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A la découverte de GROSVILLE version (3) remplace la version précédente 1/13 Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2020) GROSVILLE Sommaire Identité, Toponymie page 1 Un peu d’histoire … à savoir page 1Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire page 3Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événement : Eglises Saint-Martin page 4L’ancien presbytère page 5Ferme-Manoir Grand’Maison page 6Commanderie page 6Manoir des tourelles page 7Manoir du Boël page 8Manoir du Bonnetot page 8 Manoir du Hamel au Curé page 8Cours d’eau, Ponts page 9Moulins à eau : Histoire des moulins à eau page 9Moulin du Haut Bellefontaine page 10… Moulin de Beauchamps page 11Lavoirs, Fontaines, Etangs page 11Croix de chemin, Calvaires, Oratoires page 11Communes limitrophes & plans page 12Randonner à Grosville page 13Sources page 13Identité, toponymie … Grosville appartient à l’arrondissement de Cherbourg, au canton des Pieux, et appartenait à la Communauté de communes des Pieux, jusqu’à fin 2016. Désormais, la commune de Grosville appartient à la Communau- té d’Agglomération du Cotentin (CAC). Les habitants de Grosville se nomment les Grosvillais(es) Grosville compte 788 habitants (recensement 2016) sur une su- perficie de 13,15 km², soit 60 hab. / km² (84,2 pour la Manche, 111 pour la Normandie et 116 pour la France). Le nom de la paroisse est attesté sous les formes Geroldi villa (vers 100), Giroldi villa (vers 1080), Guerouvilla (1192), Gerouvilla (XIIIe), Guerouvilla (vers 1280), Grouvilla (1291), Gronvilla (1327). La Mairie François de Beaurepaire (Historien et chercheur passionné par la toponymie qui a écrit un ouvrage de réfé- rence « les noms des communes et anciennes de la Manche ») indique pour origine le domaine, la « ville » (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural ») de Gairoldus, nom de personne germanique connu en Normandie sous les patronymes Guéroult et Groult. Grosville est à rapprocher de Grouville à Jersey. La graphie actuelle Grosville, qui apparaît pour la première fois au XVIIIe siècle pour s'imposer au début du siècle suivant, résulte de l'attraction du mot gros. Rien ne s'oppose à la suppression de ce -s-parasite. Les armes de la commune de Grosville Coupé : au premier d'azur au croissant d'or accosté, en chef, de deux tours d'argent ouvertes et ajourées du champ, maçonnées de sable, le tout surmonté de trois étoiles aussi d'or rangées en chef, au second parti au I d'argent à l'aigle de sable becquée et membrée d'or et au II d'azur aux trois fasces haussées d'argent, au chevron de gueules brochant, le tout soutenu d’une rose aussi d’agent. Un peu d’Histoire… à savoir La paroisse de Grosville comportait jadis au moins quatre fiefs dont l’un appelé Cantepie. Probablement celui-là même que Richard II, duc de Normandie, donna, vers l'an 1000, a son épouse la princesse Judith. Le manoir de cet ancien fief de Cantepie existe encore, appelé maintenant « La Grand’Maison ». Le titre de Maison est également porté dans la région par d’autres fiefs très anciens, suite probable de villae (ferme agricole), dont le nom se confondait avec celui de la paroisse : les Maisons de Bricque- boscq, de Benoistville, etc… Ce fief aurait été tenu, à la fin du XV e siècle et au XVI e , par une famille Lan- glois, à laquelle devait se rattacher Cantepye, serviteur et beau-frère du sire de Gouberville, dont celui-ci parle souvent dans son Journal, et dont le véri- table nom était Langlois. Le domaine aurait été acheté, en 1748, par les ancêtres de M. Jean-Charles Mabire (1781-1839, ancien maire de Grosville (1819-1831) et ancien suppléant de la justice de paix du canton des Pieux. Ce domaine est alors désigné sous le nom de Cantepie. La famille Mabire a détruit une grande porte féodale et comblé des restes de fossés ou douves qui entouraient le manoir. Grosville a fait partie du canton de Bricquebec, de 1790 à 1801 ; l’une des premières tâches de l’assemblée constituante fut l’organisation administrative nouvelle à donner à la France. La division en Départements était réalisée à la fin de l’année 1789 ; les départements furent divisés en Districts, puis en Cantons, et ceux-ci en communes. Le canton des Pieux comportait onze communes : Les Pieux, Héauville, Helleville, Sotteville, St- Christophe-du-Foc, Siouville, Flamanville, Tréauville, Benoistville, Bricquebosc et Breuville, dépendant du Dis- trict de Cherbourg. Le canton de Surtainville dépendant du district de Valognes groupait huit communes dont Grand-Maison

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    Les Randonneurs de la Côte-des-Isles (Max Gallet / janvier 2020)

    GGRROOSSVVIILLLLEE

    Sommaire

    Identité, Toponymie page 1 Un peu d’histoire … à savoir page 1… Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire page 3… Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événement :

    Eglises Saint-Martin page 4… L’ancien presbytère page 5… Ferme-Manoir Grand’Maison page 6… Commanderie page 6… Manoir des tourelles page 7… Manoir du Boël page 8… Manoir du Bonnetot page 8 …

    Manoir du Hamel au Curé page 8… Cours d’eau, Ponts page 9… Moulins à eau :

    Histoire des moulins à eau page 9… Moulin du Haut Bellefontaine page 10… Moulin de Beauchamps page 11…

    Lavoirs, Fontaines, Etangs page 11… Croix de chemin, Calvaires, Oratoires page 11… Communes limitrophes & plans page 12… Randonner à Grosville page 13… Sources page 13…

    Identité, toponymie …

    Grosville appartient à l’arrondissement de Cherbourg, au canton des Pieux, et appartenait à la Communauté de communes des Pieux, jusqu’à fin 2016.

    Désormais, la commune de Grosville appartient à la Communau-té d’Agglomération du Cotentin (CAC).

    Les habitants de Grosville se nomment les Grosvillais(es)

    Grosville compte 788 habitants (recensement 2016) sur une su-perficie de 13,15 km², soit 60 hab. / km² (84,2 pour la Manche, 111 pour la Normandie et 116 pour la France).

    Le nom de la paroisse est attesté sous les formes Geroldi villa (vers 100), Giroldi villa (vers 1080), Guerouvilla (1192), Gerouvilla (XIIIe), Guerouvilla (vers 1280), Grouvilla (1291), Gronvilla (1327).

    La Mairie

    François de Beaurepaire (Historien et chercheur passionné par la toponymie qui a écrit un ouvrage de réfé-rence « les noms des communes et anciennes de la Manche ») indique pour origine le domaine, la « ville » (élément issu du gallo-roman VILLA « domaine rural ») de Gairoldus, nom de personne germanique connu en Normandie sous les patronymes Guéroult et Groult. Grosville est à rapprocher de Grouville à Jersey. La graphie actuelle Grosville, qui apparaît pour la première fois au XVIIIe siècle pour s'imposer au début du siècle suivant, résulte de l'attraction du mot gros. Rien ne s'oppose à la suppression de ce -s-parasite.

    Les armes de la commune de Grosville

    Coupé : au premier d'azur au croissant d'or accosté, en chef, de deux tours d'argent ouvertes et ajourées du champ, maçonnées de sable, le tout surmonté de trois étoiles aussi d'or rangées en chef, au second parti au I d'argent à l'aigle de sable becquée et membrée d'or et au II d'azur aux trois fasces haussées d'argent, au chevron de gueules brochant, le tout soutenu d’une rose aussi d’agent.

    Un peu d’Histoire… à savoir

    La paroisse de Grosville comportait jadis au moins quatre fiefs dont l’un appelé Cantepie. Probablement celui-là même que Richard II, duc de Normandie, donna, vers l'an 1000, a son épouse la princesse Judith.

    Le manoir de cet ancien fief de Cantepie existe encore, appelé maintenant « La Grand’Maison ». Le titre de Maison est également porté dans la région par d’autres fiefs très anciens, suite probable de villae (ferme agricole), dont le nom se confondait avec celui de la paroisse : les Maisons de Bricque-boscq, de Benoistville, etc…

    Ce fief aurait été tenu, à la fin du XVe siècle et au XVI

    e, par une famille Lan-

    glois, à laquelle devait se rattacher Cantepye, serviteur et beau-frère du sire de Gouberville, dont celui-ci parle souvent dans son Journal, et dont le véri-table nom était Langlois.

    Le domaine aurait été acheté, en 1748, par les ancêtres de M. Jean-Charles Mabire (1781-1839, ancien maire de Grosville (1819-1831) et ancien suppléant de la justice de paix du canton des Pieux. Ce domaine est alors désigné sous le nom de Cantepie. La famille Mabire a détruit une grande porte féodale et comblé des restes de fossés ou douves qui entouraient le manoir.

    Grosville a fait partie du canton de Bricquebec, de 1790 à 1801 ; l’une des premières tâches de l’assemblée constituante fut l’organisation administrative nouvelle à donner à la France. La division en Départements était réalisée à la fin de l’année 1789 ; les départements furent divisés en Districts, puis en Cantons, et ceux-ci en communes. Le canton des Pieux comportait onze communes : Les Pieux, Héauville, Helleville, Sotteville, St-Christophe-du-Foc, Siouville, Flamanville, Tréauville, Benoistville, Bricquebosc et Breuville, dépendant du Dis-trict de Cherbourg. Le canton de Surtainville dépendant du district de Valognes groupait huit communes dont

    Grand-Maison

    https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Blason_ville_fr_Grosville_(Manche).svg?uselang=fr

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    Surtainville, Le Rozel, St-Germain-le-Gaillard. Quant à Grosville, cette commune dépendait du canton de Bric-quebec, également du district de Valognes.

    Des prêtres réfractaires, comme le fut l’abbé JC. Mabire, furent parfois hébergés à Grosville, notamment à la Grand’Maison et au manoir du Boël.

    Le cimetière de Grosville fit l’objet d’une polémique au XVIII

    e et XIX

    e siècles. Depuis la fin du XVII

    e siècle, il était

    d’usage que l’Archidiacre se déplaçât dans les paroisses afin de prêcher la bonne parole mais aussi vérifier le bon usage des lieux, églises comme cimetières. Or, celui de Grosville était utilisé au dépouillement frauduleux ; en 1721, l’Archidiacre y surprend des chevaux et moutons en train de paître et il menace les propriétaires d’excommunication. En 1723, il signe une ordonnance pour le faire faucher au profit de l’église, mais en vain car 1729 la situation n’avait pas changé.

    Une trentaine d’années plus tard, un projet d’aliénation partielle partagea la population Grosvillaise. Monsieur le Curé proposa d’y construire une école à l’usage des garçons, en contre-proposition à celle de sieur Jean-René de L’œuvre, demeurant au manoir de La Tourelle, et qui offrait un terrain non loin de là.

    Nombreux Grosvillais s’opposèrent au projet du curé pensant que les ressources de la Frabrique paroissiale seraient nécessairement amputées, provenant de l’adjudication de l’herbe et des pommes qui y croissaient.

    Puis, les écoliers ne manqueraient pas de piller les pommes et dégrader les herbes sur la partie conservée, sans compter les éventuels dégâts que les enfants pourraient causer aux vitraux, aux cloches et à la couverture de la nef.

    En 1767, l’assemblée des notables, réunis dans la toute nouvelle sacristie, décidèrent de réaliser le projet d’école sur le terrain du cimetière. En 1769, l’école des garçons fut bâtie comme l’avait prévu monsieur le curé.

    Mais, au début de l’année 1825, on se rendit compte que le cimetière deviendrait bientôt insuffisant … on abattit alors l’école du cimetière en 1864, pour en construire une nouvelle et l’on rendit l’emplacement à la sépulture.

    La commune voisine, Les Pieux, qui abrite le poste de commandement du Pionier-Bataillon 243 commandé par le Major Hans Moser, est libérée le 19 juin 1944.

    Le 19 juin 1944, au lendemain de la coupure du Cotentin (libération de Barneville-sur-Mer), les troupes améri-caines lancent une nouvelle offensive vers le nord et c’est le 60th Infantry Regiment, commandé par le colonel Frederick J. de Rohan, qui est chargé de s’emparer de la commune des Pieux. Des patrouilles motorisées vont reconnaître les positions ennemies.

    Le 1er

    bataillon, appuyé par l’escadron B du 746th Tank Battalion ainsi que par des éléments du 899th Tank Destroyer Battalion, atteint les abords des Pieux à compter de 17h30 et les premiers renseignements laissent penser que les Allemands ont abandonné la position. En début de soirée, les Américains établissent la liaison avec un lieutenant français des Forces Françaises de l’Intérieur (FFI) qui leur annonce la capture d’une quaran-taine de soldats allemands.

    Les hommes de Frederick J. de Rohan s’emparent du village sans combat et réceptionne à la tombée de la nuit les prisonniers. Les FFI transmettent ensuite des informations sur les dernières positions connues des Alle-mands qui se sont repliés vers le nord.

    Le canton des Pieux, dont fait partie Grosville, connaît une forte croissance avec la construction de la centrale nucléaire de Flamanville. Fortes de la manne financière de cette industrie, les communes se sont unies rapidement autour d’un district (arrêté préfectoral du 8 février 1978). Au 1

    er janvier 2002, il est transformé en

    communauté de communes, la communauté de communes des Pieux.

    Elle fédérait les 15 communes du canton des Pieux : Les Pieux, Benoitville, Bricqueboscq, Flamanville, Gros-ville, Héauville, Helleville, Pierreville, Le Rozel, Saint-Christophe-du-Foc, Saint-Germain-le-Gaillard, Siouville-Hague, Sotteville, Surtainville et Tréauville.

    Ainsi, avant de rejoindre la nouvelle communauté d’agglomération du Cotentin, la CdC des Pieux, aujourd’hui Pôle de Proximité, représentait une population de 13 523 habitants (base recensement 2014).

    La Communauté d’Agglomération Le Cotentin. Dans le cadre de la Réforme Territoriale, une nouvelle intercommunalité du Grand Cotentin, la CAC, est née depuis le 1

    er janvier 2017,

    regroupant l’ensemble des EPCI de la Presqu’île (Val de Saire, canton de Saint-Pierre-Eglise, la Saire, Cœur du Cotentin, Vallée de l’Ouve, Douve Divette, Les Pieux, Côte des Isles, région de Montebourg), les communes nouvelles (Cherbourg-en-Cotentin et La Hague), soit 150 communes représentant 181 897 habitants.

    Certaines intercommunalités se sont transformées en commune nouvelle offrant semble t-il

    des perspectives intéressantes aux communes qui se regroupent ainsi et de disposer d’une influence plus

    importante au sein de cette énorme intercommunalité.

    La création d'une commune nouvelle à la dimension de l’ancienne communauté de communes des Pieux n’a pas été possible faute de consensus, puisque Flamanville a voté NON.

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    Ainsi la commune de Grosville se présente individuellement à cette nouvelle intercommunalité. Elle ne repré-sentant que 0.43% de la population total de cette dernière. Le Conseil communautaire de la CAC étant compo-sé de 221 délégués, dont 59 pour Cherbourg-en-Cotentin.

    Les personnes ou familles liées à la commune et leur histoire

    François Feuardent (1541-1610), serait né le 1er

    décembre 1539 (ou 1541) à Grosville, selon Toustain de Billy (religieux, auteur de plusieurs ouvrages historiques consacré au Cotentin, notamment Histoire ecclésias-tique du diocèse de Coutances), Coutances, ou Eculleville, et décédé à Bayeux le 19 janvier 1610.

    Après des études à Paris chez les cordeliers, ll devient un religieux de l’Ordre de Saint-François, docteur de l’Université de Paris, professeur et orateur de la Ligue. Il est célèbre par ses prédications contre les protestants et ses ouvrages de théologie. Il se distingua surtout par son zèle contre les calvinistes qu’il attaqua avec feu car sa parole était vive et colorée.

    Il fut, avec l’évêque de Senlis, Guillaume Rose et le théolo-gien Jean Boucher, parmi les plus éminents prédicateurs dans la cause de la Ligue.

    Procession de la Ligue en 1590 dans la capitale

    Il fut par ailleurs un écrivain actif, ajoutant à sa réputation par plusieurs travaux érudits, par une édition annotée de saint Irénée, par des commentaires sur l’Écriture et surtout par de fougueux ouvrages de controverse.

    À la conversion d’Henri IV, le 25 juillet 1593 (ce qui mettra fin aux guerres de religion), il se retira dans un cou-vent de Bayeux.

    Jean-Charles Mabire (1750-1832), né à Grosville, fut le chapelain de Louis XVI à Versailles (attaché au service de Mesdames, tantes du roi), prieur d’Andresy et de Quessy. Réfractaire, il émigre à Jersey puis en Angleterre. A son retour, il est curé de Grosville de 1803 à 1826.

    Sa tombe, sous la forme d'un magnifique sarcophage en pierre blanche de Valognes, est encore visible dans le ci-metière de Grosville.

    L’abbé Desperques (Oncle maternel et tuteur de Paul Le Poitevin, le grand-père maternel de Guy de Maupassant), nommé à la cure de Notre-Dame de Saint-Lô, en avril 1803, avait souhaité avoir pour successeur Jean-Charles Mabire. La lettre qu’écrivit l’évêque de Coutances à l’abbé Mabire témoigne de l’estime que portait le prélat à l’abbé

    Desperques : « La mort de M. le Curé de St-Lô laisse une place bien intéressante à remplir. Après avoir donné tous mes regrets à une perte aussi sensible pour moi qu’elle est affligeante pour tout le diocèse, je dois cher-cher à consoler cette église veuve en lui donnant pour pasteur un curé qui remplisse toutes les qualités que distinguaient M. Desperques et qui puisse continuer le bien qu’il a fait. Dans cette pensée, j’ai jeté les yeux sur vous pour vous dire : Tu es ille vir. Je suis d’autant plus satisfait de ce choix, qui a l’assentiment de tout mon Conseil, que je remplis par-là un désir qui avait occupé M. Desperques quelques instants avant sa mort… ». L’abbé Mabire préféra demeurer curé de Grosville et l’abbé Houyvet fut nommé à St-Lô.

    Son neveu, Jean Charles Mabire (1781-1839), fils de Jacques Jean François Mabire (1748-1824), fut maire de Grosville entre 1821 et le 28 novembre1830.

    René Hamel (1920-1944), né à Grosville, est un réfractaire, membre d’un réseau de résistance en Charente. Arrêté, il part en déportation avec le convoi de 2 152 hommes qui quitte Compiègne-Royallieu (Oise) le 2 juillet 1944 à destination du camp de concentration de Dachau. Ce transport est resté tristement célèbre sous le nom de Train de la mort en raison du nombre élevé des décès survenus durant le voyage.

    Le dimanche 2 juillet 1944, vers 9 heures 15, le train n°7909 s'ébranle sous une légère bruine de la gare de Compiègne en direction de l'Allemagne. Dans chacun des 22 wagons, les nazis ont entassé une centaine d'hommes. Avant Soissons, le soleil fait son apparition et la chaleur envahit rapide-ment les wagons, d'autant plus que le train roule lente-ment et observe des arrêts

    fréquents. Suite à un sabotage de la voie, quelques kilomètres avant Reims, le transport reprend sa route après trois heures d'arrêt sous un soleil de plomb. Il s'immobilise ensuite une première fois en gare de Reims. La chaleur, le manque d'eau et l'asphyxie sont déjà à l'origine d'une centaine de décès. Un autre sabotage,

    Trajet du "Train de la mort" de Compiègne à Dachau entre le 2 et le 5 juillet 1944.

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    oblige le retour des wagons à la gare de Reims, sur la voie de garage, où ils stationnent en plein soleil en at-tendant le relèvement de la locomotive qui a déraillé. Les morts se succèdent pendant ce long arrêt alors que la chaleur est devenue suffocante.

    René Hamel fait partie de ces morts.

    Henri Léveillé (1900-1980), est recruté comme résistant par Marcel Gonnaud, instituteur aux Pieux, qui dirige le réseau « Libération Nord » du canton des Pieux. Il assurera la responsabilité du groupe de résis-tance Libé-Nord de Grosville dont fera partie son fils Henri (1924-1997).

    Le réseau Libération Nord, est un des principaux mouvements français de résistance pen-dant la Seconde Guerre mondiale, et le plus ancien des Mouvements de Résistance. C'est d'abord un journal clandestin, qui apparaît en décembre 1940, puis se transforme en no-vembre 1941 en un mouvement de résistance.

    Initié par Christian Pineau et l’équipe du Manifeste des douze, le mouvement rassemblera des résistants, hommes et femmes, socialistes ou apolitiques, syndicalistes, chrétiens ou non, fonctionnaires, de l'ouvrier aux personnalités connues. Par ses origines et son

    recrutement, il va privilégier le développement du syndicalisme clandestin et la contre- propagande à l’égard de l’occupant et du régime pétiniste.

    A la suite du départ de Christian Pineau à Londres en février 1942, ce dernier obtiendra la reconnaissance du mouvement par le Général de Gaulle. Sur ordre de ce dernier, Libération-Nord étend son champ d'action au renseignement politique et militaire avec la mise sur pied des réseaux "Phalanx" et "Cohors", diriges par Chris-tian Pineau et Jean Cavaillès. Une antenne du mouvement est créée en 1943 au sein de la police prenant le nom de "Police et Patrie".

    A cette époque, l’action armée deviendra prédominante, et les membres de Libération-Nord seront engagés dans de nombreuses actions de sabotages, dans toute la zone Nord de la France occupée, en particulier en région parisienne et dans la zone P4 (Nièvre, Yonne, Aube). Libération-Nord prendra une part active à la libéra-tion de Paris, avec leur cortège de luttes et d'héroïsme.

    Libération-Nord sera membre du Conseil de la Résistance crée par Jean Moulin en mai 1943 (CNR)…

    Le patrimoine (public et privé), lieux et monuments à découvrir, événements…

    Eglise Saint-Martin (XIIIe-XVI

    e-XIX

    e)

    Le chœur est traditionnellement le lieu saint réservé exclusivement aux seul initiés qui ont reçu pour mission de sacrifier aux rites de la sainte messe…et le commun des mortels sait qu’il ne doit pas franchir, l’arc triomphal, qui, comme la plupart des églises, rétrécit de façon assez sensible tant en largeur qu’en hauteur, l’espace réservé au clergé. Ici, dans l’église de Grosville, la poutre de gloire surmontée en son milieu d’une crucifixion n’existe point. Une cruci-fixion (XVII

    e) retrouvée dans les combles du

    clocher est accrochée au mur de la chapelle de la tour.

    Le maître-autel de marbre blanc, est décoré d’une Cène sculptée dans le calcaire, encadrée par les statues de St-Pierre et St-Martin évêque (XV

    e) alors que quatre évangélistes ornent le retable.

    La nef fut entièrement réédifiée en 1873. On se contenta, sur chaque côtière, de quatre baies étroites mais élancées, terminées en ogive, données en modèle de baies du XIII

    e siècle. Le pignon Ouest fut reconstruit au-

    tour du portail de 1734.

    A ces travaux s’ajoutait le rejointement de la flèche du clocher haute de 34 m.

    La tour à base carrée avait été élevée en hors œuvre contre la côtière nord de la nef, de telle façon qu’elle englobât partiellement le gros contrefort qui épaule l’arc triomphal. Maintes fois restaurée, elle fut dotée de cloches dès 1744. Chacune des faces de l’ancienne tour carrée se prolonge par un triangle dont la pointe s’allonge démesurément et s’amincit au fur et à mesure de sa montée vers le sommet. Parallèlement, des quatre angles de la tour partent des triangles de maçonnerie qui s’évasent tout d’abord pour se rétréc ir ensuite, complétant ainsi les faces de l’octogone…

    Fronton du portail

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    Les fonts baptismaux (XIIe) sont taillés dans un bloc

    de pierre calcaire. Leur pied en bulbe s’épanouit en corolle d’où s’élève la cuve ovoïde cloisonnée. Quatre motifs de style classique du XVIII

    e la déco-

    rent alors qu’une grosse corde appelée câble en architecture, borde sa partie supérieure…

    L’église abrite aussi une statue de Sainte Catherine (XV

    e-XVI

    e), une statue d'un saint évêque (XV

    e-XVI

    e),

    un ciboire de Jean-Charles Cahier (début XIXe), une

    Vierge à l’Enfant réalisée en terre cuite en 1823 et

    Fonts baptismaux, sainte Catherine, ciboire, sainte Suzanne

    une Sainte Suzanne, symbole de pureté, portant la palme des martyres, exécutée au XVIIe siècle en bois peint

    et doré, une statue de Sainte Anne et la Vierge, la plupart classés au titre d'objets sur la liste des monuments historiques.

    Cette dernière statue est en fait un groupe sculpté (XIIIe) en pierre calcaire représentant

    Sainte Anne revêtue d’un long surcol, traînant à terre, et serré à la taille par une ceinture de cuir maintenue par une boucle et un ardillon…de sa main droite, elle soutient un pan de son manteau…la petite Marie, vêtue d’une robe simple et coiffée de façon analogue à sa mère, est plutôt grimaçante que souriante. Sur le livre qu’elle tient ouvert de ses deux mains sur ses genoux, est peinte en lettres modernes cette inscription : done labia mea aperies. C’est une œuvre d’atelier provincial qui n’est dépourvue ni de grâce, ni d’habilité. La statue présente encore un autre intérêt. Elle est à cette date une rareté icongraphique. La plus ancienne, peut-être, des représentations d’un thème qui devait avoir, à partir du XV

    e siècle, une singulière fortune : comme à Grosville, l’Education de la Vierge qui se

    trouve à la cathédrale de Chartres, porte également sur son bras gauche la Vierge qui tient un livre.

    On trouve à l'extérieur une plaque datant de 1612, posée à l’initiative du curé de Bricquebec, Guillaume Feuar-dent, pierre gravée rappelant que la sépulture des corps de noble homme Guillaume Feuardent, décédé en mars 1555, de damoiselle Marguerite Roger, son épouse, décédée en octobre 1553, et de Jacques, Nicolas, Ysabeau, Catherine et Adriane, leurs enfants…

    Ancien presbytère (XVIIIe)

    En 1760, Bon-Thomas Le Cacheur, enfant de Grosville, avait été nommé vicaire de sa paroisse, faisant fonction de curé. Il trouve alors l’église et le presbytère en mau-vais état. La sacristie menace ruine …

    En 1772, prétendant que son presbytère, construit en maçonnerie d’argile, n’était pas solide et exigeait fré-quemment des réparations coûteuses, il propose aux paroissiens de construire un presbytère neuf sur le même emplacement, mais moins long et mieux distribué. Tout y serait logé, voire l’écurie, ce qui supprimerait

    diverses petites constructions existantes. Il leur demandait seulement de participer à la hauteur de 2 700 livres et se chargerait du reste de la dépense. Finalement, on se contenta d’une restauration.

    En 1789, les paroissiens contribuèrent pour partie aux réparations de la maison presbytérale et de l’écurie mais le reste des bâtiments fut à la charge du curé.

    Avant la destruction du presbytère

    L’espace aujourd’hui

    Durant la Révolution, les biens religieux sont confisqués et vendus comme biens nationaux. L’adjudication de la maison curiale de Grosville se fit le 12 aout 1796 au citoyen Louis-François Le Roy du Rozel, demeurant à Cherbourg. Il la revendit rapidement à Charles Bernard, cultivateur à Tourlaville, qui fut poursuivi pour dettes en l’an IX. Elle fut à nouveau adjugée en l’An X à François Vauvert, négociant à Cherbourg, qui eut bientôt, lui aussi, des soucis d’argent.

    Revenu d’exil, Jean-Charles Mabire est installé comme curé de Grosville en novembre 1803. Après diverses transactions il rachète le presbytère. Puis, le 13 septembre 1816 il le légue à la commune qui en deviendrait propriétaire à son décès. (JC. Mabire meurt le 11 janvier 1832, âgé de 81 ans).

    Aujourd’hui, le bâtiment a été rasé. Au fond de la cour, la salle des fêtes.

    Salle des fêtes

    Mairie

    Salle des fêtes

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    Grand’Maison (XVe-XVIII

    e)

    La Grand’Maison se situe le long de la D62. C’était le siège de la seigneurie de Grosville, ou plus exactement de Cante-pie, de la famille du Tertre (ou Dutertre) liée par différents mariages aux familles Feuardent, Basan et Rosette.

    Pierre du Tertre (décédé en 1594), écuyer, seigneur du fief de Grosville, et son frère ( ?) Jehan du Tertre, prêtre, sieur de Lingueville y fondèrent « … une chapelle en l’honneur de la Trinité, de la Vierge Marie et de monseigneur St-Jean-Baptiste, advoué d’icelle… ». Le chapelain qui devait y célé-brer des messes, percevait l’usufruit d’un grand herbage… et

    pour le salut de leur âme et celle de leurs parents et amis, ils décidèrent d’augmenter la dotation et revenu de ladite chapelle en donnant et aumônant à celle-ci pour l’usage et l’entretien du chapelain et ses successeurs le nombre de 40 sols de rente. Cette chapelle était sous le vocable de saint Jean.

    Ce fief aurait été aussi tenu, à la fin du XVe siècle et au XVI

    e, par une famille Langlois, à laquelle devait se rat-

    tacher Cantepye, serviteur et beau-frère du sire de Gouberville, dont celui-ci parle souvent dans son Journal, et dont le véritable nom était Langlois.

    Vers 1671, le nouveau seigneur marqis de Flamanville, fieffa cette terre de Grand’Maison de rentes foncières insuffisantes pour acquitter l’amortissement des charges portées au contrat de fondation. Ainsi, le curé de Grosville fut pourvu de cette chapelle vers 1790.

    Le domaine aurait été acheté, en 1748, par les ancêtres de M. Jean-Charles Mabire (1781-1839, ancien maire de Grosville (1819-1831) et ancien suppléant de la justice de paix du canton des Pieux. Ce domaine est alors désigné sous le nom de Cantepie. La famille Mabire a détruit une grande porte féodale et comblé des restes de fossés ou douves qui entouraient le manoir.

    Non loin, se situe la ferme de la Commanderie appartenant, à l’époque, à un membre de la famille Bazan (seigneurs de Flamanville), qui faisait partie de l’ordre de Malte.

    Comme on peut le constater sur le plan ci-contre, la Diélette prend sa source à proximité de la propriété Grand’Maison.

    Un petit mot sur la ferme de la Commanderie : elle a été ré-compensée de médailles au

    concours des cidres de Normandie (médaille d’Or / Cidres Cotentin A.O.C. brut 2016, médaille d’Argent / Cidres Cotentin A.O.C. brut 2016 et une médaille d’Argent pour le Cidre Cotentin A.O.C. extra-brut 2015.

    Commanderie (?)

    La commanderie est voisine du siège de la seigneurie de Grosville, la Grand’Maison.

    La Commanderie a appartenu à un membre de la famille Basan de Flamanville, Nicolas Edouard Basan (décédé en 1751), quatrième fils d’Hervieu Basan (marquis de Flamanville, Bailli du Cotentin) et d’Agnés Molé, qui faisait partie de l’Ordre de Malte (Commandeur de Malte).

    Cette maison devait donc dépendre de la Commanderie de Valcanville dans le Val de Saire, à une quarantaine de km.

    La Commanderie de Valcanville étant la seule du nord de la Manche. Cette Commanderie fut édifiée par les chevaliers de l’ordre du Temple. Sa fondation est postérieure au voyage d'Hugues de Payns, fondateur et premier maître de l’ordre du Temple (1070-1136), en Normandie qui rencontra le Roi anglo-normand Henri 1er Beauclerc (1068-1135), le plus jeune fils de Guillaume le Con-quérant.

    Ayant décidé l’anéantissement de l’ordre du Temple, le roi Philippe Le Bel (1628-1314) arrête les Templiers, les met en prison puis les torture pour leur faire admettre l’hérésie dans leur ordre. C’est ainsi que ce même jour du 13 octobre 1307, les officiers du roi Philippe Le Bel se présentèrent à la porte du manoir pour procéder à l’arrestation des Templiers qui y étaient présents. Lors de la destruction de l’ordre du Temple par le Pape Clé-

    La Commanderie en 2009

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    ment V, en 1312, tous les biens passèrent, aux mains de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem. Ainsi la Com-manderie de Valcanville fut remaniée en 1332 et resta néanmoins active jusqu’à le Révolution de 1789.

    Aujourd’hui la ferme de la Commanderie de Grosville est la propriété de la famille Vaultier. Depuis 1936, cette famille y élève des vaches laitières et fabrique aussi du cidre. Aussi, la Cidrerie Ferme de la Commanderie propose une grande variété de produits : cidre, jus de pomme, calvados, pommeau, vianigre de cidre, confit de cidre, gelées et confiture.

    Elle a été récompensée de médailles au concours des cidres de Normandie (médaille d’Or / Cidres Cotentin A.O.C.brut 2016, médaille d’Argent / Cidres Cotentin A.O.C. brut 2016 et une médaille d’Argent pour le Cidre Cotentin A.O.C. extra-brut 2015.

    Qu’est la différence entre jus de pomme et cidre de pomme ? Le jus de pomme est hautement filtré pour éliminer les particules en suspension puis pasteurisé pour avoir une durée de conservation plus longue. Tandis que le cidre est une boisson alcoolisée à partir

    de jus pressé gardant des particules de pommes en suspension (cause de l’oxydation) et obtenu à partir de sa fermentation.

    Manoir des Tourelles ou des Tombettes (XVIIe)

    Dès le XIVe siècle ce manoir était connu sous le nom

    du manoir des Tombettes, un manoir médiéval du nom du fief dont était seigneur, Jean René Marin de l’Œuvre. Au XVII

    e puis XVIII

    e siècle, ce dernier trans-

    forme l’ancienne bâtisse moyenâgeuse en gardant l’ancienne tourelle et en y plaçant au sud un nouveau corps de logis de style renaissance.

    En 1765, ce seigneur au pouvoir temporel sur Gros-ville, loue la partie droite des bâtiments et se réserve

    la partie gauche du manoir avec la tourelle, située à l’arrière du logis et qui était plus haute à l’origine.

    Deux ans plus tard, il loue à Jean Jacques Ollivier la terre et ferme.

    A la Révolution, comme il avait disparu on pensa qu’il avait émigré. En fait, il s’était caché chez un nommé Bihel à Grosville. Ses biens, du moins en partie, furent donc confisqués et vendus comme biens national. Le sieur Le Goupil acquit le Haut-Marais et la ferme du hameau Brisset. Seule la terre dite de la Tourelle près de l’église resta dans la famille de l’Œuvre.

    Par la suite, le morcellement du domaine fut inévitable avec le partage entre ses huit héritiers.

    En 1822, le corps du logis se composait d’une vieille salle cuisine, étables, charterie, pressoir, boulangerie, plus une autre maison attenante avec écurie, grange, greniers sur les appartements, cour derrière, et aussi une mai-son neuve avec petite étable, boulangerie, volailler, écuries à côté de la grande porte de la cour, puits.

    La maison dite « du fermier » est séparée par un mur de 2 m de haut édifié en 1825. Elle aurait été construite, comme le troisième pavillon, après 1825, tout comme certains bâtiments agricoles.

    Dans les temps plus récents, cette maison dite « du fermier » a appartenu à la famille Cottebrune, grands pa-rents de Blanche, l’épouse de Jean Mauquest. Elle y est née et y a vécu toute sa jeunesse !

    Les façades et toitures des trois pavillons (cad. A 670, 672) sont inscrits MH par arrêté du 17 mars 1975.

    Le manoir des Tourelles vu du cimetière

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    Manoir du Boël (XVe)

    Ce manoir est un bel exemple de l’architecture civile du Cotentin.

    La façade du logis comporte, au rez-de-chaussée : une porte d’entrée avec jambages en pierre granite chanfreinées et un énorme linteau orné d’un blason en relief au milieu, un blason à priori lisse. Les armoiries étaient peut-être peintes sur la pierre, ou bien ce blason a-t-il été martelé, lissé ; deux fenêtres dont l’une est étroite, sont surmontées de petites ouvertures « éguets » protégées par des grilles. Ces petites ouvertures carrées sont souvent disposées par paires, mais là remarquons leur disposition : 1, 2 et 3 !

    A l’étage, 3 fenêtres, dont l’une à meneau vertical et « éguets »,

    en dessous desquelles un bandeau horizontal saillant délimite l’étage.

    Manoir de Bonnetot (XVIIe-XVIII

    e)

    Cet ancien manoir, siège de l’Earl de Bonnetot, une exploi-tation agricole (élevage de bovins), se situe le long de la D331, à moins d’1 km au sud du bourg de Grosville.

    A défaut d’informations architecturales et historiques sur ce manoir, recherchons l’origine du nom Bonnetot. Ses formes anciennes sont : Bonnetot (1753-1785), Bannetot (1825-1866), Bermetot (1954), Bonnetot (1990-1993-1998-2007). La finale -tot est issu de l’ancien scandinave topt, variante toft « pièce de terre avec habita-tion, domaine rural ».

    Dans les toponymes normands les plus anciens (caractérisés par l’absence d’article), on ne le trouve utilisé qu’en composition en finale, sous la forme -tot. Il est alors précédé d'un nom de personne, d'un appellatif ou d'un adjectif égale-ment scandinaves (exemples : Ectot < eski « frêne » + topt, « domaine / village du frêne »; Lanquetot < langr « long » + topt, « long domaine / village »), ou parfois anglo-saxon (exemple : Prétot < ancien anglais pyriġ « poirier » + topt, « domaine / village du poi-rier »). Ce type de formation date en gros des IX

    e-X

    e siècles.

    Manoir du Hamel au Curé (XVIe-XVIII

    e)

    Cet ensemble est divisé en trois propriétés, suite à un héritage, dont l’une est transformée en maison d’hôte « La Laiterie » par M. Jean Constantinidis, qui a acquis, il y a environ une trentaine d’années.

    Comme son nom l’indique, cette partie était jadis la laiterie de la ferme.

    Ce serait un ancien fief des de Brucourt ; Charles-François-Olivier Rosette, connu sous le nom de Chevalier de Brucourt, serait né à Grosville. Mais selon d’autres sources, M. Rosette de Brucourt

    serait plutôt né en 1712 à Ste-Marie-du-Mont, à la terre de Brucourt ?

    Il avait embrassé l’état militaire où il s’y distingua, et, après plusieurs années de service, il obtint la croix de St-Louis. Il quitta la carrière des armes et se retira à Caen. Là il y consacra le reste de sa vie à l’étude de la reli-gion, de philosophie, de l’histoire et de langues. En 1747, il publia un Essai sur l’Education de la Noblesse. Il travailla aussi aux statuts de l’école royale militaire. Il meurt à l’âge de 42 ans (1755).

    En 1669, comme l’atteste la plaque gravée à l’extérieur de l’église, existait bien la famille Rozette, de la sei-gneurie de Brucourt à Grosville. Robert Rozette, écuyer, sieur de Morigny, fut enseveli dans le caveau de l’église.

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    Son père, Jean Rozette, sieur de Brucourt, avait été inhumé, avant 1629, dans l’église de Gros-ville… « près ses parents et amys. »

    Dans son ouvrage « Le canton des pieux, 2000 ans de vie », André Hamel note : "Devant le tabellion des Pieux en 1605, Jean ROZETTE sieur de Brucourt de la paroisse de Grosville précise son cérémonial funèbre et donne 100 livres aux pauvres au jour de son inhumation."

    Cours d’eau & ponts

    La Diélette, fleuve côtier, prend sa source dans les collines de Grosville aux environs des lieux-dits La Commanderie et Grand-Maison. Longue de 12,6 km, elle traverse Grosville, Be-noîstville, Bricquebosq, Flaman-ville, Les Pieux, Siouville-Hague, Sotteville et enfin Tréauville où elle se jette dans le port Diélette, près du hameau de Diélette (Flamanville).

    Ici, à la station traitement d’eau potable, la Dielette n’est qu’un petit ruisseau.

    Son nom descend-il de celui du hameau de Dielette, d’abord connu sous les formes Direch, Direth puis Direte au XIIe siècle, ou bien est-ce l’inverse qui s’est produit ?

    Traditionnellement, la Diélette marque au sud la frontière de la Hague.

    Pour son entretien et sa restauration, les communes de Grosville, Benoistville et Tréauville ont constitué un syndicat intercommunal ‘’Syndicat Intercommunal d’Aménagement de la Diélette (A.I.A.D).

    Le Pommeret prend sa source à Grosville au lieu-dit La Gollerie, le long de la D367, puis descend vers le sud, servant de limite administrative avec Quettetot à l’Ouest de la commune, traverse Quettetot puis se jette dans la Scye (rive gauche) au Vrétot.

    D’autres rivières et ruisseaux sont répertoriés dans la commune : Rivière des Pendants, Le Mouille-pied, Ruisseau de Haville, Le Saudrais, Le Coipel, Le Brianchon.

    Moulins à eau

    Histoire des moulins à eau

    Témoins souvent oubliés d’usages révolus, les moulins qui constellaient les cartes anciennes du Cotentin ont, jusqu’après leur abandon et celui de leur voirie ou de leurs biefs, durablement marqué les paysages. Isolés en fond de vallon, moulins à eau puis minoteries ont rendu méconnaissable le cours initial des rivières jusque dans les estuaires où la topographie façonnée par les moulins à marée n’est plus lisible. L'histoire des moulins commence par la recherche de moyen mécanique pour moudre les céréales de l'antiquité à l'industrialisation. Parmi les plus anciens, la meule dormante plane sur laquelle on écrasait le grain à l’aide d’une molette, apparue vers 10000 av. J.C. en Palestine, et vers 6000 av. J.C. en France. Puis le moulin à mouvement rotatif – meule inférieure fixe (dormante) et une meule supérieure sui tournait – est apparu juste avant l’arrivée des Romains, au IIe siècle av. J.C. et évoluera au fil des siècles.

    Ce n'est qu'au IVe siècle aussi que les moulins à

    eau et à vent sont apparus en Europe. Il a fallu attendre le IX

    e siècle pour que les seigneurs et le

    clergé construisent les premiers moulins à fours "Banaux" : nom issu de la taxe dont était redevable chaque meunier exerçant. En effet, le seigneur exerçant sur les terres et sur les hommes un pou-voir de contrôle et juridiction, exerçant son pouvoir sur le pays, il va faire entrer les rivières sous son autorité. Ainsi, il fait installer le droit du seigneur sur la rivière qui coule en son fief et impose aux habi-tants de la seigneurie de venir moudre leurs grains

    en contre partie du paiement d’une taxe. C’est le ban du moulin.

    Au sein du village, le moulin est aussi important que l’église, au point d’être baptisé par des historiens « église inversée ». Il représente, la liberté, on y va librement, et la mouture n’en est pas l’unique raison, on y parle, on y rit, on y chante. Tandis que le lavoir est le lieu des femmes, le cabaret celui des hommes, le moulin est mixte, c’est une occasion de sortie, de rencontres, de conversations agréables, utiles ou futiles. On y discute de tout, du temps, des affaires familiales, on négocie des transactions, on y organise des rencontres, eh oui, en vue de

    Coupe d’un moulin à eau

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    mariages, ou bien des rendez-vous galants.

    Le meunier est l’homme clé du village (pas de meunier, pas de farine), à la charnière entre les villageois paysans et seigneur auquel il paie la rente. Mais, le mode de règlement en nature, droit de poignées (dix-septième boisseau à reverser au sei-gneur après avoir mis de côté l’émouture, part qui lui revient) contribue à créer la suspicion envers le meunier qui règne en maître sur son moulin, les trompant tous les deux.

    La mauvaise réputation du meunier, tout puissant et parfois voleur donc, s’ajoute celle de meunier séducteur, libertin, un coq de village coureur de jupons, celle aussi du mari malheu-reux !

    A la Révolution, moulins et terres confisqués sont vendus comme bien national. Après environ sept siècles de fermage, les meuniers en place alors fermiers de leurs seigneurs, ont l’opportunité de devenir propriétaires de l’outil de travail qui leur avait été confié.

    Plus de 800 moulins ont œuvré en Cotentin et, à la faveur d’un réseau hydrographique parmi les plus denses de l’Ouest, alimenté par des précipitations régulières et abondantes, plus des trois quarts étaient mus par la force hydraulique.

    Moulin de Haut de Bellefontaine XVIIIe)

    En ce lieu il y a en réalité deux moulins. Le plus an-cien est en ruine et plus près de la route. L’autre est demeuré debout et est en cours de restauration.

    De forme simple, il a une toiture à deux pans dissymé-triques, accès et percement utilitaires sur le pignon, bief le long du long pan sud.

    En observant les pierres de construction de ces bâti-ments, des archéologues ont découvert des matériaux à la texture à grains fins presque fluide, pas courant dans le Cotentin. Les pierres de construction des

    moulins ont ou aient été extraites d’une carrière toute proche, où l’on trouve des pierres issues d’un complexe volcanique antérieur au Cambrien inférieur avec même des traces d’une coulée pyroclastique.

    Mécanisme en bois

    La roue à augets

    Croquis d’un archéologue

    Il fait partie des petits moulins modestes mais de constitution solide formant de rustiques bâtisses, munies d’une technologie simple, utilisée il n’y a pas encore longtemps par les manufactures et d’autres usines (cf. la vallée de la Gloire au temps des moulins de Pierre Hamel).

    Ce moulin remonte au XVIIIe siècle et a conservé en mécanisme en bois.

    Des vestiges plus anciens à proximité attestent que le site était déjà en activité dans la seconde moitié du XVI

    e siècle. Au début du XVII

    e siècle,

    quand Noble homme Feuardent, sieur de Cantepie céda le moulin à Pierre Dutertre, sieur d’Yppeville, et rattaché à la seigneurie de Grosville dont le siège est la Grand-Maison, il se nommait le moulin Feuardent ou moulin de Haut.

    Après 1896, il est utilisé comme bâtiment agricole pour la ferme de Belle-fontaine. Puis, après une vingtaine d’années d’abandon, il est racheté en 1998.

    Depuis ce rachat, l’association Amis du moulin de Haut de Bellefontaine, crée pour le restaurer et l’ouvrir au public, s’est engagée dans des tra-vaux de restauration : en 2002 creusement du bief, en 2008 restitution de la roue à augets, en 2013 réfection du plancher et replacement des meules, et la réfection de l’étage…

    http://1.bp.blogspot.com/_MmjdoIJcXmA/TNbJqp4CuhI/AAAAAAAAAJE/LpIRKdS5WC4/s1600/moulin.JPG

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    Moulin de Beauchamp (XVIIe-XVIII

    e)

    Cet ancien moulin se situe le long de la D317, alimenté par la rivière « La Die-lette ».

    La Dielette passe sous le long bâtiment.

    Un petit ruisseau prenant sa source un peu plus au nord, au hameau de la Lande, se jette ici dans la Dielette.

    Lavoirs, Fontaines, Sources, Etangs…

    Longtemps, la lessive s’est faite au bord de la rivière sur une pierre inclinée ou une simple planche et sans abri.

    A la fin du XVIIIe siècle, un besoin d’hygiène croissant se fait tenir à cause de la pollution et des épidémies. On

    construit alors des lavoirs, soit alimentés par un ruisseau, soit par une source (fontaine), en général couvert où les lavandières lavaient le linge. Certains étaient équipés de cheminées pour produire la cendre nécessaire au blanchiment.

    Le bord du lavoir comportait en général une pierre inclinée. Les femmes, à genoux, jetaient le linge dans l'eau, le tordaient en le pliant plusieurs fois, et le battaient avec un battoir en bois afin de l'essorer le plus possible. En gé-néral, une solide barre de bois horizontale permettait de stocker

    le linge essoré avant le retour en brouette vers le lieu de séchage.

    Il fallait trois jours pour laver le linge et trois passages obligés : le purgatoire, l’enfer et le para-dis. Le premier jour, trempant dans la lessive, les saletés du linge sont décantées comme les péchés au purgatoire.

    Le deuxième jour, le linge est battu et frappé comme les punis en enfer. Le troisième jour, le linge, rincé et es-soré, retrouvera sa pureté originelle comme au paradis.

    Ainsi, témoins des grands et petits moments de nos villages, les lavoirs évoquent le souvenir d’une époque révolue et rappellent le dur labeur de nos mères et grand-mères. Le lavoir est un lieu éminemment social dans chaque village. C’est l’endroit où les femmes se retrouvaient une fois par semaine et où elles échangeaient les

    dernières nouvelles du village, voire de la région…Ils font partie du patrimoine culturel de nos hameaux, ils méritent d'être conservés.

    Sur le site « Lavoirs de la Manche », cinq lavoirs sont repertoriés dans la commune de Grosville : la fontaine St-Martin, hameaux Bouchard, Brisset, Girod et le Dallot.

    La fontaine St-Martin (D317)

    Hameau Bouchard (D331)

    Hameau Girod (D317)

    Hameau le Dallot (D367)

    Hameau Brisset (D82)

    ?

    Croix de chemin & calvaires, oratoires…

    Les croix de chemin et calvaires se sont développés depuis le Moyen-âge et sont destinés à christianiser un lieu. De formes, de tailles et de matières variées (tout d’abord en bois, puis en granite, aujourd'hui en fonte, fer forgé ou en ciment), ils agrémentent aussi bien les bourgs et les hameaux que les routes de campagne et sym-bolisent l’acte de foi de la communauté.

    Elles se multiplient à partir de 1095, date à laquelle le droit d’asile est étendu aux croix de chemins qui ont alors

    un double rôle de guide (croix de carrefour implantées à la croisée des chemins guidant le voyageur) et de pro-tection et de mémoire (croix mémoriales).

    La Dielette

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    Certaines d'entre elles pouvaient être sur la voie des morts : de la maison du défunt à l'église, le convoi funé-raire s'arrêtait à toutes les croix pour réciter quelques prières et permettait une pause aux porteurs de la bière.

    Elles servaient également de limite administrative, par exemple pour délimiter les zones habitables d’un bourg devant payer certaines taxes…

    D’autres croix ont été érigées à la suite d’une initiative privée, souvent par une famille aisée qui voulait à la fois affirmer sa foi et protéger les siens.

    On peut distinguer ce type de croix des précédentes car on y gravait le nom de la famille commanditaire. Parfois, on y trouvait même un blason.

    L'oratoire constitue davantage qu'un lieu de culte ; c'est aussi un lieu de remerciement et d'offrande avec l'espoir en retour de la protection du saint auquel il est dévoué…

    En travaillant dans les champs, les paysans pouvaient y venir se recueillir auprès d'un saint patron et s'adonner à une prière sans pour autant se rendre à l'église. C'est une manière de confier au Seigneur le travail des champs et la future récolte.

    La croix du cimetière a été édifiée à l’époque de la démolition de l’école du cimetière en 1864, sur un emmarchement comportant, entre autres, trois longues pierres de granite à croix cerclée. C’était en réalité la croix de Beaufort qui était placée sur le terrain où fut bâtie la Mairie-Ecole. Datée de 1844, elle avait donc tout juste vingt ans. Sur la face Ouest du socle de cette croix on a gravé : « …j’ai été édifiée en 1844 par la piété de tous les habi-tants de Grosville… ».

    Croix de cimetière

    (XVIIIe)

    La croix des Bois (XVIIIe) était plantée à l’angle du chemin qui mène au village les Bois.

    Etant passée de l’autre côté de route D23, on l’appelle parfois la Croix du Buron.

    Taillée dans le granite, elle est d’un type tout à fait particulier. Posée sur un long fût carré aux angles vifs, la croix proprement dite, aux angles fortement arrondis, sort d’un socle carré sur lequel sont gravées quelques lettres qui restent à déchiffrer.

    Une autre croix est creusée profondément au centre de la tête.

    La croix de Bellefontaine (XVIe) a perdu sa

    tête de granite remplacée par du calcaire. Son fût de granite qui a dû être retourné présente un bourdon sculpté en bas-relief sur l’un des angles chanfreinés. De ce fait, on dit croix de chemin de pèlerinage.

    La croix du Nost mérite une mention particu-lière, n’étant pas plantée dans un carrefour. Orientée vers l’Est, elle n’est pas non plus pla-cée en bordure de la chaussée mais juchée à plus de deux mètres en lisière du champ voisin

    Croix de Bellefontaine

    Croix du Nost

    Grand calvaire

    appelé Clos de Croix. L’on peut penser qu’elle fut destinée à être vue en permanence par les habitants de la maison en contrebas… Le grand calvaire a été érigé en 1946 dans le carrefour de l’Hôtel Vignette.

    Le tombeau de Jean Charles Mabire, dans le cimetière de Grosville, sous la forme d’un ma-gnifique sarcophage en pierre blanche de Va-lognes.

    JC Mabire est né le 20 octobre 1750 à Grosville où il décède le 11 janvier 1832. Il est prêtre chapelain du Roi Louis XVI à Versailles, prieur d’Andrésy et du Quessy. Réfractaire, il émigre

    à Jersey puis en Angleterre. Il devient ensuite curé de Grosville de 1803 à 1826.

    Communes limitrophes & Plans

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    Randonner à Grosville

    Randonnées sur le canton des Pieux

    Ponctuée de sites remarquables, la Hague offre des lieux éblouissants et originaux qui en font une région incontournable pour les habitués de la randonnée.

    Des boucles balisées « Sentiers de la Hague » permettent éga-lement de découvrir l'intérieur des terres et le bocage. Petits vil-lages et hameaux typiques, de beaux panoramas, chemins creux, feront la joie des amateurs de randonnées pédestre.

    Par exemple : Entre Monts et Vallées (10,7 km), Entre Bois et Falaises (9,0 km)

    Ou tout autre circuit à la discrétion de nos guides

    Sources

    Divers sites internet, notamment Wikimanche, Wikipédia, Généanet ; DDay Overlord ; 1944 la bataille de Normandie - la mémoire ; Beau-coudray.free ; Ouest-France ; Monuments historiques ; Notes historiques et archéologiques (le50enligneBIS) ; Ferme de la Commande-rie ; Annales de Normandie ‘’Recherches sur deux noms du Dotalitium Judithae : Cantapia – Colacl ésia’’ ; Maison d’hôtes ‘’La Laiterie ‘’ ; Moulin-Grosville.fr ; Archi-geo-etc.blogspot.fr ; Ministère de la Culture et de la Communication ‘’Le patrimoine rural’’ ; Les premiers moulins (Percée) ; Historique des moulins (FDMF) ; Lavoirs de la Manche ; …

    Ouvrages : ‘’601 communes et lieux de vie de la Manche’’ de René Gautier (2014) ; Les ouvrages d’André Hamel ‘’Le patrimoine religieux du canton des Pieux’’ ; ‘’le Canton des Pieux 25 années d’histoire 1789-1815’’ (1989) ; ‘’Le Canton des Pieux 2000 ans de vie’’ (1999) ; Exposé d’Annie Bouchard ‘’Le Meunier et son moulin dans l’imagerie populaire’’ ;…

    Remerciements à :