Guide Entreprises 2014

download Guide Entreprises 2014

of 110

description

Guide Entreprises 2014

Transcript of Guide Entreprises 2014

  • ENTREPRISES en Picardie

    2014

    Des interviews, des reportages, des analyses...

    Les chiffres cls secteur par secteur

    Des chesportraitsdentreprises

    Dossier spcial FORMATION pour les salaris et les entreprises

  • 3

    ENTREPRISES EN PICARDIE 2014

    Vous tenez entre les mains le deuxime guide Entreprises en Picardie 2014 dit par le Courrier picard. Pour le quotidiende la rgion, raliser cette bible de lconomie picardepermet de prendre du recul et de tter le pouls de la Picardie.Car les entreprises, cest le cur qui permet tout ce qui composeun territoire de vivre, de sactiver. Prendre un instantan denotre zone de vie nous permet de mieux la connatre, pour aussi mieux la dfendre. Observateurs, nous sommes aussi acteurs, et pouvonstre militants de la Picardie. La presse remplit son rle quand elle met les acteurs en relation, quand elle permet les changes et facilitele vivre ensemble . Entre vos mains, vous disposez dune basedocumentaire actualise, illustre, et solide. Cest le fruit dun partena-riat constructif entre le journal et la Chambre de commerce etdindustrie Amiens-Picardie. Au service des entrepreneurs et dcideurs. Donc au service des Picards. Bonne lecture !

    SOMMAIRE4 Entrevue avec Serge Camine, prsident du CESER

    6 Ces lires qui ne connaissent pas la crise

    8/11 Les chiffres cls de lconomie picarde

    12 2013 en images

    14 Interviews croises des grands dcideurs locaux

    16 Tableau de bord de lemploi : le chmage maintient son rythme

    18 Top 10 des pays dexportation pour la Picardie

    20 Les plus gros employeurs de la rgion

    22/38 Les principales lires conomiques en Picardie (voir sommaire p 21)

    39 Ces entreprises qui cartonnent

    40/41 Les chefs dentreprise se racontent

    42/43 Annuaire

    46/108 Des ches portraits dentreprises (67/77) Dossier spcial Formation pour les salaris et les entreprises

    Entreprisesen Picardie

    pp 2014

    Hors-srie novembre 2013

    dit par le Courrier picard29 rue de la RpubliqueCS 40 752 - 80 010 Amiens CEDEX 1 Directeur de la publication Gabriel dHarcourt Rdacteur en chef dlgu David Guvart Rdaction Ombeline Chiv, Latitia Dprez Nicolas Totet Maquettes et mise en page Studio P.M. Pub Infographies Agence Id Coordination commerciale Bruno Ringard, Fanny Desmidt Impression Lonce Dprez

    Remerciements laCCI Amiens-Picardie6 boulevard de Belfort 80039 Amiens CEDEX 1

    David GuvartRdacteur en chef du Courrier picard

    DITO

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    4

    LA TRANSITION NERGTIQUENEST PAS UN FACTEUR DE DCROISSANCE

    Depuis un an, la transition nergtique fait beaucoup parler delle. Industriels, collectivits, particuliers, tous sont concerns. Mais tous sinquitent... Serge Camine, prsident du Conseil conomique, social et environnemental de Picardie remet les compteurs zro et prcise les priorits rgionales en la matire.

    Le Courrier picard : Un granddbat sur la transition nergtique a t lanc par le prsident de la Rpublique, en septembre2012, mais cela va-t-il vraiment faire avancer les choses ?

    Cest un dbat loin dtre anec-dotique condition quil d-bouche sur des dcisionsconcrtes. Il est trs important de penser ds aujourdhui lnergie quenous utiliserons dans les 20 pro-chaines annes. Et il ne faut pas ou-blier quau vu du prsident en lamatire, viennent sajouter les prco-nisations de lUnion europenne derduire les missions de gaz effet de serre dau moins 20 % dici 2020 etparalllement de couvrir 20 % de nosconsommations dnergie par lesnergies renouvelables et locales. Ceschiffres traumatisent tout le monde et pourtant je pense quil faut aller encore

    au-del des objectifs xs par lEurope.

    Comment va se traduirecette transition nergtiquedans notre quotidien ?Il sagit avant tout de modier noscomportements. Certains parlent def- cacit nergtique, moi je diraisplutt quil faut aller vers une sobri-t nergtique. Cest la solution la plus sre et la plus matrisable dans un premier temps. Il sagit de rduirenotre consommation par nos dplace-ments, par les normes des construc-tions ou en rduisant le gaspillage aujour le jour. videmment, cela ne sert rien de dcrter la sobrit nerg-tique, encore faut-il inciter et sensi-biliser la population. Cest un travail qui ne peut se faire quau niveau desterritoires et non lchelle natio-nale. Le lien avec les habitants, lesentiment de proximit, sera un atout majeur pour dialoguer et faire com-

    prendre que les sacrices dau-jourdhui seront bn ques demain.Imposer les choses ne sert rien.

    Si lexpression sobritnergtique fait un peu moins peur, ce sera tout de mmeune vritable rvolution deman-dant de lourds investissements ?Nous ne pouvons, en ces temps dif-ciles, demander aux entreprisescomme aux particuliers de dpenser sans compter. Et pourtant, il est in-dispensable dinvestir pour notre ave-

    Il faut aller encore au-deldes objectifs xs par lEurope

    Serge Camine, prsident du Conseil conomique, social et environnemental de Picardie.

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    5

    nir. Cest dautant plus compliququil faudra des annes pour rcolter les fruits de nos investissements. Mais cest un problme rcurrent. Lesagriculteurs ont dj t confronts ces choix dif ciles. En prenant la r-solution de rduire lemploi des ni-trates, ils savaient quils agissaient pour la plante mais surtout pour les gnrations venir. Dix-sept ansaprs, les nappes phratiques ne sontpas encore exemptes de la pollutionchimique ancienne. Cette fois encore, les efforts consentis seront payants dans 10 20 ans. Dans lindustrie, les process sont lourds. Pour les modier et rduire les missions de CO2, cer-taines grandes entreprises devrontinvestir des dizaines de millionsdeuros par an. Tout cela ne se feradonc pas en un jour. Il faut multiplier les aides et les accompagnements. Enrevanche, je regrette quil soit encorepossible pour les entreprises de ra-cheter, sous forme dun impt colo-gique appel taxe carbone, le CO2mis. Cela nincite pas agir, maisplutt remettre plus tard

    Quelles sont les actions priori-taires en Picardie pour atteindre les objectifs nationaux ?En Picardie, les quatre secteursconsommateurs dnergie ont tidenti s. Il sagit de lindustrie, destransports, du btiment et de lagri-culture. Si du ct des industriels,

    nous savons que les investissements mettront du temps, il est vident que lon peut agir au plus vite sur le bti-ment et les transports. Isoler les habitations vieillissantes de notre r-gion est un d relever durgence. Il faut convaincre les propritaires, pro-poser des incitations nancires et

    leur montrer les conomies relles quise rpercuteront sur leur facture ner-gtique. Du ct des transports, la voiture lectrique nen est qu sesbalbutiements. Il est vrai que la Pi-cardie est lune des rgions o leshabitants font les trajets les plus longs pour aller travailler. Mais grce aux travaux du laboratoire de lUPJVet du professeur Tarascon, qui ont en-gendr la cration du Hub (centre de recherche ddi au stockage de lner-gie), sans oublier la dynamique duple de comptitivit I-trans, nousesprons que localement, nous contri-buerons une autonomie plus grandedes vhicules lectriques pour quilsdeviennent performants et abordablespour les Picards.

    Que rpondez-vous auxprofessionnels qui disentque la transition nergtiqueest source de dcroissance ?Beaucoup disent que faire de lcolo-gie, ce nest pas conomique. Mais latransition nergtique nest pas unfacteur de dcroissance, au contraire,elle peut engendrer de la croissance.Les nouvelles normes dans les constructions, la rnovation de lan-cien, tout cela donne du travail la lire du btiment par exemple. Lesinvestissements dans de nouveaux

    process industriels plus cologiques seront aussi loccasion de les rendre plus conomiques et donc compti-tifs. En n, de nouvelles activitspeuvent aussi se dvelopper autour de lolien, du solaire, de la bio-masse Ces nergies davenir quiconstituent un vritable d tanttechnologique que politique. Linves-tissement autour du projet de parc olien offshore, au large de la Sommeet de la Seine-Maritime, se compte enmilliards deuros. Le but est bien dor-ganiser une lire autour de sa cra-tion mais aussi de sa maintenance etde rcuprer ainsi une partie de lin-vestissement sur notre territoire. Ces changements sont source de travail,cest autour de cela quune industriese btit. Mais pour rendre ces effortspositifs, il faut que les industriels et les cologistes scoutent. Rien nestni tout noir, ni tout blanc. En dialo-guant, on peut faire de cette transi-tion nergtique un facteur de crois-sance. Propos recueillis par Latitia Dprez

    Dans le cadre de la sobrit nergtique,lisolation de lhabitat ancien est une priorit.

    Certains parlentdef cacit ner-gtique, moije dirais pluttquil faut aller vers une sobritnergtique

    Le transport fait partie des quatre grands secteurs consommateurs dnergie.

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    6

    CES FILIRES QUI NE CONNAISSENT PAS LA CRISELa croissance franaise est en panne... La Picardie nchappe pas la rgle. Dans ce panorama morose, certains secteurs laissent pourtant entrevoir des zones dclaircies.

    vasion des exportations de mar-chandises de la part des entreprisesfranaises, part de lemploi indus-triel qui baisse, tout cela nest pas r-jouissant. En Picardie, la valeur ajoute industrielle tait de 33 % en 1990, elle natteint plus aujourdhui que 18 %. Elle reprsentait 30 % de lemploi picard lamme date, pour atteindre aujourdhui 18 %, ce qui reprsente une perte de 30 000 emplois en 10 ans, soit la popula-tion de la ville de Creil. Mais alors, com-ment faire pour prserver lconomie pi-carde et maintenir son vecteur de croissance ? Pour sassurer de rester dansla course, les entreprises doivent miser sur la formation pour dvelopper leurs comptences et rester comptitives. La recherche et linnovation sont autant de pistes pour monter en gamme et apporter une plus-value. Mme si le cot important de linvestissement est un frein, le recours linnovation permet une entreprise daccrotre ses marchs. Un tiers des inno-vations est ainsi ralis en coopration avec des partenaires de march. Certaineslires comme laronautique, le secteur des transports et de la logistique, la phar-macie ou encore lagroalimentaire ont sui-vi ce cap et tirent dsormais leur pingle du jeu dans ce contexte incertain.

    LOGISTIQUEMENT VTRE

    344 tablissements pour 11 266 salarisen 2012, cest la part de la lire logis-tique en Picardie, devenue lun des mo-teurs du dveloppement picard. Cestmme la premire rgion franaise pour la fonction transport-logistique : elle repr-

    sente 10, 4 % des emplois, deux points deplus quen France. Lessentiel des grandsprojets dimplantation en Picardie : Citra(Saint-Quentin) ID.Logistics (Boves dici 2015), proviennent de nombreuxgrands groupes ayant choisi dimplanter leur plateforme logistique pour optimiser leur activit de production (alimentaire, textile, chimie), matriser leurs cotset offrir un meilleur service leurs clients. Cest le cas de Bonduelle, Chantelle ouLOral dans la Somme, FM Logistic dans lAisne. Les ples urbains sont trs attrac-tifs, mais il ne faut pas sous-estimer le potentiel des zones rurales. En valorisant lamnagement lest de la rgion en dif- cult (Laon, Soissons, Hirson), le long de la RN2, cela dynamiserait la lire enproposant une alternative lA1 entrelle-de-France et le Benelux.Cette spcialisation conomique dans un secteur de plus en plus stratgique, qui pro te du positionnement gographiquede la rgion, peut constituer lune desbases dune croissance rgionale future, condition de dvelopper une fonctionlogistique forte valeur ajoute et

    mtiers qualis. Les acteurs locaux et rgionaux lont bien compris en amnageantdes ples ddis comme Longueil-Sainte-Marie dans lOise. Le projet de liai-son ferroviaire Roissy-Picardie, constitue lui aussi une opportunit pour la lire.Nouvelle porte nationale et internatio-nale, la ligne permettrait de relier, lhorizon 2020, lartre classique Amiens-Creil-Paris la LGV dinterconnexionRoissy-Charles de Gaulle.

    La lire logistique picarde est la plus importante en France, avec 10,4 % des emplois.

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    7

    Le site Aerolia de la Somme, qui emploie 1 400 salaris, a ralis les panneaux composites de lA350,qui le rendent plus lger et donc moins nergivore.

    LENVOL DE LARONAUTIQUE

    15 000 personnes recrutes en France en 2012, autant prvues en 2013, de nou-velles commandes qui afuent : laronau-tique, cest la russite dune industrie

    europenne, russite laquelle la Picardiea pris toute sa part. Laronautique en Picardie, cest bien sr Aerolia, liale dAirbus, mais aussi 80 entreprises travail-lant dans cette lire, reprsentant envi-ron 6 500 salaris, dont 4 500 directementimpliqus dans lindustrie aronautique.Chacune dans leur mtier ou leur spcia-lit, contribue au succs mondial de cette industrie. Aujourdhui, cette dmarche gagnante veut aller encore plus loin avec limplantation, dici mai 2014, dIndustri-Lab un centre industriel dinnovation deprs de 10 000 m situ au cur de laro-ple de Maulte. Un lieu destin aux en-treprises picardes de tout secteur, avecdes quipements et des services mutuali-ss, dont une salle de ralit virtuelle etdes bancs dessais. Entreprises aronau-tiques, mais aussi automobiles, ferro-viaires, pourront ainsi conduire desprojets innovants de dveloppement oude formation, en collaboration avec leslaboratoires de recherche et les tablisse-ments denseignement suprieur de la r-

    gion. Seul bmol pour la lire, ladif cult recruter. Si les jeunes se tournent dif cilement vers ces mtiers industriels, cest parce que le secteur souffre dune mauvaise image, marquepar les preuves et les plans sociaux comme chez Continental ou Goodyear.

    UNITHER : EN 20 ANS, UN PAS DE GANT

    Aujourdhui, cest un des piliers de lin-dustrie rgionale Et mondiale ! Unither Pharmaceuticals, lentreprise cre en 1993 Amiens, suite une reprise dun ancien site de faonnage de Sano , pour-suit sa croissance. En 20 ans, le groupeest devenu leader mondial dans la fabrica-tion de mdicaments unidoses striles sans conservateur. Il emploie 850 per-sonnes en France et annonce un chiffre daffaires de plus de 170 M pour 2013. Amiens est notre plus gros site de pro-duction, employant 350 personnes avec plus dun milliard de oles produites en 2013 , souligne Philippe Saulnier, direc-teur industriel du groupe. Lindustrie pharmaceutique est en pleine mutation, avec un basculement de la chimie vers lesbiotechnologies. La prennit des entre-prises du secteur rside dans leur capacit adapter leur outil de production aux exi-gences du march, explique le directeur industriel. Pour cela, nous misons sur lin-novation avec des technologies comme la BFS (blow- ll-seal) ou le stick pack, pour les contenants ddis aux formes liquideset pteuses. Nos produits rpondent aux nouveaux besoins et facilitent la vie du patient : ils sont nomades, contiennent lajuste dose de produit et seront bientt dis-ponibles sans aucun conservateur. Cest laprochaine gnration de mdicaments. Fort de son succs, le groupe vient dac-qurir une usine Rochester (tats-Unis), rachete au groupe belge UCB. Elle sera le second site ltranger, aprs celui re-groupant la lire commerciale SaoPaulo au Brsil, mais le premier site de fabrication tranger, avec 300 salaris.Cette implantation devrait lui permettre de se dvelopper sur le march amricain, qui reprsente lui seul le tiers du mar-ch mondial, soit un peu plus de 250 mil-liards sur les 900 milliards de dollars de chiffre daffaires en 2012 dans le monde. Ombeline Chiv

    Amiens tient un rle majeur dans lconomie rgionale. Quelle est sa force ?

    Effectivement, Amiens est la capitale cono-mique de la Picardie. travers lhistoire et aujourdhui encore, lindustrie est le pilier conomique de la mtropole. LEspace indus-triel Nord, cr dans les annes 50, reste la plus grande zone industrielle de Picardie re-groupant sur 500 hectares, 260 entreprises et 11 700 emplois. En misant sur linnova-tion, lindustrie aminoise, dans sa grande majorit, fait face aux mutations actuelles. Autre atout dvelopp, la logistique. Cette lire est une prolongation essentielle pour conforter lenracinement des grands groupes sur notre territoire.

    Une puissance industrielle certes, confor-te par le statut de capitale rgionale ?

    Amiens est la capitale tertiaire de la rgion. Son statut lui permet de concentrer de trs nombreux siges rgionaux, publics ou pri-vs. Amiens attire galement par son offre de formation denseignement suprieur : lUniversit, lEsiee, cole dingnieurs, lESAD, cole dart et design ou encore FBS, cole suprieure de commerce. La sant est galement un secteur de pointe avec un important ple sant priv et le nouveau CHU. Une concentration de comptences complte par des centres de recherche qui montent en puissance. Amiens est gale-ment la capitale commerciale de la Picardie avec plus de 1 000 commerces et une zone de chalandise de plus de 400 000 habitants.

    Vers quel devenir conomiquesoriente la mtropole picarde ?

    Le matre-mot du dveloppement est linno-vation. La CCI Amiens-Picardie est trs at-tentive aux nouvelles mergences, quelles quelles soient : culturelles, industrielles, cratives, commerciales, sportives Lco-nomie du numrique fait bien entendu par-tie des potentiels conomiques sur lesquels la capitale rgionale mise. Les start-up ac-cueillies la ppinire Amiens le L@b par-ticipent, avec les SSII, la vitalit de la communaut numrique dAmiens.

    3 QUESTIONS Andr Alexandre,Directeur gnralde la CCIAmiens-Picardie

    Fr

    ed H

    aslin

    Co

    urrie

    r pic

    ard

    Sources : CCI Picardie, CESER, DREAL Picardie et INSEE

    Co

    m d

    es I

    mag

    es -

    CCI

    Am

    iens

    Pic

    ardi

    e

  • 8

    LES GRANDES FILIRES CONOMIQUES

  • 9

  • 10

    Oise5219

    Somme2889

    Aisne2856

    10 964 CRATIONS D'ENTREPRISES EN 2012

    Allemagne

    Royaume-Uni

    Espagne Italie

    Pays-Bas

    Pologne

    Sources : Insee, Douanes, Banque de France, CCI Picardie

    LE COMMERCEEXTRIEUREn Picardie en 2012

    39

    Agriculture

    Industrie

    Construction

    Commerces, transports,hbergement, restauration

    Servicesaux entreprises

    Servicesaux particuliers

    Les dfaillances d'entreprises par secteur en 2012

    157

    559603

    280

    141

    6 281immatriculationsd'auto-entreprisesen 2012

    Par secteur

    Services aux entreprises

    Commerces, transports, hbergement et restauration

    Construction

    Services aux particuliers

    Industrie

    TotalAuto-entreprises

    4 239

    3 248

    1 842

    1 067

    568

    Importations

    16,6milliards d'

    Les premiers fournisseurs de la Picardie

    SOLDE : -2,1 milliards d'

    31,5%

    5,4%6%

    11,4%Belgique

    2,4%

    4,1%11,4%

    LES ENTREPRISES EN PICARDIE

  • 11

    Construction automobile

    10,2%

    Produits chimiques de base,produits azots, matiresplastiques et caoutchouc

    10,9%

    Produitschimiques

    divers

    6,5%Matriel lectrique

    4,7%

    Machines et quipementsd'usage gnral

    4,9%

    Machines agricoleset forestires

    6,2%

    Produits sidrurgiques

    3,6%

    quipementsautomobile

    4,8%

    Parfums, cosmtiques et

    produits d'entretien

    3,9%

    Coutellerie,outillage, quincaillerie

    3,4%

    Ce que la Picardie importeEn % du total en 2012

    Autres paysdu monde

    tats-Unis

    Chine

    Autres pays de l'UE

    Moinsde 25 ans

    De 25 29 ans

    De 30 35 ans

    De 40 45 ans

    50 anset plus

    Rpartition des crateurs selon leur ge, en %

    Picardie

    France

    LE PROFILDES CRATEURSD'ENTREPRISES

    7/10des entrepreneursont plus de 30 ans

    3938ge moyen

    1/3des crateurssont des femmes

    Sans activitprofessionnelle

    Au chmagedepuis un anou plus

    Au chmagedepuis moinsdun an

    En activit

    Rpartition des crateursselon leur situation pralable

    Principales motivationsde cration/reprise :

    Envie d'tre indpendantGot d'entreprendreCrer son propre emploi

    12

    3

    Exportations

    14,5milliards d'

    5%

    6%

    2,6%

    2,1%

    Picardie France

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    12

    2013 EN IMAGES

    INDUSTRILABSORT DE TERRE

    En avril 2013, Vincent Peil-lon, ministre de lducationnationale, a pos la premire pierre avec Stphane Demilly,maire dAlbert et ClaudeGewerc, prsident du Conseil rgional de Picardie, dIn-dustriLab, la plateformedinnovation pour lindustriepicarde nance par ltatet le Conseil rgional de Pi-cardie. Situ sur lAroplede Picardie Maulte (80),IndustriLab est un centrede recherche, dinnovation, de formation et de transfert de technologie qui sadresse lensemble des lires in-dustrielles, groupes et PME.

    Fr

    ed H

    aslin

    - C

    ourr

    ier

    pica

    rd

    SALONDU MIDEST :POUR VOIRPLUS LOIN

    Fr

    ed D

    ouch

    et -

    Cou

    rrie

    r pi

    card

    Louverture des entreprises linternational est une cl essentielle de leur dveloppement. Le MIDEST, salon mondial de la sous-traitance industrielle organis en no-vembre 2013, permet aux entreprises daccder de grands donneurs dordres et de gagner des marchs. LesTPE/PME, souvent lcart des marchs mondiaux,peuvent ainsi mettre en avant leurs comptences et leurssavoir-faire, rencontrer dautres professionnels de leur secteur dactivits, et, bien sr, des clients potentiels.

    Rtrospective en images de lanne 2013 : ces vnements, petits ou grands, qui ont marqu la vie conomique rgionale.

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    13

    GOODYEAR, UN AVENIR INCERTAIN

    La saga Goodyear aura fait couler beaucoup dencre... et de larmes.Mobiliss depuis plus de 6 ans, les salaris du site dAmiens-Nord se battent pour prserver leur emploi. Aprs plusieurs rebondissements suite lexistence dun ventuel repreneur, lavenir du site est toujours menac en dpit des procdures juridiques en cours. Le processus defermeture semble mme sacclrer avec la mise en place dune ultimerunion le 7 novembre 2013, o le comit central dentreprise devaitse runir pour statuer sur le sort des 1 173 emplois menacs. Lven-tualit dun rachat de lactivit agraire (333 emplois) par le gantamricain Titan est toujours en pourparlers, avec comme interlocuteur, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Le sort du site devrait tre connu en 2014...

    Mars 2013, loccasion de la journe interna-tionale des droits des femmes, la prfecture de la rgion Picardie a organis une confrencesur le thme lgalit professionnelle : enjeu de performance conomique et de qualit devie au travail. En Picardie, si les femmes re-prsentent 46 % de la population active entermes demplois, elles doivent encore faire face de nombreuses ingalits, quil sagisse dune insuf sante diversi cation des mtierset des carrires ; une majorit de temps partiel trop souvent subis et non pas choisis ; carts de salaires ; perspectives dvolution plus limi-tes... Cette confrence rgionale a permis de mettre en lumire des exemples daccords si-gns par les branches professionnelles et lesentreprises, pour donner lgalit profession-nelle une expression concrte.

    LE CREUSET VOIT PLUS GRAND Lentreprise, base Fresnoy-le-Grand prs de Saint-Quentin, moder-nise son site historique pour doubler sa capacit de productiondustensiles en fonte maille, notamment lillustrissime cocotte ga-rantie vie. En injectant 80 millions deuros dinvestissement pour agrandir le site, le spcialiste franais des articles culinaires en fonte

    maille ralise un des plus gros investissements industriels de ces dix dernires annes en Picardie. En 2014,lorsque lensemble du nouveau site industriel sera oprationnel, 200 nouveaux collaborateurs devraient avoir rejoint Le Creuset, portant leffectif de Fresnoy-le-Grand 800 personnes !

    ECLOSIA :REMISE DES PRIXDU CONCOURS 2013La troisime dition dEclosia, concours lanc par le Conseil gnral dela Somme, a rcompens trois co-entreprises le 6 juin 2013 Amiens. Colette et Jean-Claude Scherpereel ont reu le premier prixavec leur entreprise Scherpereel Vulcanisation, qui depuis 25 ans, r-pare les pneus agricoles grce un procd par cuisson chaud souspression. la fois conomique et cologique : rparer un pneu endom-mag permet dviter den jeter deux ! Gatan et Benot Allard, etJordi Hubert ont t prims 2e pour leur Scop Ekidina, ex eaquo avec Christophe Massie, crateur de LignHome.

    Ph

    ilipp

    e Se

    rgea

    nt

    GALITPROFESSIONNELLE :

    Fr

    ed D

    ouch

    et -

    Cou

    rrie

    r pi

    card

    Le

    Cre

    uset

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    14

    LA PICARDIE AVANCE PETITS PAS VERS LA SORTIE DE CRISE

    Encore un effortCinq ans aprs le dbutde la crise nancireet conomique, la reprise peine montrer le boutde son nez. Patiencecar 2014 devrait tre lanne qui nous rconcilie avec la croissance, prdisent les acteurs conomiques de la rgion.

    Ne perdons pas espoir, le bout dutunnel nest plus trs loin LOCDE annonce une perspective de croissance pour la France de + 1,3 %en 2014 ! Odile Franses, directeur rgional de la Banque de France, conrme cette tendance : On a constat un lger redres-sement lors du troisime trimestre 2013. Il y a eu un regain de production au sein desentreprises pour reconstituer leurs stocks. Mais les capacits de production sont loindatteindre leur niveau maximum, car la

    visibilit des chefs dentreprise est trs r-duite tout le monde veut attnuer lesrisques, donc certaines commandes sont passes au jour le jour ce qui pse sur lensemble de la chane de production, et forcment sur lemploi. Loptimisme estpourtant au rendez-vous avec un climatdes affaires en Picardie plutt bon, lafois dans lindustrie et dans les services marchands, souligne Odile Franses. Malgr lincertitude sur une ventuelle hausse des prlvements sur les entreprises en 2014 et un probable ralentissement de lactivit d au gel des actions lapproche des lec-tions municipales en mars 2014, souvent synonyme dattentisme chez les poli-tiques.

    UNE LUEUR DESPOIR

    La Picardie est au cur dun des bassinsdactivits les plus dynamiques dEurope. Cest aussi lune des rgions les plus indus-trielles de France : la quatrime en pour-

    centage total des salaris travaillant dans ce secteur, souligne Jean-Franois Cordet,rprfet de la rgion Picardie. Linternatio-nalisation de lconomie picarde a t su-prieure en 2012 la moyenne nationale.

    Elle est encourage par certains territoires en pointe, comme le Vimeu avec la mca-nique et la verrerie ; le Saint-Quentinois avec la construction mtallique ou encore le Compignois avec le secteur de la chimie. La Picardie peut en outre sappuyer sur deux ples de comptitivit vocationmondiale : le ple Industries et Agro-Res-sources de valorisation non-alimentaire duvgtal et le ple I-Trans de dveloppement des transports intelligents , ajoute-il.

    Jean-Franois Cordet, prfet de la rgion Picardie.

    La Picardieressent ce frmissement qui gagnelconomiefranaiseJean-Franois Cordet, prfet de la rgion Picardie

    Odile Franses,directeur rgional de la Banque de France.

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    15

    Pour Jacky Lebrun, prsident de laChambre de commerce et dindustrie r-gionale de Picardie, les entreprises pi-cardes sont en mesure de redresser labarre : La crise les a obliges se re-mettre en question. Celles qui ont su prendre les bons virages sont devenues plus rsistantes. Autre signe encoura-geant, les petites et moyennes entre-prises (PME), qui reprsentent 80 % desentreprises en Picardie, rsistent et fontpreuve de pugnacit face la morositambiante. Les dirigeants passent leur temps sinquiter mais ce ne sera pas toujours la crise , sourit le prsident.

    VOLUER POUR GAGNER

    Il ny a pas de secteur en pril tant quon a la capacit de se renouveler pour sadap-ter lvolution des marchs, aussi petitsoit-on. Le plus puissant, ce nest pas legrand groupe avec une capacit nancire importante. Cest celui qui saura sadapter, tre exible. Ancien boucher, il est primor-dial pour moi que les commerantssadaptent eux aussi aux volutions de la socit en rnovant leurs locaux et en mi-sant sur le e-commerce, qui devrait gnrer plus de 40 milliards deuros de chiffre daf-faires en France dici la n de lanne ,insiste Jacky Lebrun. Comme lindustrie,qui a su faire voluer son image : Les

    entreprises et lindustrie sont des trsors prserver lchelle dun pays, car com-ment voulez-vous gagner la guerre cono-

    mique sans crer de richesses ? Lindustrie a su redorer son image pour faire changer les mentalits. Elle volue avec son poque, se modernise, innove. Ce nest plus Germi-nal ! Elle propose des emplois intressants, tourns vers lavenir et les jeunes, pour les convaincre quon peut nouveau faire car-rire dans le secteur industriel.

    ACCOMPAGNER,VECTEUR DE CROISSANCE

    Dans ce contexte dif cile, les chefs den-treprise ont besoin dtre accompagnsdans leur qute de performance sociale etconomique. Nous devons travailler en synergie au service des entreprises, avec pour seule ambition de favoriser le dve-loppement conomique en Picardie , pr-conise Jacky Lebrun. En ces temps dif-ciles, lunion fait la force Une idepartage par Jean-Franois Cordet, prfetde rgion : Ltat joue, de concert avec les collectivits rgionales, un rle strat-gique de dveloppement, selon deux axesprincipaux que sont louverture lexport et linnovation. La monte en puissancedes mesures de soutien la comptitivitet au nancement de linvestissement se poursuit et participe la reprise cono-mique. La Picardie ressent ce frmissement qui gagne lconomie franaise. Les entre-prises picardes manifestent leur volont dinvestir et dembaucher. Laccroissement du nombre dintrimaires en est un bonindicateur. Plus de 200 dossiers de crdit dimpt pour la comptitivit et lemploi (CICE) ainsi quune centaine de prts ban-caires ont t valids par BPI-Picardie,pour une somme totale approchant les20 millions deuros. Les efforts de tous ne peuvent tre que payants. Cest laseule faon de relever les ds et dentre-voir une sortie de crise. Ombeline Chiv

    Jacky Lebrun, prsident de la Chambrede commerce et dindustrie rgionale de Picardie

    Les entreprises et lindustrie sont des trsors prserver lchelle dun pays,car comment voulez-vous gagner la guerre conomique sans crer de richesses ?Jacky Lebrun, prsident de la Chambre de commerce et dindustrie rgionale de Picardie

    Lconomie rgionale est porte par des lires dexcellence comme la verrerie de luxe ou la mcanique.

  • 16

    TAUX DE CHMAGEAu 1er octobre 2013, en % de la population activer

    12,4 %

    10,5 % En France

    En Picardie

    En haussepar rapport

    au 1er trimestre 2013

    En %

    LES ENTRES PLE EMPLOI0,7%Baisse de sur 1 an

    21,2

    45,7

    7,2

    7,6

    2,57,72.35,7

    Autres cas

    Fin de contrat CDD

    Fin de mission dintrim

    Licenciement conomique

    Autres licenciements

    Dmission,

    PremireentreReprisedactivit

    pp

    15 270entresen sept.

    2013pp

    Offres demploi collectes par Ple emploi en Picardie(volution par rapport au 31 septembre 2012)

    LES OFFRES

    Emplois durables

    2 299

    Ensemble (au 31 sept. 2013) : 5 413 (- 12,2 %)

    Emplois temporaires

    2 443

    Emplois occasionnels

    671

    (+ 10,6 %)

    (- 19,7 %)

    (- 49,2 %)(- 38,5 %)

    DEMANDEURS DEMPLOI PAR DPARTEMENTNombre de demandeurs demploi inscrits en catgorie ABC en Picardie

    Amiens

    Laon

    Beauvais

    Somme

    Oise

    59 417

    Sept. 2012

    63 401

    Aot 2013

    64 100

    Sept. 2013

    46 171

    Sept. 2012

    48 884

    Aot 2013

    49 171

    Sept. 2013

    49 637

    Sept. 2012

    51 993

    Aot 2013

    52 497

    Sept. 2013

    + 7,8 %sur un an+ 7,9 %sur un an

    + 6,5 %sur un an

    +1,1 %sur un mois

    +0,6 %

    + 1 %

    + 6,4 %sur un an+ 5,8 %sur un an

    Aisne

    sur un mois

    sur un mois

    TABLEAU DE BORD DE LEMPLOI : LE CHMAGE MAINTIENT SON RYTHME

  • 17

    155 225164 277

    165 767

    Sept. 2012 Aot 2013 Sept. 2013

    + 0,9%sur un mois

    + 6,8 %sur un an

    77 874

    Hommes

    77 350

    Femmes

    83 329 82 438

    + 7 %sur un an

    + 6,6 %sur un an

    50 ans et plus

    29 87333 358

    + 11,7 %sur un an

    Moins de 25 ans

    31 18531 883

    + 2,2 %sur un an

    Entre 25 et 49 ans

    94 166100 527

    + 6,8 %sur un an

    Sept. 2012 Sept. 2013

    Nombre de demandeurs demploi inscrits en catgorie ABC, en Picardie.

    Par sexe et tranches dge.

    LE PROFIL DES DEMANDEURS DEMPLOI EN SEPT. 2012 ET SEPT. 2013

  • 18

    Source : Douanes

    TOP 10 DES PAYS DEXPORTATION POUR LA PICARDIE EN 2012

    1

    ALLEMAGNE

    2.4712011 : 2.318

    2

    ROYAUME-UNI

    1 7561.7562011 : 1.656

    3

    BELGIQUEBELGIQUE

    1.7111 7112011 : 1.667

    4

    ITALIE

    1 1301.1301 1302011 : 1.271

    5

    ESPAGNE

    969672011 : 1.055

    6

    PAYS-BAS

    7152011 : 663

    7

    TATS-UNIS

    6436432011 : 609

    8

    RUSSIE

    3012011 : 251

    9

    POLOGNE

    2982011 : 307

    10

    CHINE

    2942011 : 247

    Valeurs exprimes en Millions deuros % : part des exportations picardes

  • LCONOMIE EN PICARDIE

    19

    EXPORT DES PICARDS LINTERNATIONALMalgr le contexte conomique dif cile, les entreprises picardes exportent. Grandes entreprises ou PME, elles cherchent des marchs pour chapper la crise.

    Le coup fut rude. En 2009, la chute des changes, importations et ex-portations, dpassait localement les 20 %. Un manque gagner de 3 mil-liards deuros pour les entreprises ex-portatrices picardes. Depuis, la re-prise sest conrme avec, en 2012,des exportations slevant 14,5 mil-liards deuros (+ 4 %) rparties comme suit : 46 % provenant de lOise, 33 % de la Somme et 21 % de lAisne. Lindustrie reste le premier secteur dactivit exportateur, suivi par le transport, le commerce, les ser-vices et la construction. Mme si elle nest pas en tte, la Picardie na pas rougir de son 11e rang des rgionsfranaises exportatrices, largementdevance, hlas, par ses voisines leNord - Pas - de - Calais et la Haute - Normandie.

    La moiti des tablissements picardsqui exportent sont intgrs dans ungrand groupe franais ou tranger comme les machines agricoles du

    gant amricain Agco, la chimie de lallemand BASF ou les deux-roues dujaponais MBK. Mais les PME sont galement concernes avec 7 % im-pliques sur les marchs extra-fronta-liers dont un quart ralise tout de mme 40 % de son CA ltranger. Unenjeu de premier plan pour ces pe-tites entreprises qui travaillentgnralement dans lun des trois sec-teurs industriels phares de la rgion : les mtaux, la chimie et la mca-nique. Car les exportations sont le re et des lires traditionnelles pi-cardes : le vitrage de Saint-Gobain,les sucreries de Tereos et La Verman-doise, les mythiques cocottes enfonte Le Creuset qui font 90 % de leur activit lexport, les grands noms de la sous-traitance du transport avecValeo embrayages ou Faiveley maisaussi les survivants de lindustrie tex-tile qui ont su innover sur des niches comme la Lainire de Picardie et Troc-m Vallart international.Si lunion fait la force, le regroupe-

    ment dentreprises du mme secteur favorise aussi lmulation. Cest ainsi que, dans le Vimeu, la mcanique, lamtallurgie ou la verrerie sexportentbien. Le Saint-Quentinois, quant lui, mise sur son savoir-faire en m-canique ou en construction mtal-lique. Dans le Compignois, ce sontles diverses branches de la chimie quisont reconnues linternational. Tan-dis que le Grand Aminois et le Grand Beauvaisis sappuient sur lindustrie avec quelques spcicits tout demme sur le transport du ct de laSomme et sur les services aux entre-prises dans lOise. noter gale-ment : une hausse des changes enPicardie pour les produits chimiques,parfums et cosmtiques (+ 7 %dexport), une belle dynamique desproduits agroalimentaires (+ 7 %) etune trs nette progression dans lesecteur des machines industrielles etagricoles (+ 11 %).

    Lexportation est donc une ralitpour la Picardie, permettant ces en-treprises de mieux survivre la crise. Lobjectif, maintenant, est de dve-lopper ces marchs et surtout de les diversi er. Car les six premiers pays importateurs de nos produits sont nos plus proches voisins et reprsentent les deux-tiers des exportations des PME picardes. Il faudrait penser voir plus grand et plus loin ! Latitia DprezSources : AREX, CCI International Picardie, CCIR, Ubifrance et INSEE

    TAILLE DES ENTREPRISESEXPORTATRICES EN PICARDIE 2 009

    32 % Micro entreprises39 % Petites entreprises22 % Moyennes entreprises5 % Grandes entreprises

    Les exportations picardes ont grimp de 4 % en 2012.

  • 20

    40

    LES PLUS GROS EMPLOYEURS DE LA RGION

    4040393938383837373636363535343434333332323231313030302929282828272726262625252424242323222222212120202019191818181717161616151514141413131212121111101010998887766655444332221 SNCF Transport de voyageurs AMIENS (80) 2 410

    BREZILLON SABREZILLON SA Construction d autres btiments MARGNY LES COMPIEGNE (60)Construction dautres btiments MARGNY-LES-COMPIEGNE (60) 1 3131 313GOODYEAR DUNLOP TIRES FRANCEGOODYEAR DUNLOP TIRES FRANCE Fabrication et rechapage de pneumatiques AMIENS (80)Fabrication et rechapage de pneumatiques AMIENS (80) 1 3001 300FAURECIA INTERIEUR INDUSTRIEFAURECIA INTERIEUR INDUSTRIE Fab. technique base de matires plastiques MERU (60)Fab technique base de matires plastiques MERU (60) 1 2141 214AEROLIAAEROLIA Construction aronautique et spatiale ALBERT (80)Construction aronautique et spatiale ALBERT (80) 1 1231 123SAVERGLASSSAVERGLASS ( ) Fabrication de verre creux FEUQUIERES (80)Fabrication de verre creux FEUQUIERES (80) 1 1051 105CREDIT AGRICOLE DE L OISECREDIT AGRICOLE DE LOISE q ( ) Banque-Assurances BEAUVAIS (60) Banque-Assurances BEAUVAIS (60) 1 0391 039AGCO S.A.AGCO S A g ( ) Fabrication de machines agricoles et forestires BEAUVAIS (60)Fabrication de machines agricoles et forestires BEAUVAIS (60) 1 0381 038OFFICE DEPOT FRANCE SNCOFFICE DEPOT FRANCE SNC g p ( ) Commerce de dtail en magasin non spcialis SENLIS (60)Commerce de dtail en magasin non spcialis SENLIS (60) 1 0271 027SAS VALEO EMBRAYAGESSAS VALEO EMBRAYAGES q p ( ) Fabrication d autres quipements automobiles AMIENS (80) Fabrication dautres quipements automobiles AMIENS (80) 1 0001 000GOODYEAR DUNLOP TIRES AMIENS SUDGOODYEAR DUNLOP TIRES AMIENS SUD p g p q ( ) Fabrication et rechapage de pneumatiques AMIENS (80) Fabrication et rechapage de pneumatiques AMIENS (80) 990990GROUPEMENT INTERNATIONAL DE MECAGROUPEMENT INTERNATIONAL DE MECA ( ) Fabrication d autres quipements automobiles BEAUVAIS (60)Fabrication dautres quipements automobiles BEAUVAIS (60) 989989SANEFSANEF ( ) Services auxiliaires des transports terrestres SENLIS (60) Services auxiliaires des transports terrestres SENLIS (60) 892892BEAUTE RECHERCHE & INDUSTRIESBEAUTE RECHERCHE & INDUSTRIES Fabrication de parfums et cosmtiques LASSIGNY (60)Fabrication de parfums et cosmtiques LASSIGNY (60) 875875BONDUELLE SURGELE INTERNATIONALBONDUELLE SURGELE INTERNATIONAL Transformation et conservation de lgumes ESTREES MONS (80)Transformation et conservation de lgumes ESTREES-MONS (80) 850850ARCELORMITTAL ATLANTIQUE ET LORRAINEARCELORMITTAL ATLANTIQUE ET LORRAINE Sidrurgie MONSidrurgie MONEE TATAIRE (60) TATAIRE (60) 803803PROCTER ET GAMBLE AMIENSPROCTER ET GAMBLE AMIENS Fab. de savons, dtergents et produits d entretienFab de savons dtergents et produits dentretien AMIENS (80) AMIENS (80) 791791NESTLE GRAND FROIDNESTLE GRAND FROID Fabrication de glaces et sorbets BEAUVAIS (60)Fabrication de glaces et sorbets BEAUVAIS (60) 780780VINCI CONSTRUCTION TERRASSEMENTVINCI CONSTRUCTION TERRASSEMENT Travaux de terrassement spcialiss ou de grande masseTravaux de terrassement spcialiss ou de grande masse FLEURINES (60) FLEURINES (60) 738738SNCFSNCF Transport de voyageurs TERGNIER (02) Transport de voyageurs TERGNIER (02) 738738OFFICE DEPOT BUSINESS SOLUTIONSOFFICE DEPOT BUSINESS SOLUTIONS Commerce de dtail de journaux et papeterie en mag. spcialisCommerce de dtail de journaux et papeterie en mag spcialis SENLIS (60) SENLIS (60) 700700SA GROUPE VOLKSWAGEN FRANCESA GROUPE VOLKSWAGEN FRANCE Commerce de voitures et de vhicules automobiles lgersCommerce de voitures et de vhicules automobiles lgers VILLERS COTTERETS (02)VILLERS-COTTERETS (02) 699699SA MBK INDUSTRIESA MBK INDUSTRIE Fabrication de motocycles ROUVROY (02)Fabrication de motocycles ROUVROY (02) 690690SAS BOSCH SYSTEMES DE FREINAGESAS BOSCH SYSTEMES DE FREINAGE Fabrication de moteurs et turbines BEAUVAIS (60)Fabrication de moteurs et turbines BEAUVAIS (60) 671671ETS OPAC DE L OISEETS OPAC DE LOISE Bailleur, constructeur, amnageur de logements BEAUVAIS (60)Bailleur constructeur amnageur de logements BEAUVAIS (60) 637637SANOFI WINTHROP INDUSTRIESANOFI WINTHROP INDUSTRIE Fabrication de prparations pharmaceutiques COMPIEGNE (60)Fabrication de prparations pharmaceutiques COMPIEGNE (60) 626626CLARIANT SERVICES (FRANCE)CLARIANT SERVICES (FRANCE) Fabrication produits chimiques organiques de baseFabrication produits chimiques organiques de base TROSLY BREUIL (60) TROSLY-BREUIL (60) 600600BASF COATINGS SASBASF COATINGS SAS Fabrication de peintures, vernis, encres et masticsFabrication de peintures vernis encres et mastics CLERMONT (60)CLERMONT (60) 592592INTRA CALL CENTERINTRA CALL CENTER Activits de centres d appels AMIENS (80) Activits de centres dappels AMIENS (80) 589589SA ISAGRISA ISAGRI dition de logiciels applicatifs BEAUVAIS (60) dition de logiciels applicatifs BEAUVAIS (60) 580580OMIEN 2OMIEN 2 Activits de centres d appels AMIENS(80) Activits de centres dappels AMIENS(80) 578578AZURIALAZURIAL Activits des socits holding CREIL (60) Activits des socits holding CREIL (60) 571571EJ PICARDIEEJ PICARDIE Fabrication d autres articles mtalliques SAINT CREPIN IBOUVILLERS (60) Fabrication dautres articles mtalliques SAINT-CREPIN-IBOUVILLERS (60) 566566RS COMPONENTS SASRS COMPONENTS SAS Commerce de gros quipements lectroniques et de tlcommunicationCommerce de gros quipements lectroniques et de tlcommunication BEAUVAIS (60)BEAUVAIS (60) 560560CLARIANT SPECIALTY FINE CHEMICALSCLARIANT SPECIALTY FINE CHEMICALS Fabrication produits chimiques organiques de baseFabrication produits chimiques organiques de base TROSLY BREUIL (60) TROSLY BREUIL (60) 555555COLGATE PALMOLIVE INDUSTRIELCOLGATE-PALMOLIVE INDUSTRIEL Fabrication de parfums et de produits pour la toiletteFabrication de parfums et de produits pour la toilette COMPIEGNE (60) COMPIEGNE (60) 550550BREZILLON SABREZILLON SA Construction d autres btiments Construction dautres btiments NOYON (60)NOYON (60) 514514SAS LE CREUSETSAS LE CREUSET Fabrication d articles mtalliques mnagers FRESFabrication darticles mtalliques mnagers FRESTT NOY LE GRAND (02)NOY-LE-GRAND (02) 504504GENERALI VIEGENERALI VIE Assurance vie DURY (80) Assurance vie DURY (80) 500500SAINT GOBAIN SEKURIT FRANCESAINT GOBAIN SEKURIT FRANCE Faonnage et transformation du verre plat THOUROTTE (60)Faonnage et transformation du verre plat THOUROTTE (60) 500500

    Source : CCI Picardie - chier consulaire - hors organismes publics - septembre 2013 -

    Socit Activit Ville Effectif

    Ralis pour la premire fois grce au service tudes de la Chambre de commerce et dindustrie rgionale de Picardie, ce classement des 40 premiers employeurs de la rgion est un document unique et exclusif. Une mine dinformations, un tat des lieux des forces conomiques prsentes en Picardie, une photographie de la structure industrielle, agricole et tertiaire de la rgion. On ne sera ds lors pas tonn de constater que les activits lies lagroalimen-taire et lindustrie trustent plus de la moiti des places.

    LCONOMIE EN PICARDIE

  • 21

    SUR LES FILIRESCONOMIQUES PICARDES

    ENTREPRISES EN PICARDIE 2014

    22 INDUSTRIE La relocalisation industrielle

    24 Les Chiffres cls de lindustrie

    25 AGRICULTURE Cultiver, lavenir du lin

    26 AGRICULTURE Les exploitants redcouvrent la proximit

    27 Les Chiffres cls de lagriculture

    28 LUXE Fapagau et THG

    30 AUTOMOBILE Quel avenir pour la lire ?

    32 ARTISANAT Quand le savoir-faire se transmet avec passion

    33 Les Chiffres cls de lartisanat

    34 TOURISME Lcotourisme donne des ailes la Baie de Somme

    35 Les Chiffres cls du tourisme

    36 INNOVATION Levier de comptitivit pour les entreprises

    37 INNOVATION Des ppites innovantes en Picardie

    38 CO-NERGIE La Picardie terre de chimie verte

    39 RUSSITE Ces entreprises qui cartonnent

    FOCUS

  • INDUSTRIE

    22

    LA RELOCALISATION INDUSTRIELLE GAGNE DU TERRAINLe made in France, voil qui fait rver... Pourtant, cest bel et bien une ralit. En Picardie, focus sur trois entreprises qui ont pris la crise contrepied en relocalisant tout ou partie de leurs activits.

    i le made in France ne concernait que8 10 % des ventes en 2012 (chiffres

    IFM), lengouement pour les produitsfranais nest plus un comportement anecdotique et traduit une vritable de-mande de la part du public. En Picardieaussi, certaines entreprises misent sur lemade in France. De nombreux produits agroalimentaires, pharmaceutiques, des parfums, des cocottes en fonte, sontmade in Picardie. Dj, un certain nombre dentreprises picardes ont relocalis leurs activits. Pourquoi ? Le got retrouv pour le local concide avec la monte des proccupations cologiques et sociales. Dans un souci de ractivit au march,pour avoir une meilleure comprhension des attentes des consommateurs, en unmot pour plus de proximit, ce qui, de plus, rduit les cots dacheminement.

    LA BROSSERIE FRANAISE,UN SAVOIR-FAIREINDUSTRIEL PRSERV

    Rescape dune industrie qui a longtemps prospr dans la valle du Thrain (on acompt jusqu 70 brossiers entre Mouy etBeauvais), La Brosserie Franaise se poseaujourdhui comme le dernier fabricant de brosses dents franaises.

    Aux bas cots asiatiques, elle oppose clairement le made in France. Face desconcurrents dont le cot du travail est trs infrieur, il faut actionner des leviers de comptitivit autres que le prix : linnova-tion, la qualit, le savoir-faire, lattrait pour la marque France , explique Olivier Remoissonnet, le directeur du site. Fon-de ds 1 846 sous lappellation Labrosse et Dupont, devenue DuoPole en 2005 sous la coupe du groupe alsacien Samap, len-treprise beauvaisienne sest relance le1er dcembre 2012 grce au projet de re-r

    prise prsent par Olivier Remoissonnetet ses trois associs. Avec un effectif r-duit 29 salaris et la ferme intention demieux faire fructi er le potentiel du site historique de Voisinlieu. Les deux-tiersde notre production taient raliss enChine, nous avons rapatri loutil de pro-duction en France pour redynamiser ce sa-voir-faire historique en misant sur linnova-

    tion , ajoute-t-il. Lentreprise produitdes brosses dents pour le compte despcialistes. Vendues en pharmacie, ellessont aussi prsentes dans la grande distri-bution. Les produits de moyenne et hautegamme sont commercialises sous le nomde Bioseptyl dans prs de 1 500 points devente. Sur cette gamme, nous contrlonsle process de A Z pour garantir une meil-Zleure hygine bucco-dentaire , senthou-siasme le dirigeant. Rsultat ? Lentreprisetable sur 8 millions de brosses dentsfabriques en 2013, pour un chiffre daf-faires de 4,2 M , sur un march qui re-prsente 120 millions de brosses dentscoules en France chaque anne. En2014, lentreprise poursuit son dploie-ment en lanant deux nouveaux produitset espre ainsi conqurir de nouveauxmarchs pour dvelopper sa part lexport. Une russite du made in Franceau poil !

    Largument du made in France ne portera pas sil est synonyme dun repli dfensif.Il ne peut simposer quavec des produits comptitifs et dune qualit irrprochable.

    Pour rebondir, la Brosserie Franaise a mis en place une stratgie axe 100 % sur le made in France.

  • INDUSTRIE

    23

    LA RENAISSANCEDE MAJENCIA GUISE

    En Thirache, Majencia a t lune des premires choisir cette pope avant-gardiste, en relocalisant son site deproduction de la Chine vers la France. Relocaliser est une dmarche stratgiqueque nous avons initie en 2006, lpoque o le made in France tait loin dtre une tendance, encore moins un label ,

    explique Vincent Gruau, PDG de MajenciaFrance qui a contribu la cration dulabel Origine France. Lentreprise, numro 1du mobilier de bureau en France avec10 % du march, revient de loin. Aprs un dpt de bilan en 2004, il a fallu repartir de zro. Sous limpulsion du nouveau diri-geant, lentreprise repense son organisa-tion, tant commerciale quindustrielle etrationalise sa supply chain, pour optimiser tous les aspects logistiques ; matriser ses

    cots et regagner en comptitivit opra-tionnelle. On a donc rapatri la produc-tion de caissons faits en Chine qui taient pourtant fabriqus 20 % moins chers. En 2011, on a cherch apporter du travail en plus sur le site de production de Guise et on a rapatri les faades de tiroirs et les pieds de bureaux fabriqus au Portugal ,ajoute-t-il.Un investissement de 500 000 pour maintenir lactivit de 120 personnesdans un bassin demploi en souffrance. Nous restons vigilants quant au maintien de lemploi sur ce site, qui se positionne sur des marchs en dcroissance, notam-ment lactivit historique de productiondarmoires mtalliques. Mais des pistes de relocalisation ou dinternalisation de pro-duction sont en cours, rassure le PDG.Sattacher produire en France est un acte citoyen qui doit impliquer les politiques et motiver les entrepreneurs. Les alas rgle-mentaires et institutionnels, mis en place par les pouvoirs publics, ne doivent donc pas tre des freins notre comptitivitmais des facilitateurs de ce renouveau in-dustriel indispensable au redveloppement de lemploi , indique Vincent Gruau.

    En relocalisant la production chinoise sur le site de Guise, Majencia a choisi de dpenser plus en salaires quen carburant.

    DECAYEUX, UN BUSINESS MODLE QUI FONCTIONNE

    Le made in Picardie, cest un peu lecheval de bataille de lentreprise. Fon-d en 1872 Feuquires-en-Vimeu, legroupe DAD-Decayeux est dsormais lenumro un europen de la bote auxlettres. Lorsquen 2007, nous avons ra-chet le leader polonais de la productionde verrous, et la liale bote aux lettres de Brabantia, leader hollandais du march,nous avons transfr lensemble de la pro-duction de lusine nerlandaise (3 000 m) en Picardie. Cela nous a permis daffronter la crise, tout en donnant une image posi-

    tive , indique Nicolas Decayeux, PDG dugroupe. En 2008, lorsque lentreprise voit son chiffre daffaires baisser de 20 %, elle dcide daccepter toutes les commandes pour sen sortir, mais en faibles quantits et au dernier moment. No pain, no gain.Cest le court terme absolu. Il faut tre exible et dployer dix fois plus dnergie quautrefois sur des marchs o les concur-rents sont trs agressifs. Sans pour autant tre sr que le made in France vous fera vendre. Si, en priode de crise, les Franais tiennent bien compte de lemploi dans lacte dachat, ils nen demeurent pas moins sensibles au prix : si le produit est vraiment trop cher par rapport la concur-rence, il ne se vendra pas, et ce, quelle que soit son origine. Lan dernier, cest la production de coffres-forts, dlocalise au Maroc, qui a t rapatrie pour rpondre la demande dumarch franais. Un march abandonn dans les annes 90 cause de la concur-rence chinoise Un investissement de prs dun million deuros pour relocaliser les machines. Decayeux nest pas uneinstitution nancire soumise une logique

    comptable. Cest une entreprise familialequi sinscrit sur notre territoire, le Vimeu.Nous sommes des passionns de lindustrieet nous avons toujours pu compter sur nossalaris, conscients de notre volont demaintenir loutil de production. Et le PDG ne croit pas si bien dire Pour celuiqui, en 2011, a repris les rnes de lentre-prise, tous les niveaux sont au vert. Enune dizaine dannes, les effectifs ontgrimp de 300 salaris 700 aujourdhui, pour un chiffre daffaires de 70 M, dont30 % ralis lexport. Le groupe misebeaucoup sur linnovation en imaginantdes produits rinventant le quotidien. Ensalliant avec larchitecte Jean Nouvel, il advelopp un nouveau service completdinstallation et dquipement de hall dimmeubles. Plaant lhumain etlchange au cur du dispositif, Trans-cript, dont la sortie est prvue en no-vembre, est une premire mondiale ! Dequoi redorer, encore une fois, limage dugroupe !

    Ombeline Chiv

    En 10 ans,les effectifs du groupe nont cess de grimper.Il emploieaujourdhui700 salaris.

    DA

    D-De

    caye

    ux

  • INDUSTRIE

    24

    Les chiffres cls de lindustrie

    Lactivit des entreprises indus-trielles sest replie en 2012 de - 6,5 %. La baisse dans le secteur des autres produits indus-triels (-16,6 %) a en particulier nourri ce constat. Lvolution est notamment trs sensible dans le tra-vail du bois, lindustrie du papier, ainsi que dans le textile-habille-ment. Lindustrie pharmaceutique, la hausse, ne peut quattnuer cette tendance. un moindre niveau, la fabrication de matriel de transport, avec -2,6 %, conforte ce repli, lin-dustrie automobile enregistrant la plus forte dgradation. linverse, les secteurs des industries agroali-mentaires et de fabrication dqui-pement lectrique ont t orients la hausse avec une concentration

    particulire de laugmentation 2012 sur la fabrication de produits de boulangerie-ptisserie et dautres produits alimentaires dans le pre-mier cas et sur la lire des ma-chines et quipements dans le se-cond. Aprs avoir subi une diminution demploi de prs de 30 % au cours de la dernire dcen-nie, ce secteur continue de perdre des effectifs en 2012. Le secteur a perdu prs de 2 000 emplois en un an, portant le niveau des effectifs salaris 108 000 n 2012. Le recul de lemploi industriel picard touche les trois dpartements de manire quivalente, les baisses deffectifs tant comprises entre-1,6 % pour la Somme et -1,9 % pour lAisne et lOise.

    LE REPLI DE LACTIVIT INDUSTRIELLE SE POURSUIT

    En 2012, le chiffre daffaires des entreprises industrielles picardes a baiss. En cause, une production toujours en

    panne... Once despoir, les marchs qui dcollent lexport et la reprise des investissements.

    Source : INSEE

    EXPORT ETINVESTISSEMENTS

    LA HAUSSE

    loppos de lvolution natio-nale, les marchs export pi-cards ont au moins maintenu leur niveau antrieur 2012, cela malgr le repli trs net des exporta-tions dans lindustrie automobile. Les bons rsultats enregistrs en la matire dans la fabrication de pro-duits informatiques, lectriques et lectroniques expliquent cette ten-dance la hausse. Ct investisse-ments, ils ont progress de 12,4 %, conformes aux prvisions de dbut 2012. Ce chiffre rsulte de la crois-sance sensible observe (+40 %) dans les Industries agroalimentaires (IAA). Les investissements y ont t initis la fois par les petites et par les trs grosses units, dans la transformation et conservation de fruits et lgumes, dans le secteur de la fabrication de produits laitiers, ainsi que dans les autres produits alimentaires. Ces derniers ont large-ment compens la baisse signi ca-tive observe dans lindustrie de transformation de la viande et le travail des grains. F

    otal

    ia

    Cy

    rille

    Str

    uy -

    CCI

    Am

    iens

    - P

    icar

    die

  • AGRICULTURE

    25

    CULTIVER LAVENIR DU LIN EN PICARDIELes coopratives, comme celles de Grandvilliers, veulent motiver les agriculteurs se lancer dans la culture du lin, pleine davenir mais encore trop con dentielle.

    Le textile est le dbouch traditionnel du lin mais avec le composite et la bio construction cette plante na pas ni de se dvelopper

    Il lui faut une bonne terre, des tem-pratures fraches mais pas trop froides, douces mais pas trop chaudes Capricieuse la graine de lin ?Disons quil faut en prendre soin pour quelle spanouisse. Les agriculteurs qui se lancent dans laliniculture sont des passionns qui ai-ment la terre, sappliquent faire debonnes rotations et doivent tre pointil-leux chaque tape, du semis la r-colte. Une culture exigeante mais durable qui ne demande pas beaucoup darrosageet pas ou peu de produits chimiques.Cette plante noble ne supporte pas lpeu prs, mais quand le travail est bienfait, la rcompense est l , explique Nicolas Defransure, directeur de la coo-prative Lin 2000. Une exigence quipermet la Picardie de tirer son pingle du jeu grce son climat doux et tem-pr. En effet, 70 % de la productionmondiale de lin se fait dans le Nord - Pas-de-Calais, la Picardie et la Normandie. Dans notre rgion, les principales terreslinicoles se trouvent en Picardie Mari-

    time et dans le secteur de Grandvilliers-Poix-de-Picardie. Notre cooprative runit plus de 200 adhrents, ce qui nous permet de transformer 7 500 tonnesde paille par an, dont 90 % partent enChine et 10 % en Pologne et en Hongrie pour faire des vtements , continue Nicolas Defransure. En effet, 80 % desrecettes proviennent de la transforma-tion en l et en tissu et pourtant ! Onpeut faire bien des choses avec cettepaille peu ordinaire. Avec 1 ha de lin onproduit 800 chemises, 1 500 chemisiers,500 jupes, 1 000 litres dhuile de lin pour la peinture, 1 000 panneaux deportires autos, 100 draps, autant de nappes et de rideaux, 200 kg dalimentspour le btail et 300 m de paillage cologique Avec des vtements auprix de plus en plus abordable grce lamlioration de nos rendements lhectare, la demande est grandissante.Aprs les tats-Unis et lEurope delouest, le lin veut faire sa place sur le march asiatique avec de belles perspec-tives de dveloppement. Lorsque lon

    achte un vtement en lin, il y a degrandes chances que lon sauvegarde des emplois locaux. Des exploitants agricolesbien sr, mais aussi tous les salaris descoopratives qui procdent larrachageet aux premires transformations du lin. Il est juste dommage que le linfasse ensuite le tour du monde pour revenir sous sa forme tisse dans nosboutiques !En ces temps de relocalisation, il seraitpeut-tre opportun de relancer lindus-trie textile locale sur ce crneauporteur. Et proter ainsi du meilleur terroir au monde pour la culture du lin :la Picardie. Latitia Dprez

  • AGRICULTURE

    26

    LES EXPLOITANTSREDCOUVRENT LA PROXIMITleveurs et agriculteurs dveloppent les circuits courts,un retour aux sources soutenu par des marques et des structures locales.

    La ventede proximitest un acteurdu dveloppe-ment local

    Alain Bahuchet, Chambre dagriculture de Picardie

    Si les marachers ont toujours vendu eux-mmes leurs produits sur les marchs, les exploitations plus im-portantes commencent seulement sin-tresser la vente de proximit. Que ce soit par le biais dun point de vente la ferme, de marchs locaux, des AMAP (As-sociation pour le maintien dune agricul-ture paysanne) ou mme douverture deleurs champs la cueillette, les agricul-teurs retrouvent le contact avec lesconsommateurs et la reconnaissance deleurs produits , explique Alain Bahuchet,charg de mission lires courtes laChambre dagriculture de Picardie. Les scandales alimentaires ont fait voluer les mentalits ! Au-del de la traabilit duproduit, on recherche la traabilit duproducteur Et la jeune gnration labien compris, comme Paul Lescot, 25 ans, repreneur de lexploitation familiale : laferme des Coudriers. Ds ma formation en BTS agricole, jai t sensibilis aux cir-cuits courts. Jai donc bti un projet de production de farine et de vente de prpa-ration gteaux . Sur place, les visiteurspeuvent observer la transformation du bl derrire une baie vitre et acheter les pro-

    duits drivs de la ferme. Lesconsommateurs recherchent ce ct artisa-nal. Pour nous, cest une vraie valeur ajou-te et un revenu supplmentaire. cono-miquement viable, les produits deproximit sont soutenus par les institu-tions avec la cration dune marque iden-ti able par les consommateurs : Terroirsde Picardie (regroupant presque 600 pro-duits rpondant un cahier des charges strict). Les acheteurs ne veulent plus tre victimes mais bien acteurs de ce quilsconsomment. Ils sont prts payer le justeprix pour une meilleure qualit. Cest ducommerce quitable local ! , explique Alain Bahuchet. La marque se retrouve envente la ferme, sur certains marchs,dans des commerces, des piceries oumme en grande surface. Une diffusionpossible grce une plateforme logis-tique de produits secs et liquides. Trente-huit producteurs, agriculteurs ouartisans ont mis en commun leur force lo-gistique et commerciale pour diffuser plus de 280 produits , explique Emmanuel Frmaux, leveur de porc sur paille et pr-sident de la plateforme Saveurs de Picar-die. Une lire en plein dveloppement

    grce la conviction des producteurs lo-caux comme lui : Cest un choix thique.Je vis ici et jai envie de faire vivre lconomie de proximit. Latitia Dprez

    SON PANIER FERMIEREN POINT RELAIS

    La vente de proximit passe aussi par Internet ! Pour toucher le plus grand nombre et proposer un large choix de produits, les agriculteurs de la Somme se sont runis sur la toile. Le principe est classique, on passe commande, paie en ligne et on choi-sit la date et le lieu de retrait de ses produits frachement cueillis. Lanc en mars, le site dmarre bien avec dj 1 600 1 700 euros de vente par semaine. Ouvert aux particuliers mais aussi aux collectivits, le sitewww.somme-produitslocaux.fr a per-mis 44 services de restauration de collges de lOise de dvelopper leur part de produits locaux au menu en y ddiant 40 % de leur budget.

    Amiens, chaque samedi, la rue Lon-Blum est ddie aux producteurs locaux.

    Fr

    ed D

    ouch

    et -

    Cou

    rrie

    r pi

    card

  • AGRICULTURE

    27

    Les chiffres cls de lagriculture

    Fin 2010, lagriculture et lin-dustrie agroalimentaire em-ploient 40 000 personnes en Picardie soit 4,4 % des salaris pi-cards. Le secteur agricole regroupe 22 % de lemploi non salari dans la rgion, 4 points de plus quen France.La production agricole picarde approche les 3,2 milliards deuros en 2011, soit 3,8 % de la valeur ajoute locale, et 2,7 % pour les industries agroalimentaires.En tte des productions agricoles : le bl tendre (valeur moyenne de 2009 2011 de 700 millions deu-ros soit 1/4 de la production pi-carde et 1/8 de la production fran-aise) puis viennent la betterave (300 millions deuros) devant le lait de vache, les pommes de terre, les olagineux (essentiellement le colza), les vins de Champagne et les lgumes. Ces sept rubriques

    cumulent 73 % du chiffre daffaires de la ferme picarde.La Picardie occupe les premiers rangs des rgions franaises pour les surfaces de haricots, de petits pois, de salsi s, dpinards, doi-gnons de couleur et dendives. En pommes de terre, elle est deuxime pour les tubercules de conservation et premire pour celles destines lindustrie fculire. Solidement installe la premire place pour la betterave sucre (plus du tiers de la production nationale), elle est aussi la 2e rgion franaise pour les super cies consacres au bl. Elle monte aussi sur le podium pour les cultures de lin textile, de chicore caf ou de pois protagineux.La taille des exploitations picardes est suprieure la moyenne natio-nale (98 hectares contre 56 en France). En 2010, les exploitations moyennes et grandes reprsentent 78 % des surfaces rgionales, contre 64 % en France. Les exploi-tations de plus de 100 hectares occupent plus des trois-quarts de la surface agricole rgionale.

    UN SECTEURINCONTOURNABLE

    EN PICARDIE

    Source : INSEE

    ZOOM SURLES CIRCUITS

    COURTS

    En 2010, 1 180 exploitations picardes commercialisent au moins un de leurs produits en circuit court, soit 9 % de lensemble des exploitations (hors viticul-teurs). La Picardie se situe en de de la moyenne nationale (15 %) mais cela sexplique par la place prpondrante des cultures de la betterave sucre et des pommes de terre destines lindustrie fcu-lire. En y regardant de plus prs, sur les 487 exploitations picardes ayant des surfaces lgumires (hors lgumes de plein champ destins lindustrie), 262 commercialisent en circuit court tout ou partie de leur production, soit 54 %. Un taux plus lev que le taux national. Il en est de mme pour les producteurs de miel, fruits, ufs et volailles. Pour 40 % des producteurs de lgumes, le revenu gnr par le circuit court reprsente plus de 75 % du chiffre daffaires total de lexploitation.

    Source : Agresterecensement agricole 2010

  • LUXE

    28

    FAPAGAU AU PARFUM DE LORALFapagau est le diminutif de Fabrique de parfum de Gauchy (Aisne). Cette usine, toute proche de Saint-Quentin, est lune des cinq au monde appartenant la division de LOral cosmtique.

    apagau produit quelque soixantemillions de acons de parfum par

    an. Si de Giorgio Armani, La Vie est belle de Lancme, Only thebrave de Diesel. Les parfums les plus prestigieux de France et du monde en-tier sortent des 23 lignes de production de Fapagau, usine tendue sur 55 000 m.Tous les acons rejoignent la plate-forme de Roye, dans la Somme, avantdtre essaims dans les parfumeries deFrance, de Caracas et de Tawan. Mais avant de faire le bonheur des clients, les parfums sont contrls et condi-tionns Gauchy.Dun chantillon dhuile essentielle concentre, cr par les parfumeurs etles nez de LOral, les 210 salarissortent des millions de acons liden-tique, avec la mme exigence et le mme prestige dfendre pour chacundeux. Dans le laboratoire, le processoblige contrler la senteur, la couleur et laspect, a n que chaque acon soit empli dun parfum rigoureusement identique. Gants, les oprateurs

    chassent la moindre trace de doigt sur les acons et leur lgant emballage.La traabilit est pousse lextrme,chaque tui a un code unique. Les ma-chines-outils, les robots, pour la plu-part fabriqus par des PME saint-quen-tinoises, sadaptent aux exigences desclients de LOral et de Fapagau. Lepersonnel de Fapagau est charg duremplissage du acon, puis de son conditionnement. Il a la responsabilitdu bouchon du acon, son design et ltui. Il y a un contrle dexigence chaque tape , appuie Ccile Mansuy,troisime femme directrice du site cr en 1987 Gauchy. Qui annonce un nou-veau plan dinvestissements pour dve-lopper lautomatisation de dix lignes deproduction supplmentaires, aprs les4,5 M investis en 2013.Fapagau pse 26 % du chiffre daffairesde la division luxe de LOral. Son per-sonnel vaut donc bien ce quil gagne.Au service du luxe mondial, il espre-rait mme davantage. Nicolas Totet

    LORAL LUXE : UN PLE DEXCELLENCE EN PICARDIE

    Avec trois usines bases dans le Nord, LOral Luxe revendique un vritable ple dexcellence sur notre territoire. Si lusine Sicos est implante dans le dpartement du Nord, juste la frontire de lAisne, ses deux autres usines phares sont en Picardie : Fapagau Gauchy (02) pour le parfum et B.R.I. Lassigny (60) pour le maquillage. Cette dernire, construite par Yves Saint-Laurent en 1966, a intgr le groupe LOral Luxe en 2008 et compte environ 500 salaris lheure actuelle. La Picardie est donc incontournable pour le groupe qui revendique son atta-chement local : Limplantation historique de nos sites, qui ont plus de 40 ans dexistence, nous permet davoir un savoir-faire et une excel-lence oprationnelle ports par nos collaborateurs, extrmement atta-chs lentreprise et dune comp-tence hors norme, explique Antoine Vanleys, directeur des oprations LOral Luxe. Notre modle indus-triel se doit de toujours rpondre la mme exigence de qualit et dexcellence mais avec des diffu-sions qui varient entre lultra con dentiel, de trs petites sries presque sur mesure, et des produits plus grande diffusion. L.D.

    M

    ario

    Fou

    rmy

    M

    ario

    Fou

    rmy

  • LUXE

    29

    THG, UNE PME FAMILIALE LINTERNATIONALPour Michel Gosse, directeur gnral de THG, la robinetterie de luxe est un savoir-faire artisanal qui rayonne dans le monde entier.

    Nous navons pas changdadresse. Lentreprise est tou-jours base Bthencourt-sur-Mer avec ses 220 employs. Mais cetteanne, nous allons atteindre les 85 %dexportation dans plus de 30 pays ,raconte Michel Gosse. Une belle crois-sance pour cette PME familiale qui a dmarr dans les annes cinquanteavec trois artisans travaillant domi-cile, les fameux Ttard-Haudiquez-Gri-soni dont lentreprise tire son nom. En1970, la rencontre avec Jean-ClaudeDelpine, lve de lcole Boulle Pa-ris, va faire basculer le destin de THG. Aux cts des robinets pour collectivi-ts bien ordinaires, une ligne plus de-sign va voir le jour : la robinetterie destyle. Quand, dans les annes 80, laconcurrence italienne a fait fermer beau-coup de PME du Vimeu, nous faisions dj 50 % de notre chiffre daffaires sur le luxe , explique-t-il. Un choix strat-gique qui a sauv le savoir-faire deTHG. La seconde gnration, la lle de Ttard et Haudiquez et son mari, ontdonc tout mis sur le luxe pour se lan-cer la conqute de linternational.Succursales en Allemagne, aux USA eten Chine, partenariat en Europe delEst, la marque investit dans une force commerciale multilingue Et, n 90,le coup de gnie sera dassocier THGaux marques de luxe comme Baccarat etLalique pour le cristal, Christo e pour largenterie ou Bernardo pour la porce-laine Il a fallu convaincre, ctait une petite rvolution. tre une PME arti-sanale nous permet de faire du sur-me-sure et demployer des matires pre-mires dexception. Nos concurrentsimaginent des produits conus par des machines. Nous, nous navons pas de li-mite car rien ne remplacera jamais lhomme. Aprs les marques de luxe, THG a cr des collections avec degrands designers. Une faon de rayon-ner et de dcrocher les plus beaux mar-

    chs de lhtellerie : le Plaza Athne, le Bristol ou le Georges V Paris ; lHer-mitage Monaco ; le Bellagio Las Ve-gas mais aussi Duba, Abou Dhabi Une belle vitrine qui complte un show-room de 300 m boulevard Haussman Paris o les riches clients viennent faireleur shopping pour sublimer leur salle de bains, leur yacht sans oublier leur avion priv ! De quoi expliquer les quelque 30 millions deuros de CA de cette petite PME familiale... Latitia Dprez

    LE LUXE MADE IN PICARDIELa Picardie se place au premier rang de la fabrication franaise de cosmtique avec 66 % de la pro-duction nationale de parfum grce Givenchy Beauvais et Vervins qui appartient au groupe LVMH ; Chanel Chamant, Compigne et Le Meux ; Yves Saint-Laurent Las-signy ; Fapagau Gauchy (groupe LOral) et Clarins Amiens La lire cosmtique est le 2e secteur exportateur en Picardie centre autour dune centaine dentreprises et 10 000 emplois en comptant les sous-traitants. Ct verrerie, la Glass Valley, ple mondial normando-picard du a-connage de luxe, a obtenu en 2010 le label grappe dentre-prises : une reconnaissance de ce savoir-faire historique ! Les entre-prises de la Glass Valley produisent 80 % des acons de la haute par-fumerie mondiale (Saverglass, SGD). En n, la robinetterie et la maroquinerie viennent complter ce portrait du savoir-faire du luxe en Picardie.

    Source : Conseil rgional de Picardie 2011

  • AUTOMOBILE

    30

    QUEL AVENIR POUR LA FILIRE AUTOMOBILE ? Terre dquipementiers et sous-traitants automobiles, la Picardie a t saigne blanc par la crise du secteur automobile. 3 000 emplois perdus depuis 2009... Face aux nombreuses dif cults, la lire automobile ne baisse pas les bras.

    Les pisodes les plus mdiatiss concernent lindustrie du pneuma-tique : le projet en cours de ferme-ture de lusine Goodyear dAmiens-Nordfait suite la fermeture de lusine Conti-nental de Clairoix (Oise) en 2009. Pour autant, cette onde de choc ne doit pasfaire oublier que le secteur abrite des in-dustriels conqurants. coup de remdes anti-crise, de nombreux sous-traitants misent sur la diversi cation et linnova-tion. Lautomobile connat la crise ac-tuelle mais a d affronter une crise sous-jacente lie la dlocalisation, larrive des vhicules low-cost et la naissance de nouveaux marchs, comme lhybride ou llectrique , explique Philippe Julie, se-crtaire gnral de lassociation rgionale des industriels de lautomobile (ARIA) Nord - Pas-de-Calais Picardie. Pour aider les entreprises du secteur, un plan de soutien a t lanc lt 2013,avec la signature dune Charte nationalede coopration pour le soutien et lac-compagnement des entreprises du secteur jusquen 2015. En Picardie, 10 millionsdeuros seront consacrs aux actions in-novantes : pour aider les quipementiers ngocier les virages technologiques, saisir les opportunits de diversication ,ajoute Philippe Julie.Aujourdhui tenir son rang et sa rentabi-lit nest permis quaux champions. Pour russir cette transition, la lire devra aussi relever le d de lemploi et de la formation a n daccrotre lattractivit dusecteur auprs des jeunes car la pyramidedes ges fait que, dans les annes venir,la main-duvre va manquer Certainesdentre elles prennent les devants et nat-tendent pas pour prouver quil est encore possible de sen sortir. Zoom sur trois p-pites picardes qui russissent malgr la crise.

    A2MAC1,RCIT DUNE SUCESS STORY

    Vervins, en Thirache. Installe au milieudes pturages qui lentourent, lentreprisede benchmarking automobile photogra-phie des milliers de pices automobiles,de camionnettes, de camions et denginsde travaux publics. Elle approvisionne enpermanence une extraordinaire banque de donnes technologiques, sur laquelle seconnecte toute la plante automobile : constructeurs, quipementiers, industrielsqui en dpendent, ptroliers, aciristes,plasticiens, arodynamiciens, etc. Nous dcortiquons 20 vhicules rcents chaqueanne, et stockons toutes les pices. Len-treprise, ici, cest la mmoire de lindustrie automobile dans le monde. Nous avonsdvelopp tous les logiciels qui nous ont permis de constituer cette mmoire et dy

    intresser tous les constructeurs , ex-plique Pierre-Yves Moulire, responsable de lentreprise. Elle sest aussi attele des activits de plus haute valeur ajou-te, celle de reverse engineering en 2Det 3D, a n daider les concepteurs r-duire le poids et le cot des vhicules. Depuis sa cration en 1999, la socit a ouvert deux succursales (tats-Unis et Chine), emploie 150 personnes - dont 90dans lAisne - et a ralis un chiffre daf-faires de 9 M en 2012.

    L entreprise fournit aux constructeurs un catalogage aussi dtaill que prcis des modles.

  • AUTOMOBILE

    31

    lhorizon 2014, Alphatech fera entirementpartie du paysage du bois de Plaisance Venette.

    ALPHATECH :PLASTIC OMNIUMMISE SUR LINNOVATION

    Alphatech ? Cest le nom du futur centreinternational de recherche et dveloppe-ment de Plastic Omnium Auto Inergy, lea-der mondial des systmes carburant. Cetaf ux de matire grise dans la zone dac-tivits du Bois de Plaisance Venette,prs de Compigne, nest pas anodin.

    Le groupe souhaite y dvelopper des in-novations dcliner aux quatre coins dumonde. Il sera construit dici sep-tembre 2014 4 km du centre actuel quine pouvait tre tendu. Un investisse-ment de 50 millions deuros pour rassem-bler la R & D de Laval (Mayenne) et celle de Venette, soit environ 400 personnes. Il sagit dunir les forces de tous : mcani-ciens, acousticiens, plasticiens an demieux dialoguer et crer le futur , ex-plique Pierre-Emmanuel Paties, le direc-teur de lusine et du site dInergy Automo-tive Systems de Venette. Un futur qui se joue linternational car plus de 50 % desnouveaux contrats seffectueront dans les pays mergents (Brsil, Russie, Chine, Inde) Nous allons continuer dve-lopper des systmes encore plus perfor-mants pour rduire la consommation de carburant et la rduction des missions degaz effet de serre. Par ailleurs, nous pro-posons aussi des rservoirs adapts aux vhicules bi-nergie.

    AMIENS INJECTION : LA QUALIT ZRO DFAUT

    Lquipementier automobile Amiens Injec-tion sest vu coner par une socit sur base Northampton (Royaume-Uni), laproduction en sous-traitance de pices plastiques de structure et de tableau de bord pour les modles Auris et Avensis assembls au Royaume-Uni : 13 moules pour la Toyota Auris, 8 pour lAvensis, soit

    une quarantaine derfrences au total , explique Yves Bode-nez, directeur du site. Un nouveau client qui vaut delor. Il permet au sitede maintenir son ac-tivit sur un marchen crise. Environ 75 %de la production dAmiens Injectionconcerne lautomo-bile. Deux-tiers de ses clients sont des constructeurs fran-ais. Cette collabo-ration avec le gant nippon reprsenteun surcrot dactivit

    denviron 25 %, mme si le maintien delactivit reste prcaire , note le direc-teur. Pour dcrocher ce contrat, lquipe-mentier a d faire du zro dfaut a n de rpondre aux critres qualit trs stricts imposs par le gant nippon. Seules 15pices dfectueuses sont tolres pour unmillion de pices produites ! Lentreprisemise cependant sur le dveloppement de vhicules lectriques : Amiens Injection fournit quelques pices de la Toyota ver-sion hybride. Ombeline Chiv

    LqLLqL uipeuipeepeeementmmentmentmenmm ier ier ier er amiamam a noisnoisisis fououfou fouo rnitrnitrnirnrnr des dedes es de pipiccicces deses ds des des de tae tae tae tableablebleableau deu d bord pod pod popooour Tur Tr Tr Tr TTToyotoyotoyotoyotoyotaaa. . .a

    LES CHIFFRES CLS DE LAUTOMOBILELa Picardie est la treizime rgion auto-mobile franaise en termes de volume demplois. Selon le centre danalyse r-gional des mutations de lconomie et de lemploi (Carmee), la lire automobile rgionale compte 111 tablissements employant plus de 13 500 personnes. Elle se caractrise par un tissu dquipe-mentiers (ou sous-traitants de rang 1) et de sous-traitants (de rang 2 et plus). Leurs spcialits sont diverses et ces entreprises uvrent dans toutes les -lires automobiles, produisant ainsi la quasi-totalit des pices composant un vhicule. Entre les trois dpartements, la ventilation est assez ingale. LOise est en tte avec 47,2 % de lemploi automo-bile. Elle concentre lensemble des en-treprises de lindustrie chimique travail-lant pour lautomobile, la grande majorit des quipementiers et plastur-gistes ainsi que la seule verrerie de la -lire en rgion (Saint-Gobain Sekurit, Thourotte). La Somme compte pour un tiers des salaris (essentiellement dans le Grand Aminois et en Picardie Mari-time). En n, un emploi sur cinq se situe dans lAisne. Fortement impacte par la crise conomique, la lire a perdu 3 300 emplois depuis 2009, avec la fermeture de grosses structures, notamment Conti-nental Clairoix et Bosch Beauvais.

    Sources : INSEE - Carmee

    Cy

    rille

    Str

    uy -

    CCI

    Am

    iens

    - P

    icar

    die

  • ARTISANAT

    32

    La transmission dun mtier dart est complique, car il faut laisser chacun trouver sa voie, sa crativit meline Chauderlot, co-dirigeante de la SARL In Vitraux

    QUAND LE SAVOIR-FAIRE SE TRANSMET AVEC PASSIONIls sont jeunes. Ils ont repris il y a 5 ans lentreprise de leur matre verrier et poursuivent, avec le got du travail bien fait, lhistoire de cet atelier de vitraux fond en 1926.

    Elle sappelle meline Chauderlot. Elle a 30 ans et se destinait aux Beaux-Arts quand un professeur lui con e que ses tableaux ressemblent des vitraux. Aprsavoir got cette autre forme dart, ellepoursuivra sa route dans une cole sp-cialise, Arras. Lui sappelle Steeve Da-bonneville. Il a 29 ans et voulait tre souf eur de verre. Mais son stage de d-couverte de troisime va le faire tomber dans le vitrail ! Il suivra donc une forma-tion Amiens pour devenir artisanvitrailliste. On est form lcole biensr, mais cest un mtier qui sapprend sur le tas, au l des jours et des travaux. La passion est l, mais le geste se transmet ,con e Steeve Dabonneville. Tous deux ontpass quelques annes aux cts dungrand matre verrier, Jean-Marie Macron,au sein des ateliers R. Cagnart. Jai pro- t de son contact et de son exprience.Mais il ma aussi laiss comprendre lemtier par moi-mme, me tromper, recom-mencer. Il ma surtout appris observer et comprendre pourquoi certaines choses ne marchaient pas. Jai ainsi volu dans matechnique. La transmission dun mtier dart est complique, car il faut laisser cha-cun trouver sa voie, sa crativit ,explique meline Chauderlot.Quand, en 2009, Jean-Marie Macron d-cide de prendre sa retraite, il se tournetout naturellement vers ses propres employs. Malgr les propositions ext-rieures, il cdera son atelier meline etSteeve qui deviendra la SARL In Vitraux,mais restera route dAbbeville Amiens. Ctait vident pour lui comme pour nous. En reprenant lentreprise dans la-quelle on travaillait, on a aussi repris sonhistoire et sa rputation. On se doit dtre la hauteur , expliquent-ils. Mais de-puis, les chantiers senchanent sans fausse note. Les deux nouveaux associs

    ont mme pu embaucher un collaborateur,meilleur ouvrier de France, et former leur tour des novices ! Lun de nos em-ploys a commenc ici en contrat dinser-tion. Aujourdhui il est en CDI. Ctait notre tour de transmettre ! Un passage de relais auquel ils ont pris got. Chaque anne, de jeunes stagiaires de troisime dbarquent dans cet atelier quils veulent garder taille humaine. Dans une ambiance simple et presque fa-miliale, ces jeunes dcouvrent le mtier. La prcision, la patience... De la restaura-tion minutieuse, pice par pice, pigmentpar pigment, o le travail du matre verrier doit se faire invisible pour ne pas dnaturer luvre originelle... la cra-tion pure pour des communes ou des particuliers, o la crativit est de mise. Ce sont deux facettes de notre mtier et pourtant, la restauration nourrit vraiment la cration , con e meline Dabonne-ville. Des secrets de fabrication, des gestes et des techniques qumeline et Steeve transmettent leur tour avec pas-sion. Pour que les mtiers dart traversent lhistoire et btissent leur avenir. Latitia Dprez

    Les deux jeunes dirigeants appliquent chaque jour les gestes prcis que leur matre verrier leur a transmis.

    Emeline Chauderlot ( gauche) et Steeve Dabonneville ( droite)ont su runir des salaris au savoir-faire incontestable pour poursuivre lhistoire des ateliers R. Cagnart devenus SARL In Vitraux.

  • ARTISANAT

    33

    Les chiffres cls de lartisanat

    24 612 entreprises sont inscrites au rpertoire des mtiers (dont 2 839 auto-entrepreneurs AE) au 1er juin r

    2012. On en dnombre 6 766 dans lAisne (dont 944 AE), soit 27,5 %,10 311 dans lOise (dont 1 150 AE),soit 41,9 % et 7 535 dans la Somme (dont 745 AE) soit 30,6 %. Plus de40 % des entreprises picardes sontdes entreprises du btiment, lesautres se rpartissent dans les sec-teurs de lalimentation, de la fabri-cation et des services.En Picardie, 7 698 logements ont t mis en chantier sur 12 mois n juillet 2013 (-2,5 %) alors que 10 400 logements ont t autorissdans le mme temps (-3 %). noter que les surfaces mises en chantier sont en augmentation avec 787 mil-liers de m (sur 12 mois n juil-let 2013) soit 16,6 % de plus quelan dernier. Les carnets de com-

    mandes des travaux publics sontremplis pour 4,9 mois (+0,8 %) au deuxime trimestre 2013. Uneconjoncture qui permet lemploi de 35 359 salaris dans la construction la n du premier trimestre 2013, en baisse tout de mme de 3,3 % par rapport lan pass. Mme les intri-

    maires peinent travailler avec1 377 personnes dans le btiment et 406 dans les travaux publics soit unebaisse respective de 18,8 % et de 25,4 %. Les demandeurs demploisdu secteur sont donc en augmenta-tion de 11,1 % la n juin 2013.

    LE BTIMENTPRINCIPAL SECTEUR

    DE LARTISANAT

    Sources : CERC Picardie, INSEE

    ZOOM SUR LESMTIERS DART

    En France, on compte 38 000 entre-prises pour 100 000 emplois dans ce

    secteur dexception que sont les m-tiers dart. Entre 2003 et 2008, les effectifs salaris ont diminu de 14,5 %. Ces entreprises reprsententtout de mme 8 milliards deuros dechiffre daffaires en 2007 dont

    727 millions lexport. Les secteurs les plus importants en termes dem-ploys comme de CA sont les profes-sionnels du bijou, de la pierre et du bois. En Picardie, on compte environ400 entreprises dart rparties sur tout le territoire. De nombreux sa-voir-faire sont hrits de lhistoire de la rgion. La Picardie possde ainsi un bel hritage textile grce la ta-pisserie de Beauvais qui a fait sa r-putation, la tabletterie autrefois trs prsente dans le Pays de Thelle mais aussi au velours de luxe tou-jours travaill dans la Somme. Elle reste aussi un point de rfrence en broderie avec de nombreuses entre-prises industrielles notamment au-tour de Saint-Quentin. Parmi les 217 mtiers dart franais, aujourdhui lesartisans picards transmettent encore leurs savoir-faire notamment dans les mtiers du patrimoine, du textile, de la broderie, la tapisserie dameuble-ment, du vitrail et de la fonderie. Sources : Panorama conomique DGCIS 2009,Institut national des mtiers dart

  • TOURISME

    34

    LCOTOURISMEDONNE DES AILES LA BAIEAvec lassociation Baie de Somme zro carbone, les acteurs privsdu secteur du tourisme multiplient les actions pour le dveloppement durable. Une faon colo de promouvoir leur activit.

    On peut faire du tourisme tout enprservant lco-systme de la Baiede Somme

    Dominique Ferreira da Silva, association Baie de Somme zro carbone.

    Les acteurs du tourisme ont dcidde transformer les contraintes du site de la Baie de Somme en atouts. Pour faire leur mtier tout en prservantla nature exceptionnelle qui les entoure,ils se sont fdrs autour de lassociation Baie de Somme zro carbone. Un collectif qui est loin de faire uniquement la promo-tion dun tourisme vert mais qui tient mettre en avant des actions concrtespour rduire lempreinte carbone des pro-fessionnels et de leurs clients Les hte-liers par exemple sengagent utiliser desproduits dentretien non polluants, ins-taller des ampoules basses consommation et surveiller le gaspillage et le surplusde dchets. Les restaurateurs sapprovi-sionnent en produits de saison auprs des producteurs locaux et proposent des me-nus locavores (circuits courts et terroir). Tous valorisent auprs des touristes les activits zro carbone comme le char voile, le vlo, le cheval, la rando Des

    engagements issus dune valuation car-bone mene en 2011 par les membres de lassociation et permettant dtablir un classement des priorits pour baisser le taux de CO2 li leur activit. Une initia-tive unique en France ! Autre rsultat decette dmarche co attentive des pro-fessionnels : la sensibilisation des clients lco mobilit. Car avec 10 millions de visiteurs chaque anne en Baie de Somme, le transport est lactivit la plus pol-luante L encore, des actions coh-rentes et concrtes ont vu le jour : site Internet de covoiturage, mise en avantdes modes alternatifs comme le train+ vlo et, dernirement, cration de na-vettes Baie mobile. Ce type de transport collectif, test le temps dun week-end en 2012, a pris de lampleur cet t 2013avec des navettes tous les week-ends des mois de juillet et aot permettant detransporter des touristes, qui laissent leur voiture au parking, le long de la cte de

    Fort-Mahon Mers-les-Bains. Nous ne voulons pas tre moralisateurs mais bienmontrer aux touristes et tous que lonpeut partager des moments de plaisir tout en prservant lco-systme de la Baie de Somme , expliquait lors du lancement de Baie de Somme zro carbone Dominique Ferreira da Silva, grante de lhtel-res-taurant les Tourelles au Crotoy et gure de proue de lassociation. Une implicationdans le dveloppement durable en harmo-nie avec lune des plus belles baies du monde labellise Grand site de France . Un investissement vritable des profes-sionnels apprci par une clientle deplus en plus sensible ces problma-tiques. Une dmarche exemplaire qui commence tre reconnue au niveau na-tional grce la mise en place de col-loques et de rencontres thmatiques. Preuve que lon peut faire du business tout en tant co-responsable. Latitia Dprez

    CR

    T Pi

    card

    ie - N

    icol

    as B

    ryan

    t

  • TOURISME

    35

    Les chiffres cls du tourisme

    Avec 18 millions de nuites franaises en 2011, la Picar-die est la 17e rgion fran-aise en termes de nuites. 13e r-gion en matire doffre pour les campings, elle attire les visiteurs par la diversit de ses sites. Elle prsente en effet une offre de re-nomme mondiale alliant tourisme de nature (baie de Somme), tou-risme culturel (tourisme de m-moire, cathdrales gothiques, ch-teau de Chantilly) et tourisme de loisirs (parc Astrix, Center Parcs). Laccessibilit est aussi un atout indniable avec la proxi-mit de laroport de Beauvais qui a accueilli 3,8 millions de passa-gers en 2012, en hausse de 3 % par rapport 2011. La rgion sadapte aussi aux nouveaux besoins, et compte 105 tablissements labelli-ss Tourisme & Handicap, et 377 classs Gtes de France. cette offre dactivits sajoute

    une capacit daccueil qui place la Picardie la 15e place en hberge-ment mar