Guidance Savoie N°63

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Maison de l’information sur la formation et l’emploi DOSSIER Accueil Information Orientation pour une sécurisation des parcours ACTUALITÉS Rencontres nationales des MIFE GUIDE DES FORMATIONS EN SAVOIE Plus de 800 offres N°63 O CTOBRE 2008

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Revue Guidance Savoie, présentation de l'offre de formation pour le département de la Savoie et dossier sur l'orientation et lasécurisation des parcours professionnels

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Maison

de l’information

sur la formation

et l’emploi

DOSSIERAccueil Information Orientationpour une sécurisation des parcours

ACTUALITÉSRencontres nationales des MIFE

GUIDE DES FORMATIONS EN SAVOIEPlus de 800 offres

N°63 OCTOBRE 2008

Une équipe de professionnels

de l’Information sur la Formation

et de l’Orientationau service du public

et des entreprises.

Guidance 73Mife de Savoie

116 rue Sainte Rose73000 Chambéry

Tél 04 79 33 87 87Fax 04 79 33 89 39

[email protected]

GuidanceProfessionnellePersonnaliséen Un accueil personnalisé

pour faire le point sur votre situation.

n Une informationsur les dispositifs de Validation des Acquis de l’Expérience (VAE), de formation, d'emploi et de création d’activités.

n Une orientationpour construire votre projet professionnel.

n Un accompagnement personnalisétout au long de vos démarches.

LA MIFE S’ENGAGE AVEC VOUS POUR VOTREAVENIR PROFESSIONNEL.

ANIMATIONCOMMUNICATIONl Journées d’information,

conférences, tables rondes,forums sur la formationet l’emploi

l Rencontres de la Formationet de l’Emploi en Rhône-Alpes(DRTEFP)

ASSISTANCECONSEILl Entreprises

l Collectivités locales

l Organismes de formationet d’insertion

CENTRERESSOURCESFORMATIONEMPLOIl Centre documentaire sur :

n La législation, les institutions de la formation,

la pédagogie des adultes

n L’emploi, les initiatives locales pour l’emploi

et la création d’activité

l Base de données MIFEsur l’offre de formation, stages et organismes de formation en Savoie

ESPACE BALISESAVOIE

l Base de données de 855 fiches initiatives de création d’entreprises et d’activités et 834 fiches sur les dispositifs d’aide à la création

l Centre ressources documentaires

l Guidance professionnellepersonnalisée vers la créationd’activité

l Mise en relation avec les structuresd’accompagnement à la création d’entrepris

La MIFE de Savoievous accueille

et répondà vos questions

en ligne

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Les Missions Locales Jeunes de Savoie

Des moyens pour réussirvotre orientation professionnelle

N’hésitez pas à nous contacter pour faireensemble le point sur vos projets

Vous souhaitez :

l une aide à la recherche d’emploi

l trouver un contraten alternance

l vous qualifierdans un métier

l définir un nouveauprojet professionnel

l vous informersur le logement,la santé...

Nous pouvons :

l vous conseiller

l vous informer

l vous aider à voirplus clair dansvos projets

l vous accompagner

Mission Locale Jeunesdu Bassin Chambériende la Combe de Savoie,de l’Avant Pays Savoyard

72, rue Paulette BessonBP 943873094 Chambéry cedex 9Tél 04 79 33 50 84Fax 04 79 85 88 94SIJ 04 79 62 66 [email protected]

Avenir JeunesMission Locale Jeunesdu Bassin Aixois de l’Albanais, des Baugeset de la Chautagne

12-14, rue VaugelasBP 5052073105 Aix-les-Bains cedexTél 04 79 61 54 59Fax 04 79 34 12 [email protected]

Mission Locale Jeunesde Tarentaise

21, avenue Général Buisson73200 AlbertvilleTél 04 79 31 19 19Fax 04 79 32 71 [email protected]

Mission Locale JeunesPays de Maurienne

274, avenue du Mont CenisBP 8273303 St-Jean-de-MaurienneTél 04 79 64 41 02Fax 04 79 59 95 [email protected]

Ugine

Bourg-St-Maurice

MoutiersAiguebelle

St-Pierred’Albigny

St-Genix-sur-Guiers

Pont-de-Beauvoisin

La Rochette

St-Michelde-Maurienne

Modane

La Motte-Servolex

Yenne

Montmélian

Mission LocaleJeunesAix-les-Bains

Mission LocaleJeunesAlbertville

Mission LocaleJeunes

Chambéry

Mission Locale JeunesSt-Jean-de-Maurienne

MIFE AIN / ALFA 3A8 Boulevard de Brou01000 BOURG EN BRESSETél 04 74 24 69 49Fax 04 74 24 69 [email protected]

MIFE ARDÈCHE – CIFF/CIDF 079 Boulevard de Provence07200 AUBENASTél 04 75 93 31 70Fax 04 75 93 41 [email protected]

MIFE DROME PROVENÇALEChambre de Métiers3 Chemin de Nocaze26200 MontélimarTél 04 75 53 23 99Fax 04 75 51 69 [email protected]

MIFE DE L’ISÈRE / AGIR EMPLOI7 Rue de la Boétie38230 EYBENS CEDEXTél 04 76 24 02 45Fax 04 76 25 48 [email protected]

MIFE EST ISÈRE / MAISONDES INITIATIVES ET DE L’EMPLOI2 Allée des Mitaillères38240 MEYLANTél 04 76 04 14 50Fax 04 76 04 14 [email protected]

MIFE / MAISON DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION DES PAYS VOIRONNAIS ET SUD GRESIVAUDAN40 Rue Mainssieux - BP 36338511 VOIRON CEDEXTél 04 76 93 17 18Fax 04 76 93 17 [email protected]

MIFE DU ROANNAIS15 Avenue Gambetta42300 ROANNETél 04 77 78 33 55Fax 04 77 67 91 [email protected]

MIFE SAINT-ETIENNE21 Rue Brossard42000 SAINT-ETIENNETél 04 77 49 73 70Fax 04 77 49 73 [email protected]

MISSION GPP RHÔNECENTRE SAINT EXUPÉRY113 Rue du 1er Mars 194369100 VILLEURBANNEPermanences sur rendez-vousTél 06 31 58 08 82gpprhô[email protected]

MIFE SAVOIE / GUIDANCE 73116 Rue Sainte-Rose73000 CHAMBÉRYTél 04 79 33 87 87Fax 04 79 33 89 [email protected]

MIFE HAUTE-SAVOIE20 Avenue de ThônesImpasse de Montremont74000 ANNECYTél 04 50 23 92 66Fax 04 50 23 92 [email protected]

(octobre 2008)

Les MIFEen Rhône-Alpes :

un réseau actif

et de proximité.Les MIFE de Rhône-Alpes

(Maison de l’Information

et de l’Emploi) sont l’expression

d’une volonté des collectivités

territoriales (Communes,

Département, Région Rhône-Alpes)

et de l’Etat. En partenariat

avec eux, elles sont une synergie

de compétences à votre service

pour votre avenir professionnel.

04 79 33 89 [email protected]

Informations

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Les Missions Locales Jeunes de Savoie

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72, rue Paulette BessonBP 943873094 Chambéry cedex 9Tél 04 79 33 50 84Fax 04 79 85 88 94SIJ 04 79 62 66 [email protected]

Avenir JeunesMission Locale Jeunesdu Bassin Aixois de l’Albanais, des Baugeset de la Chautagne

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Mission Locale Jeunesde Tarentaise

21, avenue Général Buisson73200 AlbertvilleTél 04 79 31 19 19Fax 04 79 32 71 [email protected]

Mission Locale JeunesPays de Maurienne

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MIFE AIN / ALFA 3A8 Boulevard de Brou01000 BOURG EN BRESSETél 04 74 24 69 49Fax 04 74 24 69 [email protected]

MIFE ARDÈCHE – CIFF/CIDF 079 Boulevard de Provence07200 AUBENASTél 04 75 93 31 70Fax 04 75 93 41 [email protected]

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MIFE DE L’ISÈRE / AGIR EMPLOI7 Rue de la Boétie38230 EYBENS CEDEXTél 04 76 24 02 45Fax 04 76 25 48 [email protected]

MIFE EST ISÈRE / MAISONDES INITIATIVES ET DE L’EMPLOI2 Allée des Mitaillères38240 MEYLANTél 04 76 04 14 50Fax 04 76 04 14 [email protected]

MIFE / MAISON DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION DES PAYS VOIRONNAIS ET SUD GRESIVAUDAN40 Rue Mainssieux - BP 36338511 VOIRON CEDEXTél 04 76 93 17 18Fax 04 76 93 17 [email protected]

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MIFE SAINT-ETIENNE21 Rue Brossard42000 SAINT-ETIENNETél 04 77 49 73 70Fax 04 77 49 73 [email protected]

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(octobre 2008)

Les MIFEen Rhône-Alpes :

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Une équipe de professionnels

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Sommaire n°63

Mife Savoie - Guidance N°63 Octobre 2008 - Page 1

Le mot du Président du Conseil général de la Savoie……………………………………………………………………………………... . . . . .……………………………………...……………….. page 3Plus de Proximité pour plus de solidarité, Hervé GAYMARD, Député - Président du Conseil général de la Savoie

DOSSIER : Accueil, Information, Orientation, Accompagnement : pour une sécurisation des parcours……...……………….…….…….…….…….…….…….… page 5Accompagnement et Partenariat, Pour une sécurisation des parcours, Michel DELARBRE, Directeur régional du Travail…………………………………………………. page 6L’orientation tout au long de la vie, Pour une sécurisation des parcours, Bernadette LACLAIS, Vice Présidente du Conseil régional - Déléguée aux formations professionnelles page 7Signature du cadrage régional de coopérations locales entre les réseaux des CIBC l CIDFF l MIFE……………………………...…………………………………… page 8Point de vue des Présidents des réseaux Rhône-Alpes CIBC lCIDFF lMIFE………………………………………………………... . . . . .………………………………………… page 9S’ORIENTER…mais dans quel sens ? Gaston PARAVY, Président de Guidance 73 - MIFE de Savoie - Président d’INTERMIFE Rhône-Alpes ………………… page 11Orientation professionnelle et dynamique du sens, Jacques LECOMTE, Psycho-sociologue……... . . .……………………….…………………………………………… page 13Visite guidée dans les pratiques d’Orientation tout au long de la vie, Agnès BERJON, Directrice Guidance 73 / MIFE de Savoie………………………………… page 16

ACTUALITÉS : Compte Rendu des Rencontres nationales des MIFE - Roanne - 12/13 juin 2008 ……...…………………………...……………………………..…... page 18

GUIDE DES FORMATIONS EN SAVOIE……...……………………………………...……………………………………...…………………………………………………………………………………………... page 21

Liste des adresses des organismes de formations cités………………………………………………………………………………………………………………………………………………. page 74Adresses utiles……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….. page 77Lieux d’accueil de la MIFE…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… page 80

Action Sociale – Animation…………………………………………………………………………………………………. page 21l Animation socio culturelle l BAFA l BAFD l BAPAAT/BPJEPS l Enfance l Travail socialAgriculture – Agro-alimentaire…………………………………………………………………………………………… page 22l Elevage l Production Végétale l Installation des jeunes agriculteurs l Aménagement Espaces VertsArt…………………………………………………………………………………………………………………………………………… page 23Bâtiments – Travaux Publics - Immobilier………………………………………………………………………… page 24l Bâtiment l Travaux Publics l Travaux Acrobatiques l ImmobilierCommerce – Gestion Commerciale…………………………………………………………………………………….. page 26l Achat l Vente l Distribution l Marketing l Gestion Commerciale l Commerce InternationalComptabilité – Gestion Financière……………………………………………………………………………………… page 28l Logiciels comptabilité l Comptabilité Analytique l Gestion financière l PaieDéveloppement Durable………………………………………………………………………………………………………. page 32l Environnement l Nouvelles énergiesDéveloppement Personnel…………………………………………………………………………………………………… page 34l Gestion du stress l Gestion du temps l Relation communicationDirection et Création d'Entreprise……………………………………………………………………………………… page 36l Création l Direction l Encadrement/ManagementElectricité – Electrotechnique…………………………………………………………………………………………….. page 39Génie Climatique…………………………………………………………………………………………………………………... page 40Gestion de la Production Maintenance Industrielle……………………………………………………….... page 40Hôtellerie – Restauration…………………………………………………………………………………………………….. page 41l Connaissance Des Vins l Cuisine Hydraulique – Pneumatique…………………………………………………………………………………………………... page 42Informatique – Bureautique – Internet…………………………………………………………………………………. page 42l Logiciel l Maintenance-Traitement Informatique l Internet l Cao-Dao l Pao Micro-éditionLangues Etrangères……………………………………………………………………………………………………………… page 50l Allemand l Anglais l Autres Langues l Français l ItalienManutention – Magasinage………………………………………………………………………………………………… page 54l Cariste l Engin de levage l MagasinageMécanique Générale……………………………………………………………………………………………………………. page 56Métallurgie…………………………………………………………………………………………………………………………….. page 57l SoudureNettoyage Propreté………………………………………………………………………………………………………………. page 57Orientation Professionnelle………………………………………………………………………………………………… page 58l Techniques de recherche d’emploi l Bilan de compétencesPédagogie……………………………………………………………………………………………………………………………… page 59l Formation de Formateur Plasturgie – Matériaux Composites…………………………………………………………………………………… page 59l Matériaux compositesQualité……………………………………………………………………………………………………………………………………. page 60Remise à Niveau – Formation de base / Préparation Examens et Concours………………... page 60l Accompagnement VAE l Préparation Examens et Concours Ressources Humaines………………………………………………………………………………………………………….. page 62l Communication Entreprise l RecrutementSanté - Secteur Sanitaire……………………………………………………………………………………………………. page 64l Aide-soignante(e) l Infirmier(e)Secourisme - Sécurité………………………………………………………………………………………………………….. page 65l Habilitation Electrique l Secourisme l SécuritéSecrétariat……………………………………………………………………………………………………………………………... page 68l AccueilServices Aux Personnes……………………………………………………………………………………………………….. page 69l Aide à domicile l Coiffure EsthétiqueSport……………………………………………………………………………………………………………………………………….. page 70l BEES l BPJEPS l Accompagnateur Moyenne Montagne l Vendeur Technicien SportTourisme………………………………………………………………………………………………………………………………… page 71Transport………………………………………………………………………………………………………………………………... page 72

l BEPECASER l Conduite l Permis

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www.mife73.com

INFOS LOCALESRÉGIONALES NATIONALES

PLUS DE 800 OFFRES DE FORMATIONEN SAVOIEACTUALISÉESRÉGULIÈREMENT

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Page 6: Guidance Savoie N°63

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Mife Savoie - Guidance N°63 Octobre 2008 - Page 3

Le mot du Président du Conseil général de la Savoie

Ce nouveau numéro de Guidance nous conforte dans l’idée que ce sont bien les fem-mes et les hommes qui font de la Savoie une terre de solidarité. Nombreuses sont lesoffres de formation, les offres de services, les associations et organismes qui ont pouressentiel objectif de ne laisser personne au bord de la route. La lutte contre l’exclu-sion est un impératif des politiques du Conseil général de la Savoie. Elle englobeun assortiment d’interventions et de droits sociaux, avec pour principales viséesl’insertion des personnes défavorisées et l’accès aux droits.Le nombre des demandeurs d’emploi a baissé de 1,7% en un an, et le taux dechômage se situe à 5,4% en Savoie contre 6,3% en Rhône-Alpes et 7,2% enFrance à fin Juillet 2008. la part de chômeurs de longue durée est de 16% enSavoie contre 25,70% en France. Un quart des allocataires du RMI en Savoie sont sortis du dispositif depuis 2004. En2007, la Savoie a été le premier Département dans le pourcentage de baisse des allo-cataires (-17,3 % allocataires CAF).Ce sont des signes forts, mais il faut redoubler d’efforts ! C’est pourquoi 80%des crédits d’insertion sont consacrés aux politiques de retour vers l’emploi,dans une dynamique à la fois sociale et économique.La problématique de la pauvreté, désormais rapportée à la question fondamentaledes droits de l’Homme, oriente profondément, et de plus en plus, les débats et lesinnovations en matière de politique sociale en Savoie.

Les résultats en Savoie sont le fruit de trois actions concertées :– le développement d’une politique d’insertion professionnelle

volontariste (80 % des crédits d’insertion soit 2 Millions €/an) avec notamment l’expérimentation du Contrat unique d’insertion,

– la proximité dans l’étude individuelle des situations avec les 8 Commissions Locales d’Insertion,

– le partenariat local avec les communes pour trouver les solutions adaptées.

Le partenariat que le Conseil général entretient avec tous ces acteurs est la cléde ces bons résultats, tous se sont impliqués dans cette lutte contre l’exclusion.C’est pourquoi nous sommes certains que vous trouverez dans ce numéro toutes lesinformations nécessaires pour l’orientation, l’accompagnement de la mobilité pro-fessionnelle, la formation, l’emploi.Ensemble, nous travaillons chaque jour à faire de la Savoie une terre plus solidaire.

Plus de Proximité pour plus de solidarité

Hervé GAYMARDDéputé

Président du Conseil général de la Savoie

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ACCUEIL, INFORMATION, ORIENTATION, ACCOMPAGNEMENT,

Pour une sécurisation des parcoursIntroduction au dossierDans ce dossier nous voudrions présenter l’actualité despratiques d’Accueil, d’Information, d’Orientation etd’Accompagnement (AIOA), au travers de la parole des déci-deurs à l’échelon régional (Direction régional du Travail etConseil régional) et de réflexions d’universitaires et de prati-ciens. C’est ainsi qu’au travers des deux articles de GastonParavy et de Jacques Lecomte, nous explorerons la questiondu sens à donner, à trouver dans les pratiques d’orientation.Nous mettrons en évidence une avancée dans le partenariatentre structures, représentée par la signature à Chambéry, duprotocole régional de partenariat entre le réseau des CIBC, desCIDF et des MIFE1. Enfin, par une visite guidée dans les prati-ques d’orientation, une clarification sera proposée.

Un dispositif construit au fil des ans

En effet, le système français d’AIOA, dont la construction s’étale surplus de 80 ans, est caractérisé par une grande richesse et diversité,mais qui a donné lieu à une complexité et un manque de lisibilitépour le public. Lors d’un colloque organisé récemment à Lyon,sous le titre “Gérer les transitions : l’orientation tout au long de lavie dans l’espace européen”, était préconisée de manière unanimeune nécessaire amélioration du système, que ce soit en termes dequalité, de lisibilité, de proximité de l’offre de service, notammentpar la “mise en réseau local des services concernés”2.

Organisés territorialement selon les réponses apportées aux différentspublics (scolaires, jeunes diplômés, jeunes, femmes, handicapés,cadres, demandeurs d’emploi, bénéficiaires des minima sociaux…)selon des statuts différents (services publics, collectivités territoria-les, associations, sociétés…), et selon des phases différentes duprocessus (information, bilan, accompagnement…), ces dispositifssont financés selon des modalités de plus en plus complexes (sub-ventions, conventions, appels d’offre, marchés publics …). Même siles pratiques ont évolué, s’enrichissant du courant de l’orientationéducative et des préconisations de l’Union européenne, elles restentinégales sur les territoires.

Depuis 20 ans, le paysage s’est profondément transformé etaujourd’hui se prépare une mutation encore plus importante,notamment avec la fusion en cours ANPE/Assedic, la RévisionGénérale des Politiques Publiques (RGPP) et les politiques mise enplace par les Conseils régionaux.

Les rencontres nationales des MIFE qui se sont tenues à Roanne les12 et 13 juin 2008 (cf compte rendu ci après), ont laissé une largeplace aux interventions et aux débats sur cette question de l’orien-tation tout au long de la vie et de ses pratiques.

Du conseil à l’accompagnement

Depuis une quinzaine d’années, le terme de “conseil” qui définis-sait les pratiques d’orientation professionnelle est supplanté parcelui “d’accompagnement”, qui s’est largement diffusé dans l’offrede service des institutions sociales et d'emploi, pour ne citer queles dispositifs d'accompagnement des bénéficiaires du RMI et desdemandeurs d’emploi à l'ANPE. D’où vient ce changement et quelsen sont les effets sur les pratiques ? Si le concept de conseil induitla posture d’un expert en “face à face” avec une personne venantconsulter, obtenir un avis sur ce qu’elle doit faire, l’accompagne-ment établit une posture de “côte à côte”, selon l’expressiond’Henri Desroche3, dans une certaine égalité entre deux personnes,chacune expertes, l’une en matière de sciences humaines et detechniques d’orientation, l’autre, de sa vie et de son expérience.

Selon Marius Alliod, “le terme d'accompagnement, enraciné dansle champ de l'action sociale, a progressivement remplacé celui deprise en charge, porteur d'une dimension de tutelle sur les person-nes en difficulté, et devenu incompatible avec l'émergence d'uneconception de la liberté individuelle” 4. Il n’en reste pas moins quesont accompagnées des personnes considérées comme fragili-sées. Comment concilier ces dimensions d’égalité, d’expertise, deliberté et de fragilité, sinon de revenir au sens propre de l’accom-pagnement, c’est-à-dire l'action de montrer le chemin, tout enmarchant aux côtés de celui qui est accompagné, et d’en soulignerses finalités en orientation. La relation éducative d'orientation pro-fessionnelle consiste, dans un contexte défini par l’environnementsocio-économique, à prendre en compte la parole et la libertéd’une personne dans ce moment où elle tente de ressaisir et derassembler les éléments de sa vie pour leur donner sens et ainsiélaborer un projet professionnel, ceci dans une visée d’accès àl’emploi, de reconversion, d’évolution professionnelle ou de créa-tion de son emploi.

Dans cette relation, le conseiller /accompagnateur joue un rôle de“catalyseur, facilitateur, médiateur”5 entre la réalité intérieure dela personne et son environnement extérieur. En tant qu’animateurde la relation, il détient une responsabilité, non pas en terme depuissance d’intervention, mais en terme éthique.

Puissent les décideurs nationaux, régionaux et locaux prendrevéritablement en compte la nécessaire dimension temporelle etpersonnalisée de l’accompagnement des personnes dans leurschangements professionnels6 !

1 CIBC : Centre interinstitutionnel de bilan de compétencesCIDFF : Centre d’Information sur les droits des Femmes et des FamillesMIFE : Maison de l’Information sur la Formation et l’Emploi

2 “Mieux inclure l’orientation dans la stratégie d’éducation et de formation tout au long de la vie, Colloque européen sur l’orientation”, in Quotidien du Centre INFFO, Paris, 23/09/08

3 Henri DESROCHE, Entreprendre d’apprendre, d’une autobiographie raisonnée aux projets d’une recherche-action. Apprentissage 3, Paris, Les éditions ouvrières, 1990.

4 Marius Alliod, “L'accompagnement éducatif personnalisé, pour une insertion professionnelle réussie”, in Guidance Savoie, MIFE Savoie, n° 53, Avril 2000, p.21.

5 Agnès Berjon, Orientation professionnelle des adultes et relation éducative, La pratique des Maisons de l’Information sur la Formation et l’Emploi (MIFE) , Thèse de doctorat de Sciences de l’Education, Université Lumière Lyon 2 , 2001.

6 Il semblerait en effet que la logique des appels d’offre et des marchés publics, ne soit pas adaptée à l’accompagnement des personnes éloignées de l’emploi et mette à mal la qualité des dispositifs mis en place.

DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER

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Accompagnement et Partenariat,Pour une sécurisation des parcours

Depuis une vingtaine d’années les entreprises doivent faire face à de profon-des transformations tant en matière d’emploi que de travail. En matière d’em-ploi, le modèle d’un parcours professionnel linéaire au sein d’une mêmeentreprise faisant référence à une conception passée de la sécurité de l’em-ploi correspond de moins en moins à la réalité. Dès lors, la notion même desécurisation de parcours professionnel revêt une importance de premier ordre.

Aujourd’hui, une approche large de la sécurisation des parcours profession-nels ne vise pas seulement la réparation de situations de rupture mais bienla globalité des situations professionnelles inscrites dans un parcours de vie.Toute situation professionnelle, quelle qu’elle soit, est concernée par unenouvelle “approche sécurisée des parcours” : des jeunes ayant des difficul-tés à entamer un parcours aux seniors confrontés à des difficultés d’accès oude retour à l’emploi en fin de carrière, en passant par les salariés touchés parles restructurations, les femmes concernées par des ruptures, des transitionsou des situations de temps partiel récurrentes, les demandeurs d’emploi enfin de droit confrontés au risque d’exclusion, les salariés désireux de se for-mer pour réorienter leurs parcours.

La politique de l’emploi doit se donner comme objectif prioritaire de faciliteret d’aider à gérer les transitions entre les différentes situations professionnel-les que les individus sont amenés à rencontrer : entre formation et emploi,entre deux emplois, entre chômage et emploi.

Le parcours doit inclure une priorité à la formation. Cette composante vise àrépondre aux aspirations des salariés, voire de les susciter, afin que la forma-tion initiale ne soit pas le seul facteur de progression professionnelle et dereconnaissance personnelle. L’enjeu de la formation doit aussi répondre trèsdirectement aux besoins des entreprises, confrontées à des nécessités d’adap-tation de plus en plus rapides, liées au contexte économiques et aux mutationstechnologiques. Le seul recrutement de salariés formés en amont ne suffira pasà répondre aux évolutions à venir. C’est bien par la formation professionnelleque les entreprises pourront mener une politique de gestion des ressourceshumaines à même de répondre à leurs nécessités économiques. Les politi-ques de formation professionnelle sont d’autant plus à même de contribuerà sécuriser les parcours que la production des qualifications s’articule à uneanalyse prospective des besoins d’emplois et de compétences à l’échelled’un espace de mobilité pertinent (territoire, branche, groupe, entreprise,pôle de compétitivité).

L’accompagnement, un facteur clé de la sécurisationdes parcoursL’anticipation est donc un enjeu majeur de la sécurisation professionnelle. Cebesoin d’anticipation commence dès l’orientation, se poursuit dans l’emploiet doit être le fil conducteur de toute réflexion globale sur la sécurisation desparcours professionnels.

Dans un contexte économique, démographique et technologique mouvant, Ilest nécessaire d’encourager et de faciliter les mobilités professionnelles etde développer l’employabilité. Ce n’est possible qu’au regard d’une évolu-tion des pratiques de gestion des ressources humaines au sein des entrepriseet qu’au regard d’une fonction Accueil Information et Orientation renforcée auniveau des territoires débouchant sur un accompagnement et un suivi dansl’élaboration du projet de chaque personne. L’accompagnement est un fac-teur clé de la sécurisation. Dans les expériences réussies, une personne entransition professionnelle n’est jamais laissée seule face à une offre de for-mation ou d’emploi. La qualité de cet accompagnement est cruciale.L’accompagnement crée un lien privilégié de confiance qui facilite lestransitions. Il a une fonction de médiation : pour ce faire, il doit forcéments’appuyer sur un réseau de compétences. Dans cet objectif, il sembleessentiel que les personnes puissent avoir accès à des interlocuteurs pro-fessionnels identifiés, tant dans l’entreprise qu’auprès de structures exter-nes. Davantage de salariés doivent pouvoir s’appuyer sur un bilan decompétences ou un entretien professionnel et de mi-carrière pourconstruire ou orienter leur parcours professionnels.

A cet égard, l’Etat, via le dispositif d’aide au conseil GPEC, et via lesEngagements de Développement des Emplois et des Compétences soutientdes actions de promotion de la qualité de l’emploi par le développement dedémarches de GPEC, considérant que la GPEC est un outil majeur pour faci-liter les évolutions de carrière internes ou externes à l’entreprise. Une com-plémentarité des dispositifs est sans cesse recherchée entre les ADEC et lesdispositifs du conseil régional pour donner un effet levier maximal aux pro-jets financés conjointement par l’Etat et la Région, notamment dans le cadredes plans d’actions territoriaux des CTEF et des MDEF.

Concernant l’orientation, l’Etat via ses services déconcentrés du travail,emploi et formation professionnelle développe un partenariat renforcé avec lesréseaux d’accueil, d’information et d’orientation. Il souhaite s’investir dans lapolitique d’information et d’orientation, par un soutien aux actions du PôleRhône-Alpes de l’Orientation (PRAO), et en soutenant également les actionsconduites par le réseau des CIBC et le réseau des MIFE de Rhône-Alpes.

Un partenariat renforcé avec les réseaux AIOAinsi, la DRTEFP RA, positionnée au nom de l’Etat sur les publics prioritaires,poursuit son appui au réseau des MIFE dans le cadre du nouveau contrat deprojet Etat/région 2007-2013 :

– pour soutenir une expérimentation “Guidance ProfessionnellePersonnalisée GPP à distance” visant à réaliser, à titre expérimental, unlogiciel d’aide à l’orientation. – pour poursuivre la consolidation du service Guidance professionnellepersonnalisée pour les salariés avec notamment la mise en place depermanences dans les sites AIO (Maison de l’Emploi…) et la partici-pation à des manifestations locales (forums emplois métiers)– poursuivre, en partenariat avec les ASSEDIC et l’ANPE auprès despublics fragilisés (demandeurs d’emploi, femmes, intérimaires, faiblesniveau de qualification, seniors), sa mission de sensibilisation et deGPP vers les métiers porteurs d’emploi.

Toujours dans la logique de sécurisation des parcours professionnels, laDRTEFP Rhône-Alpes a conventionné en 2007 avec l’INTERMIFE Rhône-alpes pour soutenir une action “GPP Seniors” visant à permettre à toute per-sonne de plus de 45 ans, demandeurs d’emploi (hors prestation d’accom-pagnement ANPE), salariés (hors prestations spécifiques OPCA) de définirun ou des projets hiérarchisés dans une visée d’accès, de maintien ou deretour à l’emploi.

Egalement dans le cadre du partenariat avec INTERMIFE France, avec la coo-pération de six MIFE de Rhône-Alpes, l’Etat a financé une action de mobili-sation vers la VAE qui s’adresse à des femmes en recherche de réinsertionprofessionnelle, éloignées de l’emploi et des dispositifs de formation.

Enfin en 2008, la DRTEFP Rhône-Alpes a conventionné avec INTERMIFERHONE-ALPES pour conduire, à l’échelon de la région Rhône-alpes, uneaction expérimentale d’accompagnement des salariés fragilisés en vue de lesmobiliser et de les préparer à l’entretien professionnel. Les financements del’Etat viennent en complément des financements du Conseil Régional dansle cadre des contrats d’objectifs avec les MIFE.

En 2009, la création de la DIRECCTE qui se traduira dans le cadre de la révi-sion générale des politiques publiques à une fusion des services de laDRTEFP, du service économique des DRIRE, des Directions régionales ducommerce et de l’Artisanat ,du commerce extérieur, du tourisme extérieur etde la Direction de la concurrence , consommation et répression des fraudes(DCCRF) permettra de mieux répondre aux attentes des acteurs de l’écono-mie, de l’emploi et de la formation professionnelle dans un dialogue renou-velé avec les collectivités territoriales.

Michel DELARBREDirecteur régional du Travail

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L’orientation tout au long de la vie, Pour une sécurisation des parcours

La sécurisation des parcours professionnels est une question sou-vent évoquée mais pour laquelle chacun, en fonction de la placequ’il occupe, apportera sa propre réponse. Face aux nouveauxenjeux du marché du travail, dans un monde confronté à de multi-ples mutations, il est indispensable d’engager un travail collectif quipuisse aplanir les divergences de définition. Néanmoins, un constatest largement partagé : il y a, aujourd’hui, beaucoup de morcelle-ment et de ruptures dans le parcours des personnes. Il convientd’engager une action forte et résolue sur ce point.

Les rhônalpins, et tout particulièrement les salariés fragilisés dansleur emploi doivent pouvoir être aidés dans leur démarche d’orien-tation. Ce processus est long et complexe. Il nécessite de travaillersur soi, sur la représentation des métiers et la connaissance d’uncontexte socio-économique en constante évolution. L’orientation estune phase essentielle pour l’élaboration et la réussite d’un parcoursd’insertion professionnelle vers un emploi durable. Elle doit de plus,désormais s’inscrire dans une perspective tout au long de la vie. LaRégion est particulièrement mobilisée sur l’ensemble de ces ques-tions.

Nous sommes convaincus que l’orientation tout au long de la vie estun préalable à la concrétisation de l’accès à la formation tout au longde la vie, c’est pourquoi nous entendons articuler notre politique deformations continues autour de nos dispositifs en faveur de l’orien-tation des publics.

Un partenariat renforcé avec les réseaux d’Accueil,d’Information et d’OrientationPour mettre en œuvre cette politique régionale d’information etd’orientation, la Région a souhaité renforcer son partenariat avecl’ensemble des réseaux d’accueil, d’information et d’orientation, quiaccueillent et accompagnent les personnes dans leur démarche.Depuis 2006, les contrats d’objectif qui lient la Région à cesréseaux, visent à les soutenir dans la mise en œuvre du contrat ter-ritorial emploi formation (CTEF) et du Plan régional pour l’emploi.Elle les conforte dans leur rôle d’observation des publics et de leursbesoins, de capitalisation et de diffusion de ces données aux diffé-rents acteurs des territoires pour une connaissance partagée de cespublics et la mise en place d’actions visant un accès à un emploidurable. Elle les confirme dans leur responsabilité de constructionde parcours individuels et les convie à s’organiser pour donneraccès à leurs services sur l’ensemble du territoire régional.

Une contractualisation avec les MIFE pour une expertisedes publics salariés fragilisésEn ce qui concerne spécifiquement la contractualisation avec lesMIFE, la Région souhaite de plus que le réseau développe uneexpertise des publics salariés fragilisés dans leur parcours profes-sionnel et favorise l’évolution professionnelle des publics les plusfragilisés (accès, maintien, retour, promotion dans l’emploi).La dynamique ainsi confortée, la première contractualisation avecles MIFE date de 2002, doit permettre d’aboutir à un renforcementde l’expertise des salariés fragilisés dans leur trajectoire profession-nelle et à un développement des relations partenariales.L’action menée au quotidien par le réseau permet de mesurer le che-min accompli et la connaissance approfondie développer par lesacteurs qui le compose ainsi que le rôle dynamique des MIFE dansle paysage global de l’emploi et de la formation.

Les missions confiées à l’INTERMIFE s’inscrivent parfaitement danscette contractualisation. A ce titre, elle est chargée notamment d’as-surer la capitalisation et la diffusion des bonnes pratiques (profes-sionnalisation des conseillers, création d’un outil méthodologiquede rapprochement public/ entreprise). Car c’est bien par un travailpartagé, grâce à des échanges permanents entre tous les acteursque nous arriverons à aider au mieux les demandeurs d’emploi oules salariés fragilisés.

Le Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation (PRAO), pour unemise en synergie des acteursDe ce point de vue, l’implication de la Région, dès l’origine auxcôtés de l’État et des partenaires sociaux, dans le PRAO, est un signesupplémentaire de notre souci constant de renforcer la coopérationentre les acteurs afin de renforcer la sécurisation des parcours pro-fessionnels. L’action du pôle Rhône-Alpes de l’orientation doitcontribuer activement au développement de l’échange des pratiquesentre les différents acteurs en charge de l’accompagnement despublics et ainsi à l’essaimage des bonnes pratiques. Les MIFE pren-nent largement leur part dans ce travail collectif au sein des 21réseaux et services d’orientation qui constituent le PRAO.En effet, le PRAO a vocation à susciter des synergies dans lesactions que conduisent ces acteurs, pour proposer, dans le cadre decontrats territoriaux, une offre diversifiée de prestations et de servi-ces d’aide à l’orientation. Le soutien apporté par la Région, avecl’ensemble des membres fondateurs, permet de poursuivre l’actionengagée pour favoriser les échanges entre les réseaux et participerà leur professionnalisation. Il doit concourir à faire émerger unereconnaissance réciproque des services offerts par chacun desréseaux et faciliter la construction de parcours.La Région y apporte sa contribution et soutient le pôle Rhône-Alpesde l’orientation dans son appui aux réseaux d’accueil d’informationet d’orientation. En effet, celui-ci propose son expertise dans lesdomaines de l’observation, de l’information, de la communication etson concours aux projets d’innovation en faveur de l’orientation.

Un cadrage régional de coopération local pour aller plusloinL’important travail qui a été conduit par les MIFE de Rhône-Alpes,avec le réseau des CIBC et des CIDFF, en vue de la formalisationd’une charte de coopération en est un parfait exemple.L’aboutissement de l’action entreprise avec le PRAO, correspond àce que nous souhaitons voir se réaliser.En effet, ce cadrage permet de mettre en avant les valeurs commu-nes partagées par les trois réseaux. En affirmant leur volonté dedévelopper des coopérations locales, les réseaux souhaitent parve-nir à la déclinaison d’une offre de service complémentaire sur lesterritoires qui permettra d’optimiser l’accueil, l’information, l’ac-compagnement des publics en difficulté d’insertion professionnelledurable. Au final, l’objectif est d’aboutir à la définition d’un uniqueaccord cadre d’intervention pour 2010. La Région a accompagné les réseaux dans cette démarche. Je tiensà en saluer le résultat, qui est de grande qualité. Il montre très clai-rement l’implication de chacun. La Région porte un grand intérêt àce travail et sera présente, en octobre à Chambéry, à la signature dudocument de cadrage.

Bernadette LACLAISVice Présidente du Conseil régional Déléguée aux formations professionnelles

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Signature du cadrage régional de coopérationslocales entre les réseaux des CIBC l CIDFF l MIFE Le Jeudi 2 Octobre à Chambéry au Lycée Monge, en présence de Bernadette Laclais, Vice Présidente du Conseilrégional Rhône-Alpes, déléguée aux formations professionnelles, a été signé un protocole de partenariat entre lesPrésidents des réseaux des CIBC, CIDFF et MIFE1.Cette signature est l’aboutissement d’un travail de concertation et de réflexion à l’échelon régional de ces trois réseauxd’Accueil, d’Information, d’Orientation (AIO), afin de répondre d’une part à la volonté du Conseil régional et d’autrepart de développer un meilleur service au public des adultes fragilisés.

Une volonté du Conseil régional Rhône-AlpesEn effet, dans sa volonté de donner à tous les Rhônalpins les mêmes chances face aux évolutions du travail et del’emploi, depuis 2002, la Région Rhône-Alpes a contractualisé avec ces réseaux de l’AIO afin de prendre en comptele public des adultes fragilisés (salariés de faible ou de niveau de qualification inadapté, femmes, seniors, saison-niers ..) et de faciliter l’accès aux services d’orientation et d'accompagnement. L’objectif de cette signature est d’aller plus loin dans le partenariat pour offrir une offre de service de qualité, adaptéeaux besoins des publics, lisible et cohérente sur les territoires.

Des valeurs communes partagées par les réseauxDans le texte de cadrage, les CIBC, CIDFF et MIFE ont affirmé des valeurs communes pour une orientation tout aulong de la vie, notamment «la dimension individuelle du projet professionnel intégrant le projet de vie, développéeen lien avec la dimension socio-économique du territoire ».

Une volonté affirmée des réseaux à développer des coopérations locales“Compte tenu de la complexité des problématiques rencontrées par les publics à accompagner, les structures loca-les visent, grâce à la coopération territoriale, à développer la complémentarité au niveau départemental des offres deservices locales…”

Des modalités de partenariat à l’échelon régional et local“Le maillage territorial des trois réseaux doit avoir comme objectif l’égalité d’accès des Rhônalpins aux services pro-posés. A cet effet, les réseaux se doteront d’une organisation et de modalités de pilotage locales. Ils assureront uneactivité de veille grâce à la remontée d'informations … A l’échelon régional, un Comité de pilotage composé des Présidents régionaux de chacun des réseaux signataires ou deleurs représentants est constitué pour le suivi des dispositions de la convention. Il se réunit au moins une fois par an. A l’échelon départemental, un groupe de travail constitué de représentants de chaque réseau, sera constitué pour éva-luer les situations locales afin d’apporter des réponses adaptées...”

Ce texte, qui constitue une avancée importante dans le paysage de l’Information et de l’Orientation tout au long de lavie en Rhône-Alpes, “vise une synergie progressive des réseaux vers une coopération renforcée en respectant lerythme propre à chaque “territoire” et l’identité de chaque structure”.

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Le réseau des Centres Interinstitutionnels de Bilan deCompétences, CIBC Rhône-Alpes, se caractérise par sadouble culture : fort engagement sur des missions d’inté-rêt général et service aux entreprises. Les origines interinstitutionnelles des huit CIBC de Rhône-Alpes et le paritarisme en place – traduit par l’engagementdes partenaires sociaux régionaux dans la FédérationRégionale – sont le gage d’un positionnement au carrefourentre l’individu et l’entreprise.L’assise des méthodes sur les concepts et les théories dela psychologie du travail garantit le respect d’un cadredéontologique dont l’équidistance entre le désir des indivi-dus et les besoins des entreprises est un des pointsmajeurs.

Le réseau Rhône-Alpes des Centre d’Information sur lesDroits des femmes et des Familles, CIDFF, accueille defaçon privilégié des femmes pour une information globaleconcernant l’accès aux droits. Au fil des années l’expé-rience d’accueil et d’accompagnement a permis aux pro-fessionnels d’approfondir, de diversifier leurs compéten-ces, et de développer une culture du genre, favorisant :

– un meilleur accompagnement des situations de rupture dans les trajectoires professionnelles et familiales,

– une plus grande confiance des femmes et meilleure connaissance de leur potentiel,

– un élargissement des choix d’orientation et une plus grande mixité des emplois, qui passe par l’évolution des représentations de l’ensemble des acteurs.

Les Maisons de l’Information sur la Formation et l’Emploi,MIFE Rhône-Alpes, ont mis en œuvre des pratiques édu-catives d’information sur la formation et d’orientation pro-fessionnelle ou Guidance Professionnelle Personnalisée,favorisant la mobilité professionnelle et la sécurisation desparcours, dans une visée d’emploi (accès, évolution, chan-gement, création).Leurs missions se développent autour de deux axes :

– la Guidance Professionnelle Personnalisée (GPP), aide et accompagnement de tout public adulte en vuede l’élaboration et de la concrétisation de projets professionnels adaptés aux besoins des personnes, prenant en compte leur expérience et leurs acquis et en lien avec l’environnement local.

– l’Animation/Communication sur les dispositifs à l’échelon local de formation et d’emploi, à destination des entreprises, des professionnels de l’emploi et de la formation ainsi que du public.

1 CIBC : Centre Interinstitutionnels de BilanCIDFF : Centre d’Information sur les Droits de femmes et des FamillesMIFE : Maison de l’Information sur la Formation et l’Emploi

Chambéry - jeudi 2 Octobre 2008

Les signataires

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Point de vue des Présidents des réseaux Rhône-Alpes CIBC l CIDFF l MIFE

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Une coopération renforcée pourplus d’efficacité

Les 8 CIBC Rhône-Alpes sont des acteursmajeurs de l’orientation tout au long de la vie depuisplus de 20 ans. Fédérés au sein de la FédérationRégionale pilotée par les partenaires sociaux, ilssont incontournables dans le paysage rhônalpin.

Le système d’accueil, d’information, d’orientationdoit aujourd’hui, renforcer sa lisibilité compte-tenude la multiplicité, de la diversité des dispositifs d’ac-compagnement. Par ailleurs, les partenaires sociauxrégionaux, co-fondateurs avec l'Etat et la Région duPôle Rhône-Alpes d’Orientation (PRAO), ont sou-haité que les CIBC, gérés paritairement s’investis-sent dans cette approche.

Le protocole de partenariat CIBC – MIFE – CIDFFmatérialise cette volonté politique forte. Il permetd’offrir un service de qualité à l’ensemble desRhônalpins en renforçant le développement de coo-pérations locales entre les trois réseaux, au plus pro-che des spécificités des territoires.

De plus, il s’inscrit dans le cadre de la politique duConseil Régional qui contractualise depuis plusieursannées avec chacun des réseaux. Ainsi la Régionacte leur expertise respective que ce soit en matièred’accompagnement de publics fragilisés ou bienencore comme acteurs majeurs de l’orientation toutau long de la vie.

Ainsi, cette signature concrétise la volonté deconstruction de synergies locales pour les troisréseaux autour de valeurs communes partagées : unservice d’accueil, d’information et d’orientationaccessible à tous dans le respect des aspirations del’individu, de l’entreprise et des réalités socio-éco-nomiques.

Cette coopération renforcée en répondant aux atten-tes de la Région doit permettre d’apporter auxRhônalpins une offre de services la plus efficacepossible rendant encore plus concrète l’idéed’Orientation Tout au Long de La Vie.

Jocelyne FOURNIER Présidente et Gérard CLEMENT Vice Président

Fédération Régionale des CIBC Rhône Alpes - 180 rue de Créqui69003 LYON

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Voici plusieurs mois que nous nous réunissons àl’instigation du Conseil régional pour formaliserles modes de coopération que nous souhaitons etpouvons renforcer entre les trois réseaux.

Nous sommes heureux aujourd’hui que ces ren-contres aboutissent à la signature d’un accordcadre nous permettant de franchir une étape sur lavoie d’une coopération intelligente.

Il nous a fallu par le dialogue et les échangesmieux comprendre ce qui fait la spécificité de cha-cun de nos réseaux, mais aussi les valeurs quinous sont communes. Nous avons tenté de le faireen ayant toujours à l’esprit que la justesse de nospropos et l’honnêteté dans le regard que nous por-tions à la fois sur les autres et sur nous-mêmesnous permettraient de progresser et d’intervenirde façon encore plus cohérente sur les différentsterritoires de notre région.

Mais ce sont les personnes pour lesquelles noustravaillons qui ont été notre meilleur stimulant, carelles attendent légitimement toutes de nous desprestations de qualité qui les guident dans leschemins complexes de l’orientation personnelle etprofessionnelle.

En ce qui concerne notre Union régionale quiregroupe les Centres d’Information desDroits des femmes et des Familles deRhône-Alpes, nous veillerons tout particulière-ment à ce que notre coopération permette à l’éga-lité entre les femmes et les hommes d’être unepréoccupation véritablement partagée par chacundes intervenant(e)s de nos trois réseaux et de tousnos partenaires.

Marie France MOTTEPrésidente URACIFF, réseau Rhône-Alpes de CIDFF

URACIFF Rhône-Alpes - 18 Place Tolozan - 69 001 LYONwww.infofemmes-rhonealpes.fr

Au nom des MIFE de Rhône-Alpes, je voudraisexprimer la manière dont je reçois et je participe à lasignature de cette convention de mise en synergie denos trois réseaux.

Cette coopération, je la comparerais à une ententecréative d’artisans travaillant sur le même chantier à laconstruction d’une maison. Chaque artisan aconscience que ce travail collectif justifie une fierté deson entreprise au même titre que son compagnonayant effectué une autre œuvre mais qui est un para-mètre d’une oeuvre commune. La maison à construiresera une commande honorée si chacun met sonempreinte dans un entre lac de savoir-faire, suscepti-ble d’aboutir à une livraison touchant à l’ordre du chefd’œuvre. Cet engagement que nous prenons les unspar rapport aux autres veut souligner que nos talentsréciproques seront décuplés si nous trouvons desespaces d’interventions et de recherches qui s’inspi-reront à la fois du fonctionnement de l’expérimenta-tion d’un laboratoire de recherche et du pragmatismed’une entreprise de production. La construction d’unemaison est une œuvre complexe dont le fini est le fruitd’un enchevêtrement de savoirs faire du jaillissementde savoirs nouveaux et de créativités.

Cette convention sous l’autorité du Conseil RégionalRhône Alpes est un texte fondateur qui reconnaît quela pluralité des acteurs de l’orientation répond à lacomplexité d’une personne faite de désirs, de projetset d’enracinement personnel et professionnel. La miseen œuvre commune de nos spécificités s’exerce déjàdans le cadre d’initiatives à l’échelon des territoires,mais par cette convention, nous sommes appelés àexplorer ensemble les trésors de l’éducabilité de cha-que personne. La formation tout au long de la vie enest encore à ses balbutiements et il en est de mêmepour son corollaire, l’orientation, qui s’impose de plusen plus dans notre monde contemporain en carencede repères.

Le champ est immense et nous ne sommes pas tropnombreux sur le chantier. Pour reprendre une autreanalogie, caractérisant la personne à la recherched’une voie professionnelle plus sécurisée et bali-sée, nous rejoignons un constat que faisait déjàGustave Flaubert : “il y a bien des chemins sansvoyageur, il y a encore plus de voyageurs qui n’ontpas leur sentier”.

Gaston PARAVYPrésident d’INTERMIFE Rhône-Alpes

INTERMIFE Rhône-Alpes116 rue Sainte Rose - 73 000 CHAMBERYwww.intermife.fr

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Le CIDFF73, créé en 1981, est une association loi 1901, agréée Centre d‘Information

sur les Droits des Femmes par le Service des Droits des Femmes

et de l’Egalité du Ministère de la Parité et de l’Egalité

professionnelle.Il est membre de l’Union Régionale

Rhône-Alpes des Centres d’Informations des Femmes

et des Familles, qui rassemble et représente les 8 Centres

d’Information et de Documentation des Femmes et des Familles

de Rhône-Alpes.

Contact : CIDFF Maison des associations67 rue Saint François de Sales73000 CHAMBERY (près de la place d’Italie) - Tel 04.79.33.96.21 [email protected] www.cidff73.fr

Le CIDFF73 propose un accueil personnalisé, global,confidentiel et gratuit. Il informe, oriente et accompagnele public, en priorité les femmes, dans les domaines :

l de l’égalité des chances, de la discrimination,l du soutien et du développement relationnel

et social, et à la parentalité,l de la formation, de la VAE,l de la création d'entreprise,l de la santé,l de la mobilité.

Une importance particulière est donnée à l’identificationdes freins dans l’objectif de faire évoluer les représenta-tions liées à l’image de la femme dans le monde du travail.

Le CIDFF73 s’appuie sur un réseau de partenaires locauxou régionaux (création d’activité, accompagnement desfemmes n’ayant jamais travaillé, femmes en situation deséparation, femmes en inter culturalité) et sur des outilspropres au réseau CIDFF tels que :

– “Voyez Large” favorisant l’élargissement des choixprofessionnels.

– “24 heures Comment” permettant de décrypter l’ar-ticulation des temps vie professionnelle et vie privée etles modalités qui en découlent dans le cadre d’unretour à l’emploi.

– “Itinéraire” carnet de bord permettant la capitalisationde données, bilan personnel et professionnel, élaborationet mise en œuvre de projet, puis accompagnement à larecherche d’emploi.

Les Maisons de l’Information sur la Formation et l’Emploi

en Rhône-Alpes

Un réseau de proximité

Des équipes de professionnels qui proposent une pratique

d’information d’orientation et d’accompagnement, centrée sur

la personne, en lien avec son environnement (GPP)

Créées en 1982, les MIFE sont issues d’une volonté

des collectivités territoriales et de l’Etat et travaillent

en partenariatavec les acteurs socio économiques du territoire.

Contact : MIFE SavoieTél 04 79 33 87 87

www.mife73.com

Vous êtes :salariés, intérimaires, saisonniers, travailleurs indépendants, demandeurs d'emploi, …

Vous souhaitez :

n Evoluer dans votre emploi

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GuidanceProfessionnellePersonnaliséeUn service gratuit adapté à votre situation personnelle et professionnelle :

n Un accueil personnalisé pour faire le point sur votre situation.

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Mife Savoie - Guidance N°63 Octobre 2008 - Page 11

S’ORIENTER…mais dans quel sens ?

La une du “Courrier Cadres” de septembre 20081,

“Donnez du sens à votre vie professionnelle”, confirme l’actualité

de la question du sens dans des domaines éducatifs, économi-

ques et politiques. C’est dans la même thématique que nous avons

situé la rencontre nationale des MIFE en juin dernier à Roanne. Si

les expressions “faire du sens“, “donner du sens”, “chercher ou

trouver le sens” ont largement parcouru les débats, si Jacques

Lecomte2, dans sa conférence, a brillamment décortiqué des situa-

tions où l’émergence du sens déclenche des dynamiques de

changement et de développement personnel, nous voudrions

dépasser ces approches pour tenter de répondre à cette question :

pourquoi la recherche et la découverte du sens est une dimension

dynamique et constitutive du processus d’orientation profession-

nelle ?

Signification du travail

Lorsque le réveil sonne le matin, qu’est-ce qui me donne

envie et énergie de me lever alors que parfois le fonds de mon être

grogne “c’est toujours cette chienne de vie qui continue”. Ce test

du lever contient en lui-même la force de l’appel pour “aller vers“;

et déjà il permet de jauger la dominante de ma motivation pour

revenir à la vie, surtout lorsque me vient à la conscience que je

suis attendu et que ma place est identifiée comme sur la table d’un

repas festif. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas et la

mise en train matinale est pour beaucoup une mécanique grin-

çante, comme en témoigne ce cadre quadragénaire qui, un jour,

s’est vu “aller au boulot comme les ruminants vont brouter l’herbe

dans les pâturages, avant de finir à l’abattoir, sacrifiés sur l’autel du

profit” 3! Fort heureusement, au lieu d’en rester à cette sombre

perspective, ce dernier a décidé un “bilan d’orientation”. Il rejoint

spontanément l’intuition que l’orientation des adultes n’est pas

seulement un ensemble d’outils permettant la coïncidence de

compétences avec les exigences d’un poste, mais plus largement,

que le travail est un lieu d’investissement de la totalité de la per-

sonne, que l’orientation doit intégrer.

Cette approche globale ne se définit pas seulement

comme une lecture de ce qui se voit mais aussi des ressorts inter-

nes forgés par l’histoire et l’environnement de la personne trop

souvent refoulés et enfouis. Le malaise éprouvé au quotidien dans

le travail est souvent signe de désirs inassouvis, de peurs et d’inhi-

bitions.

La découverte du sens, une dimension éducative en orientation

On retrouve souvent chez les demandeurs d’emploi ou

les salariés qui ont fréquenté les organismes du réseau “AIO”4,

des personnes ayant une bonne analyse de qui elles sont, ayant

une information plus ou moins exhaustive sur les formations et les

métiers ; parfois celles ci restent dans une situation d’indécision,

incapables de faire un pas dans la mise en œuvre d’une action,

d’un engagement suggéré par les conclusions de leur travail

d’orientation professionnelle. La contribution des MIFE, pour rele-

ver ce défi éducatif de la mise en mouvement des personnes,

s'exerce prioritairement dans cette pédagogie de la “Guidance

Professionnelle Personnalisée” développée depuis 1982. Ces

stratégies éducatives en orientation, étayées par les concepts et

méthodes d'histoire de vie et de médiation5, se situent autour

d’une rencontre éducative entre le conseiller-accompagnateur et la

personne en recherche de sécurisation de son parcours.

De multiples témoignages nous ont révélé qu'il était

impossible d'entrer dans un processus de changement, d'appren-

tissage, de formation, de reconversion ou d’évolution profession-

nelle et d’emploi, sans qu'au préalable une conviction existentielle

n'ait été réactivée ; en effet toute personne est source de savoir, en

capacité d'apprendre et d’évoluer. Dans cette approche, le creuset

de l’efficacité de l’orientation, c’est ce lieu où se réalise le jaillis-

sement d’un savoir nouveau, d’une meilleure connaissance de soi

et de son environnement. C’est en relisant les temps forts de sa

vie, en côte à côte avec le conseiller, que la personne va redécou-

vrir des lieux d’excellence, là où elle pétillait de vie, de plaisir,

d’énergie et d’intérêt pour les tâches qu’elle réalisait facilement,

presque “sans rien faire”, selon une expression souvent utilisée.

Cette pratique éducative produit chez la personne un sentiment de

plénitude, une sensation de cohérence, d’unité, de réharmonisa-

tion de sa vie comme après un combat, qui fait émerger le sens

dans la vie.

Ce moment d’harmonie rejoint le concept de “flux” ou

“d’expérience optimale” défini par Mihaly Csikszentmihalyi, l’une

des figures de proue du courant de la psychologie positive : “J’ai

donné le nom de flux à ce type d’expérience parce qu’elle était

décrite comme une sensation de facilité évidente, mêlée à un état

de conscience suraiguë” 6.

1 Courrier Cadres, spécial 30 ans, n° 22, septembre 2008, Paris, www.courriercadres.com

2 Jacques LECOMTE, Donner un sens à sa vie,Paris, Ed. Odile Jacob, 2007, 326 p. cf plus loin quelques extraits de sa contribution

3 Adeline TREGOUET, “Donner du sens à sa vie professionnelle”, in Courrier Cadres, op. cit, p.24.

4 AIO : Accueil, Information, Orientation. Le PRAO a répertorié en Rhône-Alpes 21 réseaux relevant de l’AIO (ANPE, CAP Emploi, CIO, CIBC, CIDFF, CIDJ, MIFE, Missions locales..)

5 Henri DESROCHE, Entreprendre d'apprendre,d'une autobiographie raisonnée aux projets de recherche-action, Apprentissage 3, Paris, Ed. Ouvrières, 1991, 208 p. Reuven FEUERSTEIN et Antoine SPIRE, La pédagogie à visage humain, la méthode Feuerstein, Paris, Le bord de l’eau, 2006, 113 p.

6 Mihaly CSYKSZENTMIHALYI, La créativité : psychologie de la découverte et de l'invention, Paris, Robert Laffont, 2006, p. 110.

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Gaston PARAVYPrésident de Guidance 73 MIFE de SavoiePrésident d’INTERMIFE Rhône-Alpes

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S’ORIENTER…mais dans quel sens ?

7 Charles HADJI, in Reuven Feuerstein et Antoine Spire, op.cit. p.74.

8 Mihaly CSYKSZENTMIHALYI, op.cit., p. 111.

9 Paul RICOEUR, Le Juste 2, Paris, Ed Esprit, 2001. p. 88 et P. 96

10 France 2, A vous de juger, émission d’Arlette Chabot, jeudi 11/09/08

11Guy AVANZINI, Introduction aux sciences de l’éducation, Toulouse, Privat, 1987, pp. 140-147

12 Luc FERRY, dialogue avec Boris Cyrulnik, “Ce qui nous tient debout”, in Psychologies, Janvier 2007, p.118.

13 Selon l’expression latine Panem et circences, “du pain et les jeux du cirque”.C’est ce que demandaient les Romains de la décadence, du pain et les jeux du cirque, c'est-à-dire du blé au forum et les spectacles gratuits.

14 Charles HADJI, Apprendre et entreprendre, Relevé le défi de l’exclusion, Actes des Rencontres de la formation et de l’emploi en Rhône-Alpes, DRTEFP/MIFE de Savoie, 1995, p 44.

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Le conseiller, un explorateur d’éducabilité

Lors des entretiens de Guidance Professionnelle

Personnalisée, jaillit très souvent une étincelle créative issue de

champs d’une vie jusqu’alors enfouis. C’est ce qui faisait dire à

Henri Desroche que le conseiller en histoire de vie était un

“maïeuticien”, et à Charles Hadji, un “explorateur d’éducabi-

lité” 7. Cette exploration d’éducabilité, qui définit parfaitement la

pratique de Guidance Professionnelle Personnalisée, touche le

lieu où la personne tient en réserve des potentialités, des apti-

tudes qui ne demandent qu’à se développer. Le rôle du conseil-

ler est de soulever le couvercle, non pas d’une boîte de Pandore

mais d’un coffret de talents, en rendant possible et crédible

cette prise de conscience d’un au-delà de la situation contin-

gente. Ce temps de mémoire que constitue la relecture des évè-

nements de la vie est lui-même une expérience optimale lors-

que la personne fait exister et réactive ses réussites et ses pos-

sibles. Les effets de cette expérience, qui fait surgir l’émotion et

le sens, sont résumés en neuf points par le psychologue hon-

grois8; nous mettrons l’accent sur ses quelques critères : évi-

dence de l’action à entreprendre, du but à atteindre, sentiment

d’être à la hauteur de la tâche, disparition de la peur de l’échec

et reprise de confiance, atténuation de l’importance de l’image

de soi (on s’oublie soi-même), sentiment de plaisir… C’est

ainsi que, devenir acteur de son changement n’est pas la capa-

cité de répéter une norme transmise mais celle de s’affirmer

comme sujet, auteur d’un savoir et d’un savoir faire. Nous rejoi-

gnons ainsi Paul Ricoeur, qui a identifié quatre critères, consti-

tutifs de la renaissance de la personne : le “pouvoir de dire”, le

“pouvoir d’agir”, le “pouvoir de rassembler sa propre vie dans

un récit intelligible et acceptable”, et enfin le “pouvoir de se

croire capable de”9.

Avec la rentrée, de nombreux débats autour de l’Ecole

et ses réformes sont organisés par les média. Au terme de ces

regards croisés, un malaise demeure, comme si les initiatives

d’amélioration du système éducatif n’atteignent jamais le cœur

du problème. Certes, des expériences de parcours réussis, en

provenance de tous les milieux sociaux sont évoquées, mais…,

il reste ce “mais”, qui contient une interrogation pédagogique

profonde, subsistant au-delà des disciplines, des horaires, des

didactiques, voire des primes d’entrée dans le métier... Dans

une émission de télévision récente10, un leitmotiv parcourait les

témoignages de collégiens : “A quoi ça sert tout ce qu’on veut

nous faire apprendre ?”. La réflexion de ces jeunes en quête de

sens se situe effectivement dans une problématique de la crise

des finalités de l’éducation, développée dès les années 70 par

Guy Avanzin11, professeur en sciences de l’Education. En corol-

laire, et dans la même mouvance, Luc Ferry, voit dans l’hyper

consommation l’une des causes de “la casse des valeurs spiri-

tuelles et morales qui constituaient l’essentiel de ce qui nous

était enseigné. Car la structure de la consommation est celle de

l’addiction ; nous croyons rendre nos enfants heureux en leur

permettant de consommer, et c’est l’inverse qui se produit”12. La

question du sens et des valeurs, encore aujourd’hui a très peu

de place dans le champ de l’Education et sans le dire explicite-

ment, certaines élites continuent de proclamer que le peuple ne

rêve que “de pain et de jeux“13. Les acteurs qui oeuvrent pour

une formation et un emploi pour tous, devraient prendre en

compte cette approche, susceptible de réhabiliter la personne,

dans son expérience, ses acquis et son environnement. Charles

Hadji le confirmait déjà en 1995 lors des Rencontres de la for-

mation et de l’emploi en Rhône-Alpes : “nous avons une tâche

nécessaire à la fois pour une philosophie de l’éducation et pour

une philosophie politique. Dire ou redire ce qu’est une personne

humaine, rechercher cet espace commun qui nous définit en

tant qu’hommes et qui mérite d’être sauvegardé… d’abord par

l’éducation14”.

La crise financière mondiale actuelle annonciatrice d’une crise

économique profonde, en nous rappelant crucialement la

nécessité de rétablir une éthique dans la construction de la

société, confirme largement les propos de Charles Hadji. Cela

nous invite de façon urgente dans nos pratiques d’orientation et

d’insertion à prendre en compte l’ensemble des dynamiques et

des aspirations de la personne pour la situer au-delà des diktats

de production et de consommation.

Gaston PARAVYPrésident de Guidance 73

MIFE de SavoiePrésident d’INTERMIFE Rhône-Alpes

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Orientation professionnelle et dynamique du sens

Est-ce que la vie a un sens ? Je ne sais pas si on arrivera un jourà donner une réponse à cette question d’ordre métaphysique, maisà la question “est-ce que ma vie a un sens ?” ou “est-ce que mavie peut avoir un sens ?”, il peut-être possible d’y répondre.

Donner du sens à sa vieJe ne pense pas que notre vie a un sens prédéterminé et qu’il nousappartient de le découvrir. Mais comme le dit le poète AntonioMachado, le chemin se trace en marchant, et plutôt que de décou-vrir un sens préexistant, il est utile de donner, de créer un sensdans notre vie. Ce sens est unique, il appartient à chacun de nous,il peut être issu d’un modèle sur lequel on peut s’appuyer, s’ins-pirer, mais il n’est pas un standard. De façon générale, la questionà se poser serait plutôt “qu’est-ce que l’existence attend de nous ?”,selon l’expression de Victor Frankl. Ce psychiatre, fondateur d’uncourant thérapeutique, la logothérapie ou thérapie par le sens,jeune a été déporté et a perdu la majorité de sa famille, dont sonépouse. Quand il est revenu des camps, il a écrit un ouvrage enneuf jours, qui est devenu un best-seller mondial, sauf en France,“Découvrir un sens à sa vie”. Victor Frankl s’est appuyé sur son expérience de camp : à deux pri-sonniers qui avaient décidé de se suicider il leur a posé la ques-tion “est-ce que quelque chose t’attend après les camps” dansl’idée de “qu’est-ce que la vie attend de nous ?”, et de façon sur-prenante cette prise de conscience a aidé ces deux hommes à sur-vivre. L’un avait pensé à son enfant qui l’attendait, et l’autre, ensei-gnant universitaire, à ses étudiants. Même s’ils avaient le senti-ment que la vie ne pouvait rien leur apporter, l’un et l’autre avaientpris conscience qu’ils pouvaient encore apporter quelque choseaux autres. “Cette unicité, nous dit Frankl, cette singularité quicaractérise chaque individu et qui donne un sens à la vie influenceautant le travail créatif que l’amour humain. Lorsqu’il se rendcompte à quel point il est irremplaçable un homme devient profon-dément conscient du fait qu’il est responsable de sa vie ; unhomme qui réalise l’ampleur de la responsabilité qu’il a envers unêtre humain qui l’attend ou vis-à-vis d’un travail qui lui reste àaccomplir ne gâchera pas sa vie, il connaît le pourquoi de cette vieet pourra supporter tous les comment auxquels il sera soumis”1.

Lien, loi, sens, conditions de la résilienceC’est en travaillant sur le thème de la résilience, que j’ai étéamené à m’intéresser à la question du sens. J’ai réalisé uneenquête auprès de personnes maltraitées dans leur enfance, qui

sont devenues des parents affectueux. Et je suis parti des travauxde Stefan Vanistendael2, qui a été le premier auteur à expliquer lesfondements de la résilience, c’est-à-dire le lien, comme proces-sus interpersonnel, et le sens comme processus intra personnel.On retrouve cette idée forte dans l’ensemble des travaux sur cesujet, dont ceux de Boris Cyrulnik3.Mais au fur et à mesure que je recevais des témoignages de per-sonnes résilientes, je me suis rendu compte qu’un troisième élé-ment était à prendre en compte, c’est la loi. Et cela m’a amené àélaborer un modèle de la résilience sous la forme d’une triangula-tion “lien, loi, sens”. Lorsque des jeunes sont en souffrance, ils ontbesoin de rencontrer autour d’eux des adultes qui manifestent nonseulement de l’affection, de la chaleur, de la valorisation, de lareconnaissance, mais qui représentent aussi la loi, des règles, uncadre structurant. Le lien et la loi créent du sens.

Les composantes du sens : valeurs, relations, actionJ’ai eu donc envie d’approfondir la notion de sens, et cela m’aamené à faire une autre enquête auprès d’adultes, autour d’uneseule question : “qu’est-ce qui donne un sens à votre vie?”.Je me suis alors tourné vers de nombreux travaux essentiellementanglo-saxons parce que les chercheurs en psychologie francopho-nes s’intéressent peu à la question du sens.Quel que soit l’âge, quel que soit le sexe, quelle que soit la cul-ture, la première réponse à cette question concerne les relationsinterpersonnelles : l’amitié, l’amour, la parentalité, le fait d’êtregrands-parents ou le fait d’être enfant... La deuxième composantea trait à nos convictions, nos valeurs, nos croyances. Et la troi-sième est définie par l’action, qu’elle soit au sein du monde pro-fessionnel ou associatif.Ce qui donne du sens à notre vie se situe bien dans cette articula-tion relations/convictions/action. Il ne s’agit pas de trouver uneégalité entre ces composantes ; chacun de nous va accorder plusd’importance à l’une, plus d’importance à l’autre, mais si unefacette écrase les autres cela ne fonctionne pas. En particulier,lorsque nos convictions écrasent nos relations humaines cela peutêtre très agréable pour soi mais cela peut être très intolérable pourles autres. Ces composantes interagissent entre elles.

Le travail, créateur de sens Lorsqu’on demande aux gens “pourquoi vous aimez travailler ?”,les réponses sont en général que le travail permet d’accéder à unecertaine qualité de vie matérielle, mais aussi de se réaliser, de se

1 Victor Frankl, Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie, Editions de l’homme, 1988.

2 Jacques Lecomte, Stefan Vanistendael, Le bonheur est toujours possible, construire la résilience, Bayard éditions, 2003

3 Boris Cyrulnik, Un merveilleux malheur, Paris, Odile Jacob, 1999.

DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER - DOSSIER

Jacques LECOMTEpsycho-sociologue, enseignant à l’Université Paris X Nanterre

Extraits de conférence - Rencontre nationale des MIFE - Roanne 12 Juin 2008

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Jacques LECOMTEpsycho-sociologue, enseignant

à l’Université Paris X Nanterre

4 Mihaly Csikszentmihaly, Vivre, La psychologie du bonheur, Paris, Robert Laffont, 2005.

5 Dans le domaine professionnel, la motivationextrinsèque serait de dire “je suis motivé pour travailler parce qu’à la fin du mois j’aie une paie”, la motivation intrinsèque, de dire “ce que je fais m’intéresse”.

6 En psychologie du développement,cela rejoint le concept de “zone proximale de développement”, mis en lumière par Vygotski.

Extraits de conférence - Rencontre nationale des MIFE - Roanne 12 Juin 2008

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forger une identité, d’exprimer ses aptitudes, d’être utile aux autres,de tisser des liens. Dans une enquête, réalisée en France en 1999,sur la question des valeurs, la famille arrive en premier à 88% eten seconde position on trouve le travail à 68 %, devant les loisirsà 37%. Il peut paraître étonnant que le travail passe avant les loi-sirs. Une thématique, liée à celle de la motivation, a donné lieu à denombreux travaux en psychologie depuis une trentaine d’années,dont ceux d’un psychologue américain d’origine hongroise4, grandnom de la psychologie scientifique américaine qui a travaillé surle concept de “flow”, que l’on peut traduire par “flux” ou expé-rience optimale. L’expérience optimale, qui rejoint la théorie del’expérience paroxystique de Maslow se manifeste dans des situa-tions très diverses, dans toutes les cultures, à tous les âges et quelque soit le sexe. La caractéristique essentielle est une certaineadéquation entre l’exigence de la tâche qu’on accomplit et notrecapacité à pouvoir y répondre. Lorsque l’exigence de la tâche esttrop faible et qu’on se sent largement capable, on s’ennuie, lors-que l’exigence est trop forte, c’est stressant.

Cette théorie est liée à celles de la motivation, notamment dansses dimensions extrinsèque et intrinsèque5. Le flux serait de l’ordrede la motivation intrinsèque. Si l’on traçait un schéma, en abscisseet ordonnée, à l’horizontal on trouverait les capacités, le sentimentque la personne a de pouvoir répondre à la tâche demandée, et àla verticale, l’exigence, le degré de difficulté de la tâche, le défi sti-mulant que génère cette activité. Le point de flux est à la conver-gence de ces données. Quand la tâche ne présente pas beaucoupd’exigences et qu’en plus la personne ne se sent pas suffisammentà la hauteur, elle sera inhibée et inactive. Le flux se situe lorsqu’unepersonne a le sentiment que la tâche est exigeante, c’est-à-direqu’elle dépasse ce qu’elle pense pouvoir faire, mais qu’elle sesent néanmoins en capacité d’y répondre6.

Mihaly Csikszentmihaly a observé que lorsque les personnes sontimpliquées dans une activité de travail, le sentiment de flux est enmoyenne trois fois plus fréquent que lorsqu’elles sont en situationde loisir, quelque soit la catégorie socio professionnelle. ..… Le travail est créateur de sens parce qu’il est un moyen d’ex-primer ses aptitudes, d’être utile aux autres, à la collectivité.L’exemple, cité par Michel Lemay, spécialiste de la résilience auCanada, est caractéristique. Il s’agit d’un homme d’une cinquan-

taine d’années qui vit depuis longtemps dans une institution,abandonné de ses proches et souffrant d’une infirmité motricecérébrale. Cet homme qui dispose d’un langage rudimentaire,chaque soir, se rend dans un club d’activités où il réalise inlassa-blement une tapisserie avec des efforts inouïs, grâce au soutiend’une personne bénévole. Il parvient ainsi à entrecroiser une tren-taine de fils dans les deux heures qui lui sont imparties. D’annéesen années, il montre fièrement son œuvre à Michel Lemay et il finitpar articuler avec grande fierté “cela sera fini dans 5, 6 ans”.Michel Lemay fait ce beau commentaire : “Malgré ses terribleshandicaps, il reste acteur de son devenir. Bien sûr, il n’est pas toutseul, il a fallu la générosité d’une bénévole, la croyance d’une ins-titution, la valeur des clubs d’expression, le soutien d’infirmières etéducateurs respectueux et sans condescendance, une équipeayant repéré ses attentes. Avec toutes ces conditions, cet hommepeut rester pleinement humain, me disant l’année dernière, aumilieu des secousses de tout son corps : “ça restera” “.

Donc, chacun peut, à son niveau, quel que soit ses difficultés etson handicap, exprimer ses aptitudes. Nous avons besoin de sen-tir que nous sommes utiles, que nous laissons une trace, que nousapportons notre petite pierre dans la société. Si le chômageengendre des difficultés d’ordre matériel, toutes les enquêtesmontrent que le plus douloureux à vivre pour les chômeurs c’est lesentiment de ne pas être utile, de ne servir à rien… Même les activités les plus simples peuvent donner dusens…Une enquête, réalisée à Copenhague auprès de 30 ouvriersqui faisaient un travail répétitif dans la restauration (fermer des bar-quettes, préparer des plats froids, emballer des couverts, laver desplats), a montré que 82% de ces employés continueraient à tra-vailler même s’ils recevaient le même salaire pour rester à la mai-son et 75% trouvaient du sens à leur travail. Ce qui donne du sens, c’est l’esprit de l’équipe, les relationssociales, l’utilité pour la famille, le plaisir d’apprendre dans le tra-vail, le sentiment de responsabilité et de fierté pour le travailaccompli, même dans des travaux répétitifs… Si le travail, quelque soit son niveau de qualification et de difficulté, est créateur desens, l’orientation professionnelle doit prendre en compte cettedimension.

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Visite guidée dans les pratiques d’orientation Tout au Long de la VieCes quelques réflexions se présentent comme une “visite guidée” dans lesterminologies et appellations diversifiées traitant des pratiques d’orientationprofessionnelle.

L’appellation d’ Orientation Tout au Long de la Vie (OTLV) est apparue dans lamouvance de celle de Formation Tout au Long de la Vie1, concept inspiré parJacques Delors. En effet, dans le cadre des objectifs fixés par le conseil euro-péen de Lisbonne en 2000, de développer en Europe “l’économie de laconnaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde”, l’orien-tation avec ses composantes d’information, d’orientation et de conseil, estdevenue un domaine d’action prioritaire. L’Union Européenne a rappelé l’im-portance stratégique du concept d’OTLV, qui “contribue à la réalisation desobjectifs que l’Union Européenne s’est fixés en matière de développementéconomique, d’efficacité du marché du travail et de mobilité professionnelleen améliorant l’efficacité de l’investissement dans l’éducation et la formationprofessionnelle, dans l’éducation et la formation tout au long de la vie etdans le développement du capital humain et de la main d’œuvre” 2.

Les pratiques d’orientation ont été marquées tout au long de leur histoire pardes courants fondés sur des finalités et des conceptions philosophiques plusou moins explicitées. On pourrait caractériser ce panorama historique endeux grandes périodes, de 1920 à 1980, l’orientation “diagnostique” 3 et, àpartir des années 80, l’orientation “éducative”, avec un entre deux, initié parla psychologie humaniste, avec le “counselling” ou la relation d’aide, et cequ’on pourrait définir comme un dérivé, le “coaching”, méthode d’accom-pagnement individuel qui “explose” aujourd’hui, envahissant tous leschamps psycho-socio-économiques. Ces deux courants, apparus dans despériodes particulières - après la guerre de 14-18 pour le premier et aprèsles premiers chocs pétroliers des années 70 pour le second -, ne sont pasopposables et nombre de pratiques actuelles s’inscrivent dans l’un ou dansl’autre selon qu’elles privilégient les méthodes de testing ou celles pluséducatives.

L’orientation diagnostique avec les méthodes de Testing Les débuts de l’Orientation Scolaire et Professionnelle (OSP) en France, desannées 1920 à la fin des années 1950, sont marqués par ce courant diag-nostique de l’orientation lié à la naissance de la psychologie à la fin duXIXème siècle, et privilégiant la mesure (psychométrie, psychotechnique,testing4) dans une problématique positiviste. En orientation, deux catégoriesde tests sont davantage utilisées : les tests d'efficience comprenant les testsd'intelligence, d'aptitudes et de connaissances, qui analysent les capacitésintellectuelles et psychomotrices et les questionnaires et inventaires de per-sonnalité, qui, de manière analytique, explorent les aspects affectifs, les inté-rêts, le caractère, souvent en termes de profil. Ce courant de l’orientationdiagnostique, préconisant l’appariement des profils individu/emploi, est jugéaujourd’hui par nombre de chercheurs et de praticiens comme inadapté,voire dépassé du fait des changements profonds de la société5. Il sembleperdurer dans certaines pratiques d’orientation quand la dimension évalua-tive est dominante. En effet, l’utilisation des tests dans une problématiqueéducative reste pertinente.

Le Counseling ou la relation d’aide en orientationCette approche centrée sur le développement de la personne est issue desthéories de Carl Rogers, psychologue américain, tête de file du courant de lapsychologie dite humaniste. Développée aux USA dans les années 50 et dif-fusée en France dans les années 60, la relation d’aide ou de conseil permet

une mobilisation des ressources de la personne “par le biais d’un entretienmené par un conseiller “miroir” adoptant une attitude d’écoute active, d’em-pathie et de compréhension”6. La pratique du counseling, constituée d’en-tretiens de face à face, a pour effet de développer la motivation au change-ment : “Un counseling empathique semble faciliter le changement ; sonabsence le décourage. Les personnes qui se croient capables d'effectuer unchangement le font. Les personnes qui ont un conseiller qui les croit sontaussi plus portées à changer. Celles à qui l'on dit qu'il y a peu de chance deréussite réussissent moins”7.Cependant, cette approche en orientation, dont le mérite a été de réagir aucourant diagnostique, a ses limites si elle se réduit à sa seule dimension psy-chologique : “les freins rencontrés par les individus ne sont pas que psycho-logiques, mais relèvent aussi d’obstacles sociaux”8, et économiques, peuton ajouter.

Le CoachingCette pratique est apparue en France dans les années 1990 dans les milieuxde l’entreprise, dans la mouvance des méthodes d’entraînement sportif dehaut niveau mises en place aux Etats-Unis. On pourrait la définir comme unerelation d’aide de type comportementale9 : “Le coaching est l'accompagne-ment de personnes ou d'équipes pour le développement de leurs potentielset de leurs savoir-faire dans le cadre d'objectifs professionnels” peut-on liresur le site de l'association française de coaching. Elle s’est développée dansles entreprises, d’abord en direction des cadres et aujourd’hui en direction du“middle management”10. Tendant à se substituer à la formation de groupe,le coaching vise à améliorer les compétences individuelles et à développerle potentiel et le “savoir-être” des personnes, “indispensable à la logiqueclient qui a accompagné la montée du secteur des services” 11. Cetteméthode qui s’inscrit dans un rapport individualisé à l’entreprise ou à l’em-ploi, a pour but de définir un objectif et d’accompagner la réalisation de cedernier. Les missions de coaching durent en général de quatre mois à un an,avec dix à quinze séances de une à quatre heures.On peut distinguer quatre dimensions du coaching12 :

– Définition d’objectifs opérationnels, par la personne et le coach, enterme non seulement de résultats qu’ils souhaitent atteindre mais aussi deretour sur investissement à court et long terme. – Information, consistant à recueillir et à analyser les informations obte-nues dans les entretiens pour connaître le comportement de la personne,ses capacités, son potentiel, ses valeurs personnelles et professionnelles,sa motivation…– Stratégie, c’est-à-dire la mise en place d’un plan d'action personnalisédestiné à renforcer des compétences ou modifier un comportement pouraccroître l'efficacité. – Résultats, mesure et évaluation des résultats ainsi que les principauxenseignements pouvant être quantifiés et reproduits pour pérenniser leprocessus d’amélioration.

Le coaching tient sa limite dans la dimension comportementaliste de sapédagogie et également dans la responsabilisation parfois excessive de lapersonne face à des freins socio-économiques ou organisationnels qu’ellene peut pas toujours maîtriser.

Le Bilan de compétencesLe bilan de compétences, issu d’un accord interprofessionnel paritaire signépar les partenaires sociaux et régi par le Code du Travail (loi n° 91-1405 du31 décembre 1991), “a pour objet de permettre à des travailleurs d'analyserleurs compétences professionnelles et personnelles ainsi que leurs aptitudeset leurs motivations afin de définir un projet professionnel et, le cas échéant,un projet de formation” (art L. 900-2).

Agnès BERJONDirectrice Guidance 73 / MIFE de Savoie

1 Paru pour la première fois dans le Livre Blanc (1993), intitulé “Croissance, compétitivité, emploi : les défis et les pistes pour entrer dans le XXIe siècle”, la formation tout au long de la vie ou “Long life learning” est née de “l’idée du développement, de la généralisation et de la systématisation de l’éducation permanente et de la formation continue” pour répondre au besoin croissant, appelé à se développer encore dans l’avenir, de recomposition et de construction permanente des connaissances et des savoirs.

2 Cf Conseil de l’Union européenne, Résolution du 27 Mai 2004

3 Ce terme a été introduit par Sylvie Boursier dans son ouvrage L’orientation éducative des adultes, Paris, Entente, 1989

4 La troisième catégorie, composée des tests projectifs,basés sur une exploration de l'inconscient, des désirs et des projections, cherchant à sonder l'individu dans sa perception du monde et dans son rapport à autrui, et donnant lieu à des interprétations, sont moins utilisés en orientation. Cf Yves PÉLICIER (sous la direction de), Univers de la psychologie, Champ, histoire et méthodes de la psychologie, Paris, Éditions Lidis, tome 1, 1978, pp. 421-453.

5 Bernard Liétard, “L’orientation aujourd’hui à travers les approches existantes, Quels courants, Quels enjeux ?”, in Actes des Premières recontres régionales ds professionnels de l’orientation tout au long de la vie, 15/03/05, Lyon, Edition PRAO, pp. 6-9.

6 Bernard Liétard, art. cit.

7 Miller, Motivational Interviewing : Preparing people for change, Guilford Press. “New York”, présenté par Vincent Rossignol, in Le Flyer n°14, nov. 2003

8 Ibid

9 En référence à ce courant de la psychologie, dit “behavioriste” ou comportementaliste. Rappelons que le “coach”, issu du mot français “coche”, en anglais veut dire “entraineur”

10 Pauline Fatien, “Pourquoi un coaching du middle management”, in Entreprises et Carrières, n°917, du 26/08/08 au 01/09/08, Groupe Liasons sociales, pp.28-29.

11 Ibid

12 Lee Hecht Harrison, agence de conseil en évolution professionnelle (outplacement, bilans de carrière, coaching individuel,ingénierie sociale, reclassement collectif) est implantée en France.

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D’une durée définie réglementairement (24 heures), il est constitué de troisphases :

– Information, afin de confirmer l’engagement de la personne, définir sesbesoins, l’informer des conditions du déroulement du bilan– Investigation, permettant d'analyser les centres d'intérêts personnels etprofessionnels, d'identifier des compétences, des aptitudes et de les éva-luer, de déterminer les possibilités d'évolution professionnelle, et de vali-der des choix d’orientation,– Conclusion, en vue de restituer les résultats détaillés de la phase d'in-vestigation, de mettre à jour les pistes en vue de la réalisation d'un projetprofessionnel ou de formation, d'établir les étapes d'un calendrier de réa-lisation du projet. Ces conclusions sont formalisées dans un document desynthèse validé par le bénéficiaire et qui lui est remis.

Le bilan s’adresse prioritairement aux salariés qui peuvent bénéficier decongé de bilan (L.931-21 à L.931-27), et également aux demandeurs d’em-ploi, plus particulièrement dans le cadre de prestations spécifiques (Bilan deCompétences Approfondi etc.). Le législateur a établi un certain nombre degaranties à caractère déontologique pour les prestataires de bilan.

L’Orientation éducative et ses méthodesApparu dans les années 1980 comme tentative de réponse aux défis d’unesociété qui a perdu sa stabilité et ses repères, le courant de l’orientation édu-cative, préconise la nécessité d’apprendre à s’orienter dans un environne-ment incertain et mouvant, et d’accompagner la personne dans sa démarche.On peut distinguer plusieurs approches et méthodes :

– Activation du Développement Vocationnel et Personnel (ADVP),méthode mise en œuvre en Amérique du Nord dans les années 60, dans laligne des travaux du psychologue M. Super, déterminant une “maturité voca-tionnelle”, plus ou moins développée chez les personnes. L’ADVP se proposede développer l’éducation au choix au travers de quatre étapes bien identi-fiées qui se suivent progressivement :

– Exploration, qui passe par l’information et permet de découvrir etd’élargir ses représentations personnelles et professionnelles, – Cristallisation, c’est-à-dire comprendre et mettre en lien les élémentstriés,– Spécification, qui consiste à hiérarchiser et à choisir,– Réalisation, qui consiste à élaborer le plan d’action. Au delà du choix professionnel à court terme, l’ADVP aide les personnesà donner plus de sens à leur vie, à se situer dans le monde social.

Le corollaire français a été développé par Alexandre Lhotellier, dans sa péda-gogie du “tenir conseil”13 et par l’association Trouver Créer, créée à Lyon à lafin des années 70 dans la mouvance des travaux de Geneviève Latreille, pro-fesseur à l’Université Lyon Lumière14.

– Guidance Professionnelle Personnalisée (GPP)Cette pratique éducative d’orientation à finalité d‘emploi (accès à l’emploi,changement d’emploi, évolution dans l’emploi, création d’emploi..), mise enœuvre à partir de 1985, par le réseau des MIFE, permet d’accompagner leschangements professionnels des personnes en suscitant l’élaboration d’unprojet adapté à chacun, dans une approche personnalisée en lien avec l’en-vironnement économique local. Le terme de “guidance professionnelle”,issu des expériences nord américaines d'orientation professionnelle a étéprivilégié par les MIFE parce qu'il exprime à la fois l’aide à l’élaboration deprojet et l'accompagnement de la mobilité professionnelle (vers ou dansl’emploi) et ceci dans la durée.

Selon la charte nationale des MIFE, la pratique de guidance professionnelle,qui s’adresse à tout public adulte (DE, salariés, travailleurs indépendants..),s'appuie sur des pédagogies identifiées :– L'histoire de vie, pédagogie fondée sur la méthode des histoires de vie etplus particulièrement de “l'autobiographie raisonnée” du professeur HenriDesroche, qui a pour objectif une meilleure compréhension de son parcoursde vie. Il s'agit d'une auto-évaluation assistée, qui contribue au repérage d'ac-quis et de compétences.– Les pédagogies de la Médiation, situant la problématique de la relationéducative d’orientation, où le conseiller facilite l'appropriation par la personnede nouveaux éléments de connaissance à la fois sur elle-même et sur l'en-vironnement de la formation et de l'emploi. La médiation apporte à la per-sonne les moyens de lire et de verbaliser ses expériences positives qu'ellepeut transférer dans des nouvelles situations.

On distingue quatre phases de la GPP, susceptibles de s’adapter aux person-nes et à leur degré d’autonomie, dans une durée variable et étalée sur plu-sieurs mois en fonction de leurs besoins :

– Accueil personnalisé : discernement de la demande, premier niveaud’information – Information sur les métiers, les offres et les dispositifs de formation,l'emploi et l'économie locale dans le but d’élargir les représentations pro-fessionnelles (auto-documentation assistée, centre cyber ..)– Orientation, par les entretiens et modules d'orientation personnalisée :recension et analyse des expériences, appropriation et formulation desacquis professionnels, aide à l'émergence des potentialités et des créati-vités, élaboration de projet professionnel, conseil personnalisé en forma-tion, recherche d'emploi et création d'activité.– Suivi et accompagnement dans les démarches : ajustements succes-sifs entre le projet élaboré et sa concrétisation, interface avec l'environne-ment local et l'ensemble des partenaires pouvant favoriser les évolutionsprofessionnelles.

Les étapes de la guidance conduisent à la production d'un portefeuille pro-fessionnel adapté à la personne et à son environnement15.

Cette visite dans le paysage de l’orientation nous montre que si celui-ci esttrès riche, il est marqué par des méthodes et dispositifs diversifiés fondés surdes courants philosophiques et sans doute des conceptions différentes de lapersonne dans sa relation au monde et dans sa capacité à évoluer. En effet,selon que l’on considère que celle-ci est en capacité tout au long de sa viede se développer et d’évoluer, ou non, qu’elle est acteur et auteur dans sonparcours personnel et professionnel, ou non, qu’elle peut avoir une placeactive et apporter sa contribution dans la société, ou non, qu’elle peut agirsur son environnement, ou non, seront mis en œuvre des contenus et desméthodes d’orientation et d’accompagnement différents. Nous ne pouvons que nous réjouir en Rhône-Alpes que dans le cadragerégional de coopérations locales signé par les trois réseaux CIBC, CIDFF etMIFE, à l’initiative du Conseil régional Rhône-Alpes, soient affirmées commevaleurs communes, notamment “la dimension individuelle du projet profes-sionnel intégrant le projet de vie développée en lien avec la dimension socio-économique du territoire”, la visée d’“autonomie de vie, d’épanouissementpersonnel et collectif, et la dignité de la personne” des interventions auprèsdu public, et que “l’OTLV n’est pas une démarche adéquationniste”16.

Agnès BERJONDirectrice Guidance 73 / MIFE de Savoie

13 Alexandre Lhotellier, Tenir conseil, Délibérer pour agir, Paris, Seli Arslan, Sciences humaines, 2001

14 Ce mouvement est connu notamment pour les méthodes “Education des choix” et “Génération Lycée”, diffusées dans les collèges et dans les lycées.

15 Ce portefeuille professionnel est réalisé dans la mouvance du portfolio de compétences élaboré par Ginette Robin. Cf Guide en reconnaissance des acquis, Ed G.Vermette, Ottawa, 1991.

16 Texte du cadrage régional,voir : www.intermife.fr

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Compte Rendu des Rencontres nationales des MIFE

C’est à Roanne, en co-organisation avec la MIFE du Roannais, quifêtait à cette occasion son 20ème anniversaire, que se sont tenuesles rencontres nationales des MIFE, sur le thème “Parcours profes-sionnels et accompagnement des personnes”, traité sous leprisme des questions de sens, de souffrances et de conflits dansles relations de travail.

Laure Deroche, Maire de Roanne, dans son discours d’accueil,rappela la mémoire d’Henri Desroche, natif de Roanne, nommécitoyen d’honneur de la Ville de Roanne, professeur à l’Ecole desHautes Etudes en Pratiques Sociales et fondateur des CollègesCoopératifs, dont la pensée éducative a profondément irrigué lespratiques de guidance des MIFE.

Gaston Paravy, Président d’Intermife France, rendit égalementhommage à Henri Desroche, inspirateur de la pédagogie de laGuidance Professionnelle Personnalisée (GPP), mise en place parles MIFE depuis plus de 20 ans, dont les objectifs sont la valorisa-tion de l’expérience et la dynamisation des personnes pour un pro-jet professionnel : “au-delà de la prise de conscience des potentia-lités, et face à une société qui a perdu ses repères, la question dusens traverse personnellement chaque personne, confrontée à dessituations de travail ou de non travail difficiles à supporter”.

Jacques Odin, Président de la MIFE du Roannais et sa directrice,Sylvie André, ont fait mémoire des évènements importants quiont jalonné son histoire, de sa création en 1988 à ce jour ; ils ontrappelé les enjeux qui ont inspiré ses actions : la Formation toutau long de la vie, la VAE et le développement de la mobilité pro-fessionnelle, qui touche l’ensemble des actifs aujourd’hui etnécessite un accompagnement personnalisé.

Jacques Lecomte, enseignant à l’université de Paris X Nanterre,dans sa conférence, a approché cette question du sens dans lespratiques d’orientation professionnelle, dans une problématiquepsycho-sociologique. Prenant appui sur la pensée du psychiatreViktor Frankl1, le conférencier a mis en évidence que le concept desens était interdépendant de ceux de lien (les relations humaines)et de la loi, étant aussi fondé sur les concepts de valeur (croyan-ces, convictions) et d’action. Mais surtout, la nouveauté apportéepar Jacques Lecomte réside dans son étayage sur la théorie du“flux” ou expérience optimale, développée par un psychologuehongrois contemporain 2, définie comme l’expérience d’épanouis-sement personnel ressentie par les individus impliqués totalementdans une action. Le sens serait d’autant plus explicite que le sen-timent d’épanouissement personnel serait fort.

Le premier carrefour de l’après midi, animé par AgnèsBerjon, a traité du thème des parcours des salariés fragilisés autravers d’une analyse par monographies réalisée par les MIFE deRhône-Alpes dans le cadre de leur contrat d’objectif 2006/2009avec la Région. Un des objectifs est de contribuer à une meilleureconnaissance du public des salariés fragilisés, déterminés par leursituation professionnelle (contrats précaires, reconversion, main-tien dans l’emploi), leur niveau de qualification (faible ou ina-dapté), leur âge (problématique seniors) et leur genre (femmes)...Un autre objectif est de montrer la plus value de la pédagogie dela Guidance Professionnelle Personnalisée, défini comme unaccompagnement valorisant des stratégies personnelles dans unearticulation réaliste avec l’environnement.

Le second carrefour, animé par Laurent Bernon, Directeur dela MIFE de Saint Etienne, a évoqué deux expériences d’observatoiredes parcours de personnes éloignées de l’emploi, accompagnéespar les référents PLIE de Saint Etienne et de la MIFE/MDE du PaysVermandois en Picardie. L’objectif de l’observatoire des parcours,créé en 2002 par la Maison de l’Emploi de Rueil Malmaison, selonune méthodologie élaborée par Alliance Villes Emploi, réseau natio-nal des PLIE et des MDE, est d’améliorer l’accompagnement versl’emploi par une meilleure connaissance des publics. L’observatoirepermet de dégager les freins à l’emploi (notamment manque d’ex-périence professionnelle, problèmes de santé psychologique etautre, de maîtrise de la langue, de situation familiale …). Les autresplus values d’un observatoire des parcours, se traduisent par le ren-forcement du travail en équipe, la mobilisation des référents, desrelations de confiance, par un meilleur ciblage du public PLIE etc.

Jacques Lecomte, présent aux deux carrefours, a pu offrir unesynthèse personnelle en soulignant “la démarche socratique de laGuidance MIFE aidant la personne à formuler jusqu’au bout sondésir, dans une dynamique d’empowerment, jonglant entre idéal etréalité”. La démarche légitime d’évaluation des pratiques nedevrait pas uniquement viser les dossiers qui posent problèmes,au risque de saper le moral des équipes, mais pourrait tenter d’ap-profondir ce qui relève de la “pèche miraculeuse”, ce qui a réussiet pourrait être modélisant par la suite.

Ces rencontres furent l’occasion de présenter le nouveau siteinternet du réseau, permettant de diffuser des informations àl’échelon local (mife73.com), régional et national wwww.intermife.fr

Laure Deroche

Gaston Paravy

Sylvie André

Jacques Lecomte

Jacques Odin

1 Viktor FRANKL, Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie, Ed. de l’homme, 1998.

2 CSIKSZENTMIHALYI M. , Vivre, La psychologie du bonheur, Paris, Laffont, 2004 ; Mieux vivre en maîtrisant votre énergie psychique, 2005.

ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS - ACTUALITÉS

Carrefour1

Carrefour 2

Roanne - 12/13 Juin 2008

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Le deuxième jour fut tout aussi dense et intéressant, la matinéecommençant par deux conférences et étant suivie par des interven-tions de personnalités régionales et nationales.

Yves Grasset, directeur de Violence Travail Environnement (VTE),structure de conseil créée dans la mouvance des rapports auConseil économique et social sur la violence au travail, parus en1998, a souligné l’importance de cette question dans le secteurprofessionnel du travail médical et social. En effet, les travailleurssociaux, éducateurs, conseillers, eux-mêmes, ont des difficultés àse saisir de ce problème de la souffrance et de la violence dansleur milieu de travail, tant l’utilité sociale de leur action peut encacher la problématique. Yves grasset pointe la tendance des tra-vailleurs sociaux à “comprendre et interpréter à l’infini”, au détri-ment de la détermination d’une action, et suggère notammentd’introduire dans les organisations des temps de régulation collec-tifs et de former l’encadrement, de façon à élaborer des réponseset des procédures opérationnelles et satisfaisantes, susceptiblesd’enrayer l’usure des collaborateurs.

Dominique Lataste, consultant et chargé de cours à l’Universitéde Saint Etienne, a évoqué la question des conflits dans les par-cours professionnels, émergeant de plus en plus du fait du déve-loppement de la mobilité, choisie mais surtout subie, rendant cesparcours de plus en plus imprévisibles et exigeant des personnesde les gérer individuellement. Si l’agressivité propre à l’êtrehumain favorise l’action, si le conflit peut être une chance pour lesorganisations, les amenant à évoluer voire à se dépasser, il est tou-jours nécessaire d’en sortir et de le dépasser. Comment ? Par unaccompagnement spécifique (coaching individuel et collectif), aucas par cas, fait de communication et permettant, par l’élaborationde protocole et de procédures, “l’ouverture des possibles”.

Baptiste Dumas, directeur du Pôle Rhône-Alpes de l’Orientation(PRAO), après avoir rappelé les missions de cette instance co-pilotée par l’Etat, la Région et les partenaires sociaux, a formuléquelques remarques sur la place de l’orientation dans notre pays :

– Le cadre législatif ne permet pas la cohérence, puisquel’Etat a en charge l’orientation dans l’enseignement secon-daire et supérieur, et la Région ne dispose pas de compéten-ces en tant que telle. Une clarification du rôle des acteurss’impose du fait des évolutions socio-économiques qui sus-citent de nouvelles réponses : développement de la mobilitéprofessionnelle, non linéarité des parcours, manque de maind’œuvre dans certains secteurs. – L’orientation est organisée dans une logique de dispositifs etde publics, contraire à celle de parcours, qui suppose dedécloisonner le système. L’échelon régional semble être leplus pertinent pour agir, notamment avec la mise en place de27 zones CTEF (Contrats Territoriaux Emploi Formation). – Du fait de la grande diversité des structures et de la concur-rence accentuée par les appels d’offre publics, il est difficilede créer des partenariats.– La mission de l’orientation est de répondre à la fois auxbesoins des personnes et de l’économie, ce qui suppose uneresponsabilité accrue des entreprises.

Philippe Lacroix, secrétaire général du Centre Inffo, a soulignél’extrême diversité du dispositif français d’AIO, avec plus de 14 500relais d’information sur la formation, et plusieurs milliers de profes-sionnels, le rendant illisible, voire inaccessible pour le public etengendrant des phénomènes de concurrences entre structures.L’information, constitutive de l’orientation, a beaucoup évolué, avecle développement aujourd’hui de trois vecteurs - papier, relais d’in-formation public et internet, permettant la diffusion immédiate. Ledéveloppement du numérique qui modifie les représentations et lefonctionnement de l’information, interroge les pratiques des profes-sionnels de l’AIO. Pour exemple, le portail du centre Inffo récemmentouvert atteint le chiffre de 300 000 consultations par mois. Dans lesentreprises, les besoins d’information sont devenus encore plusimportants du fait des dispositifs issus de la loi de 2004 sur la for-mation tout au long de la vie (DIF...). C’est dans les territoires, quel’information doit trouver sa valeur ajoutée avec les relais de conseilet d’accompagnement que sont les structures AIO et les OPCA.

Christian Avocat, président du Grand Roanne et conseillerrégional, souligna le travail d’accompagnement des personnes etl’esprit de coopération de la MIFE du Roannais dans les différen-tes actions sur le territoire.

Bernadette Laclais, vice présidente du Conseil régional, a rap-pelé les enjeux de l’Orientation tout au long de la Vie (OTLV), d’ac-compagner les personnes en vue de répondre à la fois aux besoinséconomiques de main d’œuvre qualifiée et aux besoins d’épa-nouissement personnel. En Région Rhône-Alpes, il y a une longuehistoire de la prise en compte de l’OTLV et aujourd’hui c’est lalogique de territorialisation qui est développée avec notammentles Contrats Territoriaux Emploi Formation (CTEF), la contractuali-sation avec les réseaux AIO. On assiste à une évolution rapide dupaysage national, et des adaptations seront nécessaires, en termede mutualisation des compétences et d’économies d’échelle.

Michel Delarbre, directeur régional du Travail, en conclusion, ainsisté sur les synergies à renforcer, entre Etat et Collectivités terri-toriales, entre services de l’Etat et réseaux de l’AIO, de façon à “met-tre nos forces en commun et mieux faire ensemble”, en mutualisantles moyens. Ceci, d’autant plus que la Révision Générale desPolitiques Publiques (RGPP), en cours actuellement, apportera deschangements profonds à l’échelon national, régional et local. C’estainsi que la DRTEFP sera intégrée dans une direction élargie, laDirection Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de laConsommation, du Travail et de l’Emploi (DIRECCTE).

Dominique Lataste

Yves Grasset

Baptiste Dumas

Philippe Lacroix

Christian Avocat

Bernadette Laclais

Michel Delarbre

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