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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC) No 46 - le mercredi 27 février 2008 - 3000 copies - gratuit - www.uqac.ca/ceuc IMPORTER LE SAVOIR ? PAGE 3 L’UQAC EN CHINE RENCONTRE AVEC MARIE-ANNE BLACKBURN PAGE 5 RADI UM.FM PAGE 9 LES FEMMES DE L’ARMÉE PAGE 12

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publié par les Communications étudiantes universitaires de Chicoutimi (CEUC)

No 46 - le mercredi 27 février 2008 - 3000 copies - gratuit - www.uqac.ca/ceuc

IMPORTER

LE SAVOIR?PAGE 3

L’UQAC EN CHINE RENCONTRE AVEC MARIE-ANNE BLACKBURN

PAGE 5

RADIUM.FMPAGE 9

LES FEMMES

DE L’ARMÉEPAGE 12

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Les médias et l’élite po-litique parlent de plusieurs problèmes au Québec, dont les majeurs sont l’éducation et la santé. Vous savez, au Québec, nous avons une bonne ins-truction post-secondaire. L’af-firmation est tellement vraie que nous exportons notre sa-voir dans d’autres pays. Par exemple, l’Université du Qué-bec à Chicoutimi a 1 300 étu-diants en Chine, tous inscrits en économie. Ces étudiants ne sont jamais entrés en sol canadien. Le pavillon «uqac-quien» au Brésil en est un autre exemple. Il est également pos-sible d’observer ce même phé-nomène au niveau collégial avec la construction d’un pavil-lon du Cégep de Matane implan-té à Casablanca au Maroc. Bref, l’éducation post-secondaire est forte au Québec. Mais pourquoi à l’inverse n’importons nous pas le savoir des autres pays au Québec? Les bénéfices ainsi ac-quis pourraient aider à l’amélio-ration de la société québécoise sur plusieurs points tels l’éco-nomie, la santé, l’instruction, la culture, etc.

Avantage 1 : instruction

Quesepasserait-ilsiQuébecdonnait le droit aux universitésd’autres patries d’octroyer desdiplômes valables sur notre ter-ritoire? Il y aurait premièrementdes baccalauréats en éducationélémentaire. Savez-vous queplusieurs étudiants ayant reçuune instruction française, desAfricains par exemple, entrentdansnosuniversitésàl’âgede17ans?Jesuisingénieurjunior.Lorsde mon baccalauréat en génieélectrique, ces jeunes étudiantsafricains noirs ou arabes, affir-maient avoir déjà vu la matièreprésentée en classe. Des ma-tièresquidépassaientlargementles préuniversitaires en sciencespures. Je ne m’aventure mêmepas sur leurs connaissances his-toriqueset littéraires.Moi-mêmejefaisencorequelquesfautesdefrançais. Le plus alarmant dansmonnombredefautesestquejesuisdanslamoyennedesuniver-sitaires québécois de mon âge.Bref,encomparant,ilestclairquel’ouverture à des connaissances

enseignées dans des universitésfrançaises (qu’elles soient euro-péennes ou africaines) aideraitgrandement à l’instruction dufutur citoyen. Il en va de mêmepourlesdiplômesprovenantdesprovincesanglophones.Uneins-truction plus ouverte augmente-raitnécessairementlerendementduQuébec.

Avantage 2 : santé

La santé dans tout ça? Lefait d’accepter l’établissementd’universitésfrançaisesauQué-bec, même une seule, auraitcomme conséquence que plu-sieurs médecins immigrantspourraient pratiquer dans noshôpitaux.Siuneuniversitéavaitle droit de donner un diplômede médecine, le Collège desmédecins n’aurait pas d’autrechoix que d’accepter ces gensqualifiés, car beaucoup trop dechassegardéeexisteprovenantde vieux carcans de l’âge de laNouvelle-France. L’un des en-jeux d’actualité au Québec enmatièredesantén’estpasseu-lement l’argent, mais aussi lenombre de médecins. Le faitd’avoir une rareté de médecinspousseleshôpitauxàleurdon-nerunsalairesurévalué.Laplu-part des médecins n’ont mêmepasdedoctoratavecthèse. Enfait, ils ont moins d’instructionque les ingénieurs. Ils font uncoursuniversitairedetroisans,puis font un stage de quatreans nommé «externat». Lafrime des médecins est telle-mentfortequelegouvernementest obligé d’offrir des primesd’éloignementdanslesrégions.Sommes-noussiloinquecelaàChicoutimi? Il ne faut pas char-rier, seulement à deux heuresdeQuébec!Ceproblèmeestvraipour toute l’AmériqueduNord.À l’opposé, les Européens onttendanceàfaireplusfacilementdes études supérieures. Ainsi,que de main-d’œuvre qualifiéepour notre système de santé,pour nous Québécois! Cela ou-vriraitbeaucoupplusfacilementlerégimeprivédesantéauQué-bec.Unexemplefrappantdecephénomèneestl’Algérie,oùlesgenspeuventvoirlemêmejourunmédecinetunspécialisteenplus. Afin de se comparer, lesprovincesduROCacceptent lesmédecins d’outre-mer. Bref, leproblèmede lasantéserait im-plicitement réglé en reconnais-sant l’instruction de certainspays. De cette manière, nousaurionsdelamain-d’œuvrequa-lifiéetoutengardantlecontrôle

sur le Collège des médecins etsurlaqualitédeformation.

Inconvénient : sélection des pays

Il est certain que la quali-té de l’enseignement n’est paslamêmedanstous lespays.LeQuébec devrait donc sélection-ner ceux dont l’instruction estéquivalente ou supérieure à lasienne. Nous avons beaucoupàapprendredelaconnaissancedes autres nations tant sur lesplansde l’instruction,de l’ingé-nierie,delasantéquedel’éco-nomie. L’admission d’une listerestrictive de nations pouvant

octroyer des diplômes valablesau Québec serait donc obliga-toire. Il y a là tout un défi derecherche, mais tellement deconfortsocialàacquérir.

Bénéfices financiers estimés

Toutcommel’achatd’uneau-tomobile,lecitoyenauralechoixd’une université/faculté/écolecorrespondant à ses besoins età ses moyens financiers. Bref, ilestquestionunefoisdeplusd’unsystème de libre marché. Donc,si un étudiant peut payer pluscher, il limitesadépendanceàlasociétéquébécoise.

Uneréflexionsimilaireau-raitpuêtre faiteàpropos del’économie québécoise, quiressemble à celle des paysnon industrialisés, basée surl’exploitation de ressourcesnaturelles, tandis que celledespayseuropéensestbaséesur le développement tech-nologique, le tourisme et lesproduitsduterroir.

Coûts estimés de mise en place

Seulementuneétudesurlesujetetundébatparlementaire.Des coûts pas trop élevés quinousapporteraientbeaucoup!

Il y a quelques se-maines, Le Quotidien et Le Réveil nous apprenaient qu’un nouveau pavil-lon serait prochainement construit sur les terrains de l’UQAC. Ce pavillon se-rait érigé à côté du stade et servirait principalement à fournir les services de ves-tiaires, de toilettes et de douches pour les usagers de ce dernier.

Ce nouveau pavillonmultiservices comprendraitégalement une aire de res-tauration, en plus de lo-caux réservés aux usagersde l’université ainsi qu’àdes organismes de la Villede Saguenay. Ce bâtimentest rendu nécessaire par laprésencedustadeetlepro-jetestendiscussiondepuisplusdedeuxans.

La situation n’est pasdes plus simples, car plu-sieurs partenaires sont im-pliquésdanscettenouvelleconstruction. Le gouverne-ment du Québec serait leprincipalbailleurde fonds,alors que l’UQAC, le Cégepde Chicoutimi, la Ville deSaguenay et la Commis-sion scolaire des Rives-du-Saguenay se partageraientlerestede la facture.C’estl’UQACquidoitoffrirleter-rainpourlaconstructiondupavillondeservices.

LeMAGE-UQACavaitprévu,il y a deux ans, participer à ceprojet de pavillon. Il y avait vul’opportunitéd’ydéménagerlesservicesqu’iloffreauxétudiants.L’assembléegénéraleduMAGE-UQACavaitalorsdonnécommemandat à l’association de faireuneétudedétailléedesbesoinsdesétudiantsavantdeselancerdansleprocessus.L’associationdevait également négocier cer-taines conditions avec les par-tenaires.Cesconditionsn’ayantpas été remplies, l’associations’estretiréeduprojet.

La conception du pavil-lon a évolué depuis, le pro-jetactuelestbeaucoupplusgrandqueceluiprévuinitia-lement.Àl’époque,leMAGEavait comme préoccupationde faire de ce bâtiment unexemple de constructionverte, en incluant notam-mentdesmesurespouréco-nomiser l’eauet l’énergie.Àl’heure du développementdurable, espérons que cespréoccupations resterontprésentes dans la construc-tion, surtout que la régionetenparticulierl’UQAC,pos-sèdentdesressourcesetdescompétences en la matière.Il suffirait de les consulterpour améliorer les perfor-mances environnementaleset les retombées régionalesdecetteconstruction.

Sionsaitmaintenantquele pavillon sera bel et bienconstruit, l’annonce officiellese fait encore attendre. Lesétudiants, comme l’ensemblede la communauté universi-taire, n’ont eu que très peud’informations sur le dérou-lement de ce projet. Souhai-tons que le bâtiment saurarépondreà leursbesoinsetàleurspréoccupations.

L’ouverture du savoir

Un nouveau bâtiment à l’UQAC?

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Le 30 janvier dernier, le docteur en biologie, direc-teur du module des sciences fondamentales de l’UQAC et professeur pour le même dé-partement, Réjean Gagnon, a donné une conférence dans le cadre du projet «Parole de prof». Le titre de celle-ci était : La forêt boréale est-elle en danger? Les apparences peuvent être trompeuses...

M. Gagnon a commencé laconférenceenrappelantlesac-tionsposéesl’automnedernierpar Greenpeace pour «sauverles derniers massifs fores-tiers encore vierges». Puisqueles plus grandes forêts d’épi-nettes noires au monde sontsituéesauQuébec,uneéquipede chercheurs de l’UQAC tra-vaille à assurer la pérennitéde cette ressource. Selon leprofesseur, cette dernière estprincipalement menacée parles nombreux brasiers qui sé-vissent chaque année. Aprèsun incendie, une forêt d’épi-nettes noires se reconstituenaturellement, car les cônesqui se retrouvent dans la cimedesarbresmaturesoffrentunebonnerésistanceauxflammes.Toutefois, si un feu rase unejeune forêt, la régénérationn’apaslieupuisquelespetitesépinettes n’ont pas encore decône. Il s’ensuit donc une dé-forestation naturelle due auxembrasements. Ce phénomèneest non négligeable puisquedepuisles50dernièresannées,lasuperficiedesforêtsfermées(denses) d’épinettes noires adiminué de 9% au Québec. Laconséquence de cela est quel’aire de la taïga augmente audétriment de celle de la forêtboréale, car lorsqu’une partiede celle-ci est incendiée, ellesetransformesouvententaïga.

Réjean Gagnon a égale-ment démontré que l’exploita-tion forestière ne cause pas ledéboisement. En effet, l’épi-nette noire a la capacité de serégénéreraprèsunecoupe,carquelques-unesdesesbranchessont enfouies dans le sol. Ain-si, après l’abattage d’un telarbre, puisque la souche n’estpas enlevée, ses branches en-

racinées vont, par marcottage,donner naissance à quelquesrepousses.Lesépinettesnoiressontàcepointcapabledesere-peuplerqueM.Gagnonaffirmeque 80% des forêts exploitéesn’ont pas besoin d’être reboi-sées. Il faut donc privilégierla coupe avec protection de larégénérationdessols(CPRNS).Il est faux, selon lui, de croireque l’exploitation forestièrecrée des déserts, comme atenté de le démontrer RichardDesjardins dans son documen-taire «L’Erreur boréale». Pourleprouver,M.Gagnonautiliséune photo aérienne présentéedans«L’Erreurboréale»entantqu’argument pour défendre lathèse selon laquelle la coupeforestière contribue au déboi-sement.Or,selonleprofesseur,le territoire photographié ve-nait tout juste d’être replanté,mais lespoussesn’étaientpasvisiblesduhautdesairs.Ainsi,cet espace, qui semblait dé-peuplé selon la photo, est au-jourd’huirecouvertd’arbres.

Selon M. Gagnon, pourpréserver la forêt boréale, ilne faut pas se contenter decréer des aires protégées, carbien que ces surfaces soientà l’abri de la coupe forestière,elles restent néanmoins à lamerci des feux. De plus, dansun contexte où la populationmondiale ne cesse de s’ac-croîtreetque,parconséquent,les émissions de dioxyde decarbone (CO2) augmentent,Réjean Gagnon et l’équipe dechercheurs dont il fait partiesuggèrent de transformer lesforêtsouvertes,c’est-à-direlesterres dénudées, en forêts fer-mées.Effectivement,lesarbresont besoin de CO2 pour vivre.Ils en prennent une certainequantité dans l’air et le trans-formentencarbone.Cedernierest ensuite emmagasiné dansl’arbre, ce qui en fait un puitsdecarbone.SelonlereportagedeRadio-Canadaintitulé«Plan-ter des épinettes noires pourréduire les émissions de gaz àeffet de serre», diffusé durantle Téléjournal du 10 décembredernier, les spécialistes affir-ment qu’un hectare de forêt,soit l’équivalent d’un terrainde football, peut séquestrerjusqu’à quatre tonnes de CO2annuellement, soit la quantitéde dioxyde de carbone émisepar une petite voiture en uneannée. Qui plus est, il semble-rait qu’au Saguenay–Lac-St-

Jean seulement, jusqu’à deuxmillions d’hectares pourraientêtre repeuplés. Le projet estprometteur d’abord parce qu’ilest peu coûteux. De fait, lacapture d’une tonne de CO2reviendrait à 12$. En outre, enprenant en considération qu’ilfaillede20à30anspourqu’unarbre devienne mature et qu’ilatteignesonpleinpotentieldeséquestration de CO2, si le re-boisement des forêts ouvertescommencedèsmaintenant,desmassifs forestiers totalisantplusieurs hectares constitue-ront des puits de carbone effi-caces en 2050. Or, c’est exac-tement à ce moment que lesspécialistes prévoient que leseffets des changements clima-tiquesserontlesplusgraves.

Bienadaptéeauxconditionsdifficiles, l’épinette noire a unecapacité de reboisement trèsélevée. Par ailleurs, contraire-ment à la croyance populaire,sa croissance ne varie pas enfonctiondelatempérature,maisbienselonlaquantitédepré-cipitations. Elle peut doncpousser aisément,mêmedanslapartiela plus nordiquede la forêt bo-réale. Faut-il enconclure pourautant que laressource fo-restière qué-bécoise està l’abri detous lesdangers?

Moins en danger qu’on le penseLa forêt boréale

80% des forêts exploitées n’ont pas besoin d’être reboisées

-Réjean Gagnon, professeur, module des sciences fondamentales

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Le pire ennemi de l’épinette noire n’est pas l’exploitation forestière, mais le feu.

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Pendant que la popula-tion québécoise se préoc-cupait d’une question aussi importante que le degré de vérité dans la série «Les La-vigueur, la vraie histoire», nos voisins ontariens dé-cidaient de créer une école pour les Noirs. Le projet a été approuvé par le conseil scolaire de la ville de To-ronto le 29 janvier dernier et cette école controversée devrait ouvrir ses portes en septembre 2009. Le Québec pourrait bien emboîter le pas prochainement. En effet, se-lon le journal La Presse du jeudi 31 janvier 2008, le pré-sident de la Ligue des Noirs du Québec, Dan Philip, sou-haiterait que Montréal suive cette initiative qu’il envisage d’un très bon œil.

Recul ou avancement?

Évidemment, l’adoptiondu projet ne s’est pas faitedans l’unanimité totale et ilcontinue de faire beaucoupjaser. Le premier ministre on-tarien, Dalton McGuinty, adéclaré ne pas être en faveurd’une telle école, en plus dela ministre de l’Éducation duQuébec,MichelleCourchesne,qui abonde en ce sens. Pourplusieurs, une école pourles Noirs est synonyme d’ungrand recul. Pour d’autres, ils’agit d’une tentative de di-minuer le taux de décrochagequiestparticulièrementélevéchez les jeunes Noirs. Il estbien difficile de trancher surunequestionaussidélicate.

Cohésion sociale

Néanmoins, en ce qui atrait au Québec, il faut consi-

dérer que nous en sommesencore à établir une véri-table laïcité dans les écoleset les institutions publiques.Si chaque culture en venait àavoirsapropreécole,pouruneraisonouuneautre,celapose-raitlaquestiondelacohésionsociale. Bâtir une société quiaccepte les autres cultureset essaie de les intégrer à lasiennedanslacompréhensionet dans la reconnaissance del’autre est le but que le Qué-bec doit poursuivre. Seule-ment, ce but sera impossibleà atteindre si le processus desocialisationquébécoisestdi-viséenfonctiondelaculture.

Moyen radical

Afin d’éviter d’être eth-nocentriste, la nouvelle écoleontarienne ne sera pas exclu-sivement réservée aux Noirs.Selon Radio-Canada, ses prin-cipales caractéristiques serontson programme orienté versl’histoireafro-canadienneainsique son personnel qui comp-tera une majorité de Noirs. De

plus, l’école sera située dansun quartier défavorisé de laville. Cela sera-t-il suffisantpour retenir les jeunes sur lesbancs d’école? Un cours surl’histoireafro-canadiennedansune école «mixte», donné parun professeur noir, n’aurait-ilpaseu lemêmeeffet?Uneop-tion plus modérée aurait dûêtreessayéeavantdeque l’onpasseàunmoyenaussiradical.

Il y a cinquante ans, lesNoirs étaient séparés desBlancs, les filles des garçonsainsi que les différentes reli-gions. On séparait ce qu’onconsidérait être incompatiblesàl’époque,pourdesmotifsre-levant souvent du racisme, dusexisme, etc. Cette séparationengendraitunepeurdel’incon-nu où l’autre n’était que diffé-rence.L’undesmeilleurschan-gements apportés au systèmed’éducation a été de mettretoutlemondeensemble.Oui,ilyapeut-êtredenosjoursladi-visionprivé/publicquipersiste.Pour le reste, des jeunes detoutes les religions, des deux

sexes et de races différentessontappelésàseconnaîtreauseindumilieuscolaire.

Il est dommage que lemoyen envisagé par le conseilscolairedeTorontopourenrayerledécrochagescolairedesNoirspasse par la division. Même sil’écoleseraouverteàtous,ilestfort probable que les Blancs nese précipiteront pas aux portesetqu’ilseproduiseunemargina-lisationdesélèves.Unesolutionlogique serait d’améliorer lesprogrammesdéjàenplacedanslesécolesafinqu’ilspermettentà tous, indépendamment deleur culture, de s’épanouir. Lescultures pourraient facilementprendre une plus grande placedans le système scolaire, parexemplesouslaformedecoursoptionnels, sans qu’elles nesoientattitréesàuneécolepar-ticulière.SouhaitonsqueleQué-becenvisagedessolutionsplusmodérées et, surtout, que desétudessoientréaliséesàcesujetavantque l’onposedesactionsqui pourraient altérer la cohé-sionsociale.

555, boulevard de l’UniversitéChicoutimi (Québec) G7H 2B1Local P0-3100, Casier #25

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auteurs. - Dépôt légal-

Bibliothèque Nationale du QuébecBibliothèque Nationale du Canada

Le Griffonnier est publié par les Communications Étudiantes Univer-

sitaires de Chicoutimi (CEUC).

Prochaine parution:Lemercredi26mars2008

Tombée des textes:Lelundi17mars2008,17h

Tombée publicitaire:Lelundi17mars2008,17h

Une solution trop radicaleUne école pour les Noirs

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À l’affût de la mondiali-sation, l’Université du Qué-bec à Chicoutimi (UQAC) développe des partenariats avec différents pays tels que le Mexique, le Sénégal, le Pérou et depuis peu, la Chine. De passage à l’UQAC le mercredi 6 février dernier, l’agente de recrutement en Chine et agente de liaison pour la Ville de Saguenay, Marie-Anne Black-burn, a présenté une conférence sous le thème «La culture des affaires en Chine».

Le RIA est un nouveauprojet permettant aux entre-prises de la région et même àdes entreprises de la provincede construire des liens avec lemondedesaffairesenChine.Leconcept consiste à construireune banque de données dansdifférents domaines et paysafin de faciliter les relationscommercialesentreceux-ci.

S’aventurer sur le marchéchinois n’est pas une tâche fa-cile, mais un processus com-plexedemandantunerelationdeconfiance entre les entreprises.Il y a également des inconvé-nients comme les réglementa-tions internationales et les loischinoises, les taxes de dédoua-

nage du Canada, la culture, lalangueainsiquelecoûtdutrans-port. De plus, il faut s’assurerque les entreprises chinoisesfabriquentdesproduitsdequa-lité.Celademandedesconnais-sances approfondies du milieudesaffaires.

«Uneentreprisequidécidede s’établir en Chine seule-mentpourépargnerdel’argentsursamain-d’œuvren’estpasà préconiser», explique MmeBlackburn.Développerdesre-lations à long terme, voilà cequeproposelenouveauprojet,tantdansledomainedel’édu-cation que dans les activitéscommerciales et industrielles.Aussi, le RIA agit comme uneagencequifacilitelecommerceencequiatraitàlajuridictionchinoise,lecontrôledelaqua-litéetmêmelesrelationsavecles fournisseurs de Chine. Ilrépond donc à la demande del’entreprise d’entretenir deséchanges commerciaux et tra-vaille à l’établissement d’en-treprisesoccidentalesdanscepaysasiatique.

S’installer ou pas?

Avant qu’une entreprisepenseàs’établirenChine,elledoit suivre quelques petitesétapes et se poser certainesquestions. Tout d’abord, elledoit se préparer financière-ment,savoirlescoûtsdetrans-portetdedédouanage,ledélaide livraison ainsi que la renta-bilité du produit. Ce n’est pas

parce que la main-d’œuvre estmoins dispendieuse en Chinequel’entreprisefaitnécessaire-mentunplusgrandprofit.

Elledoitégalementseques-tionner sur la stratégie en éva-luant les produits, la technolo-gieàutiliser, letypedeproduitet la région où s’installer. «LaChine compte 30 provinces etaussi beaucoup de différenceslinguistiques», déclare Ma-rie-Anne Blackburn. Il est doncimportant de bien se situer etde bien choisir les entreprisesdétenant la technologie quiconviendraautyped’entreprise.

Lalangueetlaculturefontpartiedelapréparationpsycho-logique, car les Chinois n’ontpaslamêmevisiondesaffairesque les pays occidentaux.Par exemple, le dîner, dans laculture chinoise, occupe unegrande place, surtout si vousêtes dans un dîner d’affaires.«Dans un dîner d’affaires, laplace qu’occupe chacun desinvités est attribuée par ordrehiérarchique, du plus impor-tantaumoinsimportant»,sou-ligne l’agente de recrutement.De plus, les Chinois partagentundîneroùlesplatssontcom-munsetàlafindurepasoudelavisite,ilyauneremisedeca-deauxensignedepolitesse.

Lefaitd’avoirlesressourcesadéquates pour établir une re-lation d’affaires demande aus-si une grande communicationentre les fournisseurs chinois

et l’entreprise. Il est toujoursutiledebienmaîtriserlalanguechinoise. Sinon, un interprèteseraunatout.Unepersonnequiconnaîttrèsbienlaculturepeutvous aider à bien marchanderavec les Chinois. Mme Black-burn précise qu’ils détiennentplus de 5000 ans d’histoire etpossèdent une grande facultéen ce qui concerne les affairesetlemarchandage.

Mission commerciale

La mission commerciales’effectue généralement avecun groupe d’investisseurs oude propriétaires d’entreprisesqui veulent établir des relationscommerciales avec le pays enquestion.Ilestavantageuxpouruneentreprisedefairecegenrede mission, car elle permet deconnaître le pays et la culture,de faire des rencontres avecdes fournisseurs qui donnerontdes points de repère dans lessecteurs d’activités ciblés. Parcontre,lescoûtssonttrèsélevés,on ne connaît pas nécessaire-mentlespersonnesavecquil’onfaitaffaire.Lesrelationsnesontpassoutenues,cequiamènedeséchangesdecourtedurée.LeRIAesttoutlecontrairedecegenrede mission commerciale. En ef-fet, il est personnalisé et déve-loppedesrelationsàlongtermeaveclesentreprisechinoises.

La République populaire de Chine

La Chine est un pays com-

muniste où une économie so-cialistedemarchéetunlibéra-lisme économique se côtoient,sans compter que le contrôlepolitique y est constant. Ayantunepopulationdeplusde1421000 000 d’habitants, cela faitensortequ’elledétient laplusgrande densité de populationaumonde.Elleestladeuxièmepuissance économique mon-dialeselonlecalculduproduitintérieurbrut(PIB)enparitédupouvoird’achat(PPA).

L’économie chinoise croîten moyenne de 10,4% par an-née. Quinze % du territoire delaChineestcultivableet2,8%constituedel’eaupotable.Elleoccupelepremierrangmondialen agriculture et fabrique 33%des produits domestiques dumonde. Entre janvier et juillet2007,leCanadaimportaitdelaChine17%deplusquel’annéeprécédenteencequiatraitsesachatsàl’étrangeretexportait46%deplusdesesproduits.En2006,leCanadaetlaChineontaugmentéleurséchangescom-merciaux à 42,1 milliards dedollars, soit 5% du commercemondialcanadien. Sivousvoulezplusd’infor-mations au sujet du RIA, vouspouvez contacter le Centred’entreprenariat et d’essai-magedel’UQAC(CEE-UQAC)entéléphonantau545-5011, poste 4655ouenvisitantlesiteInter-netsuivant:

www.uqac.ca/ceeuqac/

Faire affaire avec la ChineMidi-conférence avec Marie-Anne Blackburn

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Voulez-vous trouver votre place dans le monde en effectuant un stage inter-national dans votre champ d’études ou de compétences? L’Association Internationale des Étudiants en Sciences Économiques et du Commerce (AIESEC) et son programme d’échanges de stages inter-nationaux permet à tous les étudiants de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) de vivre cette opportuni-té. Actuellement, deux étu-diants de l’UQAC savourent cette belle expérience, l’un se trouvant en Tunisie et l’autre en Chine.

Stagiaire en Tunisie

Sbahir! Je m’appelle An-toine Gagnon, je suis graduéde l’UQAC en administrationprofil finances et gestion in-ternationale. Je suis membredel’AIESEC-Chicoutimidepuisdeuxans.

À la suite à mes expé-riences en leadership dansnotre bureau de l’AIESEC, j’aidécidédepoursuivremaforma-tionentantquestagiaireinter-national chez Vermeg ServicesaTunis.

Pour débuter, je voudraisparler brièvement de ma pre-mièreimpressiondelaTunisie,quiestunpaysenémergence,avecunepopulationmajoritai-rement musulmane, du nordde l’Afrique. J’ai pu constaterqu’il y a eu une grande effer-vescence économique depuisles dix dernières années,grâceàdenombreuxinvestis-sements internationaux, pro-venantautantdespaysarabesqu’européens.

L’économie repose enpartie sur l’agriculture, letourisme et la décentralisa-tion du secteur des servicesdes grandes compagnieseuropéennes. De nombreuxprojets de constructions im-mobilières, touristiques etd’infrastructures civiles sontencours,cequidécritunave-

nir prometteur pour ce payspossédant un traité de libre-échange avec l’Union euro-péenne depuis janvier 2008.Lesgensysonttrèsgénéreux,sociablesetouvertsauxétran-gers.

Àmonarrivée,j’aireçuunaccueil très chaleureux de lapartdesmembresdel’AIESECIHECCarthage,quim’ontinté-grédanstoutesleursactivités.J’habite présentement chez lafamille d’un membre de l’AIE-SEC. Je peux donc goûter auxplats typiques (trèsépicés!!!),discuter avec la famille surlesdifférencesculturelles,so-ciales et politiques entre nospays et vivre dans une citépratiquementexemptedetou-ristes.

Samedi dernier, j’ai eul’opportunité de présentermon pays, ma province, maville et bien sûr, l’UQAC àune trentaine de membres del’IHEC, lors d’une journée deformation et de présentationdes stagiaires AIESEC. Bienentendu,laneige,lefroidetlemulticulturalisme québécoisont suscité le plus de ques-tionschez les étudiants tuni-siens.

Monstage,d’uneduréedeonze mois, débute avec uneformationd’environdeuxmoissur les différents logiciels fi-nanciersqueVermegServicesvendauxbanquesetauxmar-chés financiers. L’entreprisetunisienne a des clients surquatre continents dans treizepays, mais surtout en Europeet dans la région du Golfe.Mes collègues sont jeunes etdynamiques. Ils m’invitent àdéjeuner (dîner), s’informentsurmonpays,surmonappré-ciation de la Tunisie et de lacompagnie où je travaille, surmesactivités,etc.

Je serai rejoint par deuxstagiaires de l’AIESEC, d’ori-gines polonaise et italienne,dans lesprochainessemaineschezVermegServices.

Voilà le résumé de mesquatre premières semainesdans ce pays méditerranéen.Soit dit en passant, la tem-pérature actuelle pourrait secomparer à un beau mois demaichicoutimien!

Stagiaire en Chine

Ni hao! Je me nommeMariline Francoeur. Je suis fi-nissante au baccalauréat enétudes littéraires françaisesetj’aiétévice-présidenteOGXd’AIESEC-Chicoutimi. Je suisprésentement en Chine, dansla ville de Wuhan, à titre destagiairedel’AIESECenensei-gnementdufrançais.

Ce stage doit durer dix se-maines dans une école qui senomme New Oriental School.Bien que les cours d’anglais etdepuis peu, de français gagnenten popularité en raison de l’ex-pansion économique fulgurantede la Chine, dans la ville où jedemeure,iln’yaencorequetrèspeudegensquiparlentces lan-gues. Cela, y compris les chauf-feursdetaxis,d’autobus,lescais-siers,lesautorités,lesmédecins,etc. Presque rien n’est traduit.C’est une sensation particulièredenepaspouvoircommuniqueraveclesgensquinousentourent.La raison qui explique la sou-daine popularité du français enChine est la suivante : de nom-breuses entreprises étrangères

s’installentici.CitonsenexemplelacompagniedevoituresCitroënqui exige des chinois qu’ils en-gagentunebaseenfrançais.

À Wuhan, il n’y a que trèspeud’étrangerset j’ai l’impres-siond’êtrelecentred’attractionde la ville. Beaucoup de gens(des enfants et des adultes)veulentsefaireprendreenpho-toàmescôtés.Toutestnouveaupourmoi,maispas latempéra-ture : il faitpresqueaussi froidqu’auQuébec.Jetrouvelanour-riture délicieuse. L’ennui, c’estde réussir à la commander etlorsque j’y parviens, je ne suisjamaiscertainedecequivaseretrouver dans mon assiette...Untrèsbonrepascoûteenviron14 yuans, soit l’équivalent dedeuxdollarscanadiens.Leplussouvent, je mange des «dum-plings»(despâtesfarcies):c’estunmetstraditionnelchinoistrèspopulaireet ilenexistedesdi-zainesdevariétés.

Au début de mon séjour, àchaquefoisquejesortaisdechezmoi, c’était comme si je partaisen mission. Les premières fois,je ne m’aventurais pas très loin

(environ 500 mètres de mon ap-partement)ettoujourspouralleraumêmeendroit.Peuàpeu,monpérimètre s’agrandit. J’ai visitéun magnifique temple boudd-histe, l’immense Musée d’Hubei(undesplusprestigieuxenChine)etjevaisbientôtmerendreàPé-kinpourvoirlaGrandeMurailledeChine ainsi que la Cité Interdite.Etce,toutenapprenantàmieuxme connaître (mes forces, mesfaiblesses),àmedébrouillerdansunmondesiloinetsidifférentdumien.J’apprivoiselemétierd’en-seignant. Jesaismaintenantquec’estceluiquejedésireexercer.Jepartagelaculturedemonpaysenplusdedécouvrircelled’unautre.

Pour tenter votre chanceà l’international, vous êtes in-vités à nous contacter au localP0-5030 poste 2025, à l’UQAC,ou à écrire à Annick Bourdeau(vice-présidenteauxressourceshumaines)àl’adressesuivante:[email protected]. Pourde plus amples informationssur l’AIESEC et ses échangesde stages internationaux, vouspouvez également consul-ter notre site Internet de AIE-SEC-Canada:www.aiesec.ca

Les voyages forment la jeunesseStages internationaux organisés par l’AIESEC

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Claudia Néron, origi-naire du Saguenay, est une artiste, une graphiste et une étudiante à la maî-trise en art de l’Université du Québec à Chicoutimi. Elle nous propose l’expo-sition «Objets de culture et culture d’objets» au musée de La Pulperie du 27 octobre au 27 mai. L’expo-sition nous plonge dans un univers où des objets du quotidien sont revus selon une philosophie porteuse de simplicité et de respect de la nature, valeurs ayant une grande importance pour l’artiste.

Effectivement, cettenature est palpable et seressent tout au long duparcours de l’exposition enfaisant explorer une visionhistorique de la culturequébécoise aux visiteurs.Cette vision est définie parune recherche d’objets etde matériaux qui repré-

sententbienl’évolutiondesterritoiresforestiersetagri-coles du Québec, soutenueet inspirée par la cultureamérindienne. Cependant,cette recherche historiquen’a rien d’ennuyeuse, elleest modernisée et interpré-téepar l’artistedemanièreactuelle et artistique, mé-langeant bon nombre demédiums (peinture, pho-tographie, sculpture, gra-phisme,muséologie,vidéo,installation,etc.)cequiper-metdeplaireetderejoindreunpublicplusvaste.

Souslaformed’unsen-tier,l’expositionsediviseentroiszonescatégoriséesparles territoiresnaturelsqué-bécois, zone 1 : territoireexploré, zone 2 : territoirehabité et zone 3 : territoiretransformé. Dans chacunede ces zones, les matièreset les mouvements s’entre-coupent et se mélangent.Decefait,desinstallations,une exploitation de l’es-pace et des compositionsgraphiques créent une ex-position enveloppante qui,en aucun cas, ne devientlassante.Cecinouspermetdonc, de façon originale et

dynamique,d’enapprendreunpeuplussurl’adaptationévolutivedesculturesamé-rindiennes et québécoisesdanslesterritoiresdenotrerégionen raisondescondi-tions climatiques et phy-siquesdeceux-ci.

En somme, on peut fa-cilement se sentir concernéparl’expositionqueClaudiaNéronnouspropose,carac-tuellement,l’identitéquébé-coiseestdifficileàcerner.Ilest donc important de com-prendre d’où nous venonspoursaisirnotrecultureetladéfinir davantage. L’artistenousinviteàexplorerlepas-sé pour comprendre notrefutur. Vous avez jusqu’au27 mai pour visiter cetteexposition où des objets duquotidien sont convertis enœuvres d’art pour définirnotreidentitéetendécouvrirsonhistoire.

Pour information : Pulperie de Chicoutimi

(418) [email protected]

Pourcontacterl’artiste:[email protected]

Une artiste polyvalente et proche de la natureClaudia Néron

Claudia Néron fait vivre un survol historique très original.

L’artiste s’attarde sur divers objets du quotidien.

B AU CINÉMApar Simon BilodeauD

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Profitant des nom-breuses possibilités offertes par Internet, trois jeunes créateurs, Pierre-Luc Des-biens, Charles Bergeron Goupille et Jean-Sébastien Martel se taillent une place en tant que professionnels du divertissement. Depuis octobre dernier, leur portail web Radium.fm se donne comme mission de réjouir vos oreilles et vos yeux.

À cette adresse sont réunis laradioendirect,desjeuxinterac-tifs,desbloguesainsiquedesvidéoscocasses,letoutprésen-té dans un format attrayant etoriginal. «Notre concept réunitdes facteurs gagnant qui ras-semblentlesgens,maislecœurbattant de Radium.fm, c’est LeMinistère de l’humour», lanceCharles. Issus d’Art et tech-nologie des médias (ATM), lescréateurssesontfaitconnaîtregrâceàleurémissiond’humourdécapant,LeMinistèredel’hu-mour.Elleaétédiffuséede2002

à2005surlesondesdeCKAJoùelleaconnuunvifsuccès.Aprèsun an de séparation, les troiscomparses se retrouvent pouranimeruneémissiond’humouràKYK-FM.

Sanscritiquerlaradiocom-merciale, les trois animateursconsidèrentquecemédiumestéphémère. «On avait l’impres-siondetravaillerdanslebeurre.Aprèsuneémission,ilneresteplusrien.Onnevoulaitpasquenotre travail se perde», sou-ligne Charles. Voulant laisserunemarqueplusindélébile, ilscréent Radium.fm, qui permetd’entendreoudevisionnertoutle matériel instantanément.Poureux,Internetcréeunrap-portdirectaveclepublic.Grâceà Radium.fm, ils ont pu fairerenaître Le Ministère de l’hu-mour,diffusétousleslundisà18heuresendirectdevotreor-dinateur.

Le portail de divertisse-ments’adresseprincipalementaux 15 à 35 ans, soit à la né-buleuse génération Y. L’hu-mourdePierre-Luc,CharlesetJean-Sébastien est accessibleet comme ils se plaisent à lementionner, «unique et au-

thentique», avec un brin d’ab-surde. Quatre chroniqueursviennent pimenter Radium.fmavec des sujets aussi variésque le showbiz (Marie-JoséeGauvin), les plaisirs coupables(SimonRoyMartel), le tourduWeb(AlexisLeclerc)etlestests«scientifiques» de différentsproduits(DeejayMclellan).

P o u rl’avenir,

les animateurs/créateurs/hu-moristes souhaitent que leurportail donne de la visibilité àd’autres professionnels du di-vertissementouàdiversévéne-ments.IlslefontdéjàavecLestroisdepique,unsite Internetproposant des films comiquesetdesinsolencestéléphoniquesainsi que l e

concours de courts métragesDe l’âme à l’écran. Évidem-ment, leur but premier est des’attirer le plus grand nombred’internautes possible et defaire connaître le Ministère del’humouràlagrandeurduQué-bec.

Pour consulterce portail, vi-sitezle

Pur PlaisirRadium.fm

Trois visages qui en disent long : fou rire garanti!

www.radium.fm

REGARD sur le court mé-trage au Saguenay, c’est des milliers d’amateurs de ciné-ma, 600 films courts prove-nant de 25 pays, pendant cinq jours consécutifs et un évé-nement francophone unique en Amérique du Nord. Pour sa douzième édition, l’émotion, l’action, l’intensité et le drame seront en terres saguenéennes du 12 au 16 mars prochains.

À l’occasion de cet évé-nement haut en couleurs, le

directeur général de Caravane films, Ian Gailer, nous a accor-dé une entrevue pour mieux connaître et comprendre RE-GARD.

La mission de ce festivalest d’abord de démocratiserl’art du court métrage. Démo-cratiserdanslesensdelefairevoir,delefaireaimer,delefaireconnaître. Le court métrageétant habituellement margina-lisédans les festivalsde longsmétrages, souvent relayé àun simple volet, devient pourquelques jours un événementdont il est la vedette. À cetteoccasion,lescurieuxetlespro-fessionnels pourront échangerensembleetvoiràpeuprèstoutce qui peut se faire dans les

genrescinématographiques. Cette fantastique odysséeestnéedudésird’ÉricBachandet ses amis qui voulaient faireunecélébration,une rencontreannuelle sur la relève du ciné-ma québécois. Les premièreséditions présentaient de tout,des films courts, moyens,longs, pour finalement se spé-cialiser dans le court métrage.Depuis1996,lefestivalagrossipourprendrelaformequ’onluiconnaît aujourd’hui, devenantmême assez gros et assez ré-puté pour être capable de re-mettredesprix.

REGARD se distingue desautresfestivalsdugenredanslemonde ou de d’autres plus prèsdenousdeparsaconvivialité.Les

rencontres et le rapprochementdes artisans sont plus aisés enraison de la réputation chaleu-reusedelarégionetparcequelesinvités se retrouvent souvent aumême endroit en même temps.Cette réputation est maintenuegrâceàlaqualitédesonperson-nel,soitdesemployésetsurtoutdes bénévoles sans qui l’événe-mentnepourraitavoirlieu.

Ce que propose l’éditionREGARD 2008, c’est de toutpour tous les goûts. Il y a unvolet sur les films diffusésen salles, divisé en plusieursgenrespourlescinéphiles.Unautre volet est dédié au mar-chéducourtmétrageavecsesdiversateliersets’adresseauDziga Vertov en vous. Un ha-

bitué du festival, Rémi-PierrePaquin,enseraleporte-parolecetteannée.Pourlespassion-nés d’animation, un cinéastede l’Office national du film,PierreHébert,ferauneperfor-mance de grattage sur pelli-culeendirect,enplusd’avoirunerétrospectiveensonhon-neur. Pour les amateurs demusiqueplusoumoinsdistor-due,legroupemontréalaisWeAreWolves ouvre le festival àl’Opéra.

Pour plus de détails à proposde la programmation du fes-tival, vous pouvez consultersonsiteofficiel:

http://www.caravane.tv/

Boncinémaàtousetàtoutes!

Des courts, en veux-tu? En v’là!La 12e édition du festival sur le court métrage au Saguenay

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En français, les préposi-tions sont souvent utilisées à mauvais escient. Cela s’ex-plique par le fait qu’à l’oral, les gens se soucient peu de la manière dont ils emploient les prépositions, ce qui se réper-cute sur la langue écrite. Voici quelques erreurs fréquentes.

• S’opposer à et non s’op-poser contre : «Les étudiantspeuvent s’opposer à la haussedesdroitsdescolarité.»

• Allerquelquepartetnonal-leràouenquelquepart:«Enfindesemaine,j’iraiquelquepart.»

• Devant un verbe à l’infi-nitif, remercier de et non re-mercier pour. Si ce qui suitn’estpasunverbeàl’infinitif,la préposition pour peut êtreutilisée:«Jevousremerciedem’avoir aidé.»; «Je vous re-merciede/pourvotreaide.»

• Accrocher à et non accro-chersur:«J’aiaccrochéunta-bleauaumur.»

• Se souvenir de quelquechose,maisserappelerquelquechose : «Je me souviens desrèglesdegrammaire,maisjenemerappellepaslesenseignantsquimelesontmontrées.»

• Sefâchercontreetnonsefâcher après : «Il s’est fâchécontrelui.»

• Sensibiliser à et non sen-sibiliser sur : «Les enseignantstententdesensibiliserlesjeunesauxchangementsclimatiques.»

• Informer de et non infor-mer sur : «Statistique Canadainforme la population du tauxdechômagenotamment.»

• Parcontre,àlaformeprono-minale,s’informerdeous’infor-mersur:«Jemesuisinforméde/sursonétatdesanté.»

• De ou à? : «La voiture dema mère»; «La sœur de monpère.»; «L’ami de mon grand-père.»

• Ressembler à et non res-semblerde:«Turessemblesàmasœur.»

• Avoir l’air de et non avoirl’airà:«Tual’airdecroirequejesuisincompétent.»

• Avoir mal au dos et nonavoir mal dans le dos : «Je mesuis fait mal au dos en dénei-geantmacour.»

• Marcherdans la rueetnonmarcher sur la rue : «J’étais entraindemarcherdanslaruelors-qu’unchauffardm’aheurté.»

• Travailler dans une fermeet non travailler sur uneferme : «Pour payer mesétudes, je travaille dans unefermedurantl’été.»

• Parler à quelqu’un ou par-leravecquelqu’un:«J’aiparléà/avecmonami.»

• Se fier à quelqu’un et nonsefiersurquelqu’un:«Vas-y,jemefieàtoi!»

• Siégeràuncomitéetnonsiégersuruncomité:«J’aisié-géàl’Assembléenationale.»

• En semaine et non sursemaine : «Quelles sont vosheures d’ouverture en se-maine?»

• Mettre en garde contre etnon mettre en garde sur : «Jevousmetsengardecontretouslesrisquespossibles.»

• Vis-à-visdeetnonvis-à-vis:«Lejardinestvis-à-visduparc.»

• Échanger contre et nonéchanger pour : «J’ai échangémonvieuxvestoncontreunélé-gantsmoking.»

• Prendrefeuetnonprendreenfeu:«Lebâtimentaprisfeuaumilieudelanuit.»

• Êtrecenséetnonêtrecenséde:«Jesuiscenséconnaîtremonnumérod’assurancesociale.»

N.B. : Selon le Multi diction-naire de la langue française, la forme «être supposé de» est fautive, car elle constitue le calque de «to be supposed to».

• Naviguer sur Internet oudans Internet : «Lorsque letemps est pluvieux, je naviguesur/dansInternet.»

N.B. : Selon le Multi diction-naire de la langue française, le nom Internet commence tou-jours par une lettre majuscule et n’est jamais précédé d’un déterminant.

• De prime abord et non àprimeabord:«Deprimeabord,cetravailsemblefastidieux.»• Pallier quelque chose etnon pallier à quelque chose :«Pour pallier ce problème, ilfaudraitêtreplusattentif.»

La langue française est remplie de petits caprices de ce genre. Utilisez fréquem-ment le dictionnaire et gar-dez l’oeil ouvert!

Mieux vaut se souvenir de ce qui suit plutôt que de se rappeler *de* cette capsule

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L’armée canadienne en Afghanistan suscite plus que jamais des débats au sein de la société québécoise, ne serait-ce qu’à propos de la légitimité de leur présence en ces terres occu-pées depuis plus de trente ans. Il est proposé ici de voir l’insti-tution de l’armée sous un autre angle : celui des conjointes de militaires. Voici donc une incur-sion dans la vie de milliers de femmes pour qui la liberté et l’épanouissement sont sérieu-sement mis en danger.

Nous sommes en mesure denous demander quels impactsles opérations militaires cana-diennes ont sur la vie privéedes épouses de ces soldats,comme un manque de res-sourcesfinancières,lesacrificed’unevieprivée,uneexistencesolitaire. Nous reprendrons icila thèsetiréedudocumentaire«Les épouses de l’armée» deClaire Corriveau : elles sontles «premières victimes colla-térales d’une armée qui, sansleurs sacrifices et leur travaildans l’ombre, ne pourrait pasmener à bien ses opérations.Une efficacité qu’elles paienttrèschèrement».

Ens’enrôlantdansl’armée,la plupart des soldats s’at-tendent à y retrouver une bellefraternité. Mais le but premierdecetteinstitutionrestelapos-sibilitéducombatetc’estpour-quoi les soldats sont formés

en conséquence. Dès le débutde la formation, la conformitéest attendue d’eux : nous leurcoupons les cheveux, leur don-nonsununiformeetlesfaisonsmarcher au même pas. Ensuitevient l’entraînement rigoureuxdurant quelques mois, où ilsseront isolés du civil. La possi-bilitédecontrôleprendicitouteson importance,car lessoldatsetlesépousesdeviennentcom-plètementdépendantsdelavieque leur offre les Forces cana-diennes. Elles leur fournissentles soins médicaux (ils n’ontplusdroitàl’assurance-maladieduQuébec),lesspécialistesné-cessairesetpeuventainsiexer-cer un contrôle sur eux. Maisparadoxalement, les soldatsdoivent toujours donner l’im-pression qu’ils ont eux-mêmeslecontrôlesurleurvie,surlasi-tuationetsurtout,surl’ennemi.

Ilestindispensabled’établirles conditions dans lesquellesle soldat évolue, car cela per-metdemieuxcibler l’ambiancequipeutrégnerdanssaviepri-vée. Dans le cercle familial, lesfemmes sont rarement gradéesselonlesitedelaDéfensecana-dienne.Ellessevoientencoura-géesàs’occuperdeleurfamillepar des discours informels, pardesrencontresauxcentresdelafamilleetellessefontproposerdu bénévolat à l’intérieur de lastructuredel’arméeetinciteràprendreenmain les tâchesdo-mestiques.L’armées’efforcedemaintenircettedivisionsexuelledu travail afin de s’assurer del’entière disponibilité des sol-dats qui doivent faire face àde nombreux déplacements.La planification se fait donc àpartir de ces éventuels démé-nagements et la vie familiale

est orientée uniquement par letravail de l’homme. Il devientévident qu’avec le contrôlequ’exerce l’institution militairesurlessoldats,lafemmeatrèspeudelibertéindividuelle.

C’est d’ailleurs lorsque leconjoint doit s’absenter du-rant des mois que la femmedoit encore faire plus de sacri-fices, pour des raisons de lo-gistique,commelapréparationdu déménagement ou encorela réinscription des enfants àl’école. Il serait extrêmementdifficile pour elle d’avoir uneprofession,ouencoredemeneràtermediversprojetsquil’ani-ment. En plus de ne pas avoirle temps de travailler, les dé-ménagementsrépétitifsdécou-ragent beaucoup d’entre ellesà se trouver un emploi. Lors-qu’elles y parviennent, elles yrestent trop peu longtempsdonc elles ne réussissentpas à verser assez d’argentpour le régime de retraite,niàamasserdesavantagessociaux, tels le chômageou un salaire convenable.Quiplusest,ellesdevrontde toute manière aban-donner leur travail à laprochaine affectation deleur conjoint. Il s’avèreque «leur contributionau marché du travail estbeaucoup plus faibleque celle des épousesciviles»,aconstatélaso-ciologue Deborah Harri-sondansunarticleparuen 1992 dans la revueRecherchesféministes.

Enfait,toujoursselonMme Harrison, 53% desépouses de militaires cana-diens n’occupent aucun emploi

àl’extérieurdelamaison,cequin’est le cas que pour 23% desCanadiennes en général. Ellesoccupentprincipalementdesem-ploisàfaiblerevenuet à temps partiel.Leur dépendanceéconomique créenon seulement un sen-timentd’infériorité,maisfait en sorte que peud’entre elles prendrontlerisquededivorcer,carellesontbeaucouptropà perdre, particulière-mentparcequ’ilestpeuprobable qu’elles aientconservé leurs com-pétences profession-nelles ou acquis leurpropre capital. L’arméeprend pour acquis cessacrifices del’épouse et

jamais elle n’est traitée commeayant travaillé pour eux, maisplutôtcommeayantsimplementfaitsondevoird’épouse.

Mais si, malgré tout, lafemmedécided’allersurle

marché du travail, elle devrasubirunedoublecontrainte:celledu travail et celle de la produc-tion domestique, car les tâchesneserontgénéralementpasplusdivisées. D’après la sociologueféministe Anne-Marie Devreux,le service militaire reproduit ladivision sexuelle du travail et«montrequ’ils’agitd’unappren-tissage non seulement du ma-niementdesarmesetdupouvoirsymbolique du rapport de forcematériel, mais aussi, et peut-être surtout, du maniement desrapports hiérarchiques et d’op-

pression en matière de tâchesreproductives». Ce sont les

femmes, mères ou«amies» qui, «na-

turellement»,reprennent àleur chargecette fonctionpour laquelleelles semblentêtre si naturel-lement faites.Ainsi,nonseu-lementlaforcede travail desfemmes neleur est pasr e c o n n u ef inancière-ment, maisles femmesservent endéfinitive degarantieàcequelesoldatsoit toujoursprêt au com-bat.

La femme derrière le soldat

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Frais afférents

«Quoi de mieux que dedonner un bonbon après uneclaque dans la face» pourraitcertainementêtreunecitationde Mme Courchesne, ministrede l’Éducation,duLoisiretduSport du Québec aurait diteaprès avoir présenté vendredile15févrierderniersaloicadrecontrelesfraisafférents.

Rappelonsquecetteloi,per-mettant de circonscrire la libertédes universités d’imposer desaugmentations de frais afférentsaux étudiants, est une revendi-cation étudiante depuis environtroisans.LaFédérationétudianteuniversitaire du Québec (FEUQ)a notamment fait maintes dé-marchesencesenspourfournir,entreautres,unprojetdeloiauxdifférentspartis.Enjuin2007,lePLQaimposéundégeldesdroitsdescolaritéquiatteindra500$en2012, soit une augmentation del’ordrede30%.Cedégelaétéfaitmalgré l’opposition des autrespartis et des avis contraires descomités consultatifs sur le sujet.Par ailleurs, l’impact d’une tellemesure a été confirmée dansunerecherchecommandéeparleministère lui-même, qui signalequ’un dégel de cette ampleur

pourrait diminuer la clientèleétudiantede6000à13000étu-diants.

En août et en septembre,laministreatricotéuneconsul-tation éclaire via Internet surla question des frais afférents.Voyant les contraintes poindreà l’horizon, certaines institu-tions, en décembre et janvierderniers, ont voté des aug-mentations de frais afférentsde l’ordre de 102$, 280$ voiremême560$applicablesensep-tembre2008.FaitrareauQué-bec, ces décisions ont récoltélesfoudresdelaministre.

Dans notre cas, une en-tente de cinq ans avec l’ins-titution pour ne pas mettreen place d’autres frais nousprotège. La contre-partie seranéanmoins discutée dans lesprochaines semaines, soit labonificationde ladonationvo-lontaireàlacampagnemajeuredefinancement.

Un plus pour vous...

Du 26 février au 18 marsprochains auront lieu les ou-vertures de poste pour leconseil d’administration etle comité exécutif du MAGE-

UQACpourlemandat2008-09.L’ouverture des postes serasuivied’unecampagneélecto-raleenbonneetdueformedescandidats.Lecomitéélectoraldiffusera toute l’informationpossible sur ces derniers etsur lesmodalitésduvote. Ilyafortàparierqu’encorecetteannée,nousprocéderonsàunvote électronique via le dos-sierétudiant.

Vous avez de la gueule,désirez que les choses pro-gressent, que vos droits entant qu’étudiant soient res-pectés, vous voulez prendreune expérience hors du com-mun... saisissez donc cetteopportunité.

Vice-président aux finances Le conseil central #418du 14 février dernier a accep-té un nouveau membre ausein du comité exécutif du

MAGE-UQAC. Sébastien Lé-vesque, étudiant en 1re annéeen sciences comptables, sera

le vice-président aux affairesfinancières du MAGE-UQACjusqu’au30avril2008.

Mot du MAGE-UQAC

Calendrier des activités

27 février : Adaptationscolaire28 février : Linguistiqueetlangues modernesetpsychologie10 mars : AGEEMUS11 mars : Pleinair12 mars : RESERR13 mars : AdaptationscolaireetBES

17 au 21 mars : Festival étudiant 25 mars : RÉDIST26 mars : RECSAC27 mars : Travailsocial

Pesticides, OGM, an-tibiotiques et insecticides sont tous des éléments que l’on tente de bannir de notre alimentation. Mais comment pouvons-nous être certains que les aliments que nous achetons ne possèdent au-cune trace de ces produits néfastes pour notre santé? Chose difficile à faire. Ce-pendant, j’ai découvert une solution simple, efficace et rapide. Il s’agit du Marché de la solidarité de Jonquière.

Cetorganisme,àbutnonlucratif, a été créé au prin-temps dernier par IsabelleRiffon, membre des Amis dela Terre. Le marché est doncné d’une philosophie de res-pect de la terre et de l’hu-main. Il a comme défi d’ai-der les producteurs locaux àcommercialiserleursproduitsbiologiquesetéquitables.Enfait, il vise une autonomiealimentaire totalement régio-nale. Donc, en plus d’y trou-verdesalimentsbiologiques,le client consomme local etcontribue au développementéconomique de sa région.Également, en favorisantl’agriculture de proximité, lemarché diminue le transportdes aliments et par consé-quent, représente un pluspour l’environnement. Onretrouve de tout au marché,

en passant par le porc, leslégumes, le savon, la farine,labière,lebœuf,lecanardetplusieursautres.

Voici maintenant com-ment faire pour devenirmembre du Marché de lasolidarité et les étapes àsuivre pour se procurer cesproduits. Étape numéro un,il faut d’abord consulter lesite www.atsaglac.com ets’inscrire au marché pour uncoût de seulement 20$ paran.Secondeétape,consulterla section adhérent afin deconnaître les produits, leursproducteurs et leurs prix. Unseul clic dans la case à côtédu produit que l’on désire etle tour est joué, ce dernierest dans notre panier. Cetteétape terminée, il ne resteplusqu’àfaireimprimernotre

commande-facture. Dernièreétape,seprésenterlejourdupointdechuteafinderassem-blernosachatsauMarchédela solidarité situé au 2196St-DominiqueàJonquière,unendroitchaleureux.Trèsbien-tôt,probablementaumoisdemars, il sera également pos-sible de se procurer ces pro-duits à Chicoutimi puisqu’unmarché est censé y ouvrir.D’ailleurs,desbénévolessontrecherchés...Finalement,unefoissurplace,factureetsacàlamain,degentilsbénévolesse feront un plaisir de vousremettre vos achats. Enfin,il est possible de rencontrerles producteurs qui sont surplace durant la journée, cequi stimule le lien entre pro-ducteursetconsommateurs.

Depuis que je suis

membre,jenemangequelesproduits sains et savoureuxdumarché.Deplus,mesren-contres avec les producteursm’ontfaitprendreconsciencede l’énormecharge de travailqu’ils ont afin que leurs pro-duits soient certifiés biolo-giques et équitables.Tout enstimulant l’économie régio-nale,vousytrouverezdemer-veilleux produits et la convi-vialitédel’achatdeproximité.Vousserezcharmés!

Pourdeplusamplesinformations,

téléphonezau(418) 542-2555 ou

écrivez-moiàl’adressesuivante:

[email protected].

Marché de la solidarité 100% régional

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Journal étudiant de l’UQ

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Le mal survient toujourslorsqu’ons’yattend lemoins.Ilestapparudansmavieencemois de juin sous une formeà laquelle, toute ma vie, jen’auraissum’yattendre.Cettejournée,commeavaitététoutcet été de malheur, fut d’unechaleur qui faisait ressortirl’odeur putride et infecte dupurin des fermes entourantnotre localité. Comme tousleslundis,jedéambulaisdansmacave,àl’abridel’éternellemoiteur et de cette odeur àlaquelle douze années de co-habitationn’avaientsuréussiràm’yhabitueraupointdenepluslasentir.Jeregardaipourune septième fois, je crois, lapage blanche que je devaisremplirpourlemardimatin.Ilétaitdéjà17heuresetaucuneidée ou plutôt, que des idéesn’aillant aucun sens avaientjailli de mon esprit à la foisnerveux et fatigué. La seuleidéequimesemblaêtrebonneétait de sortir à l’extérieurprendre une bouffée d’air etde revenir plus tard sur cettefameuse page d’une blan-cheureffrayante.

J’attrapaimonvestonpuisouvris la porte qui permet-tait de descendre vers la rue.La puanteur me prit de fouet.Elle était plus insupportablequ’à l’habitude, mais il fallaitque je sorte pour me changerlesidées.Jeprislecheminquimenaitàl’avenuecentrale,enregardant les gens autour demoi. Ces gens si insignifiantsqui entouraient mon quartier;comme j’aurais aimé changerde place avec eux et ne plusavoiràmepréoccuperdecettemauditepageblanche.Ellemehantait. Rendu à deux pas demamaison,jedécidaidetour-nerversmonlieuderéflexion,mon royaumesolitaire : le lacà la croix. Arrivé au lac, d’oùémergeait une forte odeur depoissonsquimasquaitl’odeurputride,jemecouchaisousunpin gris. Admirer les nuagesme donnait souvent la par-faite sensation de bien-êtrequi fait émerger les idées. Encedébutdesoirée,onpouvaitmême y apercevoir quelques

reflets du soleil couchant. Lafatiguecommençaàprendrelecontrôlesurmoi,mesyeuxsefermèrent peu à peu, je plon-geaidansunsommeilprofond.

Je me réveillai quelquesinstants plus tard au mêmeendroit,maislanuitétaittom-bée.Unlampadaireéclairaitlelac,miroitantsouscettefaiblelumière qui me permettaitd’admirer le jeu des ombressur la pelouse. Je jetai un re-gard sur ma montre : il étaitdéjà 23 heures. L’heure à la-quelle plus personne n’étaità l’extérieur, même l’abomi-nable odeur n’était plus. Jedéambulaimaintenantsouslalune rouge quasi pleine, nonsouslesoleildoux.Riennemeparvenait de la forêt, aucunson,aucuneodeur.

Puis,uncraquementsefitentendre derrière moi. Sansme détourner, je me mis àmarcher de plus belle en merappelant certaines rumeursde disparitions qui couraient.Je sentis des bras fébriless’agripperaupandemajupe.De petites mains fragiles etaucunement agressives. J’ar-rêtai mon mouvement et meretournai. C’était une petitefille de six ans à peine quiavait les larmes aux yeux etqui me regardait avec un aireffrayé, mais aucun son nesortait de sa bouche. Les plisde sa robe étaient déchiréset il y avait de la boue et desfeuilles qui s’échappaient deses cheveux. Quelques motsréussirent à s’échapper de sagorge, comme des murmuresaffolés:

-«Ilsarrivent».

Mes yeux se tournèrentvers la forêt d’où elle venaitd’émerger. Maintenant, desbruitsdebranchescassées,depas précipités et de branchesqui se frottaient contre desobjets me parvenaient de laforêt.Jepouvaismêmeyaper-cevoir des yeux jaunes entreles branches. J’agrippai la pe-tite filleet jeprismes jambesà mon cou vers ma demeure.En remontant la ruelle, j’eusbeaucrier,supplierd’avoirdel’aide, les rideaux de toutesles maisons étaient fermésou se fermaient d’un coup,commesilemondeavaitpeur.C’était exact, ils avaient peur,ils étaient même effrayés àla vue des créatures inhu-

maines qui nous suivaient àla course. En regardant dansle rétroviseur d’une des voi-tures stationnées sur le bordde la rue, je pus y apercevoircesmonstresauxyeux jaunesqui ressemblaient à s’y mé-prendreàdeselfessortisdescontespourenfants,àl’excep-tion qu’ils avaient de longuesgriffes et des dents acérées.Ma porte se présentait de-vantmesyeux. J’agrippaimesclés au fond de ma poche enpassant proche d’échapper lajeune fille qui s’agrippait deplus en plus à mon veston. Jela déposai contre le sol pen-dantquejecherchaislabonneclé,puisnousentrâmesàl’in-térieurdemamaison.

Arrivé à l’intérieur, j’exa-minai la jeunefillepourm’as-surer et me rassurer qu’ellen’était pas blessée. La poi-gnée tourna quelques fois,puis on n’entendit plus rien,comme s’ils s’étaient renducompte qu’ils avaient per-du. Je conduisis la jeune filledans ma cuisine, lui offris unbiscuit pour la rassurer, puisdescendis avec elle à la caveen barrant la porte de celle-ci, question de me rassurer

moi-même. Je me rendis à machambre, agrippant le télé-phone du revers, en compo-santlesnumérosdelapolice.Je pensai, tout en l’agrippant,que ma page blanche était ledernierdemessoucis.

Avant de composer le der-niernuméro,jesentislalignesecouperpuisunefortedouleuràma cheville. Je basculai vers lesol et en tombant par derrière,j’aperçuslevisageangéliquedecette enfant dont j’avais sauvélaviemeregarderavecsesnou-veauxyeux jaunesetsesdentsfortement pointues qui dégus-taient un morceau de ma chairpendantquel’odeurdel’hémo-

globine souillée montait. Toutd’uncoup,jemesentisparalysénon pas par la peur, mais plu-tôtparunesensationfroidequiclouait tous mes membres ausolpendantqu’ellemedévorait.

C’est à ce moment que jecompris que les autres étaientpartis, car ils avaient perdunonpascontremoi,maisplutôtcontreelle.Jamaisjen’auraiscruque le mal pouvait nous attirerentre ses pattes sous le visagesivulnérableetsiinfantiled’unejeunefilleendétresse.Pendantquejesentaislaviemequitter,j’aperçuslafeuilleblanchetran-quillementseremplir,s’imbiberdemonsang.

La page blanche

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Novembre2006-FrançoisTur-chet(nomfictif )résideàMon-tréal dans un immense bloc àappartements qui eux, n’ont

rien d’immense. Il vit seul etmalgré cela, il arrive à peineà tout payer. Il travaille dansune grosse et importante ma-nufacture de bouts de lacetsen plastique 70 heures parsemaine. Le pauvre hommen’a pas le choix de travaillerautants’ilveutsubveniràsesbesoins. Au boulot, les condi-tionsdetravailsontpénibles:il fait tropchaudou trop froid(celadépenddessaisons), les

chiffres de travail sont longset «fessent» sur le moral destravailleurs, l’endroitesténor-mément bruyant, l’air est sa-turé de poussière, une odeurécœurante de plastique brûléest présente, la sécurité desouvriersestcompromiseparlecycleinfernaldeladangereusemachinerie. De plus, les rap-ports humains sont presqueinexistants dû à la politiquede «production maximum» de

l’usine et aussi en raison dufaitque75%desemployésneparlent pas la même langue(Montréal est une belle villecosmopolite!). Tôt ou tard,l’esprit de François finira par«exploser». Il en deviendracomplètement névrosé et unbonmatin, ilentreradansunebanque,armeàlamainetcom-mettralefruitdecettesociétéchaotique.Ettoutlemondesedemanderapourquoi.

Année de la Tortue (vers1721) - Kirikou, fier membrede la tribu des Boschimans(Peuple sauvage de l’Afriqueméridionale, sur le hautOrange,aunordde lacoloniedu Cap, bref, perdu dans lajunglevierge)vitaurythmedela nature entouré de ses en-fants,desa«femme»etdesaparenté populeuse. À chaquejour, Kirikou et quelques unsde ses enfants partent danslesboisoùilstrouventdequoimanger.C’est làaussiqueKi-rikou enseigne à ses enfantsplein de choses à propos delavégétation,desanimauxetdes forcesnaturelles...De re-tourauvillage,lesplusjeunesqui y sont restés, ont été oc-cupés par les sages parolesdesaînésoubien ilsont toutsimplement joué à s’en fairemal au ventre... En soirée,toutelatribuseréunitautourd’un grand feu pour y danseraurythmed’unemusiquedesplus festives. Beaucoup plustard,ontrouveradestracesdel’existence de ce peuple sousforme de symboles «de joiede vivre» et de leur pauvretématérielle. Mais, ils étaientheureux. Et tout le monde sedemanderapourquoi.

La rupture

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#46

Le Festival étudiant est deretour cette année et fait peauneuveenproposantunenouvellethématique, sans pour autantabandonner les éléments qui enfont un succès année après an-née.Souslethèmede«Prendslecontrôledel’UQAC!»,quisuccèdeauxOlympiaquesdel’UQAC,vousserez amenés à compétitionneramicalement entre associationsétudiantes à travers une séried’activités amusantes qui vouspermettrontdevousdépasseretderécolterdespointspourvotreassociation.

Remporterlapremièreplacedu festival étudiant est un hon-neur qui est très prisé au seinde l’université. Ce prix témoignede l’engagement et de la poly-valence des membres de votreassociation. Mais, il y a un prixàpayerpourprétendreàcetitreetc’estderéussiràmobiliserlesétudiants de votre associationafinqu’ilsparticipentactivementetviennents’amuserdanslesdif-férentesactivitésorganisées.

Du17au20marsprochains,la18eéditionduFestivalétudiantse déroulera dans notre univer-sité et nous permettra d’en voirde toutes les couleurs et de selaisser surprendre par les per-formances roquambolesques devos camarades. Le comité or-ganisateur vous invite en grandnombreàparticiperauxfestivitésquiaurontlieutouslesjoursdelasemainedemidiàtardensoirée,selon la programmation établie.

Vousêtesdonctousettoutesat-tenduslelundi17marsà10haucentre social pour la cérémonied’ouverture (en n’oubliant pasvosdrapeauxd’association).Vosvice-présidents socioculturelssontaucourantdesdétails,ques-tionnez-les!Joignez-vousaucéré-monial et n’oubliez pas de vousamuser!Ilestànoterqu’aucuneactivité mettant en contexte unequelconque consommation d’al-cooln’estprévue.

Comme le propose la thé-matiquevisuelledecetteannée,ont’inviteàdécrocherunpeudela matrice et à venir prendre lecontrôle de l’UQAC! La semaineduFestivalétudiantestbiensou-ventl’occasionrêvéepourlesétu-diantsdesesortirunpeulenezdeleurslivres.Alors,c’esttachancede venir goûter au dynamismequ’offrelaviesurlecampusdansuncontextefestifetstimulant,dequoi vous laisser des souvenirsmémorables et inoubliables devotrepassageàl’université.Pourplus d’informations, contactezle représentant socioculturel devotreassociationoudirectementlev.-p.auxaffairesétudiantesduMAGE-UQAC à [email protected].

Vincent GagnonVice-président aux af-

faires é[email protected]

PRENDS LE CONTRÔLE DE L’UQAC!

Dans le dernier numéro du Griffonnier, il a été ques-tion de la possibilité qu’une mine d’uranium ouvre ses portes au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Comme il n’y a toujours pas de dévelop-pements à ce sujet, voici quelques précisions en at-tendant d’en savoir plus.

Gisement d’uranium?

Selon un représentant duCLDdePetit-Saguenay,ilyasixouseptentreprisesquiontache-té des claims dans le trianglePetit-Saguenay, St-Siméon etSte-Catherine. Desclaimssontdesterrainsréservésàleurnom

afindefairedestravauxdepros-pection.Lemêmescénarios’estproduit dans le Nord du Lac-Saint-Jean. Mais qu’est-ce quecelasignifie?

Loi du marché = loi du plus fort

Après avoir interrogé unprofesseur de l’UQAC en géolo-gie, Réal Daigneault, la lumièrereste toujours difficile à faire.Mais quand même, plusieurséléments peuvent être remisdansleurcontexte.

Premièrement,ilyadel’ura-niumpartout,mêmedansvotrecours.L’important,danscetyped’entreprise,estquelegisementsoit assez grand et concentrépourêtrerentable.

Sinon,lesautresminesdanslemondeécraserontvolontaire-mentlaconcurrence,àl’aidedesprix réduits, obligeant la faillite

despluspetits.Parexemple,lamine Niobec ne peut dépasser20% du marché mondial, selonune entente avec l’autre minede niobium au Brésil, pour gar-der une certaine concurrence.Sinon,ilsserontmenacésparlafaillite.C’estlaloidumarché!

Spéculation

Ainsi, les entreprises derecherche minière (les pros-pecteurs à gros budget) fontdes pieds et des mains pourspéculer sur la valeur de leurgisement. De cette façon, ilspeuvent revendre le terrain àprix élevé, à de grosses entre-prisesd’exploitationminière.

Aurons-nous la chanced’avoir une mine d’uraniumau Saguenay-Lac-Saint-Jean?Seul le temps nous le dira!D’icilà,LeGriffonniersuivraledossierdeprès.

Uranium

OFFRE D’EMPLOIGRAPHISTE

Le graphiste doit :-Voiràl’ensembledelamiseenpagedujournalLeGriffonnier.

-Établirlescontactsaveclamaisond’impression.

-Effectuerl’archivagedesdonnéesetlamaintenancedel’ordinateur.

-Effectuerlamiseàjourduserveur(siteWeb).

Aptitudes recherchées :-Êtrecréatifetfairepreuved’initiative.

-Êtrecapabledes’adapterrapidementauxchangements.

-Êtrecapabledetravaillersouspression(respectdeséchéances).

-Êtrecapabledetravaillerenéquipe.

-Bienmaîtriserlefrançaisàl’écrit.

-Travailleravecminutie.

La personne retenue devra être apte

à travailler avec les logiciels suivants:

-AdobeInDesignCSouQuarkXpress.

-AdobePhotoshopCS.

-AdobeIllustratorCS.

-MacromediaDreamweaver8(miseàjourdusiteWeb).

-Autreslogicielspouvantêtrepertinents.

-Ànoterqueletravails’effectuesurunordinateurMAC.

Exigence :-Formationengraphismeoutouteautre

formationouexpériencepertinente.

Conditions :-Dated’embauche:àdéterminer.

-Travailàhorairevariable,environunesemaineparmois,

pourunminimumde30heures,àraisondehuitparutionsparannée.

-Salaireàdiscuter.

-Lapersonnedoitêtreétudianteàl’UQAC(minimum3crédits)

aucoursdel’année.

Les personnes intéressées doivent faire parvenir leur curriculum vitæ

-Par la poste à l’attention de :

M.HenryGirard,responsableadministratif

CommunicationsétudiantesuniversitairesdeChicoutimi(CEUC)

555,boulevarddel’Université

Chicoutimi(Québec),

G7H2B1-En personne:aulocalP0-3100

-Par courriel :[email protected]

Pour information : 545-5011 poste 2011

Date limite pour postuler : le vendredi 7 mars 2008 à 16 heures.