Grenade rapport ptps-ete-hiver fev2012 - haute … · Midi-Pyrénées Granulats INVENTAIRE DES...

Midi-Pyrénées Granulats

INVENTAIRE DES MILIEUX NATURELS PRINTEMPS ETE 2011

HIVER 2012

Gravière de Saint-Caprais

Commune de Grenade (31)

R 1103703

Février 2012

Midi‐Pyrénées Granulats, gravière de Saint‐Caprais ‐ Inventaire des milieux naturels 2011 ‐ Commune de Grenade (31)

GéoplusEnvironnement R 1103703 ‐ 1 ‐



Sommaire

I. Introduction et contexte écologique _____________________________________________ ‐ 4 ‐

II. Méthodologie _______________________________________________________________ ‐ 6 ‐ 1. Recherche bibliographique..................................................................................................... ‐ 6 ‐ 2. Relevés de terrain................................................................................................................... ‐ 6 ‐ a. Protocole pour le volet botanique ......................................................................................... ‐ 6 ‐ b. Protocole pour la définition des zones humides.................................................................... ‐ 7 ‐ c. Protocole pour le volet faune................................................................................................. ‐ 7 ‐ 3. Evaluation patrimoniale et fonctionnelle............................................................................... ‐ 8 ‐ a. Habitats et flore...................................................................................................................... ‐ 8 ‐ b. Faune terrestre....................................................................................................................... ‐ 8 ‐

III. Zonages écologiques_________________________________________________________ ‐ 10 ‐ 1. Liste et cartographie des zonages écologiques .................................................................... ‐ 10 ‐ 2. Les sites réglementaires ....................................................................................................... ‐ 12 ‐ a. Le site désigné au titre de la Directive Oiseaux.................................................................... ‐ 12 ‐ b. Le site désigné au titre de la Directive Habitats‐Faune‐Flore .............................................. ‐ 12 ‐ c. Les sites soumis à Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope.......................................... ‐ 14 ‐ 3. Les sites d’inventaire et de portée à connaissances ............................................................ ‐ 15 ‐ a. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques, Faunistiques et Floristiques ........................... ‐ 15 ‐ b. Les ZICO ................................................................................................................................ ‐ 17 ‐

IV. Habitats et flore ____________________________________________________________ ‐ 17 ‐ 1. Cartographie des habitats .................................................................................................... ‐ 17 ‐ 2. Les habitats de zone humide................................................................................................ ‐ 19 ‐ 3. Les habitats d’intérêt communautaire ................................................................................. ‐ 23 ‐ 4. Les autres habitats................................................................................................................ ‐ 24 ‐ 5. La flore patrimoniale ............................................................................................................ ‐ 27 ‐

V. Faune_____________________________________________________________________ ‐ 28 ‐ 1. Les mammifères ................................................................................................................... ‐ 28 ‐ 2. Les oiseaux............................................................................................................................ ‐ 30 ‐ 3. Les reptiles et amphibiens.................................................................................................... ‐ 33 ‐ 4. Les invertébrés ..................................................................................................................... ‐ 34 ‐

VI. Enjeux ____________________________________________________________________ ‐ 39 ‐ 1. Enjeux zonages écologiques ................................................................................................. ‐ 39 ‐ 2. Enjeux habitats et flore ........................................................................................................ ‐ 41 ‐ 3. Enjeux faune ......................................................................................................................... ‐ 43 ‐

VII. Annexes___________________________________________________________________ ‐ 45 ‐



Liste des Figures Figure 1 : Localisation de la zone d’étude ........................................................................................... ‐ 5 ‐ Figure 2 : Localisation des zonages officiels ...................................................................................... ‐ 11 ‐ Figure 3 : Cartographie des habitats ................................................................................................. ‐ 18 ‐ Figure 4 : Cartographie des espèces de faune remarquable (printemps/ été)................................. ‐ 37 ‐ Figure 5 : Cartographie des espèces de faune remarquable (hiver) ................................................. ‐ 38 ‐ Figure 6 : Carte des enjeux habitats/flore......................................................................................... ‐ 42 ‐

Listes des Annexes Annexe1 : Ressource Bibliographique Annexe2 : Listes et abondance des plantes observées sur le site et sa périphérie Annexe 3 : Nombre de contacts chiroptères et espèces par points d’écoute



I. INTRODUCTION ET CONTEXTE ECOLOGIQUE La présente étude prend place dans le cadre d’une étude d’impact, au regard de l’article L122‐1 et suivants du Code de l’Environnement, d’un projet de carrière sur la commune de Grenade (Haute‐Garonne ‐ 31). Le Code de l’Environnement institue un mécanisme d’évaluation préalable des incidences des aménagements ou ouvrages qui, par l'importance de leurs dimensions ou leurs incidences sur le milieu naturel, peuvent porter atteinte à ce dernier. Le présent rapport rend compte du volet milieux naturels de l’étude d’impact d’un projet de carrière situé sur la commune de Grenade, dans le département de la Haute‐Garonne (31), en Midi‐Pyrénées. La zone concernée se situe à l’est de la commune, à proximité de Saint Caprais, rive droite de la Garonne, en dessous de la confluence avec l’Hers, dans une zone où les gravières sont déjà nombreuses. Ce travail a pour objectif d’apporter les éléments nécessaires pour cerner l’intérêt écologique de la zone d’ouverture envisagée et de ses abords et pour évaluer les menaces et les risques que ce projet ferait peser sur les habitats et les espèces (cf. Figure 1). Le projet de carrière est situé dans la plaine alluviale de la Garonne, au niveau de sa confluence avec l’Hers. La zone connaît un climat tempéré océanique, à influence méditerranéenne et continentale, caractérisé par un été sec et chaud, un hiver doux et un printemps marqué par de fortes pluies et des orages violents. Les vents dominants sont, par ordre d'importance, le vent d'ouest (amenant généralement l'humidité de l'océan Atlantique), le vent de sud‐est (aussi appelé vent d'autan, plutôt chaud et sec) et le vent du nord, nettement moins fréquent et généralement froid et sec (amenant l'air de masses anticycloniques froides placées sur le nord de l'Europe).



II. METHODOLOGIE L’étude présentée ici a consisté à regrouper d’une part l’information disponible sur les espèces et les milieux naturels du secteur et sur le site, et d’autre part, à effectuer plusieurs campagnes de relevés sur l’ensemble du site pour la flore et la faune. Elle a pour objectif de fournir les éléments nécessaires pour cerner les enjeux écologiques. 1. Recherche bibliographique Une part importante de l’information disponible a été recueillie dans les formulaires descriptifs des zonages écologiques présents aux alentours du site d’étude, disponibles sur le site de la DREAL Midi‐Pyrénées, ainsi que sur les sites du Ministère de l’écologie et du réseau Natura 2000. D’autres informations sur les espèces ont également été regroupées via le site Internet de l’INPN (Muséum National d’Histoire Naturelle), et sur d’autres sites Internet d’associations naturalistes régionales notamment BazNat ou l’atlas des oiseaux nicheurs de Midi‐Pyrénées, ou encore la base de données en ligne de l’ONCFS. Le Conservatoire botanique national pyrénéen et de Midi‐Pyrénées a également été directement sollicité pour nous fournir les données disponibles dans leur base de données SIG sur la flore patrimoniale de la zone d’étude et des environs. 2. Relevés de terrain De nombreux passages ont été effectués sur ce site par plusieurs experts écologues : deux experts pour la faune et les habitats (M. Tessier), ainsi que l’identification des zones humides par les relevés de pédologie (A. Claustres), et deux experts pour la faune terrestre ‐ mammifères terrestres, reptiles, amphibiens, insectes ‐ et les oiseaux (C. Verheyden) et pour les chiroptères (L. Defreine‐Baba ali).

Tableau 1 : Calendrier des relevés

Dates Faune Habitats ‐ flore 13/05/2011 M.TESSIER et A. CLAUSTRES 14/06/2011 C.VERHEYDEN 06/07/2011 L.DEFREINE‐BABA ALI 01/08/2011 M.TESSIER 16/09/2011 C.VERHEYDEN 30/01/2012 C.VERHEYDEN

a. Protocole pour le volet botanique Sur la base de relevés floristiques effectués sur des surfaces floristiquement homogènes, les groupements végétaux ont été caractérisés, puis une correspondance entre ces groupements a été établie avec la typologie de référence code Corine Biotope (ENGREF, 1997), afin de définir les habitats. L’évaluation de l’état de conservation des habitats est apportée par les observations faites sur le terrain ainsi que par l’analyse des relevés. Une liste des espèces présentes sur la zone a été établie. Les taxons d’intérêt patrimonial, lorsqu’ils sont bien identifiés sur le terrain sont géoréférencés de manière précise (sur la photo‐aérienne ou avec un GPS selon la nature du terrain).



b. Protocole pour la définition des zones humides L’arrêté du 24 juin 2008 modifié par l’arrêté du 1er octobre 2009 précise les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L. 214‐7‐1 et R. 211‐108 du code de l’environnement. Les zones humides sont définies en premier lieu à partir de la cartographie des habitats classés selon la terminologie Corine Biotope réalisée sur le site d’étude et en la comparant à la liste des habitats de cet arrêté. Si cet habitat est d’une part d’origine artificielle, cultivé et/ou non définissable selon la nomenclature Corine Biotope et d’autre part qu’un secteur humide est pressenti, nous utilisons les critères de végétation ou la pédologie. La méthodologie est celle développée dans la circulaire DGPAAT/C2010‐3008 du 18/01/2010.

c. Protocole pour le volet faune Les méthodologies de prospection utilisées varient en fonction des groupes faunistiques. Mammifères : pour les mammifères il est difficile de réaliser un inventaire exhaustif, ou tout au moins proche de l’exhaustivité, sans développer des techniques et moyens très lourds comme différents types de piégeages (micromammifères, …). La collecte d’information a donc consisté en l’observation directe d'individus lorsque cela était possible (cela ne concerne généralement qu’un nombre limité d’espèces et reste aléatoire), mais surtout en la recherche d'indices de présence (crottes, traces, terriers, restes de repas, …) dans les différents habitats naturels du site d'étude et de ses abords. Le protocole spécifique aux chiroptères a été décrit ci‐dessous. Chiroptères : pour le relevé des espèces de chauves‐souris sur le site d’étude, l’enregistrement et l’analyse des ultrasons a été utilisée. Deux méthodes ont été mises en place sur ce site : • Une approche au détecteur d’ultrasons type Anabat SD2 en mode actif (point mobile) : • Cette méthode a été utilisée sur l’ensemble du site, avec 7 points mobiles. Ces différents points

ont été suivis en début de nuit de manière à échantillonner les différents habitats présents, avec comme second objectif d’assurer une couverture spatiale de la zone. La durée d’écoute a été d’environ 10 minutes par point.

• Une approche au détecteur d’ultrasons type SM2BAT en mode passif (point fixe) : • Cette technique a été mise en place sur un point unique, situé en bordure d’étang.

L’enregistrement des ultrasons s’est fait grâce à un appareil de type SM2BAT, utilisé en mode passif, enregistrant les contacts en continu pendant toute la période où l’observateur procédait à l’approche active sur les autres points restants. Ce point est choisi de manière à ce que l’appareil puisse couvrir un espace ouvert dans lequel les chiroptères circulent. La pose de l’appareil s’est faite grâce à un système d’accroche de l’équipement sur une structure permettant une certaine hauteur (tronc d’arbres, poteau, …).

Avifaunes : Les oiseaux ont été dénombrés à vue (+ jumelles) et à l’oreille lors d’un parcours complet du site traversant tous les habitats. Reptiles : les reptiles ont été recherchés à vue lors des différentes visites de terrain sur l’ensemble de l’aire d’étude, dans les milieux favorables à leur activité (lisière de bois, bords de chemin et de route, tas de bois, fourrés arbustifs, …).



Amphibiens : Concernant les amphibiens, les recherches ont tout d’abord consisté en un repérage et une inspection du site à la recherche de milieux aquatiques afin de cerner les habitats de reproduction potentiels. Les recherches ont ensuite consisté en une attention particulière aux éventuels individus dans les divers habitats du site, notamment en lisière de zones boisées et aux abords des bassins. Les investigations nocturnes réalisées dans le cadre des inventaires des chauves‐souris, notamment les passages printaniers, permettaient également de contacter d’éventuels amphibiens (en particulier les chanteurs) sur la zone. Insectes : les recherches entomologiques ont été axées sur les lépidoptères diurnes et les odonates, des prospections non systématiques ont été menées sur les éventuelles espèces de coléoptères saproxylophages d’intérêt communautaire pouvant coloniser le secteur (Lucane cerf‐volant et Grand Capricorne surtout). Les espèces (papillons, libellules) ont été recherchées et identifiées à vue (détection à l'œil nu après ou non capture au filet) ainsi qu’à l’écoute (orthoptères), pour les coléoptères les investigations ont essentiellement consisté en la recherche d’indices de présence (cadavres, trous d’émergences, …). 3. Evaluation patrimoniale et fonctionnelle

a. Habitats et flore Pour la flore, la liste des plantes obtenues est mise en relation avec les listes de taxons patrimoniaux (espèces en liste rouge et protégées départementales, régionales ou nationales) afin de définir les enjeux flore. L’évaluation de l’intérêt patrimonial des différents habitats permet d’établir leur valeur biologique et écologique dans le contexte local, régional, national et européen. Dans le cas d’habitats d’intérêt communautaire, inscrits à l’annexe I de la Directive 92/43 dite Directive Habitats (21 mai 1992), le code Natura 2000 (Romao, 1996) a été attribué. L’intérêt peut être jugé assez fort à fort pour les habitats d’intérêt communautaire non prioritaire et fort à très fort si l’habitat est d’intérêt prioritaire. Cet intérêt peut toutefois être minoré si le milieu est dégradé, peu typique ou en mosaïque avec d’autres habitats non d’intérêt communautaires.

b. Faune terrestre Tout comme pour la flore, dans le cadre des inventaires faunistiques, une recherche a été effectuée afin d’identifier de potentielles espèces à statut de protection et/ou de conservation défavorable, ou encore présentant un indice de rareté avéré aux différentes échelles européenne à locale, ceci sur la base des différents arrêtés, textes officiels ou ouvrages spécialisés : Principaux outils de protection et/ou de conservation réglementaire :

• Liste des espèces animales inscrites à l’Annexe II de la directive 92/43 dite Directive "Habitats‐Faune‐Flore" (du 21 mai 1992) : espèces d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.



• Liste des espèces animales inscrites à l’Annexe IV de la Directive "Habitats‐Faune‐Flore" : espèces d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte.

• Listes des espèces animales protégées au niveau national en France (différents arrêtés). • Il est à noter à ce sujet que de nouveaux arrêtés ont été pris, en 2007 concernant les

mammifères, les amphibiens et les reptiles, les insectes et les mollusques, qui définissent des listes d’espèces protégées pour lesquelles l’habitat est maintenant également protégé.

Principaux outils d'évaluation et/ou de conservation non réglementaire :

• Liste des espèces animales rares, menacées ou à surveiller dans le Monde (Liste rouge UICN, (2010)) (UICN, 2010 ‐ site Internet)

• Statut des espèces de mammifères en Europe (TEMPLE H.J. & TERRY A. (Compilers), 2007) • Liste rouge des amphibiens en Europe (TEMPLE H.J. & COX N.A., 2009) • Liste rouge des reptiles en Europe (COX N.A. & TEMPLE H.J., 2009) • Liste rouge des Odonates en Europe (KAKMAN V.J. et al., 2010) • Liste rouge des coléoptères saproxylophages en Europe (NIETO A. & ALEXA NDER K.N.A.,

2010) • Liste rouge des papillons de jour en Europe (VAN SWAAY C. et al., 2010) • Liste des espèces animales rares, menacées ou à surveiller en France (Liste rouge UICN,

(1994)) (FIERS V. et al., 1997) • Liste rouge des mammifères menacés en France (UICN/MNHN, 2009) • Liste rouge des amphibiens et des reptiles menacés en France (UICN/MNHN, 2008) • Liste rouge provisoire des odonates de France métropolitaine (DOMMANGET J.‐L. et al. 2008) • Les orthoptères menacés en France Liste rouge nationale et listes rouges par domaines

biogéographiques (SARDET E. & DEFAUT B. (coord.), 2004)



III. ZONAGES ECOLOGIQUES 1. Liste et cartographie des zonages écologiques Dans la zone des 10 kilomètres entourant le site d’étude, on note la présence de plusieurs sites réglementaires (cf. Figure 2), 2 sont issus des Directives Européennes de Natura 2000 Habitats, Faune‐Flore et Oiseaux (N2000) et 7 Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope (APPB), et de 9 Zones naturelles d’inventaire, à savoir 7 Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) de nouvelle génération et 2 Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO).

Tableau 2 : Liste des zonages écologiques présents à moins de 10km du site d’étude de Grenade (31)

Type Identifiant Nom Distance (m) FR7312014 Vallée de la Garonne de Muret à Moissac inclus N2000 FR7301822 Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste 750 FR3800489 Protection du biotope de la saulaie de Saint‐Caprais à

Grenade 760

FR3800263 Biotopes nécessaires à la reproduction, au repos et à la survie de poissons migrateurs sur la Garonne à l'aval de Toulouse

1215

FR3800362 Ramier de Bigorre 1960 FR3800243 Bras mort de Grisolles 6085 FR3800242 Sections du cours de la Garonne, du Tarn, de l'Aveyron et

du Viaur dans leur traversée du département du Tarn‐et‐Garonne

6590

FR3800363 Bras mort de Fenouillet 7525

APPB

FR3800244 Site de Verdun Saint‐Pierre 9135 Z2PZ0211 Gravières de Saint‐Caprais et de la Gravette inclus Z2PZ0316 La Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère 760 Z2PZ0325 Rivière de la Save en aval de Montaigut‐sur‐Save 3885 Z2PZ0279 Cours de l'Aussonnelle et rives 4555 Z1PZ0094 Gravières de Crespys 4685

ZNIEFF 1

Z2PZ0286 Friches et landes du Frontonnais 7605 ZNIEFF 2 Z2PZ2066 Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau 730

169 Vallée de la Garonne : méandre de Grisolles 945 ZICO 167 Vallée de la Garonne : Palayre et environs 8595



2. Les sites réglementaires

a. Le site désigné au titre de la Directive Oiseaux Le SIC n° FR7312014 « Vallée de la Garonne de Muret à Moissac » (distance : inclus ; superficie : 863ha) L'avifaune des grandes vallées du sud ouest de la France y est bien représentée. Quatre espèces de hérons et deux espèces de rapaces de l'annexe 1 y nichent, avec notamment 850 couples de Bihoreau gris, près de 100 couples de Héron pourpré, autant d'Aigrette garzette, et plus de 100 couples de Milan noir. Le site est également utilisé en période hivernale par trois espèces de hérons : grande aigrette avec des effectifs remarquables, aigrette garzette, et bihoreau gris. Le site accueille également les deux principales colonies de Sterne pierregarin de la région Midi‐Pyrénées.

Tableau 3: Espèces présentes sur le Site Natura 2000 (d’après le FSD)

Espèces déterminantes Nom vernaculaire Nom latin Aigle botté Hieraaetus pennatus Aigrette garzette Egretta garzetta Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus Bihoreau gris Nycticorax nycticorax Blongios nain Ixobrychus minutus Crabier chevelu Ardeola ralloides Faucon émerillon Falco columbarius Grande aigrette Egretta alba Héron pourpré Ardea purpurea Martin‐pêcheur d’Europe Alcedo atthis Milan noir Milvus migrans Mouette mélanocéphale Larus melanocephalus Sterne pierregarin Sterna hirundo

b. Le site désigné au titre de la Directive Habitats‐Faune‐Flore Le SIC n° FR7301822 « Garonne, Ariège, Hers, Salat, Pique et Neste» (distance : 753m ; superficie : 863ha) Le grand intérêt de cette zone est axé sur le réseau hydrographique pour les poissons migrateurs (zones de frayères potentielles importantes pour le Saumon en particulier). Par ailleurs, on note aussi que la partie large de la Garonne (écocomplexe comportant une diversité biologique remarquable) et de la moyenne vallée de l'Hers comportent encore des zones de ripisylves et des zones humides liées au cours d'eau intéressantes et abritent de petites populations relictuelles de Loutre et de Cistude d'Europe notamment.



Tableau 4: Habitats et espèces présents sur le Site Natura 2000 (d’après le FSD)

Habitats naturels déterminants Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno‐Padion, Alnion incanae, Salicion albae)* Forêts mixtes à Quercus robur, Ulmus laevis, Ulmus minor, Fraxinus excelsior ou Fraxinus angustifolia, riveraines des grands fleuves (Ulmenion minoris) Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition Rivières des étages planitiaire à montagnard avec végétation du Ranunculion fluitantis et du Callitricho‐Batrachion Pelouses calcaires de sables xériques* Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin Prairies maigres de fauche de basse altitude (Alopecurus pratensis, Sanguisorba officinalis) Forêts de pentes, éboulis ou ravins du Tilio‐Acerion* Rivières avec berges vaseuses avec végétation du Chenopodion rubri p.p. et du Bidention p.p. Sources pétrifiantes avec formation de travertins (Cratoneurion)* Espèces déterminantes Nom vernaculaire Nom latin Cistude d'Europe Emys orbicularis Cordulie à corps fin Oxygastra curtisii Ecrevisse à pattes blanches Austropotamobius pallipes Grand capricorne Cerambyx cerdo Lucane cerf‐volant Lucanus cervus Barbastelle Barbastella barbastellus Desman des Pyrénées Galemys pyrenaicus Grand Murin Myotis myotis Grand Rhinolophe Rhinolophus ferrumequinum Loutre Lutra lutra Minioptère de Schreibers Miniopterus schreibersii Petit Murin Myotis blythii Petit Rhinolophe Rhinolophus hipposideros Rhinolophe Euryale Rhinolophus euryale Vespertilion à oreilles échancrées Myotis emarginatus Vespertilion de Bechstein Myotis bechsteinii Barbeau méridional Barbus meridionalis Bouvière Rhodeus sericeus amarus Chabot Cottus gobio Grande Alose Alosa alosa Lamproie de Planer Lampetra planeri Lamproie marine Petromyzon marinus Saumon Atlantique Salmo salar Toxostome Chondrostoma toxostoma



c. Les sites soumis à Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope L’APPB n° FR3800489 « Protection du biotope de la saulaie de Saint‐Caprais à Grenade » (distance : 761m ; superficie : 99ha) Cet arrêté concerne quatre espèces d’oiseaux au statut reproducteur sur la zone concernée, constituée de forêts riveraines et fourrés très humides : le Faucon hobereau (Falco subbuteo), le Milan noir (Milvus migrans), le Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) et l’Hirondelle de rivage (Riparia riparia). L’APPB n° FR3800263 « Biotopes nécessaires à la reproduction, au repos et à la survie de poissons migrateurs sur la Garonne à l'aval de Toulouse» (distance : 1216m ; superficie : 341ha) Ce site situé sur des milieux aquatiques en exclusivité concerne uniquement 6 espèces de poissons (la Grande Alose, l’Alose feinte, le Saumon atlantique, la Truite de mer, la Lamproie de rivière et la Lamproie marine). L’APPB n° FR3800362 « Ramier de Bigorre » (distance : 1960m ; superficie : ha) La désignation de ce site, fait en juin 1993 puis modifié en novembre 1933, découle de deux objectifs : la préservation de la vie, la reproduction, l’alimentation et le repos de nombreuses espèces protégées, notamment le Milan noir et le Martin‐pêcheur (espèces nicheuses), la Guifette noir, le Grand cormoran, le Héron pourpré, la Bondrée apivore et le Héron bihoreau et afin de constituer un espace tampon entre terres urbanisées et le fleuve. L’APPB n° FR3800243 « Bras mort de Grisolles » (distance : 6088m ; superficie : ha) Ce site concerne le biotope nécessaire à la survie de différentes espèces d’oiseaux protégées, mais surtout du maintien du Héron pourpré. Il a été décidé en avril 1987. L’APPB n° FR3800242 « Sections du cours de la Garonne, du Tarn, de l'Aveyron et du Viaur dans leur traversée du département du Tarn‐et‐Garonne » (distance : 6591m ; superficie : ha) Pris en avril 1988, la décision de créer cet arrêté est appuyée par la volonté d’assurer la protection des biotopes nécessaires à la reproduction, à l’alimentation, au repos et à la survie des espèces de poissons migrateurs protégées suivantes : le Saumon atlantique, les aloses (grande et finte), la truite de mer et les lamproies (marine et fluviatiles). L’APPB n° FR3800363 « Bras mort de Fenouillet » (distance : 7525m ; superficie : ha) La protection du biotope du bras mort de Fenouillet a été assurée par arrêté le 15 juillet 1993. Ce site concerne plusieurs espèces, mais avant tout l’hirondelle de rivage et le grèbe castagneux, et la conservation de bonnes conditions de milieux de vie et de reproduction. L’APPB n° FR3800244 « Site de Verdun Saint‐Pierre» (distance : 9139m ; superficie : ha) La protection du biotope de Verdun Saint‐Pierre a été assurée par arrêté le 22 avril 1987. Ce site concerne plusieurs espèces, mais avant tout le Héron pourpré et le Faucon hobereau, et leurs milieux de reproduction.



3. Les sites d’inventaire et de portée à connaissances

a. Les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologiques, Faunistiques et Floristiques La ZNIEFF 1 n° Z2PZ0211 « Gravières de Saint‐Caprais et de la Gravette » (distance : inclus ; superficie : 233ha) Une partie de la zone d’étude est incluse dans cette ZNIEFF et le projet de zone d’exploitation borde sur une grande partie cette ZNIEFF. Cette ZNIEFF est située dans la plaine alluviale de la Garonne. Elle est constituée essentiellement de grands plans d’eau et de milieux annexes (friches, peupleraies) issus de l’exploitation d’anciennes gravières. Ces milieux attirent de nombreux oiseaux aquatiques, canards, hérons, grèbes, mouettes, goélands, sternes, limicoles. Certains y sont nicheurs, d’autres sont présents durant la migration et enfin certains y passent l’hiver (canards notamment). On peut notamment citer les espèces d’oiseaux suivantes (liste non exhaustive) : • Héron cendré • Héron pourpré • Grande aigrette • Canard pilet • Canard souchet • Sarcelle d’hiver • Sarcelle d’été • Fuligule morillon • Fuligule nyroca • Fuligule milouin • Nette rousse • Tadorne de belon • Grèbe huppé • Grèbe à cou noir • Grèbe castagneux • Chevalier cul‐blanc • Chevalier guignette • Bécassine des marais • Mouette rieuse • Sterne pierregarin • Guifette moustac • Guifette noire • Bruant des roseaux • Foulque marcoule Ces milieux attirent également de nombreux insectes : • Grande aeschne • Anax parthenope • Caloptéryx hémorroïdal • libellule fauve • Agreste • Tetrix bolivari Quelques plantes déterminantes sont également signalées : • Sauge fausse‐verveine • Bec de grue musqué • Potamot pectiné • Epiaire des marais • • Compte tenu de la proximité de cette ZNIEFF, le projet de gravière aura une certaine influence car il peut entraîner des perturbations qui peuvent avoir des conséquences sur les habitats (modification des niveaux de la nappe) et la faune (dérangement des oiseaux par exemple). Ces effets sont à relativiser car l’avifaune s’est habituée aux travaux d’exploitation des gravières et l’exploitation du site créera des milieux similaires à ceux de la ZNIEFF existante. La ZNIEFF 1 n° Z2PZ0316 « La Garonne de Montréjeau jusqu'à Lamagistère » (distance : 760m ; superficie : 5073ha) Ce site correspond à la partie avale de la Garonne, de Montréjeau au pied des Pyrénées jusqu’à Lamagistère (à l’autre extrémité de la région). Il concerne le lit mineur plus les parties boisées du lit majeur et les anciens méandres du fleuve. Les endiguements et l’abaissement du lit mineur et de la nappe alluviale suite à l’extraction de granulat, ont fortement modifié la dynamique du fleuve. Cette partie du fleuve héberge toutefois encore une faune et une flore assez remarquable. Ce site constitue notamment une zone de reproduction pour plusieurs espèces d’hérons (cendré, pourpré et bihoreau). La diversité des faciès hydro‐morphologique permet à une faune piscicole assez riche de se maintenir (brochet, bouvière, grande alose, anguille, saumon). A noter également la présence



d’espèces de plantes protégées comme Le butome en ombelle et l’utriculaire vulgaire, de libellules comme la Cordulie à corps fin et l’Aeschne mixte. L’impact de l’exploitation de la gravière aura un effet limité sur cette ZNIEFF (mais modifications possible des écoulements d’eau). L’exploitation de la gravière créera des milieux similaires à ceux présents sur cette ZNIEFF. La ZNIEFF 1 n° Z2PZ0325 « Rivière de la Save en aval de Montaigut‐sur‐Save » (distance : 3886m ; superficie : 94ha) Cette ZNIEFF est constituée par le lit mineur de la Save et ses habitats riverains de Montaigut‐sur‐Save jusqu’à sa confluence avec la Garonne. Il s’agit d’un site exceptionnel de part la présence de la grande mulette (Margaritifera auricularia) notre plus grand mollusque bivalve autochtone. Cette espèce est très rare au niveau mondial (Quelques stations en France et en Espagne). L’exploitation de la gravière n’aura aucune influence sur cette ZNIEFF. La ZNIEFF 1 n° Z2PZ0279 « Cours de l'Aussonnelle et rives » (distance : 4557m ; superficie : 76ha) Cette ZNIEFF couvre l’ensemble du cours de l’Aussonelle soit un linéaire d’une trentaine de kilomètres. Les zones d’eau calme accueillent le nénuphar jaune et les rives et les prairies adjacentes, la fritillaire pintade. Ces deux plantes sont protégées. La rivière accueille également de nombreux poissons patrimoniaux comme le goujon, le vairon, la loche franche et la bouvière. L’exploitation de la gravière n’aura aucune influence sur cette ZNIEFF. La ZNIEFF 1 n° Z1PZ0094 « Gravières de Crespys » (distance : 4686m ; superficie : 48ha) Située dans la plaine alluviale de la Garonne et est constituée d’un complexe d’anciennes gravières réhabilitées pour diverses activités nautiques et pour la pêche. Elle comprend deux plans d’eaux dont un avec des îlots qui permettent la nidification des espèces suivantes : Sterne pierregarin, mouettes rieuse et mélanocéphale. Les talus abrupts des plans d’eau permettent également la nidification de l’hirondelle des rivages. Enfin des plans d’eau attirent de nombreux autres oiseaux de passage : balbuzard, grande aigrette, héron pourpré etc… L’exploitation de la gravière créera des milieux similaires à ceux présents sur cette ZNIEFF. La ZNIEFF 1 n° Z2PZ0286 « Friches et landes du Frontonnais » (distance : 7608m ; superficie : 182ha) Cette ZNIEFF englobe les dernières reliques des pelouses et landes typiques du Frontonnais. Le busard cendré trouve dans les landes des habitats favorables pour sa reproduction. D’autres espèces typiques des agro‐systèmes préservées sont bien présentes : Huppe fascié, alouette lulu, pipit rousseline. Concernant la flore, les prairies acidiphiles (issues souvent de l’abandon de vignes) accueillent le sérapias en cœur (Serapias cordigera), orchidée protégée dont le frontonnais constitues un bastion important. A noter aussi la présence du pied d’oiseau comprimé (Ornithopus compressus) et de la rare Linaire de Pélissier (Linaria pelisseriana). Des milieux sont similaires (prairies acidiphiles) à ceux de cette ZNIEFF mais ils restent très éloignés du projet.



La ZNIEFF 2 n° Z2PZ2066 « Garonne et milieux riverains, en aval de Montréjeau » (distance : 731 ; superficie : 6873ha) Elle recouvre intégralement la ZNIEFF de type 1 : « La Garonne de Montréjeau jusqu’à Lamagistère » à laquelle s’ajoutent les milieux riverains du lit majeur : forêts alluviales, bras morts, prairies, gravières. Les espèces présentes sont similaires à celles de la ZNIEFF de type 1. L’impact de l’exploitation de la gravière aura un effet très limité sur cette ZNIEFF (modification possible des écoulements d’eau). L’exploitation de la gravière créera des milieux similaires à ceux présents sur cette ZNIEFF.

b. Les ZICO La ZICO n°00169 « Vallée de la Garonne : méandre de Grisolles » (distance : 947m ; superficie : 1051ha) Cette zone d’inventaire dédiée à la conservation des oiseaux, intitulée « Vallée de la Garonne : méandre de Grisolles » constitue un refuge pour une espèce principale et protégée : Le Héron pourpré (Ardea purpurea). Elle est située sur la Garonne, au niveau de bras morts et de méandres.

La ZICO n°00167 « Vallée de la Garonne : Palayre et environs » (distance : 8596m ; superficie : 1700ha) Trois espèces sont notées dans le périmètre de cette ZICO : l’Aigrette garzette, le Bihoreau gris et le Blongios nain, toutes trois considérées comme des espèces nicheuses sur cette zone, avec des populations assez conséquentes notamment pour le Bihoreau gris.

IV. HABITATS ET FLORE 1. Cartographie des habitats Les deux secteurs d’étude sont contigus. Ils sont situés dans une zone plane où alternent des habitations, des cultures, quelques prairies et des gravières en cours d’exploitation ou terminées (plan d’eau entouré de friches). Un habitat d’intérêt communautaire a été recensé sur les secteurs d’étude, à savoir, la prairie à fourrage des plaines. Les zones humides sont représentées ici par les plans d’eau des anciennes gravières et milieux annexes (peupleraies, prairie humides) mais ces habitats sont en dehors du projet d’extension. Cette cartographie des habitats est présentée en Figure 3. Par la suite, chaque habitat identifié est présenté selon les 5 champs suivants :

‐ Codification Corine biotope et dénomination ; ‐ Définition de l’habitat ; ‐ Représentativité dans l’aire d’étude ; ‐ Etat de conservation ; ‐ Intérêts patrimoniaux ; ‐ Photographie éventuelle numérotée pour localisation sur la Figure 3.



2. Les habitats de zone humide Les habitats de zones humides ne sont pas présents dans le périmètre du projet d’exploitation mais le bordent en grande partie. Ils correspondent surtout à d’anciennes zones d’exploitation de gravières. 22.1 ‐ Plan d’eau

Définition : Cet habitat correspond aux pièces d’eau indépendantes des ceintures végétales.

Représentativité : Plusieurs plans d’eau sont présents dans le secteur d’étude mais en dehors de la zone du projet d’exploitation.

Etat de conservation et dynamique : Origine artificielle mais milieu qui évolue vers aspect plus naturel. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : C’est un habitat classé comme zone humide qui héberge des oiseaux aquatiques (canard, foulques, hérons, mouette, sterne) amphibiens, libellules et autres espèces aquatiques.

Photo 1 : Grand plan d’eau



24 ‐ Fossés + 53 ‐ Végétation de ceinture de bord des eaux

Définition : Il s’agit ici de fossés s’asséchant l’été, bordés en partie d’une végétation des milieux aquatiques mais l’ensemble est peu typique.

Espèces dominantes et indicatrices : La laîche hirsute (Carex hirta), la salicaire (Lythrum salicaria), la baldingère (Phalaris arundinacea).

Représentativité : Un fossé bordé de végétation aquatique est situé au sud‐ouest du secteur d’étude sud et donc, a priori, en dehors du projet. Les autres fossés sont de plus petite taille et surtout comportaient peu de plantes aquatiques.

Etat de conservation et dynamique : L’habitat est ici peu typique mais la végétation bordant ce fossé est fournie. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Il s’agit en l’occurrence d’un fossé de drainage mais cela constitue un habitat pour des plantes et des animaux aquatiques.

Photo2 : Fossé bordé de végétation aquatique



37.2 ‐ Prairies humides eutrophes Définition : Prairies développées sur des sols modérément à très riches en nutriments, alluviaux ou fertilisés, mouillés ou humides, souvent inondées au moins en hiver, dans les plaines, les collines et les montagnes de l'Europe occidentale. Ces formations assurent la transition entre les prairies mésophiles à Arrhenaterum, les formations oligotrophes du Molinion et les communautés à petites et grandes laîches. Elles comprennent un grand nombre de communautés distinctes et souvent riches en espèces, dont beaucoup abritent des espèces de plantes et d'animaux spécialisées, rares et menacées.

Espèces dominantes et indicatrices : Les Joncs diffus et glauque (Juncus effusus et J. inflexus), la pulicaire (Pulicaria dysenterica), le lycope d’Europe (Lycopus europaeus).

Représentativité : Cet habitat est très localisé et hors périmètre du projet d’extension. Cet habitat est le résultat de la remise en état de la gravière actuelle par recolonisation de vase humide.

Etat de conservation et dynamique : Evolution possible vers des peupleraies. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Cet habitat est considéré comme une zone humide et joue un rôle de régulation hydrique et d’amélioration de la qualité de l’eau. Ce milieu est ici assez riche en plantes et en insectes.

Photo 3 : Prairie à joncs bordant une ancienne gravière



41.i ‐ Peupleraie Définition : Boisements dominés par le peuplier noir.

Espèces dominantes et indicatrices : Le peuplier noir (Populus nigra), la laîche hirsute (Carex hirta).

Représentativité : Cet habitat est présent au centre de la zone nord (gravière actuelle) mais hors périmètre du projet d’extension.

Etat de conservation et dynamique : Peupliers jeunes en pleine croissance. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Moyens.

Photo 4 : Jeune peupleraie



3. Les habitats d’intérêt communautaire Sont indiqués en titre le code et le nom des habitats selon la terminologie Corine et en sous titre les correspondances pour les habitats d’intérêt communautaire selon la terminologie EUR15 (ou code Natura 2000). 38.2 ‐ Prairies à fourrages des plaines = 6510 ‐ Pelouses maigres de fauche de basse altitude Définition : Prairies à fourrage mésophiles, des basses altitudes, fertilisées et bien drainées. Elles sont bien caractéristiques de la zone euro‐sibérienne.

Espèces dominantes et indicatrices : La flouve odorante (Anthoxantum odoratum), la carotte sauvage (Daucus carota), le fromental (Arrhenaterum elatius), l’achillée mille‐feuille (Achillea millefolium).

Représentativité : Une grande prairie de fauche (surface estimée de 4,6 ha) est présente dans le secteur d’étude nord. Quelques milieux de type prairial sont également à noter autour de petits bâtiments.

Etat de conservation et dynamique : Cet habitat est ici en bon état de conservation. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Ces prairies sont généralement assez attractives pour la faune (oiseaux, orthoptères, papillons, etc.). L’intérêt est assez fort.

Photo 5 : Prairie proche d’un bâtiment



4. Les autres habitats Les autres habitats restants du périmètre d’étude sont des habitats artificiels : 82 – Cultures Définition : Cette catégorie regroupe toutes les formations végétales installées après un travail du sol (labour) et un semis, et faisant l’objet d’un entretien, en vue de leur récolte, généralement annuelle (céréales, betteraves, tournesols, légumineuses fourragères…). Représentativité : Ces cultures recouvrent une grande partie du périmètre du projet. La surface totale est de 30,7 ha. Etat de conservation et dynamique : Cultures plutôt intensives et pauvres en messicoles. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Faible.

Photo 6 : Culture



84.1 ‐ Alignements d’arbres Définition : Cet habitat correspond aux haies. Espèces dominantes et indicatrices : Le Chêne pubescent (Quercus robur), la ronce (Rubus sp.), le rosier (Rosa sp.), le gaillet grateron (Galium aparine). Représentativité : Des petites haies bordent les deux périmètres sur quelques dizaines de mètres. Etat de conservation et dynamique : Ces haies sont en mauvais état. Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Elles constituent un habitat et des corridors pour les espèces forestières et celles inféodées aux lisières.

Photo 7 : haies bordant une culture



87.1 ‐ Terrains en friche Définition : Champs abandonnés ou au repos (jachères), bords de route et autre espaces interstitiels sur des sols perturbés. Ils sont colonisés par de nombreuses plantes pionnières introduites ou nitrophiles. Ils fournissent parfois des habitats qui peuvent être utilisés par des animaux d'espaces ouverts. Espèces dominantes et indicatrices : Le mélilot blanc (Melilotus albus), Le crépide élégante (Crepis pulchra), le lotier (Lotus angustissimus), La knautie à feuilles entières (Knautia integrifolia). Représentativité : Cet habitat de friche est plutôt situé en bordure externe du périmètre du projet et se trouve sur les anciennes gravières adjacentes (seulement 0,3 ha dans le périmètre). Etat de conservation et dynamique : ces milieux peuvent évoluer vers différents types de groupements : prairies, peupleraies, fourrés... Intérêts patrimoniaux et fonctionnels : Faible.

Photo 8 : Cultures et friches



A noter également au sein de périmètre d’élément bâtis parfois de simples petits bâtiments entourés de milieux prairiaux et de fourrés. La surface sur le périmètre couvre un total de 1,5 ha.

Photo 5 : Petit élément bâti au sein du périmètre

5. La flore patrimoniale Aucune espèce de plante protégée n’a été repérée sur le site d’étude lors de nos deux passages (mai et août). Une espèce déterminante pour les ZNIEFF a été observée sur le bord du fossé situé à l’ouest de la zone sud, l’épiaire des marais (Stachys palustris). Le conservatoire botanique national pyrénéen et de Midi‐Pyrénées, qui a été contacté, ne signale aucune espèce patrimoniale sur le site d’étude et dans les environs proches. Toutefois il rappelle que L’absence de donnée d’intérêt patrimonial peut être liée à un manque de prospection et il signale quelques espèces qui pourraient être potentiellement rencontrées dans le secteur (en se basant sur leurs connaissances et leur base de données): • le sérapias en cœur (Serapia cordigera), espèce de pelouses acidiphiles • le trèfle maritime (Trifolium maritimum) (observé par ailleurs sur la commune), espèce de prairies

humides • le lupin à feuilles étroites (Lupinus angustifolius), espèce de pelouses acidiphiles • les utriculaires (Utricularia sp. ), espèce des mares et plans d’eau pauvres en nutriments • la mousse fleurie (Crassula tillaea), espèce de pelouses acidiphiles (mais plus couramment en

Midi‐Pyrénées des chemins tassés et des zones gravillonnées) • l’orchis lacté (Neotinea lactea), espèce de pelouses acidiphiles.

Toutes ces espèces sont protégées. Les 4 premières auraient pu être en cours de floraison lors de nos deux passages flore mais n’ont pas été observées. Les deux dernières en revanche sont plus précoces et sont observables plutôt en mars‐avril. Un passage précoce supplémentaire serait donc à préconiser. Sur la fiche ZNIEFF des gravières de Saint‐Caprais des espèces déterminantes sont signalées : Potamot pectiné (Potamogeton pectinatus), le bec de grue musqué (Erodium moschatum), la sauge fausse verveine (Salvia verbenaca). Seule la première est assez rare mais les autres sont communes.



V. FAUNE 1. Les mammifères Liste des espèces recensées dans la bibliographie : Plusieurs sources ont servi à l’étude des espèces potentielles, notamment les fiches des zones d’inventaires et de protection proches (ZNIEFF, ZICO, Natura 2000, … à moins de 10 km) ou les sites Internet d’associations et institutions (BazNat et ONCFS notamment). On y recense 26 mammifères terrestres, dont une majorité de carnivores, et 15 espèces de chiroptères (cependant un certain nombre de ces espèces ne pourront être présentes au vu des milieux du site) :

• Blaireau • Lapin de garenne • Campagnol des champs • Campagnol agreste • Ecureuil roux • Lièvre d’Europe • Campagnol amphibie • Fouine • Loir • Crocidure musette • Genette • Mulot sylvestre • Chevreuil • Hérisson • Musaraigne carrelet • Putois • Rat des moissons • Rat surmulot • Ragondin • Rat musqué • Renard roux • Sanglier • Souris grise • Taupe d’Europe • Loutre • Desman •

• Murin de Daubenton • Oreillard gris • Pipistrelle commune • Noctule commune • Sérotine commune • Pipistrelle de Kuhl • Barbastelle • Grand et Petit murins • Grand et Petit rhinolophes • Minioptère • Murin de Bechstein • Rhinolophe euryale • Murin à oreilles échancrées

Liste des espèces observées/contactées dans l’aire d’étude : Nom français Nom latin Statut Zone Nord Zone Sud

Faune terrestre Blaireau européen Meles meles ch X Campagnol des champs Microtus arvalis X Chevreuil européen Capreolus capreolus ch X Chien domestique Canis domesticus X Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus PN X Lapin de garenne Oryctolagus cunniculus ch, nuis X X Lièvre d’Europe Lepus capensis ch X X Sanglier Sus scrofa ch X Ecureuil roux Sciurus vulgaris PN X (3 nids) Musaraigne musette Crocidura russula X Ragondin Myocastor coypus ch, nuis X X Renard roux Vulpes vulpes nuis X X Taupe européenne Talpa talpa X X



Chiroptères Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus PNDH4 X X Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii PNDH4 X X Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii PNDH4 X Pipistrelle soprane Pipistrellus pygmaeus PN DH4 X X Sérotine commune Eptesicus serotinus PNDH4 X Murin de Daubenton Myotis daubentonii PN DH4 X Oreillard sp Plecotus sp PN DH4 X PN : Protection nationale ; DH2 ‐ 4 : Espèce désignée à l’annexe 2 ou 4 de la Directive Habitats‐Faune‐Flore ; Ch :

chassable ; Nuis : nuisible

Commentaires pour la faune terrestre : Au cours des trois relevés effectués au printemps, en été et en hiver, 13 espèces de mammifères autres que chiroptères ont été contactées sur l’un ou l’autre des deux périmètres d’étude, avec une diversité à similaire au Nord (9 contacts) comme au Sud (10 contacts). Toutes les espèces rencontrées sont communes, et presque toutes généralistes ou associées aux milieux ouverts. Seul le ragondin est spécifiquement lié aux milieux aquatiques, très représentés aux abords des deux zones à la suite de l’exploitation de gravières. Précisons tout de même, que les gravières ne sont pas à l’origine de sa présence dans le secteur. A part quelques espèces de passage sur la zone (blaireau, chevreuil), on note qu’une majorité d’espèces se concentrent sur les friches et milieux herbeux pouvant encore persister en‐dehors des cultures, comme le campagnol des champs, la musaraigne musette ou la taupe. Malgré la forte présence humaine sur le secteur (habitations, cultures, carrières), et celle de ses espèces domestiques (chien par exemple), des carnivores parviennent à se maintenir, comme le renard, se reproduisant notamment près d’un local électrique de la zone Nord. Il est possible que quelques autres espèces communes fréquentent l’un ou l’autre des deux périmètres d’étude, comme la fouine, le lièvre, d’autres micromammifères. Les enjeux sur ce groupe sont faibles, mais on notera tout de même la présence de 2 espèces protégées, le hérisson et l’écureuil roux, dont il faudra tenir compte (espèces soumises à dérogation). Le Hérisson chasse en milieu ouvert, souvent près de l’Homme, mais a besoin de milieux denses pour s’abriter (haies) et de bonnes ressources en insectes. L’écureuil roux a été repéré par l’intermédiaire de ses nids ( 3 nids) en‐dehors du périmètre d’étude Sud dans une peupleraie. Par conséquent, cette espèce ne devrait pas être impacté par le projet qui ne recoupe aucun boisement susceptible de servir de zone de nourrissage pour l’écureuil. Commentaires pour les Chiroptères : Concernant les chiroptères, 7 espèces ont été recensées sur les deux zones d’étude. Il apparait que la zone Nord est la plus utilisée, celle‐ci étant la plus riche en termes de milieux mais aussi de corridors naturels avec les espaces naturels protégés présentes aux alentours. Le maximum d’espèces a été recensé sans surprise au niveau du point 8 (Cf. tableau du nombre de contacts par points en annexes), au bord de l’étang au Nord, avec les sept espèces rencontrées sur ce point. Quatre d’entre elles n’ont d’ailleurs été trouvées qu’à cet endroit, mais on peut supposer que cela est aussi du en partie à un biais dans la méthodologie, ce point ayant été suivi sur 1h30, contrairement aux autres points (temps d’écoute de 10min). Toutes les espèces sont assez communes, avec le statut « à surveiller » sur la Liste Rouge Nationale. Certaines d’entres elles sont considérées comme ubiquistes, telles que les Pipistrelles commune, de Kuhl ou la Sérotine. Le Murin de Daubenton, quant à lui, est plutôt inféodé aux milieux aquatiques.



Enfin, l’Oreillard indéterminé est de type plutôt forestier, et apprécie les zones boisées ou ayant des ripisylves développées. 2. Les oiseaux Liste des espèces recensées dans la bibliographie : Plusieurs sources ont servi à l’étude des espèces potentielles, notamment les fiches des zones d’inventaires et de protection proches (ZNIEFF, ZICO, Natura 2000, … à moins de 10 km) ou les sites Internet d’associations, principalement l’atlas en ligne des Oiseaux nicheurs de Midi‐Pyrénées (2011). Liste des espèces observées/contactées dans l’aire d’étude :

Nom français Nom latin Statut Zone Nord Zone Sud Aigrette garzette Egretta garzetta PN, DO1 2 Alouette des champs Alauda arvensis ch 97 250 Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus PN, DO1 1 Bergeronnette grise Motacilla alba PN 3 14 Bergeronnette printanière Motacilla flava PN 1 34 Bouscarle de Cetti Cettia cetti PN 2 Bruant proyer Miliaria calandra PN 2 Bruant des roseaux Emberiza schoeniclus PN 1 6 Bruant zizi Emberiza citrinella PN 10 Buse variable Buteo buteo PN 4 Canard colvert Anas platyrhynchos ch 100 9 Chardonneret élégant Carduelis carduelis PN 9 1 Chevalier guignette Actitis hypoleucos PN 1 Chevêche d’Athéna Athene noctua PN 3 1 Choucas des tours Corvus monedula nuis Cisticole des joncs Cisticola juncidis PN 4 3 Cochevis huppé Galerida cristata PN 4 3 Corbeau freux Corvus frugilegus nuis 2 Corneille noire Corvus corone nuis 10 7 Cygne tuberculé Cygnus olor PN 2 Etourneau sansonnet Sturnus vulgaris nuis 58 6 Faisan de chasse Phasianus colchicus ch 2 Faucon crécerelle Falco tinnunculus PN 1 8 Faucon hobereau Falco subbuteo PN 2 Fauvette à tête noire Sylvia atricapilla PN 3 2 Fauvette grisette Sylvia communis PN 3 2 Foulque macroule Fulica atra ch 34 120 Fuligule milouin Aythya marila ch 110 Fuligule morillon Aythya fuligula ch 55 Geai des chênes Garrulus glandarius nuis 3 3 Gobemouche noir Ficedula hypoleuca PN 4 5 Goéland leucophée Larus cachinnans 56 12



Grand cormoran Phalacrocorax carbo PN, DO1 42 Grande aigrette Ardea alba PN, DO1 2 3 Grêbe huppé Podiceps cristatus PN 39 8 Grimpereau des jardins Certhia brachydactyla PN 1 1 Grive draine Turdus viscivorus ch 1 Héron cendré Ardea cinerea PN 9 3 Héron gardeboeufs Bubulcus ibis PN 12 Héron pourpré Ardea purpurea PN, DO1 3 Hirondelle de fenêtre Delichon urbica PN 20 Hirondelle de rivage Riparia riparia PN 4 Hirondelle rustique Hirundo rustica PN 22 Hypolaïs polyglotte Hippolais polyglotta PN 2 Linotte mélodieuse Carduelis cannabina PN 1 Loriot jaune Oriolus oriolus PN 1 2 Martin‐pêcheur Alcedo atthis PN, DO1 1 Merle noir Turdus merula ch 13 2 Mésange bleue Parus caeruleus PN 2 Mésange charbonnière Parus major PN 2 2 Mésange à longue queue Aegithalos caudatus PN 4 Milan noir Milvus migrans PN, DO1 5 1 Moineau domestique Passer domesticus PN 22 7 Moineau friquet Passer montanus PN 2 Perdrix rouge Alectoris rufa ch 2 Pic épeiche Dendrocopos major PN 1 Pic vert Picus viridis PN 2 2 Pie bavarde Pica pica nuis 8 3 Pigeon colombin Columba oenas ch 1 Pigeon domestique Columba livia ch 4 4 Pigeon ramier Columba palumbus ch 28 10 Pinson des arbres Fringilla coelebs PN 12 1 Pipit farlouse Anthus pratensis PN 8 2 Pouillot fitis Phylloscopus trochilus PN 1 Rossignol philomèle Luscinia megarhynchos PN 3 1 Rougegorge familier Erithacus rubecula PN 4 1 Rougequeue noir Phoenicurus ochruros PN 2 2 Sarcelle d’hiver Anas crecca ch 2 6 Tarier pâtre Saxicola torquata PN 2 Tourterelle des bois Streptopelia turtur ch 5 1 Tourterelle turque Streptopelia decaocto ch 12 1 Traquet motteux Oenanthe oenanthe PN 1 Troglodyte mignon Troglodytes troglodytes PN 3 1 Vanneau huppé Vanellus vanellus ch 87 Verdier d’Europe Carduelis chloris PN 2 1

PN : Protection nationale ; DO1 : Espèce désignée à l’annexe 1 de la Directive Oiseaux ; Ch : chassable ; Nuis :

nuisible



Commentaires : Lors des 3 passages effectués sur le site au printemps, en été et en hiver, 76 espèces d’oiseaux au total ont été observées (cf. Figure 4), ce qui représente une diversité élevée, à mettre en relation avec une certaine variété d’habitats (cultures, friches, boisements, étangs). Il est à noter que la diversité relevée en hiver est pratiquement du même niveau que celle relevée aux autres saisons, ce qui n’est pas fréquent. Par ailleurs, les effectifs sont 3 à 4 fois plus importants, du fait d’un comportement souvent plus grégaire en cette saison, et de l’arrivée d’espèces hivernantes sur les plaines et les étangs. Près de 20% des espèces observées en hiver n’avaient en effet pas été observées aux autres saisons. La plupart d’entre elles sont des hivernants typiques des zones de cultures (alouette des champs, bruants, pipit farlouse, vanneau huppé) ou des milieux aquatiques (grande aigrette, canards plongeurs), formant des groupes parfois importants (ex : 1 groupe de 200 alouettes, 1 groupe de 110 fuligules). La diversité s’est avérée nettement plus élevée sur le périmètre Nord (40), plus grand et plus fortement influencé par la proximité de milieux aquatiques étendus. Sur cette zone, on remarque un cortège d’oiseaux d’eau particulièrement complet (13 espèces). La zone Sud est comparativement plus réduite et moins influencée par les étangs (1 seul, récent), mais se trouve dans une ambiance un peu plus boisée (peupleraies), avec davantage d’espèces forestières (loriot, troglodyte, pigeon colombin...). Le peuplement observé compte quelques espèces de passage (balbuzard, gobemouche noir, pouillot fitis, traquet motteux), probablement plus nombreuses encore au moment des migrations de printemps et d’automne, du fait de la situation du site en vallée de Garonne (couloir important) et de sa disponibilité en étangs (milieux généralement riches en nourriture : plantes, insectes, poissons). Le peuplement local présente une nette connotation de milieux ouverts, avec des espèces généralistes (corvidés, granivores) et souvent liées à l’Homme (chevêche, moineaux, tourterelles...). L’élément remarquable de ce peuplement est toutefois la forte représentation des espèces aquatiques, qu’elles soient herbivores (canards, foulques) ou piscivores (hérons, grêbes, martin‐pêcheur, aigrette). Ces espèces sont à l’origine liées à la proximité de la Garonne, mais ont pour la plupart étendu leur domaine aux étangs créés par l’exploitation de gravières. Sur les parcelles destinées à l’extension du projet, les espèces nicheuses sont assez peu nombreuses, et pour beaucoup dépendantes de la persistance de friches et milieux herbeux (bruants, cisticole, perdrix, tarier pâtre...), souvent de petite taille. Les espèces capables de nicher dans les cultures‐ même sont rares (bergeronnette printanière) car ces cultures sont assez intensives (céréales et maraîchage). Dans ce contexte, les arbres isolés, haies et bosquets sont importants pour le maintien de quelques espèces plus forestières (fauvettes) ou ayant besoin de supports végétaux pour nicher (faucon crécerelle). Les bâtiments enfin, habités ou en ruine (1 sur zone Sud), hébergent une part non négligeable des espèces du site (rougequeue, hirondelles...). Il est possible que quelques autres oiseaux nicheurs communs ou non (pipit rousseline) fréquentent la zone du projet et ses abords, et probable qu’une diversité notable puisse y transiter en migration. La valeur patrimoniale est élevée dans ce groupe puisqu’au moins 6 espèces inscrites en annexe 1 de la directive oiseaux ont été observées. Cependant, aucune ne niche dans l’espace agricole sur lequel le projet vise à s’étendre. Cette extension se traduirait à terme par une extension des surfaces d’étangs, favorables aux oiseaux d’eau mais au détriment d’espèces des milieux ouverts.



3. Les reptiles et amphibiens Liste des espèces recensées dans la bibliographie : Plusieurs sources ont servi à l’étude des espèces potentielles, notamment les fiches des zones d’inventaires et de protection proches (ZNIEFF, ZICO, Natura 2000, … à moins de 10 km) ou les sites Internet d’associations (BazNat). On y recense 15 amphibiens et reptiles :

• Grenouilles vertes • Rainette méridionale • Lézard vert • Grenouille agile • Pélodyte ponctué • Lézard des murailles • Crapaud calamite • Triton palmé • Couleuvre à collier • Crapaud commun • Tortue de Floride • Couleuvre vipérine • Crapaud accoucheur • Cistude • Couleuvre verte et jaune

Liste des espèces observées/contactées dans l’aire d’étude :

Nom français Nom latin Statut Zone Nord Zone Sud

Lézard des murailles Podarcis muralis PN, DH4 3 Tortue de Floride Trachemys scripta 3 1 Grenouille verte Rana esculenta PN : Protection nationale ; DH2 ‐ 4 : Espèce désignée à l’annexe 2 ou 4 de la Directive Habitats‐Faune‐Flore ; Ch :

chassable ; Nuis : nuisible

Commentaires : Une seule espèce d’amphibien a été contactée lors des inventaires, la grenouille verte (cf. Figure 4), assez commune sur les berges de tous les étangs. Cette « espèce » est le plus souvent un hybride de la grenouille rieuse, une espèce introduite et plutôt invasive. Malgré l’abondance des milieux de reproduction potentiels, la présence des amphibiens est relativement limitée par la prédation par les poissons et autres carnivores introduits dans les étangs (tortue de Floride). Il n’est pas exclu toutefois que quelques autres espèces peu exigeantes parviennent à se maintenir, comme le crapaud commun ou l’alyte accoucheur (peu dépendant de l’eau). Pour les reptiles, les milieux agricoles ne sont jamais très attractifs, et la seule espèce terrestre observée a été le lézard des murailles, (cf. Figure 4), cantonné aux abords des ruines (Sud) et talus. Il est possible que d’autres espèces parviennent à se maintenir sur les milieux de friches (couleuvre verte et jaune) ou bords d’étangs (couleuvre à collier). La tortue de Floride, redoutable prédateur introduit, est bien présente sur les étangs, où elle empêche toute installation éventuelle de la cistude. Les enjeux sont faibles sur ces deux groupes.



4. Les invertébrés Liste des espèces recensées dans la bibliographie : Quelques espèces sont notées dans différentes fiches ou sur les sites Internet précédemment cités, dont le Lucane Cerf‐volant, le Grand capricorne, l’Ecaille chinée et une trentaine d’autres espèces de papillons communs, de nombreuses espèces de libellules, comme l’Anax empereur, mais surtout la Cordulie à corps fin, quelques orthoptères communs également (Oedipode turquoise, criquet italien, …) et la Mante religieuse. Liste des espèces observées/contactées dans l’aire d’étude :

Nom français Nom latin Statut Zone Nord Zone Sud

Lépidoptères Azuré commun Polyommatus icarus X X Brun des pélargoniums Cacyreus marshalli X Cuivré commun Lycaena phlaeas X Demi‐deuil Melanargia galathea X Fadet commun Coenonympha pamphilus X X Hespérie du chiendent Thymelicus acteon X Mégère Lasiommata megera X Mélitée orangée Melitaea dydima X Mélitée sp Mellicta sp X Myrtil Maniola jurtina X X Némusien Lasiommata maera X Paon du jour Inachis Io X Petit nacré Issoria lathonia X Piéride de la rave Pieris rapae X X Piéride du chou Pieris brassicae X X Piéride du navet Pieris napi X Souci Colias crocea X X Tabac d’Espagne Argynnis paphia X Tircis Pararge aegeria X X Vulcain Vanessa atalanta X Odonates Agrion de mercure Coenagrion mercuriale PN, DH2 X Agrion porte‐coupe Enallagma cyathigerum X X Anax empereur Anax imperator X Gomphe à pattes jaunes Gomphus flavipes X X Libellule écarlate Crocothemis erythraea X Orthétrum réticulé Orthetrum cancellatum X Orthétrum à stylets blancs Orthetrum albistylum X X Sympétrum méridional Sympetrum meridionale X Sympétrum sanguin Sympetrum sanguineum X X



Orthoptères Caloptène ochracé Calliptamus barbarus X Criquet des mouillères Euchorthippus declivus X Criquet des pâtures Chorthippus parallelus X X Criquet noir‐ébène Omocestus rufipes X X Decticelle sp Platycleis sp X Dectique à front blanc Decticus albifrons X Grande sauterelle verte Tettigonia viridissima X Grillon champêtre Gryllus campestris X Grillon bordelais Tartarogryllus bordigalensis X Oedipode automnale Aiolopus strepens X Oedipode turquoise Oedipoda caerulescens X autres Anodonte (moll) Anodonta cygnaea X Ascalaphe Libelloides longicornis X Escargot petit‐gris Helix aspersa X Grand capricorne Cerambyx cerdo PN, DH2 X Frelon asiatique Vespa velutina 1 nid Commentaires :

La diversité en insectes s’est montrée assez faible au total, même si les groupes présents sont relativement variés. Comme dans les autres groupes, elle est un peu plus élevée sur le périmètre Nord (32), plus grand et plus riche en friches et milieux aquatiques. Les papillons sont comme toujours les plus nombreux (20 espèces), mais aussi les plus communs, avec une dominante d’espèces généralistes pouvant utiliser y compris les cultures (piérides). La persistance de milieux herbeux de petite taille permet néanmoins le maintien d’un petit cortège plus prairial (azurés, mélitées), tandis que les haies et ripisylves accueillent des espèces de sous‐bois (tircis, tabac d’Espagne). Quelques espèces traduisent une certaine humidité (cuivré commun, brun des pélargoniums –sur épilobes), présente dans les fossés surtout. Aucune espèce remarquable n’est à signaler dans ce groupe, où aucune espèce patrimoniale n’est attendue sur ce site. Les libellules sont relativement présentes mais peu diversifiées (9 espèces), avec une dominante d’espèces peu exigeantes des eaux stagnantes et eutrophes associées aux berges peu végétalisées des étangs. On remarquera toutefois la présence un peu surprenante de l’agrion de mercure, une espèce protégée des milieux courants de petite taille, mais trouvée ici dans un fossé (sans eau) de la zone Sud. Il est vraisemblable que cette espèce ne se reproduise pas sur la zone, sauf peut‐être les années plus humides, mais provienne plutôt de ruisselets des abords du site. Il est possible que d’autres espèces fréquentent la zone, y compris des espèces patrimoniales comme la cordulie à corps fin, qui peut coloniser des étangs aux berges boisées. Chez les orthoptères, la diversité est assez moyenne (11) mais cohérente avec la dominante cultivée du site. Plusieurs espèces sont liées aux friches et milieux herbeux qui se maintiennent entre les cultures (criquet des pâtures) et le long des fossés (grande sauterelle verte). Plusieurs d’entre elles sont révélatrices du caractère pierreux des sols (graves) comme les oedipodes, et d’autres au



contraire traduisent une certaine humidité (grillon bordelais, criquet des mouillères). Aucune espèce remarquable n’est à signaler dans ce groupe, et aucune n’est attendue dans ce type de milieux. En‐dehors de ces groupes, quelques autres espèces ont été notées, traduisant souvent des caractères déjà détectés comme une certaine thermophilie (ascalaphe). On notera toutefois la présence du grand capricorne, un insecte xylophage protégé lié ici à certains arbres isolés (zone Sud). Les enjeux sont notables chez les insectes (cf. Figure 4), en raison de la présence d’au moins deux espèces protégées (agrion de mercure et grand capricorne) détectées sur la zone Sud, en bordure du projet d’extension.



VI. ENJEUX 1. Enjeux zonages écologiques Suite à la recherche bibliographique et à l’analyse des zonages écologiques recensés, on peut avancer les conclusions suivantes :

Tableau 5: Synthèse des enjeux zonages présents dans les 10 km autour du site d’étude de Grenade (31)

Zonages écologiques

Statut Représentativité Enjeux / implications pour le projet

Natura 2000 ZPS

Réglementaire, protection au titre de la Directive Oiseaux

1 site incluant la zone d’étude

Intérêts oiseaux d’eau et rapaces : Enjeux moyens : le projet va créer des milieux similaires à ceux du site Natura 2000, donc de nouvelles zones exploitables par les espèces. Diminution possible cependant des terrains de chasse en milieux ouverts pour certains rapaces. Possible modification des zones de vie si les ripisylves sont impactées. Dossier d’incidence Natura 2000 à produire.

Natura 2000 ZSC ‐ SIC/pSIC

Réglementaire, protection au titre de la Directive Habitats‐Faune‐Flore

1 site à moins de 1km

Intérêts faunistiques : plusieurs espèces aquatiques (mammifère, reptiles, insectes), des Chiroptères, ainsi que des poissons : enjeux faibles, les milieux impactés étant différents et n’étant pas des zones propices aux espèces désignées. Le projet va cependant créer certaines perturbations (bruit) mais sans influence au vu de la distance. Dossier d’incidence Natura 2000 à produire.

APPB Réglementaire, protection au titre d’un arrêté préfectoral

7 sites, dont deux à moins de 2 km

Intérêts pour les oiseaux d’eau principalement, et pour les poissons : enjeux faibles à nuls de manière générale mais l’exploitation peut créer des perturbations (bruit, modifications de l’écoulement de la nappe). Création de milieux aquatiques similaires à ceux des APPB alentours

ZNIEFF de type 1

Inventaire, zonage indicatif, aucune protection

6, dont 1 bordant le site

Intérêts botanique et faunistique (tous les groupes mais les oiseaux aquatiques constituent l’élément central) Enjeux faibles à nuls de manière générale mais l’exploitation peut créer



des perturbations (bruit, modifications de l’écoulement de la nappe). Création de milieux aquatiques similaires à ceux de ZNIEFF alentours

ZNIEFF de type 2

Inventaire, zonage indicatif, aucune protection

1, à 731m Intérêts botanique et faunistique (tous les groupes mais les oiseaux aquatiques constituent l’élément central) Enjeux faibles mais l’exploitation peut créer des perturbations (bruit, modifications de l’écoulement de la nappe). Création de milieux aquatiques similaires à ceux de cette ZNIEFF.

ZICO Inventaire, zonage indicatif, aucune protection

2, dont 1 à moins de 1km

Intérêts pour les oiseaux d’eau Enjeux faibles pour la plus proche avec augmentation des zones d’accueil mais perturbations possibles (bruit, …) Enjeux nuls pour la seconde ZICO.

La zone d’étude est incluse dans le périmètre d’un site Natura 2000 désigné au titre de la Directive Oiseaux. Celui‐ci héberge des oiseaux d’eau et des rapaces. L’impact du projet sur ce site, bien qu’impactant le périmètre en lui‐même, est moyen, puisque la création de la carrière va permettre l’apparition de nouveaux milieux d’accueil pour ces espèces. Celles‐ci s’étant déjà établies à proximité d’autres gravières, on peut supposer que l’exploitation et les éventuelles perturbations ainsi engendrées ne seront pas des éléments excessivement perturbants pour les populations du site Natura 2000. On peut supposer néanmoins une perte de territoire de chasse pour certains rapaces, mais faibles au vu des milieux impactés (cultures). Un dossier d’incidence Natura 2000 est nécessaire. Par ailleurs, un autre site Natura 2000 est présent à moins de 1 km du site d’étude, désigné au titre de la Directive Habitats‐Faune‐Flore. Les espèces présentes sont principalement inféodées aux milieux aquatiques ou sont issues du groupe des chauves‐souris. Aucun impact n’est attendu sur ces populations, les milieux impactés étant différents de ceux présents sur le site Natura 2000 et n’étant pas utilisés par ces espèces ou nécessaires à leur maintien dans les environs. Cependant un dossier d’incidences Natura 2000 est aussi nécessaire. Concernant les sites soumis à protection par arrêtés préfectoraux, les plus éloignés (>2km) ne seront en aucun cas impactés. Pour les deux sites plus proches, le projet permettra là encore l’augmentation des milieux d’accueil pour les espèces concernées par les arrêtés. Le périmètre d’étude est inclus en partie dans la ZNIEFF de type 1 « Gravières de Saint‐Caprais et de la Gravette ». Compte tenu de la proximité de cette ZNIEFF, le projet de gravière aura une certaine influence, en créant d’éventuelles perturbations qui peuvent avoir des conséquences sur les habitats (modifications des niveaux de la nappe) et la faune (dérangement des oiseaux par exemple). Ces effets sont toutefois à relativiser car l’avifaune s’est visiblement bien habituée aux travaux d’exploitation des gravières. De plus, l’exploitation du site créera des milieux similaires à ceux de la ZNIEFF existante (résultant par ailleurs de l’activité des gravières, comme son nom l’indique). Les conséquences sur les autres ZNIEFF paraissent plus limitées voir nulles compte tenu des distances. Enfin, ces conclusions sont également valables pour les deux autres sites d’inventaire, à savoir les Zones d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) signalées aux alentours.



2. Enjeux habitats et flore Les enjeux sur les habitats sont liés essentiellement à l’existence de milieux humides (plans d’eau, prairies humides, peupleraies) en périphérie de la zone du projet (correspondant d’ailleurs en grande partie à la ZNIEFF de Saint‐Caprais et de Gravette). Dans le périmètre une grande prairie de fauche présente également un certain intérêt. Les deux zones sont toutefois majoritairement couvertes de cultures qui présentent un intérêt faible.

A ce jour les enjeux sur la flore paraissent assez limités car aucune espèce d’intérêt patrimoniale n’a été repérée sur le périmètre d’étude.

Tableau 6: Liste des habitats d’intérêt notés sur la zone avec les enjeux correspondants

Type (selon code Corine et EUR15)

Classement Représentativité Intérêt et enjeux

22.1 ‐ Plan d’eau Zone humide Grands plans d’eau autour du périmètre.

Habitat pour les plantes aquatiques, les odonates et les oiseaux. Des effets induits sont possibles (modification de la piézométrie).

24 – Fossés + 53 – Végétation de ceinture de bord des eaux

Zone humide Un fossé hors zone du projet au sud ouest

Habitat pour les plantes aquatiques, les odonates. Des effets induits sont possibles (modification de la piézométrie).

37.2 ‐ Prairies humides eutrophes

Zone humide Au sein d’une ancienne gravière mais hors zone du projet

Habitat pour la flore et la faune aquatique. Des effets induits sont possibles (modification de la piézométrie).

41.i ‐ Peupleraie Zone humide Au niveau d’anciennes gravières, En bordure du périmètre du projet

Habitat pour la flore et la faune aquatique. Des effets induits sont possibles (modification de la piézométrie).

38.2 ‐ Prairies à fourrages des plaines = 6510 ‐ Pelouses maigres de fauche de basse altitude

Habitat d’intérêt communautaire

Une grande prairie au centre ouest du périmètre nord (4,6 ha)

Habitat pour la faune (invertébrés, avifaune, petits mammifères) et la flore. Enjeu fort dans ce contexte de cultures.

82 ‐ Cultures Couvre la majorité des 2 périmètres (30,7 ha)

Enjeux faibles.

84.1 ‐ Alignements d’arbres

En bordure du périmètre Haies de petite taille, enjeux faibles.

87.1 ‐ Terrains en friche

En bordure des 2 périmètres

Enjeux faibles.



L’impact sur la flore semble limité car à ce jour aucune espèce patrimoniale n’a été observée sur le périmètre du projet. A noter toutefois la présence de quelques espèces déterminantes pour les ZNIEFF signalées dans les environs.

Tableau 7: Espèces patrimoniales signalées dans les environs

Espèce Statut Habitat ‐ représentativité Le bec de grue musqué (Erodium moschatum), la sauge fausse verveine (Salvia verbenaca),

Déterminantes ZNIEFF

Friches, bord de chemins, enjeux faibles

L’épiaire des marais (Stachys palustris) Potamot pectiné (Potamogeton pectinatus),

Déterminantes ZNIEFF

Fossés, étangs, plantes des milieux humides

La mousse fleurie (Crassula tillaea) et l’orchis lacté (Neotinea lactea)

Protection régionale

Espèces de pelouses acidiphiles, potentielles sur le périmètre du projet. Inventaire en mars‐avril à prévoir.

L’installation et l’exploitation de la carrière va entraîner essentiellement la destruction de milieux cultivés alors que les habitats naturels sont peu concernés si ce n’est par une prairie naturelle.

3. Enjeux faune Au sein des différents groupes inventoriés, plusieurs espèces remarquables et patrimoniales ont été recensées. Ainsi, on note 16 espèces dont la conservation est désignée comme nécessaire par deux directives européennes. Les impacts sur ces espèces sont donc les plus importants et à prendre prioritairement dans la conception du projet.

Tableau 8: Espèces patrimoniales de faune recensées sur la zone d’étude

Statut de protection Statut de

Conservation Groupes faunistiques Nom français Nom latin

Européen National Européen National

Hérisson d’Europe Erinaceus europaeus / PN / LC

Ecureuil roux Sciurus vulgaris / PN / LC

Pipistrelle commune Pipistrellus pipistrellus DH4 PN / S

Pipistrelle de Kuhl Pipistrellus kuhlii B2 ‐ DH4 PN / S

Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii B2 ‐ DH4 PN / S

Pipistrelle soprane Pipistrellus pygmaeus B2 ‐ DH4 PN / S

Sérotine commune Eptesicus serotinus B2 ‐ DH4 PN / S

Murin de Daubenton Myotis daubentoni B2 ‐ DH4 PN / S

mammifères

Oreillard sp Plecotus sp B2 ‐ DH4 PN / S

Aigrette garzette Egretta garzetta B2 PN DO1 LC Avifaune

Balbuzard pêcheur Pandion haliaetus / PN DO1 Vu



Grand cormoran Phallacrocorax carbo / PN DO1 LC

Grande aigrette Ardea alba / PN DO1 LC

Héron pourpré Ardea purpurea B2 PN DO1 LC

Martin Pêcheur d’Europe Alcedo atthis B2 PN DO1 LC

Milan noir Milvus migrans / PN DO1 LC

Reptiles Lézard des murailles Podarcis muralis B2 ‐ DH4 PN / LC

Agrion de Mercure Coenagrion mercuriale B2 ‐ DH4 PN DH2 NT Invertébrés

Grand capricorne Cerambyx cerdo B2 ‐ DH4 PN DH2 /

Légende :

Statuts de protection

Statut de protection européen : DH4 : Annexe IV de la Directive "Habitats‐Faune‐Flore" : espèce strictement protégée.

B2 : Annexe II de la Convention de Berne : espèce strictement protégée.

Statut de protection nationale : PN : espèce strictement protégée.

Statut de conservation

Statut de conservation européen : DH2 : Annexe II de la Directive "Habitats‐Faune‐Flore" : espèce d'intérêt communautaire

dont la conservation nécessite la désignation de zones spéciales de conservation.

Do I : Annexe I de la Directive "Oiseaux" : espèce d'intérêt communautaire dont la

conservation nécessite la désignation de zones de protection spéciales.

Statut de conservation national : liste rouge de France métropolitaine de 2009 (hors chiroptères) : RE : éteint ; CR : en

danger critique ; EN : en danger ; VU : vulnérable ; NT : quasi menacé ; LC : préoccupation

mineur (non menacé).

liste rouge nationale (chiroptères) : E : espèce en danger ; V : espèce vulnérable ; R :

espèce rare ; I : espèce au statut indéterminé ; S : espèce à surveiller.

Pour la faune, les enjeux identifiés à ce stade concernent surtout les espèces de milieux ouverts. En effet la création de carrière sur la zone d’étude aura pour effet de modifier voir faire disparaître les milieux de vie de quelques espèces, à savoir le Hérisson d’Europe, le Lézard des murailles, ou plusieurs espèces d’oiseaux des milieux ouverts. Les autres espèces recensées n’étant à pas nicheuses sur le site (pas de gîtes pour les chiroptères notamment), elles ne seront pas sujettes à un impact direct par destruction d’individus. Cependant, pour certaines espèces (Chiroptères, rapaces notamment), le projet entraînera une modification des terrains de chasse. Par ailleurs, un certain nombre de ces espèces utilisent les haies et les ripisylves présentes sur la zone, comme milieux de vie (Grand capricorne), terrains de chasse (Chiroptères) ou corridors de déplacements ; Il parait dès lors fortement nécessaire d’envisager leur conservation.

Les conséquences du projet seront l’augmentation de milieux d’accueil et de chasse pour les espèces inféodées aux milieux aquatiques, ce qui parait favorable à la plupart des espèces remarquable signalées, mais ce projet entraînerait aussi la diminution des linéaires, tels que les haies ou les fossés, fortement nécessaires également pour le maintien d’une diversité faunistique.

Les enjeux sur ce site sont modérés pour une grande partie des espèces, qui ne verraient que leurs terrains de chasse modifiés. D’autres espèces cependant seraient sujettes à la destruction de leurs milieux de vie (Hérisson, Grand capricorne, Lézard des murailles, avec des risques de destruction directe et une perte de territoire. La conservation des milieux ouverts herbeux (prairie) ou de type friches, peu présents à l’état actuel devrait être envisagées, afin de favoriser la présence d’espèces de milieux ouverts (Hérisson, oiseaux, …), ainsi que celle des linéaires actuels (haies, fossés).



VII. ANNEXES

Annexe 1 : Bibliographie Ouvrages, articles, revues ANONYME, 2000 ‐ Protection de la nature Faune et Flore. Législation et réglementation. Les éditions des Journaux officiels. 691p. ACEMAV coll., DUGUET R. & MELKI F. ed., 2003. – Les Amphibiens de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthenope, éditions Biotope, Mèze (France). 480 p. BISSARDON M., GUIBAL L., RAMEAU J.‐C., 1997. – Corine Biotopes – Version originale – Types d'habitats français. ENGREF Nancy. COMMISSION EUROPEENNE DG ENVIRONNEMENT, 1999. Manuel d'interprétation des habitats de l'Union Européenne – Version EUR 15/2, 132 p.

COX N.A. & TEMPLE H.J., 2009. – European Red List of Reptiles. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities. DANTON P. & BAFFRAY M., 1995 ‐ Liste des espèces végétales figurant au Livre Rouge de la Flore Menacée de France. MNHN, Nathan, Paris, 296p. DOMMANGET J.‐L., PRIOUL B., GAJDOS A., BOUDOT J.‐P., 2008. – Document préparatoire à une liste Rouge des odonates de France métropolitaine complétée par la liste des espèces à suivi prioritaire. Société française d’odonatologie (sfonat). Rapport non publié. 47 p. FIERS V., GAUVRIT E., GAVAZZI P., HAFFNER H. MAURIN H. et coll., 1997. – Statut de la faune de France métropolitaine. Statuts de protection, degrés de menace, statuts biologiques. Col. Patrimoines naturels, volume 24. Paris, Service du Patrimoine Naturel / IEBG / MNHN, Réserves Naturelles de France, Ministère de l'Environnement. 225p. MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, 2007. Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ‐ J.O du 18/12/2007 ‐ NOR: DEVN0766175A ‐ Version consolidée au 19 décembre 2007, 5p.

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, 2007. Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ‐ J.O du 06/05/2007 ‐ NOR: DEVN0752762A ‐ Version consolidée au 06 mai 2007, 4p.



MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, 2007. Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des mammifères terrestres protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ‐ J.O du 10/05/2007 ‐ NOR: DEVN0752752A, 4p.

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, 2007. Arrêté du 23 avril 2007 fixant les listes des mollusques protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ‐ J.O du 06/05/2007 ‐ NOR: DEVN0752758A ‐ Version consolidée au 06 mai 2007, 4p.

MINISTÈRE DE L’ÉCOLOGIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE, 2009. Arrêté du 29 octobre 2009 fixant la liste des oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection ‐ J.O du 05/12/2009 ‐ NOR: DEVN0914202A, 21p.

ROCAMORA, YEATMAN‐BERTHELOT, 1999.Oiseaux menacés et à surveiller en France‐ listes rouges et priorités.

SARDET E. & DEFAUT B. (coord.), 2004. – Les Orthoptères menacés en France. Liste rouge nationale et listes rouges par domaines biogéographiques. Matériaux Orthoptériques et Entomocénotiques, 9 : 123‐137. SOCIETE FRANÇAISE D’ORCHIDOPHILIE, 1998. Les orchidées de France, Belgique et Luxembourg. Collection Parthénope, Paris, 416 p.

TEMPLE H.J. & COX N.A., 2009. – European Red List of Amphibians. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities. TEMPLE H.J. & TERRY A. (Compilers), 2007. – The Status and Distribution of European Mammals. Luxembourg : Office for Official Publications of the European Communities. viii + 48 pp. Ressources informatiques et Internet Site Atlas des Oiseaux Nicheurs de Midi‐Pyrénées,

http://www.premiumwanadoo.com/naturemp/ATLAS_ORNITHO/index.html

Site BazNat, http://www.baznat.net/

Site DREAL Midi‐Pyrénées, http://www.midi‐pyrenees.developpement‐durable.gouv.fr/

Site Oiseaux, http://www.oiseaux.net/

Site Géoportail, http://www.geoportail.fr/

Site IUCN, 2010 – 2010. – IUCN Red List of Threatened Species. <www.iucnredlist.org>



Annexes 2 : Listes et abondance des plantes observées Listes et abondance (dans les relevés seulement) des plantes observées (les espèces patrimoniales sont en gras) sur le site et sa périphérie avec la position des relevés sur la carte suivante :

Echelle des coefficients + 1 2 3 4 5 Recouvrement Très faible < 5% 5 à 25% 25 à 50% 50 à 75% 75 à 100%

Relevé 1 2 3 4 5 6

Corine 38.2 41.i 37.2 38.2 84.1 53

Recouvrement arboré 10%

Hauteur strate arborée 12 m

Recouvrement arbustif 60% 5% 10%

Hauteur strate arbustive 7 m 1,5 m 3 m

Recouvrement herbacé 95% 5% 50% 100% 90% 100%

Hauteur strate herbacée 40 cm 20 cm 40 cm 50 cm 40 cm 1 m

Substrat/Ecologie Taxon Statut

Acer campestre

Achillea millefolium



Relevé 1 2 3 4 5 6

Aesculus hippocastanum

Aira caryophyllea 1

Allium polyanthum

Amaranthus hybridus subsp hybridus

Ammi majus

Anagallis foemina

Anchusa arvensis

Andryala integrifolia +

Anthoxantum odoratum 3

Aphanes arvensis

Arrhenaterum elatius 4 4 3

Aster squamatus +

Avena barbata + + 3

Ballota nigra +

Bidens frondosa +

Blackstonia perfoliata +

Bothriochloa barbinodis

Bromus diandrus +

Bromus sterilis + 1

Bromus hordeaceus 1

Bryonia dioica +

Calamintha nepeta

Calystegia sepium 1

Carduus pycnocephalus

Carduus tenuifolius

Carex cuprina 1

Carex hirta 2

Catapodium rigidum

Centaurium pulchellum +

Chenopodium album

Chenopodium polyspermum

Cirsium arvense

Convolvulus arvense 2

Conyza canadiensis

Crepis pulchra

Crepis vesicaria subsp taraxacifolia 1

Cynodon dactylon

Cyperus eragrostis

Cyperus fuscus +

Dactylis glomerata 2 1

Datura stramonium

Daucus carota + +

Elythrigia sp. 3

Epilobium hirsutum



Relevé 1 2 3 4 5 6

Epilobium tetragonum +

Equisetum arvense

Equisetum ramosisimum +

Equisetum telmateia 2

Erodium cicutarum

Eryngium campestre

Eupatorium cannabinum

Fallopia convolvulus

Festuca arundinacea +

Fumaria officinalis

Galactites tomentosa

Galega officinalis 2

Galium aparine 1

Galium mollugo

Gaudinia fragilis 1

Geranium dissectum

Geranium rotundifolium

Hedera helix 1

Holcus lanatus 1

Hypericum humifusum

Hypericum perforatum +

Hypochaeris radicata +

Juncs effusus +

Juncus conglomeratus

Juncus inflexus 4

Kickxia elatine

Knautia integrifolia

Lactuca virosa

Lapsanna communis 1

Lepidium draba 1

Leucanthemum vulgare +

Linum bienne 2

Lolium multiflorum

Lotus angustissimus +

Ludwigia peploides subsp. montevidensis

Lycopus europaeus +

Lythrum salicaria 1

Malva sylvestris +

Matricaria recutita

Medicago lupulina +

Melilotus albus 1

Mentha pulegium

Mentha suaveolens 1

Minuartia hybrida subsp. tenuifolia



Relevé 1 2 3 4 5 6

Muscari comosum

Myriophyllum spicatum

Orobanche sp. (sur eryngium)

Panicum capillare

Papaver roheas

Petrorhagia prolifera

Phalaris arundinacea

Phragmites australis 1

Picris hieracioides 1 1 1

Plantago coronopus

Plantago lanceolata 1

Poa pratensis 2 2

Polygonum aviculare

Polygonum persicaria +

Polypogon monspelliensis

Populus nigra 4

Portulaca oleracea

Potamogeton berchtoldii

Potamogeton nodosus

Potentilla reptans 1 +

Prunus spinosa 1

Pseudognaphalium luteo‐album

Pulicaria dysenterica

Quercus pubescens 3

Ranunculus sceleratus 1

Reseda phyteuma

Rhamnus alaternus

Rhaphanus raphanistrum

Rorripa sylvestris +

Rosa corymbifera 1

Rostraria cristata

Rubus caesius

Rubus ulmifolius 2

Rumex acetosa +

Rumex acetosella 1

Rumex pulcher

Salix alba 1 1

Salix fragilis 1

Sambucus ebulus

Sambucus nigra

Sedum rubens

Senecio inaequidens 1

Senecio jacobea +

Senecio vulgaris



Relevé 1 2 3 4 5 6

Solanum dulca‐mara

Solanum nigrum

Sonchus asper

Sonchus oleraceus

Spergularia rubra

Stachys palustris Déterminante ZNIEFF 1

Torilis arvensis

Tragopogon pratense + +

Trifolium arvense

Trifolium campestre 1

Trifolium glomeratum

Trifolium hybridum 2 +

Trifolium pratense 1

Trifolium striatum

Tristeum flavescens +

Ulmus minor 2

Urtica dioica 3

Verbenaca officinalis 1

Veronica anagallis‐aquatica +

Veronica arvensis

Veronica persica +

Vicia hirsuta 1

Vicia sativa +

Viola arvensis

Vulipa bromoides

Xanthium strumarium +



Annexes 3 : Nombre de contacts chiroptères Nombre de contacts chiroptères et espèces par points d’écoute : Point 1 : Aucun contact Point 2 : Pipistrelle commune ‐ 2 Point 3 : Pipistrelle commune ‐ 1 Point 4 : Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl ou Nathusius et Pipistrelle soprane ‐ 25 contacts Point 5 : Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl ou Nathusius ‐ 15 contacts Point 6 : Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl ou Nathusius ‐ 7 contacts Point 7 : Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl ou Nathusius ‐ 5 contacts Point 8 : Pipistrelle commune, pipistrelle de Kuhl ou Nathusius, Pipistrelle soprane, Sérotine commune, Murin de Daubenton, Oreillard ‐ 123 contacts



Annexes 4 : Faune observée sur le site de la carrière de Grenade (31)

14/06/ 2011 : ciel couvert 40% au NE, vent nul, chaud 16°C (08.00). Relevés de 08.00 à 12.00

16/09/ 2011 : ciel bleu, voile de cirrus, vent faible NE, 25°C (12.00). Relevés de 12.00 à 16.00

30/01/ 2012 : ciel couvert 80%, plafond haut, vent nul, 0°C. Relevés de 08.50 à 11.15

Zone Nord Zone Sud

Espèce Statut 14/06 16/09 30/01 14/06 16/09 30/01

Oiseaux

Aigrette garzette PN, DO1 1 1

Alouette des champs ch 97 250

Balbuzard pêcheur PN, DO1 1

Bergeronnette grise PN 1 1 1 1 12

Bergeronnette printanière PN 1 4 30

Bouscarle de Cetti PN 1 1

Bruant proyer PN 2

Bruant des roseaux PN 1 6

Bruant zizi PN 10

Buse variable PN 1 3

Canard colvert ch 19 10 71 7 2

Chardonneret élégant PN 5 4 1

Chevalier guignette PN 1

Chevêche d’Athéna PN 1 2 1

Choucas des tours nuis 15 4

Cisticole des joncs PN 4 1 2

Cochevis huppé PN 4 2 1

Corbeau freux nuis 9 2

Corneille noire nuis 5 2 3 5 1 1

Cygne tuberculé PN 2

Etourneau sansonnet nuis 47 11 1 5

Faisan de chasse ch 2

Faucon crécerelle PN 1 >4 1 3

Faucon hobereau PN 2

Fauvette à tête noire PN 3 2

Fauvette grisette PN 3 2

Foulque macroule ch 14 15 5 120

Fuligule milouin ch 110

Fuligule morillon ch 55

Geai des chênes nuis 1 2 2 1

Gobemouche noir PN 4 5

Goéland leucophée (PN) 8 1 47 1 11

Grand cormoran (PN),DO1 2 40



Grande aigrette PN, DO1 2 3

Grêbe huppé PN 9 20 10 8

Grimpereau des jardins PN 1 1

Grive draine ch 1

Héron cendré PN 2 2 5 3

Héron gardeboeufs PN 3 9

Héron pourpré PN, DO1 3

Hirondelle de fenêtre PN 20

Hirondelle de rivage PN 4

Hirondelle rustique PN 2 20

Hypolaïs polyglotte PN 2

Linotte mélodieuse PN 1

Loriot jaune PN 1 2

Martin‐pêcheur PN, DO1 1

Merle noir ch 11 2 1 1

Mésange bleue PN 1 1

Mésange charbonnière PN 1 1 1 1

Mésange à longue queue PN 4

Milan noir PN, DO1 5 1

Moineau domestique PN 17 5 2 7

Moineau friquet PN 2

Perdrix rouge ch 2

Pic épeiche PN 1

Pic vert PN 1 1 1 1

Pie bavarde nuis 2 1 5 2 1

Pigeon colombin ch 1

Pigeon domestique ch 4 4

Pigeon ramier ch 9 4 15 5 4 1

Pinson des arbres PN 12 1

Pipit farlouse PN 8 2

Pouillot fitis PN 1

Pouillot véloce PN 1

Rossignol philomèle PN 3 1

Rougegorge familier PN 1 3 1

Rougequeue noir PN 2 2

Sarcelle d’hiver ch 2 6

Tarier pâtre PN 1 1m

Tourterelle des bois ch 4 1 1

Tourterelle turque PN 1 11 1

Traquet motteux PN 1

Troglodyte mignon PN 3 1

Vanneau huppé ch 87

Verdier d’Europe PN 2 2 1 4

Nb espèces 76 40 31 32 26 24 24

Nb individus 1715 208 139 685 58 198 427



Mammifères

Blaireau européen ch X

Campagnol des champs nuis X X X

Chevreuil européen ch X

Chien domestique X

Ecureuil roux PN 3nids

Hérisson d’Europe PN X

Lapin de garenne ch X X X X

Lièvre d’Europe ch 2

Musaraigne musette X

Ragondin nuis X X X

Renard roux nuis X X X X X X

Sanglier ch X X

Taupe européenne nuis X X X X

Reptiles

Lézard des murailles PN, DH4 1 2

Tortue de Floride 3 1

Amphibiens

Grenouille rieuse X

Poissons

Carpe X

Poisson‐chat X

Libellules

Agrion de mercure PN, DH2 2

Agrion porte‐coupe X X

Anax empereur X

Gomphe à pattes jaunes X X

Libellule écarlate X

Orthétrum réticulé X

Orthétrum à stylets blancs X X

Sympétrum méridional X

Sympétrum sanguin X X

Papillons

Azuré commun X X X

Brun des pélargoniums X

Cuivré commun X

Demi‐deuil X

Fadet commun X X



Hespérie du chiendent X

Mégère X

Mélitée orangée X

Mélitée sp X

Myrtil X X

Némusien X

Paon du jour X

Petit nacré X

Piéride de la rave X X X

Piéride du chou X X

Piéride du navet X

Souci X X

Tabac d’Espagne X

Tircis X X X

Vulcain X

Orthoptères

Caloptène ochracé X

Criquet des mouillères X

Criquet des pâtures X X X

Criquet noir‐ébène X X

Decticelle sp X

Dectique à front blanc X

Grande sauterelle verte X

Grillon champêtre X

Grillon bordelais X

Oedipode automnale X

Oedipode turquoise X

Autres

Anodonte (moll) X

Ascalaphe X

Escargot petit‐gris X

Grand capricorne PN, DH2 X

Frelon asiatique 1nid

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