Guide alésien de l'habitat durable

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GUIDE ALéSIEN DE L’HABITAT DURABLE

description

Pour s’engager dans un projet de construction et de rénovation, il est fondamental dese poser les bonnes questions le plus en amont possible. Les cinq thèmes traités dansce guide abordent les différents aspects à considérer pour réussir une constructiondurable, respectueuse de la santé et de l’environnement.

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Guide Alésiende l’hAbitAt durAble

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l’ envolée du coût des matières premières a fait de la maîtrise de notre consommation énergétique une question essentielle. Ce guide du bâti durable

vous apportera un certain nombre de réponses et de solu-tions dans le choix des équipements mais aussi en amont dans le choix du mode de construction, des matériaux uti-lisés ou de l’orientation de votre construction. dès l’avant-propos, le ton est donné : « Pour s’engager dans un projet

de construction, il est fondamental de se poser les bonnes questions, le plus en amont possible. ». Ce guide pratique

se propose de vous y aider tout en vous laissant bien entendu libres de vos choix. en décidant de l’éditer et de le diffuser le plus largement possible, la Ville d’Alès s’inscrit pleinement dans sa volonté affichée de faire du développement durable

un axe essentiel de sa politique au service des Alésiennes et Alésiens d’aujourd’hui, en pensant bien sur aux générations futures.

bonne lecture.

Max rOustAn Maire d’Alès Président de la Communauté de Communes du Grand Alès

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La démarche avant-propos

intégrer La maison dans son environnement

tirer partie de l’orientationde la maison ........................................................................................p.11

Orientation au sud : deux stratégies à concilier - la stratégie d’hiver en façade sud - la stratégie d’été en façade sud

Autres orientations : nord, est, ouest

rechercher la compacitéou la mitoyenneté ......................................................................p.15Organiser l’espace intérieur ........................................p.16

Organiser les espaces extérieurset les espaces de transition ...........................................p.16

limiter les surfaces imperméables ..................p.17 les surfaces hors bâtiment

(cheminements, terrasses, etc.)

le bâti

Protéger l’environnement .............................................p.17

Maintenir et créer des espaces verts méditerranéens

Prévenir les dégradations de la biodiversité

limiter l’impact du chantier

améLiorer Le confort par L’isoLation et L’inertie

isoler les parois opaques.................................................p.22

isoler les parois vitrées .......................................................p.22

limiter les infiltrations et fuites d’air,tout en gérant la ventilation ......................................p.22

isoler du bruit ...................................................................................p.23

tirer partie de l’inertie thermique ....................p.23

Bien choisir ses matériaux

Privilégier des matériaux performants et pérennes ..................................................p.25

Privilégier des matériaux à faible impact sur la santé ..........................................p.25

Privilégier des matériaux à faible énergie grise .........................................................................................p.27

Privilégier les matériaux issus de ressources renouvelables et durables ..........p.27

Choisir les matériaux en fonctiondes savoir-faire régionaux ..............................................p.28

les difficultés du choix ......................................................p.28

l’exemple de la pierre sèche ......................................p.29

maîtriser sa consommation d’énergie

réduire les besoins en énergie ..............................p.33

Choisir des équipements économes en énergie .............................................................p.33

Chauffage

eau chaude sanitaire

Ventilation

éclairage

systèmes électriques astucieux

utiliser des énergies renouvelables ................p.35

le chauffage passif

les puits climatiques

l’exploitation active des énergies renouvelables

l’eau - réduire la consommation d’eau - réutiliser l’eau de pluie et l’eau usée

suivre ses consommations ..........................................p.39

réduire les déchets ménagers et déchets d’activité ..........................................................................p.39

sOMMAire

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P our s’engager dans un projet de construction et de rénovation, il est fondamental de se poser les bonnes questions le plus en amont possible. les cinq thèmes traités dans ce guide abordent les différents aspects à considérer pour réussir une construction

durable, respectueuse de la santé et de l’environnement :

1. des conseils pour faire les bons choix

2. la maison dans son environnement

3. l’amélioration du confort par l’isolation et l’inertie

4. le choix des matériaux

5. les équipements et systèmes permettant économies et sobriété d’usage

L’association Bâtiments durables méditerranéens, partenaire de la ville d’alès est à votre disposition pour vous accompagner dans votre projet et pour vous orienter vers des professionnels de qualité. Pensez également à consulter le site internet de l’association où vous pourrez trouver de nombreuses ressources complémentaires : www.polebdm.eud’autres organismes peuvent vous aider dans vos choix (dernière page).

AVAnt-PrOPOs

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l’ un des principes essentiels du bioclimatisme est de tirer parti au mieux de l’intégration du bâtiment dans son environnement (site, climats, orientation…). il s’agit notamment de profiter des apports solaires l’hi-

ver pour réduire les besoins en chauffage et de s’en prémunir l’été afin d’éviter la surchauffe. en rénovation, c’est un défi car la structure du bâti est difficilement transfor-mable, mais il n’est pas impossible à relever.

ces apports sont de deux natures :

directs, par les vitrages indirects, par l’intermédiaire des parois opaques (murs, planchers, toitures) dans lesquels la chaleur transite. Ces parois opaques emmagasinent la chaleur, mais aussi la fraî-cheur, et la restituent avec un décalage dans le temps : c’est ce que l’on appelle l’inertie ther-mique. Généralement, celle-ci est d’autant plus forte que le matériau est lourd (béton, pierre, etc.). si elle est forte (l’idéal est 12 heures de décalage), elle présente alors un atout pour votre maison. elle permet en effet d’atténuer les pics de froid l’hiver (la douceur de la journée est restituée pendant la nuit) et de chaud l’été (inversement, la fraîcheur de la nuit est restituée au cours de la journée). bien sûr, l’isolation atténue ce processus ; en contrepartie, elle permet de lutter contre les déperditions thermiques.

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Schéma. facteur solaire

* facteur solaire total

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Tirer parTi de l’orienTaTion Pour répondre à ces exigences, les différentes orientations de la maison doivent être traitées séparément.

orientation au sud : deux stratégies à concilierLe sud est l’orientation la plus favorable pour profiter des apports solaires l’hiver, mais il faut pouvoir s’en protéger l’été. l’enjeu est de tirer au mieux partie des caractéristiques de chacune de ces deux saisons.

La stratégie d’hiver en façade sudVous pouvez tout d’abord tenter de maximiser les surfaces vitrées :le soleil va mieux chauffer l’air, mais aussi les parois opaques de la pièce. les éventuelles gènes visuelles peuvent être atténuées par des stores intérieurs de couleur sombre (ceux-ci af-faiblissent la luminosité et laissent la chaleur pénétrer). dès que le soleil est couché, il est pré-férable de fermer les stores ou volets extérieurs afin de limiter les déperditions thermiques.

les vitrages limitant les pertes calorifiques, dits « peu émissifs » ont un facteursolaire élevé (supérieur à 0,6). s’il est trop faible, la fenêtre ne permettra pas aux rayons solaires de contribuer à augmenter la température de la maison. une véranda permet de chauffer les murs attenants tout en les protégeant du vent ; ceux-ci continuent à restituer la chaleur alors qu’ils ne sont plus exposés au soleil. ils n’ont pas besoin d’être isolés. Attention tout de même à la surchauffe l’été si la toiture est en verre : il est judicieux de pré-voir les stores occultants (extérieurs de préférence), ainsi que des ouvertures en toiture pour permettre à la chaleur de s’échapper. en effet, la véranda ne doit pas être climatisée, ni même chauffée ou isolée.

Parallèlement, il faut éviter, autant que possible, les ombres portées sur les vitrages en hiver. evitez donc la végétation à feuillage persistant devant les façades sud.

La stratégie d’été en façade sudLe but de la stratégie d’été est de réduire la température à l’intérieur de la maison par une réduction des apports internes et externes de chaleur tout en évitant la climatisation. l’été, les façades sud doivent être ombragées (pas seulement les vitrages). Pour ce faire, la vé-gétation à feuillage caduque est une bonne solution avec une pergola par exemple, d’autant plus qu’elle rafraîchit l’air par évapotranspiration.

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Schéma. coupe bio climatique

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On peut également penser à des éléments architecturaux tels qu’une avancée de toiture, un auvent ou un brise-soleil car ces protections solaires ne seront pas gênantes en hiver : le soleil étant plus bas, aucune ombre n’est portée sur les vitres à condition bien-sûr que les protections soient bien proportionnées et bien orientées.

Pour les vitrages inclinés, notamment en toiture, plus la surface est proche de l’horizontale, plus les apports solaires seront importants en été et faibles en hiver, quelle que soit l’orienta-tion. il convient donc de limiter le nombre de ces vitrages et de les protéger avec des occulta-tions claires et réfléchissantes (volets, stores, etc.).

Les apports internes de chaleur sont dus à l’occupation des lieux, à l’éclairage, aux appareils électroménagers ou de cuisson. un moyen efficace de conserver une température agréable est de « surventiler » la maison pendant la nuit quand il fait plus frais : de manière mécanique avec une ventilation méca-nique contrôlée (VMC) ou naturellement en ouvrant les fenêtres. Cela sera d’autant plus effi-cace que la circulation d’air sera traversante, de préférence du nord au sud, léchant les parois devant être rafraîchies.

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les autres orientations : nord, est, ouestpour les autres façades, il faut privilégier les petites ouvertures :

au nord car cette orientation bénéficie de peu d’apports solaires et est plutôt favorable aux déperditions thermiques.

à l’est et à l’ouest car les surfaces sont difficiles à protéger des apports solaires excessifs d’été. il s’agit également de limiter les déperditions thermiques dues aux vents dominants orientés surtout entre le nord et l’ouest dans notre région.

On peut néanmoins ruser en donnant aux vitrages une autre orientation que celle de la fa-çade. Pour conserver une vue vers l’extérieur, la fenêtre est couplée à un miroir.il est conseillé d’orienter les vitrages vers le sud pour profiter des apports solaires l’hiver ; cette orientation est également moins exposée aux vents. Pour protéger la maison des vents dominants, il faut chercher à mettre un obstacle devant les façades exposées : il peut s’agir, par exemple, d’une haie végétale à feuillage persistant.

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rechercher la compaciTé ou la miToyenneTéune autre manière pour limiter l’impact de la météo sur le confort intérieur est de limiter les surfaces d’échange entre l’intérieur et l’extérieur. Cet objectif est d’autant mieux atteint que le bâtiment est compact.

il faut éviter, par exemple, une maison très étendue, d’un seul niveau, avec plusieurs ailes. la mitoyenneté participe également à atteindre le même objectif.

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organiser l’espace inTérieurles façades qui ne bénéficient pas d’apports solaires en hiver et/ou qui sont exposées aux vents dominants sont celles qui subissent le plus fortement les déperditions thermiques. Par conséquent, il convient d’éviter d’y placer les pièces à vivre. On préférera, au contraire, y placer des espaces « tampons ». il peut s’agir : de pièces pas ou peu chauffées : garage, appentis, etc de pièces peu utilisées en journée : des chambres par exemple, d’autant plus qu’une chambre n’a pas besoin d’être très chauffée (de façon générale, on dort mieux quand la température ne dépasse pas 17°C) de pièces générant de la chaleur de par l’activité qu’on y mène : une cuisine par exemple.

Pour les pièces à vivre, on cherchera, en revanche, à profiter des apports solaires en période de chauffe et à s’en protéger le reste de l’année, tout en cherchant des vues agréables. la façade sud est la plus appropriée pour cela car c’est la plus facile à protéger du soleil l’été : lorsque le soleil est au sud, il est haut sur l’horizon et donc une simple avancée de toiture suffit à ombrager la façade, ce n’est pas le cas à l’est ou à l’ouest.

une autre option est d’avoir des pièces ou des espaces extérieurs à usage saisonnier.

organiser les espaces exTérieurs eT les espaces de TransiTiondans une région où il fait bon vivre dehors, l’aménagement des espaces extérieurs et des es-paces de transition entre l’intérieur et l’extérieur est d’une grande importance : espaces verts, cour, tonnelle, terrasse, serre, balcon, loggia, véranda…

une bonne harmonisation de ces espaces permet de passer en douceur de l’intérieur à l’extérieur, et inversement.

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l’hiver, on privilégiera des espaces de vie au sud, sans masque solaire (terrasse ou autre), et l’été, des espaces ombragés et/ou au nord ; on peut également rechercher l’intimité avec une cour intérieure ou un patio. il faut néanmoins savoir qu’une terrasse non ombragée, ou tout autre espace constitué d’un matériau lourd comme le béton, va accumuler la chaleur l’été, ce qui contribue à chauffer la maison si celle-ci est attenante.

limiTer les surfaces imperméables Les surfaces hors bâtiment (cheminements, terrasses, etc.)

une imperméabilisation des sols excessive favorise le ruissellement en surface et est en grande partie responsable de l’augmentation du nombre d’inondations. les eaux pluviales ne font souvent pas l’objet d’un réseau séparé et viennent perturber le fonctionnement des stations d’épuration en aval, qui sont avant tout dimensionnées pour traiter les eaux usées.

l’infiltration de l’eau de pluie dans un sol végétalisé ralentit considérablement le ruisselle-ment et réduit son volume. elle permet également de réalimenter la nappe phréatique. enfin, elle contribue à réduire la température localement, ce qui est appréciable l’été.

stocker localement l’eau avec un bassin de rétention ou d’infiltration permet de réduire le

ruissellement et de restituer progressivement l’eau à un débit limité.

Le bâtiil convient également de limiter les surfaces imperméables sur la maison avec une toiture ou

un mur végétalisé qui présente en plus l’avantage de contribuer à l’isolation.

proTéger l’environnemenT maintenir et créer des espaces verts méditerranéens

les espaces verts sont profitables pour l’infiltration des eaux pluviales, mais ils contribuent surtout à créer un cadre de vie agréable où la faune elle-même peut y établir son lieu de vie.

notre région impose des contraintes climatiques fortes : périodes de sécheresse, pluies torrentielles, vents violents, etc.

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il est donc préférable de maintenir et de rechercher une certaine diversité végétale qui favorisera la diversité animale. Vous profiterez ainsi des services écologiques gratuits rendus par la biodiversité : la rétention des eaux de pluie et la temporisation des écoulements le maintien des sols par les racines des végétaux participant à la lutte contre l’érosion et les coulées de boue en cas d’inondation un effet de « barrière » aux vents violents, avec des espèces à feuillage persistant un ombrage appréciable en période chaude, surtout pour les façades sud (choisir alors des espèces à feuillage caduque pour ne pas se priver des apports solaires l’hiver). la limitation des espèces invasives non désirées, comme les moustiques le recyclage de la matière organique et l’enrichissement des sols

la valorisation du cadre de vie (diversité des couleurs, des parfums, des bruits, etc.)

prévenir la dégradation de la biodiversité les espèces végétales importées peuvent être à l’origine d’un développement invasif, aux dépends des espèces locales.

la destruction et le morcellement des habitats naturels peuvent être provoqués par l’étale-ment des constructions.

les éclairages artificiels sont source de pollutions lumineuses. Outre son impact sur la consommation énergétique, elle est source de perturbations non négligeables sur le cycle de vie des espèces comme l’avancement de la période de floraison des arbres, avant la fin des risques de gelées. il conviendra donc de choisir des éclairages extérieurs bien orientés, éventuellement asservis à des détecteurs de mouvement pour une gène minimisée.

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Limiter l’impact du chantierPour ne pas bouleverser le site et son environnement immédiat, les intervenants du chan-tier doivent veiller à limiter l’impact du chantier sur l’environnement et les personnes, en limitant : les pollutions et nuisances (bruits, poussières, infiltrations dans le sol, etc.) les risques sur la santé les volumes de déchets produits

les mesures prises doivent permettre : d’améliorer le tri, le recyclage, la réutilisation et la valorisation des déchets de chantier et de déconstruction de réduire les consommations du chantier (électricité, eau, etc.) dans le même contexte d’économies d’énergies et de ressources que pour la maison en activité.

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Schéma. perdition de chaleur

AMéliOrer le COnfOrt PAr l’isOlAtiOn et l’inertie

nous venons de voir comment profiter des apports thermiques solaires. Pour pour-suivre cette démarche d’amélioration du confort thermique, il convient de limiter les déperditions (chaleur l’hiver et fraîcheur l’été) en soignant l’isolation et en tirant

partie de l’inertie thermique.

en construction neuve ou en réhabilitation, il est nécessaire de concevoir les travaux d’une manière globale et de savoir qu’à chaque maison se présente un cas nouveau.

en réhabilitation, il est impensable par exemple de changer de système de chauffage si les déperditions thermiques de votre logement sont importantes (pas d’amélioration du confort thermique et manque de rendement de l’installation).

Généralement la majorité des déperditions thermiques a lieu au niveau de la toiture, puis des murs, des fuites d’air (par la cheminée, les bouches d’aération, etc.), des fenêtres, des plan-chers bas et enfin des ponts thermiques.

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AMéliOrer le COnfOrt PAr l’isOlAtiOn et l’inertie

le confort thermique doit aller de paire avec une régulation du taux d’humidité (l’hygromé-trie). lorsque l’enveloppe d’un bâtiment est efficace, il devient alors important d’y associer une ventilation pour éviter toute accumulation d’humidité, dommageable pour les structures des murs et pour la santé et le confort des occupants. l’isolation acoustique est un autre point à ne pas négliger car il contribue aussi à un meilleur confort. un pont thermique est une zone de l’enveloppe de la maison où la chaleur s’échappe après avoir transité par la masse d’un matériau (et non par des fuites d’air) : un plancher béton par exemple.

isoler les parois opaquesles parois opaques sont les parties de la maison en contact avec l’extérieur ou avec un vo-lume non chauffé : toiture, murs et planchers. la priorité doit évidemment être de pallier les déperditions majoritaires.

L’isolation par l’extérieur peut être avantageusement envisagée. en effet, elle présente de nombreux avantages par rapport à l’isolation par l’intérieur : moins de consommation d’espace habitable bon confort thermique évitant que le froid ou la chaleur l’été ne s’emmagasinent dans les murs correction de la majorité des ponts thermiques isoler les parois viTréesle double voire le triple vitrage est à privilégier, mais attention car ce dernier présente souvent un fac-teur solaire faible (adapté aux orientations nord). les fenêtres à rupture de pont thermique peuvent également être envisagées pour des performances optimales. si vous optez pour des volets roulants, pensez à choisir des coffrets de volets roulants isolés.

limiTer les infilTraTions eT fuiTes d’air, TouT en géranT la venTilaTioninfiltrations et fuites d’air constituent un autre risque de déperdition majeur. Celles-ci peu-vent se situer à plusieurs niveaux : menuiseries extérieures : seuil de porte palière ou de porte-fenêtre, liaison entre mur et fenêtre au niveau du linteau liaisons entre façades et planchers

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AMéliOrer le COnfOrt PAr l’isOlAtiOn et l’inertie

équipements électriques : interrupteurs ou prises de courant sur paroi extérieure trappes et éléments traversant les parois : trappes d’accès aux combles ou aux gaines techniques

Parallèlement, il faut accorder une importance toute particulière à la ventilation pour as-surer un renouvellement d’air suffisant, tout en limitant les déperditions thermiques et les dégâts dus à l’humidité.

en effet, si après avoir rendu la maison étanche à l’air on ne prend pas de disposition pour renouveler l’air intérieur, de l’humidité va inévitablement se former. la ventilation peut être naturelle ou mécaniquement contrôlée. Pensez à prévoir un filtre à pollen en association avec le système de ventilation.

isoler du bruiTsi vous êtes confronté à des problèmes de bruits, intérieurs ou extérieurs, vous devrez évidem-ment soigner l’isolation acoustique. Cela va influer sur les choix de matériaux ou de vitrages car un bon isolant thermique n’est pas forcément un bon isolant acoustique. il conviendra donc de bien prendre conseil auprès des professionnels.

Tirer parTi de l’inerTie Thermique les matériaux lourds comme le béton (le béton plein plus que les blocs de béton creux) présentent l’avantage de l’inertie thermique par rapport aux matériaux plus légers comme le bois. Cette propriété permet d’atténuer les variations de température à l’intérieur de la maison : les pics de froid l’hiver et les pics de chaleur l’été. Cette capacité physique des matériaux est à exploiter dans nos régions où les températures estivales peuvent atteindre des valeurs élevées.

dans une rénovation, il est évidemment difficile de modifier la structure des murs extérieurs, néanmoins l’inertie thermique mérite d’être étudiée dans le cadre d’une extension. Par ailleurs, il est possible d’introduire de l’inertie thermique à l’intérieur même de la maison. On peut par exemple monter une cloison en briques pleines devant laquelle on disposera un poêle à bois : pendant l’hiver, celui-ci chauffera la cloison qui continuera à restituer de la chaleur alors même que le poêle sera éteint.

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bien ChOisir ses MAtériAux

le choix des matériaux est essentiel pour le confort thermique et acoustique mais aussi pour la santé et l’environnement et ce, tout au long de leur cycle de vie (de leur fabri-cation à leur fin de vie).

il est judicieux de choisir des matériaux dont le bilan environnemental est le plus positif possible : santé, utilisation des matières premières, production, distribution, mise en œuvre et recyclage. il s’agit d’avoir une vision globale et pas seulement économique, remettant l’humain au centre de la démarche, privilégiant les ressources locales.

Cet éco-label garantit l’absence de substances dangereuses, de métaux lourds, de phtalates, de parfums, de nanomatériaux, dans les matériaux portant ce label. les « process » de fabrication et la contribution à l’effet de serre sont également pris en compte.

privilégier des maTériaux performanTs eT pérennesla capacité des matériaux à former une enveloppe thermique imperméable, sans fuites ni infiltrations est d’une grande importance dans vos économies d’énergies à venir. suivant le type de rénovation envisagée, le choix de matériaux performants est nécessaire. Pour les isolants, par exemple, il faut privilégier une forte résistance thermique - donc une faible conductivité thermique - (confort saison froide) et une capacité d’inertie (confort saison chaude). à cela s’ajoute la nécessité de réfléchir sur la durabilité du produit et le maintien des performances dans le temps. Cela se traduira notamment par une forte résistance à l’humidité ou suivant les cas par une résistance mécanique favorisant une stabilité et limitant le tassement dans le temps.

privilégier des maTériaux à faible impacT sur la sanTél’impact sur la santé est une priorité : celle des occupants et celle des ouvriers participant au chantier.

un matériau peut émettre différentes sortes de pollutions impactant la santé aux différentes étapes de sa vie : à l’extraction des ressources à la production à la mise en œuvre durant son utilisation courante au recyclage

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depuis le 1er janvier 2012, tous les produits de construction, les revêtements de mur ou de sol et les peintures et vernis sont munis d’une étiquette qui indique à l’utilisateur, de manière simple et lisible, le niveau d’émission du produit en polluants volatils et la classe à laquelle appartient le produit (A+, A, b ou C selon leur niveau d’émissions). Privilégier les matériaux écologiques, sans entretien ou dont l’entretien est non polluant, permet donc de garantir une qualité sanitaire globale dans la construction. il convient également de privilégier des maté-riaux qui ne dégagent pas de fumées toxiques en cas de feu.

bien ChOisir ses MAtériAux

cLasses c B a a+

formaldéhyde >120 <120 <60 <10

acétaldéhyde >400 <400 <300 <200

toluène >600 <600 <450 <300

tétrachloroéthylène >500 <500 <350 <250

xylène >400 <400 <300 <200

1,2,3. triméthylbenzène >2000 <2000 <1500 <1000

1,4. dichlorobenzène >120 <120 <90 <80

ethylbenzène >1500 <1500 <1000 <750

2. butoxyéthanol >2000 <2000 <1500 <1000

styrène >500 <500 <350 <250

COVt >2000 <2000 <1500 <1000

Seuils limites des concentrations d’exposition (en µg.m-³) et classes correspondantes

Information sur le niveau d’émissionde substances volatiles dans l’air intérieur, présentant un risque de toxicité par inhalation, sur une échelle de classe allant de A+ (très faibles émissions)à C (fortes émissions)

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bien que l’idéal soit d’avoir cette vision globale de la chaîne, une attention particulière sera portée sur les possibles composés nocifs émanant des matériaux utilisés. Certaines subs-tances entrant dans la composition des matériaux contiennent des composés organiques vo-latiles (COV) toxiques, qui se retrouvent dans l’air intérieur, se fixent sur les murs, la peau, les poumons, etc.. Privilégier les matériaux écologiques, sans entretien ou dont l’entretien est non polluant, permet donc de garantir une qualité sanitaire globale dans la construction. il convient également de privilégier des matériaux qui ne dégagent pas de fumées toxiques en cas de feu.

privilégier des maTériaux à faible énergie griseAu delà de l’aspect purement sanitaire, il convient de privilégier des matériaux à faible éner-gie grise, autrement dit dont la production, la distribution, la mise en œuvre et le recyclage nécessitent un minimum d’énergie (pétrole, électricité, etc.) car des polluants ou gaz à effet de serre sont souvent émis pour produire cette énergie.

privilégier les maTériaux issus de ressources renouvelables eT durablesla question de la ressource est aussi à étudier : utiliser le bois dans la construction ne sera pas forcément positif d’un point de vue écologique si les forêts ne sont pas gérées de manière durable ou si le bois nécessite un acheminement coûteux en énergie.

bien ChOisir ses MAtériAux

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bien ChOisir ses MAtériAux

Ceci est valable pour tous les matériaux : si leurs matières premières ne sont pas renouve-lables, ils sont à utiliser avec parcimonie et à remplacer dans la mesure du possible par des matériaux issus des filières renouvelables, du recyclage ou de la réutilisation.

choisir les maTériaux en foncTion des ressources eT des savoir-faire régionauxle recours à des matériaux disponibles régionalement assure évidemment une cohérence avec les deux points précédents puisqu’il permet de limiter l’impact environnemental grâce à une minimisation des transports. bien-sûr, il est préférable que ces matériaux soient mis en œuvre par des entreprises locales.

les difficulTés du choixles informations sur les matériaux ne sont pas toujours suffisantes et les notions de « sains » et « durables » ne sont pas faciles à appréhender. il s’agit globalement de faire au mieux pour équilibrer tous les domaines (sanitaire, écologique, social, économique...) et obtenir un bilan global positif. la démarche vise à chercher le bon compromis et à tirer la qualité générale vers le haut.

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l’exemple de la pierre sèche dans le paTrimoine cévenol

toutes les communes des Cévennes disposent sur leur territoire d’un patrimoine en pierres sèches : murs de soutènement et de clôture, chemins et sentiers, clèdes, ber-geries, fours à pain… Ces éléments d’architecture vernaculaire constituent non seu-

lement un élément majeur d’un vaste patrimoine paysager public et privé de grande qualité mais ils participent aussi à la vie économique, environnementale et écologique du pays. les avantages de la pierre sèchebâtir en pierres sèches est une technique ancestrale mais contemporaine en résonance avec les préoccupations actuelles de lutte contre le réchauffement climatique, de gestion de l’eau, de préservation de la biosphère, du choix constructif par l’analyse du cycle de vie des matériaux, d’économie des moyens, de valorisation des productions du terroir et d’attractivité des territoires. Comparé à un mur en béton ou maçonné au mortier, le mur de soutènement en pierres sèches, solide par l’effet de calages minutieux et savants, bâti sans aucun liant, agit comme un filtre qui laisse passer l’eau. la poussée de la terre est alors limitée, l’ouvrage est moins sollicité et donc plus résistant. la souplesse de sa structure, ses facultés d’adaptation aux ter-rains, lui assurent une plus grande longévité. Concernant l’agriculture, les enjeux techniques liés à la production (drainage des sols, effets thermiques spécifiques aux systèmes constructifs de terrasses en pierres sèches sur les cultures, murets servant de « brise-vent ») viennent se joindre aux enjeux économiques de la commercialisation par l’image esthétique donnée au produit fini.

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Pour vos projets de construction en pierre sèche, nous vous invitons à contacter les profes-sionnels de la filière. ils vous mettrons en relation avec des artisans, ou si vous souhaitez réaliser vous même la construction, vous pouvez suivre des stages de formation ou lire des guides de recommandations sur la construction en pierre sèche.

la filière « pierre sèche » en cévennesdepuis l’année 2000 un partenariat fort entre le Parc national des Cévennes, un collectif d’artisans passionnés du Gard et de la lozère, les syndicats du bâtiment, les Chambre de Métiers et de l’Artisanat et des associations locales (Maisons Paysannes de france …), a permis la création et la structuration d’une jeune filière « pierre sèche » en Cévennes.Cette filière est animée et coordonnée par l’association «Artisans bâtisseurs en Pierres sèches» (AbPs). l’association mène des stages d’initiation « tout public » et des formations techniques et diplômantes destinées aux professionnels. Pour plus d’information sur l’association, les stages et les ouvrages techniques disponibles, contactez Cathie O’neill, coordinatrice AbPs au 04 66 32 58 47, [email protected], ou consulter le site web : www.pierreseche.fr.

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l a première précaution à prendre pour faire des économies d’énergie et réduire son impact environnemental est de limiter les besoins en énergie de la maison.

il s’agit, nous l’avons vu de : tirer parti des apports solaires l’hiver et de s’en protéger l’été favoriser l’éclairage naturel, par les fenêtres ou par des puits de lumière choisir des couleurs intérieures claires pour réduire les besoins en éclairage artificiel soigner l’isolation et tirer parti de l’inertie pour réduire les besoins de chauffage et permettre d’éviter la climatisation

réduire les besoins en energie On peut ainsi, par exemple : privilégier l’utilisation d’un étendoir à linge plutôt que d’utiliser un sèche-linge installer le congélateur de préférence dans un local non chauffé et non sujet aux surchauffes l’été éteindre les éclairages inutiles veiller à l’entretien des appareils électriques (comme les réfrigérateurs), etc..

choisir des équipemenTs économes en énergiechauffagePour le chauffage, on privilégiera les systèmes à bon rendement et à basse température plutôt que des radiateurs électriques classiques à effet Joule ou des pompes à chaleur air/air réver-sible. Veillez également à ne pas sur-dimensionner votre chauffage car il risque de consom-mer plus d’énergie qu’un autre système bien dimensionné.

eau chaude sanitaire (ecs)il est important de réduire les pertes de chaleur dans les circuits de distribution d’eau chaude, que ce soit pour le chauffage ou pour l’eau chaude sanitaire (eCs), en les calorifugeant. Pour l’eCs, il convient de limiter la distance entre les robinets et le système de stockage à moins de 10 mètres. dans nos régions, il faut savoir que cet équipement consomme souvent autant si ce n’est plus que le système de chauffage suivant les installations que vous possédez. il est donc important d’étudier les pistes d’amélioration de ce poste.si votre maison n’est pas raccordée au réseau public de collecte des eaux usées, vous pouvez envisager des travaux de réhabilitation en faveur d’un système ne consommant pas d’énergie.ch

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ventilationsi vous optez pour une ventilation mécanique contrôlée, il convient également de privilégier un système consommant peu d’électricité.

eclairageen complément de l’éclairage naturel, il faudra équiper la maison d’ampoules à basse consommation. l’asservissement de certains éclairages à des détecteurs de présence peut éga-lement être envisagé.

systèmes électriques astucieuxil peut être judicieux de disposer dans chaque pièce d’un interrupteur permettant d’éteindre les éclairages et les équipements ne nécessitant pas une alimentation électrique en perma-nence.Aussi, le recours à la domotique avec un système de gestion technique du bâtiment permet de gérer les équipements, voire même les ouvertures/fermetures des volets, pour minimiser la consommation énergétique.

un autre point pour agir non pas sur les consommations, mais sur le choix du contrat sous-crit auprès du fournisseur d’électricité : vous pouvez installer un délesteur qui permet de couper l’alimentation de certains appareils non prioritaires et non essentiels. Cela permet d’éviter les pics de consommation et de souscrire à un contrat de plus faible puissance — vous ferez ainsi des économies financières.

uTiliser des énergies renouvelablesle recours à des énergies renouvelables ne permet pas forcement de faire des économies d’énergie. en revanche, il permet :

de faire des économies financières de limiter le recours à des énergies non renouvelables

(fossiles) et émettrices de gaz à effet de serre d’éviter les pollutions qui peuvent être associées à leur exploitation.fi

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Mur trombe

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les énergies renouvelables ont pour origine des « ressources » qui se renouvellent au moins aussi vite qu’elles sont « consommées » : le soleil, le vent, la biomasse (toute matière orga-nique pouvant devenir source d’énergie, comme le bois), la chaleur de la terre (géothermie), etc.. les énergies renouvelables peuvent être exploitées de manière passive ou active. dans le premier cas, aucun équipement technique ni fluide porteur n’est nécessaire.

le chauffage passifil s’agit, par exemple, des apports solaires par les vitrages ou par les parois opaques pouvant être optimisés avec un mur capteur ou un mur “trombe”.

dans les deux cas, un vitrage est placé devant un mur plein non isolé et peint d’une couleur sombre, avec une lame d’air entre les deux. le mur se chauffe à travers le vi-trage pendant la journée et restitue la chaleur, dans la pièce adjacente, pendant la nuit grâce à son inertie. le vitrage sert à créer un effet de serre dans la lame d’air pour li-miter la déperdition thermique (d’autant mieux s’il s’agit d’un double vitrage à faible émissivité). un mur “trombe” est identique, à ceci près que des ouvertures en parties haute et basse du mur permettent à l’air de circuler entre la lame d’air et la pièce celle-ci est ainsi chauffée à la fois par rayonnement et par convection.

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Pour ce dispositif, il faut prévoir des clapets sur les ouvertures pour éviter que la pièce ne se refroidisse pendant la nuit. l’été, il faut également prévoir d’ ombrager ces murs pour éviter la surchauffe.

les puits climatiquesles puits provençaux ou canadiens sont une autre forme d’exploitation passive d’une énergie renouvelable, celle de la terre. en saison estivale, en circulant dans une canalisation enterrée, l’air se rafraîchit avant d’entrer dans la maison ; en période froide, il se réchauffe, mais alors le gain est bien moins notable : il vaut alors souvent mieux fermer le puits. Par ailleurs, pour une réelle efficacité, les canalisations doivent être enterrées au moins à deux mètres de pro-fondeur.

l’exploitation active des énergies renouvelablesl’exploitation active d’une énergie renouvelable peut se faire grâce à :

des panneaux solaires thermiques pour la production d’eau chaude sanitaire, un chauffage basse température ou l’alimentation du lave-linge

des panneaux solaires photovoltaïques pour la production d’électricité une éolienne pour la production d’électricité également la géothermie de surface, verticale ou horizontale, afin de récupérer les calories contenues

dans le sol ou l’eau (si nappe phréatique), grâce a une pompe a chaleur, pour du chauffage basse température

un chauffage au bois (poêle a bois, cheminée à insert, etc.) une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double flux qui permet de préchauffer l’air

entrant en exploitant la chaleur stockée dans les murs ou générée par l’activité humaine.

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l’eaul’eau est également une ressource à consommer avec parcimonie pour faire des économies financières, mais aussi pour ne pas l’épuiser en période de sécheresse ou plus durablement encore.

réduire la consommation d’eauPour réduire la consommation en eau, différents moyens sont envisageables.On peut avoir recours à des équipements spécifiques qui permettent de réduire la consom-mation. le plus répandu est la chasse d’eau dite à « double débit ». On peut également choisir des robinets et pommes de douche économiseurs d’eau. Pour l’arrosage, on peut envisager un programmateur pour arroser aux heures les plus froides. en complément, pour les espaces verts, il faut privilégier des espèces végétales adaptées au climat méditerranéen et qui ont donc peu besoin d’eau. Par ailleurs, une limitation de la pression d’eau de ville à 2 ou 3 bars relatifs (par rapport à la pression atmosphérique) permet également de faire des économies.enfin des comportements sobres peuvent permettre de faire des économies substantielles.

réutiliser l’eau de pluie et l’eau uséeune autre manière d’économiser l’eau potable est d’exploiter les eaux de pluie ou les eaux usées (issues des lavabos, douches et baignoires), mais cela n’est autorisé que pour les sa-nitaires, les robinets de garage et de jardin. des équipements spécifiques permettent de les assainir avant usage mais ne rendent pas pour autant l’eau potable.

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suivre ses consommaTionsAprès avoir fait des choix pour minimiser ses consommations, il est important de vérifier que ces choix portent leurs fruits et, si ce n’est pas le cas, de réagir en conséquence par un réglage des équipements ou par un changement des comportements d’usage.

il est déjà possible de suivre ses consommations en eau, gaz, électricité et énergie de manière plus générale grâce aux compteurs individuels. une surveillance régulière de ces compteurs est déjà une première étape vers un comportement plus soucieux des ressources naturelles. Pour une surveillance plus fine, on peut envisager d’installer des compteurs spécifiques pour l’éclairage, le chauffage, l’électroménager, etc..

Pour aller au-delà, il existe des dispositifs permettant de centraliser les consommations d’eau et d’énergie (éventuellement à distance) et avertissant l’utilisateur en cas de consommation anormale (comme une fuite). la consommation en temps réel est affichée ainsi que le coût.

il existe également des compteurs permettant de connaître un certain nombre de caractéris-tiques d’un appareil électrique ou d’un groupe d’appareils :

sa puissance (en watts) sa consommation totale (en kWh)

selon sa durée de fonctionnement son coût de consommation (en euros) par jour,

par mois ou par année la tension du réseau l’ampérage de l’appareil

Ce compteur permet une chasse aux dépenses inutiles et peut notamment inciter à éteindre les appareils en veille ou à débrancher les chargeurs quand ils ne sont pas utilises.

réduire les décheTs ménagers eT les décheTs d’acTiviTéla recherche de sobriété d’usage qui vient d’être décrite mérite d’être généralisée à la ges-tion des déchets. il est aujourd’hui indispensable de prévoir dans tout logement l’espace nécessaire pour accueillir les différentes poubelles de tri. l’utilisation d’un composteur peut également être envisagée (des solutions existent à la fois pour l’extérieur et pour l’intérieur).

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POur Aller Plus lOin

CAue du GArd11, place du 8 mai 1945 - 30 000 nîMes

tél. 04 66 36 10 60 - fax. 04 66 84 02 10 - email. [email protected]

esPACe infO énerGie d’Alès nOrd GArdMaison de la nature et de l’environnement

réseau éducation nature environnement du Gard (Mne rene 30)Pôle culturel et scientifique de rochebelle155 faubourg de rochebelle - 30100 Alès

tél. 04 66 52 78 42 - email. [email protected]

bâtiMents durAbles MéditerrAnéens domaine du petit Arbois - bâtiment le Marconi

Avenue louis Philibert - 13857 Aix en PrOVenCe - Cedex 03tél. 04 42 20 06 49 - email. [email protected]

ArtisAns bâtisseurs en Pierres sèChes 5, place Jules laget - 48320 isPAGnAC

tél. 04 66 32 58 47 - email. [email protected]

service communication - ville d’Alès - juin 2O12 - crédits photos © : dr - G. soler - P. nicolas - b. hillaire - thinkstock - Cathie O’neill - illustration © p.34 / Zarma

la direction développement durable du Grand Alèstél. 04 66 56 10 64 - [email protected] - www.alescevennes.fr

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