Groupe — Menard Bachy : Resonance pour l'activité Sols en ...

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Paroi étanche la pollution Câble de suspension inférieur Dépollution : solution d’inertage ou stabilisation chimique Gradins rétractables Bassin d’orage gondole centrale resonance Groupe Menard Bachy : Resonance pour l’activité Sols en Australie Soletanche-Bachy — Travaux de fondations pour le musée des arts de l’Islam Freyssinet — Mobilisation de savoir-faire sur le pont de Térénez Nuvia — RJH : une première pour la précontrainte non adhérente Menard — Nouveau record de consolidation de sol au Moyen-Orient Terre Armee — Intégration paysagère sur l'autoroute A89 Expertises — Systèmes et procédés pour les stades Le magazine du groupe SOLETANCHE FREYSSINET Numéro 02 décembre 2010

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Paroi étanche��������la pollution

Câble desuspension inférieur

Dépollution : solution d’inertageou stabilisation chimique

Gradinsrétractables

Bassind’orage

gondolecentrale

resonanceGroupe — Menard Bachy : Resonance pour l’activité Sols en Australie Soletanche-Bachy — Travaux de fondations pour le musée des arts de l’IslamFreyssinet — Mobilisation de savoir-faire sur le pont de Térénez Nuvia — RJH : une première pour la précontrainte non adhérenteMenard — Nouveau record de consolidation de sol au Moyen-OrientTerre Armee — Intégration paysagère sur l'autoroute A89Expertises — Systèmes et procédés pour les stades

Le magazine du groupe SOLETANCHE FREYSSINET

Numéro

02décembre 2010

2 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

SOMMAIRE _ Novembre 2010

Paroi étanche��������la pollution

Câble desuspension inférieur

Dépollution : solution d’inertageou stabilisation chimique

Gradinsrétractables

Bassind’orage

gondolecentrale

resonanceGroupe — Menard Bachy : Resonance pour l’activité Sols en Australie Soletanche-Bachy — Travaux de fondations pour le musée des arts de l’IslamFreyssinet — Mobilisation de savoir-faire sur le pont de Térénez Nuvia — RJH : une première pour la précontrainte non adhérenteMenard — Nouveau record de consolidation de sol au Moyen-OrientTerre Armee — Intégration paysagère sur l'autoroute A89Expertises — Systèmes et procédés pour les stades

Le magazine du groupe SOLETANCHE FREYSSINET

Numéro

02novembre 2010

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Groupe / Synergies04 Resonance dans l’activité Sols en Australie

06 Nouveaux contrats, projets, évolutions de périmètre,

réseaux formation…, l’actualité du groupe Soletanche

Freyssinet

Chantiers10 Menard — Villes nouvelles de Northwest

Sulibikhat et Jaber Al Ahmed/KoweïtNouveau record historique de consolidation de sol

au Moyen-Orient.

12 Soletanche Bachy — Département des arts de l’Islam, le Louvre/France18 mois de chantier à guichet ouvert.

13 Freyssinet — Complexe aluminier d’Al Taweelah/Émirats arabes unis Première application de la précontrainte dans

l’industrie de l’aluminium.

14 Terre Armee — Autoroute A89/FranceTrois motifs au service de l’intégration paysagère.

15 Nuvia — Réacteur Jules Horowitz à Cadarache/France Première pour la précontrainte non adhérente.

16 Freyssinet/Terre Armee — Pont de Térénez/FranceMobilisation des savoir-faire pour un ouvrage d’art

unique.

18 Soletanche Bachy — Interceptor Tunjuelo Bajo de Bogotá/Colombie Achèvement d’un 3e chantier « commando » et nais-

sance d’une filiale.

20 Terre Armee — Extension de la mine de Yandi/Australie Solution à valeur ajoutée en Terre Armée® et voûtes

TechSpan®.

21 Menard — Parc éolien de Fantanele/Roumanie Un champ d’éoliennes semé de CMC.

22 Freyssinet — Pont de Phu My/VietnamQuatre haubans et deux tronçons de tablier tous les

cinq jours.

24 Soletanche Bachy — Liaison ferroviaire Liefkenshoek/BelgiquePoursuite du chantier sur la rive droite.

25 Soletanche Bachy — Aéroport de Mascate/OmanConsolidation de sol pour la nouvelle piste.

26 Soletanche Bachy — Express Rail Link/Hong Kong32 ateliers de fondations pour le terminal géant.

27 Freyssinet — Terminal GNL2K à Skikda/AlgérieChantier vitrine dans un pays en plein aménagement.

28 Freyssinet — Pont-rail de Morigny-Champigny/FranceMise en place en 12 heures 30.

29 Freyssinet — Stade nautique Dr SP Mukharjee à New Delhi/IndeUne charpente en câbles Cohestrand®.

30 Soletanche Bachy — Puits TEO à Mexico/MexiqueSix puits profonds pour un émissaire géant.

31 Freyssinet — Pont de l’anse de l’Indian River/États-UnisLe nouvel atout du hauban Freyssinet

outre-Atlantique.

32 Soletanche Bachy — Barrage Howard Hanson/États-Unis Consolidation en urgence avant la saison des pluies.

Expertises34 Savoir-faire

Les stades.

37 OutilFraise XS, l’Hydrofraise des chantiers urbains.

38 ProcédéMars version 2 : plus d’énergie de compactage, plus

de rapidité et de sécurité dans les manœuvres.

39 ProduitMatelas coupe-feu Mecatiss, la protection

coupe-feu provisoire des planchers courbes.

40 ProcédéTranspec® 4 : des barrières sûres au droit des joints

de chaussée.

41 MétierSolEnvironment : des techniques de confinement aux

solutions de dépollution.

42 Savoir-faireForeva®, les solutions Freyssinet pour maîtriser la

corrosion des armatures du béton.

resonance Le magazine du groupe Soletanche Freyssinet Direction de la Communication : 133, boulevard National, 92500 Rueil-Malmaison - France.

Directeur de la publication : Bruno Dupety. Directeur de la rédaction : Pierre Duprat. Rédaction : Jean-Marc Brujaille, Conception/réalisation : Idé Edition.

Traduction : Alto. Photogravure : Arto. Impression : Sira. Crédits photos : Photothèques Freyssinet, Soletanche Bachy, Menard, Nuvia, Terre Armee. Bien

que Soletanche Freyssinet s’efforce de ne fournir que des informations aussi exactes que possible, aucun engagement ni aucune responsabilité d’aucune sorte ne

peuvent être acceptés de ce fait par les éditeurs, leurs employés ou leurs agents. Désireux de s’inscrire dans une démarche de développement durable,

le groupe Soletanche Freyssinet a souhaité faire imprimer son magazine par un imprimeur «Imprim’Vert », sur du papier PEFC, issu de forêts gérées durablement.

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 3

ÉDITO _ BRUNO DUPETY

Mettre en synergie les techniques, les équipes et les ressources, en s’appuyant sur le formidable potentiel du groupe Soletanche Freyssinet : c’est le sens du projet Resonance, lancé dans la foulée du rappro-chement Soletanche Bachy - Freyssinet. La création de notre groupe n’a pas seulement donné naissance à un leader mondial dans les métiers du sol, des structures et du nucléaire. Elle est surtout une dynamique col-lective, un projet porteur de développements futurs. Nos marques et nos entreprises – Soletanche Bachy, Freyssinet, Terre Armee, Menard, Nuvia – sont à la fois proches et complémentaires. Proches par leur cul- ture partagée de l’excellence technique et de la per-formance au service du projet de chaque client. Com-plémentaires par leurs expertises, qui couvrent un champ d’une étendue sans équivalent dans l’univers du génie civil spécialisé.

La dynamique née de ce rapprochement est en marche dans tous les domaines, comme ce deuxiè-me numéro de Resonance en donne un aperçu. Les synergies entre nos réseaux ont conduit par exem-ple, en Australie, à la création d’une nouvelle filiale et au développement de nouvelles activités dans le domaine des sols. Des collaborations transverses rapprochent désormais nos bureaux d’études, nos équipes de ressources humaines ou encore nos spé-cialistes des achats. Un premier séminaire a réuni en septembre 2010 plus de 120 jeunes ingénieurs et managers recrutés ces derniers mois dans le monde entier, accélérant ainsi la diffusion de nos fondamen-taux dans toutes nos entités. Sur le terrain, nos entre-prises interviennent souvent pour les mêmes clients

et capitalisent ainsi sur leurs expériences commu-nes, soit au fil des projets que leur confient les maî-tres d’ouvrage, soit de manière plus structurée en élaborant des offres conjointes.

Le chemin parcouru depuis un an montre que no-tre projet fait sens. Les synergies déjà à l’œuvre ne sont qu’une étape dans un mouvement inscrit dans la durée, qui se concrétisera notamment par l’élabo-ration de nouvelles offres intégrées. Dans le même temps, nous resterons fidèles aux principes d’autono-mie qui font de chacune de nos entreprises et de nos marques le partenaire de proximité de ses clients. Valoriser la créativité et l’initiative de chacun, tout en nous rassemblant pour mieux accompagner nos clients avec des solutions synonymes de valeur ajou-tée technologique, de durabilité et de compétitivité : c’est ainsi que nous poursuivrons notre développe-ment et donnerons tout son sens au projet du groupe Soletanche Freyssinet.

Administrateur-directeur général de Soletanche Freyssinet

Les synergies déjà à l’œuvre ne sont qu’une étape dans un mouvement inscrit dans la durée, qui se concrétisera notamment par l’élaboration de nouvelles offres intégrées.

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RESONANCE

Groupe--- Synergies

RESONANCE DANS L’ACTIVITÉ QUAND LES SOLS AUSTRALIENS « RÉSONNENT ».Les opportunités offertes par la création du Groupe ont permis à Soletanche Bachy de revenir en Australie et à Soletanche Freyssinet d'y structurer son activité Sols à travers la filiale Menard Bachy, et en rachetant 100 % de la société GFWA. Paul McBarron, directeur général de Menard Bachy, et Alistair Sim, en charge de la région chez Soletanche Ba-chy, reviennent sur la genèse et les perspectives de cette opération.

Quel est l’historique d’Austress Menard et de Soletanche Bachy en Australie ? Paul McBarron – Austress Menard a été créée en 2004 pour intervenir sur les projets de géotechnique et d’amélioration des sols.Alistair Sim – Soletanche Bachy a quitté l’Australie en 2003, pensant pouvoir suivre les gros chantiers en commando. Bachy of Australia a été vendu au mana-gement local, qui a créé GFWA. Soletanche Bachy ayant acheté 15 % des actions de GFWA, celle-ci est devenue son agent pour l’Australie.

Dans quelles circonstances avez-vous été amenés à prendre contact ? P. McB. – En 2007, Bachy Soletanche Singapour a été contacté pour participer à la construction de l’hôtel Hil-ton de Surfers Paradise, sur la Gold Coast. Ayant besoin du support d’une entreprise locale, l’entreprise, dont la maison mère venait de rejoindre VINCI, a proposé à Austress Menard de former une joint-venture pour réa-liser ce projet ensemble.Alors que ce chantier était en cours, les deux sociétés ont cherché d’autres projets pouvant valoriser la com-plémentarité de leurs savoir-faire. C’est ainsi qu’elles ont développé une offre technique associant le com-pactage dynamique et le vibro-compactage pour le projet d’extension de Port Botany, à Sydney.

Qu’est-ce que la création de Soletanche Freyssinet, début 2009, a apporté de nouveau ? P. McB. – Les échanges et la collaboration sont deve-nus encore plus faciles et naturels. Il nous a paru évi-dent qu’il serait plus simple et plus économique de tra-vailler dans une entité commune plutôt que projet par projet dans le cadre d'une joint-venture.La création de Menard Bachy a été décidée en dé-cembre 2009. Début 2010, Soletanche Freyssinet a par ailleurs racheté GFWA, implantée à Perth, pour étendre sa couverture géographique à l’ensemble du pays.

Comment s’organisent les synergies entre entités ? P. McB. – Pour aider à remporter et à réaliser des pro-jets de type parois moulées, deux membres seniors de la direction de Soletanche Bachy ont été transférés chez Menard Bachy en 2009, et le matériel essentiel au groupe a été rapatrié à Sydney. De la même façon, les compétences de GFWA ont été mises à contribution pour un projet de parois moulées à Brisbane. De son côté, Menard Bachy a transféré deux cadres seniors au bureau de Perth pour soutenir le développement de l’activité amélioration de sols dans la région ouest.

Quels sont les effets de ces synergies en terme d’activité ?P. McB. – Après le projet de paroi moulée du Hilton, Menard Bachy a réalisé trois autres murs de soutène-ment à Brisbane et à Melbourne, et a remporté son pre-mier projet d’injection par la méthode GIN (Grouting Intensity Number) pour le barrage sur la Cotter, près de Canberra. À Perth, GFWA a obtenu un important projet de jet grouting en plus d’un projet de paroi moulée.

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Le 29 juillet dernier, une délégation de Soletanche Freyssinet a réceptionné la nouvelle benne à Pitesti (Roumanie).

01 Confortement du remblai de Port Botany à Sydney.

02 Exécution d’une paroi mou-lée sur un chantier d’assai-nissement à Melbourne.

03 Paul McBarron, directeur général de Menard Bachy.

04 Alistair Sim, en charge de la région chez Soletanche Bachy.

hydrauliques dans des terrains difficiles. » « Dès nos premières réu-nions “synergies”, début 2009, explique Bruno Zaccaro, responsable achats/technique chez FPC, il est ap-paru que ce projet pourrait bénéficier de notre support technico-logistique, comme les projets développés par Freyssinet dans le domaine de la pré-contrainte ou des appareils d’appui. » Une approche industrielle du même type a donc été mise en place, supervi-sée par trois jeunes ingénieurs. Et FPC a proposé de confier la fabrica-tion du prototype à la société roumaine Metabet, l’un de ses partenaires four-nisseurs, où une équipe intégrée de ses techniciens assure le suivi de réalisa-tion, la coordination et l’ensemble des contrôles (qualité, plannings, etc.). Après une visite des installations, des-tinée à valider le choix du fournis-seur, et les allers et retours de la phase d’étude, la nouvelle benne a été fabri-quée en huit semaines puis testée et expédiée au Chili. Deux nouvelles ben-nes sont d’ores et déjà en fabrication – et FPC se dit prêt à traiter toute autre commande pour Soletanche Bachy.

InnovationFreyssinet Products Company (FPC) et la Direction Matériel Groupe de Soletanche Bachy développent un nouveau modèle de benneDéjà sensibles dans l’offre technique et l’activité, les synergies se manifestent également en interne par la mutuali-sation des expertises. Celle de Freys-sinet Products Company (FPC) dans la fabrication de pièces mécano-soudées a dernièrement permis à la Direction Matériel Groupe de Soletanche Bachy de faire aboutir un projet de nouvelle benne d’excavation pour paroi moulée : « Un modèle mécanique, donc simple, précisent Pascal Plique et Patrick Malbrunot, responsable export et res-ponsable méthodes service technique de Soletanche Bachy, dont nous voulions que les performances et la fiabilité dépassent celles des modèles

Quels sont vos objectifs et les perspectives ouvertes par cette organisation ?A. S. – Nous souhaitons voir Menard Bachy et GFWA prendre une place importante sur le marché austra-lien, promouvoir les techniques, procédés et filiales de Soletanche Bachy, et offrir à nos clients la gamme com-plète des services de Soletanche Bachy et Menard dans le domaine du sol.P. McB. – La demande internationale pour les pays pro-ducteurs de gaz et de minerai reste élevée en dépit de la crise financière mondiale. Les infrastructures d’ex-portation étant à la limite de leurs capacités, il s’en-suit d’importants besoins en installations portuaires, en quais et en zones de stockage. Par ailleurs, les gran-des villes ont d’incessants besoins en matière de rou-tes, de tunnels et de lignes de chemin de fer. Tout cela constitue une excellente source de projets.

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Groupe--- Synergies

RESONANCE

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SynergiesPremière réunion des bureaux d’études du groupe Soletanche Freyssinet

Dans les 18 mois écoulés depuis la création du Groupe, de nombreux groupes de travail internes se sont formés et les échanges se sont mul-tipliés à tous les niveaux : dans les zones géographiques, au sein des directions techniques, à travers les opportunités amenées par des pro-jets. Cette dynamique a connu un temps fort le 10  juin dernier avec la réunion, à Paris, des bureaux d’études de Soletanche Bachy et de Freyssinet : 150  techniciens s’y sont retrouvés pour la première fois, pour approfondir la connais-sance mutuelle de leurs métiers et de leurs domaines de compétences, et pour faire le point des collabora-tions techniques, qui ont été au cœur des échanges. Certaines s’incarnent d’ores et déjà dans l’offre du Groupe, sous forme de packages associant les techniques propres à chaque entité. Tel est le cas des « parkings poussés », où le soutènement de

OuvertureDébut 2010, Menard a fêté l’ouverture de son agence au Koweït. Le gâteau préparé pour l’occasion arborait le logo de l’entreprise, conforme à la charte graphique…

AcquisitionSoletanche Freyssinet achète Agra Foundations Ltd

Le 25 juin 2010, Soletanche Freyssinet a racheté Agra Foundations Ltd., une entreprise canadienne spécialisée dans la réalisa-tion de pieux et dans l’amélioration des sols. Basée à Edmonton, en Alberta, l’entreprise exerce ses activités principalement dans l’ouest et le centre du pays, où elle dispose de sept implantations. Elle sera diri-gée par Derek Harris, présent dans l’entreprise depuis 28 ans. Agra Founda-tions rejoint Nicholson, Menard et Géopac et renforce la présence de Soletanche Freyssinet dans le métier des sols et de la géotechnique aux États-Unis et au Canada.

l’ouvrage est réalisé en paroi mou-lée et où des dalles préfabriquées et postcontraintes dans chaque phase d’excavation sont ripées sur des corbeaux et servent d’appui pour la phase d’excavation suivante. Un autre package, reposant sur l’exper-tise acquise dans la construction des « quais danois » et la complémen- tarité précontrainte-préfabrication, permet d’offrir des solutions dura-bles à moindre coût dans la réali-sation de ce type d’ouvrage. À un deuxième niveau, la valorisation des complémentarités ouvre la voie au développement de solutions encore plus innovantes, cumulant péren-nité et intérêt économique, telle l’uti-lisation de la précontrainte dans les parois moulées.Plusieurs thèmes spécifiques mobi-lisent par ailleurs d’autres grou-pes de travail, comme la maîtrise de la corrosion dans les ouvrages en béton armé, où les compéten-

ces de Freyssinet peuvent contri-buer à renforcer les positions de Soletanche Bachy dans les ouvrages portuaires, qui sont l’un de ses ter-rains de chasse traditionnels. « Le rapprochement des équipes, qui a donné le jour aux coopérations tech-niques présentées le 10  juin, a mis en évidence, au sein de nos entités, une même volonté de développer les “résonances“ et les innovations croisées. La complémentarité de nos ressources et de nos moyens nous permettra de concrétiser cette volonté en mettant au point les nou-velles solutions que le marché attend – et de conforter la place de leaders que Soletanche Bachy et Freyssinet ont déjà, chacun dans son métier », commentent Christian Gilbert et Erik Mellier, représentant les direc-tions techniques de Soletanche Bachy et de Freyssinet, organisa-teurs de la réunion, qui pensent déjà à l’édition 2011 à Budapest.

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Distinction Bertrand Petit, lauréat du deuxième prix national de l’ingénierie 2010

Distinction Un quatrième President’s Award pour Nuvia Ltd

Nouveaux contrats

Le 21 octobre dernier au Cnit (la Défense), Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écolo-gie, a remis à Bertrand Petit, directeur d’exploita-tion de Freyssinet France, et Véronique Mauvisseau, directeur de projet Setec, le 2e prix ex aequo de l’ingénierie 2010. Organisé par le ministère de l’Écolo-gie et Syntec-Ingénierie, ce prix récompensait les process, logiciels et techno-logies de pointe mis en œuvre à l’occasion du chantier de réparation du tunnel sous la Manche réalisé fin 2008-début 2009.

En 2010, Nuvia Ltd s’est vu décerner pour la quatrième fois un President’s Award de la Royal Society for the Prevention of Accidents (RoSPA). Cette distinction, qui n’est attri-buée qu’aux sociétés ayant reçu la médaille d’or de la RoSPA pendant 10 années consécutives, récom-pense les efforts mis en œuvre par Nuvia Ltd depuis de nombreuses années pour améliorer durablement ses résultats dans le domaine de la sécurité au travail et de la perfor-mance environnementale.

Royaume-Uni — Freyssinet La filiale écossaise Freyssinet Makers a remporté depuis mars 2010 trois importants contrats de réparation comportant des travaux de bétonnage et de protection cathodique, dont deux intègrent une mission de maîtrise d’œuvre. Les deux premiers contrats concernent les ponts de Forth Road, construit à la hauteur d’Edimbourg, et de Cromarty (1 500 m) sur le Cromarty Firth. Le troisième contrat porte sur la réparation de l’appon-tement d’accès à la prise d’eau de refroidissement de la centrale nucléaire Hunterston B, sur la côte ouest de l’Écosse.

Italie — Nuvia À la suite d’un appel d’offres international, Nuvia a remporté en février dernier un contrat-cadre de quatre ans pour la réalisation d’étu-des et de travaux sur plusieurs installa-tions nucléaires du Centre commun de recherche nucléaire (CCR) d’Ispra*, au nord de Milan. Dans une perspective de pérennisation de l’activité de Nuvia au CCR d’Ispra et, plus généralement, en Italie, le Groupe a créé la société Nuvia Italia, qui portera à terme l’acti-vité nucléaire du Groupe en Italie.* Créé à la fin des années 1950 dans le cadre du traité Euratom, le site d’Ispra comporte diver-ses installations arrivant en fin d’exploitation et nécessitant des opérations d’assainissement et de démantèlement.

États-Unis — Soletanche Bachy Nicholson a remporté et mène deux importants chantiers de métro dans l’ouest et l’est du pays. À New York, l’entreprise réalise pour le compte du Metropolitan Transit Authority les 19 000 m2 de paroi moulée de la station 96th Street du métro de la Second Avenue ainsi qu’un large ensemble de prestations ( jet grouting, paroi d’étanchéité, butonnage, etc.). À l’autre extrémité du pays, l’entreprise construit les parois moulées d'une station du métro léger de Seattle : le projet reliera le centre-ville et l’université de l’État de Washington.

Canada — Nuvia Nuvia Ltd vient d'enregistrer son premier contrat d’ingénierie au Canada. Celui-ci a été signé avec Ontario Power Generation (OPG), la principale société d’énergie nucléaire du pays, qui prévoit la rénovation de quatre réacteurs à partir de 2016. Nuvia Ltd va mener avec OPG une étude visant à définir le concept des conteneurs les mieux appro-priés aux besoins de stockage et de transport des composants des réacteurs qu’implique ce projet. Une fois le concept défini, un nouvel appel d’offres sera lancé pour la phase construction, test et qualification du conteneur prototype.

AcquisitionDébut 2010, la société Vraco, spécialisée dans la conception et la fabrication d’équipements coupe-feu pour circuits de ventilation, a rejoint Nuvia France. Basée en Isère, Vraco a développé une gamme exclusive de produits répon-dant à toutes les exigences de la sûreté en milieu nucléaire et renforce l’offre de Nuvia dans le domaine de la protection incendie.

SécuritéAffichage et témoignages : initiatives pour la prévention

Pour que les messages sécurité de l’entreprise ne soient jamais oubliés, Soletanche Bachy France a conçu une gamme d'outils – pan-neaux thématiques (« Information et prévention », « Port des EPI », etc.) et bâches « slogan » (du type « Ayons le courage d'être prudents ») desti-nés à être affichés sur les chantiers. Après avoir été mis en place sur le chantier pilote du parking Cardinet, ces outils sont diffusés à l'ensem-

ble des chantiers de Soletanche Bachy France. Tous les salariés d'EuroFrance ont par ailleurs reçu en début d’année, joint à leur bulle-tin de salaire, un film sur DVD pré-sentant des témoignages de salariés de l’entreprise victimes ou témoins d’un accident du travail, et des mes-sages de la direction. Ce film a éga-lement été diffusé sur la totalité des chantiers lors des réunions « sécu-rité » hebdomadaires.

Le President’s Award 2010 de la RoSPA a été remis à Dave Adams, responsable SSE de Nuvia Ltd.

Groupe--- Synergies

RESONANCE

FormationMecatiss forme en Chine les applicateurs de ses produits

Dans le cadre des contrats signés avec les compagnies chinoi-ses CN123 et Huaxing, installa-teur électrique et « génie-civi-liste » sur les sites nucléaires Ling Ao (phase 2) et Qinshan (phase 2), Mecatiss (Nuvia), spécialiste de la protection passive incendie, a orga-nisé plusieurs semaines de forma-tion sur site à l’intention des opé-

ExpertSerge Varaksin, ancien directeur export de Menard, est aujourd’hui consultant technique et scientifique. Après avoir donné de nombreuses conférences en Australie à l’invitation de l’association géotechnique australienne, il a entamé cet automne un nouveau périple au Royaume-Uni, qui l’a notamment conduit à Glasgow, Manchester et Oxford les 2, 3 et 4 novembre dernier.

DéveloppementCréation de Nuvia India Pvt Ltd

L’accélération du programme nucléaire civil en Inde et l’encouragement des responsables politiques à la coopéra-tion internationale ont conduit Nuvia à créer en août dernier la société Nuvia India Pvt Ltd. Basée à New Delhi, cette nouvelle filiale, dirigée par Ken Jackson et Will Phytian, disposera d’anten-

nes régionales à Mumbai et Chennai. Elle proposera au marché indien du nucléaire (estimé à plus de 120 mil-liards d’euros) ses services d’ingénierie et d’assistance technique ainsi qu’une gamme de produits spécialisés, et plus généralement l’ensemble des savoir-faire de Nuvia.

InnovationPremier contrat avec RTE pour le Trenchmix

Après trois ans d’études et de chan-tiers d’essai, la technologie du Trenchmix développée par MCCF (Soletanche Bachy) a été retenue par RTE (Réseau de transport d’électri-cité) pour l’exécution d’un premier chantier. Celui-ci portait sur le ren-forcement d’une vingtaine de pylô-

nes de la ligne Bayet (Allier) – Rulhat (Puy-de-Dôme) et s’est dérou- léentre juillet et septembre dernier. * Développé en alternative au procédé dit des demi-dalles, le Trenchmix consiste à réali-ser des massifs de renforcement en mélange sol-ciment au lieu de béton. Il ne produit donc aucun déblai et ne nécessite pas d’apport de granulats.

rateurs chinois. Ces sessions, qui se sont déroulées sur plusieurs semai-nes, ont permis de transmettre à plus de 30 opérateurs, sur chaque site, les règles et finesses de mise en œuvre des produits Mecatiss utili-sés pour le remplissage des trémies (935C, 935P, 75ND) et la protection des chemins de câbles des circuits de sécurité (MPF).

8 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Formation Une nouvelle école Salvarem

Nouveaux contrats

D’ici fin 2010, Salvarem (Nuvia) ouvrira sur son site de Pierrelatte (Drôme) un deuxième centre de formation pratique à la téléopération et au dé-mantèlement. Comme celui ouvert à la Hague (Manche) en 2009, ce centre recréera l’environ-nement réel des chantiers, offrant les meilleures conditions aux salariés pour se perfectionner et se qualifier, aux nouveaux embauchés pour se former et à l’entreprise pour roder les solutions innovantes qu’elle développe en réponse aux demandes de ses clients.

États-Unis — Terre Armee The Reinforced Earth Company (RECo) a récemment reçu com-mande d’un ensemble de murs de soutènement en Terre Armée® et d’éléments de revêtement repré-sentant une surface de plus de 110 000 m2. Ce contrat, le plus important que la société a signé depuis sa création, s’inscrit dans le cadre d’un projet de reconfigura-tion de 10 échangeurs d’autoroute et de reconstruction de 55 ponts sur un axe situé au sud de Salt Lake City, dans l’Utah.

France — Soletanche Bachy L’agence Paris Centre Est a

contracté en début d'année la réa-lisation d’un parc de stationnement de 609 places sur six niveaux situé rue Cardinet (Paris). Construit pour le compte de la Sa emes, société d’éco-nomie mixte du stationnement de la Ville de Paris, en association avec l’entreprise Cosson (terrassement et dépollution), l’ouvrage est long de 170 m et large de 15 m.

Koweit — MenardAprès s'être vu confié les travaux d'amélioration de sol des zones N1 et N3 de la ville nou-velle de Jaber Al Ahmed (voir p.10), Menard vient de signer un accord avec Ahmadiah, l'entrepreneur

principal. Celui-ci étend la prestation de Menard à la zone N2, portant la superficie à traiter de 6,8 à 9 millions de mètres carrés.

France/Suisse — Soletanche Bachy Soletanche Bachy France et Sif Groutbor (filiale de Soletanche Bachy) ont remporté quatre lots du projet de liaison ferroviaire Ceva (Cornavin - Eaux-Vives – Annemasse). Le premier, en grou-pement avec VINCI Construction Grands Projets et Chantiers Modernes Rhône-Alpes, porte sur la construction de la tranchée cou-verte du Val d’Arve (12 000 m2

de parois moulées). Le deuxième, en groupement avec Chantiers Modernes Rhône-Alpes, est la gare souterraine des Eaux-Vives (35 600 m2 de parois moulées, 20 000 m de tirants d’ancrage, 155 pieux et 12 500 m2 de béton projeté). Les lots 3 et 4, attribués dans un deuxième temps, portent sur la réalisation des tranchées couvertes Franck Thomas (63 000 m2 de parois moulées) et de la Gradelle (27 000 m2 de parois moulées). Ces deux lots seront réalisés par Soletanche Bachy (mandataire) et Sif Groutbor en association avec Chantiers Modernes Rhône-Alpes.

IntégrationPremier séminaire d’intégration des jeunes cadres :100 jeunes venus des cinq métiers de Soletanche Freyssinet et de 24 pays

Du 15 au 17 septembre dernier s’est tenu en France le premier séminaire d’intégration des jeunes cadres orga-nisé depuis la création de Soletanche Freyssinet. Destiné aux collabora-teurs ayant entre deux et quatre ans d’ancienneté, il a rassemblé à Paris une centaine de participants, ingé-nieurs pour la plupart, hommes et femmes d’une moyenne d’âge de moins de 30 ans, venus de 24 pays du monde entier.Ce séminaire s’est partagé en deux temps : l’un centré sur le métier, par entité, l’autre toutes enseignes confondues, afin d’approfondir la connaissance du Groupe et de par-tager celle des métiers. Outre les présentations des dirigeants et les éclairages ciblés sur la politique de prévention-sécurité, le développe-ment durable etc., un challenge spor-tif et ludique organisé dans le bois de Vincennes a contribué à démon-trer l’intérêt du travail en équipe en terme de performance – et posé les

premiers jalons d’un futur fonction-nement en réseau.Le séminaire s’est clos, le ven-dredi après-midi, par un moment d’échange avec la direction. Plus d’une vingtaine de questions posées à Bruno Dupety, administrateur directeur général de Soletanche Freyssinet, ont permis à celui-ci de préciser sa vision et différents points

de stratégie. L’une d’elles, sur l’avenir du Groupe à 10 ans, lui a donné l’oc-casion de dire sa confiance dans les perspectives offertes par la complé-mentarité des métiers de Soletanche Freyssinet et sa conviction que l’en-treprise peut compter sur les trois atouts majeurs que sont ses techno-logies, son assise financière et son réseau international.

DistinctionLe 5 février 2010, Bachy Soletanche Ltd a reçu à Londres le prix 2010 du magazine Ground Engineering, dans la catégorie travaux géotechniques de plus d’un million de livres. Ce prix récompensait la grande technicité du chantier de la tour londonienne The Pinnacle, réalisée en groupement avec Arup Geotechnics en 2009.

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RESONANCE

Nouveau record historique de consolidation de sol au Moyen-Orient

Depuis son retour au Moyen-Orient en 2002, Menard se signale dans la région par des opé-rations d’amélioration de sol se chiffrant en millions de mètres carrés. La série se pour-suit aujourd’hui au Koweït avec la signature de trois contrats portant sur un total supérieur à 9 millions de mètres carrés pour la création de deux villes nouvelles au nord de Koweït City : Northwest Sulibikhat et Jaber Al Ahmed.

Le sol rencontré est du type sebka, ou sabka (sol argilo-limoneux, où la nappe phréatique est toute proche de la surface), comme souvent dans cette région. « Dans ce profil, explique Gilles Costa, directeur de Menard Middle East, la solution conventionnelle consiste à excaver le sol sur trois ou quatre mètres d’épaisseur mini-mum – donc à rabattre la nappe phréatique – et à remplacer le “mauvais” terrain par du bon matériau granulaire qu’il faut ensuite compac-ter au rouleau. »

Cette méthode qui « prend du temps, pose des problèmes environnementaux et coûte cher » a conduit les autorités koweïtien-nes à solliciter le conseil des spécialistes mon-diaux de l’amélioration de sol avant de lancer leur projet. « À cette occasion, Menard a pu pré-senter et démontrer l’intérêt de la technique des plots ballastés, qui ramène la quantité de matériau à substituer de 100 % à une moyenne

de 15 %, évite le rabattement de nappe et per-met de gagner beaucoup de temps », souligne Gilles Costa.

Soumissionnant par la suite aux appels d’of-fres lancés pour les travaux, Menard s’est vu attribuer l’amélioration de sol de Northwest Sulibikhat par Mushrif, entreprise principale en charge du projet. Après avoir réalisé une pre-mière tranche de 744 000  m2 entre janvier et juin 2010, l’entreprise a lancé en juillet dernier la seconde tranche, de 1 824 000 m2, qui devra être livrée à la mi-mars 2011. Parallèlement, Menard s’est vu confier, à la mi-septembre 2009 puis à la mi-mai 2010, par Ahmadiah, entreprise principale en charge de Jaber Al Ahmed, deux contrats similaires respectivement pour l’amé-lioration d’une zone de voirie de 3 709 000 m2 et 2 876 800 m2 de zone résidentielle – un dernier

Chantiers

MENARD _ Villes nouvelles de

Northwest Sulibikhat et Jaber

Al Ahmed/Koweït

IntervenantsMaître d’ouvrage : Public Authority for Housing Welfare (PAHW)Entreprises principales : Mushrif (Northwest Sulibikhat) ; Ahmadiah (Jaber Al Ahmed)Entreprise spécialisée : Menard

contrat pour l’amélioration des sols de la der-nière zone résidentielle restant à attribuer.

Menés de front à quelques kilomètres seu-lement l’un de l’autre, ces chantiers mobilisent 21 grues de compactage et un effectif supérieur à cent personnes travaillant jour et nuit six jours sur sept.

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01 - 02 - 03 Les deux vues satellite (en haut) ont été prises à trois mois d’écart (mai et août), les zones plus claires correspondent à l’avancement de la plate-forme, donc à l’avancée des travaux d’amélioration de sol. Le projet « Jaber Al Ahmed » est celui où les voiries sont dessinées, celui de Northwest Sulibikhat est en bas à droite.

Q&RGilles CostaDirecteur de Menard Middle East

Le Koweït est-il devenu le nouveau

pôle d’activité du Moyen-Orient ?

Depuis la guerre avec l’Irak, en 1990, le Koweït, qui est un grand pays pro-ducteur de pétrole, n’avait pas investi. La situation change et l’on voit sortir beaucoup de projets d’infrastructures, de ports et de villes nouvelles, qui devraient nourrir l’activité dans cette région pour les 5 à 10 ans à venir. Les émirats étant très touchés par la crise, on devrait voir le centre de gravité de l’activité au Moyen-Orient remonter vers le nord : au Koweït, en Arabie saou-dite et, d’ici quelque temps, en Irak.

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RESONANCEChantiers

18 mois de chantier à guichet ouvert

En faisant en 2003 le vœu de créer au Louvre un département dédié aux arts de l’Islam, Jacques Chirac a donné le coup d’envoi à l’amé-nagement d’un nouvel espace muséographi-que. « Comme il n’y avait de place disponible nulle part, explique Romain Brieu, responsable d’exploitation (Soletanche Bachy) en charge du projet, il a été décidé de créer cet espace dans

SOLETANCHEBACHY _ Département des arts

de l’Islam, le Louvre/France

01 Les futurs espaces muséogra-phiques se développeront sur 3 500 m2 en deux niveaux et seront recouverts par un voile lumineux discrètement diffusant, flottant sur la muséographie.

02 Le chantier se déroulant dans le périmètre immédiat d’exposition des grandes œuvres, ses nuisances acoustiques et vibratoires ont fait l’objet d’une surveillance permanente pour être réduites au minimum.

le sous-sol de la cour Visconti. Le projet a donc commencé par un important chantier de repri-ses en sous-œuvre et de fouilles blindées. » Cette étape s’est achevée en juillet dernier, moment où Soletanche Bachy a livré une fouille profonde de 12 m au niveau de la cour et de 8 m sous l’aile Daru à Lainé Delau (VINCI Construction France), son partenaire dans le groupement du lot 1, qui a depuis démarré les travaux de gros œuvre.

Avant d’en arriver à cette « boîte » nette et sèche, piquetée sur l’ensemble du radier par des têtes de micropieux, les travaux des équipes de Soletanche Bachy – bien qu’invisibles, puisqu’ils se déroulaient dans le sol – se sont poursuivis 18 mois durant « sous les yeux » des visiteurs du Louvre, qui n’a jamais fermé ses portes.

Ces travaux ont mis à contribution une bonne partie des techniques de fondations spécia-les : 400 colonnes de jet grouting, d’une hauteur moyenne de 10 m, ont d’abord été réalisées sous

IntervenantsMaître d’ouvrage : Direction de la maîtrise d’ouvrage du Louvre Architectes : Rudy Ricciotti et Mario Bellini Directeur Général des Travaux : Gérard Le Goff BET : Berim Muséographes : Renaud Pierard et Mario Bellini Entreprise spécialisée : Soletanche Bachy

les massifs de fondations d’origine, pour repor-ter la totalité des charges (façades et intérieurs) jusqu’à la couche de calcaire solide à travers la couche superficielle d’alluvions ; 200 forages d’in-jection (jusqu’à 22 m de profondeur) ont ensuite été réalisés à travers les colonnes de jet grou-ting pour former la « jupe » étanche qui protège le chantier contre les venues d’eau (la nappe phréa-tique est présente dès le niveau – 6 m), parallèle-ment à des injections de régénération destinées à consolider les fondations d’origine. Les terras-sements ont ensuite pu commencer, alternant avec les travaux d’ancrage (900 tirants et clous) et de blindage de paroi (3 700 m2 de béton pro-jeté), jusqu’à l’exécution des 100 micropieux de reprise de sous-pression du radier. « Sous l’aile Daru, souligne Romain Brieu, le chantier a été plus complexe, car nous avons dû réaliser d’im-portantes poutres de transfert pour livrer l’es-pace sans poteaux qui nous était demandé. »

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Q&RRomain BrieuResponsable d’exploitation, Soletanche Bachy

Quelles contraintes particulières

a dû gérer le chantier ?

Pendant toute l’exécution, nous avons dû veiller avec une attention particulière à ne rien faire bouger des ouvrages existants, car les tolérances de déplacement étaient très limitées (seuil d’alerte à 3 mm). Le chantier a donc été instrumenté par notre filiale SolData (système Cyclops) et suivi pendant toute sa durée. Les autres contraintes étaient liées à l’exiguïté du porche d’accès, qui nous a obligés à démonter les engins ou à travailler avec des modèles de gabarit réduit. Enfin, la poursuite de l’activité du musée nous a obligés à créer de nouvel-les issues de secours puisque celles de la cour étaient condamnées.

Première application de la précontrainte dans l’industrie de l’aluminium

À mi-chemin d’Abu Dhabi et de Dubaï s’est achevée, en février dernier, la première phase de la construction du complexe aluminier d’Emal (Emirates Aluminium Company Limited) à Al Taweelah, une usine qui devrait être la pre-mière du monde en terme de capacité puisqu’elle vise un objectif de production de 1,4 million de tonnes par an. Les travaux consistaient, entre autres, à construire des ouvrages monumen-taux en béton précontraint pour le stockage des matières premières : trois silos pour l’alumine (hauts de 50 m et de 43 m de diamètre) et deux pour le coke (également hauts de 50 m mais de 28 m de diamètre). Pour le maître d’œuvre, l'en-treprise indienne Petron, qui n’en était pas à sa première conception d’une usine d’aluminium, ce complexe intégrait tout de même une pre-mière : l’utilisation d’une précontrainte horizon-tale par post-tension sur l’ensemble des silos. « Ce choix technique était justifié par le souhait

d’optimiser les quantités de matériaux tels que les aciers passifs et le béton, explique Vincent Bernier, responsable de l’activité génie civil pour le Moyen-Orient (Freyssinet). Il a nécessité une étroite collaboration au niveau du design, de façon que nos travaux s’intègrent harmonieuse-ment. » Le marché attribué à Freyssinet compor-tait donc trois volets : conception, fourniture (930 t d’acier au total) et mise en œuvre. En phase exé-cution, le travail n’a présenté aucune difficulté technique. « Et comme il avait été bien préparé, souligne Vincent Bernier, il a permis de livrer les ouvrages avec un mois d’avance. »

FREYSSINET _ Complexe aluminier d’Al Taweelah/

Émirats arabes unis

IntervenantsMaître d’ouvrage : Emirates Aluminium Company Limited (Emal)Maître d’œuvre : Petron Emirates Contracting & Manufacturing Co., LtdIngénierie, approvisionnement et gestion de la construction : SNC Lavalin International Inc. et Worley Parsons Engineering Pty LtdEntreprise spécialisée : Freyssinet Middle East

Freyssinet a fourni et mis en œuvre 1 000 t de précontrainte horizontale sur les cinq silos du complexe.

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RESONANCEChantiers

Trois motifs au service de l’intégration paysagère

Dans la région de Tarare (Rhône), sur le Toarc 1 Ouest, section 9.2 (Violay – Goutte-Vignole) de l’A89, se poursuivent les travaux de la future liaison autoroutière directe Lyon-Bordeaux, qui doit être mise en service en 2012.

Cette section d’autoroute s’inscrit dans le relief de petite montagne des monts du Lyonnais. VINCI Construction Terrassement a confié à Terre Armee France la conception, la fourniture et l’assistance à la mise en œuvre de plusieurs ouvrages de soutènement. Deux d’entre eux sont achevés : le “ R184 ”, un ouvrage de 1 000 m² en TerraTrel® végétalisable, et le mur de Chalosset, à la sortie Est du tunnel du même nom, un ouvrage de 2 000  m² en panneaux TerraPlus® (panneaux rectangulaires de 1,50 m de haut par 3 m de long) à parement « gabion ».

Le troisième ouvrage, baptisé ” murs du Chadier ”, est le plus remarquable, avec sa déni-velée totale de 48 m et sa surface d’environ 6 200 m2. Situé sur la commune de Joux, plus à l’ouest que les autres ouvrages, cet ensemble est constitué de trois murs superposés dans une zone de forte pente où les voies de circulation sont dénivelées de 4,50 m.

Le soutènement aval, actuellement en cours

TERRE ARMEE _ Autoroute A89/France

01 Le principal ouvrage en Terre Armée® de la section en construction totalise 6 200 m2 et se compose de trois murs sur une dénivelée de 48 m.

02 Le panneau TerraPlus® « gabion » a été choisi pour l’habillage du mur de soutènement aval.

de montage, est réalisé en panneaux TerraPlus® « gabion ». Le montage du mur inférieur a com-mencé au début de l’été 2010. Pour les murs intermédiaire et amont, dont les travaux com-menceront à l’automne 2010, le choix du maî-tre d’ouvrage, ASF, s’est porté sur le panneau de parement TerraPlus® au motif « ASF », déjà uti-lisé sur de nombreux ouvrages de soutènement du réseau, où ils font en quelque sorte office de signature.

Dans le but de réduire les terrassements et de simplifier le montage, les ingénieurs de Terre

IntervenantsMaître d’ouvrage : ASF (Autoroutes du Sud de la France)Maître d’œuvre : EgisEntreprise générale : VINCI Construction TerrassementEntreprise spécialisée : Terre Armee SAS

Armee ont proposé de fonder le massif intermé-diaire du Chadier en suivant un niveau de fon-dation en pente parallèle au profil en long de la chaussée supérieure.

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IntervenantsMaître d’ouvrage : Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA)Maître d’œuvre : Areva TAEntreprise spécialisée : Nuvia Travaux Spéciaux

01 La maquette construite à l’échelle 1 a permis de quali-fier les méthodes d’enfilage, d’injection et de remplace-ment des torons.

Première pour la précontrainte non adhérente

L’arrêt prochain du réacteur d’essai Osiris, construit à Saclay (Essonne) dans les années 1960, a conduit le Commissariat à l'énergie atomi-que (CEA) à programmer et mettre en chantier à Cadarache en 2009 un nouveau réacteur expéri-mental. Dénommé RJH (Réacteur Jules Horowitz*), il est destiné à tester de nouveaux combustibles et matériaux pour préparer la quatrième génération de réacteurs électrogènes.

Son cahier des charges prévoit, entre autres missions confiées à Nuvia Travaux Spéciaux (sur lesquelles reviendra Resonance) de mettre en œuvre une « précontrainte non adhérente » pour la réalisation de l’enceinte du réacteur. « Ce chan-gement est majeur, car la précontrainte est la clef de voûte de la troisième barrière de sûreté qu’est l’enceinte de confinement, souligne Sébastien Diaz, responsable du Département construction et démantèlement de Nuvia Travaux Spéciaux (NTS). Il s’explique par le fait que l’on souhaite aujourd’hui allonger la durée de vie des installa-tions. » « L’apport de la précontrainte non adhé-rente sur ce plan, poursuit-il, est de permettre à tout moment de la vie de l’installation de mesu-rer la précontrainte de l’ouvrage, mais aussi de la retendre si nécessaire, et le cas échéant de rem-placer ses éléments. » Contrairement à la précon-trainte classique par post-tension, où les torons

nus sont directement injectés dans les conduits après leur mise en tension, l’utilisation de torons gainés graissés, c’est-à-dire revêtus d’une gaine en PEHD (polyéthylène haute densité) et protégés côté intérieur par une graisse, permet, moyen-nant quelques modifications de design au niveau des ancrages, d’accéder à tout moment à l’ensem-ble des torons. Autre avantage : la mise en œuvre permet d’accélérer la construction de l’enceinte puisque les opérations d’injection peuvent se réaliser en temps « masqué ». Avant d’être appli-quée, la solution devait être testée et qualifiée, comme c'est la règle pour tout projet nucléaire. Des essais ont été réalisés sur une maquette à l’échelle 1 construite sur le site de Freyssinet Products Company (FPC) à Saint-Eusèbe. Ils por-taient sur l’enfilage des torons dans les gaines et leur injection. Ils se sont déroulés en présence du maître d’ouvrage en juillet et octobre der-niers, laissant tout le temps nécessaire pour la qualification avant la phase opérationnelle pré-vue en 2013.

* Jules Horowitz (1921-1995) est, avec d'autres ingénieurs du CEA et d'EDF, à l’origine du développement des premiers réacteurs industriels de production d’électricité. Il a également contribué à l’essor des grands équipements de recherche nucléaire en Europe.

NUVIA TRAVAUX SPÉCIAUX _ Réacteur Jules Horowitz,

Cadarache/France

Q&RSébastien Diaz Responsable Département construction et démantèlement, Nuvia Travaux Spéciaux

Pourquoi fallait-il tester

l’enfilage des torons ?

Dans les applications habituelles de la précontrainte non adhé-rente (haubanage, planchers précontraints), les gaines sont quasi rectilignes. Ce n’est pas le cas ici, notamment pour les cer-ces (précontrainte horizontale), à cause des traversées de tuyaute-ries et d’autres réservations dans le génie civil qui entraînent d’im-portantes déviations angulaires. Il fallait donc mettre au point un outil et une procédure d’enfilage permettant de ne pas abîmer le gainage des torons.

Q&RLaurent HujeuxDirecteur de travaux, Terre Armee France

En quoi consiste votre mission

d’assistance à la mise en œuvre ?

Nous vérifions que la totalité du matériel est livrée au chantier pour le démarrage des travaux, nous assurons la formation de l’équipe d’exécution, qui est généralement constituée de terrassiers. Nous insistons sur les points qui doivent être respectés au démarrage : soin dans la mise en œuvre du premier rang d’écailles de parement, léger fruit (inclinaison) à donner aux éléments pour obtenir une verticalité parfaite après remblaiement et compactage du remblai. Le point important dans la mise en œuvre de la Terre Armée®, c’est que tous les élé-ments doivent être libres de mouve-ment et qu’il faut éviter tout point dur dans l’ouvrage. La sécurité est aussi un volet important dans la formation, car les éléments manipulés atteignent un poids de 1,8 t qui impose de respecter certaines règles.

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RESONANCEChantiers

Mobilisation des savoir-faire pour un ouvrage d’art unique

Le pont de Térénez n’est pas à proprement par-ler un « grand » pont à haubans (515 m de long), mais il est à l’évidence un de ceux où les contrain-tes environnementales et géologiques ont donné naissance aux solutions les plus élégantes et les plus techniques. Destiné à remplacer le pont sus-pendu éponyme construit dans les années 1920, l’ouvrage a fait l’objet d’études dès la fin des années 1990. Par la suite, le choix de la struc-ture haubanée et d’un tracé entièrement courbe a conduit à une réflexion poussée sur le design des pylônes et l’implantation des haubans, afin de respecter en tout endroit du pont un gaba-rit routier de 7,50 x 4,90 m et, surtout, une com-pression des pylônes dans un plan incliné lié à la courbe de l’ouvrage. Après étude d’une trentaine de configurations, le choix s’est finalement arrêté sur le profil en lambda (�) des pylônes, caracté-ristique de l’ouvrage. Après le clavage de la travée de rive nord, fin juin 2010, il ne restait plus au groupement construc-teur qu’à réaliser les voussoirs en sur-encorbel-lement du dernier tronçon de tablier, qui s’est achevé en août. « Pour Freyssinet, résume Ronan Bohéas, ingénieur travaux (Freyssinet), qui a assuré le suivi du projet avec Mathieu Lemoine (responsable de production) jusqu’en avril 2010, cela revenait à mettre en place et en tension 40 haubans (soit 10 cycles de 4 jours), à achever la précontrainte en sous-face du tablier et à exé-cuter l’ultime opération de levage – en l’occur-rence la dépose de l’équipage mobile. » C’est peu au regard d’une prestation qui a mobilisé l’entre-prise depuis 2007 pour la conception, la fourni-ture et la mise en œuvre des 144 haubans (300 t) et de la précontrainte (146 t). Dans les pylônes,

FREYSSINET/TERRE ARMEE _ Pont de Térénez/France

IntervenantsMaître d’ouvrage et maître d'œuvre : conseil général du FinistèreGroupement constructeur : Dodin Campenon Bernard, GTM Bretagne, Sogea Bretagne, Freyssinet

celle-ci est triplement présente. D’abord sous la forme de tirants horizontaux joignant la jambe et la béquille au niveau des semelles de fonda-tions. Une précontrainte verticale a également été mise en place, définitive (6 câbles) et provi-soire (8 câbles), cette dernière devant compen-ser l’absence de haubans pendant la construc-tion du tablier. « De plus, souligne Ronan Bohéas, deux haubans de retenue de 130 m ont été dispo-sés entre la culée et la tête de pylône afin de limi-ter les contraintes en pied de mât imposées par la non-symétrie du fléau en phase de construc-tion. » Les compétences de Freyssinet en levage (et les vérins d’Hebetec) ont également été mises

à contribution à 16 reprises pour mettre en place et déposer les équipages mobiles. Freyssinet laisse enfin sa marque à travers divers équipe-ments : 40 amortisseurs IHD (Internal Hydraulic Damper) installés sur les haubans et deux lignes de joints de dilatation (Multiflex S250) au niveau des raccordements aux culées.

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01 72 haubans (2 x 36) sont ancrés en tête de cha-que pylône, d’une longueur de 35 à 149 m.

02 à 04 - 07 Réalisées dans le cadre d’une SEP Freyssinet France Agence de Nantes – Département grands projets, les prestations de l’entreprise ont mobilisé pour le chantier une vingtaine de collaborateurs.

05 Rampe d'accès en Terre Armée® et culée nord06 Une des caractéristiques de l’ouvrage est le tracé

entièrement courbe du tablier.

Contribuant eux aussi à l’intégra-tion visuelle de l’ouvrage dans le site, les murs des rampes d’accès et les culées ont fait l’objet, au stade de la conception, de la même attention que les autres parties de l’ouvrage. Réalisés en Terre Armée®, ils se caractérisent par l’association originale, sur une hauteur d’en-viron 15 m, de trois systèmes de

parement superposés : TerraTrel® incliné végétalisé au niveau bas, TerraTrel® vertical minéral au niveau intermédiaire et, au niveau supérieur, parement TerraSet®, dont les écailles supérieures, de grande dimension, forment des garde-corps. Totalisant 2 200 m², ces ouvrages ont été réalisés en octobre 2007 rive sud et fin janvier 2008 rive nord.

Triple parement en Terre Armée®

Q&RRonan Bohéas Ingénieur travaux, Freyssinet

Quel est le trait marquant

de ce chantier ?

Cet ouvrage de haute technicité exige une attention permanente, car la structure est fortement sollicitée en cours de construction, ce qui impose une limitation des charges et déter-mine leur emplacement. Cela crée un contexte exigeant : la place est réduite sur le tablier et les cycles de réalisation des voussoirs sont courts. La solidarité permanente des équipes de travaux est soutenue par la réalisation d’un ouvrage exceptionnel.

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RESONANCEChantiers

Achèvement d’un 3 chantier « commando » et naissance d’une filiale

Jamais deux sans trois… Après deux contrats en conception-construction pour la réalisation au tunnelier de collecteurs d’assainissement, achevés l’un à la mi-2002(1), l’autre au début 2010(2), l’association Soletanche Bachy Cimas-CSM Bessac a remporté en 2008 une troisième commande similaire(3) dont les travaux devraient s’achever fin 2010. « Similaire, mais pas identi-que, nuance Bernard Théron, le président de CSM Bessac, la filiale spécialisée de Soletanche Bachy. En 2000, explique-t-il, nous avons intro-duit les travaux au tunnelier en site urbain dans un pays où ils étaient totalement inconnus. La réussite technique et commerciale spectacu-laire des deux premiers contrats et le poten-tiel du marché que nous avons identifié dans la région, notamment sur des travaux en petit diamètre, nous ont convaincus qu’il était pos-sible de développer une activité pérenne à côté des grands chantiers “commandos”. » À l’occa-sion de leur troisième contrat remporté en asso-ciation, l’entité locale et la filiale spécialisée ont donc créé une filiale commune, Bessac Andina, dédiée à la réalisation de travaux au micro-tun-nelier (de 0,50 à 2 m de diamètre), dirigée par Juan Fernando Uribe, également directeur général de Soletanche Bachy Cimas.

L’idée a vite montré sa pertinence. Sitôt créée, la jeune entreprise a l’occasion de soumission-ner pour un collecteur sous l’Autopista Norte de Bogotá (800 m en diamètre 1 600  mm), qu’elle remporte. Dans le même temps, sur l’Interceptor

Tunjuelo Bajo, elle réalise au micro-tunnelier (en diamètre 600 mm ) une galerie de 2,5 km dont la construction était prévue initialement en tran-chée. Sur ce gros chantier qui mobilisait des com-pétences éprouvées, la jeune filiale s’est retrou-vée dans les conditions idéales pour s’aguerrir et faire ses preuves. Parallèlement, l’entreprise a lancé un plan de communication afin de faire connaître la technique au-delà de Bogotá.

Au terme des premiers contrats de la filiale, qui n’a pas deux ans d’existence, Bernard Théron juge le bilan très positif : « Dès le premier chan-tier, sur l’Autopista Norte, le délai et le budget ont été respectés, l’activité a immédiatement trouvé des relais sur de nouveaux chantiers et des étu-des sont en cours pour des projets à Medellín, Cartagena, Cali… En fait, le succès dépasse nos espérances. Pour 2010, les prévisions de chiffre d’affaires dépassent 10 M€, ce qui est bien au-dessus de ce que nous avions prévu. »

1 - Interceptor Rio Bogotá (10 km ; diamètres 2,20 m et 2,75 m ; 35 M€).2 - Interceptor Fucha Tunjuelo (9,5 km ; diamètre 3,75 m ; 55 M€).3 - Interceptor Tunjuelo Bajo (10 km ; diamètres 1,60 m, 2,45 m et 2,75 m ; 50 M€).

SOLETANCHE BACHY _ Interceptor Tunjuelo Bajo

de Bogotá/Colombie

01 En une dizaine d’années, CSM Bessac a construit près de 30 km d’émissaires d’assainissement dans la capitale colombienne.

02 Après avoir introduit les travaux sans tranchée dans le pays, CSM Bessac y a créé en 2008 Bessac Andina, une filiale spécialisée dans les travaux au micro-tunnelier.

IntervenantsMaître d’ouvrage : Empresa de Acueducto y Alcantarillado de BogotaMaîtres d’œuvre : Estudios Tecnicos – IPC – CEI Groupement adjudicataire : CSM Bessac, Soletanche Bachy Cimas, ConConcreto

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Solution à valeur ajoutée en Terre Armée® et voûtes TechSpan®

Afin d’accroître sa production annuelle de minerai de fer de 50 millions de tonnes (pour atteindre 205 millions de tonnes), BHP Billiton, l’un des trois plus grands minéraliers mondiaux, a décidé d’équiper son site minier de Yandi, dans le nord de l’Australie-Occidentale, d’un nouvel ensemble silo-tunnel de convoyage. Cette ins-tallation, qui forme la base d’un terril de minerai de fer de 24 m de haut, se compose d’une struc-ture rectangulaire de 11 m de hauteur (le silo), et de deux tunnels rayonnant de part et d’autre du silo, équipés de tapis convoyeurs et permet-tant l’acheminement du matériau à l’extérieur du terril en vue de son traitement ou de son expé-dition.

Pour ce nouveau projet, BHP Billiton et son consultant en conception et gestion, Fast Joint Venture, ont souhaité construire le silo en Terre Armée®, solution a priori plus économique, plus rapide et plus facile à réaliser que des murs en béton armé coulé en place dans une région iso-lée comme Yandi.

Consultée sur la faisabilité du projet, en rai-son notamment des déflexions prévisibles du mur liées aux variations de charge exercées par le terril, Reinforced Earth Company Pty Ltd (RECo) Australia a estimé que ces déflexions res-teraient admissibles et qu’il serait possible de concevoir une solution en Terre Armée® résis-tant à ces charges. En juin 2009, attributaire du marché de vérification de la conception, de four-niture et d’assistance à la mise en œuvre des panneaux préfabriqués des murs du silo (des éléments TerraPlus®) et des voûtes TechSpan® des tunnels de convoyage, RECo Australia a fait

TERRE ARMEE _ Extension de la mine

de Yandi/Australie

01 Les grands murs des concasseurs de minerai brut sont habillés de parements TerraMet®.02 L’isolement du site a conduit BHP

Billiton à innover en construisant son nouvel ensemble silo-tunnel de convoyage en Terre Armée® et voûtes TechSpan®.

IntervenantsMaître d’ouvrage : BHP BillitonMaître d’œuvre : Fast JV / Laing O’RourkeEntreprise principale : ThiessEntreprise spécialisée : Reinforced Earth Pty Ltd (Australie)

réaliser une analyse aux éléments finis en 3D et un calcul de dimensionnement avec l’objectif de maintenir les déflexions des murs sous la barre des 30 mm. Fabriqués à Perth, à 1 350 km au sud de Yandi, ces éléments ont été acheminés par camion sur le site.

Dans le cadre de ce même projet, RECo Australia a par ailleurs reçu une commande de Laing O’Rourke pour la conception et la four-niture des constituants de deux grands murs (4 000 m²) de concasseurs de minerai brut en sys-tème TerraMet®, la solution traditionnellement utilisée dans ce genre d’application en raison de son poids réduit, de ses performances techni-ques et de son faible coût de transport.

Sur ces deux projets, RECo Australia a fourni son assistance à temps plein aux équipes d’exé-cution de la fin 2009 au début 2010.

RESONANCEChantiers

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Un champ d’éoliennes semé de CMC

Après avoir fait reconnaître l’intérêt des CMC (colonnes à module contrôlé) pour améliorer la capacité des sols médiocres à supporter des charges statiques, les ingénieurs de Menard se sont attachés à démontrer que la technolo-gie représente également une alternative à la construction sur pieux quand le sol est soumis à des sollicitations dynamiques, comme le sont les sols de fondations d’éoliennes. « La démarche de validation a permis d’aboutir à un premier avis favorable, en 2007, d’un bureau de contrôle pour un chantier de parc à Hombleux (Nord), puis d’autres projets ont été réalisés en France et à l’étranger », indique Cyril Plomteux, responsable Europe chez Menard.

En Roumanie, cette solution est particuliè-rement mise à l’honneur dans la réalisation du parc de Fantanele, près de Constanţa, sur la côte ouest de la mer Noire, qui comptera à terme

240 éoliennes d’une puissance unitaire de 2,5 MW et constituera le plus grand parc éolien onshore d’Europe. À ce jour, et après une inter-ruption durant la période hivernale, Menard vient d’achever les travaux de renforcement d’une première tranche de 139 machines en réalisant des CMC pour 103 éoliennes. « Le sol où nous sommes intervenus est un lœss com-posé de 65 % de limons, de 20 % d’argiles et de 15 % de sables. 105 CMC ont été réalisées par éolienne, précise Cyril Plomteux, à des profon-deurs variant de 5 à 25 m et selon un maillage variable du centre à l’extrémité du massif en béton supportant l’éolienne. »

MENARD _ Parc éolien de Fantanele/Roumanie

01 Menard a consolidé par CMC le sol d’embase de 103 des 240 éoliennes du parc.

IntervenantsMaître d’ouvrage : CEZMaître d’œuvre : Continental Wind Partners (CWP)Entreprise générale : joint-venture Viarom Construct (Civil Works) et Energobit (Electrical Works)Entreprise spécialisée : Menard

Q&RCyril Plomteux Responsable Europe, Menard

Quelle est l’approche théorique de

l’amélioration d’un sol de fondation

d’éolienne ?

Pour dimensionner un réseau de CMC sous des éoliennes, il faut réaliser une modélisation 2D et 3D prenant en compte les caractéristiques de sol et les différents cas de charge. Cette modélisation permet de vérifier que les spécifications techniques sont res-pectées vis-à-vis de la portance et de la stabilité d’ensemble de l’éolienne. Un matelas de répartition, d’épaisseur variable, aménagé entre la sous-face de la semelle et la tête des inclusions, permet d’atténuer les efforts de cisaillement horizontaux et de revenir à des sollicitations de type uniaxiales en tête des colonnes.

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RESONANCEChantiers

Quatre haubans et deux tronçons de tablier tous les cinq jours, un record d’efficacité !

Parmi les pays les plus dynamiques d’Asie – près de 6,4 % de croissance prévue en 2010 –, le Vietnam poursuit son décollage, de plus en plus manifeste autour des grands centres urbains. À Hô Chi Minh-Ville, ex-Saigon, un programme sur plus de 20 ans prévoit l’extension de la ville et le déplacement du port vers le Sud. De vastes zones marécageuses métamorphosées en quartiers d’habitation modernes, sont reliés par une rocade dans le quart sud-est de la ville. Sur son tracé, le pont de Phu My assure depuis septembre 2009 la liaison des 2e et 7e arrondissements au-dessus de la rivière Saigon et contribue à alléger l’intense tra-fic poids lourd qui n’avait pas d’autre passage vers la zone portuaire qu’un pont situé plus en amont, dans la zone dense de la ville.

Le projet a été réalisé dans le cadre d’une conces-sion de 30 ans attribuée par l’État à PMC (Phu My Bridge Corporation). Cette première concession d’ouvrage routier du Vietnam a été montée avec l’aide du Département grands projets de Freyssinet. Le consortium constructeur du pont principal, BBBH (Bilfinger Berger-Baulderstone Hornibrook) a confié à Freyssinet la fourniture et la mise en œuvre de la précontrainte des pylônes et du tablier, des 144 haubans (type H2000) et des amortisseurs de haubans IHD (Internal Hydraulic Damper) et IRD (Internal Radial Damper). Après le lancement du

génie civil, début 2007, les équipes de Freyssinet sont arrivées sur site en juillet 2008. « La petite équipe d’expatriés conduite par Alain Granet y a retrouvé les compagnons expérimentés qui étaient déjà présents sur le pont de Bay Chai (sur la baie d’Along) en 2005 », indique Mathieu Lemoine sta-giaire à Bay Chai et revenu au Vietnam, diplôme d’ingénieur des Ponts et Chaussées en poche, comme technical manager responsable de la pose des haubans.

À Phu My comme à Bay Chai, la mise en place des haubans est allée de pair avec la construction du tablier. Celui-ci a été construit en encorbelle-ment par tronçons de 10 m coulés en place à l’aide d’un équipage mobile (à l’exception des éléments de départ, situés au droit des pylônes), chacun d’eux recevant les chambres d’ancrage préfabriquées des haubans. Les levages et descentes (14 en tout) des équipages mobiles (environ 300 t) ainsi que des voussoirs sur pile (1 200 t avec le coffrage) faisaient également partie de la prestation Freyssinet.

« Le plus remarquable dans ce chantier, pour-suit Mathieu Lemoine, aura été sa rapidité d’exé-cution, car cinq jours suffisaient à réaliser un cycle complet comprenant mise en place de l’équipage mobile, installation des éléments pré-fabriqués et de l’armature, connexion de la cham-bre préfabriquée et première tension des haubans, bétonnage et tension finale des haubans. » Tenu sur la durée, ce rythme a permis de poser le dernier hauban le 19 mai 2009 avec quatre mois d’avance sur le calendrier pré-visionnel !

FREYSSINET _ Pont de Phu My/Vietnam

01 - 02 - 04 Les compagnons pré-sents sur le chantier de Bay Chai en 2005 se sont retrouvés sur le chantier de Phu My en 2008.

03 Maillon clé d’une nouvelle rocade urbaine, le pont de Phu My ouvre un passage supplémentaire vers la zone portuaire.

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Chiffres clésLongueur du pont (viaducs d’approche compris) : 2 032 mLongueur du pont principal : 705 mLargeur : 27 m (deux fois deux voies auto, deux fois une voie deux-roues, deux fois une voie piétonne)Hauteur des pylônes : 134,50 m au-dessus des semelles de fondationHauteur libre sous tablier : 45 mPrécontrainte : 290 tHaubans : 1 000 t (de 26 à 80 torons)

IntervenantsMaître d’ouvrage : société conces-sionnaire PMC (Phu My Bridge Corporation)Maître d’œuvre : Maunsell (Australie)Consortium constructeur : BBBH (Bilfinger Berger-Baulderstone Hornibrook)Bureaux d’études : Arcadis (France) pour le pont principal ; Cardno (Australie) pour les approchesEntreprise spécialisée : Freyssinet.

Q&RMathieu Lemoine Responsable de production, Freyssinet

Comment s’est organisée la sécurité

sur le chantier ?

« Dans le cadre de son contrat, le groupement constructeur était tenu à un certain nombre d’obligations, tels le balisage des accès ou la vérification quotidienne des garde-corps, matériali-sée par un système d’étiquettes. BBBH organisait par ailleurs un safety award récompensant chaque mois l’équipe qui obtenait les meilleurs résultats sécurité ou se signalait par des efforts particuliers. Freyssinet s’est associé à ces actions en poursuivant sa propre démarche : brief quotidien, consignes de port des EPI, etc. Le message était relayé en langue locale par un supervi-seur. Il passait d’autant mieux que les 40 collaborateurs locaux de l’entreprise présents sur le chantier sont des habi-tués des chantiers de Freyssinet et qu’ils sont formés à ses techniques et aux règles de sa politique sécurité. »

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RESONANCEChantiers

Poursuite du chantier sur la rive droite

Tandis que Fanchon et Bobette, entendons les tunneliers Schanulleke et Wiske, poursuivent leur course souterraine sous l’Escaut, les équi-pes de Soletanche Bachy et Fontec, qui se sont transportées rive droite à la fin 2009, ont mis en chantier les KW* 11 et 12, deux des trois der-niers lots de génie civil de la liaison ferroviaire Liefkenshoek (voir ci-contre). « Il s’agit du puits d’arrivée (KW11) – où les tunneliers sont atten-dus, l’un en juillet, l’autre en septembre 2011 –

de fondations d’ouvrages d’art et de murs de tranchées qui sont les derniers maillons du raccordement à la gare de triage d’Anvers- Nord », détaille Marc Van den Eynde, le res-ponsable de projet chez Fontec. Parois d’étan-chéité provisoires au coulis, parois moulées : les travaux restant à réaliser (respectivement 40 000 et 35 000 m2 sur un total de 200 000 m2 et 120 000 m2) diffèrent peu de ceux réalisés rive gauche, mais leurs conditions d’exécution ne sont pas les mêmes. Ce sont d’abord les condi-tions géologiques qui sont différentes, car la couche d’argile où vient s’ancrer la paroi d’étan-chéité se trouve à plus de 50 m de profondeur (au lieu de 20 à 30 m environ rive gauche), ce qui a conduit à mobiliser trois ateliers fonctionnant en deux postes dans la phase de travaux prépa-ratoires. Sur le lot KW11, la géométrie et l’exiguïté de l’emprise conjuguées à la brièveté des délais (la livraison du génie civil en totalité est prévue pour 2013) amènent également leurs contrain-tes : « Entre les différentes tâches – fondations, génie civil des dalles de couverture, excavations en top and down –, tout s’enchaîne sans temps mort, note Marc Van den Eynde. Ce qui néces-

site une communication permanente au niveau de l’entreprise générale et beaucoup de précau-tions pour prévenir les risques liés à la coacti-vité, à la circulation des camions toupies et à l’ap-provisionnement des cages d’armatures dans un espace restreint. » L’environnement dense d’usi-nes va de pair avec un maillage serré de voies de circulation – donc de traversées –, mais aussi de réseaux aériens (ligne haute tension) et souter-rains. Tous n’ont pu être déviés. Tel est notam-ment le cas, sur le KW12, d’une conduite de gaz alimentant nombre d’usines du secteur, qui nécessitera la mise en place de procédures de sécurité draconiennes.

*  Abréviation de Kunstwerk : « ouvrage d’art » en néerlandais.

SOLETANCHE BACHY _ Liaison ferroviaire

Liefkenshoek, Anvers/

Belgique

IntervenantsConcédant : InfrabelConcessionnaire : LocorailGroupement travaux : LocobouwEntreprise spécialisée : Soletanche Bachy

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Consolidation de sol pour la nouvelle piste

Pour répondre au développement du trafic sur la plate-forme, l’administration en charge de l’aéroport international de Mascate a lancé en 2006 le projet de construction d’une nouvelle piste et de taxiways. Or ces aménagements sont situés, pour environ 25 % de leur surface, dans une zone de terrain typique du relief sebkha. « Il s’agit de terrains composés de limons, d’argi-les, de sols organiques et de sables lâches qui forment une couche d’environ 5 m d’épaisseur susceptible de se liquéfier ou de subir des tasse-ments notables, donc impropre à supporter une piste d’aéroport ou des taxiways », explique Yvan Mabed, ingénieur travaux (Soletanche Bachy) responsable du projet.

Des travaux préalables d’amélioration de sol s’imposaient. Confiés à Soletanche Bachy en entreprise générale, ils sont en train de s’ache-ver au même rythme intensif – 24 heures sur 24 et 6 jours sur 7 – qui a été le leur depuis le démarrage du chantier, en juin 2009. L’opération a consisté à consolider les terrains en place à l’aide de colon nes ballastées par voie sèche, sur une profondeur allant de 3 à 6 m. Par ailleurs, environ 330 000 m3 de matériaux organiques ont dû être substitués et remplacés par des maté-

riaux granulaires, consolidés à leur tour par la mise en place de colonnes ballastées. « Une fois les colonnes ballastées en place, des matériaux de remblai définitifs et des matériaux de sur-charge permettent de réduire les tassements à long terme à des valeurs très faibles », précise Yvan Mabed.

Au total, 81 000  colonnes ballastées ont été réalisées sur une superficie de 365 000 m2. Leur exécution a mobilisé jusqu’à huit ateliers utili-sant des vibreurs V23 fabriqués par Soletanche Bachy, soit 160  personnes – 350  en comptabi-lisant les sous-traitants chargés des terrasse-ments (2,5 millions de mètres cubes), des tra-vaux de rabattement et des sondages.

« Tout au long de l'opération, Soletanche Bachy a également en charge de réaliser des investi-gations et essais de contrôles géotechniques au piézocône ».

SOLETANCHE BACHY _ Aéroport de Mascate/

Oman

01 Huit ateliers équipés de vibreurs V23 ont réalisé les colonnes ballastées, la partie la plus technique du chantier.

02 Les colonnes ballastées ont été réalisées sur des hauteurs de 3 à 6 m.

IntervenantsMaître d’ouvrage : ministère des Transports et des Communications du Sultanat d’OmanAssistant maître d’ouvrage : ADPi (Aéroports de Paris International)Ingénieur consultant : Cowi-Larsen Joint VentureEntreprise générale : Soletanche Bachy, Oman Branch LLC ; sous traitant terrassement : Al Sarooj LLC

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01 Le volume des travaux restant à réaliser rive droite n’est pas aussi important que rive gauche, mais leur exécution est rendue plus difficile par les conditions géologiques et l’exiguïté de l’emprise.

Longue de 16 km dont 6,5 km en tunnel, la liaison ferroviaire Liefkenshœk reliera directement, à partir de la mi-2014, les installations portuaires de la rive gauche du port d'Anvers et la gare principale, située sur la rive droite de l'Escaut. Concédé par Infrabel à la société de projet Locorail (composée de CFE SA, VINCI Concessions, BAM PPP Investments Belgium), le projet est construit par le consortium Locobouw, qui assurera pendant 38 ans l'entretien de l'infrastructure.

Un grand projet

en concession

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RESONANCEChantiers

32 ateliers de fondations pour le terminal géant

Au début des années 2000, Hong Kong a lancé un vaste programme d’infrastructures ferro-viaires, qui doit se poursuivre jusqu’en 2015. L’Express Rail Link (XRL), l’un des principaux projets, concerne la construction d’une section de 26 km de tunnel, depuis l’ouest de Kowloon jusqu’à la frontière entre Hong Kong et Shenzhen. Elle fera partie de l’Express Rail Link Guangzhou-Shenzhen-Hong Kong et se raccor-dera au réseau ferroviaire national à grande vitesse de 16 000 km qui sillonne la Chine conti-nentale. Le projet a reçu en janvier 2010 l’aval du Conseil législatif de Hong Kong et sa réalisation a aussitôt été lancée.

L’une des opérations prioritaires est la construction du West Kowloon Terminus (WKT), le terminus souterrain de la ligne, situé à l’extré-mité ouest de la péninsule de Kowloon. L’ouvrage, qui affecte la forme d’un triangle, s’étend sur 12 ha ; il sera construit sur quatre niveaux de sous-sol, comprenant les voies ferrées souterrai-nes – avec neuf quais pour les grandes lignes et six quais pour la desserte locale –, les halls de départ et d’arrivée des passagers, les locaux pour l’administration des douanes et les services d’immigration ainsi que des parkings et com-merces. « Sur la dizaine de lots qui ont déjà été attribués, indique Frédéric Hubert, directeur de

01 Des bennes à flèche courte sont utilisées pour les sections de paroi moulée situées sous les viaducs autoroutiers.

02 Le futur terminal de l’Express Rail Link se développera sur 12 ha et quatre niveaux.

SOLETANCHE BACHY _ Express Rail Link/

Hong Kong

projet, la filiale de Soletanche Bachy à Hong Kong, Bachy Soletanche Group Ltd, a remporté trois lots directement avec MTR Corporation : le 803 A et le 803 D à 100 %, et le 811 A en joint-venture. »

Le lot 803 A porte sur la réalisation des parois moulées des côtés, longues d’environ 900 m et profondes de 25 à 50 m, auxquelles s’ajoute une déviation de route incluant six carrefours majeurs et un pont provisoire. Le lot 803 D englobe la paroi moulée faisant face à la mer, lon-gue de 530 m et profonde de 24 à 55 m, ainsi qu’une paroi au coulis provisoire de 60 m, 177 pieux (3 m de diamètre) coulés en place et 890 pieux (0,61 m) avec profilés intérieurs. Le lot 811 A représente quant à lui 200 m de tranchée couverte (cut and cover) reliant les deux tunnels ferroviaires au tronçon d’approche de la gare terminus. « La difficulté de ce lot, commente Frédéric Hubert, réside dans la traversée, au milieu de la zone d’excavation, d’une ligne de

IntervenantsMaître d’ouvrage : gouvernement de la Région administrative spéciale de Hong KongMaître d’œuvre : MTR CorporationEntrepreneur : Bachy Soletanche Group Ltd

métro qui restera en service pendant toute la durée des travaux. Le monitoring sera donc une composante importante des travaux de ce lot, afin de prévenir toute incidence négative sur les voies existantes. »

Enfin, Bachy Soletanche Group Ltd réalisera également deux rampes pour l’évacuation par barge des déblais générés par le chantier du WKT (4 700 000 m3). Sur le terrain, 13 ateliers de paroi moulée, 19 ateliers de pieux et les équipes de génie civil ont débuté les travaux, en attendant l’attribution prochaine de nouveaux lots.

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Chantier vitrine dans un pays en plein aménagement

Six ans après l’accident qui, en janvier 2004, avait entraîné la destruction de trois des six trains de GNL (gaz naturel liquéfié) du terminal gazier du port de Skikda, dans le nord-est du pays, l’Algérie a mis en chantier sur le site une nouvelle installation, baptisée GL2K. Sonatrach, la société d’État algérienne en charge de la production, de la transformation et de la commercialisation des hydrocarbures, en a confié la réalisation à l’Américain KBR (Kellogg Brown et Root), l’un des tout premiers acteurs du secteur.

L’usine en construction, qui sera le plus grand complexe gazier du pays, sera alimentée à partir du gisement gazier de Hassi R’Mel et aura une capacité annuelle de production de 4,5 mil-lions de tonnes. Elle produira également du propane, du butane, de l’éthane, de la gazoline, etc. Attributaire en 2008 des lots conception et génie civil, le consortium formé par VINCI Construction Grands Projets avec Entrepose Contracting, sa

01-02 Les travaux de précontrainte des trois structures ne pourront être achevés qu’après le levage et le bétonnage des dômes.

FREYSSINET _ Terminal GNL2K

à Skikda/Algérie

filiale Entrepose Algérie et Orascom a confié à Freyssinet la conception, la fourniture et l’assis-tance à la mise en œuvre de la précontrainte d’un réservoir de GNL de 150 000 m³ et de deux réservoirs de butane et de propane de 66 200 m³ chacun.

« Les travaux ont commencé en mars 2009, indique Abdelrani Mohri , le responsable des tra-vaux (Freyssinet International & Cie), et se pour-suivent en parallèle sur les trois structures. » Ils ont consisté dans un premier temps à mettre en place les gaines horizontales et verticales de la précontrainte et, à partir de septembre 2010, à enfiler les câbles (1 000 t au total), qui seront mis en tension puis injectés au coulis après le béton-nage de la dernière ceinture des réservoirs.

IntervenantsMaître d’ouvrage : Sonatrach (Société nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures)Maître d’œuvre : KBR (Kellog Brown et Root)Travaux : consortium VINCI Construction Grands Projets, Entrepose Contracting, Entrepose Algérie, OrascomEntreprises spécialisées : Freyssinet International & Cie (conception, fourniture et assistance à la mise en œuvre)

Q&RAbdelrani MohriResponsable de travaux, Freyssinet

La participation à ce chantier

est-elle un enjeu important pour

Freyssinet en Algérie ?

Oui, car l’Algérie est un pays vierge, en plein développement (infrastructures, équipements), où de nombreuses sociétés étrangères reviennent pour investir. Pour nous, ce chantier est à la fois une première et une référence très importante. Nous espérons le mettre à profit pour répondre à des appels d’offres et développer l’activité dans ce pays où Freyssinet s’est fait une réputation avec de nombreuses applications de la précontrainte sur des ponts et de grands barrages depuis les années 1950.

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Mise en place en 12 heures 30

Les 5 et 6 juin derniers, à Morigny-Champigny (Essonne), Freyssinet France SCCM a réalisé le quatrième des 11  ripages d’ouvrages d’art ins-crits à son carnet de commande pour 2010. « Nous avons mis en place dans le talus de la ligne SNCF Paris-Bordeaux un pont-rail de 14  m d’ouverture doublant un ouvrage ancien en pierre à une seule voie, qui ne laissait plus un accès suffisant à la zone industrielle d’Étampes », résume Remi Laffont, ingénieur travaux (Freyssinet). Comme pour les autres opérations de ce type, l’ouvrage a été construit à proximité immédiate de son emplacement définitif, sur un radier de guidage dont les « boîtes à câbles » inté-graient ici les quatre câbles 51T15 employés pour la manœuvre. L’ouverture de la fouille devant rester très limitée en raison de la proximité de l’ouvrage existant, le procédé retenu a été l’Auto-

fonçage®. « Nous avons été contraints d’avancer par petites passes de 1 m à 1,50 m, car le terrain où nous sommes intervenus, du sablon, n’avait pas une très bonne tenue au niveau des bords de faille », souligne Remi Laffont. Le caractère fria-ble du sol a en revanche profité aux terrasse-ments (6 500 m³) qui se sont achevés avec une heure et demie d’avance sur le planning, don-nant le feu vert au démarrage du ripage. Lancée à 14 h 30, la manœuvre des quatre vérins de 1 000 t s’est achevée à 3 h le lendemain matin, au terme d’un déplacement de 41,20 m réalisé à la vitesse moyenne de 3,05 m/h. Le relais a aussi-tôt été pris par les terrassiers, pour les remblaie-ments, et les équipes de Colas Rail pour la remise en place des voies. La plate-forme a pu être ren-due le dimanche à 10 h 40 au lieu de midi.

FREYSSINET _ Pont-rail de Morigny-

Champigny/France

IntervenantsMaître d’ouvrage : Réseau ferré de FranceMaître d’œuvre : SNCFEntreprise de génie civil : BECEntreprise spécialisée : Freyssinet

Q&RRemi Laffont Ingénieur travaux, Freyssinet

La qualité du sol est-elle un critère

de choix de la technique ?

Pas entre l’Autoripage® et l’Autofon-çage®, car la répartition du poids de l’ouvrage sur la totalité de la semelle fait que ces deux techniques s’adaptent à tous les sols, où la vitesse de mise en place peut atteindre 8 à 10 m/h quand les conditions sont bonnes. Par défaut, notre solution de base est l’Autoripage®. Nous lui préférons l’Autofonçage® lorsque nous ne pouvons pas ouvrir lar-gement une faille du fait de la proximité d’un autre ouvrage, comme c’était le cas à Morigny-Champigny, ou par manque de place pour stocker les déblais. Dans les sols à forte portance, nous proposons en revanche une troisième méthode, dite « sur coussin d’air », dont le premier avantage est d’ordre économique, car elle permet de concevoir un ouvrage sur piles et non sur semelle et dispense de construire un radier de guidage.

01 Construit à proximité immédiate du talus SNCF, l’ouvrage n’a plus qu’à y être ripé.

RESONANCEChantiers

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Une charpente en câbles Cohestrand®

À l’occasion des jeux du Commonwealth, qui se sont tenus en octobre dernier, la ville de New Delhi a totalement rénové le stade Dr SP Muk-harjee, où se sont déroulées les épreuves de nata-tion. De l’ouvrage d’origine construit en 1982, seules ont été gardées les structures des deux bassins (échauffement et plongée, piscine olym-pique), surplombés par une enveloppe elliptique en béton de 160 m de long et de 11 m de hauteur. Celle-ci supporte – c’est la nouveauté – une cou-verture conçue par le designer allemand Schlaich Bergermann & Partner. Complexe, elle est consti-tuée d’une structure métallique habillée d’un matériau synthétique, l’ensemble reposant sur 208 mâts, tous de géométrie différente pour accommoder les positions des câbles et colliers – et ces mâts sont supportés par un maillage croisé de 60 câbles Cohestrand®. « Chaque mât est connecté en pied et en tête au niveau des intersections des câbles qui sont solidarisés par un système de collier », explique Stéphane

Marrec, Civil Construction Manager, qui a super-visé la prestation de Freyssinet de septembre 2009 jusqu’à la livraison du chantier en mars 2010.

Chargé de la conception et de la fourniture des haubans et de leurs systèmes de connexion ainsi que de l’installation de l’ensemble de la structure porteuse (haubans, colliers, mâts), Freyssinet a dû anticiper les risques propres à la mise en œuvre d’une structure dont tous les éléments seront soumis à des efforts importants à l’état final et ont dû être dimensionnés pour supporter des efforts encore plus importants en phase construction. L’anticipation et la précision ont également été la règle en phase exécution, tant dans le repérage, sur les câbles, des emplace-ments précis où les équipes d’exécution devaient mettre en place les colliers que dans le calcul de la longueur et de la tension à appliquer aux câbles au moment de l’installation. Car tout ajustement de tension postérieur à la mise en place des mâts était impossible.

Assurer le travail dans des conditions de sécurité satisfaisantes a été l’autre challenge très important pour tous les intervenants du chantier.

FREYSSINET _ Stade nautique Dr SP Mukharjee à New Delhi/Inde

IntervenantsMaître d’ouvrage : Central Public Works Department Common Wealth Games DivisionDesigner : Schlaich Bergermann & PartnerEntreprise générale : Ahluwalia Contracts (India) LtdEntreprise spécialisée : Freyssinet

Q&RStéphane MarrecCivil Construction Manager, Freyssinet

Qu’est-ce qui a motivé le choix

du câble Cohestrand® ?

Il s’imposait, car on se retrouve ici exactement dans son domaine d’application, c’est-à-dire la reprise des efforts latéraux. À la différence des ponts à haubans, les efforts s’appliquent ici « sur » les faisceaux de câbles. Autre différence : la reprise d’effort se fait sur deux ensembles de câbles croisés perpendiculairement solidarisés par un collier en fonte spécialement développé par Freyssinet pour cette application.

01 Après l’installation des mâts, le dessin de la future toiture s’esquisse.

02 Dans la phase préliminaire du chantier, les colliers supports des mâts ont dû être positionnés très précisément sur les câbles.

03 L’ouvrage en image de synthèse.

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Groupe--- Synergies

RESONANCE

Six puits profonds pour un émissaire géant

Pour comprendre l’importance du projet TEO (Tunel Emisor Oriente), en cours à Mexico, il faut se souvenir que la ville n’est traversée par aucun cours d’eau et qu’elle est bâtie au fond d’une val-lée jadis occupée par des lacs. Ne pouvant se faire naturellement, l’évacuation des eaux usées nécessite donc des aménagements spéciaux dont l’un des principaux, un émissaire souter-rain, se déverse dans le fleuve Requena à 60 km au nord de la capitale. Construit il y a une qua-rantaine d’années et jamais entretenu, l’ouvrage fait planer sur la ville la crainte d’une épouvanta-ble inondation en cas d’effondrement de la voûte. Cette menace, conjuguée à la volonté de relancer l’économie par une politique de grands travaux, a conduit les autorités mexicaines à programmer la construction d’un nouvel émissaire. Ce projet a été intégralement confié à des entreprises mexi-caines et son coût avoisine le milliard de dollars. Il consiste à creuser, à l’aide de six tunneliers et à une profondeur variant entre 40 et 150 m, une galerie de 60 km de long débouchant sur un site

où devrait être ultérieurement construite la plus importante usine de traitement des eaux d’Amé-rique latine. Carso, l’un des leaders du BTP mexi-cain et l’un des titulaires des travaux, a confié à Cimesa (Soletanche Bachy) la réalisation de six des 24 puits verticaux (d’un diamètre compris entre 12 et 20 m), dont deux sont destinés à des-cendre et à remonter les tunneliers. « Tous nos ouvrages sont situés hors de la ville, explique Alexis Behaghel, directeur des travaux (Cimesa). La méthode de construction est identique pour tous : réalisation du puits en paroi moulée circu-laire sur les 45 premiers mètres (1 m d’épaisseur) puis excavation traditionnelle (terrassement, mise en place de cintres périphériques, réalisa-tion de la paroi en béton projeté fibré) par passe de 1 m jusqu’au niveau bas. » Si la nature du sol, qui superpose des couches de sable, d’argile et de limon, a permis de réaliser dans de bonnes tolé-rances de verticalité les travaux de paroi mou-lée à la benne hydraulique KS, la partie exécu-tée en traditionnel a réservé quelques surprises. Au-delà de 50 m, le travail s’effectue en effet sous le niveau de la nappe phréatique, ce qui néces-site de mettre en place des moyens de pompage et d’assurer une surveillance permanente du

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SOLETANCHE BACHY _ Puits TEO à Mexico/Mexique

01 Réalisés en paroi moulée sur les 45 premiers mètres, les puits sont ensuite excavés en traditionnel.

IntervenantsMaître d’ouvrage : Conagua (Comision Nacional del Agua)Groupement travaux : Comissa (Constructora Mexicana de Infræstructura SA)Sous-traitant puits 10 à 15 : Cimesa (Soletanche Bachy)

RESONANCEChantiers

système pour prévenir toute défaillance. D’une capacité moyenne de 50 à 350 m3/h, ces moyens devront être surdimensionnés sur le puits 14, dont l’excavation en traditionnel a commencé à la mi-juin, où il faudra pomper entre 1 500 et 2 000 m3/h. Autre particularité : sur le puits 11, à – 62 m, l’équipe rencontre une couche de basalte de 10 m d’épaisseur qui nécessite l’emploi d’un BRH (brise-roche hydraulique). « Ce n’était pas une surprise, car des sondages nous avaient permis de la détecter. En revanche, nous avons eu une surprise sur le puits 13, souligne Alexis Behaghel, où une venue d’eau à forte pression à 93 m de profondeur a provoqué une faille en fond de terrassement et noyé le puits sur une hauteur de 13 m, entraînant un retard. Si bien qu’il nous reste à achever les puits 11, 13 et 14. »

Q&RSalvador MartinezResponsable qualité, Cimesa

Comment se sont déroulés les

travaux de réparation du puits 13 ?

En accord avec le client, il a été décidé de couler un bouchon étanche sous l’eau, qui permette ensuite de terminer les travaux de génie civil. Cette opéra-tion a nécessité l’intervention de plon-geurs (voir photo 02) qui ont débarrassé le fond du puits des installations de chantier et du sable qu’avait entraîné la venue d’eau. En surface, l’armature de renforcement a été réalisée de façon à être descendue en une seule fois. Un béton a dû être spécialement formulé pour éviter tout délavement lors du bétonnage sous les 13 m d’eau. Au total, 500 m3 de béton ont été né-cessaires à la réparation, et nous avons pu commencer le pompage cinq jours après le bétonnage.

02

30 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Le nouvel atout du hauban Freyssinet outre-Atlantique

À quelques kilomètres au nord de Bethany Beach, sur la côte du Delaware, les pylônes en H du pont en construction surplombent le court chenal de jonction de l’anse de l’Indian River avec l’Atlantique et le pont existant en poutrel-les d’acier. « Ce dernier était condamné par l’af-fouillement* de ses fondations immergées et la corrosion de sa structure – deux points qui ont focalisé les exigences du projet, lancé en concep-tion-construction par la direction des routes de l’État en 2008. Ils expliquent les partis pris constructifs du nouvel ouvrage : une implanta-tion des pylônes sur les rives et l’utilisation de haubans Freyssinet, dont la durabilité de 100 ans a été un critère décisif de choix pour le client final, donc pour l’entreprise générale », indique Fabien Tesson, ingénieur travaux chez Freyssinet, en charge du projet.

D’une longueur totale de 530 m, dont 290 m pour la travée centrale, le nouveau pont est un ouvrage à deux fois deux voies dont le tablier en béton est soutenu par 152 haubans dispo-sés en deux nappes. Son accessibilité depuis le sol sur plus de la moitié de sa longueur et sa fai-ble hauteur (le tirant d’air ne dépasse pas 4,30 m au-dessus de l’eau) ont permis d’opter, pour la plus grande part du tablier, pour une construc-tion sur étaiement, et de limiter l’utilisation d’un équipage mobile à l’exécution de la travée cen-trale. Les haubans sont revêtus d’une gaine co- extrudée en PEHD bleu pastel – un nouveau colo-ris – et sont mis en place à l’avancement. La réali-sation du tablier et la mise en œuvre simultanée des haubans ont commencé au printemps 2010 après l’achèvement des pylônes. Elles se termi-neront au début 2011 et le nouveau pont sera ouvert à la circulation en juillet.

* Sape des fondations d’un ouvrage due à l’action de l’eau.

FREYSSINET _ Pont de l’anse de

l’Indian River/États-Unis

01 La construction du tablier du nouveau pont s’effectue d’abord sur étaiements et les haubans sont mis en place à l’avancement.

IntervenantsMaître d’ouvrage et maître d’œuvre : Delaware Department of Transportation (Deldot)Conception : AecomEntreprise générale : SkanskaEntreprise spécialisée : FIC (Département grands projets) en association avec Freyssinet Inc.

Q&RAndrew MicklusChief operating officer commer-cial & technical, Freyssinet Inc.

Quelles ont été les implications

du « Buy American Act »

pour Freyssinet sur ce projet ?

Cette disposition réglementaire oblige à utiliser un acier fondu et manufacturé dans le pays pour toute construction financée par le gouver-nement fédéral sur le territoire des États-Unis. Elle nécessite donc de disposer d’un réseau de fournisseurs locaux, de les qualifier et de procéder à des

transferts de technologie – ce que Freyssinet a fait en 2004 à l’occa-sion de la construction du pont A.B. Ravenel Jr, en Caroline du Sud.Cela dit, concernant la fourniture du toron semi-adhérent breveté par Freyssinet, la prestation des fournisseurs se limite à la fourniture du toron nu. La réalisation de la « semi-adhérence » par un procédé exclusif de remplissage anticorrosion et d’extrusion de polyéthylène est réalisée aux États-Unis par l’entre-prise en interne. La maîtrise de cette technologie est vraiment un atout, car beaucoup de projets sortent aujourd’hui sur le marché américain.

01

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 31

32 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

RESONANCEChantiersRESONANCEChantiers

Consolidation en urgence avant la saison des pluies

Construit en 1962 sur le fleuve Green River, dans l’ouest de l’État de Washington, le barrage Howard Hanson est un ouvrage en terre dont le remblai mesure 72 m de haut sur 206 m de long. Depuis la mise en exploitation de l’ouvrage, en 1961, des fuites ont été constatées sur l’appui latéral droit, dont les fondations sont consti-tuées de matériaux hétérogènes. Surveillées par le Corps des ingénieurs de l’armée améri-caine (US Army Corps of Engineers – Usace), propriétaire de l’ouvrage, ces fuites ont donné lieu à des travaux ponctuels qui ont toujours permis de les contrôler. En janvier 2009, à la suite de pluies torrentielles ayant entraîné un remplissage exceptionnel de la retenue, l’Usace a toutefois jugé l’ouvrage dangereux et décidé une intervention d’urgence avant le retour de la saison des pluies, en novembre.

Le marché de réalisation d’un voile d’injec-tion a été remporté par Nicholson Construction (Soletanche Bachy) en juillet, et le chantier a commencé immédiatement par la réalisation d’importants terrassements pour l’aménage-ment d’une plate-forme de travail sûre pour le personnel. Les travaux proprement dits ont consisté à réaliser un voile d’injection sur deux lignes de 137 m de longueur dans l’appui latéral

SOLETANCHE BACHY _ Barrage Howard Hanson/États-Unis

01 - 02 Nicholson a exécuté ses travaux à partir d’une plate-forme aménagée sur toute la longueur du voile à réaliser, soit 137 m.

03 La fuite identifiée au niveau de l’appui latéral droit du barrage a nécessité une intervention d’urgence à la suite des précipitations du début 2009.

IntervenantsMaître d’ouvrage : Corps des ingénieurs de l’armée américaine, district de SeattleEntreprise : Nicholson Construction

droit du barrage. Ils ont nécessité 480 forages à des profondeurs variant entre 27 et 52 m (envi-ron 16 000 ml dans les terrains de couverture et 2 000 ml dans le substratum rocheux, soit 2 217 m3 d’injection de coulis).

Dans l’éventail restreint des techniques auto-risées par l’Usace pour procéder à des forages dans des barrages en terre, la technique rete-nue par Nicholson Construction a été celle du forage sonique, en raison de son faible impact environnemental et de son haut rendement. Dans la pratique, des difficultés liées aux condi-tions d’exécution n’ont pas permis d’utiliser la technique d’injection prévue par le marché, si bien que deux machines de forage supplémen-taires ont dû être mobilisées. Début novembre, plusieurs essais ont conduit l’Usace à décider un prolongement du voile d’injection entre le barrage et l’appui latéral droit. Achevée à temps avant l’arrivée des intempéries, l’opération a ramené les risques d’inondation de 1 sur 3 à 1 sur 25 : un niveau très supérieur à celui attendu, qui a valu à l’équipe de Nicholson Construction les remerciements du colonel Anthony O. Wright, chef de district de l’Usace.

01

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 33

02 03

34 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Groupe--- Synergies

RESONANCERESONANCE

Expertises01 Savoir-faire02 Outil03 Procédé04 Produit05 Procédé06 Métier07 Savoir-faire08 En image

Savoir-faireLes stades

01

L’infographie ci-contre présente

les savoir-faire des marques du

groupe Soletanche Freyssinet

appliqués aux stades.

Des sols aux structures, des

fondations aux toits haubanés, en

passant par les voûtes TechSpan®

et les gradins rétractables, la

palette des expertises de

Soletanche Bachy, Menard, Terre

Armee et Freyssinet est ici

représentée, sans toutefois être

limitative ; elle offre de nombreu-

ses solutions pour s’adapter aux

spécificités de chaque projet. Une

belle illustration de nos

complémentarités et possibilités

de synergies (voir réalisations p.36).

résente

ues du

sinet

des

banés, en

echSpan®

es, la

e

rd, Terre

cici

ois être

ombreu-

pter aux

rojet. Une

ssibilités

i 36)

Paroimoulée

Paroi étanche��������la pollution

Voûte TechSpan ®

Anneau decompression

Anneau detensionà câbles

Câble de suspension supérieur

Câble desuspension inférieur

Dépollution : solution d’inertageou stabilisation chimique

Soutien parInclusions

Toit suspendu

Bassin d’orage

Caged’armature

Gradins en Terre Armée ®

34 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

NUMÉRO 02- DÉCEMBRE 2010- 35

Paroimoulée

Toit à haubans

Fondationspar inclusions

Gradinsrétractables

Haubans

MonitoringAdvitam

Parkingsouterrain

pousséprécontraint

Parkingsouterrain

Bassind’orage

e

gondolecentrale

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 35

36 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Groupe--- Synergies

RESONANCEExpertisesRESONANCE

Savoir-faire : les stades (suite)Une sélection de stades réalisés dans le monde

01

Stade de Messine (Italie) – 2001 – Terre ArmeeParois en Terre Armée® du stade de Messine, un ouvrage s’inspirant des métho-des de construction et de l’architecture des amphithéâtres antiques.

Stade olympique Atatürk (Turquie) – 2001 – FreyssinetQuatre haubans Freyssinet supportent la toiture en forme de croissant, symbole de la Turquie.

Stade BC Place de Vancouver (Canada) – 2010/2011 – Freyssinet / AdvitamRénovation du toit suspendu et installation de capteurs d'Advitam permettant, entre autres, de contrôler en temps réel l'effort et les vibrations dans les haubans de la structure et d'assurer sa pérennité.

Stade de France (France) – 1998 – MenardDépollution du site avec une variante du procédé de consolidation atmosphérique Menard Vacuum. Le système est toujours en place et les pompes sont régulière-ment actionnées pour éliminer les émanations d'hydrocarbures qui s'accumulent.

Stade de France (France) – 1998 – Soletanche BachyParois moulées et barrettes du bassin d'orage de la Plaine et du parking P2 situés sous le stade d'entraînement.

Stade de Budapest Arena (Hongrie) – 2001 – Soletanche BachyFondations pour 17 400 ml de pieux à la tarière creuse.

RESONANCEExpertisesRESONANCE

36 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

NUMÉRO 02- DÉCEMBRE 2010- 37

OutilFraise XS, l’Hydrofraise des chantiers urbains

02

01 Le « kelly » (mât de guidage) de 20 m de haut distingue au premier coup d’œil la Fraise XS de l’Hydrofraise.

02 Autre différence avec sa grande sœur, la Fraise XS permet de réaliser des parois d’épaisseur variable, de 500 à 800 mm.

Depuis la révolution qu’a

représenté, voici une trentaine

d’années, la mise au point de

l’Hydrofraise, qui a rendu possible

la réalisation de parois moulées

dans les terrains durs, le procédé a

continuellement été amélioré. Des

adaptations ont vu le jour pour

réaliser les parois moulées à

grande profondeur des coupures

étanches des barrages (jusqu’à

120 m), d’autres pour des parois à

forte épaisseur (1,80 m). En sens

inverse, des machines de petit

gabarit ont été développées pour

intervenir sur des chantiers où

l’espace est limité, notamment en

hauteur. « Les voies de progrès

n’étaient pas épuisées pour autant,

observe Daniel Perpezat, chef de

projet à la Direction technique de

Soletanche Bachy. Ainsi, une

enquête marketing interne menée

en 2008 nous a permis de

constater de nouvelles attentes de

la part des opérationnels. » Deux

besoins se détachaient : celui d’une

machine compacte, qui soit

néanmoins puissante et

performante, afin de mener les

chantiers plus rapidement, et celui

d’un outil permettant de descendre

sous le seuil de 630 mm

d’épaisseur de paroi. « Quand

l’ouvrage le permet, insiste Daniel

Perpezat, réaliser des parois moins

épaisses est une source

importante d’économies en termes

de volumes de déblais et de béton,

donc d’énergie consommée en

production de matériaux, en

travail machine et en transport, et

cela correspond tout à fait à nos

préoccupations actuelles de

développement durable. » Ces

deux attentes clés sont donc

devenues les caractéristiques

principales d’un nouveau concept,

la Fraise XS, d’ores et déjà

opérationnelle puisqu’elle a

réalisé un premier chantier. Dans

une démarche d’innovation

comme on les mène chez

Soletanche Bachy, en associant

étroitement la Direction

technique et les entités

opérationnelles (spécialement

l’agence de Paris et le Service

matériel EuroFrance), le

développement s’est concentré

sur la sélection d’un porteur qui

soit à la fois compact, puissant et

d’un prix abordable, et sur la

création d’un outil. L’avancée

chantiers urbains par sa compacité,

sa précision et sa maniabilité. »

Toujours en cours de mise au point,

la Fraise XS a réalisé en mai 2010

un chantier test pour un bassin

d’orage en plein centre-ville

d’Auxerre (Yonne), dans un calcaire

très dur. « Comme pour toutes les

opérations de ce type, nous avions

sur le terrain la Fraise XS et la

centrale de traitement de boue,

raconte encore Daniel Perpezat. En

constatant les progrès réalisés

avec la grue en termes de rapidité

de montage, de disponibilité

opérationnelle et de compacité,

nous avons réalisé que nous allions

pouvoir passer au deuxième volet

de notre projet, qui consiste à

développer une centrale de

traitement de boues plus

compacte elle aussi, optimisée et

dédiée aux opérations réalisées

avec la Fraise XS. »

01

02

décisive a été la disponibilité sur le

marché d’un porteur, la grue

Liebherr LRB 155, équipée d’un

groupe hydraulique suffisamment

puissant (450 kW) pour alimenter

l’outil sans devoir adjoindre un

second moteur dédié. Dans la mise

au point de l’outil proprement dit,

l’équipe de développement s’est

fixé des objectifs : la Fraise XS peut

ainsi réaliser des parois d’épaisseur

comprise entre 500 et 800 mm

(qui ont nécessité de concevoir un

nouveau système de pompage). Au

lieu d’un système de suspension

par câbles, elle a opté pour un

« kelly », un mât de 20 m de haut,

qui permet de maîtriser beaucoup

mieux le guidage et la verticalité de

l’outil. « Au total, résume Daniel

Perpezat, nous avons visé une

machine qui fait moins de choses

mais les fait mieux et répond

parfaitement aux besoins des

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 37

38 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

RESONANCEExpertisesRESONANCE

En 2004, le chantier d’Al Quo’a, à

Abu Dhabi (Émirats arabes unis), a

été pour Menard l’occasion de

concrétiser une idée formulée cinq

ans plus tôt pour accroître

l’efficacité de son plus ancien

procédé d’amélioration de sol : le

compactage dynamique. Dans

cette technologie, qui consiste à

marteler le sol à l’aide d’une masse

lâchée de grande hauteur pour le

densifier en profondeur, le

rendement tient à deux données :

le poids de la masse et la hauteur

de chute. « Ne pouvant aller

au-delà de 35 t et de 25 m, des

valeurs insuffisantes pour atteindre

le rendement requis à Al Quo’a,

explique-t-on au Service matériel

de Menard, nous avons cherché à

éliminer tout ce qui pouvait

contribuer à freiner la masse dans

sa descente. » D’où l’idée d’un

système de pince commandée

hydrauliquement, permettant de

relâcher complètement la masse

depuis le point haut et de

supprimer du même coup les

pertes d’énergie liées au

déroulement des câbles et à

l’entraînement des treuils, très

significatives en raison du système

ProcédéMars version 2 : plus d’énergie de compactage, plus de rapidité et de sécurité dans les manœuvres

03

de moufles (poulies démultiplica-

trices) installé au niveau de la pince

et de la flèche pour soulager

les forces aux treuils lors

de la remontée de la masse.

Breveté en 2004 sous le nom Mars

(Menard Automatic Release

System), le système a été remis sur

le métier en 2009 à l’occasion du

chantier de l’autoroute A71, à

Leipzig (Allemagne), et a donné le

jour à une version 2. Sans toucher

au design, qui donnait toute

satisfaction, le Service matériel de

Menard a modifié le système pour

l’adapter à un nouveau porteur, la

grue Liebherr HS 895, et a travaillé

sur l’automate de pilotage, qui fait

partie intégrante du système Mars,

et sur la fiabilité des commandes,

pour répondre aux demandes des

opérationnels.

S’agissant de l’automate de

pilotage, la grande nouveauté

concerne la gestion de l’ordre de

chute. L’opérateur garde à tout

moment la main sur la manœuvre,

mais la masse ne peut être larguée

avant que les treuils aient amorcé

leur mouvement de descente, ce

qui évite le brusque recul de la

flèche typique du fonctionnement

du système Mars version 1 et

contribue à la sécurité des

manœuvres et du matériel.

L’utilisation de la grue Liebherr

HS 895 constitue par ailleurs une

avancée très importante. À la

différence des porteurs,

mécaniques, habituellement

utilisés, celui-ci est équipé d’un

moteur très puissant (plus de

900 ch) et toutes ses fonctions

sont mues par hydraulique. Mieux,

l’énergie hydraulique disponible de

cette grue permet, via une légère

adaptation de circuit, d’alimenter

directement le bloc hydraulique de

commande Menard, ce qui

dispense d’ajouter un power pack

dédié sur la machine. La puissance

des treuils, largement supérieure à

ce qu’offrent les autres machines,

rend inutiles les systèmes de

moufles et accélère spectaculaire-

ment la remontée de la masse et la

descente de la pince, et cela

permet aux opérateurs d’éviter la

manœuvre manuelle de mise en

chute libre et de freinage de la

pince, fastidieuse et toujours

risquée pour le matériel.

Des améliorations ont par ailleurs

été apportées sur des points de

détail : système de bagues

autolubrifiées au niveau du ciseau

et des articulations de la pince, et

gestion sécurisée des trois flexibles

hydrauliques de commande, qui

continuent à mobiliser les efforts

d’amélioration du Service matériel

de Menard.

01 La pince de la version 1 a fait l’objet d’améliorations de détail : système de bagues autolubrifiées au niveau du ciseau et des articulations de la pince, et gestion sécurisée des trois flexibles hydrauliques de commande.

02 La puissance du nouveau porteur permet d’alimen-ter directement le bloc de commande hydraulique de Menard.

03 Bloc de commande hydraulique Menard.

04 Au poste de commande, l’opérateur exécute la manœuvre avec l’assis-tance d’un automate de pilotage.

01

02

03

04

01

38 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

NUMÉRO 02- DÉCEMBRE 2010- 39

Dans le cadre de son projet

« séisme événement », EDF mène

différentes opérations de

renforcement structurel sur son

parc de centrales nucléaires de

production d’électricité. Certains

de ces travaux portent sur les

plafonds intermédiaires des

bâtiments électricité (BL) qui sont

accolés aux enceintes des

bâtiments réacteur (BR). Connus

dans les centrales sous le nom de

« planchers courbes », ceux-ci

assurent une protection

coupe-feu. Leur démontage, indis-

pensable aux opérations de

renforcement, suppose une

ProduitMatelas coupe-feu Mecatiss, la protection coupe-feu provisoire des planchers courbes

04

manipulables, qui intègrent divers

composants chimiques

développés par Mecatiss. Ils sont

installés en face supérieure des

planchers pendant la durée des

interventions en sous-face

(démontage de la protection

coupe-feu existante, interventions

structurelles des charpentiers et

des menuisiers métalliques et

remise en place du système

souple de calfeutrement

coupe-feu référencé MPF.2000

Mecatiss) et ils assurent une

protection coupe-feu “1 h 30”. »

Comme les autres produits

conçus par Mecatiss pour la

protection incendie des centrales

nucléaires, ces « matelas » ont été

développés selon le cahier des

charges établi par EDF et les

autorités de sûreté. Testés par des

laboratoires agréés, ils ont passé

avec succès les tests de

qualification aux normes

européennes ainsi que les tests

spécifiques aux normes

nucléaires.

Imaginés et développés par

Mecatiss, ces matelas coupe-feu

sont aussi installés par

l’entreprise. De mai 2009 à février

2010, les équipes de Mecatiss

sont ainsi intervenues sur les

centrales de Blayais, Tricastin,

Gravelines, Chinon, Dampierre,

Saint-Laurent-des-Eaux et Cruas

pour des opérations de

déploiement et de repli des

protections provisoires, et de

remise en place des protections

définitives, qui duraient en

moyenne six mois et mobilisaient

quatre personnes.

« rupture de sectorisation

incendie » qui implique le respect

de règles et la mise en place de

procédures de sécurité

draconiennes. « Les zones

“sectorisées”, c’est-à-dire

compartimentées, ne peuvent en

effet jamais être laissées ouvertes

sans protections provisoires

assurant “la sécurité des biens et

des personnes“ », explique

Bernard Marquez, directeur de

Mecatiss (Nuvia).

Spécialiste de la protection

coupe-feu au sein de Nuvia,

intervenant depuis 1980 dans le

parc des centrales nucléaires fran-

çaises et étrangères pour la mise

en place de protections incendies

(protections coupe-feu 1 h 30

installées sur les chemins de

câbles ; protections « Système

MPF.2000 » installées sur les

planchers courbes), Mecatiss a

conçu et développé une solution

permettant d’assurer la protection

provisoire dans les conditions

requises par EDF et les autorités

de sûreté.

« Ce sont, poursuit Bernard

Marquez, des “matelas” souples,

légers, dont l’épaisseur est limitée

à 80 mm, donc aisément

01 La protection coupe-feu en sous-face des plan-chers courbes doit être provisoirement démontée pour réaliser les travaux du projet « séisme événe-ment ».

02 - 03 Pour assurer la continuité de la protection coupe-feu, Mecatiss a développé un système de « matelas » facilement manipulables, à disposer sur les planchers pendant la durée des travaux.04 Démontage de la

protection coupe-feu en sous-face.

04

01

02

03

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 39

RESONANCERESONANCE

En ce qui concerne les applications

des torons d’acier chez Freyssinet,

tout le monde connaît les haubans

et les câbles de précontrainte. Sans

doute moins le transmetteur

d’effort Transpec® 4. Ce dispositif

de sécurité a été conçu par

Freyssinet, en réponse à une

demande croissante des

administrations, souhaitant

améliorer la sécurité routière aux

droit des joints de chaussée. Le

problème à résoudre consiste à

assurer une continuité mécanique

en cas de choc des barrières de

sécurité de type BN4 installées au

droit des joints de chaussée. « Le

libre mouvement assuré par le joint

de chaussée pour permettre à la

structure de réagir aux sollicita-

tions du trafic et des variations

thermiques doit se poursuivre au

niveau des barrières, et empêche

de fixer en continu les manchons

intégrés dans les lisses, assurant

leur continuité. En cas d’accident

au voisinage du joint de chaussée,

la barrière n’avait donc pas une

capacité de retenue suffisante »,

explique Philippe Salmon,

responsable développement de

produits (Freyssinet), chargé du

suivi technique du système.

La solution imaginée reprend le

Une efficacité démontréeLors d’un essai organisé par le Setra sur le site du LIER, (Laboratoire d’essais Inrets* pour les équipements de la route), à Lyon, deux dispositifs Transpec® 4 ont été testés sur les lisses supérieures d’une barrière de sécurité BN4. Un camion de 16 t a été lancé sur la barrière à la vitesse de 80 km/h avec un angle d’incidence de 20 °. Le dispositif a parfaitement fonctionné, l’ouverture du manchon de raccordement des lisses restant négligeable.

* Inrets : Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité.

Pour en savoir plusPhilippe Salmon, Freyssinet (tél. : 01 46 01 84 84), Pierre Gruchy, Freyssinet Products Company (tél. : 03 85 73 69 00).

ProcédéTranspec® 4 : la sécurité au droit des joints de chaussée

05

fonctionnement d’une ceinture de

sécurité : deux « blocs » sont

boulonnés à l’intérieur des lisses,

de part et d’autre du joint de

chaussée. Ils sont reliés par un

câble de précontrainte d’une

capacité de 30 tonnes, de façon

fixe au niveau d’un des blocs et

librement au niveau du second

bloc, qui laisse le câble coulisser en

conditions normales, mais le

bloque en cas de sollicitation

brutale comme le choc d’un

véhicule.

Ce système a fait l’objet de

différents tests, internes et

externes (voir ci-contre). Concluants,

ceux-ci ont amené l’administration

à rendre son installation obligatoire

dans certains pays, dont la France,

pour tout joint de chaussée d’un

souffle supérieur à 200 mm, en

travaux neufs ou en réhabilitation.

Le système a déjà été installé sur

une centaine d’ouvrages.

01

02

03

01 En fonctionnement normal (en haut), le libre jeu du toron permet aux lisses de coulisser pour s’adapter au jeu du joint de chaussée. En cas de choc (en bas), le bloc actif, figuré en rouge, bloque le toron.

02 - 03 Le système Transpec® 4 peut être installé sur tout type de barrière à condition que l’espace libre à l’intérieur des lisses soit d’au moins 90 x 90 mm.

Expertises

40 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Principales techniques

permettent de traiter les nappes en les laissant s’écouler.in situ des sols par venting sous soil mixing.

hydrauliques.

de profondeur.

de forages.in situ par injection

d’un principe actif au moyen de forages localisés.

Mise en avant en 2009 par les prix

de l’innovation de la FNTP et du

groupe VINCI (pour le développe-

ment conjoint, avec CSM Bessac, de

la cureuse Proccope * et par la

signature d’un contrat de gestion

déléguée pour le traitement d’un

effluent sur un site industriel à Auby

(Nord), Sol Environment, la filiale

spécialisée dans l’environnement de

Soletanche Bachy, fête cette année

son cinquième anniversaire.

Occasion de revenir avec son

directeur, Pierre-Yves Klein, sur un

« autre » savoir-faire des sols, en

phase avec des préoccupations

environnementales très actuelles.

Comment l’entreprise en

est-elle venue à s’intéresser

à l’environnement ?

Tout naturellement, car il n’y a qu’un

pas de l’environnement de chantier

à l’environnement tout court.

L’entreprise a franchi ce pas dès les

années 1980 en réalisant des parois

étanches – des ouvrages classiques

pour bloquer les venues d’eau sur

les chantiers de fondations – afin

d’empêcher la diffusion d’eaux

contaminées autour de sites pollués

ou, en prévention, autour de

centrales nucléaires en construc-

tion. D’autres applications ont par la

suite vu le jour, avec le développe-

MétierSol Environment : des techniques de confinement aux solutions de dépollution

06

à les stocker, ou encore celles de

traitement des boues, dont les

applications « environnementales »

ne nécessitent que peu d’adapta-

tion. On peut, par exemple, avec des

machines de pieux équipées d’outils

de malaxage et d’un système

d’aération, débarrasser un sol de

certains polluants volatils (solvants

chlorés) ou faciliter la décomposition

organique naturelle des hydrocarbu-

res en malaxant et en aérant le sol in

situ. Ces techniques ont été mises en

œuvre à différentes reprises sur des

sites de GDF (pollution au

méthanol), de Solvay (solvants

chlorés), sur les neuf hectares du

trapèze Est de Renault à Billancourt,

etc. Elles ont l’avantage de pouvoir

être réalisées avec ou sans

excavation mais sans déplacement

des terres, donc dans des délais et à

des coûts réduits. L’expertise

géotechnique et le savoir-faire de

l’entreprise pour les interventions en

zone très urbanisée ou sur des

chantiers confinés sont par ailleurs

directement transférables aux

applications environnementales et

les sécurisent.

Quel bilan dressez-vous

du chemin parcouru ?

En cinq ans, nous avons enregistré

une forte croissance, affectée en

2009 par la crise de l’immobilier. Elle

ne remet pas nos perspectives en

question, car nous intervenons dans

un champ ouvert où apparaissent

en permanence de nouvelles

demandes. C’est un de nos points

forts que de pouvoir y répondre,

même quand cela nous entraîne

dans des développements très

spécifiques, comme le traitement

des boues industrielles du fabricant

de zinc Nyrstar, à Auby, ou des

boues de curage d’égout. Tous ces

développements sont cohérents

avec notre métier de base. Ils sont

autant d’occasions et d’opportuni-

tés de développements ultérieurs.

* Voir resonance n°1, p.39.

ment de matériaux capables de

retenir les polluants à l’intérieur des

parois (gamme Ecosol), de filtres

insérés dans ces parois (portes

filtrantes), de formulations capables

d’inerter les déchets dangereux,

etc., qui ont peu à peu élargi le

domaine d’intervention du

confinement à la dépollution.

S’agissait-il d’applications

expérimentales ou d’une offre

structurée ?

Au départ, il n’existait pas d’équipe

dédiée dans l’entreprise et cette

offre était portée par les agences.

Or, il est assez vite apparu que les

clients de ces applications ne sont

pas ceux du cœur de métier de

Soletanche Bachy, mais des

industriels ou des aménageurs à la

recherche d’offres globales et

relevant d’une approche spécifique.

D’où la création, à la mi-2005, de Sol

Environment, qui a pour mission de

développer les offres clés en main

attendues sur ce marché et de s’y

enraciner. En d’autres termes, notre

métier consiste à apporter des

solutions à nos clients, notamment

en prenant dans les savoir-faire des

fondations tout ce qui est adaptable

et transférable au marché de

l’environnement. Dans cette

démarche, nous nous appuyons sur

la Direction technique pour tout ce

qui est recherche et développe-

ment, et sur l’organisation de la zone

EuroFrance pour notre logistique

travaux.

Quelles techniques sont mises

à contribution dans ces offres

globales ?

Elles sont nombreuses. Les plus

prometteuses dans la période

récente sont les techniques de soil

mixing (Mavensol) ou de forage, qui

évitent d’excaver les terres et d’avoir

01 Récupération d'hydrocar-bures flottant en fond de fouille.

02 Mise en place d’une porte filtrante.

03 Machine de malaxage Mavensol.

01 02

03

NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010 - 41

RESONANCEExpertisesRESONANCE

Contrairement à ce que peut

laisser croire son ancienne

dénomination de « pierre

artificielle », le béton n’est pas un

matériau inaltérable. Sous l’effet de

l’humidité, de la carbonatation (1) ou

de la chloruration (2), le pH élevé et

protecteur du béton neuf diminue,

la porosité du matériau permet à

l’humidité de s’infiltrer en

profondeur, favorisant la

transformation de l’acier

d’armature en rouille, dont le

foisonnement finit par faire éclater

localement le béton.

« Quelle que soit son origine, cette

corrosion met en jeu les mêmes

phénomènes, liés au fait que l’acier

tend naturellement à retourner à

son état originel d’oxyde. Aux

endroits où le pH du béton est le

plus faible et où l’acier est en

contact avec l’humidité, une

dissolution du métal se produit.

Arraché de la surface, il se retrouve

sous forme ionique, perdant au

même moment deux électrons. La

particule ionisée va trouver dans le

milieu (anode) une association avec

l’oxygène pour former un oxyde de

fer. De façon concomitante, les

Gamme Foreva® : un arsenal complet contre la corrosionOutre les procédés de protection « galvanique » et « cathodique », la gamme de solutions Foreva® pour la maîtrise de la corrosion des armatures dans le béton comprend d’autres procédés correspondant au degré de progression de la corrosion. À un stade préventif, il s’agit de procédés de type revêtement, imprégnation, etc. permettant de prolonger la durée de protection de l’enrobage (Foreva® Epx 982, Foreva® Fuge 500, Foreva® Relastic 310). Pour stopper un processus amorcé de corrosion, deux méthodes sont proposées suivant les conclusions du diagnostic : l’une par application d’inhibiteurs sur le parement béton (Foreva® Inhib 400), l’autre par dépollution électrochimique de l’enrobage (Foreva® PH+, Foreva® Cl-).

Savoir-faireForeva®, les solutions Freyssinet pour maîtriser la corrosion des armatures du béton

07

deux électrons libérés qui circulent

dans l’armature “s’échappent” à

l’endroit où le pH du béton est le

plus favorable en créant des

espèces chimiques (OH )̂ qui

renforcent le pH localement. C’est

ce que les “corrosionnistes”

appellent la formation d’une

macro-pile », explique Christian

Tourneur, à la Direction technique

(Freyssinet). À l’échelle de millivolts

et de micro-ampères, l’oxydation

de l’acier fonctionne ainsi à la

manière d’une pile électrique,

l’anode (pôle +) étant représentée

par la zone qui s’oxyde et la

cathode (pôle –) par la partie de

l’armature où l’afflux d’électrons

a un effet protecteur.

Ce phénomène est le principe

même de deux classes de

procédés électroniques au sein de

la gamme Foreva®, développée par

Freyssinet pour maîtriser la

corrosion des armatures dans le

béton (voir encadré ci-contre). Toutes

deux utilisent, en surface

ou à l’intérieur du béton, le principe

de la pose d’anodes à proximité

des fers de manière à obliger

artificiellement les armatures

existantes à se comporter comme

une cathode, d’où le nom

générique de « protection

cathodique ». Deux technologies

sont basées sur ce principe. La

première, dite « protection

galvanique », met en œuvre une

anode réalisée dans un matériau

qui se corrode (ou se sacrifie) plus

facilement que l’acier. Cette

technologie ne requiert pas

d’apport de courant et représente

l’application du processus

électrochimique naturel dit effet

« galvanique ». La seconde est la

« protection cathodique par

courant imposé ». Là, au contraire,

l’anode est réalisée dans un métal

très résistant à la corrosion,

l’apport d’électrons se fait par une

source de courant continu. Cette

technologie est plus particulière-

ment destinée aux structures

anciennes où les vitesses de

corrosion demandent un flux

d’électrons plus important sur la

cathode. Dans la protection

galvanique, une anode d’un métal

qui s’oxyde plus vite que l’acier

(zinc, aluminium, magnésium) est

placée à proximité des armatures

et va par corrosion générer un flux

d’électrons qui, distribué aux aciers

via un fil électrique conducteur,

protège l’armature. Dans la gamme

Foreva®, deux solutions reposent

sur l’effet galvanique : Foreva® GP

Zinc (anode de surface projetée,

voir page suivante) et Foreva® GP

Guard (anode interne installée dans

des trous forés, particulièrement

destiné aux zones exposées à

l’humidité).

Dans les protections cathodiques

par courant imposé, le courant

injecté est imposé par un

générateur de courant continu

basse tension. Dans cette

catégorie, la gamme Foreva®

propose quatre solutions :

- Foreva® CP Mesh (avec treillis

anodique, pour les structures

01

02

-

42 - NUMÉRO 02 - DÉCEMBRE 2010

Une armure métallisée à l’épreuve de l’atmosphère marineAvec sa torche au plasma, l’opé-rateur de Freyssinet applique la solution de protection galvanique Foreva® GP Zinc sur les façades d’un bâtiment construit en front de mer. Avant l’opération de métallisation, la surface du béton a été préparée par sablage et ragréage ponctuel. Pour que la fine couche de zinc déposée

joue son rôle d’anode, des liaisons électriques sont réalisées de place en place avec les armatures du béton au moyen d’un système de plaques et de tiges en acier inoxy-dable. Une couche bouche-pore est appliquée à l’issue de la prestation de Freyssinet et permet l’application directe d’une finition (peinture). Foreva® GP Zinc est conçu pour apporter une protection supérieure à 30 ans.

01 Les bâtiments construits en front de mer sont exposés au triple effet de l’humidité, de la carbona-tation et de la chlorura-tion.

02 Dans la protection galva-nique, l’anode sacrificielle en surface (métal projeté) est reliée aux armatures du béton par un système de plaque et tige en acier inoxydable.

fortement chlorées ou carbonatées) ;

- Foreva® CP Ribbon (dont les

anodes peuvent être placées dans

la cage de ferraillage avant

bétonnage pour des ouvrages

neufs exposés) ;

- Foreva® CP Coat (peinture

anodique conductrice d’électricité) ;

- Foreva® CP Tube (anodes internes

en titane traité logées dans des

forages).

Ces solutions proposées dans le

cadre de l’offre produit-service

Foreva® de Freyssinet sont mises

en œuvre dans l’ensemble du

réseau depuis plusieurs années et

comptent de très nombreuses

références, notamment les piles du

pont de Noirmoutier, les ouvrages

du barrage de la Rance, des

ouvrages portuaires en Australie, à

Hong Kong et, plus communé-

ment, d’innombrables bâtiments

construits en front de mer.

1. Le béton n’étant pas absolument étanche, le CO2 de l’air réagit chimiquement avec lui pour former du carbonate de chaux qui l’attaque, entraîne une baisse de son pH et rend le risque de corrosion des armatures de plus en plus certain.2. L’agression par le chlorure de sodium (le sel) concerne notamment les ouvrages exposés au climat marin et ceux situés en bordure de routes, où sont déversés des sels de déverglaçage en période hivernale. Pénétrant les porosités naturelles du béton et ses microfissures, le sel y concentre l’humidité, favorisant l’oxydation de l’acier par piqûres.

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Leader mondial dans les métiers du sol, des structures et du nucléaire, présent dans une centaine de pays, le groupe Soletanche Freyssinet réunit un ensemble d’expertises et de marques sans équivalent dans l’univers du génie civil spécialisé. L’ambition de ses 17 000 collaborateurs est de répondre aux attentes des maîtres d’ouvrage, avec des solutions qui s’adaptent aux spécificités de chaque projet et contribuent à améliorer la performance technique et la durabilité des ouvrages. www.soletanchefreyssinet.com