en hiver.

Congère formée par la burle. Borée, toiture de chaume

Sainte-Eulalie, toiture de genêts

Borée, toiture de lauzes

Différents types de couvertureTraditionnellement, l’habitat de la régiondes Sucs est couvert de toitures de lauzes.Robustes, durables et issues du sol même,elles sont encore largement présentes etparticipent au caractère du territoire desSucs.Dans certains secteurs, la paille ou legenêt sont également utilisés. Ces typesde couverture sont hélas de plus en plusrares car fragiles (risque d’incendie, entretien fréquent indispensable).

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La pierreLa région des Sucs est dominée, pour sesconstructions, par le granite pour dresserles murs et la phonolithe pour la réalisationdes couvertures. La construction en pierreutilise une technique ancestrale qui fait larichesse du bâti traditionnel

La lauze, la tuile et la tôleL’urgence, le manque de moyens ont souvent obligé à utiliser des matériaux deréparation rapides et simples à mettre enoeuvre. L’apport de ces nouveaux matériaux de couverture comme la tuile etmême la tôle ondulée ont permis de réparer les toitures tout en gardant lanoblesse des volumes simples et puissants.

Une extrême prudence est recommandéedans l’utilisation de ces matériaux de substitution. L’économie réalisée n’est pas unargument suffisant pour en prôner l’usage.

Le patrimoine architecturalLe patrimoine bâti montre souvent la grandetechnicité du travail de la pierre. Lesfermes sont certainement les élémentsforts du patrimoine architectural de larégion des Sucs. Les fermes de Bourlatier,de Moudeyres, de Clastres et Philip, témoignent de cette architecture spécifique.


Détail d’une toiture de lauzes

Le Béage, toiture en tôle

Réparation de la toiturede lauzes à l’aide de tôleondulée

Saint-Martial, ferme les Princes

Réhabilitation de la toitureen tuiles ciment noires(aspect lauze discutable)

Le Béage, Chartreuse deBonnefoy

Saint-Martial, croix

Réparation d’une toiture de lauzes

Saint-Clément, diversité des assemblages de pierre

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrANCIEN ET MODERNE

Il existe aujourd’hui des techniquesde rénovation des toitures en chaume ou en genêt qui permettentdes économies de moyens de mise en oeuvre et apportent descompléments d’isolation et d’étan-chéité (sous toiture en bac acier ouen zinc, par exemple).

Sainte-Eulalie, ferme de Clastre

Borée, rénovation d’une toiture en genêts

L’architecture traditionnelle de la région des Sucs,constituée de ces maisons lourdes et solides

accrochées à leur territoire,est l’un des patrimoines remarquables

du Parc naturel régional des Monts d’Ardèche.

Quelques clés sont proposées pour que ce patrimoine continue de vivre en respectant le caractère du bâti traditionnel,

tout en y intégrant des éléments plus contemporains liés à de nouveaux modes de vie.

Ces recommandations concernent la manière de protéger l’existant, de traiter les ouvertures en place et celles à créer,

d’aborder l’extension d’une maison sans la dénaturer.

RREESSTTAAUURREERRSS AA MM AA II SS OO NN



LL AA MM AA CC OO NN NN EE RR II EE DD EE PP II EE RR RR EE

PP RR OO TT ÉÉ GG EE RR LL’’ EE XX II SS TT AA NN TT

Construits traditionnellement en pierre,les murs font appel à un savoir-faire universel basé sur des règles constructives précises.Il est important de rappeler ces règles debase afin d’éviter bien des erreurs.

Le mur de pierre

En élévation (à la verticale), le mur traditionnelprésente toujours la même structure. C’estune superposition de rangées de pierres (les assises), soigneusementdisposées à l’horizontale et d’épaisseurconstante.Les lignes horizontales de séparation (les lits) sont des droites continues. Leslignes verticales de séparation (les joints)sont discontinues et crénelées.Le mur de pierre traditionnel présentetoujours la même structure, quelle quesoit sa nature (granite ou basalte).Il est composé de trois parties, deux parties externes dites de parementet une partie interne de remplage (ouremplissage).

La pierre de taille

Elle constitue le parement définitif d’un mur de pierre. Elle est en appareillage soigneusement dressé et assisé, à joints etlits de mortier maigre. La pierre de taille seretrouve naturellement dans les élémentsstructurants du bâtiment.

Le limousinage

Il constitue l’essentiel du bâti ancien. Il estéventuellement destiné à être protégé d’unenduit. Plus ou moins équarri et dressé, àjoints gras et irréguliers, approximativementassisé, il est présent sur toute la hauteurde la façade.

Le blocage

Il est formé d’un empilement inorganisé demoellons ou de galets de rivière. Il est difficilede repérer une assise régulière ou des jointsordonnés. Le blocage est la maçonnerie de remplissage des édifices les plus modestesou les plus récents.

Les constructions de pierre ont peu de fondation. C’est le plus souvent un simple premier rang de pierres, unpeu plus large que le mur et enterré (libage). Que la pierre soit taillée ou équarrie, on distingue trois sortesde pierres de construction :- le carreau ou panneresse qui est la pierre occupant au plus l’épaisseur du parement, plus courte ou égale

en queue (ou profondeur) qu’en tête (ou largeur).- la boutisse qui est la pierre qui pénètre dans le remplissage, plus longue en queue qu’en tête.- le parpaing qui est la pierre occupant toute l’épaisseur du mur en composant les deux faces de parement.

Le parpaing est nécessaire pour assurer la solidité du mur, en évitant qu’il s’écarte.

Assemblage de pierres de taille Assemblage de pierres tout-venant et enduit


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La charpente,ossature de la construction

La forme particulière des charpentes de larégion des Sucs répond à deux fonctionsessentielles :- suppor ter la charge des lourdes

couvertures de lauzes et la surcharge dela neige, en hiver.

- offrir un volume de combles important pour satisfaire l’activité agricole.

La charpente constitue une grande partiede l’ossature de la maison. Seul le rez-de-chaussée est bâti exclusivement en pierres.Cette typologie de charpente donne unearchitecture aux volumes simples, avecune toiture à deux pentes ou quatrepentes.

Choisir une couvertureRefaire sa toiture, c’est idéalement pouvoir conserver la toiture d’origine. Encas d’impossibilité, il est bon d’observerattentivement son environnement avant dechoisir un nouveau matériau de couverture.

La lauze et le genêt nécessitent une poseattentive. Aujourd’hui ces couvertures sontd’un coût élevé.Le développement des échanges et ducommerce a permis d’importer desmatériaux de substitution usinés,comme la tuile mécanique de terre cuite,le métal et la tuile en béton qui est nongélive et qui tente de ressembler à la lauze.

Les systèmes de tuiles à emboitementsont considérés comme plus fiables. Lestuiles ne glissent pas et l’ensemble de lacouverture travaille de manière homogène.Une observation attentive de toutes lessortes de couvertures présentes sur larégion des Sucs permet de noter que la tuileen terre cuite (tuile canal ou tuile plate selonles secteurs), est souvent la meilleure solution de remplacement. Loin de vouloirressembler aux couvertures traditionnelles,elle est un matériau noble issue du sol.Dans certains cas, la tuile béton peut-être utilisée pour sa teinte sombre.

Trois types de toituresRefaire sa toiture, quel que soit le matériaude couverture choisi, c’est respecter lesformes traditionnelles existantes, à deuxou quatre pentes. Tous ces types de toitures ont un point commun, le coyau.Sur l’épaisseur du mur, le coyau adoucit lapente de la toiture afin d’écarter la toituredu nu du mur. Le coyau sert également àretenir la neige sur la toiture pour préserverl’accès aux entrées situées en façade dubâtiment.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLA PENTE DES TOITURES

Selon que la maison est couverte de genêt ou delauzes, les pentes de toitures varient. La lauze,très lourde, nécessite une charpente solide avecune pente d’environ 40 degrés qui stabilise l’ensemble. La toiture de genêt a une pente de 60degrés qui facilite l’écoulement des eaux de pluieet de la neige, et évite les dégradations de la couverture. Pour la restauration ou la constructiond’une toiture en tuiles, la logique sera d’adopterune pente similaire aux toitures de lauzes.

L’entrait retroussé de la charpente permet de libérer unvaste volume en hauteur. Ainsi, l’espace de stockageest important pour passer l’hiver sans encombres.

Toiture de lauzes

Toiture de genêts

Le Béage, toiture à pignon rehaussé

La Rochette, lauzes et genêts

Le Béage, lauzes et tuiles en terre cuite

À ÉVITERLes fausses lauzes enciment d’un aspect troprégulier.Il vaut mieux choisir unautre type de couverture(tuile) que de réaliser unmauvais pastiche.

Saint-Martial, toiture à deux pentes avec coyau

Toiture à quatre pentes

Avec l’arrivée des tracteurs et des camionnettes, les portes des granges oudes remises ont été élargies. Les linteauxen métal, plus résistants que ceux en bois,ont souvent été utilisés.

Les fenêtres et les portesLe linteau droit de pierre est limité dans sadimension (environ 1 mètre de long). De cefait les fenêtres devaient être assezhautes pour pouvoir capter la lumière.Ces contraintes ont défini la proportion desouvertures (plus hautes que larges) qu’ilconvient aujourd’hui de respecter dans lamaçonnerie de pierre.Du fait de la rigeur du climat, lesfenêtres sont particulièrement petitesdans la région des Sucs. Elles contribuentà l’aspect massif de l’architecture locale.

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Du linteau au cintreCréer une ouverture dans un mur de pierrea toujours été un acte difficile. La pierre estlourde, difficile à tailler et à manipuler.Traditionnellement fenêtres et portes del’habitat étaient étroites de manière àmieux protéger la maison du froid et surtout à pouvoir utiliser une simple pierredroite en linteau.

La confection d’arcs cintrés en pierre permetd’effectuer de plus grands franchissements,ce qui est indispensable pour les portes degrange notamment.

Les voletsApparus à partir du XIXe siècle, les voletsont d’abord un rôle de protection évident contre les intempéries. Plus ilsseront épais, plus ils auront un pouvoird’isolation thermique.

Les couleurs des menuiseries

Dans l’habitat traditionnel les menuiseriesont toujours été peintes (en gris ou enmarron). La peinture protégeait le bois desportes, fenêtres et volets des intempéries.Il est souhaitable de rester dans des tonschaleureux et discrets qui accentueront laqualité du bâti.


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Borée, porteavec linteau droitet arc de décharge

Le Béage,Petite fenêtre en pierrestaillées et linteau droit

L’arc de plein cintre estun demi cercle parfait,

facile à traceret à réaliser.

Sa forme empêche deshauteurs importantes

de passage.

L’arc surbaissé,fréquent dans la régiondes Sucs est composé

à partir de trois cercles.Il permet une plusgrande hauteur de

passage

Le linteau droit en boispermet de grands

franchissements et propose une hauteur

d’utilisation complète.Par contre, le bois

soumis aux intempériesse dégrade plus

rapidement.

Saint-Martial, anciennes portes de remises

À ÉVITERLes volets à barres et

écharpes, de fabricationsommaire et peu étanches.

Le volet à cadre

Le volet à lames possèdeune double épaisseur debois qui le rend plus isolant.

Fenêtre plus haute que large, volets àlames.Teintes chaleureuses e t d iscrètes des menuiseries.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrL’ISOLATION DES FENÊTRES

Le climat de la région des Sucs impose une extrêmerigueur dans le choix des menuiseries. Le double voirele triple vitrage est indispensable.Les anciennes maisons du secteur sont le plus souventpourvues de doubles fenêtres (celle d’origine en bois etla seconde en métal, au nu de la façade extérieure).Cette solution reste bonne car elle permet de mieuxmoduler les ventilations entre l’hiver et l’été.


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Évolution des pratiques

Depuis les années 1960, les façades desmaisons de villages sont souvent décroutéespour faire apparaître la pierre. Une façademise à nu montre plus souvent les imperfections de la maçonnerie et sesréparations successives. Il convient d’êtreprudent en réhabilitation, surtout dans unerégion au climat si rude. L’enduit reste lameilleure protection.

Enduit de jointoiementet enduit de finition

L’habitat traditionnel de la région des Sucsest le plus souvent constitué de pierres apparentes. La pierre de granite ou de basalte est dure et solide. Elle protège parfaitement l’habitat.Il est cependant nécessaire de veiller àce que les joints de la maçonneriesoient épais et largement couvrant, onles appelle alors enduits de jointoiement.Le rôle des enduits de jointoiement estd’obturer toutes les infractuosités du support,en venant mourir sur les têtes de moellonsde construction. Il faut naturellement éviterles joints en creux qui ne protègent pasassez des intempéries.

Les maisons de village sont souvent protégées par un enduit. Celui-ci peut êtresimplement appliqué ou laisser apparaîtreles éléments de modénature (parties enrelief ou en saillie) de la façade, pour lastructurer.

Les mortiers de chaux

Les enduits de façade sont tradi-tionnellement des mortiers de chauxnaturelle aérienne et de sable (qui donnela teinte finale). Ils sont appliqués en deuxou trois couches sur le support de pierre.Les enduits ont une épaisseur moyenne dedeux à trois centimètres et masquententièrement le support.La chaux aérienne (CAEB ou CL) donneà l’enduit souplesse et résistance. C’estle matériau idéal pour la maçonnerieancienne car il assure une imperméabilitédu mur tout en le laissant respirer.

Le ciment artificiel est dangereux pourla tenue de la pierre dans le temps.N’étant pas perméable à l’eau, il est générateur d’humidité interne au mur.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrTEXTURE ET MATIÈRE

Afin de respecter l’esprit des enduitsanciens, il convient de réaliser desenduits simples avec une texturesimple et une teinte sobre.Il s’agit des enduits grattés ou frottés,suffisamment neutres pour mettre envaleur la volumétrie du bâti. Ainsi, lesbâtiments neufs trouveront leur placedans un tissu ancien.

Exemple d’enduit de jointoiementdit “enduit à pierre vue” ou “enduit à tête vue”.

Borée, façade pignon couverte d’un enduit laissantapparaître les encadrements de fenêtres en saillie.Ces décorations donnent une certaine noblesse à lafaçade principale. La façade latérale, moins visibledepuis la rue reste en pierre apparente avec jointsbien couvrants à la chaux.

Saint-Martial, maison bourgeoise en pierre apparente

Enduit frotté Enduit gratté

Chaîne et encadrement peints surlignés de rouge

Façade décroutée, enduit et décor

À ÉVITERLes enduits trop grossiers,dits “rustiques”, et tropclairs qui sont un mauvaispastiche de l’architectu-re néo-provençale.

À ÉVITERL’enduit “écrasé” n’estpas homogène et présentedes différences d’épaisseursqui nuisent à la bonneétanchéité du mur.


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Conserver la composition de la façadeLa composition d’une façade ancienneest simple et ordonnée au niveau desouvertures. Celles-ci sont le plus souventalignées verticalement (avec un rôle d’arcde décharge de l’une à l’autre). Elles sontde plus en plus petites du rez-de-chausséejusqu’aux combles.

La création d’une trop grande ouverturedans les étages peut créer un déséquilibredans l’harmonie de la façade.

Les ouvertures existantes peuvent êtreconservées telles quelles pour leur qualitéarchitecturale propre ou pour leur ordonnancement sur la façade. Un choixjudicieux de menuiserie vitrée permettrad’optimiser l’apport de lumière naturelle.

Les greniers et les combles sont souventrécupérés pour créer de nouvelles piècesd’habitation. Il est alors nécessaire de réaliser de nouvelles ouvertures.Une solution est la pose d’un châssis detoiture qui apporte beaucoup de lumière,mais pas de vue sur l’extérieur.Cette solution peut altérer la qualité d’unetoiture si le châssis est trop grand ou tropvisible.

Récupérer de la lumièreUne nouvelle ouverture, quelle que soit saforme, doit tenir compte de la compositiongénérale de la façade afin d’offrir un équilibre visuel satisfaisant (par exemple,un alignement vertical).Des solutions simples peuvent êtreadoptées pour agrandir une fenêtre etapporter plus de lumière et de soleil à lamaison.

Une fenêtre peut être transformée en porte vitréepour apporter juste un peu plus de lumière (le linteauqui est la pièce la plus difficile à transformer resteainsi en place)

Il est possible de créer au rez-de-chaussée unelarge ouverture, dans l’axe des fenêtres, pour uneporte de garage, une façade commerciale.

Un élément d’architecture plus contemporain peut être envisagé en élevant sur toute la hauteurl’ouverture. Cela nécessite cependant un soin très particulier dans sa mise en oeuvre.

Lorsque l’exposition est avantageuse, une ouvertureen pignon peut être envisagée.

Borée, ouverture agrandie avec un linteau métalliquedroit qui permet la pose aisée d’une menuiserievitrée. L’ancien cintre sert d’arc de décharge.

Saint-Martial, agrandissement d’ouvertures avec unlinteau métallique. Paradoxalement, ce type de linteauest cohérent dans l’organisation de la façade.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLES MENUISERIES EN PVC

Il est tentant d’utiliser le PVC car ilparaît robuste et ne demande aucunentretien. Il présente cependant l’inconvénient d’avoir des profilsmenuisés très épais qui obturentplus de lumière que des menuiseriesen bois ou en aluminium. De plus, ilsoulève de nombreuses questions enterme de recyclage et sa couleurblanche est souvent inadaptée auxdominantes de l’environnement. Dece point de vue, les menuiseries enbois local sont largement préférables.

Composition en vertical des ouvertures de façade

Saint-Martial, ouvertures créées en combles


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Respecter l’habitat existantQuelles que soient la taille et la forme de l’extension, il convient de conserver l’intégrité et le caractère du bâtiment existant, en particulier s’il est un belexemple d’habitat traditionnel.La partie rapportée peut également souligner et mettre en valeur l’ensembleconstruit par un changement de matériau,par une implantation volumétrique en retrait.

Prévoir une extensiondans l’habitat ancienL’habitat traditionnel de la région des Sucss’est souvent transformé au fil du temps.D’une génération à l’autre, les occupantsont agrandi l’habitat ou ajouté de nouveauxbâtiments pour l’exploitation agricole.On peut aujourd’hui “lire” la succession desvolumes rapportés, qu’ils soient dans lemême matériau de construction ou non.

L’importance de l’emprise volumétriquede la charpente de l’habitat traditionnelrend souvent une extension difficile àréaliser correctement.Selon la forme de la parcelle, sa topographie,l’orientation du bâti et les ouvertures existantes, les choix sont possibles mais souvent limités ou complexes.

Extension d’un habitat récentLes maisons trop basses, telles qu’on lesconstruit souvent aujourd’hui, offrent beau-coup moins de choix pour une extension.Celle-ci ne peut être que linéaire dans lacontinuité du sens du faîtage.Visuellement, il y a un risque d’avoir un nou-veau bâtiment trop long et mal proportionné.L’extension en continuité bâtie d’un volumeexistant (par mimétisme) peut poser quelques problèmes à la réalisation.Il est préférable de réaliser un volumeplus petit, laissant apparaître, sansaucun doute, le volume ancien d’origine.

Extension contemporaine avec un petit volume

Bâtiment d’origine, toiture à quatre pentes

Extension du bâtiment dans la continuité du volumed’origine. La reprise au niveau de la toiture est complexe du fait des quatre pentes. La nouvellemaçonnerie est dans le même plan que l’ancienne.Il y aura des difficultés à réaliser un raccord d’enduitdans la même tonalité que l’existant

Deux exemples d’extension, sur le devant de la maison ou latéralement. Ce sont les cas les plus fréquents dans la région des Sucs.Le bâtiment d’origine doit être suffisement haut pources réalisations.

Bâtiment d’origine, toiture à deux pentes

Extension en angle du bâtiment d’origine pour nepas accentuer l’effet de longueur et de continuité.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrMATÉRIAUX ET RAJOUTS

Il est de plus en plus difficile de bâtiren pierre pour des problèmes d’approvisionnement et de coût.Les matériaux de substitution sontdonc nécessaires et ils doivent êtrecorrectement mis en oeuvre. Dans cecas, on réfléchira à l’utilisation dematériaux sains, qui préservent l’environnement et qui peuvent êtrefabriqués localement.Il est important d’éviter les rajoutsmal finis sous le prétexte qu’ils sontà l’arrière de la maison ou peuvisibles.


AA MM ÉÉ LL II OO RR EE RR LL EE CC OO NN FF OO RR TT


Habitat vernaculaireet développement durable

L’habitat ancien de la région des Sucsprésentait déjà des caractéristiquesrefléchies en matière de développement durable.

La qualité environnementale n’est pas unconcept nouveau. Depuis les annéessoixante-dix, l’architecture bio-climatique,découlant d’une observation précise del’habitat vernaculaire, propose dessolutions au niveau des matériaux, del’isolation et des économies d’énergie.Aujourd’hui, l’utilisation d’énergiesrenouvelables devient une préoccupationmajeure. De nombreux matériaux offrentdes innovations intéressantes en matièred’éco-construction pour la rénovation oules nouvelles constructions.

Les loggias

Pour des raisons de confort (apport delumière, espace supplémentaire), des loggias vitrées peuvent être rapportées enextension d’un bâti existant. Ces piècesrapportées sont souvent trop visibles etrajoutées en “verrue” sur une façade trèsordonnée.

Une bonne solution d’aménagement est de créer ces nouveaux espaces à partird’éléments du bâtiment déjà existants.

Panneaux solaires, Saint-Martial

L’habitat vernaculaire est souvent implanté dans unrepli naturel du terrain afin d’offrir le minimum desurface aux intempéries et aux vents dominants. Loggia vitrée en extension

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrADAPTER DES PANNEAUX SOLAIRES

Rénover sa maison c’est se donner l’opportunité de réfléchir à l’utilisation desénergies renouvelables. La pose de panneaux solaires peut poser quelquesproblèmes d’adaptation sur un bâtiment existant.Les croquis suivants proposent quelques solutions simples.

Le terrain est assez grand, lespanneaux sont posés au sol, à proximité de la maison.

À l’occasion d’une extension de lamaison, les panneaux peuvent êtreinstallés sur la toiture terrasse duvolume créé.

Construire une serre contribue àl’amélioration du confort thermiquede la maison.Les panneaux peuventfacilement y être intégrés.

CC OO NN SS TT RR UU II RR EEAA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

Construire une nouvelle maison dans un paysage tel que celui des Sucs mérite une réflexion approfondie. Il s’agit de s’insérer dans un

lieu déjà riche de son habitat vernaculaire et d’y bâtir un projet qui le respecte par une architecture inspirée des spécificités locales ou par une réalisation plus contemporaine d’aspect.

Ce chapitre aborde la manière d’implanter une nouvelle construction entenant compte des spécificités du territoire en particulier l’adaptation

à la pente, le volume et les couleurs des constructions.

L’utilisation de matériaux respectueux de l’environnement,la réflexion sur les économies d’énergies et sur les énergies

renouvelables sont des points fondamentaux qui doivent être étudiés dès le lancement d’un projet.


16

SS ’’ EE NN GG AA GG EE RR DD AA NN SS UU NN PP RR OO JJ EE TT EE TT DD ÉÉ FF II NN II RR SS EE SS BB EE SS OO II NN SS

BB ÂÂ TT II RR UU NN PP RR OO JJ EE TT

Concevoir son habitatPour imaginer son habitation, il est important d’établir un programme de fonctionnement. Cette réflexion permetde faciliter le travail à venir avec unarchitecte ou un constructeur.

Mettre à plat ses besoins et ses envies,envisager toutes les contraintes sont lagarantie d’un projet cohérent et adapté.

Concevoir sa maison c’est mettre en relation des oppositions comme “lededans-le dehors”, “le privé-le public”.Les principales composantes de l’habitatd’aujourd’hui peuvent s’organiser de multiples façons selon la topographie,l’orientation du terrain et l’accès.

L’évolution des modes de vieL’habitat n’étant plus obligatoirementen relation avec l’activité agricole, saforme a évolué. Elle est désormais liée àdes modèles souvent en total décalageavec les spécificités architecturales locales.L’intégration du projet au paysage environnant doit donc faire l’objet d’uneattention particulière.

Du territoire à la parcelleUn projet de nouvelle construction nécessiteune approche globale qui va du territoireà la parcelle. Prendre en compte les spécificités du territoire, c’est réfléchir à sesbesoins et trouver le site le plus adapté àson projet. Il tiendra compte de la proximitédes services (écoles, commerces), de laqualité des voies de communication et ducadre de vie.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLES ÉTAPES DU PROJET

- Définir son programme.- Choisir sa région d’implantation.- Choisir sa commune.- Choisir entre acquisition, restauration

ou construction neuve.- Définir les grandes lignes de son

budget.

TOITUREgrenier, protection, isolation

PARTIE JOURentrée, séjour, cuisine,

vestiaire, salon, bureau...

PARTIE NUITchambres, salle de bains,

chambre d’amis...

SERVICESgarage, atelier, remise,

buanderie...

Organisation en longueur sur un terrain plat, la partiejour est en tampon entre la partie nuit et les services.

Organisation en hauteur sur un petit parcellaire (maison de village, par exemple) ou sur un terrain àforte pente. Du rez-de-chaussée à l’étage s’organisentles services, la partie jour et la partie nuit.

Organisation avec la partie nuit à l’étage. Ce choix permet de réduire l’emprise au sol du bâti et ainsi debénéficier d’une surface de jardin plus importante. Unétage réduit généralement les surfaces de distributiond’une pièce à l’autre.

Organisation semblable au schéma précédent, maisavec un terrain en pente.Pour éviter de trop terrasser leterrain, des demi-niveaux peuvent être créés entrechaque partie de la maison.

C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E


SS ’’ AA DD AA PP TT EE RR AA UU TT EE RR RR AA II NN

II MM PP LL AA NN TT EE RR SS AA MM AA II SS OO NN

Respecter le lieu d’implantation de sa maison c’est personnaliser son projet encroisant ses propres envies avec lescontraintes du site (pente, ensoleillement,végétation existante, accès). Résoudrecette équation c’est également gérer l’économie de son projet.

Orienter sa maisonLes critères les plus déterminants sontle parcours du soleil, les vues, les ventsdominants.Une maison bien implantée doit permettrede recevoir un maximum de soleil enhiver et un minimum en été pour optimiser les économies d’énergie et larégulation thermique naturelle.

Pour répondre à ce principe, une bonneisolation au nord et l’installation deprotections solaires au sud sont nécessaires.

S’adapter au siteUn terrain en pente n’est pas un obstacle àla construction. Il est possible d’en tirerparti sans terrassements importants pour bénéficier d’un meilleur ensoleillement et devues plus lointaines sur l’extérieur.

Il est indispensable de modifier lemoins possible la topographie duterrain.

Optimiser les accèsAu delà des questions d’ensoleillement etde vues, l’implantation d’une maisonsur la pente est tributaire de la voied’accès au terrain.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrS’IMPLANTER

SUR LA PARCELLEImplanter sa maison sur une parcellen’est pas si simple.Hormis les contraintes données par lastructure du terrain, il faut s’implanterpar rapport à l’ensoleillement, lesvues et les constructions voisines. Ilfaut également penser à l’extensionpossible du bâti et à l’aménagementdu jardin.

Lorsque c’est possible, privilégier le séjour au sud, lesespaces tampons au nord (entrée, vestiaires, garage,WC...) et les chambres à l’est ou à l’ouest.

La maison sur talus rapporté est en équilibreinstable. Pour éviter le glissement du bâtiment unancrage au sol important est nécessaire (coût élevé).

Le terrassement est équilibré.On rapporte en talus ce quiest enlevé en décaissement. Cette solution permet dereconstituer des soutènements à moindre frais maisnécessite un soin particulier dans la mise en œuvre.

Il est intéressant de sortir du schéma classiqued’organisation de la maison avec le garage ensous-sol et l’habitation au dessus. En effet, dans cecas, l’accès par le haut du terrain oblige une grandeboucle de chemin d’accès au garage, au détrimentdu jardin d’agrément.

Au contraire, l’implantation du garage au plus prèsde l’accès et de la route libère plus d’espace pour lejardin et permet une meilleure organisation del’habitat sur la parcelle.

Accès difficile par le haut du terrain

Accès facile par le bas du terrain

Accès facile par le haut du terrain

La maison sur un décaissement trop important oblige àtenir le talus arrière par un mur de soutènement lourd,coûteux et qui réduit l’apport de lumière naturelle.

La maison épouse la forme du terrain. Cette implantation apporte des solutions innovantes dansl’organisation de la maison et l’économie du projet.

À ÉVITER

À ÉVITER

ADAPTION POSSIBLE

ADAPTATION IDÉALE


VV OO LL UU MM EE SS ,, CC OO UU LL EE UU RR SS EE TT AA MM ÉÉ NN AA GG EE MM EE NN TT SS EE XX TT ÉÉ RR II EE UU RR SSII MM PP LL AA NN TT EE RR SS AA MM AA II SS OO NN

Une architecture simpleL’architecture traditionnelle de la région desSucs est simple :- simplicité des matériaux (pierre et bois),- unité des formes architecturales (issue

de la particularité locale des charpenteset des toitures),

- unité de teintes des façades dans lesvillages et hameaux (même pierre deconstruction),

- implantation du bâti commandée par latopographie du terrain et les dominantesclimatiques.

Les couleurs de la maisonLa couleur est un repère fort dans lepaysage. Elle contribue à la lecture d’unefaçade et souligne les caractéristiques decelle-ci.Si la couleur est une réalité physique, saperception est par contre très subjective.Choisir une couleur d’enduit, une teintepour les menuiseries est fonction de critères simples :- le lieu où l’on va l’appliquer,- l’environnement coloré existant,- la lumière qui éclaire l’endroit.Choisir des couleurs c’est également distinguer les fonctions des différentes parties de la maison.Il convient de manier avec prudence lescouleurs et d’éviter les teintes trop vives ettrop tranchées.

Les clôtures et les haiesLes limites séparatives sont souventvisibles de loin et doivent faire l’objet d’uneattention particulière.Les clôtures végétalisées participent à laréalisation du jardin (arbres d’ornement,potager ou massifs fleuris). L’associationde différentes variétés locales qui sontadaptées aux conditions climatiques et àla nature des sols permet d’optimiser lacroissance des végétaux et de constituer deshaies vives qui jouent un rôle fondamentaldans le maintien de la biodiversité.L’absence d’essence exogène (cyprès,thuya, laurier...) permet également de délimiter l’espace privatif sans rupturevisuelle brutale.

Les clôtures en pierre sèches permet-taient de délimiter un parcellaire tout en“nettoyant” le sol du surplus de cailloux.Ces murettes constituent des milieuxrupestres propices à l’accueil d’une fauneet d’une flore naturelles. Elles sont souventpréférables à un mur maçonné et enduit.

Protéger les espèces sauvagesNos maisons peuvent être utiles à certainsanimaux. Une simple anfractuosité dans unmur, une avancée de toiture, des comblesou un grenier peuvent leur permettre d’éliredomicile. Ces espèces sont protégées parla loi, certaines sont menacées.

Aussi, avant vos travaux, assurez vousqu’il n’y ait pas de nid occupé et évitez lasaison de nidification. Conservez desouvertures dans les combles utilisés parles chauves-souris et évitez de traiter lebois aux insecticides. De la même manière,des clôtures bien conçues doivent jouerleur rôle de séparation mais autoriser lepassage naturel des petits animaux.En cas de doute avant une intervention,prenez contact avec les associations deprotection de la nature qui sauront vousconseiller.

HABITAT ANCIENLes maisons sont très regroupées et sontimplantées suivant les courbes de niveaux enépousant parfaitement la forme du terrain.

HABITAT RÉCENTLes maisons sont éparpillées (mitage) et sontposées sur un talus rapporté sans tenir comptede la forme initiale du terrain.

Clôture bois

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrPALETTE DE COULEURS

La couleur est un repère fort dans le paysage, mais qui à l’inverse ne doit pascréer de tache. De ce fait, il importe dechercher une teinte neutre et relativementfoncée pour les constructions isolées, àl’instar des constructions traditionnellesanciennes. A ÉVITER : Maison trop rose se récoupant dans

le ciel sans lien avec la palette de couleurs natu-relles existantes.

Teinte neutre de l’enduit captant la lumière naturelleet créant un ensemble harmonieux avec la couleursombre de la toiture


LL ’’ AA RR CC HH II TT EE CC TT UU RR EE CC OO NN TT EE MM PP OO RR AA II NN EE

HH AA BB II TT EE RR AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

Oser innoverL’architecture traditionnelle de la régiondes Sucs est un bel exemple de l’emploide matériaux issus du sol au service de formes architecturales adaptées à un climat difficile. Elle est liée à une activitéhumaine bien définie.

La richesse de cette architecture rurale estla démonstration que chaque époque a suinnover. Ces innovations constituent unegrande richesse patrimoniale.

Aujourd’hui nous recherchons dans l’habitatde vastes volumes, de grandes ouvertures pour la vue et de la clartépour les pièces de vie.

Un projet résolument contemporain peut,dans sa conception, répondre à ces nouvelles exigences de modes de vie etêtre parfaitement en harmonie avec sonenvironnement, qu’il soit bâti ou naturel, àla condition qu’il tienne compte descontraintes locales.

Architecture contemporaine simple et fonctionnelle cherchant à optimiser les apports solaires et la protection contre les intempéries.

Lachamp-Raphaël, maison à ossature bois

Le Béage. Forme de toiture traditionnelle en tôleavec ouvertures en bandeau allégeant le volumegénéral.

Exemple d’une ferme traditionnelle à la forme adaptée au climat

Sainte-Eulalie, deux volumes simples et bien proportionnés

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrÉVITER LES MODÈLES

Ces dernières années, les modèlesd’architecture sont trop souvent d’inspiration méditerranéenne (mêmeen région de montagne) etne reprennent pas les règles fondamentales de la construction de larégion des Sucs : des volumes simpleset utiles, un équilibre entre la hauteur etla longueur du bâtiment et une bonneprotection contre les intempéries.


NN OO UU VV EE LL LL EE SS DD ÉÉ MM AA RR CC HH EE SS

HH AA BB II TT EE RR AA UU JJ OO UU RR DD ’’ HH UU II

De nouvelles démarches permettent aujour-d’hui de réduire l’impact des constructionssur l’environnement et permettront demainde transformer les maisons consommatricesd’énergie en maisons productrices d’énergie.

La Haute QualitéEnvironnementale (HQE)

La qualité environnementale d’un bâtimentdoit satisfaire à plusieurs exigences :- Maîtriser les impacts du bâtiment

sur l’environnement immédiat en utilisantles opportunités offertes par le site.

- Gérer globalement les avantages etinconvénients de sa parcelle en l’organisantpour y créer un cadre de vie agréable.

- Créer un environnement intérieuragréable et sain en terme de confort devie mais également par l’utilisation desmatériaux de construction.

- Préserver les ressources naturelles enoptimisant leur usage par une bonne gestion de l’eau potable, un assainissementcorrect des eaux usées et un recyclagedes eaux pluviales.

La démarche HQE se base sur l’objectifde quatorze cibles à atteindre dans unedémarche de qualité.

L’éco-construction

L’impact environnemental des matériauxde construction est un critère de choix aumême titre que le prix et la qualité. Dans cecas, il s’agit de prendre en compte l’impactglobal du matériau (fabrication, transport,durée de vie et recyclage).

La brique de terre cuite possède uneinertie relative et peut procurer un bonconfort thermique et hygrométrique.

Le bois est un matériau issu d’une ressource renouvelable et dont l’utilisationcontribue à la réduction de l’effet de serre.Il a de bonnes propriétés d’isolation et permet de s’adapter aux contraintes techniques spécifiques. Les essenceslocales doivent être privilégiées.

Le béton est un matériau très souple pourcréer des formes originales ou pour réaliserdes structures de grande portée.

Proche du bois par sa structure, le métal estun matériau d’une grande souplesse d’usageet économique. Le double vitrage permetd’agrandir les ouvertures et de conserverdes propriétés isolantes satisfaisantes.

Économies d’énergieet énergies renouvelables

Concevoir un habitat économe en énergie,c’est d’abord avoir une approche globalede la construction et une démarche deconception aboutie : adopter une formecompacte, une bonne orientation de samaison, des matériaux adaptés et bien misen oeuvre. C’est aussi maîtriser ses besoinsen énergie (bonne régulation du chauffage,habitudes économes...). C’est enfin favoriserl’utilisation d’énergies renouvelables (boisénergie, solaire thermique ou photovoltaïque,éolien, hydro-électricité, géothermie, etc...).

Les économies d’eauet l’assainissement

Consommer moins et mieux, c’est possible!Si les économiseurs d’eau (robinets,douches, chasses d’eau...) se généralisent,on peut aller plus loin dans un projet deconstruction ou de rénovation en intégrantun système de récupération des eaux pluviales (toitures principalement).Parallèlement, qu’il s’agisse d’un projet deconstruction ou de rénovation, la questionde l’assainissement doit absolument êtreabordée avant même l’achat du terrain.

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrDES CONSEILS

Pølénergie, Espace Info Énergie del’Ardèche, a pour mission de sensibiliser,informer et accompagner les publics àla maîtrise de l'énergie et aux énergiesrenouvelables, en partenariat avecl’ADEME (Agence De l’Environnementet de la Maîtrise de l’Énergie), la RégionRhône-Alpes et le Département del’Ardèche.N’hésitez pas à les contacter pourbien choisir et utiliser les énergiesdans votre habitation.

http://polenergie.net/ ou http://www.ademe.fr/La brique Le bois Le béton brut Le métal et le verre

21P A R C N A T U R E L R É G I O N A L D E S M O N T S D ’A R D È C H E / C O N S E I L D ’A R C H I T E C T U R E , D ’ U R B A N I S M E E T D E L ’ E N V I R O N N E M E N T D E L ’A R D È C H E C A H I E R D E R E C O M M A N D A T I O N S A R C H I T E C T U R A L E S 21

Ce guide a pour objectif de transmettre des informationsessentielles sur les démarches à suivre du

point de vue réglementaire et pratique.

Des adresses utiles vous permettront de contacter et de rencontrer les organismes pouvant vous

accompagner dans votre démarche.

GG UU II DD EEPP RR AA TT II QQ UU EE


LL EE PP EE RR MM II SSDD EE CC OO NN SS TT RR UU II RR EE

LL EE CC AA DD RR EE RR ÉÉ GG LL EE MM EE NN TT AA II RR EELe décret du 5 janvier 2007 portant sur laréforme du permis de construire et desautorisations d’urbanisme simplifie les procédures et garantie les délais d’instruction.

LL EE CC EE RR TT II FF II CC AA TTDD ’’ UU RR BB AA NN II SS MM EEDÉFINITION

Le certificat d’urbanisme renseigne à un moment donné sur les règles deconstructibilité d’une parcelle, ainsi quedes contraintes applicables au terrain.Ce document est délivré gratuitement.

CONTENU

Il existe deux sortes de certificats d’urba-nisme. L’un fournit des renseignements très généraux sans préciser la constructibilitédu terrain, l’autre est un certificat plusdétaillé qui répond à une demande sur unprojet bien précis et renseigne sur l’état deséquipements publics existants ou prévus.

DÉMARCHE PRATIQUE

Ce document peut être demandé par quiconque est intéressé par un terrain,sans même l’autorisation du propriétaire.La demande de certificat d’urbanisme està déposer en mairie.

LL AA DD ÉÉ CC LL AA RR AA TT II OO NN PP RR ÉÉ AA LL AA BB LL EEDÉFINITION

La déclaration préalable concerne despetits projets qui créent entre 2 et 20 m2

de SHOB (Surface Hors OEuvre Brute), sauf cas particuliers (piscines, murs,constuctions en sites classés, change-ments de destination d’un bâtiment...).

CONTENU

Le dossier comprend un plan de situationdu terrain, un plan de masse et un document graphique faisant apparaître les modifications apportées. Un documentphotographique de l’existant est souventtrès explicite. La déclaration préalable est àdéposer en mairie.

DÉFINITION

Le permis de construire est une autorisationobligatoire pour tout projet de constructionde plus de 20 m2 de SHOB.Le recours à l’architecte est obligatoire si leprojet représente plus de 170 m2 de surface hors-oeuvre nette.

CONTENU

Le dossier de demande de permis deconstruire doit comporter les documentssuivants qui sont l’explication et la justification du projet :

- le plan de situation du terrain et l’état parcellaire du secteur,

- le plan de masse des bâtiments à édifierou à modifier, comportant les indicationsd’accès au terrain, le branchement auxréseaux et le système d’assainissement(collectif ou autonome),

- le projet architectural, incluant :- les documents photographiques situant

le terrain dans son environnement et montrant l’impact visuel du projet,

- une notice justifiant des choix retenuspour la construction (c’est le projet architectural qui a un caractère essentielpour la bonne compréhension du projet).

- les vues en élévation des façades,- les vues en plan des distributions

intérieures (documents non obligatoiresmais utiles à la compréhension du projet),

- les vues en coupe précisant l’implantationde la construction, la position du terrainnaturel et des terrassements éventuels àeffectuer,

CC ee qq uu ’’ ii ll ff aa uu tt rr ee tt ee nn ii rrLE PROJET ARCHITECTURAL

Le projet architectural est la traductiondu processus de réflexion débouchantsur le projet. C’est un document trèsimportant pour l’expression et lacompréhension du projet par le serviceinstructeur. Il est réalisé à partir de photographies et de montages graphiques comme le dessin surphoto ou la simulation informatique.

La vue d’ensemble situe le terraindans son contexte général. Elle relèveles éléments marquants du paysage (espaces naturels, espace urbanisé,végétation, relief).

La vue rapprochée situe le terrain dansson contexte immédiat. Elle indique latopographie du terrain, l’occupationdes parcelles voisines, la présence deplantations et de clôtures.

Le document graphique représente leprojet dans son environnement afin depermettre d’évaluer son impact visuelet son insertion. Ce document peut êtreétabli à partir de la vue d’ensemble.

Vue d’ensemble, document photographique

Vue rapprochée, document photographique

Document graphique, montage

L’architecte transcrit en dessins et esquissesces idées, jusqu’à des plans aboutis. Leprojet sera le fruit d’un travail communentre le maître d’œuvre et le maître d’ouvrage. La maison aura son caractèrepropre et sera un objet unique dans safonction, sa forme et son aspect.

Le travail du constructeur a relativementévolué depuis son apparition sur le marchéde la maison individuelle. Ils ne présentent plus de catalogues de modèlesfigés dans leur structure, auxquels il était impossible de changer quoi que ce soit.Les plans de maison sont maintenantadaptés à la demande du maître d’ouvrage, dans la mesure de ses possibilités financières.Cependant la maison reste un objet manufacturé, un produit commercial, suivant les cours du marché et les modesen terme d’esthétisme.

Le suivi du chantier suit les mêmes procédures pour l’architecte et le constructeur. L’architecte va détailler lesmodes d’intervention de chacun (l’économiste, les ingénieurs en structure,en chauffage et en électricité, les entreprises).Il sera mandataire des bureaux d’études

La mise en oeuvre du projet peut se dérouler selon plusieurs possibilités, soiten passant par un architecte, soit enconfiant son projet à un constructeur.

Maîtrise d’ouvrage et maîtrised’oeuvre

Les éléments du projet établis (terraintrouvé, budget défini, programme élaboré),le projet peut être réalisé et suivi par unarchitecte ou par un constructeur. Ils assurent la maîtrise d’œuvre de ce projet.Le client assurant quant à lui la maîtrised’ouvrage.

Les méthodes de travail et d’élaborationdu projet sont sensiblement différentesentre la pratique de l’architecte et celle duconstructeur. C’est au niveau de la conception du projet que l’architecte a leplus souvent une approche différente.L’essentiel de ce travail va consister à compléter le programme défini par lesfuturs occupants, à vérifier par le dialoguequ’ils n’ont rien oublié dans leur démarche,à préciser le budget. Il étudiera égalementla manière dont le programme pourras’adapter au terrain choisi et ses contraintes.


ÀÀ QQ UU II CC OO NN FF II EE RR SS OO NN PP RR OO JJ EE TT

techniques et le maître d’ouvrage passeraun contrat à part avec les entreprises encharge des travaux.

Le constructeur va regrouper toutes lescompétences dans un seul contrat de réalisation de la maison individuelle.

Les garanties

Établies par la loi, elles sont identiquesquels que soient les professionnels quevous emploierez.

A partir de la signature du contrat, leconstructeur vous garantit la « livraison enprix et délais ». Une fois le chantier terminé, la réception des travaux vous faitbénéficier d’une garantie d’un an dite de « parfait achèvement » (enduits, menuiseries,finitions…), d’une garantie de deux ansdite « de bon fonctionnement » (concernantl’équipement dissociable du bâtimentcomme chaudière, électricité…), et d’unegarantie décennale concernant le grosœuvre (maçonnerie, charpente…).

Les assurances

En tant que maître d’ouvrage, vous êtestenus de souscrire une assurance dite « dommage ouvrage » qui servira de relaisavec l’assurance du constructeur en casde dommage concernant la garantiedécennale.

Les risques de dégradations et de vols surle chantier sont pris en charge par lesentreprises qui en ont obligatoirement lagarde. Une fois les travaux réceptionnés,c’est l’habitant qui assure la maison defaçon classique.

ENTREPRISESMaçon

Charpentieretc...

suivi dechantier

MAÎTRED’OUVRAGE

Client

CONSTRUCTEUR(maître d’oeuvre

et entreprise)

contrat +paiements

contrat +paiements

MAÎTRED’OEUVREArchitecte,

Bureau d’étudeMAÎTRE

D’OUVRAGEClient

Relations entre les principaux acteurs d’un projet de construction


AA DD RR EE SS SS EE SS UU TT II LL EE SS

Parc Naturel Régional des Montsd’ArdècheLa Prade - BP 307560 Montpezat-sous-BauzonTel : 04.75.94.35.20 Fax : 04.75.94.35.21Web : http://www.parc-monts-ardeche.fr/Courriel : [email protected]

CAUE - Conseil d’Architecture,d’Urbanisme et de l’Environnement del’Ardèche6, Cours du palais – BP 10107001 Privas cedexTel : 04.75.64.36.04 Fax : 04.75.64.01.30Web : http://www.archi.fr/CAUE07/Courriel : [email protected]

SDAP - Service Départemental del’Architecture et du Patrimoine del’Ardèche35, Avenue de la gare – 07000 PrivasTel : 04.75.66.74.90 Fax : 04.75.64.55.12

DDE - Direction Départementale del'Équipement de l’Ardèche2, Place des Mobiles - BP 61307006 Privas cedexTel : 04.75.65.50.00 Fax : 04.75.64.59.44Web : http://www.ardeche.equipement.gouv.fr/Courriel : [email protected]

DDE - Unité territoriale Sud et HauteArdèche23, Rue Mermoz - BP 143 - 07200 AubenasTel : 04.75.35.87.40 Fax : 04.75.93.58.62

DDE - Unité territoriale Haut EyrieuxAllée des Vergers - ZI La Palisse - BP 2907160 Le CheylardTel : 04.75.29.50.30 Fax : 04.75.29.42.67

ANAH - Agence Nationaled’Amélioration de l’Habitat2, Place des Mobiles - 07000 PrivasTel : 04.75.65.50.00 Fax : 04.75.65.50.02Web : http://www.anah.fr/Courriel : [email protected]

DIREN RHÔNE-ALPES - DirectionRégionale de l’Environnement208 bis, rue Garibaldi - 69422 Lyon cedex 03Tel : 04.37.48.36.00 Fax : 04.37.48.36.01Web : http://www.rhone-alpes.ecologie.gouv.fr/Courriel : [email protected]

DDAF - Direction Départementale del’Agriculture et de la Forêt de l’Ardèche7, boulevard du Lycée - 07000 PrivasTel : 04.75.66.70.00 Fax : 04.75.66.70.70

DDASS - Direction Départementale desAffaires Sanitaires et Sociales de l’Ardèche2 bis, rue recluse - 07000 PrivasTel : 04.75.66.78.06 Fax : 04.75.64.50.03Courriel : [email protected]

Chambre d’Agriculture de l’Ardèche4, avenue de l’Europe Unie - 07000 PrivasTel : 04.75.20.28.00 Fax : 04.75.20.28.01Web : http://www.ardeche.chambagri.fr/Courriel : [email protected]

Chambre des Métiers de l’Ardèche5, rue Ile - 07300 TournonTel : 04.75.07.54.00 Fax : 04.75.08.09.22Courriel : [email protected]

Ordre des architectes Rhône-Alpes7, avenue de Birmingham - 69004 LyonTel : 04.78.29.09.26 Fax : 04.78.29.63.35Web :http://www.architectes.org/accueils/rhonealpesCourriel : [email protected]

Syndicat des architectes de l’Ardèche56, rue Olivier de Serre - 07400 Le TeilTel : 04.75.49.09.80 Fax : 04.75.49.26.78

CAL 07 - Centre d’Amélioration duLogement de l’Ardèche6, Cours du palais – BP 40907004 Privas cedexTel : 04.75.66.13.80 Fax : 04.75.66.13.81Courriel : [email protected]

Pølenergie - Espace Info Énergie de l’Ardèche39, rue Jean Mermoz - 07200 AubenasTel : 04.75.35.59.65 Fax : 04.75.89.00.76Web : http://polenergie.net/Courriel : [email protected]

ADQE - Association pour leDéveloppement de la QualitéEnvironnementale Drôme-ArdècheGirodet concept, bâtiment B26500 Bourg-les-ValenceTel : 04.75.78.17.17 Fax : 04.75.55.63.09

Maisons paysannes de France-ArdècheDusayes, 07160 Saint-Jean-RoureTel : 04.75.29.26.43Le pin, 07310 Saint-MartialTel : 04.75.29.30.89

Fondation du Patrimoine - Délégation Rhône-Alpes27, boulevard Saint-Exupéry 69009 LyonTel : 04.37.50.35.78 Fax : 04.78.89.36.65Web : http://www.fondation-patrimoine.com/Courriel : [email protected]

Fibois Ardèche-Drôme220 rue Louis Saillant26800 Portes-les-ValenceTel : 04.75.57.98.35 Fax : 04.75.57.98.36Web : http://www.fibois.com/Courriel : [email protected]

FRAPNA - Fédération Rhône-Alpes deProtection de la Nature, section ArdècheLe Village - 07200 Saint-Etienne-de-FontbellonTel : 04.75.93.41.45 Fax : 04.75.35.52.53Web : http://www.frapna.org/site/ardeche/Courriel : [email protected]

CORA - Centre Ornithologique Rhône-Alpes,section ArdècheLe Village - 07200 Saint-Etienne-de-FontbellonTel : 04.75.35.55.90 Fax : 04.75.35.55.90Courriel : [email protected]

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LE SERVICEDÉPARTEMENTAL

DE L’ARCHITECTURE ET DU PATRIMOINE

Le SDAP intervient en matière de protection des sites, des abords demonuments historiques, des secteurssauvegardés et des Zones deProtection du Patrimoine Architectural,Urbain et Paysager (ZPPAUP).L’avis de l’Architecte des Bâtimentsde France est obligatoire pour toutesles demandes d’autorisation de travaux dans les espaces protégés(avis simple ou conforme, selon lecas).Il est préférable de le consulter en amont de toute démarche administrative.

LE CONSEILD’ARCHITECTURE,

D’URBANISME ET DEL’ENVIRONNEMENT

DE L’ARDÈCHE

Le CAUE tient des permanences surtout le département. Des architectesconseil sont gratuitement au servicedes particuliers pour les conseiller etles assister dans leur démarche deprojet.

http://www.archi.fr/CAUE07/

LA FONDATIONDU PATRIMOINE

Organisme à but non lucratif, laFondation du Patrimoine vise à promouvoir la sauvegarde, laconnaissance et la mise en valeur dupatrimoine non protégé par l’État. Dansle cadre d’un projet de restauration, laFondation du Patrimoine peut, souscertaines conditions, apporter sonaide.

http://www.fondation-patrimoine.com/


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Le Parc naturel régional des Monts d’Ardèche a étécréé le 9 avril 2001.Sur un vaste territoire entre Boutières et Cévenned’Ardèche, une identité commune existe sur ces pentesardéchoises où le châtaignier et les terrasses sont leséléments les plus visibles.

Le projet de développement durable porté par le Parcrepose sur un environnement, des paysages et des cultures riches autant que fragiles.Les communes, le Département de l’Ardèche, la RégionRhône-Alpes et les chambres consulaires se sont engagés à promouvoir un développement économiqueharmonieux, fondé sur la préservation et la valorisationdes patrimoines. L’État a accepté de les accompagner.

Ouvert à l’ensemble des habitants du territoire, des associations et des acteurs présents sur le territoire, leParc naturel régional des Monts d’Ardèche oriente sesinterventions sur quatre axes principaux :

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Territoire d’exception, le Parc protège ses patrimoinesnaturels, architecturaux, paysagers et culturels par unegestion concertée fondée sur leur connaissance,reconnaisance, préservation et valorisation.Le Parc encourage les initiatives qualitatives pour lapréservation et l’amélioration des paysages etde l’environnement.

Territoire vivant, le Parc participe au maintien et au développement des activités artisanales, commerciales, industrielles et touristiques respectueuses de l’environnement.Il contribue au développement social, culturel et à laqualité de la vie sur son territoire.

Territoire d’échanges, le Parc assure l’accueil, l’éducation et l’information du public pour un projet dedéveloppement durable compris et partagé par tous.

Territoire d’expérimentation, le Parc réalise desopérations innovantes, exemplaires et démonstrativeset contribue à des programmes de recherche.

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Rédaction : Parc naturel régional des Monts d’Ardèche et Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de l’Ardèche.Dossier suivi par Patrice Flambeaux, architecte (CAUE de l’Ardèche). Assistance technique : David Martin, Stéphane Robert(CAUE de l’Ardèche). Suivi d’édition : Xavier Bernard-Sans et Jérôme Damour (PNR des Monts d’Ardèche), Patrick Fifre (CAUEde l’Ardèche). Photos : CAUE de l’Ardèche, PNR des Monts d’Ardèche, Les Panoramistes. Dessins, croquis : CAUE de l’Ardèche.

Merci aux représentants des services de l’État, établissements publicset associations pour l’aide apportée à la réalisation de ce document.

Septembre 2007

H L RÉGION DES SU C S - Caue de l'Ardèche

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