Grégoire Linder - Extrait Livre Blanc 80 #PortraitDeStartuper - Crowdfunding : de la jungle...

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#PortraitDeStartupe r 1 Grégoire Linder Crowdfunding : de la jungle obscure au ring ouvert Diplômé de EDC Paris avec un master en management entrepreneurial, il a commencé sa carrière chez Devanlay Lacoste en tant qu’intrapreneur pendant 5 ans. Il a notamment crée une business unit en charge du développement de l’activité retail outlet en Europe et participé à la reprise de pays distributeurs. Basé 2 ans à Munich à la direction du réseau Europe Centrale, il a été le manager direct de près de 100 collaborateurs. Il a ensuite lancé Raizers, en Janvier 2014, et il dirige aujourd’hui les activités en France avec une équipe d’une dizaine de personnes.

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1Grégoire LinderCrowdfunding : de la jungle obscure au ring ouvert

Diplômé de EDC Paris avec un master en management entrepreneurial, il a commencé sa carrière chez Devanlay Lacoste en tant qu’intrapreneur pendant 5 ans. Il a notamment crée une business unit en charge du développement de l’activité retail outlet en Europe et participé à la reprise de pays distributeurs. Basé 2 ans à Munich à la direction du réseau Europe Centrale, il a été le manager direct de près de 100 collaborateurs. Il a ensuite lancé Raizers, en Janvier 2014, et il dirige aujourd’hui les activités en France avec une équipe d’une dizaine de personnes.

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Crowdfunding : de la jungle obscure au ring ouvert

« Jungle » Milieu où règne la loi du plus fort. « Obscur » Qu’il est difficile de comprendre, de pénétrer.

Une jungle obscure : voilà comment nos entrepreneurs définissent le financement de leurs startups en France. Pourtant, cette question taraude chaque année des milliers de jeunes entreprises, souvent innovantes, sans passé ou actifs corporels importants, qui enregistrent des flux de trésorerie souvent négatifs et qui n’ont donc pas d’autres choix que de se financer par leurs fonds propres.

Pas d’autres choix, en effet, considérant les difficultés qu’éprouve le système bancaire à répondre aux besoins de financement dans un contexte prudentiel de gestion des risques de plus en plus contraint.

Une autre question se pose : les financements, publics ou privés ?

Face à l’éclosion du nombre de startups en France et la nécessité de redevenir un pays moteur pour le secteur de l’innovation et de la recherche, l’état Français lance en 2009 le programme d’Investissements d’Avenir et notamment le Fonds National d’Amorçage, doté de 600 millions d’euros, à destination du financement des entreprises innovantes. Le problème ? Un investissement indirect via les fonds de capital-risque dédiés et une fourchette

d’intervention de 5 à 25 millions d’euros. Il lance ensuite le programme « garantie des fonds propres » et des programmes facilitant l’endettement des PME innovantes. Malheureusement, ceux-ci ne sont qu’un back up à l’investissement privé. Le privé, donc. Premier constat : aucun fonds français de capital-risque ne trouve place dans le top 10 des fonds d’investissement : il existe un vrai déséquilibre entre l’offre et la demande. Les fonds sont donc extrêmement sélectifs, avec en moyenne seuls 1% des dossiers reçus élus, et n’interviennent que rarement sur des levées de fonds inférieures à 1 000 000 euros. Dernière possibilité : les business angels, environ 4000 en France ; ces particuliers investisseurs disposés à investir des capitaux lorsqu’il existe de réelles perspectives de revente de leur participation. Dans les deux cas, un processus long avec des conditions d’investissement restrictives impliquant de nombreuses concessions de la part de l’entrepreneur. L’investissement de ces professionnels est trop souvent subordonné à la réussite financière de la startup et donc à la réussite fiscale de leur investissement ce qui ne favorise pas le potentiel de développement de ces sociétés.

« Economie collaborative » Activité humaine qui vise à produire de la valeur en commun ; s’appuyant sur une organisation plus horizontale que verticale, la mutualisation des ressources et l’organisation des citoyens en réseau généralement par l’intermédiation de

plateformes internet. 

En parallèle, on constate que la France est une nation championne de l’économie collaborative ! Cocorico ! Près d’un français sur deux la pratiquerait. Les utilisateurs deviennent des consommateurs entrepreneurs, impliqués, parties prenantes au développement de ces startups. La majorité de la population française pense que celles-ci peuvent sauver notre économie et 14 millions d’entre nous se disent prêts, probablement, à investir de l’argent pour soutenir cette économie de l’innovation.

Grâce à la digitalisation de l’économie, les plateformes en ligne de crowdfunding, ou financement par la foule, peuvent enfin répondre aux attentes des startups en quête de financements et aux particuliers ambitionnant de s’engager financièrement aux côtés des entrepreneurs.

La preuve en est : le montant de fonds collectés via les plateformes de financement participatif double chaque année et atteint plus de 130 millions d’euros au 1er semestre 2015. Plus de 750 000 nouveaux financeurs ont rejoint les rangs de la communauté des crowdfunders depuis un an.

« Ring » Enceinte carré où se déroulent les combats. « Ouvert » Fait, possibilité pour quelqu’un, un groupe, de contacter, de comprendre, de connaître quelque chose qui est extérieur à son milieu habituel.

Grégoire Linder

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Grâce au décret n°2014-1053 du 16 Septembre 2014 relatif au financement participatif, la jungle obscure devient alors un ring ouvert, où toutes les startups ont la possibilité de rentrer en compétition pour lever des fonds.

Les inventeurs, les artistes et les créateurs choisiront les plateformes de dons pour tester leur concept, créer un prototype, construire leur communauté. Pour cette activité, en France, la contribution moyenne des donateurs par projet est de 50 euros pour un montant de collecte moyen de 3 100 euros.

Les startups innovantes, monétisant un concept breveté ou réinventant les modes de consommation s’adresseront aux plateformes d’equity crowdfunding. Ces plateformes, agréées Conseiller en Investissements Participatifs (CIP) par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), leur permettent de lever des fonds via de la prise de participation au capital (contribution moyenne : 3 876 euros, montant de collecte moyen : 400 000 euros).

Enfin, les sociétés en développement avec une capacité d’endettement bancaire trop limitée pour se développer à hauteur de leurs ambitions, pourrons emprunter auprès du grand public pour compléter leur apport avec des prêts, en principe sans garantie, afin de créer un effet de levier auprès de leurs banques. Ces entreprises ont le choix de s’adresser aux plateformes agréées

Intermédiaires en Financement Participatif (IFP) où les prêteurs sont limités à un prêt de 1 000 euros par an et par projet (contribution moyenne : 338 euros, montant de collecte moyen : 90 000 euros) ou à certaines plateformes CIP lorsqu’elles ont des projets de plus grande envergure avec des investisseurs, entreprises ou particuliers, qui peuvent investir en emprunt obligataires, ici à hauteur de ce que leur patrimoine le permet (contribution moyenne : 3 029 euros, montant de collecte moyen : 510 000 euros).

Tous, consommateurs, prescripteurs, proches deviennent business angels ou investisseur-prêteur tout en bénéficiant de réduction d’impôts ou de produits d’épargne innovants.

L’investissement personnel des entrepreneurs est plus important lors des campagnes de crowdfunding que lors de levées de fonds plus traditionnelles mais le jeu en vaut la chandelle : grâce à la médiatisation forte des campagnes de crowdfunding, les entreprises financées par ce biais multiplient leur chiffre d’affaires de manière considérable.

Chez Raizers, nous ambitionnons d’être un acteur européen incontournable du financement des entreprises à tous les stades de leur développement. Nous souhaitons entretenir un lien fort pendant de longues années entre les particuliers prêteurs/investisseurs, de toutes nationalités, et les entreprises. Les investisseurs

en capital de la première heure auront à cœur de soutenir le développement futur via l’emprunt. Ce réinvestissement rassurera les nouveaux financeurs. Pour tous, l’investissement est dématérialisé, simple, rapide et sécurisé.

Pour la première fois, en connaissance de cause, le financement participatif permet à tous, à hauteur de ses envies et de ses moyens, de soutenir, d’investir ou de prêter pour soutenir l’économie, en choisissant la destination exacte de son argent. Oui, le risque existe…mais le risque de succès aussi !

Site internet :http://www.raizers.com

LinkedIn :https://fr.linkedin.com/in/gregoirelinder

Twitter :https://twitter.com/gregoirelinder

Grégoire Linder

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4A propos de l’auteurMa Présence sur les Réseaux Sociaux

Sébastien Bourguignon est Manager IT dans l’assurance, il est dans le domaine du Digital, du Management, de l’Innovation et de l’Agilité depuis 2000. Sa vision de demain est un monde numérique dans lequel les changements profonds de comportements des hommes, les interactions au sein des entreprises, la compétition internationale des grands groupes, le management et les organisations seront complètement remis en question. La société bouge vite, très vite, l’innovation et la nécessité de plus d’agilité dans les organisations doivent être une préoccupation majeure, il n'y a plus de doute là-dessus.

Ses convictions sont que sans une prise de conscience de ces enjeux de société, les entreprises d’aujourd'hui prennent un risque important pour leur survie. Les individus, managers ou collaborateurs, devront s’adapter encore plus vite et plus fort que ce qu’il n’aura été nécessaire à leurs grands-parents lors de la première révolution industrielle. En effet, le quotidien de tout un chacun va évoluer avec l’explosion du digital. Ces modifications pourraient ressembler à de la science fiction encore aujourd’hui, mais elles sont inévitables et bien réelles car la transformation est en marche.

Passionné par l’innovation, le numérique et le management, il s’intéresse particulièrement aux mécanismes liés à l’entreprenariat et en particulier aux startups. Cela l’a amené à réaliser une série de portraits de startupers pour les partager sur son blog.

Son objectif est multiple, comprendre les parcours de ces créateurs de startups, les difficultés qu’ils ont rencontrées, et comment tout cela se matérialise concrètement, finalement un vrai feedback d’entrepreneur.

Par ailleurs, il est auteur de nombreux articles sur Le Cercle Les Echos, L’Obs ou encore Le Journal Du Net.

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