guide de formation de base sur l'appui psychosocial en milieu scolaire

Côte d’Ivoire Juin 2011

Côte d’Ivoire, 2011

GUIDE DE FORMATION DE BASE SUR L’APPUI

PSYCHOSOCIAL EN MILIEU SCOLAIRE

REPUBLIQUE DE COTE D‘IVOIRE Union-Discipline-Travail

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE

Réalisons ensemble

le droit à l’éducation de tous les enfants AVANT- PROPOS La crise postélectorale en Côte d’Ivoire a engendré de décembre 2010 à avril 2011 la fermeture des écoles portant ainsi un coup à l’éducation des enfants. En réponse aux effets négatifs de cette crise sur le système scolaire, le Ministère de l’éducation nationale avec l’appui de l’UNICEF a initié des actions d’urgence en trois axes principaux : la mobilisation sociale autour de l’école, la formation des enseignants et l’amélioration de l’environnement d’apprentissage. La formation des enseignants porte particulièrement sur l’appui psychosocial à apporter aux élèves affectés par la crise. L’opérationnalisation de cette importante activité a nécessité la mise en place d’un comité multidisciplinaire (*) conduit par le Coordonnateur national du Programme éducation de base et égalité de genre Côte d’Ivoire - UNICEF. Le comité a eu comme première tâche, la conception du guide de formation sur la base des thèmes validés par l’atelier de planification des activités de la « campagne pour le retour et le maintien de tous les enfants à l’école » ; Le comité a assuré ensuite la formation des formateurs relais en région à l’utilisation du guide de formation de base sur l’appui psychosocial en milieu scolaire. Le comité est aussi chargé d’évaluer les résultats de la mise en œuvre des activités de prise en charge psychosociale des élèves et d’amélioration de l’environnement scolaire. Le Guide de formation de base sur l’appui psychosocial en milieu scolaire est un instrument qui vise à apporter une réponse rapide et efficace à l’urgence. Il sera piloté dans les huit Directions régionales de l’Education nationale cibles : Abidjan 1, Abidjan 2, Abidjan 3, Abidjan 4, Bondoukou, Guiglo, Man et San Pedro. Cette version du guide peut faire l’objet d’améliorations au cours de son utilisation.

* Voir composition du Comité multidisciplinaire en annexe

TABLE DES MATIERES

CHAPITRES PAGES

Structure du guide de formation 4 Module 1 : Les situations d’urgence et leur impact sur les enfants et l’éducation 9

Module 2 : Détection des traumatismes et système de référence 11

Module 3 : Activités récréatives 21

Module 4 : Hygiène en milieu scolaire 28

Module 5 : Education à la paix et à la tolérance 37

Documents annexes 42

Bibliographie 47

STRUCTURE DU GUIDE DE FORMATION A- CONSIDERATIONS GENERALES Le second tour des élections présidentielles s’est soldé par des actions de contestations des résultats à travers des affrontements communautaires, de violents combats entre forces militaires avec pour corollaire de nombreuses pertes en vies humaines, des déplacements massifs de populations et la désorganisation de la vie économique et sociale. Le constat fait à la faveur du retour à la sérénité et de la réouverture de l’école est alarmant. Les pourcentages d’écoles encore fermées sont élevés : Directions régionales de l’éducation nationale (DREN) de Man (19%), DREN d’Odienné (22%) et l’IEP de Bouna dans la DREN de Bondoukou (57%). Les taux de fréquentation restent encore bas dans les DREN de Bondoukou avec: IEP de Bouna (29%), DREN d’Odienné (70%) et DREN de Man (72%). Dans les zones Centre nord ouest (CNO), 80% des 80 000 enfants attendus ont repris les cours. La Situation de la zone sud du pays n’est guère reluisante. Dans la DREN de Guiglo, seules 135 écoles sont fonctionnelles sur 415. A Abidjan, de nombreuses écoles demeurent encore fermées. De faibles taux de fréquentation sont enregistrés tant en zones rurales qu’en zones urbaines. De nombreux enfants, témoins des violences dans les rues et des exactions dans les familles, sont objet de traumatisme psychologique, facteur de trouble de comportement, de désaffection pour l’école et de baisse du rendement scolaire. Dans un tel contexte, il convient de prendre des mesures d’urgence. C’est dans ce cadre que le Ministère de l’éducation nationale (MEN) avec l’appui de L’UNICEF a entrepris la campagne pour le retour et le maintien à l’école de tous les enfants, à travers un ensemble d’actions dont la formation à la prise en charge psychosociale des élèves affectés par la crise qui donne lieu à l’élaboration du présent guide. Objectif général du guide de formation Il s’agira pour les formateurs relais de renforcer les capacités des enseignants sur la prise en charge psychosociale des enfants affectés par les conflits.

Au terme de la formation, les enseignants seront en mesure de : • entretenir les élèves sur les situations d’urgence et leur impact sur eux et l’éducation ; • détecter les traumatismes chez les élèves et référer de façon adéquate les victimes à

une structure spécialisée indiquée ;

• animer des activités récréatives comme soutien psychosocial des enfants ; • développer chez les enfants des compétences de vie courante en matière d’hygiène ; • développer chez les enfants des valeurs de paix et de tolérance ;

B- CARACTERISTIQUES DE LA MISE ŒUVRE DES CONTENUS Le guide est un document de base pour animer des activités en milieu scolaire. Ces activités ont pour but de redonner à l’école une image attrayante et aux enfants l’envie d’aller à l’école. C’est un outil de restauration de l’équilibre psychologique de l’élève et de son intégration harmonieuse dans la communauté scolaire. Pour atteindre ce but, - les activités ne doivent pas être conçues et mises en œuvre comme des exercices

d’apprentissage livresque collés à une rigueur académique susceptible de lasser les élèves ;

- les activités doivent par contre être menées de manière à susciter et à entretenir chez les élèves l’envie, la motivation et l’adhésion pour une participation volontaire et permanente ;

- les activités doivent partir de la situation réelle des élèves ; - les activités doivent être centrées sur l’intérêt supérieur des élèves, filles et garçons de

telle sorte qu’elles opèrent chez eux un changement positif de comportement. Pour que les activités apportent des réponses efficaces et soient un « remède » aux difficultés psychosociales des élèves, elles doivent porter sur : - le quotidien, le vécu et les réalités de l’environnement des élèves. Ce qui se passe et ce

qui s’est passé dans leur environnement, leur localité et leur région ; - les exemples de cas pratique ou d’illustration d’une situation ne doivent pas être des cas

imaginaires ou fictifs. Ils doivent être des situations réelles que les élèves et la communauté vivent et/ou ont vécues dans la localité, la région ou dont ils ont été témoins ;

- l’enseignant doit se réserver d’être directif, autoritaire et d’avoir le monopole de la parole ;

- l’enseignant doit plutôt jouer un rôle d’accompagnateur, d’encadreur et de facilitateur du déroulement des activités ;

- l’enseignant doit favoriser, dans une démarche équitable et sensible au genre, les capacités d’expression, de participation et de responsabilité des élèves pour leur permettre de réaliser tout leur potentiel.

La mise en œuvre des contenus du guide doit contribuer à : - chasser chez les élèves le stress, l’anxiété, la peur, la méfiance, les préjugés, l’agressivité

verbale et physique, l’intolérance, le repli sur soi; - développer chez les élèves des sentiments et des comportements de responsabilité, de

cohésion, de confiance, de solidarité, de paix et de tolérance ; - faire de l’école un milieu convivial, sain et protecteur pour les filles et les garçons.

C- METHODOLOGIE DE LA MISE EN ŒUVRE 1. Durée

Trois jours pour la formation des enseignants

Jours Période Modules

1 Matinée Les situations d’urgence et leur impact sur les enfants et l’éducation

Après-midi La détection du traumatisme et système de référence 2 Matinée Activités récréatives

Après-midi Hygiène en milieu scolaire 3 Matinée Education à la paix et à la tolérance

Après-midi Synthèse de la formation 2. Cibles Le guide est destiné aux Directeurs régionaux de l’éducation nationale (DREN), Directeurs départementaux de l’éducation nationale (DDEN), Inspecteurs de l’enseignement primaire (IEP), encadreurs pédagogiques et professeurs des Centres d’animation et de formation pédagogique (CAFOP), aux Conseillers pédagogiques du préscolaire et du primaire (CPPP), Conseillers extrascolaires, Inspecteurs d’orientation, enseignants, travailleurs sociaux. 3. Déroulement des sessions de formation

Les formations se dérouleront à la fois en sessions théorique et pratique.

3.1. Session théorique Une phase de présentation, une phase de développement et une phase d’exercices d’application.

3.2. Session pratique Elle consistera à proposer des exercices pratiques D- DOSSIERS THEMATIQUES

Cinq thèmes retenus pour la formation à la prise en charge psychosociale : - situations d’urgence et leur impact sur les enfants et l’éducation - détection des traumatismes et système de référence - éducation à la paix et à la tolérance - compétences de vie courante - Hygiène en milieu scolaire - activités récréatives

E- SUIVI- EVALUATION • Le suivi : il est assuré par l’équipe des cinq formateurs relais de la DREN. L’équipe des formateurs relais a également pour tâches de : - assurer la formation de deux enseignants par école cible ; - élaborer avec les enseignants formés un plan annuel de travail qui prend en compte le calendrier de suivi trimestriel des activités. Le suivi consiste à vérifier tous les trois(3) mois à partir de la fin des formations dans les DREN, la mise en œuvre des activités inscrites dans le plan de travail au niveau des écoles et à apporter les appuis et remédiations utiles au bon déroulement de ces activités. Le suivi doit porter sur les activités programmées réalisées ou non réalisées, les difficultés rencontrées, les opportunités, les résultats obtenus en terme de changement positif de comportement des élèves et de l’environnement scolaire au regard de la situation de départ, le nombre d’élèves (filles et garçons détectés et référés) participants aux activités, le climat général au sein de l’école. Un rapport de suivi des activités par DREN doit être adressé tous les trois (3) mois au secrétariat du Comité de pilotage de la campagne pour le retour de tous les enfants à l’école. Adresse postale : Secrétariat du Comité de pilotage de la campagne pour le retour de tous les enfants à l’école, Direction des Ecoles, Lycées et Collèges - 04 BP 717 ABIDJAN 04 Téléphone fixe : 20 33 50 17 Téléphone mobile : 07 52 17 25 • L’évaluation : elle est faite par le Comité multidisciplinaire. Elle consiste, à apprécier la conduite et les résultats des activités dans les écoles cibles à travers l’analyse des huit (8) rapports d’activité transmis par les DREN. Le rapport d’activité doit être transmis de préférence par E-mail au Secrétariat du Comité de pilotage.

Exemple de plan annuel de travail

DREN : IEP : EPP : N° Activités Objectifs Situation de

départ Résultats attendus

Période d’exécution

Responsable activité

Parties prenantes

Domaine d’action: Détection de traumatismes et système de référence 1 2 3

Domaine d’action: Activités récréatives 1 2 3

Domaine d’action: Compétences de vie courante – Hygiène en milieu scolaire 1 2 3

Domaine d’action: Education à la paix et à la tolérance 1 2 3

Exemple de fiche de suivi d’une activité

DREN : IEP : EPP : Domaine d’action: Activité Objectif date

exécution Responsable

activité Parties

prenantes Situation de

départ Résultats attendus

Difficultés/ contraintes

Résultats obtenus : - - -

Nombre élèves participants F G T

Analyse des résultats et propositions de remédiations : - - -

MODULE 1 : LES SITUATIONS D’URGENCE ET LEURS IMPACTS SUR LES ENFANTS ET L’EDUCATION Le monde connaît une multitude de situations d’urgence provoquées par diverses catastrophes : conflits, tremblement de terre, inondations, etc. Les enfants sont les plus vulnérables face aux crises de par leur jeune âge et leur dépendance vis à vis des parents. Tous les enfants ne sont pas affectés de la même façon. Le niveau de traumatisme des enfants sera déterminé par leur milieu social, familial, leur situation géographique, économique et par les circonstances dans lesquelles ils ont vécu la crise. Objectif général du module Familiariser les enseignants avec les terminologies et les risques relatifs à l’urgence. A la fin du module, les enseignants seront en mesure de : • maitriser la terminologie généralement utilisée dans le cadre de la gestion des

catastrophes ; • identifier les différents types de scénarios d’urgence ; • décrire l’impact des situations d’urgence sur les enfants, les systèmes éducatifs et les

communautés ; • identifier l’impact des situations d’urgence sur les filles et les autres groupes vulnérables. Définition d’une catastrophe Selon le Programme des Nations unies de formation à la gestion des catastrophes (UNDMTP), « une catastrophe est une perturbation sérieuse du fonctionnement d’une société, provoquant des pertes humaines, matérielles ou environnementales généralisées, qui dépasse la capacité de la société affectée à y faire face en utilisant uniquement ses propres ressources. Les catastrophes sont souvent classées selon la vitesse à laquelle elles sont survenues (soudaine ou lente) ou selon leur cause (naturelle ou provoquée par l’homme). Types de situation d’urgence Il faut retenir qu’il y a généralement trois catégories de situations d’urgence recensées :

§ les catastrophes naturelles comme les ouragans, les séismes, les tsunamis, les

sécheresses, les cyclones, les épidémies et les inondations ; § les catastrophes provoquées par l’homme, comme les conflits, la guerre, l’occupation,

les blocus économiques § et les situations d’urgence complexes qui associent les catastrophes naturelles et celles

provoquées par l’homme.

Quelles sont les impacts sur les enfants et la communauté ? Ils sont divers : mort, déplacement, disparition du soutien familial et communautaire, accès limités ou nuls aux équipements et aux services sociaux de base, panne des systèmes, manque ou perte de possibilité de vivre et d’étudier Quels sont les impacts sur le système éducatifs ? - Effondrement du système éducatif, écoles / bâtiments et équipements éducatifs détruits. - Enfants, enseignants, parents, autorités de l’éducation déplacés ou morts. - Perte de matériels d’enseignement / apprentissage et récréatif.

Quels sont les impacts sur les groupes marginalisés ? En situation d’urgence, la marginalisation s’accroit souvent. Les groupes marginalisés incluent : • les filles • les enfants atteints de handicaps • les enfants des zones rurales • les enfants des rues • les ex-combattants • les enfants travailleurs • les minorités ethniques • les personnes affectées par le VIH/SIDA

MODULE 2: DETECTION DES TRAUMATISMES ET SYSTEME DE REFERENCE La situation post crise a eu des conséquences multiformes sur la société ivoirienne en général et sur l’école en particulier. Au nombre de celles ci des traumatismes aux effets divers. La présente formation porte donc sur la détection des traumatismes et leur système de référence. Notre mission consiste à identifier les conséquences néfastes de la crise post électorale sur la vie des enfants notamment sur le comportement, puis à les orienter vers des structures spécialisées ou des personnes ressources, notamment professionnel de la relation d’aide (médecins, travailleurs sociaux, Inspecteurs d’orientation, psychologues, psychiatres) au plan local, régional, national. Il nous revient donc de trouver des voies et moyens pour mener à bien cette mission. Objectif général du module Contribuer au renforcement des capacités des enseignants à identifier les signes de traumatismes chez les élèves et à orienter la victime vers les structures spécialisées. A la fin du module, les enseignants seront en mesure de • reconnaître des cas de traumatismes • maîtriser les techniques de détections des signaux de traumatismes • apporter une aide efficiente aux enfants victimes (rassurer, comprendre et mettre en

confiance) • identifier une structure spécialisée adéquate et y référer l’enfant victime ou objet de

troubles sévères de comportement. Méthodologie d’exploitation du module La formation à la détection des traumatismes et au système de référence débute par une introduction qui situe la finalité, les objectifs généraux et spécifiques et enfin le contenu subdivisé en thèmes. L’approche méthodologique utilisée est l’apprentissage par objectif qui s’appuie sur des éléments théoriques, des exercices pratiques pour permettre aux participants de s’approprier les savoirs, les savoir-faire et savoir- être relatifs aux différents thèmes abordés. Les apprenants autrement appelés « participants » y trouveront : 1-des questionnaires et/ou exercices destinés à évaluer leur niveau de connaissance (pré- test ou post- test) et à introduire la discussion ou à provoquer la réflexion ;

2-des évaluations à la fin de chaque thème pour mesurer le niveau de compréhension des notions enseignées sur : Thème 1 : Quelques cas de traumatismes et leurs manifestations ; Thème 2 : La détection des signaux de traumatisme et d’affection psychosociale ; Thème 3 : prise en charge primaire de l’enfant victime menée par l’enseignant ; Thème 4 : Le système de référence. Pré –test

1- Que vous inspirent ces notions ? : Attachement anxieux ; régression ; phobie ; autodestruction ; trouble psychosomatique. 2- Qu’est ce qu’un traumatisme ? 3- Qu’est ce que le stress ? 4- Citer quelques situations traumatisantes rencontrées lors de la crise post électorale. 5- Donner quelques conséquences de ces traumatismes sur le comportement des enfants 6- Donner quelques techniques pour les détecter. 7- En matière de prise en charge psychosociale que signifie : l’observation directe ; l’observation indirecte ; l’écoute ; l’entretien ; la référence ? 8- Quelles sont les habiletés et les qualités nécessaires pour mener une prise en charge psychosociale efficace ? Post-test 1- Citer les qualités et les habiletés d’un bon aidant. 2- Citez les différentes structures sociales de base ou structures spécialisées de votre localité ou région où vous pouvez référer un cas de traumatisme sévère 3- Cas pratique1 : Aminan est une fille de 12 ans et demie. Ses parents s’inquiètent de la voir très solitaire, repliée sur elle-même et peu communicative. Elle reste toujours dans la chambre et refuse de fréquenter l’école et d’autres enfants. Elle semble triste, pleure facilement et elle refuse souvent de manger, en disant qu’elle n’a pas faim. 4- Cas pratique 2 : Ahmed, un garçon de 11ans, a changé plusieurs fois d’école au cours des trois dernières années à cause de la guerre. L’année passée, ses résultats scolaires ont très nettement baissé. On le dépeint comme inattentif, agité et incapable de se concentrer sur son travail scolaire .Ses parents sont inquiets et craignent que leur enfant, pourtant doué ne soit obligé de redoubler sa classe - Après avoir lu attentivement ces deux cas pratiques, dites les signes de traumatisme que présentent Aminan et Ahmed ? - Comment procéderiez-vous dans leur prise en charge psychosociale ?

Quelques notions à retenir Traumatisme • Ensemble de perturbations biologiques et psychiques provoquées par une agression

quelconque sur un organisme ; • La survenue d’un choc physique ou psychique vécu par un sujet en relation avec sa

capacité à y faire face, • ensemble des signalements qui surviennent chez un sujet à la suite d’événements

stressants ou traumatisants et provoquant une perturbation de son équilibre physique, psychique et social.

Pour mieux comprendre le traumatisme, définissons certaines manifestations ou symptômes. Le stress : Une tension continue, répétée d’ordre physique ou psychologique. Le stress peut résulter d’une expérience, d’une situation, d’un souvenir, etc. qui cause un déséquilibre émotionnel, physique, comportemental. Les troubles psychosomatiques : Ce sont des troubles organiques d’origine psychique. Ils se manifestent souvent par des troubles gastriques, des douleurs et maux de tête, des ulcères d’estomac et des hyper ou hypotension Autodestruction et rébellion : C’est une destruction physique ou morale de soi par soi-même, consciemment ou non. Il s’agit pour le jeune enfant de poser des actes pouvant porter atteinte à sa sécurité physique ou mentale à celle d’autrui. Le jeune se mutile, consomme des substances toxiques alcool cigarette drogue et fréquente des groupes asociaux. Comportement anxieux, bégaiement et difficultés d’alimentation : L’anxiété est un malaise psychique dû à l’anticipation d’un danger réel ou imaginaire. L’enfant manifeste des difficultés d’expression (orale), et d’alimentation après la survenue de l’événement responsable de son changement de comportement. L’enfant n’éprouve aucune envie de se nourrir, il bégaie sans s’en rendre compte et s’énerve lorsqu’il est amené à prononcer certains mots ayant un rapport avec la cause de son choc traumatique. Attachement anxieux aux personnes assurant sa garde : L’enfant refuse de se séparer de son guide (celui qui le garde), il pleurniche régulièrement quand celui ci s’éloigne de lui, il reste calme l’air pensif. En classe (maternel) il ne semble pas être intéressé par les activités d’éveil, il s’accroche à des objets inanimés pendant les cours (ardoise, cartable …)

CONTENU DU MODULE Le module se divise en 4 thèmes : • Description des situations stressantes liées à la guerre et les symptômes des

traumatismes. • Description des techniques de détection des signaux de traumatisme • Activités de prise en charge à un niveau primaire • Identification des systèmes de référence et y adresser les enfants victimes de traumatismes

sévères

THEME I : QUELQUES SITUATIONS TRAUMATISANTES LIEES A LA GUERRE ET LEURS CONSEQUENCES SUR LES ENFANTS. Brainstorming : Demander aux auditeurs de citer quelques situations traumatisantes en période de conflit autres que celles évoquées dans le pré-test 1. En période de guerre ou de conflit, les enfants sont souvent confrontés à diverses situations traumatisantes ou stressantes. Ce sont : • Etre témoin de tueries • Etre témoin d’exactions ou de violences physiques sur autrui • Etre victime de viol, d’agression physique • Etre exposé à la vue du sang et des cadavres • Etre injurié, stigmatisé ou menacé de mort pour son appartenance politique ethnique ou

religieuse • Etre séparé de sa famille • Perte d’un être cher (père, mère, frère, sœur, ami(es) proches) • Avoir combattu ou participé à des tueries • Destruction d’abri (obus incendie) • Etre exposé à la faim • Etre dans une atmosphère inhabituel de terreur et de crime • Etre exposé aux rumeurs, désinformation liées à la situation de guerre

Brainstorming : Demander aux auditeurs de citer quelques signes de traumatismes chez l’enfant en rapport avec ces situations traumatisantes. 2. Quelques conséquences liées à ces situations traumatisantes sur l’enfant : • Se sent triste tout le temps, pleure beaucoup se sent désespéré • Crises psychosomatiques (migraines céphalées ulcère) • Incapable de se tenir tranquille (hyperactivité)

• Difficulté de concentration • Anxiété, honte, culpabilisation • Excès de colère • Difficulté d’apprentissage (baisse de rendement, trouble de la mémoire • Dyslexie, dysgraphie) • Régression (refaire pipi au lit, se sucer les pouces, déféquer sur soi) • Agressivité • Ne mange pas, maigrit • Sentiment d’humiliation et de dévalorisation (manque d’estime de soi) • Perte de la confiance en soi Faire un résumé ou une synthèse du thème I THEME II : QUELQUES TECHNIQUES DE DETECTION DES SIGNAUX DE TRAUMATISME Brainstorming : Demander aux auditeurs de citer quelques techniques de détection autres que celles évoquées dans le pré-test. Il existe plusieurs modes de détection du traumatisme. Les plus usuels sont : l’observation, l’écoute, l’entretien, les enquêtes sociales et les visites à domicile. NB : Il convient de signaler par ailleurs que l’utilisation des tests psychotechniques n’est pas à exclure mais il est conseillé que le processus soit mené par des spécialistes en la matière. Dans le cadre de notre module, nous retiendrons les trois premières. 1. La détection par l’observation L’observation est un outil d’investigation indispensable dans la recherche et la compréhension des faits. C’est par l’observation que l’on arrive à déceler dans la conduite et le comportement de l’individu, des éléments révélateurs en vue de le comprendre et lui porter l’aide dont il a besoin. Dans l’observation, il ne faut négliger aucun détail. Elle peut vous permettre de découvrir le subjectif et même de savoir ce qu’il y a derrière la subtilité d’un individu. En sciences humaines, elle est très importante car c’est dans la conduite d’un individu que l’on peut découvrir ses réelles intentions et parvenir à juger ses actes de manière objective. L’observation n’est pas une suspicion, elle doit être impartiale et exclue de tout préjugé. Comme moyen de détection, l’observation doit permettre de détecter des anomalies sur les plans physique et comportemental de l’élève. L’encadreur devra se servir de tous ses sens pour noter toute chose inhabituelle et /ou anormale chez l’enfant. Il existe plusieurs formes d’observation contenues dans les deux grandes formes d’observation (observation empirique et observation scientifique) : -L’observation directe -L’observation indirecte

-L’observation continue -L’observation suivie 2. La détection par l’écoute L’écoute c’est l’action d’écouter. Dans la prise en charge psychosociale, l’écoute est une attitude d’investigation, et de détection en recherchant des informations utiles à la compréhension des faits et des gestes de l’individu. Ici, il est question pour l’encadreur de prêter une attention particulière à l’enfant, de noter ses mots, ses paroles et leur contenu affectif afin d’en déceler leur signification objective. Dramatisation : mettre deux auditeurs en situation d’écoute. L’un, élève victime de traumatisme présente les signes suivants : amaigri, replié sur lui-même, triste… et l’autre enseignant chargé de l’écouter pour en savoir davantage en vue d’une prise en charge psychosociale. Pour une bonne écoute, il faut : - gérer les éléments perturbateurs de l’attention - gérer les émotions - adopter des attitudes favorables (tableau 1 et 2) Tableau 1 : Quelques propositions d’attitudes qui favorisent une écoute efficace

ATTITUDES HABITUELLES ATTITUDES RECOMMANDEES Dire du sujet qu’il est ennuyeux ou montrer des signes qui l’indiquent

Trouver ce que nous pouvons personnellement retirer

Critiquer l’apparence extérieure de la personne qui parle ou montrer des signes qui le traduisent

Se concentrer sur le message

Préparer la réplique pendant que le partenaire parle

Ecouter avant de juger

S’appesantir sur les faits Ecouter et rechercher les idées principales Feindre de l’attention Rester détendu Tolérer les perturbations provenant de l’extérieur

Réduire et gérer les éléments perturbateurs

Se laisser influencer par le langage et les situations trop chargées affectivement ou cognitivement

Identifier le langage ou les expressions trop chargées affectivement

Tableau 2: Quelques types d’attitudes du conseiller et leurs conséquences sur le sujet.

TYPES D ‘ATTITUDES CONSEQUENCES SUR L’AUTRE EVALUATION porte un jugement positif ou négatif

Si jugement négatif : agressivité ; blocage Si jugement positif : le maintien d’un feed back gratifiant

INTERPRETATION explique et donne des raisons cachées du discours ou du comportement

Blocage si l »interprétation est fausse ou prématurée ; agressivité canalisation ; justification

AIDE CONSEIL Dédramatise, rassure

Création d’un climat positif (réduction des menaces) incitation à poursuivre et à approfondir

QUESTIONNEMENT pose des questions pour obtenir plus d’informations

Réponse superficielle par non approfondissement. Canalisation ; manipulation consciente ou inconsciente Perception d’un harcèlement (inquisition)

Pour mener une bonne écoute l’encadreur doit tenir compte des attitudes favorables mais aussi de savoir prendre la parole pendant que le sujet s’exprime : il doit savoir : -Reformuler, -Compléter -Clarifier 3. L’entretien C’est un procédé d’investigation scientifique utilisant un processus de communication verbal pour recueillir des informations en relation avec le but visé. Comme outil de détection, l’entretien doit être préparé au préalable par l’encadreur. Il devra définir son mode d’administration et les objectifs visés. Ici l’encadreur pourra mener l’entretien avec l’un ou l’autre des parents ou même tous à la fois. Les différents types d’entretien • Entretien diagnostic Au cours de l’entretien diagnostic, l’encadreur attribue au patient des caractéristiques. Il se prépare sur la base d’une formulation des hypothèses et se conduit sous la forme de test à vérifier. Il est motivé sur demande d’une équipe d’aide (par un psychologue ou un médecin).

• Entretien de soutien Il permet d’aider le sujet à mieux se porter et comprendre la situation traumatisante qu’il vit. Il est fait de conseil et d’expérience personnel de l’enseignant liée à la situation.

• Entretien thérapeutique Le psychologue engage un protocole de prise en charge basé sur la compréhension des symptômes en vue de la proposition des solutions thérapeutiques adaptées.

NB : De ces trois types d’entretien, le mieux adapté à la situation de classe est l’entretien de soutien. En résumé, les trois techniques sus mentionnées (Observation, écoute et entretien) qui entretiennent des relations de feedback mutuel devraient permettre à l’enseignant de diagnostiquer le problème de l’enfant.

Faire un résumé ou une synthèse du thème II à travers ce schéma Schéma de détection de traumatisme

NB : Pour une détection efficiente des signes de traumatisme chez un enfant le conseiller à la relation d’aide doit absolument commencer par la technique de l’observation. THEME III : ACTIVITES DE PRISE EN CHARGE A UN NIVEAU PRIMAIRE Le conseiller à la relation d’aide doit mener quelques activités ou actions, si nécessaire, avant de référer l’enfant chez des spécialistes. Brainstorming : Demander aux auditeurs de donner leurs expériences en matière de conseils à un enfant en situation de détresse ou en difficulté d’apprentissage. En plus des conseils, quels types d’activités le maître pourrait-il mener pour aider ces élèves en détresse ? 1 : Activités de conseils • Rassurer l’enfant, ne le gronder pas, ne le punissez jamais • Tirer vos conseils de vos expériences personnelles ou des témoignages de cas similaires,

pour démontrer à l’enfant que cela n’arrive pas seulement qu’aux autres et montrer comment vous en êtes sorti.

• Donnez des conseils aux parents par rapport au traumatisme que l’enfant a subi.

2 : Activités pédagogiques ponctuelles • A la suite de la manifestation d’une affection psychosociale (en classe ou en présence

d’autres élèves) sensibiliser le reste de la classe ou expliquer à la classe que cette situation peut arriver à n’importe quel enfant. Il faut empêcher les autres élèves de se moquer ou de s’éloigner ou d’embarrasser l’enfant victime.

• Susciter des exercices (débat, discussions sur un thème donné) pour les classes de niveaux supérieurs pour que les enfants traumatisés s’expriment et évacuent leurs stress. Pour les élèves plus jeunes, des activités de dessins sont les bienvenus avec des consignes telles « dessine le problème qui te fait mal » ou dessins libres « dessine ce que tu veux »… (Voir les modules sur les activités récréatives, et l’éducation à la paix et à la tolérance).

OBSERVATION

ECOUTE ENTRETIEN

Faire un résumé ou une synthèse du thème III à travers ce schéma Schéma de l’organisation des activités de prise en charge psychosociale primaire

THEME IV : LE SYSTEME DE REFERENCE Poser des questions réponses aux auditeurs Il convient de noter qu’avant de mener toute action visant à référer l’enfant, il appartient à l’enseignant d’entreprendre à son niveau un certain nombre d’activités (activités récréatives, conseils….) visant à mettre en confiance l’enfant voire restaurer son équilibre psychosocial (sécurité, confidentialité…). N’étant pas un spécialiste de la relation d’aide, il doit référer l’enfant à un spécialiste ou à une structure appropriée pour une prise en charge plus adéquate dans la région où il réside. Pour se faire, une mise à disposition des enseignants d’une cartographie complète des différents centres d’accueil pour la relation d’aide est indispensable. Au cas ou il n’y a pas de cartographie, le conseiller à la relation d’aide doit être à mesure d’identifier les structures de référence (voir en annexe exemple de réseau de référence et de fiche de référence ou de liaison). Le système de référence obéit au principe du continuum de la prise en charge ou de la chaine des soins. Il est à noter que : • On ne réfère pas un enfant traumatisé simplement parce qu’on n’a pas le temps ou les

moyens de s’en occuper. Il faut analyser et connaitre ses besoins avant de l’orienter vers une structure spécialisée ou une personne ressource.

• La référence doit intervenir au moment opportun c’est-a- dire quand la personne référée en a besoin.

• Bien référer suppose qu’on suive quelques règles

ENSEIGNANT Observation/Ecoute/Entretien

Utilisation des fiches d’identification et de suivi

PAIRS (Elèves) PARENTS

ACTIVITES DE PRISE EN CHARGE PSYCHOSOCIALE AU NIVEAU PRIMAIRE EN

FAVEUR DE L’ENFANT Conseils, Jeux collectifs, sortie, théâtre, chant, danse, dessins etc.

L’enseignant qui réfère un enfant doit avoir l’accord des parents d’une part et d’autre part les informer des éléments suivants : • Nom de l’institution ou structure à laquelle l’enfant est référé, • Nom d’une personne dans cette institution si cela est possible • Adresse de l’institution et numéro de téléphone si cela est possible pour prendre rendez-

vous ou pour fixer un nouveau rendez-vous, • La raison pour laquelle l’enseignant envoie l’enfant dans cette institution et les services

qu’il peut attendre. • Informer la structure de l’historique de la prise en charge psychosociale entamée et les

raisons pour lesquelles on réfère l’enfant Faire un résumé ou une synthèse du thème IV à travers ce schéma Schéma d’une démarche de référence vers les structures sociales ou spécialisées

• Fiche de référence et Réseau de référence en annexe

ENSEIGNANT Observation/Ecoute/Entretien

Adressage de la fiche de référence

PARENTS ENFANT

STRUCTURES SOCIALES DE BASE DE NIVEAU II

-centres sociaux, CIO, hôpital, complexe socioéducatif, centre de protection de la petite enfance

MODULE 3 : ACTIVITES RECREATIVES La Côte d’Ivoire sort d’une crise post électorale qui a considérablement affecté la vie des populations particulièrement celle des enfants. Ils ont été témoins des tueries, de viols et des exactions de toutes sortes entrainant chez eux un déséquilibre psychologique et un traumatisme. L e présent module vise donc à leur apporter un appui psychosocial à travers des activités récréatives ou jeux en vue d’améliorer leur état émotionnel et favoriser leur plein épanouissement. Objectif général du module

Contribuer à l’épanouissement et au bien être des enfants par la pratique des activités récréatives Au terme de la formation, les enseignants seront en mesure de : • restaurer l’équilibre psychologique des enfants ; • évacuer le stress et l’anxiété ; • renforcer et consolider les liens de convivialité ; • renforcer la socialisation des enfants affectés par la crise.

CONTENU DU MODULE THEME 1 : IDENTIFICATION DES ACTIVITES Activités à mener Cinq types d’activités ou jeux peuvent être proposés aux enfants : Les activités à caractère créatif, imaginatif, physique, communicatif et des activités de manipulation. NB : Il faudra accorder une bonne place aux jeux et activités récréatives du terroir.

Types d’activités Essayez de varier les types d’activités des enfants en alternant les activités structurées, et moins structurées, activités physiques intenses et moins intenses. Ces activités peuvent se dérouler en plein air ou en salle.

Le tableau ci-dessous indique comment vous pouvez utiliser les activités pour atteindre différents objectifs. Tableau 1 : Types d’activités et leurs objectifs

Types Exemples Objectif – Apport pour les Enfants

Contribution du maître

Activité créative

Peinture ; dessin ; argile ; collages ; confection de poupées, marionnettes et animaux ; coller des images en utilisant des grains de blé, de maïs, du sable, etc. ; marque-pages/cartes de vœux à partir de fleurs séchées ; peinture avec les doigts ; posters

• Aide les enfants à exprimer leurs sentiments et leurs idées

• Permet d’extérioriser les émotions, favorise la compréhension, l’estime de soi et l’empathie

• Favorise l’expérimentation

• Stimule la créativité et le respect des ressources disponibles en utilisant des matériaux locaux ou des matériaux de la nature

• Orienter les enfants sur le choix d’un thème – leur famille, les montagnes, l’océan/la plage, la nature, etc.

• Encourager les enfants à décorer une zone

• Organiser des expositions et inviter les parents/membres de la communauté à venir les voir

Activité imaginative

Danse, théâtre, musique, chant, jeu de rôle en spectacle (danse, théâtre, chant)

• Développe les aptitudes sociales et créatives, les capacités d’adaptation, l’estime de soi

• Aide les enfants à comprendre ce qui s’est passé / se passe dans leur vie pendant qu’ils jouent une représentation de leurs expériences

• Crée de la distraction, détend et favorise l’esprit d’équipe, la participation active

• Inviter des membres de la communauté à jouer et à tenir des ateliers avec les enfants

• Organiser des spectacles pour la communauté

Activité physique

Sports – football, volleyball, jeux d’équipe en plein air, handball, jeux d’enfants traditionnels

• Développe la confiance en soi

• Etablit des relations et des aptitudes à travailler en équipe - interaction avec les pairs, règles et coopération

• Développe les facultés

• Choisir des zones sûres spécialement pour les sports et les jeux

• Créer un système de rotation pour les équipements sportifs

• Constituer des équipes • Organiser des tournois

locaux motrices, les muscles, la coordination

• Programmer les garçons et les filles à des heures différentes, si nécessaire.

Activité communicative

Contes – livres/ oraux, lecture, heure des contes, heure de conversation, groupes de discussion

• Aide les enfants à exprimer leurs sentiments par des mots, sans personnaliser

• Permet d’apprécier la culture et la tradition locales

• Développe l’imagination • Permet aux enfants de

discuter de sujets importants pour eux

• Avoir une heure de conte encourage les enfants à créer des histoires

• Commencer une histoire avec une phrase et demander aux enfants de continuer (ajouter d’autres idées à l’histoire)

• Partir d’une histoire pour initier une discussion

• Faciliter les discussions avec des groupes d’enfants, suivant leurs centres d’intérêt et/ou en les orientant vers un thème tel que les risques auxquels eux ou leurs camarades sont exposés

• Encourager les enfants à développer des messages clés destinés aux autres membres de la communauté, aux autorités et aux autres acteurs ; faciliter la transmission de ces messages à ces destinataires par des enfants, par exemple à travers des spectacles, des discussions, des réunions planifiées, ou des supports média écrits/visuels tels que les posters, les lettres et les pamphlets.

Activité de manipulation

Puzzles, blocs, jeux de société

• Améliore l’aptitude à résoudre des problèmes

• renforce l’estime de soi et la coopération

• Les enfants peuvent travailler seuls ou en groupes

• Réserver un endroit calme

Jours réservés à la pratique des activités Temps imparti à l’EPS, mercredi et samedi NB : Les enseignants et autres personnes ressources (Scouts et autres bénévoles de la communauté) peuvent contribuer à la mise en œuvre de ces activités THEME 2 : METHODOLOGIE D’ANIMATION Tableau 2 : Processus de mise en œuvre d’une activité

Etapes Activités à mener Définition du thème A l’initiative du maitre mais il serait souhaitable que les apprenants

définissent les thèmes (paix, tolérance, vivre ensemble ---) Aménagement de l’espace En fonction de l’activité à réaliser le maitre aménagera son espace Préparation du matériel Un ballon, des foulards, des fanions, pagnes traditionnels ... Constitution des équipes En fonction de l’activité à réaliser Distribution des rôles Les tâches sont réparties en tenant compte du genre, des handicaps

etc. Action Le maitre observe les réactions des enfants les aide par des

conseils ; il doit laisser suffisamment de temps ou d’essais .Il reprécise ou modifie la consigne si besoin est. Il n’oubliera pas qu’il est animateur. Il mettra l’accent sur le respect des règles et principes.

Retour au calme Bilan de la séance, ramassage du matériel et les élèves quittent l’aire du jeu avec l’envie d’y revenir.

Exemple de fiche technique

CD : agir dans les activités physiques et sportives Niveau : CM CB : je pratique des APS Date : Leçon : je pratique le football à 9 Durée : Séance ¼ : je découvre des stratégies de jeu du foot à 9 Matériel : foulards, ballons, sifflets ...

COMPETENCES A DEVELOPPER Savoirs Savoir-faire Savoir-être Identifier le terrain du football à 9. Définir les tâches et les règles d’hygiène, de convivialité et de sécurité. Identifier des valeurs sociales et morales

Organiser un jeu collectif Respecter le principe, les règles d’hygiène, de convivialité et de sécurité. Appliquer les règles de pratique du football à 9

Etre respectueux du principe et des règles Etre impartial. Etre tolérant. Etre solidaire. Etre fair play Eviter la violence, la brutalité, la vengeance, Avoir confiance en soi Etre éveillé

DEROULEMENT Déroulement de l’activité

Activités encadreur Stratégie Activités Elèves Obs

Présentation 1- Pré-requis 2- Mise en situation

-Amener les élèves à débarrasser le terrain de tout objet dangereux -Amener les élèves à présenter le terrain (limites et différentes zones) -Présenter aux élèves les valeurs et les vertus à développer au cours du jeu et leur intérêt et importance dans la communauté. - Mise en train -amener les équipes à faire trois tours de –terrain -Demander aux élèves de jouer sans toucher la balle avec leurs mains.

Travail collectif Travail de groupe

Présentent le terrain Font les tours

Développement 1- mise en place 2-identification des tâches et règles 3-pratique dirigée 4- objectivation

* Deux équipes en opposition sont sur le terrain. Une troisième équipe joue le rôle d’arbitre. * Amène les Officiels à assurer l’organisation et le bon déroulement des rencontres * amène les joueurs à respecter les règles *explique le but du jeu : progresser vers les buts adverses pour marquer des buts. * amène les organisateurs à expliquer les stratégies permettant d’assurer le bon déroulement

Travail de groupe

-jouent -officient -remplissent la fiche d’observation -expliquent

Application des valeurs

* amène les équipes à se réhydrater sans gaspiller l’eau. * exploitent la fiche d’observation * amène les élèves à se saluer sportivement

Travail individuel Travail collectif

Développer des valeurs : tolérance, solidarité, de paix

FICHE D’OBSERVATION POUR L’ELEVE

Je mets un trait vertical dans la colonne Décompte DECOMPTE TOTAL

Un joueur développe des valeurs de solidarité, de tolérance, de paix, de fair- play

Un joueur marque un but

FICHE D’OBSERVATION POUR L’ENSEIGNANT

Je mets un trait vertical dans la colonne : Décompte quand : Décompte Total

1 Les joueurs développent des valeurs et marquent 3 points

2 Les joueurs présentent des attitudes incorrectes et pénalisent leur équipes (- 2 points)

3 Un joueur ne respecte pas l’officiel et fait perdre 10 points à son équipe

4 Un joueur marque un but et marque 1 point

FICHE PRATIQUE DU FORMATEUR

PHASES ACTIVITES

FORMATEUR ACTIVITES participants

STRATEGIES PEDAGOGIQUES

PRESENTATION -texte de base à distribuer -poser des questions Annonce le titre du module Procède à la définition du titre

Lecture silencieuse puis à haute voix. Répondent aux questions

Brainstorming Travail individuel

Développement S/O1 Identifier les activités S/O2 élaborer une méthodologie d’animation

Faire identifier toutes les activités récréatives. Proposer un tableau à renseigner en fonction des activités citées. Faire énumérer pour chaque type d’activité les objectifs, leurs apports et la contribution du maître. Propose un contrôle partiel Faire citer les étapes et les activités à mener pour la conduite d’un jeu Faire renseigner le tableau relatif à la méthodologie. Propose un activité à mener. (ex pratique du foot à 9) Exploite la fiche technique avec les participants Propose un contrôle partiel

Identifient Remplissent le tableau (type d’activité, objectif, apport, contribution de l’enseignant) Répondent aux questions Citent les étapes et les activités à mener Renseignent le tableau Mène l’activité

Travail de groupe Travail individuel Travail de groupe

MODULE 4 : COMPETENCES DE VIE COURANTE/ HYGIENE EN MILIEU SCOLAIRE Les Compétences de Vie Courante (CVC) sont des aptitudes pour un comportement positif et d’adaptation qui permettent aux enfants de répondre ou de faire face d’une manière efficace aux exigences et aux défis de la vie de tous les jours. Les CVC sont donc à la fois des compétences psychosociales et interpersonnelles permettant à l’élève de réfléchir et d’agir de manière constructive et responsable par rapport à lui-même et dans ses relations avec les autres. La compétence à développer chez l’élève en cette période post- crise où l’approvisionnement en eau et les services d’assainissement sont perturbés dans les écoles, les quartiers et les villages, est la pratique de l’hygiène. Et cela doit se faire à travers l’animation des clubs scolaires. Séances d’animation Les séances d’animation, dirigées et animées par les élèves pairs éducateurs eux-mêmes sont l’occasion de : • sensibiliser leurs camarades sur les problèmes qui se posent à l’école ou dans la

communauté auxquels il faut changer positivement; • communiquer à leurs camarades les CVC adaptées au problème ciblé ; • décider ensemble les méthodes pour apporter une solution adéquate au problème ciblé ; • prendre l’engagement collectif d’apporter le changement recherché. Objectif général du module Promouvoir les attitudes et comportements favorables au bien être de l’élève. Au terme de la Formation l’enseignant doit en mesure de : • développer chez l’élève les capacités à prendre soin de lui-même ; • installer chez l’élève les capacités à observer les règles d’une alimentation saine ; • développer chez l’élève les capacités à respecter et à préserver son environnement ; • développer chez l’élève les capacités à observer les mesures d’hygiène pour prévenir le

choléra.

CONTENU DU MODULE THEME 1 : HYGIENE EN MILIEU SCOLAIRE Définition

L’hygiène est l’ensemble des pratiques individuelles ou collectives visant à la préservation et à l’amélioration de la santé. On distingue l’hygiène individuelle et l’hygiène collective. • L’hygiène individuelle consiste à garder son corps et ses vêtements propres. • L’hygiène collective concerne la salubrité dans les collectivités (Les communautés, les

habitations, l’environnement scolaire….).

L’HYGIENE INDIVIDUELLE 1- L’hygiène des mains/Le lavage des mains Lorsqu’elles ne sont pas correctement lavées, les mains qui sont en contact avec la saleté (les excréments humains ou animaux, les sécrétions nasales…), peuvent transporter des microbes à d’autres personnes. Le lavage des mains est l’un des moyens les plus efficaces et les moins coûteux de prévenir plusieurs maladies telles que : le cholera, les parasitoses, la fièvre typhoïde, les diarrhées, la conjonctivite, la grippe, le rhume, la gale, etc. Pourquoi se laver les mains ? Pour éliminer les microbes responsables des maladies liées aux « mains sales ». A quels moments « critiques » doit-on se laver les mains ? Se laver les mains est recommandé • Avant de manger et après le repas ; • Avant de s’occuper d’un bébé ; • Après les toilettes (aussi après avoir ou essuyé un bébé ou un malade) ; • Avant de manipuler les aliments ou de préparer la nourriture • Avant de nettoyer une plaie ;

De quoi a-t-on besoin pour se laver efficacement les mains ? • Avoir de l’eau propre ; • Avoir du savon, de préférence liquide ; • Avoir un Dispositif adapté (Robinet, seau+ gobelet …)

Comment se laver les mains ? • Enlever les bagues et autres bijoux • Se mouiller les mains avec de l’eau propre ; • Appliquer une dose de savon jusqu’aux coudes ; • Se frotter les deux mains en insistant sur les espaces entre les doigts, le dessous des

ongles, la paume… ; • Rincer avec de l’eau

• Sécher les mains à l’air libre • Essuyer les mains avec une serviette ou un mouchoir propre

NB : S’il n’y a aucun savon disponible, se frotter les mains avec de la cendre ou du sable et les rincer à l’eau propre. 2- L’hygiène alimentaire Comment éviter l’intoxication alimentaire ? Le risque d’intoxication alimentaire concernant à la fois l’eau et l’aliment peut être évité par le respect des règles d’hygiène simples et efficaces : • consommer les aliments propres, protégés et bien conservés ; • bien laver les fruits et les légumes crus avec de l’eau propre et du savon ou avec de l’eau

javellisée avant de les consommer ; • éviter les fruits dont la peau est abimée ; • bien cuir les aliments avant de les manger ; • éviter de consommer les aliments dont la vente est interdite à l’école (les produits laitiers,

les crustacés, les œufs, la salade, etc.). • assainir l’espace de restauration autour de l’école

Concernant les ustensiles et les emballages • Utiliser les ustensiles propre ; • Stocker toujours l'eau potable dans un récipient propre muni d'un couvercle ou d'un petit

orifice pour empêcher les microbes de pénétrer dans l'eau ; • Utiliser des emballages propres ;

3- L’hygiène mentale L’hygiène mentale se définit comme l’ensemble des attitudes et des pratiques à observer pour préserver un état psycho-mental acceptable dans la vie sociale. Les élèves, futures responsables du pays, devront entretenir et cultiver les vertus suivantes : • être poli et courtois ; • éviter les produits psychotropes (tabac, l’alcool, la drogue) • éviter les jeux dangereux (« bôrô d’enjaillement » …) • éviter de violenter les camarades ; • éviter les mauvaises fréquentations(les délinquants) • respecter les biens publics ; • éviter les graffitis sur les murs et sur les bus ;

L’HYGIENE COLLECTIVE Hygiène de l’environnement Il s’agit de tenir l’environnement sain et propre. Cela exige certaines conditions: • balayer chaque jour la classe et la cour de l’école ;

• épousseter le mobilier chaque jour et enlever les toiles d’araignée ; • vider les poubelles chaque fois qu’elles sont remplies dans les fosses à ordures, dans les

brûle tout ; • tenir propre les alentours des poubelles ; • entretenir les latrines. THEME 2 : PREVENTION DU CHOLERA Définition Le choléra ou maladie des mains sales par excellence est le compagnon privilégié des catastrophes et des situations de conflits avec déplacements massifs de populations (de Janvier 2011à ce jour 618 cas déclarés dont 17 décès en Côte d’Ivoire). C’est une maladie infectieuse diarrhéique qui se propage rapidement dans un environnement insalubre. Quels sont les symptômes de la maladie ? Le choléra se traduit par des vomissements abondants, une diarrhée aiguë qui ressemble à l’eau de riz trouble avec des pertes de 4 à 15 litres d’eau par jour. Comment attrape-t-on le choléra ? • Les mains sales portées à la bouche ; • La consommation d’eau non potable ; • Les jus et eaux vendus en sachet ; • La consommation d’aliments souillés ; • Les microbes transportés sur la nourriture par les mouches.

Comment l’éviter? • Utiliser les latrines et veiller à leur propreté ; • Se laver les mains à l’eau et au savon régulièrement ; • Consommer de l’eau potable ; • Observer strictement les mesures d’hygiène alimentaire ; • Se faire vacciner.

Quelles attitudes hygiéniques adopter si un membre de la famille souffre du choléra ? • Isoler le malade; • Se laver correctement les mains au savon après tout contact avec le malade ; • Laver et désinfecter le linge et la literie du malade par une solution chlorée ou par

ébullition ; • Désinfecter les endroits souillés par les selles et les vomissures du malade par le crésyl ou

de l’eau javellisée (1/2 litre d’eau de javel à 12° par litre d’eau) ;

• Préparer les SRO (sels de réhydratation orale) avec de l’eau salubre et faire boire fréquemment, à petites gorgées.

Exemple de fiche technique Compétences de vie courante – Hygiène

THEME Lavage des mains Objectif général Prévenir les maladies transmises par les mains sales

Objectifs spécifiques - Savoir les moments critiques de l’hygiène des mains -Identifier les éléments utiles pour le lavage des mains - Appliquer correctement la technique du lavage des mains

Matériel Récipients (seaux d’eau propre, gobelets), du savon,… Lieu Date

DEROULEMENT

Durée séquence

Actions

Responsabilités Participants Facilitateur

1-Ouverture et presentation

Les participants se présentent Réaction des participants sur les manquements d’hygiène

-Demander à chaque participant de se présenter à travers un jeu interactif -Evoquer une situation où les participants n’ont pas respecté les règles élémentaires d’hygiène des mains

2-Echanges

-Evoquent les différentes réalités d’alimentation dans les écoles -les mains sales transportent des microbes à l’origine de maladies (le cholera, les diarrhées, la fièvre typhoïde la pneumonie, la gale, la conjonctivite) -Il faut se laver les mains avec du savon. Se laver les mains est recommandé : -Avant de manger et après le repas ; -Avant de s’occuper d’un bébé ; -Après les toilettes (aussi après avoir essuyé un bébé ou un malade) ; -Avant de manipuler les aliments ou de préparer la nourriture -Avant de nettoyer une plaie ; - Au début et à la fin de la récréation ; - Après avoir rendu visite à une personne malade ou avoir eu un contact proche avec le matériel qu’elle utilise ou ses effets personnels -Après les urines et les selles

Demander d’évoquer les réalités d’alimentation à l’école A quels risques s’expose – t- on quand les mains sont sales ? Que faut-il faire pour éviter ces maladies ? A quels moments doit-on se laver les mains ?

3-Démonstration de la

-Enlever les bagues et autres bijoux - Se mouiller les mains ; - Faire mousser les mains avec du savon -Se savonner les mains, bien les frotter et insister sur les plis et les espaces entre les doigts, les dessous des ongles, la paume… ;

Comment se laver correctement les

technique du lavage des mains

-Rincer les mains sans les essuyer avec une serviette ou un torchon réutilisable -Sécher les mains par tamponnement avec un torchon propre ou une serviette jetable (essuie-main à usage unique) ou à l’air libre.

mains ?

1-Mouiller les mains et les poignets 2-Appliquer une dose de savon liquide 3-Laver chaque main en massant, en insistant sur les espaces interdigitaux (entre les doigts), le dessous des ongles et le pourtour des poignets 4-Rincer les mains avec de l’eau

Quelles sont les principales étapes du lavage des mains ?

NB : En l’absence de robinet, il faut prévoir - 03 récipients en place : 1 récipient avec de l’eau savonneuse + un gobelet ,01 autre récipient avec de l’eau propre + un gobelet, et 1 récipient vide pour recueillir l’eau qui a servi à laver les mains.

Conclusion/ synthétisation Conclure la séance en insistant sur les points essentiels

Les participants rappellent les moments critiques de l’hygiène des mains et les principales étapes du lavage des mains

Que faut-il retenir sur le lavage des mains avec du savon ?

Engagement

Les apprenants s’engagent à utiliser convenablement les points d’eau et à appliquer les règles d’hygiène des mains.

Quelle est la conduite à tenir ? L’enseignant doit favoriser l’utilisation rationnelle des points d’eau et observer les élèves à l’école pour constater s’ils appliquent les règles d’hygiène des mains.

Exemple de fiche technique Compétences de vie courante – Hygiène THEME Prévention du choléra Objectif général Prévenir le choléra

Objectifs spécifiques Identifier : - le mode de transmission - les mesures simples de prévention du cholera

Matériel Affiches, dépliants présentant un malade ou des conditions favorables à la maladie -papier padex, des marqueurs

Lieu A déterminer Date A déterminer

DEROULEMENT Durée de la sequence

Actions

Responsabilités Participants Facilitateur

10 mn

Motivation

Défécation à l’air libre, l’eau est souillée, les ustensiles et le linge sont lavés avec de l’eau sale, on mange avec les mains sales…..

Les diarrhées, le cholera, la fièvre typhoïde, la pneumonie, gale, conjonctivite

Présenter l’image Quelles mauvaises pratiques pour la santé peut-on trouver sur l’image? A quelles maladies s’exposent les habitants ?

Le choléra ou maladie des ‘’mains sales’’, est une maladie du péril fécal par excellence. -Les mains sales portées à la bouche ; -La consommation d’eau non potable ;

Qu’est-ce que le cholera ?

30 mn

Echanges

-Les jus et eaux vendus en sachet ; -La consommation d’aliments souillés ; -Les microbes transportés sur la nourriture par les mouches. -Utiliser les latrines. Se laver souvent. -Se laver les mains avant de manipuler ou préparer la nourriture et après avoir utilisé les latrines. −Porter des chaussures. −Conserver la nourriture proprement et couverte. −Laver les marmites et la vaisselle. −Laver le linge et les draps fréquemment et les sécher au soleil. − Ne pas laisser les flaques d’eau s’accumuler. −Se débarrasser des déchets et de la saleté en les brûlant ou en les enterrant. −Toujours utiliser de l’eau propre.

Comment attrape-t-on le choléra ? Regardons encore une fois l’image. Quelles bonnes pratiques d’hygiène peut-on adopter pour améliorer la situation et prévenir le cholera ?

Conclusion

-Ne boire que de l’eau potable (pompe, SODECI) ou de l’eau traitée (bouillie ou chlorée). -Se laver les mains au savon après tout contact avec les selles, avant de manger. -Eliminer les selles dans les WC ou latrines et veiller à leur propreté. -Protéger les aliments contre les mouches et les cafards. -Eloigner les ordures des habitations,

Que faut-il retenir sur la prévention du cholera ?

THEME 3 : PROTECTION DE LA JEUNE FILLE SE PROTEGER DES HARCELEMENTS SEXUELS ET DU VIOL Objectif A la fin de cette séance les participantes doivent être capables de : -de résister aux différentes pressions et de savoir dire non Matériel Sketch qui présente une situation de harcèlement sexuel ou d’abus contre une jeune femme de votre communauté (utilisez l’un des modèles du manuel ou créez le vôtre) des incidents de harcèlement sexuel ou de viol et qui connaît les lois et les procédures légales qui s’appliquent aux problèmes de violence. Demandez-lui d’amener avec elle une liste de ressources communautaires disponibles pour les femmes. Activité Faire présentez les sketches comme étant des exemples du type de violence subie par les filles. Choisissez des filles pour jouer les rôles. A la fin, demandez aux filles de poser des questions. GUIDE DE DISCUSSION 1. Divisez les filles en groupes de quatre ou cinq. Demandez à tous les groupes de débattre

des trois questions suivantes : • Pourquoi les harcèlements sexuels ont-ils lieu ? • Comment cela aurait pu être évité dans l’histoire présentée ? • Quels sont les effets physiques et psychologiques sur les filles ?

• Accordez 15 à 20 minutes pour les débats des groupes. • Ramenez les groupes dans le grand cercle et demandez à chaque groupe de dire les

résultats de leurs réflexions de groupe sur les trois questions. Quand tous les groupes ont fini de faire leur compte rendu, posez les questions suivantes : • Quels sont les points communs des idées des groupes? Quelles sont les différences ? • Est- ce que la fille a été accusée dans certaines des réponses? Si oui, êtes-vous d’accord ? Pourquoi ? Si non, pourquoi vous n’êtes pas d’accord ? • Quelque chose de ce genre peut-il vous arriver ? • Comment ce type d’incident peut-il être évité dans notre propre vie? • Que feriez-vous s’il vous arrivait d’être l’objet de harcèlement sexuel ? • Que feriez-vous si vous étiez violée ? IDEES A RETENIR POUR AGIR Pour conclure, demandez aux filles si elles ont d’autres questions ou préoccupations à soulever. Si certaines filles ont des questions personnelles, donnez-leur l’occasion de vous rencontrer, vous ou la personne ressource, en privé. CAUSERIES Une fille marche à pas rapides avec son amie. Elles ont peur et elles sont fâchées. La Fille : Pourquoi les garçons se comportent toujours comme ça ? Ils n’ont aucune pudeur ou quoi ? L’Amie : Oui, ça dérange vraiment. La dernière fois un garçon me faisait des avances et j’étais très fâchée pendant quelques jours. Et puis comme ça, j’ai changé de route pour aller à l’école. La Fille : Si mes parents apprennent ça, ils ne vont même pas me laisser aller à l’école. L’Amie : Si nous parlons de ça aux gens, ils vont dire que c’est notre faute et que nous l’avons cherché. Et puis, ce sera encore plus humiliant. La Fille : Mais si ce n’est pas notre faute, pourquoi nous devons souffrir pour ça ? On peut sûrement faire quelque chose à ce sujet. Les deux amies arrivent à l’école, se demandant toujours ce qui pourrait être fait pour empêcher les garçons de les toucher et de les harceler. LES HOMMES AGES Une élève et sa tante causent à la maison. La fille est inquiète

La Fille : Mais, tantie, comment je peux empêcher mon maître de me toucher de cette façon ? Si je dis quelque chose, il va dire aux autres que je suis impolie et il va me donner de mauvaises notes. La Tante : Je suis heureuse que tu me l’aies dit. Beaucoup de filles ont le même problème avec les hommes plus âgés. Mais elles se taisent parce qu’elles ne savent quoi faire. Tu devrais en parler aux autres filles de ton école pour savoir si le même maître les embête aussi. La Fille : C’est vrai qu’il retient certaines filles après les cours. La Tante : Alors demande aux autres filles. Et puis vous pouvez aller ensemble chez le directeur. Il serait plus disposé à vous croire et à faire quelque chose si vous vous plaignez toutes de la même chose. Et si vos notes baissent brusquement, ça va paraître suspect, n’est – ce pas ? THEME 4 : LES OBJETS EXPLOSIFS

Suite aux combats qui ont lieu dans tous les milieux, des objets ou engins non explosés ont été abandonnés dans les écoles, aux alentours des habitations, dans les broussailles et constituent une menace pour toute personne. Il faut amener les enfants, quand ils voient un objet ou un engin inconnu à se comporter comme suit:

a. il ne faut pas s’approcher, ne pas toucher, ne pas jouer avec les objets ou les engins inconnus trouvés dans la broussaille ou à l’école ;

b. il faut marquer l’endroit où l’objet ou l’engin se trouve en plaçant un signe à 2 ou 3 mètres ;

c. prévenir le maître ou une personne adulte.

MODULE 5 : EDUCATION A LA PAIX ET A LA TOLERANCE

La crise postélectorale a créé un climat de conflit, de méfiance, d’intolérance, d’agressivité dans la société. Il faut donc s’engager à réparer le tissu social en ramenant la paix, la convivialité, en cultivant l’esprit de tolérance dans la communauté, notamment chez les enfants. Comment y parvenir ? Quels contenus dispenser aux enseignants pour la promotion des valeurs de paix et de tolérance en milieu scolaire ? Objectif général du module Renforcer les capacités des enseignants à la pratique d’activités spécifiques relatives à la paix et à la tolérance en milieu scolaire et dans la communauté. A la fin du module les enseignants seront en mesure de: • identifier les problèmes spécifiques facteurs de conflits et leurs implications sur les

enfants dans chaque région ; • mener des activités éducatives et récréatives favorisant le développement des valeurs de

paix et de tolérance à l’école et dans la communauté ; • maîtriser les techniques de participation et de responsabilisation des enfants dans

l’animation des activités en prenant en compte le genre. SCENARIO DE MOTIVATION Au jardin de la coopérative, deux élèves échangent. Ecolier 1 : Konan, donne-moi ta daba pour que j’enlève les mauvaises herbes sur les billons. Ecolier 2 : non, je ne veux pas, j’en ai besoin pour faire le travail qui m’a été confié par le maitre. Ecolier 1 : pourquoi es tu si méchant ; je te l’a prendrai par la force. Ecolier2 : essaie si tu peux minable ; non seulement tu ne m’as pas salué, puis tu devrais venir avec ton outil comme l’exige le règlement de la coopérative. L’écolier 1 avance vers l’écolier 2 et le saisi au collet. Je suis le chef de ton équipe et tu me manques de respect, je vais te corriger pour servir de leçon aux autres. Ecolier 3 : Yao penses tu que la force peut tout régler, avant de t’en prendre à lui, tu devras tous nous frapper d’abord.

QUESTIONS

Quelles sont les causes des conflits ? Quelles sont les valeurs concernées dans ce scenario ? Quel jugement peux tu porter sur l’attitude de : - Ecolier 1? - Ecolier 2? - Ecolier 3? IMAGE DE MOTIVATION

1. Animateur : Que représente cette image ? (Quelques minutes d’observation) 2. Un tour de table va permettre à chaque participant de dire ce qu’il voit, ce que lui inspire l’image, son opinion, son avis, son idée, sa position sur l’image. 3. L’animateur va entretenir un débat entre participants : Qui dit vrai ? 4. Quel est le constat ? Une diversité d’idées, de positions. L’animateur va amener les participants à décrire le climat du débat : avis aussi opposés que contradictoires. Chacun pense absolument avoir raison, détenir la vérité et s’accroche à son opinion. Il est possible de relever une agressivité et une certaine hostilité dans les propos des participants. 5. Arbitrage des diverses positions : L’animateur va amener les participants à dégager une morale : (1) le respect de l’opinion du prochain. (2) C’est le non respect de l’avis de l’autre qui crée les confits.

6. Animateur : Quelle compétence de vie courante faut –il développer pour prévenir les conflits?

DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS La paix, c’est la situation d’un pays qui n’est pas en guerre. C’est la cessation des hostilités. C’est l’état de concorde, d’accord entre les membres d’un groupe, d’une nation. La paix, c’est également la tranquillité, la quiétude, l’absence de désordre, de menace et de violence. La tolérance, c’est le respect de la liberté d’autrui, de ses manières de penser, d’agir, de ses opinions politiques et religieuses. La tolérance c’est le respect des différences de l’autre. Conflit : Ce mot vient du latin « conflictus » qui veut dire choc. Il est le résultat de confrontation de besoins, d’intérêt ou de valeurs. L’image souvent négative que nous avons du conflit nous conduit à en avoir peur et nous cherchons à fuir… Violence et conflit : la violence n’est pas un conflit. C’est un mot qui vient aussi du latin : « violentia » et qui signifie abuser de la force. Avec ses formes multiples et complexes (physiques, psychologiques, économiques, structurelles…), la violence s’inscrit dans une réalité sociale qui influence largement des situations : difficultés économiques, sociales, culturelles, absence d’écoute, de communication, de lieux d’échanges… Derrière chaque acte violent se cache un conflit latent ou exprimé qu’il faut traduire en clair si l’on veut tenter de rendre justice et d’avancer vers des solutions. Pour y arriver, le l’enseignant doit maîtriser la gestion et la prévention des conflits et les techniques de résolution non-violente des conflits. La plupart des cas de violence proviennent d’une frustration de communication : je n’arrive pas à exprimer ce qui me fait mal (parce que je n’ai pas les mots pour le dire, parce que on ne me laisse pas la liberté de le dire, parce qu’il n’y a personne pour m’écouter, parce que ceux qui m’écoute ne me comprenne pas, parce que je n’arrive moi-même pas à savoir ce qui me fait mal…). Et comme je n’arrive pas à m’exprimer, j’utilise un langage facile et compris de tous : la violence. Paix et conflit : La paix ne s’oppose pas au conflit, mais à la violence. Si un conflit est exprimé, débattu, communiqué avant de s’envenimer et de se transformer en violence, nous pouvons vivre en état de paix ! Mais cette communication ne s’improvise pas, elle est le résultat d’une éducation : si l’on ne m’a jamais appris à discuter de mes problèmes, si l’on ne m’a jamais appris à essayer de comprendre l’autre dans ses différences, comment puis-je éviter de transformer un conflit en violence ? La paix est une construction de chaque jour ! Elle commence dans nos foyers, nos classes, nos unités, nos groupes. Des années de paix peuvent être balayées en très peu de temps si nous ne sommes pas vigilants, si nous ne nous soucions pas de comprendre les violences qui nous entourent et d’essayer de les transformer en de simples conflits.

La gestion de conflit : Elle se définit comme une attitude à prévenir un conflit et une procédure structurée pour le résoudre pacifiquement. La prévention des conflits n’est ni une passivité, ni comportement d’évitement, ni faire semblant, ni la soumission. Celui qui voit le mal et ne proteste pas, celui-là aide à faire le mal. La prévention de conflit est une attitude d’ouverture par laquelle on exprime ses propres sentiments et ses opinions de façon à ne pas porter atteinte aux droits de l’autre. Pour résoudre un conflit, on doit procéder suivant les 6 étapes suivantes : 1. Identifier le problème : nommer et clarifier l’origine de conflit. 2. Faire la liste des solutions possibles pour résoudre le conflit : réfléchir ensemble à toutes

les situations possibles pouvant vous amener à un consensus. Chacun peut proposer une solution.

3. Evaluer chacune des solutions-négocier : vérifier si la solution adoptée convient bien à tous.

4. Décider ensemble des différentes meilleures solutions pour résoudre le conflit. 5. Prévoir la mise en application des solutions : comment et quand ? 6. Prévoir un dispositif de suivi et d’évaluation des résultats Et si les deux partie ne sont pas capables de vous entendre, vous pouvez recourir à un ou plusieurs médiateurs (personne neutre, extérieur au groupe) Actions non-violentes : Le but d’une action non-violente n’est pas de vaincre l’adversaire, mais une injustice. Pour y arriver on doit appliquer un des moyens suivants : 1. La négociation qui est un ensemble de dialogue, d’écoute active ou intensive, de

médiation, de jeûne et prière… 2. Appel à l’opinion publique pour dénoncer publiquement l’injustice et exercer une

pression morale et politique croissante : média, pétition, affiches, réunions, théâtre-tract, meetings, chansons populaires…

3. Interventions directes : défilé, marche, sit-in, l’heure de silence, la grève de la faim, obstruction…

4. Actions directes de non-coopération : grève, boycott, désobéissance civile, ville morte…

Exemple de thèmes à aborder au cours d’une animation

THEMES COMPETENCES

Compétences Pédagogiques requises pour les enseignants

Compétences à acquérir par les Enfants

La nation (citoyenneté, le respect des institutions et des lois)

Maitriser le concept de nation, s’approprier et mettre en pratique les notions (institutions, loi, citoyenneté, nations)

Etre un élève modèle aujourd’hui pour être un bon citoyen et un agent de développement demain (participation aux mouvements et associations au niveau de l’école, respect des règlements, promouvoir l’amour de la patrie).

Le respect des droits de l’homme et des droits des enfants

Maitriser, s’approprier et respecter les droits des hommes et des enfants

Connaître, respecter et faire respecter les droits de l’homme et de l’enfant

La gestion des conflits

Acquérir des connaissances et des aptitudes en matière de gestion des conflits Animer des clubs d’enfants messagers de la paix

Etre de bons acteurs de clubs d’enfants messagers de la paix.

La non violence Maitriser la notion de non violence et en être lui-même un exemple.

Etre acteur et promoteur de la paix et de la tolérance.

Les valeurs humaines (le partage, l’humilité, la tolérance, l’union, la charité, la solidarité, ….)

Maitriser et S’imprégner des valeurs humaines

Accepter et cultiver les valeurs humaines

La lutte contre la maltraitance et les pires formes de travail des enfants

Maitriser les notions et être un acteur de lutte contre la maltraitance et les pires formes de travail des enfants

Pratiquer des activités adaptées à son âge.

La lutte contre les stéréotypes (linguistiques, sexistes et communautaires)

S’imprégner des notions afin de briser les préjugés. Etre un bon acteur de lutte.

Egalité de sexe, de communauté et langue …

Le développement de l’esprit d’équipe

faciliter la responsabilité de chacun et la complémentarité de tous au sein d’un groupe de travail

Vivre ensemble dans la solidarité et la fraternité.

Développer le respect Maitriser les problèmes liés à Maitriser la gestion rationnelle

de l’environnement l’environnement, appréhender les conflits liés à l’exploitation et à la dégradation de l’environnement.

de l’espace et de l’environnement.

NB :- Notons que l’ordre de mise en œuvre des thèmes en région, est fonction des réalités locales. Pour les compétences à développer, se référer au tableau ci-dessus. DOCUMENTS ANNEXES ANNEXE 1 : LE COMITE MULTIDISCIPLINAIRE

N° STRUCTURES FONCTION NOM PRENOMS 1 Direction de la Pédagogie et de la

Formation Continue Concepteur de programme NIAMESSOU Benoît

Louis 2 Concepteur de programme NOURENI

Mankandjou 3 Direction de la Mutualité et des

Œuvres Sociales en milieu Scolaire

Psychologue KOUDOU Etienne Marcel

4 Direction des Ecoles, Lycées et Collèges

Conseiller Pédagogique Préscolaire et Primaire

TRAORE MAMADOU Lamine

5 Professeur de CAFOP psychopédagogie

DIOMANDE AHMED I. Kader

6 Direction de l’Extra-Scolaire et des Activités Coopératives

Chargé de projet eau, hygiène et assainissement

ALIOU TRAORE

7 Chargé de projet hygiène EDY épse YEBOUE Agnès

8 Chargé de projet culturel Adèle Esmel épse KOFFI

9 Direction de l’Orientation et des Bourses

Psychologue MALE N’DRI André

10 Direction de l’Informatique de la Planification, de l’Evaluation et des Statistiques

Chargé du suivi évaluation MAMADOU Fofana

11 Service National de l’Animation, de la Promotion et du Suivi des Comités de Gestion

Chargé de formation des COGES

SEKA BROU Lambert

12 Association des Scouts Catholiques de Côte d’Ivoire

Chargé de projet éducation KOUAME Serge - Sylvain

13 Coordination Nationale Programme Education CI - UNICEF

Chargé de projet éducation ABBOUKE ADDEY 15 Coordonnateur National Programme

Education GUEDE BIAGNE Joseph

ANNEXE 2 : CONSEILS D’USAGE POUR LA CONDUITE D’UNE FORMATION

Les destinataires de la formation étant des adultes, il est important que la formation se déroule dans des conditions optimales de réceptivité. C’est pourquoi le formateur doit prendre des dispositions particulières.

1. Les conditions d’apprentissage des adultes • Un adulte apprend si la formation est en relation avec son vécu quotidien. • Un adulte apprend s’il perçoit, comprend et accepte les objectifs de la formation. • Un adulte apprend s’il agit et s’engage. • Un adulte apprend s’il est dans un climat de participation et se sent intégré dans un groupe • Un adulte apprend si ses sens sont éveillés. 2. Un exemple de conduite à l’occasion d’un exposé-discussion

Cette formation sera l’occasion pour les formateurs de faire des présentations, simulations, jeux de rôle, cas pratiques. Il est nécessaire pour ceux-ci d’envisager les attitudes qui devront être les leurs avant, pendant et au cours des échanges. Avant l’exposé Maitriser les étapes du module à présenter. • Partir des exemples pour aboutir à la théorie • Vérifier la disponibilité du matériel • Prévoir un temps précis pour chaque étape. Pendant l’exposé • Eviter les longues introductions • Parler fort et bien articuler • Captiver les participants en maintenant avec eux un contact visuel

Pendant les échanges • S’occuper de tous les participants et solliciter même les plus timides • Valoriser les réponses et les questions des participants • Eviter que s’instaure des échanges seulement avec certains participants • Ne pas rejeter de manière brutale une question posée par un participant • Etre souple et ne pas donner l’impression de tout savoir et de détenir la vérité. ANNEXE 3 : CONSEILS POUR CREER UN BON ENVIRONNEMENT D’APPRENTISSAGE Savoir écouter En écoutant, ne jugez pas et ne montrez pas non plus une expression qui montre que vous jugez Savoir poser des questions Poser des questions ouvertes telles que : « Que pensez-vous de… ? », « Pourquoi… ? », « Comment… ? » Quand un participant dit quelque chose, demandez l’avis des autres Savoir encourager Souriez, remuez la tête, faites des mouvements vers les participants. Savoir gérer les difficultés.

Un participant qui parle trop (le bavard) Un participant réservé (timide) Savoir organiser des séances d’animation Où doit-on organiser des séances d‘animation ? Quand doit-on organiser des séances d’animation ? Pendant combien de temps doivent durer les séances ? Quelle doit être la taille du groupe pendant les séances ? Comment doit être la disposition du groupe ? Faire attention aux faits et gestes Le regard perdu ou fuyant, les soupirs, les bâillements, les va-et-vient, les bruits avec le stylo ou les doigts, etc. Savoir poser des questions dans le cadre de l’exploitation d’une image ou d’un scénario Qu'est ce que vous avez compris dans l'histoire ? / Ou L'histoire qu'on a lue ou jouée parle de quoi ?? NB : • Etudiez bien un dessin avant de l’utiliser avec un groupe et imaginez toutes les possibilités

d’interprétation que l’image peut provoquer • Au cas où quelqu’un fait sortir une fausse information, corrigez l’information sans

embarrasser la personne et continuez le débat.

ANNEXE 4 : LA VISITE A DOMICILE (VAD)

Définition La VAD est une visite que l’on rend à une personne ou à une famille en vue de : • Prodiguer des conseils • Donner des informations sur un sujet précis • Négocier l’adoption de nouveaux comportments • Trouver une solution à un problème.

La négociation pour l’adoption des comportements La négociation pour l’adoption des comportements est une technique de communication interpersonnelle qui se définit donc comme étant : « le processus par lequel une personne amène un individu ou une famille à adopter des comportements jugés positifs/bons. Les étapes de la VAD • Avant

Ø Identifier le problème Ø Identifier le lieu d’habitation de la famille Ø Prévenir la famille du jour et de l’heure de la visite (Prendre un rendez-vous)

• Pendant la visite

Ø En discussion avec la famille, poser des questions claires et précises pour recueillir les opinions de la famille et donner les informations nécessaires à l’atteinte du but fixé.

Ø À travers des informations, des exemples concrets, aider la famille à adopter des solutions adaptées aux problèmes qui se posent.

Ø Tout au long de la visite, le visiteur (l’animateur) doit se montrer disponible, attentif, courtois, respectueux, patient, etc.

• Après la visite

Ø Remplir la fiche technique d’animation et revoir son plan de travail si nécessaire. Ø Prévoir une visite d’évaluation.

Exemple de fiche de référence

MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONALE UNICEF

Volet 1

Nom du Service :…………..…………………………. N°de la fiche :……..……………………….…………. Nom de l’usager :……..………..……………………. Prénoms :………………………………Sexe :….…… Date de naissance :….…………..………………….. Matricule :………………………………………… Ethnie :…………………………………………… Domicile :………………………………………… Quartier ………………………………………………Lot :………Appartement :………………………… Profession :……………………….………………… Employeur/Etablissement : ………………………… Adresse :…………………………..Tél.:…………… Fiche adressée le :………………………………… Objet:…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………


Volet 2

Nom du service :…………………………………… N° de la fiche :………………………………………. Nom de l’usager :……………………………………. Prénoms :…………………Sexe :……….………… Date de naissance :……………………..………….. Matricule :…………………………..……………… Ethnie :……………………………..……………… Domicile :…………………………………………… Quartier :………Lot :……Appartement :……… Profession :………………………………………..… Employeur/Etablissement : ……………………… Adresse :…………………………Tel :….………… Fiche adressée le :…………………………………… Objet :……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………


Volet 3

Nom du service :………………..…….……………… Nom de l’usager :…………………..…..………….…. Prénoms :………………………..Sexe :……………. Date de naissance :…………………..……………… Matricule :………………………………………….… Ethnie :………………….…………….……………… Domicile :……………….………….………………… Quartier :…………Lot :………Appartement :…… Profession :…………………………………………… Employeur/Etablissement : ………………………… Adresse :……………………….Tél :……………… Fiche adressée le :…………………………………… Objet :………………………..……………………… Suite à donner :……………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… Nom, prénoms et signature du spécialiste

Exemple de réseau de référence

Prise en charge sociale Centre social de référence (quartier ou commune ou service social de l’hôpital) (négocier la gratuité des

frais, enquête sociale)

Prise en charge médicale

Transfert au Centre de santé

(référence pour la prise en charge médicale, centre médicaux de

quartiers, CHU, CHR, les services gynéco, AIBEF

Prise en charge juridique

Aviser la Police, brigade des mineurs,

gendarmerie, procureur pour la Prise en charge Juridique

(Juge des enfants, juge de tutelle, Association des Femmes juristes, Association des Magistrats de la Jeunesse et la Famille, comité Nationale de Lutte contre les

Violences aux Femmes et enfants, BICE, MESAD)

Prise en charge psychoaffective

(centres d’écoute, CIO, ONEF, BICE, Comité National de lutte contre les V, SOS Violences S,

MESAD, SCUK, SCS, AIBEF,Centre de Guidance

infantile, Hôpital des fonctionnaire

BIBLIOGRAPHIE - Madeleine GROWITZ, Lexique des sciences sociales, 7ème édition, édition DELLOZ, 424 P - Margaret SINCLAIR, Planifier l’éducation en situation d’urgence et de reconstruction, UNESCO, IIPE, Paris 2003 - Louise-Marie MOREAUX, Vocabulaire de la philosophie et sciences humaines, 18ème tirage, édition Armand COLIN, Paris 1980, 19999, 400 P - Pierre DECO, Les prodigieuses victoires de la psychologie moderne, édition Harmattan, 1990 - Adou KEVIN, Doumbia DIENEBA, Gopfert ANDREAS, Manuel d’éducation scolaire à la citoyenneté et à la culture de la paix - Module sur l’hygiène (DECASC/UNICEF) - Document de méthodologie des clubs scolaires - Document DESAC/DPHP- Lavage des mains - Espace, Ami des enfants

guide de formation de base sur l'appui psychosocial en milieu scolaire

Documents

Transcript of guide de formation de base sur l'appui psychosocial en milieu scolaire