Guide d'Installation Et de Configuration de Linux

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 DOCUMENT SUR LINUX  Guide d'installation et de configuration de Linux Christian Casteyde Permission vous est donnée de copier, distribuer et modifier ce document selon les termes de la licence GNU pour les documentations libres, version 1.1 ou toute autre version ultérieure publiée par la Free Software Foundation. Une copie de cette licence est incluse dans l'annexe intitulée " Licence de Documentation Libre GNU ". Ce docvument a été extrait à partir de l’internet et sera decoupé en plusieurs parties selon les chapitres, les annexes et autres  Table des matières Remarques de l'auteur  1. Introduction  1.1. Matériel, logiciel et système d'exploitation  1.2. Qu'est-ce que Linux ? 1.3. Pourquoi Linux ? 1.4. Plan du document  2. GNU, Linux et les logiciels li bres  2.1. Les logiciels libres et la Free Software Foundation  2.2. Droits d'auteurs et la licence GPL  2.3. Le projet GNU et Linux 2.4. Avantages et inconvénients des logiciels libres  2.5. La motivation des auteurs et le financement des logiciels libres  3. Installation du système  3.1. Choix de la distribution  3.2. Partitionnement et systèmes de fichiers  3.2.1. Notion de partition  3.2.2. Notion de système de fichiers  3.2.3. Choix du plan de partitionnement  3.3. Prérequis  3.3.1. Récupération des informations sur le matériel  3.3.2. Sauvegarde des données  3.4. Procédure d'installation générique  3.4.1. Premier démarrage  3.4.2. Trouver de la place pour installer le système  3.4.3. Partitionnement du disque  3.4.4. Création des systèmes de fichiers  3.4.5. Création de la partition de swap  3.4.6. Installation des composants de base  3.4.7. Configuration du gestionnaire d'amorçage  3.5. Installation de la Mandriva 2007  3.6. Installation de la Debian 4.0r1  3.7. Installation de la Slackware 12.0  4. Présentation générale du système  4.1. Architecture du système  4.1.1. Principe de modularité  

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DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 1 Guide d'installation et de configuration de Linux Christian Casteyde Permissionvousestdonnedecopier,distribueretmodifiercedocumentselonlestermesdela licence GNU pour les documentations libres, version 1.1 ou toute autre version ultrieure publie par la Free Software Foundation.Une copie de cette licence est incluse dans l'annexe intitule "Licence de Documentation Libre GNU".Ce docvument a t extrait partir de linternet et sera decoup en plusieurs parties selon les chapitres, les annexes et autres Table des matires Remarques de l'auteur1. Introduction1.1. Matriel, logiciel et systme d'exploitation1.2. Qu'est-ce que Linux ?1.3. Pourquoi Linux ?1.4. Plan du document 2. GNU, Linux et les logiciels libres2.1. Les logiciels libres et la Free Software Foundation2.2. Droits d'auteurs et la licence GPL2.3. Le projet GNU et Linux2.4. Avantages et inconvnients des logiciels libres2.5. La motivation des auteurs et le financement des logiciels libres 3. Installation du systme3.1. Choix de la distribution3.2. Partitionnement et systmes de fichiers3.2.1. Notion de partition3.2.2. Notion de systme de fichiers3.2.3. Choix du plan de partitionnement 3.3. Prrequis3.3.1. Rcupration des informations sur le matriel3.3.2. Sauvegarde des donnes 3.4. Procdure d'installation gnrique3.4.1. Premier dmarrage3.4.2. Trouver de la place pour installer le systme3.4.3. Partitionnement du disque3.4.4. Cration des systmes de fichiers3.4.5. Cration de la partition de swap3.4.6. Installation des composants de base3.4.7. Configuration du gestionnaire d'amorage 3.5. Installation de la Mandriva 20073.6. Installation de la Debian 4.0r13.7. Installation de la Slackware 12.0 4. Prsentation gnrale du systme4.1. Architecture du systme4.1.1. Principe de modularitDOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 2 4.1.2. Les diffrentes couches logicielles sous Linux4.1.3. Rsum de l'architecture de Linux 4.2. Scurit et utilisateurs4.2.1. Gnralits4.2.2. Notion d'utilisateur et d'administrateur4.2.3. La scurit au niveau du systme de fichiers 4.3. Fonctionnalits des systmes de fichiers4.3.1. Le systme de fichiers virtuel4.3.2. Liens symboliques et liens physiques4.3.3. Autres fonctionnalits 4.4. Structure du systme de fichiers 5. Commandes Unix de base5.1. Login et dconnexion5.2. Arrt et redmarrage du systme5.3. Pages de manuel5.4. Oprations de base sur les rpertoires5.5. Notions sur les chemins Unix5.6. Oprations de base sur les fichiers5.7. Autres commandes utiles5.7.1. Gestion des liens5.7.2. Recherche de fichiers5.7.3. Recherche d'un texte dans un fichier5.7.4. Remplacement de texte dans les fichiers5.7.5. Compression et dcompression des fichiers5.7.6. Archivage de fichiers5.7.7. Passage en mode superviseur5.7.8. Changement des droits des fichiers, du propritaire et du groupe 5.8. vi, l'diteur de fichiers de base5.9. Utilisation du shell bash5.9.1. Contrle des processus5.9.2. Redirections5.9.3. Les tubes5.9.4. Manipulation des variables d'environnement5.9.5. Caractre d'chappement et chanes de caractres5.9.6. Les substitutions5.9.7. Les expressions rationnelles5.9.8. Structures de contrle5.9.9. Les alias5.9.10. Les scripts shell 6. Administration du systme de base6.1. Sauvegarde de la configuration d'installation6.2. Mise l'heure du systme6.3. Gestion des utilisateurs et de la scurit6.3.1. Mcanismes d'authentification des utilisateurs6.3.2. Cration et suppression des utilisateurs6.3.3. Description de la bibliothque PAM 6.4. Gestion des paquetages6.4.1. Le gestionnaire de paquetages rpm6.4.2. Le gestionnaire de paquetages apt6.4.3. Le gestionnaire de paquetages pkgtool 6.5. Notion de niveau d'excution et amorage du systme6.6. Maintenance des systmes de fichiers6.6.1. Cration des systmes de fichiers6.6.2. Montage des systmes de fichiers6.6.3. Dmontage des systmes de fichiersDOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 3 6.6.4. Vrification des systmes de fichiers6.6.5. Configuration du montage des systmes de fichiers6.6.6. Montage des systmes de fichiers la demande 6.7. Gestion des volumes6.7.1. Gestion des fichiers images6.7.2. Agrgation de volumes6.7.3. Chiffrement des systmes de fichiers 6.8. Configuration des terminaux virtuels6.9. Configuration de la console6.9.1. Pages de codes et Unicode6.9.2. Principe de fonctionnement du clavier6.9.3. Principe de fonctionnement de l'cran de la console6.9.4. Configuration du clavier6.9.5. Choix de la police de caractres6.9.6. Configuration des paramtres du terminal6.9.7. Description des terminaux6.9.8. Paramtrage des applications6.9.9. Configuration de la souris 6.10. Configuration de l'imprimante6.10.1. Concepts de base de l'impression sous Unix6.10.2. Le systme d'impression LPRng6.10.3. Le systme d'impression CUPS 6.11. Configuration du lancement automatique des tches6.12. Gestion de l'nergie6.12.1. Gnralits sur la gestion de l'nergie6.12.2. Configuration de la gestion de l'nergie6.12.3. Le dmon ACPI 7. Notions de compilation et configuration du noyau7.1. Notions de base7.1.1. Dfinition des termes7.1.2. Processus de gnration 7.2. Compilation de GCC7.2.1. Prrequis7.2.2. Installation des sources7.2.3. Configuration7.2.4. Compilation7.2.5. Installation de GCC 7.3. Compilation du noyau Linux7.3.1. Installation des sources de Linux7.3.2. Choix des options de configuration du noyau7.3.3. Compilation et installation du noyau7.3.4. Compilation et installation des modules 8. Configuration du matriel et des priphriques8.1. Gnralits sur le support matriel sous Linux8.1.1. Modules du noyau8.1.2. Les fichiers spciaux de priphriques 8.2. Configuration des priphriques de masse8.2.1. Configuration des priphriques SCSI8.2.2. Configuration des disques durs IDE8.2.3. Installation d'un graveur de CD/DVD 8.3. Configuration des cartes filles8.3.1. Gnralits sur les cartes ISA, Plug And Play et PCI8.3.2. Configuration des cartes son8.3.3. Installation d'une carte graphique 3D8.3.4. Installation d'une carte d'acquisition vidoDOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 4 8.3.5. Configuration des cartes rseau8.3.6. Configuration des adaptateurs Wifi 8.4. Configuration des ports de communication8.4.1. Prise en charge des priphriques ISA standards8.4.2. Installation des priphriques USB8.4.3. Installation des priphriques IEEE1394 9. Configuration du rseau9.1. Notions de rseau TCP/IP9.1.1. Gnralits sur les rseaux9.1.2. Le protocole IP9.1.3. Le protocole TCP9.1.4. Les protocoles de haut niveau 9.2. Configuration du rseau sous Linux9.2.1. Configuration statique des interfaces rseau9.2.2. Dfinition des rgles de routage9.2.3. Dfinition du nom de la machine9.2.4. Rsolution des noms de domaine9.2.5. Utilisation des protocoles DHCP et BOOTP9.2.6. Dfinition des protocoles de haut niveau9.2.7. Les super-dmons inetd et xinetd 9.3. Configuration de la connexion Internet9.3.1. Le protocole PPP9.3.2. Cration d'une connexion Internet9.3.3. Connexion l'ADSL9.3.4. Les autres outils de connexion9.3.5. Configuration d'un cache de DNS9.3.6. Installation d'un proxy HTTP 9.4. Pare-feu et partages de connexion Internet9.4.1. Mcanismes de filtrage du noyau9.4.2. Translations d'adresses et masquerading9.4.3. Trajet des paquets dans le code de Netfilter9.4.4. Configuration du noyau et installation des outils9.4.5. Utilisation d'iptables9.4.6. Exemple de rgles9.4.7. Configuration des clients 9.5. Configuration de la scurit du rseau9.5.1. Limitation des services et des accs9.5.2. Chiffrement des communications 9.6. Configuration des fonctions serveur9.6.1. Paramtrage des connexions extrieures9.6.2. Configuration des liaisons PPP9.6.3. Liaison de deux ordinateurs par un cble srie9.6.4. Configuration d'un serveur DHCP 9.7. Systmes de fichiers en rseau9.7.1. Installation d'un serveur de fichiers NFS9.7.2. Configuration d'un client NFS9.7.3. Installation d'un serveur de fichiers SMB9.7.4. Configuration d'un client SMB 10. Installation de XWindow10.1. Gnralits sur XWindow10.2. Installation de X.org10.3. Configuration de X.org10.3.1. Gnration automatique du fichier xorg.conf10.3.2. Utilisation de xorgconfig10.3.3. Utilisation de xorgcfgDOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 5 10.3.4. Description du fichier xorg.conf10.3.5. Informations utilises lors du dmarrage de X.org10.3.6. Utilisation de xvidtune 10.4. Utilisation du pilote frame buffer du noyau10.4.1. Configuration du noyau et installation du pilote10.4.2. Configuration du serveur X 10.5. Configuration des terminaux X10.5.1. Principe de fonctionnement de xdm10.5.2. Configuration de xdm10.5.3. Paramtrage des terminaux X 10.6. Paramtrage des applications et ressources X10.7. Gestion de la scurit sous XWindow10.7.1. La commande xhost10.7.2. La commande xauth 10.8. Gestion des polices de caractres10.8.1. Gestion des polices de caractres sous XWindow10.8.2. Installation des polices Truetype10.8.3. Configuration d'un serveur de polices 10.9. Problmes classiques rencontrs 11. ConclusionA. Options de configuration du noyauA.1. Menu General setup A.1.1. Sous-menu Configure standard kernel features (for small systems) A.2. Menu Loadable module support A.3. Menu Block layer A.3.1. Sous-menu IO Schedulers A.4. Menu Processor type and features A.4.1. Sous-menu Firmware Drivers A.5. Menu Power management options (ACPI, APM) A.6. Menu Bus options (PCI, PCMCIA, EISA, MCA, ISA) A.6.1. Sous-menu PCCARD (PCMCIA/CardBus) support A.6.2. Sous-menu PCI Hotplug Support A.7. Menu Executable file formats / Emulations A.8. Menu Networking A.8.1. Menu Networking options A.8.2. Menu Amateur Radio support A.8.3. Menu IrDA (infrared) subsystem support A.8.4. Menu Bluetooth sybsystem support A.8.5. Option RxRPC session socket A.8.6. Menu Wireless A.8.7. Option RF switch subsystem support A.8.8. Option Plan 9 Resource Sharing Support (9P2000) (Experimental) A.9. Device DriversA.9.1. Menu Generic Driver Options A.9.2. Menu Connector - unified userspace kernelspace linker A.9.3. Menu Memory Technology Devices (MTD) A.9.4. Menu Parallel port support A.9.5. Menu Plug and Play support A.9.6. Menu Block devices A.9.7. Sous-menu Misc devices A.9.8. Menu ATA/ATAPI/MFM/RLL support A.9.9. Menu SCSI device support A.9.10. Menu Serial ATA (prod) and Parallel ATA (experimental) drivers A.9.11. Menu Multi-device support (RAID and LVM)A.9.12. Menu Fusion MPT device support DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 6 A.9.13. Menu IEEE 1394 (FireWire) support (EXPERIMENTAL) A.9.14. Menu I2O device support A.9.15. Configuration des interfaces rseauA.9.16. Menu ISDN subsystem A.9.17. Menu Telephony Support A.9.18. Menu Input device support A.9.19. Menu Character devices A.9.20. Sous-menu I2C support A.9.21. Sous-menu SPI support A.9.22. Sous-menu Dallas's 1-wire bus A.9.23. Sous-menu Power supply class support A.9.24. Sous-menu Hardware Monitoring support A.9.25. Sous-menu Multifunction device drivers A.9.26. Menu Multimedia devices A.9.27. Menu Graphics support A.9.28. Menu Sound A.9.29. Menu HID Devices A.9.30. Menu USB support A.9.31. Menu MMC/SD Card support A.9.32. Menu LED devices A.9.33. Menu InfiniBand support A.9.34. Menu EDAC - error detection and reporting (RAS) (EXPERIMENTAL) A.9.35. Menu Real Time Clock A.9.36. Menu DMA Engine support A.9.37. Menu Auxiliary Display support A.9.38. Menu Virtualization A.9.39. Menu Userspace I/O A.9.40. Menu Linux hypervisor example code (NEW) A.10. Menu File systems A.10.1. Sous-menu CDROM/DVD Filesystems A.10.2. Sous-menu DOS/FAT/NT Filesystems A.10.3. Sous-menu Pseudo filesystems A.10.4. Sous-menu Miscelaneous filesystems A.10.5. Sous-menu Network File Systems A.10.6. Sous-menu Partition Types A.10.7. Sous-menu Native Language Support A.11. Menu Instrumentation Support A.12. Menu Kernel hacking A.13. Menu Security options A.14. Menu Cryptographic options A.15. Menu Library routines B. Compilation et mise jour des principaux composants du systmeB.1. Compilation de make 3.81B.2. Compilation des binutils 2.17.0B.3. Compilation de la bibliothque C 2.5.0B.4. Compilation de OpenSSLB.5. Compilation de MESA 6.5.2B.6. Compilation de X.org 7.3.0B.7. Compilation de Lesstif 0.95.0B.8. Compilation de KDE 3.5.7B.9. Compilation de Gnome 2.20.0B.9.1. Rcupration des sourcesB.9.2. Compilation des bibliothques gnralesB.9.3. Compilation des modules de base d'interfaage avec les langagesB.9.4. Compilation des bibliothques de GnomeDOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 7 B.9.5. Compilation de GnomeB.9.6. Compilation des bindings de GnomeB.9.7. Compilation des outils de dveloppements complmentaires B.10. Compilation de Samba 3.0.23 C. Formulaire pour la cration des lignes de mode de X.orgD. GNU Free Documentation LicenseE. Licence de documentation libre GNU Liste des tableaux 4-1. Caractristiques des liens physiques et symboliques4-2. Hirarchie standard du systme de fichiers5-1. Groupes de pages de man5-2. Principaux signaux Unix5-3. Variables d'environnements courantes5-4. Tests sur les fichiers9-1. Plages d'adresses IP rserves pour un usage personnel10-1. Frquence maximale des moniteurs10-2. Numros des modes graphiques VESA Liste des illustrations 3-1. Pistes et secteurs d'un disque dur3-2. Partitions primaires et partitions logiques3-3. Master boot record et secteurs de boot4-1. Architecture des systmes GNU/Linux4-2. Le systme de fichiers virtuel6-1. Traitements des entres clavier6-2. Traitement des caractres pour l'affichage6-3. Filtres d'impression et imprimantes PostScript6-4. Filtres d'impression et imprimantes PostScript7-1. Interprtation d'un programme7-2. Compilation et excution d'un programme7-3. Processus de gnration d'un excutable8-1. Chargement des modules de pilotes de priphrique8-2. Chargement des firmwares8-3. Cration des fichiers spciaux de priphriques8-4. Chargement automatique des modules du noyau9-1. Notion de paquet et d'adresse rseau9-2. Encapsulation de protocoles9-3. Addresse IP et adresse de rseau9-4. Notion de passerelle9-5. Notion de route9-6. Connexions TCP9-7. Translation d'adresses avec suivi de port TCP9-8. Trajet des paquets dans le code de filtrage9-9. Algorithme de chiffrement symtrique9-10. Algorithmes de chiffrement asymtriques10-1. Notion de display10-2. Structure du fichier xorg.conf10-3. Paramtres des lignes de mode DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 8 Remarques de l'auteur Ilsepeutquecertainesinformationsfourniesdanscelivresoientspcifiquesmaconfiguration matrielle et logicielle. titre indicatif, j'utilise une machine fonctionnant sous Linux Slackware 12.0, etj'aicontrllesinformationssuruneDebianEtch.Enparticulier,ilestconnuquelaSlackware n'utilisepas,pardfaut, la notiondeniveauxd'excution.Enrevanche,ellen'utilisequelesversions officielles des logiciels, et sa configuration reste simple et comprhensible.Jemesuistoutefoisefforcderendrecedocumentgnriqueetindpendantdemaconfiguration. J'espre donc que la plupart des informations fournies ici s'appliqueront la plupart des configurations matriellesettoutesles distributionsLinux,bienque jenepuisse pas legarantir.Les informations donnesdanscelivrepermettrontdoncsansdouteauxpersonnesquin'ontjamaisvuLinuxde dbroussaillerunpeuleterrain,etcellesquiutilisentdjLinuxdecomprendreenprofondeur comment leur systme fonctionne.Jeremercied'avancelesgensquipourrontm'envoyerdesremarquesconcernantlesimprcisions, voire les horreurs et les neries que j'aurais pu crire. Plus je recevrai de critiques constructives et de propositions,pluscedocumentadechancesdes'amliorer.Cependant,sivousprenezletempsde m'envoyerlesremarquesetleserreursquevousavezpudtecter,jevoussauraisgrdevrifierau pralable qu'elles sont toujours d'actualit dans la dernire version de ce document, que vous pourrez trouver dans diffrents formats de fichiers sur mon site Web.Vous pouvez contribuer au maintien et au support de mes documents libres sur la page de support de mon site Web, l'adresse http://casteyde.christian.free.fr/support/support.html. Si vous estimez que ce travail mrite salaire, n'hsitez pas m'offir un pot, c'est facile et scuris (n'envoyez pas de pizza par La Poste SVP).Chapitre 1 : Introduction Table des matires 1.1. Matriel, logiciel et systme d'exploitation1.2. Qu'est-ce que Linux ?1.3. Pourquoi Linux ?1.4. Plan du document Celivreestunguided'installationetd'administrationdusystmed'exploitationGNU/Linuxpour ordinateur de type PC.L'objetdecedocumentestdoncdedonnerlesconnaissancesdebasencessairesl'installationde Linux sur un ordinateur de particulier ou un petit serveur. Il est suppos que l'utilisateur a dj utilis unautresystmed'exploitation,parexempleMSWindows.Cependant,aucunenotionavance d'informatique n'estncessaire. Toutseraexpliqu aufuretmesuredesbesoinset,sincessitest, descomplmentsd'informationserontdonnspourpermettrelacomprhensiondesoprations effectuer. Nanmoins, les notions qui seront abordes ici ne seront pas simples, et il est possible que la plupart des personnes qui n'ont pas une grande habitude de l'informatique aient quelques difficults lesassimiler.Celadit,vaincresanspeine,ontriomphesansgloire,etl'installationdeLinuxvous procurera le plaisir d'apprendre.1.1. Matriel, logiciel et systme d'exploitation Dans les grandes lignes, un ordinateur est gnralement constitu :DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 9 d'un ou plusieurs processeurs, qui effectuent tous les traitements de calcul ;de mmoire vive, o sont stockes les instructions que le ou les processeurs doivent excuter, et les donnes quils doivent manipuler ;d'unitsdestockagedemassetelsquelesdisquesdurs,permettantdestockerlesdonneset les programmes de manire permanente (c'est--dire mme aprs extinction de l'ordinateur) ;et d'une carte mre, sur laquelle on connecte tous ces lments.cescomposantsdebases'ajoutentdescomposantsannexes,quel'onappelle priphriques .Le clavier, la souris, les cartes graphiques, son et rseau en sont des exemples.Cematrieln'esttoutefoisgnralementpasexploitabletelquel.Ilfautpourcelautiliserdes programmes ddis, qui permettent de l'utiliser. L'ensemble de ces programmes constituent ce que l'on appellele systmed'exploitation .C'estaudessusdecesystmequeviennentseplacerles programmes utilisateurs, que l'on appelle galement les applications , ou logiciels .Lafonctionpremired'unsystmed'exploitationestdoncdegrerl'ordinateur,etdepermettreaux logiciels de s'excuter. Toutefois, les systmes d'exploitation fournissent gnralement une abstraction du matriel pour les programmes, afin que ceux-ci n'aient pas se soucier des spcificits du matriel sur lequel ils sont installs. Par exemple, il est possible de simuler certaines fonctions absentes, telles que les fonctions 3D des cartes graphiques modernes, ou encore une interface rseau sur un ordinateur quin'endisposepas.Ainsi,lesprogrammesquiutilisentcesfonctionnalitspeuvents'excuter correctement,maisavecdesrestrictionsetdesperformancesmoindres.L'essentielestdonc,dansce cas,defourniruneinterfacedeprogrammationuniforme,quelquesoitlematrielsous-jacent.Le systmed'exploitationapparatdonccommeunemachinevirtuelledehautniveaupourles programmes.Il est vident que le systme doit savoir se montrer le plus discret possible, car le but final n'est pas de grer l'ordinateur mais bel et bien de s'en servir. Toutefois, la mode actuelle est de faire des systmes deplusenpluscomplexes,etdeplusenplusvisibles,etparconsquentdemoinsenmoinsdiscrets (suivez mon regard...). De nos jours, la notion de systme d'exploitation englobe donc de plus en plus l'ensembledeslogicielspermettantd'utiliserlematrieletleslogicielsd'applicationcourants.Mais bienentendu,ilnes'agitlqued'unabusdelangage,dontlegrandpublicn'apasforcmentpris conscience.1.2. Qu'est-ce que Linux ? Linux est le noyau d'un systme d'exploitation libre de type Unix, crit initialement par Linus Torvalds en1991et auquel ungrandnombredeprogrammeursontcontribu parInternetdepuis.Lesorigines detouslessystmesUnixremontentlapremireversiond'unsystmed'exploitationexprimental dveloppparDennisRitchieetKenThompsondansleslaboratoiresAT&T'sBellLaboratoriesen 1969.Cesystmeaavanttouttdvelopppardesprogrammeurs,pourdesprogrammeurs,et reprenaituncertainnombredeconceptsquiavaienttdveloppsauparavantpourlesystme d'exploitationMultics(abrviationde MultiplexedInformationandComputingService ),dontle rletaitdefournirdesservicesinformatiquescentralissungrandnombredepersonnes(unpeu comme le Minitel a tent de le faire par la suite). Multics n'a jamais rellement vu le jour, en revanche, lesystmeUnixinitialaengendrungrandnombred'autressystmesplusoumoinscompatibles. Rcemment, les diffrents fournisseurs de systmes Unix se sont accords pour dfinir l'ensemble des fonctionnalitsquetouslessystmesUnixdoiventsupporter,afindersoudrelesproblmes engendrs par les incompatibilits existantes entre ces diffrents systmes. Le terme Unix est donc un termegnriquepourreprsenterl'ensembledetouscessystmes,dontLinuxfaitpartie.Pour l'anecdote, la dnomination Unix provient de la contraction de Unics (abrviation de Uniplexed Information and Computing Service ), terme forg ironiquement pour bien signaler qu'Unix tait une version allge de ce que Multics devait tre.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 10 Bienquecompatibleavec lesdernires spcificationsUnix,Linuxnecontientpasuneligneducode sourcedusystmeUnixoriginal,cequienfaitcequel'onappelleun clone .Celadit,ils'agit rellement d'un systme Unix part entire. En tant que tel, il dispose des fonctionnalits fournies par les systmes Unix : il est multitche, multi-utilisateur et relativement orient rseau. Vous aurez donc, avec Linux, un systme fiable, fonctionnel et performant.Commenousl'avonsdit,Linuxn'estquelenoyaud'unsystmed'exploitation.Cen'estdoncquele composantdebasequiprendenchargetoutelagestiondumatriel.Maisquelestdonccesystme d'exploitation ?Ils'agitdusystmeGNU/Linux,comprenantdonc,outrelenoyauLinux,plusieurs autres couches logicielles dveloppes par la Free Software Foundation et d'autres organisations. Ces couchesprennentenchargediffrentesfonctionnalits,tellesquel'utilisationdel'ordinateurenligne decommande,l'affichagegraphique,etlagestioncompltedel'environnementutilisateurenmode graphique.ParlerdeLinuxentantquesystmed'exploitationestdonc,encoreunefois,unabusde langage.Celatantdit,nousnousautoriseronslefairedanslasuitedecedocument,parsoucide simplicit.Contrairement aux ides reues, il existe un grand nombre d'applications pour Linux. La plupart de ces applications peuvent tre installes avec le systme GNU/Linux, ce qui fait qu'en pratique ce systme forme un ensemble complet et parfaitement utilisable pour la plupart des tches courantes.UneinstallationcorrectedeLinuxvouspermettradoncderaliserlesoprationslesplusclassiques, commeeffectueruntravailbureautique,naviguersurInternet,raliserl'acquisition,lacaptureetle retraitementd'images,raliserdesanimations3Douencoreprogrammer.Enrevanche,autantvous prvenir tout de suite : nombre de jeux ne sont tout simplement pas disponibles sous Linux, bien que lesprincipaux titressoient rgulirementports.De mme,vousnetrouverezpasforcment tous les logicielsspcialissquiexistentsousWindows,etcertainslogicielssecontenterontdes fonctionnalitsfondamentales.Vousnepourrezdoncpasralisercequevousfaisiezavecces applicationsWindowsdontiln'existepasencored'quivalentsousLinux.C'estparexemplelecas pour les applications de gestion et de paie utilises par nombre de professionnels indpendants ou par des PME.LessystmesLinuxseprsententgnralementsouslaformede distributions ,quel'ontpeut acheterdanslecommerceoutlchargersurInternet(demaniretoutfaitlgale,commenousle verrons dans le chapitre suivant). Une distribution n'est rien d'autre que le regroupement de l'ensemble desprogrammesquiconstituentlesystmed'exploitationetdeslogicielslesplusutilesetlesplus connuspourLinux.UnedistributionLinuxestdoncrellementbienplusqu'unsystme d'exploitation :c'estuntoutquivouspermettrarellementd'utilisercompltementvotreordinateur, gnralement sans mme avoir installer de logiciels complmentaires ! De ce point de vue, Linux est beaucoup plus fonctionnel que les autres systmes d'exploitation propritaires, qui sont en pratique livrs nus .1.3. Pourquoi Linux ? Que les choses soient claires : l'installation de Linux peut tre une opration relativement complique, et l'usage d'un systme Unix en gnral n'est pas la porte de tout le monde. Mme si la qualit des distributionsactuellementdisponibless'estgrandementaccruecesdernierstemps,aupointque n'importequipeutinstallerunsystmeLinuxviablesanstropdeproblmes,laconfigurationdu systmepourobtenirunfonctionnementcorrectexigeuntravailassezimportant.Enparticulier,les distributionsactuellesprouventencorequelquesdifficultspouroptimiserlespriphriques exotiques,etsouventseuleslesfonctionnalitsdebasesontcorrectementconfiguresaprsune installationclassique.Parailleurs,laplupartdesapplicationssontdveloppespardesgroupesde programmeursindpendants,etbienquecesoitjustementlerledesdistributionsderaliser l'intgrationdetouscescomposantsdansunenvironnementhomogne,celle-cin'estpasforcment DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 11 parfaite. Les outils de configuration des distributions vous permettront sans doute de configurer votre systme de base simplement, mais pour aller au-del, il faudra sans doute intervenir manuellement.Nanmoins, il faut reconnatre que celui qui installe Linux partir d'une distribution sur un ordinateur assezvieux(c'est--direunordinateurquinedisposepasdesdernierspriphriquesetcartes graphiqueslamode),oudontlesconstituantssontdemarquecourante,obtientrapidementun systmefonctionneletcapablederaliserlaplupartdesoprationsqu'ildsire.Enparticulier,celui qui utilise son ordinateur pour travailler (j'entends par l crire des lettres, les imprimer, naviguer sur Internetpourrcuprerdesinformations,ouprogrammer)peutparfaitementsecontenterde l'installationpardfaut.Cetypedesituationneconvientpastoutlemonde :laplupartdesgens disposent de cartes graphiques rcentes (surtout depuis l'avnement des jeux 3D) ou de priphriques spcifiques. Tout le monde ne se place pas uniquement dans le cadre d'une utilisation professionnelle, et il est absurde de disposer d'une carte son et de ne pas pouvoir l'utiliser. Et c'est l que le bt blesse ! Sil'ondsirequeLinuxreconnaissecesmatrielsexotiques,ilvafalloirmettrelesmainsdansle cambouisetavoirunebonnedosedepatience.Ceproblmedeconfigurationapparat malheureusement principalement pour les particuliers, qui souvent disposent de machines htroclites etabsolumentnonstandards.Danslecadred'uneentreprise,ilexistedespersonnesqualifiespour rsoudrecetype deproblme,maiscesont desinformaticienset, deplus, les machines sontsouvent homognes, ce qui permet d'apporter des solutions gnriques.IlfautdonctreinformaticienouamateurtrsclairpourinstallerLinuxsurunemachinede particulier et pour le configurer de manire optimale. La situation est d'autant plus grave que la plupart des gens ne connaissent pas Linux, et qu'il est toujours difficile d'apprendre et de prendre de nouvelles habitudes. Je veux dire par l que mme une tche trs simple raliser peut prendre un certain temps, car tout simplement on ne l'a jamais faite. Celui qui a install trois fois MS Windows sait parfaitement lefaireprsent,etilpensequec'estrelativementfacile.Etpourtant,ilralisesouventdestches d'une complexit qui dpasse, l aussi, le commun des mortels.Heureusement, et c'est l la force de Linux, ces oprations ne doivent tre effectues qu'une seule fois. Onn'aabsolumentpasbesoindechangerlaconfigurationchaqueinstant,commec'estlecassous MSWindows,parcequelesystmeestglobalementbeaucoupplusstable.Ilneplantequasiment jamais,lesapplicationsnepeuventpaslecorrompre,etsaqualitsupprimelebesoinpermanentde mettre jourunepartiedusystme.Enclair,quand onenaunquifonctionne,onlegarde,nonpas parcequec'estunenferinstalleretconfigurer,maistoutsimplementparcequecen'estpas ncessaire de le changer.En rsum, on peut affirmer que :Linux est un systme simple installer sur des machines standards ;sa configuration sur une machine plus exotique requiert parfois une intervention manuelle ;dans la plupart des cas, cette intervention n'est pas trs difficile raliser ;cependant, elle peut drouter les personnes qui ne l'ont jamais effectue ;mais le jeu en vaut la chandelle, parce que le systme est rellement solide.1.4. Plan du document Cedocumenteststructurenneufpartiesdistinctes,quicorrespondentessentiellementauxgrandes tapes que vous suivrez pour installer et utiliser Linux.La premire partie a pour but de clarifier un peu les notions ayant trait aux logiciels libres. Elle tente d'expliquer pourquoi ces logiciels existent, et pourquoi ils font partie des meilleurs logiciels actuels.Ladeuximepartiedcritlesconceptsdebasedelaplupartdessystmesd'exploitation,etprsente l'installationdetroisdistributionsLinuxreprsentativesdecequiexisteactuellement.l'issuede DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 12 cettepartie,vousdevezdisposerd'unsystmefonctionnel,utilisablemaisnonoptimisetne permettant pas forcment d'utiliser tous vos priphriques.La troisime partie prsente un peu le systme et vous aidera faire vos premiers pas avec Linux, et vousdonneralesnotionsdebasequivouspermettrontdemieuxcomprendrelaphilosophiedu systme.Laquatrimepartieconstitueunpetitcoursd'Unixpourlesnouveauxutilisateursdecetypede systme.Salectureenestfortementrecommande,dumoinssivousvoulezavoirunaperudes possibilits de Linux et de l'ensemble de ses fonctionnalits.Lacinquimepartietraitedesoprationsd'administrationetdemaintenancedebasedessystmes Unix. Cette partie est en quelque sorte la suite de la quatrime partie, o les notions plus spcifiques l'administration de la machine sont dcrites.La sixime partie donne les notions de base sur les mcanismes de compilation et dcrit la manire de fairepourcompilerladernireversiondeGCC,lecompilateurC/C++duprojetGNU.Elledcrit galementlatechniqueutiliserpourcompileretinstallerunnouveaunoyaudanslesystme, opration indispensable pour obtenir un noyau optimis qui colle la machine.La septime partie prsente la manire dont la configuration du matriel est ralise sous Linux, ainsi que la manire dont le systme fonctionne en interne. Elle vous permettra de configurer et d'optimiser votre systme pour votre matriel.LahuitimepartietraitedelaconfigurationdurseausousLinux.Lerseauestrellementl'undes aspects les plus importants de Linux, et ncessite donc une attention toute particulire.Enfin,laneuvimeetdernirepartievousdcritlefonctionnementetlaprocdured'installationde XWindow,l'environnementgraphiquedeLinux.Cetenvironnementestparticulirementricheet fonctionnel, et mrite donc que l'on s'y attarde galement.Chapitre 2 : GNU, Linux et les logiciels libres Table des matires

2.1. Les logiciels libres et la Free Software Foundation2.2. Droits d'auteurs et la licence GPL2.3. Le projet GNU et Linux2.4. Avantages et inconvnients des logiciels libres2.5. La motivation des auteurs et le financement des logiciels libres Vousentendrezsouventparlerdelalicence GPL ,duprojet GNU ,dela FreeSoftware Foundation etdeslogicielslibresdanslemondedeLinux.Pourbiencomprendrecequesontles logiciels libres et la Free Software Foundation, et ce que signifie la licence GPL, il est ncessaire d'en faire une brve prsentation.2.1. Les logiciels libres et la Free Software Foundation La Free Software Foundation est une organisation dont le but est de dvelopper des logiciels libres. Le termede libre signifieclairementquechacunpeutfairecequ'ilveutdulogiciel,ycomprisle modifier.Laventen'estabsolumentpasinterdite,etilfautdoncfaireladistinctionentrelibreet gratuit.Celatantdit,leslogicielslibressontsouventdefactogratuits,carilssontlibrement redistribuables par quiconque en possde une copie.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 13 Lalibertdemodifier les logicielslibresimpliquenaturellementque leurcodesource,c'estdirele texte de leur programme tel qu'il a t saisi par ses auteurs, soit librement accessible et modifiable. Les logicielslibressontdoncqualifisdelogiciels OpenSource ,cequisignifieenanglaisqueles sourcesduprogrammesontdisponibles.Attentioncependant,tousleslogicielsOpenSourcenesont pas forcment libres, car il n'est pas toujours possible de modifier ce code source et de le redistribuer librement(ventuellementgratuitement).Ainsi,nombred'diteursdelogicielspropritairespublient leurcodesourcesanspourautantdonnerdedroitssupplmentairesceuxquileslisent.Certains d'entreeuxjouentd'ailleursexplicitementsurcetteconfusion.Deplus,laplupartdesjournalistes anglo-saxons font cette confusion et, de ce fait, occultent tous les avantages des logiciels libres. Vous trouverez de plus amples informations sur la notion de code source dans le Chapitre 7.2.2. Droits d'auteurs et la licence GPL Ilfautbien comprendrequelefaitdediffuserunlogicielsousunelicencelibre nepriveabsolument pas son auteur de ses droits. Il en reste l'auteur et, en tant que tel, conserve les droits d'auteurs sur son travail. Il ne fait que concder la libert d'exploiter ce travail aux autres. C'est en cela que les logiciels libres se dmarquent du domaine public, dont les logiciels ne sont plus soumis aucun droit.Afindeprotgerleslogicielslibresetleursauteurs,laFreeSoftwareFoundationardiglalicence GPL(abrviationdel'anglais GeneralPublicLicense ).Cettelicencestipulequelelogiciellibre peut tre redistribu, utilis, modifi librement, pourvu que celui qui en bnficie accorde les mmes droits ceux qui il fournit les copies du logiciel, qu'il l'ait modifi ou non. En dautres termes, elle garantit que la libert des uns s'arrte l o commence celle des autres.Cettelicenceempchedoncl'alinationdulogicieletsatransformationenlogicielpropritaire,de quelquemanirequecesoit.Celaimpliquequetout logiciellibresouslicence GPLmodifiparune autre personne que son auteur reste libre, et le restera jamais. Ainsi, il est impossible qu'une socit commerciale puisse un jour s'approprier un logiciel libre, mme si elle l'amliore. Si vous dsirez lire la licence GPL, vous pouvez en trouver une copie dans le fichier /usr/src/linux/COPYING une fois que vous aurez install Linux.LaFSFagalementrdigd'autreslicencesplusadaptesauxbibliothquesdeprogrammesetaux documentations libres. Ainsi, la licence LGPL ( Lesser General Public License ) permet d'utiliser les bibliothquesdeprogrammesdansdesprogrammespropritaires,etlalicenceFDL( Free DocumentationLicense )permetdediffuserdesdocumentationslibres.titred'exemple,ceguide est distribu sous licence FDL, dont vous trouverez une tradution franaise en annexe.Prcisons que la licence GPL n'est pas la seule licence permettant de distribuer des logiciels libres. Il existed'autreslicences,dontlestermessontpeuprssimilaires.Parexemple,lalicenceBSD(un autre systme Unix libre) exige galement la distribution des sources, mais permet l'appropriation des sourcespardessocitscommerciales.Demme,lalicenceX,souslaquelleestdiffus l'environnementgraphiqueX11qu'utiliseLinux,estunelicencelibre.Quelquesoutilsfournisavec Linux sont distribus avec d'autres licences plus rares.2.3. Le projet GNU et Linux La licence GPL a t crite initialement pour le projet GNU de la Free Software Foundation, dont le butestderaliserunsystmeUnixlibreetindpendantdesUnixcommerciaux.Prcisons iciquele terme Unix caractrise unensemblede systmesd'exploitation,quidisposenttouspeuprsdes mmes fonctionnalits et proposent d'y accder de la mme manire.Le projet GNU est toujours en cours, puisque la Free Software Foundation a dj crit la plupart des utilitairesUnix,maisquelecurdusystme(cequel'onappellelenoyau)esttoujoursencoursde ralisation. Pour information, ce noyau se nomme Hurd .DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 14 Cependant,d'autresnoyauxsontdisponibles,aveclesquelslescommandesGNUpeuventtre utilises.Parmicesnoyaux,ilexistebienentenduLinux,quiatcritparleFinlandaisLinus Torvalds lorsqu'il tait tudiant, et amlior par des programmeurs du monde entier sur Internet. Linux est un noyau parmi tant d'autres, ceci prs qu'il est, lui aussi, distribu sous la licence GPL, bien que n'ayant rien avoir avec la Free Software Foundation.Cela signifie qu'il serait en fait plus exact de parler du systme GNU/Linux que de Linux tout court.Souscettednomination,ilestclairquecesystmeestconstitu desoutilsGNUfonctionnant surlenoyauLinux.C'estdoncunensembledelogicielslibresprovenantdeplusieurssources distinctes. Cependant, il est trs courant d'entendre parler de Linux tout court, par abus de langage etparsoucidesimplicit.Bienentendu,cettednominationestproscritesurlessitesInternetdela Free Software Foundation, qui devient trs susceptible ce sujet.Pour information, le terme GNU est l'abrviation de l'anglais GNU's Not Unix . Cette curieuse phraserappellequeleprojetGNUestderaliserunsystmeUnixdiffrentdesautres.Vous remarquerezquecettedfinitionestrcursive,c'est--direqu'elleutiliselemot GNU elle-mme. CeladoittreattribuaugotdesdveloppeursdelaFreeSoftwareFoundationpourcegenrede dfinitioninfinimentrcursive.Vousnesaurezsansdoutejamaislesraisonsquilesontpousss choisir la lettre 'G' dans leur dfinition. Cela tant, GNU se prononce gnou en anglais, et vous trouverez donc souvent la reprsentation d'un gnou sur les sites Internet de GNU.2.4. Avantages et inconvnients des logiciels libres Leslogicielslibresdisposentd'avantagesindniablesparrapportauxlogiciels propritaires ou ferms . Je vais tenter de donner ici une liste non exhaustive de ces avantages :Lesprogrammesdistribussouslicencelibreontsouventtcritspardespassionnsdu domaineapplicatifauquelilsappartiennent.Leslogicielslibresdisposentdoncsouventdes dernires fonctionnalits la mode et sont donc gnralement extrmement comptitifs sur ce plan.Du fait du grand nombre possible d'intervenants sur les sources des logiciels libres, un grand nombre de possibilits techniques peuvent tre explores, et c'est souvent la meilleure qui est slectionne. C'est une forme de slection naturelle de la meilleure solution. Ainsi, sur le long terme, les logiciels libres sont les plus efficaces en terme de performances.Toujours du fait du grand nombre d'intervenants, et surtout de par la possibilit de consulter et demodifierlibrementlecodesource,lecyclededtection/identification/correctiondes bogues est trs court. Les logiciels libres sont donc parmi les plus fiables qui se font. On peut considrerqu'unlogiciellibreutilisparungrandnombredepersonnesestvirtuellement sans bogue connu, puisque si tel tait le cas il serait immdiatement corrig.La possibilit de repartir d'une base de source existante permet de raliser des dveloppements beaucoup plus rapidement que dans un modle ferm. Les logiciels libres sont donc galement ceux qui se dveloppent le plus rapidement cot fixe, et sont certainement les plus rentables en terme de cot global pour la collectivit.Afindegarantir l'interoprabilit entre lesdiffrents intervenantsdumonde du logiciellibre, chacun s'vertue respecter les standards. Les logiciels libres sont donc les plus ouverts, non seulemententermedecodesource,maisgalementauniveaudesformatsdefichiersetdes protocolesdecommunication.Celagarantieuneinteroprabilitoptimaleetl'absencede mauvaise surprise.Professionnellementparlant,ladisponibilitducodesourcefournitunegarantiede fonctionnementquel'onnepeutpasretrouverailleurs.Encasdeproblme,ilesttoujours possible de s'en sortir, ventuellement en recourant des comptences externes pour adapter le logiciel ses propres besoins.Enfin, la disponibilit du code source garantit une prennit absolue du logiciel, ce qu'aucune socit commerciale vendant des logiciels propritaires ne peut ou ne veut faire.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 15 Pourtrehonnte,ilfautadmettrequeleslogicielslibresontgalementdesinconvnients.Laliste suivante en prsente quelques-uns :Ladiversitdes logicielslibres agalementun revers.L'utilisateur peutavoir choisirentre plusieurslogiciels,cequinesimplifiepasforcmentl'apprentissageoulacommunication entrelesdiffrentsutilisateursdelogicielslibres.Prenezparexempleceguide :ilfaitla prsentationdel'installationdetroisdistributionsLinux,qu'ilafalluchoisirparmiles centaines dedistributions existantes...De plus,cen'estpas le seuldocument traitant du sujet de l'installation et de la configuration de Linux (mais c'est sans doute le plus meilleur, n'est-ce pas ?). Cela ne simplifie pas les choses pour l'utilisateur.La diversit des bibliothques et des outils, ainsi que le nombre d'applications susceptibles de communiquer entre elles, implique une complexit accrue dans le travail d'intgration de tous ceslogiciels.Lesdistributionss'assurentqueleslogicielsqu'ellesfournissentfonctionnent bienensemble,maislaredondanceexistemalgrtoutetauncotnonngligeableaufinal, aussibienpourlesdistributionsquelesprogrammeursetlesditeursdelogiciels.La description de l'installation de trois distributions dans ce document a galement un cot pour sonauteur(pfff !).Enfin,mmel'utilisationsimultanedeplusieurslogicielspeutamener chargerenmmoiredenombreusesbibliothquesayantpourtantlammefonction, alourdissant le systme inutilement.Certainesfonctionsdeslogicielsneserontpasforcmentimplmentes,sisesauteursn'y voientpasd'intrt.Silelogicielestdveloppparuneseulepersonneouune petite quipe, ilspeuventnepasenavoirlesmoyensfinanciersoutemporels.Toutefois,siunnombre suffisantd'utilisateurslarclame,ilestprobablequ'unepersonneayantlescomptences ncessairespourajouterlafonctionnalitsemanifeste.Maisilestgalementpossiblequ'un autre projet soit dmarr, ajoutant encore une fois un lment la complexit de l'cosystme deslogicielslibres.Iln'estdoncpasrared'avoirplusieurslogicielsralisantlammechose, mais qu'aucun ne soit complet !Dufaitqueleslogicielslibressontjustementdveloppspardespassionnsoupardes socits qui ne peuvent pas en tirer un bnfice direct, certains domaines ne sont pas couverts par les logiciels libres. Ainsi, vous ne trouverez pas toujours une alternative libre un logiciel propritaire,soitparcequelesujetn'intressepersonne,soitparcequelescotsde dveloppement dpassent les capacits des organisations de dveloppeurs de logiciels libres.Plusspcifiquement,lemarchmonopolistiquedeWindowsestbeaucoupplusgrandque celuideLinux.Decefait,mmelesditeursdelogicielspropritairesrechignentfaire l'effortduportagedeleurslogicielspourUnix/Linux.Ainsi,lalogithquepourlessystmes libress'entrouved'autantplusrduite.Celaestparticulirementvraipourlesjeuxetles logicielsprofessionnels,etmalheureusementgalementpourlespilotesdepriphriquesde certains constructeurs de matriel.Quand bien mme les diteurs de logiciels voudraient publier leurs logiciels sous licence libre, ilsn'enontpastoujoursledroit,enraisond'accordsdelicenceavecdestiersoudebrevets qu'ils utilisent, et parfois mme en raison de la rglementation locale de certains pays (comme laFrance,depuislaloiDADVSI,pourtoutleslogicielsdelecturedefilmsprotgspar exemple). De mme, les vendeurs de matriel ne peuvent pas toujours fournir de pilotes libres, ni mme d'informations ou de spcifications sur le matriel.Hlas,cesinconvnientssontparfoisincontournables,carinhrentslanaturemmedeslogiciels libres. Des reproches injustifis sont parfois raliss envers les auteurs des logiciels libres, alors qu'ils nesontpasenmesured'vitercesproblmes.L'utilisateurdoitdoncgalementsefaireuneraison : aprs tout, il reoit dj beaucoup de la communaut des logiciels libres.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 16 Mais, et c'est l l'essentiel, l'aspect le plus important des logiciels libres est le fait qu'ils garantissent la libertdesutilisateursparrapportauxditeursdelogiciels.Lerespectdesstandards,l'ouverturedes formatsdedocumentsetdesprotocolesdecommunicationgarantissentuneinteroprabilitabsolue, quipermetainsi chacun derester libredeseschoixpoursasolutioninformatique.Iln'estquetrop courantdevoirlesditeursdelogicielsenfermerleursclientsdansunedpendancevisvisd'eux, simplementen leurfaisant utiliserdes produits fermset inutilisables sans leurconcours.Le pireest sans doute que cette dpendance est transitive (le fait pour un auteur d'utiliser un produit implique que ses lecteurs le possdent galement), durable (on ne peut faire de mise jour que chez le mme diteur delogiciel),voireimposeparlaloi(interdictionenFranced'analyserlesformatsdedocuments protgs/chiffrs depuis la loi DADVSI par exemple).2.5. La motivation des auteurs et le financement des logiciels libres Bien que cela ne se situe pas au mme niveau philosophique, la question de la motivation des auteurs delogiciellibreset,pourlesentreprises,deleurfinancement,seposegalementdemanire rcurrente. Il n'est en effet pas vident, en premire analyse, de dterminer les raisons qui poussent un auteur ou une entreprise rendre ainsi public son savoir-faire, au risque de se le faire tout simplement voler.Pour ce qui est des auteurs bnvoles, la motivation provient gnralement de l'amusement qu'ils ont dvelopperceslogicielsetlespartageraveclacommunautdulogiciellibre.Cettecommunaut, constituedel'ensembledesauteursetdesutilisateursdeslogicielslibres,leurapporteengnralla reconnaissance,desrapportsdeboguesoudesidesd'amliorationdeleurlogiciel,desconseilsou mme de l'aide sur des sujets qu'ils ne matrisent pas (traduction, nouvelles fonctionnalits, etc.).Deplus,ens'intgrantlacommunautdulogiciellibre,lesprogrammeursamateurspeuvent galement rcuprer des bibliothques de programme ou des morceaux complets d'autres programmes, etainsivoirleurlogicielprogresserplusvite.Certainspeuventmmesedistinguerdesautresetse voirapprocherparuneentreprisepourunemploisurlelogicielquileurservaitl'originedepasse-temps ! Il est toujours plus agrable de travailler sur quelque chose qui nous plat...Lessocitsquantellespeuventfinancerledveloppementdeslogicielslibresqu'ellesditentou auxquelsellescontribuentdeplusieursmanires.Quelquessocitsviventdemaniredrivedes logicielslibresqu'ellesdveloppent(parventedeproduitsdrivs,decontratdesupport,oude servicescomplmentaires).C'estnotammentle casdessocitsquiditentdesdistributionsLinux et dessocitsdeserviceenlogiciellibre.D'autressocitsproposentunedoublelicence,constitue d'une licence libre telle que la GPL pour bnficier des avantages des logiciels libres, et d'une licence propritaire,permettantd'obtenirunermunrationdelapartdesclientsquineveulentpasseplier aux exigences de la GPL (obligation de redistribution des sources en particulier).Enfin, de nombreuses socits contribuent des logiciels libres tout simplement parce qu'elles en ont besoin. Il est en effet souvent prfrable d'adapter un logiciel libre qui satisfait ses besoins 80% et de dvelopperles20%restants,quitteredistribuerlesmodificationsetamliorationsquiysont apportes, que de redvelopper l'intgralit d'un logiciel quivalent ou d'en financer le dveloppement par une socit tiers. Le cot total de dveloppement d'une solution compltement propritaire est en effetgnralementbeaucouppluslev.Onvoitbienquedanscecas,lesdveloppeursdelogiciels libres sont avant tout leurs propres utilisateurs...Cela dit, il faut tre clair sur ce sujet : le logiciel libre rapporte moins que le logiciel propritaire, tout simplement parce qu'il n'est pas question de monopole ici et qu'on ne peut pas pressurer le client aussi facilement qu'avec une offre logicielle ferme.Commeonlevoit,lelogiciellibreesttrsloind'trel'apanagedequelquesfanatiques,etles mauvaiseslanguesquiconsidrentcemodleconomiquecommeducommunismen'ontassurment DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 17 riencompris.Bienaucontraire,ils'agitldecapitaliserlesdveloppementetderduirelescots, deuxobjectifsfondamentauxdansuneconomiedemarchettrssouventmalappliqus l'informatique ! Quant ceux qui prtendent que les logiciels libres constituent une forme de dumping dans le domaine informatique, ils devraient plutt analyser la pertinence de ce modle conomique et voirsi,finalement,cen'estpastoutsimplementunmodleplusrentablesurlelongtermequele modle propritaire. Il suffit de considrer le temps consacr, et le cot probablement pharaonique, du dveloppementdeWindowsVista,pourconstaterquelerapportqualit/prixestloind'trereluisant, mme par rapport son an Windows XP...Chapitre 3 : Installation du systme Table des matires 3.1. Choix de la distribution3.2. Partitionnement et systmes de fichiers3.3. Prrequis3.4. Procdure d'installation gnrique3.5. Installation de la Mandriva 20073.6. Installation de la Debian 4.0r13.7. Installation de la Slackware 12.0 MaintenantquenousavonsfaitconnaissanceavecLinuxetleslogicielslibres,nousallonspouvoir passer au vif du sujet, savoir l'installation du systme.La configuration minimale supporte par Linux est un 386 avec au minimum 12 Mo de mmoire vive. Ilvadesoiqu'avecuntel foudredeguerre,vousne pourrezpasallerbienloin,etuneconfiguration minimale plus raisonnable serait plutt un 486DX2 66MHz avec au moins 32Mo de mmoire pour une utilisationenmodetexte.Laquantitdemmoireestdeloinlefacteurleplusimportant,etsivous voulez utiliser l'environnement graphique X11, il faudra au minimum compter sur 64 Mo de mmoire vive.Si,deplus,vousdsirezutiliserlesenvironnementsgraphiquesmodernestelsqueKDEou Gnome,128Moserontncessaires.N'importequellemachinemodernepeutdoncparfaitementfaire fonctionner Linux de nos jours, et vous n'aurez donc aucun problme l'installer. Vous pourrez mme transformer un vieux 486 ou Pentium en routeur ou en pare-feu avec partage de connexion Internet par exemple.Mmesilesdistributionslesplusmodernespermettentuneinstallationquasimenttransparentepour l'utilisateur,ilestbondesavoircequisepasseenarrireplan.Eneffet,saufdanslecasol'on raliserl'installationsurundisquedurddi,l'installationdeLinuxrequiertdesmanipulations susceptiblesdedtruirelesdonnesdusystmedjenplace,quiestgnralementMicrosoft Windows. De plus, la bonne comprhension des oprations ncessite une connaissance minimale des notions de base relatives Linux et aux systmes d'exploitation en gnral.Cechapitreadonc pour butde prsenter lesconceptsfondamentauxutiliss pendant l'installationdu systmed'exploitation,etnotammentlanotiondepartitionnementdedisque.Lesprrequis l'installationserontensuiteabords,puisl'installationelle-mmeseraralise.Maisavanttout,ilva falloirvousdciderpourlechoixd'unedistributionparmilesnombreusesdistributionsLinux existantes...3.1. Choix de la distribution Comme vous le savez peut-tre dj, il existe un grand nombre de distributions Linux. Si l'une d'entre elles tait rellement meilleure que toutes les autres, la question du choix ne se poserait pas, et il n'y auraitaucunproblme.Maisenralit,chaquedistributionasonpublic,etlechoixdoitsefaireen DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 18 fonction de ses besoins et de ses dsirs. Chose qui, videmment, n'est pas forcment vidente quand on n'a jamais install Linux !Pourfaireconcis,etsansvouloirfroisserlespartisansdechaquedistribution,onpeutenpremire approche distinguer les distributions selon leur procdure d'installation. Si vous tes un dbutant total, il est probablequevouscherchiez installerunedistribution grandpublic ,telleque la Mandriva delasocitponyme,laFedoraCoresoutenueparRedhat,oulaSuSEdeNovell.D'autres prfrerontdesdistributions moinscommerciales ,plussimplesetplusfiables,quines'appuient pasforcmentsurlestoutesderniresavancestechnologiques.Ceseralecasaveclesdistributions Debian,UbuntuouSlackwareparexemple.Enfin,lesintgristesdelapireespces'orienterontvers desdistributions orientessource ,dontleprincipeestessentiellementdereconstruiretoutle systmelorsdel'installation.Ceux-ciserontsansdouteravisavecladistributionGentooou,s'ils veulentrellementtoutrefairelamain,avecladistributionLFS.Jepensequevoustesleplus mme de choisir la distribution qui vous conviendra le mieux, en fonction de vos comptences ou de vos apprhensions...En revanche, dans une catgorie donne, il n'est a priori pas vident de faire ce choix. Heureusement, ilexistesouventunesolutionsimpleetrapidepourfairesonchoix :c'esttoutsimplementd'essayer chacune de ces distributions ! Non, je ne suis pas fou, je ne vous demande pas d'installer cinq versions deLinuxlesunesaprslesautres,justepourquevouspuissiezchoisircellequevousgarderez...Je parleicidelapossibilitd'utiliserlesversions Live desdistributions.Cesversionssont simplementdesversionsallges etconuespour tenirsurunCDamorable.Ilestdoncpossiblede dmarrer son ordinateur sur ces CD et, sans faire la moindre installation sur disque dur, d'valuer une distribution.LaplupartdesdistributionsfournissentunCDLive(parfoismmeplusieurs,selonle niveau de fonctionnalit propos). Vous pouvez tlcharger sur Internet leurs fichiers ISO (format des imagesdeCDetdeDVD),partirdesquelstoutbonlogicieldegravagepeutgraverunCDouun DVD. Vous n'avez donc plus qu' faire vos emplettes et tester...Encequinousconcerne,cedocumentapourvocationdefaireunedescriptionlaplusgnrale possibledel'installationdeLinux,etsipossiblelaplusindpendantedesdiffrentesdistributions existantes.tre exhaustifserait unepertede temps,etdetoutes faonlaqualit deladocumentation obtenueseraitsansdoutemoindrequecelledessitesddischaquedistribution.Parconsquent, seules trois distributions seront prsentes, ce qui n'est dj pas mal.Le choix de ces distributions ne prjuge bien sr en rien de leur valeur, il a fallu tout simplement faire unchoix.Enpratiquetoutefois,cechoixatorientsurlesdiffrentssystmesd'installation existants.Eneffet,denombreusesdistributionssontdrivesd'autresdistributionsplusconnuesou originelles, ce qui fait qu'il n'y a finalement pas autant de variantes de systmes d'installation qu'il y a de distributions sur le march.Les trois distributions prsentes dans ce document permettent donc de voir les systmes d'installation lesplusclassiques,etilseraaisd'adapterlesprocduresd'installationdecedocumentauxautres distributions de mme nature. Ces distributions sont les suivantes :ladistributionMandriva,basesurlesystmed'installationRPM,originellementdvelopp par Redhat et galement utilis par SuSE ;ladistributionDebian,basesurlesystmed'installationapt,quedenombreusesautres distributions utilisent, comme par exemple les distributions Ubuntu et Knoppix ;etenfinladistributionSlackware,basesurlesystmed'installationpkg,quiestmoins populaire, mais qui reste d'une simplicit exemplaire. DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 19 3.2. Partitionnement et systmes de fichiers L'installationd'unsystmed'exploitationtelqueLinuxsurunPCtoucheauxstructuresdedonnes fondamentalesdudisqueduretestdecefaituneoprationtrssensible.Ilestdoncncessairede connatre certaines notions de base afin de savoir ce que l'on est en train de faire. Cette section a donc pourbutdevousprsentercequesontunepartitionetunsystmedefichiers,commentchoisirun plan de partitionnement, et comment l'accs aux partitions se fait dans un systme Linux.3.2.1. Notion de partition Une partition est, comme son nom l'indique, une partie d'un disque dur. Les partitions permettent de diviser l'espace de stockage des disques durs en zones indpendantes de taille restreinte. La notion departitionpermetderservercertainesportionsdudisquedurunusageparticulier,etdebien sparerlesdonnesquisetrouventdanschaquepartition.L'oprationde partitionnement est l'opration de cration des diffrentes partitions d'un disque dur.L'installationdeplusieurssystmesd'exploitationncessitesouventd'allouerunepartitionchaque systme, car les systmes d'exploitation ne comprennent gnralement pas le format des partitions des autressystmes.Ilestgalementparfoisncessaire,pourunmmesystme,dedfinirplusieurs partitions, qui seront utilises des fins spcifiques. Par exemple, Linux fonctionne nettement mieux si on lui attribue une partition de swap (dite aussi partition d'change ) pour stocker des donnes peuutilisesquisetrouveenmmoire,lorsqu'ilabesoindeplusdemmoirequ'iln'enest physiquementinstallesurlamachine.Demme,ilestpossibledecrerplusieurspartitionspour sparerlesdonnesutilisateursdesprogrammes,cequipermetdefaciliterlesmcanismesde sauvegarded'unepart,etd'assureruneplusgrandescuritdesdonneslorsdesoprationsde maintenance du systme d'autre part.SurlesmachinesdetypePC,chaquedisquedurpeuttredcoupenquatrepartitionsdites primaires . La position, la taille et le type de ces partitions sont enregistrs dans le premier secteur du disque dur, que l'on appelle souvent le Master Boot Record ( MBR en abrg). Le MBR ne contientquequatreentrespourladfinitiondespartitions,d'olalimitedequatrepartitions primaires. Le type des partitions est un code numrique qui indique le systme d'exploitation capable del'utiliseretsanature(partitiondeswapousystmedefichiersparexemple).titred'exemple, Linuxutiliseprincipalementdeuxtypesdepartition :lespartitionsdeswap(numro82)etles partitions pour les systmes de fichiers (type 83).Ladfinitiondespartitionssefaitdoncendonnantleurpointdedpart,leurtailleetleurtype.Le pointdedpartetlalongueurdespartitionssontexprimsensecteurs.Un secteur estl'unitde basepourlesdonnesdesdisquesdurs,quicorrespondunblocde512octetsutiles(auxquels s'ajoutentbienentendud'ventuelsoctetsde contrled'erreur,maisquine sont manipulsqueparle disquedurlui-mmeetparsoncontrleur,etquel'onnepeutdoncpasutiliserpourystockerdes donnes).Celadit,certainssystmes(ceuxdeMicrosoft)nepermettentpasunetellefinessedansla dfinition des partitions et ncessitent de travailler au niveau du cylindre.Note :Pourcomprendrecequ'estuncylindre,ilfautsavoirquelesdonnesdesdisquesdurssont stockessurlesfacesmagntiquesdeplateauxenrotation,audessus(etendessous)desquellesles ttes de lecture/criture du disque se dplacent radialement. Les donnes sont donc crites en cercles concentriquessurlesdiffrentsplateauxenraisondeleurrotationsouslesttesdelecture (contrairement aux microsillons et aux CD, il s'agit bien ici de cercles et non d'une spirale car les ttes de lecture/criture restent une position fixe pendant la rotation des plateaux). On appelle ces cercles des pistes ( track enanglais).Chaquetteaccdedoncunepisteetuneseuleuninstant donn,surlaquellelessecteurssontenregistrs.Commetouteslesttessontsolidaires(ellesse dplacentensemblelorsquel'uned'entreellesdoitchangerdepiste),lesdiffrentespistesdes diffrentsplateauxsontaccdessimultanment.L'ensembledecespistes,situsunrayondonn DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 20 pour tous les plateaux, constitue ce que l'on appelle un cylindre . Les paramtres des disques durs sont donc exprims en termes de nombre de ttes, de cylindres et de secteurs par piste.Figure 3-1. Pistes et secteurs d'un disque dur Vousremarquerezsouventquelenombredettesestimpair,alorsqu'engnral,unplateauadeux faces... Cela est d au fait que les fabricants de disques durs conservent toujours une face d'un plateau pour y crire des donnes de contrle permettant aux ttes de lecture/criture de se positionner ou pour yplacerdespistescomplmentairesencasdezonesdfectueusessurlasurfacedel'undesautres plateaux.Bienentendu,lalimitationquatrepartitionsseulementestextrmementcontraignante,aussila notion de partition tendue a-t-elle t introduite. Une partition tendue est une partition primaire spciale,danslaquelleilestpossiblededfinirjusqu'64sous-partitions.Cessous-partitionssont appelesdes partitionslogiques .Lesdonnesnesontjamaisstockesdanslapartitiontendue elle-mme, mais dans ses partitions logiques. On ne peut dfinir qu'une seule partition tendue sur un disque donn, mais cela n'empche pas d'avoir des partitions primaires normales ct de celle-ci. Il estdoncrecommand,lorsquel'oncrelaquatrimepartition,decrerunepartitiontendueetnon une partition primaire, afin de se rserver la possibilit de crer de nouvelles partitions ultrieurement. Ilfauttoutefoissavoirquecertainssystmesnepeuventpastreinstallssurdespartitionslogiques (notamment DOS et Windows 9x/Millenium), bien qu'ils soient capables d'y accder une fois qu'ils ont dmarr.Figure 3-2. Partitions primaires et partitions logiques Outrelatabledespartitionsprimaires,leMBRcontientunpetitprogrammeappelle bootstrap loader quipermetdechargerlepremiersecteurd'unedespartitionsprimaires.Cesecteurest communment appel le secteur de boot , parce qu'il contient le programme capable de charger le systmed'exploitation.Lapartitiondontlesecteurdebootestchargparlebootstraploaderest appele la partition active . Il ne peut y avoir qu'une seule partition active chaque instant : celle du systme d'exploitation principal.Gnralement,leprogrammestocksurlesecteurdebootd'unepartitionapourbutdechargerle systmed'exploitationquiyestinstall.Cependant,pourcertainssystmesd'exploitation,ce programmeesttrsvoluetpermetdelancerd'autressystmesd'exploitation,ventuellement installssurd'autrespartitionsoud'autresdisquesdurs.Cesprogrammessontalorsappelsdes gestionnaires d'amorage .DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 21 Linuxdisposededeuxgestionnairesd'amoragetrspuissants :leGRUBetLILO.WindowsNT, 2000,XPdisposentgalementd'ungestionnaired'amoragecapabledelancerd'autressystmes d'exploitation :NTLDR.WindowsVistafournitsonpropregestionnaired'amorage,bcdedit,quiest relativement difficile utiliser.Pourrsumer,lorsdudmarraged'unPC,leprogrammed'amoragedelamachine(communment appel le BIOS ) charge le MBR du premier disque dur en mmoire et excute le bootstrap loader. Celui-cicherche ensuitechargerlesecteurdeboot delapartitionactive,etexcutelegestionnaire d'amoragequis'ytrouve.Cegestionnairepeutdonneraccsauxdiffrentssystmesd'exploitation, qu'ils soient situs sur d'autres partitions ou mme d'autres disques durs.La manire dont chaque systme est lanc dpend ensuite du systme. Il faut donc, en gnral, lancer chaquesystmed'exploitationavecsonproprechargeur.Cependant,onpeuttoujoursutiliserun gestionnaired'amoraged'unautresystmeenrusantquelquepeu :ilsuffitd'indiquerce gestionnaire de charger le secteur de boot de la partition d'installation du systme que l'on dsire lancer sicelui-cin'estpasprisenchargedirectement.Danscecas,legestionnaired'amoragenefaitque passer la main au chargeur de l'autre systme.Figure 3-3. Master boot record et secteurs de boot 3.2.2. Notion de systme de fichiers Les systmes d'exploitation utilisent gnralement les partitions pour y stocker ce que l'on appelle des systmesdefichiers .Nousallonsvoirprsentcequ'estunsystmedefichiers,etcommentils sont manipuls sous Unix.3.2.2.1. Dfinition Unsystmedefichiersestunestructurededonnessurdisquecontenantdesfichiers,danslesquels applicationspeuventystockerleursdonnes.Lesfichierseux-mmessontdesentitscapablede contenirdesdonnesausenslarge,cepeuttredesdocuments(texte,image,film,son),des programmes, des donnes utilises par le systme ou tout autre type de donnes imaginable.Laplupartdessystmesdefichierssontstructurshirarchiquement,etregroupentlesfichiersdans desrpertoires.Cetteorganisationpermetdeclasserlesfichiersetdepouvoirlesretrouverplus facilement.Ilexistedoncunrpertoireracine,quicontienttouslesfichierssoitdirectement,soit indirectement dans ses sous-rpertoires. En fait, les rpertoires sont eux-mmes des fichiers spciaux, interprts par le systme diffremment des autres fichiers. Les donnes stockes dans les rpertoires sontsimplementlesentresderpertoires,quicaractrisentetpermettentd'avoiraccsauxautres fichiers et aux autres rpertoires.Ilexistedenombreuxtypesdesystmesdefichiers,pourchaquesystmed'exploitation.Lesplus connus dans le monde Windows sont la FAT (systme de fichier originel du DOS) et la FAT32, ainsi que NTFS (systme de fichiers de Windows NT4, 2000, XP et Vista) et ISO9660 (systme de fichiers desCD-ROMetDVD).SousLinux,onretrouve,outrelessystmesdefichiersWindows,les systmes Ext2 et Ext3, ReiserFS v3, XFS, JFS, etc. Chacun de ces systmes de fichiers a ses avantages DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 22 etsesinconvnients,aussibienentermesdeperformancesetdelimitesquedefiabilitfaceaux dfaillances matrielles. En pratique, les systmes de fichiers les plus utiliss sous Linux sont Ext3 et ReiserFS v3.3.2.2.2. Nommage des fichiers Afinde retrouverlesfichiers,unnomleurestattribu.Ilestpossible,partirdunomdesdiffrents sous-rpertoires et du nom du fichier, de construire un chemin d'accs , qui permet de rfrencer le fichierenquestiondemanirebienprcise etdepouvoirle retrouver facilement.Bienentendu, c'est du rpertoire racine que dbutent tous les chemins possibles dans le systme de fichiers. De ce fait, le rpertoire racine est le seul rpertoire qui n'a pas de nom.Danslescheminsd'accsauxfichiers,lesnomsderpertoiresetdefichierssontsparsparun caractre spcial. Ce caractre est traditionnellement, sous Unix, la barre oblique de division (nomme slash enanglais) :'/'.LesutilisateursduDOSetdeWindowsprendrontgardeiciaufaitque Microsoftaprfrlabarreobliqueinverse(nomme backslash enanglais)'\',rendantainsitous sessystmesincompatiblesaveclessystmesUnix,etgnrantainsibeaucoupdeproblmes supplmentaires l o il n'tait pas ncessaire d'en avoir (sincrement, le cot de cette nerie, ainsi que celledesmarqueursdefindelignediffrentsdanslesfichierstextes,doitatteindredessommes astronomiques dans tous les projets de portage ou de dveloppement d'applications portables). Comme le rpertoire racine n'a pas de nom, il peut tre accd directement avec un simple slash :/ L'critured'unchemind'accssefaitencrivantlesnomsdesdiffrentsrpertoiresetlenomdu fichier,toussparsparlesparateur.L'exemplesuivantvousmontrel'allured'unchemind'accs typique sous Unix :/home/dupond.jean/lettres/professionnelles/marketing/ventes2005.odt Le chemin de cet exemple rfrence le fichier ventes2005.odt de l'utilisateur Jean Dupond .Comme on peut le voir dans cet exemple, le nom de fichier contient un suffixe odt , spar du corps dunomparunpoint.Eneffet,ilestd'usaged'ajouteruntelsuffixeauxnomsdesfichiers,afinde pouvoirlecaractriserplusfacilement.Cesuffixeestappel l'extension .Danslecasprsent, l'extension odt indiquequ'ils'agitd'unfichier OpenOfficeDocumentText ,doncqu'ils'agit d'un document texte de la suite bureautique OpenOffice.LesutilisateursdeDOSetWindowsdevrontfaireattentionauxpointssuivantslorsqu'ilsutiliseront des fichiers sous Linux :ContrairementDOSetWindows,lessystmesUnixn'utilisentpasl'extensionpour identifierlanatured'unfichier.Ainsi,ilesttoutfaitpossibledestockeruneimageJPEG dans un document d'extension .doc : cela n'en fera pas pour autant un document Microsoft Word...L'extension n'ayant aucun rle particulier, un nom de fichier peut parfaitement contenir un ou plusieurspoints,etuneextensionpeuttrearbitrairementlongue.Enrevanche,par convention, les fichiers dont le nom commence par un point sont des fichiers cachs. Dans ce cas, ils ne seront visibles que si on le demande explicitement.Les systmes de fichiers Unix font la distinction entre les majuscules et les minuscules. Il faut doncprendregardelamaniredontoncritlesnomsdefichiersetderpertoires. Cependant, la plupart des gens n'utilisent que des minuscules pour leurs noms de fichiers.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 23 LessystmesdefichiersUnixn'ontpaslesmmeslimitationssurlesnomsquelessystmesde fichiersFAT,FAT32etISO9660.Parexemple,lesnomsdesfichiersetdesrpertoirespeuventtre trs longs (jusqu' 256 caractres par nom), et la longueur maximale d'un chemin d'accs est de 4 ko dans le systme de fichiers EXT2.3.2.2.3. Montage des systmes de fichiers Contrairementl'usagesousWindows, leschemins d'accsUnixnecomportentpasdespcification delecteur.LessystmesdefichiersUnixsontditsmono-ttes,cequisignifiequ'ilsn'ontqu'unseul pointdedpart : le rpertoire racine(alorsqueles systmesMicrosoftsontmulti-ttes,puisqu'ilsont unpointdedpartparlecteuretparpartition).Lefaitden'avoirqu'unseulpointdedpartest beaucoupplussimpleetpermet,encoreunefois,d'crirelesprogrammesplussimplementetdonc avec moins de bogues potentiels.Je sens tout de suite venir la question de la part des habitus du DOS : Mais alors, comment spcifie-t-on le lecteur que l'on veut utiliser ? . Cette question a deux rponses. Premirement, sous Unix, on n'accdepasauxlecteurs,maisauxsystmesdefichiers.Ilfautdoncbiencomprendrequ'unlecteur reprsente un priphrique physique, et qu'il est possible qu'il contienne plusieurs systmes de fichiers dansdiffrentespartitions.Demme,unsystmedefichiersn'estpasncessairementstocksurun lecteuroudansunepartition :ilpeuttregalementstockdansunfichier(c'estlecasparexemple pourlesimagesdisquesdeCD-ROM),accessibleparlerseau(c'estlecasdessystmesdefichiers rseau, Network File System en anglais), ou encore gnr par un composant du systme (c'est le cas des systmes de fichiers virtuels du noyau).Cependant,leproblmedel'accsauxsystmesdefichiersseposemalgrtout.Larponsece problme-ciestcettefoislasuivante :pouraccderunsystmedefichiers,ilfautraliserune opration que l'on nomme le montage . Cette opration associe le rpertoire racine de ce systme de fichiers l'un des rpertoires de l'arborescence existante. Ce rpertoire est couramment appel point de montage . Les fichiers qui se trouvent dans le point de montage sont masqus par ceux du systme de fichiers monts et ne sont donc plus accessibles, mais ils ne sont bien entendus pas dtruits.Parexemple,ilestcourantdemonterlelecteurdedisquettedanslerpertoire/floppy/.Ainsi,sila disquette contient le fichier ventes1999.odt, ce fichier sera accessible grce au chemin suivant :/floppy/ventes1999.odt Cette solution permet d'accder tous les systmes de fichiers de la mme manire, partir d'un seul rpertoireracine,quecessystmesdefichierssoientEXT2,FAT,ISO9660,NTFSouAmiga...En pratique, c'est nettement plus simple.Note :L'oprationdemontagepeutraliserbienplusd'oprationsqu'unesimpleassociationdela racuned'unsystmedefichiersunpointdemontage.Eneffet,ellepeutgnrerlesoprations suivantes de manire implicite :chargement des pilotes pour ce systme de fichiers ;allocation de tampons mmoire pour optimiser les entres/sorties en mmoire.Onferadonctrsattentiontoujoursdmonterlessystmesdefichierspourleslecteursamovibles. Eneffet,Linuxutiliseeneffetlestamponsmmoire( buffers enanglais)pourystockerles donnesdessystmesdefichiersmonts,etiln'critcesdonnessurlesupportdestockageque lorsque c'est ncessaire. Ce mcanisme permet d'acclrer les lectures et les critures sur les disques, maisal'inconvnientdencessiterunerequtedevidangedestampons(oprationquel'onappelle sync )avantderetirerlelecteurouavantd'teindrelesystme.Sionnelefaitpas,desdonnes seront certainement perdues. Pour les systmes de fichiers fixes, le systme effectue ce sync lorsqu'on l'arrteproprement,maisilnelefaitpassioncoupelecourantbrutalement.Demaniresimilaire, DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 24 Linuxempchel'jectiondesCD-ROMtantqu'ilssontmonts,maisilnepeutrienfairepourles lecteurs amovibles tels que les disquettes et les clefs ou disques externes USB. C'est donc l'utilisateur deprendregardebiendmonterlessystmesdefichierssitussurcespriphriquesavantdeles dbrancher.3.2.2.4. Identification des partitions Comme nous le verrons plus tard, sous Linux, la plupart des priphriques sont considrs comme des fichiers (la principale exception tant les interfaces rseau). Cela signifie qu'ils peuvent tre manipuls viadesfichiersspciaux,surlesquelslesoprationsclassiquesdesfichierspeuventtreralises(et notammentlalectureetl'criture).Cettergles'appliquantauxdisquesdurs,etmmeleurs partitions, il est utile de prciser les conventions de nommage utilises par Linux pour reprsenter ces entits.Lesfichiers spciauxdepriphriquessontparconventions toussitusdans le rpertoire/dev/.C'est donc dans ce rpertoire que l'on trouve les fichiers spciaux de priphriques pour les disques et autres priphriquesdestockagedemasse.Malheureusement,leurnomdpenddeleurinterfacede connexion, ce qui fait que l'on ne peut pas crire de procdure gnrique pour leur manipulation.Historiquement,lespriphriquesIDEsontaccessiblesviadesfichiersspciauxnommsavecdes noms de la forme hdX, o 'X' est une lettre identifiant le disque sur le bus IDE. Par exemple, le lecteur matredupremiercontrleurIDEestaccessiblevialefichierspcialdepriphrique/dev/hda(qu'il s'agissed'undisqueduroud'unlecteurdeCD/DVD),tandisquelelecteuresclavedecemme contrleur sera accessible via le fichier spcial de priphrique /dev/hdb. Les lecteurs matre et esclave dudeuximecontrleurIDEserontquanteuxaccessiblesvialesfichiersspciauxdepriphrique /dev/hdc et /dev/hdd, et ainsi de suite.Inversement, les priphriques SCSI sont accessibles via des fichiers spciaux de priphriques dont le nom est de la forme sdX. On pourra donc accder aux divers disques SCSI via les fichiers spciaux de priphrique /deb/sda, /dev/sdb, etc.Note : Afin d'uniformiser la manire dont les priphriques sont accds, la tendance est de considrer les nouveaux priphriques comme des priphriques SCSI. De ce fait, la terminologie sdX est de plus en plus employe. Ainsi, les lecteurs de connectique Serial ATA, USB ou Firewire utilisent tous cette terminologie. De plus, un nouveau jeu de pilotes pour les priphriques IDE classiques est en cours de dveloppement, et il utilise dj cette terminologie, mme si tymologiquement 's' signifie SCSI . Il n'y aura donc plus lieu de faire la distinction entre les interfaces utilises sous peu.Lesfichiersspciauxdepriphriquedesdisquespeuventtreutilissdirectement,mmesicen'est pas l'usagedele faire.Par exemple,ilestpossiblede lire la totalitdu contenud'undisqueenlisant sonfichierspcialdepriphrique.Enpratiquetoutefois,cesfichiersspciauxdepriphriquesne sontutilissquepourmanipulerlatabledespartitions.Ilsnesontgnralementutilissqueparles programmes de partitionnement, donc que lors de l'installation du systme ou lors de l'installation d'un nouveaudisque.Parexemple,l'ditiondelatabledespartitionsdudisque/deb/hdaseferaavecla commande suivante sous Linux :fdisk /dev/hda Les partitions d'un disque quant elle sont accessibles sous la terminologie hdXn ou sdXn, o 'X' est toujourslalettredulecteur,et'n'estlenumrodelapartitionconsidre(lanumrotationdes partitionscommencepartirde1).Ainsi,lapremirepartitiondudisquedurmatredupremier contrleur IDE (ouf !) est accessible via le fichier spcial de priphrique /dev/hda1, et ainsi de suite.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 25 Cesfichiersspciauxdepriphriquespeuventgalementtreutilissdirectement,parexemple lorsque l'on veut copier une partition. Toutefois, en pratique, ces fichiers spciaux sont surtout utiliss par les programmes permettant de crer les systmes de fichiers. Par exemple, la cration d'un systme de fichiers FAT32 sur la partition /deb/sda1 se fera avec la commande suivante sous Linux :mkdosfs -F32 /dev/sda1 Note : Comme il l'a dj t dit ci-dessus, il est tout fait possible de crer un systme de fichiers dans un fichier... Il suffit en effet de donner le nom de ce fichier en paramtre la commande de cration du systmedefichiers,enlieuetplacedunomdufichierspcialdepriphriquedelapartitionoudu disque !Certains utilitaires non spcifiques Linux utilisent d'autres conventions de nommage pour identifier les disques et les partitions. C'est notamment le cas, comme on le verra plus loin, pour le gestionnaire d'amorage GRUB. En effet, ce gestionnaire ne fait pas d'hypothse sur le systme utilis, et ne peut donc pas reprendre la terminologie Linux.3.2.3. Choix du plan de partitionnement Lepartitionnementdudisquepeutgnralementtreralisautomatiquementparlesprogrammes d'installationdessystmesd'exploitation.Cependant,leschoixfaitsparcesprogrammesnesontpas toujourstrsjudicieux,etpeuventnepasconvenirsivotredisquecontientdespartitionsdj existantes. Nous verrons donc comment raliser un partitionnement manuellement lors de l'installation de Linux.Toutefois,avantdeselancerdanscetteopration,ilfauttablirunplandepartitionnement.Cela consiste tout simplement dterminer la taille et la nature de chaque partition dans le systme.Il est normal, sur un systme o seul Linux sera utilis, de disposer d'au moins trois partitions :Unepartitiond'change,queLinuxutiliserapourystockertemporairementdesdonnes lorsqu'ilaurabesoindercuprerunpeudeplaceenmmoire.Ilestrecommanddeplacer cettepartitionaudbutdudisque(c'estdireauplusprsducylindre0,loletauxde transfert est le plus rapide). La taille de cette partition peut empiriquement tre dfinie comme tantgaledeuxfoislaquantitdemmoireviveinstallesurlamachine,sanstoutefois dpasser 512Mo. Cette limite part du principe que si le systme a besoin de plus de mmoire virtuelle (somme de la quantit de mmoire vive et de la taille des zones d'change), c'est que detoutefaoniln'estpasdimensionnpourfairecequ'onluidemande.Sachezqu'onpeut rajouter des fichiers d'change a postriori trs facilement sous Linux.Unepartitionpourlesystmedefichiersracinedanslaquellesetrouveral'ensembledes fichiersdusystme.Selonl'gedelamachineetlaversionduBIOS,ilpeutyavoirdes limitations en ce qui concerne le dbut de cette partition. Il est recommand qu'elle se trouve dans les 1024 premiers cylindres pour que le BIOS puisse y accder et charger le gestionnaire d'amoragedusystme.Satailledevratrede48Go,afindepouvoirinstallerlesystme d'exploitation, les environnementsgraphiquesetlaplupartdesapplications sansproblme.Il estinutilededpasserles8Go :sicettepartitionvientseremplir,c'estquelesfichiers temporairesdusystme,situsdanslesrpertoires/tmp/et/var/,prennenttropdeplace, auquel cas l'activit de la machine justifie l'utilisation d'une partition ddie pour ces donnes.Une partition devant contenir les donnes des utilisateurs (qui se trouveront dans le rpertoire /home/). Elle pourra prendre le reste de l'espace disponible sur le disque moins, bien entendu, l'espacencessaireauxpartitionsdesventuelsautressystmesd'exploitationetceluid'une ventuelle partition de sauvegarde ou d'change de donnes.L'avantaged'avoirunepartitionsparepourtouteslesdonnesdesutilisateursestconsidrable, puisque dans ce cas on peut mettre jour le systme ou le rinstaller compltement sans avoir faire DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 26 desauvegardedesesdonnes.Deplus,lesfichiersdeconfigurationimportantspeuventtre sauvegardssurcettepartitionavantlarinstallation,cequiestextrmementpratique.Cetypede partitionnementestdoncprendresrieusementenconsidration,surtoutpourlesmachinesde particuliers, sur lesquelles un grand nombre de programmes peuvent tre installs simplement pour les tester.Iln'estdoncpasrare,danscesconditions,d'avoirrefaireuneinstallationcompltepour nettoyer rapidement le systme.Toutefois,sil'onnedisposepasdebeaucoupdeplacesurledisque,ilestpossiblederegrouperla partition racine et la partition contenant les donnes utilisateurs. Un mauvais dimensionnement de ces partitions aura dans ce cas de moins lourdes consquences. En effet, lorsqu'une partition est pleine, on nepeutpasfacilementutiliserl'espacerestantsurlesautrespartitionspourl'agrandir,carilfaut dplacer toutes les donnes au pralable.Si votre machine est destine accueillir plusieurs systmes d'exploitation, il est peut tre intressant decreraumoinsunepartitionFATouFAT32.Cettepartitionpermettraeneffetd'changerdes donnesentreLinuxetlesautressystmesd'exploitation,carlessystmesdefichiersFATsont reconnuspartousles systmesd'exploitationcourants.Notezque siWindowsNT4doit treinstall, vous devrez crer une partition FAT plutt qu'une partition FAT32, car Windows NT ne reconnat pas, sans programmes additionnels, les partitions FAT32. Ce problme ne se pose plus pour Windows 2000 etlessuivants.NotezgalementquebienqueLinuxsacheparfaitementlirelespartitionsNTFS (utilisesparWindowsNT4,2000,XPetVista),l'crituresurcespartitionsn'estpascompltement implmente(iln'estpossibled'crirequedansunfichierexistant).Inversement,aucunsystme WindowsnesaitetnesauralirelessystmesdefichiersLinux,quelsqu'ilssoient.Demme,les systmesWindowsnesaventpasaccderunsystmedefichiersstockdansunautrefichier,sans installerd'outilscomplmentaires(pour ceuxquidisposentde Windows XP,l'outilfiledisksera sans douterelativementutile).AvoirunepartitionFATestdoncsouventlasolutionlaplussimplepour changer des informations entre les deux systmes.Note :SachezcependantquelataillemaximumdesfichierssurlespartitionsFAT32estlimite 4Go.Cettelimitationestendessousdelatailled'unDVD,celapourradonctreassezgnant l'occasionpourtransfrerdegrosfichierstelsquedesfichiersimagesdeDVDoudesfichiersvido non compresss. De plus, Microsoft ne recommande pas que des systmes de fichiers FAT de plus de 32Gosoientutiliss,mmes'ilestpossibledecrerdetelssystmesdefichiersavecdesutilitaires spcifiques. Les systmes de fichiers Linux n'ont pas ce genre de limites.Danscecasgalement,vousdevrezprvoiruneoudeuxpartitionspourledeuximesystme d'exploitation,afindesparerlesdonnesdecesystmeetlesdonnesdesutilisateurs.Vousaurez alors certainement crer une partition tendue et des partitions logiques, pour viter d'tre limit aux quatre partitions primaires. On constate ici que le fait que les donnes des utilisateurs ne puissent pas tre partages entre les systmes est trs pnalisant...Riennevousempche de crerd'autrespartitionssi vousledsirez.Parexemple, si lamachinedoit tre d'une fiabilit absolue ou si vous tes soumis des contraintes d'exploitation fortes, vous pouvez opterpourdessolutionsradicalesquiconsistentsparerlesdonnesd'exploitation(normalement situes dans le rpertoire /var/) des fichiers des programmes, et de les placer dans une partition ddie. Vouspourrezalorsnemonterquecettepartitionenlecture/criture.Ainsi,encasdecrashsystme, seulelapartitioncontenantlesdonnesd'exploitationdevratrerpare,oul'extrmerigueur rinitialise compltement par les scripts de dmarrage.Vousvoyezquedfinirunplandepartitionnementn'estpasunechosefacile,etiln'existepasde solutiongnriquequiconviennetouslesusages.Celaestd'autantplusvraiqu'ilestimpratifde bien dterminer ses besoins en espace disque, aussi bien pour les programmes que pour les donnes et le swap, puisque les partitions ne peuvent pas facilement tre redimensionnes. Quoi qu'il en soit, dans DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 27 tousvoschoix,gardezl'espritquecequiestleplusimportantpourunparticulier,cesontses donnes.3.3. Prrequis Maintenantquelesprincipesdebaseonttvus,onpeutpasserl'action.Maisavantderaliser l'installationdeLinuxproprementdite,ilfauts'attardersurquelquesprrequisimportants :le recensement du matriel install et bien entendu la sauvegarde des donnes existantes !3.3.1. Rcupration des informations sur le matriel Avantdecommencerquoiquecesoit,vousdevriezrcuprerlemaximumdedonnesconcernant votrematriel.Eneffet,cesinformationspeuventtreparticulirementutilespourdiagnostiquerla cause des ventuels problmes de configuration du matriel que vous pourriez rencontrer. Vous aurez aussipeuttrespcifiercertainsparamtresmatrielslorsdel'installationet,danslepiredescas, lorsdupremierdmarragedeLinux.Lesinformationsdontvousaurezcertainementbesoinsontles suivantes :type de processeur, avec sa marque et ventuellement sa vitesse ;type de carte mre, avec sa marque et imprativement son chipset ;type de branchement de la souris (srie, PS/2, USB, interface bus propritaire) ;nombre de ports srie, ainsi que leurs paramtres (ports d'entre/sortie, lignes d'interruption) ;nombredeportsparallles,ainsiqueleursparamtres(portsd'entre/sortie,lignes d'interruption) ;le type de port USB (vitesse, compatible UHCI ou OHCI) ;si vous disposez d'un contrleur SCSI, marque et modle de ce contrleur (modle du chipset de la carte SCSI) ;sinon, nom du contrleur de disque IDE (regardez sur le chipset de la carte mre !) ;types de disques durs (IDE, IDE UltraDMA 33, 66 ou 100, SCSI), ainsi que leurs taille et leur positiondanslesystme(contrleursauxquelilssontconnects,numrosd'unitslogiques SCSI) ;typesdelecteursoudegraveurdeCD-ROMoudeDVD(IDE,ATAPI,SCSI,connectsur carte son) et le type de leur branchement s'ils sont externes (port parallle, SCSI ou USB) ;nom, modle et marque de la carte graphique, type de chipset utilis par cette carte et taille de sa mmoire vido ;nom, modle et marque de l'cran, avec, s'il s'agit d'un cran tube cathodique, ses frquences debalayagehorizontalesetverticalesmaximale,sabandepassanteetlesfrquences recommandes par le constructeur pour les diffrentes rsolutions ;type de carte son (ISA, PCI, PnP) ainsi que le nom du chipset utilis par cette carte ;type de carte rseau (ISA, PCI, PnP) ainsi que le nom de son chipset ;type de chipset pour les rseaux sans fils Wifi ;typedemodem(interne,externe)et,silemodemestinterne,sanature(modemcompletou mulation) ;type de chipset pour le contrleur FireWire (IEEE 1394) si vous en disposez d'un ;typedechipsetetnom,marque,modlepourlespriphriquesannexes(contrleurs infrarouge, lecteurs de cartes mmoire intgrs, etc.).Vouspouvezobtenircesinformationsenconsultantladocumentationfournieavecvotreordinateur, les sites Web des constructeurs des diffrents composants, les informations fournies par le programme de configuration du BIOSou affiches directement par le BIOS au dmarrage de la machine, ou tout simplement en ouvrant le botier de la machine et en regardant ce qu'il y a l'intrieur. Vous pouvez galementrcuprerlesinformationsindiquesdanslaconfigurationdeMSWindowssicelui-ciest install.DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 28 Bienentendu,ilsepeutquevousn'ayezpasbesoindecesinformationsetquel'installationsepasse sans problme. Cependant, si d'aventure Linux exige que vous les connaissiez, mieux vaut pouvoir lui rpondre.Note : Bien que cela soit assez rare, certains composants ou priphriques additionnels peuvent ne pas tregrsparLinux,fauted'avoirungestionnairedepriphriquesadquat(cettatdefaitesten gnraldunertentiond'informationsdelapartdesfabricants,quiempchentainsiles dveloppeurs de Linux d'crire les gestionnaires de priphriques dans de bonnes conditions). C'est en particulier le casdenombredepriphriquesbasde gammeconuspourne fonctionnerqu'avecMS Windows, ou de quelques priphriques exotiques. Les Winmodems ont une triste rputation ce sujet (ils'agitdemodemsincomplets,dontunepartiedutraitementdesignalestreportdansunlogiciel spcifiqueWindows),ainsiquedesimprimantesdites GDI ,quinecomprennentqueles commandes graphiques de Windows. Vous pourrez galement avoir des problmes avec des cartes de numrisationvidoanalogiquesainsiquecertainescartesdedcompressionMPEG.Certaines marquessedistinguentparlefaitqu'ellesrefusentobstinmentdedvelopperdesgestionnairesde priphriquespourleurmatrielou,pireencore,defournirlesinformationsncessairesaux dveloppeursdeLinuxpourcrirecesgestionnairessouslicencelibre.Ilestdoncrecommand, commetoujours,debienserenseignerauprsdesvendeursetdesgroupesdediscussionavanttout achat de matriel... Vous pourrez trouver une liste (non exhaustive) de matriel test sous Linux dans lalistedematrielcompatibleLinux.LaListedecompatibilitLinuxvouspermettragalement d'effectuerunerecherchesurn'importequeltypedematrieletsurn'importequelmodletrs facilement. Il existe d'autres sites ralisant priodiquement des tests sur le matriel rcent, comme par exemple LinuxHardware.3.3.2. Sauvegarde des donnes L'installationd'unsystmed'exploitationestuneoprationdlicate,surtoutsil'onmodifieles partitions,puisqu'ilfauttravaillerauniveauleplusbas.Lamoindreerreurpeutprovoquerune catastrophe, ce qui peut au mieux vous obliger recommencer compltement l'installation, et au pire perdre l'ensemble de vos donnes, y compris celles des autres systmes installs ! Par consquent : IL FAUT DONC FAIRE UNE SAUVEGARDE DE VOS DONNES ! Toutefois,siLinuxestlepremiersystmequevousinstallezsurvotreordinateur,ousivousn'avez pasencoreutilisoupasl'intentiond'utiliserlesautressystmesd'exploitationinstallsdessus,vous pouvez tenter votre chance directement.Lamaniredeprocderpourraliserunetellesauvegardedpendbienentendudessystmes d'exploitationdjinstalls.Gnralement,ils'agitdeMicrosoftWindows.Sivousdisposezd'un lecteur de bande, le problme de la sauvegarde est trs simple : vous n'avez qu' faire une sauvegarde complte.Danslecascontraire,vousallezsansdoutedevoirtriervosfichiersafind'identifierceux auxquelsvous tenezrellement,etles recopier sur unsupport physiquefiable (vitezabsolumentles disquettes,ilssontlentsetn'ontjamaistfiables).VouspouvezparexemplefaireunDVDde sauvegarde si vous disposez d'un graveur de DVD.Danscecas,l'idalesttoutsimplementdedisposerd'unautredisquedur,quel'onpourraconsacrer compltement l'installation de Linux. Ainsi, vous pourrez exprimenter tout loisir, sans craindre de perdre vos prcieuses donnes. De plus, l'installation de Linux sur un disque vierge est nettement plus facile que sur un disque o Windows est dj install, parce que vous n'avez pas dgager de la place pourson installation.Preneztoutefoisgardeau faitqueLinux resteracapabled'accderauxdonnes devotrepremierdisquedur,etquetouteerreurdemanipulationpeutdtruirelesdonnesquis'y trouvent.Parexemple, sivousne spcifiezpaslebondisquedurlorsde la crationdessystmesde fichiers, vous perdrez nouveau toutes vos donnes. L'achat d'un tiroir peut tre la vraie solution, car vousn'aurezalorsqu'unseuldisqueuninstantdonndansvotreordinateur.Toutefois,cette DOCUMENT SUR LINUX CREE PAR DOLLARSOFTPage 29 technique a l'inconvnient de ne pas vous permettre d'accder aux donnes de votre disque Windows partir de Linux. 3.4. Procdure d'installation gnrique Sivousavezfaitlasauvegarde devosdonnes, quevoussavezcommentpartitionnervosdisques et o installer Linux, vous pouvez vous lancer effectivement dans l'installation de Linux.Cettesectionvousprsenterademaniregnriquelestapesd'uneinstallationdeLinux.Sivous dsirez installer une distribution Mandriva, Debian ou Slackware, vous pouvez passer directement aux sections suivantes, qui dcrivent plus spcifiquement l'installation de Linux avec ces distributions.De manire gnrale, une installation de Linux se droule selon les tapes suivantes :amorage du systme ;cration ou redimensionnement des partitions du disque dur ;cration des systmes de fichiers et de la partition d'change ;installation du systme proprement dite ;installation du gestionnaire d'amorage ;configuration du systme.Nous allons donc voir ces diffrentes tapes, sauf la configuration du systme, qui sera prsente dans toute la suite de ce document.3.4.1. Premier dmarrage Pourcommencervotreinstallation,vousdevezpouvoirdmarrervotreordinateursousLinux.La mthode la plus simple est certainement de mettre le CD ou le DVD de la distribution que vous avez choisie dans votre lecteur et de redmarrer l'ordinateur.Toutefois, il faut que votre BIOS soit configur pour amorcer le systme sur le lecteur de CD pour que cettesolutionfonctionne.TouslesBIOSmodernespermettentdelefaire,ilsuffitderentrerdansle programme SETUP (gnralement, cela se fait en appuyant sur la touche F2 ou la touche Suppr/Del de votre clavier juste au moment o l'ordinateur s'initialise).Par ailleurs, certaines cartes mres et BIOS disposent d'une fonction de protection contre les virus de secteursdeboot.Lesvirusdecetypesontgnralementassezanciens,ets'installentdansleMBR pourtreexcutschaquedmarragedelamachineetavantlesystmed'exploitation.Jeprdis toutefoisunerecrudescencedecetypedevirusdepuisl'appa