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un livre pratique pour les praticiens du génie civil

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TERMINOLOGIE

Guide dassainissement DAE / ONEP

SOMMAIRE

PREAMBULE

INTRODUCTION GENERALE

PARTIE I: GENERALITES

TERMINOLOGIE

PRINCIPES GENERAUX DE LASSAINISSEMENT

CONTRAINTES DE LASSAINISSEMENT COLLECTIF

CONTRAINTES DE LASSAINISSEMENT AUTONOME

PARTIE II: LES TECHNIQUES

Assainissement collectif

I- ASPECTS CONCEPTUELS

I-1 Systmes et schmas dassainissement

I-2 Eaux pluviales

I-3 Eaux uses

I-4 Conception des rseaux

I-5 Epuration des eaux uses

II- ASPECTS TECHNIQUES

II-1 Choix de canalisation

II-2 Mise en uvre des canalisations

II-3 Ouvrages annexes systmatiques

II-4 Ouvrages annexes spciaux

II-5 Station dpuration

II-5 Gestion des systmes dassainissement

III- ASPECTS SANITAIRES

III-1 Milieu rcepteur et normes de rejet

III-2 Rutilisation des eaux

III-3 Revalorisation des bouesIV- ASPECTS FINANCIERS

ASSAINISSEMENT AUTONOME

I- PRINCIPES

II- PRETRAITEMENT PAR FOSSE

II-1 Elments de conception

II-2 Entretien

III- TRAITEMENT PAR LE SOL

III-1 Aptitude du sol

III-2 Systmes de traitement

IV- ELEMENTS DE COUTPARTIE III: LES RECOMMANDATIONS

LES IDEES FORTES

ASSAINISSEMENT ET URBANISME

LES ETUDES PREALABLES

LES DOCUMENTS DASSAINISSEMENT

RECAPITULATIF

PARTIE IV: LES ANNEXES

ANNEXES

ANNEXE I : Principes dvaluation des eaux pluviales et usesANNEXE II : Dimensions et choix des conduites

ANNEXE III : Elments de conception des ouvrages annexesANNEXE IV : Station dpuration par boues activesANNEXE V : Station dpuration par lagunageANNEXE VI : Exploitation et Gestion des rseauxANNEXE VII : Entretien et Exploitation des STEP

ANNEXE VIII: Assainissement Autonome

ANNEXE IX : Aspects lgislatifs

INTRODUCTION GENERALE

Ds le dbut de lurbanisation, un problme dordre sanitaire sest pos et ce, de faon dramatique. A cause de laugmentation de la densit de la population, il sest produit une concentration de dchets de toutes sortes. Les dchets dorigine humaine, les matires fcales et lurine, sont ceux qui posent le plus de problmes, car, en plus dtre olfactivement trs prsents, ils sont les sources dune multitude dinfections et de maladies. Par suite des nombreuses pidmies, les citadins ont d sorganiser pour rgler ce problme de faon dfinitive. Une nouvelle science, lhydrologie urbaine, sest dveloppe permettant lvacuation hydraulique des dchets humains. Lhydrologie urbaine est la science du cycle de leau en milieu urbain.

Lassainissement constitue une partie fondamentale du cycle de leau puisquil met en relation le milieu rcepteur et le milieu urbain travers lvacuation des eaux pluviales et des eaux uses.

Lassainissement liquide est une mission noble et un outil prcieux de lutte contre la pollution et de sauvegarde de la salubrit du milieu. Toutefois, il peut tout simplement devenir une charge supplmentaire pour la commune et une source de nuisance pour la population.

Comme tout investissement, la protection dun rseau dassainissement induit des charges de fonctionnement faciles apprhender lorsque sa conception et sa ralisation sont satisfaisantes ; incontrlables et prohibitives dans le cas contraire.

Cest par un schma gnral dassainissement du secteur concern, prenant notamment en compte tous les paramtres mis en jeu, que seront fixes les grandes options de lassainissement.

Ce document tabli sous forme dun guide pratique et simple dassainissement liquide constitue un outil dinformation pour les dcideurs et un moyen rapide dinitiation pour les responsables ayant un rapport avec ce domaine. Il constitue par ailleurs un aide mmoire pour les techniciens des rseaux et des stations dpuration.

PARTIE I: GENERALITES

TERMINOLOGIE

Autocurage:

Curage continu et systmatique des conduites dassainissement par simple coulement gravitaire des eaux uses.

Bassin daration:

Bassin dans lequel seffectue une aration artificielle des eaux. Il sagit en fait dassurer un apport en oxygne pour permettre aux boues organiques de se maintenir en vie: les boues actives.

Bassin de rtention:

Bassin destin crter les pointes dorage en restituant les eaux retenues par un dbit compatible avec le rseau aval.

Bouche dgout:

Ouvrage non visitable, situ aux points bas des chausses pour collecter les eaux pluviales et les eaux de lavage des rues.

Caniveau:

Elment de forme rectangulaire ou trapzodale plac gnralement sur les bas cts des chausses pour drainer les eaux de pluie.

Clarificateur:

Ouvrage destin sparer les eaux claires et les boues par simple dcantation.

Dessableur:

Ouvrage permettant darrter les sables contenus dans les eaux uses par simple dcantation.

Dshuileur:

Ouvrage permettant de piger les graisses et les huiles par simple flottation.

Dversoir dorage:

Ouvrage plac sur les conduites pour vacuer le surplus de dbit en priode de pluie; ce qui permet de soulager les conduites avales et la station de traitement.

Digesteur:

Unit de digestion des boues. Elle permet de transformer les boues organiques en boues minrales.

Epaississeur:

Unit de traitement des boues. Elle permet dpaissir les boues par tassement sous leffet de leur poids.

Exutoire:

Point final de rejet; conditionn par la prsence dun milieu rcepteur, il oriente le choix du site de la STEP.

Fosse septique:

Cuve, gnralement deux compartiment, permettant dassurer un traitement primaire des eaux en systme autonome.

Lagune:

Grand bassin en terre amnag pour recevoir les eaux uses qui y sjournent pendant plusieurs jours et sautopurent naturellement.

Lits de schage:

Bassins superposs en parallle sur lesquels seront tales les boues pour y tre sches naturellement.

Lit filtrant:

Systme de traitement par le sol. Il est constitu de drains superposs dans un lit amnag en sous sol.

Regard de visite:

Ouvrage plac au milieu de la chausse ou sous le trottoir, il permet la jonction des conduites, lentretien et la ventilation du rseau.

Regard de branchement:

Regard plac la limite du domaine public et permet, outre le curage, le branchement directe des particuliers.

Siphon de chasse:

Dispositif permettant dassurer le curage hydraulique forc de certains tronons dgout ayant de faibles pentes dcoulement.

Station de refoulement:

Unit permettant de relever les eaux uses vers un point plus haut pour assurer lcoulement gravitaire aprs.

LES CONTRAINTES DASSAINISSEMENT

LA PROBLEMATIQUE DE LASSAINISSEMENT

Lobjectif de lassainissement est double: dune part assurer lhygine publique par la collecte et lvacuation des eaux uses, dautre part protger lenvironnement en purant les eaux uses avant leur rejet dans le milieu naturel.

Mais raliser dans des conditions satisfaisantes, ces deux objectifs ne sont pas faciles, tant les situations rencontres sur le terrain sont diverses et complexes.

Le technicien en assainissement doit tenir compte: des techniques disponibles sur le march, de la nature damnagement propos, des quipements dj raliss, des caractristiques du milieu naturel, des impratifs conomiques au niveau de linvestissement et de lentretien, etc.

Il est vident que toutes ces donnes vont crer une situation dans laquelle apparatrons des contraintes diverses. Cest partir de lanalyse de celles-ci que sera choisie la solution technique convenant le mieux aux caractristiques propres du projet.

LES CONTRAINTES DE LASSAINISSEMENT COLLECTIF

Les contraintes techniques.Les rseaux dassainissement collectif sont en gnral gravitaire. Lcoulement se fait donc naturellement. Les principales contraintes techniques sont:

contrainte de pente pour assurer lcoulement gravitaire,

contrainte de niveau des rseaux par rapport aux habitations pour pouvoir collecter toutes les habitations,

contrainte daccessibilit pour permettre un entretien,

contrainte de qualit de ralisation des ouvrages pour assurer la prennit du rseau.

Les contraintes conomiques.

Construire un rseau dassainissement collectif cote cher. Epurer les eaux uses avant rejet cote trs cher. Cependant, cette solution simpose dans les cas durbanisation dense et de zone industrielles.

Les contraintes urbanistiques.

Les caractristiques gologiques et topographiques des zones urbaniser peuvent poser des problmes techniques difficiles rsoudre ou coteux en investissement.

La rpartition de la population, la nature des habitations et la structure du tissu urbain contribuent la complexit du problme.

Les contraintes du milieu naturel.

Ce sont lcoulement des eaux superficielles, ltendue des bassins versants pour prvenir les risques dinondation, et les caractristiques du milieu rcepteur qui dterminent le niveau dpuration atteindre.

Les contraintes des infrastructures existantes.

En cas de raccordement dune zone durbanisation nouvelle sur des ouvrages existants, il faut vrifier que les caractristiques de ces ouvrages permettent de recevoir et de traiter le flux nouveau deaux uses.

LES CONTRAINTES DE LASSAINISSEMENT AUTONOME

En regroupant toute la filire de traitement sur la parcelle individuelle, lassainissement autonome dplace le champ des contraintes de lensemble de lespace amnager vers la parcelle.

Les contraintes lies lamnagement.

Contraintes dues lcoulement gravitaire.

Par souci de simplicit, lcoulement doit tre gravitaire depuis lhabitation jusquau dispositif dpandage. La chane de traitement ncessite une perte de charge. En terrain plat, lhabitation devra tre en surlvation par rapport au sol. La solution du poste de relevage est proscrire, car elle conduit des surcots dinvestissement, dexploitation et dentretien.

Contrainte daccessibilit la chane de traitement.

Pour raliser des oprations dentretien et de nettoyage, il faut pouvoir accder la fosse septique enterre pour les vidanges, et au champ dpandage en cas de mauvais fonctionnement.

Un engin qui peut toutefois savrer ncessaire, ne doit pas accder lespace rserv linfiltration par crainte de colmatage ou dstabilisation des tuyaux dpandage.

Contraintes vis vis de la vgtation existante.

En ltat actuel des connaissances, les champs dpandage ne peuvent recevoir que des vgtaux faible enracinement, afin dviter tout risque de pntration racinaire dans les tuyaux et donc de colmatage ou de cassure. Il peut donc tre ncessaire denlever une partie de la vgtation existante sur le terrain.

Contrainte de limitation des usages du sol sur la parcelle.

La fosse toutes eaux doit tre la fois enterre et accessible pour son entretien au niveau des trappes daccs. La surface de la fosse ne doit pas tre sous une dalle btonne, un plancher ou un pavage.

Le dispositif dpandage sous terrain doit tre prserv des risques de dsordre mcanique, dintrusion de racines ou de mouvement de sol. Ce dispositif occupe entre 60 et 200 m en moyenne, et lusage de cette surface nest donc pas libre.

Les contraintes lies au milieu naturel.

Le sol.

Lassainissement autonome est bas fondamentalement sur lutilisation du sol pour lpuration et linfiltration. Il faut donc que celui-ci ait les caractristiques requises pour cette techniques.

La nappe phratique.

Le bon fonctionnement de lpuration par le sol dune part, et le risque de pollution de la nappe dautre part, ncessitent que la nappe phratique soit au moins 1.5 m au dessous du dispositif dpandage et dinfiltration.

PARTIE II: LES TECHNIQUES

ASSAINISSEMENT COLLECTIF

I- ASPECTS CONCEPTUELS

I-1 Systmes et schmas dassainissementDfinitions

On distingue principalement trois systmes:

i- Un systme dit unitaire, appel aussi tout lgout, qui draine lensemble des eaux uses et pluviales vers lextrieur de lagglomration par un rseau unique. Cest un systme compact qui convient mieux pour les milieux urbains de haute densit, mais qui pose des problmes dautocurage en priode sche.

ii- Un systme dit sparatif qui collecte sparment les eaux uses et les eaux pluviales dans deux rseaux distincts. Il est adopt dans les petites et moyennes agglomrations et dans les extensions des grandes villes.

iii- Un systme dit pseudo sparatif pour lequel une partie des eaux pluviales est vacues avec les eaux uses, il sagit notamment des eaux des terrasses et des cours. Les eaux de ruissellement sont vacues directement dans la natures par des caniveaux et des fosss.

Choix dun systme

Le choix dun systme repose essentiellement sur les points suivants:

Donnes relatives au site telles la topographie, la nature du sol, le rgime des nappes

Donnes pluviomtriques.

Donnes relatives la croissance dmographique et au dveloppement.

Donnes urbanistiques.

Donnes conomiques et financires.

I-2 Eaux PLUVIALES

En systme unitaire, lvaluation des dbits deaux pluviales est une tape fondamentale du projet dassainissement. Ces dbits peuvent tre calculs par plusieurs mthodes dont la plus utilise au Maroc est celle dite superficielle connue sous le nom de mthode de Caquot.

La mise en uvre de cette mthode suppose lexistence de donnes pluviomtriques de la rgion pour une priode suprieure 10 ans. Plus la priode dobservation est importante mieux cest pour lidentification et la prcision de la frquence de retour dune averse. Cette priode est la base de calcul des dbits pluviaux qui serviront au dimensionnement des collecteurs ( pour plus de dtails voir annexe I).

I-3 Eaux uses

Lvaluation quantitative des eaux uses domestiques est plutt indispensable en systme sparatif ou pseudo sparatif. En systme unitaire elle permet de vrifier les conditions dautocurage. Cette valuation doit tenir compte de lvolution de la consommation des populations ainsi que des projets dextension prvues ou possibles.

Il y a lieu de tenir comptes des rejets de pointes projets pour lhorizon de ltude. La pointe diffre selon le mode de vie des agglomrations; on parle de pointe horaire en zone urbaine, de pointe hebdomadaire en zone rurale ou semi-rurale et de pointe saisonnire en zone estivale ou touristique.

I-4 CONCEPTION DES RESEAUX

En principe, le diamtre minimum des collecteurs est de:

300 mm pour les rseaux unitaires ou les rseaux pluviaux en systme sparatif;

200 mm pour les rseaux deaux uses en systme sparatif.

Le calcul proprement dit des rseaux est bas fondamentalement sur le meilleur choix du couple Pente-Diamtre qui vrifie les conditions dcoulement savoir:

Condition dautocurage avec une vitesse minimale de 0.3 m/s.

Condition dabrasion avec une vitesse maximale de 5 m/s.

La procdure de calcul est donne en Annexe I. La dtermination des sections des collecteurs est faite par tronon de lamont vers laval.

I-5 EPURATION DES EAUX USEES

La mission de lassainisseur ne se limite pas uniquement la mise en place dun rseau de collecteur qui dplace les eaux pollues avec leurs nuisances vers lextrieur de lagglomration, mais il a galement la noble tche de protger le milieu rcepteur et de prserver la qualit de lenvironnement.

La station dpuration (STEP) permet de traiter les eaux pollues de manire rduire considrablement leur degr daltration pour quelles puissent tre rutilises ou rejetes dans le milieu rcepteur sans inconvnients. Les normes de rejet (voir Annexe IX) prcisent les caractristiques de ces eaux selon lusage ultrieur et imposent par consquent le niveau dpuration atteindre.

Les filires dpuration les plus couramment utilises reposent sur le principe biologique (les micro-organismes absorbent la pollution), et se prsentent selon deux systmes diffrents:

Systmes extensifs qui font appel aux pouvoirs purateur de la nature, mais qui ncessitent beaucoup despace.

Systmes intensifs ou systmes compacts qui font appel des technologies appropries et ncessitent beaucoup dnergie.

Le choix dun systme dpend fondamentalement des facteurs suivants:

Choix de la filire de traitement qui repose sur le type du rseau et limportance du dbit, ainsi que lusage ultrieur des eaux pures, la rutilisation en agriculture, le rejet en mer, le rejet dans un cours deau, et puis lentretien, la maintenance la main duvre spcialise.

Choix du sitequi est li la topographie, la situation urbanistique, la disponibilit du terrain, la nature du sous sol, la direction des vents et les aspect foncier.

Une station dpuration comprend en gnral les tapes de traitement suivantes:

Prtraitement

Traitement primaire

Traitement secondaire

Traitement des boues

Lpuration en systme intensif par boues actives et en systme extensif par lagunage sont illustrs en annexe IV et V.

II- ASPECTS TECHNIQUES

II-1 CHOIX DE CANALISATION

Les principaux types de canalisation dassainissement prfabriques disponibles au Maroc sont:

Les Conduites Armes Ordinaires (CAO) disponibles dans des diamtres allant de 250 mm 2100 mm. Le raccordement se fait par embotement avec joint dtanchit.

Les conduites en bton comprim centrifug non arm disponibles dans des diamtres variant de 300 mm 1200 mm. Les joints de ces canalisations sont avec ou sans embotement. Ltanchit est assure par un collet de mortier prpar in situ lors de la mise en place du rseau.

Les conduites en Amiante Ciment disponibles dans des diamtres allant de 200 mm 1000 mm. Les joints de ces canalisations sont faits laide dun manchon de raccordement quip danneaux dtanchit en caoutchouc chaque extrmit.

Les conduites en chlorure de polyvinyle (PVC) disponibles dans des petits diamtres de 200 mm 315 mm, voir rcemment 400 mm, avec joints embotement munis danneaux dtanchit en caoutchouc.

Le choix entre ces diffrents types de canalisations est tributaire des lments suivants:

Importance du rseau;

Caractristiques des rejets liquides;

Nature du sous sol;

Type de charge (statique ou dynamique);

Disponibilits budgtaires.

En assainissement, il est recommand dutiliser le PVC pour des diamtres infrieurs 400 mm, le bton comprim centrifug entre 400 mm et 1000 mm, et la CAO pour des diamtres suprieurs 1000 mm.

II-2 MISE EN UVRE DES CANALISATIONS

Lits de pose

Les canalisations sont poses sur un lit bien prpar selon les prescriptions ci-aprs:

Pour un sol pulvrulent (sable ou gravier fin), la pose directe peut tre envisageable condition que la surface de contact avec la conduite soit uniforme sur toute la longueur.

Pour un sol cohrent (argile) ou un sol rocheux, la pose directe est prjudiciable; ltalement dune couche de sable fin sur une paisseur de 10 15 cm est fortement recommande. Elle permet de protger la conduite contre les dplacements diffrentiels et les crasements

Pose des conduites

La pose des conduites dassainissement sopre de laval vers lamont afin de respecter lalignement dict par le calage du rseau. Cest une opration cruciale et dlicate et il ncessaire de prendre les prcautions suivantes:

nettoiement de lintrieur des canalisations;

bon alignement des conduites;

embotement de la conduite dirig vers lamont;

respect stricte de la pente;

pose faite avec soin et sans brutalit;

obstruction provisoire des extrmits des tuyaux chaque arrt de travaux.

Construction des ouvrages en place

Ces constructions concernent essentiellement les regards de visite, les bouches dgout et les ovodes.

Les regards de visite doivent tre implants tous les 30 35 m sur les conduites dont le diamtre est infrieur 1000 m, tous les 50 80 m sur les conduites ayant des diamtres de 1000 1500 m, et tous les 100 120 m pour les collecteurs et missaires de diamtre suprieur 1500 m.

Ces ouvrages sont gnralement couls sur place avec du bton arm. Les tampons doivent tre en fonte ou en bton arm selon que le regard est situ sous la chausse ou sous le trottoir.

La confection des canalisations ovodes doit tre ralise en bton vibr mcaniquement. Le fond de la fouille doit tre soigneusement prpar avec une paisseur de propret de 10 cm. Il nest pas ncessaire que lintrieur des ovodes soit enduit sauf pour les cunettes drainant des coulements de faible dbit.

Remblaiement des tranches

Quelque soit les soins apports lexcution du remblaiement, il existe toujours des affaissements plus ou moins importants. Il est donc du devoir du matre douvrage de se montrer trs exigent quant la qualit du compactage notamment pour les tranches sous les chausses ou sous les trottoirs.

II-3 OUVRAGES ANNEXES SYSTEMATIQUES

II-3-1 Branchements particuliers

Les regards de faade

Les regards de faade doivent tre disposs en bordure de la voie publique au plus prs de la proprit raccorde pour permettre un accs facile au personnel charg de lexploitation.

Ces ouvrages peuvent avoir des sections carres ou circulaires dont les dimensions varient entre 40 et 60 cm. La profondeur est impose par les contraintes dencombrement du sol et les impratifs altimtriques du rseau public.

Les regards de faade destins aux eaux industrielles doivent tre conus de manire permettre une premire dcantation, et doivent tre facilement accessibles en cas dinspection ou de contrle.

Dispositifs de raccordement

Les canalisations de branchement, de section 200 ou 300 mm selon le systme dassainissement adopt, sont raccordes au rseau de la ville par lun des dispositifs suivants:

Boite de branchement borgne;

Branchement par culotte;

Raccord de piquage;

Branchement par tulipe.

II-3-2 Ouvrages de recueillie des eaux de ruissellement

Fosss, gargouilles et caniveaux

Ces ouvrages mme sils paraissent dsuets aujourdhui, ils sont encore utilisables dans les milieux ruraux pour vacuer les eaux pluviales, dans certaines zones assainies en systme sparatif et sur les bordures des voiries autres que urbaines.

Dans tous les cas, il faut veiller ce que ces ouvrages ne se transforment en exutoires pour les eaux uses en provenance des logements riverains.

Bouches dgout

Ce sont des ouvrages destins exclusivement collecter les eaux de surface, et peuvent tre de forme circulaire ou rectangulaire. Ils sont Implants en moyenne tous les 50 m et au niveau des points bas en bordures des chausses.

Les bouches dgout sont munies dun panier amovible pour recueillir les dchets volumineux de toute nature provenant de la voie publique sous leffet du ruissellement.

II-3-3 Ouvrages daccs au rseau

Les ouvrages daccs au rseau sont les regards dit de visite qui permettent au personnel dassurer lentretien et la surveillance du rseau. Ces ouvrages peuvent tre de section circulaire ou carre et sont de trois types (Voir annexe III):

Les regards de visite sur canalisation de diamtre nominal infrieur 800 mm, centrs sur laxe principal du rseau.

Les regards de visite sur canalisation circulaire de diamtre suprieur 800 mm ou section ovode accs centr ou latral.

Les regards de visite accs latral, utiliss en gnral sous les voies trs fort trafic.

II-4 OUVRAGES ANNEXES SPECIAUX

Ces ouvrages napparaissent pas systmatiquement au niveau du concept gnral du projet, mais il convient dy recourir dans certains cas, notamment pour:

Rsoudre certains problmes qui apparaissent au stade de ltude;

Optimiser le projet sous le double aspect technique et financier;

Contourner certaines difficults physiques ou topographiques;

Protger lenvironnement et le milieu rcepteur.

Dispositifs de ventilation

Permettent dassurer une aration suffisante de lgout moyennant une chemine ou un tuyau vent en contact avec latmosphre. Ces ouvrages doivent tre annexs au rseau pour deux raisons essentielles:

Eviter la fermentation anarobie.

Assurer la scurit du personnel.

Rservoirs de chasse

Sont prvus pour pallier la difficult dautocurage de certains tronons inaccessibles du rseau (Mdina).

Siphons

Les siphons sont des ouvrages destins raliser le franchissement dobstacles contraignants: route grand trafic, autoroute, voie ferre

Ces ouvrages sont souvent exposs au risque dobstruction par simple dcantation au niveau de la partie basse du siphon; il y a lieu de prvoir un dgrilleur et un dessableur lamont.

Dversoirs dorage

Ces ouvrages sont destins dlester le surplus du dbit en temps de pluie en permettant le soulagement du rseau aval. Le surplus est vacu directement dans le milieu naturel, aussi doit-on sassurer que le degr de dilution est suffisant?. Ce degr constitue un critre fondamental de dimensionnement (voir annexe III).

Ces ouvrages sont souvent implants lentre des STEP, sur les tronons dinterception et sur certaines conduites juges surcharges. Ils permettent ainsi de rduire les dimensions importantes des conduites et le cot du projet.

Bassins de rtention

Les bassins de rtention sont disposs en amont des STEP et des zones inondables. Ils permettent dcrter les dbits de pointe en limitant les apports dorage dans les rseaux publics et protgent le milieu naturel.

Ces ouvrages sont imposs par les conditions topographiques du site et les donnes pluviomtriques de la rgion.

Les bassin de rtention prsentent linconvnient doccuper temporairement des espaces importants, souvent lintrieur du tissu urbain, destins aux parcs et aux espaces verts; ils sont de ce fait viter chaque fois que cela est possible.

Stations de refoulement

Ce sont des units quipes de pompes pour relever les eaux dun niveau bas vers un niveau haut. Appeles aussi postes de refoulement, ces ouvrages deviennent ncessaires ds quil sagit de contourner des difficults dues au franchissement dun obstacle, ou pour modifier des conditions dcoulement devenues conomiquement inadmissibles.

Une station de refoulement est constitue gnralement dune bche de stockage temporaire et dun ensemble hydrolectrique compos dune ou plusieurs motopompes.

Le nombre et les caractristiques des pompes dpendent essentiellement du dbit relev et de la hauteur de refoulement. Le concepteur doit rechercher un optimum entre les donnes hydrauliques et le mode dinstallation. Des lments de dtails sont exposs en annexe III.

II-4 STATION DEPURATION

Les stations dpuration compacts classiques se prsentent gnralement de l'amont vers l'aval comme suit :

PRETRAITEMENT

DEGRILLAGE

Cest un des premiers lments quon rencontre lentre dune station dpuration. Situ gnralement lamont des pompes, il permet de :

protger les pompes contre les lments volumineux ;

arrter et liminer les matires encombrantes et abrasives.

amliorer lefficacit des traitements ultrieurs.

TRAITEMENT PRIMAIRE

DECANTATION

Cest le procd qui permet la sparation physique des particules en suspension susceptibles de dcanter par gravit.

Le dcanteur peut tre de forme rectangulaire ou circulaire et permet de rduire la pollution de 30 40%, exprime en terme de DBO5

TRAITEMENT SECONDAIRE

LIT BACTERIEN OU FILTRE BACTERIEN

Le lit bactrien est constitu par un empilement de morceaux de pouzzolane, silex concasss ou autre matriaux; arros par un dispositif rpartiteur mobile (sprinkler) sur le principe des tourniquets hydrauliques. Ce procd prsente les inconvnients suivants:

colmatage du filtre

sensibilit aux surcharges de pollution et aux -coups hydrauliques

sensible aux variations de temprature

prolifration de mouches en priode chaude

source dodeur non ngligeable

Ces contraintes limitent son emploi notamment dans les pays en voie de dveloppement (entretien).LES BOUES ACTIVEES

Cest un systme biomasse flocule maintenue en suspension dans un bassin.

La biomasse est une masse biologique vivante constitue de microorganismes, de substrat et de mtabolites. Lensemble se maintien, sous leffet de laration, en suspension dans leau sous forme de flocs bruntres: boue activeLe procd de boues actives, constitue un milieu contrl et comprend les composantes de base suivantes:

le bassin daration ou dactivation: racteur biologique

le dcanteur secondaire ou clarificateur:

les boues actives recycles

les boues excdentaires

TRAITEMENT DES BOUESLa boue est un concentrt de corps polluants initialement prsents dans les eaux traiter.

La boue est un mlange de particules individualises, de substances dissoutes, de collodes, de micro-organismes et de ractifs chimiques.

La boue reprsente en gnral 0.5 2% du volume des eaux traites.

Le traitement et la revalorisation des boues consiste en son limination et son vacuation de la faon la plus hyginique et la plus conomique possible.

EPAISSISSEMENT

Il constitue la premire opration de la plupart des filires de traitement des boues; il permet de :

rduire le volume des boues,

amliorer le rendement de la digestion,

augmenter lconomie des systmes de dshydratation,

rduire le cot dinvestissement.

STABILISATION

La stabilisation des boues se traduit par la rduction de leur pouvoir putrescible.

La stabilisation anarobie est la plus couramment utilis, et consiste en une fermentation mthanique: digestion des bouesDESHYDRATATION DES BOUES

A la sortie des digesteurs les boues se prsentent ltat liquide, difficilement manutentionnables, do la ncessit absolue de rduire leur teneur en eau.

La dshydratation naturelle reste la plus largement pratique. Le principe de base repose sur leffet dvaporation et de drainage des boues.

Lopration consiste pandre les boues stabilises sur des lits dit de schage pendant une certaine priode pour rcuprer des boues suffisamment dshydrates appeles gteau.Il sagit donc dune technique simple qui trouve son application dans des conditions climatiques trs favorables telles que celles du Maroc.

LE LAGUNAGE

Une lagune : cest un bassin naturel ou artificiel dans lequel scoulent naturellement les eaux uses brutes ou dcantes pour ressortir sans intervention extrieure dans un tat o elles ne risquent pas daltrer la qualit du milieu rcepteur.

Le traitement biologique dans les bassins se fait naturellement, il est principalement effectu par les bactries et les algues.

Il y a diffrents types de bassins de lagunage:

Bassins anarobies (sans Oxygne et peu ou pas dalgues).

Bassins facultatifs.

Bassins de maturation.

Ces bassins se prsentent souvent dans lordre suivant :

Les bassins anarobies : en position primaire

Les bassins facultatifs : en position secondaire

Les bassins de maturation: en position tertiaire

Chaque bassin contribue pour sa part dans lpuration globale des eaux uses; ainsi, les bassins anarobies et facultatifs assurent principalement llimination de la matire organique en terme de DBO5. les bassins de maturation assurent essentiellement llimination des pathognes.

Linconvnient majeur du lagunage est incontestablement limportance des surfaces occupes, notamment dans les zones o laspect foncier est prsent. Ce procd reste donc intressant pour les communes dont la population est infrieure 20.000 habitants.

II-5 GESTION DES SYSTEMES DASSAINISSEMENT

II-5-1 Gestion des rseauxLa gestion dun rseau dassainissement a pour principal objet dassurer:

La prennit des ouvrages;

Lentretient courant des rseaux;

Le maintien de la trilogie collecte-transfert-traitement.

La prennit des ouvrages

Comme tous les biens dquipement, les rseaux dassainissement ont ncessits des cots dinvestissement importants, et doivent par consquent faire lobjet damliorations et de rparations priodiques. La dure de vie dun rseau peut tre prolonge de 25 50% en fonction de lintrt accord au maintien en tat des ouvrages.

Les services communaux dassainissement sont donc appel programmer et planifier lavance des oprations de conservation du rseau et ses ouvrages annexes. Ce-ci permettra de soffrir les meilleures conditions de ralisation des travaux, tant sur le plan technique que sur le plan conomique.

Lentretien du rseau

Le caractre insaisissable quon attribue en gnral aux interventions de maintenance dans la construction, na pas la mme ralit dans le domaine de lassainissement o lentretien est une ncessit quotidienne de bon fonctionnement. Le curage des rseaux, lextraction des boues, lvacuation des dchets, la rvision des organes mcaniques des installations, sont autant doprations indispensables au fonctionnement normal.

Au niveau des services communaux, il est important de dfinir et respecter le minimum dinterventions ncessaires pour ne pas altrer la qualit du service; il sagit notamment des oprations suivantes:

Le nettoyage et lentretien prventif des ouvrages;

Le contrle des manuvres des appareillages: vannes, pompes

Les relevs de mesures hydrauliques et de pollution;

La gestion du matriel dentretien et du personnel.

Les techniques dentretien et de maintenance sont prsentes en annexe VI.

Le maintien de la trilogie collecte-transfert-traitement

Cet aspect concerne la rgulation des dbits; il sagit en fait de rechercher tous les moyens pour matriser les apports, les coulements et les rejets, en quantit et en qualit.

Le concept de rgulation des dbits est une opration dlicate qui consiste amener en priorit la station dpuration, les dbits les plus pollus, utiliser au besoin la rtention et le stockage pour crter les pointes et augmenter sinon optimiser le temps dcoulement.

Les action mener pour y parvenir sont exposes en annexe VI.

II-5-2 Gestion des stations dpurationLe mauvais fonctionnement dune station dpuration peut tre d:

Au mauvais dimensionnement des dispositifs;

Aux arrives des eaux parasites;

Aux dfauts dans la ralisation des installations.

Mais la cause essentielle reste sans aucun doute la mauvaise exploitation et le manque dentretien provenant soit dune carence de la part du matre de louvrage, soit de sa mauvaise information au niveau des problmes dassainissement, soit, ce qui est plus grave, dun manque de comptence de la part des prposs et des socits responsables de lexploitation dune ou plusieurs stations.

Louvrier professionnel ou le technicien agent de conduite sur une STEP est responsable au sens large de son exploitation correct au plan technique et conomique. Le but atteindre est de rentabiliser un investissement ralis par la collectivit dans le souci de protger le milieu naturel et la sant publique. Les critres de russite sont de trois ordres:

Obtenir les performances puratoires requises,

Assurer la prennit des installations;

Optimiser le cot de fonctionnement de lpuration.

Lagent exploitant est sens tre un bon lectromcanicien, mais il doit galement acqurir des connaissances complmentaires en chimie, biochimie et biologie. Les multiples tches qui incombent lexploitant sont pour lessentiel comme suit:

Surveillance des eaux uses avant et aprs traitement;

Rglage des paramtres de fonctionnement de lpuration primaire et biologique;

Contrle des appareillages;

Rglage de fonctionnement des appareils lectromcaniques;

Entretien lectromcanique;

Rparations routinires courantes;

Gestion lmentaire;

Prsentation des rsultats dexploitation.

Lexploitant doit tre conscient que son travail est dintrt public, il doit donc recevoir un enseignement gnral sur la protection de lenvironnement, le Droit de lEau, les mcanismes de dgradation du milieu naturel par la pollution, la caractrisation de la pollution des eaux, llimination des dchets et boues rsiduaires de lpuration.

Principales actions pour le bon fonctionnement des STEP

Station compacte

Boues actives

Contrle du niveau doxygnation et rglage des cycles daration,

Contrle du taux de biomasse active et rglage des extractions et de la recirculation,

Contrle des quantits biologiques de la biomasse, examen macro et microscopique des boues actives,

Contrle de la dcantabilit des boues et matrise de la clarification finale.

Lits bactriens

Vrification du fonctionnement du Sprinkler, contrle du colmatage des ouvertures,

Contrle du dcrochement du biofilm,

Contrle de la quantit et de la qualit des biomasses fixes.

Digestion anarobie des boues

Contrle de la temprature de fermentation,

Contrle de la production de gaz, examen de la nature des gaz produits,

Contrle du taux de rduction de la matire organique.

Dshydratation des boues

Optimisation du fonctionnement des appareillages de dshydratation,

Contrle de la qualit des boues dshydrates, analyse du gateau en cas de revalorisation agricole,

Elimination finale des boues, dialogue avec les milieux agricoles en cas de revalorisation par cette voie.

Station extensive par lagunage

Vrification de lefficacit du prtraitement,

Contrle de laspect des berges; fissuration, glissement, rongeurs

Contrle des ouvrages de communication,

Contrle des aspects lies au mauvais fonctionnement; odeurs, stagnation, bulking

Analyse des paramtres de suivi; DBO, DCO

Mesure de laccumulation des boues.

PRINCIPALES ACTIONS POUR LA BONNE GESTION DES STEP

Gardiennage,

Dsherbage,

Evacuation des refus de grilles,

Evacuation des sables,

Intervention sur les ouvrage,

Elimination finale des boues,

Equipement du laboratoire de la station,

Gestion du personnel.

PRINCIPALES ACTIONS POUR UNE ASSISTANCE TECHNIQUE

Discussion avec le responsable, analyse des anomalies,

Examen visuel des ouvrages,

Estimer le rendement des ouvrages,

Etudier les possibilits damlioration,

Mesure de dbit et prise dchantillons,

Analyse complmentaire de pollution, dterminations spcifiques le cas chant,

Examen du circuit et du devenir des boues produites,

Vrification des pompes et ajustement des dbits de recyclage.

III- ASPECTS SANITAIRES

III-1 MILIEU RECEPTEUR ET NORMES DE REJET

Le choix de lexutoire du rseau dassainissement et lemplacement du site de la station dpuration dpendent fortement des donnes suivantes lies au milieu rcepteur:

Existence du milieu rcepteur;

Nature du milieu rcepteur;

Importance en terme de quantit du milieu rcepteur;

Qualit du milieu rcepteur;

Principales usages du milieu rcepteur;

Usages en aval du milieu rcepteur.

En assainissement les milieux rcepteurs les plus recherchs et les mieux indiqus sont les cours deau et les mers.

Au Maroc, les cours deau sont trs vulnrables et trs sensibles aux rejets liquides polluants. Il est donc impratif de respecter sinon veiller ce que lon respecte les normes de rejet (les normes ou projet de valeurs limites marocaines sont prsentes en annexe IX).

Le respect absolu des normes permet de prserver la qualit du milieu rcepteur et sauvegarder au mieux aussi bien sa faune que sa flore. La grille de qualit des cours deau dresse en annexe IX, permet de classer le milieu selon son degr daltration, et permet en mme temps de visualiser limportance et lintrt de la lgislation dans ce domaine.

III-2 REUTILISATION DES EAUX

Il est entendu que la rutilisation des eaux concerne les eaux pures la sotie de la STEP. Cette rutilisation peut tre envisage pour:

Lirrigation agricole;

Larrosage des espaces verts;

La recharge des nappes;

La rutilisation en industrie.

Dans tous les cas de figure, une attention toute particulire doit tre accorde ces pratiques. En effet, leau est assujettie des contaminations microbiennes, et peut de ce fait, devenir une source de nuisance et de maladie.

Les maladies les plus couramment rencontres dans des situations de ce genre sont:

Le cholra;

La typhode;

Lhpatite

En cas de rutilisation des eaux uses en agriculture, il y a lieu de prendre les mesures dhygine qui simposent deux niveaux:

( Au niveau de lutilisation de leau elle mme par les agriculteurs;

( Au niveau des cultures irrigables par cette eau.

En annexe IX sont prsents des tableaux dans lesquels sont consigns les directives OMS notamment pour la rutilisation des eaux uses en agriculture.

III-3 REVALORISATION DES BOUES

Ces boues sont issues soit des stations compacts type boues actives, soit extraites des lagunes aprs curage de celles-ci.

Les boues des stations compacts subissent un traitement de stabilisation et de minralisation suivi dun schage, souvent naturel; ce qui les rendent inerte et sans contrainte au niveau de leur manipulation.

Les boues issues des lagunes, notamment celles extraites des bassins facultatifs, sont en gnral trs stables, compte tenu de leur long sjour dans les bassins ( en moyenne 4 ans).

Par ailleurs, toutes les boues des eaux uses domestiques sont riches en lments nutritifs (azote et phosphore) et en oligo-lments; ce qui leur confer le caractre dun produit fertilisant pour lamendement des sols.

IV- ASPECTS FINANCIERS

STATION COMPACT

La mise en place dune station dpuration ncessite la prise en compte de plusieurs dpenses raliser, soit:

Lachat dun terrain,

Les amnagements,

La station proprement dite avec tous ses quipements

Achat du terrain

La surface par habitant ncessaire limplantation dune STEP diminue quand le nombre dhabitants est important. Ainsi dune manire assez approximative, ce ratio est estim comme suit:

10000 50000 habitants: 1.2 0.8 m par habitant.

50000 100000 habitants: 0.8 0.4 m par habitant.

Bien que le cot du terrain soit trs variable, il y a lieu de retenir, titre tout fait indicatif, les valeurs moyennes suivantes (en pourcentage de linvestissement total):

10000 50000 habitants: 10 6%

50000 100000 habitants: 6 3%

Amnagement du terrain

Dans des conditions normales dtat du terrain il faut prvoir:

Des terrassements,

Des travaux de VRD dans lenceinte de la station,

Des btiments de service ncessaires lexploitation,

Une clture et des plantations.

Ces dpenses reprsentent en moyenne, 15 20% du total des investissements.

Station dpuration

Le prix dune station dpuration se compose de deux lments quil convient de distinguer car leur ralisation se fait gnralement par des entreprises diffrentes et suivant un ordre dexcution dtermin:

Les travaux de gnie civil, qui comprennent aussi les travaux damnagement et les ouvrages en bton des diffrentes units de la station; La part du Gnie Civil est de lordre de 50 60%. Lquipement qui comprend tous le matriel lectromcanique (racleurs, turbines, arateurs, pompes, tuyauteries, commandes lectriques, automatisation, signalisation); La part de cet quipement est de lordre de 40 50%.

En terme de ratios, en premire approximation, une chane classique complte de boues actives peut tre estime comme suit:

10000 50000 habitants: 1500 1000 Dh par habitant.

50000 100000 habitants: 1000 700 Dh par habitant.

Le cot de fonctionnement annuel pour une STEP boues actives, varie globalement entre 5 et 10% du cot de la station.

LAGUNAGE

Il est admis globalement au Maroc que la surface ncessaire des lagunes est de lordre de 3 5 m par habitant.

Le cot dinvestissement pour la ralisation des stations de lagunage (prix du terrain non compris), est de lordre de 200 300 Dh/Hab. pour une population infrieure 10000 habitants, et de 300 500 Dh/Hab. pour une population de 10000 50000 habitants.

Les frais dexploitation et de curage des bassins est estim environ 10 15 Dh/Hab./an.

ASSAINISSEMENT AUTONOME

I- PRINCIPES

Contrairement lassainissement collectif qui vhicule par le moyens de long collecteurs, la pollution lextrieur du tissu urbain vers la station dpuration, lassainissement autonome tend regrouper toute la filire, collecte et traitement sur la parcelle individuelle ou sur des parcelles collectives peu loignes des habitations.

Dans les zones urbaines la densit des habitations est telle que la collecte et le traitement des flux polluants ne peuvent tre assurs que de faon collectives. Dans les communes rurales o le tissu urbain est beaucoup plus lche, la mise en place de rseau de collecte trs tendus une station dpuration, ne se justifie plus conomiquement et techniquement.

Lassainissement autonome apparat alors comme une solution alternative intressante.

Lorsque lassainissement concerne le traitement des eaux uses dune seule maison dhabitation, en gnral sur la parcelle privative, on parle dassainissement individuel (figure ci-dessous),

prtraitement

habitation puration-

dispersionLorsque lassainissement traite les eaux uses de plusieurs maisons dhabitation ou de groupe de maisons, on parle dassainissement semi-collectif ou autonome regroup (figure ci-aprs):

habitations

prtraitement

puration

vacuation sur

espace privLes filires de traitement des eaux uses en assainissement autonome se composent gnralement dun dispositif de traitement pralable, qui peut tre soit une fosse toutes eaux, soit un dcanteur digesteur, raccord obligatoirement un systme dpuration et dinfiltration, ralis sur le sol naturel en place, ou sur un sol reconstitu tel le sable. Lefficacit de cette technique est donc troitement lie aux contraintes naturels du site.

II- PRETRAITEMENT PAR FOSSE

La dfinition dune fosse toutes eaux sapplique un quipement tanche, prfabriqu ou non, muni dune entre et dune sortie, avec une diffrence de niveau permettant lcoulement. Cest lorgane commun toutes les filires de lassainissement individuel.

La fosse toutes eaux reoit lensemble des eaux uses issues de lhabitation, et constitue une tape dans le processus dpuration. Elle ne joue aucun rle damlioration sanitaire des effluents. La fosse a pour fonction principale dassurer une certaine qualit des eaux uses, afin de les rendre compatibles avec leur infiltration dans le sol. Elle permet en particulier dliminer les matires solides contenues dans les effluents bruts, afin de prvenir les risques de colmatage du systme dinfiltration.

Les rendement dpuration moyens par rapport la charge entrante, sont de lordre de 50% sur la matire organique et de 30% sur le phosphore. Labattement est pratiquement nul sur la charge bactrienne et les composs azots.

gaz

flottants

Entre Sortie

boues de dcantation boues

restantes

Schma de principe dune fosse toutes eaux

Les dimensions des fosses toutes eaux

en assainissement individuel

La fosse toutes eaux a un rle essentiel de sdimentation des matires solides en suspension et la rtention des matires flottantes qui forment au cours du temps, en surface, une crote dite chapeau.

La sdimentation est dautant favorise que le temps de sjour des eaux est plus long. On calcule donc en gnral un dimensionnement permettant un temps de sjour des effluents de lordre de 3 5 jours. Soit pour une habitation rejetant entre 600 et 900 litres par jour, un volume de 3 m3 pour la fosse toutes eaux.

Entretien de la fosse toutes eaux

La fosse toutes eaux accumule des boues et des matires flottantes de faon continue. Il est donc ncessaire de les vidanger avant que le niveau ne puisse atteindre et obstruer les dispositifs dentre et de sortie. Il est couramment admis un intervalle de vidange de deux ans minimum cinq ans maximum. La vitesse daccumulation des boues varient notablement selon le mode de vie et le comportement alimentaire des habitants.

Les matires de vidange

En rgle gnrale, en milieu urbain, les boues de vidange sont envoyes en station dpuration. En milieu rural, des possibilits de rutilisation en agriculture sont envisageables, car ces boues contiennent des quantits apprciables de phosphore et dazote.

III- TRAITEMENT PAR LE SOL DES EAUX PRETRAITEES

Le sol est un milieu biologiquement actif, susceptible de permettre la transformation et lpuration des lments polluants contenus dans les eaux uses.

Lpuration des eaux uses par le sol repose sur une filtration mcanique associe une puration biologique.

Permabilit du sol

Trs schmatiquement, la permabilit peut se dfinir comme laptitude dun sol transmettre ou infiltrer leau. La permabilit dun sol est essentiellement dpendante de la taille, de la continuit et de lirrgularit de la porosit.

Dun point de vue pratique, on dispose de tests permettant dvaluer laptitude linfiltration dun sol tel le test de linfiltration deau claire.

Les conditions daptitude dun site

Aprs prtraitement des eaux uses domestiques par une fosse toutes eaux, lpuration et lvacuation des effluents doivent tre assures. Lpuration des eaux est ralise prioritairement par pandage souterrain dans le sol naturel en place, chaque fois que les conditions le permettent.

La faisabilit dune filire dassainissement autonome est subordonne plusieurs critres dont les principaux sont:

Critre de sol

Un sol apte lpuration doit pouvoir offrir de bonnes capacits dinfiltration et une paisseur suffisante pour assurer lpuration des eaux uses. La profondeur et la nature du substratum est galement considrer afin dvaluer les possibilits dvacuation vers le milieu souterrain.

Critres dhydrologie

La prsence dune nappe phratique, perche ou profonde et son degr de vulnrabilit limitent les techniques dutilisation du sol, dune part par le fait des risques de pollution des eaux souterraines,

dautre part par la saturation du milieu dinfiltration, incompatible avec lpuration des eaux uses.

Critres de topographie et de reliefLassainissement autonome est le plus souvent ralis de faon permettre un fonctionnement en conditions gravitaires; ce qui exclut limplantation dun dispositif en contre-haut dune habitation.

Dautre part, de trop grandes dclivits (>15% ) ne permettent gnralement pas la mise en place de filires dassainissement individuel, les risques de ruissellement au dtriment de linfiltration tant trop importants. Des amnagements en terrasses restent toutefois envisageables.

Cest la combinaison de lensemble de ces critres qui dtermine laptitude dun site lassainissement autonome.

Principes gnraux pour la mise en uvre

des filires de traitement

Lemplacement du dispositif dpandage ou de filtration doit tre situ hors des zones destines la circulation de vhicules. Pour assurer les phnomnes de diffusion de lair lintrieur du massif filtrant , tout revtement bitum ou btonn impermable est proscrire.

Lexcution des travaux ne doit pas entraner le compactage ou le tassement des terrains destins linfiltration, sous peine de nuire la permabilit du sol. Ainsi, les travaux ne devront pas tre raliss lorsque les terrains sont dtremps ou humides.

Limplantation du dispositif dpandage doit respecter une distance minimale de 35m par rapport un puits ou un captage deau potable.

Tampons et dispositifs de fermeture

Tous les tampons et dispositifs de fermeture doivent tre apparents et affleurer le niveau du sol. Dans le cas ou des rehausses doivent tre mises en place, matriels et matriaux utiliss doivent tre compatibles de faon viter les risques de poinonnement, de dformation ou deffondrement des ouvrages.

Granulats

Le gravier et le sable doivent tre lavs de faon liminer les fines, qui risquent dtre entranes la base du massif filtrant et de colmater le dispositif. De mme, lutilisation de sable issu de carrires calcaires, ou de gravier et de sable issu de roches friables dtritiques librant des fines au contact de leau est proscrire (risque de colmatage du filtre).

Equipements et accessoires

Les tuyaux dpandage sont comportement rigide ou flexible. Les tuyaux souples sont interdits. Le diamtre nominal des tuyaux doit tre compris entre 100 et 125 , en fonction des ouvertures des regards et des quipement mis en place. Les tuyaux dpandage non circulaires auront une section gale.

Les orifices des tuyaux auront une section minimale telle quelle permettra le passage dune tige circulaire de 5 mm mais pas le passage des graviers. Si les orifices sont circulaires, ils auront un diamtre minimal de 8 mm. Lespacement des orifices sera de 0,1m 0,30m.

Reconstitution du terrain

Toute plantation darbres ou de vgtaux dveloppant un systme racinaire important sera effectue une distance minimale de 3 mtres du filtre, de mme que des zones de cultures dont lentretien suppose lemploi dengins mme lgers, risquant daffecter les matriaux mis en place faible profondeur.

Le remblaiement des fouilles et des quipement est effectue avec du sable ou de la terre vgtale exempte de tout lment caillouteux ou de dbris vgtaux. Le compactage est proscrire.

LES TECHNIQUE Dpandage souterrain

EPANDAGE SOUTERRAIN EN SOL NATUREL

Cette filire est considre comme prioritaire en assainissement individuel sur les autres techniques.

Les tranches dinfiltration reoivent les effluents septiques. Le sol en place est utilis comme systme purateur et comme moyen dispersant, la fois en fond de tranche et latralement.

EPANDAGE SOUTERRAIN EN SOL RECONSTITUE

Lorsque la nature du sol ne permet pas un pandage direct, il sera fait appel lun des procds de substitution suivants:

1- Filtre sable

Il sagit de remplacer les matriaux constitutifs du sol en place, lorsquils sont impropres lpandage souterrain, par des matriaux de permabilit convenable.

Le filtre sable peut tre horizontal ou vertical, et est en gnral constitu, de haut en bas, dune couche de 20 cm de terre vgtale et dune couche dau moins 70 cm de sable.

2- Filtre bactrien percolateur

Ce filtre peut tre install la sortie de la fosse avant rejet dans le milieu naturel. Il est compos dun empilement de matriaux filtrants sur une hauteur denviron 1 m.

Les conditions dinstallation et dentretien de ce procd sont trs difficiles; cest pourquoi il est recommand den faire usage lors dun assainissement semi collectif.

3- Plateau absorbant

Cest un dispositif dpuration et dlimination des effluents faible dbit par vaporation et vapotranspiration. Le recours cette solution est possible dans des rgions climat chaud avec un sol impermable.

Ce systme ne prsente aucun risque de contamination de la nappe, et a lavantage dtre indpendant des caractristiques topographiques du site.

IV- ELEMENT DE COUT

Pour une famille de cinq personnes, ayant une dotation de rejet entre 50 et 100 l/hab/j; une fosse de 2 m3 effectifs est suffisante pour assurer un temps de sjour de 3 5 jours.

Dans des conditions normales de ralisation, le cot dinvestissement approximatif de cet ouvrage est de lordre de 10000 Dh, soit en terme de ratio: 2000 Dh/Hab.

Une fosse prfabrique cote relativement plus chre. En effet une fosse en amiante ciment de 900 litres cote environ 15000 dh.

Selon le PNUD, le cot dinvestissement est donn comme suit:

OptionInvestissement

Fosse pour 10 personnes

Fosse pour 200 personnes15000 Dh

60000 Dh

PARTIE III: LES RECOMMANDATIONSLES IDEES FORTES

Lamnagement et lurbanisme perturbent le cycle de leau et conduisent la production deaux pollues.

( Lassainissement permet de rduire la pollution des eaux et de

garantir lhygine publique Lamnagement, lurbanisme et lassainissement sont troitement lis entre eux.

Le projet dassainissement doit respecter le cycle de leau, permettre les usages de leau et prendre en compte le projet durbanisme.

Les contraintes de lassainissement proviennentdu milieu naturel, du cadre bti actuel et futur, de la quantit des eaux rsiduaires et des quipements existants.

La prise en compte des techniques dassainissement et de leurs contraintes doit faire partie de llaboration des documents durbanisme.

Les objectifs damnagement doivent tre intgrs dans les critres de choix des techniques dassainissement .

La russite dun projet dassainissement et damnagement exige concertation, et coordination.

LES ETUDES PREALABLES

La complexit dun projet dassainissement bien adapt au cas tudi et respectueux des contraintes lies au cycle de leau, ncessite le plus souvent la ralisation dtudes pralables dont le contenu est variable suivant les projets. Lnumration suivante na donc quune valeur indicative gnral quil conviendra dadapter au cas tudi.

Le milieu naturel

La connaissance du milieu naturel intresse la fois lurbaniste et le technicien en assainissement.

La nature gologique des terrains conditionne la difficult des travaux de pose de canalisation et les fondations des ouvrages.

La connaissance de lhydrogologie est importante pour connatre les niveaux de nappes, leur vulnrabilit et leurs usages.

Ltude pdologique renseigne sur la faisabilit de lassainissement autonome.

La connaissance des caractristiques des eaux superficielles permet dapprcier leur sensibilit aux rejets deaux uses.

La topographie des sites dtermine fortement le trac des rseaux dassainissement.

La pluviomtrie permet dapprcier les risques dinondation par dbordement des cours deau ou par ruissellements urbains.

Les vents dominants sont importants pour connatre les sens de propagation des odeurs.

Les vents de sables dterminent les protections prvoir pour les ouvrages d'puration.

Le milieu humain

La densit de lhabitat conditionne la faisabilit technique et conomique de lassainissement autonome ou collectif.

La population permet dvaluer les volumes deaux uses rejets.

Linventaire des industries permet de connatre les volumes deaux uses industriels.

Le cycle de leau

Linventaire et les caractristiques des ressources en eau permettent de prvoir leur protection contre les pollutions.

Les usages des eaux superficielles pour lagriculture, les loisirs, lindustrie doivent tre maintenus grce au projet dassainissement.

Les quipements existants

Le rseau deaux uses existant doit tre dcrit laide dun plan figurant au moins les rseaux primaires et dune note technique donnant les diamtres des canalisations principales et les pentes.

Les points noires de ces rseaux doivent tre identifies,

Les postes de relevage doivent tre localiss sur plan et leurs caractristiques techniques connues,

Les ouvrages dpuration collectifs doivent tre dcrits et reprs sur plan,

Les zones dassainissement autonome doivent tre repr sur plan,

Les zones urbaines non desservies en rseau, doivent tre dcrites avec prcision en vue de leur quipement dans les plus brefs dlais.

Assainissement et Urbanisme

Le travail de lurbanisme comme celui des techniciens en V.R.D doit concourir au mme but: produire des zones dhabitat et dactivits de qualit tant au niveau du cadre bti que du cadre de vie.

Les contraintes propres chaque domaine ne peuvent se rsoudre harmonieusement que par un travail en quipe et dans la concertation totale.

Lquipe doit comprendre normalement les lus des communes concernes et leurs services techniques, les services de lEtat chargs de lassainissement au niveau de la willaya, les organismes et services publics chargs de la distribution de leau et de lassainissement.

Il faut en particulier exclure la mthode qui consiste laborer sparment le projet durbanisme et la prvision des quipements dassainissement .

Il est donc recommand de constituer deux quipes dtudes, lune charge dlaborer les documents durbanisme et lautre charge dlaborer le projet dassainissement. Elles doivent travailler ensemble.Il faut veiller en particulier ne pas figer les zones urbanisables ou durbanisation future et les zones non urbanisables avant davoir consult les responsables du projet dassainissement.

Trs important

Les esquisses de dveloppement urbain sont labores par lquipe charge de rdiger les documents durbanisme. Elle les transmet lquipe charge de dfinir le projet dassainissement qui doit apprcier rapidement sous langle technique et financier, les consquences de ces projets sur lassainissement, telles que:

Conditions de rejet dans les milieux rcepteurs,

Consquences des rseaux induits par le dveloppement urbain prvu, sur les rseaux existants,

Choix du meilleur mode dassainissement pour chaque zone urbaine,

Emplacement de la future station dpuration,

Faisabilit de lassainissement autonome.

Lquipe charge du projet dassainissement peut tre amene demander des modifications dans le projet durbanisme.

La concertation permet alors daboutir la meilleur solution technique et conomique pour le projet tudi.

DOCUMENTS DASSAINISSEMENT

Elaborer un plan ou un schma directeur dassainissement consiste dfinir pour le court et le long terme les modalits de collecte et de traitement des eaux uses de la commune.

Le Schma Directeur dAssainissement doit notamment:

Analyser les contraintes et les possibilits imposes ou offertes par lenvironnement de la commune ,

Recenser et quantifier les pollutions mises sur le territoire communal,

Dcrire les dispositifs de traitements existants,

Etudier le fonctionnement du rseau existant pour en identifier les dfauts ventuels et y remdier,

Prendre en compte les possibilits offertes par lassainissement autonome dans les zones dhabitat peu dense ou diffus ( tudes complmentaires indispensables pour la dfinition des filires de traitement).

Document crit

Il devra comporter les donnes suivantes:

Caractristiques des eaux rsiduaires: quantitatif et qualitatif (indiquer les eaux uses industrielles),

Description du rseau primaire: canalisations (longueur diamtre), postes de relevage ( situation- caractristiques du gnie civil et des pompes),dversoirs dorages ( situation milieu rcepteur )

Description de la station dpuration (situation type de procd - principaux paramtres de dimensionnement ),

Principaux problmes de mauvais fonctionnement du rseau et de la station dpuration,

Les caractristiques du milieu rcepteur du rejet des eaux uses,

Les zones dhabitat sans rseau collectif.

Documents graphiques

Un plan lchelle approprie (si possible 1/2000 ou 1/5000) sur lequel on fera figurer: le rseau primaire, les postes de relevage, les zones non desservies par un rseau collectif, la station dpuration, le milieu rcepteur .

Le plan damnagement

Il donne la dlimitation des secteurs urbaniss, urbanisables, durbanisation future et non urbanisables.

Il devra intgrer les questions relatives lassainissement, notamment: la protection des milieu aquatiques, la protection des usages de leau (les captages et forages), les contraintes des quipements dassainissement existants.

Le plan des servitudes

Ne pas oublier de rserver les terrains pour:

( la station dpuration,

( les postes de relevage,

( le passage des canalisations deaux uses hors domaine public.

Le plan dquipement

Il doit comprendre en particulier:

Profils en long des conduites,

Plans de dtail des units de traitement,

Plan de dtail de la station de refoulement,

Schmas types des ouvrages annexes

RECAPITULATIF

REUSSIR LASSAINISSEMENT DUNE COMMUNE CEST:

Disposer dune vision globale et long terme de lassainissement de sa commune, au travers du Schma Directeur dAssainissement,

Faire concider les politiques durbanisme et dassainissement, en effectuant un zonage du territoire en fonction du type dassainissement envisag ( collectif ou autonome ),

Au moment de la ralisation des projets, apporter beaucoup de soin aux tudes pralables et attribuer autant dimportance la qualit des offres qu leur prix,

Assurer une gestion rigoureuse de lensemble du systme dassainissement dans loptique de son efficacit globale, notamment:

veiller au contrle des branchements de tous les particuliers,

sassurer de la prsence constante de lexploitant sur le terrain,

dfinir prcisment les conditions dvacuation des boues de la station.

En cas de dlgation de service public, ces points doivent tre clairement voqu dans le contrat; en cas de rgie, la collectivit doit se donner les moyens ncessaires,

Assurer lquilibre financier du service, et prvoir de rendre compte

annuellement de la gestion de ce service ses administrs.

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