GROUPEMENT ALPIN SUD

6
o EMENT lN SUD 944- 945) LE En 1943-1944, le déparrem n Maritimes peut se divi r. trè ment, en deux zone : - une bande côtière. tre urbani - . fortement occupée par de unité de défen e cotière. d'abord italiennes, pui allemande: partir de septembre 1943) ; - un arrière pay montagneux, offrant de nom- breux couverts mais au sol ingrat, sur lequel subsistent quelques villages dispersés, donc peu capables de soutenir des groupes impor- tants de maquisards, sans aide extérieure. De plus, le département compte environ 83 000 immigrés italiens, parmi lesquels on compte encore des fascistes convaincus qui présentent un danger pour la sécurité des maquis. (il ne faut pas oublier que dans tout le sud-est de la France, les premières chasses aux résistants et aux réfractaires du STO ont été effectuées par l'OVRA (1) et des unités de l'armée royale italienne ... ). Au mois de mars 1944, les FFI des Alpes- Maritimes se constituent par la fusion des for- mations armées de l'AS, des FTPetdel'ORA. Tous les chefs de secteurs et de sous-secteurs proviennent de l'ORA, ce qui n'est pas tou- jours du goût des FTP et du mouvement Combat. Au début du mois de juillet 1944 a lieu l'insurrection du haut pays où environ 150 hommes de l'ORA, mal armés, tiennent la région de Beuil-Guillaumes. Ce soulèvement amène un afflux de jeunes des villes côtières et favorise l'action de la guérilla en de nom- breux points du département. Après le débarquement du 15 août sur les côtes de Provence, les FFI libèrent la live droite du Var en attendant l'arrivée des Américains. Puis c'est la libération de I'arrière-pays, le soulè- vement de Nice et l'arrivée, tant attendue, des parachutistes américains de la 1 re Air Borne Task Force (ABTF), groupement tactique aéroporté. - . pe- hématique- L:! 6 eptembre, les FFI font leur entrée dans . enton, précédant une unité canadienne de la Fe Special Service Force (FSSF). Mais tout le département des Alpes-Maritimes n'est pas encore libéré car les Allemands, comme sur t ut le re te de Alpes, y tiennent une impor- tante tête de col, la cuvette de Sospel et le mas" si f de l'Authion. Le front se stabilise et il est principalement tenu, au nord, par les paras de la T" ABTF et dans le Mentonnais par les Américano-Canadiens de la FSSF. Ils sont s condés par des éléments FFI. Alise sur pied u Groupement alpin Sud u noyau initial de jeunes maquisards p triotes et enthousiastes se sont joints de n mbreux "résistants de la dernière heure", a x motivations plus chancelantes. Donc, tan- d s que le jeu politique traditionnel reprend ses doits, tous ceux pour qui la patrie ne s'arrê- Bataillon Estérel en position à Menton (août 1944).

description

LE GROUPEMENT ALPIN SUD DE 1944 A 1945

Transcript of GROUPEMENT ALPIN SUD

Page 1: GROUPEMENT ALPIN SUD

o EMENTlN SUD

944- 945)

LE

En 1943-1944, le déparrem nMaritimes peut se divi r. trèment, en deux zone :- une bande côtière. tre urbani - . fortementoccupée par de unité de défen e cotière.d'abord italiennes, pui allemande: (à partir deseptembre 1943) ;- un arrière pay montagneux, offrant de nom-breux couverts mais au sol ingrat, sur lequelsubsistent quelques villages dispersés, doncpeu capables de soutenir des groupes impor-tants de maquisards, sans aide extérieure.De plus, le département compte environ83 000 immigrés italiens, parmi lesquels oncompte encore des fascistes convaincus quiprésentent un danger pour la sécurité desmaquis. (il ne faut pas oublier que dans toutle sud-est de la France, les premières chassesaux résistants et aux réfractaires du STO ontété effectuées par l'OVRA (1) et des unités del'armée royale italienne ... ).Au mois de mars 1944, les FFI des Alpes-Maritimes se constituent par la fusion des for-mations armées de l'AS, des FTPetdel'ORA.Tous les chefs de secteurs et de sous-secteursproviennent de l'ORA, ce qui n'est pas tou-jours du goût des FTP et du mouvementCombat. Au début du mois de juillet 1944 alieu l'insurrection du haut pays où environ 150hommes de l'ORA, mal armés, tiennent larégion de Beuil-Guillaumes. Ce soulèvementamène un afflux de jeunes des villes côtièreset favorise l'action de la guérilla en de nom-breux points du département.Après le débarquement du 15 août sur les côtesde Provence, les FFI libèrent la live droite duVar en attendant l'arrivée des Américains. Puisc'est la libération de I'arrière-pays, le soulè-vement de Nice et l'arrivée, tant attendue, desparachutistes américains de la 1re Air BorneTask Force (ABTF), groupement tactiqueaéroporté.

- . pe-hématique-

L:! 6 eptembre, les FFI font leur entrée dans. enton, précédant une unité canadienne de laFe Special Service Force (FSSF). Mais tout ledépartement des Alpes-Maritimes n'est pasencore libéré car les Allemands, comme surt ut le re te de Alpes, y tiennent une impor-tante tête de col, la cuvette de Sospel et le mas"si f de l'Authion. Le front se stabilise et il estprincipalement tenu, au nord, par les paras dela T" ABTF et dans le Mentonnais par lesAméricano-Canadiens de la FSSF. Ils sonts condés par des éléments FFI.

Alise sur piedu Groupement alpin Sudu noyau initial de jeunes maquisards

p triotes et enthousiastes se sont joints den mbreux "résistants de la dernière heure",a x motivations plus chancelantes. Donc, tan-d s que le jeu politique traditionnel reprend sesdoits, tous ceux pour qui la patrie ne s'arrê-

Bataillon Estérel en position à Menton (août 1944).

Page 2: GROUPEMENT ALPIN SUD

te pas aux limites de la localité ou du cantcnsignent un engagement (provisoire) pour adurée de la guerre. Il faut alors transformer nunités régulières les maquis et les groupes etoutes origines. A ces maquisards se joigne tdes volontaires venant de toute la région Rl,redevenue la Xv" Région militaire; Basses-Alpes, Var, Marseille ... Cette transformationdoit s'opérer tandis que la mission opération-nelle perdure.Sous l'impulsion du commandant Lécuyer(alias Sapin), chef départemental FFI, la pre-mière opération consiste à regrouper, dans ur'eville de la Côte d'Azur, les maquis et group squi ne sont pas en ligne. Ceux-ci déposentarmement et munitions hétéroclites (anglais,américain, français, allemand, italien, russe ... )pour percevoir un armement homogène t,dans la mesuré-du possible, une tenue militaire(la Défense passive des Alpes-Maritim sfournira 3 000 casques français).lis constituent ainsi un bataillon d'environ 5 ahommes, articulé en 4 compagnies à 4 sec-tions. Les liens de "subordination", nés dansla Résistance sont naturellement respecté'.Quand le commandant du bataillon n'est pasofficier (d'active ou de réserve), son adjoint estobligatoirement un officier d'active.

Ce bataillon nouvellement formé va releverdes maquis au contact, qui descendent à leurtour pour être réorganisés à Nice, Antibes,Villefranche ou Lantosque. Ainsi, le bataillon"Estérel 9", formé à Antibes, part dès la finseptembre pour tenir un quartier en hauteTinée. Ces nouvelles formations sont pauvresen instruction et en moyens, mais riches d'en-thousiasme et de combativité.Sept bataillons sont ainsi créés et ils reçoiventdes appellations et des numéros rappelant à lafois un site et le numéro d'une unité alpine,dont les cinq BCA qui ont tenu garnison surla Côte d'Azur avant la guerre:- Estérel 9, formé à Antibes, garnison de paixdu ge BCA;- Estérel 12, formé à Nice, bataillon de réser-ve du 6e BCA de Grenoble, en 1939 ;- Riviera 18, formé à Cannes, gamison de paixdu 18e BCA à Grasse;- Corniche 22, formé à Menton, garnison depaix Nice: (22e BCA) ;- Corniche 24, formé à Villefranche-sur-Mer,sa garnison de paix du 24e BCA ;- Riviera 25, formé à ice, Menton étant lagarnison de paix du 25e BCA ;

En application des accords de Saretto les "Partigiani" rescapés de la Brigade "RosellF se sont repliés en France avecune partie de leur armement. Sur la photo, un char eméricein dans la région d'Auron. Ils constit1Jeront la base dubataillon étranger "Haute Tinée 74" rattaché au Groupement Alpin Sud (Instituto Storico Resistenza Cuneo).CA

Page 3: GROUPEMENT ALPIN SUD

- Haute Tinéeavoir redonné le nbataillon étranger'! Ii r siqu'il se trouvait en ligarnisons du 74e Rif é

Tinée). Ce bataillon rezrotrœles volontaires étranse _ - Polonaiquelques Russes de la~ 'ehrma ht, mai ur-tout des Parti ans italie ui ont reflué enFrance et qui sont de loin 1 pl nombreux.Ce bataillon est commandé par un Honzroisle commandant Zoldelha alias Michel ~ven~turier de haut vol (lieutenant de l' armée aus-tro-hongroise en 1914-191 , général auMexique et colonel de Brigade internatio-nales en Espagne). Seul, trois capitainesd'active sont françai .En outre, on met sur pied, grâce au dynamis-me et à l'obstination du capitaine Fontan, le1er Groupe étranger d'artillerie avec du maté-riel abandonné par les Allemands. Pour avoiru~ complément. d'officiers d'artillerie, le capi-tame Fontan fait effectuer 102 visites person-nelles chez des officiers de réserve entre iceMarseille et Lyon; seuls trois répondront àJ'appel. .. "tel était l'esprit patriotique dans leSud-Est, en octobre-novembre 1944", consta-te amèrement le lieutenant de réserve Save deBeaurecueil dans son compte rendu.Faute d'hommes et de cadres, on prend alorsla décision d'affecter à l'artillerie un certainnombre d'Italiens en situation plus ou moinsrégulière, et rapidement l'effectif passe à plusde 700 hommes en majorité ligures et pié-montais. Les Français sont frappés par l'ardeuret la tenue de ces Italiens qui "ne donnent pasdu tout la sensation du débraillé et dudésordre si en honneur à cette époque ... ". Leshommes sont encadrés par leurs officiers, pro-mus sous-officiers dans le groupe, et les résul-tats seront "satisfaisants". L'instruction se faitau quartier Saint-Jean-d'Angely à Nice.Enfin, une compagnie du Train, équipée dematériel hétéroclite, et une compagnie de QGcomplètent le Groupement alpin Sud (les uni-tés, mises sur pied dans les hautes et bassesAlpes, ont été provisoirement rattachées auGAS).Le commandant Lécuyer, ne voulant pas quele GAS soit considéré comme une "troupeauxiliaire" par les Américains, se rend àBesançon, PC de la 1re Armée française. il estreçu par le général de Lattre de Tassigny quiest étonné et heureux de n'avoir "rien à don-ner" au commandant qui lui demande seule-ment le rattachement officiel à la 1re Armée.

C e qui est fait.A partir du 11 novembre 1944, le colonelLanusse, envoyé par la Xv" RM de Marseille,prend le commandement du GAS. C'est unartilleur qui a rejoint la France Libre en ABF.Le commandant Lécuyer, promu lieutenant-colonel, reste quand même sont adjoint. ..

Le GASen ligne~ utomne 1944)A rès la stabilisation du début septembre,c' est une nouvelle "drôle de guerre" qui s'ins-talle sur le front des Alpes-Maritimes. LesA iés et les FFI occupent les fonds de vallées(ce qui est imposé par l'absence de tout équi-pement de montagne) tandis que les grenadiersde la 34e Infanterie division et les Granatierid 3e Régiment (division "Littorio ") tiennentles cols qui dominent ces vallées.Dans la nuit du 27 au 28 octobre, lesA emands qui ont décidé de raccourcir leurfr nt avant l'hiver abandonnent enfin Sospel,la dernière ville du Sud-Est encore tenue pareu. Ils se replient sur le col de Brouis etl'Authiou. Vers le 15 novembre, PaI-suite del'enneigement de la montagne, les Germano-Italiens évacuent les crêtes du secteur nord etle contact devient lâche ... GAS et paras US separtagent la défense de la Tinée, de la Vésubieet de la Roya. Cette défense est prolongée jus-qi.tà la mer par le FSSF où les FFI assurentla garde de la côte.Voici ce qu'en pense le rédacteur du Journalde marche du 1er Régiment FSSF, en date duT octobre: "le peu de troupes françaises quenous avons vues, ce jour, ne donnent pas uneimpression favorable, elles sont inexpérimen-té s, sans instruction et indisciplinées". C'est

Tir à la mitrailleuse de 30 US à l'école des cadresd'Entrevaux. Au 1er plan, le lieutenant Dautremer qui ape "du le bras droit lors des combats de la vallée de l'Ubayeen juin 1944 - Coll. Dory.

Page 4: GROUPEMENT ALPIN SUD

également l'opinion des rares habitants deMenton en les voyants visiter les maisons 'va-cuées ... En effet, ces unités FFI sont loind'avoir la discipline, la cohésion, la solidité etl'esprit de corps des demi-brigades de la FeDivision alpine FFI, en Savoie et en Dauph.né.La qualité des unités est essentiellement fonc-tion de la valeur des chefs. il y en a de trèsbonnes mais aussi de moins bonnes ...Le commandement du secteur des Al es-Maritimes est assuré par le général Freder.ck,commandant la Fe ABTF, dont la mission estla couverture du flanc droit du VIe Grouped'armées US. Par manque de moyens, la cc hé-sion de ce dispositif laisse à désirer. Lesbataillons FFI sont pratiquement livrés à e x-mêmes; ils déterminent les missions q 'ilsdoivent remplir car les ordres qu'ils ont re usn'indiquent que le lieu de stationnement. Lecommandement américain leur prête des ins-tructeurs et les aide souvent (véhicu es,vivres ... ) mais ne s'immisce en rien dans leurorganisation interne.Pour pallier l'insuffisance professionnell decertains sous-officiers, on ouvre une école escadres à Puget-Théniers ; elle sera ensuitetransférée à Entrevaux. On pense aussi à for-mer des SES mais, faute de volontaires, onprocède au rappel sous les drapeaux d'ind vi-dus appartenant à des clubs civils de mo ta-gnards, sans distinction d'acne d'origine(anciens éclaireurs-skieurs, artilleurs, mêmeaviateurs et marins ... ). Ces rappelés s nt

regroupés à l'école de ski de Beuil (finnovembre) mais leur moral n'est pas très élevécar beaucoup s'estiment victime d'une injus-tice.Les skis sont réquisitionnés dans le commer-ce et chez des particuliers. L'école va aussi for-mer une section pour le Queyras et surtout lacompagnie de skieurs du lieutenant Montel àquatre SES qui participera aux opérations del'Authion en appui de la Fe DFL (avril 1945).A la fin du mois de novembre 1944, le hautcommandement allié a fini par s'apercevoirqu'il emploie deux forces hautement spécia-lisées (1reABTF et 1reFSSF) comme simpleinfanterie, ce qui constitue "un gaspillagemilitaire". Ces deux grandes unités serontdonc relevées par la 44e Anti Aircraft ArtilleryBrigade du général Tobin. Cette brigade d'ar-tillerie antiaérienne est originaire des îlesHawaï, elle comprend de nombreuxPortoricains et même un bataillon japonais.Elle sera progressivement reconvertie en gran-de unité d'infanterie.

La réorganisationdu Groupement Alpin SudLa sacro-sainte administration militaire fran-çaise a repris ses habitudes d'avant-guerre, etelle a du mal à comprendre l'esprit qui animeles unités de volontaires. C'est ainsi qu'unenote de l'intendance annule les engagements"provisoires" pour la durée de la guerre et

Entrainement d'un SES au centre de montagne de Beuil.

Page 5: GROUPEMENT ALPIN SUD

envoie des imprimé réglementairesnouvelle signature ... Cenera le départ d'une partiedéçus par la vie quotidiepassif, le laxisme régnantés, la pauvreté de l habilleleurs camarades quiArmée française et quiactif, en tenue US, avec d - Tnn.'·""T"

et modernes (même répe ssiunités de la nouvelle _ e DA ..H ••~'u..,.~Alpes).Par suite de la libération d e partie devolontaires, il faut regrouper le an iensbataillons à compter du leT jan ier 1945 :- Estérel 12 et Riviera 1 forment le bataillon20/XV;- Estérel 9 et Corniche __ forment le bataillon22/XV;- Riviera 25 et Corniche _-l forment lebataillon 29fXV ;- Haute Tinée 74 de ient le bataillon 21/XVen souvenir du 24e Régiment de marche devolontaires étrangers de 1939-1940 (la Légionétrangère ne reconnaîtra jamai ce bataillon21fXV comme l'un des iens.S'il Y a un manque d'effectif dans lesbataillons français du G S. il n en est pas demême au bataillon étranger qui va recevoirtrois renforts successifs; er la oël, des tra-vailleurs italiens du camp de transit deMarseille, vers le 1er janvier, encore des

Ilalien et des Républicains espagnols venantde. Bouche -du-Rhône, ce qui permet de

on tituer six compagnies. Au mois demar 1945, le 3e renfort comprend tous lesé :rangers servants dans les unités FFI de lave Région militaire (ce troisième renfort est

muté au Groupement muletier à la dispositiond la 1re DFL pour les opérations surl'Authion). 23 nations différentes sont ainsireprésentées au bataillon 21/XV, mais lesItaliens forment environ 90 % de l'effectif ..Dans les compagnies entièrement italiennes,Is ordres sont donnés en italien, les sonneriesde clairon sont celles de l'armée royale, maisa J mat des couleurs flotte le drapeau françaisq e surmonte une flamme vert-blanc-rouge.Ceci a pour effet d'agacer les anciens del'Armée des Alpes qui n'ont pas encore digé-ré le "coup de poignard dans le dos"de juin 1940 et l'occupation italienne de 1942-1 43.La note de création de ces nouveaux bataillonsprécise que désormais le soldat, quelle que soits n unité, aura droit à l'appellation "d'Alpin",et c'est ainsi que le bataillon étranger 21fXVreçoit le statut d'unité alpine. TI est vrai quedans ses rangs servent de nombreux anciensalpini, originaires du Piémont et du Frioul.Au début du mois de janvier 1945, le 1er

roupe étranger d'artillerie est en positiondans le Mentonnais avec ses trois batteries(dont deux de 155C Schneider) et une section

Le t" mars 1945, le Groupement Alpin Sud donne naissance eu 3" R Certains Alpins portent encore l'écusson deleur batailon de chasseurs d'origine ..Coll. 3" RIA..

Page 6: GROUPEMENT ALPIN SUD

de deux pièces Skoda tirant des munitionsrusses avec cartouches allemandes, des fus 'esfrançaises, dans ses tubes tchécoslovaques ...Il appuie les bataillons 21/XV et 22/XV ; audébut, les Américains ne sont pas très rassu-rés par la qualité du matériel et l'état des m ni-tions, mais les artilleurs étrangers auront bienvite la réputation d'être de bons tireurs. lafin du mois de février, les trois bataillons fran-çais et le 21/XV se regroupent en haute Ti ée,haute Vésubie et le Valdeblore.Le 1er mars, avec la création du Détachem ntd'armée des Alpes, aux ordres du gén iralDoyen, les trois bataillons français redonnentnaissance au 3e RIA d'Hyères. Le 20!XVdevient le I/3e RIA, le 22/XV, TI/3eRIA et le24/XV, IIIJ3e RIA.Le Groupement alpin est ainsi officiellementdissous' mais son esprit continuera de survivreau cours des combats d'avril en haute Ti éeet sur l' Authion. En effet, au début du moi, demars, les Américains ont été relevés par la I'"DFL qui arrive du front d'Alsace, et les al insauront "la joie de se trouver au contact demilitaires français comme ils les avaient tou-jours imaginés".L'attaque de la 1re DFL sur le massif del'Authion va être alimentée jusqu'aux pomtsles plus avancés par le Groupement muletierétranger et épaulé au nord, dans la Tinée, parles actions du 3e RIA et du bataillon 21!XVC'est le TI/3eRIA qui s'empare, le 14 avril, desfortins italiens du Lausfer (2 300 m) Lebataillon Lombard domine ainsi la r utesinueuse qui descend du col de la Lombs de

. vers la vallée de la Stura ; c'est ce passage uela Fe DFL va être obligée d'emprunter fourpasser en Italie en raison des destruction surla route du col de Tende. Le 26 avril, c'est lebataillon 21/XV qui descend le premier enItalie après s'être emparé, le 19, des petitsouvrages italiens du Pas de la Barbacane(2 560 m), justifiant ainsi sa qualification 'al-pm.Du 15 au 16 avril, c'est la compagni deskieurs du lieutenant Montel qui assure, su leshauteurs dominant le plateau de la Cers, lacouverture du flanc gauche de la progressiondu BM 21. Cette action efficace lui a . e"beaucoup d'admiration" des Marsouins"pour l'aisance avec laquelle les éclaire rs-skieurs évoluent sur la neige".Accueilli en libérateur par ses compatriotes,le bataillon 21/XV se dissout pratiquementtout seul à Sambucco, les Italiens étant pres-

sés de rentrer "a casa ... ". Après une périodede repos dans les Hautes-Alpes, au coursde l'été 1945, le 3e RIA est dissous.Ainsi se termine la brève histoire duGroupement alpin Sud qui n'a pratiquementpas laissé de trace dans l'abondantelittérature d'après-guerre ...

Colonel Henri BERAUD

Note(1) OVRA : Organizazione VigiJanza ReatiAntifascisti : c'est la "Gestapo" italienne.

Sources

- Documentation du capitaine Dory François.

- Documentation de l'auteur.

- "Méfiez-vous du Toréador", Sapin-AGPM Toulon,1987.

- "Les Alpes-Maritimes de 1939 à 1945", J-LPanicacci. Éditions Serre, Nice, 1989.