Guide du Normalien au MIT -...

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Guide du Normalien au MIT Olivier Bichler Nicolas Locatelli 13 mai 2007

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Guide du Normalien au MIT

Olivier Bichler Nicolas Locatelli

13 mai 2007

TABLE DES MATIÈRES

Table des matières1 Pourquoi partir à l’étranger ? 4

1.1 Ouverture internationale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41.2 Maîtrise d’une seconde langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51.3 Enseignement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Le programme MIT-France 5

3 Comment venir au MIT ? 73.1 Choix du thème de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 73.2 Constitution d’un dossier de candidature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

3.2.1 Pour les cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93.2.2 Autres conseils . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3.3 A propos du niveau d’anglais . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103.4 Si votre candidature est acceptée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

3.4.1 Que faire en cas de refus ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113.5 Obtention d’un VISA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123.6 Validation du séjour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123.7 Logement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

4 Les études au MIT 144.1 Undergraduate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154.2 Graduate . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164.3 Organisation de l’année . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 164.4 Choix des cours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

5 La vie sur le campus 21

6 Quelles idées retenir pour l’ENS ? 236.1 Athena . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236.2 Stellar . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246.3 OpenCourseWare . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246.4 MIT Software Distribution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

7 Comment renforcer un échange trop unilatéral ? 257.1 Étudiants étrangers au MIT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

8 Conclusion 29

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TABLE DES MATIÈRES

EDITOCe guide, écrit pour le Prix d’Action Internationale, a pour but de présenter le cadre

dans lequel deux étudiants du département Électronique, Électrotechnique, Automatique(EEA) de l’École Normale Supérieure (ENS) de Cachan ont eu l’opportunité de passer unsemestre au Massachusetts Institute of Technology (MIT), université américaine consi-dérée aujourd’hui comme l’une des meilleures universités occidentales en sciences et entechnologies. Il est l’occasion pour nous de partager notre expérience, de l’organisationdu séjour d’études jusqu’à aujourd’hui, après quatre mois d’études loin de l’ENS. Nous yprésentons le système d’études propre au MIT, le programme MIT-France qui a permiscet échange, ainsi que de nombreuses informations afin de simplifier les futurs échanges etla vie des étudiants, qui décideront un jour de prendre part à cette formidable expérience.Nous n’oublierons bien sûr pas de faire suivre les problèmes que nous avons rencontré parles solutions qui ont été apportées, et qui ont permis jusqu’ici le bon déroulement de nosétudes.

Ainsi, ce guide n’est pas seulement adressé aux élèves qui ont l’intention de se rendreaux MIT pour leurs études futures, mais également aux personnes qui auront l’occasion depromouvoir cette opportunité aux étudiants, Service des Relations Internationales (SRI)mais aussi directeurs de départements. L’utilisation de ce programme se doit d’être créa-tive, c’est pourquoi une bonne compréhension des différentes possibilités de cursus, decours et de stages est indispensable pour lever la crainte que certains élèves ou professeurspourraient avoir vis-à-vis des études sur un autre continent, à travers un système d’étudesrelativement différent du nôtre.

Nous espérons que grâce à ce texte, nous vous donnerons l’envie de vous rendre auMIT, ou de promouvoir un semestre d’études au MIT aux élèves de l’ENS.

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1 Pourquoi partir à l’étranger ?Partir à l’étranger est bien plus qu’une ligne supplémentaire sur son CV (ce qui n’est

déjà pas rien) : c’est non seulement une chance de découvrir d’autres méthodes d’ensei-gnement et de travail, mais également de tisser des liens avec des personnes issues demilieux et de cultures différents. En plus d’apporter une expérience humaine et scienti-fique unique, partir à l’étranger, c’est également faire preuve de curiosité et d’ouvertured’esprit, qui sont des qualités essentielles pour tout enseignant-chercheur.

De manière plus pragmatique, étudier à l’étranger et plus particulièrement aux États-Unis permet une excellente ouverture internationale, l’acquisition et la maîtrise d’uneseconde langue, de suivre un enseignement de très bon niveau, de créer des opportunitésfutures et bien sûr, de découvrir du pays.

Fig. 1 – Vue de Boston

1.1 Ouverture internationale

Avoir séjourné dans une grande université américaine peut faire office d’excellentecarte de visite, que ce soit au États-Unis, pour des stages ou études futures, mais aussidans le reste de monde, une université comme le MIT ayant une visibilité internationalenettement supérieure à l’ENS, qui s’en sort déjà plutôt bien comparé aux universitésfrançaises. Avoir étudié à l’étranger est également un atout certain en France, où ce genred’expérience est toujours très prisée, que ce soit dans le monde de la recherche ou del’industrie.

Avoir effectué un stage dans une grande université peut également être une porteouverte pour plus tard, pourquoi pas, continuer ses études et faire son Ph.D. (Doctor of

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1.2 Maîtrise d’une seconde langue

Philosophy) là-bas. Il est en effet toujours plus facile d’entrer dans une place où l’on adéjà mis un pied...

1.2 Maîtrise d’une seconde langue

La connaissance de l’anglais est de nos jours indispensable. L’immense majorité despublications scientifiques sont faites en anglais. Toutes les écoles d’ingénieurs ainsi quel’ENS demandent un score correct au Test of English for International Communication(TOEIC) (généralement autour de 750-800) et partir à l’étranger est sans doute la méthodela plus facile et la plus efficace pour progresser en anglais, pratiquement sans effort, mêmepartant d’un niveau relativement moyen. Après deux mois passés à parler anglais, vouscommencerez à vous rendre véritablement compte des progrès que vous aurez fait !

1.3 Enseignement

Pour un normalien, l’enseignement peut correspondre à deux perspectives, selon qu’ilse place dans le rôle de l’élève, ou dans celui du futur enseignant. Ces deux perspectivesne sont pas si éloignées l’une de l’autre, et faire des études à l’étranger est assurémentenrichissant pour chacune d’entre elles.

Du point de vue de l’enseignant, ou du futur enseignant, découvrir d’autres méthodesd’apprentissage ne peut qu’être très bénéfique pour la transmission des connaissances.L’organisation des cours et les relations élève-professeur sont en effet relativement diffé-rents de chez nous. La manière de présenter les cours, par exemple, est souvent originale,les objectifs sont un peu différents, ne serait-ce que par le fait que, le MIT est avant toutune école formant des ingénieurs (en ce qui concerne, du moins, la partie scientifique del’école). L’évaluation et la notation des étudiants sont également différentes et pas néces-sairement plus mauvaises qu’en France. Pour un futur professeur, avoir différents pointsde vue sur l’enseignement, ainsi qu’une vision des normes d’enseignement internationales,est inestimable et sans doute utile pour devenir un très bon enseignant.

Dans le rôle de l’élève, nous avons constaté que souvent, l’une des raisons invoquéespour ne pas vouloir partir à l’étranger, est le fait de ne pas pouvoir suivre les cours del’ENS. Pourtant, étudier à l’étranger, c’est justement avoir l’opportunité de choisir descours que vous n’auriez peut-être pas eu l’occasion de suivre en France, par exemple dansdes domaines plus diversifiés, ou au contraire plus spécialisés, avec un choix et une libertéde choix souvent accrus. Qui plus est, l’enseignement dans les universités américaines estsouvent considéré comme étant de très bon niveau mondial, particulièrement pour le 3e

cycle (niveau graduate). Comme cela est le cas (peut-être dans une moindre mesure) àl’ENS, la plupart les professeurs sont aussi des chercheurs, généralement très réputés dansleur domaine, qui n’hésitent pas à, de temps en temps, citer leurs travaux dans leurs cours.Ils sont aussi très souvent à la tête d’un groupe de recherche.

2 Le programme MIT-FranceApparu en septembre 2000, le programme MIT-France est le sixième programme mis en

place avec un pays étranger, par le MIT International Science and Technology Initiatives(MISTI), après le Japon, la Chine, l’Allemagne, l’Inde et l’Italie, sur les 8 programmesaujourd’hui existant, en comptant le Mexique et l’Espagne qui se sont ajoutés depuis. Il

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comprend aujourd’hui un grand nombre de partenaires : officiellement, 8 universités etgrandes écoles, 8 instituts de recherche, ainsi que 48 des plus grandes entreprises françaises.

Écoles et universités participant au programme MIT-France :– École Normale Supérieure, Paris (ENS) ;– École Normale Supérieure de Cachan (ENS Cachan) ;– École Normale Supérieure de Lyon (ENS Lyon) ;– École des Mines de Paris ;– École Polytechnique ;– École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI) ;– Institut d’Études Politiques de Paris (Sciences Po) ;– École de Médecine de Marseille.

Instituts de recherche participant au programme MIT-France :– CEA (Commissariat à l’Énergie Atomique) ;– CEMAGREF (Centre National du Machinisme Agricole, du Génie Rural, des Eaux

et Forêts) ;– CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) ;– INRIA (Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique) ;– INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) ;– Institut Curie ;– Institut Pasteur ;– ONERA (Office National d’Études et de Recherches Aérospatiales).

Accenture Electricité de France RFIAir Liquide eNetshare RenaultAlcatel France Telecom R&D Rennes TelecomAlcatel Space Genopole d’Evry Renzo PianoAmadeus Grand Luminy RhodiaA. Bechu Architecture Libération Saint GobainArchitecture Studio L’Oréal Salomon SportsAreva Martec SchlumbergerBiomérieux Mereo SnecmaBioRet Michelin Société GénéraleCanon Research Center Modul-Bio TechnopharmCybernetix Motorola Telecom ValleyDanone Philips TemexDargaud Editions Pierre Fabre ThalesDelphi Procter & Gamble TotalEADS PSA Peugeot Citroen UNESCO

Tab. 1 – Entreprises participant au programme MIT-France

Le programme MIT-France permet aux étudiants du MIT d’effectuer des stages dansdes entreprises ou laboratoires français, de suivre des cours ainsi que de faire une partiede leur thèse en France. Dans l’autre sens, des étudiants ou chercheurs français peuventeffectuer des stages et séjours de recherche au MIT.

Site Internet : http ://web.mit.edu/mit-france/.

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3 Comment venir au MIT ?La procédure pour effectuer un séjour au MIT est assez particulière et se démarque

des programmes d’échange « classiques », tel que le CREPUQ (pour les universités qué-bécoises) par exemple, puisqu’au MIT vous devez intégrer un groupe de recherche et vousne pouvez suivre de cours qu’en auditeur libre.

Si vous ne l’avez pas reçu, vous pouvez demander au SRI de vous transmettre sondocument « PROGRAMME MIT-France pour les élèves normaliens » (qui est repris engrande partie par ce dossier). D’autres informations peuvent également être trouvées surle site Internet http ://www.x-mit.fr.st/, écrit par des polytechniciens.

Fig. 2 – Campus Map

3.1 Choix du thème de recherche

La première étape consiste à définir un projet de recherche, c’est-à-dire le thème précissur lequel vous voudrez travailler au MIT. Pour cela, il vous est possible de sélectionner surle site Internet du MIT, http ://web.mit.edu/, le laboratoire et les groupes de recherchequi vous intéressent.

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3.2 Constitution d’un dossier de candidature

Department

Electrical engineering

Laboratory

Research Laboratory of Electronics (RLE)

Research Group / Investigator

Anantha Chandrakasan

Fig. 3 – Exemple de hiérarchie classique des groupes de recherche

Les groupes de recherche sont supervisés par un Professeur et sont généralement sim-plement désignés par le nom du Professeur. Souvent, il est possible de trouver une descrip-tion relativement précise des travaux de recherche effectués par chaque groupe, ainsi despublications. Les groupes sont généralement constitués de plusieurs étudiants en thèse(les « graduate students »), parfois d’un ou plusieurs post-doctorant et d’un assistantadministratif.

Le choix du thème de recherche est primordial, c’est votre thème de recherche quivous guidera dans le choix du groupe, la rédaction du dossier et notamment la lettrede motivation que vous adresserez au Professeur que vous aurez choisi, ainsi que dansvos futures échanges avec celui-ci. Toutefois, le sujet de recherche précis sur lequel voustravaillerez n’a pas forcément besoin d’être complètement défini avant votre arrivée auMIT. Souvent, un groupe de recherche travaille sur plusieurs projets et votre Professeurpeut vous laisser le choix du projet à votre arrivée (comme ce fut notre cas). Il pourraainsi vous présenter les différents projets sur lesquelles travaillent ses étudiants et vouslaisser discuter avec eux pour vous donner une idée plus précise de leurs recherches. Denombreuses possibilités peuvent s’offrir à vous, comme aider un « graduate student »sur son projet, travailler sur un projet plus indépendant ou même proposer un projetintéressant à votre Professeur, si vous avez des idées...

A noter que vous ne recevrez pas de rémunération pour le travail que vous effectuerezen laboratoire. Enfin, le Lincoln Laboratory ne fait pas partie du programme d’échange,sans doute car c’est là que s’effectuent les recherches en électronique de pointe pour desapplications à la défense nationale.

3.2 Constitution d’un dossier de candidature

Une fois votre thème de recherche choisi, il vous faut obtenir l’accord de votre dé-partement pour la constitution d’un dossier de candidature (à cet escient, le SRI vousdemandera de faire compléter par votre directeur de département un « Accord du respon-sable de département ou laboratoire »).

Le dossier de candidature doit comprendre (le tout en anglais évidemment) :– Une lettre de motivation, adressée directement au Professeur et centrée sur votre

thème de recherche. La lettre de motivation est l’élément central de votredossier et doit par conséquent être rédigée avec soin ;

– Un CV, sur une page de préférence, il doit être adapté aux États-Unis ;

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3.2 Constitution d’un dossier de candidature

– Deux lettres de référence étoffées (vous pouvez en demander une à votre directeurde département par exemple. Si vous connaissez un professeur ou un chercheur quia des relations au MIT, cela peut jouer en votre faveur également).

Vous devrez ensuite transmettre votre candidature au SRI, qui, si vous êtes sélectionnépour participer au programme MIT-France, se chargera de le transmettre au service MIT-France du MIT, qui le délivrera au Professeur. Si vous n’avez aucune expérience et/oucontact au MIT, il n’est sans doute pas judicieux d’entrer directement en contact avecun Professeur avant que celui-ci n’est accepté votre dossier, votre demande risquant fortbien de rester sans réponse, ou d’être mal interprétée, si formulée un peu maladroitement.Néanmoins, sans commencer directement par une demande de stage, un premier mailintéressé peut permettre de sonder le terrain.

La date limite de dépôt de candidature au SRI se situe généralement mi-mars. A cettedate, vous devez avoir l’accord de votre directeur de département et votre dossier doit êtrebouclé. La raison pour laquelle cela ce passe déjà en mars est que le SRI sélectionne lesmeilleurs dossiers et prend le temps de les examiner, pour éventuellement vous demanderde procéder à des ajustements après cette date. Commencer la procédure dès cette datepermettra également aux élèves d’avoir l’opportunité de faire plusieurs tentatives si lepremier dossier est refusé.

Notez que des modèles de CV et de lettre de motivation sont disponibles au SRI.

3.2.1 Pour les cours

Si vous comptez suivre des cours pour valider un semestre d’études en France, vouspouvez inclure dans votre dossier une liste des cours que vous souhaitez suivre, en auditeurlibre forcément, dont vous pouvez faire brièvement allusion dans votre lettre de motiva-tion. Cela simplement afin que votre Professeur s’attende à ce que vous suiviez des cours.Ce n’est pas la peine d’entrer dans le détail, car votre Professeur s’intéressera vraisembla-blement peu aux cours que vous suivrez (mais il pourra par exemple vous recommanderun cours associé à votre projet de recherche si vous lui en parlez).

Une tournure possible dans la lettre de motivation serait : « Moreover, I would bedelighted to take some of the courses you deem necessary to participate in your researchproject, and in so doing validate my stay to receive equivalent credits in France ... ».

Pour plus de précisions sur les cours, voir le paragraphe 3.6.

3.2.2 Autres conseils

– Si vous êtes étudiant, n’oubliez pas de mentionner dans la lettre de motivation lediplôme que vous préparez en France au cours de l’année du séjour au MIT. Précisezpar exemple que vous serez étudiant, en première ou deuxième année d’un Masterdegree par exemple ;

– Il faut faire apparaitre clairement dans la lettre de motivation la période durantlaquelle vous souhaitez effectuer votre séjour, par exemple : « available for a 6-month internship starting in March ... ». Les dates exactes peuvent être convenuesultérieurement avec le Professeur, également en fonction de sa disponibilité ;

– Dans le CV et la lettre de motivation, n’utilisez que les mentions B.Sc. (Bachelor ofScience) ou M.Sc. (Master of Science) pour « Licence » (incluant les classes prépa-ratoires) et « Master » respectivement, qui sont des termes totalement obscurs d’unpoint de vue américain, tout comme « Magistère » ou « CPGE » ;

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3.3 A propos du niveau d’anglais

– N’oubliez pas que vous ne faites pas une demande d’admission au MIT, l’entête devotre lettre ne doit donc pas être du type « MIT Office of Admission », mais plutôt« France-MIT exchange program » par exemple.

– Évitez de dire dans votre lettre que vous souhaitez effectuer un séjour d’études auMIT pour apprendre l’anglais ou découvrir une autre culture. Il faut que vous fas-siez ressortir dans votre lettre pourquoi vous avez choisi spécifiquementcette équipe de recherche et en quoi vous estimez avoir les compétencesnécessaires pour intégrer cette équipe, ce que vous pouvez apporter. Sivous citez un exemple de projet, assurez-vous bien que celui-ci soit issude son équipe !

3.3 A propos du niveau d’anglais

En principe, il faut avoir passé le Test Of English as a Foreign Language (TOEFL).En pratique, il est difficile de dire quel score est nécessaire, dans la mesure où l’épreuve duTOEFL a changé récemment (en 2005). La nouvelle version s’appelle le TOEFL Internet-based Test (iBT). Le test s’étale sur une durée de plus de 4 heures et est composé de 4parties distinctes :

– Reading Skills (sur 30) ;– Listening Skills (sur 30) ;– Speaking Skills (about familiar topics - campus situations - academic course content)

(sur 30) ;– Writing Skills (based on reading and listening - on knowledge and experience) (sur

30).Toute la durée du test se déroule devant un ordinateur, équipé d’un casque et d’un

micro. Le score final est sur 120. Un score de 90 ou plus devrait faire l’affaire, sachant que sivous avez un peu moins, ce n’est pas dramatique (nous avions eu respectivement des scoresde 84/120 et 94/120). Nous ne savons pas dans quelle mesure ce score est pris en compte, iln’est en effet explicitement demandé que sur le « Financial Certification Form For VisitingStudents » (avec lequel vous pourrez joindre votre feuille de résultats), que vous recevrezaprès l’acceptation par votre Professeur. Quoi qu’il en soit, vous devez le passer et ilvous permettra dans le même temps d’avoir une idée plus précise de votre niveau réel enanglais. Veillez à vous y prendre suffisamment tôt (avant même de constituer le dossier),car le temps d’attente est très long (plusieurs mois). Le passer le plus tôt possible vouslaissera également plus de temps pour corriger vos éventuelles lacunes en anglais avant departir aux États-Unis !

Pour information, en 2006, le TOEFL coutait 140$. Enfin, il est possible de passer gra-tuitement un test blanc en vous inscrivant sur le site Internet http ://toeflpractice.ets.org/.Cela vous permettra de vous familiariser avec le test, puisque la démonstration proposéeest absolument identique au vrai test (excepté pour la partie expression orale, où desexemples de réponse sont proposées). Site Internet : http ://www.toefl.com/. Inscription :https ://toefl-registration.ets.org/TOEFLWeb/.

3.4 Si votre candidature est acceptée

Si la candidature que vous aurez transmis au Professeur via le SRI est acceptée, ilsera temps pour vous de vous lancer dans les (longues) procédures administratives, quipassent par la constitution d’un nouveau dossier. Vous recevrez du service MIT-France,

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3.4 Si votre candidature est acceptée

au MIT, 3 formulaires à compléter (le SRI vous les transmettra également, mais veillezbien à remplir les toutes dernières versions) :

1. Le « MIT-France Visiting Student Information Form », un simple formulaire quevous pourrez renvoyer par e-mail directement au service MIT-France. Pour remplirce formulaire, vous aurez uniquement besoin des dates exactes de votre séjour, quevous devrez convenir au préalable avec votre Professeur au MIT (ce sera l’occasionpour vous d’entrer pour la première fois directement en contact avec lui, par e-mail) ;

2. Le « Medical Insurance Form ». Ce formulaire concerne la couverture médicale et nerequière qu’une signature. Si vous êtes affilié à la MGEN, cela ne devrait pas poserde problème. Il vous faudra cependant vous inscrire dans le dispositif « MGENSection Extra-Métropolitaine » pour rester couvert à l’étranger et les appeler pourdemander une attestation1, rédigée en anglais, précisant le niveau de couverture ;

3. Le « Financial Certification Form For Visiting Students ». Ce formulaire permetd’attester que vous avez assez de revenu pour couvrir votre séjour. Le MIT demandeque vous ayez un revenu mensuel d’au moins 2000$ / mois, dont 50% doivent êtredes fonds non personnels ou familiaux (votre salaire de normalien par exemple). Vousdevrez indiquez le montant et les sources de vos revenus. Vous aurez donc à retirerauprès du service de scolarité de l’ENS une attestation, rédigée en anglais, précisantle montant de vos revenus de normalien, ainsi que d’une attestation de votre banquejustifiant du reste de vos fonds, également rédigée en anglais et exprimée en dollarsaméricains.

3.4.1 Que faire en cas de refus ?

Les raisons d’un refus peuvent être multiples : le Professeur peut estimer que sesrecherches actuelles ne correspondent pas vraiment à vos souhaits (d’après votre lettre demotivation). Cela signifie sans doute que vous avez mal ciblé votre groupe de recherche, parrapport au contenu de votre lettre de motivation, ou que celle-ci n’est pas assez adaptée.Dans ce cas, le Professeur pourra éventuellement vous indiquer d’autres groupes qu’il jugeplus proches de vos aspirations. Le Professeur peut également ne pas avoir de temps ou/etde place dans son laboratoire pour un étudiant supplémentaire, ou simplement ne pas êtreintéressé...

Dans tous les cas, ne baissez pas les bras devant un refus. Il vous faudra trouver uneautre équipe pour faire une nouvelle demande. Si le domaine de recherche reste le même,vous n’aurez probablement que des modifications mineures à apporter à votre lettre demotivation, qui rappelons-le est l’élément central de votre dossier, en n’oubliant surtoutpas de changer les éventuelles références à des travaux de recherche que vous faites dansvotre lettre.

Enfin, sachez que si l’un de nous a eu une réponse positive dès sa première demande,l’autre a du faire 4 demandes successives jusqu’à trouver un Professeur qui voulait bienl’accepter dans son groupe ! Vous ne pourrez toutefois pas faire un nombre illimité dedemandes, car vous n’aurez pas énormément de temps, donc surtout ne tardez entrechaque demande.

1Vous devrez sans doute un peu insister pour que l’on finisse par vous envoyer l’attestation. Précisezbien que ce papier est indispensable dès votre arrivée au MIT.

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3.5 Obtention d’un VISA

3.5 Obtention d’un VISA

Si vous restez plus de 90 jours aux États-Unis, un VISA est nécessaire.Obtenir un VISA n’est sans doute pas l’étape la plus difficile, mais en fin de compte,

elle peut s’avérer assez pénible, d’autant plus que vous ne pourrez pas postuler pourun VISA avant d’avoir reçu le formulaire DS2019, qui doit vous être envoyé par le MITInternational Students Office (ISO), après acceptation de votre dossier. L’obtention duDS2019 vaut véritablement pour un oui définitif du MIT. Le DS2019 et le VISA sontindissociables, vous devrez bien veiller à le conserver durant toute la durée de votre séjouraux États-Unis et à l’avoir sur vous dans vos déplacements.

La procédure à suivre pour obtenir un VISA est détaillée sur le site de l’ambassadedes États-Unis : http ://www.amb-usa.fr/. Il vous faudra débourser un montant de 80epour les frais de demande du VISA, plus 100$ (en 2006) pour le droit d’enregistrementSEVIS (base de donnée recensant tous les étudiants étrangers aux États-Unis).

Lorsque vous aurez réuni tous les documents nécessaires à la demande de VISA, il vousfaudra encore prendre un rendez-vous à l’ambassade des États-Unis, ou plus précisémentau consulat, non loin de celle-ci. Il est possible de prendre rendez-vous en ligne sur le sitehttp ://www.usvisa-france.com/. Il faut compter 14e, et de deux à trois semaines d’at-tente, voir plus. Le rendez-vous consiste en un court entretien avec un officier consulaire,qui ne devrait que vous poser quelques questions simples (aucune préparation particulièren’est requise pour l’entretien). En fin d’entretien, si votre demande est acceptée, l’officiergarde votre passeport, qui vous sera renvoyé normalement en moins de 3 jours avec leVISA, par courrier (c’est à vous de fournir l’enveloppe Chronopost).

Elle n’a pas été nécessaire dans notre cas, mais sachez que votre directeur de départe-ment peut vous rédiger une lettre dans laquelle il atteste que vous comptez bien continuervos études en France et que vous reviendrez donc en France avec certitude (pour passervotre agrégation par exemple si vous êtes en M1).

3.6 Validation du séjour

Tout d’abord, il faut savoir que le programme MIT-France ne permet pas d’être enre-gistré pour suivre des cours au MIT. En effet, les étudiants participant à ce programmeont le statut de « Visiting Student » et sont par conséquent enregistrés dans le « cours »Non-Institute Visitor (NIV) pour un sujet de recherche, qui correspond à 40 crédits améri-cains. Pour information, un étudiant enregistré en tant qu’ »undergraduate » pour suivredes cours doit au minimum compléter 36 crédits par semestre, soit 3 cours standards de12 crédits chacun.

Toutefois, il n’y a pas d’équivalence stricte par rapport au système d’unité d’enseigne-ment (ECTS) utilisé en France. Ainsi, le calcul de l’équivalence dépend du départementd’enseignement. Le département EEA demande de suivre, en plus du stage de recherche,3 cours et l’équivalence est calculée comme suit2 :

– Deux des cours comptent double pour votre Master, soit deux fois 10 ECTS, letroisième compte une seule fois (5 ECTS) ;

– Un rapport intermédiaire de vos recherches (rapport avec présentation PowerPointcommentée) apporte une autre note au Master, il remplace le Travail d’Études etde Recherche (TER).

2Il ne s’agit que d’un exemple de répartition possible, qui n’est pas nécessairement fixée.

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3.7 Logement

Vous retrouvez ainsi l’équivalent des 30 crédits ECTS que vous auriez validés en France.Ensuite pour votre Magistère :

– La note du troisième cours est prise en compte une seconde fois (5 ECTS) ;– Le rapport de stage est remis à la fin du stage ;– La soutenance du stage s’effectue comme pour tout autre élève une fois revenu en

France.Le tout pour obtenir 15 autres crédits ECTS.Le rapport intermédiaire doit être rendu début juin, pour la première session du jury

du deuxième semestre de Master. Les cours quant à eux se terminent mi-Mai au MIT, cequi vous laisse deux semaines.

Étant donné qu’il n’est pas possible de valider des crédits locaux pour les cours (nousentendons par là d’obtenir un relevé de notes estampillé par le MIT), l’évaluation se faitpour chaque cours via un simple formulaire, édité par votre département, que vous devrezfaire remplir par le professeur, à la fin des cours. L’évaluation tiendra par exemple comptedu comportement de l’étudiant, du travail fournit, des résultats aux examens (quand ily a lieu), ainsi que des connaissances acquises. Enfin, une note doit être donnée parle professeur, allant de A+ à E (système de notation utilisé au MIT), c’est cette noteessentiellement, qui sera convertie en une moyenne sur 20 pour l’évaluation du cours.

Ne soyez pas effrayé lorsque, durant votre entretien avec la personne de l’ISO, onvous fera clairement remarquer qu’il vous est interdit de vous inscrire pour suivre descours. Les cours sont donc suivi en tant que « listener », soit auditeur libre. A ce titre,les étudiants au MIT se contentent généralement de suivre le cours, mais ne fournissentpas de travail supplémentaire. Cependant, la plupart des professeurs acceptent de corrigerles devoirs ainsi que les examens même si vous n’êtes pas enregistré à ce cours et vousêtes ainsi traité exactement au même titre qu’un étudiant enregistré. Il existe parait-ildes exceptions, certains professeurs refusant même de prendre des auditeurs libres, maispour autant que nous sachions, personne ne s’est jusqu’à présent retrouvé dans ce cas (etil est toujours possible de choisir un autre cours).

3.7 Logement

Pour obtenir un logement sur le campus : http ://web.mit.edu/housing/grad/. Il fautvous inscrire à la « Lottery », avant la mi-Novembre en général, si vous postulez pour unlogement en Janvier. Une résidence populaire pour les « visiting students » du programmeMIT-France, du moins à l’ENS de Cachan, est le « Tang Residence Hall » (une résidencepour « graduate students »). Attention, l’obtention d’un logement n’est pas garantie etil est aussi possible que l’on vous donne un logement qui ne se libère que début févrierpar exemple, dans ce cas une solution peut être de trouver une sous-location le temps quevotre chambre définitive se libère3.

3En EEA, en 2007, nous sommes deux à avoir reçu une chambre disponible dès notre arrivée, mais en2006 une personne a du trouver une sous-location pour quelques semaines avant de pouvoir emménager.

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Fig. 4 – Tang Residence Hall

Si malgré cela vous ne parveniez pas à obtenir un logement, vous pouvez essayer decontacter directement le bureau du MIT qui s’occupe des logements au cas où il leur reste-rait des chambres vacantes (http ://web.mit.edu/housing/). Pour rechercher une location/ collocation à proximité du campus vous pouvez consulter les sites suivants : http ://bos-ton.craigslist.org/, http ://euroclub.mit.edu/. Notez qu’il vous faudra compter un loyerde 600-700$ par mois minimum pour le logement.

4 Les études au MITLes études au MIT se divisent principalement en deux étapes :– Undergraduate course ;– Graduate course.

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4.1 Undergraduate

Fig. 5 – Stata Center

4.1 Undergraduate

Lorsque les élèves sortent des « high school » et rentrent au MIT, ils sont alors « un-dergraduate » pendant quatre ans. Ces quatre années sont désignées par les grades :

1. Freshman ;2. Sophomore ;3. Junior ;4. Senior.

L’année de « Freshman » est une année un peu à part. Les cours suivis durant cetteannée sont des cours de base, comme la biologie, la physique, la chimie, le calcul pourles élèves en science. Puis viennent les trois autres années durant lesquelles les étudiantschoisissent la matière dans laquelle ils tenteront d’obtenir leur « Bachelor of Science ».Autour de cette matière principale, appelée « Major », les élèves peuvent choisir uneou deux autres matières annexes parmi les sciences humaines, les sciences sociales, oul’art le plus souvent, ou simplement dans certains domaines scientifiques, pour compléterun « Minor program ». Ceux-ci demande de suivre six cours dans la matière choisie.Les étudiants ont également la possibilité de passer en même temps deux « Bachelor ofScience », ce qui peut néanmoins avoir pour effet d’allonger la durée de leurs études d’unan.

Un programme, le Undergraduate Research Opportunity Program (UROP), faciliteles relations entre les élèves et les autres membres de la communauté du MIT en leurproposant des stages de recherche dans les laboratoires de l’université.

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4.2 Graduate

4.2 Graduate

Après leurs quatre années en tant qu’« undergraduate », les étudiants du MIT ob-tiennent donc enfin leur « Bachelor of Science ». Ils ont alors le choix de continuer leursétudes pour deux ou environ cinq ans. Les deux ans correspondent à un « Master Degree »,tandis que les cinq ans correspondent à une thèse. Suivant les départements, les élèvespeuvent être obligés de valider un « Master Degree » avant de valider leur thèse, ce quine les empêche néanmoins pas de débuter leur travail de recherche dès la première année.

Les thèses au MIT débutent généralement après quatre ans à l’université, et elles nemarquent pas la fin des cours. Les étudiants en thèse sont en effet obligés de suivre descours chaque semestre pour compléter leur formation, qui leur apporteront des crédits toutcomme pour le cursus « undergraduate ». Le nombre de crédits nécessaires est variable enfonction du département, et certains doivent valider jusqu’à 10 cours durant leur thèse (àraison d’un ou deux cours par semestre pour pouvoir cumuler le travail de recherche avecles devoirs). Notons que cela existe également en France dans une moindre mesure : ilest aujourd’hui demandé de suivre et valider durant une thèse au moins deux modules deformation de sa spécialité, qui peuvent être pris parmi les modules des Masters recherches.

Petite précision enfin, puisque la thèse commence après quatre ans ici, et cinq ans enFrance, un élève Français devra faire un petit pas en arrière pour venir faire une thèse auMIT, tandis qu’un étudiant américain reprendra en France en seconde année de Master.

4.3 Organisation de l’année

Nous vous présentons ici le calendrier scolaire pour les étudiants du MIT durant l’année2007-2008, ses principales dates, que nous accompagnerons de quelques commentaires.Nous avons bien sûr choisi les dates qui concerneront principalement les étudiants françaisqui se rendront au MIT, mais également des dates clefs du cursus des étudiants afin deprésenter le fonctionnement d’une année pour un étudiant du MIT.

5 Septembre : début du « Fall Term » ;24 Septembre : « Student holiday », pas de cours ;5 Octobre : « Add date », dernier jour pour s’enregistrer à un cours ;8-9 Octobre : « Colombus Day », jours fériés ;12 Novembre : « Veteran’s Day », jour férié ;21 Novembre : « Drop date », dernier jour où il est possible de se désister d’un cours, qui necomptera alors pas pour le grade ;22-23 Novembre : « Thanksgiving Vacation », vacances ;7 Décembre : pour les cours avec un examen final, aucun devoir ne peut plus être donné aprèscette date, tandis que pour les autres cours, plus qu’un seul devoir peut être donné (pluséventuellement un test pour les cours « graduate »).12 Décembre : dernier jour de cours pour le « Fall Term », soit 65 jours de cours effectifs ;17-21 Décembre : période des examens finaux.

7 Janvier-1 Février : « January Independent Activities Period ».

5 Février : début du « Spring Term » ;18 Février : « Presidents Day », jour férié ;19 Février : cours du 18 Février ;7 Mars : « Add date » ;

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4.3 Organisation de l’année

24-28 Mars : « Spring vacation », vacances ;21-22 Avril : « Patriots Day », jours fériés ;24 Avril : « Drop date » ;9 Mai : pour les cours avec un examen final, aucun devoir ne peut plus être donné aprèscette date, tandis que pour les autres cours, plus qu’un seul devoir peut être donné (pluséventuellement un test pour les cours « graduate »).15 Mai : dernier jour de cours pour le « Spring term », soit 65 jours de cours effectifs ;19-23 Mai : période des examens finaux.

9 Juin-19 Aout : « Summer session » (examens inclus).

L’année est donc principalement régie par deux semestres : le « Fall term », qui s’étalede début Septembre à mi-Décembre et le « Spring term » qui lui occupe les étudiants dedébut Février à mi-Mai. De Juin à Août a lieu la « Summer session », durant laquelle estproposée une sélection de cours dispensés durant l’année, ainsi que d’autres cours, maisc’est également la période durant laquelle les élèves peuvent postuler pour des stagesdans les laboratoires du MIT et ailleurs. Pour finir, l’Independant Activities Period (IAP)comprend quatre semaines durant le mois de Janvier. C’est une opportunité offerte auxmembres de la communauté du MIT d’organiser, sponsoriser, ou participer à un grandnombre d’activités très diverses. Cette période est vue comme une occasion de casser laroutine des cours pour séparer les deux semestres : les professeurs organisent ce qu’ilsveulent, essayent de proposer des expériences innovantes et les étudiants choisissent leurpropre programme. Ils sont également invités à organiser des activités autour de leurspropres intérêts : sport, art, musique, cuisine... Certaines activités peuvent rapporter descrédits aux étudiants.

Au début de chaque semestre, les étudiants choisissent les cours auxquels ils veulentassister, en établissant une première liste. Ils peuvent choisir d’assister aux cours en tantqu’auditeur libre (« listener »), ou en tant qu’élève officiellement enregistré, dans le butdonc d’obtenir des crédits (« registered »). Les élèves ont jusqu’à la « Drop date » pourchoisir définitivement les cours qu’il veulent suivre jusqu’au bout, ce qui leur laisse deuxmois et demi environ où ils peuvent décider à tout moment d’abandonner un cours. Celaimplique que les étudiants choisissent généralement au début du semestre de suivre plusde cours qu’ils ne pourront valider, pour ensuite ne retenir que ceux qui les intéressent leplus, en s’assurant tout de même d’avoir, au final, une charge de travail acceptable et desbons résultats, certains cours étant plus exigeants que d’autres... Il faut savoir que pourdécrocher le droit de faire une thèse au MIT, les élèves doivent à la fin des leurs étudesd’« undergraduate » obtenir une note minimale de 4,7/5 (A = 5, B = 4, ...). Les élèvessont ainsi très attentifs et inquiets quant aux résultats qu’ils vont obtenir, et certains nese risqueront pas à ne pas abandonner un cours où ils ne sont pas convaincu d’obtenir unA.

Les professeurs ont le choix d’organiser leur évaluation comme ils le souhaitent, avecentre un et trois examens le plus souvent, ainsi que des évaluations sous forme de devoirsà la maison ou de projets en groupe. Néanmoins, une certaine date est fixée dans lecalendrier au delà de laquelle il y a des règles précises vis-à-vis des devoirs finaux, qu’ilssoient en classe ou à faire chez soi. Généralement, les professeurs doivent rendre comptedes notes des élèves dans la semaine qui suit les derniers examens, ce qui coïncide doncparfaitement avec l’organisation des jurys de Master en France.

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4.4 Choix des cours

4.4 Choix des cours

N’importe quel élève français qui n’en aurais jamais entendu parler serait totalementperdu devant la liste de cours disponible au MIT. Éditée chaque année dans un cataloguede 300 pages, celle-ci offre un choix incomparable aux élèves étudiant au MIT. Vous pour-rez consulter un exemplaire de ce catalogue au SRI, ou simplement sur le site Internethttp ://student.mit.edu/catalog/index.cgi. L’ensemble des cours est classé par départe-ment et un code est associé à chacun, sous la forme N.XXX. N correspond au départementconcerné (attention : si un même cours concerne plusieurs départements, il aura autantde codes que de départements concernés). C’est l’occasion pour nous de vous présenterl’ensemble des départements d’études accessibles au MIT :

– Course 1 - Civil and Environmental Engineering ;– Course 2 - Mechanical Engineering ;– Course 3 - Materials Science and Engineering ;– Course 4 - Architecture ;– Course 5 - Chemistry ;– Course 6 - Electrical Engineering and Computer Science ;– Course 7 - Biology ;– Course 8 - Physics ;– Course 9 - Brain and Cognitive Sciences ;– Course 10 - Chemical Engineering ;– Course 11 - Urban Studies and Planning ;– Course 12 - Earth, Atmospheric, and Planetary Sciences ;– Course 13 - Ocean Engineering ;– Course 14 - Economics ;– Course 15 - Management ;– Course 16 - Aeronautics and Astronautics ;– Course 17 - Political Science ;– Course 18 - Mathematics ;– Course 20 - Biological Engineering ;– Course 21 - Humanities :

Anthropology (21A) ;Foreign Languages and Literatures (21F) ;History (21H) ;Literature (21L) ;Music and Theater Arts (21M) ;Writing and Humanistic Studies (21W).

– Course 22 - Nuclear Science and Engineering ;– Course 24 - Linguistics and Philosophy ;– CMS - Comparative Media Studies ;– CSB - Computational and Systems Biology ;– ESD - Engineering Systems Division ;– HST - Harvard-MIT Division of Health Sciences and Technology ;– MAS - Media Arts and Sciences ;– PBS - Project-Based Subjects ;– ROTC - Aerospace Studies (AS)- Military Science (MS) - Naval Science (NS) ;– STS - Science, Technology, and Society ;– SWE - Engineering School-Wide Electives ;– Women’s Studies Program.

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4.4 Choix des cours

Nous avons présenté cette liste dans l’ordre proposé sur le site du MIT, c’est-à-direl’ordre de numérotation. Néanmoins, ces départements sont regroupés dans six « écoles » :

– School of Architecture and Planning ;– School of Engineering ;– School of Humanities, Arts, and Social Sciences ;– Sloan School of Management ;– School of Science ;– Whitaker College of Health Sciences and Technology.

Lors du choix d’un cours, il faut être très attentif à plusieurs points. Cela évite lesmauvaises surprises en arrivant.

Fig. 6 – Un cours

Les cours dispensés au MIT ne sont pas aussi « fixés » qu’en France. Cela dans lesens où si le professeur qui en était responsable décide de proposer un autre cours, ousimplement de ne pas faire cours une année, les étudiants qui veulent le suivre attendrontl’année suivante. Ainsi les cours proposés d’une année à l’autre changent, et cela semblepermettre des cursus aussi variés et nombreux qu’il y a d’étudiants. Premier point àvérifier donc, le cours qui vous intéresse a-t-il lieu cette année ? Si oui, prenez garde à ceque le cours soit disponible le semestre qui vous intéresse, car bien que certains le soient,les mêmes cours ne sont pas donnés d’un semestre à l’autre. Il faut donc être sûr que vousvoulez suivre un cours qui aura lieu durant le semestre où vous serez présent (pour l’annéeoù vous serez présent !). Pour le semestre de printemps : , pour celui d’automne : ,pour les IAP d’hiver : , et enfin pour les « summer school » : .

Une fois la disponibilité du cours vérifiée, il vous reste donc à savoir s’il est à votreniveau ou non... Et c’est là que tout se complique ! Car vous ne distinguerez dans ceslistes que deux niveaux : « undergraduate », reconnaissables par un et « graduate »,reconnaissable par un . Rappelons que la transition entre les deux se situent de manière

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4.4 Choix des cours

assez vague à entre le début et la fin de notre Master. Si vous comptez faire une thèse auMIT, intéressez vous directement aux cours niveau « graduate ». Si vous partez par contreen séjour d’études durant votre première année de Master, il va falloir faire votre choix plus« finement ». Sous le titre de chaque cours est indiqué « Prereq : » suivi éventuellementde quelques codes. Ceux-ci correspondent aux codes des cours pré-requis. A vous de voirsi vous disposez bien des pré-requis importants. Malheureusement, on se retrouve trèssouvent à sauter de descriptifs en descriptifs, mais c’est le prix à payer pour avoir un telchoix ! Partant de là, les cours « graduate » comme les cours « undergraduate » peuventconvenir.

Attention toutefois. Si vous comptez consacrer un temps décent à votre activité derecherche, ne prenez pas plus d’un cours au niveau « graduate ». Ceux-ci restent des coursconçus pour des étudiants en thèse et qui ont donc un niveau relativement élevé. Maissurtout, les étudiants ne suivent pas plus de deux de ces cours par semestre, voir un seul.Ce sont des cours qui demandent généralement beaucoup de travail, et donc beaucoup detemps.

Petite précision enfin, certains cours indiquent à la place du pré-requis « Permission ofinstructor ». Ces cours sont souvent soit trop pointus, soit trop vastes pour exiger un pré-requis particulier. Ceci ne signifie pas qu’aucun pré-requis n’est nécessaire ! N’hésitez pasà contacter les professeurs responsables de ces cours pour exposer votre parcours d’étudeset demander quelques précisions vis-à-vis de la possibilité que vous suiviez ce cours.

Les départements sont très ouverts, et il vous sera facile de prendre des cours dansdifférents départements, même s’ils ne correspondent pas forcément à ce que vous étudiezen France. Les classes préparatoires, pour la plupart, nous ont donné des bases dans denombreuses matières, alors pourquoi ne pas profiter de s’ouvrir l’esprit, et d’aller suivreun cours sur les nanomatériaux dans le département « Material Science and Engineering »(physique des solides) quand on étudie l’électronique à Cachan ? Et ce n’est qu’un simpleexemple.

Si vous souhaitez néanmoins suivre un parcours plus classique, les sites des différentsdépartements (facilement accessibles à travers http ://mit.edu/) vous propose des « typicalroadmap », avec les cours indispensables ou conseillés pour les élèves qui veulent choisirles cursus correspondants. Généralement, ces cours de bases sont marqués par les codesN.0XX, où N correspond toujours au numéro associé au département.

Les cours sont répartis sur trois composantes, sur un modèle en apparence très prochedu modèle français : « lectures », « recitations » et « labs » (cours, TD et TP).

En ce qui concerne les cours, ceux-ci restent très classiques, et il serait bien sûr im-possible d’attribuer telle ou telle particularité au seul fait qu’ils ont lieu au MIT, maisplutôt à chaque professeur. De par leurs origines diverses, vous pourrez assister à desméthodes d’enseignement totalement différentes. Vous aurez peut-être la chance que voscours soient filmés pour être retransmis en direct dans une université à l’autre bout dumonde, ou simplement pour que les cours soient ensuite disponibles sur Internet pour lereste du monde par l’intermédiaire d’OpenCourseWare (voir 6.3).

Les « recitations » ne sont en réalité pas vraiment des travaux dirigés au sens où onl’entend en France. Un (ou plusieurs) Teaching Assistant (TA) est chargé durant uneheure de donner des précisions sur le cours, à la demande du professeur ou des élèves.Le plus souvent, il s’agit d’un élève de niveau supérieur qui effectue des recherches sur lesujet et qui est proche du professeur. Il arrive que lui aussi assiste pour la première fois aucours et le découvre en même temps que les autres élèves. Son statut l’oblige simplement

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à travailler plus que les autres, à préparer ses interventions, ainsi que les devoirs et leurcorrection. Cette façon de faire permet aux professeurs d’avoir une personne qui peutcomprendre les difficultés des élèves, et qui pourra éventuellement se faire avocat desélèves lors de la correction des examens. Dans ce cas, les TA changent chaque année. Pourdes cours plus basiques, vous pouvez également trouver des cas plus classiques où le TAest responsable des « recitations » depuis plusieurs années et où il reprend simplement lecours sous un autre point de vue.

Les séances de « Lab », enfin, sont particulières à chaque cours. Les séances n’ont paslieu chaque semaine, mais durant certaines périodes définies en début de semestre, durantlesquelles les cours sont remplacés par ceux-ci.

Vous trouverez dans les descriptifs les horaires correspondant à chaque cours, sous laforme : Lecture : MWF1 (56-114) Lab : T9-1 (8-107) or R9-1 (8-107) Recitation :TR10 (3-442) +final.

M : Monday, T : Tuesday, W : Wednesday, R : Thursday, F : Friday, suivi de l’heure dudébut de cours s’il ne s’agit que d’une heure, ou du créneau horaire si différent. En bleuest indiqué le numéro des salles. « +final » signifie que le cours comporte un examen final.Vous trouverez parfois la mention TBA, qui signifie « To be arranged ». Il faut en effetque les séances de TP n’empiètent pas sur vos autres cours, même s’ils n’interviennentque trois semaines dans le semestre.

Vous remarquerez donc qu’aucun emploi du temps précis n’est conçu pour les étu-diants. C’est à vous de constituer votre propre emploi du temps, de vérifier que les coursne se chevauchent pas et de gérer votre temps. Aucune présence n’est généralement exigée,seulement des résultats aux devoirs, mais certains professeur incluent dans leur notationune note de participation. Un simple conseil : pour faire un stage de recherche, limitezvous à un cours avec des sessions de « lab », car cela vous fait rapidement trois demi-journées entièrement prises durant trois semaines du semestre, sans compter les rapportsà faire chez soi ensuite. Prudence, certains cours proposent des TP à faire chez soi... etne sont donc pas annoncés comme tels dans les descriptifs !

5 La vie sur le campusVous venez d’arriver au MIT ? Bien installé dans votre chambre ? Viens le grand mo-

ment de chercher de quoi vivre (et survivre)... Ne paniquez pas ! Pas besoin de vous lancertout de suite dans une grande épopée vers Boston, il y a tout à proximité ! Il vous fau-dra certainement une couette (l’hiver à Boston est plutôt rude, et l’isolation quelque peudéfaillante), mais aussi une lampe car aux États-Unis pas de lampe au plafond et aucunelampe fournie avec le mobilier (en ce qui concerne le Tang Residence Hall en tout cas).Pour cela, il faudra vous rendre à la « Coop » du MIT : deux magasins situés au « StudentCenter » et du coté de Kendall Square. En plus de pouvoir y trouver tous les produitsà l’effigie du MIT : vêtements, porte-clefs, mugs... vous trouverez tous les accessoiresnécessaires pour l’étudiant de base.

Pour ce qui est des vivres, le « Star Market » est le supermarché le plus proche. A500 mètres du « Student Center », vous pourrez y trouver toute sorte de nourriture.Vous y trouverez également des plats et sandwiches à emporter. Concernant l’accès àInternet, vous pourrez vous connecter dès votre arrivée, pour peu que vous possédiez uncâble réseau ou une connexion Wifi, en tant que visiteur. Cette connexion n’est toutefoisvalable quelques jours seulement, le temps de créer un compte informatique sur Athenaet ainsi d’obtenir votre connexion définitive (vous recevrez toutes les informations sur

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comment procéder au ISO).Le campus dispose de nombreuses installations sportives, deux piscines dont une pis-

cine olympique, une dizaine de terrains de tennis, des salles de fitness... il est mêmepossible de faire de l’aviron sur la Charles River, qui sépare Cambridge et le MIT deBoston, quand la rivière est dégelée.

Il pourra également être intéressant pour vous d’ouvrir un compte bancaire aux États-Unis. Bien que les cartes VISA et autres permettent de payer et retirer sans problèmede l’argent, la conversion dollars / euros entraine généralement des frais conséquents. La« Bank of America » propose aux étudiants du MIT d’ouvrir un compte gratuitementpendant plusieurs années. Effectuez ensuite des transferts relativement importants versvotre compte américain, pour limiter les pertes d’argent. Renseignez-vous bien auprès devotre banque française, toutes les banques n’appliquent pas le même système de taxes.Vous pourrez trouver une agence de la Bank of America dans le « Student Center ».

Pour vous orienter au MIT, une carte interactive : http ://whereis.mit.edu/.

Fig. 7 – Student Center

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Fig. 8 – Charles River

6 Quelles idées retenir pour l’ENS ?Nous rassemblons ici quelques concepts intéressants présents au MIT, notamment

pour faciliter le déroulement des cours, qui nous ont séduit et dont le principe pourrait,pourquoi pas, être un jour importé à l’ENS.

6.1 Athena

Athena est le réseau informatique du MIT. De nombreuses salles informatiques sontdisséminées sur le campus et sont accessibles à tous les étudiants du MIT. L’accès auxsalles est protégé par un digicode, et l’accès aux machines se fait via son identifiant Athena,auquel est également associé une adresse email « @mit.edu ».

L’accès aux ressources intranet fonctionne grâce à un système de certificat. Ainsi,lorsque l’on se connecte aux ressources du site du MIT, il est nécessaire la première foisd’installer un certificat associé à son compte Athena sur son navigateur. L’intérêt estqu’ainsi, l’accès aux ressources n’est pas limité aux utilisateurs du réseau du campus.Toute personne peut accéder de l’extérieur à l’ensemble des ressources du MIT à partirdu moment où celle-ci possède un compte Athena.

Dans le même esprit, il est possible de se connecter à distance (en SSH) depuis son PCsur les serveurs du MIT et d’exécuter toute sorte de programme avec un export graphiquesur son PC, comme Matlab, Hspice, etc... De nombreux programmes sont ainsi accessiblesaux étudiants du MIT. De plus, chaque cours dispose d’un « course locker » : depuisun terminal SSH, en tapant une commande du type add 6.375, 6.375 étant le numérodu cours, l’ensemble des ressources de ce cours (programmes, scripts, documents...) est

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6.2 Stellar

installé et configuré automatiquement pour être utilisé à distance sur votre PC. Ainsi, lesséances de TPs (« Labs ») qui impliqueraient uniquement des manipulations sur ordinateursont généralement à faire chez soi, ou sur une station de travail dans une salle informatique(appelée « cluster »).

6.2 Stellar

Stellar est un service Web unifié pour la mise en ligne de matériel de cours. Chaqueprofesseur peut choisir de créer un site sur Stellar pour son cours, et de le rendre accessibleà la classe uniquement, à tous les étudiants du MIT ou à tout le monde (site public).

Un site sur Stellar contient généralement une présentation du cours, les annonces, lesnotes de cours, l’emploi du temps, les devoirs ainsi que leur correction, la liste du personnelet éventuellement un forum de discussion où les étudiants peuvent directement discuterentre eux ou poser des questions sur le cours. L’accès limité aux étudiants qui suiventou ont suivi le cours permet aux professeurs de publier les corrections des examens, ouencore des contenus sous copyright.

Ce système a l’avantage de ne demander qu’un investissement minime aux enseignantset de permettre aux étudiants de toujours avoir sous la main les documents du cours, àpartir de leur ordinateur.

Pour en savoir plus : http ://stellar.mit.edu/.

Fig. 9 – Stellar

6.3 OpenCourseWare

OpenCourseWare est une initiative qui vise à rendre accessible gratuitement les maté-riels de cours proposés au MIT. L’intégralité des cours « undergraduate » et « graduate »

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6.4 MIT Software Distribution

devraient être accessibles d’ici 2008. L’objectif de cette initiative est avant tout le partagedes connaissances, en mettant à disposition des cours reconnus par le monde entier, maisparticipe également à la promotion du MIT, tout en veillant à la qualité de l’éducation,qui est alors confrontée aux corps de connaissances et aux standards internationaux.

Vous pourrez y trouver des notes de cours, les devoirs proposés aux élèves, et mêmeparfois des vidéos du cours, afin d’être en mesure de voir l’exposé ou éventuellement lesexpériences réalisées par le professeur. Pour en savoir plus : http ://ocw.mit.edu/.

6.4 MIT Software Distribution

Le MIT rend accessible à sa communauté de nombreux logiciels gratuitement, di-rectement téléchargeables sur son site. On peut ainsi télécharger Matlab, Mathematica,Windows, Office..., avec une licence spécifique généralement valable pour toute la durée deses études au MIT. Notamment, un « Student Bundle », qui regroupe les logiciels de bases(anti-virus, messagerie, transfert de fichier...) est proposé pour les nouveaux arrivants. Denombreux logiciels fonctionnent sur le principe de licences partagées, auxquelles votre or-dinateur pourra accéder par le biais du réseau Internet. Il n’est pas évident toutefois depouvoir utiliser ces logiciels sans connexion au réseau MIT.

7 Comment renforcer un échange trop unilatéral ?Dans le but de promouvoir l’ENS, nous sommes entrés en contact avec le « Study

Abroad and Distinguished Fellowships Office » (contact : [email protected], site In-ternet : http ://web.mit.edu/studyabroad/), bureau principalement chargé de présenteraux élèves du MIT les différents programmes d’études à l’étranger qui leurs sont dispo-nibles. Sa directrice, Mme Malgorzata Hedderick, nous a gentiment convié à un séminairede promotion des études à l’étranger. Ces séminaires, organisés chaque mois, sont ouvertsaux élèves souhaitant rencontrer les représentants de divers organismes proposant desprogrammes d’études dans un grand nombre de pays, ainsi que quelques élèves invitéscomme nous à présenter leur école aux étudiants intéressés.

Ce séminaire a eu lieu deux jours de suite, durant une heure et les élèves ne se sontpas approchés de notre stand. Il nous fallait alors comprendre pourquoi ? Ce séminaire adonc été l’occasion de rencontrer et de discuter avec les personnes présentes dans le butde découvrir ce que la très petite vingtaine d’élèves qui se sont présentés pendant l’undes deux séminaires étaient venus chercher et pourquoi un tel désintérêt. Cette sectionest l’occasion de faire le point sur les choix qui se proposent aux étudiants du MIT, et desituer quelle importance y joue le programme « MIT-France ». Au MIT, les élèves ont lapossibilité de partir étudier à l’étranger durant leur troisième année en tant qu’ »under-graduate » (grade de Junior). Cela peut prendre différentes formes : une année d’études,un semestre, un stage, durant une « summer school » ou une IAP.

Mais revenons rapidement sur le système de calendrier scolaire local... L’année estprincipalement régie par deux semestres : le « Fall term », qui s’étale de début Septembreà mi-Décembre et le « Spring term », qui lui occupe les élèves de début Février à mi-Mai.De Juin à Août a lieu la « summer session » et pour finir, l’IAP comprend quatre semainesdurant le mois de Janvier.

Les différents programmes sont regroupés selon trois types :– Les « MIT-Managed programs », programmes gérés par l’université elle-même ou

au minimum par l’un de ses départements.

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– Le « direct Enrollment », qui regroupe les possibilités d’études dans les écoles n’ayantpas de programme spécifique instauré avec le MIT et qui fonctionnent donc par unedemande d’inscription de l’élève américain dans l’université étrangère. Étonnement,malgré le programme MIT-France, l’ENS s’inscrirait dans ce cadre. Alors que leprogramme MIT-Madrid est lui classé dans la première catégorie.

– Les « outside providers », qui comprennent les nombreux organismes qui proposentaux élèves des séjours d’études tout prêts, où tout est prévu, nombreux mais semble-t-il pas très modulables. Certains de ces organismes peuvent être des universitésproches, qui travaillent à préparer ces séjours (comme la Boston University), d’autressont totalement indépendants des systèmes universitaires.

Précisons tout d’abord qu’aux États-Unis, la plupart des élèves sont très fiers de leuruniversité, arborant à la première occasion les couleurs de leur école. Au delà de ça, bonnombre est convaincu que le programme qui leur est proposé est inimitable, ce qui estparticulièrement le cas dans des universités comme Yale, Harvard, ou dans notre cas leMIT. Les élèves cherchent donc à partir, oui, mais pour beaucoup il est hors de questionde partir durant la période où des cours sont dispensés dans leur université. Comprenonsqu’étant certains d’étudier dans l’université la plus réputée au monde, étudier à l’étrangerne leur paraît d’un grand intérêt.

A cela s’ajoute un point que nous avons déjà mentionné dans de précédents para-graphes : le problème de la différence de système éducatif (vrai dans les deux sens). Lescrédits distribués en Europe ne correspondent pas aux crédits distribués aux États-Unis,ni la charge de travail associée aux cours. Et bien que des personnes aient le pouvoird’attribuer des crédits (américains) après vérification des dossiers des élèves, personne nese risquera à partir au hasard sans être sur de pouvoir obtenir des crédits à leur retour.

Certains organismes ont très bien compris cela, et proposent donc des « summer term »,trimestres d’études durant l’été qui peuvent se dérouler dans presque n’importe quel paysoù l’on peut trouver une université partenaire. En France, par exemple, les universitésde Grenoble, ainsi que Dauphine et Diderot à Paris accueillent de tels élèves pour descours « aménagés » pour ces étudiants, en anglais, et avec à la clef des crédits américains.Certains programmes peuvent proposer ainsi de ne pas passer plus de deux semainesdans un même pays, visitant ainsi 4 à 5 pays sur tout le séjour. Notre sentiment sur cesprogrammes étant qu’ils ressemblent fort à des voyages touristiques organisés, et qu’ilsservent plus à voir du pays et à découvrir brièvement d’autres cultures qu’à étudier dansune université étrangère. Les élèves qui choisissent de ne pas se limiter à ces programmespeuvent choisir l’option du « direct enrollement », qui consiste simplement à s’inscriredans l’université de leur choix, ayant cet fois le même statut qu’un élève « local ».

Dernier point et peut-être le plus important : le problème de la langue. Car bon nombred’étudiants américains n’apprennent que l’espagnol comme unique langue étrangère. Ainsi,le programme MIT-Madrid est le programme européen le plus apprécié et par là le plusmis en valeur pour les étudiants.

Ce constat est peut-être pessimiste, mais il semble que les élèves américains souhaitantétudier en France resteront des cas rares, et que la situation ne s’inversera que lorsqueles universités françaises commenceront à dispenser des cours en langue anglaise. On re-marque d’ailleurs que les pays nordiques, qui appliquent déjà cela dans un grand nombrede cursus, remportent le plus de succès. De telles possibilités d’études sont rassembléessous le nom de « master Erasmus mundus » et l’ENS propose d’ailleurs sur ce modèle,depuis 2005, le master MONABIPHOT, en partenariat avec les universités Compludense

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7.1 Étudiants étrangers au MIT

de Madrid, l’université de Wroclaw et l’université technique de Wroclaw, ouvert aux étu-diants du monde entier.

Que faire pour améliorer néanmoins les échanges ENS / MIT ? Nous avons déjàpu profiter d’un entretien avec Mme Malgorzata Hedderick pour introduire le principe defonctionnement de l’ENS, l’enseignement qui y est dispensé et les axes de la rechercheet de l’éducation sur lesquels elle se concentre, sa réputation importante parmi les écolesfrançaises et plus généralement du système d’éducation universitaire européen. Nous avonspu présenter les opportunités pour les étudiants du MIT de venir étudier à l’ENS, à traversles nombreux départements présents sur les campus de Cachan et de Ker Lann, ainsi queles nombreux laboratoires de recherche.

Mais conscients du fait que de proposer des brochures de l’école ne serait pas suffisant,nous sommes parvenus à convenir avec Mme Hedderick d’une rencontre entre les repré-sentants du « Study abroad office », la responsable locale du programme MIT-France,Mme April Julich Perez et nous. Cette réunion sera l’occasion de faire le point sur lesproblèmes que nous avons pu rencontrer vis-à-vis du programme, de présenter de manièreplus concrète la demande des élèves de l’ENS, concernant notamment les cours, mais éga-lement d’introduire la possibilité des stages de recherches à l’ENS pour les élèves du MIT,qui peut être facilitée par le programme de bourses internationales. Bien sûr cette réunionn’engage à rien et aura principalement pour but de pouvoir apporter à notre retour nosimpressions, mais également des idées d’améliorations, qui pourraient être profiter auxrelations entre les deux écoles.

7.1 Étudiants étrangers au MIT

Voici quelques statistiques concernant les étudiants étrangers au MIT, issus du ISO,pour l’année 2006.

UndergraduateEtudiants internationaux 381Citoyens Américains 3803Résidents permanents aux Etats‐Unis 302

GraduateEtudiants internationaux 2408Citoyens Américains 3799Résidents permanents aux Etats‐Unis 341

Undergraduate Students

381

3803

302

Etudiants internationaux

Citoyens Américains

Résidents permanents auxEtats‐Unis

Graduate Students

2408

3799

341

Etudiants internationaux

Citoyens Américains

Résidents permanents auxEtats‐Unis

Fig. 10 – Part des étudiants « undergraduate » étrangers (en nombre d’étudiants)

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7.1 Étudiants étrangers au MIT

UndergraduateEtudiants internationaux 381Citoyens Américains 3803Résidents permanents aux Etats‐Unis 302

GraduateEtudiants internationaux 2408Citoyens Américains 3799Résidents permanents aux Etats‐Unis 341

Undergraduate Students

381

3803

302

Etudiants internationaux

Citoyens Américains

Résidents permanents auxEtats‐Unis

Graduate Students

2408

3799

341

Etudiants internationaux

Citoyens Américains

Résidents permanents auxEtats‐Unis

Fig. 11 – Part des étudiants « graduate » étrangers (en nombre d’étudiants)

Pricipaux pays représentés:

UndergraduateChine 27République de Corée 23Canada 19Inde 18Taiwan 11Royaume‐Uni 28

GraduateChine 309République de Corée 237Canada 211Inde 212France 101

Undergraduate Students

27

23

1918

11

28

ChineRépublique de CoréeCanadaIndeTaiwanRoyaume‐Uni

Graduate Students

237211

212

101309

Chine

République de Corée

Canada

Inde

France

Fig. 12 – Principaux pays représentés chez les étudiants « undergraduate » étrangers (ennombre d’étudiants)

Pricipaux pays représentés:

UndergraduateChine 27République de Corée 23Canada 19Inde 18Taiwan 11Royaume‐Uni 28

GraduateChine 309République de Corée 237Canada 211Inde 212France 101

Undergraduate Students

27

23

1918

11

28

ChineRépublique de CoréeCanadaIndeTaiwanRoyaume‐Uni

Graduate Students

237211

212

101309

Chine

République de Corée

Canada

Inde

France

Fig. 13 – Principaux pays représentés chez les étudiants « graduate » étrangers (en nombred’étudiants)

S’il n’y a pratiquement pas d’étudiants « undergraduate » français, on ne manquerapas de remarquer que la France est la première nation européenne à être représentée chezles étudiants « graduate », en nombre d’étudiants.

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8 ConclusionCe « guide » du Normalien au MIT ne saurait être complet sans que nous vous fassions

part de notre impression sur ce qui fut pour nous une formidable opportunité. Étudierplus d’un semestre au MIT est bien plus pour nous que de juste suivre quelques coursà l’étranger, qui finalement ne constitues qu’une petite partie de ce long séjour. Cela aaussi été l’occasion pour nous de nous initier à la recherche, de découvrir les États-Uniset la belle ville de Boston, de rencontrer des gens du monde entier et de s’ouvrir à leurculture... Si six mois peuvent paraître long au départ, on se fait vite au mode de vie « àl’américaine » et l’intégration à grande communauté que constitue le MIT se fait trèsnaturellement.

Les cours au MIT on été pour nous l’occasion d’élargir notre champ de connaissance,soit en se détachant un peu des matières traditionnelles de l’EEA pour voir plus dephysique du solide par exemple, soit en se spécialisant davantage dans des domaines quinous étaient déjà connus, en électronique analogique et numérique. Dans les deux cas,nous sommes d’accord pour dire que les cours étaient dans l’ensemble intéressants et detrès bon niveau.

Ne parler que des cours serait oublier qu’un séjour au MIT est avant tout un stage derecherche, qui occupe la plus grande partie du temps. Il s’agit pour nous de notre premierstage de recherche, avec un vrai projet à la clef, susceptible de déboucher plus tard surune publication. Le MIT dispose par ailleurs de moyens conséquents, à la hauteur destravaux menés en recherche, souvent très ambitieux. Si durant la première partie de notreséjour il nous a fallu jongler entre la recherche et les cours, qui par ailleurs demandentun temps considérable, il n’est pas toujours impossible de concilier les deux puisque l’und’entre nous a eu l’occasion de faire rentrer l’un des « final project » d’un cours dans sontravail de recherche.

Il y a maintenant plus d’un an, lorsque nous avons envisagé pour la première fois departir au MIT, nous avions regretté de ne pas pouvoir trouver toutes les informations quenous recherchions, ainsi que les réponses à nos (nombreuses) interrogations, réunies dansun même fascicule, de manière claire et synthétique. Nous espérons que c’est aujourd’huichose faite, avec ce « Guide du Normalien au MIT », qui nous l’espérons, apportera uneréponse à la plupart des questions que vous pourrez vous poser si vous songez partir auxÉtats-Unis et plus particulièrement au MIT, dans le cadre du programme MIT-France.

Enfin, s’il restait encore des questions sur le MIT, n’hésitez pas à nous contacter, nousserions heureux de vous répondre. Les auteurs,

Olivier Bichler ([email protected]),Nicolas Locatelli ([email protected]).

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