Guide pédagogique - Statu Quo

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GUIDE PÉDAGOGIQUE

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Ce guide pédagogique est destiné aux enseignant(e)s et à leurs élèves. Il offre des informations clés sur le spectacle Statu Quo et propose divers exercices à faire en classe, avant et après la représentation.

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GUIDE PÉDAGOGIQUE

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Mot aux enseignants & mot du metteur en scène Mot de l’auteur

L’équipe créative de Statu Quo

La tournée

L’histoire

Les personnages

Thèmes abordés et pistes de réflexion

THEME 1 : Sentiment d’invisibilitéTHEME 2 : Anticipation de l’âge adulte THEME 3 : Perception de ce qui nous entoure et de nous-même THEME 4 : Thème des murs

Activités

ACTIVITE 1 : Penchons-nous sur le texte : étude & analyse ACTIVITE 2 : Improvisons-nous auteur ! ACTIVITE 3 : Dans la peau des personnages : redécouvre ton propre environnement ACTIVITE 4 : Dans la peau du metteur en scène et de l’auteur : Critique de Statu Quo

AnnexesLexique Extraits de la pièceBibliographie & articles (en français et anglais) Donnez-nous votre opinion! Fiche d’évaluationA propos du Théâtre la Seizième

SOMMAIRE1

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MOTSCe guide a été spécialement conçu dans le but de familiariser les élèves avec la pièce qu’ils auront l’occasion de voir. Nous vous invitons à l’utiliser avant la pièce, afin d’aider les élèves à apprivoiser son univers et le vocabulaire qui y est utilisé, et après la représenta-tion, afin d’approfondir leur compréhension de l’œuvre.

Vous trouverez, dans ce cahier, des exercices à explorer avant ou après la représentation. Vous pouvez choi-sir ceux qui vous conviennent et les adapter à l’âge de vos élèves. Nous sommes conscients que les activités sont nombreuses et qu’elles ne pourront peut-être pas toutes être mises en œuvre dans vos salles de classe. Le cas échéant, nous vous suggérons de choisir celles qui vous plaisent davantage et de les faire vivre aux élèves en les adaptant au besoin. Nous invitons égale-ment les élèves et les enseignants qui assisteront au spectacle à nous faire parvenir leurs commentaires.

Nous avons voulu créer un outil qui accompagne le jeune spectateur avant et après le spectacle afin qu’il puisse vivre des expériences enrichissantes et variées. La représentation et le guide d’accompagnement sont deux éléments qui doivent être combinés si l’on désire qu’ils soient efficaces. Alors, n’hésitez pas à parcourir et à utiliser les pages qui suivent.

En espérant que ce guide vous procure de bons moments à vous et à vos élèves.

Bonne découverte!

L’équipe du Théâtre la Seizième

Chaque fois que nous présentons, en grande première, un texte que nous avons commandé dans le cadre de notre programme de développement dramaturgique, je suis encore plus fier, si c’est possible, du travail de la communauté d’artistes avec qui j’ai le plaisir d’œuvrer au Théâtre la Seizième. Nous sommes tellement choyés d’avoir des créateurs aussi innovants, talentueux et en-gagés qui sont prêts à partager avec nous leurs récits.

Avec Statu Quo, Gilles a créé un texte d’une grande résonnance universelle, de telle sorte que chacun peut se reconnaître dans le questionnement de notre pro-tagoniste, Sarah. Bien ancré dans la solitude qui se mêle avec le « trop connecté », Statu Quo nous invite à modifier notre perception parfois trop limitée de ce qui nous entoure pour bien voir les autres trajets possibles. Parce que, comme le dit si bien un des personnages de la pièce, « c’est le mouvement qui rend ça bon ».

Bon spectacle.

Craig Holzschuh Directeur artistique et général

MESSAGE AUX ENSEIGNANTS MOT DU METTEUR EN SCÈNE

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Au début tout était blancJe ne voyais rienIl ne se passait rienRien ne se disaitPas super pour une pièce de théâtreMais j’avais accepté d’écrire ce texteMaintenant j’étais debout dans ce terrain vagueà imaginer une foule d’adosassis devant moime regardanten attendant que moije leur raconte une histoire

Je ne savais pas quoi leur direPatienceQuelque chose se passeraitUn jour ou l’autreDes heures à attendre l’histoireDans ce lieu vide

Et puisUn jour, je les ai vues.Au fond d’une vidéo de la Blogothèqueà 3 minutes, 6 secondesDans les méandres de l’InternetIls attendaient que je les trouveEt puisJe n’étais plus seul dans ce lieuBlancEt vague

Gilles Poulin-DenisAuteur

MOT DE L’AUTEUR N a i s s a n c e

En fait, je n’y étais plus du toutMaintenant, elles étaient làDeux fillesUn peu blaséeDebout contre un mur

Lui, était présent,mais restait dans le fond de ma tête,attendant le bon momentpour surgir

J’avais les personnagesMais je n’avais pas encoreL’histoire

Je cherchaisIls attendaient Chaque fois que je pensais au projetJe les voyaisCes deux jeunes fillesDebout contre un murLui, toujours prit dans ma têteEt ils attendaient Que quelque chose se passeCette attenteQui finalement est devenuLe point de départ

Ils étaient làDans ma têteEt maintenant ils sont iciAvec un désirBrûlant de parler,De vous dire.

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ÉQUIPE CRÉATIVEGILLES POULIN-DENIS

Texte et assistance à la mise en scène

Diplômé de l’École supérieure de théâtre de l’UQAM en jeu, Gilles se consacre aussi à l’écriture dramatique depuis 2005. Sa pièce Rearview, créée en 2009 à Saskatoon, a été présentée à plus de 50 reprises à travers le Canada. Le spectacle a remporté le prix de la meilleure production ainsi que du meilleur texte au Saskatoon and Area Theatre Awards en 2009. Publié aux éditions Dramaturges, Rearview fût également nominé au prix du Gouverneurgénéral en 2010. Gilles a signé plusieurs courts textes présentés dans divers théâtres à Montréal et a œuvré à maintes reprises en tant que traducteur etdramaturge, notamment auprès du collectif ‘‘Les petites cellules chaudes’’ avec qui il a cocréée iShow ou je transfert

CRAIG HOLZSCHUHMise en scène

Diplômé de l’Université d’Ottawa et de l’Université de Colombie-Britannique en mise en scène, Craig Holzschuh œuvre dans le milieu théâtral comme metteur en scène, auteur, comédien et concepteurdepuis 19 ans. Il a récemment signé les mises en scène des spectacles Porc-épic (Théâtre la Seizième et L’UniThéâtre, 2012), Traces (Théâtre la Seizième, 2012), L’Enfant-Problème (Théâtre la Seizième, 2011), The Madonna Painter (Theatre at UBC, 2010) et Le Périmètre (Théâtre la Seizième, 2009).

MARIE-CLAIRE MARCOTTESarah

Marie-Claire Marcotte est une comédi-enne et auteure originaire de la Sas-katchewan. Diplômée du conservatoire George Brown (Toronto) et de l’École Internationale de Comédie (Reggio Emilie, Italie), Marie-Claire a travaillé avec plusieurs compagnies à travers le pays, telles que le Théâtre français de Toronto, le Théâtre du Trillium, La Troupe du Jour et le Cercle Molière. Aux petit et grand écrans, Marie-Claire apparaît

Nominé quatre fois aux prix Jessie Richardson pour ses mises en scène, Craig Holzschuh est récipiendaire d’un prix Jessie soulignant sa contribution artistique, du prix Sydney J. Risk, du prix John Moffat & Larry Lillo ainsi que du prix Gérald-et-Henriette-Moreau. Depuis juillet 2001, Craig assume la direction générale et artistique du Théâtre la Seizième. À son initiative, le programme de développement dramaturgique a vu le jour en 2001 pour encourager la création théâtrale francophone en Colombie-Britannique. Craig enseigne également le jeu et la mise en scène à l’Université de Colombie-Britannique (UBC) depuis 2003.

le message à Chanda, présenté à l’Usine C à Montréal en février. Il travaille présentement sur deux nouveaux textes, Dehors et L’Erreur humaine. De 2008 à 2012, Gilles était auteur associé au Centre National des Arts du Canada, sous l’égide de Wajdi Mouawad.

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KATHERINE GAUTHIERAdèle

CORY HAASSimon

Originaire de la France, Cory Haas est un récent diplômé de l’Université Capilano où il a obtenu un diplôme en jeu pour la scène et l’écran (Acting For Stage And Screen) et un baccalau-réat en arts de la scène (Bachelor of Performing Arts). Récemment, on a pu voir Cory dans Fiorello! (APPLAUSE!), Qualia au PuSh Festival, Proud une lec-ture dirigée par Michael Healey (CapU/School of Communication), Titanic: A New Musical (TUTS), Man in 7 Stories, The Crucible, Noises Off et Cinderella (Exit 22). www.coryhaas.ca

JULIE MARTENSDécor et costumes

Julie Martens est une scénographe primée ayant plus de XX années d’expérience. Statu Quo marque sa treizième collaboration avec le Théâtre la Seizième. Parmi ses récentes réalisa-tions, on compte la conception des décors de Traces (Théâtre la Seizieme), A Countryside Christmas (Chemainus Theatre) et The Full Monty (Patrick St. Productions) ainsi que la conception des éclairages de La Cage Aux Folles (Playhouse Theatre Co) et l’assistance au concepteur des éclairages du Vancouver Opera. Julie a également assuré la régie lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques (Sirius Pyrotechnics) et lors des céré-monies d’ouverture et de clôture des Jeux paralympiques (Patrick Roberge Productions).

Diplômée de l’Université Trinity Western, Katherine Gauthier est originaire de l’Ontario et vit à Vancouver depuis 2009. Elle a joué, entre autres, dans 100 Saints You Should Know, Godspell et You Still Can’t Take It With You (Pacific Theatre), King Lear and Hamlet (Honest Fishmongers), Unboxed (Scarlet Satin), Tough (Twenty Something Theatre), Matt and Ben (Fighting Chance Productions) et Macbeth (Limbo Circus). En juin, Katherine partira à Toronto pour faire partie de l’Académie de Soulpepper.

JEREMY BAXTERÉclairages et direction technique

entre autres dans The Transporter, The Lesser Blessed, Renegadepress.com et Corner Gas. Vous pouvez également la voir dans la série web, On the Heated Floor (www.ontheheatedfloor.com) qu’elle a coécrite pour sa compagnie, BT productions, et dans Accidental Rehab (sortie en 2013). Elle développe actuellement sa prochaine pièce, Peau, qui a récemment été présentée en lecture publique au festival dramaturgique ‘‘Les Feuilles vives’’ à Ottawa.

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CORWIN FERGUSONVidéo

Corwin enseigne à Arts Umbrella et est conteur pour Forbidden Vancou-ver Walking Tours. Il est par ailleurs le cofondateur et directeur artistique de Awkward Stage Poductions, une compagnie dédiée au jeune public. Ces récents projets vidéo inclus Traces (Théâtre la Seizième), Broken Sex Doll (Virtual Stage), Master Class (Arts Club), Playing with Fire et The Theo Fleury Story (Alberta Theatre Projects). Corwin a étudié en animation par ordi-nateur, est diplômé du Studio 58 en jeu et détient un baccalauréat en arts de la scène (Performing Arts).

MISHELLE CUTTLERMusique

Mishelle est une compositrice, actrice et musicienne qui adore le glockenspiel! Récemment, elle a à la fois composé et joué dans la pièce STATIONARY: a recession-era musical de la compagnie Delinquent Theatre. Ses autres réalisa-tions dans le domaine musical incluent: l’accompagnement d’élèves du niveau secondaire dans l’écriture d’une parti-tion originale pour The Edge Project,

GENEVIÈVE BOLDUCRégie

Geneviève est une récente diplômée de l’Université de Colombie-Britannique en théâtre technique et en études ciné-matographiques. Elle a travaillé comme régisseuse pour déjà plus d’une dizaine de compagnies à Vancouver incluant Scarlet Satin Productions, Kinetichism Theatre et Main Street Theatre. En plus d’agir comme régisseuse, Geneviève est journaliste pour 4geeksmedia.

Jeremy occupe diverses fonctions dans le monde du spectacle à Vancouver depuis 1996. Il est aujourd’hui directeur technique de plusieurs grandes institu-tions, telles que le Théâtre la Seizième, le Vancouver International Children’s Festival, le Vancouver Folk Music Festival et le PuSh Festival. En tant que concepteur, Jeremy a signé, entre autres, la conception des éclairages des productions d’UBC Opera Ensemble au cours des quinze saisons, de L’Enfant-Problème et de Traces (Théâtre la Seizième). Il est diplômé d’un BFA de l’Université de Colombie-Britannique en scénographie (Theatre Design and Technology). Jeremy est aussi un cofondateur et un membre du person-nel artistique du Some Assembly Arts Society, une organisation dédiée à la création de théâtre jeunesse.

Good to Go de la compagnie Green Thumb Theatre dans le cadre du Festival Push 2013. la composition et la conception sonore pour The Tempest (Carousel Theatre); Romeo & Juliet (Theatre at UBC) et The Verona Project (Pacific Theatre), Michelle a également assuré l’accompagnement au piano durant le succès musical FLOP! avec la com-pagnie Delinquent Theatre. Mishelle est diplômée d’un BFA de l’Université de Colombie-Britannique. Elle a aussi suivi des études de piano à l’école de musique de l’Orchestre Symphonique de Vancouver.

Corwin Ferguson est un artiste vancou-vérois qui travaille à travers le Canada, principalement comme concepteur de vidéos et de projections pour la scène.

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LA TOURNÉE8

AVR

SQUAMISH, BCÉCOLE HOWE SOUND

9 AVR

RICHMOND, BCÉCOLE R.A McMATH

11 AVR

SURREY, BC ÉCOLE GABRIELLE-ROY

12 AVR

PORT COQUITLAM, BC ÉCOLE DES PIONNIERSMAPLE RIDGE, BCÉCOLE MEADOWRIDGE

15 AVR

NEW WESTMINSTER, BC CONSEIL SCOLAIRE NEW WESTMINSTERMAPLE RIDGE, BC ÉCOLE MAPLE RIDGE

16 AVR

KELOWNA, BCCCF KELOWNA

17 AVR

VERNON, BCÉCOLE WL SEATON

18AVR

NORTH VANCOUVER, BCÉCOLE WINDSORVANCOUVER, BCECOLE JULES VERNE

19 AVR

LANGLEY, BCÉCOLE BROOKSWOOD

22 AVR

VICTORIA, BCÉCOLE REYNOLDSDUNCAN, BC ÉCOLE MOUNT PREVOST

23 AVR

COURTENAY, BCÉCOLE MARK ISFIELDCOMOX, BCÉCOLE AU CŒUR DE L’ÎLE

24 AVR

NANAIMO, BCÉCOLE NDSS

25 AVR

BURNABY, BCÉCOLE MOSCROP

3-5 MAI

SAKSKATOON, SKLA TROUPE DU JOUR

6MAI

VONDA, SKÉCOLE PROVIDENCE

7MAI

BELLEVUE, SKÉCOLE ST-ISIDORE DE BELLEVUE

8MAI

PRINCE ALBERT, SKÉCOLE ST-MARY

9MAI

ZENON PARK, SKÉCOLE NOTRE-DAME-DES-VERTUS

10MAI

BELLEGARDE, SKÉCOLE DE BELLEGARDE

13MAI

REGINA, SKÉCOLE CAMPBELL COLLEGIATEÉCOLE MGR DE LAVAL

14MAI

MOOSE JAW, SKÉCOLE CENTRAL COLLEGIATE

15MAI

GRAVELBOURG, SKÉCOLE SECONDAIRE DE GRAVELBOURG

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Sarah et Adèle s’apprêtent à terminer l’école secondaire dans un village un peu trop tranquille. Alors que pour Adèle, l’avenir semble simple, Sarah, elle, ne trouve pas sa voie. Quelle place pourra-t-elle prendre dans une société aussi… aussi plate?

Jusqu’au jour où elle rencontre Simon, un étranger. Con-frontée par ce fils de militaire hors de l’ordinaire, Sarah se met tranquillement à documenter le rien de son village. Un exercice qui lui fera découvrir une facette inconnue de son voisinage et de sa propre identité.

LA PIÈCE L ’ h i s t o i r e

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LES PERSONNAGES

« On reconnaît les rues, les maisons, tout, mais il y a quelque chose de différent, c’est comme si t’as trouvé une autre ville pareille comme ici dans un autre univers, pis tu l’as prise en photo. Comme dans la théorie des univers miroir... »

« Moi, on me dit ce que je suis censée faire depuis que je suis tout petit, c’est insupportable. Vivre sur les bases militaires, suivre des cours à distance, m’entrainer tous les matins. »

ADÈLE« Hier soir, je tenais plus en place. Il fallait que je bouge, faque j’ai pris la vieille caméra à mon père, je suis devenue invisible et je suis sortie. »

SARAH SIMON

Sarah a grandi dans ce village et a rarement eu la chance de quitter la région. Elle a une sensibilité particu-lière pour les choses qui l’entourent, un regard philosophique, peut-être même artistique. Sarah est forte de caractère, indépendante et fonceuse… lorsqu’elle se décide. Elle a aussi de la difficulté à prendre des décisions.

Adèle est la meilleure amie de Sarah. Elles se connaissent depuis la tendre enfance. Adèle est une éternelle optimiste, qui veut toujours tirer le meilleur parti de la situation dans laquelle elle se trouve. Elle est pragmatique et semble avoir un plan pour tout.

Il est le fils d’un militaire. Il a passé toute sa jeunesse à déménager d’une base militaire à une autre. Il est passionné par la musique et est très créatif. C’est quelqu’un de difficile à saisir, on ne sait jamais trop s’il est sérieux ou non. Il est solitaire et plutôt discret.

Faites connaissance avec Sarah, Adèle et Simon, les héros ordinaires de Statu Quo.

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THÈMES ABORDÉS ET PISTES DE RÉFLEXION

Statu Quo souligne des thèmes cruciaux qui font partie intégrante de la vie adolescente. Que ce soit avant ou après la pièce, chacune de ces notions peut amener des discussions intéressantes en classe. Accordez-vous un moment pour :

• Prendre le temps de lire les descriptions de thèmes, puis les questions suggérées.

• Chercher les définitions des mots difficiles.

• Préparer les réponses à l’écrit afin de développer des arguments

• Organiser des discussions structurées afin de faire réagir sur le thème, et de laisser à chacun l’occasion d’exprimer son point de vue ou son expérience.

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THÈME 1 : SENTIMENT D’INVISIBILITÉ

Questions pour vos élèves en amont de la pièce :

• Avez-vous déjà ressenti un sentiment d’invisibilité?

• Avez-vous déjà remarqué ce sentiment chez quelqu’un d’autre?

• Selon toi, pourquoi peut-on ressentir ce sentiment?

• Éprouvez-vous des difficultés à vous affirmer, à exister ? À l’école ? Dans votre entourage familial?

Questions pour vos élèves après la pièce :

• Avez-vous déjà ressenti le sentiment que ressent Sarah? Qu’en pensez-vous?

• Pourquoi pensez-vous qu’elle se sente invisible?

• Le quotidien et les habitudes nous rendraient-ils moins visibles auprès de notre entourage, du monde extérieur?

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 1 en annexe du guide pédagogique, page 25

Définition du terme ‘‘invisible’’

État d’une chose ou d’une personne qui n’est pas visible

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THÈME 2 : ANTICIPATION DE L’ÂGE ADULTE

Questions pour vos élèves avant la pièce :

• Avez-vous une idée précise de quel sera votre avenir et de la place que vous occuperez dans la société ?

• Comment anticipez-vous les choix futurs que vous serez amenés à faire quant à votre orientation?

• La période de vos choix d’orientation vous a-t-elle marqué(e) ? Si oui pourquoi?

• Trouvez-vous qu’il est difficile de faire des choix?

• Vous sentez vous à l’aise et détendu(e) par rapport à votre futur?

• Vous sentez vous indépendant vis à vis de l’avis de la position de vos parents sur vos projets d’avenir?

• Pensez-vous que, parfois, la société moderne (représentée par certaines personnes, certaines institutions, etc.) mette la pression sur les adolescents au sujet de leur avenir?

• Exprimez VOTRE opinion, en faisant le lien avec VOTRE expérience d’adolescent(e) à Vancouver, et d’élève d’école secondaire.

• Proposez des suggestions pour alléger cette pression ou dites pourquoi vous pensez que rien ne devrait changer.

Questions pour vos élèves après la pièce :

• Comment décririez-vous les différentes approches à la vie qu’ont les 3 personnages?

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer aux extraits numéro 2 et 3 en annexe du guide pédagogique, pages 26 et 27

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Nicole Baudoin, docteure en psychologie a animé une conférence en France, en 2009, sur les enjeux de la construction de l’avenir à l’adolescence.

Nicole s’est penchée sur ce que vivent les adolescents aux différents paliers de leur orientation.

Cette conférence révèle que les adolescents sont marqués par divers sentiments, tels que l’inquiétude, la peur ou l’angoisse de l’inconnu. Ces sentiments peuvent être facteurs de souffrance pour l’adolescent.

Les « comment pourrais-je réussir ? »« qu’est-ce que je vais devenir ? »

« pour quoi suis-je faite ? »résonnent fort dans l’esprit des adolescents.

On remarque que l’adolescent doit faire face à deux objectifs :

• Trouver un métier menant vers des débouchés

• Trouver un métier, une voie, un chemin qui leur correspond

Il ne s’agit donc pas d’occuper une place à tout prix, coûte que coûte, mais plutôt de trouver/prendre sa place, celle qui correspond à qui l’on est. Voilà tout l’enjeu de l’orientation.

L’orientation consiste à déterminer la place qu’on occupe par rapport aux repères que l’on a pour se diriger. L’adolescence est une période de développement

intellectuel, physique et psychologique, une longue phase de construction de l’identité. C’est une période où l’individu doit élaborer ses premiers choix.

Il s’avère délicat de décider d’une direction si l’on n’est pas en mesure d’identifier d’abord où l’on est. Finalement, on se rend compte qu’on demande aux adolescents de se déterminer par rapport à un avenir alors qu’ils sont dans la confusion de leur présent. Nicole s’interroge sur la possibilité de prendre une orientation quand on ne sait pas soi-même où se situer, quand on ne sait pas qui on est. La période de l’adolescence est en effet marquée par un questionnement identitaire très fort.

‘’Le chemin se fait en marchant’’ disait le poète Machado, autrement dit le chemin n’est pas tracé à l’avance, les adolescents sont donc invités à le construire. Le rôle de l’entourage (famille, professeurs, psychologues) est de l’accompagner à s’engager dans une voie malgré la peur de se tromper, et la peur de franchir ce pas qui va les rap-procher de la vie d’adulte.

L’abondance des informations quant à l’orientation peut créer plus de confusion dans l’esprit d’un adolescent que cela ne l’aide à choisir. Le travail d’accompagnement passe par l’information quant à l’orientation mais aussi par le questionnement : quels sont mes centres d’intérêts, mes passions ?

Faire des projets, c’est se projeter c’est-à-dire construire une image de soi à venir qui ne mette pas en danger l’image présente et qui soit en continuité avec le passé, autrement dit qui n’ébranle pas la permanence du sujet.

«Le passé enfin reconnu cesse d’envahir le présent et…peut enfin naître le projet» R Zygouris

Pour en savoir plus sur cet article, je vous invite à vous référer à l’hyperlien noté en an-nexe du guide pédagogique, page 31

Source numéro 1 Conférence « À l’adolescence, construire son avenir : quels enjeux ?»

de Nicole Baudoin

ARTICLES DE RÉFÉRENCE

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Source numéro 1 Conférence « À l’adolescence, construire son avenir : quels enjeux ?»

de Nicole Baudoin

Source numéro 2Article ‘’Toronto school study paints a picture of teens under pressure’’

de Kate Hammer Article publié le 12 février 2013 dans The Globe and Mail

Cet article donne les résultats d’une enquête menée auprès de 103 000 étudiants issus du système scolaire Ontarien.

L’enquête révèle le fait que les adolescents sont inquiets pour leur avenir et que ce sentiment les tracasse et nuit à leur sommeil. Beaucoup d’adolescents sont dans une situation de détresse émotionnelle et il est important d’en comprendre les raisons.

La moitié des étudiants interrogés décrivent une perte de sommeil et le tiers déclare avoir envie de pleurer.

Les adolescents semblent faire face à un grand degré d’incertitude. La compétition pour intégrer une université, la hausse des frais de scolarité ainsi que l’incertitude du marché du travail participent à ce sentiment de forte incertitude.

Les élèves, de nos jours, sont inquiets à propos de leur niveau et deviennent compétitifs. Ils sont confus bouleversés et ont des difficultés à profiter des choses de façon simple et naturelle tellement ils ont la sensation qu’il faut aller vite, et toujours faire plus.

Certains conseillers scolaires constatent que les jeunes sont incertains à propos de leur avenir et peu à l’aise à discuter de leur vite après l’école secondaire.

41% des élèves interrogés déclarent être à l’aise avec le fait de discuter de leurs problèmes avec leur professeur. 73% d’entre eux disent être inquiets à propos de leur avenir.

Les jeunes ressentent de la pression dûe au grand nombre d’activités parascolaires qu’ils poursuivent et ont du mal à se relaxer. Leur connexion constante aux réseaux sociaux ne facilite pas leur relaxation.

Pour en savoir plus sur cet article, je vous invite à vous référer à l’hyperlien noté en an-nexe du guide pédagogique, page 31

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THÈME 3 : PERCEPTION DE CE QUI NOUS ENTOURE ET DE NOUS MÊME

Arrêtons nous un instant sur le phénomène de l’illusion d’optique

Selon vous: • Qu’est-ce qu’une illusion d’optique ?• En avez-vous déjà fait l’expérience ? Donnez un exemple !

Les illusions d’optique sont des erreurs de perception de la forme, de la couleur, des dimensions ou du mouvement de certains objets. L’image physique formée au fond de l’œil sur la rétine, analysée point par point, est transmise fidèlement au cerveau sous forme de messages codés. Mais ce sont les zones visuelles du cerveau qui analysent ces signaux et nous donnent une représentation de l’objet perçu.

L’interprétation qu’en fait le cerveau peut parfois être ambiguë. Ces “erreurs” d’interprétation’’ sont des illusions d’optique, qui ne sont pas perçues de la même façon par chacun d’entre nous. Les illusions d’optique montrent que notre vision est tou-jours une question d’interprétation personnelle. De la même manière, les apprentissages et le vécu diffèrent d’une personne à l’autre, d’où une sensibilité variable à certaines illusions. Nous n’avons pas tous le même «vécu», ni les mêmes images en mé-moire.

Le terme illusion d’optique se rapporte à toute illusion qui trompe le système visuel humain. Nos sens peuvent être trompés et parfois de manière amusante. Les illusions d’optique peuvent survenir naturellement ou être fabriquées par des astuces qui trompent nos sens et notre cerveau.

Une fois que les élèves auront vu le dessin, posez leur les questions suivantes : • Que voyez-vous au premier regard sur ce dessin ? • Regardez-le à nouveau … voyez-vous autre chose ?

Le lapin-canard est une illusion d’optique sous la forme d’un dessin qui montre selon le regard que l’on y porte soit une tête de canard, soit celle d’un lapin. Cette figure est réversible et bistable c’est-à-dire que l’on peut voir alternativement l’un ou l’autre animal mais jamais les deux simultanément. Cependant, un observateur non averti pourra tout aussi bien n’y voir qu’un canard ou qu’un lapin. Son auteur est inconnu, mais le psychologue américain Joseph Jastrow l’a reproduit en 1899 pour illustrer l’importance du cerveau et de la culture dans la perception visuelle. Joseph Jastrow est très connu pour ses dessins ambigus et ses illusions d’optique, illustrant la ques-tion « croit-on ce que l’on voit, ou voit-on ce que l’on croit ? ».

Sans entrer dans des considérations philosophiques, on peut affirmer de façon certaine que ce que l’œil perçoit n’est pas forcément ce que les choses sont en réalité. Les illusions optiques sont d’autant plus de preuve que notre perception du monde n’est pas ce qu’il est réellement, la perception étant l’ensemble des actions du cerveau qui rend le monde extérieur compréhensible et donc qui permet à la personne d’agir.

Faisons le lien avec Statu Quo

On peut faire un parallèle entre l’illusion d’optique et la vision que Sarah a de sa vie et de sa ville. Sarah ne voit qu’une facette de sa ville, à savoir un lieu où il ne se passe rien, où tout est «plate» et ennuyeux. Elle ne voit rien de bien ni de bon dans son environnement, elle focalise sur une réalité plate et sans intérêt. Au contact de son entourage, elle parvient à voir son environnement d’une autre façon, avec un œil nouveau, et cela va donner une nouvelle dimension à sa réalité. Sarah va découvrir une dimension toute autre que celle à laquelle elle s’est toujours référée.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer aux extraits numéro 4, 5 et 6 en

annexe du guide pédagogique, pages 28 et 29

Illustration

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THÈME 4 : LES MURS

Questions pour vos élèves en amont de la pièce : • Quelle est, selon vous, la définition d’un mur ? • De quels murs parle-t-on dans la pièce? • L’auteur évoque-t-il des murs physiques ou de murs entre les personnages? • Les murs sont-ils «les mêmes» des deux côtés? Symbolisent-ils la même chose?

Profitons-en pour faire un rappel de quelques murs physiques et idéologiques dans notre société/culture.

Le mur des Lamentations

Aussi appelé le «mur de l’Ouest», le mur des Lamentations se trouve à Jérusalem, en Israël, et c’est un lieu de prière très important pour les Juifs. Ce mur a été construit par Hérode, nommé roi de Jérusalem par les Romains en 37 av. J.-C. Hérode était un roi tyrannique qui a fait assassiner de nombreux membres de sa famille pour asseoir son pouvoir. Mais c’est aussi un roi qui a fait construire ou reconstruire plusieurs monuments, notamment le temple de Jérusalem : ce sont les vestiges du temple d’Hérode qui constituent aujourd’hui le mur des Lamentations. Ce mur se trouve sur un site qui a une très grande importance religieuse pour les trois grands cultes monothéistes. On dit d’ailleurs de Jérusalem qu’elle est une ville «trois fois sainte» : le judaïsme, le christianisme et l’islam.

Le mur de Berlin

Le mur de Berlin a été construit dans la nuit du 12 au 13 août 1961 par les autorités communistes de Berlin-Est afin d’empêcher le départ des habitants vers la partie ouest de la ville, sous protectorat occidental. C’est pourquoi il est appelé «mur de la honte» pour les Allemands de l’Ouest, qui ont été faits pris-onniers en quelque sorte puisqu’ils ne pouvaient plus circuler librement dans leur propre ville. De nombreuses familles ont ainsi été séparées dans la nuit et n’ont pu se revoir que des années plus tard quand le mur est tombé.

La chute du mur de Berlin, qui a eu lieu le 9 novembre 1989, est un événement politique très important de la fin du XXe siècle et le symbole de la liberté pour beaucoup d’Allemands et de citoyens du monde entier. C’est aussi un des signes annonciateurs de la chute du communisme qui aura lieu deux ans plus tard. Pour les plus curieux : le film Good Bye Lenin! exprime bien l’importance de ce mur dans la vie des Allemands et des Berlinois en particulier. Aujourd’hui, les restes du mur de Berlin sont un site touristique très important. Beaucoup d’artistes ont été invités à le peindre et des morceaux du mur ont été offerts par l’Allemagne comme cadeaux diplomatiques (Montréal a d’ailleurs le sien).

La frontière américano-mexicaine

La frontière entre le Mexique et les États-Unis pose de nombreux problèmes aux gouvernements des deux côtés de la frontière. Les frontières entre les pays en général posent problème, car elles forcent à réfléchir à la question de l’immigration – qui est toujours un sujet épineux! Au sud des États-Unis, beaucoup de Mexicains tentent de traverser la frontière illégalement afin de vivre le fameux «rêve américain». Mais, par malheur, une fois qu’on est entré illégalement dans un pays, on peut difficilement s’intégrer, car on n’a pas de papiers d’identité, de compte en banque, etc., toutes ces choses qui font que l’on peut trouver du travail, acheter une maison, recevoir des soins… L’immigration illégale est alors souvent source de pauvreté et de colère pour des gens qui se retrouvent dans une détresse plus grande que celle qu’ils fuyaient. Mais elle est aussi une source d’insécurité pour les Américains qui vivent près de la frontière et craignent le ressentiment des immigrés clandestins : c’est pourquoi de nombreux murs sont construits près de la frontière pour «pro-téger» les populations locales de l’immigration illégale. Néan-moins, construire des murs est une solution bien banale qui règle peu de problèmes et les Américains du Sud des Etats-Unis très critiqués pour cela.

Les Mexicains perçoivent le mur de la frontière américano-mexicaine comme une barrière, mais les Américains, comme une protection.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 7 en annexe du guide pédagogique, page 29

Page 18: Guide pédagogique - Statu Quo

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ACTIVITÉ 1 : PENCHONS-NOUS SUR LE TEXTEÉTUDE & ANALYSE

SARAH : New York, New York, New York! T’es allé une fois en sixième année, get over it __________________

ADELE : Hey! Y a un party chez Patenaude __________________

ADELE : Le gars avec des taches de rousseurs là. Il porte des souliers bleu pis il dit tout le temps: “What’s up Jack”, même si tu t’appelles pas Jack __________________

SARAH : Tout le monde est comme: “Elle danse là-dessus, oh my God!” __________________

ADELE : Whatever... __________________

SARAH : C’est lame, ici. Il y a presque personne. Tout le monde est vedge. Personne se voit __________________

ADELE : Wait, quoi? __________________

ADELE : T’exagères. C’est pas si pire. Fini la bière pour être plus Reee-Lax __________________

ADELE : Weird. Moi je saurais pas quoi dire __________________

ADELE : Tu me réponds pas?! Je t’ai comme texté dix mille fois! _________________

ADELE : La grève!... Love it. Ok, let’s go __________________

ADELE : Come on! Il va rien se passer si tu restes ici __________________

SIMON : Je viens de te dire : je suis pas un people person __________________

SIMON : C’est un cover band, j’aime pas vraiment les chansons __________________

SARAH : Faque, si t’aime pas la musique de ton band __________________

ADELE : Yeah right. C’est quoi y est rentré dans ta chambre? __________________

SARAH : … alors... On hangout contre le mur __________________ Tout le monde allait là... pour jouer au pinball dans le lobby, ... trip out sur du vieux Star Wars __________________

SARAH : Mais, je fais des petits vidéos là que je mets online__________________ J’ai eu un view une fois, je pense que c’était Adèle __________________

1/ Saurais-tu trouver un synonyme ou une paraphrase pour les anglicismes relevés dans les extraits ci-dessous?

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2/ Saurais-tu trouver un synonyme ou une paraphrase pour les québécismes relevés dans les extraits ci-dessous?

ADELE : Enweille, c’est un jeu. N’importe où! __________________

ADELE : Elle reste poignée dans tête, ok? C’est pas de ma faute __________________

ADELE : Ok, ok, j’arrête de niaiser... Pour vrai! __________________

SARAH : Ok...D’un coup que c’est plate? __________________

ADELE : Ferme toi les yeux pis imagine que t’es dans un party secret dans un loft à Brooklyn __________________

ADELE : T’exagères. C’est pas si pire. Fini la bière pour être plus Reee-Lax __________________

SARAH : Wo, t’es tu ma mère? __________________

SARAH : Scuse! Je faisais juste jaser __________________

SARAH : C’est pas mon chum__________________

ADELE : Il reste pris dans tête c’te Simon là __________________

SARAH : … frencher dans le fonds de la salle. Je sais pas, voir du monde tsé __________________

SARAH : ... C’était un peu épeurant __________________

ADELE : Je pensais qu’on allait faire quelque chose. C’est samedi soir, tsé __________________

SARAH : J’ai d’autres plans. Scuse __________________

SARAH : Ouin, ça aurait été pas mal quétaine __________________

ADELE : … t’es parti tout seul, pis tu m’as ditché là __________________

SARAH : J’avais cette tune-ci qui jouait dans mes oreilles __________________

ADELE : .Après ces contrats de construction il va là des fois pour jeter du stuff __________________

ADELE : Parce que c’est juste du junk, pis on s’en fout? __________________

ADELE : Awesome! __________________

ADELE : Ouais. Il fallait que je travaille sur ma présentation anyways __________________

SIMON : T’es vraiment cool...et je trouve ça le fun être avec toi, mais... __________________

SARAH : Je suis passé en avant du vieux garage abandonné ... Creepy __________________

Page 20: Guide pédagogique - Statu Quo

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ACTIVITÉ 2 : IMPROVISONS-NOUS AUTEUR

DEBUT DE LA SCÈNE

I KNOW PLACESNuit. Simon et Sarah au cimetière des machines.

SARAHRegarde. C’est ça que je voulais te montrer.

SIMONC’est quoi? Tu voulais me montrer des déchets? Un mur, un dépotoir... tu nous organises

de belles sorties.SARAH

Ben là, tu trouves pas ça beau?SIMON

Non.SARAH

C’est ici que j’ai pris mes photos! Regarde.SIMON

Non, je vois pas. Je préfère de loin tes photos, ça c’est un peu n’importe quoi.SARAH

Je trouve ça beau, moi.SIMON

On dirait qu’on regarde pas la même chose.SARAH

Ah...

Vous trouverez ci-dessous un extrait de la pièce. Imaginez une toute autre suite !

Veuillez écrire la scène en utilisant le même ton que l’auteur. A vos plumes!

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FIN DE LA SCÈNE

SIMONSarah?...SARAH

Oui?SIMON

T’es vraiment cool...et je trouve ça le fun être avec toi, mais...SARAH

Mais quoi?SIMONEt bien...SARAH

Quoi? SIMON

C’est que... C’est parce que, je veux pas trop qu’on se rapproche.SARAH

Y a deux minutes on aurait pu se frencher pis là, tu veux pas qu’on se rapproche?SIMON

Non, c’est pas ça. C’est juste que...SARAH

C’est beau, Simon.SIMON

Non, c’est...Voilà, on déménage souvent alors...SARAH

Faque c’est mieux si ça reste en surface right?SIMON

Non, c’est juste que...SARAH

Comme me frencher, mais juste en surface.SIMONSarah...SARAH

Y a plein de gars ici avec qui je peux frencher en surface chaque soir si je veux. So, ouin,t’as raison, on va garder ça en surface.

Elle quitte.

Page 22: Guide pédagogique - Statu Quo

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ACTIVITÉ 3 : DANS LA PEAU DES PERSONNAGESREDÉCOUVRE TON PROPRE QUARTIER!

Questions pour vos élèves après la pièce :

• À ton avis, comment Sarah évolue t-elle dans sa ville au début de la pièce?

• Sarah change de regard sur sa ville au cours de la pièce ? Comment parvient-elle à avoir un nouveau regard ?

Ta ville & ton environnement

Questions pour vos élèves avant la pièce :

• As-tu toujours vécu dans la même ville? SI OUI : Aimes-tu ta ville? T’imagines-tu vivre toute ta vie ici, ou

aimerais-tu vivre ailleurs? Pourquoi? SI NON : Où as-tu vécu, as-tu déménagé plusieurs fois? Comment

as-tu vécu ces expériences?

• Si tu devais aller vivre ailleurs, où déménagerais-tu ?

• Quel(s) est (sont) le(s) pays dans lesquels tu aimerais vivre?

Page 23: Guide pédagogique - Statu Quo

20 21

Essaies de porter un regard nouveau sur ce lieu, et de faire ressortir sur la photo des éléments / aspects que tu n’avais jamais remarqué. Fais-nous partager un regard neuf sur ton environnement quotidien!

Les élèves peuvent poster leur photos sur Twitter ou Instagram avec le mot-clic, hashtage ou #photoStatuQuo

Nous posterons les photos les plus réussies sur notre site web !

Date limite de dépôt des photos : 30 mai 2013.

Pour illustrer ce thème avec vos élèves, nous vous invitons à vous référer à l’extrait numéro 8 en annexe du guide pédagogique, page 30

Extrait pour illustrer l’activitéSIMON : Tes photos sont vraiment super.ADÈLE : Tes photos. Un monde parallèle.SARAH : C’était bizarre parce que j’ai marché des milliers de fois dans ces rues là, mais là, c’était différent. Je les avais

jamais vu comme ça avant. Les rues vides, c’était comme marcher dans un décor de film. Je les ai prises en photos, j’étais comme une touriste chez nous…Toutes les choses qui dormaient là, sous les étoiles, je les ai mises là. Dans ma caméra.

ADÈLE : T’as pris des photos de la ville right? On reconnaît les rues, les maisons, toute, mais il y a quelque chose de dif-férent, c’est comme si c’était pas des photos d’ici. C’est comme si t’as trouvé un village pareil comme ici dans un autre univers, pis tu l’as pris en photo. Get it?

SARAH : Comme on a pu de place où aller, on a pas le choix que de l’inventer, le créer nous-même. Voir les choses différemment pour faire du beau avec ce qu’on nous a laissé.

Atelier Photos

Balade-toi dans ton quartier et prends une belle photo

d’un lieu qui est important à tes yeux !

Page 24: Guide pédagogique - Statu Quo

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ACTIVITÉ 4 : TRAVAIL DE CRITIQUE DE STATU QUO

Qu’est-ce qu’une critique ?

La critique dramatique est une activité qui consiste à émettre et à diffuser largement une analyse sur des œuvres théâtrales. La personne qui exerce ce type de critique est appelé un critique dramatique. La critique peut s’exercer sur des pièces de théâtre, mais elle se prononce surtout sur des interprétations de spectacle (mises en scène).

Le mot critique provient du grec krisis, ‘‘crise’’, qui sig-nifie discerner ou distinguer (le bon du mauvais, le vrai du faux, etc.) et donc par extension : émettre un jugement. Cela ne signifie donc pas pour autant que le critique doive se mettre en opposition avec l’œuvre, mais simplement à l’écart de celle-ci, il doit avoir une prise de recul sur l’œuvre pour donner un avis.

Écris une critique de la production de Statu Quo du Théâtre la Seizième

Ta critique doit se limiter à environ 300 mots, ou une page dactylographiée. C’est assez court, donc tu dois être très précis(e) dans le choix des mots qui vont évoquer les éléments de la production qui t’ont le plus marqué(e), de façon positive ou négative.

Pour commencer, aie bien en tête le fait que tes lecteurs n’ont pas nécessairement vu la pièce et que c’est en lisant ta critique qu’ils se décideront peut-être à aller voir le spectacle. Ensuite, familiarise-toi avec les noms des personnages de la pièce et les noms des personnes qui ont été impliquées dans la création de cette production.Lorsque tu parles de la mise en scène, du texte ou des costumes, par exemple, mentionne le nom de l’artiste qui a été responsable de cet élément du spectacle.

Pense à répondre aux questions suivantes en écrivant ta critique :

Qu’est-ce que l’auteur ou le metteur en scène essayent de faire avec cette pièce? Essaient-ils de faire passer un message? De faire un commentaire social? Ou bien s’agit-il simplement d’un divertissement? Donnez des exemples et justifiez.

• Le message que l’auteur a voulu faire passer a-t-il été transmis avec succès?

• La production était-elle réussie ? Parle de la façon de jouer des comédiens, des éléments techniques, comme la bande sonore, le décor, les costumes et les acces-soires.

• Donne ton appréciation générale de la production.

• À ton avis, pourquoi le Théâtre la Seizieme a-t-il choisi de produire cette pièce en 2012-2013?

• Est-ce une pièce qui peut intéresser le public adolescent de Colombie-Britannique? Pourquoi?

• Comment décrirais-tu la pièce en une phrase?

Envoie-nous ta critique par courriel à [email protected], les meilleures seront publiées sur notre site web!

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ANNEXESLEXIQUE

Page 1

• Ben : bien

• Ce serait le fun : amusant

• Je pourrais parler de pleins de différentes places ici : endroits

• Ca coûtait juste 3 piasses : pièces, dollars

• Le cinéma a brûlé y a une couple de mois : deux mois

• Y a pu personne qui va là : plus

• Juste Adèle pis moi : puis

Page 2

• Elle reste poignée dans tête : elle me reste dans la tête

• Scuse...: excuse-moi, désolée

Page 3

• J’arrête de niaiser... Pour vrai : J’arrête de me mo-quer, vraiment

• Come on : allez!

• Enweille : allez! ou allons!

Page 4

• Frostbites : des engelures

• Whatever : peu importe

• The city that never sleeps : la ville qui ne dort jamais

Page 5

• Get over it : remet toi, passe à autre chose, c’est pas la fin du monde

Page 8

• Party : fête, soirée

• Souliers : chaussures

• Plate : ennuyant

Page 9

• Oh my God : oh mon dieu

• Lame : bidon, nul

• Vedge : mous

• Wait :attendre

• C’est pas si pire : c’est pas grave

• Reee-Lax : relax, détend toi

Page 10

• Weird : bizarre

• Nouille : idiote

Page 26: Guide pédagogique - Statu Quo

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Page 13

• Ben trop dark : bien trop foncé

• Hangout : sortir

Page 14

• Wo, t’es tu ma mère : Oh, tu n’es pas ma mère

Page 15

• Pitcher des roches : Lancer des cailloux

Page 18

• Band : groupe

• People person: quelqu’un de sociable

Page 17

• Jaser : discuter

Page 24

• Chum : petit ami

Page 25

• Ouin : oui

Page 26

• Lobby : Hall d’entrée, entrée

• Trip out : voyager (dans sa tête)...

• Frencher : rouler une pelle

Page 30

• View : une vue

Page 32

• Textes : sms

Page 33

• Beat : le rythme

Page 34

• Tsé : tu sais

• Stuff : des affaires

Page 35

• Junk : baza

• Shit : merde

• Hangout : me balader

Page 39

• Awesome : génial

Page 42

• Get it? : tu comprends?

Page 46

• Quétaine : kitsch, vieux jeu, cliché

Page 49

• Creepy : louche

• Dude : mec, type

• Ditché : laissé tomber

Page 53

• Dope : drogue

Page 56

• Tune : chanson

Page 27: Guide pédagogique - Statu Quo

24 25

Extrait numéro 1

Allo. C’est Sarah. Uhm. C’est ça. Ce soir, j’ai...j’ai vu quelque chose à la télé et pis... jevoulais vous en parler parce que pour moi c’est...je sais pas. Ça m’a... C’est euh...

En tout cas. Il y avait à la télé, des jeunes...dans une sorte de manifestation. C’était beau àvoir. Ils étaient partout dans les rues, ils prenaient toute la place, ils faisaient du bruit... Tout

le monde les voyaient. Tous ces jeunes ensemble...

Pis ça, ça me faisait penser à quelque chose. Mon amie Adèle m’a déjà dit que nous autre,notre génération, on va vivre moins longtemps que nos parents. Ça, c’est jamais arrivé

avant. De toute l’histoire de l’humanité, les enfants vivaient toujours plus vieux que leursparents, à cause de la médecine pis toute. Mais maintenant ça changé, l’espérance de vie làc’est moins long qu’avant. Personne nous le dit ça parce que c’est ben trop dark, mais moi,

je le sais. Pis ça m’écoeure.

Pis là ce soir, il y avait ces jeunes dans la télé... Pis, ici c’est pas comme ça. Il se passe riencomme ça. On est juste supposé genre aller à l’école, manger, dormir, pisser, hangout pis...

attendre d’être plus vieux. Pis après au lieu d’aller à l’école, tu vas au bureau. C’est pasmieux. Ça peux pas être juste ça vivre. C’est trop... C’est juste pas assez.

Je suis pas déprimé là, c’est pas ça. Je suis juste écoeuré. Écoeuré! É! - Coeur! - É! C’estcomme avoir le coeur écrasé entre deux “É”... Écoeuré, c’est aussi comme ne plus avoir de

coeur. Mais je pense pas que c’est ça pour moi. J’en ai un coeur, c’est juste qu’il est pastoute là. C’était comme si y a une partie qui a brûlé avec le cinéma. Je sais pas où aller. Je

veux faire quelque chose là, maintenant. On va vivre moins longtemps, faque j’ai pas letemps d’attendre.

Là, je me sens juste... invisible

EXTRAITS DE LA PIÈCE

Page 28: Guide pédagogique - Statu Quo

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Extrait numéro 2

SARAHJe peux pas croire que tu t’en vas.

SIMONJe vais toujours être un peu avec toi.

SARAHArk, t’es ben quétaine!!

SIMONExcuse-moi. Je suis pas très bon à ça. À dire au revoir.

SARAHEn plus, t’étais supposé faire la musique pour mon expo de photo.

SIMONMoi je voulais rester. C’est mon père...

SARAHIl fait chier ton père.

SIMONOuais, il décide tout sans m’en parler : où on vit, ma carrière, mon nom.

SARAHTon nom? Tu voudrais t’appeler comment?

SIMONMa mère m’appelait Julien des fois.

SARAHJulien. Pourquoi? C’est juste un nom. C’est ben correct Simon.

JULIENJe suis pas Simon. Moi je suis Numéro III. Numéro III qui commence son entraînement

militaire la semaine prochaine.

SARAHJe pensais que tu étais Numéro III, un robot qui joue de la musique.

JULIENNon. Numéro III, voué à une grande carrière dans les forces armées. C’est la tradition familiale.

Page 29: Guide pédagogique - Statu Quo

26 27

Extrait numéro 3

SARAHJe me suis pas levé.

ADÈLEOk, ben lève-toi là.

SARAHNon.

ADÈLEComment ça non?

SARAHWo, t’es tu ma mère?

ADÈLENon. (beat) C’est quoi, tes parents te laissent sauter l’école maintenant ou quelque chose?Je leurs ai dit que je bougeais

pas de mon lit. Je fais la grève.

ADÈLELa grève!... Love it. Ok, let’s go.

SARAHJe suis sérieuse. Je fais la grève.

ADÈLEUn grève pourquoi?

SARAHUne grève contre le temps. C’est la même chose tout les jours. Je me dis que si je reste ici

assez longtemps, c’est sur que quelque chose de différent va finir par arriver.

ADÈLECome on! Il va rien se passer si tu restes ici.

SARAHEt puis, si je me lève là, tout de suite, on va faire quoi? La même chose que d’habitudes?

Page 30: Guide pédagogique - Statu Quo

28

Extrait numéro 4

En plus du Déjà Vu, il existe d’autres sortes de “Vu”. On les connait moins, mais ils sont là quand même, comme le Ja-mais Vu. Le Jamais Vu. Ça, c’est comme le contraire d’un Déjà Vu. Alors au lieu d’avoir le sentiment que tu revis quelque chose qui est déjà arrivé, tu vois quelque chose que tu sais que tu connais, mais ça l’air complètement nouveau, genre

bizarre. Un test super simple pour tester le Jamais Vu est d’écrire un mot comme“Cuillère” 30 fois en une minutes. Pis après la minute la plupart des gens vont douter que ce mot là existe. Essayez le!...

Pas maintenant. Chez vous.Même si rationnellement on sait qu’on devrait reconnaître ce qu’on voit, c’est comme si onl’avais jamais vu de sa vie. Get it? “Jamais vu” de sa vie. Ça marche pour les mots comme

“Cuillère”, mais aussi pour les endroits et les personnes.

ADÈLET’as pris des photos de la ville right? On reconnaît les rues, les maisons, toute, mais il y a

quelque chose de différent, c’est comme si c’était pas des photos d’ici. C’est comme si t’astrouvé un village pareil comme ici dans un autre univers, pis tu l’as pris en photo. Get it?

SARAHJe sais pas.

Extrait numéro 5

SARAHRegarde. C’est ça que je voulais te montrer.

SIMONC’est quoi? Tu voulais me montrer des déchets? Un mur, un dépotoir... tu nous organises

de belles sorties.

SARAHBen là, tu trouves pas ça beau?

SIMONNon.

SARAHC’est ici que j’ai pris mes photos! Regarde.

SIMONNon, je vois pas. Je préfère de loin tes photos, ça c’est un peu n’importe quoi.

SARAHJe trouve ça beau, moi.

SIMONOn dirait qu’on regarde pas la même chose.

SARAHAh...

Silence

Page 31: Guide pédagogique - Statu Quo

28 29

Extrait numéro 6

Simon et Sarah sont debout devant le mur. Temps.

SIMONAlors on fait quoi?

SARAHÇa. On fait ça.

SIMONOk... Pis on va faire ça combien de temps?

SARAHLongtemps. Le centre d’achat a fermé, la patinoire a été détruite. Y restait le cinéma, mais

comme je t’ai dit, y a brûlé. Y a rien à faire, alors... On hangout contre le mur.

SIMONIl y a plein de choses à faire ici, c’est juste que tu les vois pas. Suffit de regarder un peu.

Par exemple, on pourrait aller au, ou à la rivière, ou... Au curling! On pourrait aller jouer aucurling!

SARAHC’est quoi l’affaire avec le curling?

SIMONC’est drôle. Une roche, tu la lances, ça glisse...

SARAHSuper drôle.

Extrait numéro 7

On se tient là, contre le mur, juste en dessous d’où il y avait l’écran. C’est drôle, un mur.D’habitude un mur ça sert à séparer quelque chose, mais notre mur, on sait pas trop c’est

quoi qui sépare, rien peut-être.

Page 32: Guide pédagogique - Statu Quo

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Extrait numéro 8

Je suis allée au mur. Je voulais le prendre en photos avant qu’ils le détruisent. Après j’aicontinué à marcher. C’était bizarre parce que j’ai marché des milliers de fois dans ces rues-là,

mais là, c’était différent. Je les avais jamais vu comme ça avant. Les rues vides, c’étaitcomme marcher dans un décor de film. Je les ai prises en photos, j’étais comme une

touriste chez nous. …

Toutes les choses qui dormaient là, sous les étoiles, je les ai mises là. Dans ma caméra.

Extrait numéro 9

NARRATIONMoi je suis une ville. Pas New York, juste une petite ville de 10 000 habitants, avec un pont, un curling rink, pis un ci-metière des machines. Une ville ou on construit un centre de conférence à la place d’un nouveau cinéma. Comme on a pu de place où aller, on a pas le choix que de l’inventer, le créer nous même. Voir les choses différemment pour faire du

beau avec ce qu’on nous a laissé.

Il y a du monde qui sont invisible dans la vie, comme des fantômes. Moi aussi j’étais invisible. Je veux dire: les yeux du monde, ils me voyaient, mais pas leurs têtes. C’est dans leurs têtes que ça bloquait. Ils se disaient que plus tard, j’allais

exister, mais qu’à mon âge, j’existais pas vraiment. J’étais tellement invisible que même moi je me voyais plus.

La science dit que l’espérance de vie de cette génération est moins longue que celle de la précédente. Mais la science dit aussi que les mondes parallèles sont possibles. Moi, je pense que si on arrive à trouver un monde comme ça, on peut

vivre dans deux mondes en même temps, alors on va vivre deux fois plus longtemps.

Page 33: Guide pédagogique - Statu Quo

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BIBLIOGRAPHIESource numéro 1

Conférence Poitiers, France, 12.01.09Thème : A l’adolescence, construire son avenir, quels enjeux ? Choisir, s’orienter : est-ce renoncer ?

Pour consulter le compte rendu de la conférence (18 pages):http://www.esen.education.fr/fileadmin/user_upload/Modules/Ressources/Bibliographies/orientation/n_bau-douin_orientation.pdf

Source numéro 2

Article ‘’Toronto school study paints a picture of teens under pressure’’ de Kate Hammer Article publié le 12 février 2013 dans The Globe and Mail

Pour consulter l’article:http://www.theglobeandmail.com/news/toronto/survey-of-103000-students-grade-7-through-12-gives-rare-look-into-their-lives/article8485352/

Teenagers are under so much pressure that they’re losing sleep, being driven to tears and experiencing greater lev-els of emotional distress than many parents and teachers expected, one of the country’s largest-ever school-based surveys has found.Three out of four high-school students said they’re wor-ried about the future, more than half said they lose sleep worrying and nearly one in three said they feel like crying, in a questionnaire completed by nearly 103,000 students. Have a question about teen anxiety? Ask the expert here“We find [the numbers] ground-breaking, but at the same time there are a lot of wake-up calls for us,” said Maria Yau, a research co-ordinator who helped the Toronto District School Board conduct a census of nearly all of its Grade 7 to Grade 12 students.Figures of this kind and scale are rare. The results on emotional health are entirely new, as they were included in the board’s student census for the first time. “Many of us believe that children and youth have this happy-go-lucky existence, but clearly we’re hearing something very different,” said Dave Johnston, the school board’s senior manager of support services.

Although teenagers today may face fewer demands than those who grew up during a depression or a war, they’re dealing with a high level of uncertainty, according to Toni Atkinson, a clinical psychologist who works at several clinics in the Toronto area. The constant connectivity that social media and cellphones provide means teens are wiser, and also less naive than ever before, Dr. Atkinson said. This is a double-edged sword for an age group facing competitive university admissions, rising tuition costs and an uncertain job market.“Today it’s become, right from Grade 7 and 8, students are worried about their grades and being competitive,” she said. “I see kids that are confused, overwhelmed, not able to experience things in a natural way because they have to move faster, they have to do more.”The TDSB recently conducted an analysis of all the mental-health supports in its schools. It will be using the census data to identify gaps in services and develop a board-wide strategy to improve students’ emotional well-being.Board staff believe the numbers reflect the lives of stu-dents living in Canadian urban centres.They certainly reflect trends Michelle McAuliffe has observed in close to 20 years as a school counsellor in Saskatoon. She sees teenagers who are feeling less cer-tain about their future and less comfortable talking about life after high school.“I had a student last year lose his patience and shout at me, ‘Stop talking about this, you guys are pressuring me,’” she said.Just 41 per cent of the high-school students surveyed said they felt comfortable discussing problems with their teachers, and 73 per cent said they were worried about their future.Teens feel pressure to participate in as many after-school activities as possible and struggle to relax when they are constantly plugged into social media sites like Facebook, according to Hans Van Ginhoven, principal at Strathcona High School in Edmonton.“Our students are busier than they used to be,” he said. Mr. Van Ginhoven, who has been an administrator for 20 years, said research shows that being busy can be good for academic achievement, but “there’s a tipping point.”

Page 34: Guide pédagogique - Statu Quo

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ILLUSION D’OPTIQUEde Joseph Jastrow

Page 35: Guide pédagogique - Statu Quo

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Le Théâtre la Seizième & l’équipe de production de Statu Quo aimeraient connaître votre opinion.

Professeurs ou étudiants, faites-nous savoir ce que vous avez pensé de la pièce. Vos commentaires sont très importants pour nous, car ils contribuent à l’amélioration de nos projets et

nous aident à combler davantage vos attentes.

Nous nous ferons un plaisir de répondre aux questions reçues!

1- Formulaire d’évaluation en ligneseizieme.ca

Cliquez sur l’onglet “Public scolaire” puis “Outils pédagogiques”Puis cliquez sur :

2- Écrivez-nous

PROFESSEURS :Imprimez votre formulaire en page suivante et

faites-le nous parvenir par courriel, par fax ou par la poste

ETUDIANTS :Envoyez-nous votre critique dramatique (rédigée lors de l’activité 4),

mais également vos impressions àpropos de la pièce en général, du texte, du jeu des comédiens,

de la mise en scène, des costumes, etc.Dites-nous ce qui vous a marqué ou ce que vous auriez fait différemment.

Théâtre la Seizième226 – 1555 7e Avenue Ouest | Vancouver, BC | V6J 1S1

Tél : 604-736-2616 ou 1-800-736-5710Fax : 604-736-9151

[email protected]

Donnez-nous votre opinion!

FORMULAIRE D’ÉVALUATION PROFESSEURS

Page 36: Guide pédagogique - Statu Quo

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Évaluation de la pièce par les professeursStatu Quo - Saison public ados 2012-2013

Chers professeurs, le Theatre la Seizieme vous invite a remplir ce formulaire d’évaluation.Votre opinion est très importante car elle nous aide a mieux cerner vos besoins et a améliorer la qualité

de nos spectacles! Nous vous remercions sincèrement des quelques minutes que vous consacrerez!

Êtes-vous satisfait(e)s de cette expérience?

Prénom : _________________ Nom : _____________________ École : __________________

A quel(s) niveau(x) enseignez-vous? _________________________________________

Très satisfait(e)s 1 2 3 4 5

Pas stisfait(e)s

Aviez-vous déjà reçu une pièce les années précédentes? Oui

NonSelon vous, la pièce s’adressait-elle bien à un public adolescent? Veuillez expliquer

Quelle a été la réaction des élèves par rapport à la pièce?

Quel a été leur niveau de compréhension? Tout compris Rien compris

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Qu’avez-vous pense de la pièce du point de vue de sa qualité artistique et de son contenu thématique? A considérer : jeu des acteurs/actrices, texte, costumes, mise en scène, son et musique, etc.

Avez-vous utilisé le guide pédagogique afin de préparer vos élèves à la pièce? Oui Non

Si oui, quelle a été votre utilisation du guide? (Discussion sur les thèmes, activités,...)

Si vous souhaiteriez avoir de l’information sur notre pièce jeune public la saison prochaine, merci d’inscrire votre nom et votre adresse courriel :_______________________________________________________________

Autres commentaires et suggestions:

Page 37: Guide pédagogique - Statu Quo

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Prénom : _________________ Nom : _____________________ École : __________________

A quel(s) niveau(x) enseignez-vous? _________________________________________

Aviez-vous déjà reçu une pièce les années précédentes?

Seule compagnie professionnelle, francophone de théâtre en Colombie-Britannique, le Théâtre la Seizième crée, produit et présente depuis 1974 un théâtre inspirant et percutant. Sa programmation s'adresse aux francophones et francophiles de tous âges grâce à une saison grand public, une saison pour enfants, une saison ados, une série d'ateliers d'art dramatique dans les écoles et un programme de formation, de ressourcement et de développement dramaturgique pour les artistes de la scène. Le Théâtre la Seizième est aujourd'hui un centre incontournable de dramaturgie, de création et de diffusion en théâtre au Canada français.

RETROUVEZ-NOUSseizieme.cafacebook.com/seiziemetwitter.com/Seiziemevimeo.com/seizieme

ÉQUIPEDirecteur artistique et général : Craig HolzschuhDirectrice des communications et de l’administration, adjointe à la direction générale : Esther DuquetteAgente de programmation : Anne GuagliardoCoordonnatrice du financement : Kate DeclerkDirecteur technique : Jeremy Baxter

À PROPOS DU THÉÂTRE LA SEIZIÈME

Commanditaire de spectacle

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