GRANDES CULTURES ET FRUITIERS - MARTINIQUE...% d’arbres infestés par site* 100 *5 arbres...
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A LA UNE !
AGRUMES Une situation phytosanitaire calme ............................. 2
BANANES Les nématodes ........................................................ 3
Le Lamentin
Saint-Pierre
Basse-Pointe
Sainte-Marie
Sainte-Luce
Robert
Animatrice inter-filière : Audrey GIRAUD (CA).
Animatrice filière: Juana VIRAYE (FREDON).
Comité de relecture : Juana VIRAYE (FREDON), Jean-José MARTIAL (IT²), Thierry VILNA (CA), Audrey GIRAUD (CA), Rebecca TROMPETTE (CA).
Crédit photo : Chambre d’Agriculture de la Martinique, Fredon Martinique.
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB), par les crédits issus de la redevance
pour pollutions diffuses attribués au financement du plan ECOPHYTO.
Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles qui donnent une tendance de la situation sanitaire territoriale.
La Chambre d’Agriculture de la Martinique encourage les agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.
Elle se dégage de toute responsabilité quant aux décisions prises.
GRANDES CULTURES ET FRUITIERS
N° 5 - Mai 2019
Diversification
Le déficit hydrique s’atténue !
Il manque encore 30 à 40% de pluie en moyenne.
Les températures restent au-dessus des normales tandis que le vent
souffle plus que de coutume (18,4 km/h de vitesse moyenne au
Lamentin).
Source : Météo France Antilles-Guyane.
METEO
Martinique
Campagne de dératisation du 20 mai au 07 juin 2019 !
Il est important que les raticides soient disposés sous abris spécifiques pour petits rongeurs dans l’optique d’éviter :
une destruction rapide des principes actifs par le soleil,
une accumulation des molécules dans le sol,
mais aussi que d'autres animaux ne les ingèrent (oiseaux, chiens…).
Les tronçons de bambou peuvent accueillir les appâts.
Pour prévenir l’invasion des rongeurs, j’évite d’amasser et de stocker des déchets et détritus !
Tronçon de bambou contenant des appâts CA
% d’arbres infestés par site* Pucerons Papillons piqueurs
Saint-Esprit 0% 0%
Rivière-Pilote 0% 100%
Carbet 20% 0%
Marigot 0% 0%
Agrumes
RAVAGEURS
Observations : Avec le temps particulièrement sec et le
manque crucial d’eau certains fruits chutent précocement
des arbres. Ceci impact le rendement.
Gestion de l’enherbement
Parcelles entretenues à la débroussailleuse (méthode alternative) au Saint-Esprit, Carbet et Rivière-Pilote.
Le papillon piqueur !
Filet de protection (Source : FREDON)
1 fruit piqué = 1 fruit impropre à la vente.
Ceci induit systématiquement des pertes économiques pour
l’agriculteur quel que soit le pourcentage de fruits touchés.
Méthodes de lutte : Il n’existe pas de produits phytosanitaires
autorisés ou efficaces.
Il est possible de récolter les fruits afin de limiter les
dégâts dès les premiers stades de maturation.
Dépi i koumansé matrité tiréy !
La pose de filets est actuellement la méthode la plus
efficace.
*5 arbres observés par site.
Papillon piqueur Eudocima materna (source : INRA)
Papillon piqueur Gonodonta spp (source : INRA)
Dégâts de
papillons piqueurs (Source : CA)
Trou d’alimentation
Helicotylenchus multicinctus
(Source : Agrolink)
Radopholus similis
(Source : Florida Dpt. of Agriculture & Services)
Bananes
Aucun site ne dépasse le seuil empirique en charançons.
On note par rapport à la période précédente :
A Ducos et au Saint-Esprit, on note un faible nombre de
charançons soit respectivement 4 charançons en moyenne
puis 0 et 9 puis 0 charançons en moyenne. Ces données
montrent une faible activité des charançons sur la
période. Les pièges mis en place seront déplacés compte
tenu des problèmes important de nématodes.
L’agriculteur a changé de parcelle.
La surveillance d’une parcelle par piégeage
ne permet pas de suivre l’évolution de la
population dans une parcelle, mais seulement
de se faire une idée de l’activité des
charançons.
Charançon du bananier
Cosmopolites sordidus (Source : CA)
Nématodes !
1 fruit piqué = 1 fruit impropre à la vente.
Ceci induit systématiquement des pertes économiques pour
l’agriculteur quel que soit le pourcentage de fruits touchés.
Méthodes de lutte : Il n’existe pas de produits phytosanitaires
autorisés ou efficaces.
Il est possible de récolter les fruits afin de limiter les
dégâts dès les premiers stades de maturation.
Dépi i koumansé matrité tiréy !
La pose de filets est actuellement la méthode la plus
efficace.
Description : les nématodes sont des vers microscopiques s’attaquant aux
racines des végétaux. Il y a 4 principaux genres de nématodes considérés
comme dommageable sur les bananiers aux Antilles françaises à savoir :
Radopholus similis,
Pratylenchus coffeae,
Helicotylenchus multicinctus,
Meloidogyne spp.
Conséquences : Selon le niveau d’infestation, le bon fonctionnement des
racines sera plus ou moins limité quant à :
L’absorption et la circulation des nutriments et de l’eau, avec des
conséquences sur la croissance et le rendement ;
La capacité d’ancrage au sol (allant parfois jusqu’à la chute du
bananier).
Méthodes prophylactiques : pour limiter la contamination il est possible
réaliser une jachère enherbée à partir de plantes non hôtes ou rotation
culturale. Après la jachère il est impératif de ne pas réintroduire de
nématodes dans la parcelle, pour cela on recommande l’utilisation de
vitroplant en vue d’une replantation. L’irrigation et le drainage doivent être
maîtrisé afin que les eaux de ruissellement provenant de parcelles en
amont n’atteignent pas la parcelle récemment plantée par exemple.
Attention aux plantes hôtes hébergeant certains nématodes : quelques
hôtes sont communiquées sur le lien suivant :
https://drive.google.com/file/d/0BxlDA5mXa72ac0VpdHFPeUQ1TVU/view
Source : manuel du planteur - IT2
Pratylenchus coffeae
(Source United States Department of Agriculture)
Gestion de l’enherbement
Sites Espèces principales
Type de
désherbage
Lorrain
100% recouvrement
30% Sphagneticola trilobata Pat à kanna Aucune
intervention 40% Commelina sp. Herbe grasse
30% Paspalum conjugatum Zèb mouton
Saint-Esprit
100% recouvrement
20% Mikania micrantha Lyann sirpan Aucune
intervention 50% Sphagneticola trilobata Pat a kanna
30% Poacées spp.
Saint-Esprit
85% recouvrement
50% Momordica charantia Paroka
Débroussaillage 40% Euphorbia heterophylla Ti lèt
20% Cleome rutidosperma Kaya blan
Le saviez-vous …
La lutte biologique contre le charançon
Pour réduire une population excessive de charançons dans
les parcelles en production, il est recommandé de disposer 8
à 16 pièges par hectare. Au-delà de 16 pièges/ha, le
contrôle des populations ne semble que faiblement amélioré.
Source : Manuel du planteur - contrôle du charançon du bananier, IT2, 2014 Piège à charançon (Source : CA)
Mikania micrantha Lyan serpent
(Source : CA)
Paspalum conjugatum
(Source : P.J.Bergius)
Sphagneticola trilobata (L.) Pat à kanna
(Source : Pruski)
Cleome rutidosperma Kaya blan
(Source : CA)
Euphorbia heterophylla Ti lèt
(Source : CA)
Momordica charantia Paroka
(Source : Wikwio)