Graines d’Artistes Etienne de...

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1 Graines d’Artistes Numéro 4 Jessica, 6 ième Image du trimestre Revue trimestrielle du Collège Etienne de Flacourt Novembre – Décembre 2016 1500 Ariary Des rencontres sensibles, réfléchies avec des œuvres de divers domaines artistiques… Des regards, commentaires et réflexions qui en découlent… Des créations ou des productions en relation avec des œuvres… Des poèmes, des récits ou des nouvelles… Des interviews d’individus, d’auteurs ou d’artistes… … réalisés par les élèves et mis en page par les revuistes de l’Atelier Revue du FSE Ou lors d’un dîner assommant, Si un raseur vient en m’abordant Par les basques je le saisis, Et l’étouffe de ma tragédie. Ou bien (plaisanterie mise à part), Lourd de tristesses et de stances, Au lac où me conduit l’errance, J’effraie une bande de canards. Levés au chant des strophes sonores, Par vols entiers, ils quittent ses bords. Extrait d’Eugène Oniéguine D’Alexandre Pouchkine

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    Graines d’Artistes

    Numéro 4

    Jessica, 6ième

    Image du trimestre

    Revue trimestrielle

    du Collège

    Etienne de Flacourt

    Novembre – Décembre 2016

    1500 Ariary

    Des rencontres sensibles, réfléchies avec des œuvres de divers

    domaines artistiques…

    Des regards, commentaires et réflexions

    qui en découlent…

    Des créations ou des productions en relation

    avec des œuvres…

    Des poèmes, des récits ou des nouvelles…

    Des interviews d’individus, d’auteurs ou d’artistes…

    … réalisés par les élèves et mis en page par les

    revuistes de l’Atelier Revue du FSE

    Ou lors d’un dîner assommant,

    Si un raseur vient en m’abordant

    Par les basques je le saisis,

    Et l’étouffe de ma tragédie.

    Ou bien (plaisanterie mise à part),

    Lourd de tristesses et de stances,

    Au lac où me conduit l’errance,

    J’effraie une bande de canards.

    Levés au chant des strophes sonores,

    Par vols entiers, ils quittent ses bords.

    Extrait d’Eugène Oniéguine

    D’Alexandre Pouchkine

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    EDITORIAL

    Le premier trimestre s’est bouclé d’une belle et étrange manière avec la venue, à Toliara, d’un écrivain, d’un auteur de

    romans et de nouvelles. Johary Ravaloson était là, en ville, à l’université, à l’Alliance. Oui, ici, parmi nous, avec nous, en

    chair et en os !

    Comme la sonorité de son nom l’indique, d’origine malgache, certes. Mais comme son parcours de vie, son œuvre

    publiée, ne peut manquer de le souligner, il est aussi d’ailleurs. D’ici car ses textes témoignent d’une nécessité de

    s’interroger sur ses racines. D’ailleurs, car le voyage, les rencontres, l’envol et le mouvement font partie intégrante de ce

    qu’il est, de ce qu’il écrit. Entre le réel et l’écriture, donc. En simultanéité. Dans son Géotropiques, des « presque-songes »

    de Carnets bleus lui font écho. Là est sa faim sans aucun doute. Et cette faim n’est pas insensible à d’autres faims et manières

    de retrouver des ailes ou de « comment s’en sortir sans sortir », comme le disait le poète roumain Ghérasim Luca. Lui

    aussi avait choisi le Français. C’était sa langue d’exil et d’accueil. Cette langue devenait celle d’une œuvre qui utilisa le

    bégaiement, les répétitions et glissements de sons pour déraper, détourner le sens initial de ses propos en vers. Selon lui,

    avec autant de jouissance que de révolte, autant d'humour que de désespoir, la poésie est une aventure humaine, qui engage

    le devenir de l'homme et du monde, non pour divertir, mais pour changer le monde…

    Je te narine je te chevelure

    je te hanche

    tu me hantes

    je te poitrine je buste ta poitrine puis te visage

    je te corsage

    tu m'odeur tu me vertige

    tu glisses

    je te cuisse je te caresse

    je te frissonne tu m'enjambes

    tu m'insupportable

    je t'amazone

    je te gorge je te ventre

    je te jupe

    je te jarretelle je te bas je te Bach

    oui je te Bach pour clavecin sein et flûte

    je te tremblante

    tu me séduis tu m'absorbes

    je te dispute

    je te risque je te grimpe

    tu me frôles

    je te nage

    mais toi tu me tourbillonnes

    tu m'effleures tu me cernes

    tu me chair cuir peau et morsure

    tu me slip noir

    tu me ballerines rouges

    et quand tu ne haut-talon pas mes sens

    tu les crocodiles

    tu les phoques tu les fascines

    tu me couvres

    je te découvre je t'invente

    parfois tu te livres

    tu me lèvres humides

    je te délivre je te délire

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    EDITORIAL

    tu me délires et passionnes

    je t'épaule je te vertèbre je te cheville

    je te cils et pupilles

    et si je n'omoplate pas avant mes poumons

    même à distance tu m'aisselles

    je te respire

    jour et nuit je te respire

    je te bouche

    je te palais je te dents je te griffe

    je te vulve je te paupières

    je te haleine je t'aine

    je te sang je te cou

    je te mollets je te certitude

    je te joues et te veines

    je te mains

    je te sueur

    je te langue

    je te nuque

    je te navigue

    je t'ombre je te corps et te fantôme

    je te rétine dans mon souffle

    tu t'iris

    je t'écris

    tu me penses

    D’autres écrivains, d’ailleurs, l’ont utilisée, parce qu’elle était la langue d’une Europe inconnue, mythique. Pour

    Alexandre Pouchkine, le Français était la langue de l’amitié, de la connivence, de la contestation, comme si le

    russe était réservé au plus ancien, au plus secret, à ce qui charriait l’héritage, le rythme de la vie, la mélodie

    intime. Depuis Saint-Pétersbourg, fenêtre de l’Occident, Pouchkine contemplait l’Europe de loin se doutant

    qu’elle lui était à jamais inaccessible et que jamais, de cette fenêtre, il ne franchirait le seuil. Ce n’était point

    l’agilité qui lui faisait défaut cependant. Trop agile sans doute, et frondeur, et talentueux. Très tôt il fallut l’isoler,

    dresser des barrières, empêcher que ses mots ne se répandent. Ils se sont répandus pourtant : appris par cœur,

    conservés ou gelés pour plus tard. On les récite encore :

    Quand la loi somnole et s’oublie

    Malheur, malheur aux nations

    (L’Ode à la liberté).

    Johary, le Français, les échanges de vives voix, la Francophonie… Comme l’auteur de Vol à vif nous l’a

    déclaré : « Les mots sont des matériaux pour écrire, comme les blocs, le mortier, sont des matériaux pour bâtir ».

    Le reste n’est qu’un jeu de composition qui utilise des savoirs, des perceptions, des émotions… comme vous le

    montrera peut-être ce numéro dédié à cette rencontre, aux origines, au Français, à la plume et au pinceau, aux

    terres lointaines et leurs écarts. Nous vous laisserons le soin de lire, de peut-être réagir, voir plus loin, de

    répondre à la voix de votre faim.

    Bernard DEMOLIN, Professeur d’Histoire-Géographie-EMC et d’Arts Plastiques

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    RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN

    JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU

    Micro-ouvert aux

    collégiens du CFT

    Vendredi 02 décembre, 16h15,

    les élèves de l'atelier théâtre du

    collège Etienne de Flacourt

    traversent la ville de Tuléar. Ils ont

    rendez-vous avec Johary

    Ravaloson, un écrivain malgache

    auteur de romans, de nouvelles

    francophones mais aussi de

    littérature de jeunesse. La

    rencontre organisée par Mme

    Ivanne Girard, la directrice de

    l'Alliance Française, se déroule au

    milieu des livres, dans l'enceinte de la médiathèque de l'AFU, aménagée en salon littéraire pour l'occasion. Les

    enseignants du CEG Mahavatse et de l'Institut du Père Barré sont présents. Un cercle vertueux se forme, il tient

    à la fois à la disposition de la structure qui nous reçoit qu'à la teneur des échanges qui nous rassemblent. Les

    élèves ont choisi de mettre en voix des textes, de beaux textes dont ils se sont saisis où qu'ils ont eux-mêmes

    écrits et qui immédiatement créent le lien avec Johary Ravaloson. Les mots d'A. Cohen, de R. Kipling et bien

    d'autres de même facture se déploient à travers les interprétations originales, ils introduisent les paroles qui

    suivront et donnent le ton d'un échange passionnant. Johary Ravaloson se prête avec bienveillance au jeu des

    questions-réponses. Il évoque sa passion pour les livres, l'origine de sa vocation, sa volonté d'exprimer une

    vision du monde, la sienne, qui ne vaut pas moins que celle d'un autre. Il raconte comment ses lectures l'ont

    amené à s’interroger, à développer son esprit critique et combien elles l'accompagnent encore dans son écriture.

    On évoque Boris Vian, la littérature engagée qui dénonce et condamne les crimes de l'humanité et les outrages

    faits aux hommes par d'autres hommes. Les mots sont alors comme des actes, le langage nous rassemble, nous

    échangeons des idées. Cela paraît simple mais le moment est précieux, il fera acte dans l'esprit des élèves qui

    vivent pleinement l'instant et tirent grand profit du discours qu'ils entendent, un discours d'ouverture sur le

    monde qui les invite à aller vers ce qui est bon pour eux, à faire des choix avisés et à donner le meilleur d'eux-

    mêmes pour y parvenir. Un grand merci, à l’auteur de Vol à Vif pour sa disponibilité et sa bienveillance ainsi

    qu’à Mme Ivanne Girard qui a permis la rencontre.

    Farid Tifra, professeur de Français

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    RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN

    JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU

    Réaction des élèves

    Comment ont-ils vécu cette

    rencontre ? Quelles impressions

    peuvent-ils formuler ?

    Fabrice : « J’ai eu d’abord un peu peur, puis j’ai pris du plaisir à dire mon texte ».

    Cathia, Manu et Lovasoa : « Le moment était enrichissant car on n’a pas souvent l’occasion de rencontrer un

    auteur malgache. »

    Raoul et Shamsir : « Les échanges avec Johary Ravaloson ont été très riches car il s’est montré proche de nos

    préoccupations. »

    Terry, « Je retiens surtout les échanges autour de la passion amoureuse, car ça me parle ».

    Elisa, Nadine et Soaravo « Il nous a reçus avec amabilité et a su nous mettre en confiance, car il semblait très

    accessible. »

    Germain et Bernardin reconnaissent en l’auteur des Nuits de Tananarive, un homme accompli qui leur a

    semblé bien dans sa peau.

    Amane retient enfin, combien « c’était chaleureux de voir cet auteur se confier à nous. »

    Annie : « C’était passionnant de rencontrer un auteur de roman en vrai. On n’a jamais eu l’occasion de le faire

    auparavant. J’ai compris qu’un auteur était avant tout un homme ordinaire, accessible. »

    Bruce : « Pour moi c’était instructif de recevoir des informations sur le métier d’écrivain, j’ai appris par exemple

    qu’il fallait beaucoup lire, et qu’on devenait écrivain en écrivant et qu’il avait besoin de se couper du monde

    pendant un an pour rédiger un nouveau roman. »

    Martha : « J’ai été touchée quand Johary Ravaloson a dit qu’il avait appris à écrire en rédigeant des lettres

    d’amour pour ses camarades et aussi quand il a ajouté que son thème préféré, était l’amour et que ce sentiment

    apparaissait dans tous ses écrits. J’ai hâte de lire son nouveau roman qui sortira en janvier.»

    Georgette : « C’était intéressant de l’entendre lire le livre de Jean Joseph Rabearivelo, Hainteny, mais aussi de

    l’écouter raconter sa vie ».

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    RENCONTRE AVEC L’ÉCRIVAIN

    JOHARY RAVALOSON À la médiathèque de l’AFU

    Johnson : « J’ai appris qu’il passait plus de temps à se corriger qu’à écrire et cela m’invite à en faire de même. »

    Kashmirah : « Johary Ravaloson est très aimable, il nous a encouragés à beaucoup lire, aimer ce que l’on fait. »

    Jean : « Ce qui m’a plu, c’est de comprendre ses sources d’inspiration issues de la vie quotidienne. »

    Samsia : « Johary Ravaloson était étonné et ravi de nous entendre mettre en voix des textes et nous sommes

    heureux de les avoir partagés avec lui. »

    Tous ont réfléchi à la posture singulière de celui qui, à l’instar de Baudelaire (« Il me semble que je serais

    toujours mieux là où je ne suis pas ») se dit en décalage avec le monde qui l’entoure.

    Bibliographie Vol à vif, roman, éditions Dodo vole, Antananarivo, 2016. Les nuits d'Antananarivo, recueil de nouvelles, No comment Editions, Antananarivo, 2016. Les larmes d'Ietsé, roman, éditions Dodo vole, Antananarivo, 2013. Indiambolamena et la corne de rhinocéros, conte traditionnel betsimisaraka recueilli par Marcelline Vaviroa, éditions Dodo vole, La Réunion, 2012. Dérèglements climatiques. Signe Un., nouvelle in "Rêves d'hiver au petit matin", éditions Elyzad, Tunis, 2012. Afrique...Océanie mutations, coordination avec Raharimanana d'un dossier consacré à Madagascar, revue Passage d'encre II, Garrosse, 2012. Lekozity et la racine magique, conte traditionnel betsimisaraka recueilli par Laurent Babity,éditions Dodo vole, La Réunion, 2011. D'Antananarivo à Fierté Haïti (Ahy'ty, c'est à moi!), nouvelle, collection Ados Poche, Editions Jeunes Malgaches, Antananarivo, 2011. Antananarivo, ainsi les jours, recueil de nouvelles, éditions numériques coopératives Publie.net, 2010. Géotropiques, roman, éditions Vents d'ailleurs, La Roque d'Anthéron, 2010. Fouha! Fouha!, extrait de Vol à vif in "Carnavalesques", n°4 spécial îles de l'océan indien, Editions K'A et Aspect, Ille-sur-Têt, 2010. Antananarivo en septembre, la ville des mille p... (Fragment III), nouvelle in "Langue vive", n°5, Liège, 2009, (publié intégralement ci-dessous). Antananarivo, Ainsi les jours fumeux (fragment II), nouvelle in "Escales en mer indienne", Riveneuve continents n°10, Paris, 2009. Antananarivo, Ainsi les jours pluvieux (fragment I), nouvelle in "Nouvelles chroniques de Madagascar", Sépia, St-Maur, 2009. ZahayZafimairy/Nous,Zafimaniry, album jeunesse, éditions Dodo vole, La Réunion, 2010. L'arbre graine, album jeunesse, éditions Dodo vole, La Réunion, 2009. Senghor et moi ou le radotage d'un naïf en bonne compagnie, article in "Senghor et sa postérité littéraire", dir. Dominique Ranaivoson, Université Paul Verlaine, Metz, 2008, (publié intégralement ci-dessous). Les larmes d'Ietsé, roman inédit, extrait publié dans la revue "l'Archipel des lettres" n°2, Ouessant, mai 2008. Zafimaniry intime, carnet de voyage bilingue français-malgache, éditions Dodo vole, La Réunion, 2008. La légende de la fée mère-de-mon-bonheur-et-de-ma-lumière, nouvelle in "Le Reposoir", catalogue des installations de Sophie Bazin, éditions Tsilaosart, La Réunion, 2007. Bagatelles pour une limonade, nouvelle in "Le camp des innocents", recueil des textes récompensés par le Prix Williams Sassine, éditions CEC-Lansman, Bruxelles, 2006. Rumeurs de feu, nouvelle in "Chroniques de Madagascar", recueil, Sépia, Saint Maur, 2006. Heurt-terres et frappe-cornes, nouvelle, collection Plum'Art, éditions du chameau, Dozulé, 2005. La porte du sud, nouvelle, collection Prix de l'Océan Indien, Orphie éditions, La Réunion, 2003. Padar à Tana, carnet de voyage, Tsimatory éditions, Antananarivo, 2003. L'art-existence, formes et figures de la résistance d'hier et d'aujourd'hui, essai, Ass. Racine Kaf, La Réunion, 2001 (www.lrdb.fr). Liberté plastiK, carnet d'une exposition itinérante, éditions Grand Océan, La Réunion, 2000. Au pays Zafimaniry, Les enfants du désir, reportage, Korail Océan Indien, n°49, La Réunion, 1999.

    http://joharyravaloson.canalblog.com/archives/2008/06/09/9509551.htmlhttp://dodovole.blogspot.fr/2016/01/vol-vif.htmlhttp://www.nocomment.mg/les-nuits-dantananarivo/?fb_ref=Defaulthttp://dodovole.blogspot.com/2013/02/les-larmes-dietse.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/http://dodovole.blogspot.com/http://www.elyzad.com/index.php?option=com_content&view=category&layout=blog&id=5&Itemid=5&ouvrage=77http://www.inks-passagedencres.fr/actualite.htmlhttp://www.inks-passagedencres.fr/actualite.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2011/07/lekozity-et-la-racine-magique.htmlhttp://entreprises-madagascar.com/prediff_07i/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1http://librairie.publie.net/fr/ebook/9782814503854/antananarivo-ainsi-les-jourshttp://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=9851http://www.ventsdailleurs.fr/index.php/catalogue/item/geotropiqueshttp://www.editionska.com/spip.php?article189http://ecrivainsbelges.blogspot.com/2010/07/la-revue-langue-vive.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/textes_en_integral/index.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/textes_en_integral/index.htmlhttp://www.riveneuve-editions.com/catalogue-2/asie-ocean-indien/escale-en-mer-indienne/http://www.riveneuve-editions.com/catalogue-2/asie-ocean-indien/escale-en-mer-indienne/http://www.editions-sepia.com/catalog/product_info.php?products_id=286&osCsid=19eeae5c2175f273e0fa6d54b98f1b33http://dodovole.blogspot.com/2010_07_01_archive.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2009_08_01_archive.htmlhttp://joharyravaloson.canalblog.com/archives/p10-10.htmlhttp://www.livre-insulaire.fr/73.htmlhttp://dodovole.blogspot.com/2008_05_01_archive.htmlhttp://www.cec-ong.be/index.php?option=com_content&task=blogcategory&id=28&Itemid=44http://www.editions-sepia.com/catalog/product_info.php?manufacturers_id=28&products_id=155http://editionsduchameau.free.fr/plumart1.htmlhttp://www.orphie.net/ft-ocean/LaPorteDuSud/LaPorteDuSud.htmhttp://www.lrdb.fr/

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    POÈME « TOI » Jennyfer, 4ième

    Toi, c’est un mot

    Toi, c’est une voix

    Toi, c’est tes yeux et c’est ma joie

    Toi, c’est « soleil »

    Toi, c’est « printemps »

    Toi, c’est « merveille » de chaque instant

    Toi, c’est « présent »

    Toi, c’est « bonheur »

    Toi c’est « arc-en-ciel » dans mon cœur

    Toi, c’est distant

    Toi, c’est changeant

    Toi, c’est rêvant et esquivant

    Toi, c’est pensant

    Toi, c’est taiseux

    Toi, c’est « tristesse » qui me prend

    Toi, c’est fini

    Fini ? Pourquoi ?

    Toi, c’est le vide dans mes bras

    Toi, c’est mon soleil qui s’en va

    Et moi, je reste, pleurant tout bas.

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    FRANCOPHONIE

    Quand la francophonie s'écrit en mots croisés géants sur le béton d'une école … À l'occasion du sommet de la Francophonie qui s'est tenu à Antananarivo les 25 et 26 novembre 2016, notre collège Etienne de Flacourt à Tuléar a organisé un jeu de mots croisés géants le mercredi 30 novembre.

    Tous rassemblés autour d'une grille géante de 8 mètres sur 8 mètres peinte sur le béton de la cour, 210 élèves de l'école élémentaire et du collège étaient par équipe de 8 pour trouver 14 mots sur le thème de la francophonie.

    Pour que le jeu soit le plus équitable possible, les élèves des classes élémentaires s'étaient familiarisés quelques jours auparavant avec les éléments attendus de culture francophone. Les équipes de collégiens avaient elles un document memento pour les aider à répondre aux questions.

    Les équipes avaient 5 minutes pour trouver chacun des 14 mots portant sur la littérature (les poètes Hugo, Césaire, Rabearivelo… étaient ainsi convoqués), la géographie ou l'actualité francophone. Une fois le mot trouvé, une équipe composée de « petits » (élèves de CP) et de « grands » (collégiens) avait en charge de venir le peindre sur la grille géante.

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    FRANCOPHONIE

    Pendant ce temps d'écriture sur le sol, des chansons francophones étaient proposées à l'écoute, à charge pour les équipes, au vu du style musical, de l'accent et des paroles d'en « deviner » l'origine géographique (Amérique, Europe, Afrique, Océan Indien).

    Nous avons pu ainsi découvrir des chansons d'hier et d'aujourd'hui venues du Québec, de Guinée, de la Réunion, de Madagascar, du Maghreb, de France et de Belgique.

    Petits et grands ont tous participé avec enthousiasme à ces mots croisés géants qui furent l'occasion de voyager à travers les pays, les écrivains et les chansons francophones.

    Quant à ces 14 mots, ils orneront encore longtemps le béton devant notre bibliothèque comme autant d'invitations à des marelles improvisées, du TOGO au LAOS, d’HUGO à CESAIRE, d'ANTANANARIVO à PARIS.

    Michel DARTEVELLE, Directeur du primaire

  • 10

    FRANCOPHONIE

  • 11

    FRANCOPHONIE

    Timbres

    Nancy, 4ième

    Azé, 4ième

    Keating, 6ième

  • 12

    FRANCOPHONIE

    Timbres

    Annie, 4ième Nathalie, 6ième

    Samsia, 4ième

    Pierric, 6ième Imaan, 6ième

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    UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS

    Vue de la ville aux heures de pointe

    1. Données géographiques Lagos est la plus grande ville du Nigeria et du continent africain. Comprenant plus de douze millions

    d'habitants intra-muros, au sein d'une agglomération de plus de 21 millions d'habitants en 2012, elle a dépassé Le

    Caire et Kinshasa au cours des années 2000, durant lesquelles elle a connu une explosion démographique.

    Ancienne capitale du pays, jusqu'au transfert des institutions gouvernementales à Abuja en 1999, elle est le plus

    grand port d'Afrique, et le principal centre industriel et commercial nigérian. Lagos est constitué d'un ensemble

    d'îles dans une lagune abritée de l'océan Atlantique, au bord du golfe du Bénin.

    2. Un peu d’Histoire Les Portugais abordent la région à la fin du XVe et auraient nommé la ville en référence au port de Lagos, d'où

    partaient des expéditions pour l'Afrique. Lagos est dirigée par des rois et devient un centre majeur de la traite des

    esclaves au cours du XVIIIe siècle. En 1861, les Britanniques en font une colonie et la nomment capitale

    du Protectorat du Nigeria du Sud établi en 1914. Elle demeure la capitale au moment de l'indépendance du

    Nigeria en 1960. Lagos est une ville lagunaire située au bord de l'océan Atlantique. Le centre de la ville se situe

    sur l'île de Lagos, où se trouve le quartier des affaires. Depuis le début du XXe siècle, la ville n'a cessé de

    s'étendre sur la terre ferme.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Nigeriahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Afriquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Intra-muroshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Cairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Kinshasahttps://fr.wikipedia.org/wiki/Ann%C3%A9es_2000https://fr.wikipedia.org/wiki/Abujahttps://fr.wikipedia.org/wiki/1999https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Elehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oc%C3%A9an_Atlantiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Golfe_du_B%C3%A9ninhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_portugaishttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagos_(Portugal)https://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Commerce_triangulairehttps://fr.wikipedia.org/wiki/XVIIIe_si%C3%A8clehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Empire_britanniquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_de_Lagoshttps://fr.wikipedia.org/wiki/Protectorat_du_Nigeria_du_Sudhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Lagunehttps://fr.wikipedia.org/wiki/Oc%C3%A9an_Atlantiquehttps://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_de_Lagos

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    UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS

    3.Description de la ville

    Les quartiers riches se situent à Ikoyi (partie est de l'île de Lagos) et à Victoria Island (au sud de l'île de Lagos).

    Vue d’ensemble de Lagos

    Les quartiers pauvres, situés en banlieue (partie sud de Lagos), sont quant à eux multi-ethniques. La ville est

    connue pour son développement urbain incontrôlable, avec un taux de croissance démographique parmi les

    plus forts au monde, l'absence de plan d'aménagement du territoire ayant abouti à une juxtaposition d'îlots

    urbains sans logique.

    Bidonville de Makoko, lagune de Lagos

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    UNE VILLE DE PAYS EN DEVELOPPEMENT : LAGOS

    Afin de relier l'île de Lagos au Mainland, trois ponts existent : Carter bridge, Ikoyi bridge et Third Mainland

    bridge. Mais Lagos doit faire face à une circulation chaotique et à des embouteillages insolubles, à cause de sa

    géographie peu favorable et de sa croissance.

    Third Mainland bridge

    Sur une île artificielle en construction depuis 2009, un nouveau quartier d'affaires nommé Eko Atlantic

    City doit faire de Lagos une métropole internationale.

    Eko Atlantic City, Lagos

    Nathalie, 5ième

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%8Ele_artificiellehttps://fr.wikipedia.org/wiki/2009https://fr.wikipedia.org/wiki/Eko_Atlantic_Cityhttps://fr.wikipedia.org/wiki/Eko_Atlantic_City

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    UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND

    Vue du CBD d’Auckland

    1. Situation géographique

    Auckland, en Nouvelle-Zélande, est située sur et autour d'un isthme, reliant la péninsule de Northland au reste

    de l'île du Nord.

    Cet isthme formant la zone urbaine centrale, est entouré de deux ports naturels : le port de Waitemata au nord,

    qui s'ouvre à l'Est sur le golfe de Hauraki, et le port de Manukau au sud, qui s'ouvre à l'Ouest sur la mer de

    Tasman. C'est l'une des rares villes au monde à avoir deux ports sur deux aussi importantes étendues d'eau :

    l’isthme d'Auckland et le port de Waitemata.

    Des ponts enjambent plusieurs parties des deux ports, notamment l’Auckland Harbour Bridge croisant le port de

    Waitemata à l'Ouest de l’Auckland Central Business District (CBD). Le pont de Mangere et l’Upper Harbour Bridge

    enjambent respectivement les parties supérieures des ports de Manukau et Waitemata.

    Il y avait autrefois des chemins de portage croisant les sections les plus étroites de l'isthme.

    Plusieurs des îles dans le golfe de Hauraki sont administrées en tant que partie d'Auckland City, mais elles ne

    font pas toutefois partie de la région métropolitaine d'Auckland. Certaines parties de l'île Waiheke sont

    effectivement des banlieues d'Auckland, tandis que plusieurs autres îles près d'Auckland sont pour la plupart des

    zones de récréation ou des sanctuaires naturels, et donc protégées.

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    UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND

    Le pont d’Harbour, Auckland

    2. Un peu d’Histoire

    Les tribus indigènes maories furent les premières à peupler la Nouvelle-Zélande. Les Maoris donnèrent à l'île

    septentrionale le nom de "Aotearoa", que l'on traduit le plus souvent par « la terre du long nuage blanc ».

    Depuis, ce nom s'est étendu à l'île toute entière dans la langue maorie. L'explorateur néerlandais Abel Tasman

    débarqua en 1642 et lui donna le nom de StatenLandt.

    La "colonisation" de l'île ne se fit cependant pas sans difficulté. La première équipée néerlandaise fut tuée par

    les Maoris ce qui freina la volonté des colons européens de venir s'installer sur ce bout de terre du Pacifique.

    L'explorateur britannique James Cook se lança à la conquête de l'île plus de 100 ans plus tard en 1768. Une

    colonie britannique prit alors possession des terres et on installa un comptoir pour le commerce des objets en

    métal, des armes, du bois de construction maori, d'objets artisanaux et d'eau. Des missionnaires chrétiens

    débarquèrent par la suite afin de convertir les populations indigènes. La Nouvelle-Zélande fut l'une des toutes

    dernières terres à être colonisée.

    L'isthme d'Auckland qui abrite de nombreuses terres riches et fertiles fut colonisé dès 1350. Les Maoris

    avaient utilisé ces terres pour l'agriculture sans querelle depuis des siècles mais lorsque les premiers colons

    introduisirent les armes dans le pays, des guerres intertribales éclatèrent rapidement. Les tribus se trouvant à

    découvert sur l'isthme, -qui deviendrait par la suite la ville d'Auckland-, elles durent se retirer vers d'autres terres

    où elles se trouveraient enfin en sécurité.

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    UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND

    Le 27 janvier 1832, Joseph Brooks acheta officiellement l'isthme et les premiers européens vinrent s'installer à

    Auckland. Avec l'arrivée massive de colons blancs, on vit les conflits liés au partage des terres se multiplier ce

    qui aboutit à deux « Guerres pour les Terres Néo-Zélandaises » dans les années 1860 et 1870, dont les Maoris

    furent les grands perdants.

    A l’origine, une partie de la colonie de Nouvelle Galles du Sud était sous commandement britannique. Celle-ci

    devint une colonie à part entière en 1840. Cette région se développa et prospéra bientôt après la signature du

    Traité de Waitangi par lequel Auckland devint capitale de la colonie. Le nouveau gouverneur de Nouvelle-

    Zélande, William Hobson, nomma la ville en hommage à George Eden, comte d'Auckland. En 1852, le

    Royaume-Uni passa une nouvelle loi constitutive par laquelle un système de représentation parlementaire fut

    établi. Le Parlement siégea pour la première fois en 1854.

    En 1863, le Premier Ministre Alfred Domett s'inquiéta du fait que l'île, de par sa géographie pourrait un jour se

    scinder en deux colonies distinctes. Pour prévenir cela, il fit nommer Wellington comme capitale de la colonie en

    1865, profitant de la position centrale de la ville et de la puissance de son port.

    En 1907, le pays devint indépendant et en 1947, l'Acte de Westminster fut ratifié.

    LowerQueen Street en 1919

    Après la Seconde Guerre Mondiale, le pays prospéra et connut une croissance extraordinaire contrastant

    totalement avec la période peu faste des années 30. Lorsque les Maoris commencèrent à émigrer vers la ville et à

    remettre en cause la suprématie blanche sur leurs terres, le pays fut secoué par une crise sociale sans précédent.

    De nombreux Maoris remirent en cause les traités signés sans leur accord et en 1975 si bien que le tribunal de

    Waitangi dut être créé afin d'enregistrer les plaintes et d'enquêter sur les cas soumis.

    Le pays semble aujourd'hui s'être réconcilié avec son passé et l'on voit vivre côte à côte des descendants de

    Maoris comme de colons dans une atmosphère paisible. Auckland jouit d'un climat tempéré et offre de

    nombreux loisirs dans un environnement économique sain (plein emploi) ce qui en fait une ville très agréable à

    vivre. La ville figure d’ailleurs à la 4ème place du classement des villes les plus agréables à vivre (sur 215 villes).

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    UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND

    3. Qu’est ce qui attire les touristes à Auckland ?

    Une grande partie de la population néo-zélandaise vit dans cette immense agglomération. Les touristes y sont très

    nombreux. Auckland est une ville très belle, entourée de volcans éteints, et de plages sublimes, Piha en tête.

    La plage, d’Auckland Un des volcans éteins en Auckland

    Queen Street, l’artère principale attire pour ses boutiques, tandis que la marina, repérable grâce à la Sky Tower, concentre

    beaucoup des monuments historiques de la ville.

    Queenstreet

    4. L’évolution démographique d’Auckland ?

    Auckland est la ville la plus peuplée de Nouvelle-Zélande : elle compte plus de 1 400 000 habitants en 2012,

    soit le quart de la population néo-zélandaise. Les données démographiques et statistiques indiquent que la ville

    d’Auckland continuera à croître plus rapidement, en termes de population, que le reste du pays.

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    UNE VILLE DE PAYS DÉVELOPPÉ : AUCKLAND

    Auckland est également la ville du monde qui accueille la plus grande communauté d’origine polynésienne.

    La ville, qui s’étend sur 3100 km², est bâtie autour d’un isthme reliant le port du Waitemata sur la côte

    Pacifique et le port de Manukau côté mer de tasman.

    On dénombre plus de 50 volcans à Auckland qui prennent des formes différentes (cônes, lacs, lagons, îles,

    dépressions…). Le volcan le plus grand et le plus jeune est l’île Rangitoto, formé dans les 1 000 dernières années.

    Auckland voit une augmentation massive de sa population via l’immigration et la croissance naturelle de sa

    population native. Les chiffres aujourd’hui annoncés prévoient une augmentation de près de 50% de la

    population d’ici à 2050, soit plus de 2 millions d’habitants. Cette croissance démographique aura un impact

    majeur sur le transport, le logement et d’autres infrastructures, qui sont déjà pour certaines sous pression.

    Le logement à Auckland varie entre logement de l’État dans les banlieues pauvres aux grandes villas au bord

    de l’eau. Le logement traditionnel des Aucklanders était le bungalow sur 1 000 m², mais la subdivision de ces

    propriétés est courante depuis longtemps. Les préférences des Aucklanders pour ce genre de logement ont

    contribué à l’étalement urbain. Cela va probablement continuer, une grande majorité (70 %) des Aucklanders

    habitant des logements à basse densité.

    Dans certains quartiers les villas victoriennes sont en train d’être démolies pour faire de la place pour de

    grandes maisons avec courts de tennis et piscines. Cela a mené le conseil communal à voter des lois protégeant

    certaines banlieues ou rues. Auckland a été décrite comme ayant « la plus grande diversité de maisons en bois du

    monde, avec détails et décorations classiques », beaucoup d’entre elles de style victorien-edwardien.

    Yrène, 5ième