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Guide carrières en droit 2016 Centre de développement professionnel Faculté de science politique et de droit Université du Québec à Montréal

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Guide carrières en droit 2016

Centre de développement professionnelFaculté de science politique et de droitUniversité du Québec à Montréal

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06 Courrier des lecteurs – Spécial Course aux stages

10 Le droit de la santé et la protection des personnes vulnérables – Pour faire changer les choses

12 UQAM, valises et passeport – Une session à l’international

15 L’immigration des gens d’affaires – Le côté humain du droit des affaires

16 Recherche d’un stage de formation professionnelle – La bonne démarche

19 Juriste en milieu syndical – Entre droit et politique

22 La pratique à son compte, ou comment tracer sa propre voie

24 Le droit des professions – Pour les touche-à-tout

26 Test de personnalité – Quelle implication étudiante me convient le mieux ?

Dans cette édition…

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IMPLICATION

MONTRÉAL

TORONTO

NEW YORK

dwpv.com

LÉON MOUBAYEDCo-président du comité organisateur du Gala Rubino au profit d’Opération Enfant Soleil et du Fonds Sarah Cook.

Co-président d’honneur du Corps de cadets de la Marine Royale Canadienne LONGUEUIL – Financement.

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Édito de la DirectionDécouvrir, enrichir, préparer… votre avenir par Émilie Giroux-Gareau

En 2016, plus que jamais, les étudiantes et les étudiants en droit auront à travailler pour se tailler une place dans le marché de l’emploi juridique. Les résultats forts préoccupants d’un sondage sur la situation de l’emploi chez les jeunes avocat(e)s ont récemment été publiés. Malgré cela, il y aura toujours une place pour les plus motivé(e)s, pour celles et ceux qui démontreront, dès le début de leurs études, leur volonté, leur persévérance et leur leadership. Pour tirer votre épingle du jeu et contourner les statistiques peu réjouissantes, le Centre de développement professionnel (CDP) est un soutien important; il est le point de rencontre entre l’université et le milieu professionnel, un accompagnement dans le cheminement vers votre carrière. Par ses activités, le CDP vous pousse à connaître la réalité de la pratique et à explorer des avenues moins connues, vous amène à vous impliquer et à varier vos expériences, vous aide à franchir les étapes importantes menant au monde du travail. Bref, le CDP est là pour vous faire découvrir, enrichir et préparer votre avenir ! C’est dans cet esprit de découverte, d’enrichissement et de préparation que le Guide Carrière 2016 a été rédigé.

Dans cette édition, vous trouverez plusieurs textes visant à vous faire voir différents domaines du droit, à explorer des carrières souvent insoupçonnées. Ainsi, vous constaterez que la pratique en milieu syndical regorge de possibilités pour celles et ceux qui ont une attirance vers le droit du travail, que le droit des professions conjugue plusieurs domaines et offre une pratique diversifiée, que l’immigration des gens d’affaires est la voie parfaite si vous voulez travailler en grand cabinet tout en ayant un contact quotidien et humain avec les clients et que la pratique en droit de la santé représente un grand défi, mais aussi une source de satisfaction peu commune.

Vous pourrez aussi lire deux textes qui proposent divers moyens d’enrichir votre parcours académique. Les échanges étudiants à l’étranger sont excellents pour se dépasser, vivre une expérience hors de l’ordinaire et élargir son réseau au-delà des frontières. Le récit de deux diplômées ayant vécu cette expérience saura certainement vous inspirer. Partir étudier ailleurs n’est pas pour vous ? Qu’à cela ne tienne,

vous pouvez bonifier votre apprentissage par les implications extracurriculaires. Pour trouver l’activité qui vous convient, un test ludique (et néanmoins utile !) vous est proposé.

Afin de bien vous préparer à amorcer votre carrière juridique, la recherche d’un stage de formation professionnelle est incontournable. Pour visualiser les étapes essentielles de cette recherche et vous y retrouver à travers les nombreux concours de recrutement, un aide-mémoire vous est offert. Parmi les concours de recrutement, on retrouve la fameuse « Course aux stages ». Si pratiquer dans un grand cabinet vous effraie ou si vous vous interrogez sur ce processus, lisez le Courrier des lecteurs où étudiante, avocat(e)s et recruteur répondent à vos questions. Enfin, que ce soit comme avocat(e) ou notaire, plusieurs d’entre vous exploreront l’avenue de l’exercice en solo. Le texte sur la pratique à son compte vous informera sur les avantages et les défis de ce choix.

L’équipe de rédaction espère que le Guide Carrières en droit 2016 vous plaira, vous aidera, vous éclairera… Bonne lecture !

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Courrier des lecteursSpécial Course aux stagesDes professionnel(le)s du milieu répondent aux questions des étudiant(e)s du baccalauréat en droit de l’UQAM…

Je me demande si je dois faire la Course aux stages cette année… C’est que je ne suis pas certain de vouloir faire carrière dans un grand cabinet. Merci d’avance pour votre conseil !Cher lecteur,

Oui, vous devriez participer à la Course aux stages. Il n’y a aucun doute dans mon esprit.

La Course au stage est formatrice par elle-même, peu importe sa conclusion. Vous aurez la chance de participer à un processus de sélection rigoureux même si, à l’occasion, il n’est pas toujours parfaitement objectif. Si vous y mettez les efforts, ce que je vous invite à faire, vous apprendrez à bâtir votre CV, ce qui est déjà bon en soi. De plus, assumant que ledit CV soit intéressant, vous aurez avec les entrevues l’opportunité de voir comment fonctionnent les différents cabinets et ce qu’ils recherchent. Vous serez alors en contact avec des avocat(e)s de tous les styles, ce qui vous permettra de vous faire une meilleure idée du type d’avocat que vous souhaitez devenir.

Si la conclusion est positive, votre stage vous permettra de toucher à plusieurs domaines du droit, ce qui vous aidera à orienter votre carrière dans la bonne direction. Mais ce qui est encore plus important à mes yeux, c’est que vous entrerez dans la meilleure école de formation. Peu importe que vous envisagiez ou non de faire carrière dans un grand cabinet, y passer quelques années s’avérera toujours bénéfique. Si après ces quelques années votre constat est que vous devez changer d’environnement, vous serez surpris de voir votre CV vous ouvrir les portes, et ce ne sera pas à cause de votre dossier académique ou de vos implications

sociales. Ce sera parce que vos années passées en grands cabinets garantiront à vos futurs employeurs que vous avez reçu une formation de haut niveau, que vous êtes quelqu’un d’intelligent, mais plus important encore que vous avez appris à faire preuve de rigueur et de professionnalisme.

Je conclus avec une petite précision. Mon intention n’est pas de dénigrer les autres formes de stage, car il y a d’excellents petits et moyens cabinets ainsi que des entreprises dans lesquelles un stage serait très formateur. Par contre, aussi bon soit-il, il n’apportera pas les mêmes garanties à un futur employeur. C’est simplement une question de perception, mais elle joue un rôle important dans tout processus d’embauche.

Pierre Arcand, LL.B. Vice-président, Secteurs juridique et financier Arcand et Associés, recrutement de cadres et professionnels

J’aimerais m’essayer à la Course aux stages cette année, mais à première vue, les cabinets se ressemblent tous. Est-ce que je devrais postuler à tous les cabinets ? Comment savoir d’avance pour lequel j’aimerais le mieux travailler ? Postuler à quelques endroits ciblés permet de vraiment se préparer et de personnaliser son dossier en fonction du cabinet. Ça fait toute la différence pour les recruteurs lorsque votre passion pour leur cabinet transparaît ! Aussi, vous économisez temps et énergie en ne soumettant votre candidature qu’aux endroits qui vous intéressent vraiment.

Le site web est un bon point de départ pour découvrir les valeurs de l’entreprise, son expertise, ses mandats importants. Mais le mieux, c’est encore de visiter les cabinets en personne ! Les portes ouvertes donnent une bonne idée de l'atmosphère et des gens qui y travaillent.

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Pour ma part, mes fonctions au sein de l’association étudiante m’ont amenée à visiter plusieurs cabinets. Pour certain, je me sentais mal à l’aise aussitôt entrée, je ne me voyais donc pas du tout y travailler. Aussi, les témoignages des juristes de votre entourage qui travaillent en cabinet sont un bon moyen de découvrir l’arrière-scène et d’avoir un point de vue plus objectif.

Ça semble anodin, mais les valeurs d’un cabinet peuvent se refléter dans de petits détails. Par exemple, dans le processus de recrutement chez Davies, il n’y a pas de profil type de stagiaires, de quotas d’embauche, d’admission sur plusieurs tours ou de cocktails compétitifs, et les motifs d’embauche après le stage rendent inutiles toute compétition entre les étudiant(e)s. Je trouvais que Davies se démarquait par son ouverture d’esprit et sa collégialité, deux caractéristiques que je recherchais chez mon futur employeur. Ça a confirmé mon intérêt pour eux !

On a souvent l’impression que la Course aux stages est une relation à sens unique, dans laquelle les cabinets choisissent leurs stagiaires. Je dirais plutôt que les recruteurs et les étudiant(e)s sont à la recherche d’un coup de foudre mutuel, d’un « bon fit ». Alors n’hésitez pas, suivez votre cœur !

Jessica Major Diplômée UQAM 2015 et stagiaire Davies Ward Phillips & Vineberg

J’ai plusieurs interrogations à propos des stages en grands cabinets… À quel genre de tâches dois-je m’attendre ? Qu’est-ce que le minimum d’heures facturables ? Et est-ce que je vais pouvoir choisir le domaine de droit dans lequel je vais travailler ? Je m’intéresse entre autres au droit carcéral, mais je ne crois pas que cet intérêt se marie très bien avec un stage en grand cabinet. Merci de m’éclairer !

Les conditions de travail varient beaucoup d’un bureau à l’autre. Pour les heures facturables, en début de pratique, les bureaux sont conscients que nous demeurons en apprentissage et que notre priorité devrait être la qualité et non la quantité. En ce qui concerne les tâches, avec d’autres diplômés, on se rend compte que personne n’a les mêmes fonctions ni la même charge de travail. Nos stagiaires font beaucoup de vacations à la Cour et de recherche juridique. Ils assistent également les avocats dans toutes les étapes d’un dossier (interrogatoire, conférence de règlement à l’amiable, procès, etc.) pour être prêts à gérer leur propre dossier à la suite de leur assermentation. Nous ne faisons pas beaucoup de travail administratif, car il y a du personnel administratif pour assister les avocats. Dans notre bureau, il y a des stagiaires qui n’ont jamais travaillé la fin de semaine et / ou rarement les soirs et qui sont avocats au cabinet. Néanmoins, il est vrai que la charge de travail peut être très grande et au-delà de 40 heures par semaine.

Vous pouvez communiquer directement avec les cabinets qui vous intéressent pour obtenir plus d’information sur ce qui est attendu des stagiaires et leurs conditions de travail. De plus, si vous obtenez un stage, vous aurez probablement l’occasion de travailler lors d’un été et ainsi vous faire une meilleure idée de l’ambiance du cabinet et de leurs attentes envers vous.

Je sais que plusieurs souhaitent se diriger vers un type de droit qui ne fait pas partie de la pratique courante des grands cabinets, mais je trouve que l’expérience de la Course aux stages est enrichissante. Personnellement, j’ai déjà été persuadé de vouloir faire du droit de l’environnement ou du droit criminel et je n’étais pas convaincu de vouloir faire la Course aux stages. Lors de mon stage, je me suis rendu compte que, peu importe le champ de pratique, l’important pour moi était d’avoir un travail où je me sentais stimulé et surtout d’avoir une équipe que j’avais envie de côtoyer chaque jour et au sein de laquelle je voulais et pouvais me développer comme avocat.

Me Minh Doan Diplômé UQAM 2013 Stagiaire et avocat 2014 Bélanger Sauvé

Je sais que la Journée Carrières organisée par le Centre de développement professionnel se tient en janvier, mais je n’aime pas le droit des affaires (je m’intéresse plutôt au droit social), et donc je ne participerai pas à la Course aux stages. Est-ce que la Journée Carrières s’adresse seulement aux gens qui s’intéressent à la Course ?Absolument pas ! La trentaine de cabinets et organismes présents à la Journée Carrières proviennent de divers domaines de pratique. À titre d’exemple, chaque année nous recevons Justice Canada, la Cour d’appel du Québec, le Directeur des poursuites criminelles et pénales du Québec, Inter Notaires, la Chambre des notaires du Québec et des syndicats. De plus, en 2015, le Centre communautaire juridique de Montréal était aussi présent. Ainsi, la Journée Carrières en droit est l’occasion idéale d’en apprendre davantage sur de nombreux champs et lieux de pratique. De plus, en participant à la Journée Carrières, vous pourriez découvrir que les grands cabinets prenant part à la Course aux stages ne font pas que du droit des affaires ! Bref, que vous soyez au début ou à la fin de vos études, je vous encourage à saisir l’occasion de venir rencontrer des juristes de tous horizons.

Me Émilie Giroux-Gareau Directrice, Centre de développement professionnel de la Faculté de science politique et de droit UQAM

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Je suis étudiante en deuxième année du baccalauréat en droit et je n’ai pas beaucoup d’expérience en dehors de l’école. Pour la prochaine session, j’hésite… Je pourrais suivre moins de cours pour me concentrer davantage sur mes études et augmenter ma moyenne scolaire, participer à un concours de plaidoirie, faire du bénévolat à la clinique juridique, faire un stage auprès d’un juge de la Cour supérieure ou suivre un cours d’anglais, puisque je ne maîtrise pas très bien cette langue. Qu’est-ce que je devrais prioriser pour augmenter mes chances de décrocher un stage dans un grand cabinet ?Sans aucun doute, commencer des cours d’anglais et rechercher des expériences qui vous permettront de travailler dans cette langue seront bénéfiques non seulement pour la Course, mais surtout pour votre future pratique. Cela dit, il ne faudrait pas pour autant manquer l’une ou l’autre des expériences que vous mentionnez, qui apporteront toutes une nouvelle dimension à vos études et à votre candidature. Pour un aperçu de ce que sera votre quotidien en pratique privée, faire un stage auprès d’un(e) juge ou participer à un concours de plaidoirie sont d’excellentes options. D’autant plus que les équipes de l’UQAM excellent chaque année dans les concours de plaidoirie ! Que vous vous destiniez au litige ou au droit des affaires, avoir l’occasion de vivre les étapes d’un procès, que ce soit comme recherchiste, plaideuse ou assistante du décideur confirmera (ou non) votre intérêt pour la pratique privée et vous donnera une certaine confiance en vue de la Course. Quant aux notes, il va de soi qu’elles sont importantes; c’est pour nous un gage de compréhension de la matière. Toutefois, nous préférerons un dossier équilibré, avec de bonnes notes et une preuve d’aptitude à jongler avec les études et le travail ou les activités étudiantes, à un dossier académique exemplaire, sans aucune autre expérience. Enfin, un dernier conseil : si vous trouvez l’occasion au cours des prochains étés de travailler ou de faire un stage en contentieux, vous gagnerez une expérience inestimable. En effet, comprendre les enjeux de vos futurs clients et leurs attentes envers leurs avocat(e)s vous donnera une valeur ajoutée ! Bonne chance !

Me Valérie Dufour Directrice du recrutement professionnel Borden Ladner Gervais

Bonjour ! Je suis étudiante en troisième année du baccalauréat, et j’ai réalisé récemment que les cabinets m’intéressent. Est-il trop tard pour participer à la Course aux stages ? Était-ce ma seule chance de me trouver un stage du Barreau ?La majorité des postes en grands cabinets sont ouverts aux étudiant(e)s de deuxième année, mais certains cabinets ont encore des ouvertures pour des gens de troisième. Ces cabinets ne l’affichent pas systématiquement, alors l’idéal est de postuler dans tous les cabinets qui vous intéressent afin de maximiser vos chances de succès.

Est-ce votre seule chance ? Non, car il y a de nombreux employeurs qui ouvrent leur poste de stagiaire aux étudiant(e)s de troisième année, et plus souvent encore pendant votre future formation à l’École du Barreau. Pourquoi ? Parce que la Course aux stages exige des employeurs de savoir deux ans d’avance la charge de travail que l’entreprise ou le cabinet aura à confier à ses stagiaires (présentement en deuxième année) lorsqu’ils et elles termineront leur formation à l’École du Barreau. Mis à part les grands cabinets, très peu d’entreprises ou cabinets sont en mesure d’établir leurs besoins si longtemps d’avance. Par conséquent, ces derniers affichent souvent leurs postes de stagiaire dans l’année courante, et même à peine quelques mois avant le début du stage. Il vous est donc permis de croire que de multiples opportunités se présenteront à vous en fin de troisième année ou encore durant votre formation professionnelle. Il vous faudra garder les yeux ouverts et être proactive, car les opportunités ne viendront pas à vous comme lors de la Course aux stages. Elles seront cependant présentes et, si vous y mettez les efforts requis, vous aurez la chance de vous faire valoir.

Pierre Arcand LL.B. Vice-président, Secteurs juridique et financier Arcand et Associés, recrutement de cadres et professionnels

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Avocat et conseiller juridique depuis plus de trois ans auprès d’un établissement spécialisé en déficience intellectuelle et en troubles du développement, Me Jocelin Lecomte a eu l’amabilité de répondre à nos questions concernant son expérience dans le domaine du droit de la santé et de la protection des personnes vulnérables.

Me Lecomte, comment êtes-vous arrivé dans votre poste actuel ?Ma première expérience dans le secteur de la santé a été un emploi étudiant en tant que préposé aux bénéficiaires à Saint-Charles-Borromée. Par la suite, alors que j’accomplissais mon baccalauréat en droit, j’ai été embauché à l’Institut Philippe-Pinel pour un emploi d’été. C’est à ce moment que j’ai eu la piqûre pour le droit de la santé. J’ai trouvé que c’était extrêmement valorisant de travailler auprès d’une clientèle aux prises avec des problèmes de santé mentale. Toutefois, la route a été longue avant d’exercer dans ce domaine en tant qu’avocat et conseiller juridique. Je suis entré dans le réseau de la santé via la recherche en tant que coordonnateur de la recherche pour l’Institut universitaire en santé mentale Douglas. Titulaire d’une maîtrise en relations internationales, j’ai été l'un des principaux artisans de la Déclaration de Montréal sur la déficience intellectuelle adoptée en 2004 lors d’une conférence de l’Organisation panaméricaine de la santé en marge de l’élaboration de la Convention relative aux droits des personnes handicapées de l’ONU. Ensuite, on m’a confié le mandat de coordonner l’Atlas mondial des ressources nationales en déficience intellectuelle qui a été lancé lors de la Conférence internationale de

l’Organisation mondiale de la santé sur la déficience intellectuelle à Bangkok, en Thaïlande, en 2007. En 2011, j’ai obtenu un poste de commissaire aux plaintes et enfin, en 2012, je suis devenu avocat et conseiller juridique auprès d’un établissement du réseau de la santé spécialisé en déficience intellectuelle et en troubles du développement.

Quelles sont vos tâches en tant qu’avocat et conseiller juridique auprès de l’établissement de santé dans lequel vous travaillez ?Mon mandat se divise en deux principaux volets : le volet affaires corporatives et le volet droits fondamentaux des usagers. Dans le cadre du premier volet, j’apporte un soutien stratégique à mon directeur général. Je révise les contrats et les politiques d’établissement. À titre d’exemple, avec l’adoption de la Loi concernant les soins de fin de vie, je dois adapter les processus et les politiques de mon établissement dans le sens de cette nouvelle loi. Je suis également responsable des enquêtes internes pour des questions délicates telles que le harcèlement en milieu de travail. Le deuxième volet de mon travail consiste à soutenir et conseiller les équipes cliniques pour toutes les questions ayant trait aux droits des usagers du réseau de la santé et au droit des professions. D’ailleurs, c’est important de préciser que dans le cadre de ce deuxième volet de mon mandat, je travaille avec les usagers quasi quotidiennement. Malgré tout, c’est important de ne pas perdre de vue le client, soit l’établissement de santé.

Le droit de la santé et la protection des personnes vulnérablesPour faire changer les choses par Khadija Belghiti

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Quelles sont selon vous les qualités pour exercer en tant qu’avocat pour un établissement du réseau de la santé ?Je pense qu’il faut être bon négociateur. Je suis l’unique avocat de l’établissement et donc je me retrouve seul devant les professionnels de la santé. Le modèle biomédical est très différent du modèle juridique. Je dois user de finesse pour les sensibiliser à ma perspective, surtout quand le modèle juridique et le modèle médical ne vont pas dans le même sens. Je crois également qu’il faut avoir une bonne capacité d’adaptation auprès des différentes cultures professionnelles du milieu de la santé tels que les médecins, les sexologues, les infirmières, les travailleurs sociaux, les gestionnaires, etc. De plus, il faut avoir une certaine facilité à vulgariser des concepts juridiques tels que le consentement aux soins ou encore les exigences du secret professionnel à l’endroit de profanes du droit. Il faut également être en mesure d’anticiper et de prévoir toutes les situations possibles afin d’éviter des plaintes de la part des usagers ou de leurs représentants. Enfin, comme vous pouvez l’imaginer, il y a souvent des cas difficiles lorsqu’on travaille avec des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ou de déficience intellectuelle. Je dirais donc qu’il faut avoir une bonne carapace.

Y-a-t-il certains cours de droit que vous recommandez aux étudiants et étudiantes qui souhaiteraient travailler pour un établissement de santé ?

Je recommande le cours JUR5547-Droit des contrats. Tel que je l’ai mentionné, il y a un volet affaires corporatives lorsqu’on exerce en tant qu’avocat en établissement. Il faut se sentir à l’aise pour tout ce qui est rédaction et négociation de contrats. On est également amené à travailler avec une clientèle jeune. Je pense donc que le cours JUR6521-Droit des enfants et de la protection de la jeunesse est un atout. Bien sûr, le cours JUR6560-Droit de la santé est aussi requis.

Quels sont vos conseils pour quelqu’un qui souhaite se bâtir un profil en vue de travailler en droit de la santé ?Je pense que « se bâtir un profil » est le terme clé qu’il faut garder à l’esprit lorsqu’on souhaite travailler en droit de la santé et en protection des personnes vulnérables. Il y a autour de 90 à 100 avocat(e)s dans le réseau de la santé, il faut donc être persévérant(e) pour décrocher un poste. Je conseille aux personnes qui souhaitent travailler auprès d'une clientèle vulnérable de trouver une cause qui leur tient à cœur et d’accroître leurs expériences de bénévolat dans le domaine en question. Je leur recommande de développer une expertise dans un champ où il y a à moins d’avocat(e)s. Au fil du temps, elles vont se faire connaître dans leur domaine d’expertise et

développer un bon réseau de contacts. Pour ma part, c’est à force d’acharnement que j’ai obtenu mon poste actuel. En effet, j’ai su convaincre mon employeur de l’importance d’avoir un avocat en établissement et il a fini par créer un poste.

Quels sont les employeurs en droit de la santé ?Il y a les grands cabinets tels que Lavery, de Billy, Monette Barakett, Morency Société d'Avocats, Borden Ladner Gervais et bien d’autres qui représentent principalement les établissements du réseau de la santé et des services sociaux. Pour ceux qui souhaitent représenter les usagers ou leurs représentants, il y a quelques cabinets privés dont l’un des plus connu est Ménard, Martin Avocats. Enfin, il y a les organismes parapublics tels que le Protecteur du citoyen, le Curateur public, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, l’Aide juridique ou encore le Conseil pour la protection des malades.

Quelle est votre principale source de satisfaction dans votre travail ?Ça peut paraître cliché, mais c’est d’avoir le sentiment que je fais une différence auprès des usagers du réseau de la santé. Par exemple, de savoir que j’ai pu éviter une judiciarisation ou une ordonnance de soins à un usager, ça m’apporte une grande satisfaction. Savoir que j’ai réussi ma mission de vulgarisateur auprès des professionnels de la santé est aussi une grande source de satisfaction.

Quelle est votre vision pour le droit de la santé au Québec ? J’aime bien la citation suivante de Kofi Annan, ancien secrétaire-général de l’ONU : « Je souhaite que la santé soit enfin considérée non plus comme une bénédiction que l’on espère, mais comme un droit de l’homme pour lequel on se bat. » Je pense que le réseau de la santé et des services sociaux du Québec a besoin de plus de juristes à l’interne pour sensibiliser, outiller et former ses professionnels gestionnaires et usagers afin qu’ils puissent arrimer leurs offres de soins et de services au cadre juridique du réseau, dont notamment, et surtout, le respect des droits de la personne. Toutefois, ces mêmes juristes ont besoin eux aussi d’être à l’écoute de ces professionnels, gestionnaires et usagers pour être à leur tour sensibilisés, outillés et formés afin qu’ils puissent arrimer leurs offres de services au contexte de dispense de soin interprofessionnelle du réseau de la santé et des services sociaux du Québec. C’est cette incontournable relation de « co-développement » qui me stimule et me fait adorer ma profession et mes fonctions.

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UQAM, valises et passeportUne session à l’international par Marie-Claire Côté

Brésil, Corée, Turquie, Angleterre, Australie, Suisse, Allemagne, Chine… L’UQAM entretient des liens d’échanges étudiants avec de nombreux pays, vous permettant d’effectuer une session universitaire à l’étranger. Deux étudiantes en droit de l’UQAM, Mélissa Prévost et Marianne Dagenais Lespérance, partagent leur expérience.

Admission et destinationPour faire une session à l’étranger, il y a bien sûr quelques conditions d’admission : assister à une rencontre d’information, avoir complété 24 crédits, maintenir une cote de 2.8 / 4.3 et être inscrit(e) à temps plein en droit pour la session n’en sont que quelques exemples. Il va de soi que la connaissance de la langue dans laquelle s’offriront les cours est également un prérequis. Puis, une fois la demande d’admission acceptée, ce n’est plus que préparatifs pour le grand départ : visa, bourse de mobilité, le dernier Lonely Planet sur votre destination (pour vous donner un peu de lecture dans l’avion !) et pourquoi pas, un nouveau kit de voyage trendy pour arriver en grande classe !

Mais avant tout, la première grande difficulté rencontrée est unanime : le choix de la destination. Mélissa voulait sortir du cadre habituel qu’aurait pu offrir un séjour en France par exemple et penchait pour une destination plus orientale, telle que Tokyo. Son choix s’est finalement arrêté sur Séoul, qui offrait une plus grande variété de cours de droit international en anglais.

Marianne était quant à elle attirée par l’idée d’un séjour prolongé à l’étranger : « Partir aussi longtemps, pouvoir vivre dans un autre pays et pas seulement voyager, c’est ce qui m’intéressait le plus. » Elle a finalement opté pour l’Angleterre, puisqu’elle souhaitait maîtriser pleinement la langue de Shakespeare. « Je savais déjà parler anglais, mais ça m’a quand même pris quatre, cinq mois pour vraiment exprimer complètement ma pensée dans cette langue. Il y a une différence entre connaître les bases et vraiment comprendre les subtilités d’une langue et l’humour de l’endroit, explique-t-elle. Je posais beaucoup de questions et je me tenais seulement avec des Anglais, donc j’ai appris très vite. »

Résidences et campusBien qu’il soit possible de se trouver un appartement ou une famille d’accueil, Mélissa et Marianne ont toutes deux intégré les résidences universitaires. « C’était gratuit, raconte Mélissa. Il s’agissait plus d’une chambre que d’un appartement, pour deux personnes. Il n’y avait pas de cuisine commune ni de possibilité de garder de la nourriture dans nos chambres. Au sous-sol, il y avait une cafétéria qui servait les trois repas de la journée à un coût minime. » Dans ces conditions, elle explique que la bourse à la mobilité offerte par l’UQAM lui a

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suffi pour couvrir pratiquement toutes ses dépenses. « Sauf pour les excursions dans d’autres pays et les dépenses personnelles (trop nombreuses !) », nous confie-t-elle.

Par contre, l’Angleterre étant un pays au coût de la vie assez élevé, la bourse n’a pas suffi à couvrir tous les frais pour Marianne, qui pouvait dépenser près de 760 livres sterling (plus de 1500 dollars canadiens) par mois pour se loger, se nourrir et se permettre quelques sorties et dépenses diverses.

Cursus et cultureÀ moins d’aller étudier en France, les cours universitaires accessibles pour les étudiant(e)s en échanges sont majoritairement offerts en anglais. Marianne nous confie que dans les débuts, comprendre ce que les professeurs disaient représentait un défi en soi. Elle tient cependant à rassurer ceux que cela pourrait inquiéter : « Rapidement, on peut apprendre une langue étrangère et c’est un atout qui restera toute notre vie. Il ne faut pas avoir peur d’étudier dans une autre langue, au contraire. » Elle précise également qu’une fois cette difficulté surmontée, les cours n’étaient pas compliqués… outre le stress occasionné par la méthode d’évaluation, qui consistait en un seul examen par cours ! Do or die, comme on dit ! Parmi le cursus proposé, Marianne a notamment suivi des cours de droit de l’Union européenne, de droit international public, des droits de la personne en Europe, mais aussi de droit médical et de droit de l’environnement. Son cours préféré ? « Gender Sexuality and Law, nous dit-elle sans hésiter. On parlait des différences dans les jugements de la cour relativement au sado masochisme chez les homosexuels ou les hétérosexuels, par rapport aussi aux transgenres. Plein de sujets qu’on ne voit pas si souvent ! »

De son côté, Mélissa s’était inscrite à des cours de droit international et de relations internationales. « Dans mon cours International Relations in East Asia, j’ai aimé découvrir l’histoire des relations entre l’Asie et le reste du monde, voir une autre perspective. Leur vision du monde est vraiment différente de la nôtre. Tout cela est très enrichissant. » Toutefois, elle croit que les cours auraient pu avoir un niveau de difficulté un peu plus élevé. Elle explique cette lacune par le fait que les professeur(e)s seraient nommé(e)s à leur poste d’abord pour leur connaissance de l’anglais, outre leur expérience dans le domaine enseigné. En effet, l’anglais serait une langue un peu moins répandue en Corée. « Ils sont presque tous unilingues coréens, explique Mélissa. Ils ont même peur d’adresser la parole aux étrangers à cause de la barrière de la langue. C’est de la timidité. Par contre, on finit par apprendre le langage des signes, langue universelle. Je me suis fait des amis coréens qui m’ont aidée dans plusieurs aspects. Les indications dans le métro et dans la ville sont traduites en anglais. Le métro fonctionne sensiblement de la même façon partout dans le monde, donc ça va. On a eu une rencontre d’introduction qui nous expliquait le fonctionnement de certaines choses. Par exemple, la carte étudiante sert aussi de carte de métro et même de carte de banque. »

« Pass-out Korea »Qu’est-ce que serait un voyage sans une bonne anecdote à raconter ? « Les Coréens sont des grands buveurs d’alcool, raconte Mélissa. Ils boivent du soju (ça ressemble un peu à la vodka) comme de l’eau ! Les businessmen s’en donnent à cœur joie lors de sorties de bureau et on en retrouve parfois allongés sur le trottoir ou dans le métro, endormis… On a appelé ça “ pass-out Korea ”, parce que c’est assez fréquent. L’avantage de la Corée, c’est que c’est hyper sécuritaire, je ne suis même pas certaine qu’il s’y passe des crimes. Les gens n’ont aucune crainte de laisser leurs choses à la portée de potentiels voleurs… parce qu’il n’y en a pas. » Pour ceux et celles qui s’ennuient facilement au quotidien, voilà de quoi pimenter vos soirées !

Expérience et CVUne session à l’étranger apporte certainement son lot d’apprentissages et d’expériences qui permettent d’enrichir son parcours académique, comme juriste et comme personne. Mélissa n’hésite pas à déclarer que son séjour lui a appris… « des tonnes de choses ! La plus grande étant de réaliser qu’on peut toujours se sortir de situations difficiles, différentes, et qu’il y a toujours moyen d’entrer en contact avec les gens, malgré la barrière linguistique. » Ceux et celles qui effectuent une partie de leurs études à l’étranger sont donc bien équipé(e)s pour alimenter les questions d’entrevues portant sur l’ouverture aux autres, la capacité de communication, etc.

Avoir fait une session à l’international peut ainsi démarquer votre CV du lot, car cette expérience sous-entend une force de caractère, une bonne dose d’autonomie et une certaine maturité que les employeurs seront rassurés de savoir présentes chez leur candidat(e). « Ça m’a donné des connaissances sur bien des domaines de droit et sur un autre type de système juridique, » nous dit Marianne. Il ne faut donc surtout pas hésiter à se lancer dans cette aventure, car d’une manière ou d’une autre, vous en ressortirez gagnant(e). Marianne retourne d’ailleurs en Angleterre pour y faire une maîtrise en droit, munie de deux lettres de recommandation que des professeur(e)s lui ont écrites après sa session. « Tu viendras faire un tour, tu auras un pied à terre ! » me lance-t-elle. L’invitation est tentante…

Pour plus d’information concernant les trimestres d’études à l’étranger, consulter le site web Études à l’international de l’UQAM � etudes-international.uqam.ca

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prenez votre carrière en main

prendre les devants“ Nous offrons aux étudiants la formation et les moyens nécessaires pour leur permettre de développer une passion pour leur profession et ainsi de se faire un nom dans le milieu juridique.”

Paul Davis

approchecollaborative“ Nous sommes fi ers de nos programmes étudiants. L’environnement de travail collaboratif et positif de McMillan favorise l’apprentissage et l’acquisition d’excellentes compétences juridiques.”

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possibilités decroissance“ Depuis le tout début de ma carrière chez McMillan en tant qu’étudiant, j’ai pu bénéfi cier d’un programme de formation complet et de mentorat de qualité.”

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mentorat“ À titre de mentor, je m’efforce d’offrir des possibilités et un soutien aux étudiants et aux sociétaires, sachant qu’il s’agit de facteurs déterminants pour leur développement et pour le succès du cabinet.”

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développement des compétences“ Les étudiants et avocats qui débutent leur carrière chez McMillan ont la possibilité de relever une variété de défi s intéressants.”

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visitez mcmillan.ca pour en apprendredavantage sur nos programmes étudiants

et sur le processus de recrutement.

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15Guide carrières en droit 2016 15

L’immigration des gens d’affairesLe côté humain du droit des affaires par Valérie Bastien-Dupuis

Plus mes études avancent, plus je réalise que les options de carrières juridiques sont vastes. En entamant ma quatrième année en droit, j’en apprends encore autant au fil de mes rencontres avec des juristes inspirant(e)s. L’hiver dernier, c’est une conférence du colloque de la Confédération des associations d’étudiant(e)s en droit civil qui a attisé mon intérêt pour l’immigration des affaires, un domaine duquel je ne connaissais virtuellement rien avant cet après-midi-là. Désirant démystifier la pratique en grand cabinet et en apprendre plus sur ce domaine en particulier, j’ai contacté Me Audrey Anne Chouinard, l’une des conférencières, pour en savoir plus. Avec un enthousiasme contagieux et une passion vibrante pour sa pratique, elle s’est fait un plaisir de répondre à mes questions.

Me Chouinard a obtenu son diplôme en droit à l’Université de Sherbrooke en 2012. Elle a complété son stage du Barreau chez Norton Rose Fulbright et y travaille comme avocate depuis. Pendant son stage rotationnel, elle a touché au droit des affaires, au litige, au droit du travail et de l’emploi ainsi qu’à la propriété intellectuelle. C’est lors de son passage en droit du travail qu'on lui a attribué son premier mandat en immigration. La latitude dont elle a bénéficié, la possibilité de communiquer avec les clients et de voir le dossier du début à la fin a fait en sorte qu’elle a adoré ce dossier, même s’il était dans un domaine auquel elle n’avait jamais touché auparavant. « Voilà pourquoi il est important de rester ouvert(e) à apprendre et à toucher à des domaines qui nous sont inconnus. On ne sait jamais ce qu’on peut découvrir et finalement adorer ! », me dit-elle.

Mais qu’est-ce que ce domaine a de particulier pour qu’elle désire y poursuivre sa carrière à la fin de son stage ? Elle me répond que c’est le côté relationnel avocat-client qu’elle a le plus aimé. L’immigration est un processus important qui a un impact sur toute la famille et la vie du client. L’avocat(e) devient alors un(e) allié(e) pour en faciliter le déroulement. Le fait de protéger les intérêts du client ou de l’entreprise, mais aussi de toucher à la gestion de la famille du travailleur ou de la travailleuse et à l’impact de l’immigration sur ce(tte) dernier(ère) va chercher le côté humain de la pratique. L’employé(e) a un rôle-clé dans une entreprise et répondre à ses besoins devient vite prioritaire. De plus, l’immigration des

gens d’affaires ne se fait pas dans un contexte de litige, les deux parties ayant un objectif commun. Il est donc beaucoup plus aisé de les conseiller puisqu’elles collaborent… et l’ambiance y est d’autant plus agréable !

Un(e) avocat(e) en immigration des affaires a donc un rôle important à jouer dans le cheminement du dossier d’immigration, comme obtenir des avis concernant le marché du travail ou entreprendre les démarches pour obtenir des visas d’affaires, des statuts de résident temporaire et des permis de travail. « C’est un domaine où tout se passe très vite », renchérit Me Chouinard. Les mandats s’échelonnent sur une semaine environ et les tâches de la journée sont souvent à la merci du courrier du matin. Le permis de travail vient d’arriver sur son bureau ? Le client doit être contacté le jour même. Cette pratique repose en bonne partie sur les conversations stratégiques avec les clients.

Quel genre de situation amène les clients à rechercher un(e) avocat(e) en immigration des affaires ? Me Chouinard me répond que pour sa part, elle a majoritairement des clients corporatifs ou des PME qui lui sont référés à l’interne. Par exemple, si le cabinet s’occupe de la fusion-acquisition d’une entreprise dans laquelle œuvrent des employé(e)s étranger(ère)s, il faut vérifier s’il est possible de transférer les permis de travail. Autre cas de figure : si l’équipe de litige du cabinet a besoin d’un expert étranger pour témoigner lors d’un procès, il faudra s’assurer que ce dernier a un permis de travail, si nécessaire. À l’inverse, quand des entreprises d’ici envoient des employé(e)s dans un autre pays, l’avocat(e) devra collaborer avec un confrère ou une consœur à l’étranger pour s’assurer du respect du droit de l’immigration, un domaine propre à chaque État.

En immigration des affaires, le volume important de dossiers à gérer ainsi que leur priorisation est un défi de taille. De plus, il s’agit d’une pratique où les politiques et les règlements changent constamment et souvent sans préavis; il faut rester à l’affût et réagir promptement pour que les clients n’aient pas à subir les répercussions des changements. C’est justement cette capacité à réagir rapidement et correctement ainsi qu’à être capable de gérer le volume que Me Chouinard considère comme des atouts majeurs pour tout(e) étudiant(e) désirant travailler dans le milieu. Il est aussi important d’être capable d’entretenir de bonnes relations interpersonnelles, puisqu’être avocat(e) en immigration des affaires, c’est être dans le feu de l’action et en constante communication avec ses clients.

En terminant, Me Chouinard m’a offert un conseil judicieux que je vous partage : « Ce qui importe le plus, c’est de trouver un milieu de travail où vous êtes bien et qui correspond à vos valeurs. » Pour elle, la pratique en grand cabinet est à des kilomètres des stéréotypes qui présentent l’avocat(e) comme un numéro. Elle sent qu’elle fait partie de la grande équipe du cabinet. Si elle appelle une avocate du bureau de Paris, c’est comme si elles se connaissaient. Me Chouinard a trouvé un milieu de travail et un domaine de droit qui lui correspondent… à vous de trouver le vôtre !

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1616 Guide carrières en droit 2016

Recherche d’un stage de formation professionnelleLa bonne démarche

Trouver son stage du Barreau n’est pas une mince tâche; cela demande du temps, de la patience et de la persévérance. Pour mettre toutes les chances de son côté, voici un aide-mémoire des étapes à respecter.

Mettre à profit son réseau et participer aux journées portes ouvertesC’est connu, dans la recherche d’emploi et de stage, le réseau est essentiel. Que ce soit parce que des offres ne sont jamais publicisées ou bien parce qu’un dossier référé sera placé au-dessus de la pile de CV, il ne faut surtout pas négliger de se constituer un réseau. Pour ce faire, on peut contacter des personnes travaillant dans les milieux qui nous intéressent pour qu’elles nous parlent de leur travail, effectuer des recherches sur le web et sur LinkedIn, communiquer avec des diplômé(e)s de l’UQAM, participer au programme Maître d’un jour organisé par le CDP ou à d’autres activités de réseautage, se présenter à des juristes de notre entourage, etc. De plus, que ce soit à travers l’une des nombreuses visites organisées par le CDP ou de sa propre initiative, il est fortement suggéré de saisir l’opportunité d’aller rencontrer les juristes sur leurs lieux de travail pour en apprendre plus sur leurs tâches au quotidien.

Établir ses priorités Pour ne pas s’éparpiller, il importe d’établir ses priorités en dressant la liste des employeurs et des milieux de stages auprès desquels on veut postuler. Il faut réfléchir à ce qu’on recherche (types d’employeurs, domaines de pratique, valeurs de l’entreprise, conditions de travail et salariales, etc.), tout en restant ouvert(e) aux opportunités qui se présenteront.

S’informer des dates et des processus de recrutement Si la majorité des stages se trouvent alors que les étudiant(e)s sont à l’École du Barreau, il y a des organismes qui recrutent jusqu’à deux ans à l’avance. Ainsi, si l’on désire participer à ces concours de recrutement, il faut bien connaître les processus et les dates pour postuler. Le tableau ci-contre présente les dates des plus importants concours de recrutement.

Rédiger un CV et une lettre de motivation efficacesPuisqu’ils constituent souvent le premier contact avec l’employeur, il est crucial de soigner la rédaction du CV et de la lettre de motivation. Pour connaître les règles de base d’un bon CV et d’une lettre convaincante, le CDP offre un atelier de rédaction, une correction personnalisée par la directrice et des cliniques de correction par des avocat(e)s en cabinets. Des ressources utiles sont également disponibles sur le site web du CDP � cdp-fspd.uqam.ca

Participer à la Journée Carrières en droit Préparer des questions pertinentes à poser aux cabinets et organismes qui nous intéressent en prévision de la Journée Carrières en droit de l’UQAM est une excellente idée. Saviez-vous que certains recruteurs profitent de cet événement pour identifier certain(e)s candidat(e)s prometteur(euse)s ? Cette année, la Journée Carrières se tiendra le mardi 26 janvier 2016, de 11h30 à 14h30. Pour l’occasion, une trentaine de cabinets et organismes recruteurs seront présents.

Réunir tous les documents demandés pour son dossier de sélectionUn CV à jour, une lettre de motivation et le plus récent relevé de notes universitaires seront les documents demandés à coup sûr dans votre dossier de sélection. Ensuite, certains recruteurs peuvent exiger un relevé de notes du collégial, un exemple d’un travail de recherche ou d’un écrit juridique, un formulaire d’habilitation sécuritaire, une photographie ou encore des lettres de recommandation. Il ne faut surtout pas attendre à la dernière minute pour contacter les professeur(e)s et employeurs à qui l’on demandera ces dernières; idéalement, on donne 3 à 4 semaines aux répondants pour les fournir.

Se préparer pour l’entrevue d’embauche Une bonne préparation à l’entrevue est la clé du succès. Encore une fois, il faut prévoir du temps ! Il est très pertinent de participer aux activités le CDP à ce sujet, soit l’atelier sur la préparation à l’entrevue et les simulations d’entrevues. Les dates sont indiquées sur le site web du CDP � cdp-fspd.uqam.ca

Ne pas se découragerIl est possible (et probable !) de devoir postuler plusieurs fois avant d’obtenir le stage convoité. Bien qu’il puisse parfois être utile de se remettre en question pour s’améliorer, il faut surtout ne pas vivre un refus comme un échec. La compétition est forte et les employeurs reçoivent de nombreuses candidatures de qualité. Chaque processus doit être vu comme une expérience enrichissante et formatrice. La détermination est votre meilleure alliée dans cette aventure ! Et n’oubliez pas que le CDP est là pour vous appuyer dans votre cheminement; vous pouvez en tout temps contacter la directrice, Me Émilie Giroux-Gareau, pour demander conseil � [email protected]

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17Guide carrières en droit 2016 17

Cabinets signataires de l’entente de recrutement de la Course aux stages

Le portail ouvrira le 1er février 2016 à 9h et fermera le 10 février 2016 à 13h.

La sélection des candidats et candidates se fait d’un an à deux ans et demi à l’avance, selon le cabinet.

Postulez via le portail ViRecruit � vilawportal.com

Justice Canada et Service des poursuites pénales du Canada (Programme d’excellence pour les avocats)

Directeur des poursuites criminelles et pénales

Cour suprême du Canada (Programme des auxiliaires juridiques auprès des juges)

Cour fédérale du Canada et Cour d’appel fédérale (Programme des auxiliaires juridiques auprès des juges)

Cour d’appel du Québec (stage et emploi au Service de recherche)

Cour canadienne de l’impôt (Programme des auxiliaires juridiques auprès des juges)

La date limite pour postuler est le 4 février 2016, pour un stage en 2018.

Site web � justice.gc.ca/fra/apd-abt/recru

Le recrutement se fait entre six mois et un an à l’avance.

Site web � dpcp.gouv.qc.ca

De plus, les offres sont publiées sur le site web de l’École du Barreau � ecoledubarreau.qc.ca/fr/stage/offres-de-stage

La date limite pour postuler est le 25 janvier 2016, pour un emploi d’un an débutant en août ou septembre 2017.

Site web � scc-csc.gc.ca

La date limite pour postuler est le 22 janvier 2016, pour un emploi d’un an débutant le 31 juillet 2017.

Site web � fct-cf.gc.ca

La date limite pour postuler est en février 2016, pour un emploi de deux ans débutant en janvier ou en juin 2017.

Site web � courdappelduquebec.ca

La date limite pour postuler est le 22 janvier 2016, pour un emploi d’un an débutant le 8 août 2017.

Site web � tcc-cci.gc.ca

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Qu’est-ce qui distingue Dentons? Écoutons ce que les étudiants ont à dire à ce sujet.

Dentons. Le cabinet d’avocats mondial Élite* qui défie le statu quo.

Apprenez-en davantage à l’adresse etudiants.dentons.com

dentons.com© 2015 Dentons. Dentons est un cabinet d’avocats mondial qui fournit des services à sa clientèle par l’intermédiaire de ses cabinets membres et des membres de son groupe partout dans le monde. Veuillez consulter les avis juridiques à l’adresse dentons.com.

* Indice de notoriété des cabinets d’avocats mondiaux Élite 2013 et 2014 d’Acritas

Notre stratégie L’innovation Notre culture Nos gens Notre dimension mondiale

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Qu’est-ce qui distingue Dentons? Écoutons ce que les étudiants ont à dire à ce sujet.

Dentons. Le cabinet d’avocats mondial Élite* qui défie le statu quo.

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dentons.com© 2015 Dentons. Dentons est un cabinet d’avocats mondial qui fournit des services à sa clientèle par l’intermédiaire de ses cabinets membres et des membres de son groupe partout dans le monde. Veuillez consulter les avis juridiques à l’adresse dentons.com.

* Indice de notoriété des cabinets d’avocats mondiaux Élite 2013 et 2014 d’Acritas

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Juriste en milieu syndicalEntre droit et politique par Émilie Giroux-Gareau

Au Québec, près de 40 % des travailleuses et des travailleurs sont syndiqué(e)s. Pour veiller au respect de leurs droits, les syndicats emploient plusieurs centaines de personnes, dont de nombreux juristes. Mais qui sont ces avocat(e)s syndicalistes ? Quels sont les défis dans ce domaine ? Et quelles qualités sont nécessaires pour y pratiquer ? Pour répondre à ces questions, nous avons rencontré trois avocat(e)s exerçant le droit du travail en milieu syndical.

Entre l’UQAM et les syndicats, il n’y a qu’un pasAvec son certificat en droit social et du travail et ses nombreux cours spécialisés en droit du travail, l’UQAM est un excellent tremplin pour celles et ceux qui désirent exercer en milieu syndical. Si Mes Nathalie Léger, Guillaume Poitras et Julie Blouin sont tous trois diplômé(e)s en droit de l’UQAM et se trouvent maintenant employé(e)s de syndicats, ce sont cependant des raisons complètement différentes qui les y ont mené(e)s.

Toute jeune, Nathalie Léger s’est familiarisée avec le milieu des syndicats puisque sa mère était représentante syndicale. Toutefois, son intérêt pour le droit du travail ne s’est manifesté que lors de son premier emploi d’avocate, dans un cabinet privé, où elle a eu des dossiers de santé et sécurité au travail. Sa carrière s’est par la suite poursuivie dans des syndicats, à différents postes. Elle est depuis trois ans à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) à titre d’avocate à la recherche.

Guillaume Poitras quant à lui a étudié en droit spécialement pour défendre les travailleurs et travailleuses. C’est comme employé de la SAQ qu’il a été sensibilisé à la cause syndicale. À la suite d’un conflit de travail et d’une grève, il a décidé de s’impliquer dans le syndicat de cette société d’État. Après son stage du Barreau au service juridique du Syndicat canadien de la fonction publique, il a obtenu son emploi actuel à l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS). Depuis trois ans, il est conseiller syndical en relation de travail.

Bien qu’elle ait eu un intérêt pour le droit du travail durant ses études, c’est plutôt la plaidoirie qui était la véritable

passion de Julie Blouin. Après un passage à l’aide juridique criminelle et pénale et à l’APCHQ, c’est l’opportunité de plaider régulièrement qui l’a amenée à la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ). Elle est dans l’équipe de plaideurs de la FIQ depuis neuf ans.

Près des membres, loin de la routineDéfendant tous les trois les droits des employé(e)s du secteur public, il et elles partagent des milieux de travail similaires, mais jouent des rôles bien différents dans leur organisation respective.

Seule à occuper un poste d’avocate à la recherche, Me Léger avoue que son titre ne reflète pas son travail. En effet, la recherche est principalement faite par des stagiaires : « L’essence de mon rôle est d’être un support aux plaideurs, par de la recherche et du conseil. » En plus de superviser le travail des étudiant(e)s, le suivi législatif, la rédaction de mémoire pour des commissions parlementaires, la formation et le conseil à diverses instances sont quelques-unes de ses responsabilités.

Contrairement à sa consœur, Me Poitras intervient plutôt en première ligne auprès des membres. Ses tâches sont multiples : informer les membres sur leurs droits et leur convention collective, les conseiller lorsqu’ils éprouvent des difficultés dans leurs relations de travail, les accompagner lors de remises de mesures disciplinaires, rédiger et déposer les griefs, participer aux rencontres avec les employeurs, etc. Souvent amené à se déplacer dans les établissements, la majorité de son temps se passe sur le terrain plutôt qu’au bureau.

Me Blouin pour sa part passe beaucoup temps devant les tribunaux. Elle est amenée à plaider des dossiers d’arbitrage de griefs et de droit disciplinaire, autant devant les tribunaux de droit commun que les tribunaux administratifs et les ordres professionnels. En plus d’assumer la défense des membres, elle a un rôle-conseil auprès des conseillères syndicales.

Les trois juristes n’ont donc pas de journée « typique » et doivent jongler avec plusieurs responsabilités. D’autant plus lorsque des dossiers spéciaux et des opportunités de toucher

Guide carrières en droit 2016 19

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2020 Guide carrières en droit 2016

à de nouveaux sujets se présentent. À titre d’exemple, dans la dernière année, Me Poitras a obtenu un mandat spécial à la mobilisation au sein du Front commun des négociations dans le secteur public, ce qui lui a permis de voir une autre facette du monde syndical, dans un contexte bien particulier : « [À l’APTS], la mobilisation, en dehors des périodes de négociation, n’est pas très grande. Avec la négociation du secteur public, c’était l’occasion de toucher à cet aspect. J’ai eu la chance d'être au cœur de la négociation, un endroit où je ne pensais pas me retrouver. Il est très intéressant d’être aussi près des rouages de la négo et de voir derrière les coulisses. »

À l’instar de son confrère, Me Blouin aime avoir la possibilité de prendre part à des dossiers de droit nouveau. Depuis 2009, elle participe au projet « anti-agence de placement » et le travail qu’elle y accomplit est unique. Les questions juridiques qui y sont abordées sont importantes et ont de grandes répercussions pour l’ensemble des travailleurs et travailleuses. Il en est de même pour Me Léger qui apprécie avoir la chance de participer au processus législatif dans son ensemble, de la rédaction de la loi à son application et ses répercussions dans la jurisprudence. À l’emploi d’une grande centrale syndicale, cette avocate a aussi la chance de porter des dossiers jusqu’en Cour suprême !

Du juridique au politiqueOn dit souvent que le droit et la politique sont liés; c’est d’autant plus vrai dans un syndicat, un milieu hautement politisé. Comme l’explique Me Poitras à propos de son mandat à la mobilisation du Front commun : « C’est très politique, on est loin du juridique. L’aspect juridique de mon travail est plutôt au niveau de la liberté d’expression et d’association dans le cadre des manifestations. Je peux aussi avoir un certain apport au niveau du droit de grève, des services essentiels. Mais sinon, ce sont surtout des jeux politiques, de la diplomatie et énormément de compromis entre les différents syndicats. »

En effet, qui dit politique, dit diplomatie. Me Blouin souligne aussi que c’est un des défis de son travail : « Il faut anticiper les répercussions au niveau politique et les impacts que nos interventions peuvent avoir à plus grande échelle. Concilier le juridique et le politique est un défi majeur; il faut éviter de vouloir gagner son dossier à tout prix les yeux fermés, en ne pensant pas aux impacts qui s’en suivront. Comme procureur, il faut s’assurer que notre interprétation va dans le même sens que celle de l’organisation. »

Ainsi, pour avoir du succès dans un milieu syndical, il faut être prêt à faire des compromis. D’ailleurs, Me Poitras ajoute qu’« il faut laisser son égo à la porte. Parfois tu peux avoir une idée de ce qui est juste, tu veux faire valoir les droits des employé(e)s, mais tu ne peux pas vouloir plus qu’eux. Tu peux les amener à ça, les éduquer, mais tu ne peux pas les forcer à faire valoir leurs droits, à déposer un grief s’ils ne sont pas rendus là. Il faut trouver d’autres voies. Il faut se dire que malgré nos principes, on représente des gens et qu’ultimement, ce sont eux qui nous donnent notre mandat alors on ne pas l’outrepasser. »

Autres qualités requises pour travailler en milieu syndical : le sens de l’organisation et des priorités, être en mesure d’identifier rapidement les questions en litige, pouvoir

travailler sous pression et prendre des décisions rapidement. Enfin, il faut être à l’écoute des membres et de l’organisation, être polyvalent(e) et savoir s’adapter à diverses situations. À ce sujet, Me Léger nous dit qu’un des défis de son travail est la grande masse d’information à traiter : « Je conseille tout le monde à la CSQ : santé, éducation, petite enfance, etc. On intervient sur plein d’enjeux qui ne sont pas nécessairement liés au droit du travail. C’est loin de mon expertise de base. C’est le défi, mais aussi la beauté de mon travail. »

Et la place des jeunes avocat(e)s ?Bonne nouvelle : le milieu syndical offre des possibilités de stage et d’emploi aux jeunes juristes. À titre d’exemple, la CSQ recrute annuellement des étudiant(e)s qui pourront ensuite compléter leur stage du Barreau et, possiblement, continuer dans l’organisation. La FIQ espère pouvoir offrir des stages du Barreau prochainement, mais chose certaine, elle recherche de jeunes juristes comptant 2 à 3 ans d'expérience. Me Blouin souligne d’ailleurs la difficulté à recruter; il y a donc de bonnes perspectives pour les plaideurs et plaideuses. Idem à l’APTS : Me Poitras a obtenu sa permanence après 18 mois de travail et son syndicat à embauché près d’une douzaine de conseiller(ère)s dans les quatre dernières années.

Il va sans dire que les conditions de travail dans ces milieux sont particulièrement intéressantes : salaires avantageux, heures de travail flexibles, sensibilité à la conciliation travail-famille, etc. Si vous pensez avoir ce qu’il faut pour faire carrière en milieu syndical, nos trois juristes vous conseillent de...

� Commencer à vous impliquer dans un milieu syndical ou militant dès vos études.

� Suivre les cours optionnels en droit du travail.

� Ne pas hésiter à commencer comme conseiller(ère)syndical(e) afin de connaître la réalité du milieu.

� Ne pas attendre l’affichage des offres d’emploi pour envoyer son CV.

Un domaine qui bouge, de bonnes conditions de travail, ouvert aux jeunes juristes… Qui dit mieux ?

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21Guide carrières en droit 2016 21

Blakes • [ble:jks] nom propre (Can. – fondé en 1856)1. Des conseillers juridiques axés sur les a�aires qui aident leurs clients à saisir des occasions et à gérer les risques. 2. Des avocats e�caces spécialisés en droit commercial qui o�rent un service constant de haute qualité. 3. Les conseillers juridiques retenus par des entreprises émergentes et des sociétés �gurant parmi les plus prospères du Canada. « [Les avocats de Blakes] fournissent d’excellents conseils juridiques et sont doués d’un sens aigu des a�aires. » (citation de client tirée du Canadian Law Firm Brand Index 2014 d’Acritas, qui désigne Blakes comme cabinet par excellence du Canada)

Blake, Cassels & Graydon S.E.N.C.R.L./s.r.l. | blakes.com*Bureau associé

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BLAKES, SAVOIR-AFFAIRES

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La pratique à son compte, ou comment tracer sa propre voie par Khadija Belghiti

Pratiquer en solo à titre d’avocat(e) ou de notaire fait réfléchir plusieurs étudiant(e)s au cours de leur formation académique. Petit tour d’horizon et conseils judicieux pour celles et ceux qui pensent exercer à leur compte.

Endosser le rôle d’entrepreneur(e) en plus de celui d’avocat(e) ou de notaire peut sembler tout un défi pour de jeunes juristes fraîchement diplômé(e)s, d’autant plus que le baccalauréat en droit, la formation professionnelle de l’École du Barreau et la maîtrise en droit notarial n’offrent pas aux étudiant(e)s de cours sur le démarrage d’une entreprise individuelle. Pourtant, plusieurs avocat(e)s et notaires se lancent chaque année dans cette aventure. Les portraits d’une avocate, Me Élizabeth Pinard, et d’une notaire, Me Julie Bourgeois, révèlent que malgré cette lacune dans la formation des futur(e)s juristes, la pratique du droit à son compte demeure accessible.

Me Pinard est une avocate de 28 ans, dynamique et enthousiaste. Lorsqu’elle a amorcé ses études en droit, elle était loin de s’imaginer qu’un jour elle travaillerait à son compte. « Mes cours et mes implications bénévoles étaient méthodiquement choisis dans le but de travailler en droit international public et humanitaire, affirme-t-elle. À titre d’exemple, je me suis impliquée tout le long de mon baccalauréat en droit à l’UQAM auprès de la Clinique internationale de défense des droits humains. »

Toutefois, le cours de méthodologie de la recherche juridique a constitué un tournant dans la formation de la jeune avocate. C’est à ce moment que son engouement pour le droit interne québécois a pris naissance : « Ce cours qui exige une importante recherche juridique m’a permis de m’ouvrir à l’enjeu du droit du logement au Québec pour les nouveaux arrivants. J’ai pris conscience que ce qui m’interpellait avant toute chose, c’était la protection des personnes vulnérables, et que je pouvais œuvrer dans ce domaine au Québec où malheureusement la précarité et la difficulté d'accès à la justice demeurent une réalité pour bien des personnes. »

Me Élizabeth Pinard a alors choisi d’effectuer son stage du Barreau dans un bureau d’avocats de taille moyenne en droit multidisciplinaire. « Avec le recul, je crois que cette expérience en droit multidisciplinaire a été un élément crucial pour me donner l’élan nécessaire pour débuter à mon compte », affirme-t-elle. Selon elle, ce stage lui a permis de se départir

de la crainte de prendre des dossiers dans des domaines de droit qui lui sont moins familiers. Par la suite, Me Pinard précise qu’une part de hasard et d’opportunités l’ont menée à se lancer à son compte. « À la fin de mon stage du Barreau, j’ai obtenu un contrat auprès de deux avocats pour leur apporter un appui dans le cadre d'un procès de longue durée en droit criminel. Ce contrat était suffisamment lucratif pour me permettre de payer l'ensemble des frais reliés au démarrage de ma pratique privée. »

Pour sa part, Me Bourgeois, qui exerce depuis bientôt dix ans en pratique solo, dit avoir toujours su qu’elle souhaitait travailler à son compte. « Lors de mes études au secondaire, j’ai participé au Programme des Jeunes Entreprises du Québec. J’ai beaucoup apprécié cette expérience. Étant une personne de nature positive, autonome, désirant relever de nouveaux défis et accueillir de nouvelles responsabilités, il a été naturel pour moi de choisir d’être en affaires et ce, dès la fin de mon stage. » La notaire a choisi d’accompagner ses clients, en majorité des particuliers, dans leurs projets d’ordre familial, plus particulièrement dans la rédaction des testaments et des mandats en cas d’inaptitude, la célébration des mariages et la rédaction des contrats y afférents ainsi que les actes concernant l’immobilier résidentiel, tels que la vente et le refinancement d’une propriété.

Cependant, une fois lancé(e) à son compte, le plus dur est à venir. S’assurer un revenu décent, bâtir sa clientèle et gérer les aspects administratifs de son entreprise constituent un ensemble d’éléments à prendre en considération. Me Pinard, en pratique solo depuis deux ans, indique qu’elle partage son temps entre des contrats en droit criminel pour des avocats et des mandats en droit civil pour des particuliers : « Les contrats en droit criminel me permettent de m’assurer un revenu stable. Les mandats au civil, je les choisis en fonction des causes qui me tiennent à cœur. Je prends notamment des mandats de particuliers qui ne sont pas admissibles à l'aide juridique, mais qui ont tout de même de la difficulté à s'offrir les services d'un avocat. Je tente de proposer des honoraires plus abordables afin de permettre à ces personnes qui, bien qu'elles aient un droit à faire valoir, préfèrent souvent abandonner tout recours par manque de moyens financiers. »

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De son côté, Me Bourgeois dit ne pas s’être questionnée concernant les contraintes financières engendrées par le fait d’exercer seule avant de se lancer en affaire : « Il est évident qu’il y a une certaine insécurité financière lorsqu’on met sur pied ce type de projet. Les revenus ne sont pas toujours élevés et les heures de travail ne sont pas comptées ! Malgré ces éléments, il n’y avait aucun doute que je voulais vivre cette expérience. Comme la majorité des entrepreneur(e)s, notre entreprise nous tient à cœur et nous sommes prêts à y mettre temps et priorité. Cependant, le résultat de mes efforts m’a donné, notamment, une clientèle solide et fidèle, et ceci me rend heureuse quotidiennement. »

D’ailleurs, les deux juristes s’accordent pour dire que le développement d’une clientèle est un travail de longue haleine. Son premier mandat, Me Pinard l'a obtenu d'une voisine de quartier. « Le bouche-à-oreille, c'est fondamental quand on est à son compte », précise-t-elle. Déjà lorsqu'elle était étudiante en droit, elle parlait de ses projets professionnels à son entourage : « Ça permet aux gens de se souvenir de vous et de vous contacter quelques années plus tard lorsqu'ils ont une question juridique. » Me Bourgeois, native des Îles de la Madeleine, n’est pas peu fière d’avoir réussi à développer sa clientèle dans une ville dont elle n’est pas originaire : « J’ai misé principalement sur les activités de réseautage, telles que celles proposées par la Jeune chambre de commerce de Montréal et le réseau Business Network International, ainsi que sur la présentation de conférences à des groupes d’étudiant(e)s, de retraité(e)s et de gens d’affaires. Selon mon expérience, lorsque notre participation à ces activités est accompagnée d’une attitude positive, ouverte et sincère, elle est une excellente façon de nous présenter, d’offrir nos services et ainsi, de développer peu à peu notre clientèle et notre réseau d’amis d’affaires. »

En outre, le développement du réseau de contacts à travers les implications bénévoles et auprès des collègues d'université est un travail qui porte ses fruits à long terme.

Il faut donc le développer dès la première année d'étude. À ce propos, Me Élizabeth Pinard affirme que si aujourd'hui, elle est moins hésitante lorsqu'il faut prendre un dossier dans un domaine de droit qui lui est moins familier, c'est parce qu'elle sait qu'elle peut compter sur un bon réseau de collègues juristes et de mentors. Me Bourgeois adhère entièrement aux propos de l’avocate : « Il est important et prudent de compter parmi notre réseau d’affaires des confrères et consœurs plus expérimenté(e)s que nous, de même que des collègues qui exercent dans des domaines connexes aux nôtres. Ces personnes peuvent parfois nous rassurer, parfois nous guider vers des pistes de solution auxquelles nous n’avions pas pensé auparavant, ce qui nous permet d’offrir un meilleur service au client. »

Leurs conseils pour ceux et celles qui veulent démarrer à leur compte ? Surtout, ne pas s'isoler, et avoir un bureau bien localisé. De plus, elles ajoutent qu’il ne faut pas croire que parce qu'on est son propre chef, on jouit de beaucoup plus de liberté. En dehors du choix des mandats, les deux professionnelles du droit insistent sur le fait que lorsqu’on est en pratique solo, il faut réaliser soi-même les tâches connexes et faire face seul(e) aux urgences des clients. « C’est en quelque sorte comme si chaque client était un patron », dit Me Pinard. Me Bourgeois souligne également qu’il ne faut pas avoir peur de travailler de longues heures. Elle conseille de bien s’organiser avant un départ en vacances, « notamment en avisant les clients pour lesquels un dossier est en cours et en s’assurant d’avoir un confrère ou une consœur au courant des dossiers en cas d’urgence. » Que ce soit par choix ou à la suite d’une série d’opportunités, la décision de pratiquer en solo à titre d’avocat(e) ou de notaire doit être une décision réfléchie et ne doit être prise par dépit. « C’est important de se faire confiance, de croire en son entreprise et de bien s’entourer », concluent les deux juristes.

Futur(e)s notaires et avocat(e)s , avez-vous ce qu'il faut pour relever le défi ?

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Le droit des professionsPour les touche-à-tout par Valérie Bastien-Dupuis

Qui n’a pas entendu parler de Me Lu Chan Kuong et de son combat contre la suspension de ses fonctions de bâtonnière par le Barreau du Québec ? Cette affaire a notamment mis sous le feu des projecteurs un type de droit habituellement plutôt discret, le droit des professions. Pour en apprendre davantage sur ce domaine de pratique, Me Geneviève Roy et Me Émilie Giroux-Gareau ont accepté de répondre à mes questions sur la pratique dans ce domaine assez mystérieux…

Un droit hybrideMe Roy est conseillère juridique à l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec depuis plusieurs années. Me Giroux-Gareau a été conseillère juridique à l’Ordre des évaluateurs agréés du Québec durant 5 ans; elle est maintenant directrice du Centre de développement professionnel de la Faculté de sciences politiques et de droit de l’UQAM. C’est lors de leur stage du Barreau qu’elles ont été initiées au droit des professions. Alors que Me Roy a été stagiaire à l’Ordre des acupuncteurs du Québec, Me Giroux-Gareau a pour sa part effectué son stage à l’Office des professions du Québec.

Encadré principalement par le Code des professions, le droit des professions (ou droit professionnel) s’intéresse aux règles qui régissent l’exercice d’une profession, telles que l’admission, les règles de déontologie, la responsabilité professionnelle, l’arbitrage des comptes, etc. Un ordre professionnel n’est donc pas simplement une association vouée à la défense de ses membres, mais bien un organisme parapublic chargé d’un mandat particulier : la protection du public. Grâce à différents mécanismes, par exemple en ne délivrant des permis qu’aux candidates et candidats possédant une formation adéquate, en faisant respecter un code de déontologie, en procédant à des inspections professionnelles, en enquêtant sur les professionnel(le)s faisant l’objet d’une plainte et en les sanctionnant, s’il y a lieu, les ordres professionnels s’assurent que le public est protégé lorsqu’il s’adresse à un de leurs membres.

Selon Me Giroux-Gareau, une des particularités du droit des professions tient à son caractère hybride : « S’il touche

principalement au droit civil, le droit des professions est aussi relié au droit pénal, notamment lorsqu’il est question de discipline, de déontologie ou de plaintes professionnelles au syndic. Par ses mécanismes de surveillance et de sanction, il fait partie du grand champ du droit administratif. »

De plus, certains ordres touchent à des domaines plus spécifiques, tels que la santé (par exemple celui des technologistes médicaux ou des dentistes), les sciences naturelles (par exemple celui des géologues ou des agronomes) ou les relations d’aide (par exemple celui des sexologues ou des psychothérapeutes).

Le rôle de conseiller(ère) juridique au sein d’un ordre professionnelÀ l’intérieur de leur pratique dans un ordre professionnel, les avocat(e)s ont un rôle de conseiller(ère) juridique. L’avocat(e), qui compose souvent à elle ou lui seul(e) l’équipe juridique de l’ordre, a « un rôle de conseil auprès des membres, du personnel du siège social et de la direction générale, auprès du bureau du syndic, de l’inspection et du conseil d’administration », indique Me Roy. Plus spécifiquement, le service-conseil auprès des membres porte « sur les différents aspects de la règlementation, sur la tenue des dossiers, sur les règles déontologiques et les dilemmes éthiques, mais aussi sur la procédure et les normes d’exercice en société et sur la pratique privée », poursuit Me Roy. Me Giroux-Gareau ajoute que la notion de conflit d’intérêts ou d’apparence de conflit d’intérêts est un thème qu’elle abordait pratiquement au quotidien.

Pour les deux avocates, ce rôle de conseillère auprès des membres est un des aspects les plus plaisants du travail. De fait, le contact avec les professionnel(le)s et l’idée de leur apporter une aide représente le cœur de la pratique. Me Roy nous dit : « Par mes formations, mes écrits et les services-conseil au téléphone, je leur permets de démystifier les règles et les normes auxquelles ils doivent se conformer ». Me Giroux-Gareau abonde dans le même sens : « Écouter les membres et vulgariser le droit applicable à leur situation pour trouver une solution est une grande partie du travail et assurément le plus gratifiant. »

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Outre le rôle-conseil, la rédaction est une facette très importante de la pratique. Feuillets déontologiques, lignes directrices sur certains aspects de la pratique, rédaction de lois et de règlements s’appliquant aux professionnel(le)s de l’ordre, les juristes travaillant pour un ordre professionnel doivent rédiger de nombreux écrits tout en sachant s’adapter au public cible. En effet, la rédaction d’une loi exige une forme bien différente d’un texte s’adressant au grand public ou encore d’une directive aux membres. Les conseillers(ères) juridiques doivent également être à l’aise avec la négociation, puisqu’un ordre doit régulièrement négocier avec l’Office des professions afin de faire approuver l’ajout ou la modification de règlements.

Enfin, la formation fait souvent partie des tâches dévolues au / à la conseiller(ère) juridique d’un ordre professionnel, tel que l’explique Me Giroux-Gareau : « J’avais à former les futurs évaluateurs agréés sur le Code des professions et leur code de déontologie. Cette formation était obligatoire avant de passer les examens de l’ordre. Je rédigeais et corrigeais aussi les questions de l’examen d’admission portant sur les obligations déontologiques… un autre aspect très intéressant de mon travail ! »

En tant que conseiller(ère) juridique d’un ordre professionnel, l’avocat(e) ne fait généralement pas de litige; elle ou il ne va donc pas plaider en cour. Le plus souvent, l’ordre retiendra les services d’un(e) avocat(e) en pratique privée pour agir comme procureur de l’ordre ou du syndic. Il est d’ailleurs possible de pratiquer le droit des professions dans divers milieux.

Où pratiquer le droit des professions ?La majorité des ordres professionnels ont au moins un(e) juriste à l’interne. Le Barreau du Québec en compte à lui seul près de 70 ! Au total, se sont environ 130 avocat(e)s qui pratiquent au sein d’un ordre professionnel. Il est aussi possible de toucher au droit des professions pour le compte du gouvernement, soit au ministère de la Justice ou à l’Office des professions du Québec. Cet organisme emploie une quinzaine d’avocat(e)s dans son service juridique.

En outre, la pratique privée offre de nombreuses possibilités. En pratique solo, dans un petit, un moyen ou un grand cabinet, l’avocat(e) pourra se spécialiser en droit des professions et en droit disciplinaire. Que ce soit en appui aux ordres professionnels, comme procureur d’un syndic ou encore pour représenter les professionnel(le)s devant les instances de l’ordre ou les tribunaux, plusieurs opportunités se présentent à celles et ceux qui désirent pratiquer dans ce domaine.

Quelles sont les qualités requises dans ce champ de pratique ?Comme dans toute carrière juridique, la capacité d’analyse, des aptitudes pour la communication et la vulgarisation ainsi que des compétences en rédaction sont les qualités recherchées en droit des professions. Toutefois, il s’agit d’une carrière qui comporte certains défis particuliers, notamment celui d’être, bien souvent, la seule composante de l’équipe légale de l’ordre. C’est un travail solo qui nécessite une grande autonomie et la capacité d’aller

chercher de l’aide par soi-même. Mais comme la majorité des juristes des ordres professionnels sont dans la même situation, il s’est formé un réseau d’entraide qui permet de bénéficier du conseil de ses pair(e)s. L’écoute, l’empathie et l’ouverture aux autres sont aussi nécessaires.

Le droit des professions est en constante évolution. Avec des questions telles que la formation continue obligatoire ou les compétences acquises à l’étranger, les ordres professionnels sont toujours confrontés à de nouveaux défis. Celles et ceux qui aiment apprendre et se renouveler seront servis !

Si cet article a attisé chez vous un certain intérêt pour la pratique en droit des professions, Me Roy et Me Giroux-Gareau recommandent de suivre le cours JUR6640-Droit des professions offert à l’UQAM et également d’être proactifs et proactives dans vos recherches. Les offres de stages et d’emplois dans ce champ de pratique se font peut-être discrètes, mais elles existent ! Mon propre conseil : n’hésitez pas à contacter les professionnel(le)s dans ce domaine; un courriel bien expliqué qui démontre votre intérêt peut ouvrir beaucoup plus de portes que vous ne le croyez.

Système professionnel québécois 101Comme avocat(e) ou notaire, vous serez bientôt membre d’un ordre professionnel. Le Québec compte 378 000 professionnel(le)s (soit un(e) travailleur(euse)sur 12 !) exerçant l’une des 54 professions encadrées par les 46 ordres professionnels.

Les ordres professionnels sont diversifiés et varient énormément en taille et en champs de pratique. Il y en a des grands (celui des infirmières et infirmiers compte 73 000 membres) et des petits (celui des sages-femmes compte environ 170 membres), des plus anciens (celui des notaires a été créé en 1870) et des récents (celui des criminologues a vu le jour en juillet 2015), des bastions masculins (l’Ordre des arpenteurs-géomètres est constitué à 88,5 % d’hommes) et des châteaux forts féminins (après l’Ordre des sages-femmes, 100 % féminin, celui des hygiénistes dentaires arrive en deuxième position avec 97,9 % de femmes).

En plus des ordres professionnels, le système professionnel québécois est composé de l’Assemblée nationale (chargée d’adopter plusieurs des lois professionnelles), du Ministre responsable de l’application des lois professionnelles (qui est généralement le ministre de la Justice), de l’Office des professions du Québec (qui chapeaute les ordres professionnels) et du Conseil interprofessionnel du Québec (qui assume notamment un rôle de conseiller auprès du ministre responsable de l’application des lois professionnelles et auprès de l’Office des professions).

Pour en savoir plus : Office des professions du Québec � opq.gouv.qc.ca

Conseil interprofessionnel du Québec � professions-quebec.org

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Test de personnalitéQuelle implication étudiante me convient le mieux ? par Sophie Godin

L’UQAM regorge de projets et d’activités dans lesquels s’impliquer. Devant ce vaste choix, comment trouver chaussure à son pied ? Eh bien, en répondant à ce test de personnalité !

Vous venez tout juste de recevoir les questions du travail final de votre cours de droit. Quelle est la première chose que vous faites ?

A Je lève ma main pour poser des questions au professeur. Les questions de l’examen sont trop floues, il doit nous donner plus de précision.

B Je passe les bases de données au peigne fin, ce qui sera un bon point de départ à ma recherche.

C Je me cherche un(e) partenaire. Les travaux d’équipe, c’est tellement plus facile et moins long !

D Je crée un groupe d’étude sur Facebook où tout le monde va pouvoir partager ses questions, et surtout ses réponses !

Qu’est-ce qui vous a particulièrement incité(e) à étudier le droit à l’UQAM ?

A Le talent des équipes de l’UQAM participant à des concours de plaidoirie, qui remportent des prix à tous coups.

B L’excellence des professeur(e)s dont les travaux font rayonner l’université ici et à l’international, et l’affiliation du département avec des groupes de recherche de premier ordre.

C Les objectifs uniques du programme, qui visent la justice sociale et la défense des droits des personnes et des groupes.

D Les cours à temps partiel, les plages horaires en soirée et les nombreuses activités scolaires. Je peux conjuguer travail, école et famille, tout en participant à un maximum de projets super motivants !

C’est l’heure du lunch à l’UQAM et vous êtes entre deux cours. Où a-t-on le plus de chance de vous trouver ?

A Au bureau d’Arlette. On a refusé ma demande de reconnaissance d’acquis pour un de mes cours. Je suis sûr(e) de pouvoir les faire changer d’avis avec mon argumentation béton.

B À la bibliothèque, en train de photocopier les examens antérieurs pour pouvoir les étudier attentivement.

C Aux tables près des fours micro-ondes. J’ai une rencontreavec un groupe de défense des droits des travailleurs migrants temporaires au Canada.

D Partout ! D’abord à une rencontre d'information concernant les stages, après je rejoins une amie pour qu’elle me

prête ses notes de cours, et ensuite je file au Centre de développement professionnel où j’ai un rendez-vous avec la directrice pour mettre mon CV à jour. Ouf !

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Laquelle de ces conférences organisées par le Centre de développement professionnel ne voudriez-vous surtout pas manquer ?

A Une plaideuse étoile qui partage ses trucs et conseils.

B Une journaliste juridique qui parle des dessous de son métier.

C Un juriste d’Avocats sans frontières Canada qui a contribué à mettre sur pied une campagne visant à favoriser l’accès à la justice aux personnes démunies en Haïti.

D Un notaire qui a démarré son propre cabinet et qui est expert en réseautage.

Avec trois ami(e)s, vous fondez un blogue juridique pour les étudiants de l’UQAM. Lorsqu’on vous demande quelles fonctions vous aimeriez exercer, vous répondez…

A Le marketing. Contacter des cabinetset des organismes, négocier la vente de publicités, créer des affiches convaincantes pour promouvoir le projet, ça me parle !

B Chef de pupitre. J’ai un grand talent pour la rédaction et un œil de lynx pour repérer les fautes d’orthographe !

C Les médias sociaux. Je suis intéressée aux réactions que suscitent les articles, à l’interaction avec les gens, à l’animation de forums de discussions et à l’établissement de partenariats avec d’autres blogues.

D Rédacteur(trice) en chef, bien sûr, puisque c’est moi qui suis l’initiateur(trice) de ce blogue. Je vais assurer le lien avec les instances universitaires, et avoir une vue d’ensemble sur le projet.

Lequel de ces livres ne quitte jamais votre bureau ?

A Le Code civil, question d’appuyer mes syllogismes juridiquessur des dispositions concrètes.

B Le Guide McGill, question de citer correctement messources dans mes travaux.

C La Charte des droits et libertés de la personne, question depouvoir m’y référer rapidement en toute situation.

D Mon agenda, question d’organiser mon temps efficacement.

Quelle personnalité vous inspire le plus ?

A Julius Grey. Cet avocat québécois de renom défend becet ongles ses positions avec grande éloquence. Il a notamment défendu des causes célèbres jusqu'en Cour suprême.

B Louise Arbour. Haute-Commissaire des Nations Unies,procureure en chef de grands tribunaux pénaux internationaux et juge à la Cour suprême du Canada, son expertise et son discernement sont recherchés des plus hautes instances.

C Reed Brody. Activiste, engagé, ce juriste et porte-parole de Human Rights Watch se bat aux côtés des victimes de régimes dictatoriaux dans sa lutte contre l'impunité.

D Michelle Obama. Impliquée dans une multitude de projetset de causes, cette dame d'exception a le sens des priorités et fait preuve d'un leadership inspirant.

C’est la Journée Carrières, un événement que vous attendiez avec impatience. Devant quel kiosque faites-vous la file ?

A Le kiosque de Justice Canada.

B Le kiosque d’information sur la maîtrise en droit.

C Le kiosque de l’aide juridique.

D Faire la file, moi ? Futé(e), je suis bénévole pour la JournéeCarrières, et j’ai un accès privilégié aux intervenant(e)s qui m’intéressent !

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RésultatsVous avez obtenu une majorité de AVous aimez vous exprimer, débattre et confronter vos idées, surtout à l’oral. Vous voulez perfectionner vos capacités en plaidoirie et en négociation ? Nous avons ce qu’il vous faut! L’UQAM participe annuellement à une dizaine de concours de plaidoirie et à des simulations d’organisations internationales, en français, en anglais et en espagnol, à l’échelle nationale et internationale. Ces activités sont créditées. De façon plus informelle, les Débats Face@Face proposent également une joute amicale d’affrontements oraux. L’équipe gagnante représente l’UQAM lors de la finale régionale dans le cadre du colloque annuel de la Confédération des associations des étudiantes et étudiants en droit civil (CADED). Envie de donner au suivant ? Juripop organise chaque année un concours de plaidoirie pour les élèves des niveaux secondaire et collégial, et ils sont toujours à la recherche d’assistant(e)s coachs…

Vous avez obtenu une majorité de BVous adorez la lecture, la recherche et la rédaction. Vous nagez parmi les recueils de jurisprudence comme un poisson dans l’eau. L’UQAM offre de nombreuses activités pour mettre à profit vos précieuses aptitudes. Le journal des étudiantes et étudiants en droit l’Affidavit, le Guide Carrières en droit de l’UQAM (élaboré chaque année par le Centre de développement professionnel) et le blogue juridique socialtravail.uqam.ca seront ravis de recevoir vos soumissions de texte. Plusieurs appels de textes et invitations à participer à des concours de rédaction sont aussi régulièrement diffusés aux étudiant(e)s. Vous pouvez également mettre votre plume et vos talents de Sherlock Holmes à profit dans le cadre d’un stage crédité JUM452X auprès d’un cabinet, d’un organisme public ou parapublic, d’un juge, du contentieux d’une entreprise ou même de la Revue québécoise de droit international.

Vous avez obtenu une majorité de CCe qui vous passionne dans le droit, c’est la possibilité d’aider les autres. D’un naturel social, et généreux, c’est lorsque vous prêtez secours à quelqu’un que vous vous sentez vraiment utile. Ça tombe bien, plusieurs possibilités d’implication s'offrent à vous ! Les clinicien(ne)s de la Clinique juridique de l'UQAM et de la Clinique juridique itinérante sont en contact direct avec des usager(ère)s qui ont des questions d’ordre légal, alors que les bénévoles de Pro Bono donnent de leur temps durant toute l’année à un organisme communautaire ayant des besoins juridiques. De plus, si vous avez envie de partager votre passion pour votre programme, pourquoi ne pas devenir mentor(e) ? Le Centre de mentorat en droit sera heureux de vous jumeler avec une ou un « première année » qui nécessite un soutien académique. Finalement, joignez l’utile à l’agréable en obtenant des crédits pour votre implication, soit auprès de la Clinique internationale de défense des droits humains (FPD5010) ou de Projet Innocence (JUM452A). Alors que le premier vise la défense des droits de la personne à travers différents programmes et en partenariat avec des ONG aux quatre coins du globe, le second vient en aide aux victimes d’erreurs judiciaires qui souhaitent faire réviser leur condamnation.

Vous avez obtenu une majorité de DVous êtes une personne fiable, créative et énergique. Votre sens de l’organisation hors pair vous propulse toujours sur les comités exécutifs de mille et un projets. Votre leadership vous mènera loin ! En attendant, votre alma mater a besoin de vous ! Impliquez-vous au sein de l’un des nombreux comités de l’Association des étudiantes et des étudiants en droit de l’UQAM (d’intégration, académique, des finissants, des Law Games, etc.). D’autres organisations telles que la Clinique juridique et le Centre de développement professionnel recrutent aussi des coordonnateur(trice)s, membres du conseil d’administration ou bénévoles pour la Journée Carrières afin de coordonner les activités et donner un coup de main, tout en donnant la possibilité de côtoyer des juristes et, qui sait, de faire quelques contacts. Finalement, si vous êtes plutôt du genre à sortir des sentiers battus, pourquoi ne pas démarrer votre propre comité et rassembler des étudiant(e)s aux intérêts similaires ? Le Comité de droit criminel et pénal, le Comité Justice sociale, le Comité de droit des affaires et le Collectif féminisme et droit UQAM sont toutes des initiatives mises sur pied par vos semblables. Et vous, qu’est-ce qui vous branche ?

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Pour plus d’info…

Affidavit � affidavit.droituqam.com et

Association des étudiants et étudiants en droit (AED) � droituqam.com et

Blogue juridique � socialtravail.uqam.ca

Centre de développement professionnel � cdp-fspd.uqam.ca et

Centre de mentorat en droit � mentorat.droituqam.com et

Clinique internationale de défense des droits humains � ciddhu.uqam.ca

Clinique juridique de l’UQAM � cliniquejuridique.uqam.ca et

Clinique juridique itinérante �

Collectif féminisme et droit UQAM – la Collective �

Comité de droit criminel et pénal �

Comité de droit des affaires �

Comité Justice sociale �

Concours de plaidoirie � juris.uqam.ca/concours

Concours de plaidoirie Juripop � juripop.org et

Débat Face@Face � droituqam.com et CADED

Pro Bono UQAM � probono.uqam.ca et

Projet Innocence � innocencequebec.com

Revue québécoise de droit international � sqdi.org

Simulations internationales � juris.uqam.ca/concours et ieim.uqam.ca

Stages � juris.uqam.ca ou contactez directement Luice Lamarche à [email protected]

… et surveillez vos courriels à votre adresse @courrier.uqam.ca !

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RédactionValérie Bastien-DupuisKhadija BelghitiMarie-Claire CôtéÉmilie Giroux-GareauSophie Godin

Coordination et révisionÉmilie Giroux-GareauSophie Godin

Identité et mise en pageAleksandra Krakowiak | studio a&a

PhotosCouverture et endos � Images tirées de Blueprint reading; a practical manual of instruction in blueprint reading through the analysis of typical plates with reference to mechanical drawing conventions and methods, the laws of projection, etc, Howard Parker Fairfield, Ervin Waite Kenison, Edward Broughton, American Technical Society, Library of Congress.

p. 5 � Artis struisvogel leest krant van oppasser, Anefo/Noske, J.D., Nationaal Archief.

p. 6-7 � Letter Carrier Delivering Mail, photographe inconnu, U.S. Postal Employees Collection, Smithsonian Institution.

p. 10-11 � Salle commune « M », Hôpital général de Montréal, Montréal, QC, 1910, Wm. Notman & Son, Archives photographiques Notman, Musée McCord.

p. 12-13 � Giza. Pyramid of Khafre and Sphinx, photographe inconnu, A. D. White Architectural Photographs, Cornell University Library.

p. 19 � Anarchists, Union Sq., 7/11/14, Bain News Service, George Grantham Bain Collection, Library of Congress.

p. 22-23 � Traversée du fleuve en direction de l'île Sainte-Hélène, près de Montréal, QC1875, Alexander Henderson, Archives photographiques Notman, Musée McCord.

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