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ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTSMai 2000

Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections Nosocomiales de l'Interrgion Paris - Nord (Ile-de-France, Haute-Normandie, Nord-Pas-de-Calais, Picardie) Institut Biomdical des Cordeliers, 15 rue de l'Ecole de Mdecine (esc. J - 2me tage) - 75006 Paris (M Odon) Tl. : 01 40 46 42 00 - Fax : 01 40 51 76 74 - http ://www.ccr.jussieu.fr/ccli

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000

Recommandations de bonnes pratiques dutilisation des antiseptiques et des dsinfectants en milieu hospitalier.

Ce travail sert de rfrence afin de faciliter la rdaction de protocole et la bonne utilisation des produits. Ce document a t prsent et discut en sance plnire par les cadres et les infirmier(e)s hyginistes du groupe "Normes Consensuelles en Hygine Hospitalire du C.CLIN Paris Nord".

Ont particip l'laboration de ce travail :

- Nicole Billast, Cadre Infirmier, Hpital de Saint Cloud - Anne-Marie Duffet, Cadre hyginiste, Centre mdical chirurgical de Bligny - Catherine Dumartin, Pharmacien, Direction des Hpitaux Cellule Infections nosocomiales (Coordonnateur) - Patricia Feldman, CSI hyginiste, C Clin Paris Nord (1994-97); CSI Hpital Tenon (Coordonnateur) - Franoise Foss, Cadre hyginiste, Hpital militaire de Bgin Saint-Mand - Corinne Pourrier, Infirmire hyginiste, Centre hospitalier de Chauny - Genevive Ricou, C.S.I hyginiste, Institut mutualiste Montsouris Paris 14 - Armelle Robiquet, Infirmire hyginiste, Centre hospitalier de Noyon - Fatou Soumah, Cadre Suprieur Infirmier hyginiste, Groupe hospitalier Lariboisire Fernand Widal Saint-Lazare (Coordonnateur)

Conseil scientifique et validation : Professeur G.Brcker Directeur C.Clin Paris Nord Dominique Huchon Becel Pharmacien Hpital Joffre Dupuytren. Nadge Baffoy Pharmacien C.Clin Paris Nord Danielle Farret Cadre Suprieur Hyginiste C.Clin Paris Nord

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Les ANTISEPTIQUES et les DESINFECTANTSIntroduction I - Historique II - Dfinitions III - Rglementation IV - Mode daction des antiseptiques et des dsinfectants V - Rsistances bactriennes aux antiseptiques et aux dsinfectants VI - Evaluation de lactivit des antiseptiques et des dsinfectants Tableau I : Normes AFNOR et EN applicables aux antiseptiques et dsinfectants miscibles leau Tableau II : Spectre dactivit des principales familles des antiseptiques Tableau III : Spectre dactivit des principales familles des dsinfectants ANTISEPTIQUES Gnralits - Halogns : produits chlors et produits iods - Biguanides : Chlorhexidine - Alcools - Ammoniums Quaternaires - Oxydants : Eau oxygne - Carbanilides - Diamidines - Colorants Tableau rcapitulatif demploi des antiseptiques DESINFECTANTS Gnralits - Les Aldhydes - Les Halogns : produits chlors - Les Ammoniums Quaternaires - Les Drivs Phnoliques - Les Oxydants : Acide peractique et peroxyde dhydrogne - Les Biguanides - Les Alcools DOMAINES DUTILISATIONS DES PRINCIPAUX DESINFECTANTS Modalits de choix des dsinfectants Principaux dsinfectants et domaines dutilisation Rfrences Bibliographiques page 3 page 4 page 5 page 7 page 8 page 9 page 12 page 14 page 16 page 17

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INTRODUCTION

Les antiseptiques qui ont une autorisation de mise sur le march sont de vritables mdicaments. Moins utiliss aprs lapparition des antibiotiques, les antiseptiques et les dsinfectants ont repris une place prpondrante dans la prvention et la lutte contre les infections nosocomiales. Face aux problmes de thrapeutique et de prvention des infections nous ne pouvons que recommander la rigueur et insister sur limportance de la formation des personnels utilisateurs dantiseptiques et dsinfectants. Devant la quantit de produits prsents sur le march, le choix est parfois difficile. La slection, outre les critres scientifiques et techniques, doit prendre en compte le conditionnement, la tolrance, la facilit demploi et le cot des produits. Lutilisation approprie de ces produits est dautant plus ncessaire que les techniques mdicales de plus en plus invasives induisent des risques infectieux importants. Nous esprons que ce fascicule vous guidera dans la pratique quotidienne. Une dmarche qualit dans le choix et lutilisation des produits amliore la scurit des soins en participant la lutte contre les infections acquises lhpital.

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I - HISTORIQUEDe tous temps, la lutte contre les maladies infectieuses a tenu une place importante. Bien avant que le mot antiseptique ne soit employ, de nombreuses substances sont utilises pour viter le risque de contamination. Dans la mythologie de lantiquit grco-latine, ASCLEPIOS ou ESCULAPE, dieu de la mdecine, avaient deux filles : HYGIE et PANACEE. HYGIE protgeait la sant. Elle est entre dans la langue franaise au XVIme sicle avec le mot hygine . PANACEE rtablissait la sant laide de mdicaments. Au moyen-ge PANACEE est devenue nom commun signifiant remde universel tous les maux. Ds lantiquit, de nombreuses substances : (pices, essences, huiles vgtales), taient utilises pour empcher la putrfaction des plaies et linfection des blessures. Intuitivement lorigine environnementale de certaines maladies tait reconnue. Certaines prcautions taient donc prises : eau bouillie, fumigations des salles dopration. Ainsi, au cours du temps, les traitements empiriques intuitifs et parfois surnaturels ont volus pour atteindre des bases scientifiques la fin du XIVme sicle. Mais, cest en fait au XVIIIme sicle que le mot antiseptique fut employ par PRINGLE. Ce mdecin militaire cossais, classa un grand nombre de substances appliques sur la peau et les plaies (camphre, acides...). Cest galement cette priode que furent dcouvertes les principales molcules encore utilises actuellement. 1774 : SCHEELE (1749-1786) chimiste sudois dcouvrit le chlore. 1789 : BERTHOLLET (1748-1822) chimiste franais, dcouvrit les hypochlorites. Il les dveloppa dans le petit village de JAVEL, aujourdhui quai de JAVEL dans le 15me arrondissement de PARIS. Ceci explique la dnomination dun produit chlor : eau de JAVEL. 1811 : BERNARD COURTOIS (1777-1838) chimiste franais isola liode partir de cendres de plantes marines. 1929 : LUGOL, mdecin franais, utilisa ce produit dans le traitement des maladies scrofuleuses (adnopathies cervicales chroniques). La teinture diode a t utilise en 1839 contre la goutte, lanthrax, le panaris, puis largement employe pour traiter les blessures de guerre. Les fondements scientifiques de lantisepsie et de la dsinfection reposent sur les dcouvertes de PASTEUR. La thorie des micro-organismes responsables dun certain nombre de maladies infectieuses marqua la rupture avec les pratiques antrieures. La microbiologie, nouvelle discipline concourut rendre plus performantes les mesures et pratiques dhygine.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 A partir de 1970, llaboration par lAFNOR. (association franaise de normalisation) de protocoles normaliss dtude a permis une meilleure connaissance des proprits antimicrobiennes des antiseptiques et dsinfectants. A la mme priode, la pharmacope franaise introduit en Juillet 1985 une note propharmacope sur les prparations antiseptiques. La monographie en vigueur actuellement date de 1990. Un comit europen de normalisation CEN TC 216 antiseptiques et dsinfectants a t cr dans le but d'harmoniser les normes dans les diffrents pays europens.

II - DEFINITIONSETHYMOLOGIE Le mot ANTISEPTIQUE (du grec "anti" : contre et "septikos" driv de "sepein" : corrompre) a t utilis pour la premire fois par PRINGLE en 1750 pour qualifier une substance capable de prvenir la dtrioration de la matire organique. Au milieu du XIX sicle, il s'applique des produits capables de dtruire les microbes pathognes.

ANTISEPSIE"Opration au rsultat momentan permettant au niveau des tissus vivants, dans la limite de leur tolrance, d'liminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus, en fonction des objectifs fixs. Le rsultat de cette opration est limit aux micro-organismes et/ou virus prsents au moment de l'opration" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).

ANTISEPTIQUE Produit ou procd utilis pour l'antisepsie dans des conditions dfinies. Si le produit ou le procd est slectif, ceci doit tre prcis. Ainsi un antiseptique ayant une action limite aux champignons est dsigne par : antiseptique action fongicide" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101). La Xe dition de la Pharmacope franaise (Janvier 1990) apporte quelques lments supplmentaires cette dfinition : Les antiseptiques sont "des prparations ayant la proprit d'liminer ou de tuer les microorganismes ou d'inactiver les virus sur des tissus vivants (peau saine, muqueuses, plaies). Elles sont prsentes dans leur forme d'utilisation et sont utilises telles quelles sauf exception justifie et autorise . Elles prsentent une activit antibactrienne, antifongique, antivirale. La destination d'emploi des prparations antiseptiques est prcise : peau saine, muqueuses, plaies, ainsi que la dure d'application ncessaire l'obtention de l'activit. En fonction de l'indication, l'inactivation par d'ventuelles "substances interfrentes" ainsi que les incompatibilits sont indiques. Elles n'altrent pas les tissus sur lesquels elles sont places (tolrance)."

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ASEPSIE"Ensemble des mesures propres empcher tout apport exogne de micro-organismes ou de virus" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).

DESINFECTION"Opration au rsultat momentan permettant d'liminer ou de tuer les micro-organismes et/ou d'inactiver les virus indsirables ports par des milieux inertes contamins, en fonction des objectifs fixs. Le rsultat de cette opration est limit aux micro-organismes et/ou virus prsents au moment de l'opration" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).

DESINFECTANT"Produit ou procd utilis pour la dsinfection ou la dcontamination dans des conditions dfinies" (AFNOR Mars 1981 NF T 72-101).

DECONTAMINATION (ou PR-DSINFECTION)C'est le premier traitement effectuer sur les objets et matriels souills par des matires organiques dans le but de diminuer la population des micro-organismes et de faciliter le nettoyage ultrieur. La dcontamination a galement pour but de protger le personnel lors de la manipulation des instruments, elle permet aussi d'viter la contamination de l'environnement. (Guide pour la dcontamination, le nettoyage et la strilisation des instruments de chirurgie. AFNOR 1992) Note : Selon la SFHH, le terme de dcontamination doit tre supprim dans le domaine de la lutte anti-infectieuse. Il doit tre rserv des oprations de nature physico-chimique visant diminuer un risque de contamination radioactive ou chimique. La SFHH recommande le terme de pr-dsinfection pour dsigner cette tape pralable la dsinfection ou la strilisation.

PRE-DESINFECTION (ou DCONTAMINATION)Opration utilisant un produit dtergent contenant au moins un principe actif reconnu pour ses proprits bactricides, fongicides, sporicides ou virucides, c'est dire un produit dtergentdsinfectant (SFHH). La pr-dsinfection constitue une tape pralable la dsinfection ou la strilisation.

REMARQUES ET RAPPELS

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Tout tissu vivant doit tre propre avant d'tre aseptis ; toute surface inerte doit tre propre avant d'tre dsinfecte. La dcontamination, le nettoyage doivent avoir lieu avant la dsinfection. Selon le Comit Europen de Normalisation, le terme d'antisepsie devrait tre rserv au cas o l'opration est destin au traitement d'une infection constitue, le terme de dsinfection dsignant une opration visant prvenir une infection. On parle ainsi de dsinfection de la peau saine, de dsinfection des mains, mais d'antisepsie d'une plaie. En ce qui concerne le lavage et la dsinfection des mains, la normalisation europenne utilise le terme "hyginique" la place du terme "antiseptique". On parle ainsi de lavage hyginique des mains lorsqu'on utilise un savon antiseptique, et de friction hyginique lorsqu'on utilise une solution hydro-alcoolique pour la dsinfection des mains sans rinage.

III - REGLEMENTATION1. Produits antiseptiques Les "prparations antiseptiques" font l'objet d'une monographie la Pharmacope franaise X dition (voir paragraphe des dfinitions). Les antiseptiques avec autorisation de mise sur le march (AMM) sont de vritables mdicaments et doivent rpondre aux exigences de la Pharmacope franaise : activit avec et sans substances interfrentes, propret microbiologique ou strilit, tiquetage. Les prparations sans AMM relvent de la lgislation sur les produits d'hygine corporelle et rentreront dans le cadre de la lgislation europenne Biocides Directive 98/8/CE. Leur activit doit tre tablie selon les normes AFNOR ou EN.

2. Produits dsinfectants La rglementation distingue trois types de dsinfectants en fonction du domaine dutilisation de ces produits : - Les procds et produits destins la dsinfection par voie arienne en cas de maladie dclaration obligatoire sont soumis un agrment de lAgence franaise de scurit sanitaire des produits de sant (du Ministre charg de la Sant jusquen mars 1999) (dcret n67-743 du 30 aot 1967 et arrt du 25 mars 1992). Cet agrment est dlivr des produits ayant dmontr une activit bactricide et/ou fongicicide et/ou virucide et/ou sporicide, selon des essais standardiss.

- Les produits dsinfectants de dispositifs mdicaux sont soumis la lgislation europenne des dispositifs mdicaux depuis le 14 juin 1998 (loi n94-43 articles L. 665-2 L. 665-9) et dcret n95-292 relatifs aux dispositifs mdicaux). 8

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Cette lgislation, dont lobjectif est la libre circulation des produits au sein de la communaut europenne, impose le marquage CE des dispositifs mdicaux mis sur le march. Ce marquage CE nest pas une attestation de conformit des normes mais une attestation indiquant que le dispositif mdical est conforme des exigences essentielles de scurit, relatives la conception, la construction et l'information (tiquetage et notice d'instructions) fournie par le fabricant. On dfinit quatre classes de dispositifs mdicaux : I, IIa, IIb, III, en fonction de la dure d'utilisation, du caractre invasif, de la partie du corps en contact avec le dispositif. Le marquage CE pour les dsinfectants de dispositifs mdicaux est dlivr au titre de la classe IIa. Les vrifications portent sur la scurit d'utilisation et l'assurance-qualit de la production du produit. En l'absence de rfrentiel europen, l'adquation (en termes d'activit anti-microbienne) au domaine d'utilisation revendiqu ne peut tre systmatiquement contrle. Le marquage CE des dsinfectants de dispositifs mdicaux ne dispense donc pas l'acheteur de vrifier la conformit aux normes d'activit anti-microbienne exiges en fonction du domaine d'utilisation. Au mme titre que les dispositifs mdicaux, les dsinfectants de dispositifs mdicaux sont soumis la matriovigilance. Ainsi, toute personne ayant eu connaissance d'incidents ou risques d'incidents lis l'utilisation de dispositifs mdicaux "ayant entran ou susceptible d'entraner la mort ou la dgradation grave de l'tat de sant d'un patient, d'un utilisateur ou d'un tiers doit le signaler sans dlai l'autorit administrative" (des sanctions pnales sont prvues en cas de nonsignalement) ; les autres incidents sont de dclaration facultative (par exemple : indication errone, omission ou insuffisance dans la notice d'instruction...). Le CLIN doit tre inform des incidents et risques d'incidents en rapport avec la lutte contre les infections nosocomiales. - Les autres produits dsinfectants (par exemple, ceux destins la dsinfection des sols et surfaces) relvent de la rglementation europenne relative aux biocides (directive 98/8/CE du 16.02.98 concernant la mise sur le march des produits biocides).

IV - MODE D'ACTION DES ANTISEPTIQUES ET DES DESINFECTANTSLes antiseptiques et dsinfectants sont capables d'inhiber la croissance des micro-organismes (bactriostase, fongistase, virustase), ou d'avoir une action ltale (bactricidie, fongicidie, virucidie, sporicidie). Certains antiseptiques et dsinfectants prsentent ces deux modes daction en fonction des doses. Dautres ont toujours une action ltale ou toujours une action bactriostatique ou fongistatique quelle que soit la concentration utilise. La rmanence dsigne l'effet anti-microbien de l'antiseptique persistant sur la peau (ou du dsinfectant persistant sur une surface).

Le mcanisme d'action des produits varie d'une famille d'antiseptiques l'autre : coagulation des organites intracellulaires, altration de la membrane, Selon leur nature et leur concentration, les antiseptiques et dsinfectants ont une ou plusieurs cibles l'intrieur de la cellule. Ils doivent donc traverser la paroi cellulaire pour exercer leur action.

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V - RESISTANCE BACTERIENNE AUX ANTISEPTIQUES ET DESINFECTANTSL'lment majeur de la rsistance est la paroi de la cellule bactrienne. En effet, la majorit des antiseptiques et dsinfectants exercent leur action essentiellement au niveau de la membrane cytoplasmique et doivent donc traverser la paroi. Chez les souches devenues rsistantes, ces mcanismes de passage sont altrs. Ainsi, les mycobactries, dont la membrane externe est trs paisse, sont plus rsistantes que les bactries Gram ngatif, elles-mmes plus rsistantes que les bactries Gram positif (cf figure 1). NB : Le phnomne inverse intervient pour les virus : les virus envelopps (ex : VIH) sont plus sensibles que les virus nus (ex : Poliovirus) car l'enveloppe externe riche en lipides est facilement dsorganise par les antiseptiques et dsinfectants, ce qui provoque l'inactivation du virus.

1. La rsistance naturelle ou intrinsque La rsistance naturelle est un caractre inn, stable, de l'espce ou de la souche bactrienne. Elle dtermine le spectre d'activit des antiseptiques et des dsinfectants.

2. La rsistance acquise La frquence des rsistances acquises aux antiseptiques et dsinfectants est nettement infrieure la frquence des rsistances acquises aux antibiotiques. 2.1. Rsistance acquise chromosomique La rsistance chromosomique peut tre obtenue exprimentalement en faisant cultiver certaines espces bactriennes (bacilles Gram ngatif : Serratia marcescens, Providencia stuartii, Klebsiella pneumoniae, Pseudomonas aeruginosa) en prsence de concentrations subltales de produit (chlorhexidine, ammoniums quaternaires, peroxyde d'hydrogne, formol, polyvinylpyrrolidone iode ou PVPI).

2.2. Rsistance acquise extrachromosomique Le caractre de rsistance un ou plusieurs antibactriens est port par un plasmide, petit fragment d'ADN indpendant du chromosome, transmissible d'une bactrie l'autre et hrditaire. Quelques gnes de rsistance aux antiseptiques sont connus : - gne qac (quaternary ammonium compound) code pour la rsistance aux ammoniums quaternaires. Cette rsistance peut tre associe une rsistance la chlorhexidine. - gne mer, code pour la rsistance aux drivs mercuriels. Il s'agit d'une rsistance trs frquente. Dans la pratique, le problme se pose lorsque les bactries sont rsistantes des concentrations proches ou suprieures de la concentration d'emploi. Une diminution de la concentration du 10

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 produit peut entraner lmergence dune rsistance des bactries. Les circonstances de rduction de l'activit des antiseptiques et dsinfectants sont nombreuses : matires organiques, substances interfrentes, vieillissement du produit Il est donc essentiel de respecter scrupuleusement les conditions d'utilisation des produits (concentrations et mode d'emploi) afin d'viter l'mergence de souches rsistantes.

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VI - EVALUATION DE L'ACTIVITE DES ANTISEPTIQUES ET DES DESINFECTANTS 1. Normes AFNOR et EN1.1. Principes des normes AFNOR Date de la cration de l'AFNOR : 1926 L'tude de l'activit des antiseptiques et des dsinfectants a t standardise par l'Association Franaise de Normalisation (AFNOR) depuis 1975. Les normes AFNOR dcrivent des mthodes in vitro permettant d'valuer la concentration minimale du produit qui, dans des conditions dtermines de temprature et de temps de contact, provoque la rduction, dans des proportions pralablement dfinies, d'une population initiale microbienne. La ralisation de ces normes s'effectue en trois phases : 1. Mise en contact du produit tester avec un inoculum microbien; 2. Annulation de l'activit du produit l'issue du temps de contact selon deux mthodologies possibles : - par dilution/neutralisation du mlange (microorganismes / produit), - par filtration du mlange sur une membrane. 3. Mise en culture des germes survivants par culture en milieu appropri. Les tests sont raliss la temprature de 20C. 1. 2. Principe de la normalisation europenne : normes EN (Comit Europen de Normalisation) Les normes europennes, en cours d'laboration, comportent des normes de base (norme dites de phase 1) et des normes d'application (normes de phase 2 et 3) adaptes au domaine d'utilisation (par exemple : dsinfection des surfaces en agro-alimentaire, dsinfection des dispositifs mdicaux...) : * Phase 1 : Essai en suspension pour valuer l'activit de base du produit. Cette phase, applique aux activits bactricides (NF EN 1040 ou NF T 72-152) et fongicides (NF EN 1275 ou NF T 72202), correspond aux anciennes normes AFNOR NF T 72-150/151 et NF T 72-200/201.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 * Phase 2 : Essai en laboratoire dans des conditions les plus reprsentatives possibles de la pratique hospitalire pour dterminer la concentration efficace et lindication. Cette phase est divise en 2 tapes : - 1re tape : essai en suspension comme pour la phase 1, dans des conditions plus proches de la pratique, par exemple des espces de micro-organismes spcifiques de l'application et/ou en prsence de substances interfrentes dfinies (protines, eau dure, etc ...). - 2me tape : essai simulant la pratique, par exemple sur porte-germes pour les dsinfectants de surface, sur des mains artificiellement contamines pour les produits destins la dsinfection des mains par lavage ou friction. * Phase 3 : Essai sur le terrain, dans des conditions pratiques d'utilisation, afin de confirmer la concentration efficace (par exemple, ces essais peuvent tre pratiqus avec des souches hospitalires). Dans l'attente de la publication de l'ensemble des normes europennes, il convient donc de faire rfrence, lors du choix de produits dsinfectants, aux normes europennes publies et aux normes franaises complmentaires. Le fascicule de documentation FD T 72-102, publi par l'AFNOR en novembre 1997, prsente l'ensemble des normes applicables aux antiseptiques et dsinfectants utiliss dans le domaine mdical.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Tableau I : Normes AFNOR et EN applicables aux antiseptiques et dsinfectants miscibles l'eauNorme NF T 72-150 NF T 72-151 (annules en oct.1997) remplaces par NF T 72-152 (NF EN 1040) (publie en avril 1997) NF T 72-170 NF T 72-171 Activit Bactricidie Souches testes Staphylococcus aureus Enterococcus hirae Pseudomonas aeruginosa Escherichia coli Mycobacterium smegmatis Staphylococcus aureus Pseudomonas aeruginosa 5 souches bactriennes (NFT 72-150/1) Exigences d'activit rduction de la population bactrienne de 5 log en 5 minutes Remarques Certains produits n'ont qu'une activit spectre 4 : pas d'activit sur M.smegmatis

Bactricidie

5 log en 1 ou 5 ou 10 ou 15 ou 30 ou 45 ou 60 minutes substances interfrentes : eau dure et/ ou protines

NF T 72-190 (Mthode portegermes)

Bactricidie (en prsence de substances interfrentes) Bactricidie Fongicidie Sporicidie

5 log en 5 minutes 5 log 4 log

NF T 72-180

Virucidie

5 souches bactriennes (NFT 72-150/1), 4 souches fongiques (NFT 72-200/1) 3 souches bactriennes sporules (NFT 72-230/1) Poxvirus, Poliovirus, Adenovirus Bactriophages Candida albicans Absidia corymbifera Penicillium verrucosum Cladosporium cladosporoides Candida albicans Aspergillus niger

3 log (temps non prciss) Rduction de 4 log NF T 72-181 : en 15, 30 ou 60 pas d'applications dans le minutes domaine mdical Rduction de 4 log action dlicate valuer sur les en 15 minutes moisissures

NF T 72-181 NF T72-200 NF T72-201 (annules en dc.1997) remplaces par NF T 72-202 (NF EN 1275) (publie en juin 1997) NF T 72-230 NF T 72 231 NF EN 1499 T 72-501

Virucidie

NF EN 1500 T 72-502 XP T 72-300 XP T 72-301

Rduction de 4 log en 5 ou 15 ou 30 ou 60 minutes Sporicidie Bacillus subtilis var niger rduction de 5 log Bacillus cereus en 60 min 20C Clostridium sporogenes ou 5 min 75 C lavage hyginique Escherichia coli activit suprieure des mains ou gale celle du produit de rfrence temps de contact 30 ou 60 secondes friction hyginique Escherichia coli des mains Bactricidie Souches des normes ci5 log Fongicidie dessus ou autres souches 4 log Sporicidie prciser 3 log Fongicidie

Nouveau concept normes europennes phase2-tape 2

Temprature, temps de contact, substances interfrentes et souches au choix du fabricant ou de l'utilisateur, prciser

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 1. 3. Commentaires Activit bactricide La norme de bactricidie NF T 72-150/151 (pour les produits commercialiss avant octobre 1997) ou NF T 72-152 (norme europenne NF EN 1040 pour les produits commercialiss partir d'octobre 1997) est la norme de base laquelle doivent satisfaire les produits revendiquant une activit bactricide. Les normes de bactricidie NF T 72-170 et NF T 72-171 compltent l'valuation de l'activit de base selon la norme NF T 72-150/1 ou NF T 72-152 en approchant les conditions pratiques d'utilisation : eau dure utilise pour la dilution ou prsence de matires organiques sur la surface traiter. Les normes europennes correspondantes sont en cours d'laboration. Activit sur les mycobactries Actuellement, il n'existe pas de test standardis de l'valuation de l'activit sur Mycobacterium tuberculosis (BK). M. smegmatis est beaucoup plus sensible aux antiseptiques et dsinfectants que M. avium et que M.tuberculosis. Un produit bactricide spectre 5 selon les normes AFNOR nest donc pas forcment actif sur M. tuberculosis. Dans le cadre de la normalisation europenne, le Comit Europen de Normalisation (CEN) a slectionn M. terrae comme espce reprsentative de la sensibilit de M. tuberculosis. Les produits ayant dmontr une activit selon la norme europenne seront qualifis de tuberculocide. Les mycobactries atypiques tant plus rsistantes, un test supplmentaire utilisant M. avium devrait tre propos pour la revendication d'une activit mycobactricide sur les mycobactries atypiques. Activit virucide La norme AFNOR NF T 72-180 teste des virus nus, particulirement rsistants aux produits antiseptiques et dsinfectants. De nombreux produits mettent en avant une activit sur le virus de l'hpatite B (HBV) et sur le VIH, virus envelopps facilement dtruits par la majorit des produits. Or aucun test d'efficacit sur ces deux virus ne fait l'objet d'un consensus en raison des difficults de culture de ces virus et de la diversit des modalits de rvlation des particules virales. De la mme manire, il n'existe pas de test valid de l'valuation de l'activit d'un produit dsinfectant sur le virus de l'hpatite C. Revendication de conformit aux normes Pour les produits mis sur la march avant la parution des normes EN 1040 et EN 1275, l'AFNOR estime que les produits tests selon les anciennes normes franaises NF T 72-150/1 et NF T 72200/1 sont aussi utilisables que les nouveaux produits tests selon les nouvelles normes NF EN. Par ailleurs, certains produits ne pas sont tests selon les mthodologies compltes des normes. Ces produits ne peuvent donc revendiquer une conformit ces normes. Par exemple, un produit actif sur Candida albicans seul, selon la mthodologie de la norme NF T 72-200 ne peut tre tiquet fongicide.

2. Pharmacope franaise16

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 La monographie "Prparations antiseptiques" (janvier 1990) indique que l'activit doit tre teste sur quatre souches bactriennes (S. aureus, E. coli, P. aeruginosa, E. faecalis) et une souche de levure (C. albicans). Les mycobactries ne sont pas concernes par cette valuation. La mthodologie de l'essai est inspire des normes AFNOR NF T 72-150/151. Les diffrences portent sur la temprature (fixe 32C), les temps de contact, non prciss dans la Pharmacope franaise, et les exigences de rduction fixes 5 log pour toutes les espces testes. L'influence de substances interfrentes doit tre tudie. 3. Spectre dactivit des principales familles dantiseptiques et dsinfectants (tableaux II et III)

Tableau II : Spectre d'activit des principales familles d'antiseptiques

FamillesGRAM GRAM Myco-

Spectre d'activitLevures Moisissures Virus nus Virus envelopps Spores

+HALOGNS CHLORS (Dakin) IODS (PVPI, alcool iod) BIGUANIDES Chlorhexidine ALCOOLS (thanol 70, alcool isopropylique 60) TENSIO-ACTIFS AMMONIUMS QUATERNAIRES (chlorure de benzalkonium) DIAMIDINE (hexamidine) OXYDANTS (eau oxygne 3%) COLORANTS CARBANILIDES Lgende : + +/+

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bactries

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+

+/-

+

-

-

-

-

-

-

-

-

+ Produits actifs +/- Produits inconstamment actifs - Produits inactifs Rfrence : daprs le tableau " Les antiseptiques" Fiches hospitalires AP-HP 1997 - IV-1

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Tableau III : Spectre d'activit des principales familles de dsinfectants

Spectre d'activit FamillesGRAM GRAM Myco- Levures Moisissures Virus Virus envelopps Spores

+HALOGNS CHLORS (eau de Javel) ALDHYDES (glutaraldhyde) OXYDANTS (acide peractique) BIGUANIDES

+ +

bactries

nus

+ +

+ +

+ +

+ +

+ +

+ +

+ +

+ + +

+ + +

+ +/+

+ + +/-

+ +/+/-

+ +/+/-

+ + +

+ -

ALCOOLS

PHNOLS TENSIO-ACTIFS AMMONIUMS QUATERNAIRES

Activit variable selon les composs

+

+/-

-

+

+

+/-

+

-

Lgende :

+ Produits actifs +/- Produits inconstamment actifs - Produits inactifs

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ANTISEPTIQUES

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GENERALITES

Les antiseptiques ne sont pas strilisants, ils rduisent temporairement sur la peau et les muqueuses le nombre de micro-organismes (libell A.M.M. des antiseptiques).

EN PRATIQUEvrifier la date de premption. indiquer la date d'ouverture sur le flacon. fermer le flacon aprs chaque manipulation. respecter la dure d'utilisation du produit aprs son ouverture (8 10 jours, si le flacon a t bien ferm). manipuler avec prcaution (ne pas toucher l'ouverture du flacon afin d'viter toute contamination). conserver l'abri de la lumire et de la chaleur (consignes particulires pour les produits inflammables). limiter le stockage en grande quantit dans les postes de soins. utiliser de prfrence des doses unitaires ou petits conditionnements. jeter les flacons utiliss la sortie du patient. Les enqutes sur l'emploi des antiseptiques montrent qu'ils sont mal utiliss. Les critres de choix sont plus souvent bass sur des habitudes que sur la rflexion.

DIFFERENTES RAISONS PEUVENT EXPLIQUER CETTE ATTITUDEl'absence d'harmonisation des pratiques et des produits. le manque de formation du personnel et le comportement individuel.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 C'est pourquoi il est utile de rappeler quelques recommandations de bon usage des antiseptiques : respect de la prescription et des indications. utilisation limiter chez les nouveaux-ns : prcautions d'emploi de 1 30 mois. l'application se fait sur des tissus vivants : peau et muqueuses, sauf pour les flacons d'hmocultures et certains matriels (exemple : pansement de cathter). Interdiction d'utiliser des antiseptiques pour le matriel nettoyage et rinage doivent se faire avant l'application de l'antiseptique en raison de la forte inhibition par les micro-organismes. lors de la prparation d'une solution antiseptique veiller ce qu'elle se fasse dans des conditions rigoureuses d'asepsie et pour une utilisation extemporane. respecter la prsentation initiale. ne pas mlanger avec d'autres produits.

PRECAUTIONS GENERALES

Attention ! les antiseptiques ne doivent pas tre avals Prcautions prendre face aux projections oculairessi problme, rincer abondamment avec l'eau du rseau ou du srum physiologique pendant 2 minutes

Si les signes cliniques persistent (il rouge, irritation, douleurs) consulter un ophtalmologiste

HALOGENES

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 PRODUITS CHLORES Depuis plus de deux sicles, les produits chlors sont utiliss en milieu industriel et mdical pour leurs proprits blanchissantes, dsodorisantes et dsinfectantes. 1. Principaux produits et prsentation Jusqu' un titre de 5 degrs chloromtriques, les produits chlors peuvent tre utiliss comme antiseptiques de la peau saine, des muqueuses, et pour l'irrigation des plaies. A des titres suprieurs, ils sont irritants pour la peau et sont utiliss comme dsinfectants (ex : eau de Javel, voir chapitre dsinfectants). Le degr chloromtrique de Gay-Lussac correspond au nombre de litres de chlore gazeux qu'un litre de solution ou d'extrait est capable de dgager en prsence d'un acide dans des conditions normales de temprature et de pression. Un degr chloromtrique quivaut 3,17 g de chlore actif par litre.Titre en degr chloromtrique 1 Solution de Dakin Eau de Javel Extrait de Javel 1,5 12 48 grammes de chlore actif par litre 3,17 5 38 152 % de chlore actif partie pour million 3170 5000 38000 152000

0,317 0,5 3,8 15,2

solution neutre dilue d'hypochlorite de sodium ou solut de Dakin (Pharmacope franaise Xme d)* C'est une prparation officinale ou hospitalire dont le dlai de premption est court : 2 3 semaines maximum. Dakin Cooper stabilis (AMM) : flacons de 250 ml, 500 ml ou 1 litre, monodose de 60 ml. Il s'agit d'une spcialit pharmaceutique dont le pH, le systme tampon et le conditionnement permettent d'allonger le dlai de premption 30 mois. La dure de conservation du flacon une fois ouvert ne doit pas excder 15 jours. Le titre en chlore actif est identique a celui du solut de Dakin*Le solut de Dakin titre 5 g/l (0,5%) soit 5000 ppm (partie pour million) en chlore actif ou 1,5 degr

chloromtrique.

Amukine (AMM) : flacon de 125 ou 250 ml 22

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Le dlai de premption de cette spcialit pharmaceutique est de 36 mois (flacons non ouverts) et 15 jours maximum aprs ouverture. Ce mdicament titre 0,6 g/l (0,06%) soit 600 ppm en chlore actif ou 0,2 degr chloromtrique.

2. Spectre d'activit Les drivs chlors ont un spectre d'activit tendu (voir chapitre dsinfectants) : bactries (formes vgtatives et sporules), champignons, virus, spores.

3. Mode d'action Le dlai d'action est rapide, ds la premire minute de contact. Le pouvoir oxydant provoque la destruction de protines au niveau membranaire et chromosomique.

4. Facteurs influenant l'activit et la stabilit pH : - pH < 5, il y a dgagement de chlore gazeux : la solution perd son activit. - pH = 5, l'activit est maximale. Temprature : si elle est augmente, la stabilit des solutions diminue mais l'action antimicrobienne est plus rapide 37C qu' 22C. Les matires organiques, les savons, rduisent le pouvoir antimicrobien. Les minraux : fer, cobalt, nickel, cuivre et manganse diminuent la stabilit des solutions d'hypochlorites. Les rayons ultraviolets acclrent la dgradation des produits chlors.

5. Indications Antisepsie de la peau saine et des muqueuses.

6. Prcautions d'emploi 23

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 - Nettoyer et rincer soigneusement la peau avant application en raison de la forte inhibition par les matires organiques et les savons. Cette tape de nettoyage pralable est d'autant plus importante pour les produits faiblement doss en chlore actif. - Risque de sensation de brlure sur peau lse (plaies importantes) - Utiliser de l'eau dminralise, bactriologiquement propre pour la prparation de solutions stables (cf effet des minraux). - Conserver les solutions dans les rcipients d'origine qui doivent tre ferms et gards l'abri de la lumire et de la chaleur. - En cas d'ingestion, l'antidote est le bicarbonate de sodium. - Tenir compte des courts dlais de premption du Dakin officinal.

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HALOGENESPRODUITS IODES

Dcouvert en 1950, les produits iodophores, moins irritants et allergisants que l'iode, sont actuellement largement utiliss.

1. Principaux produits et prsentations : liste non exhaustive

* L'iode et ses drivs- Les solutions alcooliques d'iode : Alcool iod 1% Teinture d'iode 5% Prsentation : Prparation hospitalire, conservation en flacon de verre teint. - Les solutions aqueuses d'iode : Solution de Lugol 1% Solution de Tarnier 0,15% Ces solutions sont trs peu utilises, mme en gynco-obsttrique ; cependant restent employes pour certaines colorations en laboratoire.

* Les iodophoresPOLYVIDONE IODEE OU POLYVINYLPYRROLIDONE IODEE (PVPI) (liste non exhaustive) Btadine Scrub 0,4% en iode libre ou 4% en PVPI Solution moussante : Flacons rouges de 125 ml et 500 ml. Flacons de 500 ml pouvant tre quips de pompe doseuse Indications : Dtersion et antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lses, lavages antiseptique et chirurgical des mains, douche pr-opratoire, dtersion du champ opratoire. Btadine dermique 1 % en iode libre ou 10% PVPI flacons jaunes de: 10 ml, 125 ml, 500 ml. Indications : Antisepsie de la peau et des muqueuses saines ou lses Btadine solution dermique alcoolique 5% Flacons de 10 ml/125 ml Indications : antisepsie de la peau saine avant acte de petite chirurgie 25

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Btadine compresse imprgne 350 mg de PVPI compresse : 3,5 cm X 5 cm en 12 paisseurs Modle hospitalier : bote de 50 sachets. Indications : Plaies ou brlures superficielles et peu tendues. Traitement d'appoint des affections de la peau et des muqueuses primitivement bactriennes ou susceptibles de se surinfecter. Antisepsie de la peau saine. Pour son ct pratique, nous conseillons l'usage de ces compresses imprgnes dans les services tel que les Urgences mais aussi dans les vhicules sanitaires... Btadine tulle 10%, pansement mdicamenteux 300 mg PVPI par pansement gaze hydrophile 10 cm X 10 cm tui de 10. Indications : Plaies ou brlures superficielles et peu tendues. Traitement d'appoint des affections de la peau et des muqueuses primitivement bactriennes ou susceptibles de se surinfecter. L'application peut se faire tous les jours voire mme tous les 2 jours. Btadine 10% pommade 3 g PVPI pour un tube de 30g 10 g PVPI pour un tube de 100g Indications : Traitement d'appoint des affections de la peau et des muqueuses primitivement bactriennes ou susceptibles de se surinfecter. Plaies ou brlures superficielles et peu tendues. Btadine gargarisme, bain de bouche 10% PVPI flacons verts de 125 ml . Indications : Traitement local dappoint des infections limites la muqueuse de la cavit buccale et de loropharynx et en soins postopratoires en stomatologie. Traitement adjuvant des surinfections des noplasies du carrefour arodigestif. Btadine 5 % solution pour irrigation oculaire unidoses roses de 50 ml, botes de 1 et de 10. Indications : Antisepsie pr-opratoire, cutane prioculaire et conjonctivale, en chirurgie ophtalmologique. Ce produit ne doit jamais tre administr en injections intra-oculaires et prioculaires. Ce produit ne doit jamais tre utilis comme un collyre. Btadine solution gyncologique 1% en iode ou 10% PVPI flacons bleus de 125 ml, 500ml. Indications : Antisepsie gyncologique : vulvovaginites, toilette vulvaire et prinale, prparation de laccouchement. Btadine ovule : ovule 250 mg de PVPI bote de 8. Indications : Traitement dappoint des infections vaginales et cervicales : leucorrhes, vaginites, vulvovaginites. 26

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Btadine comprim gyncologique 250 mg de PVPI bote de 8. Indications : Traitement dappoint des infections vaginales et cervicales : leucorrhes, vaginites, vulvovaginites. Effet indsirable en cas d'application prolonge et rpte, risque de dysfonctionnement thyrodien. L'utilisation doit tre ponctuelle et doit se faire sur prescription mdicale. ( Rappel qu'un antiseptique est un mdicament)

2. Spectre d'activit Les produits iods sont bactricides, virucides, fongicides, et sporicides.

3. Mode daction L'iode sous forme molculaire est capable de traverser rapidement la membrane cellulaire. Son action est due son pouvoir oxydant comme les autres halogns sur les protines enzymatiques et membranaires.

4. Facteurs influenant l'activit pH Les produits iods sont stables entre pH 1 et pH 6. Les iodophores sont instables pH alcalin. Substances interfrentes Les matires organiques (protines, srum, sang...) diminuent l'activit des drivs iods. Dlai d'action In vitro : 5 minutes (normes AFNOR) En pratique: Le temps de contact requis est dune minute exemple : Btadine L'action se manifeste ds 30 secondes, mais il est recommand d'attendre un temps de contact d'1 minute minimum afin dobtenir une activit bactricide.

5. Indications - Dtersion, - Antisepsie de la peau saine et lse, - Antisepsie des muqueuses buccales, oculaires et gnitales, - Antisepsie du champ opratoire, - Traitement d'appoint des affections dermatologiques primitivement bactriennes ou susceptibles de se surinfecter.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 6. Contre-Indications - Intolrance l'iode (risque de dermites allergiques), - Grossesse au cours des 2e et 3e trimestres, - Allaitement : risque de dysfonctionnement thyrodien, - Nouveau-n de 0 1 mois et prmatur (cause de maturation thyrodienne), Proscrire l'emploi simultan avec des drivs mercuriels et avec les organo-mercuriels ( risque de formation de composs caustiques).

7. Prcautions d'emploi - Antcdents de problme thyrodien, - Prcautions recommandes lors d'exploration thyrodienne, - Prcautions d'emploi chez l'enfant de 1 mois jusqu' 30 mois : si lutilisation s'avre indispensable, elle se limitera une application brve et peu tendue et sera suivie d'un lavage l'eau strile, - Prcautions d'emploi chez les sujets brls : > 10% de la surface corporelle brle (la surcharge en iode peut entraner un dysfonctionnement de la thyrode), - Chez les patients dpils (crme dpilatoire), attendre 2 heures avant de pratiquer soit la douche antiseptique soit l'antisepsie cutane, car la crme modifie le pH cutan. Instabilit la chaleur et la lumire, Corrosif avec des mtaux.

8. Recommandation En cas d'ingestion, diriger vers un centre anti-poison (Lille, Rouen, Paris).

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BIGUANIDESLes biguanides sont utiliss gnralement sous forme de digluconate ou de diacetate de Chlorhexidine.

1. Principaux produits et prsentations : liste non exhaustive - Solutions moussantes contenant un tensio-actif : Hibiscrub 4% : flacon de 125ml et 500ml Plurexid 1,5% : flacon de 125ml et 400ml Clyvon 2% : flacon de 1litre - Solutions aqueuses : Hibitane 5% : flacon de 125ml et 1litre Biseptine 0,25% : flacon de 500ml (contenant de l'alcool benzylique et du chlorure de benzalkonium) Chlorhexidine Gilbert 0,05% : monodose de 5ml Hibidil 0,05% : flacon de 25ml et de 100ml (contenant un tensio-actif) - Solutions alcooliques : Hibitane champ 0,5%: flacon de 500ml (490ml de solution et 10ml de colorant) Hibisprint 0,5% : flacon de 125ml et 500ml (alcool isopropylique) Septeal 0,5% : flacon de 250ml - Autres produits : Spcialits pharmaceutiques contenant de la chlorhexidine: collyres (Lauvir Antalyre), collutoires (Collunovar), bains de bouche (Hibident, Eludril), produits anti-plaque dentaire...

2. Spectre d'activit - Bactricide sur Gram positif et gram ngatif - Peu actif sur les mycobactries, seules les solutions alcooliques ont une action sur les mycobactries. - Non sporicide - Non virucide - Une rsistance acquise a t dcrite (voir chapitre sur la rsistance bactrienne)

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 3. Mcanismes d'action A faible dose : destruction de la membrane cytoplasmique A forte dose : prcipitation des protines et acides nucliques 4. Facteurs influenant l'activit Les protines et les matires organiques diminuent l'activit. Les minraux, l'eau dure et un pH > 8 provoquent une prcipitation de la chlorhexidine. L'association avec les ammoniums quaternaires et l'alcool potentialise l'activit. 5. Incompatibilits Incompatibilit avec les halognes, les aldhydes, les mercuriels, les tensio-actifs anioniques et non ioniques, les savons, les rcipients en polythylne basse densit, le tannin contenu dans les bouchons de lige et certains colorants. 6. Indications - Nettoyage et antisepsie des plaies et balnothrapie des brls, - Antisepsie des plaies chirurgicales et traumatiques peu profondes, - Lavage des mains : hyginique, antiseptique, chirurgical, - Prparation du champ opratoire, - Hygine bucco-dentaire. 7. Contre-Indication La chlorhexidine ne doit pas tre mise en contact avec l'oreille interne (risque de surdit neuro-sensorielle), le cerveau et les mninges. 8. Prcautions d'emploi : - Eviter les badigeons tendus et les bains prolongs et concentrs. - Limiter l'utilisation pour les prmaturs et les nourrissons. - L'Hibitane champ 0,5% dilu ne se conserve pas plus de 10 jours. - La chlorhexidine est irritante pour les muqueuses, si la concentration est suprieure 0,02%. Remarque : Le linge imprgn de chlorhexidine aprs immersion dans de l'hypochlorite de sodium laisse des taches. Afin d'viter ce dsagrement, pr-traiter le tissu avec de l'acide hypochlorique ou oxalique 1% ou remplacer l'eau de Javel par du perborate de sodium.

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ALCOOLS

1. Principal produit et prsentations Alcool thylique de 60 70 : Flacons de contenance varie Compresses imprgnes en sachet. L'alcool est dnatur par l'adjonction de colorants, de camphre ou dautres alcools. En France, seul l'alcool thylique est utilis usage antiseptique. Le propanol-2 ou isopropanol entre dans la composition d'autres antiseptiques (exemple dutilisation : solution hydro-alcoolique pour antisepsie des mains). Il est utilis comme solvant avec d'autres antiseptiques qu'il potentialise (exemples : alcool iod, hexamidine, chlorhexidine) 2. Spectre dactivit - Bactricide et actif sur Mycobacterium tuberculosis - Fongicide faiblement - Virucide de faon variable. - Non sporicide 3. Facteurs influenants lactivit Son hydratation facilite la pntration dans les cellules bactriennes. Son efficacit est rduite en prsence de matires organiques. Il coagule les protines. Dlai daction : 2 minutes condition que la peau soit maintenue humide. Dure daction : activit antimicrobienne brve car l'alcool est trs volatil. 4. Indications Alcool de 60 70: antisepsie de la peau saine, des sites d'injections et des prlvements sanguins (sauf : hmoculture, cathtrisme, ponction artrielle et les actes ncessitant une asepsie chirurgicale).

5. Contre-indications - Ne pas appliquer sur les muqueuses et les plaies. - Ne pas employer comme antiseptique pour dosage de l'alcoolmie. - Ne pas utiliser sur des surfaces cutanes tendues des nourrissons de moins de 30 mois, en raison des risques d'intoxication alcoolique*. 31

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 6. Prcautions demploi : - Incompatibilit avec les savons - Trs inflammable et volatil ( Extrait de l'arrt du 23 Mai 1989 : le stock des liquides inflammables est limit 3 litres dans les services ou units de soins). N.B : Les alcools thyliques 60 et 70 peuvent tre utiliss pour la dsinfection des sites de prlvements ou d'injections sur les tubulures. *En pdiatrie : L'absorption cutane est plus importante chez l'enfant (surtout le prmatur, le nouveau-n et le nourrisson) que chez l'adulte en raison d'un rapport surface-masse corporelle plus lev et une couche corne plus mince. Les principaux risques sont une irritation locale et, bien sr, un ventuel passage systmique. Extrait du choix des antiseptiques en pdiatrie de : Ph.Arnaud, J.E Fontan, Y. Aujard, F. Brion (Pharmacie et Laboratoire de Pharmaco-Toxicologie et service de Nonatalogie de l'hpital R.Debr, Paris)

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AMMONIUMS QUATERNAIRES1. Principaux produits et prsentations : liste non exhaustive - Biseptine (Benzalkonium Chlorure + Chlorhexidine + alcool benzylique) Cf chapitre sur les BIGUANIDES - Cetavlon (Bromure de Cetrimenium) alcoolique : flacon de 100ml, 500ml et 1000ml. concentr : solution diluer, flacon de 120 ml et 1000ml crme : tube de 80g - Sterlane (Mlange d'Ammoniums Quaternaires + Alcool Propylique) solution alcoolique : flacon de 100ml et 500ml

2. Spectre d'activit : - Bactricide ou Bactriostatique (sur les Gram + ) selon les concentrations, - Fongistatique, - Aucune action sporicide, - Inactif sur les mycobactries, - Activit faible sur les virus envelopps, activit nulle sur les virus nus.

3. Facteurs influenant l'activit : Leur efficacit est rduite en prsence de matires organiques, de substances anioniques (savons), d'eau dure, de composs non ioniques (polysorbates).

4. Indications : Traitement d'appoint des affections dermatologiques Antisepsie et nettoyage de la peau saine et des muqueuses.

5. Contre-indications : - Cetavlon : - ne doit pas tre mis en contact avec le cerveau et les mninges, ni pntrer dans le conduit auditif en cas de perforation tympanique. - pas de contact avec les muqueuses gnitales (risque de vaginite et de balanite). - pas de contact avec les muqueuses gnitales - pas de contact avec l'il. 33

- Sterlane :

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 - Sterillium : - ne pas utiliser chez le nouveau-n, ni le nourrisson - ne pas utiliser sur peau lse et muqueuses.

6. Prcautions d'emploi : - ne pas utiliser sous pansement occlusif, - ne pas avaler, ils sont hmolytiques et curarisants par voie orale, - les solutions aqueuses d'Ammoniums Quaternaires se contaminent trs facilement. Elles doivent tre conserves dans leur flacon d'origine au maximum 8 jours aprs ouverture. - ne pas utiliser avec les composs anioniques, - ils prcipitent en prsence de solutions iodo-iodures, iodo-mercurate de potassium, de sels d'or.

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OXYDANTS1. Principal produit et prsentations : liste non exhaustive Eau oxygne ( peroxyde dhydrogne) La concentration usuelle pour l'usage antiseptique est de 3%. La concentration s'exprime galement en volume d'oxygne dgag par le volume de solution. La solution 3% est dite 10 volumes. Prparations commerciales : - Eau oxygne stabilise Codex 10 volumes Gilbert flacon pulvrisateur 120 ml, flacon de 120 ml, 250 ml - Eau oxygne Gifrer flacon de 125 ml 250 ml - Aosept Spitaderm

2. Spectre d'activit Le peroxyde d'hydrogne est plus actif sur les bactries Gram ngatif que sur les bactries Gram positif, Il est galement actif sur Mycobacterium tuberculosis des concentrations de 6% 10% (30 volumes), Son activit sur les mycobactries atypiques reste mal connue, A temprature ambiante, il est lentement sporicide. Il possde une activit lente sur les levures et les virus.

3. Mode d'action Son mcanisme d'action est mal connu,

4. Facteurs influenants lactivit Son activit s'accrot pH acide, Son activit est limite en prsence de matires organiques.

5. Indications - Utilisation en chirurgie dentaire pour ses proprits antiseptique et hmostatique. - Antisepsie des plaies gangrenes ou des dlabrements tissulaires ncrotiques.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 6. Prcautions d'emploi Le contact avec la peau et les muqueuses des solutions concentres peut provoquer des irritations ou des brlures. Elle est dangereuse pour les yeux par son action sur la muqueuse oculaire. A forte concentration (30%), le port de gants et de lunettes de protection sont recommands lors des manipulations. Les solutions sont conserver au frais, l'abri de la lumire dans des flacons remplis au 3/4 et doivent tre ferms. N.B : La tendance actuelle est de moins en moins utiliser ce produit.

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CARBANILIDES

1. Principaux produits et prsentations : liste non exhaustive Septivon (triclocarban) Solution pour application locale Prsentation : flacons de 250 et de 500 ml. Solubacter (triclocarban) Solution pour application locale Prsentation : flacons de 150 et de 400 ml.

2. Spectre dactivit Bactriostatique sur les bactries Gram+ et trs faiblement sur les GramBactricide : septivon contenant un amonium quaternaire 3. Indication Dtersion de la peau et de la muqueuse vaginale.

4. Prcaution demploi - Ne doit pas tre utilis avant laccouchement pour la toilette vaginale, ni chez le nouveau-n en raison de passage cutan. - Incompatibilit avec les drivs cationiques : Ammoniums quaternaires, Chlorhexidine, Hexamidine. - Ne pas diluer avec une eau de temprature gale ou suprieure 50 C pour viter la formation de chloroaniline toxique. - Rincer abondamment, car une trop forte concentration favorise les dermites irritatives et le desschement cutan. N.B : La tendance actuelle est de moins utiliser ces produits, car le spectre d'activit du triclocarban est limit.

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DIAMIDINES1. Principal produit et prsentations : liste non exhaustive Hexomdine Hexamidine Solution hydroalcoolique 1, Prsentations : - flacon de 45 ml et de 250 ml, - flacon pulvrisateur de 60 ml, - gel pour application locale 1, tube de 30g, - solution par voie transcutane 1,5 flacon en verre de 45ml, - poudre pour solution locale aqueuse: sachet de 200mg.

2. Spectre dactivit L'hexamidine est bactriostatique vis vis des germes Gram+ Seule lhexomdine transcutane est bactricide sur les cocci Gram+ et sur un certain nombre de germes Gram-

3. Mcanismes daction Hexomdine se comporte comme un agent antibactrien cationique et prsente des proprits tensio-actives. L'activit d'Hexomdine solution n'est pas inhibe par le pus, le srum, les dbris organiques. Dlai daction : in vitro, 5 minutes.

4. Indications - Traitement dappoint des affections dermatologiques. - Hexomdine transcutane est utilise pour les folliculites staphylococciques et les perionyxis pyococciques. Seule, la poudre en solution locale aqueuse peut tre utilise sur les muqueuses.

5. Prcaution demploi - Ne pas utiliser sur les muqueuses et sur les plaies ouvertes. - Ne pas rincer aprs utilisation. N.B : En raison, de leur spectre dactivit limit, ces produits gardent essentiellement leur indication en dermatologie. 38

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COLORANTS

Ce ne sont pas des antiseptiques, cependant certains groupes de colorants sont connus pour leur faible proprits antiseptiques : - triphnylmthanes - acridines

1. Principaux produits et prsentations Eosine alcoolique osine aqueuse 2% Prsentation : Alcoolique : flacon en verre de 100 ml Aqueuse : flacon de 45 ml, 100 ml , 150 ml monodose de 5 ml et de 2 ml. Solution de Milian : solution aqueuse Prsentation: monodose de 10 ml

2. Spectre dactivit Les colorants sont bactriostatiques vis vis des germes Gram +. La solution de Milian est fongicide.

3. Indications - Les colorants tannent et asschent la peau. - Traitement dappoint des affections dermatologiques non infectes.

4. Contre-indication Les colorants sont irritants sur les zones rosives et suintantes.

5. Prcautions demploi Losine provoque une photosensibilisation des rgions dcouvertes. Le conditionnement "monodose" est prconis car les colorants en solution aqueuse se contaminent trs rapidement.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Remarques La Fluorescine 2% est un collyre, La Fluorescine aqueuse 1 est une prparation galnique La fluorescine est fongistatique. Prsentation collyre en flacon de 10 ml Ces 2 produits sont utiliss pour un usage diagnostique.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000FAMILLE Les Halogns - Chlors - Iods INDICATION DUTILISATION PRODUIT A.M.M + + + + + + + + +

Les Biguanides ex : chlorhexidine

Les Alcools

Les Carbanilines Triclocarban Les Diamidines Les Ammoniums quaternaires Les Oxydants Eau oxygne

Les Colorants

Antisepsie Dakin cooper Peau saine et muqueuses Amukine Alcool iod Lavage antiseptique et chirurgical des mains teinture diode Dtersion Btadine Scrub Antisepsie de la peau saine et lse Btadine dermique, compresses Antisepsie des muqueuses buccales, oculaires et gnitales Tulle 10 %, pommade 10 %, Antisepsie du champ opratoire Traitement dappoint des affections dermatologiques primitivement bactriennes ou gargarismes, irrigations oculaires, solution gyncologique... susceptibles de se surinfecter. Brlures superficielles et peu tendues Biseptine Nettoyage et antisepsie des plaies et balnothrapie des brls Antisepsie des plaies chirurgicales et traumatiques peu profondes Chlorhexidine Gilbert Lavage chirurgical et antiseptique des mains Hibiscrub 4 % Prparation du champ opratoire Hibitane 0,5 % Hygine bucco-dentaire Plurexid 1,5 % Clyvon 2 % Cyteal 0,1 % Antisepsie de la peau saine Alcool thylique 60-70 Site dinjection Prlvements sanguins Dtersion de la peau de la muqueuse vaginale Septivon Solubacter Traitement dappoint des infections dermatologiques Hexomdine Traitement dappoint des infections dermatologiques Cetavlon Nettoyage et antisepsie des peaux saines et muqueuses Sterlane Sterilium Utilisation en chirurgie dentaire pour ses proprits antiseptiques et hmostatiques. eau oxygne Gifrer eau oxygne stabilise Gilbert Antisepsie des plaies Aosept (utilisation pour lentilles) Spitaderm Action de tanner et dasscher la peau Eosine alcoolique Eosine acqueuse Traitement dappoint des affections dermatologiques non infectes. Solution de Millian

+ + +

+ + + + + + + + +

+ + 41

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000ANTISEPTIQUES : INDICATIONS D'EMPLOI ProduitAlcool thylique Alcool iod Amukine Alknide Btadine scrub Btadine dermique Btadine compresses Btadine tulle Btadine pommade Btadine gargarisme Btadine irrigation oculaire Btadine gyncologie Btadine ovule Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores Halogns : iodophores X X X X Infections vaginales et cervicales X X X X X X X X X X X X X X X X Buccale X Ophtalmo. X X X

FamilleAlcool Halogns : iods Halogns : chlors

Peau saine Peau lse Muqueuses Lavage antiseptique et chirurgical des mainsX X X X

Prparation du champ opratoire

Traitement des affections dermatologiques

Divers

X

X

Biseptine

Cetavlon Chlorhexidine GilbertClyvon

Ammonium IV Chlorhexidine Ammonium IV Biguanides Biguanides Ammonium IV

X X XX Antiseptique

X

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000ProduitCytal Dakin Eau oxygne Eludril Eosine Fluorescene Hexomdine Hibidil Hibiscrub Hibisprint Hibitane 5% Hibitane champ Plurexide Septivon Sterilium Sterlane Solubacter Famille Biguanides Chlorexidine Halogns : chlors Oxydant Biguanides Colorant Colorant Diamidine Biguanides Biguanides Biguanides Biguanides Biguanides Biguanides Carbanilides Ammonium IV Ammonium IV Carbanilides Halogns : iods Colorant Colorant X Asschant Coloration en laboratoire X X Vaginale Coloration en laboratoire X X Mains X X X X Vaginale X X Mains X X X X X X X dsinfection des mains sans rinage X Peau saine Peau lse Muqueuses X X X X X Buccale X Asschant X Usage diagnostic X X Chirurgie dentaire Lavage antiseptique et chirurgical des mains Prparation du champ opratoire Traitement des affections dermatologiques X Divers

Solution de Lugol Solution de Millian Solution de Tarnier

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DESINFECTANTS

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GENERALITES

DOMAINES D'UTILISATION DES DESINFECTANTS- dsinfection des surfaces - pr-dsinfection des instruments et du matriel - dsinfection par trempage des instruments et des systmes optiques - dsinfection en machine des systmes optiques d'exploration - dsinfection des circuits de dialyse - dsinfection des bassins et des excretae - dsinfection des containers ou des bennes pour les dchets hospitaliers

CARACTERISTIQUES DU DESINFECTANT IDEAL Un dsinfectant idal doit rpondre aux critres suivants :

- Avoir un spectre d'activit adapt aux objectifs fixs - Avoir une action rapide - Etre actif en prsence de substances interfrentes (sang, pus, eau dure) - Avoir un effet prolong dans le temps - Etre compatible et dnu d'inconvnient pour le matriel - Etre peu ou pas toxique pour le personnel - Etre facile doser - Ne pas avoir d'odeur dsagrable - Avoir une certaine stabilit. Lactivit dun dsinfectant dpend de nombreux facteurs lis la technique utilise et la nature du produit dsinfectant. Parmi les facteurs lis au dsinfectant, on peut citer : lactivit anti-microbienne du principe actif, la concentration en principe actif, leffet des composants associs dans la solution commerciale, la temprature et le temps de contact. Ainsi, un dsinfectant contenant du glutaraldhyde pourra tre utilis pour une dsinfection de niveau bas, intermdiaire ou haut selon les conditions dutilisation (cf Guide de bonnes pratiques de dsinfection des dispositifs mdicaux, Comit technique national des infections nosocomiales, 1998).

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REGLES D'UTILISATIONPour obtenir une dsinfection optimale du matriel il est ncessaire de rduire pralablement le nombre de micro-organismes prsents. Toute dsinfection doit tre prcde : - d'une dcontamination (ou pr-dsinfection, terme recommand par le Comit technique national des infections nosocomiales) qui est le premier traitement effectuer sur les objets et matriels souills par des matires organiques dans le but de diminuer la population de microorganismes et de faciliter le nettoyage ultrieur (voir dfinitions). - d'un nettoyage qui constitue l'tape pralable indispensable la dsinfection ou la strilisation. L'objectif est d'liminer les matires organiques et les germes prsents. L'tat de propret obtenu conditionne la qualit de la dsinfection ou de la strilisation ultrieure. Pour tre efficace, l'tape de dcontamination-nettoyage doit respecter les quatre lments du cercle de Sinner qui sont : - l'action physico-chimique entre le produit et la salissure - l'action mcanique : les brossages et les frottements permettent de dcoller les salissures - la temprature - le temps d'action du produit c'est--dire la dure de contact ncessaire pour que le produit soit efficace. Les produits utiliss sont des dtergents ou des dtergents-dsinfectants permettant de dissocier le biofilm microbien. Le biofilm est une substance produite par les micro-organismes, permettant leur adhsion sur des surfaces ou du matriel souill.

CONDITIONS D'UTILISATION Les dsinfectants ne sont pas des agents strilisants. Ils permettent d'obtenir une rduction qualitative et quantitative des micro-organismes prsents. Quelque soit le dsinfectant utilis des consignes communes sont respecter.

- Utiliser le dsinfectant appropri l'usage qui lui est destin - Respecter les instructions du fabricant et les protocoles d'emploi, de dilution et de temps de contact - Tenir compte des incompatibilits et des antagonismes - Ne pas mlanger des produits sans autorisation - Manipuler les dsinfectants avec des gants protecteurs. - En cas de projections de produit sur la peau ou les muqueuses, rincer abondamment l'eau. Eventuellement consulter un ophtamologiste et/ou un mdecin

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 CONSERVATION La dure et le mode de conservation des dsinfectants est un point trs important. Elle a pour but d'viter deux risques majeurs : - l'inactivation du produit - la contamination microbienne. L'inactivation du produit est due surtout : - l'exposition la lumire et/ou une temprature trop leve. - la conservation du produit dans des rcipients inadapts [1]. La contamination microbienne n'est pas rare. Les dsinfectants font l'objet de contrles de fabrication garantissant l'absence de contamination du produit dans son conditionnement d'origine. Pour l'viter, il faut respecter les consignes suivantes : - conserver le dsinfectant dans son conditionnement d'origine ferm - noter la date d'ouverture sur le flacon - en cas de doute sur la date d'ouverture du flacon, il est prfrable de le jeter - ne pas mlanger le contenu de flacons entams - limiter strictement l'utilisation de solutions dilues - respecter la dure de conservation d'une dilution d'emploi. elle va de quelques heures quelques semaines suivant les produits - noter sur le flacon de dilution la date de prparation - respecter la date de premption (la date de premption correspond la dure de conservation du conditionnement d'origine non ouvert).

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ALDEHYDESPrs de 80% des dsinfectants base d'aldhydes sont en association avec des ammoniums quaternaires. Principaux produits - Formaldhyde - Glutaraldhyde - Aldhyde succinique Domaines d'utilisation Dans le domaine hospitalier- dsinfection des surfaces - dsinfection des quipements et dispositifs mdicaux - fixation des pices anatomiques dans les laboratoires Ils sont utiliss - seuls pour des indications spcifiques ex : dsinfection par voie arienne - en association d'autres principes actifs : - tensio-actifs, solvant, colorant, inhibiteur de corrosion, modificateur de pH, parfum, pour pallier les inconvnients (inactivation en de nombreuses circonstances, instabilit en solution alcaline, absence de pouvoir dtergent) Mcanisme d'action Les aldhydes provoquent une dnaturation des acides nucliques et des protines des microorganismes. Recommandations - Rinage abondant aprs la dsinfection de dispositifs mdicaux avec des aldhydes. - Respect des rgles de protection du personnel : prcautions standard circulaire DGS n228 du 9 avril 1998. Le Trioxymthylne et l'Aldylne doivent tre proscrits car on ne peut matriser les paramtres d'efficacit de la dsinfection : - Rpartition du gaz - Temprature - Hygromtrie - Concentration

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FORMALDEHYDEOU ALDEHYDE FORMIQUE OU FORMOL

Prsentation Le formol existe sous forme liquide ou gazeuse obtenue par chauffage de la forme liquide. Dans certaines prparations commerciales liquides, le formol est associ d'autres principes actifs. Indications - dsinfection terminale des locaux hors prsence humaine pour les maladies dclaration obligatoire. - dsinfection des surfaces - dsinfection des circuits d'eau pour hmodialyse : cette utilisation devrait disparatre en raison de la toxicit du formol et en raison de l'existence de produits adapts moins toxiques et aussi efficaces. Le formol est galement utilis sous forme liquide pour la conservation de pices anatomiques et la prparation du liquide de Bouin. Spectre d'activit - bactricide des concentrations leves et plus efficace sur les bactries Gram - sporicide : temps de contact prolong - fongicide - virucide : action plus lente sur les virus nus - inefficace sur les prions (cf circulaire de dcembre 1995) Paramtres influenant l'activit - concentration - temprature - humidit relative : l'efficacit du formol augmente avec l'humidit (60 80%) - temps de contact : 2 heures - norme AFNOR NFT 72 281 (dsinfection des surfaces par voie arienne) - prsence de substances interfrentes : les aldhydes sont inhibs par les protines Contre-indication Ne pas utiliser pour la dsinfection des dispositifs mdicaux en contact avec loeil.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 Prcautions d'emploi - Protection du personnel (gants, lunettes, masques...) - Protection de l'environnement : - ne pas mlanger l'eau chaude (dgagement de formaldhyde gazeux) - assurer l'tanchit des locaux : calfeutrage soigneux - Respecter les incompatibilits avec les matriaux : - les caoutchoucs peuvent se craqueler - les rsines peuvent tre dissoutes.

Toxicit

Chez l'homme

TOXICITE Larmoiement Irritation des yeux Irritations des voies ariennes Oedme Aige du Poumon (OAP)

NOMBRE DE PPM 0,1 0,4 1,5 50

La valeur limite d'exposition est gale 1 ppm* [1]

*ppm : parties par million

50

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GLUTARALDEHYDEOU PENTANEDIAL OU ALDEHYDE GLUTARIQUE

Prsentation Le glutaraldhyde peut tre utilis seul ou en association dans : - des produits prts l'emploi - des produits concentrs Spectre d'activit - bactricide - activit lente sur les mycobactries - sporicide - virucide - fongicide - inefficace sur les prions (cf circulaire n 100 du 11 dcembre 1995) relative aux prcautions observer pour la prvention de la transmission de la maladie de Creutzfeldt-Jakob. Facteurs influenant l'activit - les aldhydes sont inhibs par les protines - l'activit diminue en solution alcaline Indications - dsinfection par trempage des dispositifs mdicaux thermosensibles - dsinfection des sols et des surfaces Contre-indication - ne pas utiliser sur du matriel souill Prcautions d'emploi - rincer abondamment le matriel pour viter les risques toxiques - conserver l'abri de la lumire et de la chaleur Protection pour les patients et le personnel lors de la manipulation de ce produit - port de masques et lunettes (toxicit respiratoire et oculaire) - port de gants (irritation cutano-muqueuses) - travail dans des locaux ventils la valeur limite d'exposition est de 0,2 ppm, fiche toxicologique n 171 INRS.

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ALDEHYDE SUCCINIQUEOU SUCCINALDEHYDE OU DIALDEHYDE

Prsentation Solution en association avec le 1,5 dimthoxyttrahydrofurane. Spectre d'activit - bactricide - fongicide - faiblement sporicide avec un temps de contact long Indication Ce produit est utilis comme principe actif dans une solution dsinfectante pour les dispositifs mdicaux thermosensibles notamment les endoscopes. Facteurs influenant l'activit - les aldhydes sont inhibs par les protines - l'activit diminue en solution alcaline Contre-indication - ne pas utiliser sur du matriel souill Prcautions d'emploi - rincer abondamment le matriel pour viter les risques toxiques - conserver le produit l'abri de la lumire et de la chaleur Protection pour les patients et le personnel lors de la manipulation de ce produit - port de masque et lunettes (toxicit oculaire et respiratoire) - port de gants (irritation cutano-muqueuse) - travail dans des locaux ventils

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HALOGENES : PRODUITS CHLORES

1. Principaux produits Prsentations Domaines dutilisation Les produits chlors peuvent tre utiliss pour la dsinfection des sols, des surfaces, du matriel compatible, des gnrateurs d'hmodialyse. Les hypochlorites solution d'hypochlorite de sodium ou eau de Javel (Pharmacope franaise X d) L'eau de Javel titre au minimum 38 g/l (3,8%) soit 38 000 ppm en chlore actif, ce qui correspond 12 chloromtriques. Elle est commercialise prte l'emploi ou bien sous forme d'extrait de Javel en berlingot de 250 ml 48 chloromtriques. L'eau de Javel est alors prpare par dilution au quart (un berlingot de 250 ml + 750 ml d'eau pour obtenir 1 litre d'eau de Javel 12 chloromtriques). L'eau de Javel est utilise telle quelle ou dilue. exemples : 1) dsinfection de surfaces propres : utilisation d'eau de Javel dilue au 1/10 (titrant 1,2 chloromtriques), contact 15 minutes 2) dsinfection de surfaces comportant des souillures organiques importantes : utilisation d'eau de Javel dilue au 1/4 (titrant 3 chloromtriques), contact 10 15 minutes 3) dsinfection des surfaces au laboratoire : utilisation d'eau de Javel dilue au 1/8 (titrant 1,6 chloromtriques) Le dioxyde de chlore ( pas de produit commercialis en France) Les chloramines sont des composs organiques azots qui librent de l'acide hypochloreux actif. Le dichloroisocyanurate de sodium (NaDCC) est utilis dans les pays anglo-saxons pour la dcontamination des surfaces et du matriel. Il se prsente sous forme solide, plus stable que les solutions aqueuses d'hypochlorite. Toutefois, lorsque la solution est prpare, elle doit tre utilise rapidement.

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2. Mode d'action (voir chapitre antiseptiques) 3. Spectre d'activit Les drivs chlors ont un spectre d'activit tendu. Leur activit a t tudie selon les normes AFNOR :

Norme

Titre en chlore (%)

Titre en chlore

Quantit d'eau de

(degr chloromtrique) Javel pour 1 litre de solution NF T 72-151 sp 5 NF T 72-190 NF T 72-201 NF T 72-180 NF T 72-231 0,0036 0,072 0,18 0,036 3,2 0,012 0,24 0,6 0,12 10,7 1 ml 20 ml 50 ml 10 ml 900 ml

4. Facteurs influenant l'activit et la stabilit concentration en chlore actif : - plus le titre en chlore est lev, plus l'activit est importante en rgle gnrale - plus le produit est concentr, moins le produit est stable : l'extrait de Javel 48 chloromtrique se conserve seulement trois mois, l'eau de Javel 12 chloromtrique peut se conserver jusqu' 6 mois. Les matires organiques, les savons, l'ammoniaque et les drivs azots rduisent le pouvoir antimicrobien.

5. Prcautions d'emploi - Nettoyer et rincer la surface avant application en raison de la forte inhibition par les matires organiques et les savons. - Respecter les dates de premption et conserver les solutions l'abri de la lumire et de la chaleur. - Les drivs chlors sont irritants et corrosifs vis--vis de certains matriaux forte concentration. - Ne pas mlanger avec d'autres produits, en particulier avec les produits mnagers acides qui entranent un dgagement de chlore gazeux toxique.

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AMMONIUMS QUATERNAIRES

1. Principaux produits, prsentation et domaine dutilisation (Liste non exhaustive) En raison de leur pouvoir dtergent, les Ammoniums Quaternaires entrent dans la composition de nombreuses prparations commerciales : produits dtergents-dsinfectants pour les sols, les surfaces, le mobilier, dispersats dirigs (spray )pour la dsinfection des surfaces. Ils sont utiliss dans de nombreux produits agrs en industrie alimentaire. * Produits dtergents-dsinfectants pour sols, surfaces et mobilier : liste non exhaustive ex. : Surfanios (laboratoire ANIOS) Prsentation : dose de 20 ml flacon de 1 litre bidon de 5 litres Composition : Amino acide Chlorure de benzalkonium Concentration d'utilisation : 0,25 % (20 ml pour 8 l) * Produits dtergents-dsinfectants pour la pr-dsinfection du matriel et des instruments : ex. : Aniosyme PLA (Laboratoire ANIOS) Prsentation : dose de 25g seau de 2 kg Composition : Ammoniums Quaternaires Complexe enzymatique (protase, amylase, lipase) Concentration d'utilisation : 0,50 % (25 g pour 5 l) pH du produit utilis : 10+/- 0,5 * Dispersats dirigs pour la dsinfection des surfaces (spray) : ex. : Novospray (Laboratoire PETERS) Prsentation : flacon de 1 litre bidon de 5 litres Composition : Biguanides Ammoniums Quaternaires Alcools

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000 2. Mode daction : cf chapitre antiseptiques

3. Spectre d'activit - Bactriostatiques sur les Gram - et bactricides sur les Gram + - Activit variable sur les virus envelopps, nulle sur les virus nus, - Fongistatique - Aucune action sporicide

4 . Facteurs influenant l'activit - Lactivit est diminue par les matires organiques et par leau dure - Ils sont plus actifs pH neutre ou lgrement alcalin (entre 7 et 11) et aucune activit pH 30 concentrs en alcool % 30% Alkydiol Spray 20 * Alkydiol Spray Asphene spray * Amphospray 41 Aniospray 41 Bacillol 25 Chlorispray * Bode plan spray Elcospray * Lysospray Novospray * Phagosept spray * Pulvispray * Solsain spray * Spray C3.29 * Spray DC * Vaposeptol * Elcospray 35 * Incidine spcial spray

Dsinfection Terminale

Alkalyse * Alkydiol * Amphosurf * Anios dtergent dsinfectant surfaces hautes * Apesin Ap 3 *

Anios DVA HPH Aseptanios terminal HPH Aseptanios terminal spore Aseptanios spcial DJP F95 Fumigateur U20m3 Fumigateur 50 m3 Phagoter 200* NP30 ter RDN Ambiance RDN DVA+ RDN SF R406 Terminal Soluneutral

Liste

Argogerm * Asphene 381 * Bactranios D Bactex sid * Bactilysine * Cleansinald * DB.FSV * Ecodiol * Elcosol R * Korsolin 50 Minudes * Multisept * Pyobactne * Pyosynthne EA20 * Solsain * Surfalyse Surfanios * Taski DS 5001 * Virufen *

des

produits

* Produit rfrenc liste positive SFHH p.a.e. = prt l'emploi

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DOMAINE D'UTILISATION DES DESINFECTANTS LISTE RECAPITULATIVE NON EXHAUSTIVEClassification par utilisation Produits pour prdsinfection des dispositifs mdicaux et du matriel Dsinfection par trempage des dispositifs mdicaux et des systmes optiques Dsinfection par Dsinfection machine des des circuits de systmes dialyse optiques d'exploration Dsinfection des bassins et excreta Dsinfection des containers ou bennes pour dchets hospitaliers

Alkazyme Ampholysine + * Ampholysine basique * Amphosept B.V * Amphosurf * Aniosyme P.L.A.*

Alkacide Cidex concentr Cidex p.a.e * Endo - FC * Endosporine * Endosporine p Gigasept p.a.e Glutarcide Instrudine

Endex 25 Endex 25 80 % Endo Desinfectant ETD Cleaner Desinfectant Korsolex Endo cleaner Korsolex Endo Phagocides* Steranios 20 %

Dialox Ecoster Oxagal Steridial

Activanios Activanios Aquanios Lexodiol Aquanios Indulfan +

Gigasept concentr ETD

Liste

Arocidine Powder Bodedex Poudre Bomix * Deterbaz D Esculase 388 * Firstsinald *

Korsolex concentr 3% * Korsolex p.a.e * Pantocide Phagocide 2,5 % RBS AN 35 * Sekusept Sekucid * Steranios 2 %* Steranios 2 % NG Steranios 2% ECS Steranios 20 %

des

Hexanios G + R * Instruzyme * Peridiol * Phagolase ND * Phagolase pH basique *

concentr Steranios 2 %*

produits

Phagozyme ND RBS AM 35* Rivascop * Salvanios pH 7 * Salvanios pH 10 * Sekulyse * Sekupoudre *

concentr *

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DETERGENTS ET DESINFECTANTS (LISTE NON EXHAUSTIVE) pour sol, surface, mobilier

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF

PRESENTATION ET CONCENTRATON DUTILISATIONFlacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 20 ml 0,5 % Flacon doseur de 1 litre 1 dose de 20 ml pour 8 litres Dilution : 0,25 % p.a.e Dose 20 ml Bidon 5 litres

FOURNISSEUR

Alkydiol

*

Tensio-actifs cationiques et non ioniques

PRODENE KLINT

Alkalyse

Anios dtergent dsinfectant surfaces hautes *

Amphosurf * Apesin AP-HP 3*

Glutaraldhyde Ammoniums quaternaires Tensio-actifs Chlorure de didecyl dimethyl Actale de guanidium Propionate de didcyldimthyl Polyvaymtryl Ammonium Amines tertiaires* Tensio-actifs cationiques Ammoniums quaternaires Isopropanol Tensioactifs non ionogns Ammoniums quaternaires Alkylamine Tensio-actifs non ioniques Aldhydes Ammoniums quaternaires

ALKAPHARM

ANIOS

Sachet de 20 ml Bidon de 5 litres 0,25 % Bidon 10 litres 2,5 % Sachet de 20ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 20 ml dose demploi : 0,25% - pH dilution demploi : 6 Bidon de 5 litres Ft de 30 litres 1% Sachet de 20ml Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 % pH : 9 0,5

SOCHIPHARM WERNER et HERTZ

Asphne 381 *

RIVADIS

Bacteranios D

ANIOS

Chlorure de benzalkonium* Bactex sid *

Socit Industrielle de Diffusion

Bactilysine *

Chlorure de didecyl dimethyl Ammoniums quaternaires Polyalkylamine Tensio-actifs non ioniques

PETERS

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DETERGENTS ET DESINFECTANTS DE SURFACE (suite) pour sol, surface, mobilierPRESENTATION ET FOURNISSEUR CONCENTRATION DUTILISATIONSachet de 20 ml Bidon de 5 litres 0,25 % Ne pas rincer Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 20 ml Bidon de 20 ou 60 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Bidon de 5 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 %

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF

Cleansinald *

Alkylamine* Ammoniums quaternaires Aldhydes Glyoxal Ammoniums quaternaires Tensio-actifs anioniques et non ioniques Alkylamine Alcool isopropylique Glutaraldhyde Formaldhyde Ammoniums quaternaires Tensio-actifs Ammoniums quaternaires Glutaraldhyde Tensio-actifs non ioniques Polyalylamine Tensio-actifs

DIVERSEYLEVER

DB. FSV

RDI

Ecodiol *

PRODENE KLINT

Elcosol R *

SOCHIPHARM

Korsolin 50

PETERS

Minudes *

PARAGERM

70

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DETERGENTS ET DESINFECTANTS DE SURFACE (suite) pour sol, surface, mobilierPRESENTATION ET FOURNISSEUR CONCENTRATION DUTILISATIONSachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 % Bidon de 5 litres 0,25 %

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF

Multisept

Polyalylamine Tensio-actifs

MARIENFELDE

Pyobactne *

Aldhyde Chlorure dalkyldimethyl benzylammonium

PRODENE KLINT

Pyosynthne EA20 * Solsain *

Aldhydes Ammoniums quaternaires

Surfalyse

Surfanios *

Tmamine Chlorure de didcyldimthyl ammonium Aldehydes Ammoniums quaternaires Tensio-actifs non ioniques Glyoxal Formaldhyde Amino-acide Chlorure de benzalkonium

Taski DS 5001 * Virufen *

Ammoniums quaternaires Alkylamine Biguanides Drivs phnoliques Ammoniums quaternaires

Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Sermcan de 5 litres 0,25% Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre doseur Bidon de 5 litres pH : 6,2 0,5 dilution 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 20 ml dose demploi : 0,25 % pH dilution demploi : 8,5 Sachet de 20 ml Bidon de 5 litres 0,25 % Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres 0,25 %

DIVERSEYLEVER

COLGATE PALMOLIVE

PETERS

ANIOS

DIVERSEYLEVER

PARAGERM

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DISPERSATS DIRIGES POUR LA DESINFECTION DES SURFACES PRODUITS FAIBLEMENT CONCENTRES EN ALCOOL 30 %PRESENTATION ET FOURNISSEUR CONCENTRATION DUTILISATIONp.a.e. Pulvrisateur de 1 litre Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre + pulvrisateur Bidon de 5 litres p.a.e. p.a.e. PRODENE KLINT

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF

Alkydiol Spray 20 *

Aldhydes Ammoniums quaternaires Alcool isopropylique Ammoniums quaternaires Alkylamine Alcools 25 % Alcools 25 %

Asphene Spray *

RIVADIS

Bacillol 25

RIVADIS

Chlorispray *

Elcospray *

Lysospray

Novospray * Phagosept spray * Pulvispray *

Formaldhyde Glutaraldhyde Ammoniums quaternaires Ethanol 25 % (u/u) Aldhydes Tensio-actifs Ethanol 21 % Ethanol Formaldhyde Glutaraldhyde Biguanides Ammoniums quaternaires Alcools 26 % Biguanides Ammoniums quaternaires Propanol 30 % Aldhydes Alcool 26 % Biguanides Ammoniums quaternaires alcools Biguanides Ammoniums quaternaires N-Propanol 29 % (u/u)

ANIOS

SOCHIPHARM p.a.e. MARIENFELDE Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres pH : 7 + 0,5 Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres pH : 6 Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres pH : 7,8 + 0,2 Flacon 1 litre Bidon 5 litres Flacon de 1 litre + pulvrisateur Bidon de 5 litres p.a.e.

PETERS

PHAGOGENE

PETERS COLGATE PALMOLIVE

Solsain Spray *

Spray C3.29 *

ANIOS

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DISPERSATS DIRIGES POUR LA DESINFECTION DES SURFACES PRODUITS FAIBLEMENT CONCENTRES EN ALCOOL 30 % (Suite)PRESENTATION PRINCIPE ACTIF ET FOURNISSEUR CONCENTRATION DUTILISATIONBiguanides Alcools Biguanides Alcool thylique dnatur 22 % Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres p.a.e. Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres DIVERSEYLEVER

PRODUIT

Spray DC * Vaposeptol *

PARAGERM

DISPERSATS DIRIGES POUR LES SURFACES PRODUITS RICHES EN ALCOOL > 30 %PRESENTATION ET CONCENTRATIO N DUTILISATIONp.a.e. Pulvrisateur de 1 litre Flacon de 5 litres p.a.e Pulvrisateur 1 l Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre + pulverisateur Bidon de 5 litres p.a.e. Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF

FOURNISSEUR

Alkydiol Spray

Amphospray 41 Aniospray 41

Aldhydes Ammoniums quaternaires Alcool isopropylique Ethanol Chlorhexidine Ammonium quaternaires Aldhydes Ammoniums quaternaires Ethanol 41% (u/u) Aldhydes Ammoniums quaternaires Alcools 46 % Ammoniums quaternaires Aldhydes Alcool Aldhydes Alcool (thanol) : 36 %

PRODENE KLINT

ANIOS

ANIOS

Bode plan Spray Elcospray 35 *

RIVADIS

SOCHIPHARM

Incidine special spray

PARAGERM

73

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000

DESINFECTION TERMINALE(article L14 du code de sant publique - Dcret N 67-743 du 30 Aot 1967)

PRODUITAniosDVA HPH

PRINCIPE ACTIFAmphotre Ammoniums quaternaires Phnoxyalcool Formaldhyde Formaldhyde Glutaraldhyde Formaldhyde Ammoniums quaternaires

N AGREMENT

FOURNISSEUR

272

ANIOS

Aseptanios terminal HPH Aseptanios terminal Spore Aseptanios spcial DJP F95 Fumigateur U20 m3 Fumigateur U50 m3 NP 30 Ter Phagoter 2000

272

ANIOS

272

ANIOS

272

ANIOS

Formaldhyde

275

PARAGERM

Paraformaldhyde

259

LEVER

Paraformaldhyde

259

LEVER

Formaldhyde Thynol Butyglycol Formaldhyde Glutaraldhyde Glycol Glutaraldhyde Alcool isopropylique Glycol Formol

271 Ce produit na pas de numro dhomologation mais le dossier fourni permet de le retenir. 276

PHAGOGENE

PHAGOGENE

RDN DVA + RDN SF R 406 Terminal

PRODENE KLINT

276

PRODENE KLINT

271

PHAGOGENE

La dsinfection terminale par voie arienne est une procdure obligatoire pour les maladies dclaration obligatoire. L'agrment des procds (appareil, produit) est donn par le ministre de la sant (voir N agrment). La dsinfection terminale arienne se pratique hors prsence humaine.

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000

PRODUITS POUR LA PRE - DESINFECTION DES DISPOSITIFS MEDICAUX (matriel et instruments mdicaux et chirurgicaux)PRESENTATION ET CONCENTRATION DUTILISATION Sachet hydrosoluble de 20 g pour 4 litres Seau de 2 kg et seau de 5 kg avec gobelet doseur gradu pH : 10,5 0,5 % Sachet de 25 ml Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres pH 7,45 + 0,5 0,5 % Sachet de 50 ml Flacon de 1 litre doseur Bidon de 5 litres + pompe de 25 ml pH : 7.5 1% Sachet de 20 ml Bidon de 5 litres pH 10 0,5 % Sachet de 25 g Seau de 5 kg + cuillre de 25 g pH dilution demploi : 10 0,5 % Poudre Sachet de 25 g Seau de 2,5 kg pH : 11,5 0,5 %

PRODUIT

PRINCIPE ACTIF Tensio-actifs Enzyme protolytique Isopropanol Chlorure de didecyl dimethyl Ammoniums quaternaires Squestrant calcaire Biguanide Ammoniums quaternaires Amphotre Tensio-actifs non ioniques Ammoniums quaternaires Polyalkylamine

FOURNISSEUR

Alkazyme

ALKAPHARM

Ampholysine + *

PETERS

Amphosept B.V. *

ANIOS

Amphosurf *

Amine tertiaire substitue Tensio-actifs cationiques

SOCHIPHARM

Aniosyme P.L.A. *

Ammoniums quaternaires Protase amylase lipase

ANIOS

Arocidine Powder

Bodedex Poudre

Ammoniums quaternaires Enzyme prololytique Dtergent non ionique Ammoniums quaternaires Enzyme protolytique Dtergent non ionique Ammoniums quaternaires Biguanides

MEDICK

RIVADIS

Ampholysine Basique*

PETERS

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C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000

PRODUITS POUR LA PRE - DESINFECTION DES DISPOSITIFS MEDICAUX (matriel et instruments mdicaux et chirurgicaux) (suite)PRESENTATION PRINCIPE ACTIF ET FOURNISSEUR CONCENTRATION DUTILISATIONSachet de 40 ml Flacon de 2 litres Bidon de 5 litres pH : 11,5 2,5 % Sachet de 25 g Seau de 1 kg pH : 9,5 Sachet de 35 g Seau de 2 kg Seau de 5 kg pH 10,5 + 0,5 0,7 % Sachet de 25 ml Bidon de 5 litres 0,5 % Sachet de 50 ml Sachet de 25 ml Flacon doseur de 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 25 ml pH 7 - 0,5 % Sachet de 20 g Seau de 2 kg Seau de 5 kg pH 10,8 + 0,5 0,4 %

PRODUIT

Bomix *

Phnols*

RIVADIS

Deterbaz D Esculase 388 *

Firstsinald * Hexanios G + R *

Ammoniums quaternaires Sels alcalins de sodium Ammoniums quaternaires Enzyme Tensio-actifs non ioniques Ammoniums quaternaires Alkylamine polyhexanide Ammoniums quaternaires

ELILOR

RIVADIS

DIVERSEYLEVER

ANIOS

Instruzyme *

Ammoniums quaternaires Biguanides Tensio-actif Enzyme

PETERS

PRODUITS POUR LA PRE - DESINFECTION DES DISPOSITIFS MEDICAUX76

C.CLIN Paris-Nord - Mai 2000

(matriel et instruments mdicaux et chirurgicaux) (suite)PRESENTATION ET CONCENTRATION DUTILISATIONFlacon doseur 1 litre Bidon de 5 litres + pompe de 50 ml 1% Seau de 1 kg Dose 25 ml Bidon 5 l pH : 7 0,5% Flacon de 1 litre Flacon de 5 litres pH : 11,4 0,5 % Seau de 1 kg Sachet de 32,5 g Seau de 5 kg pH : 11 Sachet de 20 ml Flacon de 1 litre Bidon de 5 litres pH : 7,5 +